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L’objectif d’une mission de commissariat aux comptes est de formuler une opinion motivée
sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle des états financiers.
Cette opinion est exprimée dans un rapport général destiné aux actionnaires et au public.
Ce sont les risques d’erreurs potentielles qu’on peut avoir dans une rubrique donnée lors de
l’examen des comptes.
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1. ACCEPTATION OU MAINTIEN DE LA MISSION.
L'acceptation d'une mission par auditeur financier repose sur cinq éléments fondamentaux :
La mission envisagée ne lui fait pas perdre son indépendance ; par corollaire, le
commissaire aux comptes n'est pas dans une des situations d'incompatibilité ou
d'interdiction prévue par la loi vis-à-vis de l'entité qu'il envisage auditer ;
Il dispose de la compétence nécessaire pour mener à bien sa mission ;
Il dispose du personnel et du temps nécessaire ;
Il mesure les conséquences de risques importants qui existent dans l'entreprise :
contrôle interne insuffisant, comptabilité mal tenue, personnel incompétent, conflits
sociaux importants…;
Il a pris contact avec son prédécesseur afin de connaître les raisons de non-
renouvellement du mandat de celui-ci.
2. PLANIFICATION DE LA MISSION.
L’auditeur doit prendre connaissance des systèmes comptables et de contrôle interne pour
planifier sa mission et concevoir une approche d’audit efficace.
Il doit aussi exercer son jugement professionnel pour évaluer le risque d’audit et de définir les
procédures visant à le réduire à un risque acceptable.
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Le risque d’audit
Le risque d’audit est le risque que le commissaire aux comptes exprime une opinion différente
de celle qu’il aurait émise s’il avait identifié toutes les anomalies significatives dans les
comptes.
Le risque d’audit est le produit du risque inhérent, du risque lié au contrôle et du risque de non
détection.
Le risque inhérent est lié à l’existence d’erreurs significatives dans les états financiers dues à
l’environnement externe de l’entreprise.
Les risques liés à l'activité, tels que la taille de l'entreprise, le marché, les produits de
l'entreprise, les approvisionnements, la structure du capital, la structure financière, la
structure de l'entreprise, l'organisation, le management, l'aspect juridique et fiscal…
Les risques liés au système d'information, c'est à dire le système comptable, le
système informatique, le système de gestion commercial, de production, de
personnel…
Les risques liés aux éléments financiers, c'est à dire les risques liés à l'importance et
aux variations des postes des comptes.
Le risque lié au contrôle est lié à l’existence d’erreurs significatives dans les états financiers
dues à l’environnement interne.
Ce risque lié au contrôle doit être évalué dans la phase de l'appréciation du contrôle interne.
Une bonne connaissance du contrôle interne de l'entreprise permet à l'auditeur :
Notons que ces deux risques sont appelés risque d’anomalies significatives. Le risque inhérent
est déterminé lors de la planification de la mission et le risque lié au contrôle après
l’évaluation du contrôle interne.
Le risque de non détection est lié à l’existence d’erreurs significatives dans les états financiers
dues à l’incapacité de l’auditeur à les détecter. Le risque de non détection ne doit pas dépasser
5%.
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Au stade de la planification, le risque inhérent doit être évalué.
Le seuil de signification
* Lors de la planification de la mission : L'étude et l'évaluation du seuil de
signification conjointement avec l'étude et l'évaluation du risque d'audit fournit des
éléments importants pour la planification des travaux d'audit. Ainsi le seuil de
signification délimite le champ d'intervention de l'auditeur dans le sens qui lui permet
d'identifier les éléments significatifs à couvrir et il permet ainsi d'exclure certains
éléments jugés non significatifs.
* A la fin de la mission : Le seuil de signification va permettre à l'auditeur d'apprécier
l'effet des anomalies décelées sur les états financiers et par conséquent son opinion sur
ceux-ci.
Une fois le profil de risque défini, il convient à présent de préciser quelles sont les procédures
de contrôle à appliquer dans le cadre de la mission.
En effet, la stratégie globale d’audit commence lors de la phase de l’évaluation des risques.
Les informations ainsi collectées permettront d’élaborer le plan d’audit détaillé mettant en
œuvre les procédures complémentaires nécessaires au niveau des assertions pour répondre aux
risques évalués.
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Synthèse de la prise de connaissance
Note d'orientation générale
Toutes les informations recueillies sont classées dans le dossier permanent et sont synthétisées
dans la note d'orientation générale de la mission, également appelée "programme de travail"
ou "plan de mission".
Les aspects à couvrir par une lettre de mission sont les suivants :
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La façon dont les conclusions de ces interventions seront portées à la connaissance des
organes dirigeants.
Les dispositions relatives aux signataires et aux intervenants seront portées à la
connaissance des organes dirigeants.
La nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable, pièce justificative
ou autre information demandée dans le cadre des interventions.
Le budget d’honoraires et les conditions de facturation.
3. INTERVENTION INTERIMAIRE
Elle consiste à apprécier le contrôle interne, à établir un programme de travail, à réaliser des
tests et à préparer des recommandations.
L’intérim est la phase qui consiste à évaluer le contrôle interne.
Les étapes de l’évaluation du contrôle interne sont les suivantes :
Prise de connaissance de la procédure.
Dans la prise de connaissance des procédures, il faut aussi faire la prise en compte du système
informatique. Ainsi, il doit être procédé à une revue d’ensemble de l’environnement
informatique notamment en vérifiant le management de la fonction informatique, les
procédures d’exploitation, les procédures de maintenance, la sécurité physique, la sécurité
logique, la sauvegarde, la documentation des applications et systèmes et les procédures de
back up.
