Vous êtes sur la page 1sur 500

LMD Notions

fondamentales

Comptabilité
financière
Comptabilité
générale
Cours
Mémos
Entraînement corrigé

Sébastien Paugam
Marie Teste
LDM Référence

Comptabilité
financière

MANUEL + SYNTHÈSES + CONSEILS


+ EXERCICES

Sébastien Paugam, expert-comptable, agrégé d’économie et gestion, enseignant en master


Comptabilité, contrôle, audit
Marie Teste, agrégée d’économie et gestion, enseigne en classes préparatoires au DCG et au DSCG
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans autorisation de
l’éditeur ou du Centre français du Droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une
part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d’autre part, les analyses et courtes citations
justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (loi du 1er juillet 1992 - art. 40 et 41 et Code pénal - art. 425).
© Foucher, une marque des Éditions Hatier – Paris 2020
Table des matières

PARTIE 1 : INTRODUCTION

Chapitre 1 Histoire, définition et rôle de la comptabilité 13

1. Histoire 15
A. Comptabilité en partie simple et inventaire 15
B. Comptabilité en partie double et résultat 15
C. Tenue des livres comptables : Journal – Grand Livre – Résultat – Bilan 15
D. Le plan comptable général 16
2. Définition 16
A. La comptabilité financière 16
B. La comptabilité de gestion 16
3. Rôle de la comptabilité 17
A. L’aspect juridique 17
B. L’aspect économique 18
C. Le système d’information comptable 19

Chapitre 2 Normalisation et réglementation comptables 23

1. Définition, objectifs et limites de la normalisation 25


A. Définition 25
B. Objectifs 25
C. Limites 25
2. Les sources de la réglementation comptable 26
A. La normalisation comptable internationale et européenne 26
B. La normalisation comptable en France 26
3. Le recueil des normes comptables et le PCG 28
A. Les objectifs et principes comptables 29
B. Le plan de comptes ou nomenclature comptable 30
4. Applications 34

3
PARTIE 2 : MÉTHODE COMPTABLE
TDM

Chapitre 3 Mécanismes de la technique comptable 37

1. Les opérations de l’entreprise : les flux et les stocks 39


A. Les opérations de l’entreprise 39
B. Les flux et les stocks 40
C. Les opérations commerciales 41
D. Les flux réels, financiers et mixtes 42
2. Les opérations affectant le patrimoine, le bilan et le résultat 44
A. Le patrimoine de l’entreprise 44
B. Du patrimoine au bilan 45
C. Du bilan au résultat 49
3. La comptabilité d’engagement et la partie double 51
A. La comptabilité de trésorerie ou la comptabilité d’engagement 51
B. La partie double et l’analyse comptable des opérations 52
4. Le passage des flux aux comptes 54
A. Présentation « débit, crédit » 54
B. Le solde d’un compte 54
5. Application 58

Chapitre 4 Organisation comptable 65

1. La structure du système d’information comptable 67


A. Les pièces comptables et la preuve 67
B. Le système d’information comptable 69
C. Les contrôles comptables 72
D. La piste d’audit 74
2. De l’enregistrement des comptes aux documents de synthèse 74
A. Le fonctionnement et la classification des comptes 74
B. Les écritures comptables 75
C. Les documents de synthèse 80
3. Applications 83

PARTIE 3 : ANALYSE COMPTABLE DES OPÉRATIONS COURANTES

Chapitre 5 Documents commerciaux et modalités de règlement 89

1. La diversité des activités de l’entreprise 91


2. Les documents commerciaux 91
A. Les documents émis au cours du processus de vente 91
B. La facture 92
C. La facture d’avoir 95
D. Les conditions de règlement 96

4
3. La TVA, impôt sur la consommation 96
A. Le calcul de la TVA 96

TDM
B. Le mécanisme de la TVA 98
C. Fait générateur et exigibilité 98
4. Applications 100

Chapitre 6 Achats et ventes de biens 105

1. Les ventes et les achats simples 107


A. De la facture de vente à l’écriture comptable 107
B. Les retours de biens 109
C. Les règlements reçus du client 110
D. L’enregistrement des opérations chez l’acheteur 111
2. Le traitement comptable des avoirs pour réductions sur ventes 113
A. L’avoir pour escompte 113
B. L’avoir pour réduction commerciale 114
3. Les frais accessoires 115
A. Le traitement des frais accessoires chez le vendeur 115
B. Le traitement des frais accessoires chez l’acheteur 118
4. Applications 119

Chapitre 7 Gestion des emballages 123

1. Les différentes catégories d’emballage 125


2. Traitement comptable lors de l’achat des emballages 125
A. Achat des emballages perdus 125
B. Achat des emballages récupérables 125
3. Suivi des consignations d’emballage 126
A. Consignation de l’emballage 127
B. Déconsignation de l’emballage au prix de consignation 128
C. Déconsignation de l’emballage à un prix inférieur 128
D. Non restitution de l’emballage 129
4. Applications 130

Chapitre 8 Achats et ventes de services 133

1. Classification comptable des services 135


2. Prise en compte des règles de TVA 136
A. Règle générale : la TVA sur les encaissements 136
B. Une possibilité : l’option pour la TVA sur les débits 137

5
3. Enregistrement comptable des ventes et achats de services 137
A. Prestation de service sans versement d’acompte 137
TDM

B. Prestation de service avec versement d’acompte 138


C. L’option pour les débits 139
4. Applications 141

Chapitre 9 Achats et ventes à l’étranger 143

1. Les opérations réalisées au sein de l’Union européenne 145


A. Livraisons intracommunautaires 145
B. Acquisitions intracommunautaires 146
2. Les opérations réalisées en dehors de l’Union européenne 147
A. Exportations 147
B. Importations 148
3. Les opérations en devises 149
A. Conversion de l’opération 150
B. Enregistrement du règlement 150
4. Applications 152

Chapitre 10 Les opérations de trésorerie 155

1. Les modes de règlement au comptant 157


A. Le règlement en espèces 157
B. Le règlement par chèque 157
C. Le règlement par virement ou par prélèvement 158
D. Le règlement par carte bancaire 158
2. Les effets de commerce 159
A. Le paiement par lettre de change Relevé (LCR) 160
B. Le paiement par LCR magnétique 161
3. Le rapprochement bancaire 162
A. Principes fondamentaux 162
B. La réalisation d’un état de rapprochement 163
4. Applications 165

Chapitre 11 La liquidation de la TVA 169

1. Les différents régimes de TVA 171


2. La déclaration de TVA 171
A. Régime réel normal 171
B. Régime réel simplifié 173
3. La comptabilisation de la déclaration de TVA 174
4. Applications 176

6
Chapitre 12 Les relations avec le personnel et les organismes sociaux 179

TDM
1. Les éléments constitutifs de la paie 181
A. Schéma d’ensemble 181
B. Les éléments du salaire net à payer 181
C. Les cotisations sociales 183
D. Le calcul des cotisations 184
2. Le bulletin de paie 184
A. Principes 184
B. Décryptage d’un bulletin de paie simplifié 184
3. Enregistrement comptable de la paie 186
A. Informations nécessaires aux enregistrements 186
B. Enregistrement du livre de paie 186
C. Enregistrement des paiements liés aux salaires 187
4. Applications 189

Chapitre 13 Les immobilisations corporelles et incorporelles 191

1. Les opérations d’investissement 193


A. Les critères de comptabilisation d’une immobilisation 193
B. Les différentes catégories d’immobilisation 194
C. L’acquisition des immobilisations 195
D. La production d’immobilisations par l’entreprise 199
E. Les immobilisations en cours 201
F. Les immobilisations acquises à titre gratuit 202
G. Pour aller plus loin : la comptabilisation des composants 203
2. Applications 205

Chapitre 14 Les opérations de placement financier 207

1. Les immobilisations financières 209


2. Les valeurs mobilières de placement 210
3. Présentation au bilan des placement financiers 210
4. Revenus des placements financiers 210
5. Applications 211

Chapitre 15 Opérations courantes de financement 213

1. Les capitaux propres 215


A. Les apports initiaux de l’exploitant 215
B. Les apports ultérieurs de l’exploitant 215
C. Capitaux propres en fin d’exercice 215

7
2. Les emprunts bancaires 216
A. L’emprunt remboursé en bloc ou « in fine » 216
TDM

B. Les emprunts remboursés par fractions 217


3. Le crédit-bail 221
A. Généralités 221
B. Analyse de l’opération de crédit-bail 221
4. Les subventions d’investissement 222
A. Définition 222
B. Notification et encaissement 222
C. Rapport aux résultats 222
D. Cession d’une immobilisation financée par une subvention 226
5. Applications 228

PARTIE 4 : TRAVAUX D’INVENTAIRE

Chapitre 16 Les opérations d’inventaire 231

1. Les travaux d’inventaire 233


A. Les objectifs de l’inventaire 233
B. Les opérations d’inventaire 234
2. La valeur d’inventaire 234
A. Règles générales d’évaluation 234
B. Application des règles générales 236
3. Applications 239

Chapitre 17 Les stocks 241

1. Les stocks et leur évaluation 243


A. Définition 243
B. Classement comptable 243
C. Évaluation des stocks 245
2. Le traitement comptable à l’inventaire 246
A. Les stocks achetés par l’entreprise 247
B. Les stocks produits par l’entreprise 248
C. Présentation dans les comptes annuels 249
3. Applications 251

Chapitre 18 Les amortissements 253

1. Les définitions 255


A. Les immobilisations amortissables 255
B. Les amortissements 255
C. La base amortissable 255
D. Le plan d’amortissement 256

8
2. Les modalités de l’amortissement 257
A. Le mode d’amortissement comptable 257

TDM
B. L’amortissement fiscal dégressif 260
C. L’amortissement dérogatoire (hors programme) 263
3. La comptabilisation 264
A. L’enregistrement comptable 264
B. Présentation dans les comptes annuels 267
4. Approfondissement (hors programme) 268
A. La révision du plan d’amortissement 268
B. L’amortissement des composants 269
5. Applications 272

Chapitre 19 La dépréciation des actifs 277


1. Les définitions 279
A. Les dépréciations 279
B. Les indices de perte de valeur 279
C. Le test de dépréciation 279
2. La dépréciation des immobilisations 281
A. La comptabilisation 281
B. Présentation dans les comptes annuels 284
C. La modification prospective du plan d’amortissement 284
3. La dépréciation des stocks 286
A. L’évaluation de la dépréciation 286
B. La comptabilisation 287
C. La présentation dans les comptes annuels 288
4. La dépréciation des créances clients 288
A. L’évaluation de la dépréciation 288
B. La comptabilisation 289
C. La présentation dans les comptes annuels 290
D. Les clients irrécouvrables 291
5. La dépréciation des autres éléments financiers : les titres 292
A. Évaluation des dépréciations 292
B. Comptabilisation 293
C. La présentation dans les comptes annuels 294
6. Applications 296

Chapitre 20 Les provisions 299


1. Le classement des passifs 301
2. Les provisions pour risques et charges 301
A. Définition et justification 301
B. Comptabilisation 302

9
3. Les opérations en devises 304
A. Les pertes de change 305
TDM

B. Les gains de change 306


4. Applications 309

Chapitre 21 L’ajustement des charges et des produits 313


1. Les comptes d’actif : charges constatées d’avance et produits à recevoir 315
A. Généralités 315
B. Les charges constatées d’avance 315
C. Les produits à recevoir 317
D. Les rabais, remises et ristournes à obtenir 318
2. Les comptes de passif : charges à payer et produits perçus d’avance 319
A. Généralités 319
B. Les charges à payer 320
C. Les produits constatés d’avance 322
D. Les rabais, remises et ristournes à accorder 323
3. Les provisions pour congés payés 324
4. Applications 326

Chapitre 22 Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement 329


1. Cession d’immobilisations non financières 331
A. Cession d’une immobilisation non amortissable 331
B. Cession d’une immobilisation amortissable 332
C. Incidence fiscale 334
D. Incidence sur les tableaux de l’annexe 335
2. Cession des titres 336
A. Cession des titres de la classe 2 336
B. Cession de valeurs mobilières de placement 337
C. Estimation de la valeur de sortie du patrimoine 339
D. Incidence sur les tableaux de l’annexe 341
3. Applications 342

Chapitre 23 La clôture et la réouverture des comptes 345

1. Les objectifs de la clôture de l’exercice comptable. 347


2. Les différentes étapes de la clôture et de la réouverture des comptes 347
A. La validation des écritures comptables 347
B. L’arrêté et l’édition du grand-livre et des journaux de clôture 347
C. Solder les comptes de charges et de produits pour déterminer le résultat de
l’exercice 348
D. L’arrêté et la clôture des comptes 348
E. La réouverture de l’exercice comptable suivant 349

10
3. Les documents de synthèse 349
4. L’affectation du résultat 350

TDM
A. Les objectifs de l’affectation du résultat 350
B. La comptabilisation de l’affectation du résultat dans une entreprise
individuelle 351
5. Applications 352

PARTIE 5 : COMPTABILITÉ ET ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE

Chapitre 24 Comptabilité et environnement numérique 355

1. La dématérialisation des documents et des procédures 357


A. Vers une disparition des documents papier 357
B. La généralisation des téléprocédures 358
2. Les logiciels de comptabilité 361
A. Les différentes solutions logicielles 361
B. Les étapes du traitement comptable informatisé 363
C. Les contrôles des systèmes comptables informatisés 367
3. La sécurité du système d’information comptable 368
A. Les objectifs de la sécurité informatique 368
B. Les outils de sécurisation 368
4. Les impacts de la transformation digitale sur les pratiques comptables 370
A. La transformation digitale en comptabilité 370
B. Des avantages sous conditions 370
5. Applications 372

PARTIE 6 : DOCUMENTS DE SYNTHÈSE

Chapitre 25 Les documents de synthèse 377

1. Lire les documents de synthèse 379


A. Les comptes annuels, un tout indissociable 379
B. Le bilan 379
C. Le compte de résultat 380
D. L’annexe aux comptes 381
E. La communication financière 381
2. Les modèles de présentation des comptes 382
A. Principes généraux 382
B. Bilan et compte de résultat – système de base 383
3. Les principaux tableaux de l’annexe 388
4. Applications 390
Corrigés 395
Index 495

11
Partie 1 Introduction

Histoire, 1
définition et rôle

Chapitre
de la comptabilité
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Distinguer les différentes dimensions de la comptabilité et
exposer leurs liens avec la gestion.
Ù Exposer les relations de la comptabilité avec l’économie et
les branches du droit dont le droit comptable.

Ce chapitre d’introduction présente les grandes lignes de l’évolution de la comptabilité de


l’Antiquité à nos jours. Il aborde également la définition et le rôle de la comptabilité pour
l’entreprise et ses partenaires.

13
Partie 1 Introduction

PLAN DU CHAPITRE

1 Histoire
A Comptabilité en partie simple et inventaire
B Comptabilité en partie double et résultat
C Tenue des livres comptables : Journal – Grand Livre – Résultat
– Bilan
D Le plan comptable général
2 Définition
A La comptabilité financière
B La comptabilité de gestion
3 Rôle de la comptabilité
Synthèse
A L’aspect juridique
B L’aspect économique APPLICATIONS P. 22
C Le système d’information comptable

14
Histoire, définition et rôle de la comptabilité

1 Histoire

A Comptabilité en partie simple et inventaire


Dans l’Antiquité, les fondements de la comptabilité reposent sur la classification des denrées
1
échangées et sur le décompte des flux monétaires de recettes et de dépenses. C’est le début
d’une comptabilité de trésorerie en partie simple.

Chapitre
Ainsi, en Mésopotamie, on utilise des tablettes d’argile ou en Egypte le papyrus pour dresser des
inventaires d’objets. La Rome antique développe la tenue de livres comptables : le codex accepti
et expensi est un journal de recettes et de dépenses.

B Comptabilité en partie double et résultat


Vers la fin du Moyen-Âge, à l’aube de la Renaissance, de nombreux règlements s’effectuent à
crédit. Les partenaires commerciaux sont amenés à effectuer :
– l’enregistrement chronologique des recettes et des dépenses sur un registre comptable : le
mémorial,
– la tenue des comptes de créances et de dettes.
Deux écritures sont enregistrées pour chaque opération. Chaque écriture a obligatoirement une
contrepartie :
– une dans un compte de trésorerie,
– l’autre dans un compte de tiers.
C’est l’apparition de la comptabilité en partie double, décrite par Luca Pacioli en 1494 dans la
Summa di arithmetica, geometrica, proportione et proportionalita.
Au XVe siècle, se développe aussi la notion de perte et de profit pour évaluer le résultat. Une
opération commerciale peut alors se traduire par l’utilisation de plusieurs types de comptes :
– compte de trésorerie (recettes et dépenses),
– compte de tiers (créances et dettes),
– compte de perte ou de profit.

C Tenue des livres comptables : Journal – Grand Livre – Résultat


– Bilan
À partir du XVIe, puis au XVIIe siècle, l’établissement des différents livres comptables se généralise
et on voit apparaître la notion de bilan :
– le journal enregistre chronologiquement les opérations en respectant le principe de la partie
double ;
– le grand-livre est le répertoire des comptes de l’entreprise ;
– en fin d’année, on détermine le résultat ;
– et on établit le bilan qui reprend, entre autres, les créances et les dettes.
En 1673, Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances de Louis XIV, publie une
ordonnance (code Savary) qui détermine toutes les règles du commerce. Cette ordonnance est
reprise dans le Code de commerce, promulgué en 1807.
Le Code de commerce prescrit, entre autres, la tenue des principaux documents comptables.

15
Partie 1 Introduction

D Le plan comptable général


En France, les efforts de normalisation de la comptabilité datent de la Seconde Guerre mondiale.
Un premier plan comptable, inspiré du plan comptable allemand, est publié en 1942. Puis furent
successivement élaborés :

e Le PCG de 1947 : il concerne les entreprises publiques à caractère industriel ou commercial, et les
sociétés d’économie mixte (arrêté du 18 septembre 1947).
e Le PCG de 1957 : il s’étend aux entreprises privées et traite de la comptabilité générale et de la
comptabilité analytique (arrêté du 11 mai 1957).
e Le PCG de 1982 : il respecte les préconisations de la 4e directive européenne (arrêté du 27 avril 1982).
e Le PCG de 1986 : il prend en compte la loi et le décret comptables de 1983 et la méthodologie des
comptes consolidés (arrêté du 9 décembre 1986).
e Le PCG de 1999 : il distingue les dispositions liées à la consolidation (règlt CRC 99-02) et les règles
concernant les comptes sociaux des commerçants (règlt CRC 99-03). Ce texte est, ensuite,
régulièrement complété et modifié en profondeur par les avis du Conseil National de la
Comptabilité.
e Le « recueil des normes comptables françaises » en 2014 : il restructure et recodifie le PCG 99
(arrêté du 8 septembre 2014).

2 Définition
Le Plan comptable général définit la notion de comptabilité (Titre I Objet et principes de la
comptabilité). Il s’agit de la comptabilité légale obligatoire, appelée « comptabilité générale » ou
« comptabilité financière ». Mais la gestion de l’entreprise s’appuie aussi sur des outils de
gestion, non obligatoires, appelés « comptabilité de gestion ».

A La comptabilité financière
La comptabilité financière (ou comptabilité générale) a pour but de fournir des informations
chiffrées pour rendre compte de la gestion et de la situation financière de l’organisation auprès
des principaux acteurs internes et externes.
Elle permet d’établir des états ou documents comptables qui présentent une image fidèle et
sincère des performances et du patrimoine de l’entité.
La comptabilité financière doit respecter les règles en vigueur. Elles garantissent la qualité de
l’information transmise et améliorent la compréhension des utilisateurs des comptes.

B La comptabilité de gestion
La comptabilité de gestion a pour but d’élaborer des informations pour améliorer le pilotage de
l’organisation. Celles-ci sont destinées à des utilisateurs internes : contrôleurs de gestion,
responsables de services, dirigeants de l’organisation.
Ces outils de gestion, non obligatoires, s’adaptent aux besoins des utilisateurs et aux caracté-
ristiques de l’organisation. On distingue notamment :
– La comptabilité budgétaire : elle permet de chiffrer les prévisions d’activité et de suivre les
dépenses et les recettes par activité.
– La comptabilité analytique : elle enrichie l’analyse des coûts et des résultats de chaque activité.

16
Histoire, définition et rôle de la comptabilité

Caractéristiques Comptabilité financière Comptabilité de gestion


Au regard de la loi

Horizon temporel
Obligatoire, normée, publique

Traitement des opérations


présentes et passées
Facultative, non normée, non
publique
Analyse des opérations passées,
présentes et futures
1
Analyse et classement des Classement et analyse par Classement et analyse par
opérations nature : financement, produits, projets, activités,

Chapitre
investissements, stocks, fonctions, processus,
créances et dettes, trésorerie, établissements, centres de
charges, produits. responsabilité...
Information fournie Exhaustive, codifiée, fiable Adaptée aux besoins
Destinataires principaux Utilisateurs internes et externes : Utilisateurs internes : direction,
partenaires de l’entreprise managers, opérationnels
La comptabilité financière et la comptabilité de gestion fournissent des données chiffrées pour
alimenter les décisions relatives à la gestion financière de l’entreprise.
La gestion financière a pour objectif d’optimiser la gestion des ressources financières afin de
maximiser la valeur de l’entreprise au profit de ses actionnaires ou propriétaires.

3 Rôle de la comptabilité
La comptabilité financière est un moyen de preuve, encadrée par la loi.
A L’aspect juridique
1 Comptabilité et faits juridiques
La comptabilité enregistre les faits juridiques de la vie économique et commerciale de
l’entreprise (achats, ventes, investissements, etc.). Les documents comptables présentent aussi
le patrimoine propre de chaque entreprise. Or le patrimoine de l’entreprise est le gage des
créanciers : il garantit le recouvrement de leurs créances. Ces derniers doivent rester vigilants
face à l’évolution de la situation financière. Le droit commercial a donc prévu, pour certaines
entreprises, des obligations de publicité des comptes par dépôt auprès du tribunal de commerce.
La comptabilité peut donc être utilisée comme moyen de preuve en faveur ou en défaveur du
commerçant.

CC 123-23 La comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour faire preuve entre
commerçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée
par son auteur à son profit.

De plus, le Code général des impôts impose à une grande majorité des entreprises de fournir à
l’administration une déclaration de résultat établie sur la base de la comptabilité (CGI art. 53 A).
Cette déclaration sert au calcul de l’impôt. La comptabilité est aussi un moyen de preuve en cas
de contrôle de l’administration fiscale (CGI art. 54).
2 Comptabilité et règles juridiques
a. La comptabilité encadrée par la loi
La comptabilité est soumise à des règles juridiques. L’établissement des comptes annuels est une
obligation légale applicable à tous les commerçants. Cette obligation est prescrite par plusieurs
sources de réglementation précisée dans le « recueil des normes comptables » et notamment :
– le Code de commerce et la loi comptable,
– le Décret comptable,
– le Plan comptable général.

17
Partie 1 Introduction

b. Le caractère obligatoire de la tenue d’une comptabilité

CC 123-12 Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à
l’enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise. Elle doit
établir des comptes annuels à la clôture de l’exercice au vu des enregistrements comptables et de
l’inventaire.

c. Les comptes annuels : trois documents de synthèse

CC 123-12 Les comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe qui forment
un tout indissociable.

d. Les deux livres obligatoires

PCG 912-1 Toute entité tient un livre-journal et un grand livre.

Le décret no 2015-903 du 23 juillet 2015 a supprimé l’obligation de tenir le livre d’inventaire.


La loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit du 17 mai 2011, a supprimé
l’obligation de communication du livre d’inventaire.
La comptabilité financière : une obligation légale encadrée par la loi

Plan
comptable
général
Loi Autorité
Normes
comptable
Comptables
Le recueil des
normes
comptables

Décret Doctrine
comptable comptable

Code de
commerce

B L’aspect économique
La comptabilité traduit en termes monétaires les opérations économiques de l’entreprise :
approvisionnement, production, distribution, investissement, financement...
L’information comptable est rendue publique par dépôt au greffe du tribunal de commerce. Elle
est donc accessible aux principaux partenaires de l’entreprise : associés ou actionnaires,
établissements de crédit, clients, fournisseurs, salariés, administrations.

18
Histoire, définition et rôle de la comptabilité

La comptabilité améliore la transparence et renforce la confiance entre les principaux


partenaires de l’organisation. Elle favorise le développement des échanges entre commerçants.
La comptabilité permet aux utilisateurs de l’information financière de prendre des décisions sur
la base de documents normalisés qui traduisent la performance et la situation financière de
l’organisation : attribution d’un crédit, participation à une augmentation de capital, signature
1
d’un contrat...
De plus, elle permet l’élaboration de statistiques économiques au niveau national : statistiques

Chapitre
d’entreprises INSEE, fichier bancaire des entreprises, comptabilité nationale...
La comptabilité contribue donc à la transparence et aux développements des activités
économiques.
L’information comptable favorise le développement des échanges

Informaon
financière Associés

Clients Fournisseurs

Décisions des
partenaires Entité

Adminis-
Banques tration

salariés

C Le système d’information comptable


La comptabilité est un système d’information qui participe à l’organisation et au traitement de
l’information financière d’une entité.

PCG 121-1 La comptabilité. est un système d’organisation de l’information financière permettant de


saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture

Le système d’information comptable est un ensemble de moyens (personnel, logiciel, matériel)


et de procédures (saisie, classement, enregistrement) qui organise le traitement de l’information
pour traduire les flux économiques de l’organisation sous forme monétaire.
Ce système comptable permet de collecter, de classer, de stocker, de consulter, et de commu-
niquer des données de base chiffrées.
Ces informations de base vont être diffusées auprès d’utilisateurs externes ou vont alimenter
d’autres systèmes d’information internes. Il est donc capital d’assurer la qualité du traitement
de l’information.

19
Partie 1 Introduction

Le Plan comptable général a donc prévu des règles contraignantes d’organisation et de tenue
de la comptabilité. On peut citer notamment :
e Traçabilité de l’information

PCG 922-1 Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation de chaque
donnée ainsi que les références de la pièce justificative qui l’appuie.

e Respect de la chronologie

PCG 921-2 Les mouvements affectant le patrimoine de l’entité sont enregistrés sur le livre-journal :
– soit jour par jour, opération par opération ;
– soit par récapitulation au moins mensuelle.

e Irréversibilité des enregistrements

PCG 921-4 Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l’intangibilité des
enregistrements est mise en œuvre.

La comptabilité est donc un système d’information qui participe au système de décisions pour
la gestion interne de l’organisation.
La comptabilité financière fournit des informations de base utiles à la gestion courante de
l’entreprise : gestion des clients, des fournisseurs, de la trésorerie...
La comptabilité analytique participe au choix en matière de politiques de production, de prix,
d’investissements, de recrutement du personnel... La comptabilité de gestion permet de retraiter
l’information comptable de base pour une analyse plus fine des activités et des résultats. Elle
facilite la prise de décisions des managers.
La comptabilité financière : un système d’information outil d’aide à la décision

Opéraons économiques :
approvisionnement, saisie
producon, financement

Retraitements,
archivage classement
analyses et décisions Système
des managers d’informaon
comptable

Communicaon Traitement
d’informaons chiffrées édion
et codifiées
contrôle

20
Histoire, définition et rôle de la comptabilité

SYNTHÈSE

Chapitre

21
APPLICATIONS

QCM 01.01

Quelles sont les propositions exactes ?

1. La comptabilité financière permet :


A. de fournir une information prévisionnelle sur l’activité d’une entité.
B. de traduire les opérations d’une entité, sur une période, en données chiffrées.
C. d’établir des documents de synthèse sur le patrimoine d’une entité entre autres.
D. d’analyser en détail le coût de revient des activités.
E. d’aider les partenaires externes de l’entreprise dans leur prise de décision.
F. de fournir des éléments de preuve entre commerçants.
2. Parmi les utilisateurs de la comptabilité, on peut trouver :
A. le fournisseur des véhicules de transport d’une entreprise.
B. les actionnaires réunis en assemblée générale.
C. les salariés dans le cadre du comité d’entreprise.
D. le service des impôts des entreprises.
E. le juge du tribunal de commerce.
F. la banque qui fournit un prêt à l’entreprise.
3. La comptabilité financière se caractérise par :
A. une grande liberté dans l’organisation et la forme des documents fournis.
B. un ensemble de moyens, de procédures, de traitements.
C. un cadre légal contraignant.
D. des données chiffrées modifiées en fonction des besoins des dirigeants.
E. des données économiques adaptées aux besoins des clients.
F. la saisie, le classement, le traitement, l’édition, l’archivage des données comptables.

22
Partie 1 Introduction

Normalisation 2
et réglementation

Chapitre
comptables
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Justifier l’intérêt de la normalisation comptable.
Ù Identifier et hiérarchiser les sources de la réglementation
comptable.
Ù Expliquer le rôle du recueil des normes comptables.

Ce chapitre d’introduction aborde la définition, les objectifs et les limites de la normalisation.


Il présente les principales sources de la réglementation comptable en France et l’organisation
du recueil des normes comptables. Enfin, il expose les principes comptables et l’organisation
du plan des comptes.

23
Partie 1 Introduction

PLAN DU CHAPITRE

1 Définition, objectifs et limites de la normalisation


A Définition
B Objectifs
C Limites
2 Les sources de la réglementation comptable
A La normalisation comptable internationale et européenne
B La normalisation comptable en France
3 Le recueil des normes comptables et le PCG
A Les objectifs et principes comptables Synthèse
B Le plan de comptes ou nomenclature comptable
APPLICATIONS P. 34
4 Applications

24
Normalisation et réglementation comptables

1 Définition, objectifs et limites de la normalisation

A Définition
La normalisation est un processus d’élaboration des normes comptables qui cherche à prescrire
2
des principes et règles, applicables à toutes les organisations soumises à l’obligation d’établir des
comptes.

Chapitre
Les normes comptables comportent notamment des objectifs, des principes, des définitions, des
méthodes d’évaluation et de présentation.
Les objectifs et les principes priment généralement sur les règles. Ils forment un cadre
conceptuel plus ou moins explicite, qui insiste sur la nécessité de traduire de façon fiable la réalité
économique.

B Objectifs
La normalisation a pour objectif principal d’améliorer la qualité de l’information comptable
fournie par les organisations.
Elle favorise la transparence et la fiabilité des états comptables. Elle renforce la confiance des
utilisateurs externes de l’information comptable : investisseurs, établissements de crédit, clients,
fournisseurs, administrations...
Le caractère obligatoire de la norme permet d’encadrer le comportement des responsables de
l’établissement des comptes. Il garantie, en théorie, la standardisation des pratiques comptables.
L’harmonisation des pratiques améliore la comparabilité des comptes dans le temps et entre
entreprises soumises aux mêmes règles.
Le processus de normalisation permet, en outre, d’améliorer la pertinence de l’information
comptable. Elle doit répondre aux besoins des utilisateurs qui cherchent à apprécier les risques
et les opportunités financières attachés à une organisation.

C Limites
La production des normes comptables est un processus relativement lent, formé d’étapes
d’échanges, de consultation, de délibération collégiale entre les pouvoirs publics et les profes-
sionnels de la comptabilité. Pour proposer des normes de qualité, il est légitime de respecter un
certain délai de maturation.
La normalisation cherche à proposer des normes applicables à toutes les organisations. Il est
parfois difficile de proposer des règles adaptées aux PME et aux grandes entreprises. Par
exemple, la comptabilisation des immobilisations par composants est plus difficile à mettre en
œuvre dans les petites entreprises.
Il est alors nécessaire de proposer des méthodes optionnelles ou des adaptations des règles
comptables qui nuisent à la standardisation des pratiques. Il existe, par exemple, des Plans
comptables professionnels adaptés à certains secteurs d’activité : industrie hôtelière, bâtiment
travaux publics, assurance, association...
Quelle que soit la rigueur du processus de production, les normes peuvent laisser des espaces
de liberté ou des difficultés d’interprétation qui conduisent à une mise en pratique différente
d’une entreprise à l’autre. Ces modalités de mise en œuvre peuvent rendre difficile la compa-
raison entre entités et réduire la pertinence de l’information pour le lecteur des comptes.
Les utilisateurs adoptent parfois des comportements déviants. Ils utilisent les options comp-
tables et l’ambiguïté de certaines règles pour favoriser une présentation des comptes conforme
à leurs objectifs. On parle alors de « comptabilité créative ».

25
Partie 1 Introduction

2 Les sources de la réglementation comptable


Depuis 1996, les organismes français de normalisation ont engagé un processus de convergence
vers les normes comptables internationales. Le plan comptable général évolue régulièrement
sous la pression des normes internationales et européennes.

A La normalisation comptable internationale et européenne


Au niveau international, le processus d’élaboration des normes comptables est confié à un
organisme privé. L’Internationational Accounting Standards Board (IASB) élabore et publie les
normes comptables internationales : International Financial Reporting Standards (IFRS) et
anciennement International Accounting Standards (IAS).
En Europe, la Commission européenne adopte les directives et les règlements.
La Directive 2013/34/UE relative aux états financiers annuels et consolidés encadre le droit
comptable européen. Elle doit être transposée par les États membres en droit interne.
D’autre part, la Commission européenne homologue les normes IFRS, sous forme de règlement.
Ces règlements s’imposent aux États membres.
Les normes comptables internationales (IFRS) sont obligatoires pour les comptes consolidés des
sociétés cotées européennes depuis le 1er janvier 2005. Elles sont optionnelles dans les comptes
consolidés des sociétés non cotées, en France. Elles ne sont pas applicables aux comptes
individuels.
Sources internationales et européennes du droit comptable
Sources Organismes Textes Description du contenu
Sources IASB Normes IFRS/IAS Le référentiel IFRS/IAS est obligatoire pour
internationales International International les comptes consolidés des sociétés cotées et
Accounting Financial optionnel pour les sociétés non cotées depuis
Standards Board Reporting le 1er janvier 2005. Elles ne peuvent pas être
Standards utilisées pour les comptes individuels.
Sources Commission Directive Dispositions générales sur l’information
européennes européenne 2013/34/UE du financière : principes comptables ; contenu
Conseil de 26 juin 2013 des comptes annuels, de l’annexe, du rapport
l’Union de gestion ; obligations et exemptions en
européenne fonction de la taille des entreprises.
Parlement Obligation de consolidation pour certaines
européen sociétés (faisant partie d’un groupe)
Dispositions générales sur les comptes
consolidés.
Règlements pour La Commission européenne homologue et publie les normes
adoption des internationales sous forme de règlement au journal officiel de
IFRS/IAS l’Union européenne (JOUE). Les règlements s’imposent aux États
membres.

B La normalisation comptable en France


Les pouvoirs publics jouent un rôle important dans la normalisation comptable française. Les
dispositions législatives et réglementaires restent la source principale du droit comptable en
France. On distingue notamment :
– la loi 83-353 du 30 avril 1983 relative à la mise en harmonie des obligations comptables des
commerçants et de certaines sociétés avec la IVe directive ;
– le décret 83-1020 du 29 novembre 1983 pour la mise en application de la loi du 30 avril 1983 ;
– l’arrêté ministériel du 22 juin 1999 qui homologue le règlement 99-02 relatif aux comptes
consolidés ;

26
Normalisation et réglementation comptables

– l’arrêté du 8 septembre 2014 qui homologue la restructuration du PCG adopté dans le nouveau
« recueil des normes comptables françaises ».
L’Autorité des Normes Comptables (ANC) est l’organisme de normalisation comptable en
France. Il regroupe les compétences qui étaient précédemment partagées entre le Conseil
national de la comptabilité (CNC) et le Comité de la réglementation comptable (CRC).
2
Depuis le 1er janvier 2010 (ordonnance no 2009-79 du 22 janvier 2009), l’ANC établit sous forme
de règlements les règles comptables générales et sectorielles que doivent respecter les

Chapitre
personnes physiques ou morales soumises à l’obligation légale d’établir des documents
comptables.
L’ANC émet aussi des avis et donne des recommandations sur la modification ou sur l’application
du Plan Comptable Général.
Le Plan comptable général fait donc l’objet de modifications régulières : le règlement
ANC 2014-03 a adopté le « recueil des normes comptables françaises » qui recodifie et
restructure le PCG et remplace le règlement CRC 99-03.
Les organisations professionnelles jouent un rôle important dans le processus de normalisation.
Elles participent à l’évolution de la doctrine comptable.
On distingue notamment :
– l’Ordre des experts-comptables (OEC),
– la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC).
Ces organismes fournissent des avis, des recommandations, des réponses à des questions
techniques utiles aux professionnels de la comptabilité. Ainsi, en mars 2012, la CNCC a analysé
la question de la reconnaissance du chiffre d’affaires d’un contrat incluant un forfait « vendu ou
remboursé » (EC 2011-16).
Sources Françaises du droit comptable
Sources Organismes Textes Description du contenu
Sources Parlement Loi du 30 avril Mise en harmonie des obligations
législatives 1983 comptables des commerçants avec la
4e directive
Sources Gouvernement Décret du Mise en application de la loi comptable
réglementaires 29 novembre 1983
Règlement Homologation du recueil des normes
ANC 2014-03, comptables restructurant la
arrêté du 8 sept. présentation et la codification du PCG
2014
ANC Autorité des Règlements L’ANC émet régulièrement des
Normes homologués par règlements homologués par arrêté
Comptables arrêtés ministériels ministériel : ces règlements modifient
parfois le Plan comptable général
Doctrine nationale ANC Autorité des Avis, Relatifs à certains traitements
Normes recommandations, comptables pour l’application d’un
Comptables Communiqués règlement ou d’une loi
OEC Ordre des Normes Relatifs aux missions de
Experts professionnelles, l’expert-comptable et sur certains
Comptables Recommandations, points de technique comptable
Réponses
CNCC Compagnie Normes d’exercice Relatifs aux missions du commissaire
Nationale des professionnel aux comptes et sur des questions
Commissaires aux Réponses techniques
Comptes

27
Partie 1 Introduction

3 Le recueil des normes comptables et le PCG


Le recueil des normes comptables a pour objectif de rassembler, dans un seul document,
l’ensemble des textes comptables généraux. Il est constitué :
e des éléments à portée réglementaire :
– les articles du Code de commerce relatifs aux obligations comptables applicables à tous les
commerçants, ainsi qu’aux dispositions applicables à certains d’entre eux uniquement ;
– le Plan Comptable Général régulièrement modifié et applicable à toute entité tenue d’établir
des comptes annuels ;
e des sources non réglementaires :
– les autres règlements de l’ANC ;
– les recommandations du CRC et de l’ANC ;
– les avis CNC et leurs notes de présentation ;
– les notes de présentation des règlements de l’ANC ;
– les communiqués et des prises de position du CNC.
Le recueil des normes comptables prescrit notamment :
– des objectifs et principes comptables ;
– un plan de comptes ou nomenclature comptable ;
– des systèmes de comptes ;
– des méthodes d’évaluations.
Les méthodes d’évaluation seront abordées au cours des chapitres suivants.
Il est important de distinguer :
e Le Plan comptable général : c’est un cadre général qui s’impose à toutes les organisations
soumises à l’obligation d’établir des comptes annuels.
e Le plan comptable général comporte désormais 5 Livres divisés en neuf Titres.

Titre Ier Objet et principes de la comptabilité


Titre II L’actif
LIVRE I :
PRINCIPES GÉNÉRAUX APPLICABLES Titre III Le passif
AUX DIFFÉRENTS POSTES DES
Actifs et passifs dont la valeur dépend des
DOCUMENTS DE SYNTHÈSE Titre IV
fluctuations des monnaies étrangères
Titre V Les produits et les charges
LIVRE II : Titre VI Dispositions et opérations de nature spécifique
MODALITÉS PARTICULIÈRES
D’APPLICATION DES PRINCIPES Comptabilisation et évaluation des opérations de
Titre VII
GÉNÉRAUX fusions et opérations assimilées
LIVRE III :
Titre VIII Documents de synthèse
MODÈLES DE COMPTES ANNUELS
LIVRE IV :
FONCTIONNEMENT ET PLAN DE Titre IX Tenue, structure et fonctionnement des comptes
COMPTES
Reprise des règlements de l’ANC adaptés du PCG
LIVRE V :
pour des entités soumises à des contraintes
ADAPTATIONS DU PCG
réglementaires particulières

28
Normalisation et réglementation comptables

e Les plans comptables professionnels : ce sont des adaptations du plan comptable général
homologués par arrêtés ministériels pour certains secteurs d’activité : industrie hôtelière,
bâtiment travaux publics, assurance, association...
e Le plan de comptes de l’entreprise : c’est une liste de comptes adaptés aux besoins de
l’entreprise. Par exemple, une entreprise de services n’utilisera pas un compte de stock de
2
matières premières bien que ce compte soit prévu au PCG.

A Les objectifs et principes comptables

Chapitre
1 Les objectifs du plan comptable général
La régularité. La régularité est la conformité aux règles et procédures en vigueur. Par exemple,
le remplacement d’un composant important d’une immobilisation doit être comptabilisé dans
un compte d’immobilisation et non dans un compte de charges.
La sincérité. La sincérité est l’application de bonne foi des règles et procédures en fonction de
la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et de
l’importance des opérations. Par exemple, la comptabilisation de toutes les recettes, sans aucune
dissimulation dans la perspective d’une fraude fiscale.
Une image fidèle. Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière ainsi que des résultats de l’entité. Cette image fidèle résulte de l’application
des principes de régularité et de sincérité.
L’image fidèle est un objectif qui prime parfois sur la règle comptable.

PCG 121-3 Dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle impropre à donner
une image fidèle, il doit y être dérogé.

Il peut ainsi exister plusieurs images fidèles de la même situation économique. Compte tenu du
niveau de connaissance élevé mais non absolu des opérations et de l’existence de méthodes
comptables optionnelles, les utilisateurs peuvent, avec sincérité, traduire des opérations de
façon différente.

2 Les principes comptables


La prudence. La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter le
transfert, sur des périodes à venir, de risques ou de pertes probables. L’application de ce principe
conduit aussi à ne pas comptabiliser les gains probables.

En cours d’exercice, acquisition d’une action X et d’une action Y.


Exemple

Cours des actions X et Y


Actions Cours à l’achat Cours à l’inventaire
X 52 39
Y 95 118

Action X : perte probable : 13 e, elle sera comptabilisée (sous l’appellation de dépréciation, elle sera
abordée dans un chapitre ultérieur).
Action Y : gain probable, il ne sera pas comptabilisé. On constate simplement une plus-value latente
hors comptabilité : 23 e.

29
Partie 1 Introduction

Le coût historique. La valeur d’un bien en comptabilité est déterminé, en premier lieu, sur la base
de la valeur à la date entrée dans le patrimoine de l’entité (PCG 213-1). Lorsque la valeur de marché
est supérieure à la valeur d’entrée, l’entreprise ne doit pas enregistrer les gains latents.
La permanence des méthodes. L’entreprise doit appliquer les mêmes règles et procédures au
cours des périodes successives.
L’entreprise peut exceptionnellement déroger à ce principe pour donner une meilleure infor-
mation financière. Par exemple, pour l’adoption d’une « méthode de référence » : méthode
considérée comme conduisant à une meilleure information par l’organisme normalisateur.
L’indépendance des exercices. Les comptes annuels sont établis pour une période comptable,
appelée exercice comptable (généralement un an). Seules les charges et les produits relatifs à
l’activité réalisée durant l’exercice comptable peuvent être inscrits dans les comptes annuels. Ce
principe conduit l’entreprise à comptabiliser certains ajustements pour retenir tous les produits
et les charges de l’exercice. Par exemple, en fin d’année, l’entreprise doit comptabiliser les
factures fournisseurs non parvenues concernant des prestations réalisées durant l’exercice.
La non-compensation. D’une manière générale, toute compensation au niveau de la présenta-
tion des postes d’actif et de passif ou entre des postes de charges et de produits est interdite.
Par exemple, des opérations d’achats et de ventes réalisées auprès du même partenaire ne
doivent pas être compensées. Les charges et les produits, les dettes et les créances sont
enregistrés séparément.
L’intangibilité du bilan d’ouverture. Les documents comptables d’ouverture d’un exercice
s’appuient sur les bases des documents comptables de l’exercice précédent.
La continuité d’exploitation. La comptabilité permet d’effectuer des comparaisons périodiques
et d’apprécier l’évolution de l’entité dans une perspective de continuité d’activité (PCG 121-2).
L’importance relative. Les documents comptables doivent donner à leurs utilisateurs une
description pertinente, sincère, claire, précise et complète des opérations. Le Plan comptable
général prévoit de mentionner dans les documents comptables toute information significative
susceptible de modifier l’opinion du lecteur des comptes (PCG 112-4). Aussi, si la comptabilisation
ne suffit pas à transcrire la réalité économique, des informations complémentaires devront être
données en annexe.

B Le plan de comptes ou nomenclature comptable


Il s’agit de la liste des comptes susceptibles d’être utilisés par une entité, avec pour chacun, un
numéro et un intitulé.

1 La codification décimale
Principe général :
Un exemple permet de comprendre facilement la procédure utilisée.
CLASSE 2 – COMPTE D’IMMOBILISATIONS
compte 21 – Immobilisations corporelles
compte 218 – Autres immobilisations corporelles
compte 2182 – Matériel de transport
Dispositions particulières :
Le chiffre 8 intercalé en deuxième position caractérise un compte d’amortissement.

Exemple :

30
Normalisation et réglementation comptables

Le chiffre 9 intercalé en deuxième position caractérise un compte de dépréciation.

Exemple :
2
Le chiffre 0 en dernière position dans un compte à trois chiffres ou à plus de trois chiffres indique

Chapitre
que ce compte regroupe plusieurs comptes de même niveau.
Exemple

Le chiffre 9 en dernière position dans un compte à trois chiffres indique un compte enregistrant
des opérations de sens contraire.

411 – Clients
Exemple

419 – Clients créditeurs


Par exemple, enregistrent une dette envers le client qui a versé une avance à la commande de
marchandises.

Il faut également respecter une certaine analogie et une certaine symétrie.


Exemple

2 Les classes de comptes


Les classes seront présentées avec quelques exemples de comptes.
La signification des comptes sera explicitée au fur et à mesure de l’étude du traitement des
opérations comptables. Nous conseillons à l’étudiant de se procurer une édition du Plan
comptable général 1.

1 Plan comptable général. Liste intégrale des comptes, coll. Foucher Dépliants, Éditions Foucher.

31
Partie 1 Introduction

Les comptes de bilan


CLASSE 1 COMPTES DE CAPITAUX
Exemple : 101 Capital
CLASSE 2 COMPTES D’IMMOBILISATIONS
Exemple : 213 Constructions
CLASSE 3 COMPTES DE STOCKS ET D’EN-COURS
Exemple : 355 Produits finis
CLASSE 4 COMPTES DE TIERS
Exemple : 401 Fournisseurs
CLASSE 5 COMPTES FINANCIERS
Exemple : 512 Banques
Les comptes de résultat
CLASSE 6 COMPTES DE CHARGES
Exemple : 616 Primes d’assurance
CLASSE 7 COMPTES DE PRODUITS
Exemple : 707 Ventes de marchandises
CLASSE 8 COMPTES SPÉCIAUX
Exemple : 801 Engagements donnés par l’entreprise

3 Les systèmes de comptes


Le Plan comptable général prévoit trois systèmes de comptes :
– le système de base : le plus fréquent, généralement appliqué par les entreprises de taille
moyenne ;
– le système abrégé : plus particulièrement appliqué par les petites entreprises ;
– le système développé : appliqué par les grandes entreprises.
À titre d’exemple, la présentation des documents annuels (compte de résultat, bilan, annexe) est
plus ou moins détaillée suivant le système utilisé par l’entité.
Les différents systèmes de présentation des comptes annuels
Système de base Comporte une liste de comptes associés, des modèles de comptes de bilan
et de résultat (en tableau ou en liste) et une liste d’informations
présentées en annexe (généralement sous forme de tableau).
Système abrégé Présentation plus synthétique comportant une liste de comptes plus
réduite, des modèles moins détaillés de bilan et de résultat (en tableau ou
en liste). Le PCG prévoit aussi une liste d’informations réduite pour
l’annexe abrégée et pour l’annexe simplifiée.
Système développé L’entité a la possibilité d’établir des documents plus détaillés que ceux
correspondant à son obligation minimale.
Le système développé inclut une liste de comptes plus détaillée et des
documents complémentaires en annexe pour analyser les données de
base et mieux éclairer sa gestion : tableau des soldes intermédiaires de
gestion, capacité d’autofinancement, tableau de financement.
Règles communes de Chacun des postes du bilan et du compte de résultat comporte l’indication
présentation des du chiffre relatif au poste correspondant de l’exercice précédent.
comptes annuels : La présentation du bilan et du compte de résultat est effectuée soit sous
– Bilan forme de tableau, soit sous forme de liste.
– Compte de résultat Les éléments d’information chiffrés de l’annexe sont établis selon les
– Annexe mêmes principes que ceux du bilan et du compte de résultat.

32
Normalisation et réglementation comptables

Chapitre
SYNTHÈSE

La normalisation comptable

Le recueil des normes comptables


Le recueil des normes comptables reprend les obligations comptables des commerçants
prévues dans le Code de commerce, le Plan Comptable Général et des éléments de doctrine.

33
Partie 1 Introduction

Les principes comptables

Comparabilité continuité La comptabilité permet d’effectuer des comparaisons périodiques


d’activité et d’apprécier l’évolution de l’entité dans une perspective de
poursuite d’activité.
Prudence La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes.
Elle évite de transférer sur des périodes à venir les risques ou les
pertes probables identifiées dans l’exercice.
Permanence des méthodes Les entités doivent appliquer les même règles et méthodes
comptables d’une année sur l’autre. Elles ne peuvent être modifiées
qu’exceptionnellement.
Coût historique À leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les biens
acquis sont évalués à leur coût d’acquisition, à leur coût de
production éventuellement à leur valeur vénale.
Non compensation Les éléments d’actif et de passif sont évalués séparément.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif
et de passif ou entre les postes de charges et de produits.
Indépendance des exercices Seules les charges et les produits relatifs à l’activité réalisée durant
l’exercice comptable (généralement un an) peuvent être inscrits
dans les comptes annuels.
Intangibilité du bilan Le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan de clôture
de l’’exercice précédent.

4 Applications

QCM 02.01

La normalisation
1. Quelles sont les informations exactes ?
A. La normalisation permet d’harmoniser les pratiques comptables.
B. Les normes imposent des règles universelles applicables à tous.
C. La directive comptable européenne est applicable en France.
D. Le recueil des normes comptables présente les obligations comptables des commer-
çants prévues par le Code de commerce et les règles du PCG.
E. Les plans comptables professionnels sont des adaptations du Plan Comptable Général
pour certains secteurs d’activité.
F. Le plan de compte de l’entreprise peut compléter la liste des comptes du PCG.

34
Applications

APPLICATIONS
Les principes comptables
2. Quelles sont les informations exactes ?
A. Les plus-values latentes sont toujours prises en compte à la clôture.
B. Les pertes probables nées dans l’exercice doivent être comptabilisées.
C. Une prestation livrée mais non facturée doit être comptabilisée à la clôture.
D. Il est possible de changer de méthode comptable pour adopter une méthode qui
améliore l’information financière.
E. Les créances et les dettes auprès d’un même partenaire doivent être comptabilisées
dans des comptes différents.
F. Il est impossible de déroger à une règle comptable prévue dans le PCG même si elle est
impropre à donner une image fidèle.

QCM 02.02

1. Un procès en cours va déboucher sur une issue défavorable, en l’occurrence le paiement de


dommages et intérêts. Cette constatation engendre une comptabilisation.
A. Vrai
B. Faux
2. La hausse du cours d’une action par rapport au cours d’achat engendre une comptabilisation.
A. Vrai
B. Faux

EXO 02.03

Les questions peuvent être traitées avec une documentation adaptée : liste des comptes du
PCG.
On extrait du PCG :

1. Le compte 2182 – Matériel de transport.


Quel est le numéro du compte Amortissement du matériel de transport ?
2. Le compte 37 – Stock de marchandises.
Quel est le numéro du compte Dépréciation des stocks de marchandises ?
3. Le compte 607 – Achats de marchandises.
Quel est le numéro du compte Rabais, remises et ristournes obtenues sur achats ?
4. Le compte 666 – Pertes de change.
Quel est le numéro du compte Gains de change ?
5. Le compte 40 – Fournisseurs et comptes rattachés.
Quelle est la signification du compte 400 ?
6. Donner pour chacun des comptes suivants le numéro et le nom de la classe à laquelle il
appartient : achats de marchandises, fournisseurs, clients, emprunts, résultat, ventes de
marchandises, banque, capital, matériel de bureau et matériel informatique.

35
APPLICATIONS

EXO 02.04 Thème : Analyse des comptes de charges. Écritures de virement

L’entreprise Le Rameur utilise des comptes de charges à deux chiffres ainsi qu’il apparaît
dans l’extrait de la balance par soldes ci-dessous :
BALANCE AU 31-10-N (extrait)
MOUVEMENTS SOLDES
No COMPTES
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
61 Services extérieurs 31 347
62 Autres services extérieurs 31 155
63 Impôts, taxes 18 921
64 Charges de personnel 95 550
66 Charges financières 38 324
67 Charges exceptionnelles 11 735
Pendant la période correspondante les charges suivantes ont été enregistrées :
– des loyers : 12 600 b ;
– une prime d’assurance : 6 500 b ;
– des travaux d’entretien : 12 247 b ;
– des frais de téléphone : 3 452 b ;
– l’achat de timbres-poste : 420 b ;
– des frais d’annonce publicitaire : 3 800 b ;
– l’achat de cadeaux distribués aux clients : 2 000 b ;
– des frais de transport payés et pris en charge par l’entreprise à l’occasion de ventes aux
clients : 21 483 b ;
– la constitution économique territoriale : 12 500 b ;
– la taxe d’apprentissage : 6 421 b ;
– les rémunérations brutes des salariés : 68 250 b ;
– les charges patronales correspondantes qui s’élèvent à 40 % des rémunérations brutes :
27 300 b ;
– le règlement de l’intérêt financier annuel correspondant à un emprunt de 300 000 b et
remboursable en une seule fois le 31 décembre N. Taux d’intérêt annuel : 10,50 % :
31 500 b ;
– des escomptes financiers accordés aux clients : 6 824 b ;
– une amende fiscale : 11 735 b.

Travail à faire
Les questions seront traitées avec une documentation adaptée : liste des comptes du PCG.
1. Donner le numéro de comptes associé aux différentes charges de la période.
2. Regrouper ces comptes dans des rubriques de comptes à 2 chiffres.
3. Vérifier les totaux des comptes regroupés avec l’extrait de la balance de l’entreprise.

36
Partie 2 Méthode comptable

Mécanismes de la 3
technique comptable

Chapitre
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Distinguer les opérations affectant le patrimoine (bilan) de
celles affectant l’activité (compte de résultat).
Ù Exposer et justifier les mécanismes constitutifs de la
technique comptable.

Ce chapitre présente les concepts et mécanismes fondamentaux de la technique comptable. Il


aborde les notions de flux économiques et de stocks de biens ou de valeurs monétaires.
Il analyse le mécanisme comptable de la partie double pour décrire les opérations affectant le
patrimoine, le bilan et le résultat.
Enfin, il explique le fonctionnement des comptes, du débit et du crédit.

37
Partie 2 Méthode comptable

PLAN DU CHAPITRE

1 Les opérations de l’entreprise : les flux et les stocks


A Les opérations de l’entreprise
B Les flux et les stocks
C Les opérations commerciales
D Les flux réels, financiers et mixtes
2 Les opérations affectant le patrimoine, le bilan et le résultat
A Le patrimoine de l’entreprise
B Du patrimoine au bilan
C Du bilan au résultat
3 La comptabilité d’engagement et la partie double
A La comptabilité de trésorerie ou la comptabilité d’engagement
B La partie double et l’analyse comptable des opérations
4 Le passage des flux aux comptes
A Présentation « débit, crédit » Synthèse
B Le solde d’un compte
APPLICATIONS P. 58
5 Application

38
Mécanismes de la technique comptable

1 Les opérations de l’entreprise : les flux et les stocks

A Les opérations de l’entreprise


La comptabilité permet de traduire l’activité économique de l’entreprise, de décrire ses moyens
3
d’exploitation et les relations qu’elle entretient avec ses partenaires.
Ces informations sont reprises dans les documents de synthèse qui décrivent le patrimoine et

Chapitre
la gestion de l’entreprise : le bilan et le compte de résultat.
Les moyens d’exploitation – les échanges – les partenaires

L’activité d’exploitation

La comptabilité décrit les moyens d’exploitation et l’activité de l’entreprise.

39
Partie 2 Méthode comptable

B Les flux et les stocks


La comptabilité traduit les échanges entre les partenaires économiques et les quantités de biens
ou de valeurs monétaires accumulées à une date donnée.

1 Les flux
Les flux sont des mouvements de biens, de services ou de trésorerie échangés entre partenaires
économiques.
Les flux externes correspondent à des échanges entre l’entreprise et ses partenaires :
actionnaires, banques, clients, fournisseurs, État.
Les flux internes correspondent aux mouvements à l’intérieur de l’entreprise : travail du
personnel, déstockage de fournitures...

Les flux
Exemple

L’entreprise vend des marchandises pour 18 000 e à ses clients. Elle reçoit un chèque de 18 000 e
en contrepartie de la livraison de marchandises.

Flux entrant = paiement de 18 000 e ? Flux sortant = marchandises pour 18 000 e

2 Les stocks
Les stocks désignent les quantités de biens ou de valeurs monétaires accumulées à une date
donnée par l’entreprise.

Les stocks
Exemple

L’entreprise vend des marchandises pour 18 000 e. Elle reçoit un chèque de 18 000 e.

La comptabilité recense de façon exhaustive les flux pendant un exercice comptable et les stocks
à la fin de cette période. Les flux et les stocks seront classés par nature.
Les comptes annuels sont des documents qui présentent la synthèse des activités (les flux) et
des moyens d’exploitation (les stocks) de l’entreprise.

40
Mécanismes de la technique comptable

C Les opérations commerciales


1 Avec règlement au comptant
Le règlement au comptant correspond à un règlement immédiat lors de la livraison du bien ou
du service.
3
M. Diderot, grossiste en produits alimentaires, est en relation d’affaires avec M. Voltaire, détaillant

Chapitre
Exemple

en épicerie fine. Ces deux commerçants ont effectué les opérations suivantes :
Le 15-09-N, M. Diderot livre à M. Voltaire des marchandises et établit la facture no 13102. Le montant
net à payer s’élève à 8 670 3. M. Voltaire règle, au comptant, la facture de 8 670 3 par chèque bancaire.
Présentation schématique de la facture

M. DIDEROT le 15-09-N
A
M. VOLTAIRE
Facture no 13102
Produits alimentaires 8 670 1

Net à payer 8 670 3


Règlement au comptant

Les flux
Analyse des échanges entre partenaires

Du point de vue de VOLTAIRE, l’achat de marchandises permet de constituer un stock de


marchandises de 8 670 1. En contrepartie, son avoir en banque diminue de 8 670 1. Le « stock »
de trésorerie en banque diminue.
Du point de vue de DIDEROT, la vente de marchandises constitue un flux sortant et son stock
de marchandises diminue. En contrepartie, son avoir en banque augmente de 8 670 1. Le
« stock » de trésorerie en banque augmente.

2 Avec règlement à crédit


Pour favoriser les relations commerciales, le fournisseur peut accorder à son client des délais de
paiement. Il s’agit d’achats à crédit. La facture précise alors la date d’échéance du règlement.

Exemple : Le 15-09-N, M. Diderot livre à M. Voltaire des marchandises et établit la facture no 13102.
Le montant net à payer s’élève à 8 670 3. Règlement à crédit : date d’échéance de la facture fin de
mois.
Le 30-09-N, Voltaire règle par virement bancaire 8 670 3 à Diderot.

41
Partie 2 Méthode comptable

Analyse des échanges entre partenaires

Le 15-09-N Facturation
Les flux

VOLTAIRE (débiteur) doit à DIDEROT (créancier)


Achats de marchandises : + 8 670 Ventes de marchandises : + 8 670
Dettes : + 8 670 Créances : + 8 670

Le 30-09-N Règlement
Les flux

VOLTAIRE (débiteur) règle à DIDEROT (créancier)


Dettes : – 8 670 Créances : – 8 670
Banque : – 8 670 Banque : + 8 670
Pour les entreprises, l’achat ou la vente de biens ou de services sont des flux physiques ou réels
qui donnent lieu en contrepartie à des flux monétaires : les créances, les dettes et les règlements.
Ces échanges vont modifier les « stocks » de liquidité en banque, ainsi que le montant des
créances ou des dettes avec les partenaires.

D Les flux réels, financiers et mixtes


On appelle flux, le mouvement d’un bien ou d’un service qui est transféré d’un agent économique
à un autre agent économique.
Une opération économique entre l’entreprise et ses partenaires peut toujours s’analyser en flux
réels, financiers ou mixtes. Valorisée en euros, elle a un impact équivalent pour l’entreprise et
pour le partenaire.

1 Flux réels
Il s’agit de flux de biens (marchandises, matières premières, produits finis) ou de services
(transports, assurances, travail, etc.).

Flux no 1 : L’entreprise achète des marchandises à son fournisseur pour 10 000 3.


Exemple

>>>

42
Mécanismes de la technique comptable

>>> Flux no 2 : L’entreprise vend ses marchandises à des clients pour 18 000 3.

Chapitre
Dans ces exemples, il n’a pas été tenu compte des règlements en contrepartie.

2 Flux financiers
Il s’agit de flux de trésorerie, de liquidités, c’est-à-dire d’instruments de paiement (espèces,
chèques, virement, etc.) ou de créance-dette, dans le cas d’opérations à crédit. Les échanges
entre partenaires donnent lieu à des flux en sens contraire.

Dans le cadre de l’obtention d’un emprunt de 12 000 3 auprès d’une banque, l’entreprise bénéficie
Exemple

d’un virement de 12 000 3 en échange d’une dette d’un montant équivalent envers la banque. Les
deux flux sont le résultat d’un échange d’un montant équivalent.

Lors du remboursement de l’emprunt, la dette diminue de 2 000 3 en contrepartie d’un virement en


faveur de la banque de 2 000 3.

3 Flux mixtes
Une opération commerciale entre deux agents économiques se traduit généralement par des
flux réels et des flux financiers en sens contraire.

L’entreprise achète à crédit 10 000 3 de marchandises. Elle reçoit 10 000 3 de marchandises en


Exemple

contrepartie d’une dette de 10 000 3 envers le fournisseur.

>>>

43
Partie 2 Méthode comptable

>>> L’entreprise vend des marchandises au comptant pour 18 000 3. Elle reçoit un chèque de 18 000 3
en contrepartie de la livraison de marchandises au client.

2 Les opérations affectant le patrimoine, le bilan et le résultat


Le patrimoine comptable et la situation financière sont présentés dans un document appelé le
bilan. Le bilan présente les sources de financement de l’entreprise (les ressources) et les moyens
d’exploitation (les emplois). Le résultat traduit la performance dans la gestion de l’entreprise
pendant un exercice comptable.

A Le patrimoine de l’entreprise
1 Définition
Le patrimoine de l’entreprise est, à une date donnée, l’ensemble de ses biens (durables et
consommables), des droits de créances et de la trésorerie diminués des dettes.
PATRIMOINE = BIENS + CRÉANCES + TRÉSORERIE – DETTES

a. Les éléments actifs : les biens, les créances, la trésorerie

44
Mécanismes de la technique comptable

b. Les éléments passifs : les dettes

Chapitre
B Du patrimoine au bilan
Pour exercer son activité, l’exploitant dispose de ressources qu’il affecte à des emplois. Dans le
patrimoine, les emplois sont des moyens durables ou circulants (consommés rapidement)
qu’utilise l’exploitant pour son activité.

Exemple : Un fournisseur livre des marchandises qui seront payées dans 30 jours. Le crédit
(paiement différé) accordé par le fournisseur est une ressource qui a permis d’acquérir un stock de
marchandises (emploi).

1 Ressources et emplois
a. Les ressources
Les ressources sont constituées par les sources de financement dont dispose l’exploitant pour
couvrir les besoins de son entreprise.

e Les capitaux propres sont apportés dans l’entreprise individuelle par l’exploitant. Dans le cas
d’une société, les apports sont effectués par plusieurs personnes : les associés ou actionnaires.
e Les dettes constituent une ressource :
– les emprunts contribuent à mettre des fonds à la disposition de l’entreprise qui peut en faire
l’emploi immédiatement ;
– le crédit des tiers permet également un règlement différé.

45
Partie 2 Méthode comptable

b. Les emplois
Les emplois sont matérialisés par les diverses affectations des ressources pour les besoins de
l’activité l’entreprise.

On distingue ainsi les emplois stables (durables) et les utilisations plus rapides (circulantes).

c. Les équilibres fondamentaux


Les ressources financent les emplois de l’entreprise. Ainsi :
EMPLOIS = RESSOURCES

On en déduit les équilibres suivants :

46
Mécanismes de la technique comptable

Au début de son activité, M. Marivaux a apporté pour le fonctionnement de son entreprise :

3
Exemple

– un entrepôt : 50 000 3
– des stocks de marchandises : 20 000 3
– de la trésorerie en banque : 15 000 3
M. Marivaux n’a pas encore réglé ses marchandises :
– dettes fournisseurs : 20 000 3

Chapitre
Pour acquérir l’entrepôt M. Marivaux a contracté un emprunt :
– emprunt : 30 000 3
Les valeurs positives du patrimoine sont les éléments d’actif :
– entrepôt : 50 000 3
– stocks de marchandises : 20 000 3
– trésorerie en banque : 15 000 3
Total des actifs : 85 000
Les valeurs négatives du patrimoine sont des éléments du passif :
– dettes fournisseurs : 20 000 3
– emprunt : 30 000 3
Total des dettes : 50 000 3

L’actif net de dettes s’élève à : 85 000 – 50 000 = 35 000 3


Le capital apporté à la constitution correspond à la situation nette : 35 000 3.
C’est aussi la valeur du patrimoine comptable de l’entreprise Marivaux.

2 Notion de bilan
a. Présentation générale
Le bilan est un tableau qui présente, à une date donnée, la situation financière et le patrimoine
de l’entreprise. Il présente deux parties : l’actif et le passif.

EMPLOIS = RESSOURCES
ACTIF = PASSIF

47
Partie 2 Méthode comptable

b. L’actif
À l’actif du bilan, on distingue l’actif immobilisé et l’actif circulant :
Figure 1 e les principales rubriques de l’actif

L’actif immobilisé est utilisé durablement, sur plusieurs années, pour les besoins de l’activité de
l’entreprise. Les autres éléments d’actif sont utilisés ou renouvelés rapidement pour le cycle
d’exploitation et constituent l’actif circulant.

c. Le passif
Au passif du bilan, on distingue les capitaux propres et les dettes :
Figure 2 e les principales rubriques du passif

Les capitaux propres, à la création de l’entreprise, représentent le capital apporté par l’exploi-
tant. Ils correspondent à la valeur du patrimoine de l’entreprise, ou situation nette.
Les dettes sont des passifs exigibles à court, moyen ou long terme, nécessaires pour financer
l’activité, en complément du capital apporté. Elles diminuent le patrimoine comptable de
l’entreprise.

3 Exemple de bilan

La société de Musset présente son bilan au 1er janvier N.


Exemple

ACTIF Montants PASSIF Montants


Actif Immobilisé Capitaux propres
Machine 80 000 Capital 90 000
Véhicule 50 000
Actif circulant Dettes
Stocks 30 000 Emprunts 40 000
Créances clients 20 000 Fournisseurs 30 000 >>>

48
Mécanismes de la technique comptable

>>>
ACTIF Montants PASSIF Montants
Trésorerie

Total
10 000

190 000
Personnel
État
Total
20 000
10 000
190 000
3
Les ressources sont constituées de l’apport personnel de l’exploitant pour 90 000 3 et des crédits
accordés par les tiers à hauteur de 100 000 3 (40 000 3 + 30 000 3 + 20 000 3 + 10 000 3).

Chapitre
Les emplois sont constitués de biens durables pour 130 000 3, de biens consommables pour
30 000 3, de crédits accordés aux clients pour 20 000 3 et de liquidités pour 10 000 3.
Le patrimoine comptable de la société est évalué à 90 000 3 et correspond à l’apport personnel de
Monsieur de Musset.
On peut vérifier les équilibres fondamentaux :
Actif = Passif = 190 000 3
Emploi = Actif = Biens + Créances + Trésorerie = 130 000 + 30 000 + 20 000 + 10 000 = 190 000
Ressources = Passif = Capitaux propres + Dettes = 90 000 + 100 000 = 190 000
Capitaux propres = Actif – Dettes = 190 000 – 100 000 = 90 000 3
Patrimoine comptable = Capitaux propres = 90 000 3

C Du bilan au résultat
1 La variation du patrimoine et le résultat
Toute activité économique se traduit par des flux qui entraînent des variations au niveau des
postes de l’actif et du passif du bilan. Ces opérations affectent donc le patrimoine de l’entreprise.
La variation du patrimoine entre deux dates traduit un enrichissement ou un appauvrissement
de l’entreprise. Lorsqu’il n’y a pas de nouvel apport de l’exploitant, la variation du patrimoine
correspond au résultat dégagé par l’entreprise.

Exemple : Les capitaux propres de la société d’Iribar s’élevaient début N à 90 000 3 et en fin N à
108 000 3. Le patrimoine a augmenté de 18 000 3 en N. En l’absence de nouvel apport de l’exploitant,
cette variation provient du bénéfice dégagé en N.

Ainsi, la variation des capitaux propres entre le début et la fin d’une période provient du résultat
dégagé par les activités de l’entreprise durant la période, s’il n’y a pas de nouvel apport de
l’exploitant. Lorsque le résultat est positif (bénéfice), cela engendre de nouvelles ressources qui
augmentent le patrimoine de l’entreprise. Lorsque le résultat est négatif (perte), le patrimoine
de l’entreprise diminue.

Durant le mois N, la société de Musset (cf. exemple précédent) a dégagé un bénéfice de 18 000 3. Ces
Exemple

ressources supplémentaires lui ont permis d’acquérir une machine pour 5 000 3, des stocks pour
5 000 3 et de rembourser son emprunt pour 8 000 3.
Machine = 80 000 + 5 000 = 85 000 Stocks = 30 000 + 5 000 = 35 000
Emprunts = 40 000 – 8 000 = 32 000
La société de Musset présente son Bilan à la fin du mois N.

ACTIF Montants PASSIF Montants


Actif Immobilisé Capitaux propres
Machine 85 000 Capital 90 000
Véhicule 50 000 Bénéfice 18 000
Actif circulant Dettes >>>

49
Partie 2 Méthode comptable

>>>
ACTIF Montants PASSIF Montants
Stocks 35 000 Emprunts 32 000
Créances clients 20 000 Fournisseurs 30 000
Trésorerie 10 000 Personnel 20 000
État 10 000
Total 200 000 Total 200 000

Actif = Passif = 200 000 3


Capitaux propres = Patrimoine comptable = 90 000 + 18 000 = 118 000 3
Les capitaux propres de la société de Musset s’élèvent à 118 000 3 et correspondent à l’apport
personnel de M. de Musset 90 000 3 et au bénéfice de 18 000 3. Durant le mois N, le patrimoine a
augmenté de 18 000 3.

2 Le compte de résultat

RÉSULTAT = PRODUITS – CHARGES

Exemples de charges et de produits

Les opérations qui affectent le résultat entraînent une modification du patrimoine de l’entre-
prise, une modification de ses capitaux propres, appelés aussi « situation nette ».

50
Mécanismes de la technique comptable

L’activité de la société de Musset pour le mois N se caractérise par l’achat de marchandises à ses

3
Exemple

fournisseurs pour 10 000 e et la vente de marchandises à ses clients pour 28 000 e.


Le résultat de l’activité s’élève à : 28 000 – 10 000 = 18 000 e
L’activité économique de la période N génère un résultat de 18 000 e. L’augmentation des capitaux
propres et du patrimoine comptable est donc de 18 000 e.

Chapitre
3 La comptabilité d’engagement et la partie double

A La comptabilité de trésorerie ou la comptabilité d’engagement


Les règles d’enregistrement comptable sont plus ou moins compliquées. Elles prévoient la prise
en compte des mouvements de trésorerie uniquement, ou de tous les mouvements affectant le
patrimoine de l’entreprise.

1 Les différences entre la comptabilité de trésorerie et la comptabilité d’engagement


La comptabilité enregistre les mouvements de trésorerie de dépenses et
de recettes.
Comptabilité de
Les opérations qui ne sont pas encore payées ne sont pas enregistrées.
trésorerie
La comptabilité ne recense pas les créances (sommes à recevoir) et les
dettes (sommes à payer).
La comptabilité enregistre les ventes et les achats même s’ils ne sont pas
encore payés par l’entreprise ou ses partenaires.
L’enregistrement des achats et des ventes s’effectue à la date de la
facture correspondante (en général à la date de livraison du bien ou de la
prestation).
Comptabilité
Les opérations sont prises en compte dès que naît l’obligation envers le
d’engagement
partenaire ou l’entreprise : créances acquises ou dettes certaines ;
indépendamment de la date du paiement.
La comptabilité d’engagement recense toutes les opérations affectant le
patrimoine de l’entreprise : ce qu’elle possède (biens, trésorerie, créances)
et ce qu’elle doit (dettes).

2 Les utilisateurs de la comptabilité de trésorerie ou la comptabilité d’engagement


Les commerçants, personne physique ou morale (sociétés), doivent
Commerçants
respecter les règles de la comptabilité d’engagement.
Les professions libérales, personne physique ou morale (imposées au
Professions libérales régime des bénéfices non commerciaux) utilisent une comptabilité de
trésorerie : recettes et dépenses.

51
Partie 2 Méthode comptable

Les petites associations comptabilisent les mouvements de trésorerie de


Associations
dépenses et de recettes.
– Les commerçants en micro-entreprises (auto-entrepreneurs) sont
soumis à une comptabilité de trésorerie : livre de recettes et registre des
achats.
– Les professions libérales, en micro-entreprises doivent tenir un
document donnant le détail journalier des recettes professionnelles.
Exceptions
– Mais sur option, les entreprises pour l’exercice de professions libérales
(imposées au régime des bénéfices non commerciaux) peuvent adopter
une comptabilité d’engagement.
– Par exception, en fonction de leur activité ou au-delà de certains seuils,
les associations doivent tenir une comptabilité d’engagement.

B La partie double et l’analyse comptable des opérations


1 La partie double
Une opération économique engendre des flux réels et/ou financiers en sens contraire pour un
montant identique. Ainsi, deux postes sont affectés dans les comptes de l’entreprise pour un
montant équivalent. Cette égalité comptable est appelée « la partie double ».

Dans le cadre de l’obtention d’un emprunt de 12 000 e auprès d’une banque, l’entreprise constate une
Exemple

augmentation d’un avoir en banque de 12 000 e et l’augmentation d’une dette d’un montant équivalent
envers la banque.
Lors du remboursement de l’emprunt, la dette diminue de 2 000 e et le solde de la banque diminue
de 2 000 e.

2 L’analyse des opérations affectant le bilan


Certaines opérations n’affectent que les actifs et passifs du bilan. Elles modifient la répartition
du patrimoine de l’entreprise mais n’engendre pas d’enrichissement ou d’appauvrissement de
l’entreprise.
Ces flux économiques peuvent s’analyser en emplois et ressources. Une augmentation d’un
emploi sera égale à l’augmentation d’une ressource équivalente. Une diminution d’une ressource
sera égale à la diminution d’un emploi de même montant.
Dans le respect de l’égalité issue du principe de la partie double, un emploi sera comptabilisé au
débit d’un compte et une ressource sera comptabilisée au crédit d’un compte pour le même
montant. Dans une écriture comptable, on doit toujours vérifier que le débit est égal au crédit.

Pour traduire une opération économique affectant le bilan, il convient :


– d’identifier les postes comptables qui sont concernés ;
– d’en déduire le classement à l’actif ou au passif du bilan ;
– d’analyser s’il s’agit d’une augmentation ou d’une diminution du poste ;
– d’en déduire s’il s’agit d’un emploi, enregistré au débit, ou d’une ressource, au crédit.

52
Mécanismes de la technique comptable

Analyse des flux et traduction comptable des opérations

3
Exemple

Opérations Compte Analyse des flux Débit Crédit


Obtention emprunt : Banque Actif Augmentation Emploi 12 000
12 000
Dette Passif Augmentation Ressource 12 000
Remboursement Dette Passif Diminution Emploi 2 000

Chapitre
emprunt : 2 000
Banque Actif Diminution Ressource 2 000

3 L’analyse des opérations affectant le résultat


Certains flux traduisent un enrichissement ou un appauvrissement de l’entreprise.
Une augmentation des produits est un enrichissement qui augmente le patrimoine de l’entre-
prise. Un produit génère donc une ressource.
Une augmentation des charges est un appauvrissement qui diminue le patrimoine de l’entre-
prise. Une charge génère donc un emploi.

L’entreprise Druon achète à crédit 10 000 e de marchandises en contrepartie d’une dette de 10 000 e
Exemple

envers son fournisseur. Puis l’entreprise Druon vend ses marchandises au comptant pour 18 000 e. Elle
reçoit un chèque de 18 000 e en contrepartie de la vente de marchandises au client. Sur ces opérations,
l’entreprise dégage un bénéfice de 8 000 e (18 000 – 10 000 e). Ce résultat engendre une augmentation
du patrimoine de l’entreprise et une nouvelle ressource de 8 000 e.

Pour traduire une opération économique affectant le résultat, il convient :


– d’identifier les postes comptables qui sont concernés en charges ou en produits ;
– d’analyser s’il s’agit d’une augmentation ou d’une diminution du poste ;
– d’en déduire s’il s’agit d’un emploi, enregistré au débit, ou d’une ressource, au crédit.

Analyse et traduction comptable des opérations


Exemple

Opérations Compte Analyse des flux Débit Crédit


Achat Achats Charges Augmentation Emploi 10 000
de marchandises
Dette Passif Augmentation Ressource 10 000
à crédit : 10 000

Ventes Banque Actif Augmentation Emploi 18 000


de marchandises
Vente Produit Augmentation Ressource 18 000
au comptant : 18 000

53
Partie 2 Méthode comptable

4 Le passage des flux aux comptes

A Présentation « débit, crédit »


Le plan comptable général présente une liste de comptes qui permet de traduire l’ensemble des
opérations qui affectent le bilan et le résultat. Un compte regroupe l’ensemble des flux d’une
même nature sur une période donnée : compte « achats de marchandises », compte « dettes
fournisseurs », compte « banque »...
Les comptes sont identifiés par un numéro et un intitulé en fonction de la nature de l’opération.
Les flux sont enregistrés au débit ou au crédit du compte.

Exemple de présentation d’un compte à colonnes mariées


Exemple

607 Achats de marchandises Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
01/02/N Facture Modiano no 258 1 250,00 ... 1 250,00
03/02/N Facture Adam no C125 2 500,00 3 750,00

Tous les flux réels, monétaires et mixtes sont enregistrés au débit ou au crédit d’un compte.
e Débiter un compte, c’est inscrire une somme au débit de ce compte.
e Créditer un compte, c’est inscrire une somme au crédit de ce compte.

Le 1er janvier, l’entreprise Angot négocie un emprunt de 12 000 e auprès d’une banque. L’entreprise
Exemple

obtient un virement et constate une augmentation de l’avoir en banque de 12 000 e. En contrepartie,


l’entreprise a contracté une dette de 12 000 e envers la banque. L’actif (banque) et le passif (dette
d’emprunt) augmentent de 12 000 e.
Deux comptes sont mouvementés :
– le compte banque (actif) est débité de 12 000 e ;
– le compte emprunt (dette) est crédité de 12 000 e.

B Le solde d’un compte


Le solde du compte est la différence entre le total des débits et le total des crédits inscrits au
compte.
Si le total des débits est supérieur au total des crédits, le solde est débiteur :
Solde débiteur = Total des débits – Total des crédits
Si le total des crédits est supérieur au total des débits, le solde est créditeur :
Solde créditeur = Total des crédits – Total des débits

54
Mécanismes de la technique comptable

Le 1er janvier, l’entreprise Angot a négocié un emprunt de 12 000 e auprès de la banque SG.

3
Exemple

L’entreprise constate une augmentation du compte banque au débit pour 12 000 e et l’augmentation
de la dette d’emprunt au crédit pour 12 000 e. Le 1er février, lors du remboursement de l’emprunt,
le compte d’emprunt est débité de 2 000 e et le compte banque est crédité de 2 000 e.

16 Emprunts et dettes Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit

Chapitre
1/01 Obtention emprunt SG 12 000 12 000
1/02 Remboursement emprunt SG 2 000 10 000

Le solde du compte d’emprunt est créditeur de 10 000 e.

512 Banque Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
1/01 Virement emprunt SG 12 000 12 000
1/02 Remboursement emprunt SG 2 000 10 000

Le solde du compte banque est débiteur de 10 000 e.

Il est possible de présenter les comptes sous une forme plus schématique appelée « compte
en T ».

Les soldes des comptes sont repris dans le bilan et le compte de résultat.
Généralement, on peut retenir :

55
Partie 2 Méthode comptable

Cas de synthèse
Exemple

Le 1er mars, l’entreprise Belami possède un avoir en banque de 10 000 e. Le compte « banque »
présente un solde initial débiteur de 10 000 e, appelé « solde à nouveau ». En mars, Belami réalise
les opérations suivantes :
– le 06-03 : retrait d’espèces en banque et versement en caisse : 1 000 e ;
– le 10-03 : règlement par virement du client Verlaine pour la facture de février : 6 000 e ;
– le 12-03 : règlement par chèque no 7 du fournisseur Rimbaud de la dernière facture : 4 000 e ;
– le 15-03 : achat de marchandises, réglé au comptant par chèque no 8 à Rimbaud : 5 000 e ;
– le 18-03 : vente de marchandises, réglée au comptant par virement de Verlaine : 10 000 e ;
– le 28-03 : frais bancaires prélevés sur le compte : 400 e
Il convient d’analyser les opérations puis de présenter le compte banque.

Opérations Comptes Analyse des flux Débit Crédit


Retrait espèce Caisse Actif Augmentation Emploi 1 000
en banque : 1 000
Banque Actif Diminution Ressource 1 000
Règlement Client Banque Actif Augmentation Emploi 6 000
en banque : 6 000
Client Actif Diminution Ressource 6 000
Règlement Fournisseur Fournisseur Passif Diminution Emploi 4 000
en banque : 4 000
Banque Actif Diminution Ressource 4 000
Achat de marchandises Achats Charges Augmentation Emploi 5 000
en banque : 10 000
Banque Actif Diminution Ressource 5 000
Vente de marchandises Banque Actif Augmentation Emploi 10 000
en banque : 18 000
Ventes Produits Augmentation Ressource 10 000
Frais bancaires prélevés Frais banque Charges Augmentation Emploi 400
en banque : 400
Banque Actif Diminution Ressource 400

Présentation du compte banque sous la forme de « colonnes séparées » proche de la forme


schématique appelée « compte en T »

DÉBIT BANQUE CRÉDIT


Date Libellé Montant Date Libellé Montant
01/3 Solde à nouveau 10 000 06/03 Retrait Espèce 1 000
10/3 Virement Verlaine 6 000 12/03 Chèque no 7 4 000
18/3 Virement Verlaine 10 000 15/03 Chèque no 8 5 000
28/03 Prélèvement Frais 400
Total 26 000 Total 10 400
Solde débiteur : 15 600
Le compte « banque » sera présenté à l’actif du bilan avec un solde débiteur de 15 600 b.
Ce solde débiteur correspond à un avoir en banque de 15 600 b.

56
Mécanismes de la technique comptable

3
SYNTHÈSE

Chapitre
Le patrimoine, le bilan et le résultat

Le principe de la partie double

Le fonctionnement des comptes

DÉBIT N° et intitulé du COMPTE CRÉDIT


Libellé opération montant Libellé opération montant
Total débit Total crédit
Solde débiteur si débit > crédit ou Solde créditeur si crédit > débit

57
APPLICATIONS

5 Application

EXO 03.01

Vous avez reçu la facture suivante :

TRACTEXPERT Facture No
FA0004

8 RUE PLEIN SOLEIL RIZON


77022 BARBIZON 55000 Bar-le-Duc
SIRET : 458 235 45400029 France
Le 15/09/2016
Référence Désignation QTE P.U. HT Montant HT Tva
BN23-604 autoflex 1.00 2 000,00 2 000,00 20 %
Net HT 2 000,00
Total TVA 400,00
Total TTC 2 400,00
Acompte du 15/09/16 1 200,00
par chèque
NET A PAYER 1 200,00
Base HT Taux TVA Montant TVA
2 000,00 20 % 400
Solde à payer payable le 15/10/2016 pour la somme de 1 200,00 e
Pénalités de retard (taux annuel) : 8,00 %
Date 15/09/2016
Net à payer : 1 200,00

Indiquer :
– Le nom du fournisseur.
– Le nom du client.
– La date de la facture.
– L’échéance de la facture.
– Le montant de la facture : hors taxe, TVA et toute taxe comprise.
– Le montant réglé au comptant au fournisseur.
– Le montant de la dette au fournisseur : solde à payer.

QCM 03.02

1. L’ensemble des ressources est porté à l’actif de l’entreprise.


A. Vrai
B. Faux
2. Le poste « créances clients » est porté à l’actif du bilan.
A. Vrai
B. Faux

58
Applications

APPLICATIONS
3. Le poste « dettes fournisseurs » est inscrit au passif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
4. Le poste « emprunt » est inscrit à l’actif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
5. Le poste « matériel » de transport est un poste de l’actif circulant.
A. Vrai
B. Faux
6. Les ressources apportées par l’exploitant sont généralement présentées dans les capitaux
propres.
A. Vrai
B. Faux
7. Le poste « stocks de marchandises » est porté en actif immobilisé.
A. Vrai
B. Faux
8. Le résultat n’affecte pas le patrimoine de l’entreprise.
A. Vrai
B. Faux
9. Le résultat est inscrit dans les capitaux propres.
A. Vrai
B. Faux

EXO 03.03

Déterminer la valeur du patrimoine de l’entreprise Tournier sur la base des éléments suivants :

Terrains : 100 000 b


Stocks de marchandises : 20 000 b
Banque : 10 000 b
Emprunts : 80 000 b
Dettes fournisseurs : 20 000 b
Créances clients : 10 000 b

EXO 03.04

Madame de Vigan a apporté les éléments suivants pour les besoins de son entreprise :
Local : 680 000 b
Matériel : 15 000 b
Clientèle : 320 000 b
Banque : 75 000 b
Emprunt : 400 000 b

1. Quel est le montant de l’actif de l’entreprise ?


2. Quel est le montant des dettes exigibles ?
3. Déterminer la valeur du capital apporté par l’exploitant.
4. Présenter le bilan de l’entreprise de Madame de Vigan.

59
APPLICATIONS

EXO 03.05

Les bilans de l’entreprise Rahimi au début et à la fin de l’année N se présentent ainsi :


Bilan au 01/01/N : Actif 2 500 000 – Dettes 1 000 000 = 1 500 000
Bilan au 31/12/N : Actif 3 000 000 – Dettes 1 800 000 = 1 200 000

Déterminer le résultat de l’année N s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant en N.

EXO 03.06

Les bilans de l’entreprise Rahimi au début et à la fin de l’année N+1 se présentent ainsi :
Bilan au 01/01/N+1 : Actif 3 000 000 – Dettes 1 800 000 = 1 200 000
Bilan au 31/12/N+1 : Actif 4 000 000 – Dettes 2 600 000 = 1 400 000

Déterminer le résultat de l’année N+1 s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant.

EXO 03.07

Les charges et les produits de l’entreprise Rahimi durant de l’année N+2 se présentent ainsi :
– Achats de marchandises : 180 000 b – Produits financiers : 4 000 b
– Ventes de marchandises : 360 000 b – Impôts et taxes : 8 000 b
– Achats de services extérieurs : 30 000 b – Charges financières : 1 000 b
– Charges de personnel : 86 000 b – Produits exceptionnels : 10 000 b

1. Déterminer le résultat de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2.


2. Quelle est la variation du patrimoine de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2, s’il n’y a pas
de nouvel apport de l’exploitant ?

