Vous êtes sur la page 1sur 40

GESTION DES INVESTISSEMENTS

CHAPITRE 2 : LES DECISIONS D’INVESTISSEMENT

Objectif :
Etre capable de procéder aux choix des investissements les plus rentables en avenir certain.

Leçon N°1 : LES INVESTISSEMENTS

1- DÉFINITION

1.1 Analyse de la rentabilité économique.


Au cours de son existence, toute entreprise est amenée à réaliser des investissements, c’est-à-dire à
réaliser une dépense certaine dans l’espoir d’obtenir des recettes futures. Dans un premier temps,
se pose le problème de l’évaluation de la rentabilité économique de l’investissement projeté, c’est-
à-dire d’une mesure du surplus éventuel dégagé par cet investissement et ce indépendamment
des hypothèses de financement envisageables. A cet effet, il est nécessaire :
 D’identifier les flux nets de trésorerie (FNT) générés par le projet ;
 De se baser sur certains critères permettant soit d’accepter ou non un projet, soit de classer
différents projets en fonction de leur rentabilité économique.
L’évaluation de la rentabilité économique d’un investissement consiste à ne prendre en compte
que les seuls flux à l’investissement sous l’hypothèse implicite de son financement intégral sur les
fonds propres existants.
Rentabilité économique = rentabilité de l’investissement sans tenir compte du coût de son
financement.

1.2 L’investissement
Un investissement peut être défini comme un engagement de capital dans une opération dont on
espère tirer des revenus futurs avantageux sur plusieurs années.
Il se définit aussi comme l’échange d’une somme présente et certaine contre l’espérance de
revenus futurs qui s’échelonnent sur plusieurs périodes. Au sens étroit c’est l’acquisition de biens
de production en vue de l’exploitation d’une entreprise et de dégager un revenu ou augmentation
de la capacité de production.
L’investissement est aussi considéré comme une dépense immédiate dans le but d’en tirer des
gains sur plusieurs périodes successives. Il est caractérisé par plusieurs éléments et l’on distingue :

1
GESTION DES INVESTISSEMENTS

1.2.1 Classifications des Investissements

On distingue deux grands groupes d’investissements :


 Investissements Traditionnels

 Investissements Spécifiques

1.2.1.1 Investissements Traditionnels

a. Investissements de remplacement

Il s’agit des investissements qui servent à conserver les capacités productives de


l’entreprise. C’est-à-dire remplacer un matériel ancien par un neuf de même capacités
techniques.
b. Investissements de modernisation ou de productivité

Ils servent à améliorer la productivité en permettant de produire mieux, c’est-à-dire le


matériel ancien est remplacé par du matériel neuf plus performant. Cela permet de
diminuer les coûts de production et accroitre le potentiel productif et commercial.

c. Investissements d’innovation

Ils conduisent à proposer de nouveaux produits ou à apporter des améliorations aux


produits existants.
d. Investissement d’expansion

Ils servent à développer les capacités existantes, à fabriquer et commercialiser de


nouveaux produits.
Ex : Construction d’une nouvelle usine.

1.2.1.2 Investissements Spécifiques

2
GESTION DES INVESTISSEMENTS

a. Investissements stratégiques

Il s’agit d’Investissement stratégique à caractère défensif, réalisés en vue de permettre à


l’entreprise d’être à l’avant-garde de la technologie dans son domaine d’activité.
Ex : Les dépenses de recherches et développement.
b. Investissements Sociaux

Ils ont pour but de prendre en compte l’évolution des préoccupations sociales. Ex :
investir dans l’amélioration des conditions de travail.
c. Investissement d’utilité publique

Ils consistent à investir dans les domaines d’intérêt général sans liens directs avec
l’activité de l’entreprise ; le but est de donner une meilleure image de marque. Ex :
Création d’une fondation.

A la suite de tout ce qui précède, nous pouvons sans contrainte développer cette notion
(Investissement) à partir de différents paramètres ou caractéristiques que nous allons
maintenant découvrir.

II. LES CARACTÉRISTIQUES D’UN INVESTISSEMENT


La définition de l’investissement donnée nous amène à préciser les différentes variables d’un
projet d’investissement, de façon à pouvoir les évaluer.
 Projets indépendants :
Deux (ou plus) projets sont dits « indépendants » si la réalisation de l’un d’eux n’affecte en rien la
réalisation / décision de réalisation de l’autre.
Par exemple l’achat d’un nouveau camion de livraison plus grand et la décision de moderniser
l’installation électrique du site de production sont deux projets indépendants.
 Projets mutuellement exclusifs :
Deux projets sont « mutuellement exclusifs » si et seulement si la réalisation de l’un implique le
rejet de l’autre.
Par exemple, l’achat d’un camion de livraison couvert et l’achat d’un camion non couvert, alors
que le besoin n’est que d’un seul camion.
 Projets contingents :

3
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Deux projets sont « contingents » si la réalisation de l’un ne peut se faire sans la réalisation de
l’autre.
Par exemple lancement d’un produit à l’étranger et constitution d’une coentreprise avec un
producteur local dans ce pays étranger.

Les efforts consentis à leur réalisation permettent de déceler quelques éléments qui caractérisent
un investissement sont : le montant de l’investissement ou capital investi, la valeur résiduelle et
les flux de trésorerie générés.
A. Le montant de l’investissement:
Le montant de l’investissement ou capital investi est la dépense totale à supporter par l’entreprise
à la date zéro pour le démarrage du projet d’investissement.
C’est aussi le montant des dépenses que l’entreprise consacre à la réalisation d’un projet
d’investissement.
Le montant d’un investissement s’entend de :
 Son coût d’acquisition comprenant :
 La dépense d’investissement principale : achat du terrain ; des bâtiments ; des
machines ; du matériels, etc. ;
 Les frais accessoires tels que : les frais de notaire pour l’immobilier, les frais de
transport, de montage ou d’installation du matériel (pour la mise en état de service
ou fonctionnement), les frais de transit, douane et de manutention (lors de leur
entrée sur le territoire pour son utilisation) ;
 Les dépenses induites qui interviennent antérieurement à la phase de démarrage de
l’investissement telles que : les frais d’études, la formation du personnel, l’acquisition
de brevets et licence dans la mesure où elles ne constituent pas de charges régulières
et sont directement liées à l’investissement ;
 Les besoins supplémentaires en fonds de roulement, souvent importants pour les
investissements d’expansion, dans la mesure où une augmentation de l’activité entrainera
une augmentation du BFE.
Le coût d’acquisition peut toutefois être réduit par :
 Le prix de cession éventuel de matériels devenus inutiles ou remplacés, après
correction de l’imposition fiscale des plus ou moins-values ;
 Les subventions à recevoir, éventuellement liées à l’investissement, seront traitées
comme le prix de cession du matériel après correction de la fiscalité.
Toutes les dépenses réalisées sont considérées pour leur montant hors taxes (HT).
Le capital investi peut être investi en une ou plusieurs fois suivant la nature ou la durée de
l’investissement.

