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MODULE : CONSOLIDATION DES COMPTES

CHAPITRE I : LE BILAN
CHAPITRE II : LE COMPTE DE RESULTAT
CHAPITRE III : LA CONSOLIDATION DES COMPTES
CHAPITRE I : LE BILAN
I. LA NOTION DU PATRIMOINE

Le patrimoine est l’ensemble des actifs que l’entreprise a sous son contrôle et des
ressources mises à sa disposition par les associés ou les tiers en vue de réaliser son
exploitation.

Le patrimoine est une notion centrale du SYSCOHADA : la comptabilité doit donner une
image fidèle du patrimoine. Pour avoir une idée de la situation d’une entreprise ou d’un
individu, il faut connaître ses biens et ses dettes.

1. Les biens

Les biens comprennent l’ensemble des emplois économiques sous le contrôle de


l’entreprise. Ils représentent son actif. Nous avons comme biens d’une entreprise :
- Les logiciels, brevets, licence, droit au bail, fonds de commerce : ce sont des
élémentsincorporels ;
- Les terrains, les constructions, matériels immobilisés : ce sont les éléments corporels ;
- Les titres de participation (actions dont dispose une entreprise dans une autre), dépôt
et cautionnement, les prêts à long terme : ce sont les éléments financier ;
- Les stocks, créances : ce sont les éléments d’exploitation ;
- Banque, caisse, ccp : ce sont les éléments de la trésorerie.
2. Les dettes

C’est ce que l’entreprise doit à des tiers :

- Les emprunts, dettes financières ou dettes à plus d’un an d’échéance ;


- Les dettes envers l’Etat (dette fiscale), dette envers le personnel et la sécurité sociale
(dette sociale) : ce sont des dettes à court terme.
- Les crédits bancaires et les découverts bancaires.
La situation nette se calcul en faisant la différence entre l’ensemble des biens et créances et
des dettes. Ainsi la situation nette peut être positive ou négative.

Situation nette = total biens & créances - total des dettes


Application :

Au 31/12/N, le patrimoine de Mr KOUAKOU comprend les éléments suivants :

- Une villa 6 pièces......................................... 9 000 000 F

- Un véhicule.................................................. 4 000 000 F

- Machine ...................................................... 2 500 000 F


- Un mobilier .................................................. 2 000 000 F

- Terrain ......................................................... 6 000 000 F

- Il doit à l’Etat .................................................. 450 000 F

- Espèces en caisse .......................................... 300 000 F

- Il doit aux fournisseurs ................................ 1 500 000 F

- Un compte en banque ................................ 3 600 000 F

- Il doit au créancier ADOU............................ 1 500 000 F

- Il est créancier de YAO ................................... 800 000 F

TAF : Présenter le patrimoine de KOUAKOU.

II. LE BILAN

Le bilan est un tableau qui permet d’apprécier la situation (image) patrimoniale de


l’entreprise à une période donnée. Il décrit séparément et selon un classement fonctionnel,
les éléments de l’actif (ou emplois) et ceux du passif (ressources). La connaissance de cette
situation est indispensable à un intervalle régulier généralement un an. Il comprend deux
parties :

- Le passif à droite ;

- L’actif à gauche.

1. L’actif du bilan

L’actif analyse l’emploi qui a été fait de différentes ressources. A l’actif, on inscrit les postes
présentant les biens et les valeurs. On distingue :

- L’actif immobilisé (A I):

* les immobilisations incorporelles,


* les immobilisations corporelles,
* les immobilisations financières.

- L’actif circulant (AC):


* les stocks,
* les créances.
- La trésorerie-actif (AT) :
* les titres de placement,
* les valeurs à l’encaissement,
* les valeurs disponibles.
2. Le passif du bilan

Le passif exprime à la date d’établissement du bilan l’origine et le montant des diverses


ressources se trouvant à la da disposition de l’entreprise. Il se présente comme suit :
* les capitaux propres
*les dettes financières (plus d’un an)
*passifs circulants (dettes à court terme)

* la trésorerie passif.

Nb : a l’actif, les éléments sont classés par ordre de liquidité croissante et au passif les
ressources sont classées par ordre d’exigibilité croissante.

3. Principe de l’égalité actif-passif

L’actif et le passif d’un bilan décrivent à la date d’établissement du bilan, le patrimoine ou la


situation de l’entreprise sous le double optique : D’une part les ressources et d’autre part les
emplois. Les ressources et les emplois étant deux aspects d’une même réalité économique.
L’actif et le passif présentent des totaux égaux.

Total actif = total Ou Emploi= ressources

4. Détermination du résultat

Le but essentiel de la comptabilité est de déterminer à la fin de chaque période considéré le


résultat découlant de l’activité de l’entreprise durant cette période. La détermination du
résultat de l’exercice la connaissance du :

- Montant de la valeur des biens possédés en fin d’exercice par l’entreprise.

- Montant de ses dettes à la même date.

- Montant de son capital.