QCM 03.08

1. La livraison de marchandises constitue un flux réel.


A. Vrai
B. Faux
2. La location d’un local constitue un flux financier.
A. Vrai
B. Faux
3. Le règlement d’une facture d’électricité constitue un flux réel.
A. Vrai
B. Faux
4. Une prestation de transport réglée à crédit constitue un flux mixte.
A. Vrai
B. Faux
5. L’achat de fournitures réglé à crédit comporte un flux financier.
A. Vrai
B. Faux

60
Applications

APPLICATIONS
QCM 03.09

1. Le compte banque peut être placé :


A. dans le compte de résultat.
B. à l’actif du bilan.
C. dans les dettes.
D. dans les capitaux propres.
2. La vente de marchandises payées à crédit sera reportée :
A. en diminution des charges.
B. en augmentation des produits.
C. en diminution du passif.
D. en augmentation de l’actif.

EXO 03.10

1. Le total des débits d’un compte Client s’élève à 85 300 e, le total des crédits s’élève à
45 300 e. Déterminer la nature et le montant du solde. Quelle est sa signification ?
2. Le total des débits d’un compte Fournisseur s’élève à 102 600 e, le total des crédits s’élève
à 152 600 e. Quelle est la nature et le montant du solde ? Quelle est sa signification ?
3. Indiquer par une croix (X) dans la colonne qui convient la nature des comptes suivants :

Comptes Comptes Comptes Comptes


Nom des comptes
ACTIF PASSIF CHARGES PRODUITS
Emprunt
Prêt
Vente de produits finis
Fonds commercial
Dettes fiscales et sociales
Stocks de marchandises
Dettes fournisseurs
Créances clients

EXO 03.11

M. Descartes, bouquiniste à paris, effectue ses opérations de ventes au détail en espèces.


Pendant le mois de juin, il a réalisé les opérations suivantes :
– Le 3 : achat de timbres-poste : 63 b.
– Le 5 : ventes au comptant : 948 b.
– Le 6 : achat de fournitures : 745 b.
– Le 10 : règlement du client Mirabeau qui devait 852 b depuis une vente du mois de mai.
– Le 15 : versement d’espèces à la banque : 3 000 b.
– Le 19 : règlement d’une annonce publicitaire dans un journal local : 120 b.
– Le 21 : ventes au comptant : 729 b.

61
APPLICATIONS

– Le 25 : règlement d’une facture d’honoraires pour son expert-comptable : 345 b.


– Le 30 : versement à la banque : 2 000 b.

Présenter le compte Caisse arrêté au 30 juin N, sachant que le 1er juin le montant des espèces
en caisse était de 7 357 e.

EXO 03.12

Durant le mois de mai, M. Rabelais effectue les opérations présentées dans le tableau
ci-après en utilisant son compte bancaire lorsqu’il y a un règlement. Le solde initial du
compte banque en début mai s’élevait à 5 000 e.

Opérations Comptes Analyse des flux Débit Crédit


Achats de fournitures payés
au comptant : 1 000 b Banque Actif Diminution Ressource 1 000
Virement en banque de produits
financiers : 2 000 b

Ventes à crédit de
marchandises :
10 000 b
Dépôt en banque par apport
en capital : 10 000 b

Remboursement d’un emprunt :


10 000 b

Retrait en espèces sur la


banque :
1 000 b
Règlement des dettes sociales :
8 000 b

Prélèvement de frais bancaires :


400 b

1. Compléter le tableau d’analyse des flux.


2. Présenter le compte banque à la fin du mois de mai.
3. Quelle est la nature et la signification du solde ? Où est-il placé au bilan ?

EXO 03.13 Le compte Achats

Au cours du mois de mai N, l’entreprise Golden a acheté des marchandises à différents


fournisseurs :
– le 3 mai : 100 unités de marchandise A à 124 b l’unité ;
– le 10 mai : 50 unités de marchandise B à 149 b l’unité ;
– le 16 mai : 200 unités de marchandise C à 85 b l’unité ;
– le 20 mai : 150 unités de marchandise D à 118 b l’unité ;
– le 25 mai : 120 unités de marchandise E à 152 b l’unité.

62
Applications

APPLICATIONS
Après accord avec les fournisseurs intéressés, elle a retourné les marchandises suivantes et
annulé les achats :
– le 12 mai : 10 unités de marchandise A ;
– le 19 mai : 25 unités de marchandise B.
Le 1er mai N, le compte Achats de marchandises était débiteur de 543 250 b.

Présenter schématiquement le compte Achats de marchandises arrêté au 31 mai N.

EXO 03.14 Le compte Client

L’entreprise Pierre vend un produit AMP au prix de 125 e le kg.


Parmi ses clients, trois ont retenu notre attention.
Au 1er octobre N, l’état des créances se présente ainsi :
411.01 Gaël 46 250 b
411.02 Frank 82 490 b
411.03 Hervé 108 720 b
Pendant le mois d’octobre, les opérations effectuées avec ces clients sont les suivantes :
– le 3 : vente à Hervé 1 400 kg ;
– le 15 : vente à Frank 900 kg ;
– le 18 : retour d’Hervé 200 kg ;
– le 20 : règlement de Frank 120 000 b ;
– le 25 : règlement d’Hervé pour solde ;
– le 28 : vente à Gaël 500 kg.

Présenter le compte de chacun de ces clients arrêté au 31 octobre N.

63
Partie 2 Méthode comptable

Organisation 4
comptable

Chapitre
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Décrire le processus d’enregistrement des opérations
comptables, depuis le journal jusqu’aux documents de
synthèse.
Ù Analyser les impacts de la tenue d’une comptabilité
d’engagement sur les enregistrements comptables.
Ù Passer de la balance aux documents de synthèse.

Après avoir présenté les mécanismes comptables de la partie double, les notions de bilan et de
compte de résultat, nous allons présenter l’organisation du système comptable. Cette partie
permet de décrire le processus d’enregistrement des opérations comptables depuis le journal
jusqu’aux documents de synthèse tout en approfondissant le fonctionnement et la classifica-
tion des comptes.

65
Partie 2 Méthode comptable

PLAN DU CHAPITRE

1 La structure du système d’information comptable


A Les pièces comptables et la preuve
B Le système d’information comptable
C Les contrôles comptables
D La piste d’audit
2 De l’enregistrement des comptes aux documents de synthèse
A Le fonctionnement et la classification des comptes
B Les écritures comptables Synthèse
C Les documents de synthèse
APPLICATIONS P. 83
3 Applications

66
Organisation comptable

1 La structure du système d’information comptable

A Les pièces comptables et la preuve


1 Une comptabilité régulière comme élément de preuve
4
Le Code de commerce prévoit que « la comptabilité régulièrement tenue peut être admise en
justice pour faire preuve entre commerçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement

Chapitre
tenue, elle ne peut être invoquée par son auteur à son profit » (CC art. L. 123-23).
La comptabilité, pour être régulière, doit respecter les prescriptions du code de commerce. Ce
dernier précise notamment les obligations en matière d’enregistrement chronologique, de
classement et de durée d’archivage des pièces comptables.

Enregistrement chronologique : « Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commer-


çant doit procéder à l’enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine de son
entreprise. Ces mouvements sont enregistrés chronologiquement » (CC art. L. 122-12).
Durée d’archivage : « ... Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant
dix ans » (CC art. L. 123-22).
Classement : « Les pièces justificatives sont classées dans un ordre défini » (CC art. R. 123-174).

Le Code de commerce ne précise pas la forme du classement. Il peut être chronologique, par
nature (achats/fournisseurs, clients/ventes, salaires, immobilisations...) ou par séquence numé-
rique (no de pièce).
Pour être régulièrement tenue, la comptabilité doit aussi respecter les prescriptions du PCG. Le
caractère fiable et inaltérable des pièces et enregistrements comptables offre une garantie en
matière de preuve.

Fiabilité des pièces comptables : « chaque écriture s’appuie sur une pièce justificative datée, établie
sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son
contenu pendant les délais requis » (PCG art. 922-2).
Enregistrements irréversibles : « ... toute donnée comptable entrée dans le système de traitement
est enregistrée, sous une forme directement intelligible, sur papier ou éventuellement sur tout
support offrant toute garantie en matière de preuve » (PCG art. 911-4).
« Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d’inventaire est assuré :
– pour les comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de
validation, qui interdit toute modification ou suppression de l’enregistrement,
– pour les autres comptabilités, par l’absence de tout blanc ou altération » (PCG art. 921-3).

Lorsque les livres comptables ne sont pas conformes à la réglementation, l’administration fiscale
peut considérer que la comptabilité est irrégulière et n’a pas de valeur probante. Elle invoque
alors le principe de l’inopposabilité aux tiers. La comptabilité est alors rejetée et l’entreprise est
sanctionnée.

Exemples de situations qui peuvent conduire à considérer que la comptabilité est irrégulière ou non
Exemple

probante :
– défaut des pièces justificatives,
– enregistrement non chronologique des opérations,
– enregistrement d’une partie des opérations réalisées,
– insuffisances des données archivées.
Le Conseil d’État a considéré que devait être rejetée comme étant dépourvue de valeur probante une
comptabilité qui n’a pas enregistré la totalité des achats et des ventes (CE, arrêt du 21 juillet 1972, req.
no 81156) ou une comptabilité réduite, par l’effet d’un incendie, au Journal centralisateur et au livre
d’inventaire (CE, arrêts du 6 février 1985, nos 43328 et 43330).

67
Partie 2 Méthode comptable

2 Un document décrivant les procédures comptables


Selon le PCG, une documentation décrivant les procédures et l’organisation comptable est
établie en vue de permettre la compréhension et le contrôle du système de traitement (PCG
art. 911-2).
L’objet de ce livre des procédures comptables est, notamment, de décrire :
– les moyens utilisés et la répartition des tâches,
– la succession des traitements comptables,
– les informations et documents utilisés et obtenus.
Cette documentation comptable doit permettre d’assurer la traçabilité des données.

Ainsi, « L’organisation du système de traitement permet de reconstituer à partir des pièces


justificatives appuyant les données entrées, les éléments des comptes..... ou, à partir de ces comptes,
états et renseignements, de retrouver ces données et les pièces justificatives » (PCG art. 911-3).

Pour satisfaire à cette obligation, les écritures comptables enregistrées comportent la référence
de la pièce justificative de l’opération. De même, sur la pièce justificative, il est possible de
reporter le numéro de l’écriture enregistrée.
La documentation sur l’organisation et les procédures comptables décrit le chemin de révision
ou piste d’audit : c’est le cheminement des traitements et des documents qui permettent
d’assurer la reconstitution chronologique des opérations comptables. L’organisation du système
comptable doit permettre à chaque étape de contrôler les données comptables à partir des
pièces justificatives.
Exemple de thèmes abordés dans une documentation sur l’organisation comptable

Cadre
Objecfs
d'applicaon

Règles et
Principes
méthodes
comptables
comptables

Organisaon Organigramme,
comptable matériel ulisé
Documentaon
sur l'organisaon
comptable Classement,
Procédures
saisie,
comptables
enregistrement

Établissement des
Validaon, clôture
comptes

Supports, délais
Archivage
de conservaon

68
Organisation comptable

B Le système d’information comptable


1 L’imputation et la saisie des pièces comptables

Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation de chaque donnée ainsi
4
que les références de la pièce justificative qui l’appuie (PCG 922-1).

Chapitre
L’imputation comptable d’une opération consiste à enregistrer, dans les comptes, les données
de base contenues dans les pièces comptables internes (pièce de caisse, tableau d’amortisse-
ment, factures clients) ou externes (factures fournisseurs, relevés de banque).
En pratique, selon l’organisation définie par l’entité, l’imputation peut être préparée, à partir des
pièces justificatives, par une pré-imputation sur la pièce comptable, en préparant un bordereau
de saisie ou directement sur le logiciel comptable.
Le plan de compte de l’entreprise est établi par référence à celui du PCG (voir chapitre
Normalisation et réglementation comptable, 3 B, le plan de comptes ou nomenclature comp-
table).

Soit la facture suivante, adressée par l’entreprise Tractexpert à son client Rizon.
Exemple

TRACTEXPERT Fact. N290 1001 CLIENT RIZON Montants 29/01/N


Brut marchandises 1 800
Remises 180
Net commercial
1 620
Port forfaitaire 80
Net à payer HT
1 700
TVA 20 % 340
Net à payer TTC
2 040

Pré-imputation sur le document lui-même


Il suffit d’inscrire sur la pièce comptable :
– le numéro du compte à imputer ;
– le sens des mouvements : D pour Débit, C pour Crédit.

TRACTEXPERT Fact. N290 1001 CLIENT RIZON Montants 29/01/N


Exemple

Brut marchandises 1 800


Remises 180
Net commercial 1 620 7071 C
Port forfaitaire 80 7085 C
Net à payer HT 1 700
TVA 20 % 340 4457 C
Net à payer TTC 2 040 411 D

69
Partie 2 Méthode comptable

2 Les systèmes comptables


a. Le système classique
Les écritures sont enregistrées, opération par opération, dans le livre journal, en indiquant la date
de l’opération, le libellé, le compte débité, le compte crédité, les montants de l’opération ainsi
que les références de la pièce justificative, dans le respect du principe de la « partie double ».
Ces écritures sont ensuite reportées sur le Grand-livre, qui regroupe les écritures ventilées selon
le plan de comptes de l’entreprise (PCG art. 912-2).
Le Journal
Dans le Journal, l’enregistrement s’effectue chronologiquement à la date de la pièce justificative.

Montant
Exemple

Date Libellé Compte


Débit Crédit
1/1 achats Jean facture no 10 607 100,00
1/1 achats Jean facture no 10 4456 20,00
1/1 achats Jean facture no 10 401 120,00
5/1 achats Pierre facture no 12 607 200,00
5/1 achats Pierre facture no 12 4456 40,00
5/1 achats Pierre facture no 12 401 240,00

Le Grand-livre
Le Grand-livre reprend les écritures enregistrées au Journal en les regroupant par compte.

........................................................................................................................
Exemple

401 Fournisseur Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
1/1 achats Jean facture no 10 120,00 120,00
5/01 achats Pierre facture no 12 240,00 360,00

........................................................................................................................

4456 État-TVA déductible Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
1/1 achats Jean facture no 10 20,00 20,00
5/1 achats Pierre facture no 12 40,00 60,00

........................................................................................................................

607 Achats de marchandises Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
1/1 achats Jean facture no 10 100,00 100,00
5/1 achats Pierre facture no 12 200,00 300,00

70
Organisation comptable

La balance
La balance permet de présenter le solde des comptes du Grand-livre.
La balance n’est pas un document obligatoire imposé par le Code de commerce. Néanmoins, pour
des besoins de synthèse et de contrôle, l’utilisation de ce document est généralisée dans les
systèmes comptables informatisés.
4

Chapitre
Exemple

Numéro Totaux Solde


Libellé comptes
comptes Débit Crédit Débit Crédit
........... ................................... ............... ............... ............... ...............
401 Fournisseurs 360,00 360,00
........... ................................... ............... ............... ............... ...............
4456 TVA déductible 60,00 ............... 60,00 ...............
........... ................................... ............... ............... ............... ...............
607 Achats marchandises 300,00 300,00
........... ................................... ............... ............... ............... ...............
Totaux ............... ............... ............... ...............

b. Le système centralisateur
Pour optimiser la répartition du travail dans l’entité (spécialisation des équipes, décentralisation
de la saisie sur différents sites...) ou pour faciliter les contrôles, le Journal et/ou le Grand-livre
peuvent être détaillés en autant de journaux auxiliaires ou de grands-livres auxiliaires que les
besoins de l’entité l’exigent.
Exemple : journal des achats, journal des ventes, journal de trésorerie, journal des salaires,
journal des opérations diverses...
Les journaux auxiliaires seront ensuite centralisés dans un journal unique : « Journal général »
ou « Journal centralisateur ».
Le report des écritures au Journal centralisateur est réalisé au moins une fois par mois. Dans ce
cas, le Journal centralisateur ne présente que le cumul des mouvements mensuels de chaque
Journal auxiliaire.

Journal Mois Cumul Débit Cumul Crédit


BQ ............................. ............................. .............................
BQ Février 2012 217 089,12 217 089,12
BQ ............................. ............................. .............................
BQ Décembre 2012 203 131,93 203 131,93
TOTAL JOURNAL BQ ............................. .............................
HA ............................. ............................. .............................
HA Février 2012 72 123,12 72 123,12
HA ............................. ............................. .............................
HA Décembre 2012 44 123,24 44 123,24
TOTAL JOURNAL HA ............................. ............................. .............................
TOTAL GENERAL ............................. .............................

71
Partie 2 Méthode comptable

De même, il est possible d’ouvrir des grands-livres auxiliaires pour les comptes dont le volume
d’opérations est important. Cela concerne essentiellement les fournisseurs et les clients. Les
écritures des grands livres auxiliaires sont centralisées, au moins une fois par mois, sur le
Grand-livre. Le fractionnement du Grand-livre est indépendant du fractionnement du Journal.
Représentation d’un système comptable avec journaux et grands-livres auxiliaires

C Les contrôles comptables


Parmi les contrôles comptables, nous présentons les examens de cohérence relatifs aux
équilibres à respecter dans les documents comptables, aux corrections d’erreurs et aux
virements internes.

1 Équilibres à respecter dans le système classique


Les totaux des mouvements (cumul débit et cumul crédit) du Grand-livre, de la balance et du
Journal général doivent être égaux.
Les soldes du Grand-livre et de la balance doivent être égaux.

Totaux Solde
Documents comptables
Débit Crédit Débit Crédit
Journal X = X Non applicable
Grand livre X = X Y = Y
Balance X = X Y = Y

72
Organisation comptable

2 Équilibres à respecter dans le système centralisateur


Le total des mouvements des journaux auxiliaires et du Journal centralisateur doivent être
égaux.
Les totaux des grands livres auxiliaires (clients et fournisseurs) sont égaux aux totaux des
comptes principaux (clients et fournisseurs) dans le Grand-livre général.
4
Totaux Solde
Documents comptables

Chapitre
Débit Crédit Débit Crédit
Journaux auxiliaires X = X Non applicable
Journal centralisateur (général) X = X Non applicable

3 Correction d’erreurs
Les erreurs d’imputation au Journal
L’erreur peut se produire au niveau des comptes utilisés et/ou des montants.

Le chèque no 331 5247 d’un montant de 64 371 e, adressé au fournisseur Savin le 21-10-N en règlement
Exemple

d’une facture antérieure, a été comptabilisé ainsi :

21-10-N
401 Fournisseurs 64 317
512 Banque 64 317
chèque no 3315247

Constatation : erreur dans les montants imputés.


Correction : les procédés les plus couramment utilisés sont :
e 1er procédé : contre-passation

23-10-N
512 Banque 64 317
401 Fournisseurs annulation écriture du 64 317
21-10
do
Écriture 401 Fournisseurs 64 371
correcte
512 Banque 64 371
chèque no 3315247

e 2e procédé : écriture de rectification


Pas d’annulation de l’écriture erronée. Enregistrement d’une écriture complémentaire qui, venant
s’ajouter à l’écriture erronée, conduit à des comptes exacts et des montants exacts.

23-10-N
401 Fournisseurs 54
512 Banque rectification erreur écriture du 54
23-10 64 371 – 64 317

73
Partie 2 Méthode comptable

D La piste d’audit
S’il est bien sûr nécessaire de connaître les schémas comptables relatifs aux opérations
courantes et aux travaux d’inventaire, il ne faut pas négliger le respect des obligations relatives
à l’organisation pratique de la comptabilité. La qualité de l’organisation des procédures
comptables permet de respecter les prescriptions du code de commerce et du PCG. Elle assure
la traçabilité des opérations comptables. La rigueur portée dans l’enregistrement comptable
permet de reconstituer chronologiquement et de façon exhaustive les opérations économiques
de l’entreprise. Lorsque les livres comptables ne sont pas conformes à la réglementation, la
comptabilité peut être rejetée par l’administration fiscale ou par le tribunal de commerce.

2 De l’enregistrement des comptes aux documents de synthèse

A Le fonctionnement et la classification des comptes


1 Le fonctionnement des comptes
Pour chaque écriture comptable, le principe de la partie double traduit l’égalité entre les emplois
et les ressources et donc entre les débits et les crédits.

Une opération économique peut se caractériser par plusieurs flux de ressources ou d’emploi qui
respectent cette égalité.

Le 6 janvier, Monsieur Péguy, achète au fournisseur Rolland des marchandises pour un montant de
Exemple

8 600 e. Le règlement de la facture Péguy no 1 a lieu de la façon suivante :


– 2 000 e au comptant par chèque bancaire,
– le reste, 6 600 e, à crédit.

74
Organisation comptable

On peut ainsi retenir :


Total de DÉBITS des comptes = TOTAL des CRÉDITS des comptes

2 La classification des comptes


Les comptes sont regroupés par nature dans des classes de comptes.
4

Chapitre
On retrouve ces classes de comptes dans le bilan et le compte de résultat, à l’exception des
comptes de la classe 8. Ces derniers permettent de suivre les engagements de la société qui ne
sont pas comptabilisés au bilan. Ces informations sont portées dans l’annexe des comptes
annuels.

Le compte de bilan présente les éléments constitutifs du patrimoine comptable et la situation


financière (classe 1 à 5) à une date donnée.
Le compte de résultat présente la synthèse de la gestion de l’entreprise (classes 6 et 7) pendant
une période donnée.

B Les écritures comptables


1 Le journal
Les écritures sont enregistrées, opération par opération, dans le livre journal, dans l’ordre
chronologique et dans le respect du principe de la « partie double ». Dans le journal, il convient
d’indiquer la date de l’opération, le libellé, le compte débité, le compte crédité, les montants de
l’opération ainsi que les références de la pièce justificative.

75
Partie 2 Méthode comptable

Montant
Date No compte Libellé
Débit Crédit
... ... ... ...
... ... ...
Il est possible d’utiliser une représentation simplifiée du livre journal.

Le 6 janvier, Monsieur Péguy, achète au fournisseur Rolland des marchandises pour un montant de
Exemple

8 600 3. Le règlement de la facture Péguy no 1 a lieu de la façon suivante :


– 2 000 3 au comptant par chèque bancaire,
– le reste, 6 600 3, à crédit.

06-01-N

607 Achats de marchandises 8 600


512 Banque 2 000
401 Fournisseurs 6 600
Facture Péguy no 1

Le 2 janvier N, Mme N’Diaye reprend un fonds de commerce de parfumerie. Elle apporte person-
Exemple

nellement 900 000 3 et emprunte 600 000 3. L’ensemble de ces fonds est déposé au compte
bancaire ouvert au nom de l’entreprise. Le 5 janvier, elle fait l’acquisition du fonds de commerce aux
conditions suivantes :
Fonds commercial 200 000 3
Local commercial 680 000 3
Matériels de bureau 32 000 3
Stock de marchandises 215 000 3
L’ensemble est réglé au comptant par chèque bancaire no 315 610.
Le 7 janvier, elle effectue un retrait d’espèces de la banque pour alimenter la caisse : 3 000 3
(Chèque no 315 611).
Le 9 janvier, elle règle par chèque bancaire no 315 612 divers travaux d’aménagement du magasin :
14 200 3.
Le 10 janvier, elle achète des marchandises au fournisseur Senghor (facture 4103) pour un montant
de 9 400 3. La moitié est réglée au comptant par chèque bancaire no 315 613, le reste est réglé à crédit.
Le 15 janvier, elle comptabilise la facture no F0101N ventes de la quinzaine :
– à crédit : 3 950 3 ;
– contre chèques remis immédiatement à l’encaissement à la banque : 13 620 3.

02-01-N

512 Banque 1 500 000


101 Capital 900 000
164 Emprunt 600 000
Constitution de l’entreprise

05-01-N

207 Fonds commercial 200 000


213 Constructions 680 000
2183 Matériel bureau et matériel informatique 32 000
37 Stocks de marchandises 215 000 >>>

76
Organisation comptable

>>> 512 Banque 1 127 000


Fonds de commerce Ch no 315 610

53 Caisse
07-01-N

3 000
4
512 Banque 3 000
Retrait espèces Ch no 315 611

Chapitre
09-01-N

2181 Installations, agencements, aménagements 14 200


512 Banque 14 200
Travaux Ch no 315 612

10-01-N

607 Achats de marchandises 9 400


512 Banque 4 700
401 Fournisseurs 4 700
Achat marchandises facture 4103

15-01-N

411 Clients 3 950


512 Banque 13 620
707 Ventes de marchandises 17 570
Ventes Facture F0101N
TOTAUX DU JOURNAL 2 671 170 2 671 170

On peut contrôler les totaux du journal :


Total de DÉBITS des comptes = TOTAL des CRÉDITS des comptes

2 Le grand-livre
Le grand-livre reprend les écritures enregistrées au journal en les regroupant par compte. Les
comptes sont classés en ordre numérique croissant conformément à la liste des comptes du plan
comptable général (recueil des normes comptables). Le grand-livre reprend, pour chaque
compte, les écritures dans l’ordre chronologique.
Le grand-livre fait apparaître les soldes de chaque compte et permet de vérifier la cohérence des
soldes à une date donnée.

Grand-livre N’Diaye au 15-01-N (thème précédent)


Exemple

101 Capital Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
02-janv Constitution de l’entreprise 900 000 900 000

164 Emprunts Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
02-janv Constitution de l’entreprise 600 000 600 000 >>>

77
Partie 2 Méthode comptable

>>> 207 Fonds commercial Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
05-janv Fonds commerce ch no 315 610 200 000 200 000

213 Construction Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
05-janv Construction Ch no 315 610 680 000 680 000

2181 Installations, aménagements Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
09-janv Travaux Ch no 315 612 14 200 14 200

2183 Matériel bureau, informatique Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
05-janv Matériel bureau Ch no 315 610 32 000 32 000

37 Stocks de marchandises Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
05-janv Stock marchandises Ch no 315 610 215 000 215 000

401 Fournisseurs Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
10-janv Achats marchandises F 4103 4 700 4 700

411 Clients Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
15-janv Ventes Facture F0101N 3 950 3 950

512 Banque Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
02-janv Constitution de l’entreprise 1 500 000 1 500 000
05-janv Fonds commerce Ch no 315 610 1 127 000 373 000
07-janv Retrait espèces Ch. no 315 611 3 000 370 000
09-janv Travaux Ch. no 315 612 14 200 355 800
10-janv Achat Ch. no 315 613 4 700 351 100
15-janv Ventes Facture F0101 N 13 620 364 720

53 Caisse Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
10-janv Retrait espèces Ch no 315 611 3 000 3 000 >>>

78
Organisation comptable

>>> 607 Achats de marchandises Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
15-janv Achats marchandises F 4103 9 400 9 400
4
707 Ventes de marchandises Montant Solde
Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit

Chapitre
10-janv Ventes Facture F0101N 17 570 17 570

Il est possible de présenter les comptes du grand livre sous forme simplifié : « comptes en T ».

Comptes Entreprise Madame N’Diaye au 15 01 N (thème précédent)


Exemple

3 La balance
La balance permet de présenter les soldes des comptes de l’entreprise à partir du grand-livre.
Les comptes sont toujours classés en ordre numérique croissant conformément au plan
comptable général.
La balance est un instrument de contrôle. Elle permet d’avoir une vision synthétique sur les
comptes, à une date donnée, pour vérifier la cohérence économique du solde des comptes.
À tout moment, on doit pouvoir vérifier les égalités suivantes :

Totaux Solde
Documents comptables
Débit Crédit Débit Crédit
Grand livre X=X Y=Y
Balance X=X Y=Y

79
Partie 2 Méthode comptable

Balance au 15 janvier N (thème précédent)


Exemple

Montants Soldes
No comptes Intitulé des comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
101 Capital 900 000 900 000
164 Emprunt 600 000 600 000
207 Fonds commercial 200 000 200 000
213 Constructions 680 000 680 000
2181 Installations, aménagements 14 200 14 200
2183 Matériel bureau et informatique 32 000 32 000
37 Stocks de marchandises 215 000 215 000
401 Fournisseurs 4 700 4 700
411 Clients 3 950 3 950
512 Banque 1 513 620 1 148 900 364 720
53 Caisse 3 000 3 000
607 Achats de marchandises 9 400 9 400
707 Ventes de marchandises 17 570 17 570
TOTAUX 2 671 170 2 671 170 1 522 270 1 522 270

C Les documents de synthèse


Les comptes annuels sont constitués du bilan, du compte de résultat et de l’annexe. Ces
documents de synthèse sont établis à la clôture de l’exercice comptable mais peuvent aussi être
édités en cours d’exercice pour présenter des situations intermédiaires.
Les comptes annuels sont établis à partir des soldes de la balance. Les soldes des comptes 1 à
5 sont repris au bilan et les soldes des comptes 6 et 7 sont reportés au compte de résultat.

1 Le compte de résultat
Le résultat traduit la performance de la gestion sur une période donnée. Si les produits sont
supérieurs aux charges, le résultat est un bénéfice et traduit un enrichissement de l’entreprise.
Si les charges sont supérieures aux produits, le résultat est une perte et traduit un appauvris-
sement de l’entreprise.

Extrait de la balance au 15-01-N (thème précédent)


Exemple

Montants Soldes
No comptes Intitulé des comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
607 Achats de marchandises 9 400 9 400
707 Ventes de marchandises 17 570 17 570 >>>

80
Organisation comptable

>>> Produits – Charges = Résultat X 17 570 – 9 400 = 8 170 (bénéfice)

CHARGES
Achats de marchandises
COMPTE DE RÉSULTAT du 1er janvier au 15 janvier N
Montants
9 400
PRODUITS
Ventes de marchandises
Montants
17 570
4
Total des charges 9 400 Total des produits 17 570
Bénéfice 8 170 Perte

Chapitre
2 Le bilan
Le bilan présente, à une date donnée, la situation financière et le patrimoine de l’entreprise.
Il reprend les soldes des comptes de classe 1 à 5, réparties entre l’actif et le passif.
La différence entre les soldes débiteurs et créditeurs des comptes de classe 1 à 5 de la balance
permet de retrouver le résultat de la période.

Extrait de la balance Entreprise Madame N’Diaye au 15-01-N (thème précédent)


Exemple

Montants Soldes
N° Comptes Intitulé des comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
101 Capital 900 000 900 000
164 Emprunt 600 000 600 000
207 Fonds commercial 200 000 200 000
213 Constructions 680 000 680 000
2181 Installations, aménagements 14 200 14 200
2183 Matériel bureau, informatique 32 000 32 000
37 Stocks de marchandises 215 000 215 000
401 Fournisseurs 4 700 4 700
411 Clients 3 950 3 950
512 Banque 1 513 620 1 148 900 364 720
53 Caisse 3 000 3 000
TOTAUX comptes 1 à 5 2 661 770 2 653 600 1 512 870 1 504 700
Résultat = soldes débiteurs – soldes créditeurs 8 170
>>>

81
Partie 2 Méthode comptable

>>>
BILAN au 15 janvier N
ACTIF Montants PASSIF Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
Fonds commercial 200 000 Capital 900 000
Constructions 680 000 Résultat 8 170
Installations, aménagements 14 200
Matériel bureau et informatique 32 000 Dettes
Actif circulant Emprunt 600 000
Fournisseurs 4 700
Stocks de marchandises 215 000
Clients 3 950
Banque 364 720
Caisse 3 000
Total 1 512 870 Total 1 512 870

SYNTHÈSE

L’organisation et les systèmes comptables

82
Applications

Comptes annuels et classification comptable

Chapitre
3 Applications

QCM 04.01

1. La balance est un document comptable imposé par le PCG.


A. Vrai
B. Faux
2. Le total des sommes au débit de la balance doit être égal au total des sommes au débit du
Grand-livre général.
A. Vrai
B. Faux
3. Les pièces comptables doivent être conservées pendant 10 ans.
A. Vrai
B. Faux
4. Le PCG impose d’utiliser des journaux et des grands-livres auxiliaires.
A. Vrai
B. Faux
5. Une comptabilité irrégulièrement tenue ne peut pas servir de preuve entre commerçants.
A. Vrai
B. Faux
6. Dans le système centralisateur, la centralisation est réalisée une fois par an.
A. Vrai
B. Faux
7. Le classement des pièces comptables est toujours chronologique.
A. Vrai
B. Faux

83
APPLICATIONS

8. Le Journal centralisateur présente obligatoirement toutes les écritures comptables de


l’exercice.
A. Vrai
B. Faux
9. L’enregistrement comptable présente obligatoirement la référence de la pièce justificative.
A. Vrai
B. Faux

QCM 04.02 Introduction à la comptabilité

1. Le journal permet de comptabiliser les opérations dans l’ordre chronologique.


A. Vrai
B. Faux
2. Dans la balance, le total des débits est égal au total des crédits.
A. Vrai
B. Faux
3. Dans la balance, le total des soldes débiteurs est égal au total des soldes créditeurs.
A. Vrai
B. Faux
4. Les totaux du grand-livre sont les mêmes que les totaux de la balance.
A. Vrai
B. Faux
5. Les comptes annuels reprennent les soldes des comptes de classe 1 à 8.
A. Vrai
B. Faux

QCM 04.03

1. Le compte banque peut être placé :


A. dans le compte de résultat.
B. dans l’actif circulant.
C. dans les dettes financières.
D. dans les capitaux propres.
2. Le compte « fournisseurs d’immobilisations » est généralement placé :
A. dans l’actif immobilisé.
B. dans l’actif circulant.
C. dans les capitaux propres.
D. dans les dettes.
3. Le résultat du mois de mai est un bénéfice :
A. Les charges du mois de mai sont supérieures aux produits.
B. Les produits du mois de mai sont supérieurs aux charges.
C. Les soldes débiteurs des comptes de bilan de mai sont supérieurs aux soldes créditeurs.
D. Les soldes créditeurs des comptes de bilan de mai sont supérieurs aux soldes débiteurs.

84
Applications

APPLICATIONS
EXO 04.04

Au mois de mars, l’entreprise Chalandon a réalisé les opérations suivantes :


a. Versement d’espèces en banque : 6 000 e.
b. Acquisition d’un véhicule utilitaire réglée par chèque bancaire : 18 500 e.
c. Retrait d’espèces de la banque : 5 000 e.
d. Ventes de marchandises à un client : 42 000 e. Règlement de la moitié au comptant par
chèque bancaire et de l’autre moitié à crédit au mois d’avril.
e. Achat de marchandises à un fournisseur : 50 000 e. Règlement : 25 % au comptant par
chèque bancaire, 75 % à crédit (règlement le mois prochain).
f. Facturation et prélèvement bancaire de la prime d’assurance : 2 500 e.
g. Règlement d’un client par virement bancaire : 2 600 e. Ce montant correspond à une
facture déjà enregistrée.
h. Règlement à un fournisseur par chèque bancaire : 18 200 e. Ce montant correspond à
une facture déjà enregistrée.

1. Pour chaque opération, indiquer ressource(s) et emploi(s), compte(s) et montant(s) débité(s)


et crédité(s).
2. Présenter le compte banque dont le solde au 1er mars s’élevait à 40 000 e et le compte caisse
dont le solde au 1er mars était de 16 000 e.

EXO 04.05

Le tableau ci-après présente les soldes de la balance de l’entreprise Chalandon au


1er mars N.

Solde au 1/03/N
No Compte Intitulé des comptes
Débit Crédit
101 Capital 30 000
2183 Matériel bureau 20 000
2184 Matériel transport 0
401 Fournisseurs 30 000
411 Clients 4 000
512 Banque 40 000
53 Caisse 16 000
607 Achats marchandises 60 000
616 Primes d’assurance 0
707 Ventes marchandises 80 000
Totaux 140 000 140 000

1. Présenter la balance fin mars en tenant compte des soldes au 1er mars et des opérations
réalisées en mars (exercice 4.04).
2. Déterminer le résultat réalisé par Chalandon sur le premier trimestre de l’année N.
3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du premier trimestre.
N.B : on ne tient pas compte de la TVA et des stocks de marchandises.

85
APPLICATIONS

EXO 04.06

L’entreprise Bernanos a été créée le 1er janvier N. Le bilan de l’entreprise au 1er mai N
présente les soldes ci-après :
Compte 401 – dettes fournisseurs = 20 000 b
Compte 164 – emprunts = 80 000 b
Compte 211 – terrains = 120 000 b
Compte 43 – dettes sociales = 10 000 b
Compte 411 – clients = 20 000 b
Compte 512 – banque = 20 000 b
Compte 101 – capital = 30 000 b

1. Déterminer le résultat dégagé par l’entreprise dans les premiers mois de l’année N.
2. Présenter le bilan au 1er mai N.

EXO 04.07

Durant le mois de mai, l’entreprise Bernanos a réalisé les opérations présentées dans le
tableau ci-après.

Opérations No compte Intitulé du compte Débit Crédit


2 mai : Achats de
marchandises payés 50 % au
comptant : 36 000 b
5 mai : Virement en banque
de produits financiers :
2 000 b
10 mai : Ventes à crédit de
marchandises : 10 000 b

12 mai : Dépôt en banque par


apport en capital : 10 000 b

16 mai : Remboursement de
l’emprunt : 10 000 b

22 mai : Retrait en espèces


sur la banque : 1 000 b

28 mai : Règlement des dettes 43 Sécurité sociale et autres 8 000


sociales : 8 000 b organismes sociaux

31 mai : Prélèvement de frais


bancaires : 400 b

1. Compléter le tableau (écritures au journal).


2. Déterminer le résultat dégagé au mois de mai.
N.B : on ne tient pas compte de la TVA et des stocks de marchandises.

86
Applications

APPLICATIONS
EXO 04.08

L’entreprise Bernanos a été créée le 1er janvier N. Durant les 4 premiers mois de l’année,
les ventes de marchandises s’élèvent à 40 000 e et les achats de marchandises à 20 000 e.

1. En reprenant les soldes de début mai (exercice 4.06) et les écritures du mois de mai de
l’entreprise Bernanos (exercice 4.07), présenter les comptes du grand-livre fin mai.
2. Présenter la balance fin mai.
3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du mois de mai.

87
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Documents 5
commerciaux

Chapitre
et modalités
de règlement
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Différencier les pièces justificatives comptables
(factures...) des autres documents (devis, bons de
commande, pro forma...).
Ù Citer les différentes modalités de règlement des dettes et
créances.
Ù Expliquer le mécanisme de la TVA.

Toute entreprise a pour mission de vendre des produits ou des services. Il est important de bien
comprendre la nature de ces activités avant de connaître les règles qui régissent l’établissement
des documents commerciaux. Les transactions commerciales réalisées par les entreprises sont
soumises à un impôt indirect sur la consommation appelé Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) et
dont les règles doivent être connues car elles impactent directement les documents échangés
entre les partenaires commerciaux.

89
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 La diversité des activités de l’entreprise

2 Les documents commerciaux


A Les documents émis au cours du processus de vente
B La facture
C La facture d’avoir
D Les conditions de règlement
3 La TVA, impôt sur la consommation
A Le calcul de la TVA
B Le mécanisme de la TVA Synthèse
C Fait générateur et exigibilité
APPLICATIONS P. 100
4 Applications

90
Documents commerciaux et modalités de règlement

1 La diversité des activités de l’entreprise


Les opérations économiques réalisées avec les clients constituent un des piliers du modèle
économique de l’entreprise. En fin d’exercice, ces ventes cumulées forment le chiffre d’affaires
de l’entreprise, indicateur fondamental de l’activité et critère le plus souvent retenu par les
5
partenaires de l’entreprise pour juger de sa taille.
Dans le compte de résultat, le chiffre d’affaires, exprimé en euros, correspond au montant total

Chapitre
des ventes de biens et de services réalisées par l’entité avec les tiers dans le cadre de son activité
professionnelle normale et courante :

Ventes de
Acvité industrielle impliquant la transformaon de
produits
maères en produits finis
fabriqués

Ventes de Acvité commerciale (de négoce) impliquant la revente en


marchandises l'état de biens
Chiffre
d'affaires
Ventes de
Acvité de service impliquant la mise à disposion de
prestaons de
capacités techniques ou intellectuelles
service

Ventes de
Acvités annexes à l'acvité principale comme la locaon
produits
ou le transport de biens
accessoires

Une bonne analyse de l’activité de l’entreprise permettra par la suite d’identifier les comptes
adaptés pour l’enregistrement des ventes ainsi que ceux des achats liés.
Une même entreprise peut avoir différentes activités principales comme vendre des biens
(activité commerciale) et en assurer la réparation (prestation de services).

2 Les documents commerciaux


L’ensemble des relations commerciales entre l’entreprise et ses partenaires font l’objet d’une
matérialisation formelle au travers des documents commerciaux.
Du devis à l’établissement de la facture, les documents commerciaux établis par l’entreprise
doivent respecter des règles précises de façon à remplir les conditions juridiques de validité et
à pouvoir sécuriser la relation avec le client.

A Les documents émis au cours du processus de vente


Le Code de la consommation impose l’information du client préalablement à la vente tant sur
la nature des biens ou des services vendus que sur les conditions de prix et de disponibilité. Deux
documents commerciaux peuvent être obligatoires dans les pratiques commerciales : le devis
et la facture. Les autres documents commerciaux sont issus des pratiques courantes des
entreprises et ne sont pas systématiquement établis.

91
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Bon de Facture pro Bon de Bon de


Devis Facture Avoir
commande forma livraison récepon

Le devis Établi en amont de la conclusion de la vente d’un produit ou d’une


prestation de service.
Constitue l’offre contractuelle fixant les termes de l’échange
(caractéristiques essentielles, prix, date ou délai de livraison du produit ou
d’exécution du service).
N’engage le client qu’à partir du moment où il a exprimé sa volonté
d’accepter l’offre, par une signature au bas du devis « bon pour accord ».
Le bon de commande Signé par le client, il permet de contractualiser l’opération entre un
fournisseur et son client.
Conseillé en l’absence de devis accepté pour éviter toute contestation
ultérieure portant sur le contenu de la commande de produits ou de
services.
La facture pro forma Document conforme à la commande du client et qui est à l’image de la
facture qui sera établie à la livraison des biens ou des services.
Souvent établie dans le but d’obtenir un règlement anticipé pour situations
particulières : vente à une entreprise en difficulté, vente à l’étranger.
Le bon de livraison Document logistique indiquant le détail des biens livrés.
Transmis par mail avant la livraison ou joint au colis contenant les biens
livrés.
Le bon de réception Document qui permet d’assurer la bonne réception et la conformité de la
livraison avec la commande passée.
Constitue une preuve de réception sur le plan juridique lorsqu’il est signé
par le client.
La facture Document commercial qui détaille les prestations ou les marchandises
vendues et le prix à payer par le client.
Constitue la preuve juridique de la réalité de la vente et constate le droit de
créance du vendeur.
Fait office de support à l’exercice des droits sur la TVA (collecte et
déduction).
L’avoir Document qui vient modifier postérieurement à une vente les conditions
initiales de l’opération.
Parmi ces documents commerciaux, la facture et l’avoir sont les seuls à générer un flux transcrit
sous la forme d’une écriture en comptabilité.

B La facture
La facture est un document commercial qui détaille les prestations ou les marchandises vendues.
Elle est parfois appelée Facture de DOIT car elle indique ce que le client doit au fournisseur.
Elle doit obligatoirement être établie dans la plupart des cas et notamment lors :
– de toute prestation de service ou toute vente de marchandises entre professionnels ;
– de la vente d’une marchandise d’un professionnel à un particulier, seulement si celui-ci le
demande ou en cas de vente à distance (sinon un ticket de caisse suffit) ;
– de la prestation d’un service entre un professionnel et un particulier lorsque le montant
dépasse 25 b TTC, ou si le client le demande quel que soit le montant.
Elle comporte de nombreuses mentions obligatoires.
En cas de non-établissement de la facture ou de non-respect des mentions obligatoires de la
facture, le dirigeant encourt des sanctions pénales et fiscales.

92
Documents commerciaux et modalités de règlement

1 Les règles d’établissement d’une facture


Le Code général des impôts définit les règles à respecter pour qu’une facture soit valide. Les
différents éléments de la facture s’inscrivent ensuite dans un ordre précis.
Les principales mentions obligatoires d’une facture
5
Concernant la facture Date d’émission
Numéro unique chronologique

Chapitre
Concernant le vendeur Commerçant : numéro RCS (Registre du commerce et des
sociétés)
Artisan : numéro au répertoire des métiers
Entrepreneur individuel : Nom et prénom – Adresse
Société : Dénomination sociale – Numéro SIRET – adresse
– forme juridique – capital
Concernant l’acheteur Nom ou dénomination sociale
Adresse
Concernant la vente Date de livraison (biens) ou de fin d’exécution (services)
Désignation détaillée des produits / services vendus +
Quantités
Prix catalogue
Réductions commerciales de prix
Majorations de prix (pour frais de transport ou
d’emballage par exemple)
Réduction pour escompte
Concernant la TVA Numéros d’identification à la TVA pour le vendeur et
pour l’acheteur
Taux de TVA applicable et montant de la TVA
correspondante
Concernant la somme que le client doit Somme totale à payer HT (hors taxes)
payer Somme totale à payer TTC (toutes taxes comprises)
Pour un client professionnel : date à laquelle le règlement
doit intervenir – conditions d’escompte – pénalités
applicables en cas de retard de paiement

2 Les différentes réductions


Les réductions accordées par l’entreprise à ses clients sont de deux natures différentes :
commerciale et financière.

Réductions commerciales Remise Accordée de façon habituelle :


= – pour certaines ventes (une valeur importante)
Réductions accordées sur le prix – pour certains clients (un revendeur)
de vente dans le but d’attirer
Rabais Accordé exceptionnellement à titre de
ou de fidéliser le client
dédommagement :
X les RRR
– défaut du produit
– retard de livraison
Ristourne Accordée sur un ensemble d’opérations réalisées
avec un même client pendant une période
déterminée
Réductions financières Escompte Accordé pour paiement comptant ou avant
l’échéance initialement prévue

3 La structure d’une facture


Les mentions obligatoires de la facture sont présentées de façon organisée afin de faciliter la
lecture et de présenter de façon claire le détail de la somme due par le client à son fournisseur.

93
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Afin de déterminer de façon précise le montant des réductions, de la TVA et de la somme due
par le client, les calculs de la facture doivent s’enchaîner dans un ordre précis :

Règle 1 Les réductions commerciales sont toujours calculées avant les réductions financières.
Règle 2 En cas de réductions commerciales multiples, elles sont calculées en cascade,
successivement l’une après l’autre.
Règle 3 Une réduction commerciale exprimée en 1 est toujours déduite en dernier, après les
réductions exprimées en %.
Règle 4 L’escompte se calcule sur la base du Net commercial, après déduction des réductions
commerciales.
Règle 5 La TVA est toujours calculée sur la base du Net financier, après déduction de l’ensemble
des réductions portées sur la facture.

Le 10/10, l’entreprise VELOCITY adresse la facture F1092 à son client Cycle-Alpes, compte tenu des
Exemple

éléments suivants :
– 30 kits de réparation au prix unitaire HT de 20 3 ;
– 20 selles au prix unitaire HT de 70 3 ;
– 100 cadenas renforcés au prix unitaire de 10 3 ;
– si la commande dépasse 2 000 3, le client bénéfice d’une remise de 10 % ;
– en sa qualité de revendeur, le client Cycle-Alpes, bénéficie également d’une remise de 20 % sur sa
commande ;
– les selles ayant un défaut de coloration, un rabais exceptionnel de 160 3 HT est également pris en
compte.
– un escompte de 2 % est accordé pour règlement sous huitaine. >>>

94
Documents commerciaux et modalités de règlement

>>> Présentation de la facture :

VELOCITY
F1092 – 10/10
CYCLE-ALPES
5
Q PU M
Kits 30 20 600

Chapitre
Selles 20 70 1 400
Cadenas 100 10 1 000
Montant HT 3 000
Remise 10 % 300 R1 : réductions commerciales avant réductions financières
Net commercial 1 2 700
Remise 20 % 540 R2 : remise de 20 % calculée sur le 1er net commercial
Net commercial 2 2 160
Rabais (selles) 160 R3 : une remise en 2 est appliquée après les remises en %
Net commercial 3 2 000
Escompte 2 % 40 R4 : escompte calculé sur le net commercial
Net financier 1 960
TVA à 20 % 392 R5 : la TVA est calculée sur la base du net financier
Net à payer 2 352

C La facture d’avoir
L’avoir est un document commercial qui vient modifier postérieurement à une vente les
conditions initiales de l’opération en indiquant la somme que le fournisseur doit à son client. C’est
donc l’inverse d’une facture de doit.

Le client a retourné des produits qu'il ne souhaite pas Avoir pour retour de
conserver marchandises
Pour quelles
raisons Elle accorde a posteriori une remise, un rabais ou une Avoir pour réducon
l'entreprise émet- ristourne commerciale
elle un avoir ?
Le client a réglé sa facture avant l'échéance fixée au Avoir pour réducon
départ financière

Dans le cas d’un retour de marchandises, le fournisseur émet l’avoir aux conditions initiales de
la vente, soit après déduction éventuelle des remises commerciales et financières inscrites sur
la facture d’origine.
La structure d’une facture d’avoir est identique à celle d’une facture de vente. Les seules
mentions modifiées sont la référence du document (qui mentionne un avoir) et la dernière ligne
qui précise qu’il s’agit d’une dette du vendeur envers son client (Net à votre crédit).

95
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Lorsqu’une facture mentionne un escompte qui sera consenti en cas de paiement comptant ou
sous un certain délai, il est admis que le vendeur soit dispensé d’adresser un avoir à son client,
sous réserve qu’une mention sur la facture le précise. Le vendeur peut aussi renoncer à
l’application de la TVA correspondant à l’escompte offert ; il doit, dans ce cas, apposer sur sa
facture une mention précisant que l’escompte est « net de taxe ».

D Les conditions de règlement


Les modalités de règlement d’une facture font l’objet d’un vocabulaire bien précis qui permet
à tous les partenaires commerciaux de s’entendre sur les paiements.

Vente au comptant Paiement concomitant à la vente (au même moment)


Vente à crédit Paiement à une échéance fixée par le vendeur (à une date ultérieure à la
vente)
Avances et acomptes Paiement partiel exigé par le fournisseur avant la livraison du bien ou
l’achèvement de la prestation (à une date antérieure à la vente)
La somme versée figure sur la facture de vente, en déduction du net à payer

3 La TVA, impôt sur la consommation


La TVA est un impôt qui frappe les consommations de biens et de services. Cet impôt représente
chaque année plus de la moitié des recettes fiscales de l’État français.

A Le calcul de la TVA
Le calcul de la TVA est réalisé par le vendeur et le montant de la TVA est indiqué sur la facture
qu’il destine au client :
Montant de la TVA
= base de calcul Z taux de TVA

1 La base de calcul de la TVA


Les opérations de vente de biens et de services sont soumises à TVA. Certaines activités sont
exclues du champ d’application de la TVA comme les activités libérales médicales et les
opérations financières. Ce chapitre n’a pas pour but d’étudier en détail les règles d’imposition
à la TVA.

96
Documents commerciaux et modalités de règlement

La base de calcul de la TVA devrait être la valeur ajoutée produite par l’entreprise. Dans la mesure
où il n’est pas envisageable de demander aux entreprises de déterminer cette valeur ajoutée
pour chaque opération, le vendeur est amené :
– dans un premier temps à facturer aux clients la TVA sur les opérations imposables réalisées
(ventes de biens, prestations de service) ;
5
– dans un deuxième temps, à déduire en contrepartie la TVA versée lors des opérations d’achat
aux fournisseurs (achats de biens et de services).

Chapitre
2 Les taux de TVA
Au 01/01/2019, les taux de TVA diffèrent selon la nature des opérations réalisées :

Taux de TVA Principales opérations concernées (à titre d’exemple)


Taux normal 20 % Taux applicable aux opérations pour lesquelles aucun taux
particulier n’est prévu
Taux réduit intermédiaire 10 % Produits issus de l’agriculture, médicaments non remboursés,
travaux d’amélioration de l’habitat, presse, aides aux personnes
âgées et aux handicapés
Taux réduit 5,5 % Produits de première nécessité (alimentation, gaz et électricité),
livres
Taux spécifique 2,1 % Médicaments remboursés, représentations

3 Le calcul rapide de la TVA


L’absence de calculatrice aux examens est une situation fréquente : le taux de TVA applicable
est alors, soit le taux normal à 20 %, soit un taux réduit arrondi à 5 %. Pour faciliter les calculs,
les taux peuvent être exprimés sous la forme de fractions :
– un taux de TVA à 20 % correspond à 1/5 de la valeur hors taxes (HT),
– un taux de TVA à 5 % correspond à 1/20 ou à (1/10) Z 2 de la valeur hors taxes (HT).

Tableau de proportionnalité de la TVA pour un taux à 20 % HT TVA TTC


Expression des sommes en % de la valeur hors taxes 100 % 20 % 120 %

5 1 6
Conversion des sommes sous la forme d’une fraction de la valeur HT
5 5 5

5 1 6
Conversion des sommes sous la forme d’une fraction de la valeur TTC
6 6 6

Une entreprise facture des marchandises à son client pour une valeur de 500 e HT :
Exemple

– la TVA s’élève à 500 Z 20 % = 100 e


– le montant TTC (toutes taxes comprises) s’élève à 500 + 100 = 600 e

Détails des calculs et résultats obtenus sans


Calculs rapides à réaliser
calculatrice
Calculer la TVA à partir du HT 500 / 5 = 100 OU (500 / 10 ) Z 2 = 100
Calculer le TTC à partir du HT 500 Z 6 /5 = 600 OU 500 + (500 / 5) = 600
Calculer la TVA à partir du TTC 600 / 6 = 100
Calculer le HT à partir du TTC (600 / 6) Z 5 = 500
Calculer le HT à partir de la TVA 100 Z 5 = 500

97
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

B Le mécanisme de la TVA
L’entreprise qui exerce une activité commerciale est chargée de collecter la TVA. L’impôt ainsi
collecté est reversé à l’État par chacun des acteurs de la chaîne commerciale. Seul le consom-
mateur final supporte in fine l’impôt.
La TVA n’est par conséquent pas une charge pour l’entreprise qui agit comme un opérateur de
collecte pour l’État et qui peut déduire en contrepartie la TVA versée aux entreprises tierces. En
revanche, la TVA représente, en bout de chaîne, une charge pour le consommateur final qui n’est
pas assujetti.

L’entreprise BUROPLUS commercialise au sein de son réseau de boutiques des meubles en bois fabriqués
Exemple

par la menuiserie industrielle BOIS DES VOSGES, dont un modèle de table avec allonges.
Chaque table est acquise 600 e HT auprès du fournisseur vosgien BOIS DES VOSGES puis revendue
1 000 e HT au consommateur final.
La valeur ajoutée produite par BUROPLUS sur la vente de chaque table s’élève à :
1 000 – 600 = 400 e HT
L’entreprise BUROPLUS facture au client final un montant de 1 000 e HT.
La TVA collectée par BUROPLUS pour le compte de l’État est de :
1 000 Z 20 % = 200 e
Le client devra régler un total de :
1 000 + 200 = 1 200 e TTC
Le fournisseur BOIS DES VOSGES facture à l’entreprise BUROPLUS un montant de 600 e HT.
La TVA payée à cette occasion par BUROPLUS s’élève à :
600 Z 20 % = 120 e
L’entreprise BUROPLUS devra régler un total de :
600 + 120 = 720 e TTC
L’entreprise BUROPLUS devra reverser à l’État l’excédent de la TVA collectée sur la TVA déductible :
200 – 120 = 80 e de TVA
Le montant de la TVA reversée correspond à 20 % de la valeur ajoutée produite :
400 Z 20 % = 80 e de TVA

BOIS DES 120 € de TVA à reverser à


VOSGES TVA collectée par le l’État par BOIS DES
Valeur ajoutée 600 fabricant = 120 € VOSGES
Soit 20 % de la valeur ajoutée
Prix HT
= 600 €
TVA déducble pour le
80 € de TVA à reverser à l’État
BUROPLUS revendeur = 120 €
par BUROPLUS
Valeur ajoutée 400 € Soit 20 % de la valeur ajoutée
TVA collectée par le
revendeur = 200 €
Prix HT
= 1 000 €

200 € de TVA collectée


TVA payée par le au total par les deux
Consommateur final consommateur = 200 € acteurs de la chaîne

C Fait générateur et exigibilité


Le fait générateur de la TVA est l’événement qui fait naître le droit de créance de l’État : à cette
date, le fournisseur devient redevable de la TVA.
Dans la pratique, la facture est établie à cette date et fait mention de la TVA applicable aux
opérations facturées.

98
Documents commerciaux et modalités de règlement

L’exigibilité de la TVA définit la date à laquelle l’entreprise se doit de reverser au Trésor public
la TVA qu’elle a collectée auprès des clients.
Dans la pratique, c’est à cette date que la TVA sera inscrite dans le compte de TVA collectée chez
le vendeur (et de TVA déductible chez l’acheteur) en vue de déterminer en fin de mois le montant
de la TVA effectivement due au Trésor public.
5
1 Règles applicables aux ventes de biens
Lorsqu’une entreprise vend des biens, fait générateur et exigibilité sont concomitants.

Chapitre
La TVA sera donc collectée à l’établissement de la facture et deviendra déductible chez l’acheteur
à cette même date.

Nature des opérations réalisées Fait générateur Exigibilité


Livraison de bien Délivrance du bien Délivrance du bien

Le 15/01, l’entreprise BOIS DES VOSGES livre à son client BUROPLUS dix tables en bois pour un total de
Exemple

6 000 e HT. La facture de vente est établie le jour même.


– Le fait générateur est la livraison, soit le 15/01. La TVA est inscrite sur la facture de vente.
– L’exigibilité intervient également à la livraison, soit le 15/01. Le fournisseur BOIS DES VOSGES
collecte à cette même date la TVA au profit de l’état. La TVA payée par BUROPLUS devient alors
déductible.

2 Règles applicables aux prestations de service


Pour les prestations de service, fait générateur et exigibilité ne sont pas liés au même
événement :

Nature des opérations réalisées Fait générateur Exigibilité


Prestation de service Achèvement de la prestation Encaissement de la prestation
Lorsqu’une entreprise réalise des prestations de services, fait générateur et exigibilité peuvent
donc intervenir à des dates différentes. La TVA inscrite sur la facture, à l’achèvement de la
prestation, doit être enregistrée en comptabilité mais n’est pas encore exigible, donc ne sera ni
collectée par le prestataire ni déduite par l’acheteur. Seul l’encaissement générera la collecte de
la TVA. L’étude plus précise de la TVA sur les prestations de services et des incidences comptables
est présentée dans le chapitre 8.
SYNTHÈSE

99
APPLICATIONS

4 Applications

QCM 05.01

1. La TVA facturée au client est un produit pour l’entreprise.


A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise reverse à l’État l’excédent de TVA collectée sur la TVA déductible.
A. Vrai
B. Faux
3. La TVA est supportée par le consommateur final.
A. Vrai
B. Faux
4. Que l’entreprise vende des biens ou des services, la TVA est exigible à la facturation.
A. Vrai
B. Faux
5. Pour une vente de biens, fait générateur et exigibilité sont concomitants.
A. Vrai
B. Faux
6. Les remises commerciales se calculent avant les remises financières.
A. Vrai
B. Faux
7. Sur un avoir, la mention « net de taxe » signifie que la TVA est négligée.
A. Vrai
B. Faux
8. Deux remises de 10 % et 5 % sont équivalentes à une remise de 15 %.
A. Vrai
B. Faux
9. « Net à votre crédit » signifie que le fournisseur accorde un délai de paiement au client.
A. Vrai
B. Faux
10. L’escompte de règlement est une réduction à caractère commercial.
A. Vrai
B. Faux
11. Une ristourne est accordée lorsque le client règle avant l’échéance.
A. Vrai
B. Faux
12. Face à deux réductions commerciales en %, l’ordre de calcul importe peu.
A. Vrai
B. Faux

100
Applications

APPLICATIONS
EXO 05.02 Analyser la structure d’une facture

Le service comptable de l’entreprise vient de recevoir la facture suivante.


TRACTEXPERT Le 15/09/N
8 RUE PLEIN SOLEIL
77630 BARBIZON
SIRET : 458 235 45400029
Facture n°FA0004
RIZON
50 RUE DE L’HORLOGE
55000 BAR-LE-DUC
Désignation Quantité Prix unitaire Montant
BN23-604 – AUTOFLEX 1 2 000 2 000
Montant HT 2 000
TVA à 20 % 400
Total TTC 2 400
Acompte du 10/09/N payé par
chèque 1 200
Net à payer 1 200
Solde à payer le 15/10/N
Pénalités de retard du taux annuel de 3 %
Travail à faire
Par observation du document, indiquer :
– le nom du fournisseur ;
– le nom du client ;
– la date de la facture ;
– l’échéance de la facture ;
– le montant de la facture : hors taxes, TVA et toutes taxes comprises ;
– le montant déjà réglé par le fournisseur ;
– le montant de la dette au fournisseur.

EXO 05.03 Calculer rapidement la TVA

Travail à faire
Sachant que le taux de TVA applicable est de 20 %, déterminer les informations manquantes
dans le tableau suivant.

HT 2 000 2 500
TVA 700 300
TTC 1 200 3 600

101
APPLICATIONS

EXO 05.04 Identifier la diversité des opérations commerciales

L’entreprise VELOCITY possède une usine de production de vélos électriques implantée à


Annecy et une vingtaine de boutiques en France. Elle achète certains produits à l’étranger
mais essaye au maximum de favoriser la vente de sa production. Elle commercialise ses
produits également via des revendeurs.

Travail à faire
Rattacher les opérations commerciales de l’entreprise à la catégorie de produit adaptée.

Description de l’opération Catégorie comptable à retenir


1 Révision de vélos électriques 701 Vente de produits finis
2 Vente de vélos fabriqués à Annecy 706 Prestations de service
3 Ventes de vélos importés de Hollande 707 Ventes de marchandises
4 Vente d’accessoires importés de Chine 708 Produit des activités
annexes
5 Ventes de pièces détachées fabriquées à
Annecy
6 Location d’une boutique à une autre
entreprise
7 Réparation des vélos endommagés

EXO 05.05 Établir les factures de vente et d’avoir

Travail à faire
Pour l’entreprise VELOCITY, établir de façon schématique les factures de doit et d’avoir pour
les opérations suivantes :
a) 05/10/N Facture F1088 adressée à VELORUTION pour 64 selles silicone à 25 e HT chacune ;
remise 5 %.
b) 06/10/N Facture F1089 adressée à CYCLOPLUS, pour 20 guidons à 45 e HT l’un. Le client
s’engage à régler sous 8 jours et un escompte de 2 % est accordé.
c) 08/10/N Facture F1091 adressée à l’entreprise SPORTECO, pour 50 freins à disques BX45 à
92 e HT l’un. Une remise de 10 % est appliquée. Le client s’engageant à régler sous 8 jours, un
escompte de 2 % est accordé.
d) 10/10/N Facture F1092 adressée à CYCLE-ALPES : 30 kits de réparation au prix unitaire HT
de 20 e ; 20 selles au prix unitaire de 70 e HT ; 100 cadenas renforcés au prix unitaire de 10 e.
Si la commande dépasse 2 000 e, le client bénéfice d’une remise de 10 %. En sa qualité de
revendeur, le client Cycle-Alpes bénéficie également d’une remise de 20 % sur sa commande.
Les selles ayant un défaut de coloration, un rabais exceptionnel de 160 e HT est également pris
en compte.
e) 11/10/N Avoir AV659 adressé à CYCLE-ALPES qui retourne les kits à la suite d’une erreur de
commande.
f) 12/10/N Avoir AV660 adressé à VELORUTION pour un rabais de 100 e HT consécutif à un
retard de livraison.

102
Applications

APPLICATIONS
g) 13/10/N Avoir AV661 adressé à SPORTECO pour une ristourne : le chiffre d’affaires du
trimestre précédent s’élève à 12 500 e HT. La ristourne se calcule à partir du tableau suivant :

Tranche de CA Taux de ristourne


0 à 2 000 b 0%
2 000 à 5 000 b 1%
5 000 à 10 000 b 2%
Au-delà de 10 000 b 3%

EXO 05.06 Expliquer le mécanisme de la TVA

L’entreprise OLDSCHOOL fabrique des skis en bois haut de gamme de façon artisanale.
Chaque paire de ski est vendue 2 000 b HT.
Pour fabriquer ces skis, elle utilise des pièces de bois achetées 400 b HT à un fournisseur des
Pyrénées. L’artisan passe une cinquantaine d’heures à fabriquer chaque paire de ski, pour
un coût de 1 200 b.

Travail à faire
Analyser la situation de l’entreprise OLDSCHOOL au regard de la TVA en répondant aux
questions suivantes.
1. Quelle est la marge dégagée par l’entreprise OLDSCHOOL sur chaque paire de ski ?
2. Quelle est la valeur ajoutée produite par l’entreprise (vente – consommations intermé-
diaires) ?
3. Quelle TVA l’entreprise OLDSCHOOL facture-t-elle au client ?
4. Quelle TVA va-t-elle devoir payer à son fournisseur de bois ?
5. Quel montant de TVA va-t-elle reverser à l’État ?
6. Quel prix le consommateur final (un particulier) doit verser pour acquérir une paire de
skis ?
7. Quel est l’impact de la TVA sur le consommateur final ?
8. Quel est l’impact de la TVA pour l’entreprise OLDSCHOOL ?

103
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Achats et ventes 6
de biens

Chapitre
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans
les comptes individuels.

Au cœur du modèle économique de l’entreprise, les opérations commerciales réalisées avec les
tiers, clients et fournisseurs, représentent une partie significative des enregistrements comp-
tables. Ce chapitre permet de recenser les principaux mécanismes comptables qui s’appliquent
aux achats et aux ventes de biens réalisés sur le territoire français.

105
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Les ventes et les achats simples


A De la facture de vente à l’écriture comptable
B Les retours de biens
C Les règlements reçus du client
D L’enregistrement des opérations chez l’acheteur
2 Le traitement comptable des avoirs pour réductions sur ventes
A L’avoir pour escompte
B L’avoir pour réduction commerciale
3 Les frais accessoires
A Le traitement des frais accessoires chez le vendeur Synthèse
B Le traitement des frais accessoires chez l’acheteur
APPLICATIONS P. 119
4 Applications

106
Achats et ventes de biens

1 Les ventes et les achats simples

A De la facture de vente à l’écriture comptable


1 La facture de vente
6
La facture est un document commercial qui détaille les prestations ou les marchandises vendues
et qui constitue la pièce justificative de l’écriture de vente. L’analyse détaillée des éléments qui

Chapitre
la composent permet de préparer les enregistrements comptables.

2 Enregistrement de la facture de vente


a. Vente de biens
La facture de vente présentée précédemment est enregistrée au journal de l’entreprise
VELOCITY 1. On retrouve dans l’écriture l’ensemble des éléments identifiés :

20/10 2
411 Client SOURAIN 3 410 098
665 Escompte accordé 8 885
707 Ventes de marchandises 5 68 500
44571 TVA collectée 7 71 683
Facture SOURAIN no F1065 9

107
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

b. Incidence de la vente sur le bilan et le compte de résultat


L’enregistrement comptable de la facture de vente a une incidence à la fois sur le compte de
résultat et sur le bilan :
– le montant de la vente est de 8 500 b ;
– le compte du client affiche un solde débiteur de 10 098 b.

Extrait du compte de résultat (Produits) Extrait du bilan (Actif)


Exercice N Exercice N
Brut Dépréciation Net
Produits d’exploitation Actif circulant
Ventes de marchandises 8 500 Créances clients 10 098 10 098
Production vendue
Montant net du chiffre d’affaires 8 500

c. Vente de biens de natures différentes


Le choix du compte de produit dépend de la nature des biens vendus : il peut s’agir de produits
transformés par l’entreprise (701. Ventes de produits finis) ou de biens achetés revendus en l’état
(707. Ventes de marchandises). Lorsqu’une remise commerciale a été calculée sur le total HT et
que les biens vendus sont à la fois des produits finis et des marchandises, le net commercial doit
être ventilé entre les deux comptes.

d. Comptes de vente personnalisés


Certaines entreprises font le choix de subdiviser les comptes de vente prévus dans le PCG afin
de les adapter aux différentes catégories de biens vendus et de faciliter la lecture des comptes.

108
Achats et ventes de biens

L’entreprise VELOCITY émet une facture à destination de son client SOURAIN.

6
Exemple

707. Ventes de marchandises 7071 – Ventes de marchandises - Vélos

7072 – Ventes de marchandises - Accessoires

Chapitre
Vélo électrique 1 000 411 Client Sourain 1 134
Kit de réparation 50 7071 Ventes de vélos (1 000 Z 0,9) 900
Remise fidélité 10 % 105 7072 Ventes d’accessoires (50 Z 0,9) 45
Net commercial 945 44571 TVA collectée 189
TVA à 20 % 189
Net à payer 1 134

La personnalisation du plan comptable est laissée au libre choix de l’entreprise, avec deux
contraintes à respecter :
– la racine des comptes doit respecter la liste des comptes du PCG avant d’être subdivisée ;
– le nombre de caractères de chaque compte est limité par le paramétrage du logiciel de
comptabilité utilisé (souvent 6 caractères pour un paramétrage standard, qui peut être étendu
selon les possibilités offertes par le logiciel de comptabilité).

B Les retours de biens


Lorsqu’un client retourne à son fournisseur tout ou partie des biens achetés, celui-ci lui adresse
une facture d’avoir.
L’avoir est un document commercial qui vient modifier, postérieurement à une vente, les
conditions initiales de l’opération en indiquant la somme que le fournisseur doit à son client. C’est
donc l’inverse d’une facture de doit.
L’écriture comptable s’enregistre également à l’inverse d’une écriture de vente ; le compte de
vente est débité, ce qui revient à minorer le chiffre d’affaires précédemment constaté.
L’avoir pour retour de marchandises est toujours émis aux conditions de la vente initiale : si les
biens ont bénéficié d’une remise commerciale et que le client a profité d’une réduction financière
pour règlement anticipé, ces deux réductions sont également prises en compte sur la facture
d’avoir.

Facture d’avoir no 164


Exemple

Retour de marchandises 1 000 Date avoir


Montant HT 1 000 707 Ventes de marchandises 900
Remise fidélité 10 % 100 44571 TVA collectée 171
Net commercial 900 665 Escompte accordé 45
Escompte 5 % 45 411 Client 1 026
Net financier 855 Avoir no 164
TVA à 20 % 171
Net à votre crédit 1 026

109
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

C Les règlements reçus du client


1 Vente à crédit
Quelle que soit la date d’enregistrement de la vente, le règlement du client est enregistré à date
de réception. Les particularités des différents modes de règlement en matière d’enregistrement
comptable sont présentées dans le chapitre 10.

À la date du paiement
À la date de la facture Le compte 411 est crédité
La somme due par le client est Le compte débité dépend de la nature du règlement :
inscrite au débit du compte 411 - 512. Banque (chèque ou virement)
- 531. Caisse (espèces)

2 Vente au comptant
Dans le cas d’une vente au comptant, le règlement du client intervient de façon concomitante
à la vente. Afin de respecter la spécialisation des journaux comptables et l’existence d’une pièce
justificative propre à chaque écriture, une vente au comptant est enregistrée en deux temps à
une seule et même date.
1 Enregistrement de la facture de vente (constatation d’une créance client – au débit)
2 Enregistrement de l’encaissement (solde de la créance client – au crédit)

Le 22/10 1 22/10
Vente de marchandises 2 000 411 Client 2 400
TVA à 20 % 400 707 Ventes de marchandises 2 000
Net à payer 2 400 44571 TVA collectée 400
Paiement comptant en espèces Facture no x
2 22/10
531 Caisse 2 400
411 Client 2 400
Pièce de caisse no xx

3 Les avances et acomptes reçus


Les avances et acomptes sont des versements à valoir sur le prix fixé par le contrat, une fois la
vente conclue.

Avance Versement réalisé par le client avant tout commencement d’exécution


Acompte Versement réalisé par le client en cas d’exécution partielle
Arrhes Versement réalisé par le client qui permet aux deux parties de se désister et de renoncer
au contrat
Dans tous les cas, il s’agit simplement de versements anticipés et la somme reçue ne constitue
pas une vente partielle pour le fournisseur :
e le versement reçu constitue une dette vis-à-vis du client tant que la vente n’est pas conclue ;
e la vente ne sera enregistrée en produit qu’au moment de la facture.

110
Achats et ventes de biens

Le 15/10, un client passe une commande de produits pour une valeur de 500 e HT.

6
Exemple

Il règle immédiatement une avance de 50 e en espèces.

15/10
531 Caisse 50
4191 Client – avances et acomptes reçus sur commandes 50
Acompte sur commande noxx

Chapitre
Au moment de la livraison des marchandises, la facture est émise par le fournisseur. L’avance
versée de façon anticipée par le client est déduite du montant TTC pour le calcul du net à payer :
Le compte 411 reprend la somme
que le client doit encore à
l’entreprise
Facture 123 du 31/10
Vente de marchandises 500 31/10
Montant HT 500 411 Client 550
TVA à 20 % 100 4191 Client – avances et acomptes reçus 50
Montant TTC 600 707 Ventes de marchandises 500
Acompte versé 50 44571 TVA collectée 100
Net à payer 550 Facture n° 123
Le compte 4191 est soldé
La vente a eu lieu

À noter : Le versement anticipé d’un client sur une vente de biens n’est pas soumis à TVA, le fait
générateur n’étant pas encore eu lieu : pour une vente de biens, le fait générateur est la délivrance
du bien.

D L’enregistrement des opérations chez l’acheteur


Les opérations avec les partenaires commerciaux se traduisent par une vente chez le fournisseur
et par un achat chez le client.

Vendeur (fournisseur) Acheteur (client)


Émeeur de la facture Desnataire de la facture
Vente Achat

Le principe d’enregistrement comptable d’un achat de biens suit exactement les mêmes règles
que celles d’une vente, avec une inversion complète du sens des opérations et une adaptation
des numéros de compte à la comptabilité de l’acheteur.

111
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Comptabilité du Fournisseur Comptabilité du client


Le fournisseur constate 701. Ventes de Á Le client constate des 601. Achats stockés
des ventes produits finis achats – Matières premières
707. Ventes de 602. Achats stockés
marchandises – Autres
approvisionnements
606. Achats non
stockés de matières
et fournitures
607. Achats de
marchandises
Le fournisseur collecte 44571. TVA collectée Á Le client règle la TVA 44566. TVA déductible
la TVA au profit de qu’il pourra ensuite sur Autres Biens et
l’Etat déduire Services
Le fournisseur constate 411. Clients Á Le client constate qu’il 401. Fournisseurs
qu’il a une créance sur a une dette envers son
son client fournisseur
Le fournisseur a 665. Escomptes Á Le client a obtenu un 765. Escomptes
accordé un escompte accordés escompte pour obtenus
pour règlement avant règlement avant
l’échéance prévue l’échéance prévue
Le fournisseur a reçu 4191. Clients Á Le client a réalisé un 4091. Fournisseurs
de la part de son client – Avances et règlement anticipé – Avances et
un règlement en acomptes reçus sur auprès de son acomptes versés sur
avance commandes fournisseur commandes

Le 15/11, le magasin de sport SPORTEO passe commande auprès de son fournisseur VELOCITY de 3 vélos
Exemple

électriques au prix unitaire de 1 000 e et verse pour confirmer cette commande 200 e d’avance par
virement.

15/11
4091 Fournisseur – avance versée 200
512 Banque 200
Avance Velocity – Virement
Les vélos sont livrés le 05/12. La facture est reçue immédiatement par mail et mentionne un escompte
de 1 %, SPORTEO s’étant engagé à régler sous huitaine.

3 vélos électriques 3 000 05/12


Escompte 1 % 30 607 Achat de marchandises 3 000
Net financier 2 970 44566 TVA déductible sur ABS 594
TVA à 20 % 594 765 Escompte obtenu 30
Montant TTC 3 564 401 Fournisseur Velocity 3 364
Acompte versé 200 4091 Fournisseur – avance versée 200
Net à payer 3 364

112
Achats et ventes de biens

2 Le traitement comptable des avoirs pour réductions sur ventes


De nombreuses réductions sont appliquées par les entreprises dans le cadre des négociations
réalisées avec les clients. Leur mode de calcul a été abordé dans le chapitre 5.
Ces différentes réductions peuvent :
6
– soit figurer sur la facture initiale de vente ;
– soit figurer sur une facture d’avoir émise postérieurement à la vente.

Chapitre
Comment sont traitées les réducons sur vente en comptabilité ?

Réducons financières Réducons commerciales


ESCOMPTE RRR

Enregistrement idenque que


Lorsque la remise figure sur
l'escompte soit indiqué sur la Lorsque la remise figure sur la
une facture d'avoir
facture iniale ou sur une facture de vente iniale
postérieure à la vente
facture d'avoir

Chez le Chez le fournisseur et le Chez le


Chez le client client, la vente et l'achat Chez le client
fournisseur fournisseur
765 Escomptes sont enregistrés pour le 609 RRR
665 Escomptes Net commercial, c'est à 709 RRR
obtenus obtenus
accordés dire remise déduite accordés

A L’avoir pour escompte


L’escompte, réduction à caractère financier, est souvent accordé de façon conditionnelle : la
facture de vente mentionne les conditions d’escompte mais n’accorde pas la remise, condition-
née par la date à laquelle le client procédera effectivement au règlement.
L’escompte est en général alors calculé par le client lui-même, qui va le déduire directement de
son règlement. Le fournisseur émettra alors une facture d’avoir pour escompte.

Le 15/10, une entreprise émet l’avoir no 164 pour escompte d’une valeur de 15 e HT.
Exemple

Chez le fournisseur Chez le client


15/10 15/10
665 Escomptes accordés 15 401 Fournisseurs 18
44571 TVA collectée 3 765 Escomptes obtenus 15
411 Client 18 44566 TVA déductible / ABS 3
Avoir no 164 Avoir no 164

La mention « net de taxe » sur un avoir pour escompte signifie que le vendeur renonce à
l’application de la TVA sur le document. C’est souvent le cas lorsque la valeur de la TVA remise
en cause est faible.

113
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

B L’avoir pour réduction commerciale


Une réduction commerciale peut être accordée postérieurement à une vente pour plusieurs
raisons :
– le fournisseur a omis une réduction habituelle sur la facture ;
– le client a reçu la marchandise en retard ou en mauvais état, mais il souhaite néanmoins la
conserver ;
– le fournisseur octroie une ristourne à son client ; elle ne peut être calculée avant la fin de la
période.
La remise est alors enregistrée dans un compte de Remise, Rabais, Ristourne, appelé commu-
nément RRR :

Choix du compte de RRR


Compte de vente ou d’achat mouvementé au moment de la facture
iniale avec inseron d’un 9 en 3e posion

Compte mouvementé lors Compte dans lequel la remise


de l’enregistrement de la facture initiale va être enregistrée
701 Ventes de produits finis 7091 RRR accordés sur ventes de produits
Chez le finis
fournisseur 707 Ventes de marchandises 7097 RRR accordés sur ventes de
marchandises
601 Achats stockés – Matières premières 6091 RRR obtenus sur achats de matières
premières
602 Achats stockés – Autres 6092 RRR obtenus sur achats d’autres
approvisionnements approvisionnements stockés
Chez le client
606 Achats non stockés de matières et 6096 RRR obtenus sur achats
fournitures d’approvisionnements non stockés
607 Achats de marchandises 6097 RRR obtenus sur achats de
marchandises

Le 15/10, une entreprise émet un avoir pour rabais de 500 e HT


Exemple

Chez le fournisseur Chez le client


La vente des produits concernés par la L’achat des produits concernés par la remise a été
remise a été enregistrée initialement au enregistré initialement au débit du compte 607.
crédit du compte 701. Le rabais doit être enregistré au crédit du compte
Le rabais doit être enregistré au débit du 6097.
compte 7091.
15/10 15/10
RRR accordés / ventes Fournisseurs
7091 500 401 600
de produits finis
RRR obtenus / achat
44571 TVA collectée 100 6097 500
de marchandises
411 Client 600 44566 TVA déductible / ABS 100
Avoir pour rabais Avoir pour rabais

Un fournisseur peut accorder sur un seul et même avoir des remises de différentes natures. Une
vigilance s’impose alors pour analyser l’opération avant de l’enregistrer.

114
Achats et ventes de biens

Une entreprise émet un avoir le 15/10/N sur lequel figurent les éléments suivants :

6
Exemple

– retour d’une partie des produits pour 700 e HT ;


– rabais de 500 e HT pour dédommagement commercial.

Chez le fournisseur Chez le client


La vente des produits concernés a été enregistrée L’achat des produits concernés a été enregistré

Chapitre
initialement dans le compte 701. initialement dans le compte 607.
Les produits retournés sont inscrits au débit du Les produits retournés sont inscrits au crédit du
compte 701 pour minorer la vente. compte 607 pour minorer l’achat.
Le rabais complémentaire s’inscrit au débit du Le rabais complémentaire s’inscrit au crédit du compte
compte 7091. 6097.
15/10/N 15/10/N
701 Ventes de produits finis 700 401 Fournisseurs 1 440
RRR accordés / ventes Achats de
7091 500 607 700
de produits finis marchandises
RRR
44571 TVA collectée 240 6097 obtenus / achat de 500
marchandises
TVA
411 Client 1 440 44566 240
déductible / ABS
Avoir émis pour retour Avoir reçu pour retour et
et rabais rabais

3 Les frais accessoires


Lors d’une vente, le fournisseur ajoute parfois des éléments complémentaires aux produits
facturés, appelés frais accessoires. Leur traitement comptable dépend de leur nature exacte, tant
chez le vendeur que chez l’acheteur.

A Le traitement des frais accessoires chez le vendeur


Le fournisseur engage des frais pour permettre la vente des biens au client :
– transport des marchandises ;
– assurance des marchandises pendant le transport ;
– honoraires et commissions liés à la transaction.
Ces frais sont alors :
– soit supportés par le fournisseur : par exemple, la vente « franco de port » est réalisée sans
facturation apparente des frais de transport (le fournisseur intègre néanmoins ces frais lors
de la fixation des prix de vente) ;
– soit refacturés au client de façon complémentaire aux biens : deux cas se présentent alors,
selon que l’entreprise a engagé les frais en son nom ou pour le compte de son client.

1 Frais engagés par l’entreprise vendeuse en son nom


Ces frais sont engagés par le vendeur puis refacturés au client, pas nécessairement au coût réel.
Certaines entreprises appliquent des tarifs forfaitaires inscrits dans leurs conditions générales

115
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

de vente (notamment pour le transport). S’agissant d’un complément de facturation, ces


éléments sont inclus dans la base taxable à la TVA :

Deux comptes par nature permeent d’enregistrer ces refacturaons :


7082. Commission et courtage
7085. Ports et frais accessoires facturés

L’entreprise VELOCITY émet la facture suivante :


Exemple

VELOCITY
……
Facture n°F1066 SAS SOURAIN
……..
Désignation Quantité Prix unitaire Montant
Vélos électriques 9 1 000 9 000

Sacoches 20 50 1 000
Montant HT 10 000 Le port facturé est
inclus dans la
Frais de port 150 base taxable à la
TVA
Total HT 10 150
TVA à 20 % 2 030
Net à payer TTC 12 180
Conformément aux conditions générales de vente, des frais de port ont été facturés au client.
Enregistrement de cette facture chez VELOCITY, le vendeur :

Date facture
411 Client SOURAIN 12 180
707 Ventes de marchandises 10 000
7085 Ports et frais accessoires facturés 150
44571 TVA collectée 2 030
Facture SOURAIN no F1066

2 Remboursement de débours
Le vendeur agit dans ce cas sur mandat de la part du client à qui il va rendre compte du montant
de la dépense exacte. Il ne s’agit pas pour lui d’un complément de facturation mais d’une somme
récupérée auprès du client après qu’elle ait été engagée avec un prestataire extérieur (un
transporteur par exemple). La dépense est inscrite TTC sur la facture de vente, faisant apparaître
la valeur de la TVA incluse de façon à ce que le client puisse ensuite la déduire.

Un compte de ers pour constater cee opéraon


467. Autres comptes débiteurs ou créditeurs

116
Achats et ventes de biens

L’entreprise VELOCITY organise la livraison de marchandises pour le client SOURAIN. TRANSEXP, le

6
Exemple

transporteur en charge de cette livraison, émet une facture de 150 e HT, soit 180 e TTC, enregistrée de la
façon suivante :

467 Autres comptes débiteurs ou créditeurs 180


401 Fournisseur TransExp 180

Chapitre
Facture TransExp pour livraison Sourain

VELOCITY émet ensuite la facture suivante, refacturant le transport réalisé pour le compte de son
client :

Date facture
411 Client SOURAIN 12 180
707 Ventes de marchandises 10 000
44571 TVA collectée 2 000
467 Autres comptes débiteurs ou créditeurs 180
Facture SOURAIN no F1066

À l’issue de cet enregistrement, le compte 467 est soldé.

117
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

B Le traitement des frais accessoires chez l’acheteur

Selon le système de présentation des comptes adopté par l’entreprise (présentés dans le
chapitre 25), l’enregistrement d’une même facture d’achat chez le client sera réalisé de
3 manières différentes :

1 Compte par nature


607 Achats de marchandises 10 000
6241 Transports sur achats 150
44566 TVA déductible sur ABS 2 030
401 Fournisseur 12 180
Vélos électriques 9 000 Facture n° x
Sacoches 1 000 2 Ajout au compte d’achat
Montant HT 10 000 607 Achats de marchandises (10 000 + 150) 10 150
Frais de port 150 44566 TVA déductible sur ABS 2 030
Total HT 10 150 401 Fournisseur 12 180
TVA à 20 % 2 030 Facture n° x
Net à payer TTC 12 180 3 Utilisation du 608
607 Achats de marchandises 10 000
6087 Frais accessoires 150
44566 TVA déductible sur ABS 2 030
401 Fournisseur 12 180
Facture no x

118
Applications

SYNTHÈSE

Structure d’une facture


FACTURE
6
Prix catalogue des produits vendus
– remises commerciales
= net commercial

Chapitre
– remises financières
= net financier
+ TVA
= TTC
– avance versée
= Net à payer
Enregistrement comptable des opérations commerciales

Imputation comptable chez le Imputation comptable chez


Éléments de la facture
vendeur l’acheteur
Net commercial 701 ou 707 601 ou 607
Remises financières 665 765
Frais accessoires 7085 Par nature : 6221 ou 6163 ou 6241
Ou dans les comptes d’achat
TVA 44571 44566
Avance et acompte 4191 4091
Net à payer 411 401

4 Applications

QCM 06.01

1. Un achat au comptant doit être enregistré en deux temps : l’achat dans une première
écriture, puis le paiement dans une deuxième écriture.
A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise a la possibilité de personnaliser la liste des comptes de ventes pour l’adapter
à son activité.
A. Vrai
B. Faux
3. Les comptes 609 et 709 ne sont utilisés que pour l’enregistrement comptable d’une facture
d’avoir.
A. Vrai
B. Faux
4. Le compte 765 est débité lors de l’enregistrement d’une facture d’achat.
A. Vrai
B. Faux

119
APPLICATIONS

5. Le compte 665 est crédité lors de l’enregistrement d’un avoir émis pour retour de
marchandises ayant bénéficié d’un escompte.
A. Vrai
B. Faux
6. Les avances reçues sur la vente de biens sont soumises à TVA.
A. Vrai
B. Faux
7. Les acomptes versés à un fournisseur constituent des charges.
A. Vrai
B. Faux
8. Les frais accessoires engagés par l’entreprise vendeuse en son nom sont soumis à TVA lors
de la refacturation au client.
A. Vrai
B. Faux
9. Les frais accessoires d’achat sont toujours enregistrés dans les comptes de charge par
nature.
A. Vrai
B. Faux
10. Une entreprise présentant ses comptes selon le système développé doit obligatoirement
inclure les frais accessoires dans le compte d’achat.
A. Vrai
B. Faux
11. Le sens naturel d’un compte client est débiteur.
A. Vrai
B. Faux

EXO 06.02 Identifier les montants-clés des factures

L’entreprise VELOCITY a réalisé les opérations commerciales suivantes :


– opération 1 : vente de 10 produits à 400 b l’unité ; Remise de 10 % ; port forfaitaire
200 b HT ; le client s’engageant à régler dans un délai de 8 jours, un escompte de 5 % lui
est accordé (hors frais de port) ;
– opération 2 : vente de 10 caisses de produits facturées 550 b HT la caisse ; remise de 10 % ;
port forfaitaire : 250 b HT ; acompte versé par le client : 200 b ;
– opération 3 : vente de 25 produits au prix unitaire de 120 b HT ; remise commerciale de
100 b HT ; vente réalisée franco de port ; assurance transport de 50 b HT facturée au client ;
– opération 4 : vente de 15 produits à 200 b HT l’unité + 160 produits à 20 b HT l’unité ;
Remise de 200 b HT ; port débours 180 b TTC (le fournisseur ne prend d’habitude pas en
charge la livraison, mais de façon exceptionnelle, l’entreprise lui a donné mandat pour s’en
occuper) ; avance versée par le client : 1 500 b

Travail à faire
Pour chacune des opérations, indiquez la valeur qui apparaîtra sur la facture de vente pour les
éléments suivants :
– le net commercial,
– la TVA,
– le net à payer.

