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L’AUDIT COMPTABLE ET

FINANCIER
Mission d’audit et méthodologie
Animateur : Dr. Fatima OUAHRAOUI
S8- ENCG AGADIR
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

• DEFINITIONS ET CONCEPTS LIES A L’AUDIT


• OBJECTIF DE LA MISSION D’AUDIT
• LA PROFESSION ET SON ORGANISATION
• DEMARCHE GÉNÉRALE D’AUDIT
• NORMES DE L’AUDIT FINANCIER
Concepts et Définitions
 Auditer : vient du verbe « audire » (écouter)

 Audit : Jugement (appréciation) d’une réalité par un


professionnel sur la base d’une démarche méthodique par
référence à des normes

 La réalité auditée peut être une information, un système, une


entreprise, une fonction,

 L’audit peut viser plusieurs objectifs définis par le


commanditaire de la mission
Concepts et Définitions
L’audit est un processus en pleine évolution

L’audit est aussi ancien que la comptabilité dont


les enjeux étaient (et sont) très importants ( gérer
des comptoirs agricoles, lever des impôts, évaluer
des fortunes…)

Il a évolué suivant l’évolution des organisations et


des systèmes de gestion
Concepts et Définitions
Jusqu’au 18eme siècle : Audit assimilé à l’«art» de découvrir
(détecter) les erreurs ou les fraudes (avec une forte connotation
de « Sanction » derrière)

Avec la séparation entre propriétaires et


gestionnaires : audit plus global (analyse des procédures,
audit des activités…)

Premières formes d’audit : audit de conformité (Régularité) :


Comparer une réalité existante à des Règles
édictées (soit par l’organisation elle-même Ou par des
organismes spécialisés)
Concepts et Définitions

Par la suite :
Audits a « plus grande valeur ajoutée » : Juger les
actions par rapport aux objectifs poursuivis (audits
d’efficacité)

Tout récemment :

Impact des « affaires »


sur la confiance : Retour à l’Insistance sur la maîtrise des
risques (détection et Prévention) et sur l’importance du
contrôle Interne
Concepts et Définitions: Familles d’audit

 L’audit stratégique : Vise la direction et la stratégie menée par


celle – ci. Il porte sur les systèmes mis en place par la direction
pour définir et piloter l’entreprise et sur leur performance
.(plan de développement et politique générale)

 Les audits opérationnels : L’examen de la manière dont


l’entreprise ou certaines de ses entités, par rapport aux
objectifs fixés, obtiennent, préservent, allouent et consomment
les ressources nécessaires a la réalisation des dits objectifs
(audits d’efficacité)

 L’audit financier : L’examen de la régularité et de la sincérité de


l’information financière et comptable et de sa fiabilité eu égard
aux normes comptables de référence
Familles d’audit : Audits de conformité

Règle, Norme,..

OUI conformité? NON

Constats, risques,impact,
Recommandations…
Familles d’audit : Audits d’efficacité

Objectifs

Pertinence Efficacité

Moyens Efficience Résultats


Concepts et Définitions : audit financier

« L’Audit financier est l’examen


auquel procède un professionnel
compétent et indépendant, en
vue d’exprimer une opinion
motivée sur la fidélité avec
laquelle les comptes annuels
d’une entité traduisent sa
situation à la date de clôture et
ses résultats pour l’exercice
considéré, conformément aux
principes et méthodes
comptables en vigueur dans le
pays où l’entité a son siège. »
Notions clés :

• L’auditeur financier doit être compétent et


indépendant de l’entreprise audité.
• L’auditeur s’exprime sur l’image fidèle que donnent,
ou ne donnent pas les états financiers dans leurs
aspects significatifs
• L’auditeur apprécie la qualité des comptes par rapport
à un référentiel comptable déterminé en mettant en
œuvre un référentiel de travail « référentiel d’audit »
• L’auditeur financier exprime une opinion motivée dans
un rapport écrit
Notions clés :

Notion d’assurance:

L’auditeur financier porte un jugement sur


les états financiers en délivrant une
assurance positive. L’auditeur formule son
opinion en utilisant la formule « donne une
image fidèle » ce qui l’engage bien
davantage qu’un constat d’absence
d’anomalies, qui donnerait une assurance
négative sur la fiabilité des comptes.
Niveaux d’assurance
Audit Services connexes

Nature du Audit légal Examen limité Procédures COMPILATION


service et contractuel convenues

Niveau Assurance Assurance Pas Pas


d'assurance élevée, mais Modérée d'assurance d'assurance
donné par non absolue
l'auditeur

Rapport Assurance Assurance Constats Accompagnement


(conclusion positive sur Négative sur découlant des Supervision
fournie) l’ (les) L’ (les) Procédures
assertion(s) Assertion(s) mises en
retenue(s) Retenue(s) œuvre
sous-tendant sous-tendant
l'établisse- l'établisse-
ment des ment des
états états
de synthèse de synthèse
TYPES DE MISSIONS
•On parle d’audit légal lorsque la société est dans l’obligation de nommer
Un commissaire aux comptes (CAC).

Selon la forme juridique et ou la taille de l’entreprise.

•L’audit contractuel est fait à la demande de l’entreprise.


• Audit légal :
Commissariat aux comptes, commissariat aux apports,
commissariat à la fusion.
Commissariat aux comptes :
- Nomination obligatoire pour toutes les S.A
- Nomination obligatoire pour SNC, SARL, SCS, SCA dont le
CA TTC > 50 MDH
- Sont tenues de nommer au moins 2 CAC : Stés faisant
appel public à l’épargne; Stés de banques et de crédit; Stés
d’investissement; Stés d’assurance, de capitalisation et
d’épargne
- Le commissaire aux comptes doit obligatoirement être
inscrit à l’Ordre des Experts Comptables (Art 160 de la loi
17/95)
- La profession est réglementée par la loi 15-89
- La durée du mandat d’un CAC est de 3 exercices; ou un
seul si la société est en constitution.
• L’auditeur est nommé par les actionnaires réunis en AG pour un mandat de
3exercices, renouvelable .

• L’auditeur émet un rapport sur les comptes annuels (opinion sur les états
financiers) et éventuellement d’autres rapports (par exemple, un « rapport spécial »
sur les conventions réglementées).

• Les sociétés astreintes à publier des comptes consolidés doivent désigner 2 co-
commissaires aux comptes.
• Audit Contractuel :

L’intervention d’un auditeur financier externe peut


être souhaitée par une entreprise en dehors de toute
obligation légale (exemple : audit des acquisitions…)
MISSION D’AUDIT

«Une mission d'audit des états de synthèse a pour objectif de


permettre à l’auditeur d'exprimer une opinion selon laquelle
les états de synthèse ont été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément à un référentiel
comptable identifié et qu’ils donnent une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière de la société, du
résultat de ses opérations et de l’évolution de ses flux de
trésorerie.

Pour ce faire, l'auditeur met en œuvre un référentiel de travail


à même de lui permettre de rassembler des éléments
probants nécessaires pour tirer des conclusions sur
lesquelles se fonde son opinion »

normes marocaines
Conformément au Code de commerce, "les commissaires aux comptes
certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes annuels
sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des
opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de la personne ou de l'entité à la fin de cet exercice".

Les états financiers sont établis selon un référentiel applicable :

Référentiel Marocain ou PCG (Plan Comptable Général)


Référentiel international ou IFRS (applicable aux sociétés cotées en Europe)
LES ASSERTIONS DE L’AUDIT FINANCIER

Toutes les opérations Toutes les opérations Les opérations


sont enregistrées sont correctement enregistrées sont
réelles
enregistrées et
présentées
EXHAUSTIVITE REALITE/EXISTENCE
DROITS/PROPRIETE

Comptabilisées
dans la bonne Correctement
période présentées dans les
comptes annuels
Correctement
RATTACHEMENT évaluées
PRESENTATION
Enregistrées dans
un compte approprié
EVALUATION
IMPUTATION
Dans l’entreprise: le service comptable, les dirigeants, responsables de
services (ressources humaines, production, facturation, approvisionnements,
commercialisation)

Autour de l’entreprise : banquiers, avocats, experts (comptable, actuaire,


foncier, assurance), clients, fournisseurs.
Documentation de l’audit en temps opportun

Contrôle qualité sur les dossiers


Dossier papier ou numérique…

Le contenu : normé par le code de déontologie :

- Des feuilles de travail normées issues d’un logiciel ou mis à disposition par
l’ordre des experts comptables