4
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Capital investi = Coût d’acquisition des immobilisations + Variation du


BFE

En effet l’acquisition du nouvel investissement augmente l’activité (CAHT) de l’entreprise. Ce qui


entraine une augmentation du Besoin de financement d’où l’explication ci-dessus.
On suppose généralement que les variations du Besoin de financement doivent être financées en
début de période (par exemple la variation du BF de l’année 2 doit être financée au début de
l’année 2 c’est à dire à la fin de l’année 1).
On suppose également qu’à la fin de la durée du projet d’investissement les variations du besoin
de financement doivent être récupérées.

B. Les revenus de l’investissement ou le flux net de liquidités ou trésorerie annuel


(Cash-flow)
Le revenu de l’investissement est le flux net de trésorerie résultant de l’exploitation de
l’investissement.
Appelé Cash-flow net ou capacité d’autofinancement (notée CAF) ou marge brute
d’autofinancement (noté MBA). Il est constitué des ressources nettes dégagées par
l’investissement.
Les flux de trésorerie sont les entrées et les sorties de trésorerie.
 Les flux entrants de trésorerie: Ce sont les recettes c’est-à-dire les encaissements du chiffre
d’affaires, la valeur résiduelle nette et la récupération du BF.
 Les flux sortants de trésorerie: Ce sont toutes les charges effectivement décaissables, le
coût des immobilisations et les variations du BF.
La différence entre les flux entrants et les flux sortants est appelée flux net de trésorerie ou cash-
flow net.
Algébriquement cette expression (CAF) se détermine suivant deux (2) méthodes à savoir :

 La méthode additive

CAF = Bénéfice net d’impôt (après impôt) + Dotations aux amortissements et aux provisions –
Reprises sur amortissements et provisions – Quôte part de subventions rattachées aux résultats
– Résultat de cession

 La méthode soustractive ou descendante


5
GESTION DES INVESTISSEMENTS

CAF = Excédent brut d’exploitation + Valeurs comptables des cessions courantes


d’immobilisation (compte 654) – Produits des cessions courantes d’immobilisation (compte 754)
+ résultat financier + Autres produits HAO – Autres charges HAO – Participation des
travailleurs – Impôts sur les résultats

C. La durée de vie économique de l’investissement


Elle est la période pendant laquelle l’investissement permettra d’obtenir des revenus. En d’autres
termes la durée de vie est le nombre de périodes (années en générale) pendant lesquelles
l’investissement dégage ou va dégager des recettes nettes. Elle correspond en général à la durée
d’amortissement comptable ou durée de vie économique du bien considéré.

D. La valeur résiduelle des différents éléments de l’investissement


La valeur résiduelle nette investissement est la valeur de revente (prix de cession) probable totale
de l’investissement (des immobilisations) à la fin de la durée de cet investissement, déduction faite
des impôts éventuels.
C’est la valeur que l’on pense attribuer à l’investissement à l’époque n, c’est-à-dire au moment où,
du point de vue comptable, sa valeur est nulle (VCN = 0)

 En cas de cession de l’immobilisation


Le produit de cession net d’impôt est ajouté au dernier cash-flow

Résultat / cession = Prix de cession HT (PCHT) - VNF


 VRN = VRB – taux d’IBIC * Résultat/cession
 VRN = 75% PCHT + 25% (VNF ou VCN)

Remarque :
 VRN : Valeur Résiduelle Nette
 VRB : Valeur Résiduelle Brute

 En cas de conservation de l’immobilisation


Lorsque l’immobilisation est conservée dans l’entreprise, on considère qu’elle sera cédée à un
projet futur qui succédera au premier projet. Cette cession interne n’a pas d’incidence fiscale.
Ainsi le produit de cession est donc ajouté au dernier cash-flow.

6
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Quelques notions récapitulatives à appréhender relatif au calcul de la Valeur Résiduelle


Nette
Il arrive parfois que l’entreprise souhaite tirer profit du bien avant de le sortir de son patrimoine,
alors elle le vendra à un prix qui aura une influence positive sur son résultat ; dans ce cas un
incident fiscal nait de cette valeur appelée en réalité Valeur résiduelle.

 Premier cas : Prix de cession …… 0 ; VCN …… 0 et Prix de cession ….. VCN


Résultat de cession (RC) = Prix de cession (PC) – Valeur Comptable Nette

Donc Valeur Résiduelle Nette (VRN) = PC – 25%(PC – VCN) VRN = PC

 Deuxième cas : PC ….. 0 ; VCN …. 0 et PC …… VCN


RC = PC – VCN = (+ value de cession)

VRN = PC – 25% (+ value de cession)

 Troisième cas : PC …… 0 ; VCN ……. 0 ; PC ……. VCN


RC = PC – VCN = (- value de cession)
VRN = PC + 25% (-value de cession)

 Quatrième cas : PC ……. 0 ; VCN …… 0


RC = PC – VCN
VRN = PC – 25% PC = 75%PC

 Cinquième cas : PC ……. 0 ; VCN …….0


RC = PC – VCN = - VCN (-value de cession)

VRN = 25% (- VCN

E. Le taux de rendement minimal ou taux d’actualisation

7
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Le taux de rendement minimal correspond au taux de rendement en dessous duquel on


renoncerait à effectuer l’investissement. Le taux d’actualisation utilisé pour le calcul de la VAN ou
l’indice de profitabilité représente le coût du capital utilisé par l’entreprise.