120
Applications

APPLICATIONS
EXO 06.03 Enregistrer les opérations commerciales : acomptes ; réductions ; frais
accessoires ; avoirs

L’entreprise PROMOFUN fabrique des objets publicitaires à partir de pièces métalliques et


plastiques. Ses clients sont principalement des entreprises qui veulent offrir à leurs clients
des objets sur les salons ou au moment des fêtes de fin d’année. La TVA est au taux normal.
L’entreprise a réalisé les opérations suivantes :
a. le 15/10/N : versement d’un acompte de 100 b au fournisseur SMOLLY par chèque
bancaire no 123456 pour confirmer une commande de pièces plastiques ;
b. le 2/11/N : réception des pièces plastiques en provenance du fournisseur SMOLLY. Facture
HA56 pour 1 100 b HT, remise de 100 b HT. Escompte de 5 % inscrit sur la facture,
PROMOFUN s’engageant à régler rapidement ;
c. le 04/11/N : règlement par chèque bancaire no 123457 au fournisseur SMOLLY pour solder
l’opération ;
d. le 05/11/N : vente d’objets publicitaires au client BRAVARD pour 10 000 b HT, remises de
10 % et 5 %. Frais de port forfaitaire de 50 b HT. Facture FV556. Règlement à 30 jours ;
e. le 07/11/N : retour de 1 000 b HT brut d’objets publicitaires de la part du client BRAVARD
à la suite d’une erreur de livraison. PROMOFUN émet l’avoir AV78 ;
f. le 10/11/N : règlement reçu par virement de la part du client BRAVARD pour solder
l’opération.

Travail à faire
Enregistrer ces opérations au journal de la société PROMOFUN.

EXO 06.04 Enregistrer les frais de transport

Situation 1
Le 01/10/N, l’entreprise LORIN adresse à son client MOURET une facture de vente de produits
finis s’élevant à 4 200 b, TVA incluse au taux normal. Elle reçoit le jour même la facture du
transporteur UPW pour 50 b HT. Conformément à ses conditions générales de vente, elle
effectue le transport à titre gratuit.
Situation 2
Le 02/10/N, l’entreprise SOULAS adresse à son client ALVENE la facture suivante :
Marchandises 1 500 b HT, frais de port 25 b HT. Les frais de port, engagés par l’entreprise
SOULAS, sont réglés en espèces le jour même à l’entreprise COLIPLUS et s’élèvent à 24 b TTC.
Situation 3
Le 03/10/N, l’entreprise MARGET adresse à son client ROCHE la facture suivante : marchan-
dises 1 200 b HT, TVA au taux normal, Port payé pour compte 120 b (dont 20 b de TVA). La
facture du transporteur SPEED a été réglée par virement le jour même. L’entreprise ROCHE
présente ses comptes selon le système développé.

Travail à faire
Pour chacune de ces situations, enregistrer les opérations :
– au journal du fournisseur
– au journal du client (on suppose que les achats concernent des marchandises)

121
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Gestion 7
des emballages

Chapitre
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Distinguer les emballages ayant la nature de charge et
ceux ayant la nature d’immobilisation.
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans
les comptes individuels.

Les biens livrés aux clients sont, dans la très grande majorité des cas, emballés par le vendeur
de manière à faciliter le transport et protéger la marchandise vendue.
Selon la nature de l’emballage, le traitement comptable à respecter est différent.

123
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Les différentes catégories d’emballage

2 Traitement comptable lors de l’achat des emballages


A Achat des emballages perdus
B Achat des emballages récupérables
3 Suivi des consignations d’emballage
A Consignation de l’emballage
B Déconsignation de l’emballage au prix de consignation
C Déconsignation de l’emballage à un prix inférieur Synthèse
D Non restitution de l’emballage
APPLICATIONS P. 130
4 Applications

124
Gestion des emballages

1 Les différentes catégories d’emballage


Un emballage est un objet destiné à contenir les produits ou marchandises, livré à la clientèle en
même temps que le contenu pour en assurer la présentation, la conservation ou le transport. On
distingue deux catégories d’emballages :
7
Emballage desné à être livré avec le

Chapitre
Emballage perdu contenu sans obligaon de restuon de
la part du client

Catégories d'emballage
Emballage suscepble d'être
provisoirement conservé par le client et
Emballage récupérable
que le vendeur s'engage à reprendre
dans des condions déterminées

2 Traitement comptable lors de l’achat des emballages

A Achat des emballages perdus


Les emballages perdus sont achetés en grande quantité par l’entreprise qui va ensuite les utiliser
pour emballer les produits destinés à ses clients. Selon le choix de l’entreprise, ces emballages :
– font l’objet d’un suivi en stock et sont alors enregistrés en comptabilité comme des achats
stockés : compte 60261. Emballages perdus.
– ne font pas l’objet d’un suivi en stock et sont alors enregistrés en comptabilité comme des
achats de matières et fournitures non stockés : compte 6068. Autres matières et fournitures.

L’entreprise VELOCITY acquiert un lot de cartons renforcés. Ces cartons permettent d’emballer la
Exemple

marchandise pour faciliter la livraison. Les clients ne sont pas tenus de les restituer. Il s’agit bien
d’emballages perdus. L’entreprise fait le choix de les suivre en stock.
Elle reçoit de la part de son fournisseur Cartons & Cie la facture suivante :

Facture no 123 Date facture


100 cartons 100 60261 Emballages perdus 100
renforcés
Total HT 100 44566 TVA déductible sur ABS 20
TVA à 20 % 20 401 Fournisseur Cartons et Cie 120
Net à payer 120 Facture n° 123

B Achat des emballages récupérables


Comme les emballages perdus, les emballages récupérables sont achetés par l’entreprise en
grande quantité de façon à les utiliser ensuite pour emballer temporairement les produits
destinés à ses clients.
Le compte retenu pour enregistrer comptablement cet achat dépend du fait que l’emballage
puisse être individuellement identifiable ou pas.

125
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Emballages idenfiables Ulisaon durable dans 2186


Par un numéro de série, l'entreprise Emballages
un matricule ou une Bien idenfiable du récupérables
2 catégories date d'achat patrimoine ①
disnctes
d'emballages Idenficaon mal 60265
récupérables commode Emballages
Emballages non
Durée d'ulisaon récupérables
idenfiables
inconnue dans non idenfiables
l'entreprise ②

Selon la catégorie à laquelle on peut rattacher l’emballage, l’enregistrement d’une même facture
d’achat pourra donc être réalisé de 2 manières différentes.

Le 15/03, l’entreprise VELOCITY achète à son fournisseur PACK un caisson renforcé pour transporter les
Exemple

vélos haut de gamme lors des livraisons clients. Ce caisson coûte 1 000 e HT. Selon que l’emballage est
identifiable ou non, l’écriture comptable diffère :
e Cas 1 : le caisson est identifié de façon précise par un matricule. Le client devra restituer à VELOCITY
ce caisson en particulier et pas un autre caisson :
– l’emballage est immobilisé car il constitue un bien identifiable du patrimoine destiné à être utilisé
durablement ;
– les comptes de TVA et fournisseur sont adaptés aux acquisitions d’immobilisations.

15/03
2186 Emballages récupérables 1 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 200
404 Fournisseur d’immobilisations PACK 1 200

e Cas 2 : le caisson n’est pas identifié de façon précise par un matricule. Le client devra restituer soit
ce caisson soit un autre caisson similaire :
– l’emballage est enregistré comme un achat stocké ;
– les comptes de TVA et fournisseur sont adaptés aux achats de biens.

15/03
60265 Emballages récupérables non identifiables 1 000
44566 TVA déductible sur ABS 200
401 Fournisseur PACK 1 200

3 Suivi des consignations d’emballage


Les emballages récupérables, qu’ils soient identifiables ou non, font le plus souvent l’objet d’une
consigne de façon à inciter le client à les restituer dans le délai imparti.
Consigne Somme d’argent versée par l’acheteur en échange du prêt de l’emballage et qui sera remboursée à restitution de
l’emballage

La consigne peut être conservée par le vendeur, en totalité ou partiellement, en cas de défaut
de restitution de la part du client. Les différentes étapes liées à la consignation des emballages
seront retranscrites dans les enregistrements comptables.

126
Gestion des emballages

e
Les comptes de suivi des consignes présentent un 9 en 3 position
4196. Clients, dettes sur emballages consignés
4096. Fournisseurs, créances pour emballages à rendre
7
Lors de la vente de Consignaon de
la marchandise au l'emballage
client A Au prix de

Chapitre
consignaon
Les 3 phases dans le B
Lors du retour de
cycle de vie de Déconsignaon de
l’emballage au
l'emballage l'emballage
fournisseur
consigné au client À un prix inférieur
C

En cas de non retour Vente de l'emballage


par le client D

A Consignation de l’emballage
Au moment de la vente, un prix de consigne est demandé par le fournisseur au client, en
complément du prix de la marchandise. Cette somme est portée sur la facture. Comme elle est
destinée à être remboursée à la restitution de l’emballage, elle ne constitue pas une vente et n’est
pas incluse dans la base taxable à la TVA.

VELOCITY
F. n°F1067 du 15/10 SAS SOURAIN
Désignation Quantité Prix Montant
unitaire
Vélos électriques 1 1 000 1 000
Montant HT 1 000
TVA à 20 % 200 Montant de la
Montant TTC 1 200 consigne ajouté au
Caisson renforcé consigné 120 TTC pour le calcul du
net à payer
Net à payer TTC 1 320

Chez le fournisseur Chez le client


La consigne est une dette vis-à-vis du client La consigne est une créance sur le fournisseur
car la somme devra lui être remboursée au retour car la somme sera récupérée à restitution
de l’emballage de l’emballage
15/10 15/10
411 Client SOURAIN 1 320 607 Achats de marchandises 1 000
707 Vente de marchandises 1 000 44566 TVA déductible sur ABS 200
Fournisseurs, créances
44571 TVA collectée 200 4096 120
pour emballages à rendre
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 1 320
emballages consignés
Facture F1067 Facture F1067

127
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

B Déconsignation de l’emballage au prix de consignation


Lorsque l’emballage est restitué par le client, le 20/10, la consigne versée au départ est
remboursée intégralement et fait l’objet d’une facture d’avoir inscrite au crédit du compte client.

Chez le fournisseur Chez le client


La dette sur emballages est soldée La créance pour emballages est soldée
Le compte du client est crédité Le compte du fournisseur est débité
20/10 20/10
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 120
emballages consignés
Fournisseurs, créances
411 Client SOURAIN 120 4096 pour emballage à 120
rendre
Avoir- restitution caisson Avoir- restitution caisson

C Déconsignation de l’emballage à un prix inférieur


Le 20/10, l’emballage est restitué par le client. Le fournisseur considère que l’emballage est
abîmé et ne rembourse que 90 b alors que la consigne versée initialement par le client est de
120 b. La différence entre prix de consignation et prix de déconsignation est de 30 b.

Le fournisseur dégage un profit sur cette opération Le client constate une charge sur cette opération,
qui devient taxable à la TVA pour l’usage de l’emballage
7086. Bonis sur reprise d’emballages consignés 6136. Malis sur emballages

Le mali sur emballage est enregistré chez le client dans une subdivision du compte 613. Location :
la différence entre prix de consignation et prix de déconsignation s’analyse en effet économi-
quement comme une somme versée pour l’utilisation de l’emballage.
Le prix de déconsignation de 90 b peut être exprimé HT ou TTC par le fournisseur, ce qui modifie
la somme que le client percevra effectivement.
Hypothèse 1 : le fournisseur a indiqué un prix de déconsignation de 90 b HT. Le boni de 30 b est
donc soumis entièrement à TVA :

Chez le fournisseur Chez le client


La dette sur emballages est soldée La créance pour emballages est soldée
Le boni est de 30 s HT Le mali est de 30 s HT
La TVA sur le boni est de 30 Z 20 % = 6 s La TVA déductible est de 30 Z 20 % = 6
Le compte du client est crédité de 84 s Le compte fournisseur est débité de 84 s
20/10 20/10
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 84
emballages consignés
411 Client SOURAIN 84 6136 Malis sur emballages 30
Bonis sur reprise
7086 30 44566 TVA déductible sur ABS 6
d’emballages consignés
Fournisseurs, créance
44571 TVA collectée 6 4096 pour emballages à 120
rendre
Avoir-restitution caisson Avoir-restitution caisson

128
Gestion des emballages

Hypothèse 2 : le fournisseur a indiqué un prix de déconsignation de 90 b TTC. Le boni de 30 b


est donc TTC :

Chez le fournisseur
La dette sur emballages est soldée
Chez le client
La créance pour emballages est soldée
7
Le compte du client est crédité de 90 s Le compte fournisseur est débité de 90 s
Le boni est de 30 s TTC soit 25 s HT Le mali est de 30 s TTC soit 25 s HT

Chapitre
20/10 20/10
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 90
emballages consignés
411 Client SOURAIN 90 6136 Malis sur emballages 25
Bonis sur reprise
7086 25 44566 TVA déductible sur ABS 5
d’emballages consignés
Fournisseurs, créance
44571 TVA collectée 5 4096 pour emballages à 120
rendre
Avoir-restitution caisson Avoir-restitution caisson

D Non restitution de l’emballage


Le 20/10, le client annonce qu’il ne restituera pas l’emballage, de façon définitive. Les raisons
pour que ce cas survienne sont nombreuses : l’emballage a pu être égaré, endommagé, détruit
ou a tout simplement trouvé une utilité dans l’entreprise, justifiant son acquisition.

Le fournisseur constate la vente de l’emballage, Le client constate l’achat de l’emballage


taxable à la TVA 60265. Emballages récupérables non identifiables
7088. Autres produits des activités annexes

Chez le fournisseur Chez le client


La dette sur emballages est soldée La créance pour emballages est soldée
La vente s’élève à 120 s TTC soit 100 s HT L’achat s’élève à 120 s TTC soit 100 s HT
20/10 20/10
4196 Clients, dette sur 6068 Autres matières et
120 100
emballages consignés fournitures
7088 Autres produits des 44566
100 TVA déductible sur ABS 20
activités annexes
44571 4096 Fournisseurs, créance
TVA collectée 20 pour emballages à 120
rendre
Facture de vente caissons Facture d’achat caissons

Dans la pratique, les entreprises considèrent que la vente de l’emballage se fait au prix de
consignation en l’exprimant TTC : la TVA est prélevée sur la consigne, ce qui évite de la réclamer
au client. On constate en effet dans l’écriture ci-dessus qu’aucune somme n’est imputée dans le
compte du client : le fournisseur conserve la somme reçue au départ pour constater la vente de
l’emballage et collecter la TVA au profit de l’État.
Remarque. Que l’emballage soit restitué, déconsigné à un prix inférieur ou conservé par le client, les comptes 4196 et 4096
doivent toujours être soldés à la fin des opérations.

129
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

SYNTHÈSE

4 Applications

QCM 07.01

1. Les emballages récupérables non identifiables constituent des achats de marchandises sur
le plan comptable.
A. Vrai
B. Faux
2. Un emballage récupérable est nécessairement associé au versement d’une consigne de la
part du client.
A. Vrai
B. Faux
3. Lors de la consignation d’un emballage, la somme versée par le client est enregistrée au
crédit du compte 7086 chez le fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
4. L’écriture passée lors de la consignation d’un emballage fait apparaître distinctement la TVA.
A. Vrai
B. Faux
5. La non restitution d’un emballage par le client est traitée comme une vente de marchandises
chez le fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
6. Lorsque le prix de déconsignation et le prix de consignation sont différents, les comptes
4096 et 4196 ne sont jamais soldés.
A. Vrai
B. Faux

130
Applications

APPLICATIONS
EXO 07.02 Enregistrer les achats d’emballages

L’entreprise LOURNE a réalisé les opérations suivantes :


15/11/N : acquisition auprès du fournisseur PALEBOIS de palettes en bois, portant un numéro
et le nom de l’entreprise, destinées à être livrées avec la marchandise ; le client est tenu de
les restituer moyennant une consigne. La facture FV768 concerne au total 12 palettes à 75 b
HT l’unité (TVA au taux normal).
18/11/N : acquisition auprès du fournisseur LAMBAL de cartons d’emballage, qui seront
vendus avec les marchandises. La facture 551-11 s’élève à 60 b HT (TVA au taux normal).

Travail à faire
Enregistrer les opérations au journal de LOURNE.

EXO 07.03 Enregistrer les opérations liées à la consignation des emballages

L’entreprise ARVE-ALU exerce une activité de décolletage. Les pièces métalliques produites
sont vendues aux clients dans des conteneurs qui font l’objet d’une consigne. Les clients sont
tenus de les restituer en bon état dans le mois qui suit l’achat.
Le 20/10/N, l’entreprise ARVE-ALU adresse la facture F161015 au client VELAO, qui intègre
ces pièces dans la fabrication de machines-outils. La facture mentionne :
– Pièces métalliques : 20 000
– TVA 20 % : 4 000
– Emballages consignés : 1 200 (10 conteneurs à 120 b l’un).
Le 31/10, VELAO restitue 7 conteneurs en bon état. ARVE-ALU émet l’avoir A161005.
Le 10/11, VELAO annonce que les trois derniers conteneurs ont été endommagés : deux
conteneurs sont retournés car ils peuvent être encore utilisés mais ARVE-ALU ne rembourse
que la moitié de la consigne, soit 60 b HT l’unité. La facture d’avoir A161102 est émise.
Le 12/11, VELAO indique que le dernier conteneur est définitivement inutilisable. ARVE-ALU
émet alors la facture F161108 pour en constater la vente à une valeur unitaire de 120 b TTC.

Travail à faire
1. Enregistrer les opérations du 20/10, du 31/10 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO.
2. Enregistrer l’opération du 10/11 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO. Quelle aurait
été l’incidence si ARVE-ALU avait réalisé la déconsignation à une valeur de 60 e TTC au lieu
de 60 e HT ?
3. Enregistrer l’opération du 12/11 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO. Indiquer
l’intérêt pour ARVE-ALU d’avoir réalisé la vente du conteneur en considérant que le prix de
consigne était TTC.

131
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Achats et ventes 8
de services

Chapitre
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans
les comptes individuels.

Pour une entreprise, l’activité de service consiste à mettre à disposition de son client une
capacité technique ou intellectuelle. En situation d’acheteur, l’entreprise est confrontée à une
grande diversité de services consommés. Les services font l’objet de règles particulières de TVA.

133
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Classification comptable des services

2 Prise en compte des règles de TVA


A Règle générale : la TVA sur les encaissements
B Une possibilité : l’option pour la TVA sur les débits
3 Enregistrement comptable des ventes et achats de services
A Prestation de service sans versement d’acompte
B Prestation de service avec versement d’acompte Synthèse
C L’option pour les débits
APPLICATIONS P. 141
4 Applications

134
Achats et ventes de services

1 Classification comptable des services


La classification comptable des opérations de vente ou d’achat de prestations de service suit la
règle générale des comptes d’achat ou de vente par nature et nécessite une analyse préalable
de l’opération à enregistrer.
8
Comptes prévus par le Plan Comptable pour enregistrer les opérations de ventes de services

Chapitre
Comptes selon
Nature des opérations
la liste du PCG
704 – Travaux Travaux des entreprises du secteur du BTP
705 – Études Études diverses réalisées
706 – Prestations de Activités de service – les travaux et les études peuvent être inclus dans ce
services compte

Comptes prévus par le Plan Comptable pour enregistrer les opérations d’achats de
services
Comptes selon
Nature des opérations
la liste du PCG
604 – Achats Services sous-traités qui s’intègrent directement dans le processus de
d’études et de production
prestations de
services
611 – Sous-traitance Services sous-traités qui n’entrent pas dans le processus de production
générale
612 – Redevances de Redevances ou loyers concernant l’utilisation des biens pris en crédit-bail
crédit-bail
613 - Locations Loyer des biens liés à un contrat de location mobilier ou immobilier
614 – Charges Charges immobilières supportées par l’entreprise, qu’elle soit propriétaire ou
locatives et de locataire du bien
copropriété
615 – Entretien et Charges supportées pour garder en état, procéder à des réparations ou
réparations assurer la maintenance des biens immobiliers ou mobiliers
616 – Primes Charges d’assurance de l’entreprise quelle que soit la nature du risque couvert
d’assurance
617 – Études et Frais des travaux de recherche et d’études réalisés par un prestataire extérieur
recherches
618 - Divers Prestations de service diverses dont les dépenses de documentation et de
réunions professionnelles
621 – Personnel Personnel intérimaire ou personnel mis à disposition par une autre entité
extérieur à
l’entreprise
622 – Rémunérations Honoraires de natures diverses, commissions sur transactions et
d’intermédiaires et rémunérations de prestataires spécifiques (transitaires en douane, sociétés
honoraires d’affacturage, de gestion des contentieux)
623 – Publicités, Dépenses destinées à assurer la promotion commerciale et institutionnelle de
publications, l’entreprise
relations publiques

135
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Comptes selon
Nature des opérations
la liste du PCG
624 – Transports de Frais de transport quel qu’en soit le motif (transport de biens et de personnes)
biens et transport
collectif du
personnel
625 – Déplacements, Dépenses liées aux déplacements professionnels de l’ensemble des ressources
missions et humaines de l’entreprise
réceptions
626 – Frais postaux Dépenses d’envois postaux et de téléphonie
et de
télécommunication
627 – Services Frais facturés par les organismes financiers (commissions bancaires, droits de
bancaires et garde) hors intérêts à caractère financier
assimilés
628 – Divers Prestations de service diverses dont les frais de recrutement du personnel et
les cotisations

2 Prise en compte des règles de TVA


Une fois le choix du compte réalisé, l’enregistrement comptable doit prendre en compte la TVA
en respectant les principes d’exigibilité édictés par le Code général des impôts.
Le fait générateur de la TVA est l’événement qui fait naître le droit de créance de l’État : à cette
date, le fournisseur devient redevable de la TVA. Dans la pratique, la facture est établie à cette
date et fait mention de la TVA applicable aux opérations facturées.
L’exigibilité de la TVA définit la date à laquelle l’entreprise se doit de reverser au Trésor public
la TVA qu’elle a collectée auprès des clients. Dans la pratique, c’est à cette date que la TVA sera
inscrite dans le compte de TVA collectée chez le vendeur (et de TVA déductible chez l’acheteur)
en vue de déterminer en fin de mois le montant de la TVA effectivement due au Trésor public.

A Règle générale : la TVA sur les encaissements


Pour les prestations de service, fait générateur et exigibilité ne sont pas liés au même
événement :

Nature des opérations réalisées Fait générateur Exigibilité


Prestation de service Achèvement de la prestation Encaissement de la prestation
Lorsqu’une entreprise réalise des prestations de services, fait générateur et exigibilité peuvent donc
intervenir à des dates différentes. La TVA inscrite sur la facture, à l’achèvement de la prestation, doit
être enregistrée en comptabilité mais n’est pas encore exigible, donc ne sera ni collectée par le
prestataire ni déduite par l’acheteur. Seul l’encaissement générera la collecte de la TVA.

Le 25/01, l’entreprise BOIS DES VOSGES achève une étude de faisabilité sur une nouvelle essence de bois
Exemple

pour son client BUROPLUS. Compte tenu du temps passé, cette prestation de conseil est vendue
1 000 e HT. BUROPLUS règle la facture le 03/02.
BOIS DES VOSGES n’ayant exercé aucune option, le régime qui s’applique est celui des encaissements.
– Le fait générateur est l’achèvement de la prestation, soit le 25/01. La TVA est inscrite sur la facture
de vente.
– L’exigibilité intervient au moment de l’encaissement de la somme, soit le 03/02. À cette date, le
fournisseur BOIS DES VOSGES collecte la TVA au profit de l’état. La TVA payée par BUROPLUS
devient alors également déductible.

136
Achats et ventes de services

B Une possibilité : l’option pour la TVA sur les débits

8
Un prestataire de services peut modifier, sur option, la date d’exigibilité de la TVA : l’option
permet de payer la taxe au moment du débit, c’est-à-dire de la facturation. La date d’exigibilité
est alors avancée.

Le 25/01, l’entreprise BOIS DES VOSGES achève une étude de faisabilité sur une nouvelle essence de bois
Exemple

Chapitre
pour son client BUROPLUS. Compte tenu du temps passé, cette prestation de conseil est vendue
1 000 e HT. BUROPLUS règle la facture le 03/02.
BOIS DES VOSGES a opté pour le paiement de la TVA d’après les débits.
– Le fait générateur est l’achèvement de la prestation, soit le 25/01. La TVA est inscrite sur la facture
de vente.
– L’exigibilité intervient également à l’achèvement de la prestation puisque le fournisseur a opté
pour les débits, soit le 25/01. À cette date, le fournisseur BOIS DES VOSGES collecte la TVA au profit
de l’état. La TVA payée par BUROPLUS devient alors déductible.

3 Enregistrement comptable des ventes et achats de services

A Prestation de service sans versement d’acompte


La TVA qui figure sur la facture du vendeur au moment de l’achèvement de la prestation n’est
pas encore exigible. Elle va être constatée dans un compte transitoire de TVA (TVA collectée en
attente chez le vendeur et TVA déductible en attente chez l’acheteur).

Enregistrements comptables
Le 25/10 : le fournisseur VELOCITY facture 500 b HT pour la révision de 10 vélos à son client
SOURAIN (F12).

Chez le fournisseur Chez le client


25/10 25/10
411 Client SOURAIN 600 6155 Entretien sur bien mobilier 500
Prestations de
706 500 44564 TVA déductible en attente 100
services
TVA collectée en
44574 100 401 Fournisseur VELOCITY 600
attente
Facture F12 client SOURAIN Facture F12 VELOCITY

137
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Le 05/11 : le client SOURAIN règle la facture de VELOCITY par virement bancaire no 225.

Chez le fournisseur Chez le client


05/11 05/11
512 Banque 600 401 Fournisseur VELOCITY 600
44574 TVA collectée en attente 100 44566 TVA déductible sur ABS 100
411 Client SOURAIN 600 512 Banque 600
TVA déductible en
44571 TVA collectée 100 44564 100
attente
Virement no 225 client
Virement no 225 VELOCITY
SOURAIN

B Prestation de service avec versement d’acompte


L’acompte versé par le client constitue pour le vendeur un encaissement : la TVA sur cet acompte
est exigible alors même qu’elle n’a pas encore été inscrite sur la facture, la prestation n’étant pas
achevée. Elle doit donc être enregistrée temporairement dans un compte de TVA à régulariser
qui sera soldé au moment de la facturation.

Enregistrements comptables
Le 20/10/N, l’agence de communication NEWS négocie une mission de conseil auprès du client
STYLE qui verse par chèque no 123 un acompte de 120 b.

Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE


20/10 20/10
512 Banque 120 4091 Fourn. – acomptes versés 120
TVA à régulariser (120 / 1,2)
4458 20 44566 TVA déductible / ABS 20
* 20%
4191 Client – acomptes reçus 120 512 Banque 120
44571 TVA collectée 20 4458 TVA à régulariser 20
Acompte client SOURAIN
Acompte NEWS – chèque 123
– chèque 120

138
Achats et ventes de services

Le 05/11/N, l’agence NEWS facture les honoraires de conseil pour un montant HT de 800 b (F654).

411
Chez le fournisseur NEWS

Client STYLE
05/11
840
Chez le client STYLE

6226 Honoraires
05/11
800
8
Client – avances et
4191 120 4458 TVA à régulariser 20
acomptes reçus

Chapitre
Prestations de
706 800 44564 TVA déductible en attente 140
services
4458 TVA à régulariser 20 401 Fournisseur NEWS 840
TVA collectée en Fourn. – acomptes
44574 140 4091 120
attente versés
Facture STYLE no F654 Facture NEWS no F654

Le 01/12/N, le client STYLE règle par virement IB99 pour solde, soit 840 b.

Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE


05/11 01/12
512 Banque 840 401 Fournisseur NEWS 840
44574 TVA collectée en attente 140 44566 TVA déductible / ABS 140
411 Client SOURAIN 840 512 Banque 840
44571 TVA collectée 140 44564 TVA déductible en attente 140
Virement no 25 client
Virement IB99 NEWS
SOURAIN

C L’option pour les débits


Le prestataire de services peut opter pour le paiement de la TVA d’après les débits, qui
correspond à une exigibilité de la TVA au moment de la facturation.
– Il doit alors mentionner cette option sur ses factures car elle conditionne la date de
déductibilité de la TVA chez ses clients.
– Une seule exception : en cas d’acompte, la TVA sur cet acompte est exigible à la date du
paiement. En effet, cette option ne doit pas conduire à retarder l’exigibilité de la TVA : la TVA
reste exigible au moment des encaissements intervenants avant la date de facturation, comme
les avances et acomptes reçus sur commandes.

139
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Enregistrements comptables
Le 20/10/N, l’agence de communication NEWS négocie une mission de conseil auprès du client
STYLE qui verse par chèque n°123 un acompte de 120 b. NEWS a opté pour les débits.

Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE


20/10 20/10
512 Banque 120 4091 Fourn. – acomptes versés 120
TVA à régulariser (120 / 1,2) TVA déductible / ABS
4458 20 44566 20
x 20%
Client – acomptes Banque
4191 120 512 120
reçus
44571 TVA collectée 20 4458 TVA à régulariser 20
Acompte client STYLE Acompte NEWS – chèque 123
– chèque 123

Le 05/11/N, l’agence NEWS facture les honoraires de conseil pour un montant HT de 800 b (F654).

Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE


05/11 05/11
411 Client STYLE 840 6226 Honoraires 800
4191 Client – acomptes reçus 120 4458 TVA à régulariser 20
Prestations de TVA déductible sur ABS
706 800 44566 140
services
4458 TVA à régulariser 20 401 Fournisseur NEWS 840
Fourn. – acomptes
44571 TVA collectée 140 4091 120
versés
Facture STYLE no F654 Facture NEWS no F654

Le 01/12/N, le client STYLE règle par virement IB99 pour solde, soit 840 b.

Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE


01/12 01/12
512 Banque 840 401 Fournisseur NEWS 840
411 Client STYLE 840 512 Banque 840
Virement no IB99 client Virement no IB99 NEWS
STYLE

140
Applications

SYNTHÈSE

Chapitre
4 Applications

QCM 08.01

Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

1. Les comptes de charges enregistrant une prestation de services sont tenus TTC.
A. Vrai
B. Faux
2. Les prestations de services achetées sont enregistrées dans les comptes 61 et 62.
A. Vrai
B. Faux
3. Les prestations de service facturées par l’entreprise sont enregistrées lorsque le client paye.
A. Vrai
B. Faux
4. Que l’entreprise vende des biens ou des services, la TVA est exigible à la facturation.
A. Vrai
B. Faux
5. L’option pour la TVA sur les débits doit obligatoirement être inscrite sur la facture du
fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
6. Pour une vente de services, fait générateur et exigibilité sont concomitants.
A. Vrai
B. Faux

141
APPLICATIONS

EXO 08.02 Choisir un compte pour enregistrer les achats de service

Au cours du mois de mars de l’année N, l’entreprise Camille a reçu, entre autres, les notes
et factures suivantes :
1. Établissements Jardinet : taille des arbres : 2 420 b HT
2. Garage Saint-Geours : réparation d’un véhicule de livraison : 640 b HT
3. Sté Edito : abonnement annuel à une revue technique : 180 b HT
4. Honoraires de l’expert-comptable pour l’exercice écoulé : 1 830 b HT
5. France-Télécom : abonnement et communications téléphoniques de janvier et février :
650 b HT
6. Banque du Béarn : frais de garde des titres : 64 b HT
7. Paul Dupond : note de frais pour déplacement en clientèle : 55 b HT
8. Loc-Easy : location des photocopieurs de l’entreprise : 450 b HT

Travail à faire
Indiquer le compte de charge adapté pour enregistrer l’achat du service.

EXO 08.03 Enregistrer les ventes et d’achats de services – TVA sur les encaissements

Opération 1
Le 20/10/N, M. MOREL, fabricant et réparateur de meubles, adresse à l’entreprise CREIL la
facture suivante :
Remise en état de mobilier 600
TVA 20 % 120
Net à payer 720
Le règlement du client est réalisé par virement le jour même.
Opération 2
Le 20/10/N, Mr RUBIN, spécialiste en jardinerie, adresse à l’entreprise FREVUARD la facture
suivante :
Taille des arbres 1 750
TVA 20 % 350
Net à payer 2 100
Le 30/10/N, l’entreprise FREVUARD règle cette facture par virement
Opération 3
L’entreprise PONCET signe avec Monsieur REGIS un contrat aux termes duquel ce dernier
assurera en juillet et en août la maintenance du matériel informatique, pour la somme
globale de 2 000 b H.T. Elle verse à REGIS, par chèque bancaire, une avance de 240 b le 31/07.
Elle reçoit la facture le 02/09/N. Elle règle le solde le 10/10/N.

Travail à faire
Pour chacune des situations, enregistrer les opérations au journal du fournisseur, qui n’a exercé
aucune option en matière de TVA ; au journal du client.

EXO 08.04 Enregistrer les ventes et les achats de services – Option pour les débits

Travail à faire
1. Pour chacune des situations présentées dans l’exercice 8-02, identifier les opérations pour
lesquelles l’enregistrement de la TVA sera modifié.
2. Enregistrer les écritures pour les opérations 2) et 3) au journal du fournisseur, qui a opté pour
les débits ; au journal du client.

142
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Achats et ventes 9
à l’étranger

Chapitre
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans
les comptes individuels.

Les opérations réalisées par l’entreprise avec des tiers non localisés en France imposent une
vigilance dans deux domaines :
– la maîtrise des règles applicables en matière de TVA ;
– la prise en compte éventuelle des devises lors de la transaction initiale et de son règlement.
On distingue les tiers situés dans les pays de l’Union européenne de ceux situés en dehors de
l’Union européenne.

143
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Les opérations réalisées au sein de l’Union européenne


A Livraisons intracommunautaires
B Acquisitions intracommunautaires
2 Les opérations réalisées en dehors de l’Union européenne
A Exportations
B Importations
3 Les opérations en devises
A Conversion de l’opération Synthèse
B Enregistrement du règlement
APPLICATIONS P. 152
4 Applications

144
Achats et ventes à l’étranger

1 Les opérations réalisées au sein de l’Union européenne


L’Union européenne constitue un marché unique. S’agissant d’échanges commerciaux entre
deux pays distincts, dont les taux de TVA sont différents, le régime de TVA intracommunautaire
permet de fixer des règles communes.
9
Les règles énoncées ci-après s’appliquent dès lors que les partenaires commerciaux (fournisseur
et client) disposent d’un numéro d’identification fiscal et qu’ils le communiquent sur les

Chapitre
documents commerciaux échangés (notamment les factures).
Seules les règles applicables aux achats et aux ventes de biens seront traitées dans ce chapitre.
Les règles applicables aux prestations de service sont plus complexes et relèvent d’un
approfondissement en droit fiscal.

A Livraisons intracommunautaires
Les livraisons intracommunautaires sont des ventes de biens à destination d’un client situé dans
un autre pays de l’Union européenne.

1 Analyse au regard de la TVA


Ces livraisons sont exonérées de TVA, ce qui signifie qu’aucune TVA ne s’applique sur les ventes
dès lors que l’on connaît le numéro d’identification à la TVA du client.

Livraison intracommunautaire
Le total à payer par le client
Vente de biens à desnaon Exonéraon de TVA correspond au montant HT
d'un client situé au sein de de la facture
l'Union européenne

Le 15/02, l’entreprise BOIS DES VOSGES livre à son client allemand MÖBELPLUS cinq tables en bois pour
Exemple

un total de 3 000 e HT. La facture de vente F124 est établie le jour même. Le client a fourni son numéro
d’identification à la TVA (DE123456789).
– la vente est exonérée de TVA : il s’agit d’une livraison intracommunautaire à un client dont on
connaît le numéro d’identification à la TVA ;
– la facture mentionne 3 000 e de marchandises et aucune TVA ;
– le client MÖBELPLUS doit régler 3 000 e à son fournisseur BOIS DES VOSGES.

2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une livraison intracommunautaire suit un schéma identique aux
ventes en France, avec une codification comptable particulière qui permet de repérer rapide-
ment les opérations concernées dans le but de faciliter les contrôles de fin de période. Les
comptes de vente et de tiers comportent un 2 en 5e position.

Le 15/02, la facture F124 émise par l’entreprise BOIS DES VOSGES à son client allemand MÖBELPLUS
Exemple

s’élève à 3 000 e HT :
– le compte de ventes de marchandises est subdivisé pour les ventes réalisées au sein de l’Union
européenne ;
– le compte du client est codifié de façon à identifier sa localisation géographique au sein de l’UE.

15/02
41102 Client MÖBELPLUS UE 3 000
70702 Ventes de marchandises UE 3 000
Facture MöbelPlus n° F124

145
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Si le client n’a pas communiqué son numéro d’identification à la TVA, le vendeur se doit
d’appliquer sur la facture la TVA au taux français pour la collecter au profit de l’État.

B Acquisitions intracommunautaires
Les acquisitions intracommunautaires sont des achats de biens réalisés auprès d’un fournisseur
situé dans un pays membre de l’Union européenne.

1 Analyse au regard de la TVA


Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la TVA dans le pays acheteur (et donc au
taux de TVA de ce même pays). Habituellement, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est collectée
auprès des clients par le fournisseur pour être reversée au Trésor public. Dans le cas des
acquisitions intracommunautaires, c’est le client lui-même qui reverse la TVA aux impôts : c’est
le principe de l’autoliquidation de la TVA :
– l’acheteur collecte lui-même la TVA sur l’opération, car cette TVA ne figure pas sur la facture
du fournisseur européen (cette opération est exonérée dans le pays du vendeur). Cette TVA
collectée porte le nom de « TVA due intracommunautaire » ;
– l’acheteur peut en contrepartie immédiatement déduire cette TVA.

Acquision Le client calcule et


intracommunautaire Le total à payer par le client autoliquide la TVA :
Achat de biens auprès d'un correspond au montant HT - TVA due
fournisseur situé au sein de de la facture intracommunautaire
l'Union européenne - TVA déducble

Le 25/02, l’entreprise BUROPLUS acquiert auprès d’un fournisseur finlandais FINKAR dix bancs
Exemple

d’extérieur en bois pour un total de 7 000 3 HT. BUROPLUS a fourni son numéro d’identification à
la TVA (FR987654321).
e La vente réalisée par le fournisseur finlandais est exonérée de TVA. Il s’agit pour lui d’une livraison
intracommunautaire à un client dont il connaît le numéro d’identification à la TVA : la facture INV 12
mentionne 7 000 3 de marchandises et aucune TVA. BUROPLUS doit régler la somme de 7 000 3
à son fournisseur FINKAR.
e Pour l’entreprise BUROPLUS, il s’agit d’une acquisition intracommunautaire. En complément de
l’achat, BUROPLUS doit autoliquider la TVA sur cette acquisition :
– TVA collectée appelée « TVA due intracommunautaire » : 7 000 Z 20 % = 1 400 3
– TVA déductible : 7 000 Z 20 % = 1 400 3

2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une acquisition intracommunautaire suit un schéma identique
aux achats en France mais doit tenir compte en complément de l’autoliquidation de la TVA qui
ne figure pas sur la facture du fournisseur. Par analogie avec les ventes, une codification
comptable particulière permet de repérer rapidement les opérations concernées dans le but de
faciliter les contrôles de fin de période. Les comptes d’achats et de tiers comportent un 2 en
5e position. La TVA collectée par autoliquidation est isolée dans un compte 4452. TVA due
intracommunautaire.

Le 15/02, la facture INV 12 reçue du fournisseur FINKAR s’élève à 7 000 3 HT :


Exemple

– le compte d’achats de marchandises est subdivisé pour les achats réalisés au sein de l’Union
européenne ;
– le compte du fournisseur est codifié de façon à identifier sa localisation géographique en dehors
de l’UE ;
>>>

146
Achats et ventes à l’étranger

>>> – la TVA collectée par autoliquidation est enregistrée dans le compte 4452. TVA due
intracommunautaire ;
– la TVA déductible est enregistrée dans le compte 445662. TVA déductible / ASB UE.

15/02
9
60702 Achats de marchandises UE 7 000
445662 TVA déductible / ABS UE 1 400

Chapitre
40102 Fournisseur FINKAR UE 7 000
4452 TVA due intracommunautaire 1 400
Facture Finkar INV 12

2 Les opérations réalisées en dehors de l’Union européenne

A Exportations
Les exportations sont des livraisons de biens destinées à un client situé en dehors de l’Union
européenne.

1 Analyse au regard de la TVA


Les exportations sont exonérées de TVA, ce qui signifie qu’aucune TVA ne s’applique sur ces
ventes.

Exportaon
Le total à payer par le client
Vente de biens à desnaon Exonéraon de TVA correspond au montant HT
d'un client situé en dehors de la facture
de l'Union européenne

Le 15/02, l’entreprise BOIS DES VOSGES livre à son client russe STOLITSA trois tables en bois pour
Exemple

un total de 1 800 3 HT. La facture de vente F125 est établie le jour même :
– la vente est exonérée de TVA : il s’agit d’une exportation, la Russie n’appartenant pas à l’Union
européenne ;
– la facture mentionne 1 800 3 de marchandises et aucune TVA ;
– le client STOLITSA doit régler 1 800 3 à son fournisseur BOIS DES VOSGES.

2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une exportation suit un schéma identique aux ventes en France,
avec une codification comptable particulière qui permet de repérer rapidement les opérations
concernées dans le but de faciliter les contrôles de fin de période. Les comptes de vente et de
tiers comportent un 3 en 5e position.

Le 15/02, la facture F125 émise par l’entreprise BOIS DES VOSGES à son client russe STOLITSA s’élève
Exemple

à 1 800 3 HT :
– le compte de ventes de marchandises est subdivisé pour les ventes réalisées en dehors de l’Union
européenne ;
– le compte du client est codifié de façon à identifier sa localisation géographique en dehors de l’UE. >>>

147
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>>
15/02
41103 Client STOLITSA hors UE 1 800
70703 Ventes de marchandises hors UE 1 800
Facture Stolitsa n° F125

B Importations
Les importations sont des achats de biens réalisés auprès de fournisseurs situés en dehors de
l’Union européenne.

1 Analyse au regard de la TVA


Les importations sont soumises à la TVA lorsque les biens pénètrent sur le territoire français. La
TVA est alors collectée par le commissionnaire chargé du dédouanement (appelé transitaire en
douane) pour le compte de l’État.
L’acheteur français doit s’acquitter de la TVA qui constitue pour lui une TVA déductible et
supporte en complément des droits de douane (de 0 à environ 20 % selon les produits). Ces
droits sont également facturés par le transitaire en douane, responsable du dédouanement des
biens.

Importaon
La TVA n'est pas facturée
Achat de biens en Le montant de la TVA payée
par le vendeur étranger mais
provenance d'un fournisseur est déducble chez
collectée par le transitaire en
situé en dehors de l'Union l'acheteur
douane
européenne

Le 25/02, l’entreprise BUROPLUS acquiert auprès d’un fournisseur ukrainien VANNA trois bains
Exemple

d’extérieur en bois pour un total de 21 000 3 HT.


La vente réalisée par le fournisseur ukrainien VANNA est exonérée de TVA car il s’agit pour lui d’une
exportation : la facture SC12-03 mentionne 21 000 3 de marchandises et aucune TVA. BUROPLUS doit
payer 21 000 3 à son fournisseur VANNA.
Pour l’entreprise BUROPLUS, il s’agit d’une importation. La marchandise est dédouanée le 28/02 par
un transitaire en douane. Ce dernier indique sur sa facture les éléments suivants :
– TVA sur la marchandise : 4 200 3
– droits de douane : 2 000 3 HT + 400 3 de TVA
– honoraires de dédouanement : 500 3 HT + 100 3 de TVA
L’entreprise BUROPLUS règle au transitaire en douane le montant total de la facture de dédouane-
ment : 4 200 + 2 000 + 400 + 500 + 100 = 7 200 3
La TVA payée sur cette opération s’élève à :
4 200 3 de TVA sur la marchandise
+ 400 3 de TVA sur les droits de douane
+ 100 3 de TVA sur les honoraires du transitaire
= 4 700 3 de TVA : il s’agit d’une TVA déductible.

Depuis le 1er janvier 2017, les entreprises importatrices peuvent, sous conditions, demander
l’autorisation d’autoliquider la TVA en lieu et place du transitaire en douane. Le mécanisme est
alors le même que sur les acquisitions intracommunautaires :
– l’acheteur collecte lui-même la TVA sur l’opération, car cette TVA ne figure pas sur la facture
du fournisseur étranger (cette opération est exonérée dans le pays du vendeur) ;
– l’acheteur peut en contrepartie immédiatement déduire cette TVA ;
– le transitaire en douane ne facture plus la TVA collectée sur les biens, mais il a toujours pour
rôle de collecter les droits de douane.

148
Achats et ventes à l’étranger

2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une importation se déroule en deux temps car les opérations
d’achat puis de dédouanement émanent de deux tiers distincts : le fournisseur d’une part et le
transitaire en douanes d’autre part.
L’enregistrement de la facture d’achat reçue du fournisseur respecte une codification comptable
9
similaire à celle des exportations : les comptes d’achats et de tiers comportent un 3 en 5e position.
La facture reçue du transitaire comprend des flux de natures différentes qu’il convient de bien

Chapitre
analyser :
– les droits de douane augmentent le coût des marchandises et s’enregistrent dans le même
compte que l’achat initial ;
– les honoraires du transitaire constituent un achat de service extérieur et s’enregistrent dans
un compte par nature ;
– la TVA déductible reprend la TVA sur les marchandises, sur les droits de douane et sur les
honoraires du transitaire.

Le 25/02, la facture SC12-03 reçue du fournisseur Vanna s’élève à 21 000 e HT :


Exemple

– - le compte d’achats de marchandises est subdivisé pour les achats réalisés en dehors de l’Union
européenne ;
– - le compte du fournisseur est codifié de façon à identifier sa localisation géographique en dehors
de l’UE ;

25/02
60703 Achats de marchandises hors UE 21 000
40103 Fournisseur VANNA hors UE 21 000
Facture Vanna n°SC12-03

Le 28/02, la facture du transitaire en douanes F2802-14 s’élève à 7 200 e TTC et comporte les
éléments suivants :
– TVA sur la marchandise : 4 200 e
– droits de douane : 2 000 e HT + 400 e de TVA,
– honoraires de dédouanement : 500 e HT + 100 e de TVA
– Les droits de douane HT sont enregistrés dans le compte 60703 puisqu’ils concernent des biens
qui ont été enregistrés dans ce même compte à réception de la facture du fournisseur ;
– les honoraires du transitaire sont comptabilisés dans le compte 6224 ;
– la TVA déductible est enregistrée en totalité dans le compte 44566. TVA déductible / ABS.

28/02
60703 Achats de marchandises hors UE 2 000
6224 Rémunérations des transitaires 500
44566 TVA déductible / ABS (4 200 + 400 + 100) 4 700
401 Fournisseur transitaire 7 200
Facture transitaire n° F2802-14

3 Les opérations en devises


On appelle « devise » la monnaie étrangère à l’Euro. Lors des achats en dehors de la zone Euro,
les factures sont fréquemment libellées en devise, ce qui est beaucoup plus rare pour les ventes
(l’entreprise facture le plus souvent dans sa propre monnaie).

149
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

A Conversion de l’opération
La comptabilité de l’entreprise étant tenue en euros, toutes les pièces justificatives libellées en
monnaie étrangère doivent être converties au taux de change du jour de l’opération avant d’être
enregistrées.
Les taux de change peuvent être exprimés de deux manières différentes :
– par la quantité de devises que l’on peut obtenir avec 1 euro ;
– par la quantité d’euros que l’on peut obtenir avec une unité de devise.
Le calcul à réaliser pour réaliser la conversion doit être adapté à la situation :
e Conversion de la devise à l’euro : établissement préalable d’un tableau de conversion à partir
des données de l’énoncé (tableau de proportionnalité)

Facture INV47 reçue le 15/10 du fournisseur américain TREND pour un total de 1 000 USD. Le 15/10, un
Exemple

USD vaut 0,60 e.

Monnaies EUR USD Conversion de la


facture :1 000 Z 0,6/1 =
Taux de change 0,6 1
600 b
Facture ? 1 000

15/10
60703 Achats de marchandises hors UE (1 000 Z 0,6) 600
40103 Fournisseur TREND hors UE 600
Facture TREND n° INV47 1 000 USD

B Enregistrement du règlement
Le cours des devises fluctue de façon quotidienne. Le taux de change du jour de l’opération n’est
pas le même que celui du jour du règlement :

La différence de valeur entre deux opérations en euro s’appelle une différence de change.
L’analyse de cette différence de change va permettre de choisir le compte à retenir pour
l’enregistrer :

Analyse des différences de Différence positive de change Différence négative de change


change
À l’avantage de l’entreprise Au détriment de l’entreprise

Dans le cas d’une vente en Le règlement du client est plus Le règlement du client est moins
devise élevé que la créance élevé que la créance
Dans le cas d’un achat en Le paiement au fournisseur est Le paiement au fournisseur est
devise moins élevé que la dette plus élevé que la dette
Compte à utiliser 756. Gains de change sur 656. Pertes de change sur
créances et dettes commerciales créances et dettes commerciales

150
Achats et ventes à l’étranger

13/11 : Règlement au fournisseur américain TREND par virement international. Le 13/11, un USD vaut 0,58 e.

9
Exemple

Monnaies EUR USD Conversion de la facture :


1 000 Z 0,58 / 1 = 580 b
Taux de change 0,58 1
Facture ? 1 000

Chapitre
La facture d’achat a été enregistrée en comptabilité pour une valeur en euro de 600 e.
Le règlement est converti par la banque à 580 e.
Le règlement réalisé au fournisseur est moins important que prévu de 200 e, ce qui constitue un gain
de change :

13/11
40103 Fournisseur TREND hors UE 600
512 Banque (1 000 Z 0,58) 580
756 Gains de change sur créances et dettes commerciales 20
Virement international TREND 1 000 USD

SYNTHÈSE

151
APPLICATIONS

4 Applications

QCM 09.01

1. Une TVA autoliquidée est une TVA qui est collectée par l’acheteur.
A. Vrai
B. Faux
2. Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la TVA au moment de la livraison des
biens.
A. Vrai
B. Faux
3. Les importations de biens sont soumises à la TVA dans le pays du vendeur.
A. Vrai
B. Faux
4. Les exportations sont exonérées de TVA.
A. Vrai
B. Faux
5. Les livraisons intracommunautaires sont toujours imposables à la TVA en France.
A. Vrai
B. Faux
6. Le mécanisme d’autoliquidation de la TVA sur les acquisitions intracommunautaires n’est
pas retranscrit dans les écritures comptables.
A. Vrai
B. Faux
7. Un achat en devise est enregistré au cours du jour du règlement et non au cours du jour de
la facture.
A. Vrai
B. Faux
8. Un gain de change est constaté dans le compte 756.
A. Vrai
B. Faux

EXO 09.02 Identifier les règles de TVA sur les achats et ventes de biens à l’étranger

Une entreprise a réalisé les opérations suivantes avec ses partenaires commerciaux :
1. Achat de produits en Espagne
2. Vente de produits en Italie ; numéro TVA du client connu
3. Vente de produits au Royaume-Uni ; numéro TVA du client non connu
4. Achat de produits au Canada
5. Vente de produits en Tunisie

152
Applications

APPLICATIONS
Travail à faire
Sachant que l’entreprise a fourni son numéro d’identification à la TVA à ses fournisseurs,
indiquer pour chaque opération, la ou les incidence(s) en matière de TVA :

TVA due
Exonération de TVA TVA collectée TVA déductible
intracommunautaire

EXO 09.03 Convertir les opérations en devises

Travail à faire
Convertir le plus rapidement possible et sans calculatrice les montants en devise présentés
ci-après.

Devise Montant en Devise Taux de change Contrevaleur en b


1) USD Dollar américain 6 600 USD 1 b = 1,1 USD
2) CHF Franc Suisse 5 000 CHF 1 CHF = 0,9 EUR
3) CAD Dollar canadien 8 000 CAD 1 CAD = 0,7 EUR
4) GPB Livre sterling 1 400 GPB 1 b = 0,7 GBP
5) CNY Yuan chinois 10 500 CNY 1 CNY = 0,1 EUR
6) JPY Yen japonais 26 000 JPY 1 b = 130 JPY

EXO 09.04 Enregistrer les opérations au sein de l’Union européenne

La société DESMOD, grossiste en prêt à porter, a réalisé les opérations suivantes :


– 13/01 : vente de marchandises au client SUAREZ (Espagne) : facture FV 123 pour 1 550 b
HT. Le client SUAREZ a communiqué son numéro d’identification à la TVA ;
– 14/01 : vente de marchandises au client DART (Royaume Uni) : facture FV 124 de 15 000 b
HT. Le client DART n’a pas communiqué son numéro d’identification à la TVA ;
– 15/01 : achat de marchandises auprès du fournisseur GIORGI (Italie) : facture FAT01-15 de
19 000 b HT ;
– 19/01 : achat de marchandises auprès du fournisseur BARRITZA (Danemark) : facture
REG-J66 de 10 000 DKK HT. À cette date, le cours de la couronne danoise est le suivant :
1 DKK = 0,13 b ;
– 25/01 : paiement par virement international SW123 de la facture BARRITZA du 19/01. À
cette date, le cours de la couronne danoise est le suivant : 1 DKK = 0,15 b.

Travail à faire
Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.

153
APPLICATIONS

EXO 09.05 Enregistrer les opérations réalisées en dehors de l’Union européenne

La société DESMOD, grossiste en prêt à porter, a réalisé les opérations suivantes :


e 15/01 : vente de marchandises au client BRADY (USA) : facture FV 125 de 55 000 b HT ;
e 16/01 : achat de marchandises auprès du fournisseur DAVIS (USA) : facture INV-1601 de
20 000 USD. À cette date, le cours du dollar américain est le suivant : 1 USD = 1,10 b ;
e 25/01 : réception de la facture de dédouanement des marchandises achetées auprès du
fournisseur DAVIS. La facture FEDEXP F19-01 reprend les éléments suivants :
– TVA sur les marchandises : 4 000 b,
– droits de douane 500 b HT,
– honoraires du transitaire FEDEXP : 1 000 b HT.
e 30/01 : paiement au fournisseur DAVIS par virement international SW456. À cette date,
le cours du dollar est le suivant : 1 USD = 1,08 b.

Travail à faire
Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.

EXO 09.06 Enregistrer les opérations réalisées avec des partenaires commerciaux
étrangers

L’entreprise ACTO est spécialisée dans la fabrication et la distribution d’extincteurs pour les
entreprises. La TVA est au taux normal de 20 %. Tous les numéros d’identification
intra-communautaire des partenaires commerciaux ont été communiqués. Elle a réalisé les
opérations suivantes :
– 05/12 : facture n° 3580Z du fournisseur coréen METALASIA pour des pièces métalliques
servant à la fabrication des extincteurs pour un montant de 4 000 $ US (1 $ US = 0,80 b).
Règlement à 30 jours fin de mois ;
– 07/12 : vente d’extincteurs au client allemand FLANDER pour un montant brut de 3 600 b
HT (facture F 12-07-1). L’échéance de paiement est fixée au 31 janvier ;
– 15/12 : le transitaire en douanes RAPIDEXP nous livre les pièces métalliques relatives à
l’opération du 05/12 et émet la facture n° 0005623 avec les éléments suivants : droits de
douane 100 b HT ; TVA sur la marchandise 600 b ; honoraires du transitaire 50 b HT ; frais
de transport 1 000 b HT. Règlement immédiat par chèque n° 223457.
– 20/12 : réception de la facture DR932 du fournisseur allemand KRUGER pour des pièces
métalliques nécessaires à la production. Le montant facturé est de 4 000 b HT.
– 30/12 : paiement du fournisseur METALASIA par virement international SW 789 pour
solde de la facture du 05/12. Cours du dollar américain ce jour : 1 $ US = 0,85 b. La banque
prélève une commission de change de 10 b HT sur cette opération.

Travail à faire
Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.

154
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les opérations 10
de trésorerie

Chapitre
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans
les comptes individuels
Ù Justifier l’intérêt du rapprochement bancaire, l’établir puis
comptabiliser les écritures nécessaires

Toutes les opérations commerciales se dénouent par des mouvements de trésorerie entre le
fournisseur et son client, soit le jour de la vente (opération au comptant), soit à une échéance
ultérieure (opération à crédit). Ce chapitre abordera la présentation des moyens de paiement
et de crédit les plus couramment utilisés par les entreprises ainsi que les enregistrements
comptables liés.
La trésorerie de l’entreprise se compose de l’ensemble des liquidités disponibles que ce soit en
caisse ou sous forme de dépôt à la banque. Le contrôle clé à réaliser pour s’assurer de la maîtrise
des flux de trésorerie est le rapprochement bancaire.

au débit = les encaissements


Tous les enregistrements dans les comptes de trésorerie
respectent la logique comptable applicable aux éléments d’acf au crédit = les décaissements

155
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Les modes de règlement au comptant


A Le règlement en espèces
B Le règlement par chèque
C Le règlement par virement ou par prélèvement
D Le règlement par carte bancaire
2 Les effets de commerce
A Le paiement par lettre de change Relevé (LCR)
B Le paiement par LCR magnétique
3 Le rapprochement bancaire
A Principes fondamentaux Synthèse
B La réalisation d’un état de rapprochement
APPLICATIONS P. 165
4 Applications

156
Les opérations de trésorerie

1 Les modes de règlement au comptant

A Le règlement en espèces
Les espèces se composent des pièces et des billets. Les règlements en espèce ne sont pas
10
fréquents en comptabilité sauf pour les entreprises dont les clients sont des personnes
physiques (comme les activités de négoce). Ce mode de règlement est limité par son montant

Chapitre
(dans la plupart des cas, un montant maximum de 1 000 b est autorisé avec une exception pour
le paiement des salaires jusqu’à 1 500 b).

Compte du PCG Compte 531. Caisse


Espèces Pièces justificatives Pièce de caisse (reçu, ticket de caisse)
Date de l’écriture Date de l’opération de caisse

Paiement réalisé en espèces Règlement reçu en espèces


Exemple

15/10 - Paiement d’un pourboire à un livreur 10 s 15/10 Le client PAUL règle en espèces 50 s
La comptable émet le reçu no 556 Le ticket de caisse porte le no 987
15/10 15/10
6238 Pourboires 10 531 Caisse 50
531 Caisse 10 411 Client PAUL 50
Reçu no 556 Ticket de caisse no 987

Il est important de noter que le solde d’un compte Caisse ne peut être créditeur (c’est-à-dire
présenter un solde négatif) car il s’agit d’une monnaie qui a une substance physique. Un solde
créditeur en comptabilité devrait alerter sur la présence d’une erreur d’enregistrement.

B Le règlement par chèque


Le chèque est un mode de règlement scriptural, c’est-à-dire un document sur lequel le titulaire
d’un compte bancaire donne ordre à sa banque de payer un bénéficiaire. L’utilisation de ce mode
de paiement est en très forte diminution face à la forte croissance des modes de paiement
dématérialisés.

Compte 512. Banque


Comptes du PCG
Compte 514. Chèques postaux (pour les comptes de la Banque Postale)
Chèque

Pour les chèques émis : le talon du chèque


Pièces justificatives
Pour les chèques encaissés : le bordereau de remise de chèque
Chèques émis : à la date d’émission
Date de l’écriture Chèque reçus : à la date d’encaissement, avec un compte transitoire en
cas de délai entre la réception et l’encaissement

157
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Paiement réalisé par chèque Règlement reçu par chèque


Exemple

15/10 Émission du chèque no 123 de 350 s à 15/10 Le client PAUL règle par chèque no 456 une
l’ordre du fournisseur Cyclo somme de 640 s
15/10 15/10
401 Fournisseur Cyclo 350 5112 Chèques à encaisser 640
512 Banque 350 411 Client PAUL 640
Chèque no xxx Chèque reçu no xxx
17/10 Le comptable remet le chèque à la banque
La remise de chèque porte le numéro XB666
17/10
512 Banque 640
5112 Chèques à encaisser 640
Remise de chèques
no XB666

C Le règlement par virement ou par prélèvement


Le virement bancaire est une opération de transfert direct, sur ordre du titulaire d’un compte et
à destination d’un autre compte identifié par un code normalisé (Code IBAN).
Le prélèvement bancaire suppose l’accord du titulaire d’un compte, qui autorise un créancier à
prélever sur son compte une somme.

Compte 512. Banque


Comptes du PCG Compte 514. Chèques postaux (pour les comptes de la Banque
Postale)
Virement
Pour les virements émis ou prélèvements subis : avis de débit
Prélèvement
Pièce justificative Pour les virements reçus ou prélèvements réalisés : avis de
crédit
Date de l’écriture Virements émis et reçus : date de l’opération

Paiement réalisé par virement Règlement reçu par virement


Exemple

15/10 Paiement du fournisseur PALEOS 850 s 15/10 Le client PAUL règle par virement 920 s
Avis de débit no 555 de la banque Avis de crédit no 556 de la banque
15/10 15/10
401 Fournisseur PALEOS 850 512 Banque 920
512 Banque 850 411 Client PAUL 920
Avis de débit no 555 Avis de crédit no 556

D Le règlement par carte bancaire


Une carte bancaire est une carte délivrée par un établissement bancaire comportant une puce
électronique et une piste magnétique permettant d’effectuer des paiements et procéder à des
retraits d’espèces. Ce mode de paiement est assorti de frais bancaires qui sont à la charge du
vendeur.

158
Les opérations de trésorerie

Compte 512. Banque


Comptes du PCG
Compte 514. Chèques postaux (pour les comptes de la Banque Postale)

Carte
bancaire
Pièce justificative
Pour les paiements réalisés et les règlements reçus : ticket justificatif
de carte 10
Paiement émis : à l’émission
Paiement reçu : enregistrement dans un compte transitoire le jour de
Date de l’écriture
l’opération – inscription dans le compte banque le jour de l’avis de

Chapitre
crédit de la banque, mentionnant les frais prélevés.
La liste des comptes du PCG ne prévoit pas de compte transitoire spécifique pour les cartes
bancaires en attente d’encaissement, le compte 5115 peut être créé à cet effet.

Paiement réalisé par carte bancaire Règlement reçu par carte bancaire
Exemple

15/10 Péage pour une visite commerciale 25 s 15/10 Le client PAUL règle par carte bancaire 800 s
15/10 15/10
6251 Voyages et 25 5115 Cartes bancaires à 800
déplacement encaisser
512 Banque 25 411 Client PAUL 800
Ticket péage Ticket CB
31/10 Avis de crédit avec 5 s HT de frais
31/10
512 Banque 794
627 Services bancaires 5
44566 TVA déductible sur ABS 1
5115 CB à encaisser 800
Avis crédit CB no xxx

2 Les effets de commerce


Un effet de commerce est un moyen de paiement qui n’est pas lié à un établissement financier
et qui présente la caractéristique d’être assorti d’une échéance. Il constitue en cela également
un moyen de crédit car il n’est pas utilisé dans le cadre des paiements réalisés au comptant.

Les principales différences entre ces deux effets de commerce sont les suivantes.
e Le donneur d’ordre est inversé (l’ordre est donné par le fournisseur pour la LCR et par le client
pour le BOR).
e La LCR peut indiquer un bénéficiaire différent du fournisseur (l’effet est alors endossé par le
nouveau bénéficiaire qui peut être un autre fournisseur ou une banque par exemple).
e La LCR implique une phase d’acceptation par le client.

159
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les effets de commerce ont longtemps été échangés sous une forme papier. Aujourd’hui, les
effets font l’objet d’un traitement informatique au sein des banques et ne circulent donc plus
sous une forme papier mais sous une forme dématérialisée, d’où le terme Relevé ajouté au nom
de l’effet.

A Le paiement par lettre de change Relevé (LCR)


Les enregistrements comptables suivent les différentes étapes de la circulation de la lettre de
change.

1 Vente et émission de la lettre de change Relevé


Le 15/10, le fournisseur VELOCITY émet la facture FV789 de 1 000 b HT pour vente de
marchandises à son client SOURAIN ; il émet une LCR avec une échéance au 30/11.

Chez le fournisseur Chez le client


15/10 15/10
411 Client SOURAIN 1 200 607 Achats de marchandises 1 000
707 Ventes de 1 000 44566 TVA déductible sur ABS 200
marchandises
44571 TVA collectée 200 401 Fournisseur VELOCITY 1 200
Vente SOURAIN – Fact. Achat VELOCITY – Fact.
FV789 FV789

2 Acceptation par le client


Le 17/10, la LCR no LC633 est acceptée par le client avec une échéance au 30/11.

Chez le fournisseur Chez le client


17/10 17/10
413 Clients – Effets à recevoir 1 200 401 Fournisseur VELOCITY 1 200
411 Client SOURAIN 1 200 403 Fournisseur – Effets à 1 200
payer
LCR LC633 SOURAIN au LCR LC633 VELOCITY au
30/11 30/11

160
Les opérations de trésorerie

3 Remise à l’encaissement par le fournisseur


Le 28/11, soit 2 jours avant l’échéance, le fournisseur transmet la traite à sa banque.

Chez le fournisseur
28/11
Chez le client
Le client n’est pas
10
5113 Effets à l’encaissement 1 200 concerné par cette
413 Clients – Effets à 1 200 opération de remise à
recevoir l’encaissement.

Chapitre
Aucune écriture n’est à
LCR LC633 SOURAIN au constater
30/11

4 Encaissement
Le 30/11, la banque traite l’opération, facture 25 b HT de frais au fournisseur à cette occasion et
émet l’avis de crédit IB45.

Chez le fournisseur Chez le client


30/11/N 30/11/N
627 Services bancaires 25 403 Fournisseurs – Effets à 1 200
payer
44566 TVA déductible sur ABS 5 512 Banque 1 200
512 Banque 1 170 LCR LC633 VELOCITY au
30/11
5113 Effets à l’encaissement 1 200
Avis crédit no IB45

B Le paiement par LCR magnétique


La LCR magnétique, à la différence des LCR et BOR, n’a aucun support papier. Elle a été créée
par le logiciel de gestion du tireur, sous la forme d’un enregistrement informatique. Elle échappe
aux règles du droit cambiaire. Sur le plan comptable, aucune écriture n’est donc enregistrée
avant le paiement effectif.
1 Vente au client SOURAIN
Le 15/10, le fournisseur VELOCITY émet la facture FV790 de 2 000 b HT pour vente de
marchandises à son client SPORTEO.

Chez le fournisseur Chez le client


15/10 15/10
411 Client SPORTEO 2 400 607 Achats de marchandises 2 000
707 Ventes de 2 000 44566 TVA déductible sur ABS 400
marchandises
44571 TVA collectée 400 401 Fournisseur VELOCITY 2 400
Vente SPORTEO – Fact. Achat VELOCITY – Fact.
FV790 FV790

161
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

2 Émission de la lettre de change Relevé Magnétique


À l’émission de la facture de vente, VELOCITY émet également une LCR magnétique à échéance
du 30/11.
Chez le fournisseur Chez le client
Pas d’écriture Pas d’écriture
La LCR magnétique n’est pas un effet de La LCR magnétique n’est pas un effet de
commerce sur le plan juridique. commerce sur le plan juridique.
La créance de 2 400 b doit donc rester dans le La dette de 2 400 b doit donc rester dans le
compte 411 jusqu’à l’échéance. compte 401 jusqu’à l’échéance.

3 Encaissement de la LCR magnétique


Le 30/11, la banque traite l’opération, facture 25 b HT de frais au fournisseur à cette occasion et
émet l’avis de crédit IB46.
Chez le fournisseur Chez le client
30/11/N 30/11/N
627 Services bancaires 25 401 Fournisseur VELOCITY 2 400
44566 TVA déductible sur ABS 5 512 Banque 2 400
512 Banque 2 370 LCR magnétique
VELOCITY
411 Client SPORTEO 2 400
Avis crédit no IB45

3 Le rapprochement bancaire
Les opérations économiques d’une entreprise se traduisent toutes in fine par un mouvement de
trésorerie. Le contrôle des comptes bancaires permet de vérifier l’enregistrement correct de ces
opérations et de s’assurer de la bonne maîtrise des flux financiers.

A Principes fondamentaux
Les comptes 512. Banque chez le titulaire du compte en banque et le compte du titulaire tenu
par la banque sont des comptes réciproques ; leurs soldes, à une date donnée, devraient être
égaux et de sens contraire, puisqu’ils concernent les mêmes opérations. Dans la réalité, il n’en
est pas ainsi ; ces soldes sont toujours différents.
Le rapprochement bancaire a pour objectif d’établir la concordance entre la comptabilité de la
banque et celle de l’entreprise. C’est un élément-clé de contrôle des mouvements bancaires qui
doit être réalisé de façon périodique (la fréquence dépend du nombre de mouvements).
Il permet de mettre en évidence des différences :
– erreurs et omissions dans les comptes de l’entreprise et/ou de la banque ;
– opérations inscrites en comptabilité mais pas encore pris en compte par la banque compte
tenu de décalages temporaires : chèques émis mais non encaissés par les tiers, virements
effectués mais non encore débités, etc. ;
– opérations prises en compte par la banque mais non encore connues de l’entreprise : frais de
tenue de compte, intérêts, commissions diverses, droit de garde des titres, etc.
L’entreprise procède ensuite à l’enregistrement comptable des opérations nécessaires qui en
découlent.

162
Les opérations de trésorerie

B La réalisation d’un état de rapprochement

10
La réalisation d’un état de rapprochement bancaire nécessite de procéder de façon rigoureuse
et méthodique.

1 Première étape : documents de travail nécessaires


1er document : état de rapprochement à la fin de la période précédente

Compte 512 ÉTAT DE RAPPROCHEMENT AU 30/09/N Relevé

Chapitre
Débit Crédit Opérations Débit Crédit
8 000 Soldes au 30/09/N 9 000
Écritures comptabilisées par l’entreprise et non par la banque 1 000
25/09 – Chèque 123456 – Fournisseur SAS
8 000 Solde après rapprochement 8 000
8 000 8 000 TOTAUX 9 000 9 000
2e document : extrait du grand livre présentant les mouvements du compte 512

Compte 512 – Banque


Date Nature des opérations Débit Crédit
01/10/N Solde à nouveau 8 000
02/10/N Remise de chèques A 9 000
07/10/N Retrait d’espèces 1 000
10/10/N Virement émis (fournisseur GMBH) B 15 000
11/10/N Chèque 123457 (loyer) 500
TOTAUX 17 000 16 500
15/10/N Solde débiteur 500
3e document : relevé de compte transmis par la banque

Relevé de compte – Banque LCL


Date Nature des opérations Débit Crédit Solde
01/10/N Solde à nouveau 9 000 9 000
04/10/N Remise de chèques A 9 000 18 000
08/10/N Retrait d’espèces 1 200 16 800
10/10/N Virement émis (fournisseur GMBH) B 15 000 1 800
11/10/N Chèque 123456 (fournisseur SAS) C 1 000 800
14/10/N Virement reçu (client LOUIS) 4 500 5 300
Solde au 15/10/N 5 300

2 Deuxième étape = mise en œuvre de la démarche


Identification de la Solde au 30/09/N en comptabilité : 8 000
1 réciprocité des Solde au 30/09/N à la banque : 9 000
soldes initiaux Différence : 1 000 expliquée par le chèque 123456 émis non débité

163
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Application d’une lettre identique pour repérer les opérations


2 Identification de la réciproques
réciprocité des Lettres A et B
écritures de la Application d’une lettre pour repérer les opérations du rapprochement
période par lettrage précédent qui se sont apurées (le chèque 123456 a finalement été
3 des opérations encaissé par le fournisseur SAS).
Lettre C
Solde au 15/10/N en comptabilité : 500
4 Solde au 15/10/N à la banque : 5 300
Identification des écritures qui n’ont pas été lettrées.
3e étape Report de ces écritures non réconciliées dans le rapprochement en
5 Construction de dissociant :
l’état de – les écritures comptabilisées par la banque et non par l’entreprise
rapprochement – les écritures comptabilisées par l’entreprise et non par la banque
bancaire
Calcul du solde rapproché pour chaque comptabilité : ils doivent être
6 identiques
7 Présentation des totaux Débit / Crédit pour vérifier l’équilibre

3 Troisième étape : présentation de l’état de rapprochement


Compte 512 ÉTAT DE RAPPROCHEMENT AU 15/10/N Relevé
Débit Crédit Opérations Débit Crédit
500 Soldes au 15/10/N 4 5 300
Écritures comptabilisées par la banque et non par l’entreprise 5
200 7/10 – Écart sur le montant du retrait d’espèce (1 200 – 1 000)
4 500 14/10 – Virement reçu (client LOUIS)
Écritures comptabilisées par l’entreprise et non par la banque 5
11/10 - Chèque 123457 (loyer) 500
4 800 Solde après rapprochement 6 4 800
5 000 5 000 TOTAUX 7 5 300 5 300

4 Quatrième étape : mise à jour de la comptabilité


Une fois l’état de rapprochement achevé, la comptabilité de l’entreprise doit être régularisée :
il faut enregistrer les opérations comptabilisées par la banque et non par l’entreprise.
Lorsque les opérations à régulariser sont nombreuses, on enregistre seulement deux écritures
de régularisation : une pour le total des débits du compte banque et une pour le total des crédits.

15/10
531 Caisse 200
512 Banque 200
Selon état de rapprochement au 15/10/N
15/10
512 Banque 4 500
411 Client LOUIS 4 500
Selon état de rapprochement au 15/10/N

164
Applications

Il est important de relever qu’après cette étape de régularisation, la différence entre le solde en
comptabilité et le solde en banque n’est constituée que de décalages temporaires (comme les
chèques émis non débités).

SYNTHÈSE
10

Chapitre
4 Applications

QCM 10.01

Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

1. Le vendeur peut toujours accepter un règlement en espèces.


A. Vrai
B. Faux
2. Les ventes génèrent des encaissements ?
A. Vrai
B. Faux
3. Le compte 5112 Chèques à encaisser peut présenter un solde créditeur.
A. Vrai
B. Faux
4. Le compte 531 Caisse peut présenter un solde créditeur.
A. Vrai
B. Faux

165
APPLICATIONS

5. Avant rapprochement, les soldes du compte 512 Banque de l’entreprise et du compte de


l’entreprise tenu par la banque peuvent être du même sens.
A. Vrai
B. Faux
6. Le compte 413 Clients, effets à recevoir est un compte de clients créditeurs.
A. Vrai
B. Faux
7. On peut endosser un effet de commerce à l’ordre d’un fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
8. Une LCR magnétique n’est pas traçable en comptabilité lors de son émission.
A. Vrai
B. Faux

EXO 10.02 Comptabiliser les moyens de paiement au comptant et à crédit

L’entreprise NICODE réalise des mobiliers extérieurs en bois à destination des collectivités.
Ses clients sont des professionnels du tourisme et des particuliers qui veulent bénéficier d’un
mobilier solide pour l’extérieur.

Travail à faire
Enregistrer au journal de NICODE les opérations suivantes :
e 03/01/N : facture no 323 – Vente de produits finis au client LEON. Le montant brut des
produits est de 12 000 e HT. L’entreprise accorde à son client une remise de 3 %. Les frais
de transport sont de 360 e HT.
e 08/01/N : l’entreprise reçoit un avis de crédit de la banque : virement du client LEON pour
règlement de la facture no 323 (avis XR555).
e 20/01/N : constatation du chiffre d’affaires sur ventes de produits finis réalisé lors de
l’opération exceptionnelle « portes ouvertes aux particuliers » : 24 000 e TTC. Les
règlements des clients se ventilent de la façon suivante :
– encaissement en espèces = 4 000 e,
– encaissement par chèque = 6 000 e (remis à l’encaissement ultérieurement),
– encaissement par cartes bancaires pour le solde.
e 23/01/N : remise des chèques reçus le 20/01 au guichet automatique – crédit immédiat
sur le compte.
e 02/02/N : relevé reçu de la part de la Banque qui informe que les cartes du 20/01/N ont
été créditées sur le compte après la retenue d’une commission de 1 % HT.
e 06/02/N : facture no 324 – Vente de produits finis au client croate SLOT pour un montant
brut de 2 800 e HT (les numéros d’identification à la TVA ont été échangés). L’entreprise
accorde à son client une réduction commerciale de 2 %. Paiement par LC magnétique
no 6785 à échéance du 31/03/N.
e 31/03/N : réception de l’avis de crédit no 345786 relatif à l’effet no 6785. Les agios de la
banque comportent une commission bancaire de 15 e HT.
e 12/04/N : facture no 325 – Vente de produits finis au client SIMON. Le montant brut des
produits est de 8 000 e HT. L’entreprise accorde à son client une remise de 5 % et une
de 1 %. Les frais de transport sont de 476 e HT. L’entreprise établit l’effet de commerce
no 6786 à échéance du 15/05/N.

166
Applications

APPLICATIONS
e 14/04/N : le client SIMON retourne la traite no 6786 acceptée.
e 13/05/N : l’entreprise remet à l’encaissement l’effet no 6786 auprès de sa banque.
e 15/05/N : réception de l’avis de crédit no 345432 relatif à l’effet no 6786. Les agios de la
banque comportent une commission d’encaissement de 20 e HT.
e 20/06/N : achat de matières premières auprès du fournisseur VIALON pour un montant
brut de 3 600 HT. Facture BF2365. L’échéance de paiement est fixée au 31 juillet. Le
fournisseur émet une LCR no LC44.
e 21/06/N : la LCR est acceptée et retournée au fournisseur VIALON.
e 31/07/N : le paiement par LCR no LC44 est prélevé sur le compte par la banque.
e 20/08/N : achat de marchandises auprès du fournisseur MARTHA pour un montant brut
de 4 000 HT, remise pour fidélité de 10 %. Facture FR6565. L’échéance de paiement est
fixée au 30 septembre. Le fournisseur émet une LCR magnétique.
e 30/09/N : le paiement par LCR magnétique pour le fournisseur MARTHA est prélevé sur
le compte par la banque.

EXO 10.03 Établir un état de rapprochement bancaire

Vous disposez de l’extrait du Grand livre pour le compte 512 de l’entreprise DOMITIME, ainsi
que du relevé reçu de la banque des Alpes au 15/10/N.

Extrait du Grand livre du compte 512. Banque des Alpes au 15/10/N


Date Libellé de l’écriture Débit Crédit Solde
01/10/N Solde initial 5 300 5 300
02/10/N Virement URSSAF 2 700 2 600
02/10/N Remise chèques clients 6 700 9 300
04/10/N Fournisseur LEPAUL – chèque no 256878 1 200 8 100
04/10/N Prélèvement Neuf Télécom 700 7 400
08/10/N Fournisseur PIERRE – chèque no 256879 300 7 100
08/10/N Remise chèques clients 4 300 11 400
09/10/N Encaissement LCR magnétique no 4567 5 300 16 700
10/10/N Virement ARRCO 500 16 200
Fournisseur JACQUES – chèque
11/10/N 340 15 860
no 256880
15/10/N Loyer entrepôt – chèque no 256881 600 15 260

Banque des Alpes


DOMITIME
Relevé de compte bancaire au 15/10/N
Date Libellé Débit Crédit
01/10/N Solde au 01/10/N 5 300
08/10/N Remise de chèques 6 700
11/10/N Prélèvement Neuf Télécom 700
12/10/N TIP URSSAF 2 700
12/10/N Chèque no 256878 2 100
12/10/N Remise de chèques 4 300

167
APPLICATIONS

Banque des Alpes


DOMITIME
Relevé de compte bancaire au 15/10/N
Date Libellé Débit Crédit
13/10/N Encaissement LCR no 4567 (Commission 100 1 non
5 200
soumise à TVA)
14/10/N Virement ARRCO 500
14/10/N Frais de gestion compte (dont 10 1 de TVA) 60
14/10/N Prélèvement AXA assurances 2 700
14/10/N Chèque no 256880 340
TOTAUX 9 100 21 500
Solde créditeur au 15/10/N 12 400

Travail à faire
1. Établir l’état de rapprochement bancaire au 15 octobre N.
2. Enregistrer les écritures qui en découlent au journal de l’entreprise DOMITIME.
3. Indiquer le solde initial qui sera porté sur le compte banque de l’entreprise au 16 octobre N
et le solde initial du relevé bancaire de la Banque des Alpes pour la deuxième quinzaine
d’octobre N.

168
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

La liquidation 11
de la TVA

Chapitre
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser le montant de la TVA due ou du
crédit de TVA.

Les règles de TVA applicables aux différentes opérations de ventes et d’achats ont été abordées
dans les chapitres 5, 6, 8 et 9. Périodiquement, l’entreprise doit procéder à la déclaration et au
reversement de la TVA, selon un calendrier qui dépend de l’activité et de la taille de l’entreprise.
Chaque déclaration est ensuite transcrite en comptabilité.

169
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Les différents régimes de TVA

2 La déclaration de TVA
A Régime réel normal
B Régime réel simplifié
Synthèse
3 La comptabilisation de la déclaration de TVA
APPLICATIONS P. 176
4 Applications

170
La liquidation de la TVA

1 Les différents régimes de TVA


Toute entreprise redevable a pour obligation d’établir une déclaration de TVA avant de
s’acquitter de l’éventuel règlement.
Le régime d’imposition dépend du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.
11
Activité de Régime de la franchise Régime du réel
Régime du réel simplifié

Chapitre
l’entreprise en base normal
Chiffre d’affaires
Chiffre d’affaires Chiffre d’affaires compris
Vente de biens supérieur à
inférieur à 82 800 e entre 82 800 e et 789 000 e
789 000 e
Chiffre d’affaires
Prestations des Chiffre d’affaires Chiffre d’affaires compris
supérieur à
services inférieur à 33 200 e entre 33 200 e et 238 000 e
238 000 e
Lorsqu’une entreprise relève du régime de la franchise en base, elle est dispensée du paiement
de la taxe et ne collectera donc aucune TVA auprès de ses clients. En contrepartie, elle n’a pas
le droit de déduire la TVA versée à ses fournisseurs.
Elle doit indiquer sur les factures de vente la mention : « TVA non applicable, article 293 B du
CGI ».
Pour chaque régime, des modalités déclaratives différentes s’appliquent :

Régime de la franchise Régime du réel Régime du réel


en base simplifié normal
Aucune déclaration 12 déclarations
1 déclaration annuelle
Modalités de déclaration Les opérations sont mensuelles
Formulaire CA12
exonérées de TVA Formulaire CA3
Versement de 2
acomptes semestriels Versement mensuel
Modalités de paiement Non applicable
Régularisation en fin de la TVA due
d’année
OUI OUI
Option possible pour un
Pour le régime du réel Pour le régime du réel NON
autre régime
simplifié normal
L’option pour un autre régime n’est possible qu’en cas d’adoption d’un régime plus contraignant
que celui auquel l’entreprise est normalement soumise.

2 La déclaration de TVA

A Régime réel normal


1 Modalités de déclaration
Chaque fin de mois, l’entreprise prépare la déclaration de TVA : elle établit le récapitulatif des
sommes collectées au profit de l’État et de la TVA versée auprès des fournisseurs. Ces sommes,
arrondies à l’euro près, sont issues des différents comptes de TVA utilisés lors de l’enregistrement
comptable des ventes et des achats de biens et de service.
Le formulaire CA3 doit être transmis à l’administration fiscale entre le 15 et le 24 du mois suivant
selon les entreprises. Cette transmission doit être obligatoirement dématérialisée :
– soit sous la forme EFI (Echange de Formulaire Informatisé), qui est un fichier au format PDF ;

171
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

soit sous la forme EDI (Échange de données Informatisée) qui est un fichier informatique
produit par le logiciel de comptabilité de l’entreprise et qui est déposé sur un portail dédié de
l’administration fiscale.

2 TVA mensuelle
La déclaration de TVA reprend les éléments nécessaires au calcul de la TVA :
– TVA collectée sur les opérations soumises : ventes de biens et de services en France,
acquisitions intracommunautaires ;
– TVA déductible versée sur les achats de biens et de services en France, les acquisitions
intracommunautaires et les importations.

Lorsque la TVA collectée excède la TVA déductible, l’entreprise doit s’acquitter de la différence
auprès du Trésor Public. Il s’agit d’une TVA à décaisser. Le règlement doit être réalisé en même
temps que le dépôt de la déclaration, soit entre le 15 et le 24 du mois suivant selon les entreprises.
Lorsque la TVA collectée est inférieure à la TVA déductible, l’entreprise est en situation de crédit de
TVA. Ce crédit est reportable sur la déclaration de TVA du mois suivant, c’est-à-dire qu’il viendra
minorer l’éventuelle TVA à décaisser. Sous certaines conditions, l’entreprise peut en demander le
remboursement par le Trésor Public. Le crédit n’est alors pas reporté sur le mois suivant.

L’entreprise Velocity prépare la déclaration de TVA au titre du mois de janvier. Elle a recensé les
Exemple

éléments suivants :
– ventes de marchandises en France 25 000
– ventes de marchandises au sein de l’UE 10 000
– ventes de marchandises (exportations) 10 000
– achats de marchandises en France 15 000
– achats de marchandises au sein de l’UE 10 000
– achats de marchandises (importations) 15 000
Calcul de la TVA au titre du mois de janvier :

Eléments Calculs TVA collectée TVA déductible


Ventes de marchandises en France 25 000 Z 20 % 5 000
Ventes de marchandises au sein de l’UE Exonéré
Ventes de marchandises (exportations) Exonéré
Achats de marchandises en France 15 000 Z 20 % 3 000
Achats de marchandises au sein de l’UE 10 000 Z 20 % 2 000 2 000 >>>

172
La liquidation de la TVA

>>>
Eléments Calculs TVA collectée TVA déductible
Achats de marchandises (importations)
TOTAL TVA collectée
TOTAL TVA déductible
15 000 Z 20 %
7 000
3 000

8 000
11
CREDIT DE TVA au titre du mois de janvier (car TVA 8 000 – 7 000 1 000
déductible O TVA collectée)

Chapitre
Ce crédit de TVA est reportable sur le mois suivant. L’entreprise n’a aucun versement à réaliser auprès
du Trésor Public.
L’entreprise Velocity doit maintenant établir la déclaration de TVA au titre du mois de février. Elle
a recensé les éléments suivants :
– ventes de marchandises en France 40 000
– ventes de marchandises au sein de l’UE 10 000
– ventes de marchandises (exportations) 5 000
– achats de marchandises en France 10 000
– achats de marchandises au sein de l’UE 5 000
– achats de marchandises (importations) 10 000
Elle doit également tenir compte du crédit de TVA dégagé au titre du mois de janvier, soit 1 000 3.
Calcul de la TVA au titre du mois de février :

TVA
Eléments Calculs TVA collectée
déductible
Ventes de marchandises en France 40 000 Z 20 % 8 000
Ventes de marchandises au sein de l’UE Exonéré
Ventes de marchandises (exportations) Exonéré
– achats de marchandises en France 10 000 Z 20 % 2 000
– achats de marchandises au sein de l’UE 5 000 Z 20 % 1 000 1 000
– achats de marchandises (importations) 10 000 Z 20 % 2 000
TOTAL TVA collectée 9 000
TOTAL TVA déductible 5 000
TVA due au titre du mois de février (car TVA collectée 9 000 – 5 000 4 000
O TVA déductible)
Report du crédit de TVA du mois de janvier 1 000
TVA à décaisser 4 000 – 1 000 3 000

Le crédit de TVA au titre du mois de janvier a bien été imputé sur la TVA à décaisser du mois suivant.