 Si ces trois montants sont tels que :

Biens > (capital + dettes). L’exercice s’achève par un bénéfice net qui est égale à :

 Bénéfice
Si ces trois biens – (capital
net =montants sont tels+dettes)
que : capital +dettes > biens, l’exercice s’achève
par une perte nette qui se traduit par :

Perte nette = (capital +dettes) - biens


On peut écrire que :

Résultat de l’exercice = biens – (capital +dette s)


III. REPRESENTATION SIMPLIFIEE DU BILAN.
Un veritable bilan d’une entreprise est un document trop complet pour etre lu d’un
seul coup d’œil.il convient donc de regrouper les differents postes en masses homogènes.
ACTIF PASSIF

Actif immobilisé(AI) : Ressources stables (RS):


- Immobilisations incorporelles - Capitaux propres
- Immobilisations corporelles - DLMT (dettes à long et moyen terme)
- Immobilisations financières
Actif Circulant (AC) :
- Stocks Passif circulant(PC) :
- Créances - DCT (Dettes à court terme)
Trésorerie actif (TA) :
- Titre de placement Trésorerie passif (TP) :
- Valeur d’encaissement - Crédit bancaire
- Valeur disponible - Découvert bancaire

Ecart de conversion-Actif Ecart de conversion-Passif


TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

Une entreprise vous communique son état au 31 /12 /N comme suit :

- Droit au bail : 5000000


- Stocks de marchandises : 5500000
- Matériels de bureau : 5200000
- Clients : 1400000
- Dépôts et cautionnement versé : 500000
- Dette sociale : 3000000
- Caisse : 1500000
- Banque : 2800000
- Impôts et taxes à payer : 850000
- Fournisseurs : 2300000
- Emprunt : 10000000

TAF :
Présenter le bilan de cette entreprise sachant que le résultat est égal à 1000000.

IV- EVALUATION A PARTIR DU BILAN


Cette évaluation est fondée sur le patrimoine de la société. Elle permet de déterminer la
valeur du titre (part sociale ou action) à partir de l’Actif Net de la société ; cette valeur est
appelée Valeur Mathématique (V.M). D’une façon générale, elle se calcule comme suit :

Valeur Mathématique = Actif Net / Nombre de titres

1. La Valeur Mathématique Comptable (V.M.C)

Appelée également valeur théorique ou valeur bilancielle, la VMC est la valeur du titre
calculée à partir du bilan comptable non corrigé. Elle se calcule comme suit :
Valeur Mathématique Comptable d’un titre= Actif Net Comptable (A.N.C) / Nombre de titres

1.1. Notion d’Actif Net Comptable (A.N.C)

Appelée également situation nette, l’A.N.C est la valeur réelle de l’entreprise définie comme
la différence entre l’actif réel et le passif réel (dettes réelles). On le calcule de deux façons
différentes : soit par le haut du bilan, soit par le bas du bilan.

a- Par le haut du bilan


Actif Net Comptable= Passif fictif (capitaux propres et Ressources assimilées) – Actif fictif

b- Par le bas du bilan


Actif Net Comptable = Actif réel – Passif réel

- L’actif réel est égal aux comptes d’actif diminués des amortissements, des provisions pour
dépréciation et de l’actif fictif c'est-à-dire :
Actif réel = Total Actif – Actif fictif – Amortissements et provisions pour dépréciation ou
Actif réel = Actif Immobilisé net + Actif circulant + Trésorerie-Actif.

- Le passif réel est constitué par toutes les dettes envers les tiers c'est-à-dire :
Passif réel ou des dettes réelles ou Passif exigible = Total des dettes envers les tiers ou
Passif réel = Total Passif – Passif fictif ou
Passif réel = Dettes financières (comptes 16 à 19) + Passif circulant +Trésorerie-Passif ;

REMARQUES

La VMC peut être calculée soient :


- Avant affectation des résultats : on parlera de V.M.C coupon attaché (VMCCA),
- Après affectation des résultats : on parlera de V.M.C coupon détaché (VMCCD) ou de VMC
ex-coupon.

On retient donc les formules suivantes :


*V.M.CCA = A.N.CCA / Nombre de titres ou V.M.CCA = V.M.CCD+ Dividende unitaire.
*V.M.CCD = A.N.CCD / Nombre de titres ou VMCCD = VMCCA – Dividende unitaire avec
*A.N.CCD = A.N.CCA – Dividende total et Dividende unitaire = Dividende total / Nombre de
titres.
2.2. Application N°4
A la fin de l’exercice 2005, le bilan de la société ‘’PETISSOU’’ se présente comme suit :

Actif Montants Passif Montants


Non valeurs 250 000 Capital (10 000 actions) 20 000 000
Bâtiments 22 500 000 Réserve légale 1 350 000
Matériel de transport 6 250 000 Réserve facultative 7 900 000
Marchandises 5 000 000 Emprunts 5 500 000
Clients 2 000 000 Fournisseurs 2 250 000
banque 1 000 000
Total Actif 37 000 000 Total Passif 37 000 000
Travail à faire : 1-Calculez l’A.N.C de deux façons différentes
2-Calculez la V.M.C
2. La Valeur Mathématique Intrinsèque (V.M.I)
Appelée également valeur réelle ou valeur mathématique simplement, la V.M.I est la valeur
du titre calculée à partir du bilan comptable corrigé. Elle se calcule comme suit :
Actif Net Intrinsèque (ANI) ou Actif Net Comptable Corrigé(A. N. C. C)
Valeur Mathématique Intrinsèque =
Nombre de titres

