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L’investissement, d’un point de vue financier, est défini comme un engagement durable de capitaux
(une dépense présente et irréversible) réalisé dans l’espoir d’obtenir des gains dans le futur. Ces
gains peuvent être étalés et provenir de flux de recettes nettes de dépenses et/ou d’économies de
coûts
L’investissement conditionne le devenir de l’entreprise et engage celle-ci sur le long terme.
Pour le financier, un projet d’investissement n’est acceptable que s’il rapporte plus qu’il ne coûte,
c'est-à-dire si les flux futurs attendus de la réalisation du projet sont supérieurs au capital investi.
L’objectif de l’investissement est la création de valeur. Les projets d’investissement nécessitent la
mise en œuvre d’évaluations afin de déterminer s’ils peuvent être retenus.
3°/ La situation du projet d’investissement par rapport aux autres projets d’investissement :
- Les projets peuvent être indépendants ou compatibles : la rentabilité de l’un n’affecte pas celle
de l’autre
- Les projets peuvent être exclusifs ou incompatibles
- Les projets peuvent être contingents ou dépendants : la réalisation du projet nécessite la
réalisation antérieure ou concomitante de l’autre projet
Exemple n°1 :
Après une étude de marché réalisée par un cabinet de conseil et qui lui a coûté 5 000 € HT; la société
LORI envisage de remplacer une ancienne machine acquise il y a 5 ans au prix de 20 000 € HT et
amortie sur 10 ans selon le mode linéaire.
Le prix d'acquisition de la nouvelle machine est de 60 000 € TTC (TVA: 20 % entièrement
récupérable).
Les frais occasionnés par l'installation de cette machine s'élèvent à 4 000 € HT et, pour faire
fonctionner cette machine, la société doit utiliser un matériel qu'elle possède déjà et dont la valeur
de marché est estimée à 3 000 € HT.
Le représentant du fournisseur de la nouvelle machine propose de reprendre l'ancienne machine au
prix unitaire de 7 000 € HT. Par ailleurs, la nouvelle machine dont le rendement serait égal à celui de
l'ancienne machine tout en étant plus économique permettrait d'envisager une diminution des
stocks de matières premières de la 10 000 € HT.
On considèrera que le taux de l'impôt sur les sociétés est de 26,5%.
Calculer le montant du capital investi
III/ Lors de son exploitation : les flux nets de trésorerie liés à l’exploitation de l’investissement
Le calcul s’effectue en 2 étapes
1ère étape : Dans une première étape, on calcul les flux bruts (c’est-à-dire avant IS) de trésorerie
d’exploitation obtenus par différence entre encaissements d’exploitation et décaissements
d’exploitation.
En fait il s’agit de l’ETE.
Le problème est que le calcul des flux bruts de trésorerie est réalisé à partir des produits et charges
dont les dates ne correspondent pas nécessairement à celle des flux de trésorerie qu’ils génèrent.
Mais on sait que ETE = EBE – variation du BFR
2ème étape : On calcule ensuite les flux nets de trésorerie égaux aux flux bruts de trésorerie
d’exploitation moins l’impôt. L’impôt se calcule en appliquant le taux de l’impôt au résultat
d’exploitation associé à l’investissement.
Remarque : en général les flux de trésorerie sont considérés comme dégagés en fin de période (pour
simplifier les calculs). Par contre le BFR est supposé survenir dès le début de la période.
Exemple n°2 : Début N, une entreprise acquiert un matériel d’une valeur de 1 000K€ amortissable en
linéaire sur 5 ans. L’EBE et le BFRE associés au projet sont les suivants :
En K€ N N+1 N+2 N+3 N+4
EBE 320 400 400 400 400
BFRE 6 10 10 10 5
Le taux de l’IS est supposé égal à 25%
Calculer les flux bruts de trésorerie d’exploitation, puis les flux nets de trésorerie d’exploitation
Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
EBE 320 400 400 400 400
ΔBFR -6 -4 0 0 5 5
Flux bruts
EBE - ΔBFR -6 316 400 400 405 405
Le problème de la prise en compte de l’impôt sur les bénéfices peut être résumé dans le tableau
suivant :
Le projet dégage un résultat Le projet dégage un résultat
imposable positif imposable négatif
La réalisation du projet engendre La réalisation du projet engendre une
un supplément d'impôt économie d'impôt La réalisation du
L'entreprise est projet permet de diminuer le
globalement La réalisation du projet accroît le
bénéficiaire bénéfice global imposable :
bénéfice global imposable : l'entreprise paiera moins d'impôt si le
l'entreprise paiera donc plus d'impôt projet est entrepris.
si le projet est entrepris.