B Régime réel simplifié


Les modalités de déclaration sont proches de celles du régime réel normal :
– la déclaration (qui porte alors le nom de CA12) est établie sur la même base (identification de
la TVA collectée et de la TVA déductible) ;
– elle doit être déposée sous une forme dématérialisée. En revanche, s’agissant d’une décla-
ration annuelle, la date de dépôt auprès de l’administration fiscale est celle du dépôt des
comptes annuels, soit le 30 avril de l’année suivante.
La détermination de la TVA annuelle suit la même logique :
TVA collectée sur les opérations imposables – TVA déductible versée aux fournisseurs.
Des acomptes ont en revanche été versés en cours d’année. Ils seront déduits de la TVA à payer.

173
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

3 La comptabilisation de la déclaration de TVA


Une fois la déclaration de TVA achevée, les comptes de TVA collectée et de TVA déductible
doivent être soldés pour que soit constatée dans les comptes la dette envers l’État (TVA à
décaisser) ou la créance sur l’État (crédit de TVA).

À la fin du mois, La TVA à En cas de TVA à


les comptes de décaisser est décaisser, le
TVA déductible inscrite au crédit paiement est
Détermination (débiteurs) sont OU enregistré le jour du
de la TVA du crédités Le crédit de TVA télé règlement
mois Les comptes de est inscrit au débit
TVA collectée
(créditeurs) sont
débités

Base de TVA TVA


Opérations réalisées Compte
calcul Collectée Déductible
Ventes de biens en France 60 000 44571 12 000
Achats de biens en France 20 000 44566 4 000
445662 3 000
Achats de biens en Italie 15 000
4452 3 000
TVA collectée 15 000

31/10/N
44571 TVA collectée 12 000
4452 TVA due intracommunautaire 3 000
44566 TVA déductible sur ABS 4 000
445662 TVA déductible sur ABS UE 3 000
44551 TVA à décaisser 8 000
Déclaration de TVA – octobre
24/11/N
44551 TVA à décaisser 8 000
512 Banque 8 000
TVA – télé paiement

174
La liquidation de la TVA

11
SYNTHÈSE

Opérations intervenant dans le calcul de la TVA mensuelle

Tableau de synthèse des opérations nécessaires


à la détermination de la TVA à payer

Chapitre
Opérations sur lesquelles l’entreprise a collecté de la TVA
au profit de l’État
Ventes de biens en France
TVA COLLECTÉE
Encaissement de services en France (régime normal)
Ventes de services en France (option pour les débits)
Acquisitions intracommunautaires
Opérations sur lesquelles l’entreprise a payé de la TVA
à déduire de la déclaration
Achats de biens en France
Paiements de services en France (régime normal) TVA DÉDUCTIBLE
Achats de services en France (option pour les débits)
Importations de biens (hors UE)
Acquisitions intracommunautaires de biens
Détermination de la TVA mensuelle

TVA COLLECTÉE TVA DÉDUCTIBLE

TVA mensuelle
TVA collectée - TVA déducble

TVA à décaisser Crédit de TVA


En cas d’excédent de TVA En cas d’excédent de TVA
collectée déducble

175
APPLICATIONS

4 Applications

QCM 11.01

1. La TVA facturée au client est un produit pour l’entreprise


A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise reverse à l’État l’excédent de TVA collectée sur la TVA déductible
A. Vrai
B. Faux
3. La TVA est supportée par le consommateur final
A. Vrai
B. Faux
4. Que l’entreprise vende des biens ou des services, la TVA est exigible à la facturation
A. Vrai
B. Faux
5. L’option sur les débits doit obligatoirement être inscrite sur la facture du fournisseur
A. Vrai
B. Faux
6. Pour une vente de biens, fait générateur et exigibilité sont concomitants
A. Vrai
B. Faux
7. Une TVA autoliquidée est une TVA qui est collectée par l’acheteur
A. Vrai
B. Faux
8. Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la TVA au moment du dédouanement
des biens
A. Vrai
B. Faux
9. Les importations de biens sont soumises à la TVA dans le pays du vendeur
A. Vrai
B. Faux
10. Les exportations sont exonérées de TVA
A. Vrai
B. Faux
11. Les livraisons intracommunautaires sont toujours imposables à la TVA en France
A. Vrai
B. Faux
12. Une entreprise dont les ventes de biens s’élèvent à 300 000 e relève du régime du réel
simplifié
A. Vrai
B. Faux
13. Une entreprise dont les ventes de biens s’élèvent à 800 000 e peut opter pour le régime
du réel simplifié
A. Vrai
B. Faux

176
Applications

APPLICATIONS
14. Une entreprise dont les ventes de services s’élèvent à 30 000 e est obligatoirement
exonérée de TVA
A. Vrai
B. Faux
15. La déclaration de TVA doit toujours être réalisée chaque mois
A. Vrai
B. Faux

EXO 11.02 TVA sur les achats et ventes de biens réalisées en France et à l’étranger

Une entreprise a réalisé les opérations suivantes avec ses partenaires commerciaux :
1. Achat de produits en Espagne
2. Vente de produits en Italie ; numéro TVA du client connu
3. Achat de produits en France
4. Vente de produits au Royaume-Uni ; numéro TVA du client non connu
5. Achat de produits au Canada
6. Achat de produits en Inde
7. Achat de produits au Portugal
8. Vente de produits en France
9. Vente de produit en Tunisie

Travail à faire
Sachant que l’entreprise a fourni son numéro d’identification à la TVA à ses fournisseurs,
indiquer pour chaque opération, la ou les incidence(s) en matière de TVA :
a. exonération de TVA
b. TVA collectée
c. TVA due intracommunautaire
d. TVA déductible

EXO 11.03 Calculer et enregistrer la TVA mensuelle

L’entreprise PROMOFUN produit et commercialise des objets publicitaires. Elle souhaite


préparer la déclaration de TVA du mois de novembre.
La société n’a pas sollicité d’autorisation de paiement de la TVA d’après « les débits ».
Lorsque le numéro d’identification intracommunautaire est nécessaire, il a été régulièrement
fourni.

177
APPLICATIONS

Les informations issues de la comptabilité du mois de novembre sont les suivantes.

Opérations HT - novembre Montants


Ventes de produits finis En France métropolitaine 400 000
Vers les pays de l’Union européenne 270 000
Vers les pays tiers à l’Union européenne 320 000
Achats de matières En France métropolitaine 200 000
premières En provenance d’Allemagne 70 000
En provenance du Canada 20 000
Prestations de service Montants facturés 50 000
Montants encaissés (TTC) 84 000

Travail à faire
1. Déterminer le montant de la TVA à décaisser ou du crédit de TVA au titre du mois de
novembre.
2. Enregistrer au journal la déclaration de TVA.
3. Enregistrer au journal le paiement de la TVA le 20 du mois suivant.

EXO 11.04 Calculer et enregistrer la TVA mensuelle

Vous disposez d’informations nécessaires à la réalisation de la déclaration de TVA de la SA


ANTOMALE au titre du mois de novembre. La SA ANTOMALE a choisi l’option sur les débits
en matière de TVA.
Elle a réalisé les opérations suivantes en novembre.

Opérations Montant HT
Ventes de marchandises HT réalisées en France 500 000 1
Ventes de marchandises réalisées dans des pays de l’Union européenne 550 000 1
Prestations de services HT facturées dont 200 000 1 de prestations 750 000 1
réglées courant novembre
Achats HT de biens en France 700 000 1
Achats HT de services en France. Aucun fournisseur n’a opté pour la TVA 50 000 1
sur les débits. Les règlements auront lieu en décembre
Achats HT de biens auprès de fournisseurs de l’Union européenne 35 000 1
Acquisitions HT d’immobilisations en France 160 000 1
La déclaration de TVA du mois d’octobre a fait apparaître un crédit de TVA de 90 000 1 qui
n’a fait l’objet d’aucune demande de remboursement.
Tous les numéros d’identification intra-communautaire ont été communiqués.

Travail à faire
1. À l’aide des informations, calculer le montant de la TVA due, ou le montant du crédit de TVA
à reporter, au titre du mois de novembre.
2. Enregistrer au journal l’écriture relative à la déclaration de TVA au 30 novembre.

178
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les relations 12
avec le personnel

Chapitre
et les organismes
sociaux
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans
les comptes individuels.

Les ressources humaines constituent un capital précieux pour l’entreprise qui doit en assurer
la gestion et la rémunération de façon motivante et constructive, tout en veillant au respect des
dispositions légales. Les opérations de rémunération du personnel constituent des opérations
courantes et sont gérées de façon mensuelle au sein de l’entreprise. Ces opérations engendrent
des relations avec différents tiers : les salariés, les organismes sociaux, les organismes
collecteurs de taxe et le Trésor public.

179
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Les éléments constitutifs de la paie


A Schéma d’ensemble
B Les éléments du salaire net à payer
C Les cotisations sociales
D Le calcul des cotisations
2 Le bulletin de paie
A Principes
B Décryptage d’un bulletin de paie simplifié
3 Enregistrement comptable de la paie
A Informations nécessaires aux enregistrements
B Enregistrement du livre de paie Synthèse
C Enregistrement des paiements liés aux salaires
APPLICATIONS P. 189
4 Applications

180
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

1 Les éléments constitutifs de la paie

A Schéma d’ensemble 12
Cotisations règlement aux Organismes
patronales sociaux

Chapitre
Charges totales

Cotisations
salariales

Salaire Autres
brut total retenues
Salaires après
retenue Salaire règlement au
net à payer Personnel

B Les éléments du salaire net à payer


Le salaire net imposable ne présente qu’un intérêt fiscal qui sera évoqué dans la suite du chapitre.
En première approche, le montant intéressant à dégager est le salaire net à payer effectivement
versé au salarié.

Salaire net à payer = Salaire brut total – Retenues

sachant que :

Retenues = Cotisations salariales + Autres retenues

1 Le salaire brut total


Le salaire brut total comprend différents éléments qu’il est nécessaire d’analyser.

a. Le salaire contractuel
Fixé dans le contrat de travail, le salaire est souvent encadré par une convention collective et ne
peut être inférieur au SMIC. Deux types de salaires sont à distinguer :
e Le salaire mensuel et le salaire mensualisé. Ce sont les formes de salaires les plus répandues
depuis la généralisation de la mensualisation au cours des dernières années. La durée légale du
travail étant de 35 heures par semaine, le salaire mensualisé est déterminé sur la base de :
Nombre heures par semaine Z Nombre semaines par année
Nombre de mois
soit :
35 Z 52
= 151,67 heures par mois
12
e Le salaire horaire. Assez peu répandu, il est encore utilisé pour la rémunération des salariés
dont la rémunération varie selon le temps de travail réel (services à la personne, restauration...).

Salaire de la période = Taux horaire Z Nombre d’heures de la période

b. Les heures supplémentaires et majorations


Les heures supplémentaires, accomplies au-delà de la durée légale du travail, sont rémunérées
à un taux horaire majorée :
– de la 36e à la 43e : majoration de 25 % ;

181
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

– à partir de la 44e : majoration de 50 %.


Ces heures supplémentaires peuvent être :
– utilisées en repos compensateur ;
– capitalisées sur un compte épargne temps ;
– payées en complément de salaire.
Certaines majorations de salaire peuvent également s’ajouter par travail dominical ou travail de
nuit.

c. Les primes et indemnités


Soumises aux cotisations
Caractère primes indemnités Exemple
sociales
Supplément de gain OUI prime de rendement
Remboursement de frais engagés
NON indemnité de repas
par le salarié

d. Une indemnité ponctuelle : l’indemnité de congés payés


Son montant représente 1/10e de la rémunération perçue par le salarié au cours de la période
de référence (1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours).

e. Les avantages en nature


En plus du salaire (rémunération de son travail), le salarié peut bénéficier d’avantages en nature
que son employeur met gratuitement à sa disposition : logement, nourriture, etc. Ces avantages
en nature, considérés comme un complément de salaire, doivent être évalués pour être intégrés
à l’assiette des cotisations sociales.

2 Les retenues
a. Les cotisations sociales salariales
– elles sont obligatoires pour tous les salariés ;
– leur paiement est effectué par prélèvement à la source ; on dit aussi qu’il y a précompte.
L’employeur retient sur le salaire le montant des cotisations et les verse aux organismes
sociaux pour le compte et à la place du salarié.
– elles sont à la charge du salarié et, de ce fait, souvent qualifiées de cotisations sociales
salariales.

b. Le prélèvement à la source
Depuis le 1er janvier 2019, l’impôt sur le revenu est prélevé à la source selon un taux personnalisé
transmis par l’administration fiscale. Cette mesure a pour objectif de supprimer le décalage d’un
an entre la perception des revenus et le paiement de l’impôt sur ces revenus.
L’employeur a la charge de réaliser ce prélèvement avant de procéder au reversement au Trésor
public dans le courant du mois suivant.

c. Les autres retenues


Ces retenues ont un caractère exceptionnel.
e Les avances et acomptes : il s’agit de versements anticipés avant la date de paiement des
salaires.
e Les oppositions : en application d’une saisie-arrêt prononcée par le tribunal, l’employeur
retient une part du salaire pour la verser à un créancier du salarié.

182
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

C Les cotisations sociales


1 Nature des cotisations sociales
Les cotisations sociales sont des versements obligatoires qui donnent droit aux salariés à des
prestations sociales. Une part de ces cotisations est à la charge du salarié (cotisations salariales)
12
et l’autre à la charge de l’employeur (cotisations patronales). Dans tous les cas, c’est l’employeur
qui assure le versement de l’ensemble des cotisations aux organismes collecteurs.

Chapitre
Institutions sociales Principaux risques ou efforts de solidarité couverts
Sécurité Sociale Maladie, maternité, invalidité, décès
Accidents du travail – Vieillesse – Famille
Pôle Emploi Chômage – Garantie des salaires
AGIRCG-ARRCO Retraite complémentaire cadre et non cadre
Mutuelles Prévoyance complémentaire

2 Calcul des cotisations


Les cotisations se calculent par l’application d’un taux fixé par décret annuel sur une base de
calcul. Cette base peut être le salaire brut ou suivre d’autres modes de calcul :
– salaire brut = selon la définition du salaire brut présentée au début de ce chapitre ;
– plafond mensuel de la sécurité sociale (PMSS) = montant fixé par arrêté chaque année et qui
sert de référence pour le calcul de plusieurs cotisations sociales. Le plafond s’applique comme
une base maximale pour les salaires supérieurs. Il n’y a pas lieu d’en tenir compte pour les
salaires inférieurs ;
– 98,25 % du salaire brut (pour les contributions salariales CRDS et CSG) ;
– tranches B ou 2 du salaire brut lorsque celui-ci dépasse le PMSS :

N.B. : PMSS au 01/01/2019 = 3 377 s 1re tranche 2e tranche


Retraite complémentaire AGRIC-ARRCO Tranche 1 = 1 PMSS Tranche 2 = 7 PMSS
Autres organismes Tranche A = 1 PMSS Tranche B = 3 PMSS
Sont présentés dans le tableau suivant, à titre d’exemple, différents calculs de cotisations.

Modalité de calcul pour Modalité de calcul pour


un salarié non cadre, un salarié cadre, dont
Un exemple de
dont le salaire brut le salaire brut s’élève
Bases de calcul cotisation calculée
s’élève à 2 500 e à 4 500 e
sur cette base
N.B. : salaire inférieur au N.B. : salaire supérieur au
plafond de la SS plafond de la SS
Salaire brut Cotisation patronale 2 500 b Z 13 % 4 500 b Z 13 %
Maladie : 13 % = 325 b = 585 b
Tranche A (plafond de Cotisation salariale : 2 500 b Z 6,90 % 3 377 b Z 6,90 %
1 PMSS soit 3 377 b) Vieillesse : 6,90 % = 172,50 b = 233,01 b
Tranche 2 (Part du Cotisation salariale Cotisation non applicable (4 500 – 3 377) Z 8,64 %
salaire comprise entre Retraite aux salariés non cadres = 97,03 b
1 et 8 fois le PMSS soit complémentaire
entre 3 377 b et T2 : 8,64 %
27 016 b)
98,25% du salaire brut Cotisation salariale 2 500 Z 98,25 % Z 0,5 % 4 500 Z 98,25 % Z 0,5 %
CRDS : 0,5 % = 12,28 b = 22,11 b
N.B. : calculs réalisés sur la base des règles en vigueur au 01/01/2019

183
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

D Le calcul des cotisations


1 Notion de plafond
e Principe
e La base de calcul de certaines cotisations est plafonnée à un certain montant, fixé par la
Sécurité sociale et révisé périodiquement, actuellement tous les ans au 1er janvier.
Remarque. Si le salaire brut total est inférieur au plafond, le salaire plafonné est égal au salaire brut total.

2 Exemple
Sont présentés, à titre d’exemple, dans le tableau suivant différents calculs de cotisations :

Cas no 1 Cas no 2
Cotisations Modalités de calcul Salaire brut : 2 100 e Salaire brut : 3 800 e
inférieur au plafond supérieur au plafond
Assurance maladie 0,75 % du salaire 2 100 Z 0,0075 = 15,75 3 800 Z 0,0075 = 28,50
salarié total
Assurance vieillesse 8,50 % du salaire 2 100 Z 0,085 = 178,50 3 218 Z 0,085 = 273,53
plafonnée employeur plafonné

3 Déclaration et paiement des cotisations sociales


Chaque mois ou chaque trimestre (selon l’effectif salarié), l’employeur doit déclarer les salaires
versés au moyen de la Déclaration Sociale Nominative : la DSN est un fichier mensuel produit à
partir de la paie qui permet de simplifier et d’automatiser la transmission des déclarations
sociales.
La DSN permet également le règlement des cotisations aux organismes (télépaiement, virement
ou prélèvement automatique selon le cas). L’entreprise doit reverser à la fois les cotisations
salariales (qui ont été prélevées à la source) et les cotisations patronales (qui sont à sa charge) :

2 Le bulletin de paie

A Principes
Tout salarié doit recevoir un bulletin de paie à l’occasion du paiement du salaire de son salaire.
Cette obligation est valable quel que soit le temps de travail, le nombre d’employeurs ou la nature
du contrat.
Depuis 2017, le bulletin de paie doit en principe être dématérialisé, sauf si le salarié le refuse,
auquel cas il peut lui être fourni au format papier.
Le bulletin de paie doit respecter un modèle standard, qui présente l’avantage d’être simplifié,
de façon à rendre compréhensibles les différents montants de cotisations sociales.

B Décryptage d’un bulletin de paie simplifié


Le bulletin de paie fourni pour exemple ci-après est adapté pour la rémunération d’un employé
non cadre du secteur du commerce de détail, rémunéré sur la base de 2 000 b brut pour un travail
à plein temps de 35 heures par semaine. Certains éléments de rémunération ont été simplifiés
pour plus de lisibilité.

184
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

12

Chapitre
1 Éléments constitutifs et total du salaire brut.
2 Cotisations sociales à la charge du salarié décomptées par l’employeur au moment de la paie
pour être reversées aux différents organismes sociaux.
3 Cotisations sociales patronales que l’employeur supporte en plus du salaire brut.
4 Montant de l’impôt sur le revenu prélevé à la source par l’employeur.
5 Somme effectivement versée au salarié en fin de mois.
6 Base de calcul de l’impôt sur le revenu (la cotisation mutuelle, la CRDS et une partie de la CSG
ne sont pas déductibles).
Les logiciels de paie qui permettent la génération des bulletins de paie éditent également des
documents récapitulatifs de la paie. Parmi ces documents, le livre de paie n’est pas obligatoire,
mais il présente l’intérêt de réaliser une totalisation des éléments de paie sur une période de
façon à en faciliter l’enregistrement comptable.

185
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

3 Enregistrement comptable de la paie

A Informations nécessaires aux enregistrements


L’enregistrement comptable de la paie peut se faire soit à partir d’un bulletin de paie, soit à partir
des informations récapitulatives du livre de paie pour l’ensemble des salariés.
Le livre de paie du mois de septembre d’une entreprise fait mention des informations suivantes :
– Salaires bruts : 7 500 b (dont 500 b de prime)
– Oppositions sur salaires : 200 b
– Acompte versé au salarié Martin le 10/09 : 300 b
– Impôt sur le revenu prélevé à la source : 350 b

Cotisations sociales payées le


Cotisations salariales Cotisations patronales
15/10
URSSAF 700 b 1 400 b
Pôle emploi 300 b 400 b
Caisse retraite non-cadre 100 b 100 b
Caisse retraite cadre 150 b 150 b
Mutuelle 50 b 50 b

B Enregistrement du livre de paie


À l’exception des avances sur salaires qui sont enregistrées au fur et à mesure des paiements,
le livre de paie fait l’objet d’un enchaînement d’écritures constatées le dernier jour du mois.
Étape 1 : enregistrement éventuel des acomptes versés sur salaires

10/09
425 Personnel – avances et acomptes 300
512 Banque 300
Acompte salarié Martin

Étape 2 : enregistrement du salaire brut


Le salaire brut constitue une charge pour l’employeur inscrite dans le compte 641 ou ses
subdivisions (salaire, congés payés, primes, indemnités ou avantages divers, supplément
familial...). Il est constaté dans le compte 421 pour matérialiser la dette vis-à-vis du salarié.

30/09
6411 Salaires, appointements 7 000
6413 Primes et gratifications 500
421 Personnel – rémunérations dues 7 500
Salaires bruts mois de septembre

Étape 3 : enregistrement des retenues salariales : cotisations sociales salariales, acomptes


versés, oppositions et retenue à la source
Les cotisations sociales à la charge du salarié sont décomptées par l’employeur au moment de
la paie pour être reversées aux différents organismes sociaux. Elles ne constituent pas une
charge puisqu’elles viennent en diminution de la dette vis-à-vis du salarié.

186
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

Il est à noter que L’URSSAF est en charge du recouvrement des cotisations de sécurité sociale
et d’assurance chômage.

421
30/09
Personnel – rémunérations dues 2 150
12
425 Personnel – avances et acomptes 300
427 Personnel – oppositions 200
431 Sécurité sociale 1 000

Chapitre
437 Autres organismes sociaux 300
4421 Prélèvement à la source 350
Retenues salariales mois de septembre

Étape 4 : enregistrement des cotisations sociales patronales


Les cotisations patronales constituent une charge pour l’employeur en plus du salaire brut déjà
enregistré en charge. La ventilation comptable respecte la nature des cotisations. La sécurité
sociale est, comme vu précédemment, chargée du recouvrement des cotisations chômage.

30/09
6451 Cotisations à l’URSSAF 1 400
6452 Cotisations aux mutuelles 50
6453 Cotisations aux caisses de retraite 250
6454 Cotisations à Pôle Emploi 400
431 Sécurité sociale 1 800
437 Autres organismes sociaux 300
Cotisations patronales mois de septembre

C Enregistrement des paiements liés aux salaires


Paiement du salaire net
Selon les entreprises, le salaire net est payé à une date différente. L’écriture ci-après doit être
enregistrée à la date réelle de virement des salaires aux employés.

30/09
421 Personnel – rémunérations dues 5 350
512 Banque 5 350
Paiement salaires mois de septembre

Paiement de l’impôt sur le revenu au Trésor public


Selon la taille de l’entreprise, le Trésor public a prévu un agenda avec des dates de reversement
différentes pour l’impôt prélevé à la source (mensuellement, entre le 8 et le 18 du mois suivant
ou trimestriellement).

08/10
4421 Prélèvement à la source 350
512 Banque 350
Reversement Impôt sur le revenu au Trésor Public

187
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Paiement des cotisations sociales aux organismes sociaux


Selon la taille de l’entreprise, les dates de reversement aux organismes sociaux sont différentes
et sont en général calées aux délais déclaratifs de la DSN (mensuellement, entre le 5 et le 15 du
mois suivant ou trimestriellement).

15/10
431 Sécurité Sociale 2 800
437 Autres organismes sociaux 600
512 Banque 3 400
Paiement cotisations sociales mois de septembre

Paiement des oppositions à l’huissier


Lorsqu’une somme a été prélevée sur un salaire par voie de justice, elle doit être reversée au tiers
en charge de ce recouvrement (un huissier de justice par exemple pour le recouvrement d’une
pension alimentaire)

12/10
427 Personnel – oppositions 200
512 Banque 200
Reversement oppositions à l’huissier

SYNTHÈSE

188
Applications

4 Applications

QCM 12.01
12
1. Les cotisations patronales ne constituent pas une charge pour l’entreprise.
A. Vrai

Chapitre
B. Faux
2. Le taux de la 40e heure est majoré de 50 %.
A. Vrai
B. Faux
3. La tranche B est égal au salaire plafonné.
A. Vrai
B. Faux
4. Plafond = salaire brut total – Tranche B.
A. Vrai
B. Faux
5. Salaire net imposable = salaire brut total – cotisations sociales salariales + CGS non
déductible + CRDS.
A. Vrai
B. Faux
6. Les charges patronales sont portées sur le bulletin de paie.
A. Vrai
B. Faux
7. Il existe un livre des salaires pour chaque salarié.
A. Vrai
B. Faux
8. Le compte 425 Personnel-Avances et Acomptes est un compte de passif.
A. Vrai
B. Faux
9. Le compte 421 Personnel-Rémunérations dues, en principe, est toujours créditeur.
A. Vrai
B. Faux
10. Le compte 431 Sécurité sociale est crédité du montant de toutes les cotisations sociales.
A. Vrai
B. Faux
11. Le compte 641 Rémunérations du personnel est débité du montant du salaire brut servant
de base au calcul des cotisations sociales.
A. Vrai
B. Faux

189
APPLICATIONS

EXO 12.02
1. On rappelle les modalités de calcul de la cotisation patronale d’assurance vieillesse
plafonnée : 8,45 % sur la tranche A.
Calculer le montant de cette cotisation pour un salaire brut total mensuel de 2 000 1.
2. Même question pour un salaire brut total mensuel de 4 000 1.
3. On rappelle les modalités de calcul de la cotisation chômage salariale : 2,40 % sur la
tranche A + tranche B.
Calculer le montant de cette cotisation pour un salaire brut total mensuel de 2 000 1.
4. Même question pour un salaire brut total mensuel de 4 000 1.
5. À l’occasion du versement mensuel des cotisations sociales, le compte 431 Sécurité sociale
a été débité de 145 000 1. Le montant des cotisations salariales est égal à 45 % du montant
des cotisations patronales correspondantes.

Déterminer le montant des cotisations salariales et le montant des cotisations patronales de


Sécurité sociale.

EXO 12.03 Enregistrer les opérations liées à la paie

Le 28 janvier, l’extrait du livre de paie délivre les informations suivantes :


– salaires bruts : 15 000 1
– oppositions sur salaires : 400 1
– acomptes sur salaires versés au cours du mois : 300 1
– prélèvement à la source : 1 300 1

Cotisations sociales Cotisations salariales Cotisations patronales


Sécurité sociale 1 500 1 3 800 1
Pôle Emploi 550 1 780 1
Caisse retraite 130 1 210 1
Mutuelle 320 1 410 1
Le 29 janvier, paiement des salaires nets.
Le 12 février, reversement de l’opposition à l’huissier de justice.
Le 20 février, reversement de l’impôt sur le revenu prélevé à la source au Trésor public.

Travail à faire
Enregistrer les opérations suivantes puis calculer le coût du travail pour l’employeur.

190
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les immobilisations 13
corporelles

Chapitre
et incorporelles
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Distinguer les charges des immobilisations.
Ù Identifier la nature d’une immobilisation.
Ù Évaluer et comptabiliser l’entrée des immobilisations
incorporelles et corporelles dans le patrimoine de l’entité.

Après avoir étudié les principales opérations d’exploitation de l’entreprise, nous allons aborder
les immobilisations corporelles et incorporelles.
Les opérations d’investissement se différencient des opérations d’exploitation par le caractère
durable de leur emploi. Elles ont pour objectif principal de renouveler ou d’accroître la capacité
de production et le développement de l’entreprise.
On distingue habituellement les investissements corporels, incorporels et financiers.

191
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Les opérations d’investissement


A Les critères de comptabilisation d’une immobilisation
B Les différentes catégories d’immobilisation
C L’acquisition des immobilisations
D La production d’immobilisations par l’entreprise
E Les immobilisations en cours
F Les immobilisations acquises à titre gratuit Synthèse
G Pour aller plus loin : la comptabilisation des composants
APPLICATIONS P. 205
2 Applications

192
Les immobilisations corporelles et incorporelles

1 Les opérations d’investissement


Le plan comptable général ne définit pas la notion d’investissement mais retient la notion
d’immobilisation. Les immobilisations font partie des actifs de l’entreprise. Le PCG impose
différents critères pour comptabiliser une immobilisation. Ces critères permettent aussi de
13
distinguer les immobilisations et les charges d’exploitation.

Chapitre
A Les critères de comptabilisation d’une immobilisation
Une immobilisation est comptabilisée à l’actif lorsque les conditions suivantes sont simultané-
ment réunies :
– L’élément acquis doit être identifiable.
– Il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs correspondants.
– Son coût peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
– L’élément est utilisé durablement à usage interne, dans la production de biens ou services ou
pour être loué.

1 L’immobilisation est identifiable


Le caractère identifiable d’une immobilisation ayant une substance physique – machine,
véhicule, ordinateur – ne soulève généralement pas de difficulté. L’immobilisation est maté-
riellement localisable ou peut être identifiée dans le contrat ou la facture d’acquisition.
En revanche, pour les immobilisations sans substance physique – brevet, fond commercial –,
l’immobilisation doit pouvoir être identifiée par un droit légal ou contractuel ou pouvoir être
vendue, transférée ou louée séparément.

Lorsque l’entreprise dispose d’un droit légal pour protéger un brevet, ce droit lui permet de l’utiliser de
Exemple

manière exclusive ou bien de le vendre, le transférer, ou le louer isolément. Ce brevet est une
immobilisation identifiable.
Par contre, si l’entreprise ne dispose pas d’un droit lui permettant de protéger ses relations avec ses
clients, elle ne peut identifier isolément son portefeuille client de l’activité de l’entreprise et ne peut
donc pas comptabiliser son portefeuille client en immobilisation.

2 L’entité bénéficie d’avantages économiques futurs


L’immobilisation doit générer des avantages économiques futurs, c’est-à-dire des flux de
trésorerie au bénéfice de l’entité, un potentiel de services attendus ou une économie future.
L’immobilisation est un actif ayant une valeur économique positive pour l’entité, c’est-à-dire un
élément générant une ressource que l’entité contrôle. L’immobilisation augmente le patrimoine
de l’entité.

Exemple : Un nouveau matériel industriel va permettre d’accroître la capacité de production et


générer plus de ventes et/ou va permettre de faire des économies sur les consommations de matières
premières et d’électricité.

3 Le coût est fiable


Ce critère de comptabilisation est, en général, aisément satisfait car le contrat ou la facture
attestant l’acquisition de l’immobilisation permet d’identifier son coût.
Quand l’immobilisation est produite par l’entreprise, elle doit évaluer son coût de production à
partir des éléments utilisés au cours du processus de production.

193
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

4 L’utilisation est durable


Pour être comptabilisé en immobilisation, l’élément doit être utilisé dans la production ou la
fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fins de gestion interne
au-delà de l’exercice en cours.
Ce critère permet de distinguer l’immobilisation de la charge d’exploitation dont la consom-
mation est réalisée durant l’exercice comptable.
Remarque. Les éléments d’actif de faible valeur peuvent être inscrits en charges lorsque leur valeur est inférieure ou égale
à 500 b hors taxe, même s’ils répondent aux critères de reconnaissance d’une immobilisation.

B Les différentes catégories d’immobilisation


En suivant le plan comptable général, on distingue les catégories suivantes.

1 Les immobilisations incorporelles


Il s’agit d’éléments immatériels non financiers sans substance physique.

201 Frais d’établissement : frais de constitution, frais d’augmentation de capital...


Exemple

203 Frais de recherche et de développement.


205 Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, procédés...
206 Droit au bail.
207 Fonds commercial.

Remarque. Par exception, certains frais sont classés en immobilisation, alors que les critères de définition d’une immobi-
lisation ne sont pas respectés. C’est le cas des frais d’établissement. Ils génèrent rarement des flux de trésorerie dont l’entreprise
peut bénéficier dans le futur.

2 Les immobilisations corporelles


Il s’agit d’investissements matériels ayant une substance physique.

211 Terrains.
Exemple

212 Agencement et aménagement des terrains.


213 Constructions.
214 Constructions sur sol d’autrui.
215 Installations techniques, matériel et outillage industriels.
218 Autres immobilisations corporelles : matériel de transport, mobilier

3 Les immobilisations financières


Il s’agit d’investissements financiers utilisés durablement par l’entreprise. Voir les opérations de
placements financiers Chapitre 14.

261 Titres de participation.


Exemple

271 Titres immobilisés (droit de propriété).


274 Prêts.
275 Dépôts et cautionnements versés.

Remarque. Les immobilisations en cours, ainsi que les avances et acomptes sur immobilisations sont classées en compte 23
« Immobilisations en cours ».

194
Les immobilisations corporelles et incorporelles

C L’acquisition des immobilisations

13
Les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d’acquisition.

1 Les principes
a. Le coût d’acquisition
C’est le montant qui sera porté au débit du compte de l’immobilisation concernée.

Chapitre
Coût d’acquisition = Prix d’achat + Coûts directement attribuables
Ce coût est comptabilisé :
– hors taxes récupérables,
– après déduction des remises commerciales et escomptes de règlement.

b. Coûts directement attribuables


– Il s’agit des frais engagés pour mettre l’immobilisation en état de fonctionner : frais de
transport, de livraison, d’installation, de montage...
– Sur option, il est possible de rattacher au coût d’acquisition les honoraires, commissions, frais
d’acte et, dans certains cas, les coûts d’emprunts relatifs à la période d’acquisition (si elle est
suffisamment longue). Le rattachement au coût d’acquisition des frais d’acquisition de
l’immobilisation constitue la méthode de référence.
Néanmoins, afin de ne pas pénaliser fiscalement les entreprises, il est aussi admis, de compta-
biliser ces coûts en charges imputables à l’exercice d’acquisition (PCG Art. 213-8).
Commissions X compte 6221
Honoraires X compte 6226
Frais d’acte X compte 6227
Intérêts des emprunts X compte 6611

Thème
Exemple

Acquisition d’un matériel industriel : prix d’achat de 60 000 e HT ; transport 3 500 e HT ; frais
d’installation 2 000 e HT ; commission 4 500 e HT ; frais d’acte 1 200 e HT.
e Frais d’acquisition inclus dans le coût d’acquisition
Prix d’achat 60 000

b
Transport 3 500
Installation 2 000
Coûts attribuables
Commission 4 500
Frais d’acte 1 200
71 200 X Débit du compte 2154 Matériel industriel
e Frais d’acquisition inscrits en charges
Prix d’achat
Transport
Installation
60 000 b HT
3 500 b HT
2 000 b HT
b Coût d’acquisition
(Débit du compte 2154 Matériel industriel) = 65 500

Commission
Frais d’acte
4 500 b HT
1 200 b HT b Charges par nature
(Débit des comptes de classe 6) = 5 700
71 200 b HT

195
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

c. Enregistrement au coût d’acquisition hors taxes récupérables


e Entreprise avec un prorata de TVA de 100 %
e C’est le cas général : l’entreprise peut, sur tout achat de biens (y compris les immobilisations),
enregistrer la TVA déductible dans sa totalité.

Exemple : Achat d’un outillage industriel : 10 800,00 e TVA comprise


Coût d’acquisition HT récupérables : 10 800,00/1,20 X 9 000,00 e
TVA déductible sur immobilisations : 9 000,00 Z 0,20 X 1 800,00 e

e Entreprise ayant un prorata de TVA S 100 %


e Pour certaines raisons (exonération sur une partie de ses activités), une entreprise peut être
amenée, par exemple, à collecter la TVA sur 90 % de son chiffre d’affaires. Dans ce cas, elle
ne pourra récupérer que 90 % de la TVA déductible sur les biens qu’elle acquiert. On a alors :

Coût d’acquisition = Prix d’achat HT + TVA non récupérable

Acquisition d’une immobilisation de 120 000,00 e HT, soit 144 000,00 e TTC. Prorata de 90 %.
Exemple

TVA déductible totale : 120 000,00 Z 0,20 = 24 000,00 b


dont récupérable : 24 000,00 Z 0,9 = 21 600,00 b
non récupérable : 24 000,00 Z 0,1 = 2 400,00 b
Coût d’acquisition hors taxes récupérables

120 000 + 2400 = 122 400


144 000 – 21 600 = 122 400

e Les véhicules de tourisme


e Il s’agit d’un bien pour lequel la TVA est rarement récupérable :

Prix d’achat HT 93 000,00 b


Exemple

TVA 20,00 % 18 600,00 b


Net à payer 111 600,00 b
Coût d’acquisition : 111 600,00 b au débit du compte 2182 Matériel de transport

2 Comptabilisation
Pour les applications suivantes, le prorata de TVA est de 100 % sauf indication contraire.

Acquisition d’un lot de mobiliers de bureau au prix d’achat de 8 500,00 e HT, remise obtenue de 5 %,
Exemple

règlement au comptant par chèque.

2184 Mobilier
8 500 – 5 % Z 8 500 8 075,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
8 075 Z 0,20 1 615,00
512 Chèques postaux 9 690,00

196
Les immobilisations corporelles et incorporelles

Acquisition d’un logiciel au prix d’achat de 1 580 e HT, règlement à crédit.

13
Exemple

205 Concessions et droits similaires 1 580,00


44562 État, TVA déductible sur immobilisations 316,00
404 Fournisseurs d’immobilisations 1 1 896,00

Chapitre
Remarque. Il existe un compte spécifique pour les fournisseurs d’immobilisations :
404 Fournisseurs d’immobilisations et non 401 Fournisseurs.

Acquisition d’une machine-outil : prix d’achat 63 000 e HT ; frais de transport 3 200 e HT ; frais
Exemple

d’installation 2 700 e HT ; commissions 1 800 e HT ; règlement par chèque bancaire.


Les commissions sont des frais d’acquisition qui peuvent être intégrés au coût d’acquisition ou inscrits
en charges sur option.
1re solution (option : frais d’acquisition dans le coût d’acquisition)

2154 Matériel industriel


63 000 + 3 200 + 2 700 + 1 800 70 700,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
70 700 Z 0,20 14 140,00
512 Banque 84 840,00

2e solution (option : frais d’acquisition en charges)

2154 Matériel industriel


63 000 + 3 200 + 2 700 68 900,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisation
68 900 Z 0,20 13 780,00
6221 Commissions et courtages sur achats 1 800,00
44566 État, TVA déductible sur ABS
1 800 Z 0,20 360,00
512 Banque 84 840,00

Acquisition d’une voiture de tourisme : prix d’achat 15 600 e HT ; règlement par chèque bancaire. La TVA,
Exemple

non récupérable, est intégrée au coût d’acquisition.

2182 Matériel de transport


15 600 Z 1,20 18 720,00
512 Banque 18 720,00

197
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Acquisition d’un logiciel de comptabilité ; règlement par chèque bancaire. Prix d’achat du logiciel :
Exemple

400 3 HT.

6063 Fournitures d’entretien et de petit équipement 400,00


44566 État, TVA déductible sur ABS
400 Z 0,20 80,00
512 Banque 480,00

Le logiciel de comptabilité est un bien de faible valeur, inférieure à 500 3 HT : même en cas d’utilisation
durable, il peut être inscrit en charges.

Acquisition d’un outillage industriel : prix d’achat 8 500 3 HT ; frais de transport 900 3 HT ; règlement
Exemple

par chèque bancaire. L’entreprise a un prorata de récupération de TVA de 85 %.

2154 Matériel industriel


Coût d’acquisition HT
8 500 + 900 = 9 400,00
TVA non récupérable
+ 9 400 Z 0,20 Z 15 % = 282,00
Coût d’acquisition = 9 682,00 9 682,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
9 400 Z 0,20 Z 85 % = 1 598,00 1 598,00
512 Banque 11 280,00

3 Avances et acomptes sur immobilisations


Généralités
Étant donné le montant important de ce type de transaction, le fournisseur est souvent amené
à demander une avance à son client.
Le compte 237 « avances et acomptes sur immobilisations incorporelles » ou le compte 238
« avances et acomptes sur immobilisations corporelles » sont débités des avances à la com-
mande et des acomptes représentant les règlements partiels effectués par l’entreprise.

Thème
Exemple

Le 15 mars : commande d’une machine-outil : prix d’achat 25 200 3 HT.


Versement d’une avance de 12 000 3.
Le 5 avril : livraison de la machine ; frais d’installation 860 3 HT ; règlement fin avril.
Le 30 avril : règlement effectué par chèque bancaire. >>>

198
Les immobilisations corporelles et incorporelles

>>> Écritures comptables

15-03

238 Avances et acomptes versés sur commande d’immobilisations


corporelles 12 000,00
13
512 Banque 12 000,00

05-04

Chapitre
2154 Matériel industriel
25 200 + 860 26 060,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
26 060 Z 0,20 5 212,00
404 Fournisseurs 31 272,00
d’immobilisations

30-04

404 Fournisseurs d’immobilisations 31 272,00


238 Avances et acomptes versés sur commande
d’immobilisations corporelles 12 000,00
512 Banque 19 272,00

D La production d’immobilisations par l’entreprise


Une entreprise a parfois intérêt, quand elle en a la possibilité, à produire elle-même les
immobilisations dont elle a besoin. Exemple : une entreprise de travaux publics qui construit un
hangar pour stocker ses matériaux.
Les actifs produits par l’entreprise sont comptabilisés à leur coût de production.

Coût de production = coût d’acquisition des matières consommées + Coûts directs


et indirects de production

Ce coût est comptabilisé :


– hors taxes récupérables,
– après déduction des remises commerciales et escomptes de règlement,
– sur option, sont inclus les commissions, honoraires et frais d’acte,
– sur option, sont inclus les coûts d’emprunts relatifs à la période de production.

1 Analyse de l’opération (sans considération fiscale)


Le débit du compte d’immobilisation enregistre le coût des travaux faits par l’entité pour
elle-même. En contrepartie, le compte 72 « Production immobilisée » est crédité. (PCG 947/72).

199
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Une entreprise a construit pour elle-même un entrepôt au cours de l’exercice N (fin des travaux le 31
Exemple

octobre N). Montant des charges engagées (matières premières, matériaux, main-d’œuvre, énergie) :
540 000 e HT.
Enregistrement des charges

Courant N

6 Charges 540 000,00


512 Banque 540 000,00

Entrée de la construction dans le patrimoine


Enrichissement X produit inscrit au crédit du compte 72 Production immobilisée

31-10-N

213 Constructions 540 000,00


72 Production immobilisée (1) 540 000,00

(1) Ou 722 Production d’immobilisations corporelles.

Conclusion
Si on dresse le compte de résultat pour cette opération :
CHARGES RÉSULTAT N PRODUITS
6 Charges 540 000,00 72 Production immobilisée 540 000,00

Solde nul

On constate qu’il s’agit d’une opération neutre n’entraînant ni gain ni perte.

2 Incidence fiscale
L’administration fiscale considère qu’il s’agit d’une livraison à soi-même se décomposant en :
– un achat X déductibilité de TVA ;
– une vente X collecte de TVA.

Enregistrement comptable
Exemple

En reprenant le thème précédent et en supposant que l’entreprise a un prorata de TVA de 100 %.

31-10-N

213 Construction 540 000,00


44562 État, TVA déductible sur immobilisations
540 000 Z 0,20 108 000,00
44571 État, TVA collectée 108 000,00
72 Production immobilisée 540 000,00

Remarque. Quand l’entreprise a un prorata de récupération de TVA S 100 %, les montants de la TVA déductible et de la TVA
collectée diffèrent.

200
Les immobilisations corporelles et incorporelles

Une entreprise (prorata de TVA de 70 %) a construit un bâtiment pour ses propres besoins ; coût des

13
Exemple

travaux : 680 000 3 HT. La construction est livrée le 31 octobre N.


31-10-N

213 Construction
Coût de production HT 680 000 1

Chapitre
TVA non récupérable :
680 000 Z 0,20 Z 0,30 40 800 1
720 800 1 720 800,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
680 000 Z 0,20 Z 70 % 95 200 1 95 200,00
44571 État, TVA collectée 136 000,00
72 Production immobilisée 680 000,00

Remarque. Les livraisons à soi-même de prestations de services sont rarement soumises à TVA ; aussi, la livraison à soi-même
d’immobilisations incorporelles ne donne pas lieu à régularisation de TVA.

Courant N, l’entreprise a produit, pour un usage interne, un logiciel de comptabilité dont le coût de
Exemple

production s’élève à 3 580 3 HT. Le logiciel est livré le 31 octobre N.


31-10-N

205 Concessions et droits similaires... Logiciels... 3 580,00


721 Production immobilisée – Immobilisation
incorporelles 3 580,00

E Les immobilisations en cours


Parmi les immobilisations en cours, on distingue :
– celles qui sont créées par l’entité elle-même ;
– celles qui résultent des travaux confiés à des tiers donnant lieu à avances et acomptes au fur
et mesure de la réalisation.
Les immobilisations créées par l’entreprise elle-même sont souvent inachevées à la fin de
l’exercice. Les opérations et les enregistrements comptables correspondants sont donc étalés
sur deux ou plusieurs exercices.
Le coût des immobilisations créées par l’entité est porté au débit du compte 231 « Immobilisa-
tions corporelles en cours » ou à celui du compte 232 « Immobilisations incorporelles en cours »
par le crédit du compte 72 « Production immobilisée ».
Le coût d’une immobilisation est viré du compte 23 au compte 20 ou au compte 21 lorsque
l’immobilisation est terminée (PCG 942/23).

Thème
Exemple

Une entreprise (exercice comptable correspondant à l’année civile) construit un hangar pour
elle-même :
– 1er octobre N : début des travaux.
– 31 décembre N : montant des travaux déjà exécutés : 340 000 3 HT.
– 31 mars N+1 : fin de la construction du hangar ; coût total 580 000 3 HT. >>>

201
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>>
Courant N

6 Charges 340 000,00


512 Banque 340 000,00

31-12-N

2313 Constructions en cours 340 000,00


72 Production immobilisée 340 000,00

Courant N+1

6 Charges 240 000,00


512 Banque 240 000,00

31-03-N+1

213 Constructions 580 000,00


2313 Construction en cours 340 000,00
72 Production immobilisée 240 000,00

31-03-N+1

44562 État, TVA déductible sur immobilisations


580 000 Z 0,20 116 000,00
44571 État, TVA collectée 116 000,00

Courant N, l’entreprise commence le développement d’un nouveau procédé technique, pour un usage
Exemple

interne, qui doit faire l’objet d’un dépôt de brevet en N+1 avant son utilisation. Le coût du
développement en cours s’élève à 35 800 3 HT, en N. Les coûts de production de N+1 s’élèvent à
23 000 3 HT. Le brevet est déposé le 31 octobre N+1.

Courant N

232 Immobilisations incorporelles en cours 35 800,00


721 Production immobilisée – Immobilisations
incorporelles 35 800,00
31-10-N+1

205Concessions et droits similaires...


Brevets
35 800 Z 23 000 58 800,00
721 Production immobilisée – Immobilisations
incorporelles 23 000,00
232 Immobilisations incorporelles en cours 35 800,00

F Les immobilisations acquises à titre gratuit


– Les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur vénale. L’immobilisation est
donc enregistrée à la valeur de marché en contrepartie d’un compte 778 « autres produits
exceptionnels ».

202
Les immobilisations corporelles et incorporelles

La SARL Bernard reçoit gratuitement de son gérant non associé un véhicule d’occasion, évalué sur le

13
Exemple

marché à 6 000 e.

2182 Matériel de transport 6 000,00


778 Banque 6 000,00

Chapitre
Remarque. Dans le cadre d’une entreprise individuelle, l’apport par l’exploitant d’une immobilisation à titre gratuit est
enregistré à la valeur vénale en contrepartie d’un compte 108 « compte de l’exploitant ».

G Pour aller plus loin : la comptabilisation des composants


1 Identification des composants
Si dès l’origine, un ou plusieurs des éléments d’une immobilisation ont chacun des durées
d’utilisation différentes, chaque élément est comptabilisé séparément.
De même, les éléments principaux d’immobilisations corporelles devant faire l’objet de rem-
placement à intervalles réguliers doivent être comptabilisés séparément dès l’origine et lors des
remplacements.
Ces éléments comptabilisés séparément sont appelés composants (PCG Art. 214-9).
Remarque. Le plan comptable général prévoit, d’autre part, que les dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes
pluriannuels de gros entretien ou de grandes révisions soient comptabilisées comme un composant distinct de l’immobilisation,
si aucune provision pour gros entretien ou grandes révisions n’a été constatée (PCG 214-9) (sur les provisions voir Chapitre 17).

2 Le coût des composants


La ventilation du coût de l’immobilisation en composants est réalisée sur la base de la facture
si elle est suffisamment détaillée. Dans le cas contraire, la décomposition s’effectue sur la base
d’une étude technique ou sur la base des coûts de remplacements des composants.
Les frais accessoires d’acquisition d’une immobilisation décomposable sont directement ratta-
chés aux différents composants auxquels ils se rapportent. Lorsque les frais concernent
l’immobilisation dans son ensemble, ils sont répartis proportionnellement au coût de chaque
composant.

La société DSA s’est spécialisée dans le forage industriel. Elle vient d’acquérir, à crédit, une foreuse pour
Exemple

un total de 440 000 e HT. La tête de forage doit faire l’objet de remplacement régulier. La facture
fournisseur valorise la tête de forage à 90 000 e HT. La tête de forage a été livrée séparément. Ces frais
de livraison complémentaires se montent à 10 000 e HT.

21541 Matériel industriel-Foreuse


440 000,00 – 90 000,00 350 000,00
21542 Matériel industriel-Tête de forage
90 000 + 10 000 100 000,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisation
(440 000 + 10 000) Z 0,20 90 000,00
404 Fournisseurs immobilisations 540 000,00

203
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

SYNTHÈSE

Définition et classement des immobilisations

• L’élément est idenfiable


Comptes 20 - Immobilisaons incorporelles
séparément.
• Le coût est évalué de façon fiable.
Comptes 21 - Immobilisaons corporelles
• L’entreprise bénéficie des recees,
des économies ou des services Comptes 23 - Immobilisaons en cours
futurs correspondants.
• L’ulisaon est durable.

Lorsque qu’un des critères de reconnaissance de l’immobilisaon n’est pas respecté, la


dépense doit être comptabilisée dans un compte de charge.

Évaluation des immobilisations et comptes principaux

• Prix d’achat + coûts directement aribuables 20/21/26/27


Immobilisaon • Hors TVA récupérable et net de rabais, remises 44562
acquise ristournes commerciales et d’escomptes
• Sur opon : frais d’acquision et/ou coûts 404/512
d’emprunts relafs à la période d’acquision 238

Immobilisaon • Coût d’acquision des maères consommées + 20/21/26/27


produite • coûts directs et indirects de producon 44562
• Hors TVA récupérable et net de rabais, remises 44571
ristournes commerciales et d’escomptes 721/722
• Sur opon : frais d’acquision et/ou coûts
Immobilisaon d’emprunts relafs à la période d’acquision ou 231/232
en cours de producon 721/722

Immobilisaon Évaluaon à la valeur vénale = au prix acquié 20/21/26/27


gratuite dans des condions normales de marché 778

204
Applications

2 Applications

QCM 13.01 Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?


13
1. L’achat de marchandises peut être comptabilisé en immobilisation.
A. Vrai

Chapitre
B. Faux
2. Le développement par l’entreprise d’un brevet protégé légalement pendant 20 ans est
généralement enregistré en immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
3. L’achat d’un ordinateur portable de 650 e TTC peut être enregistré en charges.
A. Vrai
B. Faux
4. La souscription des titres d’une société pour un placement à court terme est enregistrée en
immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
5. Les frais d’installation sont incorporés au coût d’achat des immobilisations.
A. Vrai
B. Faux
6. Les frais d’acte et les commissions pour l’acquisition d’une immobilisation sont toujours
comptabilisés en charges.
A. Vrai
B. Faux
7. Le coût d’acquisition des immobilisations est comptabilisé hors taxes récupérables.
A. Vrai
B. Faux
8. En cas de prorata de TVA S 100 % : le coût d’acquisition des immobilisations = prix
d’achat HT + frais d’achat incorporés + TVA récupérable.
A. Vrai
B. Faux
9. La TVA sur un véhicule de tourisme est toujours récupérable.
A. Vrai
B. Faux
10. Une immobilisation reçues à titre gratuit n’est pas enregistrée au bilan.
A. Vrai
B. Faux
11. Le compte 238 Avances et acomptes sur commandes d’immobilisations corporelles peut
être créditeur.
A. Vrai
B. Faux
12. Une production d’immobilisations par l’entreprise pour elle-même peut générer un gain ou
une perte.
A. Vrai
B. Faux

205
APPLICATIONS

13. Une production d’immobilisations par l’entreprise pour elle-même entraîne une déducti-
bilité de TVA, mais non pas une collecte de TVA.
A. Vrai
B. Faux
14. Le compte 2313 Constructions en cours n’est jamais soldé.
A. Vrai
B. Faux
15. Le compte 72 production immobilisée est utilisé pour enregistrer les immobilisations reçue
à titre gratuit.
A. Vrai
B. Faux

EXO 13.02 Thème : acquisition d’une immobilisation

Le 15-03-N, une entreprise fait l’acquisition d’une machine-outil aux conditions suivantes :
Prix d’achat : 30 000 1 HT Frais de transport et de livraison : 2 000 1 HT
Commissions : 1 200 1 HT Règlement au 31.04.N.
L’entreprise a identifié deux composants ayant des durées de vie différentes : le moteur A
dont le prix d’achat est évalué à 18 000 1 HT et le système informatisé B pour 12 000 1 HT.
Les frais accessoires d’achat sont répartis proportionnellement entre les composants.

Travail à faire
Enregistrer cette acquisition :
1. En considérant que l’entreprise a opté pour intégrer les commissions en immobilisation.
2. En considérant que l’entreprise a opté pour laisser les commissions en charges.

EXO 13.03 Thème : production d’une immobilisation

Le 31 octobre N, l’entreprise Géo commence la construction d’un entrepôt, pour un usage


interne. Fin N, à la clôture, elle identifie les charges relatives à la construction, évaluées à
58 800 1 HT. Les coûts de production de N+1 s’élèvent à 43 000 1 HT. Le 30 septembre N+2,
la construction est terminée. Les charges relatives à la construction, en N+2, sont de
32 200 1 HT.

Travail à faire
Enregistrer l’opération en N, N+1 et N+2.

206
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les opérations 14
de placement financier

Chapitre
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Justifier les règles d’entrée des immobilisations et des
valeurs mobilières de placement dans le patrimoine de
l’entité.
Ù Évaluer et comptabiliser l’entrée des immobilisations
financières et des valeurs mobilières de placement dans le
patrimoine de l’entité ainsi que les revenus associés.

Dans les placements financiers, on distingue les opérations durables classées en immobilisations
financières et les placements à court terme comptabilisées en valeurs mobilières de placement.

207
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Les immobilisations financières

2 Les valeurs mobilières de placement

3 Présentation au bilan des placement financiers


Synthèse
4 Revenus des placements financiers
APPLICATIONS P. 211
5 Applications

208
Les opérations de placement financier

1 Les immobilisations financières


Il s’agit de titres de propriété, de titres de créances et d’autres placements financiers conservés
durablement par l’entreprise. 14
Nomenclature comptable Évaluation du coût d’acquisition
261 Titres de participations – Le coût d’acquisition est la somme du prix

Chapitre
d’achat et des coûts directement
271 Titres immobilisés
attribuables hors taxes récupérables.
272 – Comme pour les autres immobilisations, le
rattachement des honoraires, commissions
273 Titres immobilisés de l’activité de
et frais d’actes au coût d’acquisition de
portefeuille
l’immobilisation constitue la méthode de
274 Prêts référence.
– Il est également possible sur option de
275 Dépôts et cautionnements versés
laisser en charges ces frais d’acquisition.

Coût d’acquisition = prix + coûts


attribuables HT

Exemple 1
Exemple

La Société A-plus acquiert 106 actions de la Société B-moins (répondant aux critères d’une prise de
participation) au prix de 10 600 e. Commissions bancaires 400 e soumises à Tva pour 80 e.
Option : frais d’acquisition dans le coût d’acquisition

Compte Libellé Débit Crédit


261 Titres de participation 11 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 80
512 Banque 11 080

Option : frais d’acquisition inscrits en charges

Compte Libellé Débit Crédit


261 Titres de participation 10 600
6271 Frais sur titres 400
44566 État, TVA déductible sur ABS 80
512 Banque 11 080

Exemple 2
Exemple

La Société A-plus verse une caution de 5 000 e à son bailleur la SCI A-moi. A-plus accorde également
à la SCI A-moi un prêt pour 5 ans de 10 000 e pour l’aménagement des locaux.

Compte Libellé Débit Crédit


275 Dépôts et cautionnements versés 5 000
274 Prêts 10 000
512 Banque 15 000

209
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

2 Les valeurs mobilières de placement


Il s’agit de titres de propriété, de titres de créances acquis pour placer ses excédents de trésorerie
en vue de réaliser un gain à brève échéance.

Nomenclature comptable Coût d’acquisition


503 Actions L’évaluation des titres de placement est
effectuée dans les mêmes conditions que
506 Obligations
celles des titres immobilisés.
508 Autres valeurs mobilières et créances Le coût d’acquisition est la somme du prix
assimilées d’achat et des coûts directement
attribuables hors taxes récupérables.
Option possible pour laisser en charge les
frais d’acquisition.
Coût d’acquisition = prix + coûts
attribuables HT

Le 1er janvier N, B-Soft acquiert des actions de la BNP, classées en VMP, pour 1 600 e. Les services bancaires
Exemple

se montent à 100 e HT (TVA 20 %). Le paiement est différé.

Compte Libellé Débit Crédit


503 Titres de participation 1 700
44566 TVA déductible sur autres biens et services 20
464 Dettes sur acquisitions de VMP 1 720

On notera qu’il existe un compte de dettes spécifique pour les valeurs mobilières de placement :
464. Dettes sur acquisitions de valeurs mobilières de placement. D’autre part, la TVA déductible
sur autres biens et services concerne uniquement les frais d’acquisition.

3 Présentation au bilan des placement financiers

e Les immobilisations BILAN


financières sont classées en
ACTIF PASSIF
actif immobilisé.
e Les valeurs mobilières de ACTIF IMMOBILISÉ CAPITAUX PROPRES
placement sont présentées au
Immobilisations financières ...
bilan dans l’actif circulant,
entres les créances et les ACTIF CIRCULANT DETTES
disponibilités.
Valeurs mobilières de placement ...

4 Revenus des placements financiers


Les revenus des placements financiers sont comptabilisés dans les produits financiers.
On distingue notamment :

761 Produits de participations : pour les titres de participations – compte 261


762 Produits des autres immobilisations financières : pour les autres titres immobilisés
– comptes 271/272/273 et revenus des prêts – compte 274
764 Revenus des valeurs mobilières de placement

210
Applications

Au 31-12-N, M-mère perçoit 12 000 e de dividendes relatifs à ses titres de participations et 6 000 e

14
Exemple

d’intérêts concernant les obligations classées en valeurs mobilières de placement.

Compte Libellé Débit Crédit


512 Banque 12 000
761 Produits des participations 12 000

Chapitre
512 Banque 6 000
764 Revenus des valeurs mobilières de placement 6 000

SYNTHÈSE

Immobilisations financières et valeurs mobilières de placement

5 Applications

QCM 14.01

1. Quelles sont les propositions exactes ?


A. Les actions sont des titres toujours classés en immobilisations.
B. Les obligations sont toujours classées en valeurs mobilières de placement.
C. Les prêts attribués de manière durable sont comptabilisés en immobilisations finan-
cières.
D. Les frais d’acquisition peuvent être comptabilisés en charges ou dans la valeur
d’acquisition des titres.
E. Les dettes sur acquisitions de VMP sont comptabilisées en compte 464.

211
APPLICATIONS

2. Quelles sont les propositions exactes ?


A. Les revenus des VMP sont des produits d’exploitation.
B. Les revenus des titres immobilisés sont des produits exceptionnels.
C. Les dividendes perçus sont des produits financiers.
D. Les revenus des prêts sont des produits financiers.
E. Les revenus des VMP sont comptabilisés en compte 764.

EXO 14.02 Acquisition de titres

La société B-Cool acquiert des titres dont les caractéristiques sont récapitulées dans le
tableau suivant.

Frais
Type Quantité Prix unitaire Objectifs date
d’acquisition
Actions A 100 200 5 1 par titre Participation à la 31/05/N
TVA 20 % gestion à long terme au comptant
Obligations B 10 1 000 20 1 par titre Obligations nanties 31/05/N
TVA 20 % détenues à long au comptant
terme jusqu’à
échéance
Actions C 50 500 5 1 par titre Réalisation de gains 31/05/N
TVA 20 % lors de la revente à à crédit
brève échéance

Travail à faire
1. Passer les écritures relatives à l’acquisition au 31/05/N si B-Cool a opté pour le rattachement
des frais d’acquisition au coût de l’immobilisation.
2. Passer les écritures relatives à l’acquisition au 31/05/N si B-Cool a opté pour laisser les frais
d’acquisition en charges.

EXO 14.03 Revenus des placements financiers

La société B-Cool a perçu les revenus de ses placements financiers récapitulés dans le
tableau suivant.

Classement
Type Quantité Prix unitaire Revenus Date
des titres
Actions D 100 200 5 1 par titre Titres de 31/05/N+1
participation
Obligations E 10 1 000 2 % de la Valeurs 31/05/N+1
valeur mobilières de
d’acquisition placement
Actions F 50 500 10 1 par titre Titres 31/05/N+1
immobilisés

Travail à faire
Passer les écritures relatives aux revenus des placements financiers au 31/05/N+1.

212
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Opérations courantes 15
de financement

Chapitre
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Identifier les différents types de financement.
Ù Élaborer les différents tableaux d’amortissement
d’emprunts bancaires.
Ù Analyser pour une modalité de financement donnée ses
caractéristiques et en déduire ses avantages et
inconvénients.
Ù Comptabiliser les opérations de financement.

Les opérations d’investissement se différencient des opérations d’exploitation par le caractère


durable de leur emploi. Aussi, pour couvrir leurs besoins de financement, les entreprises ont
besoin de ressources financières stables.
Les investissements d’une entreprise peuvent être financés principalement par :
– des capitaux propres :
– des emprunts bancaires ;
– un recours au crédit-bail ;
– des subventions d’investissements.

213
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

PLAN DU CHAPITRE

1 Les capitaux propres


A Les apports initiaux de l’exploitant
B Les apports ultérieurs de l’exploitant
C Capitaux propres en fin d’exercice
2 Les emprunts bancaires
A L’emprunt remboursé en bloc ou « in fine »
B Les emprunts remboursés par fractions
3 Le crédit-bail
A Généralités
B Analyse de l’opération de crédit-bail
4 Les subventions d’investissement
A Définition
B Notification et encaissement
C Rapport aux résultats Synthèse
D Cession d’une immobilisation financée par une subvention
APPLICATIONS P. 228
5 Applications

214
Opérations courantes de financement

1 Les capitaux propres


Les capitaux propres d’une entreprise sont constitués, essentiellement, par les apports initiaux
des associés, des apports ultérieurs et par les bénéfices mis en réserves. Ces derniers contribuent
à l’autofinancement de l’entreprise.
15
Pour illustrer cette problématique, nous allons nous appuyer sur l’étude du capital des
entreprises individuelles. La variation du capital dans les sociétés est abordée dans le cours de

Chapitre
comptabilité approfondie.

A Les apports initiaux de l’exploitant


Les apports initiaux peuvent être effectués en numéraire (liquidités) ou en nature (immeuble,
matériel, stocks...). Les éléments apportés constituent des actifs que l’entreprise pourra utiliser
pour son exploitation. En contrepartie, l’entreprise constate les droits de l’apporteur dans un
compte 101 « capital individuel ».

Début N, Monsieur Bernard crée une entreprise individuelle. Il apporte, pour les besoins de l’activité, un
Exemple

local commercial pour 50 000 e, un ordinateur pour 3 000 e et dépose 2 000 e sur son compte bancaire.

Début N

213 Construction 50 000,00


2183 Matériel de bureau et matériel informatique 3 000,00
512 Banque 2 000,00
101 Capital individuel 55 000,00

B Les apports ultérieurs de l’exploitant


Les apports ou les retraits personnels de l’exploitant en cours d’exercice sont enregistrés dans
un compte 108 dénommé « Compte de l’exploitant ».

Monsieur Bernard prévoit d’acquérir un nouveau matériel. Courant N, Il dépose 5 000 e sur son compte
Exemple

bancaire pour financer l’investissement.

Courant N

512 Banque 5 000,00


108 Compte de l’exploitant 5 000,00

C Capitaux propres en fin d’exercice


En fin d’exercice, le solde du 108 « compte de l’exploitant » est viré au compte 101 « capital
individuel ».

215
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

En fin N, Monsieur Bernard constate un solde créditeur de 5 000 3, au compte de l’exploitant. Le solde
Exemple

est viré au compte de capital.

108 Compte de l’exploitant 5 000,00


101 Capital individuel 5 000,00

De plus, en fin d’année, le bénéfice de l’exercice est porté au crédit du compte de capital
(l’affectation du résultat sera abordé au chapitre 21).

Exemple : Ainsi, en reprenant les exemples précédents, Monsieur Bernard a apporté initialement
2 000 3 en numéraire, puis 5 000 3 en cours d’année. Il pourra utiliser une partie du bénéfice de
l’exercice pour compléter ses apports et financer un nouveau matériel.

2 Les emprunts bancaires


Seuls seront abordés les emprunts indivis accordés par un seul prêteur (généralement une
banque) et non pas les emprunts obligataires (cours de comptabilité approfondie). Les enre-
gistrements comptables traduiront :
– des opérations courantes effectuées en cours d’exercice,
– des opérations d’inventaire effectuées à la clôture de l’exercice, toujours le 31 décembre dans
les thèmes ci-après. Ces opérations, dont l’étude sera approfondie dans la troisième partie de
l’ouvrage, seront néanmoins explicitées quand l’occasion se présentera.

A L’emprunt remboursé en bloc ou « in fine »


Le fonctionnement
Le montant total de l’emprunt est remboursé en une seule fois à la fin de la durée de l’emprunt.
À la fin de chaque période, généralement une année, l’intérêt est calculé sur le montant total
de l’emprunt.

Thème
Exemple

Conditions de l’emprunt :
– Date : 1er janvier N.
– Montant : 300 000 3.
– Durée : 3 ans.
– Remboursement en bloc le 31 décembre N+2.
– Intérêts annuels à terme échu au taux de 5 %.
e Schéma
01-01- N 31-12-N 31-12 (N+1) 31-12 (N+2)

Emprunt Intérêts payés Intérêts payés Intérêts payés


300 000 300 000 x 0,05 = 300 000 x 0,05 = 300 000 x 0,05 = 15 000
15 000 15 000 + Remboursement
300 000 >>>

216
Opérations courantes de financement

>>> e Enregistrements comptables

512 Banque
01-10-N

164 Emprunt auprès des établissements de


300 000
300 000
15
crédit

Chapitre
31-12-N

6611 Intérêts des emprunts 15 000


512 Banque 15 000
300 000 Z 0,05

31-12-N+1

6611 Intérêts des emprunts 15 000


512 Banque 15 000
300 000 Z 0,05

31-12-N+2

164 Emprunt auprès des établissements de crédit 300 000


6611 Intérêts des emprunts 15 000
512 Banque 315 000

B Les emprunts remboursés par fractions


1 Les emprunts remboursés par amortissements constants
Le fonctionnement est le suivant :
– Une partie constante du capital est remboursée à la fin de chaque période : c’est l’amortis-
sement du capital.
– L’intérêt payé en fin de période est calculé sur le capital restant dû pendant la période écoulée :
c’est l’intérêt.
– À la fin de chaque période, l’emprunteur verse une somme appelée annuité et comprenant
deux éléments :

Annuité = Intérêt sur le capital restant dû + Amortissement du capital

Thème
Exemple

Conditions de l’emprunt :
– Date : 1er avril N.
– Montant : 400 000 3.
– Durée : 4 ans.
– Remboursement par amortissements constants, intérêts annuels au taux de 8 %. >>>

217
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>> Tableau d’amortissement


Il est souhaitable, dans ce cas, de dresser un tableau récapitulant l’historique de l’emprunt : c’est le
tableau d’amortissement.

Date de fin Capital restant dû Intérêt Amortissement Annuité


de période (a) (b) = (a) Z 0,08 du capital (c) (d) = (b) + (c)
31-03-N+1 400 000 32 000 (1) 100 000 (2) 132 000 (3)
31-03-N+2 300 000 (4) 24 000 100 000 124 000
31-03-N+3 200 000 16 000 100 000 116 000
31-03-N+4 100 000 08 000 100 000 108 000
400 000
(1) 400 000 Z 0,08.
(2) 400 000/4.
(3) 100 000 + 32 000.
(4) 400 000 – 100 000.

e Schéma
01-04-N 31-03-(N+1) 31-03-(N+2) 31-03-(N+3) 31-03-(N+4)

31-12-N 31-12-(N+1) 31-12-(N+2) 31-12-(N+3)


9 mois courus

Emprunt Annuité Annuité Annuité Annuité

Inventaire Inventaire Inventaire Inventaire


exercice N exercice (N+1) exercice (N+2) exercice (N+3)

e Enregistrements comptables en N et N+1

01-04-N

512 Banque 400 000


Emprunt p 164 Emprunt auprès des 400 000
établissements de crédit

31-12-N

6611 Intérêts des emprunts 24 000


Écriture p 1688 Intérêts courus 24 000
d’inventaire (9 32 000 Z 9/12
mois courus) (1)

01-01-N+1

1688 Intérêts courus 24 000


Contre-passation p 6611 Intérêts des emprunts 24 000
de l’écriture au
31-12-N

31-03-N+1

Amortissement p 164 Emprunt auprès des établissements de crédit 100 000


du capital
+ intérêts p 6611 Intérêts des emprunts 32 000
= annuité p 512 Banque 132 000 >>>

218
Opérations courantes de financement

>>>
31-12-N+1

6611 Intérêts des emprunts


1688 Intérêts courus
24 000 Z 9/12
18 000
18 000 15
Pour imputer à l’exercice écoulé N les intérêts courus mais non encore versés, de façon à respecter le principe

Chapitre
(1) de l’autonomie des exercices.

2 Les emprunts remboursés par annuités constantes


Le fonctionnement est le suivant :
– À la fin de chaque période, versement d’une annuité constante :
Annuité constante = Intérêt sur le capital restant dû + Amortissement du capital
– Le montant de l’annuité constante est obtenu en appliquant la formule (voir un cours de
mathématiques financières) :
a = V0 (1 – (1i+ i) ) -n
avec a : annuité constante, V0 : montant de l’emprunt, i : taux d’intérêt,
(exemple : 9 % X i = 0,09), n : nombre de périodes (durée de l’emprunt).

Thème
Exemple

Conditions de l’emprunt :
– Date : 1er septembre (N).
– Montant : 90 000 3.
– Durée : 5 ans.
– Remboursement par annuités constantes.
– Intérêts annuels au taux de 6 %.
Tableau d’amortissement
Détermination du montant de l’annuité :

a = 90 000 ( 0,06
1 – (1,06)–5
)
Ò
Valeur fournie par la table financière no 5 ou en utilisant la calculatrice ici : 0,237 3964
a = 90 000 Z 0,2373964 = 21 365,68

Amortissement
Date de fin Capital restant Intérêt Annuité
du capital
de période dû (a) (b) = (a) Z 0,06 (c)
(d) = (c) – (b)
31-08-N+1 90 000,00 5 400,00 (1) 15 965,68 (2) 21 365,68
31-08-N+2 74 034,32 (3) 4 442,06 16 923,62 21 365,68
31-08-N+3 57 110,70 3 426,64 17 939,04 21 365,68
31-08-N+4 39 171,66 2 350,30 19 015,38 21 365,68
31-08-N+5 20 156,28 1 209,38 20 156,30 21 365,68
90 000,02 (4)
(1) 90 000 Z 0,06.
(2) 21 365,68 – 5 400,00.
(3) 90 000 – 15 965,68.
(4) Total des amortissements du capital = montant de l’emprunt : la différence de 0,02 s’explique par les arrondis
de calcul. >>>

219
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>>
e Schéma
01-09-N 31-08-(N+1) 31-08-(N+2) 31-08-(N+3) 31-08-(N+4) 31-08-(N+5)

31-12-N 31-12-(N+1) 31-12-(N+2) 31-12-(N+3) 31-12-(N+4)


4 mois
courus

Emprunt Annuité Annuité Annuité Annuité Annuité

Inventaire Inventaire Inventaire Inventaire Inventaire


exercice N exercice (N+1) exercice (N+2) exercice (N+3) exercice (N+4)

e Enregistrements comptables en N et N+1

01-09-N

512 Banque 900 000,00


Emprunt p 164 Emprunt auprès des 900 000,00
établissements de crédit

31-12-N

6611 Intérêts des emprunts 1 800,00


Écriture p 1688 Intérêts courus 1 800,00
d’inventaire 5 400 Z 4/12
(4 mois courus)

01-01-N+1

1688 Intérêts courus 1 800,00


Contre-passation p 6611 Intérêts des emprunts 1 800,00
de l’écriture au
31-12-N

31-08-N+1

Amortissement p 164 Emprunt auprès des établissements de crédit 15 965,68


du capital
+ p 6611 Intérêts des emprunts 5 400,00
intérêts
= p 512 Banque 21 365,68
annuité

31-12-N+1

6611 Intérêts des emprunts 1 480,69


1688 Intérêts courus 1 480,69
4 442,06 Z 4/12

220
Opérations courantes de financement

3 Le crédit-bail

A Généralités
1 Définition
15
C’est une opération de location d’un bien mis à la disposition du locataire pendant la période de
location, moyennant un loyer : la redevance. Le locataire peut acheter le bien en fin de location :

Chapitre
levée de l’option d’achat.

2 Champ d’application
L’opération peut porter sur un bien :
– meuble (ex. : une machine) : crédit-bail mobilier,
– immeuble (ex. : un entrepôt) : crédit-bail immobilier.

3 Obligations comptables pendant la période de location


Le bien loué n’apparaît pas au bilan du locataire. Les conditions de reconnaissance d’un actif
sont satisfaites mais les contrats de location sont exclus de l’avis du CNC no 2004-15 du 23 juin
2004 sur les actifs.
Néanmoins, dans le but de renseigner les tiers sur les engagements de l’entreprise, certains
renseignements doivent être inscrits dans l’annexe des comptes annuels : valeur du bien,
montant des redevances restant à payer, etc.

B Analyse de l’opération de crédit-bail

Thème
Exemple

L’entreprise MOB passe, le 1er octobre N, un contrat de crédit-bail mobilier avec la société Locadour
aux conditions suivantes :
– Mise à la disposition d’un gros outillage industriel.
– Durée du contrat de location : 3 ans.
– Redevances annuelles de 12 000 3 HT payables d’avance, la première le 1er octobre N.
– Option d’achat : 9 000 3 HT le 30 septembre N+3.
Enregistrements comptables
Ces opérations génèrent la passation :
– des écritures courantes de paiement des redevances,

1-10-N

6122 Redevance de crédit-bail mobilier 12 000,00


44566 État, TVA déductible sur ABS
12 000 Z 0,20 2 400,00
512 Banque 14 400,00

– des écritures de régularisation à l’inventaire (à la clôture de l’exercice).


Elles seront présentées dans le Chapitre 18.
– des écritures relatives à la levée de l’option d’achat.
>>>

221
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>>
30-09-N+3

2155 Outillage industriel 9 000,00


44562 État, TVA déductible sur immobilisations
9 000 Z 0,20 1 800,00
512 Banque 10 800,00

L’entreprise MOB n’est pas obligée de lever l’option d’achat. Dans ce cas, elle doit rendre le matériel
au bailleur, la société Locadour.

4 Les subventions d’investissement

A Définition
D’après le Plan comptable général : « ce sont des aides dont bénéficie l’entreprise en vue :
– d’acquérir ou de créer une immobilisation déterminée (subvention d’équipement),
– de financer des activités à long terme (autres subventions d’investissement) ».

B Notification et encaissement
1 Notification

(1) ou ses sous-comptes :


131 Subventions d’équipement
138 Autres subventions d’investissement

2 Encaissement

512 Banque S
441 État, subventions à recevoir S

C Rapport aux résultats


1 Les principes
À la fin de chaque exercice, une part de la subvention est virée au compte Résultat et devient
ainsi un produit pour l’exercice.

222
Opérations courantes de financement

15

Chapitre
– le rythme de ces virements au compte résultat est le même que celui de l’amortissement de
l’immobilisation financée par la subvention.
– les normes IAS concernant le calcul et la comptabilisation de ces rapports offrent deux
possibilités de méthode qui seront étudiées à partir du thème suivant.

2 Exemple
Thème 1
– 05-03-N : notification d’une subvention de 180 000 b destinée à financer l’acquisition d’un
matériel.
– 08-03-N : acquisition du matériel, mis en service le 01-04-N et amorti sur 5 ans suivant le mode
linéaire. Coût d’acquisition : 300 000 b HT.
– 15-04-N : encaissement de la subvention.
Première méthode
Les rapports de la subvention au compte RÉSULTAT sont proportionnels aux amortissements.
Calculs préliminaires

Plan d’amortissement du matériel


Années Amortissement Amortissements cumulés Valeurs comptable nette
N 45 000 (1) 45 000 255 000
N+1 60 000 105 000 195 000
N+2 60 000 165 000 135 000
N+3 60 000 225 000 75 000
N+4 60 000 285 000 15 000
N+5 15 000 (2) 300 000 0
(1) 300 000 Z 0,20 Z 9/12
(2) 300 000 Z 0,20 Z 3/12
180 000
Taux de la subvention : = 0,60 = 60 %.
300 000
Rapports de la subvention, au résultat
Année N 45 000 Z 0,60 = 27 000
(N + 1) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 2) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 3) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 4) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 5) 15 000 Z 0,60 = 9 000
180 000

1 Il est préférable de différer l’étude de ce thème qui ne peut être efficacement traité qu’après l’assimilation complète
des techniques d’amortissement présentées dans le Chapitre 15.

223
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

La comptabilisation
05-03-N
441 État, subventions à recevoir 180 000
131 Subventions d’équipement 180 000
08-03-N
2154 Matériel industriel 300 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
300 000 Z 0,20 60 000
512 Banque 360 000
15-04-N
512 Banque 180 000
411 Subventions d’équipement 180 000
31-12-N
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 45 000
28154 Amortissement du matériel industriel 45 000


139 Subventions d’investissement inscrites au compte Résultat 27 000
777 Quote-part des subventions 27 000
d’investissement virée au compte Résultat

Actif Bilan au 31-12-N Passif


Subventions d’investissement 153 000
180 000 – 27 000

31-12-N+1
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 60 000
28154 Amortissement du matériel industriel 60 000
do
139 Subventions d’investissement inscrites au compte Résultat 36 000
777 Quote-part des subventions 36 000
d’investissement virée au compte Résultat

Actif Bilan au 31-12-N+1 Passif


Subventions d’investissement 117 000
153 000 – 36 000

224
Opérations courantes de financement

31-12-N+2
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations
28154 Amortissement du matériel industriel
60 000
60 000 15
do
139 Subventions d’investissement inscrites au compte Résultat 36 000

Chapitre
777 Quote-part des subventions 36 000
d’investissement virée au compte Résultat

Actif Bilan au 31-12-N+2 Passif


Subventions d’investissement 81 000
117 000 – 36 000
Mêmes écritures aux 31-12-(N + 3), 31-12 (N + 4)

31-12-N+5
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 15 000
28154 Amortissement du matériel 15 000
industriel

139 Subventions d’investissement inscrites au compte 9 000
Résultat
777 Quote-part des subventions 9 000
d’investissement virée au compte
Résultat

Actif Bilan au 31-12-N+5 Passif


Subventions d’investissement –
9 000 – 9 000
Le compte 13, Subvention d’investissement est soldé.
Deuxième méthode
La subvention est déduite du coût de l’immobilisation amortissable.
Calculs préliminaires
Amortissements N (300 000 – 180 000) Z 0,20 Z 9/12 = 18 000
N+1 (300 000 – 180 000) Z 0,20 = 24 000
N+2 (300 000 – 180 000) Z 0,20 = 24 000
N+3 (300 000 – 180 000) Z 0,20 = 24 000
N+4 (300 000 – 180 000) Z 0,20 = 24 000
N+5 (300 000 – 180 000) Z 0,20 Z 3/12 = 6 000
Rapports de la subvention au compte Résultat : néant (déjà reprise en totalité en déduction de
la base amortissable).

225
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

La comptabilisation

31-12-N
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 18 000
28154 Amortissement du matériel industriel 18 000

mêmes écritures : 24 000 pour N+1, N+2, N+3, N+4


6 000 pour N+5
Comparaison des deux méthodes
– Incidence sur le résultat : même incidence X neutralité de l’opération au point de vue fiscal

Exemple pour l’année (N) 1re méthode 2e méthode


Amortissement 45 000 18 000
Rapport de la subvention – 27 000 –
Charge 18 000 18 000
– Au plan économique, il semble néanmoins souhaitable de pratiquer la première méthode dans
la mesure où elle permet de maintenir le coût d’acquisition de l’immobilisation à sa valeur
d’origine (300 000) ce qui n’est pas le cas dans l’utilisation de la première méthode.

D Cession d’une immobilisation financée par une subvention


Le solde du compte 131 Subventions d’investissement à la date de la cession doit être rapporté
en totalité au résultat de l’exercice de la cession. Cette question, qui soulève certaines difficultés
de caractère fiscal, semble dépasser les limites de notre étude : elle ne sera donc pas approfondie
dans le cadre de cet ouvrage.

226
Opérations courantes de financement

SYNTHÈSE

Capitaux propres : caractéristiques et comptes principaux


15
Les capitaux propres sont notamment
constués :
101. Capital
• Des apports iniaux de l’exploitant

Chapitre
108. Compte de l’exploitant
• Des apports ultérieurs de l’exploitant
• Des bénéfices mis en réserve

Emprunt : caractéristiques et comptes principaux

• L’emprunt se caractérisque par son


montant, son taux, sa durée et ses 164. Emprunts auprès des établissements de crédit
modalités de remboursement. 6611. Intérêts des emprunts et dees
• On disngue le remboursement in
fine par amorssement constant ou Formule de l’annuité constante
par annuités constantes.
• L’emprunt est une dee financière. é= ×( −
− (1 + )

Crédit-bail : caractéristiques et comptes principaux

• L’entreprise loue un bien financé


6122. Crédit-bail mobilier
par le crédit-bailleur.
6125. Crédit-bail immobilier
• Elle n’est pas propriétaire du bien
pendant le bail mais peut lever 44566. TVA sur autres biens et services
l’opon d’achat à la fin du bail. 2751. Dépôt (de garane)
• Le bien et l’engagement de crédit- En annexe : engagements donnés et
bail n’apparaissent pas au bilan. engagements reçus sur le crédit-bail

Subventions : caractéristiques et comptes principaux

• La subvenon d’équipement peut 4411. Subvenons d’invesssement


être étalée en produits au rythme 131. Subvenons d’équipement
de l’amorssement de
139. Subvenons d’invesssement
l’immobilisaon financée.
inscrites au compte de résultat
• Dans ce cas, la subvenon est
comptabilisée au passif avant 777. Quote-part des subvenons
d’être reprise au résultat. d’invesssement virée au
résultat de l’exercice

227
APPLICATIONS

5 Applications

QCM 15.01

Capital et emprunt
1. Quelles sont les informations exactes ?
A. L’apport en capital peut être effectué en numéraire et en nature.
B. Les comptes de capitaux sont inscrits à l’actif du bilan.
C. Lorsqu’une entreprise utilise les fonds reçus des actionnaires (capital), le montant inscrit
au passif ne change pas.
D. Lorsqu’une entreprise souscrit un emprunt, les fonds apportés sont comptabilisés dans
les produits de l’entreprise.
E. L’annuité de l’emprunt est composé de l’amortissement du capital et de charges
d’intérêts.
F. Les dettes financières au passif diminuent au fur et à mesure des remboursements du
capital
Crédit-bail et subventions
2. Quelles sont les informations exactes ?
A. Le crédit-bail est un engagement financier qui n’apparaît pas au passif.
B. Une immobilisation financée en crédit-bail n’apparaît pas à l’actif.
C. Le crédit-bail est une location avec une option d’achat en fin de bail.
D. Les subventions d’équipement sont toujours comptabilisées en produits sur l’année
d’encaissement.
E. La subvention d’équipement peut être comptabilisée au passif avant d’être reprise au
compte de résultat.
F. La reprise au résultat d’une subvention d’équipement peut être étalée sur la durée
d’utilisation du bien financé.
3. L’annuité de remboursement s’élève à 11 000 e dont 1 000 e d’intérêt.
A. Le compte 6611 est débité de 1 000 b.
B. Le compte 164 est débité de 10 000 b.
C. Le compte banque est débité de 11 000 b
4. Un entrepreneur individuel fait un apport de 2 000 e à son entreprise.
A. L’apport est comptabilisé en dette.
B. le compte 108 compte de l’exploitant est crédité de 2 000 b.
C. Le compte banque est débité de 2 000 b.

EXO 15.02 Thème : comptabilisation des apports dans une entreprise individuelle

Le 1er janvier N, Monsieur Bernard a créé une entreprise individuelle. Pour les besoins de son
activité, il a apporté :
Un terrain évalué à 30 000 b,
Un entrepôt évalué à 25 000 b,
Un brevet évalué à 5 200 b,
Une machine évaluée à 12 000 b,
Il dépose sur son compte bancaire un chèque de 6 000 b.

228
Applications

APPLICATIONS
Le 15 janvier, Monsieur Bernard dépose, de nouveau, sur son compte bancaire, une somme
de 5 000 b. Il verse, le même jour, par chèque, une avance de 7 000 b à un fournisseur, pour
les travaux d’agencement de l’entrepôt. Les travaux débuteront au mois de février.

Travail à faire
1. Enregistrer l’opération d’apport initial au 1er janvier N (sans incidence fiscale).
2. Enregistrer, au 15 janvier N, l’apport ultérieur et l’avance au fournisseur.

EXO 15.03 Thème : Emprunt remboursable par amortissements constants

Le 01-01-N, l’entreprise Basadour emprunte 60 000 b remboursables en 3 ans par amor-


tissements constants, intérêts annuels au taux de 4 % et première échéance le 31-12-N.

Travail à faire
1. Présenter le tableau d’amortissement de cet emprunt.
2. Enregistrer au journal toutes les opérations concernant la vie de cet emprunt.

229
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les opérations 16
d’inventaire

Chapitre
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Expliquer la finalité et les enjeux des opérations
d’inventaire.
Ù Établir l’articulation entre les principes comptables et les
opérations d’inventaire.

Les opérations commerciales présentées dans la troisième partie sont des opérations
répétitives effectuées au cours de l’exercice comptable. Elles sont appelées opérations
courantes.
En fin d’exercice, certains travaux complémentaires doivent être réalisés : inventaire physique,
ajustements comptables, établissement des comptes annuels. Ce sont les travaux de fin
d’exercice ou travaux d’inventaire.

231
Partie 4 Travaux d’inventaire

PLAN DU CHAPITRE

1 Les travaux d’inventaire


A Les objectifs de l’inventaire
B Les opérations d’inventaire
2 La valeur d’inventaire
A Règles générales d’évaluation Synthèse
B Application des règles générales
APPLICATIONS P. 239
3 Applications

232
Les opérations d’inventaire

1 Les travaux d’inventaire

A Les objectifs de l’inventaire


1 Obligation légale
16
D’après le Code de commerce, les commerçants doivent réaliser un inventaire au moins une fois
tous les douze mois. Il s’agit d’identifier, en quantité et en valeur, les éléments du patrimoine de

Chapitre
l’entreprise. Ces données seront regroupées sur le livre d’inventaire.

CC L 123-12 Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit contrôler par
inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l’existence et la valeur des éléments actifs et passifs
du patrimoine de l’entreprise. Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l’exercice au vu
des enregistrements comptables et de l’inventaire.

CC R 123-177 L’inventaire est un relevé de tous les éléments d’actif et de passif au regard desquels sont
mentionnées la quantité et la valeur de chacun d’eux à la date d’inventaire. Les données d’inventaire
sont regroupées sur le livre d’inventaire... Les comptes annuels sont transcrits chaque année sur le livre
d’inventaire, sauf lorsqu’ils sont publiés en annexe au registre du commerce et des sociétés.