2.1. Notion d’Actif Net Intrinsèque (A.N.I)


L’A.N.I est calculé non pas sur l’unique valeur comptable des éléments mais en tenant
compte de la valeur réelle du jour appelée valeur vénale. On tiendra compte dans ce cas de
la valeur éventuelle du fonds de commerce et des plus ou moins values latentes affectant
les divers postes du bilan. L’ANI se calcule comme suit :

A.N.I ou A.N.C.C= A.N.C + Plus ou moins values latentes

REMARQUES

a. On calcule les plus ou moins values latentes également appelées écarts de réévaluation
comme suit :
a.1 Postes de l’actif :

Ecart de réévaluation (E.R) = Valeur réelle – Valeur comptable nette (VR-VCN)

 Si VR > VCN, alors on a une plus value et si VR < VCN, alors on a une moins value.
a.2 Postes du passif :

Ecart de réévaluation (E.R)= Valeur comptable nette - Valeur réelle (VCN – VR)

 Si VCN > VR, alors on a une plus value et si VCN < VR, alors on a une moins value
b. Le calcul des écarts de réévaluation (E.R) se fait à l’aide du tableau comme en Gestion
financière comme suit :

Valeurs
Valeurs Réelles
Eléments Comptables (+) VALUES (-) VALUES
(V.R)
Nettes (V.C.N)

Totaux Σ V.R Σ V.C.N Σ + Values Σ - Values

*Ecart de réévaluation ou solde=Total(+) values – Total(-) values=Total V.R – Total V.C.N


(postes d’actif)
*Ecart de réévaluation ou solde=Total(+) values – Total(-) values= Total V.C.N- Total V.R
(postes du passif).
CHAPITE II : LE COMPTE DE RESULTAT ET LES COMPTES DE GESTION

I- GENERALITE

Les comptes de bilan ou comptes de patrimoine fournissent des informations sur la situation
réelle de l’entreprise : on parle de comptabilité de situation.

Elle permet de connaître de façon globale le résultat net, mais cette information est
insuffisante car il est nécessaire d’expliquer le résultat net obtenu. C’est le rôle qui est
réservé aux comptes de gestion, c’est pourquoi la comptabilité de situation doit être
compléter par la comptabilité de gestion.

Le compte de résultat, synthèse des comptes de gestion permettra d’analyser la formation


du résultat comptable obtenu au bilan. La comptabilité de gestion regroupe les classes 6, 7
et 8.

II- LES COMPTES DE GESTION

Il existe 2 catégories de comptes de gestion :


- Les comptes de charges ;
- Les comptes de produits.

1. Les comptes de charges

Ce sont les comptes définitifs ou consommation de valeurs décaissées ou à décaisser par


l’entreprise soit en contre – partie de marchandises, approvisionnements, travaux et
services consommés par l’entreprise, soit en vertu d’une obligation légale que l’entreprise
doit remplir soit exceptionnellement sans contre – partie directe.

Les charges comprennent également pour la détermination des résultats de l’exercice, les
dotations aux amortissements et aux provisions et la valeur comptable des éléments d’actif
cédés, détruits ou disparus. On distingue donc les charges HAO et les charges des activités
ordinaires.

a. Les comptes de charges des activités ordinaires

La classe 6 est destinée a enregistré les charges des activités ordinaires de l’entreprise. Les
charges doivent être enregistrées au cours de l’exercice où elles ont été occasionnées. Les
principaux comptes de charges sont :
- Le compte 60 correspond aux achats ;
- Le compte 61 : transport
- Les comptes 62 & 63 : services extérieurs A & B ;
- Le compte 65 : autres charges ;
- 66 : charges du personnel ;
- 67 : frais financiers et frais assimilés ;
- 68 & 69 : dotation aux amortissements.

b. Les comptes de charges HAO

Les comptes HAO ne sont pas liés à l’activité normale de l’entreprise. Elles sont enregistrées
au débit des comptes de la classe 8 impaires.

2. Les comptes de produits

Les produits comprennent les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir soit en contrepartie
de la fourniture par l’entreprise de biens, travaux, services, soit en vertu d’une obligation
légale existant à la charge d’un tiers. Les produits comprennent également pour la
détermination du résultat de l’exercice la production immobilisée, les reprises sur
amortissement et aux provisions, le prix de cession (vente) d’élément d’actifs cédés ,
détruits ou disparus, le transfert de charges et la production stockée au cour de l’exercice.
De même que les charges, nous distinguons les produits AO et les produits HAO.

a. Les produits AO.

Les comptes de la classe 7 enregistrent les produits liés à l’exploitation normale de


l’entreprise. Les principaux comptes sont :

- 70 : vente
- 71 : subvention d’exploitation
- 72 : production immobilisée
- 73 : variation des stocks de bien, de service et de produits
- 75 : autre produit
- 77 : revenu financier
- 78 & 79 : transfert de charges et reprise de provision.
Ces comptes sont crédités par le débit d’un compte de tiers ou de trésorerie.

b. Les comptes de produits HAO.

Ils sont enregistrés aux crédits des comptes de la classe 8 paire.

3. Distinction entre activités ordinaires et hors activités ordinaires


(AO et HAO).

La raison majeure de cette analyse tient à la nécessité d’obtenir dans toute la


mesure du possible des soldes de gestions et un résultat récurent c’est-à-dire
susceptible d’être reconduits dans les années qui viennent s’il n’y a pas dans
l’entreprise des chargements majeurs de structures. Les produits et les charges
HAO sont les produits et les charges non récurrents de nature non liée à
l’activité ordinaire de l’entreprise. Ils sont généralement engendrés par des
changements de structure, de stratégie de l’entreprise.