- Des preuves d’audit référencées (documents de sources externes…)


La profession et son organisation
DEMARCHE GENERALE
D’AUDIT
Découpage de la démarche d’audit
• La démarche de l’audit financier peut faire l’objet de deux
découpages:

• Le premier, plus théorique, consiste à distinguer dans la


démarche les grandes phases de l’audit, à savoir la prise de
connaissance et la planification de la mission, l’évaluation du
contrôle interne, la révision des comptes et la finalisation de
la mission;

• Le second, plus opérationnel, conduit à découper


l’intervention de l’auditeur par cycles de contrôle.
SCHEMA DE LA DEMARCHE GENERALE D’AUDIT

ACCEPTATION DU MANDAT

PRISE DE CONNAISSANCE ET PLANIFICATION

APPRECIATION DU CONTRÔLE INTERNE

CONTRÔLE DES COMPTES

TRAVAUX DE FIN DE MISSION

OPINION SUR LES COMPTES

REDACTION DU RAPPORT
Approche par phase
Les différentes phases de la démarche et les objectifs qu’elles
permettent d’atteindre peuvent être récapitulés comme suit:
1. Prise de connaissance et planification de la mission
Etapes clés:
- Prise de connaissance générale et par cycle
- Examen analytique
- Evaluation du risque inhérent et du risque lié
Objectifs:
- Plan de mission (définition de l’approche d’audit)
- Programme de travail
- Lettre de mission
Approche par phase
2. Evaluation du contrôle interne
Etapes clés:
- Prise de connaissance des procédures de contrôle interne et
tests de conformité
- Mise en œuvre de tests de procédures (sur points forts)

Objectifs:
- Evaluation du contrôle interne
- Adaptation de l’approche d’audit et du programme de travail
Approche par phase
3. Révision des comptes

Etapes clés:
- Mise en œuvre de contrôles substantifs et des procédures
d’audit complémentaires conformément au programme
adapté

Objectifs:
- Conclusion sur les assertions d’audit
- Préparation de l’opinion sur les comptes
Approche par phase
4. Finalisation de la mission

Etapes clés:
- Contrôle de l’annexe (ETIC)
- Examen des événements post-clôture
- Communication avec le gouvernement d’entreprise
- Emission des rapports

Objectifs:
- Opinion sur les états financiers
Prise de connaissance et
planification de la
mission
PRISE DE CONNAISSANCE ET PLANIFICATION DE
LA MISSION

CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTITE

COMPREHENSION DES SYSTEMES COMPTABLES ET CONTRÔLE INTERNE

RISQUE D’AUDIT ET SEUIL DE SIGNIFICATION

NATURE, CALENDRIER ET ETENDUE DES PROCEDURES D’AUDIT

PLAN DE MISSION ET PROGRAMMES DE TRAVAIL


Prise de connaissance et planification
de la mission
Points à traiter :

I - Eléments de connaissance et de compréhension

II - Outils et techniques de prise de connaissance

III- Organisation et conception de la mission


I- Eléments de connaissance et de
compréhension
L’acquisition de la connaissance et de la compréhension de
l’entreprise a pour objectif ultime : d’identifier les risques
d’anomalies significatives pesant sur les comptes et d’en tirer
les conséquences nécessaires en terme de planification de la
mission.

Le risque d’anomalies significatives se subdivise en risque


inhérent et en risque lié au contrôle.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension

• La détermination du risque inhérent nécessite une prise de


connaissance générale de l’activité et de l’environnement de
l’entreprise.

• La détermination du risque lié au contrôle nécessite une


première prise de connaissance des éléments de contrôle
interne pertinents pour l’audit
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
A- Activité et environnement de l’entreprise

La prise de connaissance de l’activité et de l’environnement de


l’entreprise est menée sous divers aspects.

1- Secteur d’activité

Nature de l’activité: activités de production, de négoce,


prestations de services; activités immobilières, activités
bancaires, …etc
Certaines activités, bien que relevant de la même catégorie,
peuvent présenter des caractéristiques différentes selon la
durée du cycle d’activité .
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
A- Activité et environnement de l’entreprise

2-Marché et conditions économiques générales: L’auditeur a


besoin d’une connaissance sectorielle du marché pour
déterminer si celui-ci est globalement en développement, en
récession*, ou stable.

Il s’interroge également sur la place de l’entreprise audité au sein


de ce marché, sur son évolution par rapport à la concurrence et
sur ses perspectives prévisibles.

Un certain nombre de risques potentiels peuvent être déduits de


ces éléments: un positionnement difficile sur un marché risque
d’induire des comportements de vente à très faible marge et des
risques de pertes à terme;
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
A- Activité et environnement de l’entreprise
3-Environnement réglementaire:
Certaines activités font l’objet de réglementations très
particulières faisant peser sur les intervenants du secteur des
obligations spécifiques (industries pharmaceutiques,
établissements bancaires, assurances…etc.)

Il est indispensable pour l’auditeur de connaître ces contraintes,


qui sont porteuses par définition du risque latent que
constitue l’éventualité de leur violation.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension

A- Activité et environnement de l’entreprise

4- Contraintes liées à l’environnement:


Le développement des textes liés à la protection de
l’environnement conduit l’auditeur à s’intéresser également
aux risques environnementaux induits par l’activité de
l’entreprise, leurs conséquences chiffrées pouvant être
considérables.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
B- Caractéristiques de l’entreprise

1- Typologie de la clientèle:
Surface financière des clients, implantation géographique,
nature et étendue des liens avec l’entreprise…

2- Taille de l’entreprise:
Taille corrélée au niveau du seuil de signification, systèmes
d’organisation différents ayant un impact sur la qualité des
procédures de contrôle interne. Ainsi, une entreprise de très
petite taille pourra-t-elle difficilement assurer une séparation
des fonctions totalement satisfaisante.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
B- Caractéristiques de l’entreprise

3- Moyens de production:
(Exp: une entreprise traitant des opérations multiples et
répétitives utilise nécessairement des moyens informatiques
importants: la qualité des systèmes informatiques constituera
vraisemblablement un point clé du dispositif de contrôle
interne).
4- Situation financière de l’entreprise
La connaissance de la situation financière (autonomie
financière/ mode de financement) est essentielle au regard de
la problématique de continuité d’exploitation.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
B- Caractéristiques de l’entreprise

5- Recours à l’épargne publique et nature de l’actionnariat

Obligations complémentaires d’information financière;


incitation à pratiquer une politique d’affichage de résultats et
de distribution de dividendes qui ont des incidences sur les
options d’arrêtés comptables.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
B- Eléments de contrôle interne pertinents pour l’audit

Une même activité peut être exercée selon des méthodes et des
processus très différents, dépendant du mode d’organisation
choisi par l’entreprise ou par le groupe audité.

Au-delà de la connaissance de l’activité de l’entreprise, la


conception de la mission nécessite une première évaluation
du risque de non maitrise propre à l’organisation contrôlée.

Cette première évaluation porte sur les principaux systèmes


comptables et de contrôle interne existant dans l’entreprise.

Elle doit permettre à l’auditeur d’identifier les types d’anomalies


potentielles et de prendre en considération les facteurs
pouvant engendrer des risques d’anomalies significatives dans
les comptes.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
B- Eléments de contrôle interne pertinents pour l’audit

• Environnement de contrôle
Il se traduit par le comportement de la direction et des
personnes constituant le gouvernement d’entreprise, et
notamment par leur degré de sensibilité et par les actions
qu’ils mènent en matière de contrôle interne.
Il en va de même des moyens mis en place par l’entité pour
identifier les risques liés à son activité et leur incidence sur les
comptes et pour définir les actions à mettre en œuvre pour
répondre à ces risques.

• Organisation générale de l’entreprise

Eléments à considérer: Entités multi-sites, organisation


centralisée/ décentralisée
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
B- Eléments de contrôle interne pertinents pour l’audit

• Procédures de contrôle interne

Le dispositif de contrôle interne adopté peut varier d’une entité à


l’autre (difficulté pour les entreprises de petite taille de mettre
en place des procédures de contrôle totalement
satisfaisantes).

Dans les sociétés plus importantes, la conception des dirigeants


aura une influence déterminante sur la nature des procédures.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
B- Eléments de contrôle interne pertinents pour l’audit

• Procédures de contrôle interne

Ainsi, dans les entreprises soucieuses de la fiabilité des


procédures, un service d’audit interne pourra-t-il être mis en
place. L’auditeur prendra notamment connaissance des
procédures qui permettent à la direction de s’assurer que ses
directives sont respectées.