III. Tableau de calcul de la variation du BFE


On distingue deux possibilités :
 Cas où on dispose d’un BFE initial en année zéro, reste constant jusqu’à sa récupération
en année n

Années 0 1 2 ……….. n-1 n


BFE A A A A A A
BFE A - - - - -
<
Récupération
< - - - - A
BFE

 Cas où on dispose d’un BFE initial en année zéro, varie durant la période de
l’investissement jusqu’à sa récupération en année n

Années 0 1 2 ……….. n-1 n


BFE A A1 A2 ……….. An-1 An
BFE A1 - A A2- A1 A3 - A2 ……….. An - An-1 -
<
Récupération
< - - - - An - A
BFE

Tableaux indicatifs de calcul des FNT ou cash-flows :

 Méthode soustractive ou de décaissement minimal : Lorsque les règlements sont partiels

Années 0 1 2 ... n

8
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Encaissements
Recettes (CAHT encaissés) + + +…….+ +
Récupération du BF +
Valeur résiduelle nette +
Total Flux entrants (E)
Décaissements
Charges d’exploitation décaissables + + + + +
Impôt sur les résultats + + + +
Variation du BF + + + +
Coût des immobilisations +
Total Flux sortants (S)
Cash-flows nets ( E-S) C0 C1 C2 C… Cn

En supposant que le chiffre d’affaires de chaque année est totalement encaissé dans la même
année et que les charges de chaque année sont totalement décaissées dans la même année, les
cash-flows peuvent être déterminés à partir de la Capacité d’Autofinancement (CAF) : Méthode
de décaissement intégral ou Méthode additive : lorsque les règlements sont intégrals

Années 0 1 2 ... n
Chiffre d’affaires + + + +
- Charges d’exploitation décaissables - - - -
- Dotations aux amortissements - - - -
Résultat avant impôt +/- +/- +/- +/-
- Impôt sur les résultats - - - -
Résultat net d’impôt / RNI +/- +/- +/- +/-
+ Dotations aux amortissements + + + +
C A F ou MBA + + + +
+ Récupération du BF +
+ Valeur résiduelle nette +
Total Flux Entrants (E) + + + +
Coût des immobilisations +
+Variations du BF + + + + +
Total Flux Sortants (S) + + + + +
Cash-flows nets (E–S) C0 C1 C2 C… Cn

Amortissement = Valeur d’origine du bien / Durée de vie du 9


bien
GESTION DES INVESTISSEMENTS

NB : Quel que soit le tableau utilisé:


- La colonne 0 représente la date de départ (date d’acquisition de la première immobilisation).
- Les autres colonnes présentent des fins d’années (la colonne 1 représente la fin de l’année 1, la
colonne 2 représente la fin de l’année 2, …, la colonne n représente la fin de l’année n)
- Les cash-flows nets sont considérés comme obtenus en fin d’année.
C1 est le cash-flow obtenu à la fin de l’année 1.
C2 est le cash-flow obtenu à la fin de l’année 2.
Cn est le cash-flow obtenu à la fin de l’année n.
Les cash-flows calculés permettent de vérifier la rentabilité des investissements. Cela consiste à
comparer, à la date zéro, le capital investi à la somme de la valeur actuelle des Cash-flows futurs.

L’actualisation:
Soit: Ci le montant du Cash-flow obtenu à la fin de l’année i
t le taux d’actualisation
La valeur du cash-flow à la date zéro est: Ci (1+t) - i
Le taux d’actualisation utilisé correspond au taux de rentabilité minimum exigé par les
actionnaires de l’entreprise ou au coût du capital de l’entreprise.

………………………………………………………….

Leçon N°2 : LES CRITERES DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS


Les investissements peuvent être choisis à partir de plusieurs critères dont :
- le critère de la Valeur Actuelle Nette (VAN),
- le critère de l’Indice de profitabilité (IP),
10
GESTION DES INVESTISSEMENTS

- le critère du Taux de Rentabilité Interne (TRI) et


- le critère du délai de récupération du capital investi (DRCI).

1- LA VAN:

 Définition:
La VAN est la différence entre la somme des cash-flows actualisés et le montant du capital
investi.

 Formules de calcul :
VAN = -I + C1(1+t)-1 + C2(1+t)-2 +......+ Cn(1+t)-n
Avec :
Ci........... le cash-flow de l’année i
n............. la durée
t.............. le taux d’actualisation
I.............. le capital investi
Lorsque les cash-flows sont constants, la formule peut être simplifiée comme suit:
VAN = -I + C[1-(1+t)-n] / t

 interprétation :
- Pour un investissement donné, si la VAN>0 alors l’investissement est rentable
- Pour deux investissements A et B si la VANA > la VANB alors A est plus rentable que B.

Exemple: Une entreprise veut choisir entre deux investissements ALPHA et BETA dont les
caractéristiques sont (KF):
Investissement Investissement
ALPHA BETA
Capital 6.000 6.000
investi
Durée 3 ans 3 ans

11
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Cash-flows C1: 1.800 constants


C2: 4.200 2.900
C3: 2.400
Taux d’actualisation: 12%.
TAF:
1) Calculer les VAN.
2) Procéder à un choix.

Résolution:
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
2- L’IP:
 Définition:
L’IP est le rapport entre la somme des cash-flows actualisés et le montant du capital
investi.

 Formules de calcul :
IP = [C1(1+t)-1 + C2(1+t)-2 +......+ Cn(1+t)-n] / I

Lorsque les cash-flows sont constants, la formule peut être simplifiée comme suit:

IP = C[1-(1+t)-n] / t I

Dans tous les cas l’IP peut être calculé à partir de la VAN :

12
GESTION DES INVESTISSEMENTS

IP = 1 + VAN / I

 interprétation :
- Pour un investissement donné, si l’IP>1 alors l’investissement est rentable.
- Pour deux investissements A et B si l’IPA > l’IPB alors A est plus rentable que B.

Exemple: cas des investissements ALPHA et BETA :


TAF:
1) Calculer les IP.
2) Procéder à un choix.

Résolution:
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………

3- LE TRI:

 Définition:
Le taux de rentabilité interne est le taux d’actualisation pour lequel il y a équivalence entre la
somme des cash-flows et le montant du capital investi.
En d’autres termes, c’est le taux pour lequel la VAN de l’investissement est nulle (ou IP=1).
 Formules de calcul :
Calculer le TRI revient à résoudre l’équation suivante :

13
GESTION DES INVESTISSEMENTS

-I + C1(1+k)-1 + C2(1+k)-2 +......+ Cn(1+k)-n


=0
Avec k le TRI

NB : la résolution de cette équation peut se faire par tâtonnement. Cela consiste à trouver un taux
pour lequel le résultat est positif et un autre taux pour lequel le résultat est négatif. Le TRI est
déterminé par la suite par interpolation linéaire.

 interprétation :
- Pour un investissement donné, si le TRI> taux d’actualisation, alors l’investissement est rentable.
- Pour deux investissements A et B si le TRIA > TRIB alors A est plus rentable que B.

Exemple: cas des investissements ALPHA et BETA :


TAF:
1) Calculer les TRI.
2) Procéder à un choix.

