Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
FSJES-AC
GESTION FINANCIERE
Niveau : S5
Professeur : Mr JBALI
- Investissements corporels ;
- Investissements incorporels ;
- Investissements financiers ;
Ces types d’investissement peuvent être classés selon leurs natures ou selon leurs objets.
On parle alors d’investissement agricole, industriel ou dans le secteur des services. Comme on peut
parler d’investissement de création, d’expansion, de renouvèlement, de replacement….
QUELLE EST LA DUREE DE VIE D’UN INVESTISSEMENT ?
La décision d’investissement est importante et difficile. Elle est importante car elle engage
l’avenir à long terme de l’entreprise, elle permet le progrès technique, elle favorise les compétences
et les avantages acquis ou à acquérir. Elle est difficile car l’avenir est aléatoire et toute prévision,
quelle que soit sa pertinence, est souvent entachée d’une incertitude d’autant plus forte que
l’horizon prévisionnel est plus lointain.
Tout investissement traverse différentes étapes dans le cadre d’un processus décisionnel qui,
en principe, doit être collectif. Ce processus peut être schématiquement composé de cinq étapes :
- Le recensement des besoins ;
- Présélection des projets ;
- L’évaluation de la rentabilité des projets sélectionnés ;
- Le choix du mode de financement du projet retenu ;
- La réalisation et le contrôle.
Toute dépense engagée par l’entreprise pour transporter, payer des droits de douane, régler
des frais de transit, installer et monter les équipements, former le personnel, relève des frais
accessoires.
C : LA VARIATION DU BFR
On sait que le BFR est égale à l’excédent de l’ACHT sur le PCHT. En cas d’investissement,
l’ACHT augmente par rapport au PCHT, donc le BFR devient plus important. Il est donc nécessaire de
prévoir une ressource durable, au sein de la dépense d’investissement, pour combler cette carence
de ressources cycliques.
Pour certains investissements, l’entreprise utilise des éléments de son patrimoine pour la
réalisation du projet. Par exemple, la construction d’une usine sur un terrain qui appartient à
l’entreprise. Dans ce cas, la valeur vénale du terrain est intégrée à la dépense d’investissement.
EXEMPLE I :
Soit une entreprise qui envisage réaliser l’investissement suivant en janvier 2024 :
TàF :
EXEMPLE 2 :
Soit une entreprise qui envisage réaliser l’investissement suivant en janvier 2024 :
L’ancienne machine sera vendue en décembre 2023 à 480 000 dh. Elle était acquise le
25/04/2019 à 800 000 dh, sa durée d’amortissement est de 10 ans.
TàF :
Le cash flow est un indicateur permettant de mesurer la trésorerie net de l’entreprise. En cas
d’investissement, il représente l’excédent des encaissements (généré, notamment, par
l’augmentation du chiffre d’affaires) sur les décaissements (liées aux charges fixes et variables
inhérentes au projet d’investissement). Les cash flow représentent la rentabilité intrinsèque de
l’investissement et sa capacité à assurer son autofinancement.
- RN = PRODUITS – CHARGES
- CF = ENCAISSEENTS – DECAISSEMENTS
Donc les produits non encaissables (reprises sur provisions) et les charges non décaissables
(dotations aux amortissements et aux provisions) ne sont pas pris en considération pour le calcul des
cash flow. les cash flow sont, aussi, évalués sans tenir compte des intérêts liés au financement par
emprunt. Ils peuvent être calculés de deux manières différentes :
1ère méthode :
Eléments Montants
Chiffre d’affaire
-charges variables
-charges fixes sans dotations aux amortissements
-impôt sur le résultat*
=cash flow
* (pour le calcul de l’impôt, il faut tenir compte des dotations aux amortissements)
2ième méthode :
Eléments Montant
Chiffre d’affaire
-charges variables
-charges fixes avec dotations aux amortissements
=résultat comptable avant impôt
-impôt sur le résultat
+dotations aux amortissements
=cash flow
EXEMPLE 1 :
Soit une entreprise qui envisage réaliser l’investissement suivant en janvier 2024 :
Achat d’une nouvelle machine en remplacement d’une ancienne.
- les charges variables sont estimées à 25% du chiffre d’affaires, les charges fixes, hors
amortissement, s’élèvent à 200 000 dh.
- Durée de vie fiscale de la nouvelle machine est de 6 ans et 8 mois.
- La nouvelle machine sera vendue en mars 2028 à 1 500 000 dh.
TàF :
EXEMPLE 2 :
Soit une entreprise qui envisage réaliser l’investissement suivant en janvier 2024 :
- Les charges variables sont estimées à 20% du chiffre d’affaires, les charges fixes totales s’élèvent
à 400 000 dh.
- Le taux de l’impôt sur le résultat est de 31%.
- Durée de vie fiscale de la nouvelle machine est de 10 ans.