III- LE COMPTE DE RESULTAT.

C’est un état financier qui permet de déterminer les soldes significatifs de


gestion.

1. Structure

Le compte de résultat comporte trois niveaux d’analyse :

- Exploitation

- Financier

- Hors activité ordinaire (HAO).

A chaque niveau d’analyse est déterminé un résultat.

 Résultat d’exploitation (RE) = produits d’exploitation – charges d’exploitation)



Résultat financier (RF) = produits financiers – charges financiers


Résultat HAO = produits HAO – charges HAO


Résultat AO = résultat d’exploitation + résultat financier


 Résultat global avant impôt (RGAI) = RAO + RHAO

 Résultat net = RGAI – (IBIC + participation des travailleurs)





2. Présentation du compte de résultat

Charges Produits
Charges d’exploitation Produits d’exploitation

 Achats (601 à 606)  Ventes (701 à 706)

 + ou – variation de stocks  + ou – variation de stocks

 604 à 66 ; 681/ 691  707 à 75 ; 781/791

Charges financières Produits financiers

 67  77

 687/697  787/797

Charges HAO Produits HAO

81/83/85/87/89  82/84/86/88

Résultat

IV- LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

1. La marge commerciale

MC = ventes de marchandises - (achats + ou – variation de stocks)

Variation de stocks = stock final – stock initial

2. La valeur ajoutée (VA)


VA = (chiffre d’affaire + subvention d’exploitation + produits accessoires + autres
produits) - (achats de marchandises + ou – variation de stocks de marchandises + achat
de matières + ou – variation de stocks de matière + autres achats + ou – variation de
stocks des autres achats + transport + services extérieurs + impôts et taxes + autres
charges).
En d’autres termes la valeur ajoutée est égale au total des produits (70 à 75)
moins les consommations intermédiaires (60 à 65).
La valeur ajoutée mesure la richesse créée par l’entreprise.

3. L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)

EBE = VA – Charges de personnel (y compris le personnel extérieur)

L’EBE constitue le critère de performance au niveau du compte de résultat.

4. Le résultat d’exploitation (RE).

RE = (EBE + reprises des amortissements et provisions + transfert de charge) – (dotations aux


amortissements et aux provisions d’exploitation).

NB : ces cinq (5) indicateurs ci-dessus sont relatifs à l’exploitation.

5. Résultat financier (RF).

RF = (revenus financiers + gains de change + les reprises de provisions sur charges financières +
transfert de charges financières) – (frais financiers + pertes de change + dotation aux
amortissements et aux provisions des charges financières).

C’est un indicateur qui fournit à l’entreprise des renseignements sur la manière


dont elle fonctionne vis-à-vis de l’extérieur. Avec ces six (6) indicateurs, nous
bouclons l’activité ordinaire d’où le résultat de l’activité ordinaire :

6. Résultat de l’activité ordinaire (RAO)

RAO = RE + RF

7. Résultat hors activité ordinaire (RHAO).


RHAO = (produits des cessions des immobilisations + les produits HAO + reprises HAO sur
dotation et subvention + transfert de charges) – (valeur comptable des cessions
d’immobilisations + charges HAO + dotation HAO).

8. Résultat net (RN).


RN = RE + RE + RHAO – (participation des travailleurs + impôts sur le résultat)

Application 1 :

Au cours d’un exercice, une entreprise commerciale effectué les opérations


suivantes :

- Achat de marchandises à crédit ................................. 2 000 000 F


- Règlement des frais de transport en espèces ............. 80 000 F
- Vente de marchandises par chèque ........................... 4 500 000 F
- Règlement des frais de téléphone .............................. 50 000 F
- Versement d’intérêt à la banque ................................ 40 000 F
- Honoraire de l’expert-comptable ................................1 500 000 F
- Réception d’un chèque pour la subvention d’exploitation :….1 000 000 F
- Règlement des salaires par chèque .............................. 800 000 F
- Encaissement de loyer en espèces .............................. 400 000 F
TAF :
1 – enregistrer les opérations dans les comptes schématiques.
2 – présenter le compte de résultat sachant que le stock initial de
marchandises est de 600 000 F et le stock final est évalué à 450 000 F.

Application 2 :
Une entreprise fournit les éléments de son bilan d’ouverture :
- Fonds de commerce ..................... 2 000 000 F
- Emprunt ........................................ 5 000 000 F
- Bâtiment ...................................... 10 000 000 F
- Marchandises................................ 3 000 000 F
- Fournisseurs..................................4 000 000 F
- Banque ..........................................2 500 000 F
- Matériel et outillage.................... 3 000 000 F

Elle a réalisé les opérations suivantes au cours de l’exercice :

- vente de marchandises : 9 000 000 F dont 50% par chèque, 2/5 en espèces
et le reste à crédit (coût d’achat des marchandises : 4 000 000 F)
- règlement de la prime d’assurance par chèque : 1 500 000 F
- achat de marchandises : 2 000 000 F dont ¾ par chèque et le reste à
crédit.
- Règlement des factures en espèces : SODECI 150 000 F ; CIE 200 000 F ;
CI-TELCOM 250 000 ;
- Paiement des frais d’intérêt sur emprunt : 10% de la valeur par chèque ;
- Règlement des salaires par chèque : 2 500 000 F.