Résolution:
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
14
GESTION DES INVESTISSEMENTS

…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………

3) LE DÉLAI DE RÉCUPÉRATION DU CAPITAL INVESTI:

 Définition:
Le délai de récupération du capital investi est la durée de temps nécessaire pour que le cumul des
cash-flows actualisés soit égal au capital investi.

 Formule de calcul :
Déterminer le DRCI revient à faire le cumul des cash-flows actualisés et à le comparer au capital
investi.

 interprétation :
- Pour un investissement donné, si le DRCI> Durée, alors l’investissement peut être choisi.
- Pour deux investissements A et B si le DRCIA < DRCIB alors le capital investi de A est récupéré
plus tôt que celui de B. on doit donc choisir A.

Exemple: cas des investissements ALPHA et BETA :

TAF:
1) Calculer les DRCI.
2) Procéder à un choix.

Résolution:
Investissement ALPHA :
Année Capital investi Cash-flows nets Cash-flows actualisés Cumul cash-flows actualisés

15
GESTION DES INVESTISSEMENTS

………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………

Investissement BETA :
Année Capital investi Cash-flows nets Cash-flows actualisés Cumul cash-flows actualisés

…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………

16
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Leçon N°3 : CONCORDANCE ET DISCORDANCE ENTRE CRITERES

Pour augmenter la fiabilité du choix, on peut utiliser plusieurs critères de façon simultanée.
Lorsque tous les critères conduisent à la même conclusion, il y a concordance. Dans le cas
contraire, il y a une discordance.

1- ILLUSTRATION GRAPHIQUE:
Soit deux investissements A et B dont les courbes VAN-Taux sont :

VA
N

Taux

Pour tout taux t1 < t2:

17
GESTION DES INVESTISSEMENTS

…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………

Pour le taux t2:


…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………

18
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Pour tout taux t > t2:

…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………

Dans les cas de discordance entre critères, on peut utiliser un critère global pour effectuer le choix.

2- LES CRITERES GLOBAUX :

Ce sont : la VAN globale, l’IP global et le TRI global.


Ces critères sont calculés après capitalisation des cash-flows.

2.1- La VAN globale ou VAN intégrée (VANG) :

 Définition:
La VAN Globale ou VAN intégrée est la différence entre la valeur actuelle de la valeur acquise des
cash-flows et le montant du capital investi.

 Formules de calcul :
VANG = - I + A (1+t)-n

Avec :
A........... la valeur acquise des cash-flows
n............. la durée
t.............. le taux d’actualisation
I.............. le capital investi

 interprétation :
- Pour un investissement donné, si la VANG>0 alors l’investissement est rentable
- Pour deux investissements A et B si la VANGA > la VANGB alors A est plus rentable que B.

2.2- L’IP global ou IP intégré (IPG) :

 Définition:
19
GESTION DES INVESTISSEMENTS

L’IP Global ou IP intégrée est le rapport entre la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-
flows et le montant du capital investi.

 Formules de calcul :
IPG = A (1+t)-n / I ou IPG = 1 +
VANG / I

 interprétation :
- Pour un investissement donné, si l’IPG>1 alors l’investissement est rentable
- Pour deux investissements A et B si l’IPGA > l’IPGB alors A est plus rentable que B.

2.3- Le TRI global ou TRI intégré (TRIG) :

 Définition:
Le TRI Global ou TRI intégré est le taux d’actualisation pour lequel il y a égalité entre le capital
investi et la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-flows.
En d’autres termes, c’est le taux d’actualisation pour lequel la VANG = 0 ou l’IPG = 1.
 Formules de calcul :
- I + A (1+k)-n = 0
Avec : k le TRIG

 interprétation :
- Pour un investissement donné, si le TRIG> taux d’actualisation alors l’investissement est
rentable.
- Pour deux investissements A et B si le TRIGA > TRIGB alors A est plus rentable que B.

…/…

EXERCICES D’APPLICATION
EXERCICE N°1 :
Les caractéristiques d’un projet d’investissement sont :
Coût de l’immobilisation: 40.000.000 amortissable en mode dégressif sur 5 ans avec une valeur
résiduelle de 4.000.000.
Durée de l’investissement : 5 ans
Les ventes futures seront :
Année 1 2 3 4 5

20
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Chiffre d’affaires 13.000.000 18.000.000 24.000.000 27.000.000 20.000.000

Les charges fixes hors amortissements sont de 1.000.000 par an.


Les charges variables sont estimées à 25% du chiffre d’affaires HT.
Les BFR représente 32,4 jours de chiffre d’affaires HT.
Impôt sur les résultats 25%. Taux d’actualisation : 12%.
TAF :
1) Calculer les cash-flows nets.
2) Calculer la VAN et apprécier la rentabilité économique de l’investissement.

EXERCICE N°2 : (D’après BTS 2001)


L’Entreprise SORIX désire assurer la diversification de sa production et son expansion sur de
nouveaux marchés. Elle envisage au début de l’exercice N, d’acquérir une nouvelle machine.
Le Directeur technique hésite entre deux équipements que l’on désigne par ATIX et BATIX.
Vous êtes affecté(e)s au service financier de cette entreprise et il vous est demandé de faire un
choix entre ces deux équipements.
Prix d’acquisition H.T.
- Equipement ATIX................................... 6.000.000
- Equipement BATIX................................ 9.000.000
Amortissement accéléré au taux de 20%
La production prévisionnelle en quantité est la suivante:
Année 1 .................................................... 50.000
Année 2 .................................................... 90.000
Année 3 .................................................... 60.000
Année 4 .................................................... 70.000
Année 5 .................................................... 80.000
On supposera que la totalité de la production est susceptible d’être écoulée sur le marché.
Le prix de vente unitaire est de 400 F. On considère qu’il augmente régulièrement de 2% chaque
année.
Les dépenses d’exploitation unitaires relatives à cet équipement additionnel sont estimées à:
300 F pour la machine ATIX
240 F pour la machine BATIX
On supposera que ces charges augmentent suivant une suite géométrique de raison 1,1.
TRAVAIL DEMANDE
Déduire dans ces conditions lequel des deux équipements est le plus rentable par la méthode
de l’indice de profitabilité (taux d’actualisation 10%).

21
GESTION DES INVESTISSEMENTS

EXERCICE N° 3:
Pour l’analyse d’un projet d’investissement, le responsable financier d’une entreprise vous remet
les informations suivantes :
- matériel amortissable en mode linéaire sur 8 ans : 50.000.000
- augmentation du BFR récupérable au terme de 5 ans : 4.000.000
- le capital est investi globalement au début de l’année 1
- au terme de la durée d’étude, le matériel sera vendu à 15.000.000
- les prévisions d’exploitation sont données dans le tableau ci-dessous.