Deux techniques de base peuvent être utilisées par l'auditeur pour saisir un dispositif de
contrôle interne : le mémorandum et le diagramme de circulation des documents (DCD).
o Le mémorandum
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Une première approche possible du contrôle interne est la description narrative, à laquelle on
donne traditionnellement le nom de mémorandum. L'auditeur fait la synthèse écrite des
entretiens qu'il a avec les responsables intéressés et des documents qu'il a pu réunir.
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L'auditeur cherche à s'assurer que les points forts sont appliqués de manière permanente. Il
met en œuvre à cette fin ; des tests de permanence. Ce test est fait par sondages et se compose
de deux types de contrôles :
o Les points forts de conception qui sont effectivement exploités : points forts
théoriques et pratiques classés parmi les forces du système.
o Les points forts de conception mais qui restent théoriques : points forts non
appliqués rangés parmi les faiblesses du système.
L'auditeur rédigera un rapport d'évaluation pour conclure sur l'évaluation du contrôle interne
qui mettra en exergue :
Au terme de l’intérim, le risque lié au contrôle doit être évalué et du même coup le
risque d’audit qui est le produit du risque inhérent, lié au contrôle et de non détection.
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4. INTERVENTION PRE-FINALE.
Le pré-final concerne les travaux sur les comptes qui ne sont pas définitifs. Il consiste :
Après avoir assisté à l’inventaire physique l’auditeur rédige une note de conclusion sur la
fiabilité de l’inventaire. Il n’est pas exclu qu’un inventaire physique, jugé insuffisamment
fiable, doive être renouvelé pour que l’auditeur accepte de certifier les quantités en stock
Les travaux sur l’inventaire physique ne se limite pas à cette seule intervention .Il s’inscrive
dans le cadre plus général de contrôle de la valeur des stocks de fin d’exercice, contrôle qui se
subdivise en quatre parties :
6. INTERVENTION FINALE.
L’intérim et le pré-final ont pour vocation de limiter les travaux de contrôles des comptes au
final en digérant en amont la masse d’information disponible.
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Les techniques d'examen des comptes comprennent des tests de cohérence et des tests de
validation. Ces techniques ne sont pas utilisées l'une après l'autre, mais généralement
combinées dans le programme d'intervention de l'auditeur.
Les tests de cohérence constituent un des aspects principaux de ce qu'on appelle l'audit
analytique. L'audit analytique désigne l'ensemble des études et des contrôles à caractère
d'ensemble qui sont effectués par l'auditeur. On peut distinguer essentiellement deux types de
tests de cohérence. Les premiers sont fondés sur une simple revue de l'information, les
seconds sur la mise en œuvre de calculs ayant un caractère mathématique ou statistique.
Une distinction supplémentaire peut être opérée entre les tests de validation. On peut, en effet,
distinguer :
o Ceux qui portent sur une opération qui a été enregistrée dans un compte durant
l'exercice. Ce premier type de test constitue des tests de validation des
enregistrements.
o Ceux qui visent plus spécifiquement à justifier le solde d'un compte apparaissant
au bilan. Ce second type de test constitue des tests de validation des soldes.
On remarquera qu'à une modalité technique de mise en œuvre ne correspond pas forcément un
seul de ces objectifs. Le schéma ci-après permet de retrouver la correspondance existant
habituellement entre les modalités et les objectifs de la validation effectuée.
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o Comptes.
o Annexe.
o Rapport de gestion.
o Plaquette annuelle.
Vérifications spécifiques
o Prise de participations et contrôle des identités des personnes détenant le
capital.
o Salaires des personnes les mieux rémunérées.
o Conventions réglementées.
o Données prévisionnelles.
o Evènements postérieurs à la clôture.
o Les actions détenues par les administrateurs ou membres du conseil de
surveillance.
o L’égalité entre les actionnaires.
Note de synthèse
Une note de synthèse de deux à trois pages permettant aux destinataires principaux du rapport
d'avoir l'essentiel des conclusions du travail d'audit, datée et signée par le chef de mission.
Lettre d’affirmation
La lettre d'affirmation récapitule ou complète, à la fin des travaux, certaines déclarations faites
par les dirigeants au cours de la mission ; elle porte sur les états de synthèse examinés et sur
des éléments spécifiques pour lesquels le CAC ne peut obtenir d'éléments suffisamment
probants. Une telle lettre permet également de rappeler aux dirigeants sociaux leur
responsabilité dans la préparation des états de synthèse et dans l'information communiquée
aux CAC.
Projet de rapport
La synthèse des conclusions, les dossiers de travail et le projet d’opinion sont soumis à
l’associé qui décide de l’opinion à émettre.
Il s’agit des rapports cités dans le cadre juridique. S’y ajoute de plus en plus un rapport sur le
contrôle interne (ou lettre de commentaires ou management letter) qui relate les points forts
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et les points faibles décelés ainsi que les recommandations pour remédier à ces faiblesses
décelées. Notons que ce rapport relève des constats faits lors de l’intérim. C’est en ce sens que
l’auditeur est vraiment utile au client (il s’agit donc d’un service client).
Rapport final
Après validation des commentaires et observations par le client, le rapport final est établi.
Notons que le rapport doit comporter une partie sur l’opinion sur les états financiers et une
autre sur les vérifications spécifiques.
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