TAF :

1 – enregistrer les opérations dans les comptes schématiques.


2 – établir le bilan de clôture.
3 – présenter le compte de résultat.
CHAPITRE III : CONSOLIDATION DES COMPTES

SECTION 1 : LA CONSOLIDATION

Les comptes consolidés ont pour but de présenter le patrimoine, la situation financière et le
résultat du groupe d’entreprise comme s’il s’agissait d’une seule entreprise.

Les règles que nous utilisons dans le cadre du SYSCOA ont pour fondement :

 L’acte uniforme relatif au droit comptable portant organisation et harmonisation des


comptabilités des entreprises exerçant dans les Etats parties aux traité relatif à
l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires.
 Les normes comptables internationales

I- Définition de la consolidation

Consolider, c’est substituer au montant des titres de participation qui figure au bilan d’une
entreprise, la part des capitaux propres éventuellement retraités de l’entreprise émettrice
détenue par la société consolidante, y compris la quote part du résultat de l’exercice , qui
correspond à ces titres.

En fonction de la nature et de l’importance des liens existant entre l’entreprise


consolidante et les entreprises consolidées, cette substitution est réalisée :

 Soit par intégration, dans le bilan de l’entreprise consolidante, de chaque


élément du patrimoine des entreprises consolidées et de son compte de son
compte de résultat, des éléments constitutifs du résultat de ce dernier.
Cette intégration peut être globale ou proportionnelle selon que les intérêts
des tiers (intérêts minoritaires) dans l’entreprise consolidée sont pris ou non
en compte.
 Soit sur la base du montant équivalent à la part de capitaux propres et du
résultat correspondant aux tiers détenus.
II- La notion de Groupe

a) Définition

Un groupe est un ensemble d’entreprises ayant des liens durables dans les domaines
économiques, juridiques, financiers, se traduisant par des objectifs et des politiques
communs.

Un groupe exerce son activité sous le contrôle d’une société mère.

Le lien pris en compte pour la consolidation est la participation financière se traduisant par
la détention des titres de participation.

Constituent des titres de participation, des titres représentant au moins 10% du capital
d’une autre entreprise, acquis dans l’intention de tisser un lien durable avec la volonté de
participer à la gestion.

b) La structure du groupe

Soit le groupe suivant :

SOCIETE A

30%
15% 15% 60%
40% C
Du capital
10% B4
B1 B2 30%
B3
50% D
10%
Du capital B5

Dans cet ensemble de sociétés on distingue :

 Des participations directes : A dans B1, B2, B3, B4 et B5


 Des participations indirectes :
A dans B2 par l’intermédiaire de B3
A dans B5 par l’intermédiaire de B4
 La société B4 est une société multi-groupe car la société A a un contrôle conjoint
avec les sociétés C et D.
 La société A a un contrôle exclusif dans la société B3 car le pourcentage de contrôle
de droit au vote est supérieur à 40%.
 La société B3 est une filiale de A car A détient plus de 50 % du capital.
 La société A a une influence notable dans la société B2 car A a plus de 20% du
capital.

c) Le périmètre de consolidation

Le périmètre de consolidation est défini comme l’ensemble des entreprises dont les comptes
personnels doivent être pris en considération pour l’établissement des comptes consolidés
du groupe. Une société commerciale est tenue de consolider les comptes dès lors qu’elle
contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs entreprises et qu’elle exerce
une influence notable sur celles-ci

 Le contrôle exclusif résulte de la détention directe ou indirecte de la majorité des


droits de vote d’une entreprise (possession de plus de 50% des droits de vote).
 Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une entreprise exploitée en
commun par un nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les
décisions résultent de leur accord.
 L’influence notable sur la gestion et la politique financière d’une entreprise est
présumée lorsqu’une entreprise dispose directement ou indirectement d’une
fraction au moins égale à 20% des droits de vote de cette entreprise.

Seules les entreprises répondant à un de ces trois critères font partie donc du périmètre de
consolidation.

d) pourcentage de contrôle

Le pourcentage de contrôle représente les liens de dépendance directe ou indirecte entre


une société mère et une des sociétés du groupe. Il est exprimé en pourcentage des droits de
vote. Il est égal à la somme du pourcentage directe de la société mère sur la société
concernée et des pourcentages indirects au dernier échelon à la condition que le lien ne soit
pas rompu c'est-à-dire que le pourcentage de participation ne soit pas inférieur à 50% tout
au long de la chaine. C’est ce pourcentage qui détermine la méthode de consolidation.

Exemple de la société A

A Pourcentage de contrôle de A
Direct Indirect Total
Sur B1 15% 15%<20% Pas de
consolidation
Sur B2 15% 10%(par l’intermédiaire de B3) 25%
Sur B3 60% 60%
Sur B4 40% 40%
Sur B5 10% 0% (car A n’est pas majoritaire dans B4 10% Pas de consolidation
40%<50%)
e) Pourcentage d’intérêt

Le pourcentage d’intérêt représente la part de l’actif net détenue par la société mère dans
les sociétés s du périmètre de consolidation. Il est égale au produit des pourcentages des
participations des sociétés qui forment le lien augmenté éventuellement du pourcentage
directe de la société mère .C’est ce pourcentage qui permet de mener les calculs de la
consolidation.