L'entreprise est La réalisation du projet diminue le La réalisation du projet accroît le
globalement et déficit global de l'entreprise : on ne déficit global de l'entreprise : on ne
durablement tient pas compte de l'impôt tient pas compte de l'impôt
déficitaire
Lorsque l'entreprise est globalement mais temporairement déficitaire et que le projet dégage un
résultat imposable négatif, la perte liée au projet peut être imputée sur les éventuels bénéfices futurs.
Exemple n°3 :
Début N, une entreprise acquiert un équipement d’une valeur de 1 000K€, amortissable en linéaire
sur 5 ans. Cet équipement permettrait de dégager les EBE suivants (ΔBFR négligeable)
En K€ N N+1 N+2 N+3 N+4
EBE 180 240 375 465 400
Calculer les FNTE dans les 3 hypothèses suivantes (retenir un taux d’IS de 25%) :
- Hypothèse 1 : L’entreprise est globalement bénéficiaire
- Hypothèse 2 : L’entreprise est globalement déficitaire sur toute la période couverte par le projet
- Hypothèse 3 : L’entreprise est globalement déficitaire en N, puis bénéficiaire ensuite
Hyp 1
Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
EBE avant impôts 180 240 375 465 400
Dotation aux amortiss. 200 200 200 200 200
Résult exploit avant IS -20 40 175 265 200
IS à 25% 5 -10 -43,75 -66,25 -50
CAF d'exploitation 185 230 331,25 398,75 350
variation BFR 0 0 0 0 0
FNTE 185 230 331,25 398,75 350
hyp 2
Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
EBE avant impôts 180 240 375 465 400
Dotation aux amortiss. 200 200 200 200 200
Résult exploit avant IS -20 40 175 265 200
IS à 25% 0 0 0 0 0
CAF d'exploitation 180 240 375 465 400
variation BFR 0 0 0 0 0
FNTE 180 240 375 465 400
hyp 3
Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
EBE avant impôts 180 240 375 465 400
Dotation aux amortiss. 200 200 200 200 200
Résult exploit avant IS -20 40 175 265 200
IS 25% 0 -5 -43,75 -66,25 -50
variation BFR 0 0 0 0 0
FNTE 180 235 331,25 398,75 350
Exemple n°4 :
Au début de l'exercice N, la société FAUST envisage d'acquérir des équipements d'une valeur de 3 750 K€
amortissable en linéaire sur 5 ans. On estime, qu'à la fin des 5 ans, les équipements pourraient être
revendus 3 K€ (prix net de l'impôt sur les plus-values de cession).
Cet investissement permettrait une augmentation du chiffre d'affaires de 660 K€ la première année, de
750 K€ la deuxième année et de 1 500 K€ par an pendant les trois dernières années. Par ailleurs, cet
investissement entraînerait une économie de charges de 150 K€ par an pendant les trois premières années
et de 300K€ par an durant les deux dernières années. Le besoin en fonds de roulement prévisionnel est
estimé à 10 % du CAHT.
La société est globalement bénéficiaire et le taux de l'impôt sur les sociétés est de 25%.
Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
CA 660 750 1500 1500 1500
Eco charges 150 150 150 300 300
EBE avant IS 810 900 1650 1800 1800
Dot amort -750 -750 -750 -750 -750
Résu exploit
avant IS 60 150 900 1050 1050
IS 25% -15 -37,5 -225 -262,5 -262,5
Résu exploit
après IS 45 112,5 675 787,5 787,5
Dot amort 750 750 750 750 750
CAF d'exploit 795 862,5 1425 1537,5 1537,5
Investis initi. -3750
ΔBFR -66 -9 -75 0 0
Récup BFR 150
Val résiduelle 3
FNT -3816 786 787,5 1425 1537,5 1690,5
Le principe consiste à comparer le montant du capital investi I 0 à l’ensemble des flux de trésorerie
généré par ce projet. La comparaison s’effectue en principe à la date de la réalisation de
l’investissement. Il existe plusieurs critères de choix, qui pour la plupart nécessitent au préalable
d’actualiser les flux de trésorerie obtenus de l’investissement. Se pose donc le choix du taux à retenir
pour effectuer l’actualisation.