Il s’informera également des principaux moyens mis en œuvre


par l’entité pour s’assurer du bon fonctionnement du contrôle
interne, ainsi que de la manière dont sont menées les actions
correctives.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
B- Eléments de contrôle interne pertinents pour l’audit

• Degré d’informatisation
Le degré d’informatisation est susceptible de varier d’une
manière considérable en fonction de la taille et de l’activité de
l’entreprise auditée.

L’auditeur prendra notamment connaissance de la façon dont


l’entité a pris en compte les risques résultant de son utilisation
des traitements informatisés.

• Principes comptables
L’auditeur financier doit appréhender les principes comptables
majeurs retenus par l’entreprise, en vue de vérifier leur bien-
fondé.
I- Eléments de connaissance et de
compréhension
B- Eléments de contrôle interne pertinents pour l’audit

• Système d’élaboration de l’information financière


A ce titre, l’auditeur s’intéresse notamment:

- Aux procédures, informatisées ou manuelles qui permettent


d’initier, enregistrer, traiter ces opérations et de les traduire
dans les comptes;
- À la façon dont sont traités les événement ponctuels,
différents des opérations récurrentes, susceptibles
d’engendrer un risque d’anomalie significative;
- Au processus d’élaboration des comptes, y compris des
estimations comptables significatives;
II- Outils et techniques de prise de connaissance
Informations sur le secteur d’activité
• Bases de données sectorielles

L’auditeur consulte les diverses bases de données existantes en


vue de se procurer les études disponibles.
Il peut s’agir de bases de données gérées par les organismes
professionnels du secteur (syndicats, associations, organismes
de tutelle) qui souvent publient des études régulièrement
transmises par leurs membres.
Il peut également s’agir de bases de données constituées par des
observateurs externes du secteur.
II- Outils et techniques de prise de connaissance
Informations sur l’entreprise
• Entretiens avec les dirigeants et principaux cadres
Obtention d’une première description du positionnement de
l’entreprise et de sa stratégie, de son organisation interne et
de ses moyens humains, matériels et informatiques.
Première connaissance des cycles clés. Les auditeurs internes
peuvent également fournir à l’auditeur des éléments pour
l’évaluation des risques.
• Visite des locaux
La visite des différents sites de production et administratifs
permet à l’auditeur d’avoir une première vision de
l’organisation industrielle de l’entreprise et de la qualité de
l’organisation de ses services.
II- Outils et techniques de prise de connaissance
Informations sur l’entreprise

• Connaissance spécifique de l’environnement informatique


La mesure du niveau de dépendance de l’entreprise et la
nécessité de recourir, pour la réalisation des travaux, à des
spécialistes informatiques doivent être appréhendées au
travers d’une prise de connaissance spécifique.

• Procédures analytiques
Prise de connaissance des données chiffrées sur la base des
comptes précédents ou intermédiaires en vue d’appréhender
les ratios significatifs internes à l’entreprise et de les comparer
à ceux du secteur et de dégager les grandes tendances
d’évolution de la formation du résultat et postes bilantiels par
rapport à des données comparatives ou budgétaires.
II- Outils et techniques de prise de connaissance
Informations sur l’entreprise
• Examen des principaux documents juridiques
Examen des documents liant l’entreprise à ses principaux
clients, fournisseurs, de la documentation liée à la vie
juridique de l’entreprise (statuts, PV des derniers conseils et
AG), des documents régissant les relations avec son personnel
(convention collective, accord particulier de retraite…).

• Observations physiques et inspections


Elles permettent de recueillir des informations sur l’entité mais
également de corroborer celles recueillies auprès de la
direction ou d’autres personnes au sein de l’entité.
II- Outils et techniques de prise de connaissance
Informations sur l’entreprise
• Prise de connaissance des conclusions des travaux de l’ancien
auditeur
Permettent éventuellement d’identifier les points à risque pour
en faire le suivi.
III- Organisation et conception de la mission
Une fois les éléments indispensables de connaissance et de
compréhension de l’entreprise collectés, l’auditeur:
- identifie les risques significatifs;
- finalise l’approche des risques par l’élaboration d’un plan
de mission et d’une lettre de mission.

A. Identification des risques significatifs


• Recensement des risques
L’auditeur revoit les informations collectées en vue
d’identifier et d’évaluer le risques d’anomalies significatives :
- au niveau des comptes pris dans leur ensemble
- au niveau des assertions pour les opérations, soldes des
comptes et informations fournies dans l’annexe (ETIC)
III- Organisation et conception de la mission
A. Identification des risques significatifs
Il évalue par ailleurs la conception et la mise en œuvre des
contrôles de l’entité lorsqu’il estime:

- qu’ils contribuent à prévenir le risque d’anomalies


significatives dans les comptes, pris dans leur ensemble ou
au niveau des assertions;
- Que les seuls éléments collectés à partir des contrôles de
substance ne lui permettront pas de réduire le risque d’audit
à un niveau suffisamment faible pour obtenir l’assurance
recherchée.
III- Organisation et conception de la mission
A. Identification des risques significatifs

• Prise en compte du caractère significatif

En s’appuyant sur les seuils qu’il a déterminés, l’auditeur


financier évalue l’importance relative des risques qu’il a
identifiés: en fonction de son analyse, il adapte l’étendue
des travaux devant donner lieu à des conclusions sur les
différentes assertions et sur les comptes pris dans leur
ensemble.
III- Organisation et conception de la mission
B. Finalisation de l’approche par les risques
Les travaux de finalisation de la phase de prise de
connaissance et d’approche par les risques comprennent:

- L’élaboration d’un plan de mission


- L’élaboration d’un programme de travail
- La rédaction et l’envoi à la société d’une lettre de mission
III- Organisation et conception de la mission
B. Finalisation de l’approche par les risques

• Elaboration du plan de mission

Le plan de mission est un document synthétique formalisant


l’orientation et la planification de la mission et définissant
l’approche générale des travaux en fonction de la
connaissance des activités de l’entité et des zones de risques
identifiés et fixant les seuils de signification retenus.
III- Organisation et conception de la mission
B. Finalisation de l’approche par les risques
• Elaboration du plan de mission
Objectifs: l’objectif poursuivi par la formalisation de la
stratégie d’audit à travers le plan de mission est double:
- Synthétiser l’approche des risques dans un document
unique et en déduire l’approche d’audit retenue, ce
document est un vecteur de communication au sein de
l’équipe d’audit;
- Démontrer si nécessaire auprès des tiers le caractère
adapté des procédures d’audit mises en œuvre en
justifiant d’une articulation correcte entre la mesure des
risques et les travaux prévus.
III- Organisation et conception de la mission
B. Finalisation de l’approche par les risques
• Elaboration du plan de mission
Contenu: Le contenu du plan de mission s’inscrit dans la
logique de l’approche par les risques.
- Définition de la mission: contexte dans lequel prend
place l’audit financier: légal, contractuel, co-audit..
- Présentation de l’entreprise: grandes ligne de l’activité, de
la stratégie et de son organisation
- Synthèse de l’approche par les risques: Récapitulation de
l’évaluation globale des risques par cycle et points
caractéristiques de l’approche au regard des risques
identifiés, seuils de signification.
- Détermination du budget nécessaire à l’accomplissement
de la mission
III- Organisation et conception de la mission
B. Finalisation de l’approche par les risques
• Etablissement du programme de travail
Le programme de travail définit la nature et l’étendue des
diligences estimées nécessaires à la mise en œuvre du plan
de mission.

Le plan de mission et le programme de travail font l’objet des


modifications qui apparaissent nécessaires lors de la mise en
œuvre des procédures d’audit.
III- Organisation et conception de la mission
B. Finalisation de l’approche par les risques
• Etablissement de la lettre de mission
La lettre de mission est la lettre confirmant les termes et
conditions de la mission.
Contenu:
- contexte général de la mission
- nature et étendue des diligences mises en œuvre
- mode de restitution des travaux
- calendrier prévisionnel
- budget prévisionnel
Evaluation du contrôle
interne
Evaluation du contrôle interne
L’évaluation du contrôle interne constitue une étape
indispensable dans la démarche d’audit.

Elle permet d’apprécier l’organisation et le système d’information


qui concourent à la production des comptes soumis à l’audit.