Exemple de la société A

A Pourcentage de contrôle de A
Directement Indirectement Total
Dans B2 15% 60%*10% = 6% 21%
Dans B3 60% - 60%
Dans B4 40% - 40%

Les pourcentages d’intérêt dans les sociétés non consolidées :

B1 = 15%

B5 = 10% +40%*50%= 30%

APPLICATION

Soit le groupe suivant :

40% 90% 55%

Y1 Y2 Y3

Y4 Y5
25%
55% 45% 30%

TRAVAIL A FAIRE : Déterminer le pourcentage de contrôle et d’intérêt de X dans chacune


des sociétés du groupe.
SETCTION 2 : LES METHODES DE CONSOLIDATION

La loi sur les comptes consolidés prévoit trois méthodes de consolidation à suivre selon le
pourcentage de contrôle qu’une société mère a sur la société concernée.

- La méthode de l’intégration globale


- La méthode de l’intégration proportionnelle
- La méthode de la mise en équivalence

Le tableau de méthode de consolidation selon le pourcentage de contrôle détenu par la


maison mère peut se présenter ainsi :

Type de contrôle Pourcentage de contrôle Méthode de consolidation


Contrôle exclusif Pourcentage> à 50% Intégration globale
Contrôle conjoint Pourcentage inférieur à 50% et partage du contrôle Intégration proportionnelle
Influence notable Pourcentage compris entre 20% et 50% Mise en équivalence
Une société n’est pas en principe consolidable lorsque le taux de contrôle est inférieur à 20% (Sauf le cas
d’une société multi groupe)

De façon générale le processus de consolidation peut être schématisé comme suit :

1ère Etape : Fixation du périmètre de consolidation. Pour cela, il faut :

 Faire l’inventaire des participations


 Déterminer les pourcentages d’intérêt et de contrôle
 Déterminer les sociétés consolidables
 Définir le périmètre de consolidation

2è Etape : Retraitement et ajustement préalables des comptes personnels des sociétés


entrant dans le périmètre de la consolidation .Pour cela :

- Il faut une homogénéisation dans la nature des informations (utilisation d’un plan
comptable groupe.
- Il faut une homogénéisation des méthodes d’évaluation (immobilisations, frais
d’établissement….)

3è Etape : Sommation des comptes personnels des sociétés consolidées par intégration
globale.

4è Etape : Eliminations des réciproques et de résultats internes

5è Etapes : Traitements des écarts de première consolidation

6è Etape : Traitement des titres de participation et répartition des réserves et des résultats
de chaque société entre la part de la société consolidante et les intérêts minoritaires.
7è Etape : Présentation des Etats financiers consolidés : bilan et compte de résultat et
éventuellement le TAFIRE et l’Etat ANNEXE.

I- LA METHODE D’INTEGRATION GLOBALE

La méthode d’intégration globale permet, grâce au bilan consolidé et au compte de résultat


consolidé, de connaitre la situation de l’ensemble des éléments actifs et passifs d’un groupe.

a) Le bilan consolidé

Schéma d’établissement du bilan consolidé


Bilan de la société mère
Actif Immobilisé A Capital A Bilan de la société filiale B
Titres de participation B Réserves A
Actif immobilisé B Capital B
Actif circulant Résultat A
Actif circulant B Réserves B
Dettes A
Résultat B
TOTAL TOTAL Dettes B
TOTAL TOTAL
Bilan consolidé

Actif immobilisé A+B Capital A


Actif circulant A+B Réserves consolidées (1)
Résultat consolidé (2)
Intérêts minoritaires (3)
Dettes A+B
TOTAL TOTAL

(1) Réserves consolidées = réserves A + Différence de consolidation B


La différence de consolidation de B représente l’écart entre la valeur réelle de la
participation et la valeur des titres de B portés au bilan de la société mère A.
(2) Résultat consolidé = Résultat A + part de bénéfice B revenant au groupe (égal au produit du
résultat B par le pourcentage d’intérêt de la société A sur B).
(3) Intérêts minoritaires = part de la situation nette revenant aux associés hors groupe (égal à la
somme du capital, des réserves et de résultat de la société B par la différence : 100 – le
pourcentage d’intérêt détenu par la société A sur B.

Pour établir le bilan consolidé, il est conseillé de suivre le schéma suivant :

 Détermination de la différence de consolidation


 Cumul des postes des bilans A et B et éventuellement élimination des postes inutiles
 Présentation du bilan consolidé.
b) Le compte de résultat consolidé

Le compte de résultat consolidé est un compte de résultat cumulé établi à partir des comptes
de résultats de la société mère et de sa filiale et qui fait apparaitre la part des résultats
minoritaires.
Schéma d’établissement du compte de résultat consolidé

Résultat de la société mère A


CHARGES PRODUITS Résultat de la société filiale B
Exploitation A Exploitation A CHARGES PRODUITS
Financières A Financiers A Exploitation B Exploitation B
Charges HAO A Produits HAO A Financières B Financiers B
Impôt sur les bénéfices A Charges HAO B Produits HAO B
Solde créditeur A Impôt sur les bénéfices B
TOTAL TOTAL Solde créditeur B
TOTAL TOTAL