Remarque Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, le livre d’inventaire n’est plus obligatoire. Pour les exercices
précédents, il doit être conservé pendant 10 ans suivant la clôture de l’exercice.

2 Les objectifs de l’inventaire


L’inventaire est un relevé des éléments du patrimoine de l’organisation. L’inventaire a pour but
d’améliorer la fiabilité des informations comptables pour fournir une image fidèle de la situation
financière, du patrimoine et du résultat de l’entreprise à la fin de l’exercice comptable.

a. Le recensement des éléments du patrimoine


Les travaux d’inventaire conduisent à contrôler l’existence, les quantités et les valeurs des
éléments du patrimoine de l’entreprise. Il est généralement effectué à une date proche de la
clôture de l’exercice comptable. Il recense ce que l’entreprise possède : immobilisations, stocks,
créances, disponibilités (éléments d’actifs) et ce qu’elle doit : dettes et provisions (éléments de
passif externe). Les données d’inventaire sont regroupées sur le livre d’inventaire.

b. La fiabilité des comptes annuels


Les travaux d’inventaire permettent d’améliorer la fiabilité des informations comptables. Ils
consistent ainsi à comptabiliser des écritures d’ajustement pour respecter certains principes
comptables et notamment :
– Le principe de prudence : il s’agit, d’une part, de diminuer la valeur comptable d’un élément
d’actif si celle-ci est supérieure à sa valeur estimée à l’inventaire. Si la valeur d’inventaire est
supérieure à la valeur comptable, la plus-value ne sera pas constatée. D’autre part, il convient
d’éviter de reporter sur un exercice futur une charge née de faits qui se sont déroulés dans
l’exercice.

On constate à l’inventaire qu’un client, débiteur de 125 000 e dans les comptes de l’entreprise, est en
Exemple

liquidation judiciaire. On pense recouvrer seulement 30 % du montant de la créance.


Cette constatation se traduira par une écriture de régularisation afin que le compte du client figure
au Bilan pour un montant de :
125 000 Z 0,30 soit 37 500 e et non pour le montant de 125 000 e.

233
Partie 4 Travaux d’inventaire

– L’indépendance des exercices comptables : seuls les charges et les produits relatifs à l’activité
réalisée durant l’exercice comptable peuvent être inscrits dans les comptes annuels. Les
travaux d’inventaire permettent d’enregistrer des ajustements pour retenir uniquement les
charges et produits de cet exercice et écarter les charges ou produits concernant l’exercice
suivant.

Soit une prime d’assurance annuelle de 18 000 e réglée le 1er octobre N et couvrant les risques pouvant
Exemple

survenir pendant la période du 1er octobre N au 30 septembre N+1.


Le montant de la charge à imputer à l’exercice N ne doit pas être de 18 000 e comme l’indique le
compte concerné, mais de 18 000 Z 3/12 = 4 500, c’est-à-dire le montant de la charge correspondant
à la couverture des risques assurés du 1er octobre N au 31 décembre N.

B Les opérations d’inventaire


Les opérations d’inventaire sont conduites en fin d’exercice durant les premiers mois suivant la
clôture. Elles prennent fin lorsque le gérant ou le conseil d’administration décident d’arrêter les
comptes. Ces travaux comportent une série de tâches extra-comptables et comptables citées
ci-après. Chacune d’elles fera l’objet d’une étude approfondie dans les chapitres suivants.
1. L’inventaire physique des éléments du patrimoine : immobilisations, stocks, disponibilités et
le recensement des autres éléments d’actif et de passif : créances, dettes, provisions.
2. L’évaluation des éléments du patrimoine : estimation de la valeur d’inventaire et comparaison
avec la valeur comptable.
3. L’enregistrement des écritures d’inventaire :
– les écritures d’ajustements : variation de stocks, amortissements, dépréciations, provisions,
ajustement des comptes de charges et de produits ;
– les écritures de régularisation : corrections comptables, reclassement...
4. L’établissement des comptes annuels ou documents de synthèse : le compte de résultat, le
bilan, l’annexe.
La comptabilisation des stocks peut être réalisée au fur et à mesure des approvisionnements ou
de la production. Il s’agit d’un « inventaire permanent ». Dans ce cas, une écriture de stock est
passée à chaque entrée ou sortie de marchandises.
Dans les petites entreprises, Il arrive souvent que les stocks soient évalués et comptabilisés
uniquement en fin d’exercice. Cette comptabilisation en fin d’exercice est appelée « inventaire
intermittent ». En cours d’année, le suivi des stocks peut être effectué de manière extracomp-
table sur des fiches de stocks (voir Chapitre 17).

2 La valeur d’inventaire
Tous les éléments patrimoniaux de l’entreprise doivent être recensés et estimés à leur valeur
d’inventaire à la date de la clôture de l’exercice. Cette évaluation obéit à des règles générales
prévues par le code de commerce et précisées dans le plan comptable général.

A Règles générales d’évaluation


Le Code de commerce prévoit une règle générale d’évaluation à l’inventaire :

CC L 123-18 Si la valeur d’un élément de l’actif devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette
dernière est ramenée à la valeur d’inventaire à la clôture de l’exercice.

234
Les opérations d’inventaire

Le plan comptable général a précisé les notions de valeur nette comptable et de valeur
d’inventaire.

1 Les différentes valeurs d’un bien


a. Valeur brute et valeur nette comptable
16
La valeur brute est suivant le cas :
– Le coût d’acquisition pour les biens achetés :

Chapitre
– Prix d’achat hors taxes + coûts directement attribuables (frais de port, d’installation, de
montage, de mise en service...).
– Le coût de production pour les produits fabriqués :
– Coût d’acquisition des matières premières + coût directs et indirects de production (main-
d’œuvre, énergie...).
Cette valeur constitue la valeur d’origine ou valeur d’entrée basée sur les coûts historiques.
La valeur nette comptable est égale à la valeur brute diminuée des amortissements cumulés et
des dépréciations.

Valeur nette comptable = Valeur brute – Amortissements – Dépréciations

La valeur d’origine d’une créance client est de 125 000 e.


Exemple

– valeur brute = 125 000 e.


– Le client est en liquidation judiciaire et ne réglera que 37 500 e.
– La perte probable est de 125 000 – 37 500 = 87 500 e.
– dépréciation = 87 500 e
– valeur nette comptable = 125 000 – 87 500 = 37 500 e.

b. Valeur actuelle
À l’inventaire, on détermine la valeur actuelle. C’est la valeur la plus élevée de la valeur vénale
et de la valeur d’usage.
– Valeur vénale : montant qui pourrait être obtenu de la vente d’un actif, net des coûts de sortie,
à la date de clôture.
– Valeur d’usage : valeur des avantages économiques futurs attendus de son utilisation et de
sa sortie. Elle est déterminée en fonction des flux nets de trésorerie attendus.

Valeur actuelle : la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d’usage.

La valeur de vente d’un logiciel acquis 5 000 e est de 2 300 e à la clôture de l’exercice. On sait que le logiciel
Exemple

peut encore être utilisé pendant 2 ans. Dans ce cas, il permettrait de vendre des prestations de services
dégageant une marge annuelle de 1 300 e avant d’être mis au rebus.
– valeur vénale du logiciel = 2 300 e
– valeur d’usage du logiciel = 1 300 Z 2 = 2 600 e
– La valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale. On retient la plus élevée des deux.
– valeur actuelle = 2 600 e

235
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 La valeur retenue à l’inventaire


À l’inventaire, on compare la valeur actuelle et la valeur nette comptable. On doit retenir la plus
faible des deux :
– si la valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable, on diminue la valeur nette
comptable en constatant la moins-value, pour retenir la valeur actuelle ;
– si la valeur actuelle est supérieure à la valeur nette comptable, on garde la valeur nette
comptable.

• Retenir la valeur
Valeur actuelle
Valeur actuelle
<
vénale • Comptabiliser
Valeur comptable nette
la moins-value
la plus Valeur
élevée actuelle
• Retenir la valeur nette
Valeur Valeur actuelle
comptable
d’usage >
• Ne pas comptabiliser
Valeur comptable nette
la plus-value

Un logiciel a été acquis 5 000 e en début d’année N–1. Les amortissements du logiciel se montent à
Exemple

2 000 e. La valeur vénale du logiciel est de 2 400 e et sa valeur d’usage est de 2 600 e.
On détermine la valeur actuelle :
– la valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale.
– la valeur actuelle est la valeur d’usage, soit : 2 600 e.
On détermine la valeur à retenir à l’inventaire :
– la valeur brute est de 5 000 e et les amortissements de 2 000 e.
– la valeur nette comptable est : 5 000 – 2 000 = 3 000 e
La valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable.
– la valeur à retenir est la valeur actuelle, soit 2 600 e.
– une moins-value sera constatée pour ramener la valeur comptable à la valeur actuelle, soit :
3 000 – 2 600 = 400 e.

B Application des règles générales


Des règles spécifiques s’appliquent aux différents éléments de l’actif et du passif. Un premier
aperçu est proposé ci-après. Les règles seront approfondies dans les chapitres suivants.

1 Élément d’Actif
a. Immobilisations corporelles et incorporelles
La moins-value comptabilisée est suivant le cas :
– un amortissement : dépréciation irréversible d’un actif avec le temps, l’usage, l’obsolescence ;
– une dépréciation : perte de valeur qui n’est plus jugée irréversible.
Les amortissements et les dépréciations d’immobilisations seront étudiés aux Chapitres 18 et 19.

b. Les titres
À l’inventaire, la moins-value est comptabilisée, sous la forme d’une dépréciation, lorsque la
valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable. Les plus-values ne sont pas
comptabilisées.

236
Les opérations d’inventaire

TITRES

Catégories
de titres
Comptes 26
Titres de participation
Comptes 27
Autres Titres Immobilisés
Comptes 50
Valeurs Mobilières de Placement
16
Valeur actuelle Valeur d’utilité : la valeur qu’un chef – Les titres cotés en bourse sont évalués
d’entreprise avisé accepterait de au cours moyen du dernier mois.

Chapitre
décaisser pour obtenir cette – Les titres non cotés sont évalués à leur
participation. Cette valeur peut prendre valeur probable de négociation.
en compte :
– le cours de bourse,
– les rendements futurs,
– la valeur patrimoniale.
Les dépréciations des titres seront illustrées au Chapitre 19.
c. Stocks et Productions en-cours
Valeur d’entrée
Coût d’acquisition pour les biens achetés : matières premières, autres approvisionnements,
marchandises.
Coût de production pour les biens produits : produits finis, produits intermédiaires, en-cours...
Pour les éléments identifiables séparément ou choses de genre individualisables, le coût d’entrée
est déterminé article par article ou catégorie par catégorie.
Pour les choses de genre interchangeables, le coût d’entrée moyen résulte de calculs présentés
au Chapitre 17.
Valeur à l’inventaire
L’évaluation du stock est faite à la valeur actuelle.
Moins-values
Étant donné que le PCG prescrit de retenir à l’inventaire la plus faible des deux valeurs (valeur
nette comptable ou valeur actuelle), une dépréciation doit être constituée pour constater la
moins-value chaque fois que la valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable
(cf. Chapitre 19).

d. Créances sur les Clients


À l’inventaire, les valeurs portées en compte doivent correspondre aux valeurs actuelles de ces
créances, ce qui conduit à distinguer trois catégories de clients :
– les clients solvables dont la situation n’exige aucun ajustement ;
– les clients clients douteux ou litigieux pour lesquels l’entreprise doit prévoir une perte probable
d’une partie de la créance, ce qui entraîne la création d’une dépréciation (cf. Chapitre 19) ;
– les clients insolvables pour lesquels l’entreprise doit considérer que le montant de la créance
est définitivement irrécouvrable.

e. Disponibilités
Banques et établissements de crédit
Le montant inscrit en compte doit correspondre aux fonds réellement disponibles à la date de
l’inventaire, d’où la nécessité d’établir un état de rapprochement et d’enregistrer les écritures qui
en découlent. Ce point a été étudié au Chapitre 10.
Caisse
Le montant inscrit en compte correspond au montant des espèces en Caisse après inventaire.

237
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 Les éléments de passif externe


Les dettes et provisions pour risques et charges constituent les principaux éléments du passif
externe. Elles sont ajustées en fin d’exercice, lorsque l’estimation de la dette ou de la provision
évolue. Les règles seront présentées au Chapitre 17.

Valeur d’un élément de passif Caractère de la sortie future de ressources


externe Certain Probable
En augmentation Complément de dette Complément de provision
En diminution Diminution de dette Diminution de provision

SYNTHÈSE

Les principaux travaux et principes comptables à l’inventaire

• Inventaire physique, évaluaon et variaon Principe de prudence : comptabiliser les risques ou les
des stocks. pertes probables idenfiées dans l'exercice mais pas
• Amorssements des immobilisaons. les gains latents
• Dépréciaons des acfs. Principe d’indépendance des exercices comptables :
• Provisions pour risques et charges. comptabiliser uniquement les charges et les produits
• Ajustements des produits et charges liés à relafs à l’acvité réalisée durant l’exercice
la séparaon des exercices. comptable

L’inventaire est une obligation légale (au moins une fois par an) qui prévoit de recenser et
d’évaluer le patrimoine de l’entreprise à la fin de l’exercice.
Les travaux d’inventaire donnent lieu à plusieurs types d’opérations :
– l’inventaire physique et l’évaluation des actifs et passifs de l’entreprise,
– l’enregistrement des écritures d’ajustements et de régularisation,
– les travaux comptables conduisant à l’établissement des états financiers ou document de
synthèse : le Bilan, le compte Résultat et l’Annexe.
La valeur d’un bien retenue à l’inventaire est déterminée à l’aide du schéma suivant :

• Retenir la valeur
Valeur actuelle
actuelle
Valeur <
• Comptabiliser
vénale Valeur comptable nette
la moins-value
la plus Valeur
élevée actuelle
Valeur • Retenir la valeur nette
Valeur actuelle
d’usage comptable
>
• Ne pas comptabiliser
Valeur comptable nette
la plus-value

238
Applications

APPLICATIONS
3 Applications

QCM 16.01

1. On peut procéder à plusieurs inventaires au cours d’un même exercice comptable.


A. Vrai
B. Faux
2. Le principe de l’autonomie de l’exercice permet de tenir compte des dépréciations de
certains éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
3. Le principe de prudence permet de tenir compte des plus-values en fin d’exercice.
A. Vrai
B. Faux
4. L’annexe fait partie des comptes annuels.
A. Vrai
B. Faux
5. La valeur d’entrée d’un bien acquis à titre onéreux est égale à sa valeur vénale.
A. Vrai
B. Faux
6. À la date d’inventaire sont comptabilisées les plus-values et les moins-values.
A. Vrai
B. Faux
7. L’amortissement constate une perte de valeur irréversible.
A. Vrai
B. Faux
8. La valeur actuelle est la moins élevée de la valeur vénale et de la valeur d’usage.
A. Vrai
B. Faux
9. Les titres cotés en bourse sont évalués à l’inventaire au cours du jour de l’inventaire.
A. Vrai
B. Faux
10. Lorsque la valeur actuelle est supérieure à la valeur nette comptable, on corrige la valeur
nette comptable.
A. Vrai
B. Faux
11. L’augmentation d’une sortie future de ressources est toujours comptabilisée sous forme
de provision.
A. Vrai
B. Faux
12. La valeur nette comptable est la valeur actuelle moins les amortissements et dépréciations.
A. Vrai
B. Faux
13. Une diminution non irréversible de la valeur d’un élément d’actif n’est pas comptabilisée.
A. Vrai
B. Faux

239
APPLICATIONS

EXO 16.02
1. À l’inventaire au 31-12-N, on constate qu’un client débiteur de 1 800 e est en liquidation
judiciaire depuis le mois de septembre N. Les éléments recueillis permettent de penser que
l’entreprise perdra 80 % du montant de sa créance. Pour quel montant le compte de ce client
doit-il être porté au bilan ?
2. Une prime annuelle d’assurance couvrant les risques de la période du 1er avril N au 31 mars N+1
s’élève à 15 000 e. Sachant que les primes d’assurance sont toujours payables en début de
période, quel montant de cette prime doit être imputé au calcul du résultat de l’exercice N ?
Calculer la valeur nette comptable fin N.

EXO 16.03
1. Une machine a été acquise 15 000 e en début d’année N–2. Elle a été dépréciée de 1 000 e
en N–1. Fin N, les amortissements cumulés de la machine se montent à 9 000 e.
Calculer la valeur nette comptable fin N.
2. À la clôture de l’exercice N, la valeur de vente de la machine est de 4 300 e. On sait que la
machine peut encore être utilisée pendant 2 ans. Dans ce cas, elle permettrait de vendre des
produits dégageant une marge annuelle de 2 300 e avant d’être mise au rebus.
Déterminer la valeur actuelle de la machine fin N.
Doit-on ajuster la valeur nette comptable de la machine fin N ?

EXO 16.04

On vous fournit les renseignements suivants concernant l’entreprise METALOCEAN au 31-12-N.


a) Constatations d’inventaire
e L’entreprise possède 1 000 parts sociales de la SARL TUBOLOR dont elle assure le contrôle.
Valeur d’usage d’une part : 90 b.
e Le portefeuille de titres de placement comprend :
– 300 actions A – cours à l’inventaire : 45 b,
– 200 actions B – cours à l’inventaire : 130 b.
e Après certaines détériorations, le stock de produits finis doit être déprécié de 30 %.
e Le client A, en liquidation judiciaire, est considéré comme totalement insolvable.
b) Autres renseignements
e Les parts sociales TUBOLOR ont été acquises
– en (N–3) : 600 parts à 60 b l’une.
– en (N–2) : 400 parts à 80 b l’une.
e Les actions ont été achetées
– en (N–2) : 200 actions A à 65 b l’une ; 150 actions B à 124 b l’une
– en (N–1) : 100 actions A à 39 b l’une ; 50 actions B à 122 b l’une.
e Le coût de production des produits finis s’élève à 153 000 b.
e Le client A a été débité de 35 000 b en mars (N).

Travail à faire
Déterminer pour les postes suivants les montants nets à porter au bilan :
– Titres de participation
– Titres de placement
– Stock de produits finis
– Clients.

240
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les stocks 17

Chapitre
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations
d’inventaire : les stocks.

Les stocks constituent des éléments de l’actif. En fin d’exercice, l’entreprise effectue un
inventaire pour quantifier et évaluer les stocks. La variation de stocks d’un exercice sur l’autre
modifie le résultat. Les stocks et leurs variations sont donc comptabilisés au bilan et au compte
de résultat.

241
Partie 4 Travaux d’inventaire

PLAN DU CHAPITRE

1 Les stocks et leur évaluation


A Définition
B Classement comptable
C Évaluation des stocks
2 Le traitement comptable à l’inventaire
A Les stocks achetés par l’entreprise
B Les stocks produits par l’entreprise Synthèse
C Présentation dans les comptes annuels
APPLICATIONS P. 251
3 Applications

242
Les stocks

1 Les stocks et leur évaluation

A Définition 17
Art. 211-7 du recueil des normes comptables
Un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours normal de l’activité, ou en cours de

Chapitre
production pour une telle vente, ou destiné à être consommé dans le processus de production ou de
prestation de services, sous forme de matières premières ou de fournitures.

Le stock fait partie de l’actif circulant. Il est donc utilisé assez rapidement dans le cycle
d’exploitation, dans le cadre de ventes, ou dans le cycle de production.
Cycle d’exploitation dans une entreprise de distribution

Cycle d’exploitation dans une entreprise de production

Le cycle de production peut comporter de nombreuses étapes de fabrication qui nécessitent


l’achat de différentes catégories de :
– matières premières ou consommables,
– fournitures consommables (combustibles, fournitures d’atelier...),
– emballages.
De même, les étapes de production peuvent entraîner le stockage de différents :
– produits intermédiaires,
– produits en-cours,
– produits finis,
– produits résiduels (ou matières de récupération : déchets, rebuts).

B Classement comptable
On distingue deux grandes catégories de stocks : les stocks achetés par l’entreprise et les stocks
produits (fabriqués) par l’entreprise.

243
Partie 4 Travaux d’inventaire

1 Les stocks achetés par l’entreprise


Le classement comptable crée un lien entre les comptes d’achats, les comptes de stocks et les
comptes de variation de stocks.

2 Les stocks produits par l’entreprise


Le classement comptable crée un lien entre les comptes de stocks et les comptes de variations
de stocks.

244
Les stocks

C Évaluation des stocks


1 Évaluation à l’entrée
17

Chapitre
La menuiserie Dumas a fait l’acquisition d’un lot No 1 de 1 000 kg de bois d’ébène aux conditions suivantes :
Exemple

prix d’achat de 10 000 e HT ; remise 10 % ; transport 2 500 e HT ; commission sur achat 500 e HT.
Le coût d’acquisition du lot de bois d’ébène intègre les éléments suivants :

Prix d’achat HT : 10 000 b


Net de remise : – 1 000 b
Transport : 2 500 b
Commission : 500 b
Coût d’acquisition : 12 000 s
soit 12 000/1 000 = 12 b le kg

Pour répondre à la commande du client Margot, la menuiserie Dumas réalise le meuble A aux conditions
Exemple

suivantes :

Bois d’ébène : 100 kg à 12 b le kg


Main d’œuvre : 10 heures à 50 b de l’heure
Coût des machines : 10 heures à 100 b de l’heure
Le coût de production du meuble A intègre les éléments suivants :

Matière premières : 100 Z 12 = 1 200 b


Main d’œuvre : 10 Z 50 = 500 b
Machines : 10 Z 100 = 1 000 b
Coût de production du meuble A : 2 700 6

2 Suivi des stocks


La comptabilisation des stocks peut être réalisée au fur et à mesure des approvisionnements ou
de la production. Il s’agit, dans ce cas, d’un « inventaire permanent ».
Cependant, il arrive que les stocks soient évalués et comptabilisés uniquement en fin d’exercice.
Cette comptabilisation en fin d’exercice est appelée « inventaire intermittent ». Cet inventaire
est réalisé sur la base d’un inventaire physique qui permet de recenser les stocks d’approvi-
sionnement ou de produits.
En cours d’année, le suivi des stocks peut être effectué de manière extracomptable sur des fiches
de stocks. Cette évaluation extracomptable permet notamment de suivre le niveau des stocks
et de déterminer le prix d’achat des matières utilisées ou des produits vendus.

245
Partie 4 Travaux d’inventaire

Le 1er janvier, la menuiserie Dumas a fait l’acquisition d’un lot No 1 de 1 000 kg de bois d’ébène pour un
Exemple

coût d’acquisition de 12 000 e. Courant Janvier, Dumas réalise trois meubles A, B, C qui nécessitent
l’utilisation des quantités de bois suivantes :
12 janvier – meuble A : 100 kg,
18 janvier – meuble B : 400 kg,
24 janvier – meuble C : 300 kg.

Fiche de stock de bois d’ébène


Dates Libellé Entrées Sorties Stocks
Qté PU Montant Qté PU Montant Qté PU Montant
1er janvier Lot No 1 1 000 12 12 000 1 000 12 12 000
12 janvier Meuble A 100 12 1 200 900 12 10 800
18 janvier Meuble B 400 12 4 800 500 12 6 000
24 janvier Meuble C 300 12 3 600 200 12 2 400

2 Le traitement comptable à l’inventaire


Dans le cadre de la méthode de l’inventaire intermittent, les stocks sont évalués et comptabilisés
à la fin de l’exercice comptable. Les comptes de stocks ne sont pas mouvementés en cours
d’exercice.
Les stocks en début d’exercice comptable correspondent aux stocks constatés à la fin de
l’exercice précédent. Les stocks initiaux restent comptabilisés au bilan toute l’année.
Le traitement comptable à l’inventaire consiste donc à :
Annuler le stock initial au crédit d’un compte de stock (compte de l’actif).
Constater le stock final au débit d’un compte de stock (compte de l’actif).
La contrepartie des comptes de stocks (au bilan) est la variation de stocks (au résultat). Elle est
enregistrée en deux temps (annulation stock final, constatation stocks initial) dans les comptes
de variation de stocks correspondant à la nature des stocks constatés (cf. classement comp-
table).

Le stock de bois (matières premières) de la menuiserie Dumas est évalué à 22 000 e en début d’année N.
Exemple

En fin d’année N, le stock est évalué à 35 000 e.

31-12-N

6031 Variation de stocks de matières premières 22 000


31 Stocks de matières premières 22 000
Annulation stock initial

31-12-N

31 Stocks de matières premières 35 000


6031 Variation de stocks de matières premières 35 000
Constatation stock final

La variation de stocks traduit un stockage supplémentaire ou un déstockage au cours de


l’exercice.

246
Les stocks

17

Chapitre
A Les stocks achetés par l’entreprise
La constatation des stocks permet de corriger les achats de l’exercice. Les achats non
consommés sont stockés. Seuls les achats consommés sur l’exercice vont diminuer le résultat.

Achats consommés = Achats – stockage (ou + déstockage)


Achats consommés = Achats – (Stock Final (SF) – Stock Initial (SI))

Le stock de bois (matières premières) de la menuiserie Dumas est évalué à 22 000 e en début d’année N.
Exemple

Les achats de l’exercice s’élèvent à 60 000 e. En fin d’année N, le stock est évalué à 35 000 e.
Achats de l’exercice = 60 000 e
Stockage = Stock final – Stock initial = 35 000 – 22 000 = 13 000 e.
Achats consommés = Achats – Stockage = 60 000 – 13 000 = 47 000 e.
Le compte 601 – Achats de matières premières est débité pour 60 000 e.
Le solde du compte de 6031 – Variation de stocks de matières premières est créditeur de 13 000 e
(voir exemple précédent).
L’impact sur les charges est bien de + 47 000 e (60 000 – 13 000).

247
Partie 4 Travaux d’inventaire

B Les stocks produits par l’entreprise


Les produits fabriqués mais non vendus sont stockés. Les produits stockés se rajoutent aux
produits vendus et augmentent le résultat.

Production totale de l’exercice = production vendue + production stockée (ou – déstockage)


Production totale de l’exercice = production vendue + (Stock Final (SF) – Stock Initial (SF))

La menuiserie Dumas a vendu 140 000 e de meubles durant l’exercice. En début d’année, le stock de
Exemple

meubles était évalué à 38 000 e. En fin d’année, le stock de meubles est évalué à 18 000 e.
Traitement comptable des stocks de produits finis

31-12-N

71355 Variation de stocks de produits finis 38 000


355 Stocks de produits finis 38 000
Annulation stock initial

31-12-N

355 Stocks de produits finis 18 000


71355 Variation de stocks de produits finis 18 000
Constatation stock final

Ventes de l’exercice = 140 000 e


Stockage = Stock final – Stock initial = 18 000 – 38 000 = – 20 000 e
Production de l’exercice = Production vendue – Déstockage = 140 000 – 20 000 = 120 000 e
Le compte 701 6 – Ventes de produits finis est crédité pour 140 000 e.
Le solde du compte de 7135 – Variation de stocks de produits finis est débiteur de 20 000 e.
L’impact sur les produits est de + 120 000 e (140 000 – 20 000).

248
Les stocks

C Présentation dans les comptes annuels

17
Les stocks finaux sont repris au bilan dans les actifs circulants. Pour améliorer la comparabilité,
le bilan présente les éléments à la fin de l’exercice comptable et ceux à la fin de l’exercice
précédent. On peut donc apprécier la variation des stocks par comparaison dans un bilan.
Les comptes de variations de stocks sont présentés dans le compte de résultat en-dessous du
compte d’achat ou de produit concerné. Les variations de stocks négatives sont présentées avec
un signe « moins » dans la colonne des charges ou des produits.

Chapitre
Pour les achats, une augmentation des stocks (stockage) entraîne une variation de stocks
négative et une diminution des stocks (déstockage) une variation de stocks positive. Pour les
produits, un stockage entraîne une variation de stocks positive et un déstockage une variation
de stocks négative. Au compte de résultat, la variation de stocks concernant les produits est
appelée production stockée.

En reprenant les données des exemples précédents :


Exemple

Le stock de bois (matières premières) de la menuiserie Dumas est évalué à 22 000 e en début
d’année N. Les achats de l’exercice s’élèvent à 60 000 e. En fin d’année N, le stock est évalué à
35 000 e.
La menuiserie Dumas a vendu 140 000 e de meubles durant l’exercice. En début d’année, le stock de
meubles était évalué à 38 000 e. En fin d’année, le stock de meubles est évalué à 18 000 e.

D 31 C D 6031 C D 601 C
SI 22 000 60 000
22 000 22 000
SF 35 000 35 000
Solde créditeur 13 000

D 355 C D 71355 C D 701 C


SI 38 000 140 000
38 000 38 000
SF 18 000 18 000
Solde débiteur 20 000
e
Pour les achats, l’augmentation des stocks entraîne une variation de stock négative.
Pour les produits, la diminution des stocks entraîne une variation de stock négative.

COMPTE DE RÉSULTAT N
CHARGES Montants PRODUITS Montants
Achats de marchandises 60 000 Production vendue 140 000
Variation de stocks – 13 000 Production stockée – 20 000
... ...

BILAN AU 31.12.N
ACTIFS 31.12.N 31.12.N–1 PASSIF
Stocks de matières premières 35 000 22 000 ...
Stocks de produits finis 18 000 38 000

249
Partie 4 Travaux d’inventaire

SYNTHÈSE

Évaluation des stocks à l’entrée

Traitement comptable à la clôture

Présentation dans les comptes annuels

Achats consommés = Achats – Stockage (ou + Déstockage)


Achats consommés = Achats – (Stock Final (SF) – Stock Initial (SI))
Production totale de l’exercice = Production vendue + Production stockée
Production totale de l’exercice = Production vendue + (Stock Final (SF) – Stock Initial (SF))

250
Applications

APPLICATIONS
3 Applications

QCM 17.01

1. Pour un stock de marchandises, si le stock final est supérieur au stock initial, le compte 6037
est :
A. débiteur
B. créditeur
2. Pour un stock de produits finis, si le stock final est inférieur au stock initial, le compte 71355
est :
A. débiteur
B. créditeur
3. Si le stock initial est inférieur au stock final, le compte 6037 est :
A. inscrit en + au débit du compte Résultat
B. inscrit en – au débit du compte Résultat
C. inscrit en + au crédit du compte Résultat
D. inscrit en – au crédit du compte Résultat
4. Si le stock initial est supérieur au stock final, le compte 71355 est :
A. inscrit en + au crédit du compte Résultat
B. inscrit en – au crédit du compte Résultat
C. inscrit en – au débit du compte Résultat
D. inscrit en + au débit du compte Résultat
5. Pour les matières premières, si le stock final est égal au stock initial, le compte 6031 :
A. n’est pas utilisé
B. est débité et crédité pour le même montant
C. a un solde débiteur
D. a un solde créditeur

EXO 17.02

1. Dans le cas d’un stock de marchandises, on a :


Stock initial : 520 000 e
Compte 6037 : solde débiteur de 40 000 e
Quel est le montant du stock final ?
2. Dans le cas d’un stock de produits finis, on a :
Stock final : 1 240 000 e
Compte 71355 : solde créditeur de 120 000 e
Quel est le montant du stock initial ?
3. Dans le cas d’un stock de marchandises, on a :
Compte 6037 inscrit au débit du compte Résultat : + 32 000 e
Stock final : 639 000 e
Quel est le montant du stock initial ?
4. Dans le cas d’un stock de matières premières, on a :
Compte 6031 inscrit au débit du compte Résultat : – 26 000 e
Stock initial : 253 000 e
Quel est le montant du stock final ?

251
APPLICATIONS

5. Dans le cas d’un produit fini, on a :


Compte 71355 inscrit au crédit du compte Résultat : + 84 000 e
Stock final : 575 000 e
Quel est le montant du stock initial ?

EXO 17.03 Variation des stocks de marchandises

Les établissements Sud-Ouest Sports distribuent des articles de sport à l’échelon régional.
Le 1er janvier N, le montant du stock s’élevait à 1 383 425 e. Le 31 décembre N, l’inventaire
fait apparaître un stock de 1 526 210 e.

Enregistrer au journal des établissements Sud-Ouest Sports les écritures d’inventaire relatives
au stock.

EXO 17.04 Variation des stocks de matières premières et de produits finis

L’entreprise Jardiplast fabrique des arrosoirs à partir d’une matière plastique.


Au 31 décembre N, on vous fournit les renseignements suivants :
Extrait de la Balance avant inventaire
– 31 Stock matières premières : 127 480 b
– 355 Stock produits finis : 84 295 b
Données d’inventaire
– 21,5 tonnes de matière à 6 132 b la tonne
– 4 170 arrosoirs à 8 b l’un

Le 31 décembre N, enregistrer au journal de l’entreprise Jardiplast les écritures concernant ces


informations.

EXO 17.05 Variations des stocks de matières premières, de produits finis, de marchandises

Écritures et incidences sur le compte de résultat


Une entreprise exerce une double activité : activité de production et activité de
distribution.
Au 31 décembre N, on vous fournit les renseignements suivants :
Extrait de la Balance avant inventaire
– 31 Stock de matières premières : 213 529 b
– 355 Stock de produits finis : 930 635 b
– 37 Stock de marchandises : 125 412 b
Données d’inventaire
– Stock de matières premières : 262 154 b
– Stock de produits finis : 982 127 b
– Stock de marchandises 87 918 b

Le 31 décembre N, enregistrer au journal de l’entreprise les écritures concernant ces


informations.
Présenter l’extrait du compte Résultat découlant de cette comptabilisation.
31-12-N

252
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les amortissements 18

Chapitre
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations
d’inventaire : les amortissements.

À leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les immobilisations acquises à titre
onéreux sont enregistrées à leur coût d’acquisition. Mais, au cours de leur utilisation, les
immobilisations peuvent subir des pertes de valeurs liées à l’usage, au temps et à l’obsolescence.
La valeur retenue à l’inventaire doit tenir compte de ces pertes de valeur. Elles se traduisent
par une diminution de la valeur du patrimoine par le biais de l’amortissement de l’actif
immobilisé.
Un actif immobilisé est amortissable lorsque sa durée d’utilisation est limitée dans le temps.
Ainsi, certaines immobilisations ne sont pas amortissables comme les terrains ou les immo-
bilisations financières par exemple. Ce chapitre sera réservé aux amortissements des immo-
bilisations corporelles et incorporelles.

253
Partie 4 Travaux d’inventaire

PLAN DU CHAPITRE

1 Les définitions
A Les immobilisations amortissables
B Les amortissements
C La base amortissable
D Le plan d’amortissement
2 Les modalités de l’amortissement
A Le mode d’amortissement comptable
B L’amortissement fiscal dégressif
C L’amortissement dérogatoire (hors programme)
3 La comptabilisation
A L’enregistrement comptable
B La présentation dans les comptes annuels
4 Approfondissement (hors programme)
A La révision du plan d’amortissement Synthèse
B L’amortissement des composants
APPLICATIONS P. 272
5 Applications

254
Les amortissements

1 Les définitions

A Les immobilisations amortissables 18


Selon l’article 214-1 du recueil des normes comptables, un actif immobilisé dont la durée d’utilisation
est limitée dans le temps fait l’objet d’un amortissement.

Chapitre
Lorsqu’il n’y a pas de limite prévisible à la durée durant laquelle une immobilisation sera utilisée et
procureradesavantageséconomiquesàl’entité,l’immobilisationnefaitpasl’objetd’amortissement.
Si la durée d’utilisation devient par la suite limitée pour des raisons physiques, techniques,
juridiques ou économiques, l’immobilisation est amortie sur sa durée d’utilisation résiduelle.
L’usage est limité dans le temps dès lors que l’un des critères suivants est applicable :

• l’acf subit une usure physique par l’usage qu’en fait l’enté ou
Physique par le passage du temps.
Technique • l’évoluon technique entraîne l'obsolescence de l’acf, son
ulisaon est inférieure à celle fondée sur son usure physique.
Juridique • l’ulisaon est limitée dans le temps pour des raisons légales ou
contractuelles.
Économique • l’ulisaon est limitée dans le temps en raison du cycle de vie des
produits générés par cet acf.

Les immobilisations corporelles ayant une substance physique ont généralement une durée d’utilisation
Exemple

limitée du fait de l’usure ou de l’obsolescence : outillage industriel, matériel de transport... Par exception,
il est considéré que les terrains n’ont pas de durée d’utilisation limitée.
De même, certaines immobilisations incorporelles ont des durées d’utilisation limitées parce que la
protection juridique dont ils bénéficient a un terme (brevets, licences...), ou pour des raisons
économiques lorsque que l’entité a décidé d’arrêter leur utilisation (marque).

B Les amortissements

Selon l’article 214-13 du recueil des normes comptables, l’amortissement est la répartition systéma-
tique du montant d’un actif amortissable en fonction de son utilisation.

L’amortissement traduit le rythme de consommation des avantages économiques attendus de


l’actif par l’entité. Il évalue, pour chaque exercice comptable, l’utilisation de l’immobilisation
(consommation des avantages économiques) et la perte de valeur normale liées à l’usage, au
temps ou à l’obsolescence technique.
L’amortissement est obligatoire. Les entreprises doivent procéder aux amortissements à la
clôture de chaque exercice même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice (Art. 214-11 du
recueil des normes comptables).
Le plan d’amortissement est défini à la date d’entrée du bien dans le patrimoine. L’amortisse-
ment présente donc un caractère prévisible et irréversible, sauf en cas de modification ultérieure
liée à une correction d’erreur ou de révision du plan d’amortissement, par exemple.

C La base amortissable

D’après l’article 214-4 du recueil des normes comptables, le montant amortissable d’un actif est sa
valeur brute sous déduction de sa valeur résiduelle.

255
Partie 4 Travaux d’inventaire

La valeur brute d’un actif est sa valeur d’entrée dans le patrimoine. Pour les immobilisations
acquises à titre onéreux, il s’agit du coût d’acquisition. On retient le coût de production pour les
immobilisations produites par l’entreprise (voir chapitre 13).
La valeur résiduelle est le montant net des coûts de sortie attendus, qu’une entité obtiendrait
de la cession de l’actif à la fin de son utilisation. La valeur résiduelle d’un actif n’est prise en
compte pour la détermination du montant amortissable que lorsqu’elle est à la fois significative
et mesurable de façon fiable dès l’origine (contrat ferme indiquant le prix de revente, catalogue
de prix d’occasion...). Les coûts de sortie sont constitués par les commissions, droits ou travaux
nécessaires à la revente de l’immobilisation.

L’entreprise Orwel acquiert une machine outils pour 60 000 e TTC. La valeur de revente évaluée dès
Exemple

l’acquisition s’élève à 6 000 e HT mais les travaux de révision nécessaires pour la revente se montent à
1 000 e HT.
Coût d’acquisition HT (valeur brute) : 60 000/1,2 = 50 000 e
Valeur résiduelle nette de coûts de sortie attendus = 6 000 – 1 000 = 5 000 e
Base amortissable : 50 000 – (5 000) = 45 000 e

Aspect fiscal (hors programme)


En matière fiscale, la valeur résiduelle ne doit pas être prise en compte pour la détermination
de la base amortissable. Il en résulte que l’amortissement fiscal qui pourra être pratiqué sera
supérieur à l’amortissement comptable : la différence sera traitée en utilisant l’amortissement
dérogatoire présenté en partie 2-C.

D Le plan d’amortissement
Le plan d’amortissement est un tableau établi pour traduire au mieux le rythme d’utilisation de
l’immobilisation sur la durée d’utilisation. Il présente, pour chaque exercice comptable, les bases
de calcul de l’amortissement, les annuités d’amortissement et la valeur nette comptable à la fin
de l’exercice.
La valeur nette comptable d’un actif correspond à sa valeur brute diminuée des amortissements
cumulés (et des dépréciations : étude présentée en chapitre 19).

En début de plan, la valeur nette comptable est égale à la valeur brute. La valeur nette comptable
de début d’exercice diminuée des amortissements de l’exercice permet de déterminer la valeur
nette comptable de fin d’exercice. A la fin de la durée d’utilisation prévue, la valeur comptable
est nulle ou égale à la valeur résiduelle.

Il est utile de distinguer valeur brute et base amortissable lorsqu’elles diffèrent.

256
Les amortissements

L’entreprise Orwel a acquis une machine outils pour 60 000 e TTC, au début de l’exercice N. La valeur

18
Exemple

résiduelle évaluée dès l’acquisition s’élève à 5 000 e HT, en fin N+2.


Les amortissements en N, N+1 et N+2 s’élèvent chaque année à 15 000 e.
La valeur brute et la base amortissable se montent respectivement à 50 000 e et 45 000 e.
Le plan d’amortissement se présente ainsi :

Exercices Valeur Base Amortisse- Amortisse- Valeur nette

Chapitre
comptables Brute amortissable ments ments cumulés comptable
Exercice N 50 000 45 000 15 000 15 000 35 000 (1)
Exercice N+1 50 000 45 000 15 000 30 000 20 000
Exercice N+2 50 000 45 000 15 000 45 000 5 000 (2)
(1) 50 000 – 15 000 = 35 000.
(2) Valeur résiduelle.

2 Les modalités de l’amortissement


Il convient de distinguer les modalités de l’amortissement comptable (appelé aussi amortisse-
ment économique), qui traduit le rythme d’utilisation et la perte de valeur normale d’une
immobilisation, et les modalités de l’amortissement fiscal, admis en déduction de l’assiette de
calcul de l’impôt. La différence entre l’amortissement comptable et l’amortissement fiscal peut
générer un amortissement dérogatoire.

A Le mode d’amortissement comptable


L’amortissement est déterminé en fonction de la durée et du rythme d’utilisation propres à
chaque immobilisation amortissable et à chaque entité. Néanmoins, les actifs de même nature
ayant des conditions d’utilisation identiques doivent être amortis de la même manière.

– L’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour sa gestion administrative. Irwin a l’habitude d’utiliser ses
Exemple

ordinateurs durant 3 ans. L’ordinateur sera utilisé régulièrement durant cette période pour les travaux
administratifs quotidiens. L’ordinateur est amorti sur 3 ans. Son coût d’acquisition sera réparti linéaire-
ment sur cette période.

Le mode d’amortissement est défini, soit en termes d’unités de temps, soit en termes d’unités
d’œuvre pour traduire le rythme d’utilisation de l’immobilisation. Le mode linéaire (unités de
temps) est appliqué à défaut de mode mieux adapté.

Le rythme d’utilisation de l’actif immobilisé peut se mesurer :


e en unité de temps. Par exemple, la consommation des avantages économiques peut être
répartie de façon constante en fonction du nombre d’années d’utilisation.
e en unités d’œuvre. Par exemple, le rythme d’utilisation peut être déterminé proportionnel-
lement au nombre de pièces produites par une machine dans l’exercice.

1 La date de départ de l’amortissement comptable


L’amortissement d’un actif commence à la date de début de consommation des avantages
économiques qui lui sont attachés. Cette date correspond généralement à la date de mise en
service de l’immobilisation (article 214-12 du recueil des normes comptables).

257
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 Le mode d’amortissement en unités de temps : l’amortissement linéaire


La consommation des avantages économiques peut être répartie linéairement sur la durée
d’utilisation. Ce mode d’amortissement correspond à une utilisation régulière de l’immobilisa-
tion sur sa durée d’utilisation ; l’unité de temps mesure correctement la consommation des
avantages économiques attendus de l’actif. L’article 214-13 du recueil des normes comptables
prévoit qu’à défaut de mode mieux adapté, le mode linéaire est appliqué, notamment lorsque
l’entreprise ne peut pas prévoir le rythme d’utilisation.

a. Les principes de calcul


En principe, l’amortissement est réparti de façon constante sur la durée d’utilisation de
l’immobilisation en appliquant à la base amortissable un taux constant.

En début d’année, l’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour 1 200 e HT.


Exemple

Irwin prévoit d’utiliser son ordinateur durant 3 ans de façon régulière.


Taux du linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Base amortissable = 1 200 e
Annuité d’amortissement = 1 200 Z 33,33 % = 400 e

b. Le prorata temporis
Sur la première année et la dernière année du plan d’amortissement, il arrive que l’immobilisation
soit utilisée sur quelques mois ou quelques jours uniquement. C’est le cas lorsque la mise en
service intervient en cours d’année. L’annuité d’amortissement sera alors réduite par l’applica-
tion d’un prorata calculé en jours en fonction du temps d’utilisation sur le premier exercice à
compter de la date de mise en service jusqu’à la clôture.

En N, l’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour sa gestion administrative. Irwin prévoit d’utiliser
Exemple

l’ordinateur durant 3 ans. La mise en service débute le 20 octobre N et l’ordinateur est mis au rebus le
20 octobre N+2.
Taux d’amortissement linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Prorata temporis en N = 70/360 (à partir du 20 octobre jusqu’au 31 décembre N)
Prorata temporis en N+2 = 290/360 (du 1er janvier au 20 octobre N+2)

258
Les amortissements

Le 20-03-N, l’entreprise Huxley acquiert un matériel (coût d’acquisition : 150 000 e HT) dont elle attend

18
Exemple

une consommation régulière des avantages économiques sur 3 ans.


La mise en service s’effectue le 01-07-N et la valeur résiduelle de ce matériel est considérée comme
nulle en fin d’utilisation.
Plan d’amortissement

Exercices Valeur Base Amortisse- Amortisse- Valeur nette

Chapitre
comptables Brute amortissable ments ments cumulés comptable
Exercice N 150 000 150 000 25 000 (1) 25 000 125 000
Exercice N+1 150 000 150 000 50 000 (2) 75 000 75 000
Exercice N+2 150 000 150 000 50 000 (2) 125 000 25 000
Exercice N+3 150 000 150 000 25 000 (1) 150 000 0
(1) 150 000 Z 331/3 % Z 180/360 (année incomplète : 180 jours d’utilisation en N et N+3).
(2) 150 000 Z 331/3 % (année complète : 12 mois d’utilisation en N+1 et N+2).

Une machine-outil, mise en service le 01-04-N, est acquise pour un coût d’acquisition de 120 000 e HT.
Exemple

La consommation des avantages économiques est régulière sur une durée d’utilisation de 5 ans au terme
de laquelle il est prévu de la céder à un prix de 22 000 e, moyennant des coûts de sortie de 2 000 e.
Plan d’amortissement
Base amortissable : 120 000 – (22 000 – 2 000) = 100 000

Exercices Valeur Base Amortisse- Amortisse- Valeur nette


comptables Brute amortissable ments ments cumulés comptable
Exercice N 120 000 100 000 15 000 (1) 15 000 105 000
Exercice N+1 120 000 100 000 20 000 (2) 35 000 85 000
Exercice N+2 120 000 100 000 20 000 (2) 55 000 65 000
Exercice N+3 120 000 100 000 20 000 (2) 75 000 45 000
Exercice N+4 120 000 100 000 20 000 (2) 95 000 25 000
Exercice N+5 120 000 100 000 5 000 (3) 100 000 20 000
(1) 100 000 Z 1/5 Z 9/12 (année incomplète : 9 mois d’utilisation en N).
(2) 100 000 Z 1/5
(3) 100 000 Z 1/5 Z 3/12 (année incomplète : 3 mois d’utilisation en N).

3 Le mode d’amortissement en unités d’œuvre


Pour traduire le rythme d’utilisation d’une immobilisation amortissable, il est parfois nécessaire
de s’appuyer sur la notion d’unités d’œuvre. L’unité d’œuvre est une unité de mesure les
avantages économiques qui seront générés par l’actif. Parmi les unités d’œuvre physique les plus
courantes, on peut retenir notamment :
Le nombre d’unités produites, le volume de matière transformée, le volume de marchandises
transportées, le kilométrage parcouru, le nombre de données traitées...

259
Partie 4 Travaux d’inventaire

Le 01-01-N, l’entreprise Connelly met en service une machine acquise 250 000 e HT.
Exemple

Connelly prévoit d’utiliser la machine durant 6 ans. Le rythme d’utilisation est déterminé en fonction
du nombre de pièces produites.
Le nombre de pièces produites s’élève à 25 000 pièces pour chacune des deux premières années et
50 000 pièces pour chacune des quatre dernières années.
La valeur résiduelle à la fin des six années d’utilisation est nulle.
Nombre de pièces produites pendant toute la durée d’utilisation :
(25 000 Z 2) + (50 000 Z 4) = 250 000 pièces.
Plan d’amortissement

Exercices Valeur Base Amortisse- Amortisse- Valeur nette


comptables Brute amortissable ments ments cumulés comptable
Exercice N 250 000 250 000 25 000 (1) 25 000 225 000
Exercice N+1 250 000 250 000 25 000 (1) 50 000 200 000
Exercice N+2 250 000 250 000 50 000 (2) 100 000 150 000
Exercice N+3 250 000 250 000 50 000 (2) 150 000 100 000
Exercice N+4 250 000 250 000 50 000 (2) 200 000 50 000
Exercice N+5 250 000 250 000 50 000 (2) 250 000 0
(1) 250 000 Z 25 000/250 000 (25 000 pièces sur 250 000 pièces produites)
(2) 250 000 Z 50 000/250 000 (50 000 pièces sur 250 000 pièces produites)

B L’amortissement fiscal dégressif


Les dispositions fiscales prévoient différents modes d’amortissement : l’amortissement linéaire,
l’amortissement dégressif, les amortissement exceptionnels et régimes particuliers d’amortis-
sement.
L’amortissement dégressif ne peut être appliqué qu’à certaines immobilisations acquises à l’état
neuf pour une durée d’utilisation au moins égal à trois ans : matériel et outillage industriels,
matériel mobile ou roulant (camions, remorques...), installations de sécurité...

1 Les principes de calcul


L’amortissement est calculé sur la durée d’usage de l’immobilisation en appliquant à la base
amortissable un taux constant sur les premières annuités.

Coefficient fiscal
Durée d’utilisation fiscale Coefficient fiscal
3 ou 4 ans 1,25
5 ou 6 ans 1,75
Supérieure à 6 ans 2,25

260
Les amortissements

Exemples de calcul du taux d’amortissement dégressif

18
Exemple

Durée d’utilisation Taux du linéaire (%) Coefficient fiscal Taux du dégressif (%)
3 ans 33,33 1,25 41,67 (1)
5 ans 20 1,75 35

Chapitre
8 ans 12,5 2,25 28,125
10 ans 10 2,25 22,50

(1) 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %

Au début de la première année, la base amortissable est le prix de revient : le coût d’acquisition
ou de production de l’immobilisation. En matière fiscale, la valeur résiduelle ne doit pas être prise
en compte pour la détermination de la base amortissable.

En début d’année, l’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour 1 200 e HT.


Exemple

Irwin prévoit d’utiliser son ordinateur durant 3 ans de façon régulière.


Taux du linéaire = 1/3 ou 33,33 % Prix de revient = 1 200 e
Taux du dégressif = 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %
Annuité d’amortissement = 1 200 Z 41,67 % = 500 e

2 Le prorata temporis
Lorsque l’acquisition a lieu en cours d’année, la première annuité d’amortissement doit être
réduite par application d’un prorata. Pour l’amortissement fiscal dégressif, le calcul du prorata
se fait en mois entiers à compter du premier jour du mois d’acquisition. L’exercice d’acquisition
est compté pour une année complète dans le plan d’amortissement.

Le 20 avril N, l’entreprise Irwin a acquis une machine industrielle pour 10 000 e HT. La durée d’usage de
Exemple

ce matériel industriel est de 5 ans. La mise en service intervient le 1er mai N.


Coût d’acquisition = 10 000 e.
Taux d’amortissement linéaire = 1/5 ou 20 %.
Coefficient fiscal : 1,75 (5, 6 ans).
Taux d’amortissement du dégressif = 20 % Z 1,75 = 35 %.
Prorata temporis en N = 9/12 (à compter de début avril, mois d’acquisition).
Première annuité en N = 10 000 Z 35 % Z 9/12 = 2 625 e.

Remarque La première annuité est considérée comme une année complète, le plan d’amortissement se termine en fin N+4.

3 La base amortissable et la valeur nette fiscale


La valeur nette fiscale de début d’exercice diminuée des amortissements de l’exercice permet de
déterminer la valeur nette fiscale de fin d’exercice. Elle constitue la nouvelle base amortissable.

261
Partie 4 Travaux d’inventaire

Le 20 avril N, l’entreprise Irwin a acquis une machine industrielle pour 10 000 3 HT. La durée d’usage
Exemple

de ce matériel industriel est de 5 ans. La mise en service intervient le 1er mai N.


Taux d’amortissement linéaire = 1/5 ou 20 %
Taux d’amortissement du dégressif = 20 % Z 1,75 = 35 %
Prorata temporis en N = 9/12 (à compter de début avril, mois d’acquisition)
Première annuité N = 10 000 Z 35 % Z 9/12 = 2 625 3
Valeur nette fiscale fin N = 10 000 3 – 2 625 3 = 7 375 3 (nouvelle base amortissable)
Deuxième annuité N+1 = 7 375 Z 35 % = 2 581,25 3

4 Les dernières annuités


Quand l’annuité d’amortissement dégressif devient inférieure à l’annuité qui serait calculée en
amortissement linéaire, le plan d’amortissement applique le taux de l’amortissement linéaire sur
le montant qui reste à amortir. Sur les dernières annuités, l’amortissement est constant.

Lorsque le taux du dégressif devient inférieur au taux du linéaire calculé sur le nombre d’années
restantes, le calcul du mode linéaire s’applique sur le montant qui reste à amortir.

Sur le plan fiscal, l’entreprise Irwin amortit son matériel industriel en dégressif sur 5 ans.
Exemple

Taux d’amortissement linéaire = 1/5 ou 20 %


Taux d’amortissement du dégressif = 20 % Z 1,75 = 35 %
En N+2, il reste trois ans à amortir. Le taux du linéaire serait 331/3 % supérieur au taux du dégressif
de 35 %. L’entreprise continue à appliquer le mode dégressif.
En N+3, il reste deux ans à amortir. Le taux du linéaire serait 1/2 ou 50 %. Le taux du dégressif, 35 %,
devient inférieur au taux du linéaire. Le mode linéaire est repris pour les deux dernières annuités N+3
et N+4.

Le 5 janvier N, l’entreprise Conelly a acquis un ordinateur pour 1 000 3 HT.


Exemple

La durée d’usage de ce matériel informatique est de 3 ans.


Taux d’amortissement linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Taux d’amortissement du dégressif = 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %
Plan d’amortissement

Exercices Base Amortissements Valeur nette


Amortissements
comptables amortissable cumulés fiscale
Exercice N 1 000 1 000 Z 41,67 % = 416,66 416,66 583,34
Exercice N+1 583,34 583,34 Z 50 % (2) = 291,67 708,33 291,67
Exercice N+2 583,34 583,34 Z 50 % (2) = 291,67 1 000,00 0
(2) Dès N+1, le taux du dégressif (41,67 %) devient inférieur au taux du linéaire (50 %), calculé sur le nombre d’années
restantes (2 ans). Le calcul du mode linéaire s’applique sur le montant qui reste à amortir (583,34).

Le 19 avril N, une entreprise a fait l’acquisition d’un matériel industriel.


Exemple

– Coût d’acquisition HT : 43 200 3.


– Durée d’utilisation prévue : 10 ans.
Taux d’amortissement linéaire = 1/10 ou 10 %
Taux d’amortissement dégressif = 10 % Z 2,25 = 22,50 %.
Prorata temporis = 9/12 (à compter du premier jour du mois d’acquisition). >>>

262
Les amortissements

>>> Plan d’amortissement


Les calculs sont arrondis à l’euro le plus proche

Exercices
comptables
Base
amortissable
Amortissements
Amortisse-
ments cumulés
Valeur nette
fiscale
18
Exercice N 43 200 43 200 Z 22,5 % Z 9/12 = 7 290 7 290 35 910
Exercice N+1 35 910 35 910 Z 22,5 % = 8 080 15 370 27 830

Chapitre
Exercice N+2 27 830 6 262 21 632 21 568
Exercice N+3 21 568 4 853 26 485 16 715
Exercice N+4 16 715 3 761 30 246 12 954
Exercice N+5 12 954 2 915 33 161 10 039
Exercice N+6 10 039 10 039 Z 25 % (1) = 2 510 35 671 7 529
Exercice N+7 10 039 2 510 38 181 5 019
Exercice N+8 10 039 2 510 40 691 2 509
Exercice N+9 10 039 2 509 43 200 0
(1) À partir de N+6, le taux du dégressif (22,5 %) devient inférieur au taux du linéaire (25 %) calculé sur le nombre
d’années restantes (4 ans). Le calcul du mode linéaire s’applique sur le montant qui reste à amortir (10 039).

5 La durée d’usage fiscale et la durée d’utilisation comptable


En fiscalité, la durée prévue par les usages professionnels peut être différente de la durée
d’utilisation réelle de l’entreprise. Les plans d’amortissements comptables et fiscaux ne s’étalent
pas nécessairement sur le même nombre d’exercices.
Par mesure de simplification, les petites entreprises définies à l’article L. 123-16 du Code de
commerce, peuvent, dans les comptes individuels, retenir la durée d’usage fiscal pour déterminer
le plan d’amortissement des immobilisations plutôt que la durée d’utilisation réelle. On peut citer
notamment :

Immobilisations Durées d’usage Taux d’amortissement


Bâtiments industriels 20 ans 5%
Bâtiments commerciaux 20 à 50 ans 2à5%
Agencements, installations 10 à 20 ans 5 à 10 %
Matériel et outillage 5 à 10 ans 10 à 20 %
Mobilier 10 ans 10 %

C L’amortissement dérogatoire (hors programme)


L’amortissement dérogatoire correspond à un suramortissement d’origine fiscale. C’est un
avantage fiscal temporaire qui permet de réduire l’assiette de calcul de l’impôt. Il ne traduit pas
l’amortissement économique ou la perte de valeur de l’immobilisation.

L’amortissement dérogatoire est constaté lorsque l’amortissement fiscal est supérieur à l’amortis-
sement comptable.

Cette différence peut résulter :


e de l’utilisation d’un amortissement fiscal dégressif supérieur à l’amortissement comptable ;
e d’une base amortissable fiscale supérieure à la base d’amortissement comptable ;
e d’une durée d’usage fiscale plus courte que la durée d’utilisation.

263
Partie 4 Travaux d’inventaire

Sur les premières années d’un plan d’amortissement, l’amortissement dégressif fiscal est
généralement supérieur à l’amortissement comptable. Ce suramortissement est un avantage
fiscal qui est constaté, en comptabilité, en dotation d’un amortissement dérogatoire.
Sur les dernières années du plan d’amortissement, l’amortissement fiscal devient inférieur à
l’amortissement comptable. L’amortissement dérogatoire est alors repris.

En début d’année, l’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour 1 200 e HT.


Exemple

Irwin prévoit de l’utiliser durant 3 ans de façon régulière. Elle opte pour l’amortissement linéaire au
niveau comptable et pour l’amortissement dégressif au niveau fiscal.
Taux du linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Taux du dégressif = 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %

Exercices Comptable Fiscal Dérogatoire


Amortisse- Amortisse-
Valeur brute Base Dotation Reprise
ments ments
N 1 200 400 (1) 1 200 500 (2) 100 (4)
N+1 1 200 400 (1) 700 350 (3) 50 (5)
N+2 1 200 400 (1) 700 350 50 (5)
(1) 1 200 Z 33,33 %
(2) 1 200 Z 41,67 %
(3) Passage en mode linéaire – taux du linéaire sur 2 ans 50 % : 700 Z 50 % = 350
(4) dotation dérogatoire = 500 – 400
(5) reprise dérogatoire = 400 – 350

3 La comptabilisation

A L’enregistrement comptable
1 Principes
a. L’amortissement économique
L’amortissement est la constatation de la consommation des avantages économiques constatée
en charges et d’une perte de valeur de l’immobilisation constatée en diminution de l’actif
immobilisé. Les écritures se comptabilisent généralement à la date de clôture. Il s’agit d’une
charge calculée et non décaissée.

(1) 6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles ou l’un des deux sous-comptes :
68111 Dotations aux amortissements – Immoblisations incorporelles
68112 Dotations aux amortissements – Immoblisations corporelles
(2) 28 Amortissement des immobilisations (avec le chiffre 8 en 2e position).

Remarque : le compte « 6871 dotations aux amortissements exceptionnels des immobilisations » est utilisé notamment pour
des immobilisations mises au rebut et pas encore totalement amorties.

264
Les amortissements

b. L’amortissement dérogatoire (hors programme)


Ce suramortissement d’origine fiscale est constaté comptablement par la dotation d’une
provision réglementée. L’amortissement dérogatoire est repris dans les dernières annuités du
plan d’amortissement ou lors de la sortie de l’actif immobilisé. 18

Chapitre
(1) 68725 Dotations aux amortissements dérogatoires.
(2) 145 Amortissements dérogatoires.
(3) 78725 Reprises sur amortissements dérogatoires.

2 Exemples

Immobilisations incorporelles : logiciels


Exemple

L’entreprise Simon a acquis un logiciel pour 5 000 e en début d’année N.


Le logiciel est amorti sur 4 ans en linéaire.
31-12-N

68111 Dotations aux amortissements Immobilisations 1 250


incorporelles
2805 Amortissements des ... logiciels ... 1 250

31-12-N+1

68111 Dotations aux amortissements Immobilisations 1 250


incorporelles
2805 Amortissements des ... logiciels ... 1 250

31-12-N+2

68111 Dotations aux amortissements Immobilisations 1 250


incorporelles
2805 Amortissements des ... logiciels... 1 250

31-12-N+3

68111 Dotations aux amortissements Immobilisations 1 250


incorporelles
2805 Amortissements des ... logiciels... 1 250

265
Partie 4 Travaux d’inventaire

Amortissement des immobilisations corporelles : matériels industriels


Exemple

Le plan d’amortissement de l’exemple 2 de l’entreprise Huxley se traduit par les enregistrements


comptables suivants :
31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 25 000


corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 25 000

31-12-N+1

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 50 000


corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 50 000

31-12-N+2

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 50 000


corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 50 000

31-12-N+3

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 25 000


corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 25 000

Amortissement d’un matériel informatique et amortissements dérogatoires


Exemple

Le plan d’amortissement de l’exemple (§ 2-C) se traduit par les enregistrements comptables suivants :
31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 400


corporelles
28183 Amortissements du matériel informatique 400

31-12-N

68725 Dotations aux amortissements dérogatoires 100


145 Amortissements dérogatoires 100

31-12-N+1

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 400


corporelles
28183 Amortissements du matériel informatique 400

31-12-N+1

145 Amortissements dérogatoires 50


78725 Reprise sur amortissements dérogatoires 50 >>>

266
Les amortissements

>>>
31-12-N+2

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations


corporelles
28183 Amortissements du matériel informatique
400

400
18
31-12-N+2

Chapitre
145 Amortissements dérogatoires 50
78725 Reprise sur amortissements dérogatoires 50

Mise au rebut d’un matériel de transport


Exemple

Le 31 mars N, l’entreprise a mis au rebus une camionnette acquise en N–4 pour 50 000 3 HT.
L’amortissement linéaire annuel se monte à 10 000 3. En fin N–1, le cumul des amortissements
s’élevait à 40 000 3. Au 31 mars N, elle comptabilise un amortissement normal pour les trois premiers
mois de l’année et un amortissement exceptionnel pour le solde à amortir.
Amortissement normal = 10 000 Z 3/12 = 2 500 3
Amortissement exceptionnel = 50 000 – 40 000 – 2 500 = 7 500 3
30-06-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 2 500


corporelles
28182 Amortissements du matériel de transport 2 500

30-06-N

6871 Dotations aux amortissements exceptionnels des 7 500


immobilisations
28182 Amortissements du matériel de transport 7 500

B Présentation dans les comptes annuels


En reprenant l’exemple de l’entreprise Huxley :
Exemple

267
Partie 4 Travaux d’inventaire

En reprenant l’exemple 3 (§ 2-C) (hors programme) :


Exemple

4 Approfondissement (hors programme)

A La révision du plan d’amortissement


Le plan d’amortissement est défini à la date d’entrée du bien dans le patrimoine. Néanmoins, les
modifications significatives de l’utilisation du bien entraînent la révision prospective (pour le
futur) du plan d’amortissement (article 214-14 du recueil des normes comptables).
Il s’agit notamment :
– Des modifications significatives de la durée d’utilisation de l’immobilisation.
– Des modifications dans le rythme de consommation des avantages économiques attendus.
– De la constatation ou de la reprise de dépréciation affectant l’immobilisation (étude chapitre 16).
Le plan est modifié lorsque l’entreprise a connaissance des modifications significatives dans les
conditions d’utilisations. Les années antérieures au changement ne sont pas modifiées. À partir
du changement, la valeur nette comptable à la fin du dernier exercice sert de nouvelle base
amortissable pour calculer les amortissements des exercices suivants.

Une machine a été mise en service le 1er janvier N : coût d’acquisition = 120 000 3 HT.
Exemple

Le plan d’amortissement initial prévoit une utilisation régulière sur 8 ans. À compter de début N+2,
l’accroissement du niveau de production conduit à faire une nouvelle estimation de la durée de vie
de la machine. La durée d’utilisation est ramenée à 5 ans. D’autre part, compte tenu des changements
dans les conditions d’exploitation, la machine sera amortie en fonction du nombre d’unités produites
sur les 3 derniers exercices.
e N+2 : 30 000 unités produites ;
e N+3 : 40 000 unités produites ;
e N+4 : 20 000 unités produites. >>>

268
Les amortissements

>>> Plan d’amortissement révisé

Exercices
comptables
Exercice N
Base
amortissable
120 000
Amortissements

120 000 Z 1/8 = 15 000


Amortissements
cumulés
15 000
Valeur nette
comptable
105 000
18
Exercice N+1 120 000 120 000 Z 1/8 = 15 000 30 000 90 000
Exercice N+2 90 0001 90 000 Z 30/ 90 (1) = 30 000 60 000 60 000

Chapitre
Exercice N+3 90 000 90 000 Z 40/ 90 = 40 000 100 000 20 000
Exercice N+4 90 000 90 000 Z 20/ 90 = 20 000 120 000 0
(1) À compter de début N+2, la valeur nette comptable est amortie proportionnellement au nombre d’unités
produites : 30 000 unités sur 90 000 unités sur les trois derniers exercices.

B L’amortissement des composants


Si, dès l’origine, un ou plusieurs des éléments d’une immobilisation ont chacun des durées ou des
rythmes d’utilisations différents, chaque composant est comptabilisé séparément et un plan
d’amortissement propre à chacun de ces éléments est retenu (article 214-9 PCG).
Il en est de même en cas de remplacement d’un composant significatif.
À ce titre, les composants peuvent avoir des durées et des modes d’amortissement différents.

La société DSA a acquis le 1er janvier N une foreuse pour un total de 450 000 3 HT. La foreuse est
Exemple

utilisée de façon régulière sur 6 ans. La facture fournisseur valorise la tête de forage à 90 000 3 HT.
La tête de forage doit faire l’objet de remplacement tous les 3 ans.
La durée d’utilisation est différente pour la structure (6 ans) et la tête de forage (3 ans). Il convient
de retenir deux plans d’amortissement distincts.
Plan d’amortissement de la structure

Exercices Amortissements Valeur nette


Base amortissable Amortissements
comptables cumulés comptable
Exercice N 360 000 60 000 60 000 300 000
Exercice N+1 360 000 60 000 120 000 240 000
Exercice N+2 360 000 60 000 180 000 180 000
Exercice N+3 360 000 60 000 240 000 120 000
Exercice N+4 360 000 60 000 300 000 60 000
Exercice N+5 360 000 60 000 360 000 0

Plan d’amortissement de la tête de forage

Exercices Amortissements Valeur nette


Base amortissable Amortissements
comptables cumulés comptable
Exercice N 90 000 30 000 30 000 60 000
Exercice N+1 90 000 30 000 90 000 30 000
Exercice N+2 90 000 30 000 120 000 0

En N+3, le composant sera remplacé et fera l’objet d’un nouveau plan d’amortissement.
Comptabilisation des amortissement fin N >>>

269
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>>
31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 60 000


corporelles
281541 Amortissements des matériels industriels 60 000
Amortissement de la structure

31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 30 000


corporelles
281542 Amortissements des matériels industriels 30 000
Amortissement de la tête de forage

270
Les amortissements

SYNTHÈSE

18

Chapitre

271
APPLICATIONS

5 Applications

QCM 18.01

1. L’amortissement constate une perte de valeur liée à un événement exceptionnel.


A. Vrai
B. Faux
2. Les frais d’établissement ne s’amortissent jamais.
A. Vrai
B. Faux
3. À la fin de la durée d’utilisation d’une immobilisation, on a : Cumul des amortissements =
valeur brute + valeur résiduelle.
A. Vrai
B. Faux
4. La base d’amortissement est toujours égale à la valeur brute.
A. Vrai
B. Faux
5. On peut établir le rythme d’utilisation d’une machine en utilisant le nombre de pièces
produites.
A. Vrai
B. Faux
6. Une modification significative du rythme d’utilisation n’entraîne pas la révision du plan
d’amortissement de la machine correspondante.
A. Vrai
B. Faux
7. Un camion acheté d’occasion peut être amorti suivant le système de l’amortissement
dégressif.
A. Vrai
B. Faux
8. Le plan d’amortissement d’une immobilisation acquise en cours d’exercice et utilisable
pendant 3 ans est présenté sur 3 exercices lorsqu’on utilise l’amortissement linéaire.
A. Vrai
B. Faux
9. Le plan d’amortissement d’une immobilisation acquise en cours d’exercice et utilisable
pendant 3 ans est présenté sur 3 exercices lorsqu’on utilise l’amortissement dégressif fiscal.
A. Vrai
B. Faux
10. Dans l’amortissement dégressif fiscal, lorsque le taux du dégressif est supérieur au taux
du linéaire sur le nombre d’années restantes, on continue à appliquer le mode dégressif.
A. Vrai
B. Faux
11. À la fin de la durée d’utilisation d’une immobilisation, on a : Cumul des amortissements =
Base amortissable.
A. Vrai
B. Faux

272
Applications

APPLICATIONS
12. La valeur nette comptable est toujours égale à la valeur nette fiscale.
A. Vrai
B. Faux
13. Le compte d’amortissement dérogatoire est un compte d’actif soustractif.
A. Vrai
B. Faux
14. Le compte correspondant à une immobilisation corporelle totalement amortie, mais
faisant encore partie du patrimoine de l’entreprise, doit disparaître du bilan.
A. Vrai
B. Faux
15. La mise au rebut d’une immobilisation peut conduire à comptabiliser des amortissements
exceptionnels.
A. Vrai
B. Faux
16. Les amortissements dérogatoires correspondent à une perte de valeur d’une immobilisa-
tion liée à l’usage.
A. Vrai
B. Faux
17. La durée d’usage fiscale est toujours égale à la durée d’utilisation de l’immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
18. Sur les premières années d’un plan d’amortissement, l’amortissement dégressif fiscal est
généralement supérieur à l’amortissement linéaire.
A. Vrai
B. Faux
19. Une plan d’amortissement propre à chaque composant doit être présenté pour une
immobilisation décomposable.
A. Vrai
B. Faux
20. Le calcul du prorata temporis est le même pour l’amortissement linéaire et le l’amortis-
sement dégressif fiscal.
A. Vrai
B. Faux

Traiter les exercices d’entraînement suivants, en considérant que, sauf indications


contraires :
– l’entreprise a un prorata de TVA de 100 % ;
– l’exercice comptable coïncide avec l’année civile ;
– les immobilisations sont assujetties au taux normal de TVA, de 20 % ;
– les coefficients fiscaux à appliquer correspondent à des biens acquis après le 01-01-2001 (soit
1,25 – 1,75, – 2,25) ;
– en matière d’amortissement linéaire, la consommation des avantages économiques attendus est
considérée comme régulière durant toute la durée d’utilisation.

273
APPLICATIONS

EXO 18.02

1. Déterminer la base d’amortissement :


– d’un camion acquis : 120 000 e TTC ; valeur résiduelle 25 000 e HT ; coût de sortie
5 000 e HT.
– d’une voiture de tourisme acquise : 8 000 e TTC ;
– d’une machine-outil acquise : 75 000 e HT, prorata de TVA de 80 %.
2. Citer des biens qui peuvent être amortis suivant le procédé de l’amortissement dégressif.
3. À quels taux d’amortissement linéaire correspondent les durées d’utilisation suivantes :
4 ans ; 6 ans ; 8 ans ; 10 ans ; 25 ans ?
4. À quelles durées d’utilisation correspondent les taux d’amortissement linéaire suivants :
2 % ; 5 % ; 20 % ; 33,1/3 % ?
5. Une machine-outil acquise 200 000 e HT sera utilisée pour une production de 40 000 pièces
au cours de l’année N, et 20 000 pièces au cours de chacune des trois années suivantes.
Déterminer le montant de l’amortissement en N, N+1, N+2, N+3.
6. Un matériel industriel acquis 120 000 e HT, le 10 novembre N, est mis en service le
20 novembre N. Sa durée probable d’utilisation est de 5 ans. Quel est le montant de la
première annuité :
– en appliquant le système d’amortissement linéaire ?
– en appliquant le système d’amortissement dégressif ?
7. Un matériel est acquis au cours de l’exercice N. Sa durée d’utilisation est de 3 ans.
Quel sera le dernier exercice au cours duquel ce matériel sera totalement amorti :
– en appliquant le système d’amortissement linéaire ?
– en appliquant le système d’amortissement dégressif ?
8. Extrait du Bilan au 31-12-N de l’entreprise Orwel.

Actif immobilisé Valeur brute Amortissements Valeur nette


Matériel de transport 450 000 90 000 360 000

La dotation annuelle de l’exercice N+1 est de 90 000 e. Il n’y a eu ni cession, ni acquisition


au cours de l’exercice N+1. Présenter le poste Matériel de transport au bilan au 31-12-N+1.
9. Le tableau des amortissements du matériel de transport de la même entreprise Orwel se
présente ainsi au 31-12-N+2. Il n’y a eu ni cession, ni acquisition au cours de l’exercice N+2.
Déterminer le montant des amortissements comptabilisés fin N+2.

Actif immobilisé Valeur brute Amortissements Valeur nette


Matériel de transport 450 000 270 000 180 000

EXO 18.03 Thème : plan d’amortissement linéaire

Une entreprise a fait l’acquisition de mobiliers de bureau aux conditions suivantes :


Date d’acquisition : 15 septembre N,
Date de mise en service : 20 septembre N,
Coût d’acquisition : 43 200 e TTC.
Sa durée d’utilisation est de 10 ans.

274
Applications

APPLICATIONS
1. Présenter le plan d’amortissement de cette immobilisation établi suivant le système de
l’amortissement linéaire.
2. Présenter les écritures d’amortissement au 31.12.N

EXO 18.04 Thème : plan d’amortissement dégressif fiscal, linéaire et dérogatoire

Une entreprise a fait l’acquisition d’un matériel industriel aux conditions suivantes :
– date d’acquisition : 9 mars N,
– date de mise en service : 20 mars N,
– coût d’acquisition : 72 000 e TTC,
– durée d’utilisation : de 5 ans.
L’entreprise retient le mode d’amortissement linéaire pour l’amortissement économique
et le mode d’amortissement dégressif pour l’amortissement fiscal.

1. Présenter le plan d’amortissement comptable, fiscal et dérogatoire. Les calculs seront


arrondis à l’euro près.
2. Présenter les écritures d’amortissement au 31.12.N et au 31.12.N+5.

EXO 18.05 Thème : base amortissable ; valeur résiduelle, unités d’œuvre ;


plan d’amortissement

L’entreprise BEN JELLOUN a fait l’acquisition d’un camion le 01-01-N ;


Prix d’acquisition 240 000 e TTC.
Ce camion sera amorti en 5 ans suivant le nombre de kilomètres parcourus :
8. 60 000 km par an au cours des trois premières années,
9. 10 000 km par an au cours des deux dernières années.
Le prix de cession de ce camion au terme des 5 ans d’utilisation est estimé à 10 % de sa
valeur d’origine ; coût de sortie : 20 % du prix de cession.

1. Déterminer le montant de la base amortissable.


2. Présenter le plan d’amortissement.

EXO 18.06 Thème : changement de rythme d’utilisation entraînant la révision du


plan d’amortissement

Début N, une entreprise fait l’acquisition (coût d’acquisition : 120 000 e TTC) d’une machine-
outil dans l’objectif de produire 10 000 pièces par an pendant 5 ans. Une étude de marché
réalisée début N+1 conduit à modifier les prévisions de production.
1. Présenter le plan d’amortissement révisé dans le cas suivant : il est prévu de produire
20 000 pièces en N+1, puis 10 000 pièces par an sur les années suivantes.
2. Présenter l’extrait du bilan relatif à ce plan d’amortissement au 31.12.N+2.

275
APPLICATIONS

EXO 18.07 Thème : plan d’amortissement ; mise au rebut

L’entreprise CAMUS a fait l’acquisition, le 01-04-N-4, d’un logiciel pour 120 000 3 TTC ;
Elle a prévu d’utiliser régulièrement ce logiciel durant 5 ans.
Le 30 juin N, suite à une nouvelle acquisition, l’entreprise arrête définitivement d’utiliser
le logiciel et décide de sortir le logiciel de son bilan.

1. Présenter le plan d’amortissement prévu de la machine.


2. Enregistrer au 30.06.N, les amortissements normaux pour les six premiers mois de l’année
et les amortissements exceptionnels.
3. Enregistrer la sortie du logiciel au 30.06.N.

276
Partie 4 Travaux d’inventaire

La dépréciation 19
des actifs

Chapitre
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations
d’inventaire : les dépréciations.

Au cours de leur utilisation, les actifs subissent parfois des pertes de valeurs qui sont
susceptibles de modifier leur valeur d’entrée dans le patrimoine.
Par application du principe de prudence, lorsque la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur
comptable, l’entité doit comptabiliser une dépréciation de l’actif et/ou un amortissement pour
certains actifs immobilisés (étude des amortissements au Chapitre 18).
L’entité doit apprécier, à chaque clôture des comptes, s’il existe un indice montrant qu’un actif
a perdu de sa valeur. Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est
effectué pour justifier la comptabilisation d’une dépréciation. La dépréciation peut concerner
les immobilisations, les stocks, les créances et les éléments financiers.
La dépréciation n’est pas irréversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants ou être
annulée, lorsque la perte de valeur a disparu.

277
Partie 4 Travaux d’inventaire

PLAN DU CHAPITRE

1 Les définitions
A Les dépréciations
B Les indices de perte de valeur
C Le test de dépréciation
2 La dépréciation des immobilisations
A La comptabilisation
B Présentation dans les comptes annuels
C La modification prospective du plan d’amortissement
3 La dépréciation des stocks
A L’évaluation de la dépréciation
B La comptabilisation
C La présentation dans les comptes annuels
4 La dépréciation des créances clients
A L’évaluation de la dépréciation
B La comptabilisation
C La présentation dans les comptes annuels
D Les clients irrécouvrables
5 La dépréciation des autres éléments financiers : les titres
A Évaluation des dépréciations
B Comptabilisation Synthèse
C La présentation dans les comptes annuels
APPLICATIONS P. 296
6 Applications

278
La dépréciation des actifs

1 Les définitions

A Les dépréciations
Si la valeur d’un élément de l’actif devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette dernière
19
est ramenée à la valeur d’inventaire à la clôture de l’exercice, par le biais d’une dépréciation.
La dépréciation constate une perte de valeur réversible sur un élément d’actif. La dépréciation

Chapitre
peut être ajustée à la clôture de l’exercice suivant. Si on constate :
e une aggravation de la perte de valeur, la dépréciation augmente ;
e une réduction de la perte de valeur, la dépréciation diminue ;
e une disparition de la perte de valeur, la dépréciation est annulée.
Par exception, les dépréciations sur le fonds commercial ne sont jamais annulées (reprises).
Les dépréciations sont inscrites en diminution de la valeur des éléments d’actifs correspondants.
La dépréciation est comptabilisée même en cas d’insuffisance du bénéfice.

B Les indices de perte de valeur


Lors des opérations d’inventaire, l’entité vérifie s’il existe un indice de perte de valeur de l’actif.
Pour apprécier s’il existe des indices de perte de valeur, l’entreprise doit considérer les indices
externes et internes qui peuvent justifier une dépréciation.

1 Les indices externes


diminuon de la • durant l’exercice, la valeur de marché d’un acf a diminué de
valeur de marché façon plus importante que du seul effet de l'ulisaon normale.
• des changements importants sont intervenus dans
changements dans
l'environnement l’environnement technique, économique ou juridique dans lequel
l’acf est ulisé ou sur le marché dans lequel l'entreprise opère.
augmentaon des • l'augmentaon des taux d’intérêt du marché ou autres taux de
taux d'intérêt ou de
rendement rendement diminue significavement la valeur de l'acf.

2 Les indices internes


obsolescence ou • il existe un indice d’obsolescence ou de dégradaon physique
dégradaon
physique d’un acf non prévu.
•des changements importants sont intervenus dans le degré ou le
changements
internes importants mode d’ulisaon d’un acf : plan de sore d'acfs, plan
d'abandon ou de restructuraon.du secteur d'acvité.
performances •des indices internes montrent que la performance économique
inférieures d’un acf est ou sera moins bonne que celle aendue.

C Le test de dépréciation
Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est effectué : la valeur nette
comptable de l’actif est comparée à sa valeur actuelle.

1 Les valeurs à considérer


La valeur nette comptable d’un actif correspond à sa valeur brute diminuée des amortissements
cumulés et des dépréciations.

279
Partie 4 Travaux d’inventaire

valeur cumul Valeur nee


dépréciaons
brute amorssements comptable

La valeur actuelle est la valeur la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d’usage.
Il n’est pas toujours nécessaire de déterminer la valeur vénale et la valeur d’usage.
Des précisions sont données par les normes comptables sur l’évaluation de la valeur d’inventaire
des différentes catégories d’actifs : immobilisations, stocks, éléments financiers...
• La valeur vénale est le montant que l’on peut espérer obtenir à la
valeur vénale clôture de la cession de l'acf, dans les condions normales du
marché, déducon faite des coûts de sore aribuables.
•La valeur d'usage d'un acf est la valeur des avantages
valeur d'usage
économiques futurs aendus de son ulisaon et de sa sore.

Remarque Pour déterminer la valeur d’usage, il convient d’actualiser les flux nets de trésorerie attendus de l’actif ou du
groupe d’actifs considérés pendant la durée d’utilisation.

Fin N, l’entreprise Lefèvre veut déterminer la valeur actuelle d’un matériel industriel. Sa valeur de cession
Exemple

sur le marché est évaluée à 60 000 e à la clôture. Les flux nets de trésorerie attendus de l’utilisation du
matériel s’élèvent à 12 000 e par an pendant 5 ans. Finalement, l’actualisation des flux permet d’évaluer
la valeur d’usage à 50 000 e. La valeur actuelle est la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur
d’usage, soit 60 000 e.

2 Réalisation du test de dépréciation

Lorsqu’il n’y a pas d’indice de dépréciaon :


Il n'y a pas de dépréciaon (cas n°1)

S’il existe un indice de dépréciaon, lorsque la valeur vénale est supérieure à la valeur comptable
il n’y a pas dépréciaon (cas n°2)

Lorsqu’il existe un indice de dépréciaon et que la valeur vénale est inférieure à la valeur
comptable, on compare la valeur vénale à la valeur d’usage pour déterminer la valeur actuelle.

Lorsque la valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage, la valeur vénale est la valeur actuelle.
Elle est retenue comme base de calcul du montant de la dépréciaon :
Dépréciaon = valeur nee comptable – valeur vénale (cas n°3)

Lorsque la valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale, la valeur d’usage est la valeur
actuelle. Elle est retenue comme base de calcul du montant de la dépréciaon.

Si la valeur d’usage est supérieure à la valeur comptable :


il n’y a pas de dépréciaon (cas n°4)

Si la valeur d’usage est inférieure à la valeur comptable :


Dépréciaon = valeur nee comptable – valeur d’usage (cas n°5)

280
La dépréciation des actifs

e Cas no 1 : il n’y a aucun indice de perte de valeur interne ou externe concernant l’actif, il n’y a pas

19
Exemple

de dépréciation. La valeur nette comptable est maintenue au bilan.


e Cas no 2 : Valeur vénale = 220 ; Valeur nette comptable = 200 ;
e La valeur vénale est supérieure à la valeur comptable. On ne calcule pas la valeur d’usage. Il n’y a
pas de dépréciation. La valeur nette comptable est maintenue au bilan = 200.
e Cas no 3 : Valeur vénale = 1 100 ; Valeur d’usage = 1 000 ;
e Valeur nette comptable = 1 300 ; La valeur vénale est inférieure à la valeur comptable.

Chapitre
e La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage. On retient la Valeur vénale comme base de
dépréciation (valeur actuelle).
e Dépréciation = valeur nette comptable-valeur vénale = 1 300 – 1 100 = 200.
e Cas no 4 : Valeur vénale = 300 ; Valeur vénale nette comptable = 350 ;
e Valeur d’usage = 400. La valeur vénale est inférieure à la valeur comptable mais valeur d’usage est
supérieure à la valeur vénale. On retient la valeur d’usage comme base de dépréciation (valeur
actuelle).
e La valeur d’usage est supérieure à la valeur nette comptable. Il n’y a pas de dépréciation.
e La valeur nette comptable est maintenue au bilan = 350.
e Cas no 5 : Valeur vénale = 1 600 ; Valeur d’usage = 1 700 ;
e Valeur nette comptable = 1 800. La valeur vénale est inférieure à la valeur comptable mais la valeur
d’usage est supérieure à la valeur vénale. On retient la valeur d’usage comme base de dépréciation
(valeur actuelle).
e Dépréciation = valeur nette comptable – valeur d’usage = 1 800 – 1 700 = 100.

2 La dépréciation des immobilisations

A La comptabilisation
La constatation initiale ou l’aggravation de la perte de valeur donne lieu à la dotation de la
dépréciation. La réduction ou l’annulation de la perte de valeur donne lieu à une reprise de
dépréciation.
a. Immobilisations corporelles et incorporelles

281
Partie 4 Travaux d’inventaire

b. Immobilisations financières

Le 1.01.N, pour commencer son activité, un commerçant a acquis un fonds de commerce 100 000 e. Sa
Exemple

durée d’utilisation n’étant pas limitée, le fonds commercial n’est pas amorti.
Au 31.12.N, l’entreprise apprend qu’un nouveau concurrent s’est installé dans la même zone
géographique. Ce changement important sur le marché dans lequel l’entreprise opère est un indice
de perte de valeur. L’entreprise estime qu’elle peut revendre son fonds de commerce pour 60 000 e
HT. L’évaluation de son activité future confère une valeur d’usage inférieure.
Test de dépréciation :
Valeur nette comptable du fonds commercial fin N = 100 000 e.
La valeur vénale est inférieure à la valeur comptable.
La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage.
On retient la valeur vénale comme valeur actuelle : 60 000 e.
Dépréciation = valeur nette comptable – valeur vénale = 100 000 – 60 000 = 40 000 e.
31-12-N

68161 Dotations aux dépréciations des immobilisations 40 000


incorporelles.
2907 Dépréciations du fonds commercial 40 000

L’entreprise Lefèvre possède des titres de participations de la société Bacon pour 200 000 e. En N–1,
Exemple

compte tenu de la valeur actuelle des titres de participations, elle avait déprécié ses titres à hauteur de
20 000 e.
Au 31.12.N, Lefèvre constate une nouvelle dégradation des comptes de la société Bacon. La valeur
actuelle est évaluée sur la base de la valeur d’utilité à 150 000 e.
Test de dépréciation :
Valeur nette comptable fin N = valeur brute – dépréciation = 200 000 – 20 000 = 180 000 e.
La valeur actuelle est inférieure à la valeur comptable.
Dépréciation = valeur nette comptable – valeur actuelle = 180 000 – 150 000 = 30 000 e.
Lefèvre comptabilise une augmentation de la dépréciation de 30 000 e.
Au 31.12.N, après la dotation, la dépréciation s’élève à 50 000 e (20 000 + 30 000) et la valeur nette
comptable à 150 000 e (200 000 – 50 000).
31-12-N

68662 Dotations aux dépréciations des immobilisations 30 000


financières
2961 Dépréciations des titres de participations 30 000

282
La dépréciation des actifs

Le matériel industriel d’une entreprise acquis en N est composé de :

19
Exemple

Machine A : valeur brute : 120 000 e HT. Amortissements N = 20 000 e ; N+1 = 16 000 e.
Machine B : valeur brute : 250 000 e HT. Amortissements N et N+1 = 50 000 e.
Au 31-12-N, compte tenu de l’apparition d’un nouveau concurrent sur le marché, la valeur vénale de
la machine A est évaluée à 80 000 e et la valeur d’usage à 60 000 e.
Test de dépréciation de la machine A :
Valeur nette comptable A fin N = valeur brute – amortissement N.