L’approche de la notion de contrôle interne peut être


effectuée:
- au travers de ses principales caractéristiques
- en étudiant les éléments qui le constituent
- en analysant son rôle dans la démarche de l’auditeur
A. Caractéristique du contrôle interne

• Définitions
Définition de l’OEC français « Le contrôle interne est l’ensemble
des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a
pour but, d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde
du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre,
l’application des instructions de direction et de favoriser
l’amélioration des performances.

Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et procédures de


chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la
pérennité de celle-ci »
A. Caractéristique du contrôle interne
• Définitions
Définition de la CNCC « Le système de contrôle interne est
l’ensemble des politiques et procédures mises en œuvre
par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans la
mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace de
ses activités.
Ces procédures impliquent le respect des politiques de
gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la
détection des irrégularités et inexactitudes, l’exactitude
et l’exhaustivité des enregistrements comptables et
l’établissement en temps voulu d’informations
financières ou comptables fiables.
A. Caractéristique du contrôle interne
• Définitions
Le système de contrôle interne comprend:
- l’environnement général de contrôle interne qui est
l’ensemble des comportements, degrés de sensibilisation
et actions de la direction (y compris le gouvernement
d’entreprise) concernant le système de contrôle interne
et son importance dans l’entité;
- les procédures de contrôle qui désignent les politiques
et procédures définies par la direction afin d’atteindre les
objectifs spécifiques de l’entité complémentaires à
l’environnement général de contrôle interne ».
A. Caractéristique du contrôle interne
• Définitions
Définition COSO (Committee of sponsoring organisations
of the Treadway Commission)
« Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le
conseil d’administration, les dirigeants et le personnel
d’une organisation destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants:
- la réalisation et l’optimisation des opérations;
- la fiabilité des informations financières
- la conformité aux lois et réglementations en vigueur »
A. Caractéristique du contrôle interne
• Principaux objectifs

Les définitions qui précèdent permettent de faire ressortir les principaux


objectifs de contrôle interne:
- la protection du patrimoine de l’entreprise
-la qualité de l’information, et en particulier de l’information financière;
- l’amélioration des performances;
- l’application des instructions de la direction

La définition de la commission Treadway introduit une notion importante


« l’assurance raisonnable » signifiant que le contrôle interne ne peut
constituer une garantie totale.
B. Eléments constitutifs du contrôle interne

Le contrôle interne est constitué par:


- des principes fondamentaux d’organisation qui
concourent à l’existence d’un environnement favorable à
la mise en place d’un contrôle interne fiable
- des techniques spécifiques d’organisation permettant de
conférer la sécurité nécessaire aux opérations mises en
œuvre dans l’entreprise.
B. Eléments constitutifs du contrôle interne

• Principes fondamentaux d’organisation


Les principes fondamentaux du contrôle interne constituent
des conditions préalables à la mise en place d’un contrôle
interne performant.

Le non respect ou l’absence de ces principes a pour


conséquence la déficience du contrôle interne, quelle
que soit la qualité des procédures mises en place.
B. Eléments constitutifs du contrôle interne

• Principes fondamentaux d’organisation


A ce titre, on considère généralement les éléments de base
suivant:
- L’existence d’une organisation claire et reconnue. Cette
condition implique une répartition non équivoque des
tâches entre les différents acteurs de l’entreprise,
l’existence de procédures et règles bien définies de la
circulation de l’information.

Cette condition suppose généralement une formalisation de


l’organisation se matérialisant par un organigramme
détaillé et des procédures administratives et comptables
écrites sous forme de documentation ou de manuels.
B. Eléments constitutifs du contrôle interne

• Principes fondamentaux d’organisation


- La compétence du personnel: Un personnel incompétent
ou non adapté aux objectifs de l’entreprise constitue un
élément défavorable à un fonctionnement correct du
dispositif de contrôle interne.

- L’intégrité du personnel et la loyauté des dirigeants:


L’honnêteté des personnes et l’éthique au sein de
l’entreprise constituent des facteurs déterminant dans
l’appréciation de l’environnement de contrôle interne.
B. Eléments constitutifs du contrôle interne
• Outils et techniques de contrôle interne
Il s’agit notamment de:
- Séparation de fonction: La règle de séparation des fonctions est une
règle d’organisation primordiale, qui contribue à garantir un bon
niveau de contrôle interne en atténuant les risques de fraudes,
d’erreurs ou de négligences.
Le respect du principe de séparation des tâches suppose
généralement l’absence de cumul des fonctions suivantes:
• Fonction de décision (décideur autorisant ou approuvant)
• Fonction de détention de valeurs ou de biens (caissier, magasinier..)
• Fonction d’enregistrement (comptable)
• Fonction de contrôle (par exemple auditeur interne)
Le principe de séparation des tâches est un principe de base qui apporte
la sécurité aux opérations, celles-ci devant être traitées par plusieurs
personnes. Le contrôle qui en résulte peut néanmoins être contourné
par la collusion entre deux ou plusieurs personnes.
B. Eléments constitutifs du contrôle interne

• Outils et techniques de contrôle interne


Il s’agit notamment de:
- Contrôles ciblés d’opérations: La mise en œuvre nécessite une
analyse préalable des risques afin de déterminer le plus
efficacement possible les procédures à contrôler. Il peut s’agir de:
• De contrôles séquentiels
• De totalisation d’états
• D’examen de pièces justificatives
- Existence de délégations formalisées et appropriées: La qualité
du système de délégation constitue un élément clé du système
de contrôle interne.
B. Eléments constitutifs du contrôle interne

• Outils et techniques de contrôle interne


Il s’apprécie notamment à travers:
- La formalisation des délégations;
- L’approbation des subdélégations par le niveau supérieur
- Le respect du principe de séparation des fonctions.
- Mise en place d’une supervision permettant au délégataire de
s’assurer que la délégation est exercée conformément à ce qui est
défini.
- Restriction des accès: la restriction des accès du personnel à certaine
documents, fichiers, lieux géographiques permet de limiter le risque
de fraude ou de divulgation d’informations.
B. Eléments constitutifs du contrôle interne
• Outils et techniques de contrôle interne
- Protection physique: Certains documents ou biens
sensibles doivent être protégés (exp: chéquiers,
processus de fabrication, informations financières..)
- Autocontrôle: Grâce à l’existence de recoupements, de
contrôles réciproques des tâches, de contrôles
informatiques..Les anomalies sont ainsi mises
automatiquement en évidence lors de la réalisation des
tâches ultérieures.
B. Eléments constitutifs du contrôle interne
• Outils et techniques de contrôle interne
- Piste d’audit: Sur le plan comptable, la piste d’audit
désigne la possibilité de remonter aux pièces
justificatives à partir d’un compte donné.

En contrôle interne, l’existence de la piste d’audit repose sur


la possibilité de valider une information ou une opération
en remontant à sa source.

Elle implique donc une formalisation, une numérotation des


pièces et un classement rendant accessible et vérifiable
cette opération ou cette information.
C. Rôle du contrôle interne dans la démarche d’audit

Pour plusieurs raisons, l’évaluation du contrôle interne est


généralement une nécessité pour l’auditeur financier:

– l’auditeur ne peut pas procéder au contrôle exhaustif des


opérations de l’exercice
– l’auditeur ne peut pas obtenir la conviction que tous les
enregistrement ont été retranscrits en comptabilité sans
s’appuyer sur les procédures
– Certains tests portant sur la justification des opérations
ne peuvent être réalisés que dans la mesure ou l’auditeur
a acquis une connaissance des procédures lui permettant
d’apprécier la pertinence des documents justificatifs
susceptibles de lui être présentés.
L’EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

PRISE DE CONNAISSANCE
GENERALE DE L’ENTREPRISE

Prise de connaissance détaillée des


procédures

Confirmation des procédures


décrites
(Tests de conformité)
L’EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

EVALUATION DE LA CONCEPTION

Points forts (théoriques) Points faibles (théoriques)

EVALUATION DU Contrôles d’impact


FONCTIONNEMENT

Points fors Points forts non


appliqués appliqués

FORCES DU SYSTEME FAIBLESSES DU SYSYTEME

EVALUATION
DEFINITIVE

RECOMMANDATIONS
On peut distinguer plusieurs phases dans l'évaluation du
contrôle interne :

1- Description des systèmes et des procédures

L'auditeur prend connaissance du contrôle interne de l'entreprise en


s'efforçant de saisir l'ensemble des méthodes et des procédures qui ont trait à
son organisation comptable.

Il utilise à cette fin, un mémorandum descriptif ou des diagrammes de


circulation.

2- Confirmation de la compréhension du système

L'auditeur s'assure qu'il a bien compris le système en vérifiant la description


qu'il en a reçu : il met en œuvre à cette fin des tests de conformité (ou tests de
compréhension).

