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La norme, c’est la règle ; les principes et les formulations à respecter. Une norme
comptable, en référence aux principes de base, peut édicter une ou plusieurs règles de
comptabilisation. Plus la fonction comptable s’élargit, plus la norme se diversifie (J.G.
Dégos, 2000). C’est donc un fait établi que la comptabilité n’est pas uniforme dans le
monde (S. Evraert et Yuan Ding, 2002). La normalisation est un processus dynamique.
Elle évolue avec l’environnement national, continental et mondial des sociétés. C’est
une émanation de la puissance économique de chaque État, de chaque groupe d’États
ou d’organisations professionnelles. « Normaliser c’est établir des règles communes afin
d’harmoniser et d’améliorer les pratiques comptables » (P. Lassègue, 1998). La
normalisation internationale désigne au sens large, un référentiel comptable dont le
champ d’application couvre l’espace territorial de plusieurs États à l’intérieur d’un même
continent ou dans plusieurs continents. Qu’elle soit nationale, continentale ou mondiale,
la normalisation comptable consiste à adopter des principes, des règles, des lois, des
formulations, des procédures, des méthodes, des modèles et des présentations à
respecter dans l’enregistrement et le traitement comptable des opérations, dans la
confection et la présentation des documents comptables et financiers de synthèse.
On peut distinguer à cet effet, deux types de normalisation : la normalisation de fond et
la normalisation de forme.
La normalisation de fond est à notre avis la première phase du processus de
normalisation. Elle porte sur l’adoption des principes, des procédures, des conventions
et des formulations comptables. Elle doit être assise sur une source de pensée et en
conformité avec l’esprit sur lequel chaque État fonde son développement économique et
social. A ce sujet, elle peut être influencée par les Pouvoirs publics qui, en éditant les
lois et les règlements généraux, leur donne un caractère hiérarchique. Elles peuvent
aussi subir l’influence des organismes professionnels à travers leur puissance et leurs
habitudes séculaires, et celle des normes internationales et des pays les plus puissants
qui offrent des unités de mesure communes aux sociétés les plus grandes et à celles
désireuses d’opérer sur les marchés internationaux.
La normalisation de forme est intimement liée à la première. Elle porte sur la fixation et
l’adoption des modèles et des structures de présentation des états comptables et
financiers, de leur contenu, de l’emplacement de chaque information, sur la définition
des concepts et la classification des comptes.
Le plan comptable bancaire
Le plan comptable bancaire est un système comptable spécifique utilisé par les
institutions financières, telles que les banques, pour enregistrer leurs opérations
financières. Il est conçu pour refléter les activités bancaires particulières, y compris la
gestion des dépôts, les opérations de prêt, les opérations de trésorerie, et d'autres
activités financières. Chaque pays peut avoir son propre plan comptable bancaire,
adapté aux normes comptables et réglementations locales.
Les états de synthèse, le cadre comptable, la liste ainsi que les modalités de
fonctionnement des comptes de la Banque sont établis par référence aux principes
généraux définis au présent chapitre à savoir :
- les principes comptables fondamentaux ;
- l’organisation du système comptable et du dispositif de contrôle interne ;
- les méthodes générales d’évaluation ;
- les règles de comptabilisation et d’évaluation particulières
● Les établissements de crédit doivent établir à la fin de chaque exercice
comptable les états de synthèse aptes à donner une image fidèle de leur
patrimoine, de leur situation financière, des risques assumés et de leurs
résultats.
● La représentation d’une image fidèle repose nécessairement sur un certain
nombre de conventions de base - constitutives d’un langage commun - appelées
principes comptables fondamentaux.
● Lorsque les opérations, événements et situations sont traduits en comptabilité
dans le respect des principes comptables fondamentaux et des prescriptions du
PCEC, les états de synthèse sont présumés donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière, des risques assumés et des résultats de
l’établissement de crédit.
● Dans le cas où l’application de ces principes et de ces prescriptions ne suffit pas
à obtenir des états de synthèse une image fidèle, l’établissement de crédit doit
obligatoirement fournir dans l’état des informations complémentaires (ETIC)
toutes indications permettant d’atteindre l’objectif de l’image fidèle.
● Dans le cas exceptionnel où l’application stricte d’un principe ou d’une
prescription se révèle contraire à l’objectif de l’image fidèle, l’établissement de
crédit doit y déroger. Cette dérogation doit être mentionnée dans l’ETIC et être
dûment motivée avec indication de son influence sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats de l’établissement de crédit.