Chapitre
Valeur nette comptable A fin N = 120 000 – 20 000 = 100 000 e.
La valeur vénale de A est inférieure à la valeur nette comptable.
La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage.
On retient la valeur vénale comme valeur actuelle.
Dépréciation de A = valeur nette comptable – valeur vénale = 100 000 – 80 000 = 20 000 e.
Au 31-12-N+1, les innovations technologiques rendent obsolescente la machine B ; sa valeur vénale
s’élève à 100 000 e mais sa valeur d’usage est évaluée à 120 000 e. De plus, compte tenu de la
disparition du concurrent, la dépréciation de la machine A est reprise à hauteur de 16 000 e.
Test de dépréciation de la machine B :
Valeur nette comptable B fin N+1 = valeur brute – amortissements N et N+1.
Valeur nette comptable B fin N+1 = 250 000 – 50 000 – 50 000 = 150 000 e.
La valeur vénale de B est inférieure à la valeur nette comptable.
La valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale.
On retient la valeur d’usage comme valeur actuelle :
Dépréciation de B = valeur nette comptable – valeur d’usage = 150 000 – 120 000 = 30 000 e.
Enregistrements comptables
31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations corporelles 70 000


28154 Amortissements des matériels industriels 70 000
Amortissement A+B = 50 000 + 20 000

31-12-N

68162 Dotations aux dépréciations des immobilisations corporelles 20 000


29154 Dépréciations du matériel industriel (A) 20 000

31-12-N+1

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations corporelles 66 000


28154 Amortissements des matériels industriels 66 000
Amortissement A+B = 50 000 + 16 000

31-12-N+1

68162 Dotations aux dépréciations des immobilisations corporelles. 30 000


29154 Dépréciations du matériel industriel (B) 30 000

31-12-N+1

29154 Dépréciations du matériel industriel (A) 16 000


78162 Reprises sur dépréciations des immobilisations corporelles 16 000

283
Partie 4 Travaux d’inventaire

B Présentation dans les comptes annuels

En reprenant l’exemple précédent au 31.12.N =


Exemple

Valeur brute A = 120 000 Amortissement A = 20 000 Dépréciation A =


20 000
Valeur brute B = 250 000 Amortissement B = 50 000
Total : 370 000 Total : 70 000

En reprenant l’exemple précédent au 31.12.N+1 =


Valeur brute A = 120 000 Amortissement B = 20 000 + 16 000 Dépréciation A (1) = 4 000
Valeur brute B = 250 000 Amortissement B = 50 000 + 50 000 Dépréciation B = 30 000
Total : 370 000 Total : 136 000 Total : 34 000
(1) La dépréciation de A a été dotée pour 20 000 en N puis reprise à hauteur de 16 000 en N+1

BILAN AU 31.12.N+1
Amort.
ACTIF Valeur brute Valeur nette Valeur nette N PASSIF
Dépréc.
Actif immobilisé ...
Immobilisations 370 000 170 000 (1) 200 000 280 000
corporelles
(1) 136 000 + 34 000

COMPTE DE RESULTAT N+1


CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Dotations aux amortissements 66 000
Dotations aux dépréciations 30 000 Reprises sur dépréciations 16 000
...

C La modification prospective du plan d’amortissement


La constatation d’une dépréciation et sa reprise éventuelle modifient pour le futur la valeur nette
comptable et la base amortissable des immobilisations :
– la dotation d’une dépréciation diminue de la base amortissable,
– la reprise d’une dépréciation augmente de la base amortissable.

284
La dépréciation des actifs

En cas de dépréciation, il convient de modifier le plan d’amortissement de façon prospective


(pour le futur).

1 Révision du plan d’amortissement suite à une dépréciation 19


Une entreprise a acquis en début N un matériel industriel pour 120 000 3 HT.
Exemple

Machine A : valeur brute = 120 000 3 HT.

Chapitre
La machine est amortie linéairement sur 6 ans.
Au 31-12-N+1 : compte tenu de l’apparition d’un nouveau concurrent sur le marché, la valeur vénale
de la machine A est évaluée à 60 000 3 et la valeur d’usage à 40 000 3.
Test de dépréciation :
Valeur nette comptable A fin N+1 = valeur brute – amortissement N et N+1
Valeur nette comptable A fin N+1 = 120 000 – 20 000 – 20 000 = 80 000.
La valeur vénale de A est inférieure à la valeur nette comptable.
La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage.
On retient la valeur vénale comme valeur actuelle : 60 000 3.
Dépréciation de A = valeur nette comptable – valeur vénale = 80 000 – 60 000 = 20 000 3
Révision du plan d’amortissement :
Valeur nette comptable N+1 = Valeur brute – cumuls amortissements – dépréciation
Après dépréciation : VNC N+1 = 120 000 – 40 000 – 20 000 = 60 000.
La valeur nette comptable est ramenée à la valeur actuelle de 60 000.
Cette valeur nette comptable est la nouvelle base amortissable à compter de N+2.
Il reste 4 ans d’amortissement.
En conservant le mode linéaire, l’amortissement s’élève à 60 000/4 = 15 000 3.
Plan d’amortissement révisé

Exercices Base Amortissements Valeur nette


Amortissements Dépréciation
comptables amortissable cumulés comptable
Exercice N 120 000 20 000 20 000 100 000
Exercice N+1 120 000 20 000 40 000 20 000 60 000 (1)
Exercice N+2 60 000 15 000 55 000 45 000
Exercice N+3 60 000 15 000 70 000 30 000
Exercice N+4 60 000 15 000 85 000 15 000
Exercice N+5 60 000 15 000 100 000 0
(1) VNC N+1 = Valeur brute – cumuls amortissements – dépréciation = 120 000 – 40 000 – 20 000 = 60 000

2 Révision du plan d’amortissement suite à une reprise de dépréciation

Dans le plan d’amortissement révisé, la reprise d’une dépréciation ne peut pas porter la valeur nette
comptable à un niveau supérieur à celui qui aurait été obtenu dans le plan d’amortissement initial sans
dépréciation.

En reprenant l’exemple précédent :


Exemple

– 01-01-N : acquisition d’un matériel 120 000 3 HT ; amortissement linéaire sur 6 ans.
– 31-12-N+1 : dépréciation de 20 000 3.
– 31-12-N+3 : reprise prévue de 20 000 3 (disparition du concurrent).
Valeur nette comptable au 31-12-N+3 :
Plan d’amortissement initial sans dépréciation
Amortissement initial = 20 000 3 par an.
Cumul d’amortissements au 31-12-N+3 = 20 000 Z 4 = 80 000 3.
Valeur nette comptable au 31-12-N+3 = 120 000 – 80 000 = 40 000 3. >>>

285
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> Plan d’amortissement avec dépréciation et avant reprise


Amortissements N et N+1 = 20 000 Z 2 = 40 000.
Dépréciation N+1 = 20 000 3.
VNC N+1 = 120 000 – 40 000 – 20 000 = 60 000.
Amortissement à compter de N+2 : 60 000/4 = 15 000 3.
Amortissements N+2 et N+3 = 15 000 + 15 000 = 30 000 3.
Cumul amortissement aux 31-12-N+3 = 40 000 + 30 000 = 70 000.
Valeur nette comptable au 31-12-N+3 = 120 000 – 70 000 – 20 000 = 30 000 3.
Une reprise de dépréciation de 20 000 3 porterait à 50 000 3 la VNC fin N+3.
Or, cette valeur nette comptable de 50 000 3 serait supérieure de 10 000 3 à celle qui aurait été
obtenue sans dépréciation : 40 000 3.
La reprise est limitée à : 20 000 – 10 000 = 10 000 et la VNC à 40 000 3.
Amortissement à compter de N+4 : 40 000/2 = 20 000 3.
Amortissement N+4 et N+5 = 20 000 et 20 000 3.
On retrouve le montant des amortissements du plan initial.
Plan d’amortissement révisé

Exercices Base Amortissements Valeur nette


Amortissements Dépréciation
Comptable amortissable cumulés comptable
Exercice N 120 000 20 000 20 000 100 000
Exercice N+1 120 000 20 000 40 000 20 000 60 000 (1)
Exercice N+2 60 000 15 000 55 000 45 000
Exercice N+3 60 000 15 000 70 000 – 10 000 40 000 (2)
Exercice N+4 40 000 20 000 90 000 20 000
Exercice N+5 40 000 20 000 110 000 0
(1) VNC N+1 = Valeur brute – cumuls amortissements – dépréciation = 120 000 – 40 000 – 20 000 = 60 000
(2) VNC N+3 = Valeur brute – cumuls amortissements – dépréciation = 120 000 – 70 000 – (20 000 – 10 000) = 40 000

3 La dépréciation des stocks

A L’évaluation de la dépréciation
Les stocks sont évalués à l’entrée dans le patrimoine à leur coût d’acquisition ou à leur coût de
production (étude au Chapitre 17).
En cas d’indices de perte de valeur internes ou externes, un test de dépréciation est réalisé à la
clôture de l’exercice. La valeur comptable doit être comparée à la valeur actuelle.
La valeur actuelle doit tenir compte des prix et les perspectives de vente (art. 214-22 du recueil
des normes comptables). Le prix de vente estimé doit couvrir à la fois la valeur comptable et la
totalité des frais restant à supporter pour la mise en vente.
Les stocks et en cours sont évalués unité par unité ou catégorie par catégorie.
La dépréciation n’est pas irréversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants :
– Une augmentation de la perte estimée engendre dotation complémentaire ;
– Une réduction de la perte estimé engendre une reprise de dépréciation.

286
La dépréciation des actifs

L’entreprise Van Vogt évalue ses dépréciations sur stocks au 31.12.N et ajuste les dépréciations

19
Exemple

comptabilisées au 31.12.N–1.

Marchandises Marchandises Produits finis


Dépréciations des stocks
A B C
Valeur d’entrée (a) 120 000 200 000 80 000

Chapitre
Prix de vente estimé 180 000 190 000 85 000
Frais de commercialisation 12 000 20 000 8 000
Valeur actuelle (b) 168 000 170 000 78 000
Prix de vente nets de frais de
commercialisation
Dépréciations N (c) 0 30 000 2 000
(a)-(b) si (a) O (b) (200 000 – 170 000) (80 000 – 78 000)
Dépréciation N–1 (d) 3 000 5 000 4 000
(Par hypothèse) (*)
Dotation N 25 000
(c)-(d) si (c) O (d) (30 000 – 5 000)
Reprise N 3 000 2 000
(d)-(c) si (c) O (d) (3 000 – 0) (4 000 – 2 000)
(*) Par hypothèse, les stocks étaient déjà dépréciés en N–1

B La comptabilisation

En reprenant l’exemple précédent : comptabilisation des dépréciations au 31.12.N


Exemple

Marchandises Marchandises Produits finis


Dépréciations des stocks
A B C
Dépréciations N (c) 0 30 000 2 000
(a)-(b) si (a) O (b) (200 000 – 170 000) (80 000 – 78 000)
Dépréciation N–1 (d) 3 000 5 000 4 000
Dotation N 25 000
(c)-(d) si (c) O (d) (30 000 – 5 000)
Reprise N 3 000 2 000
(d)-(c) si (c) O (d) (3 000 – 0) (4 000 – 2 000) >>>

287
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>>
31-12-N

397 Dépréciations des stocks de marchandises 3 000


78173 Reprises sur dépréciations des stocks et en-cours 3 000
Ajustement dépréciation marchandises A

31-12-N

68173 Dotations aux dépréciations des stocks et en-cours 25 000


397 Dépréciations des stocks de marchandises 25 000
Ajustement dépréciation marchandises B

31-12-N

395 Dépréciations des stocks de produits C 2 000


78173 Reprises sur dépréciations des stocks et en-cours 2 000
Ajustement dépréciation marchandises C

C La présentation dans les comptes annuels

En reprenant l’exemple précédent au 31.12.N =


Exemple

Stocks A = 120 000 Dépréciation A = 0 Reprise = 3 000


Stocks B = 200 000 Dépréciation B = 30 000 Dotation = 25 000
Stocks C = 80 000 Dépréciation A = 2 000 Reprise = 2 000
Total : 400 000 Total : 32 000
BILAN AU 31.12.N
Amort.
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc.
Actif circulant ...
Stocks et en-cours 400 000 32 000 368 000
COMPTE DE RESULTAT N
CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Dotations aux dépréciations 25 000 Reprises sur dépréciations 5 000
...

4 La dépréciation des créances clients

A L’évaluation de la dépréciation
Les retards de paiements et les risques d’insolvabilité des clients peuvent rendre les créances
douteuses.
En cas d’indices de perte de valeur, un test de dépréciation est réalisé à la clôture de l’exercice.
La valeur nette comptable des créances clients est comparée à leur valeur actuelle à la même
date. La perte de valeur estimée est constatée en dépréciation.

288
La dépréciation des actifs

Pour évaluer la dépréciation, il convient :


– d’identifier les créances douteuses,
– d’évaluer le risque de perte sur les créances douteuses.
Les créances clients sont toujours présentées dans les comptes « Toute Taxe Comprise » (TTC). Si la créance n’est pas encaissée,
l’entreprise pourra récupérer la TVA collectée qu’elle a reversée à l’état. Le risque de perte ne concerne pas la TVA mais le montant
19
Hors taxe de la créance. Ainsi, l’évaluation des dépréciations est toujours calculée sur le montant de la créance Hors Taxe (HT).

Chapitre
La dépréciation est réversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants :
– une augmentation de la perte estimée engendre une dotation complémentaire ;
– une réduction de la perte estimée engendre une reprise de dépréciation.

L’entreprise Lefèvre constate un retard important sur la créance du client Payrou. Le montant de la
Exemple

créance s’élève à 36 000 3 TTC. Un échange houleux avec Payrou permet d’estimer la perte à 30 %
de la créance.
La créance est douteuse pour la totalité de son montant : 36 000 TTC.
La perte est estimée à 30 % du montant HT de la créance :
Créance HT = 36 000/1,2 = 30 000 3 dépréciation = 30 % Z 30 000 = 10 000 3.

B La comptabilisation

L’entreprise Lefebvre a identifié ses clients douteux et a évalué ses risques d’impayés.
Exemple

Les clients B et C étaient déjà douteux et dépréciés en N–1.


Le client A présente des retards de paiement importants fin N.

Client Client Client


Dépréciation des créances
A B C
Montant TTC 36 000 12 000 6 000
Montant HT 30 000 10 000 5 000
Risque de non recouvrement 30 % 50 % 100 %
Dépréciations N (a) 10 000 5 000 5 000
(30 000 Z 30 %) (10 000 Z 50 %) (5 000 Z 100 %)
Dépréciation N–1 (b) 0 8 000 3 000
Dotation N 10 000 2 000
(a)-(b) si (a) O (b) (10 000-0) (5 000 – 3 000)
Reprise N 3 000
(b)-(a) si (b) O (a) (8 000 – 5 000)
>>>

289
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> La créance TTC du client A est transférée en compte 416 – clients douteux.
Les clients B et C étaient déjà douteux en N–1. Le transfert a déjà eu lieu en N–1.
31-12-N

416 Clients douteux 36 000


411 Clients 36 000
Transfert clients A douteux

31-12-N

68174 Dotations aux dépréciations des créances 10 000


491 Dépréciations des comptes clients 10 000
Constatation dépréciation client A

31-12-N

491 Dépréciations des créances 3 000


78174 Reprises sur dépréciations des créances 3 000
Ajustement dépréciation client B

31-12-N

68174 Dotations aux dépréciations des créances 2 000


491 Dépréciations des comptes clients 2 000
Ajustement dépréciation client C

C La présentation dans les comptes annuels

En reprenant l’exemple précédent


Exemple

Client A = 36 000 Dépréciation A = 10 000 Dotation = 10 000


Client B = 12 000 Dépréciation B = 5 000 Reprise = 3 000
Client C = 6 000 Dépréciation A = 5 000 Dotation = 2 000
Total : 54 000 Total : 20 000
BILAN AU 31.12.N
Amort.
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc.
Actif circulant ....
Clients et comptes rattachés 54 000 20 000 34 000

Attention : La valeur brute des clients est portée au bilan pour le montant TTC

COMPTE DE RESULTAT N
CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Dotations aux dépréciations 12 000 Reprises sur dépréciations 3 000
...

290
La dépréciation des actifs

D Les clients irrécouvrables

19
Les créances clients irrécouvrables résultent du constat de l’échec des poursuites intentées par
le créancier, notamment en cas de disparition du client ou de procédures de liquidation. Le simple
défaut de recouvrement n’est pas une preuve d’irrécouvrabilité.
En cas de créances définitivement irrécouvrables :
– la perte sur créances irrécouvrables est constatée définitivement en comptabilité ;

Chapitre
– la TVA sur les créances est récupérée auprès de l’administration fiscale ;
– les dépréciations antérieures sont reprises.

Au 31.12. N+1, l’entreprise Lefebvre évalue ses risques d’impayés.


Exemple

Client Client Client


Dépréciations des créances
A B C
Créances clients TTC 36 000 12 000 6 000
Créances clients HT 30 000 10 000 5 000
Dépréciations N 10 000 5 000 5 000
(30 000 Z 30 %) (10 000 Z 50 %) (5 000 Z 100 %)
Situation Paiement total Aucun paiement Liquidation
judiciaire
Évaluation Aucun risque Dépréciation pour Créances
solde irrécouvrables
Dotation dépréciation 5 000
(10 000 – 5 000)
Reprise dépréciation 10 000 5 000
31-12-N+1

654 Pertes sur créances irrécouvrables 5 000


44571 TVA collectée 1 000
416 Clients douteux ou litigieux 6 000
Constatation de la créance irrécouvrable C

31-12-N+1

491 Dépréciations des comptes clients 10 000


78174 Reprises sur dépréciations des créances 10 000
Ajustement dépréciation client A >>>

291
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>>
31-12-N+1

68174 Dotations aux dépréciations des créances 5 000


491 Dépréciations des comptes clients 5 000
Ajustement dépréciation client B

31-12-N+1

491 Dépréciations des comptes clients 5 000


78174 Reprises sur dépréciations des créances 5 000
Ajustement dépréciation clients C

5 La dépréciation des autres éléments financiers : les titres

A Évaluation des dépréciations


À la clôture de chaque exercice, la valeur actuelle des titres est estimée en fonction des
préconisations des articles 221-3 à 221-6 et 222-1 du recueil des normes comptables.

Numéro
Nature des titres Valeur actuelle à la clôture
de comptes
Titres de participation Compte 261 Valeur d’utilité
Titres immobilisés de Compte 273 Valeur fondée, notamment, sur la valeur de marché et
l’activité de portefeuille les perspectives d’évolution générale de l’entité.
Autre titres immobilisés Compte 271 Pour les titres cotés, au cours moyen du dernier mois.
Compte 272 Pour les titres non cotés, à leur valeur probable de
négociation.
Titres de placements Comptes 50
Pour les titres de même nature et conférant les mêmes droits, la valeur actuelle est comparée
à la valeur nette comptable. Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable, les
titres sont dépréciés.
La dépréciation n’est pas irréversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants :
– une augmentation de la perte estimée engendre dotation complémentaire ;
– une réduction de la perte estimée engendre une reprise de dépréciation.

Évaluation des dépréciations sur titres au 31.12.N


Exemple

Valeur Valeur Évaluation de la perte : Dépréciation


Titres Qté Dotation Reprise
d’entrée actuelle dépréciation 31.12.N 31.12.N–1
A 10 150 130 10 Z (150 – 130) = 200 0 200
B 20 170 180 Pas de dépréciation 150 150
C 30 110 90 30 Z (110 – 90) = 600 350 250

292
La dépréciation des actifs

B Comptabilisation

19
La comptabilisation des dépréciations sur les titres immobilisés a été présentée dans la
partie 2-A. Ci-dessous les écritures de dépréciations des titres de placement.

Chapitre
En reprenant l’exemple précédent, l’entreprise comptabilise ses dépréciations fin N.
Exemple

Titres Nature Dotation Reprise


A Actions 200
B Obligations 150
C Actions 250

31-12-N

68665 Dotations aux dépréciations des valeurs mobilières de 200


placement.
5903 Dépréciations des actions 200
Constatation dépréciation actions A

31-12-N

5906 Dépréciations des obligations 150


78665 Reprises sur dépréciations des valeurs mobilières de 150
placement
Ajustement dépréciation obligations B

31-12-N

68665 Dotations aux dépréciations des valeurs mobilières de 250


placement
5903 Dépréciations des actions 250
Ajustement dépréciation actions C

293
Partie 4 Travaux d’inventaire

L’entreprise Lefèvre a acquis des actions D, valeurs mobilières de placement, en N–1 et N. Elle évalue et
Exemple

comptabilise ses dépréciations fin N. La valeur actuelle est de 160 e par titre.
Au 31.12.N–1, la dépréciation des actions D s’élevait à 50 e.

Valeur
Date Valeur Valeur Dépréciation Dépréciation Dotation
Qté actuelle au
acquisition unitaire d’entrée 31.12.N 31.12.N–1 N
31.12.N
15.11.N–1 10 190 1 900
31.03.N 20 170 3 400
160
15.12.N 30 150 4 500 Z 60
total 60 actions 9 800 9 600 200 50 150

31-12-N

68665 Dotations aux dépréciations des valeurs mobilières de 150


placement.
5903 Dépréciations des actions 150
Ajustement dépréciation actions D

C La présentation dans les comptes annuels

En reprenant l’exemple précédent relatif à la dépréciation des actions D – valeurs mobilières de


Exemple

placement :
Valeur brute N–1 = 1 900 ; dépréciations N–1 = 50 ; Valeur nette comptable = 1 850.
Valeur N = 9 800 ; dépréciation N = 200 ; Valeur nette comptable = 9 600.

BILAN AU 31.12.N+1
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N–1
Actif immobilisé ...
Valeurs mobilières de 9 800 200 9 600 1 850
placement

COMPTE DE RESULTAT N+1


CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges financières
Dotations aux dépréciations 150 ...

294
La dépréciation des actifs

SYNTHÈSE

19

Chapitre
Présentation au bilan
BILAN AU 31.12.N
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N–1
Actif immobilisé
ou A C A-C A-D ...
Actif circulant
C = dépréciation N D = dépréciations N–1

295
APPLICATIONS

6 Applications

QCM 19.01

1. Une dépréciation est irréversible.


A. Vrai
B. Faux
2. La dépréciation d’un actif circulant est dotée au débit d’un compte 39, 49 ou 59.
A. Vrai
B. Faux
3. Les dépréciations sont comptabilisées au passif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
4. Les dépréciations et les amortissements sont présentés à l’actif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
5. Les dépréciations sur immobilisations amortissables modifient de façon prospective le plan
d’amortissement.
A. Vrai
B. Faux
6. En cas d’impayés, la totalité de la créance est transférée en clients douteux.
A. Vrai
B. Faux
7. On ne peut pas récupérer la TVA sur les créances irrécouvrables.
A. Vrai
B. Faux
8. La dépréciation d’une créance client est calculée sur le montant TTC de la créance.
A. Vrai
B. Faux
9. Une créance totalement irrécouvrable donne lieu à la reprise des dépréciations du compte
client comptabilisée précédemment.
A. Vrai
B. Faux
10. Une dépréciation sur les stocks ne peut pas être reprise.
A. Vrai
B. Faux
11. La valeur actuelle des stocks à la clôture tient compte des prix et des perspectives de vente.
A. Vrai
B. Faux
12. Une action dont le cours est en hausse donne lieu à l’enregistrement d’une moins-value.
A. Vrai
B. Faux
13. Les dépréciations des titres s’évaluent par catégorie de titres de même nature.
A. Vrai
B. Faux

296
Applications

APPLICATIONS
14. Pour les stocks, les dépréciations s’évaluent globalement.
A. Vrai
B. Faux
15. Les stocks d’en-cours ne peuvent pas faire l’objet de dépréciations.
A. Vrai
B. Faux
16. La TVA récupérée sur des créances irrécouvrables est portée au débit du compte 44571.
A. Vrai
B. Faux
17. Les dotations aux dépréciations sont toujours des charges d’exploitation.
A. Vrai
B. Faux

EXO 19.02 Thèmes : amortissements et dépréciations ; extrait du bilan

Le 1.07.N, l’entreprise NOTHOMB fait l’acquisition d’une machine pour 240 000 e TTC ;
L’amortissement linéaire sur 5 ans correspond à la consommation des avantages
économiques attendus. Le 31-12-N+2, la valeur actuelle de la machine est valorisée à
50 000 e. La durée et le rythme d’amortissement ne sont pas modifiés.
Le 31-12-N+4, l’origine de la perte de valeur de la machine a complètement disparu et
l’entreprise reprend la dépréciation pour le maximum autorisé.

1. Présenter le plan d’amortissement révisé.


2. Présenter l’extrait de bilan au 31-12-N+2 concernant cette immobilisation.
3. Enregistrer les opérations nécessaires relatives à cette machine les 31-12-N+2 et N+4.

EXO 19.03 Thèmes : Créances douteuses et dépréciations

Courant N, l’entreprise WERBER a adressé à son client FOURMI une facture de ventes de
marchandises s’élevant à 60 000 e TTC (TVA : taux normal).
Fin N, cette créance est considérée comme récupérable à seulement 40 %.
Fin N+1, la perte est évaluée à 80 %.
Courant N+2, FOURMI règle 36 000 e, puis la société est mise en redressement judiciaire.
Fin N+2, WERBER pense encaisser 50 % du solde du client FOURMI.
Fin N+3, FOURMI est mis en liquidation et sa créance est totalement irrécouvrable.

1. Évaluer les dépréciations et reprises fin N, fin N+1, fin N+2 et fin N+3.
2. Présenter l’extrait de bilan au 31-12-N+2 concernant ce client.
3. Enregistrer les opérations au 31.12.N, 31.12. N+1, 31.12.N+2, 31.12.N+3.

297
APPLICATIONS

EXO 19.04 Thème : stocks ; dépréciations des stocks ; extrait du bilan

Fin N, l’entreprise VARGAS vous présente un extrait de sa balance avant inventaire :

Comptes Solde débiteur Solde créditeur


31. stocks de matières premières 53 000
33. stocks en-cours de production de biens 44 000
35. stocks de produits 158 000
393. dépréciations des en-cours de production de biens 8 000
395. dépréciations des stocks de produits 18 000)
L’inventaire des stocks au 31.12.N a permis de valoriser les éléments suivants :

Valeurs brute Valeurs de Charges restant


Eléments
au 31.12.N marché estimées à supporter
Matières premières 23 000 28 000 N/A
En-cours de production de biens 34 000 58 000 18 000
Stocks de produits 164 000 158 000 15 000 (*)
(*) Frais de commercialisation

1. Calculer l’ajustement des dépréciations sur stocks au 31.12.N.


2. Passer les écritures fin N, concernant les stocks et dépréciations.
3. Présenter l’extrait du bilan au 31.12.N concernant les stocks.

EXO 19.05 Thème : dépréciations des titres ; extrait du bilan

Le 31/12/N, dans l’entreprise TOLKIEN, l’état des VMP actions, avant inventaire, se
présente ainsi :

Valeur d’entrée Valeur actuelle


VMP actions Quantité Dépréciation N–1
unitaire fin N
Bifur N–2 15 150 150 160
Bofur N–1 25 140 250 125
Bomur N–1 10 240 100
220
Bomur N 30 220 N/A

1. Présenter l’ajustement des dépréciations fin N.


2. Présenter les écritures d’ajustement des dépréciations au 31.12.N
3. Présenter l’extrait du bilan concernant les titres de placement Fin N.

298
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les provisions 20

Chapitre
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations
d’inventaire : les provisions.

Le passif du bilan comporte généralement quatre parties distinctes : les capitaux propres, les
provisions pour risques et charges, les dettes et les écarts de conversion-passif.
Les provisions pour risques et charges constatent des charges ou risques nés durant l’exercice
comptable et qui seront probablement décaissés après la clôture. Elles se différencient des
dettes dont le décaissement futur est certain.

299
Partie 4 Travaux d’inventaire

PLAN DU CHAPITRE

1 Le classement des passifs

2 Les provisions pour risques et charges


A Définition et justification
B Comptabilisation
3 Les opérations en devises
A Les pertes de change Synthèse
B Les gains de change
APPLICATIONS P. 309
4 Applications

300
Les provisions

1 Le classement des passifs


Le plan comptable général donne la définition d’un passif (PCG art. 321-1) : « Un passif est un
élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entité, c’est-à-dire une
obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain qu’elle provoquera une
20
sortie des ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins équivalente attendue
de celui-ci ».

Chapitre
Le passif est donc un élément qui diminue le patrimoine de l’entité en provoquant une sortie de
ressources future (sortie de liquidités, services à rendre...).
Parmi les passifs, le PCG distingue les :

Nature Caractéristiques Traitements comptables


Dettes Objet précis À comptabiliser lorsque les
Sortie de ressources certaine critères d’identification sont
Échéance et montant précis reconnus
Provisions pour risques et Objet précis À comptabiliser lorsque les
charges Sortie de ressources probable critères d’identification sont
Échéance et/ou montant reconnus
imprécis
Passifs éventuels Obligation potentielle À mentionner en annexe lorsque
Sortie de ressources ni probable le montant est significatif
ni certaine

– Dette : la TVA à décaisser a été calculée en fin de mois et doit être payée au trésor public avant
Exemple

le 24 du mois suivant. L’objet, le montant et l’échéance sont déterminés de manière précise. Il s’agit
d’une dette envers l’État.
– Provision : un litige avec un client, porté devant le tribunal de commerce, doit donner lieu au
versement de dommages et intérêts. Le montant et l’échéance ne sont pas fixés de manière précise.
L’entreprise constitue une provision pour litige.
– Passif éventuel : une entreprise s’est portée caution auprès du bailleur d’une filiale. Elle s’engage
à payer les loyers, si la filiale est défaillante. La sortie de ressources interviendra éventuellement
si la filiale ne paye pas ses loyers. Une information sur la caution est mentionnée en annexe.

Remarque. Cette définition du passif ne concerne que les passifs externes et non les capitaux propres. Les apports de
capitaux et les réserves accumulés pourraient, par déduction, être qualifiés de passifs « internes » (sur la notion de capitaux
propres, voir les financements Chapitre 15).

2 Les provisions pour risques et charges

A Définition et justification
1 Critères de comptabilisation d’une provision pour risques et charges
À la clôture de l’exercice, une provision pour risques et charges est comptabilisée si :
– une obligation envers un tiers existe à la date de clôture,
– il est probable ou certain qu’elle provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers,
estimée à la date d’établissement des comptes,
– sans contrepartie du tiers après la date de clôture.

301
Partie 4 Travaux d’inventaire

Début N, une entreprise a licencié un salarié. Le salarié a assigné l’entreprise devant le conseil des
Exemple

prud’hommes pour licenciement abusif. En février N+1, le juge accorde au salarié une indemnité de
50 000 e. La société arrête ses comptes en avril N+1.
En N, l’entreprise n’a pas respecté les obligations envers le salarié prévues dans le contrat de travail,
la convention collective ou le droit du travail. À la date d’établissement des comptes, il est probable
(sauf procédure d’appel) que l’entreprise versera 50 000 e au salarié, sans contrepartie de sa part.
À la clôture de l’exercice N, l’entreprise doit donc constituer une provision pour litige.

2 Évaluation de la provision pour risques et charges


Les provisions pour risques et charges sont évaluées pour le montant correspondant à la
meilleure estimation de la sortie de ressources au bénéfice du tiers, appréciée à la date
d’établissement des comptes. Il s’agit donc d’évaluer le décaissement futur avec les informations
disponibles à la date d’établissement des comptes.
Un passif n’est pas comptabilisé dans les cas exceptionnels où le montant de l’obligation ne peut
être évalué avec une fiabilité suffisante (PCG 322-4). Dans ce dernier cas, une information est
donnée en annexe.

Fin N, la compagnie pétrolière P&B est reconnue responsable d’une fuite très importante dans le golfe du
Exemple

Mexique. À la date d’arrêté des comptes, elle n’est pas capable d’évaluer le montant des dommages à
rembourser. Exceptionnellement, P&B ne comptabilise pas de provision mais décrit en annexe la nature
du risque ou de la charge future et indique les incertitudes relatives au montant et à l’échéance des
dommages à verser.

3 Classification comptable
Elle se divise en deux catégories.
Les provisions pour risques :

1511 Provisions pour litiges


Exemple

1512 Provisions pour garanties données aux clients


1514 Provisions pour amendes et pénalités
1515 Provisions pour pertes de change

Les provisions pour charges :

Exemple : 1572 Provisions pour gros entretien ou grandes révisions


1581 Provisions pour remise en état

B Comptabilisation
1 Création ou ajustement
Les provisions pour risques et charges sont créditées à la création ou, en fin de l’exercice, lorsque
l’estimation du risque ou de la charge augmente. Les comptes de dotations correspondants 681,
686 ou 687 sont débités.
Dotations :
6815 Dotations aux provisions d’exploitation
6865 Dotations aux provisions financières
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles

302
Les provisions

2 Annulation ou ajustement
La provision est débitée, en tout ou partie, lors de la survenance du risque ou de la charge
(provision devenue sans objet) ou lorsque l’estimation du risque ou de la charge diminue. Les
comptes de reprises correspondants 781, 786 ou 787 sont crédités.
Reprises :
20
7815 Reprises sur provisions d’exploitation
7865 Reprises sur provisions financières

Chapitre
7875 Reprises sur provisions exceptionnelles

3 Position au Bilan
Les provisions pour risques et charges figurent au passif, après la dernière rubrique des capitaux
propres et avant les dettes :
PROVISIONS
Provisions pour risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Provisions pour charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TOTAL II

Thème et écritures
Exemple

Au cours de l’exercice N, on a engagé un procès contre un fournisseur ; les frais de procédures


prévisibles sont de 20 000 e ; l’issue du procès n’est pas certaine et les frais risquent de rester à la
charge de l’entreprise ; l’entreprise considère qu’il s’agit d’une opération exceptionnelle.

31-12-N

6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 20 000


1511 Provisions pour litiges 20 000

Le litige est toujours en cours fin N+1, mais son issue paraît favorable. D’après l’avocat, les frais de
procédure à la charge de l’entreprise seront réduits à 5 000 e. On diminue la provision de 15 000 e :

31-12-N

1511 Provisions pour litiges 15 000


7875 Reprises sur prov. exceptionnelles 15 000

Le procès a lieu courant N+2 ; les frais réels s’élèvent à 4 000 e.

Courant N+2

671 Charges exceptionnelles sur opérations de gestion 4 000


ou 6718 Autres charges exceptionnelles sur opérations de gestion
ou 6788 Charges exceptionnelles diverses
512 Banque 4 000

d° ou 31-12-N+2

1511 Provisions pour litiges 5 000


7875 Reprises sur provisions exceptionnelles 5 000

303
Partie 4 Travaux d’inventaire

Thème
Exemple

Début N, on décide d’effectuer de grosses réparations qui coûteront vraisemblablement 210 000 e
HT, en début N+3 ; il est décidé de répartir cette charge, par parties égales, sur les exercices N, N+1
et N+2 ; la charge réelle, réglée le 1er janvier N+3, s’élève à la somme prévue ; ces grosses réparations
n’ont pas un caractère exceptionnel.
Écritures

Fin N

6815 Dotations aux provisions pour risques et charges d’exploitation 70 000


1572 Provisions pour gros entretien ou grandes 70 000
révisions

Fin N+1

6815 Dotations aux provisions pour risques et charges d’exploitation 70 000


1572 Provisions pour gros entretien ou grandes 70 000
révisions

Fin N+2

6815 Dotations aux provisions pour risques et charges d’exploitation 70 000


1572 Provisions pour gros entretien ou grandes 70 000
révisions

01/01/N+3

615 Entretien et réparations 210 000


44566 État, TVA déd. s/ABS 42 000
512 Banque 252 000

d° ou fin N+3

1572 Provisions pour gros entretien ou grandes révisions 210 000


7815 Reprises sur provisions pour risque et 210 000
charge d’exploitation

On vérifie que la charge de 210 000 a été supportée :


– pour 70 000 par l’exercice N (débit de 6815),
– pour 70 000 par l’exercice N+1 (débit de 6815),
– pour 70 000 par l’exercice N+2 (débit de 6815).

Remarque. Le plan comptable général prévoit que les dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes pluriannuels de
gros entretien ou de grandes révisions soient comptabilisées comme un composant distinct de l’immobilisation, si aucune
provision pour gros entretien ou grandes révisions n’a été constatée (PCG 311-2).

3 Les opérations en devises


En fin d’exercice, les créances et les dettes en monnaies étrangères sont évaluées en euros sur
la base du dernier cours du change (PCG art. 420-5).
Les écarts de conversion à l’actif et au passif enregistrent les différences de change résultant de
l’évaluation, au taux de change de fin d’exercice, des comptes de créances et de dettes libellées
en monnaies étrangères (PCG art. 420-8).

304
Les provisions

Les écarts de conversion sont des comptes transitoires mouvementés en fin d’exercice en
attente de régularisation en début d’exercice suivant.
Les différences de change peuvent donner lieu à des pertes de change latentes ou à des gains
de change latents. 20
A Les pertes de change
En fin d’exercice, lorsque la différence de change est une perte latente un écart de conversion est

Chapitre
comptabilisé à l’actif (au débit). En contrepartie, une diminution de la valeur de la créance ou une
augmentation de la valeur de la dette par rapport à son montant initial est constatée (au crédit).

476 1 Diminution des créances


476 2 Augmentation de dettes
Par respect du principe de prudence, cette perte de change donne lieu à la constitution d’une
provision pour perte de change.

681 5 pour une opération de nature commerciale


686 5 pour une opération de nature financière
En début d’exercice suivant, l’écart de conversion est annulé (au crédit) et les créances ou dettes
sont ramenées à leur valeur d’origine (au débit).

En décembre N, E-com a facturé une vente de marchandises à un client aux États-Unis pour 20 000 $
Exemple

(USD). Au cours du jour de l’opération, 1 USD = 0,90 3. En fin d’exercice 1 USD = 0,88 3.
Lors de la vente

Compte Libellé Débit Crédit


411 Clients 18 000
707 Vente de marchandises 18 000
20 000 Z 0,9 = 18 000
En fin d’exercice
Dettes au cours du jour de l’opération = 20 000 Z 0,9 = 18 000 4
Dettes au dernier cours de l’exercice = 20 000 Z 0,88 = 17 600 4
Différence de conversion = perte latente = 20 000 Z (0,9 – 0,88) = 400 4

Compte Libellé Débit Crédit


476 1 Diminution de créances 400
411 Clients 400
6815 Dotations aux provisions 400
d’exploitation
1515 Provision pour pertes de change 400 >>>

305
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> Au début d’exercice Suivant


Annulation de l’écart de conversion et évaluation de la créance au cours initial.

Compte Libellé Débit Crédit


411 Clients 400
476 1 Diminution de créances 400

En décembre N, E-com a contracté un emprunt en dollars canadiens pour 100 000 CAD au cours de
Exemple

1 CAD = 0,70 3. En fin d’exercice 1 CAD = 0,72 3.

En décembre

Compte Libellé Débit Crédit


512 Banque 70 000
164 Emprunt... 70 000
100 000 Z 0,7 = 70 000

En fin d’exercice
Créance au cours du jour de l’opération = 100 000 Z 0,7 = 70 000 4
Créance au dernier cours de l’exercice = 100 000 Z 0,72 = 72 000 4
Différence de conversion = augmentation de dettes = 100 000 Z (0,72 – 0,7) = 2 000 4

Compte Libellé Débit Crédit


476 2 Augmentation de dettes 2 000
164 Emprunt... 2 000
6865 Dotations aux provisions 2 000
financières
1515 Provision pour pertes de 2 000
change

N.B. : par simplification, il n’est pas tenu compte des intérêts courus en fin d’exercice.
Au début d’exercice Suivant
Annulation de l’écart de conversion et évaluation de la dette au cours initial.

Compte Libellé Débit Crédit


164 Emprunt... 2 000
476 2 Augmentation de dettes 2 000

B Les gains de change


En fin d’exercice, lorsque la différence de change est un gain latent, un écart de conversion est
comptabilisé au passif (au crédit). En contrepartie, une augmentation de la valeur de la créance
ou une diminution de la valeur de la dette par rapport à son montant initial est constatée (au
débit).

306
Les provisions

477 1 Augmentation des créances


477 2 Diminution de dettes
En début d’exercice suivant, l’écart de conversion est annulé (au débit) et les créances ou dettes
sont ramenées à leur valeur d’origine (au crédit). 20

Chapitre
En décembre N, E-com a acheté des marchandises aux États-Unis pour 20 000 $ (USD). Au cours du jour
Exemple

de l’opération, 1 USD = 0,90 e. En fin d’exercice 1 USD = 0,85 e.

Lors de l’achat

Compte Libellé Débit Crédit


607 Achats de marchandises 18 000
401 Fournisseurs 18 000
20 000 Z 0,90 = 18 000

En fin d’exercice
Dettes au cours du jour de l’opération = 20 000 Z 0,90 = 18 000 6
Dettes au dernier cours de l’exercice = 20 000 Z 0,85 = 17 000 6
Différence de conversion = gain latent = 20 000 Z (0,9 – 0,85) = 1 000 6

Compte Libellé Débit Crédit


401 Fournisseurs 1 000
477 2 Diminution de dettes 1 000

Au début d’exercice Suivant


Annulation de l’écart de conversion et évaluation de la dette au cours initial.

Compte Libellé Débit Crédit


477 2 Diminution de dettes 1 000
401 Fournisseurs 1 000

307
Partie 4 Travaux d’inventaire

SYNTHÈSE

Les provisions pour risques et charges


Pertes ou risques probables nés durant l’exercice comptable qui vont générer probablement
un décaissement futur après la clôture.

• Provisions pour liges


6815/6865/6875
• Provisions pour garanes données au client
• Provisions pour amendes et pénalités
151/157/158
• Provisions pour grosses réparaons…

Les opérations en devises

Perte de change 1. Un écart de conversion est constaté à l’acf en 4761/4762


latente contrepare de la diminuon de la créance ou 411/401/164
Diminuon de de l’augmentaon de la dee .
6815/6865
créances 2. Une provision pour perte de change est
1515
Augmentaon de constatée à hauteur de la différence de change .
dees

Gain de change 411/401/164


latent
1. Un écart de conversion est constaté au passif
Augmentaon de 4771/4772
en contrepare de la diminuon de la dee ou de
créances
l’augmentaon de la créance .
Diminuon de
dees

Les écarts de conversion acf ou passif comptabilisés en fin d’exercice sont contrepassés en début
d’exercice suivant .

308
Applications

APPLICATIONS
4 Applications

QCM 20.01

1. Les provisions enregistrent des dépréciations d’éléments d’actif.


A. Vrai
B. Faux
2. Les provisions sont automatiquement annulées en fin d’exercice.
A. Vrai
B. Faux
3. Une provision devenue sans objet est conservée.
A. Vrai
B. Faux
4. Les provisions sont ajustées en fin d’exercice.
A. Vrai
B. Faux
5. On peut créer une provision pour amende fiscale.
A. Vrai
B. Faux
6. Les provisions pour risques et charges génèrent probablement une sortie future de
ressources.
A. Vrai
B. Faux
7. Une provision peut constater un risque simplement éventuel.
A. Vrai
B. Faux
8. Les provisions ne figurent pas au bilan.
A. Vrai
B. Faux
9. Les provisions figurent à l’actif du bilan en soustraction.
A. Vrai
B. Faux
10. Les provisions figurent au passif du bilan dans les dettes.
A. Vrai
B. Faux
11. On peut compenser dotations et reprises.
A. Vrai
B. Faux
12. Les provisions répondent au principe de prudence.
A. Vrai
B. Faux

309
APPLICATIONS

EXO 20.02 Thème : Classement des passifs

Vous êtes comptable de l’entreprise Tractexpert. En janvier, le gérant vous demande de


classer les opérations suivantes dans les comptes de l’exercice clos le 31 décembre N :
1. L’entreprise a calculé la TVA à payer au titre du mois de décembre.
2. En novembre, un salarié est blessé sur un chantier alors qu’on ne lui avait pas fourni de
casque. Il réclame aussitôt des dommages et intérêts à l’entreprise.
3. En janvier N+1, l’entreprise a reçu une facture d’un fournisseur concernant une livraison
du mois de décembre.
4. L’entreprise a reçu une facture d’un fournisseur d’immobilisations concernant une
acquisition de janvier N+1.
5. En octobre, l’entreprise s’est portée caution pour le paiement d’un emprunt effectué par
le gérant.
6. L’entreprise prévoit de réaliser les travaux en N+2. Elle souhaite étaler ces grosses
réparations sur plusieurs exercices.
7. En décembre, l’entreprise constate la dépréciation exceptionnelle de son immobilisation
anti-pollution.
8. L’entreprise vient d’accorder à un client un avoir concernant des marchandises retour-
nées au mois de novembre.

Travail à faire
Ces opérations doivent-elles être portées au passif du bilan au titre de l’exercice N ? justifier
vos réponses.
Dans l’affirmative, dans quelle partie du passif sera comptabilisée l’opération et quel compte
de passif sera utilisé ?

EXO 20.03 Thème : Provisions pour litiges

Courant N, l’entreprise MONASTIERS se voit intenter un procès par son client JOUCAS qui lui
réclame 35 000 b à titre de dommages et intérêts. Selon l’avocat, cette demande semble
justifiée.
Fin N+1, le litige n’est toujours pas réglé, mais il apparaît de façon très probable que
l’entreprise devra verser la somme de 25 000 b à son client.
Le 14-02-N+2, l’entreprise doit payer et règle par chèques :
– 25 000 b de dommages et intérêts ;
– 2 500 b de frais de justice ;
– 3 000 b à son avocat.
Toutes ces opérations sont considérées comme exceptionnelles.

Travail à faire
1. Passer les écritures au journal.
2. Analyser la charge supportée par l’entreprise.

310
Applications

APPLICATIONS
EXO 20.04 Thème : Provisions pour gros entretien ou grandes révisions

Courant N, l’entreprise PIERREDON décide de procéder en début N+3 à d’importants travaux


dans son usine de SAUMANE.
Le devis s’élève à 510 000 b HT.
La charge est à répartir par fractions égales sur les exercices N, N+1 et N+2.
Les travaux sont effectués en début janvier N+3 ; leur coût réel est 600 000 b HT et leur
règlement a lieu le 15/02.

Travail à faire
1. Passer les écritures au journal.
2. Analyser la charge supportée par l’entreprise.

EXO 20.05 Thème : Provisions pour pertes de change

L’entreprise SAUMANE commercialise des articles de sport d’origine étrangère.


Elle a reçu le 15 septembre N une facture de son fournisseur japonais Ippon : 540 000 yens,
facture payable en février N+1.
La livraison a lieu le 10 octobre N, et la TVA est réglée à cette date.
La facture est réglée le 14/02/N+1.
Les cours du Yen sont les suivants :
– à la facturation : 1 b = 135 yens ;
– le 31/12/N : 1 b = 125 yens ;
– au règlement : 1 b = 144 yens.

Travail à faire
Enregistrer ces opérations.

EXO 20.06 Thème : Ventes à l’étranger (hors UE)

Le 10-11-N, l’entreprise CADENET adresse à son client Salt, négociant à Lake City (Utah,
États-Unis) une facture de vente de marchandises s’élevant à 55 000 USD.
– Le cours du dollar américain était le suivant à la date du contrat : 1 USD = 0,74 b.
– Le 31/12, le cours du dollar est : 1 USD = 0,77 b.
– La facture est réglée le 31-01-N+1, alors que le cours est : 1 USD = 0,72 b.

Travail à faire
1. Enregistrer ces opérations.
2. Reprendre cet enregistrement en supposant :
– Cours à la facturation : inchangé
– Cours à l’inventaire : 1 USD = 0,73 e
– Cours au règlement : 1 USD = 0,78 e

311
Partie 4 Travaux d’inventaire

L’ajustement 21
des charges

Chapitre
et des produits
OBJECTIF DU CHAPITRE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations
d’inventaire : l’ajustement des charges et des produits.

L’activité de toute entreprise est découpée en périodes d’un an appelées exercices.


Le principe d’indépendance des exercices veut que le résultat soit déterminé exercice par
exercice.
Le Plan comptable décide que « le compte de résultat récapitule les charges et les produits de
l’exercice, sans qu’il soit tenu compte de leur date de paiement ou d’encaissement ».
Le résultat est donc déterminé par toutes les charges de l’exercice, et elles seules ; et par tous
les produits de l’exercice, et eux seuls.
Or, il est fréquent que des produits et des charges :
– relatifs à l’exercice, ne soient pas encore enregistrés à la date de calcul du résultat ;
– et inversement, soient déjà enregistrés, alors qu’ils concernent l’exercice suivant.
Il faut donc ajuster les charges et les produits à l’inventaire ; et aussi, par voie de conséquence,
au début de l’exercice suivant.
Pour effectuer ces ajustements, on utilise des comptes :
– d’actif : charges constatées d’avance et produits à recevoir ;
– de passif : charges à payer et produits perçus d’avance.
Dans ce chapitre on abordera également la question des provisions pourcongés payés qui
s’apparente aux charges à payer.

313
Partie 4 Travaux d’inventaire

PLAN DU CHAPITRE

1 Les comptes d’actif : charges constatées d’avance et produits à recevoir


A Généralités
B Les charges constatées d’avance
C Les produits à recevoir
D Les rabais, remises et ristournes à obtenir
2 Les comptes de passif : charges à payer et produits perçus d’avance
A Généralités
B Les charges à payer
C Les produits constatés d’avance
D Les rabais, remises et ristournes à accorder
Synthèse
3 Les provisions pour congés payés
APPLICATIONS P. 326
4 Applications

314
L’ajustement des charges et des produits

1 Les comptes d’actif : charges constatées d’avance et produits

A Généralités
à recevoir
21
e A la clôture de l’exercice N, il y a lieu de créditer :
– des comptes de charges pour les montants correspondant à des charges enregistrées

Chapitre
(décaissées au cours de l’exercice N, mais qui doivent être imputées à l’exercice (N+1) ;
– des comptes de produits de l’exercice N qui seront enregistrées (encaissés) au cours de
l’exercice (N+1).
e En contrepartie de ces crédits, il faut débiter des comptes d’actif du bilan

e Conclusion :

1
ou de charges soustractives : 609 – RRR obtenus sur achats.

B Les charges constatées d’avance


1 Définition
Il s’agit de charges enregistrées au cours de l’exercice N, mais qui sont imputables, en totalité
ou en partie à l’exercice suivant (N+1).

2 Comptabilisation
Il faut donc « extraire » de l’exercice N (pour l’annuler) la charge relative à l’exercice suivant et
la faire supporter par cet exercice (N+1).

e Le thème : Une entreprise a souscrit le 01-04-N un contrat d’assurances couvrant certains risques
Exemple

jusqu’au 31-03-(N+1) ; montant : 6 000 3 ; la prime a été versée en totalité le 01-04-N, pas de T.V.A.
e Le paiement de la prime :

01-04-N

616 Primes d’assurances 6 000


512 Banque 6 000

>>>

315
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> e Le constat :
Cette charge ne concerne l’exercice N que pour 9 mois, soit 6 000/12 Z 9 = 4 500, et concerne
l’exercice (N+1) pour 3 mois soit : 6 000/12 Z 3 = 1 500.

e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

Le compte 616 reste donc bien débiteur de 4 500, ce qui correspond bien à la charge à imputer à
l’exercice N.
e La contre passation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

616 Primes d’assurances 1 500


486 Charges constatées d’avance 1 500

– une charge de 1 500 est donc bien imputée à l’exercice (N+1) ;


– le compte 486 est soldé.

e Le thème : une entreprise a reçu et comptabilisé une facture d’achat de marchandises le 20-12-N ;
Exemple

montant net à payer : 2 392 TTC. La livraison des marchandises s’effectuera le 15-11-(N+1).
e La comptabilisation de la facture :

20-12-N

607 Achats de marchandises 2 000


44566 État, TVA déductible sur ABS 400
401 Fournisseurs 2 400

e Le constat : la marchandise n’étant pas entrée en stock, le débit du compte Achat doit être annulé
pour l’exercice N et transféré sur l’exercice (N+1).
e L’ajustement à la fin de l’exercice (N) :

>>>

316
L’ajustement des charges et des produits

>>> e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

607 Achats de marchandises


01-01-N+1

486 Charges constatées d’avance


2 000
2 000
21

Chapitre
e La charge d’achat est donc bien imputée à l’exercice (N+1) :
– le compte 486 est soldé ;
– aucune incidence sur la T.V.A. : elle a été enregistrée lors de la comptabilisation de la facture.

C Les produits à recevoir


1 Définition
Il s’agit de produits qui ne seront enregistrés qu’au cours de l’exercice suivant (N+1) mais qui sont
imputables, en totalité ou en partie, à l’exercice N qui se termine.

2 Comptabilisation
Il faut donc enregistrer à l’inventaire (N), les produits qui concernent cet exercice N et sans
incidence sur l’exercice suivant (N+1).

e Le thème : une entreprise a effectué, le 20-12-N, une opération de courtage ; la note qui s’élève
Exemple

à 2 400 HT ne sera adressée que le 15-01-(N+1).


e Le constat : la note n’est pas encore adressée au moment de l’inventaire du 31-12-N ; le produit
correspondant n’a pas été enregistré ; il faut le comptabiliser pour l’imputer à l’exercice N.

e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

7082 Commissions et courtages 2 400,00


44587 TVA sur facture à établir 480,00
4687 Divers = Produits à recevoir 2 880,00

>>>

317
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> e La comptabilisation de la note :

15-01-N+1

467 Autres comptes débiteurs 2 880,00


7082 Commissions et courtages 2 400,00
44571 État – TVA collectée 480,00

Les comptes 4687, 44587 et 7082 (pas de produit en N+1) sont soldés.

e Le thème : une entreprise a livré, le 20-12-N 10 764 3 TTC de marchandises ; la facture ne sera
Exemple

adressée au client que le 15-01-(N+1).


e Le constat à l’inventaire : les marchandises ne sont plus en stock au 31-12-N ; leur vente doit dont
être enregistrée, même si la facture n’est pas encore adressée.
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

– le compte 4181, est tenu TVA incluse comme le compte 411 clients ;
– le compte 44587 correspond à une TVA collectée future.
e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

707 Ventes de marchandises 9 000


44587 TVA sur facture à établir 1 800
4181 Clients – Factures à établir 10 800

e La comptabilisation de la facture :

15-01-N+1

411 Clients 10 800


707 Ventes de marchandises 9 000
44571 États – TVA collectée 1 800

Les comptes 4181, 44587 et 707 (pas de produit en N+1) sont soldés.

D Les rabais, remises et ristournes à obtenir


1 Définition
Il s’agit de rabais, remises et ristournes obtenues d’un fournisseur au cours de l’exercice N alors
que l’avoir correspondant ne sera reçu qu’au cours de l’exercice suivant (N+1).

318
L’ajustement des charges et des produits

On peut noter que les RRR à obtenir s’apparentent aux produits à recevoir, même si leur
traitement met en œuvre un compte de charges soustractive 609. Rabais, remises et ristournes
obtenus sur achats.

2 Comptabilisation
21
Il faut enregistrer le rabais, la remise ou la ristourne à l’inventaire de l’exercice N, même si l’avoir
correspondant n’est pas encore parvenu.

Chapitre
e Le thème : Une entreprise a obtenu, en décembre N, une promesse de rabais de 2 500 e HT sur une
Exemple

facture de novembre N, en raison d’un lot de marchandises défectueux, l’avoir correspondant ne


sera reçu qu’en janvier (N+1).
e Le constat : l’avoir n’étant pas encore reçu, il faut enregistrer le rabais à l’inventaire N pour
l’imputer à cet exercice N.
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :


01-01-N+1

6097 RRR obtenus sur achats marchandises 2 500


44586 TVA sur factures non parvenues 500
4098 Fournisseurs – RRR à obtenir et autres 3 000
avoirs non encore reçus

e L’enregistrement de l’avoir :

janvier N+1

401 Fournisseurs 3 000


6097 RRR. obtenus sur achats de marchandises 2 500
44566 Etat, TVA déductible sur ABS 500

e Les comptes 4098, 44586 et 6097 (pas de charge soustractive en N+1) sont soldés.

2 Les comptes de passif : charges à payer et produits perçus d’avance

A Généralités
e A la clôture de l’exercice N, il y a lieu de débiter :
– des comptes de charges pour des montants correspondant à des charges imputables à
l’exercice N, mais qui seront constatées (décaissées) au cours de l’exercice (N+1).
– des comptes de produits pour des produits constatées (encaissés) au cours de l’exercice N,
mais qui sont imputables à l’exercice (N+1).

319
Partie 4 Travaux d’inventaire

En contrepartie de ces débits, il faut créditer des comptes de Passif du bilan :

e Conclusion

1
ou de produits soustractifs : 709 – RRR accordés sur ventes.

B Les charges à payer


1 Définition
Il s’agit de charges qui ne seront enregistrées qu’au cours de l’exercice suivant (N+1), mais qui sont
imputables, en totalité ou en partie, à l’exercice N qui se termine.

2 Comptabilisation
Il faut donc enregistrer à la fin de l’exercice N la charge qui concerne cet exercice, de manière
à ne pas la faire supporter par l’exercice suivant (N+1).

e Le thème : Le 31-12-N, une entreprise évalue sa consommation d’électricité de décembre N à 450 3


Exemple

HT. La facture correspondante ne sera reçue qu’en janvier (N+1).


e Le constat ; A l’inventaire N, la facture, non encore reçue, n’est donc pas, bien entendu, enregistrée.
Il faut donc imputer la charge correspondante à l’exercice N.

e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

>>>

320
L’ajustement des charges et des produits

>>> e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :


01-01-N+1

4081 Fournisseurs – Factures non parvenues


6061 Achats de fournitures non stockables
540
450
21
44586 TVA sur factures non parvenues 90

Chapitre
e L’enregistrement de la facture :
Janvier N+1

6061 Achats de fournitures non stockables 450


44566 État, TVA déductible sur ABS 90
401 Fournisseurs 540

– le compte 6061 est soldé pour l’exercice (N+1) ;


– les comptes 4081 et 44586 sont soldés.

e Le thème : Une entreprise a reçu le 20-12-N un lot de marchandises, mais la facture du fournisseur
Exemple

ne sera adressée que le 15-01-(N+1) ; montant prévu (suivant catalogue) : 2 500 3 HT.
e Le constat à l’inventaire : La marchandise qui a été livrée fait partie du stock : l’achat correspondant
doit donc être enregistré, même si la facture n’est pas encore parvenue.
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :


01-01-N+1

4081 Fournisseurs. Factures non parvenues 3 000


607 Achats de marchandises 2 500
44586 TVA sur factures non parvenues 500

e L’enregistrement de la facture :
15-01-N+1

607 Achats de marchandises 2 500


44566 État, TVA déductible sur ABS 500
401 Fournisseurs 3 000

– le compte 607 est soldé pour l’exercice (N+1) ;


– les comptes 4081 et 44586 sont soldés.

321
Partie 4 Travaux d’inventaire

C Les produits constatés d’avance


1 Définition
Il s’agit de produits enregistrés au cours de l’exercice N, mais qui sont relatifs, en totalité ou en
partie, à l’exercice suivant (N+1).

2 Comptabilisation
Il faut donc « extraire » de l’exercice N (pour l’annuler) le produit relatif à l’exercice suivant et
en faire bénéficier cet exercice (N+1).

e Le thème : Une entreprise a encaissé le 01-10-N le montant d’une redevance sur brevet et dont elle
Exemple

a concédé l’exploitation : 3 000 e HT pour la période du 01-10-(N) au 31-09-(N+1).


e L’encaissement de la redevance :

01-10-N

512 Banques 3 588


7511 Redevances pour brevet 3 000
44571 État, TVA collectée 588

e Le constat :

e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

487 Produits constatés d’avance 2 250


7511 Redevances pour brevet 2 250

– le compte 487 est soldé ;


– le produit est imputée de 2 250 pour l’exercice (N+1).

322
L’ajustement des charges et des produits

21
e Le thème : Une entreprise a adressé et enregistré une facture, correspondant à une vente de
Exemple

marchandises, le 15-12-N ; montant : 6 000 3 HT ; la marchandise sera livrée le 31-01-(N+1).


e L’enregistrement de la facture :

15-12-N

411 Clients 7 200

Chapitre
707 Ventes de marchandises 6 000
44571 État, TVA collectée 1 200

e Le constat : La marchandise n’étant pas livrée, elle est toujours en stock à l’inventaire de l’exercice
N ; il faut donc annuler cette vente pour l’exercice N et la transférer à l’exercice (N+1).
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

487 Produits constatés d’avance 6 000


707 Ventes de marchandises 6 000

– la vente est donc bien imputée à l’exercice (N+1) ;


– le compte 487 est soldé.

D Les rabais, remises et ristournes à accorder


1 Définition
Il s’agit de rabais, remises et ristournes accordés à un client au cours de l’exercice N, alors que
l’avoir correspondant ne sera établi et envoyé qu’au cours de l’exercice suivant (N+1).
On peut noter que les RRR à accorder s’apparentent aux charges à payer, même si leur traitement
met en œuvre un compte de produits soustractifs 709 RRR accordés sur ventes.

2 Comptabilisation
Il faut enregistrer le rabais, la remise ou la ristourne à l’inventaire de l’exercice N, même si l’avoir
correspondant n’est pas encore établi.

e Le thème : Une entreprise a promis, en décembre N d’accorder à un client un rabais de 800 3 HT,
Exemple

sur une facture de novembre, en raison d’un lot de marchandises défectueux ; l’avoir correspon-
dant ne sera établi qu’en janvier (N+1).
e Le constat : l’avoir n’étant pas encore établi, il faut enregistrer le rabais à l’inventaire N de façon
qu’il soit imputé à cet exercice N. >>>

323
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

4198 Clients – RRR à accorder et autres avoirs à établir 960


7097 RRR accordés sur ventes marchandises 800
44587 TVA sur factures à établir 160

e L’enregistrement de l’avoir :

Janvier N+1

7097 RRR accordés sur ventes marchandises 800


44571 État – TVA collectée 160
411 Clients 960

Les comptes 4198, 44587 et 7097 (pas de produit soustractif en N+1) sont soldés.

3 Les provisions pour congés payés


Cette expression « provisions pour congés payés » est trompeuse : comptablement, il s’agit
d’une simple charge à payer. La période légale de calcul des congés payés s’étend du 1er juin N
au 31 mai N+1. Si la date de fin d’exercice est le 31-12, les salariés ont à cette date acquis pendant
7 mois des droits à congés payés : cela se traduit pour l’entreprise par une charge et une dette
enregistrées ainsi (la charge doit être incluse dans les charges de l’exercice N qui se termine,
comme toute charge à payer) :

31-12-N
6412 Congés payés X charge, subdivision de 641 :
« rémunérations du personnel »
4282 Dettes provisionnées (1) pour congés à X dette, subdivision de 428 :
payer « personnel, charges à payer »

(1) D’où l’expression « provisions » pour congés payés ; provisionnées signifie ici : prévisibles.

324
L’ajustement des charges et des produits

Puis selon le schéma classique de contrepassation au début de l’ex. N+1 :

01-01-N+1
4282 Dettes provisionnées pour congés à payer
6412 Congés payés
21
contre-passation

Chapitre
Thème
Exemple

À l’inventaire du 31-12-N, on a calculé que les droits acquis par les salariés depuis le 1er juin, au titre
des congés payés, s’élèvent à 68 000 e.
Ajustement

31-12-N

6412 Congés payés 68 000


4282 Dettes provisionnées pour congés à payer 68 000

01-01-N+1

4282 Dettes provisionnées pour congés à payer 68 000


6412 Congés payés
contre-passation 68 000

SYNTHÈSE

Le principe d’indépendance des exercices


Seules les charges et les produits relatifs à l’activité réalisée durant l’exercice comptable
doivent être rattachés à cet exercice.

Comptes de régularisaon Ajustements à l’inventaire

• Charges constatées d’avance Débit d’un compte d’acf Crédit d’une charge ou
• Produits à recevoir d’un produit

• Produits constatés d’avance Débit d’un produit ou Crédit d’un compte de


• Charges à payer d’une charge passif

Les ajustements comptabilisés en fin d’exercice sont contrepassés en début d’exercice suivant.

325
Partie 4 Travaux d’inventaire

Principaux comptes de régularisation

Charges Charges enregistrées en N mais qui concernent


constatées Compte 486
en tout ou pare N+1
d’avance

Produits constatés
Produits enregistrés en N mais qui concernent en Compte 487
d’avance tout ou pare N+1

Charges qui concernent N mais pas encore 1688/4081/4282


Charges à payer enregistrées au cours de N 4286/4382/4386
4482/4486/4686

Produits à Produits qui concernent N mais pas encore 4181/4287/4387


recevoir enregistrés au cours de N 487/4687/5088

4 Applications

QCM 21.01

1. On n’enregistre pas une facture reçue sans la marchandise.


A. Vrai
B. Faux
2. On n’enregistre pas davantage une réception de marchandises si la facture n’est pas
parvenue.
A. Vrai
B. Faux
3. Une charge déjà payée en partie pour le prochain exercice est une charge à payer.
A. Vrai
B. Faux
4. Une charge déjà payée en partie pour le prochain exercice est une charge constatée
d’avance.
A. Vrai
B. Faux
5. Le compte 486 figure au passif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
6. Le compte 486 ne figure pas au bilan.
A. Vrai
B. Faux

326
Applications

APPLICATIONS
7. Le compte 486 figure au bilan dans la rubrique « Créances ».
A. Vrai
B. Faux
8. Le compte 487 figure au passif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
9. Les charges et les produits : à payer, à recevoir, constatés d’avance, n’influent pas sur le
résultat.
A. Vrai
B. Faux
10. Les comptes suivants sont prévus par le PCG : 4081 – 4181 – 44586 – 44587.
A. Vrai
B. Faux
11. Les rabais, remises et ristournes (RRR) à accorder ne s’enregistrent pas.
A. Vrai
B. Faux
12. À l’inverse, il faut comptabiliser les RRR à obtenir.
A. Vrai
B. Faux
13. Le compte 44586 représente une future TVA déductible.
A. Vrai
B. Faux
14. Le compte 44587 représente une future TVA déductible.
A. Vrai
B. Faux
15. La « provision pour congés payés » est une banale charge à payer.
A. Vrai
B. Faux

EXO 21.02 Thème : Charges et produits constatés d’avance. Charges à payer


et produits à recevoir

L’entreprise VAUGINES a réalisé, dans les derniers mois de l’exercice N, les opérations
suivantes :
1. Règlement, le 01-09, d’une prime d’assurance couvrant une période de 12 mois : 18 000 b
(pas de TVA).
2. Encaissement, le 02-11, de la redevance annuelle d’un brevet, redevance qui s’élève à
6 000 b HT par mois et qui doit normalement être perçue le 1er de chaque mois.
3. Du personnel intérimaire a été utilisé en décembre ; coût : 3 000 b HT ; la facture n’est
parvenue que le 25-01-N+1.
4. Un entrepôt a été loué pour les 3 derniers mois de N à une autre entreprise : 1 600 b HT
par mois ; la facture n’a été envoyée que le 15-01-N+1.

Travail à faire
Passer, en N et en N+1, les écritures relatives à ces opérations.
Nota : l’exercice comptable coïncide avec l’année civile.

327
APPLICATIONS

EXO 21.03 Thème : Charges et produits constatés d’avance. Charges à payer


et produits à recevoir. RRR à accorder et à obtenir. Opérations
intracommunautaires

L’entreprise VÉNASQUE a réalisé, dans les derniers mois de l’exercice N, les opérations
suivantes :
1. Réception, le 20-12, d’une facture d’achat de marchandises : 1 200 1 TTC ; ce lot n’a pas
encore été réceptionné le 31-12.
2. Règlement, le 01-09, d’une prime d’assurance couvrant 12 mois : 12 000 1 (pas de TVA).
3. Envoi à un client, le 15-12, d’une facture de ventes de marchandises : 6 000 1 TTC ; ces
dernières seront expédiées en janvier N+1.
4. Réception, le 01-12, de la redevance pour 1 an d’un brevet dont l’exploitation a été
concédée ; cette redevance s’élève à 25 000 1 HT par mois, et doit normalement être
perçue le 1er de chaque mois.
5. Réception, le 12-12, d’un lot de marchandises valant 3 000 1 HT ; et de la facture
correspondante, le 10-01-N+1.
6. On a utilisé en décembre les services d’un chauffeur intérimaire ; coût : 3 500 1 HT charges
comprises ; la facture est reçue le 13-01-N+1.
7. On a livré, le 12-12, des marchandises pour un montant de 9 000 1 TTC ; la facture est
envoyée le 27-01-N+1.
8. On a effectué en décembre, à titre exceptionnel, une opération de courtage ; la note,
s’élevant à 3 500 1 HT, est envoyée au débiteur le 31-01-N+1.
9. Après avoir envoyé à un client, le 20-12, une facture de ventes de marchandises s’élevant
à 110 000 1 HT, on accepte de lui accorder une remise de 10 % ; l’avoir est établi le
21-01-N+1.
10. Après avoir enregistré, le 15-12, une facture d’achats de marchandises s’élevant à
120 000 1 HT, on obtient du fournisseur un rabais de 15 % ; l’avoir est reçu le 21-01-N+1.
11. On a reçu le 01-12 une livraison de marchandises estimée à 5 000 1 HT ; la facture ne nous
est adressée que le 31-01-N+1 par le fournisseur espagnol.

Travail à faire
Passer en N et N+1, les écritures relatives à ces opérations (si deux solutions existent, choisir
la plus rapide). Nota : l’exercice comptable coïncide avec l’année civile.

328
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les sorties 22
d’immobilisations

Chapitre
et de valeurs mobilières
de placement
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Analyser les règles spécifiques de comptabilisation
applicables aux cessions d’immobilisations et de valeurs
mobilières de placement.
Ù Évaluer et comptabiliser le prix de cession des
immobilisations et des valeurs mobilières de placement
cédées au cours de l’exercice.

Les cessions d’éléments d’actif échappant au cycle normal d’exploitation « stocks-


créances » sont l’objet de ce chapitre. Il s’agit de :
– cessions d’immobilisations qui doivent être considérées comme des opérations de caractère
exceptionnel ;
– cessions de titres qui se rattachent aux opérations financières de l’entreprise.
Ces opérations sont effectuées dans le courant d’un exercice, mais sont traitées dans cette partie
consacrée aux travaux d’inventaire pour tenir compte de leur incidence sur ces travaux et des
régularisations qui en découlent.

329
Partie 4 Travaux d’inventaire

PLAN DU CHAPITRE

1 Cession d’immobilisations non financières


A Cession d’une immobilisation non amortissable
B Cession d’une immobilisation amortissable
C Incidence fiscale
D Incidence sur les tableaux de l’annexe
2 Cession des titres
A Cession des titres de la classe 2
B Cession de valeurs mobilières de placement
C Estimation de la valeur de sortie du patrimoine Synthèse
D Incidence sur les tableaux de l’annexe
APPLICATIONS P. 342
3 Applications

330
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

1 Cession d’immobilisations non financières


Une entreprise peut être amenée à céder certaines de ses immobilisations, c’est-à-dire à
procéder à des opérations de désinvestissement, généralement accompagnées d’une autre
acquisition : remplacement d’un matériel par un matériel neuf identique ou plus performant.
22
A Cession d’une immobilisation non amortissable

Chapitre
1 Principes
L’analyse comptable de ce type d’opération peut se présenter ainsi :

Ce double enregistrement a une incidence sur le Résultat.


Charges RÉSULTAT Produits
675 A B 775
Deux cas peuvent se présenter :
– A O B : opération génératrice de perte X moins-value
– A S B : opération génératrice de bénéfice X plus-value

331
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 Exemple
Thème
Le 25 septembre N, une entreprise a cédé pour 350 000 b un terrain (règlement par chèque
bancaire) qu’elle avait acquis 105 000 b le 1er octobre N-1.
Enregistrement comptable

25-09-N
Flux 512 Banque 350 000
financier
ENTRÉE 775 Produits des cessions
d’éléments d’actif 350 000
do
Flux réel 675 Valeur comptable des
éléments d’actif cédés 105 000
SORTIE 211 Terrains 105 000

Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
675 105 000 775 350 000

Solde créditeur : 245 000 X Plus-value

B Cession d’une immobilisation amortissable


1 Principes
Analyse comptable est identique à celle d’une immobilisation non amortissable, mais la
détermination de la valeur nette comptable à imputer au compte 675 Valeur comptable des
éléments d’actif cédés est plus délicate.

– Flux financier ENTRÉE : identique à celui de l’analyse dans le cas d’une immobilisation non
amortissable (Paragraphe 1).

332
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

– Flux réel SORTIE :

22

Chapitre
Incidence sur le Résultat : identique à celle de l’analyse dans le cas d’une immobilisation non
amortissable (Paragraphe 1).

2 Exemple
Thème
Un mobilier de bureau acquis 1 800 b HT le 1er juillet N-7 est cédé pour 210 b le 30 avril N
(règlement le 31 mai N). Ce mobilier est amorti suivant le système de l’amortissement constant,
taux 10 %.
Comptabilisation

30-04-N
Flux 462 Créances sur cession immobilisations 210
financier
ENTRÉE 775 Produits des cessions
d’éléments d’actif 210
do
Dotation 68112 Dotation aux amortissements sur immobilisations
complé- corporelles
mentaire (1) 60
28184 Amortissement mobilier 60
do
28184 Amortissement mobilier (2) 1 230
Flux réel 675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés
SORTIE 570
2184 Mobilier de bureau 1 800

(1) Dotation complémentaire : 1 800 Z 0,10 Z 4/12 = 60


(2)Solde du compte d’amortissement : 1 230
Amortissements jusqu’au 31-12-N-1 : 1 800 Z 0,10 Z 6,5 = 1 170
+ Dotation complémentaire 60

Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
675 570 775 210

moins-value X Solde débiteur : 360

333
Partie 4 Travaux d’inventaire

C Incidence fiscale
1 Les dispositions fiscales
e Cas d’un bien mobilier : TVA collectée.

Aspect fiscal
Champ d’application : il s’agit de biens mobiliers d’investissement : matériels et outillages industriels,
matériels de transport, matériels et mobiliers de bureau, etc.
Principe : la cession entraîne une collecte de TVA au taux normal de 20 % quelle que soit l’identité
de l’acquéreur.

L’entreprise Modif cède à l’entreprise Réform un micro-ordinateur au prix de 2 000 3 HT ;


Exemple

2 La comptabilisation

Thème : Cas d’un bien mobilier


Exemple

Le 1er mars N, l’entreprise Valle cède à l’entreprise Isaire divers mobiliers de bureau acquis 60 000 3
HT le 1er septembre N-5 et amortis sur 10 ans en système linéaire.
Prix de cession : 20 000 3 HT. Règlement par chèque bancaire.
Enregistrement comptable chez le vendeur Valle :

01-03-N

512 Banque 24 000


775 Produits des cessions d’éléments d’actif 20 000
44571 État, TVA collectée 4 000
20 000 Z 0,20

do

68112 Dotation aux amortissements


sur immobilisations corporelles 1 000
(1) 28184 Amortissement mobilier 1 000

do
(2) 28184 Amortissement mobilier (2) 27 000
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 33 000
2184 Mobilier de bureau 60 000

(1) Dotation complémentaire : 60 000 Z 0,10 Z 2/12 = 1 000

(2) Solde du compte 28184 :


Amortissement jusqu’au 31-12-N-1 : 60 000 Z 0,10 Z 52/12 = 26 000
Dotation complémentaire = 1 000
27 000 >>>

334
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

>>> Résultat sur cession

22
Enregistrement comptable chez l’acheteur Isaire :

Chapitre
01-03-N

2184 Mobilier 20 000


44562 État, TVA déductible sur immobilisations 4 000
512 Banque 24 000

D Incidence sur les tableaux de l’annexe


1 Le principe
Les cessions d’immobilisations sont inscrites dans les tableaux de l’Annexe.

2 Exemple
Reprendre le thème de l’exemple du § C.2 (cas du bien mobilier).
Tableau des immobilisations

Rubriques A B C D
...
Mobilier de bureau 60 000

Tableau des amortissements

Rubriques A B C D
...
Mobilier de bureau 27 000

335
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 Cession des titres


La cession des titres se traduit par :
– l’enregistrement de deux flux : le flux monétaire ENTRÉE, le flux réel SORTIE,
– la reprise sur dépréciation dans le cas de titres dépréciés.
Cependant, l’enregistrement comptable est différent selon qu’il s’agit de titres :
– de la classe 2 :
– Titres de participation
– Titres immobilisés
– de la classe 5 :
– Valeurs mobilières de placement (VMP).

A Cession des titres de la classe 2


Une entreprise peut être amenée à céder des titres de participation pour des raisons diverses
telles que le renoncement à une participation peu rentable, le changement de stratégie :
croissance interne plutôt que croissance externe...

1 Principes
Ces titres étant des immobilisations (financières), l’enregistrement de la cession fait intervenir,
comme pour la cession des autres immobilisations (cf. Paragraphe 1.A.B) les comptes :
675 Valeur comptable d’éléments d’actif cédés
775 Produits des cessions d’éléments d’actif
De même, le Résultat dégagé par la cession est déterminé de façon comptable :

2 Exemple
Thème
En N-1, la société Chardon a fait l’acquisition de 10 000 actions de la Société Lumine au cours
de 210 b l’une. Elle s’assure ainsi un contrôle de cette société.
Le 15 septembre N, les dirigeants de Chardon renoncent à cette participation et revendent toutes
les actions Lumine au cours de 190 b l’une ; commission bancaire : 2 % du montant de la vente :
TVA au taux normal sur la commission.
À la date de la cession, la dépréciation constituée sur ces actions s’élevait à 80 000 b.
Enregistrement comptable

15-09-N
Flux 512 Banque 1 854 400
monétaire
6271 Frais sur titres 38 000
190 Z 10 000 Z 0,02

336
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

ENTRÉE 44566 TVA déd. sur autres biens et services 7 600


38 000 Z 0,20
775 Produits des cessions
d’éléments d’actif
do
1 900 000
22
Flux réel 675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 2 100 000

Chapitre
261 Titres de participation
210 Z 10 000 2 100 000
do
2961 Dépréciation des titres de participation 80 000
Reprise 78662 Reprise sur dépréciation 80 000
de la des immob. financières
provision

Résultat

B Cession de valeurs mobilières de placement


Une entreprise peut être amenée à céder des titres considérés comme valeurs mobilières de
placement pour différentes raisons comme le besoin de liquidité, la spéculation à la hausse...

1 Principes
Un calcul arithmétique permet de déterminer, au préalable, le résultat de l’opération.
Des informations fournies par ce calcul extra-comptable dépend le choix du compte à utiliser.
Les comptes utilisés sont :
– soit 667 Charges nettes sur cession de VMP ;
– soit 767 Produits nets de cession de VMP.
Deux cas peuvent se présenter :

Dans chacun de ces cas, le même compte (soit 667, soit 767) est utilisé aussi bien pour
l’enregistrement du flux d’entrée que pour l’enregistrement du flux de sortie.

337
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 Exemples

Thème
Exemple

Un extrait de la Balance par soldes de l’entreprise CHARDON se présente ainsi au 30 septembre N :

... ...
503 Actions 24 250
5903 Dépréciations des actions 1 250
... ...

Il s’agit de 50 actions X achetées 485 e l’une au cours de l’exercice N-1.


Le 15 octobre N, toutes ces actions sont cédées au cours de 450 e l’une ; commission bancaire : 4 %
du montant de la vente ; TVA au taux normal sur la commission.
Détermination extra-comptable du résultat

Enregistrement comptable

30-04-N
Flux monétaire 512 Banque 21 420,00
6271 Frais sur titres
450 Z 50 Z 0,04 900,00
ENTRÉE 44566 TVA déd. sur autres biens et services 180,00
667 Charges nettes sur
cessions de VMP
450 Z 50 22 500,00

do

Flux réel 667 Charges nettes sur cessions de VMP 24 250,00


SORTIE
503 Actions
485 Z 50 24 250,00

do

5903 Dépréciations des actions 1 250,00


Reprise 78665 Reprises sur 1 250,00
de la provision dépréciations des VMP

Résultat

Charges RÉSULTAT Produits


667 1 750 000

Moins-value C Solde débiteur : 1 750 000

338
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

Thème

22
Exemple

Un extrait de la Balance par soldes de l’entreprise Chardon se présente ainsi au 30 avril N :

... ...
503 Actions 12 380
5903 Dépréciations des actions 280

Chapitre
... ...

Il s’agit de 20 actions Y achetées 619 e l’une au cours de l’exercice N-1. Le 18 mai N, toutes ces actions
sont cédées au cours de 650 e l’une ; commission bancaire : 4 % du montant de la vente ; TVA au taux
normal sur la commission.
Détermination extra-comptable du résultat

Enregistrement comptable

18-05-N

Flux monétaire 512 Banque 12 376,00


6271 Frais sur titres
650 Z 20 Z 0,04 520,00
ENTRÉE 44566 TVA déd. sur autres biens et services 104,00
767 Produits nets sur cessions
de VMP
650 Z 20 13 000,00

do

Flux réel 767 Produits nets sur cessions de VMP 12 380,00


SORTIE 503 Action 12 380,00
503 Actions

do

5903 Dépréciations des actions 280,00


Reprise 78665 Reprises sur dépréciations
de la provision des VMP 280,00

Résultat

Charges RÉSULTAT Produits


620 767

Solde créditeur : 620 X Plus-value

C Estimation de la valeur de sortie du patrimoine


Le problème se pose quand une entreprise cède des titres d’une même société, acquis à des dates
différentes, donc, en principe, à des cours différents.

339
Partie 4 Travaux d’inventaire

Le PCG précise que « la valeur d’entrée de la fraction cédée est estimée au prix d’achat moyen
pondéré ou, à défaut, en présumant que le premier élément sorti est le premier entré » ce qui
laisse le choix entre :
– la méthode du Premier Entré, Premier Sorti (PEPS désignée aussi précédemment FIFO de
l’anglais First In, First Out), plus particulièrement réservée aux Titres de participation,
– la méthode du Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP) pour les autres valeurs mobilières.

1 Exemple de la méthode PEPS


Thème
L’entreprise Sodec a fait l’acquisition de :
– 1 000 actions Miral au cours de 240 b le 15 mars N,
– 3 000 actions Miral au cours de 255 b le 20 octobre N,
– 1 500 actions Miral au cours de 260 b le 12 février N+1,
– en vue de contrôler la société Miral.
Les dirigeants de l’entreprise Sodec renoncent à cette stratégie et cèdent le 15 mars N+1,
5 000 actions Miral au cours de 272 b.
La valeur d’entrée des titres cédés est estimée suivant la méthode PEPS.
Par souci de simplification, il ne sera pas tenu compte des frais occasionnés par la vente des titres.
Évaluation de la valeur d’entrée des titres cédés
240 Z 1 000 = 240 000
255 Z 3 000 = 765 000
260 Z 1 000 = 260 000
1 265 000 pour 5 000 actions

Enregistrement comptable

15-05-N+1
512 Banque 1 360 000
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 1 360 000
272 Z 5 000
do
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 1 265 000
261 Titres de participation 1 265 000

2 Exemple de la méthode du CUMP


Thème
L’entreprise Chardon a fait l’acquisition, dans un but de spéculation, de :
– 60 actions Kiwi au cours de 390 b le 18 avril N,
– 100 actions Kiwi au cours de 420 b le 25 juin N,
– 40 actions Kiwi au cours de 405 b le 10 septembre N.
Le 25 octobre N, ses dirigeants décident de céder 150 actions Kiwi au cours de 392 b.
La valeur d’entrée des titres cédés est estimée suivant la méthode CUMP.
Par souci de simplification, il ne sera pas tenu compte des frais occasionnés par la vente des titres.

340
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

Évaluation de la valeur d’entrée des titres cédés


390 Z 60 = 23 400
420 Z 100 =
405 Z 40 =
CUMP 408 m Z 200 =
42 000
16 200
81 600
22
soit une valeur d’entrée de : 408 Z 150 = 61 200.

Chapitre
Enregistrement comptable

25-10-N
512 Banque 58 800
667 Charges nettes sur cessions de VMP 58 800
392 Z 150
do
667 Charges nettes sur cessions de VMP 61 200
503 Actions 61 200

D Incidence sur les tableaux de l’annexe


1 Principes
Les cessions de titres entraînent l’inscription :
– au tableau des immobilisations : pour les titres de la classe 2 enregistrés dans les Immobi-
lisations financières ;
– au tableau des dépréciations : pour toutes les catégories de titres (classe 2 et classe 5) qui ont
été dépréciées.

2 Exemple
Reprendre l’ensemble des trois thèmes des Sections A et B.

341
Partie 4 Travaux d’inventaire

SYNTHÈSE

La cession des immobilisations non amortissables : étapes et comptes principaux

• Le produit de cession est encaissé au comptant 775


ou à crédit. 462
ou 512 44571
• La valeur comptable de l’immobilisaon cédée
ou sore est constatée en charges. 20/21
675
• La plus ou moins-value est la différence entre le 26/27
produit de cession et la valeur comptable.
au débit au crédit

La cession des immobilisations amortissables : étapes et comptes principaux

• Le produit de cession est encaissé au comptant 462 775


ou à crédit. ou 512 44571
• La valeur comptable nee d’amorssements
est constatée en charges. 28
675 20/21
• La plus ou moins-value est la différence entre le
produit de cession et la valeur comptable.
au débit au crédit

La cession des titres de placement : étapes et comptes principaux

• On détermine la valeur comptable des 465


tres cédés. 667 50
ou 512
• On calcule la plus ou moins-value de
cession.
au débit au crédit
• Le résultat de cession est constaté en
charges ou en produits financiers. 465
767 50
• La cession n’est pas soumise à TVA. ou 512
• La valeur de sore des tres est esmée
suivant les méthodes PEPS ou CUMP. au débit au crédit

3 Applications

QCM 22.01

1. Une cession d’immobilisation dégage une plus-value si le montant du compte 675 Valeurs
comptables des éléments d’actif cédés est inférieur au montant du compte 775 Produits des
cessions d’éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux

342
Applications

APPLICATIONS
2. La dotation aux amortissements complémentaire augmente le montant du compte 675
Valeurs comptables des éléments d’actif cédés.
A. Vrai
B. Faux
3. La cession de titres enregistrés dans le compte 271 Titres immobilisés est comptabilisée en
utilisant les comptes 675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés et 775 Produits des
cessions d’éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
4. Les commissions sur vente de titres de participation viennent en déduction du compte 775
Produits des cessions d’éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
5. Le compte 667 Charges nettes sur cession de VMP est un compte de charges exceptionnelles.
A. Vrai
B. Faux

EXO 22.02
1. Matériel industriel :
– acquisition en N pour 100 000 b HT ;
– cession en N+3 à une entreprise utilisatrice contre un chèque de 60 000 b ;
– amortissement : 60 000 b à la date de cession.
Calculer le montant de la TVA collectée et le résultat généré par cette cession.
2. Titres de participation :
e acquisition :
– le 15 janvier N, 10 000 actions au cours de 200 b,
– le 20 mai N, 5 000 actions au cours de 210 b ;
e cession, le 30 novembre N, de 11 000 actions au cours de 250 b.
Calculer le résultat dégagé par cette cession (méthode PEPS).
3. Valeurs mobilières de placement :
e acquisition :
– le 10 février N, 20 actions au cours de 54 b,
– le 15 septembre N, 40 actions au cours de 51 b ;
e cession, le 12 octobre N, de 50 actions au cours de 50,50 b.
Calculer le résultat dégagé par cette cession (méthode CUMP).
4. Valeurs mobilières de placement (VMP) :
e acquisition :
– le 10 mars N, 100 actions au cours de 330 b,
– le 10 mai N, 50 actions ;
– cession, le 20 août N, de 120 actions au cours de 350 b ;
– plus-value dégagée : 1 200.