Année 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires HT 20.000.000 30.000.000 35.000.000 25.000.000 8.000.000
Charges fixes hors amortissement 2.000.000 2.000.000 2.000.000 2.000.000 2.000.000

Les charges variables correspondent à 30% du Chiffre d’affaires HT.


Le taux de rentabilité minimum exigé : 11%
TAF:
1- Calculer la valeur actuelle nette.
2- Calculer le taux de rentabilité interne.
3- Apprécier le projet.

EXERCICE N° 4:
La SA NEN.BY a pour activité principale la fabrication et la distribution de cahiers.
Elle s’interroge sur l’opportunité de l’implantation d’une nouvelle usine spécialisée dans la
fabrication de cahiers de 300 pages à petits carreaux.
Etant membre de la Direction financière, on vous demande de vous prononcer sur les 5 premières
années de ce projet.
Les informations complémentaires sont données dans les annexes 1 à 3.
TAF:
1. Calculer l’Indice de profitabilité et le taux de rentabilité interne.
2. Conseiller les responsables de la société.

Annexe 1: Les éléments d’exploitation


Une étude de marché a permis d’estimer les ventes pour les 5 premières années d’exploitation.
Les quantités supplémentaires vendues seraient de 50.000 unités la première année, elles suivront
une progression géométrique de raison 1,1.
Le prix de vente unitaire est fixé à 590 FTTC.

22
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Les charges variables unitaires (pour un cahier) sont:


- matières premières: 50 F les trois premières années et 70 F les autres années
- main d’œuvre: 130 F
- électricité: 10 F
Les charges fixes annuelles (hors amortissements) s’élèvent à 2.000.000 F

Annexe 2: L’Investissement
Le projet comprend:
- un atelier pour 10.000.000 FHT amortissable en mode linéaire sur 5 ans; valeur résiduelle
estimée à 1.000.000 à la fin de la 5e année.
- un matériel industriel d’une durée d’utilisation de 5 ans pour 12.000.000 FHT amortissable en
mode linéaire.
- un matériel informatique d’une valeur de 10.000.000 FHT amortissable en mode linéaire sur 2
ans avec une valeur résiduelle de 500.000.
Toutes les immobilisations sont supposées acquises au début de l’année 1.
Annexe 3: Le BFR
Le besoin en fonds de roulement représente 20% du chiffre d’affaires et est financé en début
d’année.
NB:
- Taux impôt sur le résultat : 25%, Taux d’actualisation:10%
- Arrondir les montants à 2 chiffres après la virgule.

EXERCICE N° 5:
L’Entreprise LRS, pour accroître sa capacité de production décide d’acquérir une nouvelle usine.
Cet investissement sera réalisé de la façon suivante :
 Début année N+1: acquisition d’un bâtiment industriel pour 14.000.000 FHT amortissable
linéairement sur 4 ans.
 Début année N+1: acquisition d’une machine à 30.000.000 FHT amortissable sur 4 en mode
dégressif.
L’investissement sera opérationnel à compter de l’année N+1.
Production prévisionnelle en quantités:
Année N+1 ..............................................30.000
Année N+2 ..............................................40.000
Année N+3 ..............................................60.000
Année N+4 ..............................................40.000

23
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Le prix de vente unitaire H.T. sera de 960 F pour les 2 premières années et de 1.000 F sur les autres
années.
Le chiffre d’affaires sera encaissé de la façon suivante: 70% au cours de l’année de réalisation et le
reste l’année suivante.
Le besoin de financement représente 15% du chiffre d’affaires.
Les dépenses d’exploitation seront égales à 500 FHT par unité de produits fabriqués en N+1 et
augmenteront en suite suivant une progression géométrique de raison 1,1.

TAF:
Etudier la rentabilité du projet à partir du critère de l’indice de profitabilité IP.
Taux d’actualisation 10%.; Impôt sur le résultat 25%.

EXERCICE N° 6:
Une Société multinationale spécialisée dans l’hôtellerie désire implanter sur la plage Bassamoise
un hôtel de luxe dénommé BEACHDOM HOTEL. Avant d’entreprendre les travaux de
réalisation les responsables de la société ont besoin de conseils notamment sur la rentabilité du
projet. Pour ce faire les informations nécessaires sont réunies dans les annexes 1 à 3.

Annexe 1: Les immobilisations


Les immobilisations nécessaires sont constituées essentiellement d’un bâtiment, de mobilier, de
matériel de blanchisserie et de matériel informatique et de sécurité. Elles sont supposées toutes
acquises au début de l’année N.
Les coûts et les modalités d’amortissement sont:
- Bâtiment: 250.000.000 F amortissable en mode linéaire sur 10 ans
- Mobilier: 40.000.000 F amortissable en mode linéaire sur 5 ans
- Matériel de blanchisserie: 20.000.000 F amortissable en mode linéaire sur 5 ans
- Matériel informatique et de sécurité: 10.000.000 F amortissable en mode dégressif sur 5 ans.

Annexe 2: Eléments d’exploitation

Une étude permet de dégager les informations suivantes sur les 5 années à venir:

Années Marge sur coût Charges fixes hors amortissements


variable
N 50.000.000 10.000.000
N+1 80.000.000 10.000.000
24
GESTION DES INVESTISSEMENTS

N+2 90.000.000 10.000.000


N+3 100.000.000 12.000.000
N+4 120.000.000 12.000.000

Le besoin de financement d’exploitation représente 54 jours de chiffre d’affaires H.T.. La marge


sur coût variable représente 1000/375 fois le besoin de financement.
Annexe 3: Autres informations
Au terme de la période d’étude, le bâtiment ne sera pas cédé.
Taux d’actualisation retenu 10%.
TAF:
1. Calculer la VAN et se prononcer sur l’opportunité du projet.
2. Déterminer le chiffre d’affaires H.T. annuel (en le supposant constant sur la période
d’étude; tous les autres éléments restants inchangés) au delà duquel la VAN est strictement
positive.

NB: arrondir les cash-flows au montant entier le plus proche.

EXERCICE N° 7:
Une entreprise veut choisir entre deux projets K et P dont les caractéristiques sont :
Projet K :
Capital investi : 100.000
Cash-flows nets:
Année 1 2 3
Cash-flows nets 20.000 60.000 70.000
Projet P:
Capital investi: 100.000
Cash-flows nets:
Année 1 2 3
Cash-flows nets 60.000 30.000 50.000

TAF:
1) Déterminer le taux d’indifférence des deux projets.
2) Peut-on faire un choix au taux de d’actualisation de 10%, à partir des critères de la VAN
et du TRI ? justifier la réponse en calculant les VAN et les TRI.
3) Calculer les VAN Globales, les TRI Globaux et procéder à un choix.
25
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Taux d’actualisation : 10%


Taux de réinvestissement des cash-flows nets 12%.

