Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le PCA est en accord avec les normes comptables marocaines, conformes au Code Général
de Normalisation Comptable (CGNC). Pour refléter de manière plus précise les particularités
de l'activité agricole, des adaptations du CGNC ont été incorporées dans le PCA, permettant
ainsi de fournir des informations plus pertinentes pour la gestion et le suivi de cette activité.
La création du PCA a été supervisée par une Commission Technique Spécialisée (CTS) mise
en place par le Ministre de l'Économie et des Finances et présidée par M. Samir AGOUMI,
Expert-comptable. Cette commission comprenait plusieurs membres, y compris des experts-
comptables, des représentants de divers organismes, et des professionnels de la finance,
comme suit :
Les travaux de la CTS se sont déroulés entre le 18 mars et le 21 octobre 2015. Le projet de
plan comptable a été soumis au Comité Permanent du CNC lors de ses réunions les 17 et 30
novembre 2015, présidées par M. Samir Mohammed TAZI, Directeur des Entreprises
Publiques et de la Privatisation, qui était également président du Comité Permanent de ce
Conseil. Le Plan Comptable Agricole a été formellement adopté par le CNC lors de son
Assemblée Plénière le 22 décembre 2015, sous la présidence de M. Mohammed BOUSSAID,
Ministre de l'Économie et des Finances et Président de ce Conseil.
Le PCA traite, presque comme les autres plans comptables marocains, les éléments
suivants :
Organisations de la comptabilité :
Ce chapitre appuie sur plusieurs points :
L'organisation de la comptabilité normalisée a pour but de garantir la fiabilité et la
disponibilité en temps opportun des informations.
Les objectifs de cette organisation comprennent la saisie, la classification et
l'enregistrement des données de base, la préparation en temps utile des états requis,
la production périodique des états de synthèse, et la vérification de l'exactitude des
données et des procédures.
La comptabilité doit respecter les principes et les règles du Plan Comptable Agricole
pour être probante, ce qui implique l'adoption d'un plan de comptes, le choix de
supports et la définition de procédures de traitement.
La structure fondamentale de la comptabilité exige de tenir les comptes en monnaie
nationale en utilisant la technique de la partie double, de s'appuyer sur des pièces
justificatives datées, d'enregistrer chronologiquement les opérations, de permettre
un contrôle fiable, notamment par inventaire, et de garantir l'égalité entre les débits
et les crédits pour chaque opération.
Les états de synthèse doivent être préparés à la fin de chaque exercice, avec une
durée de douze mois en général, et la date de clôture peut être modifiée en fonction
du cycle d'activité de l'entreprise, sous réserve de justification dans l'État des
Informations Complémentaires (ETIC).
Les procédures de traitement doivent garantir un contrôle, un accès à la
documentation, l'irréversibilité des traitements, et la durabilité des données. Pour les
petites entreprises, des simplifications s'appliquent en matière de comptabilité et
d'états de synthèse en fonction de leur chiffre d'affaires.
Etats de synthèse :
La représentation fidèle du patrimoine, de la situation financière et de la formation des
résultats de l'entreprise agricole est assurée par cinq documents formant un tout
indissociable : le Bilan, le Compte de Produits et Charges, l'Etat des Soldes de Gestion, le
Tableau de Financement, l'Etat des Informations Complémentaires.
Les états de synthèse sont établis, au moins une fois à la fin de l’exercice, dans le respect des
principes comptables fondamentaux qui jouent un rôle prépondérant dans la préparation et
la présentation ces états.
Leur présentation, identique d'un exercice à l'autre, doit être faite selon l'un des deux
modèles proposés par le Code Général de la Normalisation Comptable : le modèle Normal
pour les PME et modèle Simplifié réservé aux petites entreprises (CA < 10 millions de
dirhams).
Le BL, le CPC, l'ESG et le TF sont détaillés en autant de "postes" que l'exigent les besoins de
l'information, dans le cadre des principes de clarté et d'importance significative. Ces postes
sont regroupés en "rubriques", elles-mêmes regroupées en masses. Même si leur montant
est nul, les masses et les rubriques doivent distinctement apparaître dans les états de
synthèse.
Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est égal ou inférieur à 10 millions de dirhams
ne sont tenues de produire que deux états de synthèse : le bilan et le compte de produits et
charges.
Pour l’ouverture d’une comptabilité conforme au PCA passe par l’élaboration d’un bilan de
départ décrivant la situation patrimoniale de départ de l’entreprise selon des prescriptions
indiquées en annexe sur le plan.
En comptabilité, la valeur peut être sous forme d'entrée, actuelle ou comptable nette. Les
éléments entrant dans le patrimoine sont évalués en utilisant des règles spécifiques. Les
corrections de valeur, telles que les amortissements, peuvent être appliquées à des actifs à
durée limitée. La valeur comptable nette est déterminée en comparant la valeur actuelle à la
valeur d'entrée, et les moins-values sont inscrites sous forme d'amortissements
exceptionnels ou de provisions pour dépréciation.
Les États de Synthèse, établis en conformité avec la Norme Générale Comptable, sont
présentés sous deux modèles : le modèle normal comprenant les cinq états, et le modèle
simplifié avec quatre états (sauf l’État des Soldes de Gestion). Les deux modèles partagent la
caractéristique d'obtenir le Bilan et le CPC directement à partir de la comptabilité, sans
retraitement extracomptable. L’ESG et le TF sont également construits à partir des données
comptables, tandis que certaines informations complémentaires de l'ETIC proviennent de
sources externes aux comptes.