Les tests de conformité faut il le rappeler, servent à vérifier que les procédures
sont bien appliquées.
On peut distinguer plusieurs phases dans l'évaluation du
contrôle interne :

3- Evaluation préliminaire du contrôle interne


L'auditeur procède à une première évaluation du contrôle interne ; il le fait
normalement sur la base du questionnaire et de la grille d'analyse.

Il détermine à ce stade :
· Les points forts théoriques du contrôle interne,
· Les points faibles du contrôle interne.

Les phases suivantes intéressent les points forts.

En effet, l'auditeur abandonne momentanément les points faibles ; ces


derniers seront examinés ultérieurement lors de l'examen des comptes.
On peut distinguer plusieurs phases dans l'évaluation du
contrôle interne :

4-Confirmation de l'application des points forts du système


L'auditeur cherche à s'assurer que les points forts sont appliqués de manière
permanente. Il met en œuvre à cette fin, des tests de permanence.

5- Evaluation définitive du contrôle interne

A ce stade, l'auditeur est à même de faire la distinction, les points forts et les
faiblesses ; l'ensemble de ces éléments lui fournit les bases de son
évaluation définitive du contrôle interne qu'il porte dans un document de
synthèse (ou le tableau d'évaluation du système).
On peut distinguer plusieurs phases dans l'évaluation du
contrôle interne :

6- Rapport d'évaluation du contrôle interne


Pour conclure sur l'évaluation du contrôle interne, l'auditeur rédigera un
rapport d'évaluation qui mettra en exergue :

· Les constats effectués


· Les forces et les faiblesses
· Les risques
· Les incidents sur les états financiers.

Ce rapport lui servira de base pour établir son programme de contrôle des
comptes.
Les outils d'analyse et d'évaluation du contrôle
interne :

1- L'entretien
Il consiste en une conversation avec les responsables et leurs collaborateurs sur
la base d'un guide d'entretien.

Il s'agit pour l'auditeur de connaître les étapes des procédures en interrogeant les
différents interlocuteurs sur les moindres détails concernant la réalisation de
leurs tâches respectives.
Les outils d'analyse et d'évaluation du contrôle
interne :

2- L'analyse des circuits par diagrammes

Un diagramme est un mémorandum descriptif. Il permet de schématiser les cycles


d'opérations par des symboles suivants l'organisation administrative.

Il affiche une suite d'opérations faisant apparaître les différents documents, postes
de travail, les décisions, les responsabilités et les opérations.

C'est la rédaction schématisée de la procédure qui constitue une base pour les
tests de conformité.
Les outils d'analyse et d'évaluation du contrôle
interne :
2- L'analyse des circuits par diagrammes

Bien que la présentation du diagramme puisse varier d'un auteur à un autre, l'on
retiendra deux modèles de présentation :
· Le diagramme vertical
· Le diagramme horizontal

Le diagramme vertical: Le circuit des documents est présenté verticalement et


les services, séparés par un trait horizontal, sont placés les uns en dessous des
autres. Le circuit du document est fait selon l'ordre chronologique, c'est-à-dire,
depuis sa création jusqu'à son archivage ou sa destruction.

Le diagramme horizontal: La présentation suit le même principe que celui du


diagramme vertical. Toutefois, la circulation des documents entre les services qui
sont juxtaposés les uns à côté des autres se fait horizontalement.
Les outils d'analyse et d'évaluation du contrôle
interne :
3- Les questionnaires et guides opératoires

Les questionnaires servent d'étalon à l'auditeur. Ils lui permettent, grâce à un


grand nombre d'interrogations précises, d'évaluer si les procédures de l'entreprise
auditée remplissent les objectifs fondamentaux du contrôle interne, en décelant
ses forces et ses faiblesses.

Les questionnaires se présentent habituellement sous deux formes : l'une


simplifiée qui ne motive pas d'autres réponses que le oui ou le non, est appelée
questionnaires fermés, et l'autre plus complète, qui entraîne nécessairement des
observations détaillées, est dénommé questionnaires ouverts.
Les outils d'analyse et d'évaluation du contrôle
interne :
4- Les grilles d'analyse de contrôle interne

Les grilles d'analyses de contrôle interne servent à détecter les cumuls de


fonction. Il s'agit des tableaux à double entrée qui permettent de décomposer la
procédure en différentes opérations assumées par les agents ou les services de
l'entreprise.

Dans la démarche de l'auditeur, cette étape revient à identifier les forces et les
faiblesses du système examiné.

Cette évaluation peut se faire soit dans un rapport de synthèse, soit par un tableau
d'évaluation du système précisant l'impact des faiblesses sur les états financiers,
les incidences sur la révision ou les recommandations à faire pour améliorer le
système.
Les outils d'analyse et d'évaluation du contrôle
interne :
5- Le test de conformité ou de compréhension
Le test de conformité ou de compréhension des procédures.

Il consiste à:
•· Mettre en œuvre des tests de cheminement permettant de dérouler une
procédure complète à partir de quelques opérations sélectionnées ;
•· Réaliser des tests spécifiques sur des procédures particulières paraissant peu
claires ;
•· Opérer en présence des acteurs intéressés la restitution de la description, en
vue de recueillir leurs commentaires.

Cette formule présente l'avantage de la simplicité et implique d'avantage les


audités aux travaux de l'auditeur. Elle permet de surcroît, de garantir à l'auditeur
qu'il n'a pas oublié un point important.

Après avoir évalué l'existence d'un dispositif de contrôle interne, l'auditeur testera
si ce dispositif est appliqué de manière permanente.
Test de conformité

Questions Réponses
Quels sont les contrôles clés liés au cycle des ventes de -le contrôle de la budgétisation des ventes,
l’entreprise BBT ? -le contrôle de l'agrément des nouveaux clients,
-le contrôle de la mise à jour de la situation des clients,
-le contrôle du suivi des clients,
-le contrôle du recouvrement des créances,
-la comptabilisation des factures de ventes.

Quels sont les documents relatifs au cycle des ventes de -le bon de commande,
l’entreprise BBT? -L'autorisation d'exécution des travaux,
-les bordereaux de livraison,
-les factures,
-le journal des ventes,
-une balance auxiliaire,
-les dossiers individuels des clients.
Test de permanence

Exemple de test porté sur la mise à jour des soldes des clients qui pour
l’entreprise englobe la plupart des procédures du cycle de ventes de BBT, son
application en permanence pourrait forcément impliquer l'application des autres
procédures de ce cycle.

Concernant les soldes à plus de cinq (5) millions de dh

û Test satisfaisant
ü Test non satisfaisant
Questionnaires de contrôle interne
Exemple : Evaluation définitive du contrôle interne du cycle des ventes

Points forts définitifs du système

- la valorisation de la mise en place d'un manuel de procédures,


· la mise a jour des dossiers des clients,
· le respect des délais de livraison et de facturation,
· la mise en place d une politique de recouvrement,
· la livraison rapide des commandes,
· l'établissement de la facture dans de brefs délais,
· le suivi régulier des créances par des services compétents,
· le respect d'une politique de recouvrement,
· le contrôle de cohérence de la liasse « Facture - Bordereau de Livraison - Bon de
commande »,
· un envoi périodique des relevés de comptes aux clients.

Cependant, comme tout système, il connaît des limites.


Exemple : Evaluation définitive du contrôle interne du cycle des ventes

Points faibles définitifs du système

- un cumul des fonctions,


· absence d'étude préalable de la situation des nouveaux clients avec des tiers
ayant traité auparavant avec eux,
· absence de numéro d'ordre séquentiel aux factures,
· une absence de budgétisation des ventes.
Techniques de contrôle
des comptes
Techniques de contrôle des
comptes
• La collecte des éléments probants par l’auditeur repose sur
l’utilisation d’un certain nombre de techniques. Il opère son
choix, généralement, parmi les techniques suivantes :

1- l’inspection des enregistrements ou des documents


2- le contrôle physique des actifs corporels
3- l’observation physique de la façon dont une procédure
est exécutée au sein de l’entité
4- la demande d’information
5- la demande de confirmation des tiers
6- la ré exécution des contrôles
7- les procédures analytiques
I- Procédures Analytiques

1- Définition et objectifs :

• Les procédures analytiques consistent à apprécier les


informations financières à partir :
- de leur corrélations avec d’autres informations, issues
ou non des comptes, d’entités similaires
- de l’analyse des variations significatives ou des
tendances inattendues
I- Procédures Analytiques
2- Place dans la démarche :
• Le CAC met en œuvre des procédures analytiques lors de la
planification de la mission et de la revue de la cohérence
d’ensemble des comptes.