26
GESTION DES INVESTISSEMENTS

CHAPITRE 3 : LES DECISIONS DE FINANCEMENT


DES INVESTISSEMENTS

OBJECTIF :
Etre capable de choisir les meilleurs moyens pour le financement durable des investissements.

Leçon N°1 : LES PRINCIPAUX MODES DE FINANCEMENT

1- DÉFINITION :
Une entreprise a le choix entre plusieurs moyens pour financer ses investissements.
Ces moyens peuvent être classés en deux grandes catégories qui sont : les fonds propres et les
dettes financières.

2- LES FONDS PROPRES:


Ce sont les ressources durables qui ne sont en principe pas exigibles.
On peut citer : l’autofinancement, l’augmentation de capital et la subvention d’investissement.

2.1 L’autofinancement :
C’est le fait que l’entreprise utilise la trésorerie créée par elle-même pour financer ses
investissements (c'est-à-dire acquérir des immobilisations).

1 L’entreprise acquiert des immobilisations.

2 En fin d’exercice, amortissement des immobilisations.

3
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui
entrainerait une valeur résiduelle.

NB :
Pour l’étude des moyens de financement, on tient compte des flux d’entrée de trésorerie
et des flux de sortie de trésorerie.

27
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Il faut retenir que pour un moyen de financement donné :


- les charges entraînent des économies d’impôt qui sont considérées comme des
entrées de trésorerie ;
- les produits entraînent des impôts à payer qui sont des sorties de trésorerie.

Les conséquences de l’autofinancement sur la trésorerie de l’entreprise sont :

Flux entrants Flux sortants

2.2 L’augmentation de capital par apports nouveaux:

Les associés font des apports en numéraire pour augmenter le capital de


1
l’entreprise.
L’entreprise paye les frais d’augmentation de capital (droits d’enregistrement,
2 frais de publication …).

3
L’entreprise acquiert des immobilisations.

En fin d’exercice, Amortissement des immobilisations et des frais d’augmentation


4 de capital ;
Paiement de dividendes aux associés,
5
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui
entrainerait une valeur résiduelle.

Les conséquences de l’augmentation de capital sur la trésorerie de l’entreprise sont :

Flux entrants Flux sortants

28
GESTION DES INVESTISSEMENTS

2.3 La subvention d’investissement :


C’est une ressource durable octroyée par l’Etat ou par un organisme à une entreprise en vue
d’acquérir des immobilisations.

1 L’entreprise reçoit le montant de la subvention.

2 L’entreprise acquiert des immobilisations.


En fin d’exercice, la subvention est reprise progressivement en fonction de
3 l’amortissement des immobilisations acquises. Ces reprises sont des produits.
4
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui
entrainerait une valeur résiduelle.

Les conséquences de la subvention d’investissement sur la trésorerie de l’entreprise sont :


Flux entrants Flux sortants

29
GESTION DES INVESTISSEMENTS

NB : pour les immobilisations non amortissables, la subvention est reprise sur la période
d’inaliénabilité ou sur 10 ans (si une période d’inaliénabilité n’est pas indiquée).

3- LES DETTES FINANCIERES:


Ce sont des ressources durables qui sont exigibles. On peut citer : l’emprunt indivis, l’emprunt
obligataire et le contrat de crédit-bail.
3.1 L’emprunt indivis:
C’est un emprunt obtenu auprès d’une seule personne (banque …).

1
Des frais peuvent être payés par l’entreprise pour l’obtention de l’emprunt.

2
L’entreprise reçoit le montant de l’emprunt

3 L’entreprise acquiert des immobilisations.

En fonction des échéances fixées, l’entreprise doit payer des annuités


4 (Annuité = Amortissement + intérêt)
Le remboursement peut se faire par annuités constantes, par amortissements
constants ou in fine (c'est-à-dire en bloc à la fin du contrat). Le remboursement
peut aussi se faire avec différé.
Les intérêts sont des charges.

5
En fin d’exercice, Amortissement des immobilisations et des frais d’obtention
d’emprunt
6
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui
entrainerait une valeur résiduelle.

Les conséquences de l’emprunt indivis sur la trésorerie de l’entreprise sont :


Flux entrants Flux sortants

30
GESTION DES INVESTISSEMENTS

3.2 L’emprunt obligataire:


C’est un emprunt obtenu auprès de plusieurs personnes. Le montant de l’emprunt est divisé en
fractions égales appelées obligation.

1 Des frais peuvent être payés par l’entreprise pour l’obtention de l’emprunt.

L’entreprise reçoit le montant de l’emprunt. Montant = Nbre Obligations émises x Prix


2 d’émission

3
L’entreprise acquiert des immobilisations.

En fonction des échéances fixées, l’entreprise doit payer des annuités


(Annuité = Amortissement + intérêt). Les intérêts sont des charges.
Le remboursement peut se faire par annuités constantes, par amortissements constants
ou in fine (c'est-à-dire en bloc à la fin du contrat). Le remboursement peut aussi se faire
4
avec différé.
Montant du remboursement (amortissement) = Nbre Obligations remboursées x Prix
de remboursement.
La différence entre le prix de remboursement et le prix d’émission est appelée prime
de remboursement (Prime de remboursement = Prix de remboursement - Prix
d’émission).

5 En fin d’exercice, Amortissement des immobilisations, des frais d’obtention d’emprunt


et de la prime de remboursement.

6
A la fin de la durée d’utilisation, les immobilisations peuvent être cédées. Ce qui
entrainerait une valeur résiduelle.