Les règles pour évaluer les comptes du bilan dans le secteur agricole. Les actifs sont évalués
en fonction de leur coût d'acquisition, de production ou de la valeur actuelle. Si la valeur
actuelle est inférieure à la valeur d'entrée, des corrections de valeur sous forme
d'amortissements ou de provisions pour dépréciation sont appliquées, même en période de
déficit. La valeur actuelle des actifs agricoles est déterminée en fonction du marché et des
coûts au point de vente. Enfin, la valeur au bilan est généralement basée sur la valeur
d'entrée, mais une provision pour dépréciation est constituée si la valeur actuelle est
inférieure. Ces règles visent à assurer une comptabilité fidèle à la réalité économique du
secteur agricole.
La manière dont les éléments financiers en monnaie étrangère sont évalués et comptabilisés
dans les états financiers. Les valeurs d'entrée sont converties en dirhams lors de
l'acquisition, et les valeurs au bilan sont maintenues en écritures. Des amortissements et
provisions sont calculés sur ces valeurs. Les créances et dettes en monnaie étrangère sont
également converties, et les écarts de conversion sont comptabilisés en tant que pertes ou
gains de change, sauf dans des cas exceptionnels. Les disponibilités en devises subissent
également une conversion, et les écarts sont directement inscrits dans les produits et les
charges en tant que gains ou pertes de change.
La manière de déterminer la valeur actuelle des actifs biologiques et des produits agricoles.
La valeur actuelle est calculée en fonction du marché et des coûts au point de vente lors de
la récolte. Si un marché actif existe, le prix coté est utilisé. Sinon, d'autres éléments tels que
le prix de la transaction la plus récente ou les prix du marché pour des actifs similaires sont
utilisés. Pour les animaux reproducteurs, la valeur d'entrée est basée sur leur coût
d'acquisition ou de production. En cas de dépréciation, une provision est utilisée pour
refléter la différence entre la valeur d'entrée et la valeur actuelle.
Le PCSI traite, presque comme les autres plans comptables marocains, les éléments
suivants :
Organisations de la comptabilité :
Etats de synthèse :
Pour assurer la pertinence, la fiabilité et la comparabilité de ces états, ils sont préparés
conformément aux principes comptables fondamentaux, tels que la continuité
d'exploitation, la permanence des méthodes, et la clarté. Ils se composent de cinq
documents incontournables : le Bilan (BL), le Compte de Produits et Charges (CPC), l'Etat
des Soldes de Gestion (ESG), le Tableau de Financement (TF), et l'Etat des Informations
Complémentaires (ETIC).
Ces états peuvent être établis avec une périodicité variable, mais ils doivent être produits au
moins une fois à la fin de chaque exercice. Les entreprises ont le choix entre deux modèles
de présentation : le "Modèle Normal" pour les moyennes et grandes entreprises, et le
"Modèle Simplifié" réservé aux petites entreprises ne dépassant pas certains seuils de taille.
Les états de synthèse détaillent les données en postes, rubriques et masses, et font
référence au montant net de l'exercice précédent pour chaque poste. En somme, ils sont des
outils cruciaux pour comprendre la situation financière d'une entreprise et évaluer sa
performance au fil du temps.
Méthodes et règles d’évaluation :
Principes d’évaluation :
En comptabilité, les éléments du patrimoine ont trois formes de valeur : la valeur d'entrée, la
valeur actuelle, et la valeur comptable nette. La valeur d'entrée est basée sur le coût
historique, la valeur actuelle est une estimation actuelle, et la valeur comptable nette est ce
qui figure au bilan. Les biens et titres sont enregistrés au coût d'acquisition ou de
production, tandis que les créances, dettes et disponibilités sont enregistrées au montant
nominal. Les éléments d'actif à durée limitée sont amortis, et les moins-values sont inscrites
sous forme d'amortissements ou de provisions pour dépréciation si elles sont définitives. La
valeur comptable nette est déterminée en fonction de la valeur d'entrée et de la valeur
actuelle.
Cette partie traite l'évaluation des éléments du bilan d'une entreprise, en particulier en ce
qui concerne l'actif immobilisé, les immobilisations incorporelles et corporelles, les
immobilisations financières, les créances, les titres et valeurs de placement, ainsi que la
trésorerie. Il établit des règles pour déterminer la valeur d'entrée de ces éléments, en
fonction du coût historique et du principe du coût d'acquisition ou de production. Il
mentionne également la nécessité de prendre en compte la valeur actuelle de certains
éléments, tout en soulignant que la valeur d'entrée est généralement présumée égale à la
valeur nominale. Le texte aborde également la question des provisions pour dépréciation
des actifs et des dettes, notamment en cas d'incertitude quant au règlement final d'une
créance. Enfin, il évoque la manière de comptabiliser les plus-values et moins-values sur les
titres et valeurs de placement. En résumé, ce texte offre des directives sur la manière de
valoriser et d'enregistrer différents éléments du bilan d'une entreprise selon les principes
comptables fondamentaux.
Eléments dont la valeur dépend des fluctuations de monnaie étrangère :