I/ le choix du taux d’actualisation : Il doit correspondre au taux de rentabilité minimum exigé par
l’entreprise compte tenu du risque du projet. Ce taux de rentabilité minimum doit être au moins égal
au taux attendu par les apporteurs de capitaux, associés et prêteurs (coût des ressources nécessaires
pour financer l’investissement). L’idée est de s’assurer que les flux futurs de trésorerie anticipés ont
une valeur actuarielle supérieure au coût des moyens nécessaires à la réalisation de l’investissement.
Ce coût du capital est généralement désigné sous l’appellation CMPC : Coût Moyen Pondéré du
Capital. On calcule le coût moyen pondéré du capital (CMPC) en faisant la moyenne arithmétique
pondérée des coûts des différentes sources de financement (capitaux propres et dettes financières).
Si l'on appelle :
RC = le coût des fonds propres
RD = le coût de l'endettement (intérêt nominal),
T = le taux d'imposition,
C = le montant des capitaux propres,
D = le montant de l'endettement (le calcul du coût des dettes sera étudié dans un chapitre
ultérieur)
On a :
[ Rc C ] + [ R D (1 − T ) D]
CMPC =
C+D
Lorsque le risque systématique d'un projet est différent de celui de l'ensemble des actifs
économiques de l'entreprise, il est nécessaire de calculer spécialement un coût du capital pour ce
projet en particulier. On tiendra compte :
- du risque du projet ou du taux de rendement qui serait requis si le projet était financé
exclusivement par capitaux propres;
- du montant et du taux des emprunts destinés à financer le projet et, par conséquent, de la prime
de risque financier correspondante.
C'est notamment le cas pour les projets innovants (produits nouveaux, nouvelles méthodes de
production et de commercialisation), dont le risque d'exploitation est souvent supérieur à celui des
activités traditionnelles de l'entreprise. C'est aussi le cas des projets faisant appel à des financements
spécifiques (ex : prêts à intérêts bonifiés par exemple).
Exemple n°1 :
On considère qu’une entreprise possède des ressources de 2 400 K€ pour financer ses
investissements et réparties comme suit :
- 1 400 K€ de capitaux propres, coût de 8%,
- 1 000 K€ de dettes financières, intérêt de 3%.
Le taux d'IS est de 25%
CMPC = (8% x 1 400 + 3% x 0,75 x 1 000) / 2 400 = 5,60%
La VAN mesure la valeur créée par le projet après déduction du montant du capital investi et
rémunération des apporteurs de capitaux. La VAN doit donc être positive et la plus élevée possible.
Lorsqu’on compare plusieurs projets possibles, on retient celui dont la VAN est la plus importante.
Remarque : la VAN est très sensible au taux d’actualisation. Une élévation de ce taux entraîne une
réduction de la VAN, une diminution de ce taux l’augmente.
Exemple n°5 : une entreprise envisage de réaliser un investissement dont le coût est estimé à
10 000€. Les flux de trésorerie annuels nets prévus sont de 2 000€ pour la 1ère année, 3 000€ pour la
2ème, 4 000€ pour la 3ème, 5 000€ pour chacune des années 4 et 5. Taux d’actualisation : 10%
Calculer la VAN
𝑉𝐴𝑁 = −10 000 + 2 000 × 1,1−1 + 3 000 × 1,1−2 + 4 000 × 1,1−3 + 5 000 × 1,1−4 + 5 000 × 1,1−5
= 3 822,45
La VAN est positive et donc le projet est acceptable.
Exemple n°6 :
Soit deux projets indépendants dont les caractéristiques sont les suivantes (taux d’actualisation 10%)
Projet 1 Projet 2
Capital investi l’année 0 1 000 1 000
FNT année 1 700 800
FNT année 2 800 800
FNT année 3 900 800
Quel projet retenir ?
𝑉𝐴𝑁1 = −1000 + 700 × 1,1−1 + 800 × 1,1−2 + 900 × 1,1−3 = 973,70
𝑉𝐴𝑁2 = −1000 + 800 × 1,1−1 + 800 × 1,1−2 + 800 × 1,1−3= 989,48
On retiendra donc le projet 2 puisque la VAN est supérieure pour un capital investi d’un montant
identique.