Les conséquences de l’emprunt obligataire sur la trésorerie de l’entreprise sont :

Flux entrants Flux sortants

31
GESTION DES INVESTISSEMENTS

3.3 Le contrat de crédit-bail:


Le contrat de crédit-bail ou leasing est un contrat par lequel une société dite de crédit-bail
acquiert, sur demande d'une entreprise, des immobilisations pour les donner en location à cette
entreprise (appelée preneur) pour une durée déterminée en contrepartie de loyers ou redevances.
A la fin de la durée fixée, le preneur a la possibilité:
- de demander le prolongement du contrat
- de restituer les immobilisations
- d'acquérir définitivement les immobilisations moyennant le versement d'une somme
appelée prix de rachat (c’est la levée de l’option).
Le traitement comptable du crédit-bail chez le preneur est fonction de l’importance de la valeur
des immobilisations et de la volonté du preneur d’acquérir ou non définitivement les biens. On
distingue 3 cas de traitements qui sont : le cas de retraitement, le cas de non-retraitement et le cas
de retraitement simplifié.
 Cas de retraitement du crédit-bail :
Lorsque l’immobilisation prise en crédit-bail a une valeur significative (c’est à dire que sa valeur >
à 5% du total brut des immobilisations du preneur) et que le preneur a l’intention de lever l’option
en fin de contrat, alors il y a retraitement du crédit-bail.
Le retraitement consiste à considérer que l’entreprise a reçu un emprunt avec lequel elle a acquis
l’immobilisation.

1 Une caution peut être payée par l’entreprise au début du contrat.

2 L’entreprise reçoit le montant de l’emprunt.

3 L’entreprise acquiert l’immobilisation.

32
GESTION DES INVESTISSEMENTS

En fonction des échéances fixées, l’entreprise doit payer des annuités.


(Annuité=Amortissement+intérêt). Les intérêts sont des charges.
4
Ce sont les loyers le prix de rachat qui constituent les annuités

5 En fin d’exercice, Amortissement des immobilisations.

­ A la fin du contrat, la caution peut être remboursée avec ou sans intérêts.


6
Ces intérêts sont des produits.

Les conséquences du crédit-bail retraité sur la trésorerie de l’entreprise sont :


Flux entrants Flux sortants

 Cas de non-retraitement du crédit-bail et cas de retraitement simplifié du crédit-bail:


Le contrat de crédit-bail chez le preneur n’est pas retraité :
 lorsque l’immobilisation prise en crédit-bail n’a pas une valeur significative (c’est à dire
que sa valeur < ou = à 5% du total brut des immobilisations du preneur) ou
 lorsque le bien a une valeur significative mais le preneur n’a pas l’intention de lever
l’option en fin de contrat.

Il y a retraitement simplifié du contrat de crédit-bail chez le preneur lorsque le bien n’a pas une
valeur significative (c’est à dire valeur du bien < ou = à 5% du total brut des immobilisations du
preneur) et que l’entreprise a souscrit à plusieurs petits contrats dont la valeur de l’ensemble
représente plus de 20% du total brut de ses immobilisations.
Dans ces cas, on considère qu’il s’agit d’une simple location.

33
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Une caution peut être payée par l’entreprise au début du contrat.


1

En fonction des échéances fixées, l’entreprise doit payer des loyers (qui sont des
2 charges).

3 En fin d’exercice, pas d’amortissement de l’immobilisation.

En fin de contrat, si l’option est levée, le prix de rachat payé représente le coût
d’acquisition de l’immobilisation.
4 Si l'immobilisation est amortissable, le prix de rachat sera amorti (sur la durée
résiduelle).
La caution peut être remboursée, avec ou sans intérêts. Ces intérêts sont des
produits.
5
En cas de levée de l’option, à la fin de la durée d’utilisation, l’immobilisation peut
être cédée. Ce qui entrainerait une valeur résiduelle.

Les conséquences du crédit-bail non retraité (ou du retraitement simplifié) sur la trésorerie de
l’entreprise sont :
Flux entrants Flux sortants

34
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Leçon N°2: LES CRITERES DE CHOIX DES MODES DE FINANCEMENT

Plusieurs critères peuvent être utilisés pour choisir les moyens de financement. On distingue : le
critère du décaissement minimal, le critère du coût du capital et la valeur actuelle nette (VAN).

1- LE CRITERE DU DECAISSEMENT MINIMAL:


Ce critère consiste à choisir le moyen de financement qui entraîne le minimum de dépenses.
On calcule pour chaque mode de financement, le décaissement net ou décaissement réel (DN ou
DR).

DN = - [Co + C1(1+t)-1 + C2(1+t)-2 + … +


Cn(1+t)-n]
Avec :
t le taux d’actualisation
Co, C1, C2, C…et Cn les cash-flows nets obtenus à la fin des années 0, 1, 2, … et n.
Cash-flows nets = Total Flux entrants – Total Flux sortants.
Pour deux modes de financement A et B, si DNA < DNB alors on choisit le mode A.

2- LE CRITERE DU COÜT DU CAPITAL:


Le coût du capital est le taux pour lequel il y a égalité entre les ressources mises à la disposition de
l’entreprise et les montants décaissés en contrepartie par cette dernière.
Déterminer le coût du capital (K) d’un mode de financement revient à résoudre l’équation
suivante :

Co + C1(1+K)-1 + C2(1+K)-2 + … + Cn(1+K)-n


=0

Pour deux modes de financement A et B, si le coût de A < coût de B alors on choisit le mode A.
NB :
 Pour le calcul des cash-flows nets, on tient compte uniquement des flux liés au mode de
financement. On ne prend pas en compte les flux liés aux immobilisations (c'est-à-dire
Coût des immobilisations, économies d’impôt sur amortissements des immobilisations,
valeur résiduelle nette).
35
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Néanmoins pour le cas particulier du crédit-bail non retraité, il faut tenir compte de
l’économie du coût de l’immobilisation (dans les flux entrants) et des pertes d’économie
d’impôt sur les amortissements de l’immobilisation (dans les flux sortants).

 Lorsqu’un mode de financement A est constitué de plusieurs ressources différentes (R1, R2,
…, Rn) le coût du capital de A (KD) correspond à la moyenne pondérée des coûts (K1, K2,
…, Kn) de ces différentes ressources.

(K1.R1 + K2.R2 +… +Kn.Rn)


KA =
(R1 + R2 + … + Rn)

3- LE CRITERE DE LA VAN:
On distingue deux variantes qui sont : la VAN intégrant le mode de financement et la VAN du
mode de financement.

 La VAN intégrant le mode de financement :


La VAN intégrant le mode de financement ou critère des flux de liquidité ou encore critère des
cash-flows actualisés est calculée en prenant en compte les flux liés à l’investissement et les flux
liés au mode de financement.

VAN intégrant le mode de financement = C0+C1(1+t)-1+C2(1+t)-2+....


+Cn(1+t)-n

Pour deux modes de financement A et B, si la VAN de A > la VAN de B alors on choisit le mode
A.

 La VAN du mode de financement :

Dans ce cas on tient compte uniquement des flux liés au mode de financement (les cash-flows sont
les mêmes que ceux du critère du coût du capital).

VAN du mode de financement = C0+C1(1+t)-1+C2(1+t)-2+....