Déterminer le cours de l’achat du 10 mai N (méthode CUMP).

343
APPLICATIONS

EXO 22.03 Thème : Cession d’un bien mobilier. TVA : calcul et écritures

Le 1er mars N, l’entreprise Durand a fait l’acquisition d’un camion : 57 600 1 TTC. Un montant
de 20 % a été réglé à l’acquisition (chèque bancaire), le solde au 31 décembre N.
Elle a pratiqué sur ce bien l’amortissement linéaire sur 5 ans qui correspond à une
consommation régulière des avantages économiques attendus.
Le 30 septembre N+1, elle cède ce camion à un garagiste ; règlement par chèque bancaire
de 33 600 1.

Travail à faire
1. Passer au journal de l’entreprise Durand les écritures concernant l’opération d’acquisition
et de cession de ce camion.
2. Déterminer le résultat de cession.

EXO 22.04 Thème : Valeurs mobilières de placement : acquisition, dépréciation,


cession

Le 10 septembre N-1, un commerçant fait l’acquisition, dans un but spéculatif, de 50 actions


SIDEC au cours de 159 1.
Le 31 décembre N-1, cette action est cotée 155 1.
Le 8 octobre N, ce commerçant revend 20 de ces actions au cours du jour soit 164 1.
L’achat et la vente des titres ont donné lieu à perception par la banque d’une commission
de 4 % du montant des transactions. TVA au taux normal sur les commissions.

Travail à faire
1. Enregistrer toutes les écritures concernant les informations ci-dessus.
2. Présenter, après les opérations de cession, les comptes 503 Actions et 5903 Dépréciation
des actions. Quelle est la signification de leur solde ?

344
Partie 4 Travaux d’inventaire

La clôture 23
et la réouverture

Chapitre
des comptes
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Expliquer les mécanismes conduisant à solder les comptes
de gestion et permettant la détermination du résultat.
Ù Calculer et qualifier le résultat de l’exercice.
Ù Comptabiliser les opérations de clôture des comptes de
gestion.
Ù Expliquer les mécanismes de clôture et de réouverture des
comptes de bilan.
Ù Comptabiliser les opérations de clôture et de réouverture
des comptes de bilan.

Les opérations d’inventaire ont permis de produire une balance définitive, respectant les
principes comptables et exempte d’erreurs. Les opérations de clôture vont permettre de
déterminer le résultat de l’entreprise, d’arrêter les comptes annuels avant l’ouverture de
l’exercice suivant.

345
Partie 4 Travaux d’inventaire

PLAN DU CHAPITRE

1 Les objectifs de la clôture de l’exercice comptable.

2 Les différentes étapes de la clôture et de la réouverture des comptes


A La validation des écritures comptables
B L’arrêté et l’édition du grand-livre et des journaux de clôture
C Solder les comptes de charges et de produits pour déterminer le résultat de
l’exercice
D L’arrêté et la clôture des comptes
E La réouverture de l’exercice comptable suivant
3 Les documents de synthèse

4 L’affectation du résultat
A Les objectifs de l’affectation du résultat
Synthèse
B La comptabilisation de l’affectation du résultat dans
une entreprise individuelle
APPLICATIONS P. 352
5 Applications

346
La clôture et la réouverture des comptes

1 Les objectifs de la clôture de l’exercice comptable.


Les opérations de clôture répondent à plusieurs objectifs.

Faire le bilan La durée de l’exercice et la date de clôture sont prévues dans les statuts.
23
des performances L’entreprise doit respecter ces dates pour informer les partenaires
de l’exercice économiques (investisseurs, actionnaires, établissements financiers,
salariés, état ...) sur la situation financière, le patrimoine et le résultat de

Chapitre
l’exercice comptable.
Établir les comptes Le bilan, le compte de résultat et l’annexe sont établis à la fin de l’exercice
annuels après réalisation des opérations d’inventaire sur la base de la balance de
clôture.
Respecter le calendrier Les partenaires économiques ont pu être informés des dates de
de communication publication des comptes annuels et s’attendent à ce que les délais soient
financière respectés. Les comptes annuels approuvés en assemblée générale sont
déposés au greffe du tribunal de commerce et rendus publics et
accessibles aux partenaires de l’entreprise.
Respecter le calendrier Les entreprises sont soumises à un calendrier assez strict de dépôts de
fiscal déclarations fiscales quelques mois après la clôture de l’exercice. Le
compte de résultat de clôture retraité permet d’établir l’assiette de calcul
de plusieurs impôts (impôts sur les sociétés, CVAE...).
Figer la chronologie La procédure de clôture permet de garantir l’intangibilité de tous les
des opérations enregistrements comptables de l’exercice. Les écritures sont définitives,
elles ne peuvent plus être supprimées ou complétées.
Le passage Le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan de clôture de
d’un exercice à l’autre l’exercice précédent. Le bilan d’ouverture reprend les soldes des comptes
de bilan de l’exercice précédent.
Affectation du résultat Les comptes arrêtés à la clôture sont présentés avant l’affectation du
résultat. L’affectation du résultat est décidée lors de l’assemblée générale
qui approuve les comptes. Elle peut donner lieu à la distribution d’une
partie du résultat ou de la mise en réserves.

2 Les différentes étapes de la clôture et de la réouverture des comptes

A La validation des écritures comptables

PCG art. 921-3 :


« Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d’inventaire est assuré pour les
comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de validation, qui
interdit toute modification ou suppression de l’enregistrement »

En pratique, la validation peut être effectuée après chaque saisie, mensuellement ou à défaut
annuellement avant clôture. Il est encore possible de compléter des écritures validées dans
l’exercice comptable en cours tant que ce dernier n’est pas clôturé. Des écritures complémen-
taires peuvent être enregistrées pour corriger les écritures validées. L’écriture initiale est
toujours conservée et la correction est donc transparente.

B L’arrêté et l’édition du grand-livre et des journaux de clôture


Cette procédure consiste à totaliser les mouvements inscrits dans les comptes (cumul des débits
et des crédits) et à calculer le solde définitif de chaque compte des grands livres auxiliaires ou
du grand-livre général.

347
Partie 4 Travaux d’inventaire

La validation des enregistrements comptables puis la clôture de l’exercice permettent de figer


définitivement les opérations dans les journaux et d’éditer des journaux de clôture.
Les journaux auxiliaires ou le journal unique présentent le classement chronologique des
opérations de l’exercice comptable. Les totaux des journaux auxiliaires sont synthétisés dans un
journal centralisateur qui reprend le cumul des débits et crédits de chaque mois.
Le grand-livre et les journaux sont des documents comptables obligatoires.

C Solder les comptes de charges et de produits pour déterminer le résultat


de l’exercice
Lors de la clôture de l’exercice, les comptes de charges et de produits sont soldés. Les charges
sont créditées et les produits sont débités. Le compte 12. Résultat de l’exercice enregistre pour
solde la différence entre les comptes de charges et les comptes de produits de l’exercice.

Résultat bénéficiaire = produits – charges Résultat déficitaire = charges – produits


Compte Libellé Débit Crédit Compte Libellé Débit Crédit
7 Produits 10 000 7 Produits 8 000
6 Charges 6 000 6 Charges 10 000
Résultat de 4 000 129 Résultat de 2 000
120
l’exercice l’exercice

Remarques. Le solde créditeur du compte 120 représente un résultat bénéficiaire.


Le solde débiteur du compte 129 représente un résultat déficitaire.
Le compte 88. Résultat en instance d’affectation peut être utilisé par l’entité pour l’affectation du résultat de l’exercice
précédent à la place des comptes 120 ou 129.

D L’arrêté et la clôture des comptes


L’opération de clôture rend impossible la saisie d’écritures dans l’exercice clôturé. Les écritures
ultérieures seront obligatoirement saisies sur l’exercice suivant.

PCG 921-4 :
« Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l’intangibilité des enregis-
trements est mise en œuvre au plus tard avant l’expiration de la période suivante [...] »

En pratique, il ne faut pas confondre la date de fin de l’exercice, appelée habituellement date de
clôture de l’exercice comptable, et la date de l’opération matérielle de clôture sur le logiciel
comptable. Cette opération de clôture doit intervenir avant l’expiration de l’exercice comptable
suivant.
Il convient aussi de distinguer la date de clôture et la date d’arrêté des comptes. L’arrêté des
comptes est la date où les comptes annuels, y compris l’annexe, sont figés par les dirigeants
(conseil d’administration, gérant...) avant d’être présentés en assemblée générale.

La date de clôture de l’exercice comptable est fixée au 31 décembre dans les statuts de la société. Après
Exemple

avoir passé les écritures d’inventaire, le comptable réalise l’opération de clôture sur le système
informatisé le 15 mars de l’année suivante. Les comptes annuels sont arrêtés lors de la réunion du conseil
d’administration le 31 mars. Ils seront approuvés en assemblée générale le 15 mai.

348
La clôture et la réouverture des comptes

E La réouverture de l’exercice comptable suivant

23
Lors de l’ouverture des comptes de l’exercice suivant, les soldes de chaque compte du bilan
(classe 1 à 5) à la clôture de l’exercice précédent sont repris dans le journal des à-nouveaux.
L’écriture consiste à :
– débiter l’ensemble des comptes ayant un solde débiteur à la clôture du précédent exercice ;
– créditer l’ensemble des comptes ayant un solde créditeur à la clôture du précédent exercice.

Chapitre
L’écriture est automatiquement équilibrée par le résultat de l’exercice précédent : compte 120
ou 129.
Présence d’un système informatisé. Avec un logiciel comptable, le passage d’un exercice comptable au suivant est
facile à réaliser. La détermination du résultat, l’arrêté des grands-livres et journaux, la clôture des comptes et la réouverture
de l’exercice suivant sont automatisés. Le comptable est guidé pas à pas pour les procédures de validation, de clôture et de
réouverture. La balance d’ouverture reprend les soldes des comptes de bilan de la balance de clôture et le résultat de l’exercice.

Comptabilisation du bilan d’ouverture dans le journal des à-nouveaux


Exemple

Compte Libellé Débit Crédit


2184 Mobilier 4 000
37 Stocks de marchandises 3 000
411 Clients 3 600
512 Banque 2 000
101 Capital 5 000
120 Résultat de l’exercice (bénéfice) 3 600
28184 Amortissement du mobilier 1 000
401 Fournisseurs 3 000

Les comptes 890. Bilan d’ouverture et 891. Bilan de clôture peuvent éventuellement être utilisés pour
la réouverture et la clôture des comptes de l’exercice.

3 Les documents de synthèse


Les soldes de la balance après inventaire ou balance de clôture sont repris dans les comptes
annuels (voir la présentation des comptes annuels au chapitre 25).
Ces documents de synthèse comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe. Ils
mettent en évidence tout fait pertinent sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l’entité ainsi que sur les décisions que la direction peut être amenée à prendre.
Les documents de synthèse peuvent être présentés selon plusieurs modèles :
– système abrégé ;
– système de base ;
– système développé.
L’annexe des comptes annuels est un document extra-comptable qui complète le bilan et le
compte de résultat. Les obligations en matière d’annexe diffèrent en fonction de la taille des

349
Partie 4 Travaux d’inventaire

entreprises. L’annexe comporte toutes les informations d’importance significative sur la


situation patrimoniale et financière ainsi que sur le résultat de l’entreprise, et notamment :

Tableau des méthodes comptables appliquées


Tableau des immobilisations : rapprochements entre les valeurs comptables à l’ouverture et à la
clôture, et variation des entrées et des sorties ou mises au rebut de l’exercice
Tableau des amortissements : rapprochements par catégorie d’immobilisations entre les valeurs
comptables cumulées à l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et
diminutions de l’exercice
Tableau des dépréciations : rapprochements par catégorie d’actifs entre les valeurs comptables
cumulées à l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et diminutions de
l’exercice
Tableau des provisions : variations pour chaque catégorie de provisions des montants cumulés à
l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et diminutions de l’exercice
État des échéances des créances et dettes à la clôture de l’exercice
Tableau des engagements financiers
Tableau des autres opérations non inscrites au bilan à détailler par nature en indiquant l’objectif
commercial

Extrait de l’annexe de la SARL ABACULE


Exemple

Règles et méthodes comptables : Les conventions générales comptables ont été appliquées, dans le
respect du principe de prudence, conformément aux hypothèses de base :
– continuité de l’exploitation
– permanence des méthodes comptables d’un exercice à l’autre
– indépendance des exercices
La méthode de base retenue pour l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est la méthode
des coûts historiques. Les principales méthodes utilisées sont les suivantes :
a) Immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles sont évaluées à leur coût d’acquisition (prix d’achat et frais
accessoires, hors frais d’acquisition des immobilisations) ou à leur coût de production.
Les intérêts des emprunts spécifiques à la production d’immobilisations ne sont pas inclus dans le
coût de production de ces immobilisations.
....

4 L’affectation du résultat

A Les objectifs de l’affectation du résultat


Le résultat après impôt correspond à un enrichissement de l’entreprise en cas de bénéfice, ou
à un appauvrissement, en cas de perte. Lorsque les bénéfices sont laissés en réserves, ils
renforcent les fonds propres de l’entreprise et ses moyens de financement durables. Le résultat
bénéficiaire peut également rémunérer les associés, apporteurs de capitaux, lorsqu’une distri-
bution de dividendes est décidée en assemblée générale.
Dans une entreprise individuelle, le bénéfice appartient à l’exploitant. Le résultat est considéré
comme le revenu de l’exploitant. Il peut décider le versement d’une rémunération régulière et
de compléments de fin d’année. Il peut également laisser une partie du bénéfice dans
l’exploitation pour financer des investissements ou ses activités courantes.

350
La clôture et la réouverture des comptes

pour rémunérer l'exploitant ou les associés,

Affectaon du
résultat
apporteurs de capitaux.

pour renforcer les fonds propres de


23
l'entreprise et financer les besoins
d'exploitaon ou les invesssements.

Chapitre
Affectation du résultat 2017 de Renault SA en assemblée générale du 15 juin 2018
Exemple

Troisième résolution (Affectation du résultat de l’exercice clos le 31 décembre 2017, fixation du


dividende et de sa date de mise en paiement). – L’Assemblée générale, statuant aux conditions de
quorum et de majorité des assemblées générales ordinaires et sur proposition du Conseil d’admi-
nistration, décide l’affectation suivante du résultat de l’exercice :

Bénéfice de l’exercice 937 423 027 b


Dotation à la réserve légale 0b
Report à nouveau antérieur 8 262 944 074 b
Bénéfice distribuable de l’exercice 9 200 367 102 b
Dividendes 1 049 814 108 b
Report à nouveau 8 150 552 994 b

Il sera distribué à chacune des actions de la Société ayant droit au dividende, un dividende de
3,55 Euros par action. Le montant global du dividende de 1 049 814 108,2 Euros a été déterminé sur
la base d’un nombre de 295 722 284 actions composant le capital social au 31 décembre 2017. Le
dividende sera détaché le jeudi 21 juin 2018 et mis en paiement à compter du lundi 25 juin 2018.

B La comptabilisation de l’affectation du résultat dans une entreprise


individuelle
Dans les entreprises individuelles le résultat est viré au crédit ou au débit du compte 101. Capital
ou au compte 108. Compte de l’exploitant. L’écriture doit être enregistrée à l’ouverture de
l’exercice suivant, au 1er janvier N+1 par exemple.

Le résultat bénéficiaire est imputé pour moitié au capital et pour moitié au compte de l’exploitant. Le
Exemple

résultat déficitaire est imputé sur le compte de l’exploitant.

Résultat bénéficiaire 24 000 e Résultat déficitaire 1 800 e


Compte Libellé Débit Crédit Compte Libellé Débit Crédit
120 Résultat de 24 000
l’exercice
101 Capital 12 000 108 Compte de 1 800
l’exploitant
108 Compte 12 000 129 Résultat de 1 800
de l’exercice
l’exploitant

351
Partie 4 Travaux d’inventaire

SYNTHÈSE

La clôture des comptes

Étapes de la clôture des comptes


• La procédure de clôture rend les écritures - opéraons d’inventaire et révision comptable
définives. Elles ne peuvent plus être - validaon des écritures comptables
supprimées, modifiées ou complétées. - arrêté et édions du grand livre et journaux
• Les comptes de charges et de produits - déterminaon du résultat de l’exercice
sont soldés pour déterminer le résultat. - édion des comptes annuels
- clôture des comptes

Résultat bénéficiaire Résultat déficitaire


7 Produits 7 Produits
6 Charges 6 Charges
120 Résultat 129 Résultat
de l’exercice (bénéfice) de l’exercice (perte)

L’affectation du résultat dans les entreprises individuelles

Le résultat peut être ulisé :


• pour rémunérer l'exploitant ou les associés. Résultat bénéficiaire
120 Résultat de l’exercice (bénéfice)
• pour renforcer les fonds propres de l'entreprise, 108 Compte de l’exploitant
financer les besoins d'exploitaon ou les
101 Capital
invesssements.
Résultat déficitaire
108 Compte de l’exploitant
129 Résultat de l’exercice (perte)

5 Applications

QCM 23.01

1. Quelles sont les affirmations exactes ?


A. La validation des écritures et la clôture des comptes sont des opérations similaires.
B. La clôture des comptes intervient obligatoirement le 31 décembre de chaque année.
C. Après la clôture, les écritures ne peuvent plus être modifiées, complétées ou supprimées.
D. Les opérations d’inventaire interviennent avant la clôture des comptes.
E. Les soldes des comptes de résultat sont repris à l’ouverture de l’exercice suivant.
F. Les soldes des comptes de bilan sont repris à l’ouverture de l’exercice suivant.

352
Applications

APPLICATIONS
EXO 23.02

La balance de clôture de l’entreprise individuelle DG plus est présentée au 31.12. N :

Numéro des comptes Intitulé des comptes Solde débit Solde crédit
101000 CAPITAL 5 000
108000 COMPTE DE L’EXPLOITANT 77 144
218300 MATÉRIEL BUREAU, INFORMATIQUE 1 662
281830 AMORT. MAT BUREAU, INFO 1 381
445500 TAXES SUR CA A DÉCAISSER 3 677
512000 BANQUE 4 193
606300 FOURNIT. ENTRETIEN & PETIT E... 1 677
613200 LOCATIONS IMMOBILIÈRES 4 200
616000 PRIMES D’ASSURANCE 409
618300 DOCUMENTATION TECHNIQUE 512
622600 HONORAIRES 3 304
625100 VOYAGES ET DÉPLACEMENTS 3 108
625700 RÉCEPTIONS 6 461
626100 TÉLÉPHONE 1 292
627000 SERVICES BANCAIRES ET ASSIMI... 1 169
635120 TAXES FONCIÈRES 400
641100 SALAIRES 21 065
645100 URSSAF 8 954
681000 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS 282
706000 PRESTATIONS DE SERVICES 125 774

Travail à faire
1. Passer les écritures pour solder les comptes de charges et de produits et déterminer le
résultat de l’exercice de l’exercice N.
2. Présenter la balance d’ouverture de l’exercice N+1.
3. Le résultat est affecté à hauteur de 5 000 e au capital et pour le solde au compte de
l’exploitant. Présenter l’écriture d’affectation du résultat en début N+1.
4. Présenter la balance après affectation du résultat en N+1.

353
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Comptabilité 24
et environnement

Chapitre
numérique
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Exposer la réglementation en matière d’établissement, de
dématérialisation et de conservation des factures et autres
pièces comptables.
Ù Expliquer les obligations légales relatives à
l’établissement, la conservation et la transmission des
fichiers informatisés obligatoires.
Ù Utiliser un logiciel comptable ou un module comptable
d’un progiciel de gestion intégré.
Ù Identifier et analyser les impacts actuels de la
dématérialisation et de la numérisation sur l’organisation
comptable et l’évolution des pratiques comptables.
Ù Proposer des modalités adaptées de sauvegarde et de
confidentialité des données comptables, dans une
situation donnée.

Dans un contexte de transition numérique, la comptabilité est concernée au tout premier plan
par ces évolutions qui induisent de nombreux changements organisationnels : dématérialisation
des pièces et des procédures, recours à des outils logiciels performants, évolution des méthodes
de travail.

355
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

PLAN DU CHAPITRE

1 La dématérialisation des documents et des procédures


A Vers une disparition des documents papier
B La généralisation des téléprocédures
2 Les logiciels de comptabilité
A Les différentes solutions logicielles
B Les étapes du traitement comptable informatisé
C Les contrôles des systèmes comptables informatisés
3 La sécurité du système d’information comptable
A Les objectifs de la sécurité informatique
B Les outils de sécurisation
4 Les impacts de la transformation digitale sur les pratiques comptables
A La transformation digitale en comptabilité Synthèse
B Des avantages sous conditions
APPLICATIONS P. 372
5 Applications

356
Comptabilité et environnement numérique

1 La dématérialisation des documents et des procédures


La dématérialisation est le fait de rendre immatériel un document ou une procédure : le papier
est remplacé par des fichiers numériques qui peuvent facilement être échangés et stockés. Cette
dématérialisation implique une adaptation des règles et des processus administratifs afin
24
d’assurer l’intégrité et la pérennité des informations.

Chapitre
A Vers une disparition des documents papier
Les pièces comptables doivent être conservées dans l’entreprise pour servir de preuve et
permettre de répondre aux demandes de l’administration fiscale. Ces pièces sont de plus en plus
fréquemment dématérialisées et les dispositions légales de conservation des documents ont
accompagné cette mutation.

1 Les règles d’archivage


Les règles d’archivage des documents d’entreprise sont fixées soit par la loi, soit par les délais
de prescription des organismes de contrôle. Cette conservation durable des documents peut se
faire évidemment sous une forme papier, désuète, mais également sous une forme numérique
afin de favoriser la dynamique de dématérialisation des processus administratifs.

Documents concernés Pièces comptables = factures d’achat et de vente, documents bancaires


Livres comptables obligatoires = livre journal et grand-livre
Comptes annuels = bilan, compte de résultat et annexe aux comptes
Forme des documents Document original papier
Document numérique réalisé par scan d’un document papier
Document numérique reçu ou émis sous la forme électronique
Durée de conservation Pièces justificatives comptables = 10 ans
Déclarations fiscales et pièces justificatives = 6 ans
Livres comptables obligatoires et comptes annuels = 10 ans
Les entreprises peuvent faire le choix de gérer l’archivage des documents en interne ou d’opter
pour les services d’un prestataire externe spécialisé.

2 La fiabilité d’un document numérique


La force probante d’une copie numérique est identique à celle de la pièce originale si son intégrité
peut être garantie :

Code civil, art. 1379 :


« La copie fiable a la même force probante que l’original. [...]
Est présumée fiable jusqu’à preuve du contraire toute copie résultant d’une reproduction à l’identique
de la forme et du contenu de l’acte, et dont l’intégrité est garantie dans le temps par un procédé
conforme à des conditions fixées par décret en Conseil d’État. »

L’entreprise doit s’assurer de respecter un certain nombre de conditions pour que l’intégrité des
copies numériques dont elle dispose soit garantie : un document intègre est un document qui
n’a subi aucune destruction, aucune altération ni modification intentionnelle ou accidentelle.

Conditions à respecter Explications


Le document numérisé doit être La copie doit être conforme à l’original en image et en contenu
une reproduction à l’identique (l’image ne doit pas avoir été retraitée).
du document papier. Si le fichier a été compressé, l’image ne doit pas avoir subi de
perte de qualité.

357
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Conditions à respecter Explications


L’archivage des documents doit L’archivage doit faire l’objet d’une organisation précise et
être assuré : documentée et doit être contrôlé régulièrement durant toute la
– soit par l’entreprise elle-même durée de conservation des documents.
– soit par un tiers qui aurait été
mandaté à cet effet (une société
spécialisée par exemple).
Les documents numérisés Ce format assure l’interopérabilité des systèmes d’information et
doivent être conservés au la pérennisation des données
format PDF.
Chaque document numérisé est L’empreinte numérique qui fournit les caractéristiques d’un
authentifié par différents document numérique par une fonction de hachage : toute
moyens. modification du document entraîne une modification de son
empreinte.
La signature électronique qui permet, par une technique de
chiffrement asymétrique, de garantir la non-modification du
document et d’en authentifier l’émetteur.
L’horodatage qui atteste de la date et de l’heure de l’émission du
fichier.

3 La facture électronique
Selon le Code général des impôts (article 289), une facture électronique est une facture créée,
transmise, reçue et archivée sous forme électronique, quelle qu’elle soit. L’intégralité du
processus de facturation doit être électronique.
En France, toutes les entreprises sont en droit d’établir les factures de façon électronique sous
réserve de respecter un certain nombre de conditions.

Conditions à respecter pour établir une facture électronique


Nécessité d’un accord préalable explicite du destinataire
Garantie de l’authenticité de son – Soit au moyen d’une signature électronique
origine – Soit par la mise en place de contrôles permettant de tracer une
piste d’audit fiable entre la livraison et la facture
– Soit par le biais d’un fichier structuré par une norme de type EDI
Garantie de l’intégrité du contenu (document non modifiable)
Respect des mentions obligatoires identiques à celles d’une facture papier
À ce jour, aucune disposition légale n’oblige les entreprises à émettre ou recevoir des factures
électroniques. En revanche, dans le cadre de la stratégie européenne pour le numérique, l’État
français montre l’exemple : les services de l’État, les collectivités territoriales et les établisse-
ments publics imposent progressivement à leurs fournisseurs la transmission de factures
électroniques au travers de la plateforme Chorus pro selon le calendrier suivant :

01/01/2017 01/01/2018 01/01/2019 01/01/2020

•Grandes •Entreprises de •Petes et •Très petes


entreprises taille moyennes entreprises
intermédiaire entreprises

B La généralisation des téléprocédures


Les administrations pilotent de façon désormais systématique les relations avec leurs redevables
par le biais de procédures dématérialisées, entraînant pour les entreprises la nécessité de
disposer d’outils logiciels conformes capables de produire les fichiers exigés.

358
Comptabilité et environnement numérique

1 Les téléprocédures fiscales


Dans un contexte de développement rapide du recours aux technologies de la communication,
l’administration fiscale a généralisé et rendu obligatoire le recours aux téléprocédures pour
l’ensemble des déclarations et des paiements. Ces procédures dématérialisées peuvent être
réalisées par les entreprises sous deux formes distinctes : l’EDI (Échange de données informatisé)
24
ou l’EFI (Échange de formulaires informatisé). Quel que soit le mode de déclaration adopté, les
impôts sont télépayés sous la forme d’un prélèvement à l’échéance. Chaque entreprise dispose

Chapitre
en effet d’un compte fiscal sur le site du Trésor public avec ses coordonnées bancaires.

Procédures EDI Par un ers en charge de la geson de l'entreprise


(expert-comptable, associaon et centre de geson
Échange de données agréés)
informasé
Transmission
électronique des données Par l'entreprise elle-même uniquement si elle dispose
Obligaon de à parr du fichier d'un module EDI associé au logiciel comptable
téléprocédures comptable via le
(télédéclaraon et protocole TDFC -
télépaiement) Transmission des
données comptables et Par un prestataire technique EDI si l'entreprise ne
Déclaraon de résultats fiscales dispose ni des compétences ni de l'oul logiciel adapté
Impôt sur les sociétés
TVA
Procédures EFI Procédure qui ne nécessite pas de disposer d'un
logiciel agréé
Échange de formulaires
informasé
Déclaraon réalisée Procédure impossible pour certaines déclaraons qui
directement en ligne doivent être obligatoirement en EDI

Le non-respect de l’obligation des obligations de téléprocédure est sanctionné par une amende.

2 Le fichier des écritures comptables


En cas de contrôle de l’administration fiscale, les contribuables qui tiennent leur comptabilité au
moyen de systèmes informatisés doivent la présenter sous la forme d’un fichier FEC : le Fichier
des écritures comptables.

Pourquoi faut-il établir un FEC ?


L’administration fiscale a rendu obligatoire la production d’un Fichier des écritures comptables pour
servir de base de vérification des comptabilités informatisées.
Quand faut-il fournir le FEC ?
Le FEC doit être remis au vérificateur dès le début du contrôle. Il doit donc être établi de façon
préventive à la clôture de chaque exercice comptable.
Quelles entreprises sont concernées ?
Toutes les sociétés astreintes à des obligations comptables et qui tiennent la comptabilité sous une
forme informatisée doivent produire un FEC. Les micro-entreprises peuvent en produire une forme
allégée et les autoentrepreneurs en sont dispensés.
Quel est le contenu d’un FEC ?
Le fichier doit contenir les écritures comptables de l’exercice par ordre chronologique détaillées en
18 items :
– code et libellé du journal
– numéro, libellé, date d’enregistrement et date de validation de l’écriture comptable
– numéro et libellé des comptes généraux et auxiliaires mouvementés + montants débit et crédit
– numéro et date de la pièce justificative
– date et référence du lettrage
– devise utilisée et montants en devise

359
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Quel format respecter ?


le fichier doit répondre aux normes exigées par l’administration fiscale pour pouvoir être traité par le
logiciel Alto2 de la DGFIP :
– fichier texte présentant les items de façon structurée
– fichier structuré codé en xml (langage à balise)
Le fichier est fourni à l’administration sur un support optique non réinscriptible, un disque dur ou une
mémoire flash.
Comment générer le FEC ?
Le fichier est généré directement à partir du logiciel de comptabilité.
Cela suppose que le logiciel est paramétré de façon à répondre aux normes légales.
Quelles sanctions pour absence de FEC ou non conformité ?
– Amende de 5 000 b
– En cas de rectification de comptabilité, majoration de 10 % des sommes notifiées

Extrait d’un exemple de FEC réalisé sur Excel pour une entreprise de conseil
Exemple

Journal JournalLib EcritureNum EcritureDate CompteNum CompteLibelle AuxCompte AuxLibelle PieceRef PieceDate EcritureLibelle Debit Credit
VE ventes 1272 07/12/2018 41100000 CLIENTS 9AMADE AMADEUS 180196 07/12/2018 AMADEUS pilotage 15 840,00
VE ventes 1272 07/12/2018 44571190 TVA coll Ventes à 20% 2 640,00
VE ventes 1272 07/12/2018 70600000 PRESTATION CONSEIL 13 200,00
VE ventes 1348 11/12/2018 41100000 CLIENTS 9AMBER AMBERT 180197 11/12/2018 AMBERT avant projet 7 776,00
VE ventes 1348 11/12/2018 44571190 TVA coll Ventes à 20% 1 296,00
VE ventes 1348 11/12/2018 70600000 PRESTATION CONSEIL 6 480,00

Conversion de cet extrait de FEC au format texte

3 La déclaration sociale nominative


La DSN (Déclaration sociale nominative) est le moyen de transmission des données des
employeurs pour déclarer l’ensemble des informations nécessaires à la gestion de la protection
sociale des salariés aux organismes sociaux et aux institutions concernées (CPAM, Urssaf, AGIRC
ARRCO, organismes complémentaires, Pôle emploi...).
La déclaration est réalisée sous la forme d’un fichier mensuel produit à partir du logiciel de paie
qui doit être compatible. Les éditeurs de logiciels de paie ont signé une charte avec les
organismes de protection sociale participant à la DSN afin d’assurer aux utilisateurs le
paramétrage adéquat des informations.

Logiciel de paie de l’entreprise Portail net-entreprises.fr Organismes sociaux


ou du ers déclarant
CPAM - URSSAF
Données mensuelles de paie Inscripon de l’entreprise
POLE EMPLOI
Événements Chargement des fichiers
(maladie, fin de contrat…) DSN …

360
Comptabilité et environnement numérique

2 Les logiciels de comptabilité

A Les différentes solutions logicielles


De la TPE au groupe multinational, toutes les entreprises qui n’externalisent pas leur compta-
24
bilité doivent disposer d’un outil comptable. Quelle que soit la solution retenue, ces solutions
logicielles proposent des fonctionnalités de base qui permettent d’assurer la fiabilité du

Chapitre
traitement des opérations comptables et la production des comptes annuels.

1 Progiciel standard, logiciel spécifique dédié à la comptabilité


De nombreux éditeurs proposent sur le marché des progiciels dédiés à la comptabilité.
Ces logiciels, plus ou moins complets, peuvent être adaptés à la taille des entreprises – TPE,
PME-PMI, grandes entreprises – et aux différents métiers : médecin, notaire, administrateur de
biens, expert-comptable...
L’ensemble des logiciels dédiés à la comptabilité propose des fonctions de base :
– paramétrage : choix du plan de comptes, de l’exercice comptable...
– saisie : standard ou simplifiée, en mode brouillard, simulation, validation...
– éditions diverses : journal, Grand-livre, balance, éventuellement livres auxiliaires...
– contrôles comptables : lettrage, rapprochement de banque...
– éditions : bilan, compte de résultat...
– validation, clôture, sauvegarde.
Les prescriptions relatives à l’inaltérabilité et à la conservation des enregistrements, sont
respectées à travers des procédures de validation, de clôture, de sauvegarde et d’archivage.
Principales étapes des traitements comptables sur un logiciel

En complément des fonctions de base, la plupart des éditeurs proposent des fonctionnalités ou
modules complémentaires : gestion des immobilisations, gestion commerciale, gestion de la TVA,
comptabilité analytique et budgétaire, états financiers et liasse fiscale...
Les modules complémentaires sont plus ou moins intégrés et peuvent générer des écritures
récupérées par le logiciel comptable.

361
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Exemple d’un système comptable informatisé avec modules complémentaires

Les logiciels peuvent être vendus sous licence propriétaire, propriété de l’utilisateur, ou sous forme
de location de services dans le cadre d’une application hébergée, propriété du prestataire de service.
Dans le cadre de ces applications hébergées, le logiciel n’est pas installé sur l’ordinateur de
l’utilisateur. L’utilisateur y accède depuis un ordinateur ou une tablette, connecté à Internet. Les
données sont sauvegardées sur des serveurs externes, propriété du fournisseur de services.
Tout comme l’ASP (Application Service Provider – ou fournisseur d’applications hébergées), le
SaaS (Software as a Service – logiciel en tant que service) s’inscrit dans la famille des logiciels en
ligne. Ces offres de services informatiques peuvent aussi prendre le nom de cloud computing,
informatique en nuage ou informatique dématérialisée.

2 Progiciel de gestion intégré (PGI) ou ERP (Enterprise Resource Planning)


Il s’agit de systèmes informatisés de gestion qui proposent différents modules parfaitement
intégrés couvrant l’ensemble des processus opérationnels ou fonctionnels de l’entreprise :
comptabilité finance, ressources humaines, production, logistique et gestion des stocks, ventes...
Ces systèmes complexes mais souples nécessitent de définir, en amont, la liste et la forme des
données qui seront utilisées dans les différents modules. Ces données sont gérées dans une base
de données unique. Si le paramétrage peut être un peu lent, le PGI doit permettre, par la suite,
un accès simplifié et rapide à ces données.
Généralement, pour les opérations courantes, les écritures comptables sont générées automa-
tiquement à partir des différents modules opérationnels. Les services comptables sont souvent
chargés des contrôles comptables, des corrections et des écritures d’inventaire.
Différents modules d’un ERP organisé autour d’un système de gestion de base de données

362
Comptabilité et environnement numérique

B Les étapes du traitement comptable informatisé


1 Le paramétrage du logiciel
Les fonctionnalités d’un logiciel comptable sont standardisées mais de nombreux réglages
peuvent être affinés de façon à adapter de façon très précise l’utilisation aux spécificités de
24
l’activité et aux besoins des utilisateurs. Le paramétrage d’un logiciel comptable comporte
plusieurs étapes.

Chapitre
Généralités Coordonnées de l’entreprise (raison sociale, statut juridique, adresse)
Identification (numéro SIRET, code APE)
Identifiant TVA, régime de TVA, taux de TVA
Exercice comptable (date de clôture)
Journaux Création des journaux auxiliaires courants (à nouveaux ; opérations diverses ;
paie)
Création des journaux auxiliaires adaptés à l’entreprise (ventes, achats,
banques, caisse)
Identification des comptes généraux associés (par exemple, l’association du
compte 512 au journal de banque permettra l’automatisation du
rapprochement bancaire)
Plan de compte Récupération d’un modèle standard de plan comptable pour éviter la création
des comptes ex nihilo
Personnalisation des comptes généraux liés à l’activité de l’entreprise : achats,
ventes, stocks, comptes bancaires
Adaptation du plan comptable si celui-ci est spécifique à un secteur d’activité
Gestion des tiers Création des comptes de tiers clients, fournisseurs, salariés, autres débiteurs
ou créditeurs usuels de l’entreprise
Informations de contact des interlocuteurs
Conditions commerciales négociées pour suivre les échéances, automatiser les
relances
Informations bancaires pour la génération automatique des règlements
Identification des tiers concernés par la DSN (déclaration des honoraires
versés)
Gestion de la TVA Création de codes de TVA pour chaque typologie d’opération réalisée
couramment par l’entreprise (dont les règles d’exigibilité et les taux
applicables)
Association des codes de TVA à chaque compte d’achat ou de vente, de façon
à générer automatiquement le calcul de la TVA dans les écritures comptables
Paramétrage de la déclaration de TVA qui sera ensuite générée
automatiquement par le logiciel

2 La saisie manuelle
Les grilles ou masques de saisie respectent les prescriptions du PCG. Les écritures sont passées
selon le système dit « en partie double » et tout enregistrement comptable précise l’origine, le
contenu et l’imputation de chaque donnée ainsi que les références de la pièce justificative qui
l’appuie.
Les logiciels proposent généralement des modes de saisie standard – par nature d’opérations
(achats, ventes, règlements) – ou des saisies rapides – au kilomètre – qui permettent de saisir
plusieurs opérations du même mois en une écriture.
L’application propose généralement une saisie en mode brouillard. Dans ce cas, les écritures ne
sont pas encore validées et peuvent être modifiées en corrigeant directement la saisie initiale.
Aucune disposition légale ne précise la forme exacte du livre-journal, du Grand-livre et du livre
d’inventaire. Aussi, chaque éditeur de logiciel a élaboré ses propres grilles de saisie et modèles
d’états.

363
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

La saisie des écritures comptables peut s’avérer longue et fastidieuse lorsqu’elle est entièrement
manuelle. Les logiciels comptables comportent de nombreuses fonctionnalités d’automatisa-
tion qui permettent de limiter l’intervention humaine et de réduire le risque d’erreur. Les modèles
de saisie permettent de recourir à une trame courante d’écriture et de n’y associer que quelques
éléments en précision.

Exemple d’utilisation d’un modèle automatique de saisie d’écriture


Exemple

Au sein de l’entreprise VELOCITY Au sein du logiciel comptable, appel à un modèle de


Vente d’un vélo à un particulier : 1 000 b HT saisie dont le nom a été choisi de façon explicite
« VVéloPart »
Ce que l’utilisateur doit renseigner Ce que prévoit le modèle
- montant de la vente HT (1 000 b) - journal et date du jour
- numéro de la facture - au crédit : un compte de vente (707010)
- nom du client - au crédit : un compte de TVA collectée (445712)
- au débit : un compte de client (411000)
- un libellé standard sans le nom du client ni le
numéro de la facture
Ce que le modèle génère et calcule grâce à ce que l’utilisateur a saisi (en gras)

Journal des ventes

25/05
411000 Clients particuliers 1 200
707010 Ventes de marchandises - vélos 1 000
445712 TVA collectée à 20 % 200
Facture Client particulier PAUL no FV180525

3 Les intégrations automatiques d’opérations comptables


Les opérations de saisie manuelle, à faible valeur ajoutée, sont fréquemment remplacées par des
intégrations automatiques d’opérations qui doivent être contrôlées. Deux modalités d’organi-
sation comptables permettent l’intégration automatique d’écritures : le recours à un logiciel
intégré ou la dématérialisation des données entrantes.
a. Le recours à un logiciel intégré
Pour les entreprises de taille plus importante qui disposent des ressources humaines et
organisationnelles suffisantes, gérer la facturation et les stocks au travers d’un outil logiciel
intégré permet de générer automatiquement les écritures comptables. Cet outil peut être un ERP
ou une suite logicielle dont les modules commerciaux et comptables sont interfacés.

Informations renseignées Génération automatique


Paramétrages spécifiques
dans la base de données de l’écriture de vente
Familles d’articles Chaque famille d’article est Le logiciel :
Description associée à : – reprend les montants de la
Code – un compte de vente facture
Tarif catalogue – un compte de TVA – les associe aux comptes
Conditions commerciales – génère automatiquement
Nom des tiers Chaque tiers dispose d’un l’écriture
Codification compte individuel dans la
Conditions de règlement comptabilité

364
Comptabilité et environnement numérique

b. La dématérialisation des données entrantes


Les technologies sont de plus en plus prégnantes dans la gestion et offrent de nombreuses
possibilités de gain de productivité. La dématérialisation des données entrantes permet de
diminuer drastiquement les opérations de saisie.
La lecture optique des documents permet de générer les écritures comptables à partir d’un
24
document scanné. Cette technique prend tout son sens dans le traitement des factures reçues
des fournisseurs, compte tenu de la diversité et du volume qu’elles représentent pour une

Chapitre
entreprise. L’intervention humaine intervient à la validation de l’écriture. Ce dispositif de lecture
automatique des documents implique de disposer des technologies adaptées et d’un volume
suffisant d’opérations à traiter pour justifier de l’investissement.

La récupération des écritures de banque est facile à mettre en place et permet de gagner du
temps de saisie. C’est une procédure mise en place par de nombreux experts-comptables dans
le cadre de la tenue des dossiers en comptabilité de trésorerie.

Relevés bancaires Récupération directe via le


téléchargés sur le site de protocole d’échange de
Récupération des la banque (format Excel ou données bancaires EBICS
données bancaires CSV)

Intégration dans le logiciel


comptable de l’entreprise
Transcription des
données bancaires
en écritures Lecture optique des mentions figurant sur le relevé pour
comptables y associer un modèle d’écriture.
L’apprentissage, guidé par l’utilisateur, se fait au fur et à
mesure des lectures.

Intégration des
écritures en L’écriture proposée est enregistrée dans le journal de
comptabilité banque, après validation par l’utilisateur habilité

4 La validation et la correction des écritures et la clôture


Les écritures non validées sont susceptibles d’être modifiées ultérieurement dans le brouillard.
La validation consiste donc à rendre définitives les écritures comptables. La valeur probante
d’une écriture ne peut s’apprécier qu’après validation.

« Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d’inventaire est assuré pour les
comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de validation, qui
interdit toute modification ou suppression de l’enregistrement. » (PCG art. 921-3).

365
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

En pratique, la validation peut être effectuée après chaque saisie, mensuellement ou à défaut
annuellement avant clôture. Il est encore possible de compléter, avant la clôture, des écritures
validées dans l’exercice comptable en cours. Des écritures complémentaires peuvent être
enregistrées en cas d’oubli ou pour correction d’erreur. Les erreurs peuvent être rectifiées de
deux manières distinctes : par contre-passation ou par écriture de rectification :

Le chèque no 331 5247 d’un montant de 64 371 e, adressé au fournisseur Savin le 21-10-N en règlement
Exemple

d’une facture antérieure, a été comptabilisé ainsi :

21-10-N

401 Fournisseurs 64 317


512 Banque 64 317
chèque no 3315247

Constatation : erreur dans les montants imputés.


Correction : les procédés les plus couramment utilisés sont :
e 1er procédé : contre-passation

23-10-N

512 Banque 64 317


401 Fournisseurs annulation écriture du 64 317
21-10

do

Écriture 401 Fournisseurs 64 371


correcte
512 Banque 64 371
chèque no 3315247

e 2e procédé : écriture de rectification


Pas d’annulation de l’écriture erronée. Enregistrement d’une écriture complémentaire qui, venant
s’ajouter à l’écriture erronée, conduit à des comptes exacts et des montants exacts.

23-10-N

401 Fournisseurs 54
512 Banque rectification erreur écriture du 54
23-10 64 371 – 64 317

5 La procédure de clôture
L’opération de clôture rend impossible la saisie d’écritures dans l’exercice clôturé.
Les écritures ultérieures seront obligatoirement saisies sur l’exercice comptable suivant.

« Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l’intangibilité des enregis-
trements est mise en œuvre au plus tard avant l’expiration de la période suivante. » (PCG art. 921-4).

366
Comptabilité et environnement numérique

En pratique, il ne faut pas confondre la date de fin de l’exercice comptable, appelée habituel-
lement date de clôture, et la date de l’opération matérielle de clôture sur le logiciel comptable.
Cette opération de clôture doit intervenir avant l’expiration de l’exercice comptable suivant.
Enfin, il convient aussi de distinguer la date de clôture et la date d’arrêté des comptes. L’arrêté
des comptes est la date où les comptes annuels, y compris l’annexe, sont figés par les dirigeants
24
(conseil d’administration, gérant...) avant d’être présentés en assemblée générale.

Chapitre
La date de clôture de l’exercice comptable est fixée au 31 décembre dans les statuts de la société.
Exemple

Après avoir passé les écritures d’inventaire, le comptable réalise l’opération de clôture sur le système
informatisé le 15 mars de l’année suivante. Les comptes annuels sont arrêtés lors de la réunion du
conseil d’administration le 31 mars. Ils seront approuvés en assemblée générale le 15 mai.

C Les contrôles des systèmes comptables informatisés


1 Les contrôles comptables
Les contrôles comptables consistent à trouver d’éventuelles erreurs de saisie et à vérifier la
cohérence des mouvements enregistrés. Parmi les contrôles courants, on trouve le rapproche-
ment bancaire et le lettrage des comptes de tiers : notamment les comptes clients et
fournisseurs.
Le lettrage est un pointage puis une codification (lettre) qui associe les débits et les crédits d’un
compte. Le lettrage permet de justifier le solde du compte. Il peut être manuel ou automatique.

Extrait du compte 411PAUL – toutes les écritures – interrogation au 28/02 Lettre A


Date Journal Pièce Échéance Libellé Débit Crédit L Le virement du 15/01
01/01 A nouveau 1 Solde à nouveau 10 960 A concerne une facture de
12/01 Ventes 21 28/02 Fact FV01-12-16 5 400 B la période précédente
15/01 Banque 33 Virement 10 960 A
18/01 Ventes 46 28/02 Avoir AV01-18-03 540 B
05/02 Ventes 74 15/03 Fact FV01-15-07 3 240 Lettre B
Le virement du 15/02
15/02 Banque 86 Virement 4 860 B
règle la facture du 12/01
25/02 Ventes 103 31/03 Fact FV02-25-19 1 080 sous déduction de l’avoir
26/02 Ventes 110 31/03 Avoir AV02-26-01 60 de 18/01

TOTAL 20 680 16 420


SOLDE 4 260

Une fois lettré, le compte peut être visualisé en ne faisant apparaître que les mouvements non
rapprochés :
Extrait du compte 411PAUL – écritures non lettrées – interrogation au 28/02
Date Journal Pièce Echéance Libellé Débit Crédit L
05/02 Ventes 74 15/03 Fact FV01-15-07 3 240 Les mouvements ne sont pas
25/02 Ventes 103 31/03 Fact FV02-25-19 1 080 lettrés : les factures sont en
26/02 Ventes 110 31/03 Avoir AV02-26-01 60 attente de paiement

Les échéances sont postérieures : TOTAL 4 320 60


le client PAUL n’a aucun retard de SOLDE 4 260
paiement

2 La documentation décrivant les caractéristiques du système informatisé

« L’organisation de la comptabilité tenue au moyen de systèmes informatisés implique l’accès à la


documentation relative aux analyses, à la programmation et à l’exécution des traitements, en vue,
notamment, de procéder aux tests nécessaires à la vérification des conditions d’enregistrement et de
conservation des écritures. » (PCG art. 911-4).

367
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Cette documentation technique complète la documentation décrivant les procédures et l’orga-


nisation comptable prévue par l’article 911-2 du PCG. Dans le cas d’utilisation de progiciel
standard, la documentation utilisateur présente les principales caractéristiques du logiciel. Elle
peut être complétée, entre autres, par la description des matériels utilisés, des procédures de
sauvegarde et d’archivage.

3 La sécurité du système d’information comptable


Le système d’information comptable, élément à part entière du système d’information de
l’entreprise, doit faire l’objet d’une surveillance régulière de façon à assurer la sécurité des
données et des traitements.

A Les objectifs de la sécurité informatique


Les objectifs de la sécurité informatique s’appliquent également au système d’information
comptable :

Ù Assurer l’intégrité des données, qui ne doivent pas être altérées.


Ù Assurer la confidentialité des données, dont l’accès doit être limité aux seules personnes
autorisées.
Ù Assurer la disponibilité du système d’information, qui doit être en état de fonctionnement lorsque
les utilisateurs en ont besoin.
Ù Assurer la non-répudiation des transactions, qui ne peuvent être niées une fois réalisées.
Ù Authentifier les utilisateurs en s’assurant de leur identité.

Ces objectifs de sécurité doivent permettre de faire face aux différentes menaces qui pèsent sur
le système d’informations, qu’elles soient techniques ou humaines.
B Les outils de sécurisation
1 La gestion des droits d’accès
Au sein de l’entreprise, l’utilisation du logiciel de comptabilité est souvent partagée entre
différents utilisateurs. Pour respecter la confidentialité de certaines opérations et limiter les
opérations inappropriées, il est recommandé de définir une politique de droit d’accès.
La confidentialité d’une information est assurée lorsque le système limite l’accès à cette
information uniquement aux personnes autorisées en fonction des compétences et des tâches
confiées au sein de l’entreprise.

Identification des compétences et des Paramétrage des droits d’accès


tâches confiées à chaque utilisateur correspondants dans le logiciel

1 - Créaon d'un profil par ulisateur 1 - Aribuon à chaque ulisateur d'un


idenfiant et d'un mot de passe

Ulisateur : Paul ALPHA Idenfiant : paul.alpha


Poste : Responsable comptabilité client Mot de passe : 2UcXr$3$

2 - Aribuon à chaque ulisateur de tâches 2 - Définion de l'accès de l'ulisateur et des


réalisables et de données accessibles droits de créaon, visualisaon, modificaon
ou suppression des données comptables

Les missions de Paul ALPHA : Droits complets sur la Geson commerciale


- Établir les factures clients Droits de créaon, de visualisaon et de
- Les enregistrer en comptabilité modificaon sur les journaux Ventes et
- Suivre les encaissements Banque
- Relancer les clients Droits de visualisaon, modificaon sur le
- Lettrer les comptes clients lerage des comptes de ers
- Établir les statistiques d'encaissement Aucun droit sur le reste des fonconnalités
comptables

368
Comptabilité et environnement numérique

2 La réglementation en matière de données personnelles


Le RGPD (Règlement général européen sur la protection des données) prévoit l’application d’une
réglementation spécifique « au traitement de données à caractère personnel, automatisé en tout
ou en partie, ainsi qu’au traitement non automatisé de données à caractère personnel contenues
ou appelées à figurer dans un fichier. »
24
Cette réglementation doit être connue et appliquée au sein des entreprises. Plusieurs travaux
comptables nécessitent l’utilisation et le stockage de données à caractère personnel.

Chapitre
Données personnelles des salariés
Établissement des paies et des
Éléments de rémunéraon
déclaraons sociales
Événements de santé

La réalisaon de travaux
Établissements des comptes Informaons sur les dirigeants
comptables nécessite l'ulisaon
annuels et de la liasse fiscale de Coordonnées bancaires des ers
et le stockage de données à
déclaraon des résultats Rémunéraons des dirigeants
caractère personnel

Établissement des déclaraons Informaons sur les dirigeants


fiscales Informaons sur les honoraires

L’entreprise doit mettre en œuvre les dispositifs nécessaires pour se conforter au RGPD compte
tenu des données personnelles dont elle dispose :

Finalité des traitements Les traitements réalisés sur des données personnelles doivent
avoir une finalité claire
Information des personnes Les personnes doivent être informées de la finalité et des droits
dont elles disposent pour donner leur consentement
Sécurité Les données personnelles doivent être sécurisées et leur
confidentialité assurée

3 La sauvegarde des données


Les données comptables de l’entreprise doivent être mémorisées et pouvoir être récupérées le
moment voulu. Les procédures de sauvegarde permettent de pallier les risques de perte de
données qui mettent en péril la pérennité de l’entreprise.

Qu’est-ce que la sauvegarde des La sauvegarde vise à réaliser une copie de l’historique des données
données comptables ? de façon à pouvoir en disposer par la suite en cas de perte des
données d’origine
Quels événements peuvent Facteur humain : oubli ou erreur de manipulation
conduire à la perte des Facteur environnemental : foudre, inondation, incendie
données ? Facteur physique : panne matériel, destruction
Facteur logique : bug logiciel
Facteur criminel : destruction malveillante, rançon
Quels supports de sauvegarde ? Le Cloud, par le biais d’un prestataire spécialisé lié ou non à
l’éditeur du logiciel comptable
Un serveur dédié (NAS), un disque dur externe
Des bandes magnétiques
Définition d’un plan de Identification des données à sauvegarder
sauvegarde Choix de la fréquence des sauvegardes
Formalisation d’une procédure de restauration

369
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Conseil La règle de sauvegarde 3-2-1 Pour assurer une sauvegarde efficace des données, une recette simple adoptée
par de nombreuses entreprises :
3 = Conserver 3 copies des fichiers :
– 1 copie = fichier principal stocké en interne sur le serveur de l’entreprise
– 2 copies = 2 sauvegardes distinctes
2 = Sauvegarder les fichiers sur 2 types de supports différents
1 = Conserver 1 copie de sauvegarde en dehors du site de l’entreprise

4 Les impacts de la transformation digitale sur les pratiques comptables


Le recours fréquent à la dématérialisation et l’usage croissant des téléprocédures modifient de
façon significative l’organisation des tâches comptables, les outils utilisés et les modes de travail.

A La transformation digitale en comptabilité


La digitalisation dans le domaine comptable se traduit par une dématérialisation des flux
entrants, des flux sortants et du stockage des documents.

Toutes les parties prenantes de l’entreprise sont concernées par cette digitalisation qui impacte
les échanges d’information.

B Des avantages sous conditions


Processus inéluctable puisqu’impulsé en partie pour répondre à des obligations légales, la
transformation digitale est source de nombreux avantages pour les organisations. Il est
cependant nécessaire de prendre en considération les éléments clés sans lesquels les bénéfices
attendus ne sont pas au rendez-vous.

– Diminution du temps consacré à des tâches de collecte et de saisie comptable


grâce aux techniques d’automatisation – le temps dégagé peut être alloué à des
tâches créatrices de valeur pour l’entreprise (comme les analyses de gestion).
– Limitation du risque d’erreur grâce aux automatismes qui permettent de réduire
l’intervention humaine.
– Recherches documentaires facilitées – les documents numériques peuvent être
Avantages référencés pour être retrouvés aisément par un moteur de recherche interne.
– Traçabilité accrue des flux comptables et sécurisation (intégrité des données et
authentification des auteurs).
– Gain de place par limitation du volume de documents papiers à conserver au
quotidien ainsi que dans les archives.
– Accessibilité par le biais de n’importe quel poste de travail, depuis le site de
l’entreprise, d’un client ou d’un domicile personnel en cas de télétravail.

370
Comptabilité et environnement numérique

– Disposer d’un système d’information performant sur le plan matériel, logiciel et


réseau.

Points de
– Paramétrer de façon rigoureuse les logiciels pour optimiser au maximum
l’automatisation des processus (que ce soit pour l’intégration des données d’entrée
ou la production des données de sortie).
24
– Former les salariés aux outils pour qu’ils en aient une utilisation optimale sans
vigilance
perte de temps et pour amoindrir les résistances au changement.
– Mettre en place une solution d’assistance interne à l’entreprise par le biais

Chapitre
d’utilisateurs référents et de Foires Aux Questions.
– Maîtriser les règles juridiques de validité des documents pour satisfaire les
obligations légales de l’entreprise en termes de pièces justificatives.

SYNTHÈSE

Connaître la
Fiabilité d’un Durée de
réglementation applicable Facturation
document conservation des
aux pièces comptables électronique
numérique documents

Téléprocédures fiscales Téléprocédures Vérification


Connaître les exigences sociales fiscale
déclaratives EDI – Échange EFI – Échange DSN – Déclaration FEC – Fichier
dématérialisées de données de formulaire sociale nominative des écritures
informatisé informatisé comptables

Saisie manuelle ou
Choix du logiciel Paramétrage intégration
standard,
Documentation automatique de
spécifique ou ERP
données
Utiliser un logiciel de
comptabilité

Validation et
Lettrages et Clôture de la
correction de
rapprochements comptabilité
écritures

Sauvegarde des
Assurer la sécurité du SI Droits d’accès des
Respect du RGPD données
utilisateurs
comptable comptables

Un SI comptable De nombreux
connecté avec les avantages pour
parties prenantes l’organisation
Comprendre les impacts
de la digitalisation Des
conditions
pour une
mise en
oeuvre
optimale

371
APPLICATIONS

5 Applications

QCM 24.01

1. Une écriture validée peut être supprimée.


A. Vrai
B. Faux
2. L’archivage permet de récupérer des données informatiques pour corriger ces données.
A. Vrai
B. Faux
3. La reprise d’une sauvegarde ne doit pas permettre de corriger un exercice clôturé.
A. Vrai
B. Faux
4. Le document décrivant le système informatique ne reprend que les informations du livre
des procédures comptables.
A. Vrai
B. Faux
5. La validation des écritures est toujours réalisée une seule fois dans l’exercice comptable.
A. Vrai
B. Faux
6. La procédure de clôture des comptes sur un système comptable n’est pas réalisée à la date
de clôture des comptes prévue dans les statuts.
A. Vrai
B. Faux
7. Le lettrage permet généralement de codifier les comptes de charges et de produits.
A. Vrai
B. Faux
8. Les données conservées sur des supports informatiques peuvent être demandées en cas de
contrôle fiscal.
A. Vrai
B. Faux
9. Les textes fiscaux imposent que les documents établis sur support informatique soient
conservés sur ce support pendant au moins 10 ans après la clôture.
A. Vrai
B. Faux
10. Les saisies sur un logiciel comptable sont réalisées en « partie double ».
A. Vrai
B. Faux

372
Applications

APPLICATIONS
QCM 24.02

Identifier la ou les bonnes réponses pour chacune des questions suivantes.

1. Un ERP (Enterprise Ressource Planning) est :


A. est un PGI (progiciel de gestion intégré)
B. est conçu autour d’une base de données unique
C. ne peut être qu’accessible en mode SaaS (locatif)
2. Un logiciel comptable :
A. a comme seule fonctionnalité de tenir la comptabilité
B. permet la gestion de la déclaration de TVA
C. doit permettre de produire le Fichier des écritures comptables
3. Le Fichier des écritures comptables :
A. doit être établi pour toutes les sociétés qui tiennent une comptabilité manuelle ou
informatisée
B. doit être communiqué à l’administration fiscale en même temps que la déclaration des
résultats
C. doit respecter une norme précise pour qu’il soit jugé conforme
4. Afin de gagner du temps dans les travaux comptables, l’entreprise peut mettre en place :
A. des modèles d’écriture
B. la lecture optique des factures fournisseurs
C. la récupération et la lecture optique des écritures de banque
5. Le paramétrage d’un logiciel comptable permet de personnaliser selon l’activité de
l’entreprise :
A. le plan de comptes
B. les comptes de tiers (clients et fournisseurs)
C. les taux de charges sociales
6. L’attribution de droits utilisateurs dans le logiciel de compta :
A. est une obligation légale
B. permet d’assurer la confidentialité d’opérations sensibles
C. assure l’accès à la comptabilité seulement aux personnes compétentes
7. La sauvegarde des données :
A. permet de conserver une copie de l’historique des données comptables
B. peut être consultée par l’administration fiscale en cas de contrôle
C. doit respecter la règle 3-2-1 : 3 copies ; 2 sauvegardes ; 1 à l’extérieur

EXO 24.03 Identifier les étapes des téléprocédures de TVA

Travail à faire
À partir du tutoriel vidéo mis en ligne par l’administration fiscale, présenter les différentes
étapes à respecter pour réaliser une déclaration de TVA en mode EFI ainsi que son télépaiement
(vidéo sur Youtube mis en ligne par la chaîne dgfipmedia : « [Tutoriel] Comment déclarer et
payer votre TVA depuis votre espace professionnel sur www.impots.gouv.fr ? »).

373
APPLICATIONS

EXO 24.04 Corriger une écriture comptable

Les établissements Praline ont adressé au Client VADY la facture suivante :

ETS PRALINE Fact. N2510001 25/10/N


CLIENT VADY Montants
Brut marchandises 1 500
Remises Net commercial 100
1 400
Port forfaitaire Net à payer HT 75
1 475
TVA 20 % Net à payer TTC 295
1 770
Praline a enregistré et validé l’écriture suivante au Journal :

25-10-N
411 Clients 1 770
707 Ventes de marchandises 1 400
6242 Transports sur ventes 75
44571 TVA collectée 295
Facture N2510001

Travail à faire
1. Reconnaître l’erreur qui a été commise.
2. Le 25-10-N, corriger cette erreur au Journal en utilisant 2 méthodes différentes : la
rectification de l’écriture avec et sans contrepassation.

EXO 24.05 Utiliser des journaux auxiliaires

L’entreprise TRIDENT a pour activité l’achat et la vente de marchandises en France et à


l’étranger. Elle utilise des journaux auxiliaires pour tenir sa comptabilité. La liste des
journaux utilisés est la suivante.

AC Achats
VT Ventes
BQ1 Banque 1
BQ2 Banque 2
SA Salaires
OD Opérations diverses
L’entreprise TRIDENT est soumise à la TVA au taux de 20 %.
En décembre N, elle a réalisé les opérations suivantes :
1) Le 01.12, achat de marchandises au fournisseur CAC pour de 10 000 b HT.
2) Le 04.12, paiement des salaires du mois de novembre : 20 000 b.

374
Applications

APPLICATIONS
3) Le 07.12, vente à crédit pour 20 000 b HT de marchandises au client CAR.
4) Le 12.12, prélèvement de 400 b d’agios (non soumis à TVA) sur la banque 2.
5) Le 15.12, règlement de la facture au fournisseur CAC par virement de la banque 1.
6) Le 20.12, envoi d’une facture au client ABC pour un montant brut de 10 000 b HT. Un
escompte de 1 % du montant HT est accordé du fait du paiement comptant du client ABC par
virement sur la banque 2.
7) Le 25.12, facturation d’une livraison de marchandises à un client américain AMY pour
10 000 $. Le cours du dollar est alors de 1,2 b (pas de TVA à l’export).
8) Le 27.12, réception d’une avance du client CAB par chèque déposé sur la banque 1 pour
20 000 b pour l’achat de marchandises.
9) Le 29.12, le client CAR règle la moitié de sa dette par chèque déposé sur la banque 1.
10) Le 30.12, trident fait un virement de 10 000 b de la banque 1 vers la banque 2.
11) Le 31.12, Trident établit les bulletins de paie pour des salaires bruts de 25 000 b. Par
simplification, les charges sociales ne sont pas prises en compte.
12) Le 31.12, le stock de marchandises est évalué à 30 000 b. Le stock initial en début
d’exercice était évalué à 20 000 b.
13) Le 31.12, le cours du dollar est de 1,3 b.

Travail à faire
1. Pour chacune des opérations, préciser le Journal auxiliaire utilisé.
2. Enregistrer les écritures dans les journaux auxiliaires concernés.

EXO 24.06 Analyser la situation d’un client

Le compte du client 411MARTIN a été interrogé dans le logiciel de comptabilité :

Extrait du compte 411MARTIN – toutes les écritures – interrogation au 31/05


Date Journal Pièce Échéance Libellé Débit Crédit L
01/04 À nouveau 327 20/04 Solde à nouveau 1 800
03/04 Ventes 354 30/04 Fact FV04-03-16 10 300
13/04 Ventes 453 15/05 Avoir AV04-13-03 540
15/04 Banque 411 Virement 12 100
20/04 Ventes 509 15/05 Fact FV04-20-07 6 880
25/05 Ventes 744 30/06 Fact FV04-25-19 43 000
26/05 Ventes 759 30/06 Avoir AV05-26-01 1 000

TOTAL
SOLDE

Travail à faire
1. Calculer le solde du compte et lettrer les opérations.
2. Ce client est-il à jour dans le règlement de ses factures ?

375
Partie 6 Documents de synthèse

Les documents 25
de synthèse

Chapitre
OBJECTIFS DU CHAPITRE
Ù Établir et lire les documents de synthèse conformément
aux dispositions du PCG.
Ù Élaborer les principaux tableaux de l’annexe
(immobilisations, amortissements, dépréciations et
provisions).
Ù Justifier l’utilisation des documents de synthèse dans le
cadre de la communication financière et/ou de l’obtention
d’un financement.

Les documents de synthèse sont des états périodiques présentant la situation et les résultats
de l’entreprise. Le bilan, le compte de résultat et l’annexe constituent les comptes annuels et
permettent de satisfaire les besoins d’information financière en interne et en externe. Ces
documents doivent être établis de façon normalisée en respectant les principes du PCG.

377
Partie 6 Documents de synthèse

PLAN DU CHAPITRE

1 Lire les documents de synthèse


A Les comptes annuels, un tout indissociable
B Le bilan
C Le compte de résultat
D L’annexe aux comptes
E La communication financière
2 Les modèles de présentation des comptes
A Principes généraux
B Bilan et compte de résultat – système de base
Synthèse
3 Les principaux tableaux de l’annexe
APPLICATIONS P. 390
4 Applications

378
Les documents de synthèse

1 Lire les documents de synthèse

A Les comptes annuels, un tout indissociable 25


PCG n°112-1 – Définition des comptes annuels
Le bilan, le compte de résultat et l’annexe qui forment un tout indissociable sont établis à la clôture de
l'exercice au vu des enregistrements comptables et de l'inventaire.

Chapitre
Art 112-2 du PCG Art 112-3 du PCG Art 112-4 du PCG
Le bilan décrit séparément les Le compte de résultat récapitule L'annexe complète et
éléments actifs et passifs de les charges et les produits de commente l'information
l'entité et fait apparaître de façon l'exercice, sans qu'il soit tenu donnée par le bilan et le
distincte les capitaux propres. compte de leur date de paiement compte de résultat.
ou d'encaissement.

B Le bilan
Le bilan comptable est une photographie du patrimoine de l’entreprise à une date donnée, le plus
souvent à la clôture de l’exercice comptable. Une colonne rappelle les valeurs constatées à la fin
de l’exercice précédent. Au-delà des normes de présentation, il est important de bien compren-
dre les principales composantes d’un bilan pour réaliser une bonne lecture de la situation
financière de l’entreprise.
Analyse de l’actif du bilan de la société VELOCITY au 31/12/N
(comparatif avec l’exercice N-1)

Diminution de valeur : Amortissement pour usage


des immobilisations et Dépréciation pour perte de valeur
Valeur nette = Valeur brute –
Amortissement et Dépréciation

ACTIF
Valeur historique des éléments à l’entrée dans le Exercice N Exercice N-1
patrimoine Amorssements
Brut Net Net
Dépréciaons
ACTIF IMMOBILISE
Immobilisaons incorporelles
Concessions, brevets, licence, marques 50 000 15 000 35 000 40 000
Immobilisaons corporelles
Terrains 100 000 100 000 100 000
Investissements
Construcons 835 000 665 000 170 000 180 000
Liquidité croissante

réalisés dans
Installaons techniques, oullage 1 844 000 725 000 1 119 000 1 224 000
des éléments
durables Autres immobilisaons 998 000 506 000 492 000 510 000
Immobilisaons financières
Prêts 21 000 21 000 25 000
TOTAL (I) 3 848 000 1 911 000 1 937 000 2 079 000
ACTIF CIRCULANT
Eléments en Stocks
stock Stocks de maères consommables 49 000 49 000 25 000
Stocks de marchandises 340 000 340 000 312 000
Sommes à Créances
recevoir Créances clients et comptes raachés 274 500 10 000 264 500 232 000
Autres créances 67 500 500 67 000 45 500
Trésorerie Disponibilités 95 500 95 500 61 800
disponible TOTAL (II) 826 500 10 500 816 000 676 300
TOTAL GENERAL (I+II) 4 674 500 1 921 500 2 753 000 2 755 300

379
Partie 6 Documents de synthèse

Analyse du passif du bilan de la société VELOCITY au 31/12/N


(comparatif avec l’exercice N-1)

Une seule colonne par exercice pour identifier la valeur des sommes
dues

PASSIF

Exercice N Exercice N-1

CAPITAUX PROPRES
Capital 700 000 700 000 Patrimoine de la
Réserves 555 000 505 000 société = sommes
Report à nouveau 500 800 laissées à disposition
de l’entreprise par ses

Exigibilité croissante
Résultat de l'exercice 129 000 94 000
propriétaires
TOTAL (I) 1 384 500 1 299 800
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Sommes
Provisions pour risques 35 000 22 000 potentiellement à verser
Provisions pour charges 12 500 17 500 compte tenu de risques
encourus
TOTAL (II) 47 500 39 500
DETTES
(1)
Dees financières 692 000 727 000 Sommes dues de
Dees fournisseur et comptes raachés 246 000 476 000 façon certaine à plus
Dees fiscales et sociales 182 000 88 000 ou moins brève
Autres dees 201 000 125 000 échéance

TOTAL (III) 1 321 000 1 416 000


TOTAL GENERAL (I + II + III) 2 753 000 2 755 300
(1)
Dont concours bancaires courants 12 500

C Le compte de résultat
En complément du bilan, qui permet d’appréhender la situation financière du patrimoine de
l’entreprise, il est important de comprendre la manière dont le résultat s’est formé au cours de
l’exercice comptable.
Le compte de résultat présente, de façon comparative sur deux exercices, les charges et les
produits d’une entreprise répartis en trois catégories avant de parvenir au résultat net.

Produits et charges d’exploitation Relèvent de l’exploitation normale de l’activité


d’une entreprise : le chiffre d’affaires et les
charges courantes
Produits et charges financiers Liés aux opérations financières réalisées par
l’entreprise (endettement et placements
financiers)
Produits et charges exceptionnels Éléments non liés à l’exploitation normale et
courante de l’entreprise, en raison de la nature ou
du montant
Impôt sur les bénéfices Montant de l’éventuel impôt sur les bénéfices
supporté par l’entreprise
Résultat net Montant final de la perte ou du bénéfice dégagé
par l’entreprise au cours de l’exercice

380
Les documents de synthèse

Présentation du compte de résultat comptable de la société VELOCITY pour l’exercice N

Deux colonnes pour permettre la comparabilité entre les deux

CHARGES
exercices

PRODUITS
25
Exercice N Exercice N-1 Exercice N Exercice N-1
Charges d'exploitaon Produits d'exploitaon

Chapitre
Achats de marchandises 1 099 000 1 044 000 Ventes de marchandises 2 198 000 2 100 000
Variaons de stocks de marchandises -28 000 -36 000 Producon vendue
Achats de maères consommables 26 000 45 000 Sous-total 1 : chiffre d'affaires 2 198 000 2 100 000
Éléments liés à Variaons de stock de mat. conso. -24 000 -1 000
l’activité Autres achats et charges externes 134 500 127 500 Autres produits 23 500 22 000
courante de
Impôts, taxes et versements assimilés 81 500 77 500
l’entreprise
Salaires et traitements 320 500 304 500
Charges sociales 159 000 151 000
Dotaons aux amorssements et provisions 176 000 167 000
TOTAL (I) 1 944 500 1 879 500 TOTAL (I) 2 221 500 2 122 000
Charges financières Produits financiers
Éléments Intérêts et charges financières 20 500 19 500 Revenus financiers 1 100 1 000
financiers Différences négaves de change 4 000 4 000 Différences posives de change
TOTAL (II) 24 500 23 500 TOTAL (II) 1 100 1 000
Charges exceponnelles Produits exceponnels
Éléments
exceptionnels Charges exceponnelles 8 000 15 000 Produits exceponnels 2 400 2 000
TOTAL (III) 8 000 15 000 TOTAL (III) 2 400 2 000
Impôt sur les bénéfices (IV) 119 000 113 000 Total des produits (I+II+III) 2 225 000 2 125 000
Impôt sur les Total des charges (I+II+III+IV)) 2 096 000 2 031 000
sociétés Bénéfice 129 000 94 000 Perte
TOTAL GENERAL 2 225 000 2 125 000 TOTAL GENERAL 2 225 000 2 125 000

Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte)

D L’annexe aux comptes


L’annexe est un complément rédigé au bilan et au compte de résultat qui va permettre d’éclairer
le lecteur au-delà des chiffres communiqués au travers de deux catégories d’information :

Informations portant sur les règles et méthodes Compléments d’information relatifs au bilan
comptables et au compte de résultat
Adaptation professionnelle du PCG En tout, une trentaine d’éléments différents
Dérogations aux principes comptables d’information selon le mode de présentation des
Méthodes retenues en cas de choix comptes adopté par l’entreprise
Changements de méthode

L'informaon communiquée par l’annexe


doit répondre à trois exigences principales

Être compréhensible par le plus Fournir toutes les informaons


Être claire et succincte
grand nombre d'ulisateurs significaves

E La communication financière
Lors de la clôture de chaque exercice, une société commerciale doit obligatoirement déposer ses
comptes sociaux au registre du commerce et des sociétés (RCS), afin d’en garantir la transpa-

381
Partie 6 Documents de synthèse

rence. Le dépôt concerne notamment le bilan, le compte de résultat et l’annexe et doit être
réalisé dans le mois qui suit l’approbation des comptes. Le défaut de publication est sanctionné
par une amende de 1 500 b.
Par cette publication, l’entreprise met à disposition ses comptes des parties prenantes externes
à l’entreprise. Cette pluralité d’acteurs et de besoins justifie l’adoption de règles de présentation
normalisées des comptes annuels :

Parties prenantes Objectifs recherchés dans la lecture des comptes annuels


Clients L’entreprise est-elle pérenne ? Pourra-t-elle assurer des relations
commerciales à long terme pour éviter une rupture dans le processus
d’approvisionnement ?
Fournisseurs L’entreprise est-elle solvable ? Pouvons-nous lui accorder des délais de
paiement ou devons-nous exiger un paiement au comptant ?
Organismes de L’entreprise dispose-t-elle d’une capacité de remboursement suffisante ?
financement Pouvons-nous lui accorder un nouveau crédit ? Devons-nous revoir les
conditions de financement ?
Collectivités territoriales De quelle manière l’entreprise contribue-t-elle à l’économie locale ?
Doit-on lui accorder une subvention ? Pour quels besoins ?
Investisseurs La profitabilité de l’entreprise est-elle satisfaisante ? Quels sont ses
besoins sur le plan financier ? Peut-on investir dans cette entreprise ?

2 Les modèles de présentation des comptes

A Principes généraux
Les comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe) doivent comprendre autant de
rubriques et de postes qu’il est nécessaire pour donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise :

Rubrique Grande catégorie d’éléments non Le poste « immobilisations


chiffrés regroupant un certain financières » est présent à l’actif du
nombre de postes bilan. Ce poste ne fait pas l’objet
d’un chiffrage apparent et est inclus
dans le total de l’actif immobilisé.
Poste Ligne des comptes annuels dont le La rubrique « immobilisations
montant est chiffré et correspond financières » reprend plusieurs
soit à un compte principal, soit à un postes, dont :
regroupement de comptes – les titres de participation
(comptes 261 et 266)
– les TIAP (comptes 273)
Chaque poste fait l’objet d’un
chiffrage apparent dans le bilan.
La réglementation prévoit différents modèles de présentation. L’entreprise a la faculté d’établir
des documents plus détaillés que ceux correspondant à l’obligation minimale à laquelle elle est
soumise.

382
Les documents de synthèse

Le PCG prévoit trois modèles de présentaon des comptes

Système abrégé Système de base Système développé


25
Présentaon simplifiée qui Présentaon courante qui Présentaon facultave qui
peut être adoptée par les s’applique à toutes les fournit des informaons plus
petes entreprises : entreprises détaillées et des documents

Chapitre
- Total bilan < 4 M€ complémentaires d’analyse
- Chiffre d'affaires < 8 M€
- Effecf < 50 salariés

Bilan simplifié, Bilan, Bilan et compte de résultat


Compte de résultat simplifié, Compte de résultat, présentant des informaons
Annexe simplifiée. Annexe. plus détaillées pour faciliter
Dispense d'annexe l'analyse des données de base
pour les micro entreprises
: Présentaon conforme et mieux éclairer la geson,
- Total bilan < 350 K€ aux principes édictés Annexe détaillée proposant
- CA < 700 K€ dans le Code de commerce des modèles de tableaux
- Effecf < 10 salariés complémentaires

Quel que soit le modèle de présentation adopté, l’entreprise doit respecter les principes suivants
lors de l’élaboration des documents de synthèse :
– non-compensation au niveau de la présentation des postes des comptes annuels ;
– permanence de la présentation ;
– possibilité de négliger les centimes en indiquant des montants arrondis à l’euro le plus proche.

B Bilan et compte de résultat – système de base


Dans ce chapitre ne sont présentés que les modèles et règles d’établissement des comptes
annuels au système de base, qui est celui qui est adopté le plus fréquemment par les entreprises
françaises. Le recueil des normes comptables fournit les rubriques à respecter pour les autres
systèmes de présentation en précisant les postes associés.
Le bilan et le compte de résultat sont établis à partir de la balance générale des comptes après
inventaire.
Bilan et compte de résultat sont toujours des documents comparatifs entre l’exercice N et
l’exercice précédent N-1.

1 Le bilan
Modèle de bilan actif

ACTIF N N-1
Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Capital souscrit – non appelé
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations incorporelles
Frais d’établissement 201 2801
Frais de recherche et de 203 2803
développement

383
Partie 6 Documents de synthèse

ACTIF N N-1
Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Concessions, brevets, licences, 205 2805 - 2905
marques, procédés, logiciels
Fonds commercial 206 - 207 2906 - 2907
Autres 208 2808 - 2908
Immobilisations incorporelles en 232
cours
Avances et acomptes 237
Immobilisations corporelles
Terrains 211 - 212 2911 - 2912
Constructions 213 2813 - 2913
Installations techniques, matériel et 215 2815 - 2915
outillage industriels
Autres 218 2818 - 2918
Immobilisations corporelles en 231
cours
Avances et acomptes 238
Immobilisations financières
Participations 261 2961
Créances rattachées à des 267 - 268 2967 - 2968
participations
Titres immobilisés de l’activité du 273 2973
portefeuille
Autres titres immobilisés 271 - 272 2971 - 2972
Prêts 274 2974
Autres
TOTAL I
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours
Matières premières et autres 31 - 32
approvisionnements
En-cours de production (biens et 33
services)
Produits intermédiaires et produits 35
finis
Marchandises 37
Avances et acomptes versés sur 4091
commandes
Créances
Créances clients et comptes 411 - 413 -
rattachés 416 - 418

384
Les documents de synthèse

ACTIF N N-1
Brut Amortissements
et dépréciations
(à déduire)
Net Net
25
Autres Autres
comptes de
tiers

Chapitre
débiteurs
Capital souscrit – appelé non versé
Valeurs mobilières de placement
Actions propres
Autres titres 50
Instruments de trésorerie
Disponibilités 51 - 53
Charges constatées d’avance 486
TOTAL II
Charges à répartir sur plusieurs
exercices (III)
Prime de remboursement des
emprunts (IV)
Écarts de conversion Actif (V) 476
TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV+V)

Modèle de bilan passif


PASSIF N N-1
CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé..............) 101
Prime d’émission, de fusion, d’apport
Écart de réévaluation
Écarts d’équivalence
Réserves :
– réserve légale 1061
– réserves réglementées
– autres
Report à nouveau 11
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 12
Subventions d’investissement 13
Provisions réglementées 14
TOTAL I
PROVISIONS
Provisions pour risques 151
Provisions pour charges 15 (sauf 151)
TOTAL II
DETTES

385
Partie 6 Documents de synthèse

PASSIF N N-1
Emprunts obligataires convertibles
Autres emprunts obligataires
Emprunts et dettes auprès des 164 - 1688 - 512 - 519
établissements de crédit
Emprunts et dettes financières divers
Avances et acomptes reçus sur commandes 4191
en cours
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 401 - 403 - 408
Dettes fiscales et sociales 42 - 43 - 44
Dettes sur immobilisations et comptes 404
rattachés
Autres dettes Autres comptes de tiers créditeurs
Instruments de trésorerie
Produits constatés d’avance 487
TOTAL III
Écarts de conversion Passif (IV) 477
TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV)

2 Le compte de résultat
La présentation du compte de résultat peut être réalisée en compte (sous la forme d’un tableau)
ou en liste. Le modèle sous forme de tableau n’est pas présenté.

N N-1
Produits d’exploitation :
Ventes de marchandises 707 - 7097
Production vendue [biens et services] 701 - 706 - 708
Montant net du chiffre d’affaires X X
dont à l’exportation :...............
Production stockée 713
Production immobilisée 72
Subventions d’exploitation 74
Reprises sur provisions (et amortissements), transferts de 781 - 791
charges
Autres produits 75
Total I X X
Charges d’exploitation :
Achats de marchandises : 607 - 6087 - 6097
Variation de stock 6037
Achats de matières premières et autres approvisionnements 601 - 602 - 6081 - 6082 -
6091 - 6092
Variation de stock 6031 - 6032
Autres achats et charges externes Autres 60 - 61 - 62
Impôts, taxes et versements assimilés 63
Salaires et traitements 641

386
Les documents de synthèse

N N-1
Charges sociales
Dotations aux amortissements et aux provisions :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements
645

6811 - 6812
25
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations 6816
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 6817

Chapitre
Dotations aux provisions 6815
Autres charges 65
Total II X X
1. RÉSULTAT D’EXPLOITATION (I-II) +X
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun :
Bénéfice ou perte transférée III X X
Pertes ou bénéfice transféré IV X X
Produits financiers :
De participation 761
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé 762
Autres intérêts et produits assimilés 764 - 765
Reprises sur provisions et transferts de charge
Différences positives de change 766
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de 767
placement
Total V X X
Charges financières :
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux 686
provisions
Intérêts et charges assimilées 661 - 665 - 668
Différences négatives de change 666
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de 667
placement
Total VI X X
2. RÉSULTAT FINANCIER (V-VI) +X
3. RÉSULTAT COURANT avant impôts (I-II+III-IV+V-VI) +X
Produits exceptionnels :
Sur opérations de gestion 771
Sur opérations en capital 775 - 777
Reprises sur provisions et transferts de charges
Total VII X X
Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion 671
Sur opérations en capital 675
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux 687
provisions
Total VIII X X

387
Partie 6 Documents de synthèse

N N-1
4. RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (VII-VIII) +X
Participation des salariés aux résultats (IX) X X
Impôts sur les bénéfices (X) X X
Total des produits (I+III+V+VI) X X
Total des charges (II+IV+VI+VIII+IX+X) X X
Bénéfice ou perte X X

3 Les principaux tableaux de l’annexe


Le PCG propose la présentation d’informations sous la forme de tableaux afin d’en faciliter la
lecture. Les tableaux les plus courants expliquent la variation de nombreux postes du bilan entre
l’ouverture et la clôture de l’exercice.
Tableau des immobilisations
Rubriques Valeur brute Augmentations Diminutions Valeur brute
à l’ouverture à la clôture
de l’exercice de l’exercice
A B C A+B– C
Immobilisations Solde des comptes Acquisitions : Sorties : sommes Solde des comptes
incorporelles 20 - 21 - 26 - 27 à sommes inscrites inscrites au crédit 20 - 21 - 26 - 27 à
l’ouverture de au débit des des comptes 20 - la clôture de
Immobilisations
l’exercice comptes 20 - 21 - 21 - 26 - 27 l’exercice
corporelles
26 - 27
Immobilisations
financières
TOTAL

Tableau des amortissements


Rubriques Amortissements Augmentations : Diminutions Amortissements
cumulés dotations d’amortissements cumulés
à l’ouverture de l’exercice de l’exercice à la clôture
de l’exercice de l’exercice
A B C A+B– C
Immobilisations Solde des comptes Dotation : solde Sorties : sommes Solde des comptes
incorporelles 280 - 281 à du compte 6811 inscrites au débit 280 - 281 à la
l’ouverture de des comptes 280 - clôture de
Immobilisations
l’exercice 281 l’exercice
corporelles
TOTAL

388
Les documents de synthèse

Tableau des dépréciations


Rubriques Dépréciations
à l’ouverture
de l’exercice
A
Augmentations :
dotations
de l’exercice
B
Diminutions :
reprises
de l’exercice
C
Dépréciations
à la clôture
de l’exercice
A+B– C
25
Immobilisations Solde des comptes Dotations : solde Reprises : solde Solde des comptes
incorporelles 290 - 291 - 296 - des comptes 6816 des comptes 7816 290 - 291 - 296 -

Chapitre
297 - 39 - 49 à - 6817 - 7817 297 - 39 - 49 à la
Immobilisations
l’ouverture de clôture de
corporelles
l’exercice l’exercice
Immobilisations
financières
Stocks
Créances
TOTAL

Tableau des provisions


Rubriques Provisions Augmentations : Diminutions : Provisions
à l’ouverture dotations reprises à la clôture
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
A B C A+B– C
Provisions Solde des comptes Dotations : solde Dotations : solde Solde des comptes
réglementées 14 - 15 à des comptes 6815 des comptes 7815 - 14 - 15 à
l’ouverture de - 6865 - 6872 7865 - 7872 l’ouverture de
Provisions pour
l’exercice l’exercice
risques
Provisions pour
charges
TOTAL
Selon les cas, l’annexe sera plus ou moins détaillée : certaines informations sont à fournir de
façon obligatoire et d’autres le sont uniquement lorsqu’elles ont une importance significative
nécessaire à l’obtention de l’image fidèle.

389
Partie 6 Documents de synthèse

SYNTHÈSE

Établir les 3 systèmes de présentation selon le PCG


documents le bilan
et le compte de
résultat Système Système de Système
abrégé base développé

Établir les tableaux Tableau des Tableau des Tableau des Tableau des
de l’annexe immobilisations amortissements dépréciations provisions

Publication obligatoire des comptes annuels


Lire les comptes
annuels et les
Comprendre la nature des principaux postes du bilan et du
communiquer aux compte de résultat
parties prenantes
Identifier les besoins des parties prenantes pour comprendre la
lecture des comptes annuel de leur point de vue

4 Applications

QCM 25.01

1. Les comptes annuels d’une entreprise peuvent ne pas être rendus publics.
A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise n’établit les comptes annuels que pour satisfaire une obligation légale.
A. Vrai
B. Faux
3. Le système de présentation abrégé doit obligatoirement être adopté par les petites
entreprises.
A. Vrai
B. Faux
4. Le système de présentation développé est optionnel.
A. Vrai
B. Faux
5. Bilan et compte de résultat peuvent présenter des montants arrondis à l’euro le plus proche.
A. Vrai
B. Faux

390
Applications

APPLICATIONS
EXO 25.02 Identifier les différences entre les différents systèmes de présentation

Travail à faire
À partir du modèle de bilan et de compte de résultat du système de base présentés dans ce
manuel et des modèles de présentation de comptes des systèmes abrégé et développé (en ligne
sur le site de l’ANC : PCG ou recueil des normes comptables), identifier les différences dans la
présentation des postes suivants :
– immobilisations corporelles,
– achats de marchandises et variation des stocks,
– services extérieurs.

EXO 25.03 Établir les comptes au système de base

L’entreprise SNOW commercialise des vêtements de ski en haute Savoie. Elle souhaite établir
le bilan et le compte de résultat à l’issue du premier exercice comptable après sa création.
Vous disposez de la balance générale avant inventaire au 31/12/N.