2.1- Prise de connaissance :


• Lors de cette phase, les procédures analytiques permettent à
l’auditeur de se faire une idée suffisamment précise de
l’activité, de la rentabilité et de la situation financière de
l’entité contrôlée.
I- Procédures Analytiques
• Les procédures analytiques doivent permettre à l’auditeur
d’acquérir une compréhension suffisante : de la formation du
résultat et des variations susceptibles de l’affecter, et de
l’évolution de ce résultat dans le temps par secteur d’activité
ou ligne de produit… Ces procédures ne doivent pas, pour
autant, procéder à une analyse approfondie de la situation
financière.

• L’auditeur cherche à comprendre également la structure


active et passive du bilan
I- Procédures Analytiques
2.2- Planification de la mission :
• Les procédures analytiques fondées, à ce niveau, sur des
comptes intermédiaires, par exemple, permettent de
comprendre globalement l’activité de l’entité, d’identifier la
traduction comptable des faits marquants intervenus sur la
période écoulée, d’identifier les cycles significatifs ainsi que
les zones de risques
2.3- Contrôle des comptes :
• Les procédures analytiques peuvent être utilisées pour
vérifier qu’un compte ou un poste respecte les assertions
auxquelles les états financiers doivent répondre pour
présenter une image fidèle.
I- Procédures Analytiques
2.4- Revue de la cohérence d’ensemble des états financiers :
• Les procédures analytiques sont, ici, utilisées pour tirer une
conclusion sur la cohérence des comptes. Cet examen
s’appuie sur la connaissance générale de l’entité, ainsi que sur
les éléments probants collectés au long de la mission.
II- Observation physique
1- Définition :

• L’observation physique consiste à examiner la façon dont une


procédure est exécutée au sein de l’entité.
• Elle se distingue de l’inspection des actifs corporels, qui
correspond à un contrôle physique des actifs contrôle
physique des actifs corporels, en ce qu’elle porte sur
l’observation d’une procédure et non d’un bien.
• Exemple : l’existence d’un stock significatif conduit l’auditeur à
assister à l’inventaire physique.
II- Observation physique
2- Place dans la démarche :

• L’observation physique est généralement utilisée pour


apprécier le contrôle interne, domaine dans lequel l’auditeur
peut utiliser l’observation physique pour apprécier la qualité
du contrôle qu’il estime efficace, mais qui ne donne pas lieu à
une matérialisation particulière, par exemple une procédure
de prise d’inventaire. L’observation physique pourraient
également être utilisée lors du contrôle des comptes.
III- Demande de confirmation des tiers

1- Définition :
• La demande confirmation des tiers consiste à obtenir de la
part des tiers une déclaration directement adressée à
l’auditeur concernant une ou plusieurs informations.
• La demande est donc adressée directement à des tiers qui
entretiennent des relations diverses avec l’entité, en vue
d’obtenir confirmation d’informations sur le solde de leurs
comptes avec elle ou sur des opérations effectuées avec elle.
• Cette technique permet d’atteindre ses objectifs rapidement,
et constitue un moyen de preuve très fiable pour l’auditeur.
III- Demande de confirmation des tiers
2- Place dans la démarche :
• La confirmation directe est une technique de révision. En
raison de son caractère probant, l’auditeur doit justifier dans
son plan de mission les raisons pour lesquelles il juge
éventuellement inopportun de recourir à cette technique.
• En général, la procédure de confirmation doit être mise en
œuvre de manière quasi systématique pour les rubriques
suivantes :
- clients,
- fournisseurs,
- banques,
- avocats.
III- Demande de confirmation des tiers

• La confirmation directe est dans certains cas, insuffisante


pour justifier un poste (absence de réponse ..etc.), elle est
alors combinée à d’autres éléments probants permettant à
l’auditeur de fonder son jugement.
IV- Sondages
1- Utilisation des sondages en audit :
• Lors de la définition des procédures d’audit, le CAC détermine
les méthodes appropriées pour sélectionner des éléments à
des fins de vérification. Les méthodes possibles sont :
- la sélection de tous les éléments
- la sélection d’éléments spécifiques
- la sélection dans le cadre de sondages en audit
• Les sondages sont une technique de collecte des éléments
probants inhérente à la mission d’audit :
- l’auditeur n’a pas les moyens de contrôler toutes les
opérations qui constituent les états financiers, traitées ou
utilisées par l’entreprise.
IV- Sondages
- l’examen exhaustif n’est pas nécessaire pour obtenir des
éléments probants et un niveau d’assurance suffisant.
• Tous les auditeurs utilisent la technique des sondages mais ils
se différencient par les méthodes employées. 2 grandes
familles se distinguent : statistiques et non statistiques.
2- Place dans la démarche :
• La technique et les méthodes de sondage peuvent être mises
en œuvre aussi bien pour l’appréciation du contrôle interne
que dans la révision des comptes.
IV- Sondages
• Appréciation du contrôle interne : l’utilisation des sondages
permet à l’auditeur de s’assurer, sur un échantillon de
transactions, que les contrôles internes sur lesquels il a décidé
de s’appuyer ont fonctionné de façon effective tout au long de
l’année. Le contrôle de l’auditeur consiste alors à vérifier
l’existence d’une trace de ce contrôle.
L’auditeur programme un test de procédures sur le point de
contrôle interne qu’il veut vérifier et cherche à estimer la
proportion d’apparition du phénomène dans une population.
IV- Sondages
• Révision des comptes : l’auditeur peut utiliser les sondages
pour :
• Sélectionner les tiers auxquels sera appliquée une procédure de
confirmation directe,
• Sélectionner les références à contrôler lors de l’assistance à un inventaire
physique,
• Vérifier la validité d’un solde, par référence aux objectifs d’audit, on
cherche alors à estimer une valeur.
3- Modalités de mise en œuvre:
• Quelle que soit la méthode utilisée et la nature du sondage, la
fiabilité d’un sondage repose sur la rigueur de la démarche
utilisée.
IV- Sondages
• On peut distinguer dans la démarche les 7 étapes suivantes :
1- Définition de l’objectif particulier du sondage
2- Définition de la population observée
3- Choix de la méthode de sondage (nature du sondage,
attributs ou valeurs, méthode de sondages)
4- Détermination de la taille de l’échantillon (ne dépend
pas de la taille de l’échantillon mais du risque
d’échantillonnage résultant du niveau de confiance requis)
5- Sélection de l’échantillon (sélection empirique, tirage
au hasard, tirage systématique)
6- Réalisation du sondage
7- Évaluation du résultat
IV- Sondages
• Détermination de la taille de l’échantillon :
- Le risque d’échantillonnage est le risque pris par l’auditeur
d’aboutir à une conclusion différente de celle obtenue par
contrôle exhaustif. Ce risque est lié :
* au niveau de confiance : probabilité que les
caractéristiques de l’échantillon soient représentatives de la
population totale. Il s’énonce sous forme de pourcentage
(exemple : un niveau de confiance de 95%)
* au degré de précision (ou intervalle de confiance) :
caractérise la précision du résultat obtenu sur la population
(exemple : il y a 95% de chances que la proportion d’erreurs
dans l’ensemble des référence se situe entre 5% et 10%)
IV- Sondages
- Plus le niveau de confiance et le degré de précision sont
élevés, plus la taille de l’échantillon est grande. L’auditeur doit
donc arbitrer entre : l’obtention d’un niveau de confiance
élevé (fiabilité du résultat avec une taille d’échantillon
grande), l’obtention d’un degré de précision élevé (précision
élevée et échantillon important), la maîtrise du coût de mise
en œuvre du sondage (nécessité de limiter la taille de
l’échantillon).
- Lorsque la certitude est privilégiée sur la précision, l’auditeur
choisit un niveau de confiance élevé, quitte à diminuer la
précision du résultat et inversement.
IV- Sondages
- En général, le niveau de confiance est fixé à priori de la façon
suivante :
- 90% pour les sondages rapides, ne concernant pas un
point capital ou lorsque le risque est faible,
- 95% pour la plupart des sondages,
- 99% pour les sondages portant sur des points
particulièrement importants et nécessitant une grande
certitude.
IV- Sondages
• Évaluation des résultats :
- Il convient de vérifier que le sondage a été réalisé en
respectant la démarche, d’examiner chaque anomalie
constatée afin de conclure si elle est réellement
représentative de l’ensemble de la population, de traiter
séparément les anomalies exceptionnelles avant d’extrapoler,
puis d’extrapoler les résultats.
- Le sondage est satisfaisant lorsque le nombre d’anomalies
est inférieur au taux d’anomalies attendu.
- Le sondage est non satisfaisant dans le cas contraire.
IV- Sondages
4- Outils informatiques :
• La mise en œuvre des sondages peut être facilité par des
logiciels, ceux-ci réalisent généralement les travaux suivant :
- calcul de la taille de l’échantillon
- calcul de l’intervalle
- sélection des éléments qui composent l’échantillon
V- Techniques informatiques
1- Extractions de fichiers :
• Cette technique permet d’observer une caractéristique
donnée sur un échantillon important de la population
étudiée, voire sur l’intégralité avec un rapport coût/efficacité
plus favorable que l’utilisation des sondages.
• L’utilisation des interrogations de fichiers nécessite que tous
les éléments de la population figurent dans un fichier
informatisé, que les caractéristiques à observer sur la
population apparaissent dans le fichier, et que les fichiers
soient facilement accessibles à l’auditeur en ce qui concerne
leurs caractéristiques techniques et leur délai d’obtention.
V- Techniques informatiques
• Les services rendus par les logiciels d’extraction sont :
l’extraction et l’analyse de données, la recherche des
fraudes…
2- Utilisation de logiciels d’aide à l’audit :
• Ces logiciels permettent de constituer un dossier de travail
électronique, ils permettent :
- l’automatisation de certaines tâches,
- la dématérialisation d’une partie du dossier,
- la normalisation des dossiers de travail,
- la mise en place d’une aide technique (base de données)
- la remontée automatisée des points d’audit …
CONTRÔLE DES COMPTES