B/ Intérêt de la VAN :
- La VAN permet d'apprécier la rentabilité du projet sur toute sa durée d'exploitation et le seuil de
rejet d'un projet est objectif. Une VAN positive signifie que le projet est créateur de valeur c'est-à-
dire que le projet permet de récupérer totalement les capitaux investis, de rémunérer les capitaux
investis au taux d'actualisation pendant toute la durée d'exploitation du projet et de dégager un
surplus de liquidités pour l'entreprise mesuré par la VAN.
- Par définition, le critère de la VAN repose sur une hypothèse implicite de réinvestissement des flux
associés à l'investissement au taux correspondant au taux d'actualisation. Dans la mesure où ce taux
correspond au coût des ressources mobilisées et collectées par l'entreprise directement ou
indirectement sur le marché financier, cette hypothèse est acceptable. On peut, en effet, supposer
que ce taux est assez proche du taux auquel l'entreprise peut placer ses fonds sur le marché
financier.
- La VAN possède la propriété d’additivité lorsque deux projets A et B (ou plus) ne sont pas
mutuellement exclusifs, c’est-à-dire que VAN (A+B) = VAN(A) + VAN(B)
2°/ Le taux interne de rentabilité TIR (ou TRI pour taux de rentabilité interne) :
A/ définition :
Le taux de rentabilité interne est le taux pour lequel il y a équivalence entre le capital investi et
l’ensemble des flux nets de trésorerie actualisés à ce taux. Dit autrement, c’est le taux
d’actualisation qui permet d’obtenir une VAN nulle. Si on appelle t le TIR, alors on a :
n
I0 = ∑ FNTp × (1 + t)−p
p=1
La TRI correspond à la rentabilité du projet et correspond donc au coût maximum des ressources
susceptibles d’être mobilisées pour assurer son financement.
Exemple n°7 :
Soit un projet d’investissement A présentant les caractéristiques suivantes :
Invest FNT période 1 FNT période 2 FNT période 3 FNT période 4 FNT période 5
-10 000 2 000 3 000 4 000 5 000 5 000
Calculer le TIR de ce projet.
Soit t le TIR
10 000 = 2 000 x (1+t)-1 + 3 000 x (1+t)-2 + 4 000 x (1+t)-3 + 5 000 x (1+t)-4 + 5 000 x (1+t)-5
t=21,86% (solveur, tableur ou calculatrice financière)
Remarque : compte tenu de ce que la VAN et le taux d’actualisation varient en sens inverse, un taux
d’actualisation utilisé pour calculer la VAN supérieur au TIR conduira à une VAN négative.
Inversement un taux d’actualisation inférieur au TIR conduira à une VAN positive.
VAN
7 000,00
6 000,00
5 000,00
4 000,00
3 000,00
TRI
VAN
2 000,00
1 000,00
-
(1 000,00) 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%
(2 000,00)
(3 000,00)
Taux d'actualisation
Après calcul du TIR, on n’acceptera le projet que dans la mesure où ce TIR sera supérieur au taux
exigé par les apporteurs de fonds pour financer le projet (taux d’actualisation utilisé pour le calcul de
la VAN)
Lorsque 2 projets seront comparés, on retiendra celui dont le TIR le plus important.
b/ Existence de cas dans lesquels il n’existe pas de TRI ou dans lesquels il existe des TRI multiples
Le TRI n’a alors pas de sens.
A/ Définition : C’est le délai nécessaire à la récupération du capital investi. Ce délai est obtenu en
cumulant année par année les FNT, jusqu’à ce que ce cumul soit égal au capital investi.
Plus le délai de récupération est court plus l’investissement est réputé intéressant parce qu’on
considère que le risque encouru est plus faible (horizon rapproché, prévisions plus fiables)
Pour qu’un projet soit acceptable, il faut que le délai de récupération soit inférieur à un délai fixé par
l’entreprise.