A et B

Produits d’exploitation A+B


- Charges d’exploitation A+B
Résultat d’exploitation TOTAL 1
Produits financiers A+B
Charges financières A+B
Résultat financier Total 2
Résultat des activités ordinaires des entreprises intégrées (Total1 +Total 2) Total 3
Produits HAO A+B
- Charges HAO A+B
Résultat HAO Total 4
Impôt sur les bénéfices A+B
Résultat net des entreprises intégrées Total 5
Quote part dans les résultats des entreprises mises en équivalence Total 6
Résultat net de l’ensemble consolidé Total 7
Part revenant aux intérêts minoritaires Total 8
Résultat consolidé (revenant au groupe) Total 9
Exemple :

Les comptes annuels de la société anonyme A et de sa filiale, la société anonyme B, établis au


31/12/19N sont résumés et regroupés ci-après :

Bilans des sociétés A et B

ACTIF A B PASSIF Montant A Montant B


Montant Net Montant Net
Actif immobilisé Capital 25 000 000 5 000 000
Immobilisations corporelles 47 000 000 5 800 000 (Actions de
Immobilisations financières 4000 000 10 000)
Actif circulant 29 000 000 6 600 000 Réserves 12 500 000 2 000 000
Résultat 4 500 000 1 250 000
Dettes 38 000 000 4 150 000
TOTAL 80 000 000 12 400 000 80 000 000 12 400 000

Comte de résultat de A et B

CHARGES A B PRODUITS A B
Charges d’exploitation 113 500 000 27 300 000 Produits d’exploitation 123 000 000 31 850 000
Charges financières 11 600 000 3 800 000 Produits financiers 12 500 000 3 200 000
Charges HAO 4 000 000 2 000 000 Produits HAO 3 000 000 1 700 000
Impôt sur les bénéfices 4 900 000 2 400 000
Résultat 4 500 000 1 250 000
TOTAL 138 500 000 36 750 000 138 500 000 36 700 000

A détient 400 actions B souscrites lors de leur émission.

Travail a faire : dresser le bilan et comptes de résultat consolidé du groupe A et B.

SOLUTION

Calcul annexe :

Eléments Montant Part du groupe Part des actionnaires


A-B 80% minoritaires 20%
Capital ………………. ………………… …………………
réserves ……………… …………………. ……………….

Actif net à partager ……………. ……………………… …………………


- Valeur des titres ……………….. ………………………
Différence de consolidation
………………………

Intérêt minoritaire
Résultat consolidé

Eléments Montant Part du groupe Part des actionnaires


A-B 80% minoritaires 20%
………………… …………………… ……………………. ……………….
……………………. …………….. ………………….. ………………
Montant du résultat
consolidé ……………………. …………………..

Tableau de retraitement

Bilan consolidé

Actif Montant Passif Montant


………. ……….. ………………….. …………………….
……… ………….. …………………… …………………
………… ……………. ……………….. ……………
………………………. ………………..
………………….. ……………………..
…………………….. ……………………..
Total Total

Compte de résultat consolidé :

Tableau de retraitement :
Compte de résultat consolidé :

Comptes MONTANTS
II- LA METHODE DE L’INTEGRATION PROPORTIONNELLE

L’intégration proportionnelle est la méthode de consolidation utilisée pour les sociétés


communautaires dans laquelle le cumul des rubriques du bilan et des comptes de résultat
est effectué proportionnellement au pourcentage d’intérêt possédé par la société mère sur
la société à consolider.

Les étapes à suivre pour consolider et le compte de résultat sont identiques à celles de la
méthode de l’intégration globale à savoir :

a) Détermination de la différence de consolidation


b) Cumul des postes des bilans et élimination des postes inutiles dans le tableau de
retraitement
c) Présentation du bilan consolidé
d) Cumul des rubriques des comptes de résultat dans un tableau de retraitement et
élimination des rubriques inutiles
e) Présentation du compte de résultat consolidé
Exemple
Soit le groupe « A et B »
La société A au capital de 400 000 000F de valeur nominale 10 000F est détenu par
des personnes physiques.
La société anonyme B au capital de 120 000 000F de valeur nominale 20 000F est
détenu conjointement pour moitié par la société A et l’autre moitié par la société C.
Les comptes personnels des sociétés A et B après d’éventuels retraitement afin
d’assurer leur homogénéisation, se présentent au 31/12/N comme suit :

BILAN A et B au 31/12/N
ACTIF A B PASSIF A B
Immobilisations 500 000 000 100 000 000 Capital 400 000 000 120 000 000
corporelles Réserves 165 000 000 20 000 000
Titres de participation B 60 000 000 Résultat 30 000 000 10 000 000
Créances clients 180 000 000 290 000 000 Dettes fournisseurs 150 000 000 250 000 000
trésorerie 5 000 000 10 000 000
TOTAL 745 000 000 400 000 000 TOTAL 745 000 000 400 000 000

Autres renseignements :
 Créances sur le groupe chez A sur B : 100 000 000
 Dettes envers le groupe chez B sur A : 100 000 000
Sur C : 80 000 000

Compte de résultats de A et B au 31/12/N

DEBIT A B CREDIT A B
Achats 1 500 000 000 900 000 000 Chiffres d’affaires 2 000 000 000 1 200 000 000
Autres charges 670 000 000 300 000 000 Autres produits 200 000 000 10 000 000
Résultat 30 000 000 10 000 000
TOTAL 2 200 000 000 1 210 000 000 TOTAL 2 200 000 000 1 210 000 000

Autres informations :

Achats intra-groupe de B : Auprès de A : 400 000 000

Auprès de C : 350 000 000

TRAVAIL A FAIRE : Présenter le bilan et le compte de résultat consolidé du groupe A et B.