DOMAINES SIGNIFICATIFS ET ZONES DE RISQUES

Possibilité Impossibilité Analyse des données


de s’appuyer sur les de s’appuyer sur les ponctuelles et
contrôles internes contrôles internes exceptionnelles

Fonctionnement des
contrôles utiles

SATISFAISANT

ELABORATION DES PROGRAMMES DE CONTRÔLE DES COMPTES


ALLEGES ETENDUS SPECIFIQUES

EXECUTION DES PROGRAMMES


SYNTHESE ET RAPPORT

Résultats des travaux d’audit

Synthèse du contrôle interne Synthèse du contrôle des comptes

Avec Synthèse Générale Sans


Réserves?

Refus

Rapport
Opinion avec Réserves Refus de certification Opinion sans Réserve Général

Rapport
Rapport spécial
Spécial
Lettre de Recommandations LR
LES NORMES DE L’AUDIT FINANCIER

Le manuel de l’Ordre des Experts Comptables du Maroc a classé ses normes


en trois grandes catégories :

Les normes relatives au comportement


professionnel
Les normes de travail
Les normes de rapport
NORMES DE COMPORTEMENT
PROFESSIONNEL

Norme 1 : Compétence
Norme 2 : Indépendance
Norme 3 : Qualité du travail
Norme 4 : Secret professionnel
Norme 5 : Acceptation et maintien des missions
Norme 1: Compétence
Pour exercer les fonctions d’auditeur, la loi 15/89 a défini les qualifications
requises (Article premier : ….L’expert comptable est seul habilité a :

 Attester la régularité et la sincérité des bilans et des comptes de


résultats et des états comptables et financiers ;
 Délivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou
plusieurs comptes des entreprises ou des organismes ;
 Exercer la mission de commissaire aux comptes).

L’Auditeur et ses collaborateurs complètent régulièrement et mettent à jour


leurs connaissances et notamment dans les domaines comptable, juridique,
fiscal, de gestion et de la pratique des affaires d’une manière générale. Il
s’assure également que les experts ou collaborateurs auxquels il confie des
travaux ont une compétence appropriée à la nature et la complexité de ceux-
ci.
Norme 2: Indépendance
La loi, les règlements et la déontologie, font une obligation à
l’auditeur d’être et de paraître indépendant. Il doit non
seulement conserver une attitude d’esprit indépendante lui
permettant d’effectuer sa mission avec intégrité et objectivité,
mais aussi être libre de tout lien réel qui pourrait être interprété
comme constituant une entrave à cette intégrité et objectivité.

Il s’assure également que les auditeurs ou collaborateurs


auxquels il confie des travaux respectent les règles
d’indépendance.
Norme 3: Qualité du travail

L’auditeur exerce ses fonctions avec conscience


professionnelle et avec la diligence permettant à
ses travaux d’atteindre un degré de qualité
suffisant compatible avec son éthique et ses
responsabilités.

L’auditeur s’assure que ses collaborateurs


respectent les mêmes critères de qualité dans
l’exécution des travaux qui leur sont délégués.
Norme 4: Secret professionnel

L’Auditeur est astreint au secret professionnel


pour les faits, actes et renseignements dont il a
pu avoir connaissance en raison de ses
fonctions.

Il s’assure également que ses collaborateurs sont


conscients des règles concernant le secret
professionnel et les respectent.
Norme 5: Acceptation et maintien de la
mission
Toute mission proposée à l’auditeur fait l’objet,
avant acceptation du mandat, d’une
appréciation de sa part de la possibilité
d’effectuer cette mission.

L’auditeur examine en outre, périodiquement,


pour chacun de ses mandats, si des événements
remettent en cause le maintien de sa mission.
NORMES DE TRAVAIL

Les normes de travail lui permettront de fonder


son opinion sur la régularité, la sincérité et
l’image fidèle des comptes de l’entité auditée.

Norme 1 : Définition de la stratégie de


révision et plan de mission
Norme 2 : Evaluation du contrôle interne
Norme 3 : Obtention des éléments probants
Norme 4 : Délégation et supervision
NORMES DE TRAVAIL (Suite)

Norme 5 : Tenue des dossiers de travail


Norme 6 : Utilisation des travaux des
auditeurs internes
Norme 7 : Utilisation des travaux de
l’expert comptable
Norme 8 : Coordination des travaux entre
les auditeurs
Norme 9 : Application des normes de
travail aux petites entreprises
Norme 1: Définition de la stratégie de
révision et plan de mission

L’Auditeur doit avoir une connaissance globale de


l’entreprise lui permettant :

 d’orienter sa mission

 et d’appréhender les domaines et les systèmes


significatifs.
Norme 1: Définition de la stratégie de
révision et plan de mission (Suite)

Cette approche a pour objectif d’identifier les risques


pouvant avoir une incidence significative sur les comptes et
conditionne ainsi la programmation initiale des contrôles et
la planification ultérieure de la mission qui conduisent à :

Déterminer la nature et l’étendue des contrôles, eu égard


au seuil de signification ;
Organiser l’exécution de la mission afin d’atteindre
l’objectif de certification de la façon la plus rationnelle
possible, avec le maximum d’efficacité et en respectant les
délais prescrits.
Norme 2: Evaluation du contrôle interne

A partir des orientations données par le programme général de


travail ou plan de mission, l’auditeur effectue une étude et une
évaluation des systèmes qu’il a jugés significatifs en vue
d’identifier :

 d’une part les contrôles internes sur lesquels il souhaite


s’appuyer,

et d’autre part les risques d’erreurs dans le traitement des


données afin d’en déduire un programme de contrôle des
comptes adapté.
Norme 3: Obtention des éléments probants

L’auditeur obtient tout au long de sa mission les éléments


probants suffisants et appropriés pour fonder l’assurance
raisonnable lui permettant de délivrer sa certification.

A cet effet, il dispose de diverses techniques de contrôle,


notamment les contrôles sur pièces et de vraisemblance,
l’observation physique, la confirmation directe, l’examen
analytique. Il indique dans ses dossiers les raisons des choix
qu’il a effectués. Il lui appartient de déterminer les
conditions dans lesquelles il met en œuvre ces techniques
ainsi que l’étendue de leur
Norme 4: Délégation et supervision

L’opinion constitue un engagement personnel de l’auditeur.


Cependant, l’audit est généralement un travail d’équipe et
l’auditeur peut se faire assister ou représenter par des
collaborateurs ou des auditeurs indépendants.

L’Auditeur ne peut déléguer tous ses travaux et exerce un


contrôle approprié des travaux qu’il a délégués de façon à
s’assurer que l’exécution des programmes de travail a permis
d’atteindre les objectifs fixés.
Norme 5: Tenue des dossiers du travail

Des dossiers de travail sont tenus afin de documenter les


contrôles effectués et d’étayer les conclusions de l’auditeur.