Exemple n°8 :
Soit un projet d’investissement A présentant les caractéristiques suivantes :
Invest FNT période 1 FNT période 2 FNT période 3 FNT période 4 FNT période 5
-10 000 2 000 3 000 4 000 5 000 5 000
Calculez le délai de récupération du capital investi
FNT période 1 FNT période 2 FNT période 3 FNT période 4 FNT période 5
FNT 2 000 3 000 4 000 5 000 5 000
FNT cumulés 2 000 5 000 9 000 14 000 19 000
Délai de récupération : 3 ans et 1 x (10 000 – 9 000) / (14 000 – 9 000) = 3,2 ans soit 3 ans 2 mois 12j
B/L'intérêt du délai de récupération : Le délai de récupération apparaît comme une notion simple et
intuitive présentant l’avantage d’être rapide. Cette méthode conduit à privilégier les projets qui
permettent une récupération rapide du capital engagé et qui offrent ainsi la possibilité de saisir de
nouvelles opportunités et de s'adapter rapidement aux modifications de l'environnement.
1 𝑉𝐴𝑁+𝐼0
𝐼𝑃 = 𝐼 ∑np=1 FNTEp × (1 + t)−p; on peut encore écrire que 𝐼𝑃 = 𝐼0
et donc
0
𝑉𝐴𝑁
𝐼𝑃 = 1 +
𝐼0
Exemple n°9 :
Reprendre l’exemple n°8 et calculer l’indice de profitabilité ainsi que l’indice de profitabilité global.
Indice de profitabilité :
Calcul des flux de trésorerie actualisés : 13 822,45
IP = 13 822,45 / 10 000 =1,3822
On peut également calculer la VAN du projet, soit 13 822,45 – 10 000 = 3 822,45 et déterminer
l’indice de profitabilité en faisant : 1 + 3 822,45 / 10 000 = 1,3822
A/ calcul de la valeur acquise au taux de réinvestissement des flux nets de trésorerie générés par le
projet :
n
Invest FNT période 1 FNT période 2 FNT période 3 FNT période 4 FNT période 5
-10 000 2 000 3 000 4 000 5 000 5 000
Coût du capital : 10% ; taux de réinvestissement : 20%
La valeur acquise des flux nets de trésorerie au taux de réinvestissement de 20% sera :
2 000x1,24 +3 000x1,23 +4 000x1,22 +5 000x1,21 +5 000 = 26 091,20
Un projet sera donc retenu si la VANG est >0 et/ou lorsque son TRG est>au coût du capital.
Lorsque deux projets seront comparés, on retiendra bien sûr celui qui aura la VANG la plus
importante ou le TIRG le plus élevé.
La critique que l’on peut cependant formuler à l’égard de ces critères globaux réside dans la difficulté
à déterminer le taux de réinvestissement.
Remarque : le taux interne de rendement global ou taux global de rendement interne est également
désigné sous l’appellation de taux de rendement global
Section 4 : la nécessaire prise en compte de critères autres que financiers dans les choix
d’investissements : (finance d’entreprise – Dunod 2019-2020)
La rentabilité estimée d’un projet ne constitue que l’un des éléments de la démarche
d’investissement. D’autres considérations peuvent intervenir dans le processus de décision, comme
le niveau de risque ou la flexibilité du projet :
A/ Le niveau de risque :
Investir implique généralement l’acceptation d’un certain niveau de risque. D’une façon générale, les
investissements de renouvellement ou d’expansion sont moins risqués que les investissements de
diversification ou d’innovation. L’entreprise doit évaluer ces risques potentiels pour pouvoir porter
un jugement global sur le projet.
Types de risques
Risque économique : Risques technologiques :
Sensibilité aux données économiques et financières - Catastrophe industrielle
(ex : augmentation des coûts, évolution de la - Mauvaise maîtrise d’une nouvelle technologie
conjoncture…)
Risque social et organisationnel : Risque environnemental :
Formation et adhésion du personnel requises - Renforcement de la législation
- Développement de l’investissement socialement
responsable (ISR)
B/ Flexibilité :
Un investissement se traduit par une immobilisation importante de fonds pour plusieurs années. Il
s’accompagne d’une certaine irréversibilité qui va peser sur l’avenir de l’entreprise.
Il faut essayer de mesurer le degré de flexibilité de l’investissement : possibilité d’en modifier le taille
(en plus ou en moins selon que le projet est réussi ou non) ou la durée, possibilité de le retarder, de
se reconvertir si nécessaire, etc.
La société pourra préférer un projet un peu moins rentable qu’un autre mais présentant un plus
grand degré de flexibilité.