III- LA METHODE DE MISE EN EQUIVALENCE

Cette méthode, applicable en cas d’influence notable (pourcentage de contrôle compris entre 20 %
et 50%), consiste simplement à évaluer les titres de participation détenus par la société mère à partir
de la valeur mathématique (comptable) de la filiale. Les étapes de la consolidation sont les
suivantes :

a) Bilan consolidé
Les titres de participation sont évalués d’après leur valeur mathématique comptable résultat
compris.
La plus-value sur les titres provient :
- Des capitaux propres de la filiale
- Du résultat de la filiale

La différence : quote-part des capitaux propres détenus moins la valeur au bilan des titres
constituent la différence de consolidation. Elle s’ajoute aux réserves de la société mère pour donner
les réserves consolidées. Le résultat de la filiale est intégré à celui de la société mère sans le
pourcentage d’intérêt détenu. Les autres postes sont ceux de la société mère sans intégration de la
filiale (pas de cumul de poste).

b) Résultat consolidé

Les charges et les produits sont exclusivement ceux de la société mère. Le résultat de la
filiale est intégré pour la part détenu : en contrepartie, cette part figure dans la rubrique :
quote-part de résultat dans les sociétés mises en équivalence.

Exemple

La société anonyme « BOACI » a pris une participation dans le capital lors de la création de la
société « SOCAP ». Les comptes annuels de ces sociétés, résumés est établis au 31/12/N
sont présentés ci-après :

Bilan des sociétés BOACI et SOCAP

ACTIF BOACI SOCAP PASSIF BOACI SOCAP


Immobilisations corporelles 101 450 000 50 280 000 Capital 60 000 000 40 000 000
Immobilisations financières 8 800 000 - (Actions de 10 000)
(titres) Réserves 30 000 000 32 000 000
Actif circulant 89 750 000 46 220 000 Résultat 10 000 000 3 000 000
Dettes 100 000 000 21 500 000
TOTAL 200 000 000 96 500 000 TOTAL 200 000 000 96 500 000

Les immobilisations financières sont constituées de 880 actions SOCAP souscrites par BOACI lors de
leur émission.

Comptes de résultat des sociétés BOACI et SOCAP

DEBIT BOACI SOCAP CREDIT BOACI SOCAP


Charges 292 500 000 196 350 000 Produit 302 500 000 199 350 000
bénéfice 10 000 000 3 000 000
TOTAL 302 500 000 199 350 000 TOTAL 302 500 000 199 350 000

Travail à faire :
Présenter le bilan et le compte de résultat consolidé dans la comptabilité BOACI.

SOLUTION

Pourcentage de capital détenu 880/4000* 100 = 22%

Le pourcentage de contrôle étant compris entre 20% et 50%. On procède à une intégration par la
méthode de la mise en équivalence.

Evaluation des titres de participation :

Eléments MONTANT Part du groupe 22%


Capital 40 000 000 8 800 000
Réserves 32 000 000 7 040 000
Actif à partager 72 000 000 15 840 000
Valeur nette comptable des titres - 8 800 000
Différence de consolidation 7 040 000

Cette différence s’ajoute à la réserve de la société mère pour avoir la réserve consolidée.

Calcul du résultat consolidé :

Eléments montant Part du groupe 22%


Résultat BOACI 10 000 000 10 000 000
Résultat SOCAP 3 000 000 660 000
Résultat consolidé 10 660 000
Valeur des titres mis en équivalence :

- Valeur d’acquisition : 8 800 000


- Différence de consolidation : 7 040 000
- Résultat consolidé (SOCAP) : 660 000
Total au bilan = 16 500 000

Etablissement de la balance de consolidation

DEBIT CREDIT
Comptes du bilan
Capital 60 000 000
Réserves BOACI 0
Réserves consolidées 37 040 0000
Résultat consolidé 10 660 000
Dette (BOACI) 100 000 000
Immobilisations corporelles 101 450 000
Titres de participation 0
Titres de mis en équivalence 16 500 000
Actif circulant 89 750 000
TOTAUX 207 700 000 207 700 000
Comptes de résultat
Charges 292 500 000
Produits 302 500 000
Résultat global 10 000 000
Total Général 510 200 000 510 200 000

BILAN CONSOLIDE DE BOACI au 31/12/N

ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT


Actif immobilisé : Capital (10 000F) 60 000 000
Immo. Corporelles 101 450 000 Réserves consolidées 37 040 000
Immo. Financières (Titres mis équivalence) 16 500 000 Résultat consolidé 10 660 000
Actif circulant 89 750 000 Dettes 100 000 000
TOTAL 207 700 000 TOTAL 207 700 000

Compte de résultat consolidé :

Produits 302 500 000


charges 292 500 000
Résultat net des entreprises intégrées 10 000 000
Part dans les résultats des entreprises mis en 660 000
équivalence
Résultat net de l’ensemble consolidé 10 660 000
Part revenant aux intérêts minoritaires 0
Résultat de l’entreprise consolidante (BOACI) 10 660 000

FIN

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