Ces dossiers permettent par ailleurs de mieux organiser et


maîtriser la mission et d’apporter les preuves des diligences
accomplies.
Norme 6: Utilisation des travaux des
auditeurs internes

Pour déterminer si et dans quelles conditions il peut prendre en


considération les travaux réalisés par les auditeurs internes,
l’auditeur :
Apprécie la fonction d’audit interne dans l’entreprise ;
S’assure par des contrôles appropriés de l’adéquation de
leurs travaux et de leurs conclusions avec les objectifs de
sa mission ;
Et conserve une documentation suffisante de leurs
travaux.
Norme 7: Utilisation des travaux de l’expert
comptable

L’auditeur prend contact avec l’expert comptable pour s’informer


des travaux que ce dernier a effectués.

Il apprécie dans quelle mesure ceux-ci peuvent servir les


objectifs de sa mission et être pris en considération.
Norme 8: Coordination des travaux entre les
auditeurs

Les auditeurs, étant chacun responsable de l’opinion formulée


sur les états de synthèse, se concertent afin de planifier en
commun la mission, s’informent mutuellement de leurs travaux
et confrontent leurs conclusions notamment par l’examen
réciproque de leurs dossiers de travail.
Norme 9: Application des normes de travail
aux petites entreprises

Les objectifs de l’auditeur sont indépendants des


caractéristiques des entreprises et notamment de leur
taille.

Les normes ont un caractère général qui permet à


l’auditeur d’atteindre ses objectifs quel que soit le
contexte dans lequel il exerce sa mission.

Il applique donc les même normes quelle que soit la


taille de l’entreprise.
Norme 9: Application des normes de travail
aux petites entreprises (suite)
Par contre, il adapte son approche, sa démarche et le
choix de ses techniques pour tenir compte des
particularités de la petite entreprise pour laquelle il doit
veiller :

 d'une part à prendre en compte les travaux effectués par


d’autres intervenants extérieurs, notamment l’expert
comptable

 d’autre part à limiter les contraintes imposées au regard


de la capacité organisationnelle de l’entreprise.
NORMES DE RAPPORT

Modèle harmonisé de rapport :

Modèles proposés par la norme comprenant :

 Un préambule introductif et une formulation de


l’opinion (formes unifiées et obligatoires)

et une partie libre consacrée aux réserves à formuler en


fonction de chaque cas)
Opinion de l’auditeur

L’opinion de l’auditeur a pour objet de garantir aux


actionnaires et aux tiers qu’un professionnel qualifié,
après s’être conformé aux normes professionnelles, a
acquis l’assurance que les états de synthèse annuels
sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle
de la situation financière et du patrimoine de la
société à la fin de l’exercice, ainsi que du résultat de
ses opérations et de des flux de sa trésorerie pour ce
même exercice.
NORMES DE RAPPORT

 Opinion de l’auditeur : Types d’opinion


 Opinion sans réserve
 Opinion avec réserve(s)
 Refus de certifier

 Notion de réserves :
 Réserve pour limitation
 Réserve pour désaccord

 Réserve pour incertitude


NORMES DE RAPPORT

ETENDUE DE LA MISSION

 Nature et origine du mandat


 Les documents concernes par l’audit: nature, période, caractéristiques
quantitatives essentielles

 Roles et responsabilites respectifs de l’auditeur et des organes de gestion

 Reference aux normes de la profession

 Expliquer brievement l’objet des travaux effectues et leur but precis

 Affirmer que l’audit constitue une base raisonnable de l’audit

 Faire etat des limitations a l’audit


NORMES DE RAPPORT
OPINION D’AUDIT : OPINION SANS RESERVE

Plusieurs conditions doivent être réunies :

Mise en œuvre des diligences d’audit conformes aux normes de la profession et sans
restriction aucune

Résultats des contrôles satisfaisants eu égard aux objectifs d’audit

Information donnée sur les comptes suffisante pour sauvegarder l’objectif de


l’image fidele
NORMES DE RAPPORT

OPINION D’AUDIT : OPINION AVEC RESERVES

Reserve pour désaccord : erreur commise quant au choix ou a l’application des


règles et méthodes comptables dont l’impact bien que significatif reste insuffisant pour
refuser de certifier les comptes.

Reserve pour limitation : limitation de l’étendue des travaux d’audit suite a des
événements extérieurs ou imposes par les dirigeants
Bien que significatif, l’impact reste insuffisant pour refuser de certifier les comptes.

Reserve pour incertitude : situation dont la résolution dépend d’événements futurs


(manque d’information pour évaluer l’impact sur les comptes, estimations de risques
non vérifiables, litiges dont le dénouement est incertain
NORMES DE RAPPORT

OPINION D’AUDIT : OPINION AVEC RESERVES (suite)

Nature du désaccord, de la limitation ou de l’incertitude

L’incidence de chaque réserve pour désaccord est dans la mesure du possible


chiffrée

Pour la limitation et l’incertitude, le chiffrage s’avère souvent impossible ou


incertain : préciser les montants figurant dans les comptes affectes ou les fondements
de l’évaluation contradictoire

Le chiffrage de l’impact doit indiquer l’impact sur les postes concernes, sur le
résultat de l’exercice et sur la situation nette du bilan d’ouverture le cas échéant
NORMES DE RAPPORT

OPINION D’AUDIT : REFUS DE CERTIFIER

 Erreurs dans l’application des règles et principes comptables dont l’impact est
suffisamment important pour affecter les états financiers dans leur ensemble

 Limitations portant sur des diligences jugées nécessaires et empêchant de se former


raisonnablement une opinion sur les comptes dans leur ensemble

 Incertitudes portant sur des comptes dont l’importance est telle qu’il est impossible
de se former une opinion sur les comptes dans leur ensemble

 En cas de limitations graves ou d’incertitudes graves : dénis d’opinion ou refus de


certifier

 En cas d’erreurs et d’anomalies graves et significatives : opinion défavorable


NORMES DE RAPPORT
NORMES DE RAPPORT : OBSERVATIONS

Objectif : attirer l’attention du lecteur sur :

Un point concernant les comptes et déjà décrit de manière pertinente dans les ETIC
(cas des modifications significatives justifiées dans la présentation des comptes ou
dans les méthodes d’évaluation)

Ou sur une incertitude significative déjà décrite de manière pertinente dans les
ETIC ( obligatoire en cas d’incertitude sur la continuité d’exploitation facultative
dans les autres cas)

 Préciser que l’observation ne remet pas en cause l’opinion exprimée et la situer


après celle – ci.
NORMES DE RAPPORT

DATATION DU RAPPORT

 La date du rapport de l’auditeur engage ce dernier sur les événements survenus


jusqu’à cette date dont il a eu connaissance et ont un impact sur ses conclusions.

 Date du rapport = date de fin des travaux de vérification dans la société et ne peut
être antérieure a la date de signature des états de synthèse ou de leur arrêté

 Cependant, en cas de changement dans les comptes par les organes habilites,
l’auditeur doit effectuer les vérifications complémentaires et dans quel cas, la date est
modifiée
NORMES DE RAPPORT

SIGNATURE DU RAPPORT

 Signature obligatoire de l’associe responsable (ou du CAC)

 En cas de personne morale : signature par le représentant légal

 En cas de pluralité de CAC, établissement d’un rapport commun et signature par


l’ensemble des CAC

En cas de désaccord, pluralité des opinions mentionnée dans le rapport commun qui
doit être signé par tous les CAC
NORMES DE RAPPORT

PRESENTATION DU RAPPORT A L’AG

Les CAC sont convoques a toutes les réunions des actionnaires mais leur présence
n’est pas exigée par la loi

Le rapport du CAC a l’ag n’est pas obligatoirement lu par ce dernier


Il peut être lu par le président ou par toute personne qu’il charge a cet effet

La lecture peut s’accompagner par des éclaircissements et des compléments en vue
d’éclairer les actionnaires

Toutefois, respect du secret professionnel et dans la limite de la mission du CAC


NORMES DE RAPPORT

DEPOT AU GREFFE

Obligation de dépôt du rapport général du CAC en double exemplaire

Pas d’exigence explicite de de dépôt du rapport spécial

L’OBLIGATION PESE SUR LA SOCIETE MAIS LORS DES INTERVENTIONS


FUTURES, LE CAC DOIT S’ASSURER DE CE DEPOT (respect des dispositions
légales )

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