+Cn(1+t)-n
36
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Pour deux modes de financement A et B, si la VAN de A > la VAN de B alors on choisit le mode
A.

……... / ………

EXERCICES D’APPLICATION
EXERCICE N°1: (extrait adapté BTS 2003)
La société SOAMCI a mis au point un produit nouveau susceptible d’intéresser un large public. A
la suite d’une étude de marché, la direction marketing a établi des prévisions de chiffre d’affaires
sur 5 ans.
Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
CAHT (en KF) 52.000 73.000 100.000 88.500 64.000
Selon les calculs de la direction des services techniques et de la direction financière, la production
envisagée nécessiterait un investissement de 70.000 KF comprenant un ensemble de machines
pour 60.000 KF et une augmentation de BFE de 10.000 KF.
Les machines seraient amorties de façon dégressive sur 5 ans et leur valeur résiduelle serait nulle
au terme de la 5e année. A cette date, le BFE initialement investi, serait intégralement récupéré.
Les charges d’exploitation, autres que les amortissements, relatives à cet investissement ont été
évaluées comme suit:
Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Charges (en KF) 40.000 45.000 52.000 54.000 50.000

NB:
Il s’agit de charges d’exploitation décaissables
Taux d’impôt BIC 25%
Taux d’actualisation 15%.
Au cas où la rentabilité économique du projet serait vérifiée, deux modes de financement sont
envisagés.

Mode 1: Emprunt de 50.000 KF remboursable en 5 ans par amortissements constants


au taux d’intérêt de 12% avec autofinancement du reste.

Mode 2: Financement par crédit-bail pour une partie seulement des machines
représentant une valeur de 50.000 KF sur une durée de 5 ans. L’option
37
GESTION DES INVESTISSEMENTS

d’achat au bout de 5 ans ne serait pas levée. Les charges s’élèveraient à


15.000 KF par an, versées en fin d’année. Le dépôt de garantie, versé
initialement, égal à 3.000 KF serait récupéré au terme du contrat pour 5.000
KF.
Le reste du financement est assuré par un fonds propre. Le bien acquis en crédit-
bail n’a aucune importance significative pour l’entreprise «preneur».

TRAVAIL A FAIRE
1. Procéder à l’analyse économique de cet investissement en vous servant du critère de la
VAN et conclure.
Au cas où l’investissement serait rentable, procéder au choix du meilleur mode de
financement à partir des critères suivants :
2. le critère du décaissement.
3. le critère du coût du capital.
4. le critère de la VAN intégrant le mode de financement.

EXERCICE N°2:
Pour le financement d’un investissement, la société STICO a le choix entre 3 modes.
L’Investissement:
Coût d’acquisition ..................................................... 150.000.000 F
Date d’acquisition et de règlement ............................ 01/01/N
Durée ........................................................................ 5 ans; amortissement dégressif.
Mode de financement A: mixte
Autofinancement .... 50.000.000 F
Emprunt indivis ...... 100.000.000 F, au taux de 10%, remboursable par annuités constantes sur 5
ans.
Mode de financement B: emprunt obligataire
Frais d’émission ......................................... 500.000 F à amortir sur 2 ans
Nombre d’obligations émises ....................... 15.000
Prix d’émission ........................................... 10.000 (émission au pair)
Prix de remboursement ................................ 12.000 F
Taux d’intérêt nominal ................................. 12%
Durée .......................................................... 5 ans
Modalités de remboursement ........................ amortissements constants
La prime de remboursement sera amortie sur la durée de l’emprunt au prorata des obligations
amorties.
Mode de financement C: crédit-bail
Caution de 2.000.000 F remboursable à la fin du contrat.
38
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Versement de 4 redevances annuelles de 42.000.000 F chacune, payables d’avance à partir du


01/01/N.
Prix de rachat à la fin du contrat 9.000.000 F.
La valeur de l’investissement est supérieure à 5% du total brut des immobilisations de la société.
TAF: Procéder au choix du meilleur mode de financement:
1. à partir du critère du décaissement minimal
2. à partir du critère du coût du capital.
NB:
 Taux d’actualisation 10%.
 Taux de l’impôt BIC 25%

EXERCICE N°3:
La société PONON veut financer un investissement de 10.000.000 F, amortissable sur 5 ans.
Elle dispose de 3 solutions.
 Première solution
Fonds propres: ........................ 10.000.000 F
 Deuxième solution
Fonds propres (à déterminer)
Emprunt obligataire par émission au pair de 800 obligations de 10.000 F au taux de 10%,
amortissable par annuités constantes sur 5 ans. Prix de remboursement 12.500 F.
 Troisième solution
Crédit-bail sur 5 ans avec versement d’avance de 5 loyers de 3.500.000 F et rachat en fin de contrat
pour 500.000 F.
L’entreprise exige un taux de rentabilité des capitaux propres de 14%.
NB: La valeur du bien acquis en crédit-bail est inférieure à 5% de la valeur brute des
immobilisations de la société.
TRAVAIL A FAIRE
Sélectionner le meilleur mode de financement à partir du critère du coût du capital.

EXERCICE N°4 :
L’entreprise ACAJOU désire acquérir une nouvelle unité de production pour accroître ses
activités.

39
GESTION DES INVESTISSEMENTS

Selon les prévisions, l’investissement sera acquis au début de l’année N. Le coût d’acquisition sera
de 50.000.000 F amortissable en mode dégressif sur 5 ans. Pour faire face au financement de cet
investissement, les solutions envisagées sont :
Solution n°1 : financement intégral par emprunt auprès de la banque au taux annuel de 12% avec
remboursement par cinq amortissements constants.
Solution n°2 : financement mixte, soit : 60% du montant de l’investissement par autofinancement
40% du montant de l’investissement par emprunt auprès de la banque au taux de

10% avec remboursement par deux amortissements constants différés de 3 ans.

Solution n°3 : financement par crédit-bail aux conditions suivantes :


- versement d’une caution de 3.000.000 au début du contrat (début N) avec
remboursement à la fin du contrat ;
- versement de 8 loyers semestriels payables d’avance pour un montant de
7.000.000 F chacune à partir de début N.
- levée de l’option à la fin du contrat avec versement de 3.500.000 F début N+4.
Ce montant est amortissable sur un an.

TAF : Déterminer la solution à retenir en utilisant le critère de la VAN des modes de financement.

NB : l’opération de crédit-bail ne remplit pas les conditions pour être retraité


Taux d’actualisation 10% ; Impôt BIC 25%.

40

Vous aimerez peut-être aussi