TàF :
En effet, le choix d’un taux d’actualisation pose des problèmes sur les plans conceptuel, opérationnel
et pratique. Deux logiques se trouvent à la base de la détermination de ce taux :
Exemple :
Capitaux investis Parts dans la DI Taux de rémunération
Capitaux propres 40 % 6%
Emprunts 60% 5%
1) Le délai de récupération :
Le délai de récupération ou pay-back est un critère de risque qui consiste à mesurer le temps
nécessaire pour que la somme des cash flow actualisés puisse permettre la récupération de la
dépense d’investissement. On parle aussi du délai de récupération du capital investi (DRCI).
EXEMPLE :
SOLUTION :
- On a la DI = 2 000 000
- Le cumul des CFA atteint le montant de 2 000 000 en 2027
- Le CFA 2027 = 614 700 dh, il sera réalisé en 365 jours
- On a : 2 000 000 – 1 460 000 = 540 000
- Donc,
614 700 --------------365 jours
La VAN est un indicateur de rentabilité qui permet de mesurer l’excédent des CFA sur la DI.
Elle correspond aux bénéfices prévisionnels de l’investissement. Il s’agit d’un bénéfice car les cash
flow utilisés dans le calcul sont déjà rémunérés par le taux d’actualisation.
Si la dépense d’investissement est étalée dans le temps, elle doit être actualisée au même titre que
les cash flow.
VAN = - DI + ∑ CFA
EXEMPLE 1 :
Projet A B C D
s
DI 2 000 000 5 000 000 1 000 800 000
000
∑CFA 2 800 000 4 900 000 1 200 850 000
000
VAN 800 000 -100 000 200 000 50 000
EXEMPLE 2 :
Calcul de la VAN/A :
Calcul de la VAN/B :
3) L’indice de profitabilité :
Dans l’exemple 2,
Pour que le projet soit rentable, il faut que l’IP soit supérieur à 1. L’excédent par rapport à 1
représente la rentabilité de l’investissement. Dans notre exemple 1 dh investi permet une rentabilité
de 0,2 centimes. Cela veut dire que le taux de rentabilité du projet est 0,2 % de la DI.
IP = 1 + VAN/DI
OU BIEN,
EXEMPLE 3 :
Soient les quatre projets d’investissement suivants relatif à un exercice dont le budget
des investissements est fixé à 8 000 000 dh.
Projets A B C D
DI 2 500 000 3 000 000 2 800 000 1 500 000
CFA 3 000000 3 500 000 3 600 000 1 700 000
VAN 500 000 500 000 800 000 200 000
On remarque que la somme des DI, 9 800 000 dh, est supérieur au montant du budget
des investissements. Donc, l’entreprise doit choisir, parmi les quatre projets, les investissements les
plus rentables et réalisables dans la limite de son budget.
Selon le critère de la VAN, les quatre projets sont rentables. Toutefois, le critère de l’IP va
nous permettre de rejeter le ou les projets les moins rentables.
Projets A B C D
IP 1, 1,67 1,2 1,13
2 9
Le TIR correspond au taux d’actualisation, des cash flow, qui permet d’annuler la VAN.
C’est le taux d’actualisation qui permet à l’investisseur de récupérer la DI. Si les CF sont actualisés à
ce taux, la VAN sera égal à zéro.
Pour calculer le TIR, on va devoir actualiser une série de CF dont les montants varient
d’une année à l’autre. Or, la table financière 4, qui sera utilisée, permet l’actualisation d’une série de
CF constants. L’adoption de l’hypothèse de CF constants est donc nécessaire pour calculer, au début,
un TIR approximatif sur la base de la moyenne des CF. Le TIR réel sera trouvé, ensuite, par itération .
EXEMPLE :
Soient les projets d’investissement suivants :
- La DI / A = 2 016 000
- La DI / B = 2 560 000
Années CF simples / A CF simples / B
1 400 000 800 000
2 420 000 850 000
3 450 000 1 200 000
4 520 000 350 000
5 1 010 000 ---------
Total 2 800 000 3 200000
TIR / A :
- Moyenne des CFS = 2 800 000 ÷ 5 = 560 000
- 560 000 (coefficient table 4) = 2 016 000
- (coefficient table 4) = 2 016 000 ÷ 560 000 = 3,6
- On cherche sur la table 4 le taux correspondant à une durée de 5 ans et un coefficient de 3,6
- 12% ≤ TIR approximatif ≤ 12,25%
- On calcul le TIR réel par itération.
TIR / B :
- Moyenne des CFS = 3 200 000 ÷ 4 = 800 000
- 800 000 (coefficient table 4) = 2 560 000
- (coefficient table 4) = 2 560 000 ÷ 800 000 = 3,2
- On cherche sur la table 4 le taux correspondant à une durée de 4 ans et un coefficient de 3,2
- 9,5 % ≤ TIR approximatif ≤ 9,75 %
- On calcul le TIR réel par itération.