TOTAL TOTAL SOLDES SOLDES


N° INTITULÉS DES COMPTES
DÉBIT CRÉDIT DÉBITEURS CRÉDITEURS
101 Capital 100 000 100 000
164 Emprunt BPI 30 000 100 000 70 000
2181 Aménagements 55 000 55 000
2182 Matériel de transport 50 000 50 000
28181 Amortissement des 25 000 25 000
aménagements
28182 Amortissement du matériel de 33 000 33 000
transport
371 Stocks de marchandises 10 000 10 000
401 Fournisseurs 37 000 37 000
411 Clients 183 000 101 000 82 000
431 Organismes sociaux 1 000 1 000
44551 TVA à décaisser 2 000 2 000
512 Banque 303 000 255 000 48 000
531 Caisse 8 000 1 000 7 000
6037 Variation des stocks de 10 000 10 000
marchandises
6063 Fournitures d’entretien 1 000 1 000
607 Achats de marchandises 569 000 5 000 564 000
6132 Locations 6 000 6 000
6226 Honoraires 14 000 14 000
6411 Salaires 24 000 24 000
645 Charges sociales 12 000 12 000
661 Charges financières 3 000 3 000
6811 Dotation aux amortissements 15 000 15 000
706 Prestations de service 80 000 80 000

391
APPLICATIONS

TOTAL TOTAL SOLDES SOLDES


N° INTITULÉS DES COMPTES
DÉBIT CRÉDIT DÉBITEURS CRÉDITEURS
707 Ventes de marchandises 530 000 530 000
765 Escomptes obtenus 3 000 3 000
TOTAUX 1 283 000 1 283 000 891 000 891 000

Travail à faire
1. Que signifie « balance générale après inventaire » ?
2. À partir de la balance générale après inventaire, établir le bilan et le compte de résultat au
31/12/N.
3. Par lecture du bilan et du compte de résultat, retrouver les informations suivantes :
– quel est le montant du résultat, quelle est sa nature ? Comment a-t-il été calculé ?
– quel est le montant total du chiffre d’affaires ?
– quel est le coût d’achat des marchandises vendues ?
– indiquer les valeurs clés du bilan : actif immobilisé net, actif circulant net, capitaux
propres, dettes.
– la trésorerie de l’entreprise est-elle positive ?

EXO 25.04 Établir les tableaux de l’annexe

L’entreprise SUNNY exerce une activité de production de cosmétiques solaires. En fort


développement, elle a été amenée au cours de l’exercice N, à renouveler une partie de son
parc de production.
Les informations suivantes ont été collectées de façon à faciliter l’établissement des
principaux tableaux de l’annexe aux comptes de l’entreprise.
Immobilisations
Acquisitions de l’exercice
– 01/07/N : achat d’un bâtiment industriel 150 000 b
– 01/07/N : achat d’un automate de production 200 000 b
Cessions de l’exercice
– 30/06/N : vente d’un terrain au prix de 40 000 b. Ce terrain a été acquis en N-9 au prix
de 20 000 b
– 01/07/N : vente de l’ancien automate de production au prix de 50 000 b – cette machine
a été acquise le 01/07/N-5 au prix de 100 000 b
Amortissements
– Amortissement du bâtiment industriel acquis 150 000 b le 01/07/N = durée de vie 25 ans
– Amortissement de l’automate de production acquis 200 000 b le 01/07/N = durée de vie
5 ans
– Amortissement de l’ancien automate de production acquis 100 000 b le 01/07/N-5 =
durée de vie 10 ans
En complément des immobilisations acquises ou cédées, les dotations aux amortissements
au titre de l’exercice N sont les suivantes :
– Constructions : 20 000 b
– Installations techniques 15 000 b
– Autres immobilisations corporelles 30 000 b

392
Applications

APPLICATIONS
Dépréciations
Une dépréciation sur stock de 20 000 b avait été constatée l’an passé pour anticiper le
caractère inutilisable de matières premières devenues interdites pour des motifs sanitaires.
Le stock concerné a été détruit au cours de l’exercice.
La dépréciation de 50 000 b constatée en N-1 concernait :
– à hauteur de 30 000 b un client avec lequel un accord a été trouvé et qui a régularisé sa
situation ;
– à hauteur de 20 000 b un client toujours en difficulté pour lequel la dépréciation doit être
maintenue.
Un client dont le montant de la créance s’élève à 12 000 b (TVA à 20 %) est en procédure de
redressement judiciaire. L’entreprise espère récupérer 50 % de sa créance.
Provisions
Un litige en cours avec un salarié licencié avait conduit à constater une provision de 10 000 b
l’an passé. Compte tenu de ses demandes devant les Prud’hommes et de l’avancée du
dossier, notre avocat estime que le risque pourrait atteindre 20 000 b en fin d’année N.

Travail à faire
À partir des informations communiquées, compléter les tableaux de l’annexe fournis ci-après
(immobilisations, amortissements, dépréciations, provisions).
Tableau des immobilisations

Valeur brute Valeur brute


Rubriques à l’ouverture Augmentations Diminutions à la clôture
de l’exercice de l’exercice
Immobilisations
incorporelles :
Fonds 30 000
commercial
Immobilisations
corporelles :
Terrains 80 000
Constructions 450 000
Installations 500 000
techniques
Autres 300 000
immobilisations
Immobilisations
financières
Participations 250 000
TOTAL 1 610 000

393
APPLICATIONS

Tableau des amortissements

Amortissements Amortissements
Augmentations : Diminutions
cumulés cumulés
Rubriques dotations d’amortissements
à l’ouverture à la clôture
de l’exercice de l’exercice
de l’exercice de l’exercice
Immobilisations
corporelles :
Constructions 230 000
ITMOI 220 000
Autres 150 000
immobilisations
TOTAL 600 000

Tableau des dépréciations

Dépréciations Augmentations : Diminutions : Dépréciations


Rubriques à l’ouverture dotations reprises à la clôture
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
Stocks 20 000
Créances 50 000
TOTAL 70 000

Tableau des provisions

Provisions Augmentations : Diminutions : Provisions


Rubriques à l’ouverture dotations reprises à la clôture
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
Provisions pour
risques
Provision pour 10 000
litige
TOTAL 10 000

394
Corrigés

Corrigés
Histoire, définition et rôle de la comptabilité

QCM 01.01

1. A Faux ; B ; C Vrai ; D Faux ; E ; F Vrai


2. A ; B ; C ; D ; E ; F Vrai
3. A Faux ; B ; C Vrai ; D ; E Faux ; F Vrai

395
CORRIGÉS

2 La normalisation et la réglementation comptable

QCM 02.01

1. A Vrai ; B Faux ; C ; D ; E ; F Vrai


2. A Faux ; B ; C ; D ; E Vrai ; F Faux

QCM 02.02

1. A Vrai ; B Faux
2. A Faux ; B Vrai

EXO 02.03

1. Le compte 2182 – Matériel de transport.


Quel est le numéro du compte Amortissement du matériel de transport ?
28182
2. Le compte 37 – Stock de marchandises.
Quel est le numéro du compte Dépréciation des stocks de marchandises ?
397
3. Le compte 607 – Achats de marchandises.
Quel est le numéro du compte Rabais, remises et ristournes obtenues sur achats ?
609
4. Le compte 666 – Pertes de change.
Quel est le numéro du compte Gains de change ?
766
5. Le compte 40 – Fournisseurs et comptes rattachés.
Quelle est la signification du compte 400 ?
Regroupement de plusieurs comptes du même niveau.
6. Donner pour chacun des comptes suivants le numéro et le nom de la classe à laquelle il
appartient : achats de marchandises, fournisseurs, clients, emprunts, résultat, ventes de
marchandises, banque, capital, matériel de bureau et matériel informatique.
Numéro et nom de la classe :
– Achats de marchandises : 607 – Charges
– Fournisseurs : 401 – Tiers
– Clients : 411 – Tiers
– Emprunts : 16 – Capitaux
– Matériel de bureau et matériel informatique : 2183 – Immobilisations
– Résultat : 12 – Capitaux
– Ventes de marchandises : 707 – Produits
– Banque : 512 – Comptes financiers
– Capital : 101 – Capitaux

396
Corrigés

Thème : Analyse des comptes de charges. Écritures de virement

CORRIGÉS
EXO 02.04

1. Donner le numéro de comptes associé aux différentes charges de la période.


613 Locations
615 Travaux entretien et réparations
616 Primes d’assurances
626 Frais postaux et de télécommunication
623 Publicité, publications, relations publiques
6234 Cadeaux à la clientèle
6242 Transports sur ventes
63511 Contribution économique territoriale
6312 Taxe d’apprentissage
641 Rémunérations du personnel
645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance
661 Charges d’intérêts
665 Escomptes accordés
6712 Pénalités, amendes fiscales et pénales
2. Regrouper ces comptes dans des rubriques de comptes à 2 chiffres.
61 Services extérieurs = 12 600 + 6 500 + 12 247 = 31 347 b
62 Autres services extérieurs = 3 452 + 420 + 3 800 + 2 000 + 21 483= 31 155 b
63 Impôts, taxes et versements assimilés = 12 500 + 6 421 = 18 921 b
64 Charges de personnel = 95 550 b
66 Charges financières = 38 324 b
67 Charges exceptionnelles = 11 735 b
3. Vérifier les totaux des comptes regroupés avec l’extrait de la balance de l’entreprise.
Les regroupements et les montants des soldes débiteurs de l’extrait de la balance sont corrects.

397
CORRIGÉS

3 Les mécanismes de la technique comptable

EXO 03.01

Indiquer :
– Le nom du fournisseur.
– Le nom du client.
– La date de la facture.
– L’échéance de la facture.
– Le montant de la facture : hors taxe, TVA et toute taxe comprise.
– Le montant réglé au comptant au fournisseur.
– Le montant de la dette au fournisseur : solde à payer.
– Le nom du fournisseur : TRACTEXPERT
– Le nom du client : RIZON
– La date de la facture : 15/09/016
– L’échéance de la facture : 15/10/2016
– Le montant de la facture : HT : 2 000 ; TVA : 400 ; TTC : 2 400
– Le montant réglé au comptant au fournisseur : 1 200 b réglé le 15/09/16
– Le montant de la dette au fournisseur : solde à payer 1 200 b pour le 15/10/16

QCM 03.02

1. A Faux ; B Vrai
2. A Vrai ; B Faux
3. A Vrai ; B Faux
4. A Faux ; B Vrai
5. A Faux ; B Vrai
6. A Vrai ; B Faux
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Vrai ; B Faux

EXO 03.03

Déterminer la valeur du patrimoine de l’entreprise Tournier sur la base des éléments suivants :
Terrains : 100 000 b
Stocks de marchandises : 20 000 b
Banque : 10 000 b
Emprunts : 80 000 b
Dettes fournisseurs : 20 000 b
Créances clients : 10 000 b
Actif
Terrains : 100 000 b
Stocks de marchandises : 20 000 b
Banque : 10 000 b
Créances clients : 10 000 b
140 000 b

398
Corrigés

Passif

CORRIGÉS
Emprunts : 80 000 b
Dettes fournisseurs : 20 000 b
100 000 b

PATRIMOINE = ACTIF NET DE DETTES = ACTIF – DETTES = 140 000 – 100 000 = 40 000 b

EXO 03.04

1. Quel est le montant de l’actif de l’entreprise ?


Montant de l’actif de l’entreprise
Éléments d’actif :
Local : 680 000 b
Matériel : 15 000 b
Clientèle : 320 000 b
Banque : 75 000 b
1 090 000 b
2. Quel est le montant des dettes exigibles ?
Montant des dettes exigibles
Emprunt : 400 000 b
3. Déterminer la valeur du capital apporté par l’exploitant.
Valeur du capital apporté par l’exploitant
Capitaux propres = actif – dettes = 1 090 000 – 400 000 = 690 000 b
4. Présenter le bilan de l’entreprise de Madame de Vigan.
Bilan de l’entreprise de Madame de Vigan

Bilan Entreprise de Vigan


Actif Passif
Montant Montant
Actif immobilisé Capitaux propres
Constructions 680 000 Capital 690 000
Installations techniques, matériel 15 000
Actif circulant Dettes
Clients 320 000 Emprunts 400 000
Banque 75 000
Total 1 090 000 Total 1 090 000

EXO 03.05

Déterminer le résultat de l’année N s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant en N.


Résultat de l’année N s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant en N :
Patrimoine au 01/01/N = 1 500 000
Patrimoine au 31/12/N = 1 200 000
Variation du Patrimoine sur N = 1 200 000 – 1 500 000 = – 300 000
Résultat = Appauvrissement = Perte = – 300 000

399
CORRIGÉS

EXO 03.06

Déterminer le résultat de l’année N+1 s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant.
Résultat de l’année N+1 s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant :
Patrimoine au 01/01/N+1 = 1 200 000
Patrimoine au 31/12/N+1 = 1 400 000
Variation du Patrimoine sur N = 1 400 000 – 1 200 000 = + 200 000
Résultat = Enrichissement = Bénéfice = 200 000

EXO 03.07

1. Déterminer le résultat de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2.


Résultat de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2 :
Résultat = Produits – Charges = 374 000 – 305 000 = 69 000 b
2. Quelle est la variation du patrimoine de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2, s’il n’y a pas
de nouvel apport de l’exploitant ?
Variation du patrimoine de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2, s’il n’y a pas de nouvel apport
de l’exploitant :
Le résultat de 69 000 b est un enrichissement qui engendre une augmentation du patrimoine
de 69 000 b.

QCM 03.08

1. A Vrai ; B Faux
2. A Faux ; B Vrai
3. A Faux ; B Vrai
4. A Vrai ; B Faux
5. A Vrai ; B Faux

QCM 03.09

1. A Faux ; B ; C Vrai ; D Faux


2. A Faux ; B Vrai ; C Faux ; D Vrai

EXO 03.10

1. Le total des débits d’un compte Client s’élève à 85 300 e, le total des crédits s’élève à
45 300 e. Déterminer la nature et le montant du solde. Quelle est sa signification ?
Le total des débits d’un compte Client s’élève à 85 300 b, le total des crédits s’élève à 45 300 b.
Nature et montant du solde :
Débits O Crédits Ì le solde est débiteur.
Solde débiteur = débit – crédit = 85 300 – 45 300 = 40 000 b.
Il s’agit d’une créance sur le client de 40 000 b. Le client doit à l’entreprise 40 000 b.
2. Le total des débits d’un compte Fournisseur s’élève à 102 600 e, le total des crédits s’élève
à 152 600 e. Quelle est la nature et le montant du solde ? Quelle est sa signification ?
Le total des débits d’un compte Fournisseur s’élève à 102 600 b, le total des crédits s’élève à
152 600 b.
Nature et montant du solde :
Crédits O Débits Ì le solde est créditeur.
Solde créditeur = crédits – débits = 152 600 – 102 600 = 50 000 b.

400
Corrigés

Il s’agit d’une dette au fournisseur de 50 000 b.

CORRIGÉS
L’entreprise doit 50 000 b à son fournisseur.
3. Indiquer par une croix (X) dans la colonne qui convient la nature des comptes suivants :

Comptes Comptes Comptes Comptes


Nom des comptes
ACTIF PASSIF CHARGES PRODUITS
Emprunt
Prêt
Vente de produits finis
Fonds commercial
Dettes fiscales et sociales
Stocks de marchandises
Dettes fournisseurs
Créances clients
Nature des comptes

Comptes Comptes Comptes Comptes


Nom des comptes
ACTIF PASSIF CHARGES PRODUITS
Emprunt X
Prêt X
Vente de produits finis X
Fonds commercial X
Dettes fiscales et sociales X
Stocks de marchandises X
Dettes fournisseurs X
Créances clients X

EXO 03.11

Présenter le compte Caisse arrêté au 30 juin N, sachant que le 1er juin le montant des espèces
en caisse était de 7 357 e.

DÉBIT CAISSE CRÉDIT


Date Libellé Montant Date Libellé Montant
01/6 Solde à nouveau 7 357 03/6 Achat de timbres-poste 63
05/6 Ventes au comptant 948 06/6 Achat de fournitures 745
10/6 Règlement Mirabeau 852 15/6 Versement en banque 3 000
21/6 Ventes au comptant 729 19/6 Règlement annonce 120
25/6 Règlement honoraires 345
30/6 Versement en banque 2 000
Total 9 886 Total 6 273
Solde débiteur : 9 886 – 6 273= 3 613

401
CORRIGÉS

EXO 03.12

1. Compléter le tableau d’analyse des flux.


Tableau d’analyse des flux

Opérations Comptes Analyse des flux Débit Crédit


Achats de fournitures payés Achats Charges Augmentation Emploi
1 000
au comptant : 1 000 b fournitures
Banque Actif Diminution Ressource 1 000
Virement en banque de banque Actif Augmentation Emploi 2 000
produits
Produits Produits Augmentation Ressource
financiers : 2 000 b 2 000
financiers
Ventes à crédit de Clients Actif Augmentation Emploi 10 000
marchandises :
Ventes Produits Augmentation Ressource
10 000 b 10 000
Marchand.
Dépôt en banque par apport Banque Actif Augmentation Emploi 10 000
en capital : 10 000 b
Capital Passif Augmentation Ressource 10 000
Remboursement d’un Emprunt Passif Diminution Emploi 10 000
emprunt :
10 000 b Banque Actif Diminution Ressource 10 000
Retrait en espèces sur la Espèces Actif Augmentation Emploi 1 000
banque :
1 000 b Banque Actif Diminution Ressource 1 000
Règlement des dettes sociales : Dettes Passif Diminution Emploi
8 000
8 000 b sociales
Banque Actif Diminution Ressource 8 000
Prélèvement de frais Frais Charges Augmentation Emploi
400
bancaires : bancaires
400 b
Banque Actif Diminution Ressource 400

2. Présenter le compte banque à la fin du mois de mai.


Compte banque à la fin du mois de mai.

DÉBIT BANQUE CRÉDIT


Libellé Montant Libellé Montant
Solde à nouveau 5 000 Achats de fournitures 1 000
Produits financiers 2 000 Remboursement emprunt 10 000
Apport en capital 10 000 Retrait espèces 1 000
Règlement dettes sociales 8 000
Prélèvement frais bancaires 400
Total 17 000 Total 20 400
Solde créditeur = 20 400 – 17 000 = 3 400

3. Quelle est la nature et la signification du solde ? Où est-il placé au bilan ?


Nature et la signification du solde :
Il s’agit d’un découvert bancaire de 3 400 b. L’entreprise doit 3 400 b à la banque. Le solde
créditeur est classé dans les dettes au passif du bilan.

402
Corrigés

Le compte Achats

CORRIGÉS
EXO 03.13

Présenter schématiquement le compte Achats de marchandises arrêté au 31 mai N.


Compte Achats de marchandises arrêté au 31 mai N.

Achats
D C
de marchandises
SI 543 250 1 240
12 400 3 725
7 450
17 000
17 700
18 240
Solde débiteur = 611 075
EXO 03.14 Le compte Client

Présenter le compte de chacun de ces clients arrêté au 31 octobre N.


Compte de chacun de ces clients arrêté au 31 octobre N.

411-01 Client Gaël 411-02 Client Franck 411-03 Client Hervé


Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
SI 46 250 SI 82 490 120 000 SI 108 720 25 000
62 500 112 500 175 000 258 720
Solde débiteur 108 750 Solde débiteur 74 990 Solde 0

403
CORRIGÉS

L’organisation comptable

QCM 04.01

1. A Faux ; B Vrai
2. A Vrai ; B Faux
3. A Vrai ; B Faux
4. A Faux ; B Vrai
5. A Vrai ; B Faux
6. A Faux ; B Vrai
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Vrai ; B Faux

QCM 04.02 Introduction à la comptabilité

1. A Vrai ; B Faux
2. A Vrai ; B Faux
3. A Vrai ; B Faux
4. A Vrai ; B Faux
5. A Faux ; B Vrai

QCM 04.03

1. A Faux ; B ; C Vrai ; D Faux


2. A Faux ; B Vrai ; C Faux ; D Vrai
3. A Faux ; B ; C Vrai ; D Faux

EXO 04.04

1. Pour chaque opération, indiquer ressource(s) et emploi(s), compte(s) et montant(s) débité(s)


et crédité(s).
Ressource(s) et emploi(s), compte(s) et montant(s) débité(s) et crédité(s).
a. Versement d’espèces en banque : 6 000 b.
Emploi-banque-6 000 b au débit
Ressources-caisse-6 000 b au crédit
b. Acquisition d’une voiture utilitaire réglée par chèque bancaire : 18 500 b.
Emploi-matériel de transport-18 500 b au débit
Ressources-banque-18 500 b au crédit
c. Retrait d’espèces de la banque : 5 000 b.
Emploi-caisse-5 000 b au débit
Ressources-banque-5 000 b au crédit
d. Ventes de marchandises à un client : 42 000 b : règlement de la moitié au comptant par chèque
bancaire, de l’autre moitié à crédit.
Emploi-banque-21 000 b au débit
Emploi-clients-21 000 b au débit
Ressources-Ventes de marchandises-42 000 b au crédit

404
Corrigés

e. Achat de marchandises à un fournisseur : 50 000 b. Règlement : 25 % au comptant par chèque

CORRIGÉS
bancaire, 75 % à crédit.
Emploi-achats de marchandises-50 000 b au débit.
Ressources-banque-12 500 b au crédit.
Ressources-fournisseurs-37 500 b au crédit.
f. Facturation et prélèvement bancaire de la prime d’assurance : 2 500 b.
Emploi-prime d’assurance-2 500 b au débit
Ressources-banque-2 500 au crédit
g. Règlement d’un client par virement bancaire : 2 600 b. Ce montant correspond à une facture
déjà enregistrée.
Emploi-banque-2 600 b au débit
Ressources-client-2 600 b au crédit
h. Règlement à un fournisseur par chèque bancaire : 18 200 b. Ce montant correspond à une
facture déjà enregistrée.
Emploi-Fournisseurs-18 200 b au débit
Ressources-banque-18 200 b au crédit
2. Présenter le compte banque dont le solde au 1er mars s’élevait à 40 000 e et le compte caisse
dont le solde au 1er mars était de 16 000 e.
Compte banque dont le solde au 1er mars s’élevait à 40 000 b et le compte caisse dont le solde
au 1er mars était de 16 000 b.
512 Banque 53 Caisse
Débit (+) Crédit (-) Débit (+) Crédit (-)
40 000 16 000
6 000 6 000
18 500 5 000
5 000
21 000 21 000 6 000
12 500 Solde 15 000
2 500
2 600
18 200
69 600 56 700
Solde 12 900

EXO 04.05

1. Présenter la balance fin mars en tenant compte des soldes au 1er mars et des opérations
réalisées en mars (exercice 4.04).
Balance fin mars en tenant compte des soldes au 1er mars et des opérations réalisées en mars
(exercice 4.04).

No Montants 03/N Solde au 31/03/N


Intitulé des comptes
Compte Débit Crédit Débit Crédit
101 Capital 30 000 30 000
2183 Matériel bureau 20 000 20 000
2184 Matériel transport 18 500 18 500

405
CORRIGÉS

No Montants 03/N Solde au 31/03/N


Intitulé des comptes
Compte Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs 18 200 67 500 49 300
411 Clients 25 000 2 600 22 400
512 Banque 69 600 56 700 12 900
53 Caisse 21 000 6 000 15 000
607 Achats marchandises 110 000 110 000
616 Primes d’assurance 2 500 2 500
707 Ventes marchandises 122 000 122 000
Totaux 284 800 284 800 201 300 201 300

2. Déterminer le résultat réalisé par Chalandon sur le premier trimestre de l’année N.


Résultat réalisé par Chalandon sur le premier trimestre de l’année N.
Résultat = produits-charges = 122 000 – (110 000 + 2 500) = 9 500
3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du premier trimestre.
Bilan et compte de résultat à la fin du premier trimestre.

Bilan au 31-03-N Compte de résultat au 31-03-N


Actif Passif Charges Produits
montant montant montant montant
Actif Capitaux Achats 110 000 Ventes 122 000
immobilisé propres marchandises marchandises
Matériel 20 000 Capital 30 000 Primes 2 500
bureau assurances
Matériel 18 500 Résultat 9 500
transport
Actif Dettes
circulant
Clients 22 400 Fournisseurs 49 300 Résultat 9 500
Banque 12 900
Caisse 15 000
Total 88 800 Total 88 800 Total 122 000 Total 122 000

EXO 04.06

1. Déterminer le résultat dégagé par l’entreprise dans les premiers mois de l’année N.
Résultat dégagé par l’entreprise dans les premiers mois de l’année N.
Soldes débiteurs Actif = terrains + clients + banque = 120 000 + 20 000 + 20 000 = 160 000
Soldes créditeurs Passif = capital + emprunts + dettes fournisseurs + dettes sociales
= 30 000 + 80 000 + 20 000 + 10 000 = 140 000
Résultat début N = SD – SC = 160 000 – 140 000 = 20 000

406
Corrigés

2. Présenter le bilan au 1er mai N.

CORRIGÉS
Bilan au 1er mai N.

Bilan au 1er mai N


Actif Passif
Montant Montant
Actif immobilisé Capitaux propres
terrain 120 000 Capital 30 000
Résultat 20 000
Actif circulant Dettes
Clients 20 000 Emprunts 80 000
Banque 20 000 Fournisseurs 20 000
Dettes fiscales et sociales 10 000
Total 160 000 Total 160 000

EXO 04.07

1. Compléter le tableau (écritures au journal).


Écritures au journal.

Opérations N° compte Intitulé du compte Débit Crédit


2 mai : Achats de 607 Achats de marchandises 36 000
marchandises payés 50 % au
512 18 000
comptant : 36 000 b Banque fournisseurs
401 18 000
5 mai : Virement en banque 512 Banque 2 000
de produits financiers :
76 Produits financiers 2 000
2 000 b
10 mai : Ventes à crédit de 411 Clients 10 000
marchandises : 10 000 b
707 Ventes 10 000
12 mai : Dépôt en banque par 512 Banque 10 000
apport en capital : 10 000 b
101 Capital 10 000
16 mai : Remboursement de 164 Emprunt 10 000
l’emprunt : 10 000 b
512 Banque 10 000
22 mai : Retrait en espèces 53 Caisse 1 000
sur la banque : 1 000 b
512 Banque 1 000
28 mai : Règlement des dettes 43 Sécurité sociale et autres 8 000
sociales : 8 000 b organismes sociaux
512 Banque 8 000
31 mai : Prélèvement de frais 627 Service bancaire 400
bancaires : 400 b
512 Banque 400

2. Déterminer le résultat dégagé au mois de mai.


Résultat dégagé au mois de mai.
Résultat = Produits – charges = 10 000 + 2 000 – 36 000 – 400 = – 24 400

407
CORRIGÉS

EXO 04.08

1. En reprenant les soldes de début mai (exercice 4.06) et les écritures du mois de mai de
l’entreprise Bernanos (exercice 4.07), présenter les comptes du grand-livre fin mai.
Comptes du grand-livre fin mai.

101-Capital 164-Emprunts 211-Terrains 401-Fournisseurs


Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
30 000 80 000 120 000 20 000
10 000 10 000 18 000
Solde C 40 000 Solde C 70 000 120 000 Solde D Solde C 38 000

411-Clients 43-Dettes sociales 512-Banque 53-Caisse


Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
20 000 10 000 20 000 18 000 1 000
10 000 8 000 2 000 10 000
10 000 1 000
8 000
400
30 000 Solde D Solde C 2 000 Solde C 5 400 1 000 Solde D

607-Achats march. 627-Services bancaires 707-Ventes march. 76-Produits finan.


Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
20 000 400 40 000 2 000
36 000 10 000
56 000 Solde D 400 Solde D Solde C 50 000 Solde C 2 000

2. Présenter la balance fin mai.


Balance fin mai.

BALANCE 31/05/N
Numéro Totaux Soldes
Libellé comptes
comptes Débit Crédit Débit Crédit
101 Capital 40 000,00 40 000,00
164 Emprunt 10 000,00 80 000,00 70 000,00
211 Terrains 120 000,00 120 000,00
401 Fournisseurs 38 000,00 38 000,00
411 Clients 30 000,00 30 000,00
43 Organismes sociaux 8 000,00 10 000,00 2 000,00
512 Banque 32 000,00 37 400,00 5 400,00
53 Caisse 1 000,00 1 000,00
607 Achats marchandises 56 000,00 56 000,00
627 Services banques 400,00 400,00
707 Ventes marchandises 50 000,00 50 000,00
76 Produits financiers 2 000,00 2 000,00
Totaux ..... 257 400,00 257 400,00 207 400,00 207 400,00

408
Corrigés

3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du mois de mai.

CORRIGÉS
Bilan et compte de résultat à la fin du mois de mai.

Bilan au 31-05-N Compte de résultat au 31-05-N


Actif Passif Charges Produits
montant montant montant montant
Actif Capitaux Achats 56 000 Ventes 50 000
immobilisé propres marchandises marchandises
Terrain 120 000 Capital 40 000 Services 400 Produits 2 000
bancaires financiers
Résultat – 4 400
Actif Dettes Résultat 4 400
circulant
Clients 30 000 Emprunt 70 000
Caisse 1 000 Banque 5 400
Fournisseurs 38 000
Organismes 2 000
sociaux
Total 151 000 Total 151 000 Total 56 400 Total 56 400

N.B : on ne tient pas compte de la TVA et des comptes de stocks de marchandises.

409
CORRIGÉS

Documents commerciaux et modalités de règlement

QCM 05.01

1. A Faux ; B Vrai
La TVA facturée au client est collectée par le vendeur au profit de l’État.
2. A Vrai ; B Faux
La TVA a été collectée au profit de l’État ; l’entreprise lui reverse donc cette TVA sous déduction
de la TVA qu’elle a réglée auprès de ses fournisseurs.
3. A Vrai ; B Faux
Il s’agit d’un impôt sur la consommation.
4. A Faux ; B Vrai
L’exigibilité de la TVA diffère selon la nature des ventes : l’exigibilité de la TVA sur la vente de
biens intervient à la livraison (dans la pratique à la facturation) alors qu’elle intervient à
l’encaissement pour les services (sauf en cas d’option sur les débits).
5. A Vrai ; B Faux
Pour une vente de biens, fait générateur et exigibilité interviennent à la livraison du bien.
6. A Vrai ; B Faux
Les remises financières, comme l’escompte de règlement, s’appliquent sur le net commercial,
soit après prise en compte des réductions à caractère commercial.
7. A Vrai ; B Faux
Le vendeur renonce à récupérer la TVA sur la facture d’avoir car le montant en jeu est trop faible.
8. A Faux ; B Vrai
Les remises commerciales se calculent en cascade : la première remise de 10 % a abaissé le prix
et c’est sur le prix abaissé que la remise de 5 % est calculée : deux remises de 10 % et 5 % ne sont
donc pas équivalentes à une remise de 15 % (10 % + 5 %) mais à une remise de 14,5 % soit
(10 % + 10 % Z 5 %).
9. A Faux ; B Vrai
« Net à votre crédit » figure au pied d’une facture d’avoir et signifie que le fournisseur inscrit cette
somme au crédit du compte client (ce qui génère une diminution de la créance client).
10. A Faux ; B Vrai
L’escompte de règlement est une réduction à caractère financier, accordée lorsque le client règle
de façon anticipée par rapport aux conditions habituelles de crédit.
11. A Faux ; B Vrai
Une ristourne est une réduction accordée sur un ensemble d’opérations réalisées avec un même
client pendant une période déterminée.
12. A Vrai ; B Faux
Deux réductions en % peuvent s’appliquer dans l’ordre que l’on veut sachant que le résultat
arithmétique sera le même.

EXO 05.02 Analyser la structure d’une facture

Par observation du document, indiquer :


– le nom du fournisseur ;
– le nom du client ;
– la date de la facture ;

410
Corrigés

– l’échéance de la facture ;

CORRIGÉS
– le montant de la facture : hors taxes, TVA et toutes taxes comprises ;
– le montant déjà réglé par le fournisseur ;
– le montant de la dette au fournisseur.

Nom du fournisseur TRACTEXPERT


Nom du client RIZON
Date de la facture 15/09/N
Échéance de la facture 15/10/N
Montant de la facture : hors taxes, TVA et toutes taxes Montant HT : 2 000
comprises TVA : 400
Montant TTC : 2 400
Montant réglé par avance au fournisseur 1 200 b réglé le 10/09/N
Montant de la dette au fournisseur Solde à payer : 1 200 b

EXO 05.03 Calculer rapidement la TVA

Sachant que le taux de TVA applicable est de 20 %, déterminer les informations manquantes
dans le tableau suivant.

HT 1 000 3 500 2 000 3 000 2 500 1 500


TVA 200 700 400 600 500 300
TTC 1 200 4 200 2 400 3 600 3 000 1 800

EXO 05.04 Identifier la diversité des opérations commerciales

Rattacher les opérations commerciales de l’entreprise à la catégorie de produit adaptée.

Description de l’opération Catégorie comptable à retenir


1 Révision de vélos électriques 706 Prestations de service
2 Vente de vélos fabriqués à Annecy 701 Vente de produits finis
3 Ventes de vélos importés de Hollande 707 Ventes de marchandises
4 Vente d’accessoires importés de Chine 707 Ventes de marchandises
5 Ventes de pièces détachées fabriquées à Annecy 701 Vente de produits finis
6 Location d’une boutique à une autre entreprise 708 Produit des activités annexes
7 Réparation des vélos endommagés 706 Prestations de service

EXO 05.05 Établir les factures de vente et d’avoir


Pour l’entreprise VELOCITY, établir de façon schématique les factures de doit et d’avoir pour
les opérations suivantes :
a) 05/10/N Facture F1088 adressée à VELORUTION pour 64 selles silicone à 25 e HT chacune ;
remise 5 %.
b) 06/10/N Facture F1089 adressée à CYCLOPLUS, pour 20 guidons à 45 e HT l’un. Le client
s’engage à régler sous 8 jours et un escompte de 2 % est accordé.
c) 08/10/N Facture F1091 adressée à l’entreprise SPORTECO, pour 50 freins à disques BX45 à
92 e HT l’un. Une remise de 10 % est appliquée. Le client s’engageant à régler sous 8 jours, un
escompte de 2 % est accordé.
d) 10/10/N Facture F1092 adressée à CYCLE-ALPES : 30 kits de réparation au prix unitaire HT de
20 e ; 20 selles au prix unitaire de 70 e HT ; 100 cadenas renforcés au prix unitaire de 10 e. Si la

411
commande dépasse 2 000 e, le client bénéfice d’une remise de 10 %. En sa qualité de revendeur,
CORRIGÉS

le client Cycle-Alpes bénéficie également d’une remise de 20 % sur sa commande. Les selles
ayant un défaut de coloration, un rabais exceptionnel de 160 e HT est également pris en compte.
e) 11/10/N Avoir AV659 adressé à CYCLE-ALPES qui retourne les kits à la suite d’une erreur de
commande.
f) 12/10/N Avoir AV660 adressé à VELORUTION pour un rabais de 100 e HT consécutif à un
retard de livraison.
g) 13/10/N Avoir AV661 adressé à SPORTECO pour une ristourne : le chiffre d’affaires du
trimestre précédent s’élève à 12 500 e HT. La ristourne se calcule à partir du tableau suivant :

Tranche de CA Taux de ristourne


0 à 2 000 b 0%
2 000 à 5 000 b 1%
5 000 à 10 000 b 2%
Au-delà de 10 000 b 3%
a)
VELOCITY
F1088 – 05/10/N VELORUTION
Q PU M
Selles 64 25 1 600,00
Montant HT 1 600,00
Remise 5 % 80,00
Net commercial 1 520,00
TVA à 20 % 304,00
Net à payer 1 824,00
b)
VELOCITY
F1089 – 06/10/N CYCLOPLUS
Q PU M
Guidons 20 45 900,00
Montant HT 900,00
Escompte 2 % 18,00
Net financier 882,00
TVA à 20 % 176,40
Net à payer 1 058,40
c)
VELOCITY
F1091 – 08/10/N SPORTECO
Q PU M
Freins 50 92 4 600,00
Montant HT 4 600,00
Remise 10 % 460,00
Net commercial 4 140,00
Escompte 2 % 82,80
Net financier 4 057,20
TVA à 20 % 811,44
Net à payer 4 868,64

412
Corrigés

CORRIGÉS
d)
VELOCITY
F1092 – 10/10/N CYCLE-ALPES
Q PU M
Kits 30 20 600,00
Selles 20 70 1 400,00
Cadenas 100 10 1 000,00
Montant HT 3 000,00
Remise 10 % 300,00
Net commercial 1 2 700,00
Remise 20 % 540,00
Net commercial 2 2 160,00
Rabais (selles) 160,00
Net commercial 3 2 000,00
TVA à 20 % 400,00
Net à payer 2 400,00
e)
VELOCITY
AV659 – 11/10/N CYCLE-ALPES
Q PU M
Retour kits 30 20 600,00
Montant HT 600,00
Remise 10 % 60,00
Net commercial 1 540,00
Remise 20 % 108,00
Net commercial 2 432,00
TVA à 20 % 86,40
Net à votre crédit 518,40
f)
VELOCITY
AV660 – 12/10/N VELORUTION
M
Rabais pour retard de livraison 100,00
Montant HT 100,00
TVA à 20 % 20,00
Net à votre crédit 120,00
g)

VELOCITY
AV661 – 13/10/N SPORTECO
M
Ristourne (1) 205,00
Montant HT 205,00
TVA à 20 % 41,00
Net à votre crédit 246,00
(1) Calcul de la ristourne par tranche pour un CA de 12 500 b :

413
CORRIGÉS

Tranche de CA Taux Ristourne par tranche


S 2 000 b 0% (2 000 – 0) Z 0 % = 0
2 000 à 5 000 b 1% (5 000 – 2 000) Z 1 % = 30
5 000 à 10 000 b 2% (10 000 – 5 000) Z 2 % = 100
O 10 000 b 3% (12 500 – 10 000) Z 3 % = 75
Montant total de la ristourne 205 b

EXO 05.06 Expliquer le mécanisme de la TVA

Analyser la situation de l’entreprise OLDSCHOOL au regard de la TVA en répondant aux


questions suivantes.

1) Quelle est la marge dégagée par l’entreprise 2 000 – 400 – 1 200 = 400
OLDSCHOOL sur chaque paire de ski ?
2) Quelle est la valeur ajoutée produite par 2 000 – 400 = 1 600
l’entreprise (vente – consommations
intermédiaires) ?
3) Quelle TVA l’entreprise OLDSCHOOL 2 000 Z 20 % = 400
facture-t-elle au client ?
4) Quelle TVA va-t-elle devoir payer à son 400 Z 20 % = 80
fournisseur de bois ?
5) Quel montant de TVA va-t-elle reverser à 400 – 80 = 320
l’État ?
6) Quel prix le consommateur final (un particulier) 2 000 Z (1 + 20 %) = 2 400
doit verser pour acquérir une paire de skis ?
7) Quel est l’impact de la TVA sur le Augmentation du coût d’achat de 400 b
consommateur final ?
8) Quel est l’impact de la TVA pour l’entreprise Reversement de la TVA collectée auprès du client
OLDSCHOOL ? (400 b) minorée de la TVA déductible sur le bois
(80 b) soit une TVA à reverser de 320 b, ce qui
correspond à la TVA sur la valeur ajoutée
produite (1 600 Z 20 % = 320 b)

414
Corrigés

CORRIGÉS
Achats et ventes de biens

QCM 06.01

1. A Vrai ; B Faux
La spécialisation des journaux comptables implique qu’un achat au comptant est enregistré en
deux temps : l’achat dans une première écriture, puis le paiement dans une deuxième écriture.
2. A Vrai ; B Faux
La personnalisation du plan comptable est laissée au libre choix de l’entreprise à condition que
la racine du compte respecte la liste des comptes du PCG avant d’être subdivisée.
3. A Vrai ; B Faux
Lorsqu’une réduction à caractère commercial est indiquée sur la facture de vente initiale, les
comptes 609 et 709 ne sont pas mouvementés car le net commercial est inscrit dans le compte
de vente (ou d’achat). Ces comptes ne sont donc utilisés que lorsqu’une réduction commerciale
figure sur une facture d’avoir.
4. A Faux ; B Vrai
Le compte 765 enregistre l’escompte obtenu sur achat. C’est un compte de produit qui sera
crédité (et non pas débité) lors de l’enregistrement d’une facture d’achat.
5. A Vrai ; B Faux
Le compte 665 enregistre l’escompte accordé au client. À l’enregistrement d’une vente, ce
compte est débité. Lors de l’enregistrement d’un avoir, il sera donc crédité.
6. A Faux ; B Vrai
Les avances reçues sur la vente de biens interviennent avant la livraison du bien, donc avant le
fait générateur de la TVA : elles ne sont donc pas soumises à TVA.
7. A Faux ; B Vrai
Si les conditions contractuelles ont été négociées avec le fournisseur au moment du versement
de l’acompte, l’achat n’est pas encore réalisé : un acompte versé à un fournisseur constitue de
ce fait une créance sur ce dernier et non une charge.
8. A Vrai ; B Faux
Il s’agit d’éléments accessoires à la vente et constituent de ce fait un produit soumis à la TVA.
9. A Faux ; B Vrai
Les frais accessoires d’achat ne sont pas toujours enregistrés dans les comptes de charge par
nature : ils peuvent être inclus dans le coût d’achat des biens ou être inscrits dans un compte 608.
Frais accessoires d’achat.
10. A Vrai ; B Faux
Une entreprise présentant ses comptes selon le système développé doit obligatoirement inclure
les frais accessoires dans le compte d’achat, soit directement (en retenant le compte utilisé pour
l’achat principal), soit au travers d’une subdivision du compte 608. Frais accessoires d’achat.
11. A Vrai ; B Faux
Un compte client reprend le montant des créances en attente d’encaissement. Le solde est donc
débiteur.

415
Identifier les montants-clés des factures
CORRIGÉS

EXO 06.02

Pour chacune des opérations, indiquez la valeur qui apparaîtra sur la facture de vente pour les
éléments suivants :
– le net commercial,
– la TVA,
– le net à payer.

Net commercial TVA Net à payer


Opération 1 10 Z 400 Z 0,9 = 3 600 (3600 Z 0,95 + 200) x (3 600 Z 0,95) + 200 +
20 % = 724 724 = 4 344
Opération 2 10 Z 550 Z 0,9 = 4 950 (4 950 + 250) Z 20 % = 4 950 + 250 + 1 040 – 200
1 040 = 6 040
Opération 3 25 Z 120 – 100 = 2 900 (2 900 + 50) Z 20 % = 2 900 + 50 + 590 = 3 540
590
Opération 4 (15 Z 200 + 160 Z 20) 6 000 Z 20 % = 1 200 6 000 + 1 200 + 180
– 200 = 6 000 – 1 500 = 5 880

EXO 06.03 Enregistrer les opérations commerciales : acomptes ; réductions ; frais


accessoires ; avoirs

Enregistrer ces opérations au journal de la société PROMOFUN.

a) 15/10/N
4091 Fournisseurs – acomptes versés 100
512 Banque 100
Acompte SMOLLY chèque no 123456
b) 02/11/N
601 Achat de matières premières (1 100 – 100) 1 000
44566 TVA déductible sur ABS (1 000 – 50) Z 20 % 190
765 Escompte obtenu (1 000 Z 5 %) 50
4091 Fournisseurs – avances et acomptes versés sur commandes 100
401 Fournisseur SMOLLY 1 040
Facture SMOLLY HA56
c) 04/11/N
401 Fournisseurs SMOLLY 1 040
512 Banque 1 040
Solde SMOLLY chèque no 123457
d) 05/11/N
411 Client BRAVARD 10 320
701 Vente de produits finis (10 000 Z 0,9 Z 0,95) 8 550
7085 Ports et frais accessoires facturés 50
44571 TVA collectée (855 + 45) Z 20 % 1 720
Facture BRAVARD FV556

416
Corrigés

CORRIGÉS
e) 07/11/N
701 Vente de produits finis (1 000 Z 0,9 Z 0,95) 855
44571 TVA collectée 171
411 Client BRAVARD 1 026
Avoir BRAVARD AV78
f) 10/11/N
512 Banque 9 294
411 Client BRAVARD (10 320 – 1 026) 9 294
Virement BRAVARD

EXO 06.04 Enregistrer les frais de transport

Pour chacune de ces situations, enregistrer les opérations :


– au journal du fournisseur
– au journal du client (on suppose que les achats concernent des marchandises)
Situation 1
Journal du fournisseur LORIN

01/10/N
411 Client MOURET 4 200
701 Ventes de produits finis (4 200 / 1,2) 3 500
44571 TVA collectée (3 500 Z 20 %) 700
Facture Client MOURET
01/10/N
6242 Transports sur ventes 50
44566 TVA déductible sur ABS 10
401 Fournisseur UPW 60
Facture Fournisseur UPW

Journal du client MOURET

01/10/N
607 Achats de marchandises 3 500
44566 TVA déductible sur ABS 700
401 Fournisseur LORIN 4 200
Facture Fournisseur LORIN

Situation 2
Journal du fournisseur SOULAS

02/10/N
411 Client ALVENE 1 830
707 Ventes de marchandises 1 500
7085 Ports et frais accessoires facturés 25
44571 TVA collectée (1 500 + 25) Z 20 % 305
Facture Client ALVENE

417
CORRIGÉS

02/10/N
6242 Transports sur ventes (24 / 1,2) 20
44566 TVA déductible sur ABS (20 Z 20 %) 4
401 Fournisseur COLIPLUS 24
Facture Fournisseur COLIPLUS
02/10/N
401 Fournisseur COLIPLUS 24
531 Caisse 24
Règlement Facture COLIPLUS en espèces

Journal du client ALVENE

02/10/N
607 Achats de marchandises 1 500
6241 Transports sur achats 25
44566 TVA déductible sur ABS à 20% (1 500 + 25) Z 20 % 305
401 Fournisseur SOULAS 1 830
Facture Fournisseur SOULAS

Situation 3
Journal du fournisseur MARGET

03/10/N
411 Client ROCHE 1 560
707 Ventes de marchandises 1 200
44571 TVA collectée (1 200 Z 20 %) 240
467 Autres comptes débiteurs ou créditeurs 120
Facture Client ROCHE
03/10/N
467 Autres comptes débiteurs ou créditeurs 120
401 Fournisseur SPEED 120
Facture Fournisseur SPEED – mandat du client ROCHE
03/10/N
401 Fournisseur SPEED 120
512 Banque 120
Règlement Facture SPEED par virement

Journal du client ROCHE

03/10/N
607 Achats de marchandises (1 200 + 120/1,2) 1 300
44566 TVA déductible sur ABS (1 300 Z 20 %) 260
401 Fournisseur MARGET 1 560
Facture Fournisseur MARGET
NB : les 100 s de frais de port peuvent aussi être inscrits au débit d’un
compte 608

418
Corrigés

CORRIGÉS
Gestion des emballages

QCM 07.01

1. A Faux ; B Vrai
Les emballages récupérables non identifiables constituent des achats stockés d’autres appro-
visionnements (compte 60265) ou des achats de matières et de fournitures (compte 6068).
2. A Faux ; B Vrai
Une entreprise qui souhaite récupérer les emballages utilisés pour la livraison n’est pas obligée
d’exiger le versement d’une consigne. Dans les faits, les entreprises ont recours à cette technique
pour s’assurer que le client rapportera l’emballage ou qu’il sera pénalisé financièrement s’il le
conserve.
3. A Faux ; B Vrai
Lors de la consignation d’un emballage, la somme versée par le client est susceptible de lui être
remboursée à restitution de l’emballage. Il ne s’agit donc pas d’un produit pour le fournisseur,
mais d’une dette vis-à-vis du client.
4. A Faux ; B Vrai
La consignation d’un emballage se fait toujours hors taxes : la TVA n’apparaît donc pas dans
l’écriture de consignation.
5. A Faux ; B Vrai
La non restitution d’un emballage par le client est traitée comme un produit accessoire (compte
7088) et non comme une vente de marchandises chez le fournisseur.
6. A Faux ; B Vrai
Quel que soit le dénouement d’une opération impliquant des emballages consignés, les comptes
4096 et 4196 doivent toujours être soldés.

EXO 07.02 Enregistrer les achats d’emballages

Enregistrer les opérations au journal de LOURNE.

15/11/N
2186 Emballages récupérables (12 Z 75) 900
44562 TVA déductible sur immobilisations 180
404 Fournisseur d’immobilisations PALEBOIS 1 080
Facture PALEBOIS FV768
18/11/N
60261 Emballages perdus 60
44566 TVA déductible sur ABS 12
401 Fournisseur LAMBAL 72
Facture LAMBAL 551-11

419
Enregistrer les opérations liées à la consignation des emballages
CORRIGÉS

EXO 07.03

1. Enregistrer les opérations du 20/10, du 31/10 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO.
Enregistrement dans le journal de ARVE-ALU

20/10/N
411 Client VELAO 25 200
701 Ventes de produits finis 20 000
44571 TVA collectée 4 000
4196 Client – dette sur emballages consignés (10 Z 120 b) 1 200
Facture VELAO F161015
31/10/N
4196 Client – dette sur emballages consignés (7 Z 120 b) 840
411 Client VELAO 840
Avoir VELAO A161005

Enregistrement dans le journal de VELAO

20/10/N
601 Achats de matières premières 20 000
44566 TVA déductible sur ABS 4 000
4096 Fournisseur – créance pour emballages à rendre 1 200
401 Fournisseur ARVE-ALU 25 200
Facture fournisseur ARVE-ALU F161015
20/10/N
401 Fournisseur ARVE-ALU 840
4096 Fournisseur – créance pour emballages à rendre 840
Avoir fournisseur ARVE-ALU A161005

2. Enregistrer l’opération du 10/11 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO. Quelle aurait
été l’incidence si ARVE-ALU avait réalisé la déconsignation à une valeur de 60 e TTC au lieu
de 60 e HT ?
Enregistrement dans le journal de ARVE-ALU

10/11/N
4196 Client – dette sur emballages consignés (2 Z 120 b) 240
7086 Bonis sur reprise d’emballages consignés (2 Z 60 b) 120
44571 TVA collectée 24
411 Client VELAO 96
Avoir VELAO A161102

420
Corrigés

Enregistrement dans le journal de VELAO

CORRIGÉS
10/11/N
6136 Malis sur emballages 120
44566 TVA déductible sur ABS 24
401 Fournisseur ARVE-ALU 96
4096 Fournisseur – créance pour emballages à rendre 240
Avoir ARVE-ALU A161102
Si la déconsignation avait été réalisée à un prix TTC de 60 b, la TVA aurait été prélevée sur cette
somme (soit un boni HT de 50 et une TVA de 10). Le compte du client aurait été crédité de 60 b
Z 2 = 120 b au lieu de 96 b.
3. Enregistrer l’opération du 12/11 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO. Indiquer
l’intérêt pour ARVE-ALU d’avoir réalisé la vente du conteneur en considérant que le prix de
consigne était TTC.
Enregistrement dans le journal de ARVE-ALU

12/11/N
4196 Client - dette sur emballages consignés (1 Z 120 b) 120
7088 Autres produits des activités annexes (120 – 20) 100
44571 TVA collectée (120/6) 20
Vente conteneur VELAO F161108

Enregistrement dans le journal de VELAO

12/11/N
6068 Autres matières et fournitures (120 – 20) 100
44566 TVA déductible sur ABS (120/6) 20
4096 Fournisseur – créance pour emballages à rendre 120
Facture ARVE-ALU F161108 pour non restitution
conteneur
Si la vente du conteneur avait été réalisée au prix de déconsignation HT, le boni aurait été de
120 b. Et la TVA aurait été réclamée au client pour 120 Z 20 % = 24 b.

421
CORRIGÉS

8 Achats et ventes de services

QCM 08.01

1. A Faux ; B Vrai
La TVA payée aux fournisseurs est déductible – les achats de service sont donc enregistrés hors
taxes dans les comptes de charges.
2. A Vrai ; B Faux
Les comptes 61 et 62 permettent de comptabiliser les achats de services réalisés vis-à-vis des
prestataires extérieurs.
3. A Faux ; B Vrai
L’enregistrement des services facturés est réalisé à la date de l’achèvement des prestations, ce
qui correspond à la date de la facturation, indépendamment de la date d’encaissement.
4. A Faux ; B Vrai
L’exigibilité de la TVA diffère selon la nature des ventes : l’exigibilité de la TVA sur la vente de
biens intervient à la livraison (dans la pratique à la facturation) alors qu’elle intervient à
l’encaissement pour les services (sauf en cas d’option sur les débits).
5. A Vrai ; B Faux
L’option sur les débits doit obligatoirement être inscrite sur la facture pour que les clients soient
informés et puissent déduire la TVA dès la facture au lieu d’attendre le paiement.
6. A Faux ; B Vrai
Pour une vente de services, fait générateur et exigibilité peuvent intervenir à des dates
différentes.

EXO 08.02 Choisir un compte pour enregistrer les achats de service

Indiquer le compte de charge adapté pour enregistrer l’achat du service.

Nature du service acheté Compte concerné


1. Taille des arbres 6152. Entretiens et réparations sur biens
immobiliers
2. Réparation d’un véhicule de livraison 6155. Entretiens et réparations sur biens mobiliers
3. Abonnement annuel à une revue technique 6183. Documentation technique
4. Honoraires de l’expert-comptable pour 6226. Honoraires
l’exercice écoulé
5. Abonnement et communications téléphoniques 626. Frais postaux et de télécommunication
6. Frais de garde des titres 6271. Frais sur titres
7. Note de frais pour déplacement en clientèle 6251. Voyages et déplacements
8. Location des photocopieurs de l’entreprise 6135. Locations mobilières

EXO 08.03 Enregistrer les ventes et d’achats de services – TVA sur les encaissements

Pour chacune des situations, enregistrer les opérations au journal du fournisseur, qui n’a exercé
aucune option en matière de TVA ; au journal du client.

422
Corrigés

Opération 1

CORRIGÉS
Chez MOREL (vendeur)

20/10
411 Client CREIL 720
706 Prestation de service 600
44571 TVA collectée 120
Facture CREIL remise en état
do
512 Banque 720
411 Client CREIL 720
Virement reçu CREIL
Chez CREIL (acheteur)

20/10
6155 Entretiens et réparations sur bien mobilier 600
44566 TVA déductible sur ABS 120
401 Fournisseur MOREL 720
Facture MOREL entretien meuble
do
401 Fournisseur MOREL 720
512 Banque 720
Virement émis MOREL

Opération 2
Chez RUBIN (vendeur)

20/10
411 Client FREVUARD 2 100
706 Prestation de service 1 750
44574 TVA collectée en attente 350
Facture FREVUARD taille des arbres
30/10
512 Banque 2 100
44574 TVA collectée en attente 350
411 Client FREVUARD 2 100
44571 TVA collectée 350
Virement reçu FREVUARD

423
CORRIGÉS

Chez FREVUARD (acheteur)

20/10
6152 Entretiens et réparations sur bien immobilier 1 750
44564 TVA déductible en attente 350
401 Fournisseur RUBIN 2 100
Facture RUBIN taille arbres
30/10
401 Fournisseur RUBIN 2 100
44566 TVA déductible sur ABS 350
512 Banque 2 100
44564 TVA déductible en attente 350
Virement émis RUBIN

Acompte sur prestation de services


Chez REGIS (vendeur)

31/7
512 Banque 240
4458 TVA à régulariser 40
4191 Client – acompte reçu sur commande 240
44571 TVA collectée (240 / 1,2) Z 20 % 40
Acompte reçu PONCET pour maintenance
2/9
411 Client PONCET (2000 + 400 – 240) 2 160
4191 Client – acompte reçu sur commande 240
706 Prestation de service 2 000
44574 TVA collectée en attente (2 000 Z 20 %) – 40 360
4458 TVA à régulariser 40
Facture émise PONCET
10/10
512 Banque 2 160
44574 TVA collectée en attente 360
411 Client PONCET 2 160
44571 TVA collectée 360
Virement reçu PONCET

424
Corrigés

CORRIGÉS
Chez PONCET (acheteur)

31/7
4091 Fournisseur – acompte versé sur commande 240
44566 TVA déductible /ABS (240 / 1,2) Z 20 % 40
512 Banque 240
4458 TVA à régulariser 40
Acompte versé REGIS pour maintenance
2/9
6156 Maintenance 2 000
44564 TVA déductible en attente (2 000 Z 20 %) – 40 360
4458 TVA à régulariser 40
401 Fournisseur REGIS (2000 + 400 – 240) 2 160
4091 Fournisseur – acompte versé sur commande 240
Facture reçue REGIS

10/10
401 Fournisseur REGIS 2 160
44566 TVA déductible sur ABS 360
512 Banque 2 160
44564 TVA déductible en attente 360
Virement versé REGIS

EXO 08.04 Enregistrer les ventes et les achats de services – Option pour les débits

1. Pour chacune des situations présentées dans l’exercice 8-02, identifier les opérations pour
lesquelles l’enregistrement de la TVA sera modifié.
L’opération 1 concerne une prestation de service réglée au comptant. Il n’y a donc pas de
décalage dans le temps entre la facturation (le fait générateur) et l’encaissement (l’exigibilité). La
TVA est collectée par le vendeur le 20/10 et est déductible chez l’acheteur à cette même date.
Les écritures enregistrées dans l’exercice 8-02 restent valables.
Pour l’opération 2) en revanche, l’exigibilité de la TVA est avancée au 20/10, date de la facture.
Les deux écritures (ventes et règlement) doivent être modifiées.
Pour l’opération 3), la TVA reste collectée au moment de l’encaissement de l’acompte. Le reste
de la TVA est collecté au moment de la facturation et non au moment de l’encaissement.
2. Enregistrer les écritures pour les opérations 2) et 3) au journal du fournisseur, qui a opté
pour les débits ; au journal du client.

425
Écritures au journal
CORRIGÉS

Opération 2
Chez RUBIN (vendeur)
NB : l’exigibilité est avancée à la date de la facture

20/10
411 Client FREVUARD 2 100
706 Prestation de service 1 750
44571 TVA collectée 350
Facture FREVUARD taille des arbres
30/10
512 Banque 2 100
411 Client FREVUARD 2 100
Virement reçu FREVUARD
Chez FREVUARD (acheteur)

20/10
6152 Entretiens et réparations sur bien immobilier 1 750
44566 TVA déductible sur ABS 350
401 Fournisseur RUBIN 2 100
Facture RUBIN taille arbres
30/10
401 Fournisseur RUBIN 2 100
512 Banque 2 100
Virement émis RUBIN

Acompte sur prestation de services


NB : l’exigibilité est avancée à la date de la facture sauf pour l’acompte
Chez REGIS (vendeur)

31/7
512 Banque 240
4458 TVA à régulariser 40
4191 Client – acompte reçu sur commande 240
44571 TVA collectée 40
Acompte reçu PONCET pour maintenance

2/9
411 Client PONCET 2 160
4191 Client – acompte reçu sur commande 240
706 Prestation de service 2 000
44571 TVA collectée 360

426
Corrigés

CORRIGÉS
4458 TVA à régulariser 40
Facture émise PONCET

10/10
512 Banque 2 160
411 Client PONCET 2 160
Virement reçu PONCET
Chez PONCET (acheteur)

31/7
4091 Fournisseur – acompte versé sur commande 240
44566 TVA déductible /ABS 40
512 Banque 240
4458 TVA à régulariser 40
Acompte versé REGIS pour maintenance

2/9
6156 Maintenance 2 000
44566 TVA déductible sur ABS 360
4458 TVA à régulariser 40
401 Fournisseur REGIS 2 160
4091 Fournisseur – acompte versé sur commande 240
Facture reçue REGIS
10/10
401 Fournisseur REGIS 2 160
512 Banque 2 160
Virement versé REGIS

427
CORRIGÉS

Achats et ventes à l’étranger

QCM 09.01

1. A Vrai ; B Faux
L’autoliquidation inverse le redevable de la TVA : en lieu et place du vendeur, c’est l’acheteur qui
collecte la TVA au profit de l’État.
2. A Vrai ; B Faux
Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la livraison des biens par l’acheteur
lui-même.
3. A Faux ; B Vrai
Les importations de biens sont soumises à la TVA dans le pays de l’acheteur au dédouanement.
4. A Vrai ; B Faux
Les exportations sont toujours exonérées de TVA.
5. A Faux ; B Vrai
Les livraisons intracommunautaires ne sont pas imposables à la TVA en France dès lors que le
client a communiqué son numéro d’identification à la TVA.
6. A Faux ; B Vrai
L’autoliquidation de la TVA génère à la fois une TVA collectée (compte 4452. TVA due
intracommunautaire) et une TVA déductible 44566 (TVA déductible / ABS). Ces deux flux doivent
être inscrits en comptabilité.
7. A Faux ; B Vrai
L’écriture d’achat est enregistrée à la date de facture et convertie avec le taux de change à cette date.
Si le règlement constaté n’a pas la même valeur, le montant enregistré dans le compte d’achat n’est
pas modifié et la différence est inscrite dans un compte de gain ou de perte de change.
8. A Vrai ; B Faux
Le compte 756 est utilisé pour enregistrer les gains de changes sur créances et dettes
commerciales.

EXO 09.02 Identifier les règles de TVA sur les achats et ventes de biens à l’étranger

Sachant que l’entreprise a fourni son numéro d’identification à la TVA à ses fournisseurs,
indiquer pour chaque opération, la ou les incidence(s) en matière de TVA :

Exonération TVA TVA due TVA


de TVA collectée intracommunautaire déductible
1) Achat de produits en Espagne X X
2) Vente de produits en Italie Numéro
X
TVA du client connu
3) Vente de produits au Royaume-Uni
X
Numéro TVA du client non connu
4) Achat de produits au Canada X
5) Vente de produits en Tunisie X

428
Corrigés

Convertir les opérations en devises

CORRIGÉS
EXO 09.03

Convertir le plus rapidement possible et sans calculatrice les montants en devise présentés
ci-après.

Devise Montant en Devise Taux de change Contrevaleur en e


1) USD Dollar américain 6 600 USD 1 EUR = 1,1 USD 6 600/1,1 = 6 000
2) CHF Franc Suisse 5 000 CHF 1 CHF = 0,9 EUR 5 000 Z 0,9 = 4 500
3) CAD Dollar canadien 8 000 CAD 1 CAD = 0,7 EUR 8 000 Z 0,7 = 5 600
4) GPB Livre sterling 1 400 GPB 1 EUR = 0,7 GBP 1 400/0,7 = 2 000
5) CNY Yuan chinois 10 500 CNY 1 CNY = 0,1 EUR 10 500 Z 0,1 = 1 050
6) JPY Yen japonais 26 000 JPY 1 EUR = 130 JPY 26 000/130 = 200

EXO 09.04 Enregistrer les opérations au sein de l’Union européenne

Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.

13/01
41102 Client SUAREZ UE 1 550
70702 Vente de marchandises UE 1 550
Vente SUAREZ – FV 123
14/01
411 Client DART 18 000
707 Vente de marchandises 15 000
44571 TVA collectée 3 000
Vente DART – FV 124 – pas de numéro TVA
15/01
60702 Achat de marchandises UE 19 000
445662 TVA déductible sur ABS UE (19 000 Z 20 %) 3 800
40102 Fournisseur GIORGI UE 19 000
4452 TVA due intracommunautaire 3 800
Achat GIORGI – FAT01-15
19/01
60702 Achat de marchandises UE (10 000 Z 0,13) 1 300
445662 TVA déductible sur ABS UE (1 300 Z 20 %) 260
40102 Fournisseur BARRITZA UE 1 300
4452 TVA due intracommunautaire 260
Achat BARRITZA 10 000 DKR Fact. REG-J66
25/01
40102 Fournisseur BARRITZA UE 1 300
Pertes de change sur créances et dettes commerciales
656 (1 500 – 1 300) 200
512 Banque (10 000 Z 0,15) 1 500
Virement BARRITZA SW123 – 10 000 DKR

429
Enregistrer les opérations réalisées en dehors de l’Union européenne
CORRIGÉS

EXO 09.05

Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.

15/01
41103 Client BRADY hors UE 55 000
70703 Vente de marchandises hors UE 55 000
Vente BRADY – FV 125
16/01
60703 Achat de marchandises hors UE (20 000 Z 1,10) 22 000
40103 Fournisseur DAVIS hors UE 22 000
Achat DAVIS – INV-1601 – 20 000 USD
25/01
60703 Achat de marchandises hors UE 500
6224 Rémunérations des transitaires 1 000
TVA déductible sur ABS (4 000 + (500 + 1 000) Z
44566 20 %) 4 300
401 Fournisseur FEDEXP 5 800
Transitaire FEDEXP F19-01
30/01
40103 Fournisseur DAVIS hors UE 22 000
512 Banque (20 000 Z 1,08) 21 600
Gains de change sur créances et dettes
756 commerciales 400
Virement DAVIS SW456 – 20 000 USD

EXO 09.06 Enregistrer les opérations réalisées avec des partenaires commerciaux
étrangers

Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.

05/12
60103 Achat de matières premières hors UE (4 000 Z 0,8) 3 200
40103 Fournisseur METALASIA hors UE 3 200
Achat METALASIA – Facture 3580Z – 4 000 USD
07/12
41102 Client FLANDER UE 3 600
70102 Vente de produits finis UE 3 600
Vente FLANDER – Facture 12-07-01
15/12
60103 Achat de matières premières hors UE 100
6224 Rémunération des transitaires 50
6241 Transports sur achats 1 000
44566 TVA sur ABS (600 + (50 + 1 000) Z 20 %) 810
401 Fournisseur RAPIDEXP 1 960
Facture transitaire RAPIRDEXP n° 0005623

430
Corrigés

CORRIGÉS
15/12
401 Fournisseur RAPIDEXP 1 960
512 Banque 1 960
Chèque RAPIDEXP n° 223457
20/12
60102 Achat de matières premières UE 4 000
445662 TVA sur ABS intracommunautaire 800
40102 Fournisseur KRUGER UE 4 000
4452 TVA due intracommunautaire 800
Achat KRUGER – F n° DR932
20/12
40103 Fournisseur METALASIA hors UE 3 200
656 Perte de change sur créances et dettes commerciales 200
627 Services bancaires 10
44566 TVA déductible / ABS 2
512 Banque (4 000 Z 0,85) + 10 + 2 3 412
Virement METALASIA – SW 789 – 4 000 USD

431
CORRIGÉS

Les opérations de trésorerie

QCM 10.01

1. A Faux ; B Vrai
Les règlements en espèces sont autorisés s’ils n’excèdent pas 1 000 b, sauf pour les salaires
jusqu’à 1 500 b.
2. A Vrai ; B Faux
Toute vente doit théoriquement être suivie du règlement par le client. Ce règlement peut
intervenir immédiatement (au comptant) ou en différé (à crédit).
3. A Vrai ; B Faux
Le compte 5112 est un compte transitoire dans lequel sont recensés les chèques reçus et pas
encore remis en banque. Le solde du compte est nécessairement débiteur ou nul.
4. A Faux ; B Vrai
Le compte 531 permet de suivre le montant des espèces déposées en caisse. S’agissant de pièces
et de billets, ce compte est nécessairement débiteur ou nul.
5. A Vrai ; B Faux
Avant rapprochement, de nombreuses opérations peuvent être non réciproques entre la
comptabilité de la banque et celle de l’entreprise. Les soldes peuvent donc être de même sens
ou de sens contraire.
6. A Faux ; B Vrai
Le compte 413 reprend les effets acceptés par les clients, qui représentent des créances assorties
d’une échéance. S’agissant de créances, ce sont des éléments d’actif et le solde doit nécessai-
rement être débiteur jusqu’à la remise à l’encaissement.
7. A Vrai ; B Faux
L’endossement d’un effet peut se faire au profit de n’importe quel tiers de l’entreprise.
8. A Vrai ; B Faux
Une LCR magnétique n’est pas un effet de commerce sur le plan juridique. La créance reste donc
comptabilisée dans le compte 411 jusqu’à l’échéance.

EXO 10.02 Comptabiliser les moyens de paiement au comptant et à crédit

Enregistrer au journal de NICODE les opérations suivantes :


e 03/01/N : facture no 323 – Vente de produits finis au client LEON. Le montant brut des
produits est de 12 000 e HT. L’entreprise accorde à son client une remise de 3 %. Les frais
de transport sont de 360 e HT.
e 08/01/N : l’entreprise reçoit un avis de crédit de la banque : virement du client LEON pour
règlement de la facture no 323 (avis XR555).
e 20/01/N : constatation du chiffre d’affaires sur ventes de produits finis réalisé lors de
l’opération exceptionnelle « portes ouvertes aux particuliers » : 24 000 e TTC. Les règle-
ments des clients se ventilent de la façon suivante :
– encaissement en espèces = 4 000 e,
– encaissement par chèque = 6 000 e (remis à l’encaissement ultérieurement),
– encaissement par cartes bancaires pour le solde.
e 23/01/N : remise des chèques reçus le 20/01 au guichet automatique – crédit immédiat sur
le compte.

432
Corrigés

e 02/02/N : relevé reçu de la part de la Banque qui informe que les cartes du 20/01/N ont été

CORRIGÉS
créditées sur le compte après la retenue d’une commission de 1 % HT.
e 06/02/N : facture no 324 – Vente de produits finis au client croate SLOT pour un montant
brut de 2 800 e HT (les numéros d’identification à la TVA ont été échangés). L’entreprise
accorde à son client une réduction commerciale de 2 %. Paiement par LC magnétique no 6785
à échéance du 31/03/N.
e 31/03/N : réception de l’avis de crédit no 345786 relatif à l’effet no 6785. Les agios de la
banque comportent une commission bancaire de 15 e HT.
e 12/04/N : facture no 325 – Vente de produits finis au client SIMON. Le montant brut des
produits est de 8 000 e HT. L’entreprise accorde à son client une remise de 5 % et une de
1 %. Les frais de transport sont de 476 e HT. L’entreprise établit l’effet de commerce no 6786
à échéance du 15/05/N.
e 14/04/N : le client SIMON retourne la traite no 6786 acceptée.
e 13/05/N : l’entreprise remet à l’encaissement l’effet no 6786 auprès de sa banque.
e 15/05/N : réception de l’avis de crédit no 345432 relatif à l’effet no 6786. Les agios de la
banque comportent une commission d’encaissement de 20 e HT.
e 20/06/N : achat de matières premières auprès du fournisseur VIALON pour un montant brut
de 3 600 HT. Facture BF2365. L’échéance de paiement est fixée au 31 juillet. Le fournisseur
émet une LCR no LC44.
e 21/06/N : la LCR est acceptée et retournée au fournisseur VIALON.
e 31/07/N : le paiement par LCR no LC44 est prélevé sur le compte par la banque.
e 20/08/N : achat de marchandises auprès du fournisseur MARTHA pour un montant brut de
4 000 HT, remise pour fidélité de 10 %. Facture FR6565. L’échéance de paiement est fixée
au 30 septembre. Le fournisseur émet une LCR magnétique.
e 30/09/N : le paiement par LCR magnétique pour le fournisseur MARTHA est prélevé sur le
compte par la banque.

03/01/N
411 Client LEON 14 400
701 Vente de produits finis (12 000 Z 0,97) 11 640
7085 Port forfaitaire 360
44571 TVA collectée (11 640 + 360) Z 20 % 2 400
Fact. no 323 client LEON
08/01/N
512 Banque 14 400
411 Client LEON 14 400
Règlement de la facture no 323 client LEON – avis XR555
20/01/N
411 Clients comptant 24 000
701 Produits finis (24 000 / 1,2) 20 000
44571 TVA collectée 4 000
Ventes portes ouvertes au comptant
do
531 Caisse 4 000
5112 Chèques à encaisser 6 000
5115 Cartes bancaires à encaisser (24 000 – 4 000 – 6 000) 14 000
411 Clients comptant 24 000
Encaissement des ventes du 20/01

433
CORRIGÉS

23/01/N
512 Banque 6 000
5112 Chèques à encaisser 6 000
Chèques du 20/01 remis à la banque
02/02/N
512 Banque (14 000 – 140 – 28) 13 832
627 Services bancaires (14 000 Z 1 %) 140
44566 TVA déductible sur ABS (140 Z 20 %) 28
5115 Cartes bancaires à encaisser 14 000
Avis crédit Cartes Bancaires
06/02/N
41102 Client SLOT – UE 2 744
70102 Vente de produits finis – UE (2 800 Z 0,98) 2 744
Fact. no 324 client SLOT
do
Émission LC magnétique 6785 – pas d’écriture
31/03/N
512 Banque 2 726
627 Services bancaires 15
44566 TVA déductible sur ABS 3
41102 Client SLOT – UE 2 744
Avis de crédit relatif à l’effet no 6785
12/04/N
411 Client SIMON 9 600
701 Vente de produits finis (8 000 Z 0,95 Z 0,99) 7 524
7085 Port forfaitaire 476
44571 TVA collectée (7 514 + 476) Z 20 % 1 600
Fact. no 325 client SIMON
14/04/N
413 Clients – effets à recevoir 9 600
411 Client SIMON 9 600
Effet no 6786 accepté
13/05/N
5113 Effets remis à l’encaissement 9 600
413 Clients – effets à recevoir 9 600
Effet no 6786 remis à l’encaissement
15/05/N
512 Banque (9 600 – 20 – 4) 9 576
627 Services bancaires 20
44566 TVA déductible sur ABS 4
5113 Effets remis à l’encaissement 9 600
Avis de crédit relatif à l’effet no 6786
20/06/N
601 Achats de matières premières 3 600
44566 TVA déductible sur ABS 720
401 Fournisseur VIALON 4 320
Achat fournisseur VIALON Facture BF2365

434
Corrigés

CORRIGÉS
21/06/N
401 Fournisseur VIALON 4 320
403 Fournisseur – Effets à payer 4 320
Acceptation LCR VIALON
31/07/N
403 Fournisseur – Effets à payer 4 320
512 Banque 4 320
LCR échue VIALON no LC44 – avis débit de la banque
20/08/N
607 Achats de marchandises (4 000 Z 0,9) 3 600
44566 TVA déductible sur ABS 720
401 Fournisseur MARTHA 4 320
Achat fournisseur MARTHA Facture FR6565
do
Émission LCR magnétique – pas d’écriture
30/09/N
401 Fournisseur MARTHA 4 320
512 Banque 4 320
LCR MARTHA – avis débit de la banque

EXO 10.03 Établir un état de rapprochement bancaire

1. Établir l’état de rapprochement bancaire au 15 octobre N.

RAPPROCHEMENT BANCAIRE AU Relevé


Compte 512
15/10/N
Débit Crédit Opérations Débit Crédit
15 260 Solde au 15/10/N 12 400
Écritures comptabilisées par la banque
et non par l’entreprise
60 14/10 – Frais de gestion de compte
(dont 10 b de TVA)
2 700 14/10 – Prélèvement Axa assurance
900 12/10 – Écart sur chèque fournisseur
LEPAUL (2100 – 1200)
100 13/10 – Différence sur escompte LCR
(Commission 100 b non soumise à TVA)
Écritures comptabilisées par l’entreprise
et non par la banque
08/10 – Chèque 256879 – Fournisseur 300
PIERRE
15/10 – Chèque 256881 – Loyer entrepôt 600
11 500 Solde après rapprochement 11 500
15 260 15 260 TOTAUX 12 400 12 400

435
2. Enregistrer les écritures qui en découlent au journal de l’entreprise DOMITIME.
CORRIGÉS

15/10/N
627 Services bancaires (50 + 100) 150
44566 TVA déductible sur ABS (50 x 10
20%)
616 Prime d’assurance 2 700
401 Fournisseur LEPAUL 900
512 Banque 3 760
Suivant état de rapprochement
au 15/10/N

3. Indiquer le solde initial qui sera porté sur le compte banque de l’entreprise au 16 octobre N
et le solde initial du relevé bancaire de la Banque des Alpes pour la deuxième quinzaine
d’octobre N.
Le solde du compte 512 « Banque des Alpes » est ajusté par les écritures de l’état de
rapprochement et au 16 octobre le solde sera débiteur de 11 500 b. En revanche, le solde du relevé
bancaire n’est pas impacté par les écritures de régularisation et sera créditeur d’un montant de
12 400 b.

436
Corrigés

CORRIGÉS
La liquidation de la TVA

QCM 11.01

1. A Faux ; B Vrai
B – La TVA facturée au client est collectée par le vendeur au profit de l’État.
2. A Vrai ; B Faux
A – La TVA a été collectée au profit de l’État ; l’entreprise lui reverse donc cette TVA sous
déduction de la TVA qu’elle a réglée auprès de ses fournisseurs.
3. A Vrai ; B Faux
A – Il s’agit d’un impôt sur la consommation.
4. A Faux ; B Vrai
B – L’exigibilité de la TVA diffère selon la nature des ventes : l’exigibilité de la TVA sur la vente
de biens intervient à la livraison (dans la pratique à la facturation) alors qu’elle intervient à
l’encaissement pour les services (sauf en cas d’option sur les débits).
5. A Vrai ; B Faux
A – L’option sur les débits doit obligatoirement être inscrite sur la facture pour que les clients
soient informés et puisse déduire la TVA dès la facture au lieu d’attendre le paiement.
6. A Vrai ; B Faux
A – Pour une vente de biens, fait générateur et exigibilité interviennent à la livraison du bien.
7. A Vrai ; B Faux
A – L’autoliquidation inverse le redevable de la TVA : en lieu et place du vendeur, c’est l’acheteur
qui collecte la TVA au profit de l’État.
8. A Faux ; B Vrai
B – Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la TVA au moment du dédouanement
des biens.
9. A Faux ; B Vrai
B – Les importations de biens sont soumises à la TVA dans le pays de l’acheteur.
10. A Vrai ; B Faux
A – Les exportations sont toujours exonérées de TVA.
11. A Faux ; B Vrai
B – Les livraisons intracommunautaires ne sont pas imposables à la TVA en France dès lors que
le client a communiqué son numéro d’identification à la TVA.
12. A Vrai ; B Faux
A – Les entreprises dont les ventes de biens sont comprises entre 82 800 b et 789 000 b relèvent
du régime du réel simplifié.
13. A Faux ; B Vrai
B – Une entreprise dont les ventes de biens s’élèvent à 800 000 b relève du régime réel normal
et ne peut pas opter pour le régime du réel simplifié.
14. A Faux ; B Vrai
B – Une entreprise dont les ventes de services s’élèvent à 30 000 b relève du régime de la
franchise en base mais peut opter pour le régime du réel simplifié.
15. A Faux ; B Vrai
B – La déclaration de TVA doit être réalisée chaque mois uniquement pour les entreprises au
régime réel normal.

437
TVA sur les achats et ventes de biens réalisées en France et à l’étranger
CORRIGÉS

EXO 11.02

Sachant que l’entreprise a fourni son numéro d’identification à la TVA à ses fournisseurs,
indiquer pour chaque opération, la ou les incidence(s) en matière de TVA :
a. exonération de TVA
b. TVA collectée
c. TVA due intracommunautaire
d. TVA déductible

a. b. TVA c. TVA due d. TVA


Exonération collectée intracommunautaire déductible
de TVA
1) Achat de produits en Espagne X X
2) Vente de produits en Italie ;
X
numéro TVA du client connu
3) Achat de produits en France X
4) Vente de produits au
Royaume-Uni ; numéro TVA du X
client non connu
5) Achat de produits au Canada X
6) Achat de produits en Inde X
7) Achat de produits au Portugal X X
8) Vente de produits en France X
9) Vente de produit en Tunisie X

EXO 11.03 Calculer et enregistrer la TVA mensuelle

1. Déterminer le montant de la TVA à décaisser ou du crédit de TVA au titre du mois de


novembre.

Base de calcul TVA collectée TVA déductible


Ventes de produits finis en
400 000 80 000
France
Ventes de produits finis au sein
Exonérées
de l’UE
Ventes de produits finis en
Exonérées
dehors de l’UE
Achats de matières 1re en France 200 000 40 000
Achats de matières 1re en
70 000 14 000 14 000
Allemagne (UE)
Achats de matières 1re au Canada
20 000 4 000
(hors UE)
Prestations de service facturées TVA en attente
d’encaissement
Prestations de service encaissées (84 000 / 1,2) Z 20 % 14 000
TOTAL 108 000 58 000
TVA À DÉCAISSER
50 000
(la TVA collectée est O à la TVA déductible)

438
Corrigés

2. Enregistrer au journal la déclaration de TVA.

CORRIGÉS
30/11/N
44571 TVA collectée (80 000 + 14 000) 94 000
4452 TVA due intracommunautaire 14 000
44566 TVA déductible sur ABS (40 000 + 4 000) 44 000
445662 TVA déductible sur ABS UE 14 000
44551 TVA à décaisser 50 000
Liquidation de la TVA – mois de novembre

3. Enregistrer au journal le paiement de la TVA le 20 du mois suivant.

20/12/N
44551 TVA à décaisser 50 000
512 Banque 50 000
Paiement de la TVA – mois de novembre

EXO 11.04 Calculer et enregistrer la TVA mensuelle

1. À l’aide des informations, calculer le montant de la TVA due, ou le montant du crédit de TVA
à reporter, au titre du mois de novembre.

Base TVA TVA Numéros


Éléments
de calcul collectée déductible de compte
Ventes de marchandises en France 500 000 100 000 44571
Ventes de marchandises dans l’UE Exonération
Prestations de services facturées 750 000 150 000 44571
Achat de biens en France 700 000 140 000 44566
Achats de services en France TVA en
attente
Acquisitions intracommunautaires 35 000 7 000 7 000 4452 /
445662
Acquisitions d’immobilisations en France 160 000 32 000 44562
SOUS-TOTAL 257 000 179 000
Report du crédit de TVA du mois d’octobre 90 000 44567
TOTAL 257 000 269 000
TVA MENSUELLE : CRÉDIT DE TVA 12 000

2. Enregistrer au journal l’écriture relative à la déclaration de TVA au 30 novembre.

30/11/N
44571 TVA collectée (100 000 + 150 000) 250 000
4452 TVA due intracommunautaire 7 000
44567 Crédit de TVA à reporter (mois de novembre) 12 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 32 000
44566 TVA déductible sur biens et services 140 000
445662 TVA déductible sur biens et services UE 7 000
44567 Crédit de TVA à reporter (mois d’octobre) 90 000
Liquidation de la TVA – mois de novembre

439
CORRIGÉS

Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

QCM 12.01

1. A Faux ; B Vrai
2. A Faux ; B Vrai
3. A Faux ; B Vrai
4. A Vrai ; B Faux
5. A Vrai ; B Faux
6. A Vrai ; B Faux
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Vrai ; B Faux
10. A Faux ; B Vrai
11. A Faux ; B Vrai

EXO 12.02

Déterminer le montant des cotisations salariales et le montant des cotisations patronales de


Sécurité sociale.
1. 2 000 Z 0,0845 = 169,00 b
2. 3 218 Z 0,0845 = 271,92 b
3. 2 000 Z 0,0244 = 48,80 b
4. 4 000 Z 0,0244 = 97,60 b
5. Cotisations salariales : 145 000 Z (45/145) = 45 000
5. Cotisations patronales : 145 000 Z (100/145) = 100 000

EXO 12.03 Enregistrer les opérations liées à la paie

Enregistrer les opérations suivantes puis calculer le coût du travail pour l’employeur.
Écritures liées à la paie

28-janv.
6411 Salaires, appointements 15 000
421 Personnel – rémunérations dues 15 000
Salaire brut du mois de janvier
do
421 Personnel – rémunérations dues 4 500
425 Personnel – Avances et acomptes 300
427 Personnel – oppositions 400
431 Sécurité sociale (1 500 + 550) 2 050
437 Autres organismes sociaux (130 + 320) 450
4421 Prélèvement à la source 1 300
Retenues salariales mois de janvier
do
6451 Cotisations à l’URSSAF 3 800
6452 Cotisations aux mutuelles 410
6453 Cotisations aux caisses de retraite 210

440
Corrigés

CORRIGÉS
6454 Cotisations à Pôle Emploi 780
431 Sécurité sociale (3 800 + 780) 4 580
437 Autres organismes sociaux (210 + 410) 620
Cotisations patronales du mois de janvier
29-janv.
421 Personnel – rémunérations dues (15 000 – 4 500) 10 500
512 Banque 10 500
Virement salaire de janvier
12-fév.
427 Personnel – oppositions 400
512 Banque 400
Virement oppositions à l’huissier
20-fév.
4421 Prélèvement à la source 1 300
512 Banque 1 300
Virement prélèvement à la source au Trésor public

Coût du travail pour l’employeur

Salaires bruts 15 000


Cotisations sociales patronales 5 200
COÛT TOTAL 20 200

441
CORRIGÉS

Les immobilisations corporelles et incorporelles

QCM 13.01 Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

1. A Faux ; B Vrai
2. A Vrai ; B Faux
3. A Faux ; B Vrai
4. A Faux ; B Vrai
5. A Vrai ; B Faux
6. A Faux ; B Vrai
7. A Vrai ; B Faux
8. A Faux ; B Vrai
9. A Faux ; B Vrai
10. A Faux ; B Vrai
11. A Faux ; B Vrai
12. A Faux ; B Vrai
13. A Faux ; B Vrai
14. A Faux ; B Vrai
15. A Faux ; B Vrai

EXO 13.02 Thème : acquisition d’une immobilisation

1. En considérant que l’entreprise a opté pour intégrer les commissions en immobilisation.


Frais accessoires : 1 200 + 2 000 = 3 200
Répartition proportionnelle sur A : 3 200 Z 18 000/30 000 = 1 920
Répartition proportionnelle sur B : 3 200 Z 12 000/30 000 = 1 280
15-03-N
21541 Matériel industriel-Moteur A 19 920,00
18 000 + 1 920
21542 Matériel industriel-Système informatisé B 13 280,00
12 000 + 1 280
44562 État, TVA déductible sur immobilisation 6 640,00
33 200 Z 0,20
404 Fournisseurs immobilisations 39 840,00

2. En considérant que l’entreprise a opté pour laisser les commissions en charges.

15-03-N
21541 Matériel industriel-Moteur A 18 000,00
21542 Matériel industriel-Système informatisé B 12 000,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisation 6 000,00
30 000 Z 0,20
6241 Transports sur achats 2 000,00
6221 Commissions et courtages sur achats 1 200,00

442
Corrigés

CORRIGÉS
44566 État, TVA déductible sur ABS 640,00
3 200 Z 0,20
401 Fournisseurs 3 840,00
404 Fournisseurs immobilisations 36 000,00

NB : pour des raisons de cohérence pédagogique, les dettes concernant les frais accessoires ont
été enregistrées en compte 401 Fournisseurs et les dettes concernant les immobilisations en 404
Fournisseurs d’immobilisations. En pratique, ces frais étant portés sur une seule facture
fournisseur, un seul règlement sera adressé au fournisseur, le 31-04-N. Cela pourrait justifier
l’utilisation d’un seul compte fournisseur.

EXO 13.03 Thème : production d’une immobilisation

Enregistrer l’opération en N, N+1 et N+2.

Courant N
6 Charges 58 800,00
512 Banque 58 800,00
31-12-N
2313 Constructions en cours 58 800,00
72 Production immobilisée 58 000,00
Courant N+1
6 Charges 43 000,00
512 Banque 43 000,00
31-12-N+1
2313 Constructions en cours 43 000,00
72 Production immobilisée 43 000,00
Courant N+2
6 Charges 32 200,00
512 Banque 32 200,00
30-09-N+2
213 Constructions 134 000,00
2313 Constructions en cours 101 800,00
72 Production immobilisée 32 200,00
30-09-N+2
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 26 800,00
134 000 Z 0,20
44571 États, TVA collectée 26 800,00

443
CORRIGÉS

Les opérations de placement financier

QCM 14.01

1. A ; B Faux ; C ; D ; E Vrai
2. A ; B Faux ; C ; D ; E Vrai

EXO 14.02 Acquisition de titres

1. Passer les écritures relatives à l’acquisition au 31/05/N si B-Cool a opté pour le rattachement
des frais d’acquisition au coût de l’immobilisation.

Frais
Type Quantité Prix unitaire Coût d’acquisition
d’acquisition
Actions A 100 200 5 b par titre 100 Z (200 + 5) = 20 500
TVA 20 % Hors TVA : 500 Z 20 % = 100
Obligations B 10 1 000 20 b par titre 10 Z (1 000 + 200) = 10 200
TVA 20 % Hors TVA : 200 Z 20 % = 40
Actions C 50 500 10 b par titre 50 Z (500 + 10) = 25 500
TVA 20 % Hors TVA : 500 Z 20 % = 100

Compte Libellé Débit Crédit


261 Titres de participation 20 500
44562 TVA déductible sur immobilisations 100
512 Banque 20 600
2721 Obligations 10 200
44562 TVA déductible sur immobilisations 40
512 Banque 10 240
503 Actions 25 500
44566 Tva déductible sur ABS 100
464 Dettes sur acquisition de VMP 25 600

2. Passer les écritures relatives à l’acquisition au 31/05/N si B-Cool a opté pour laisser les frais
d’acquisition en charges.

Frais
Type Quantité Prix unitaire Coût d’acquisition
d’acquisition
Actions A 100 200 5 b par titre 100 Z 200 = 20 000
TVA 20 % Hors frais d’acquisition= 500
Hors TVA : 500 Z 20 % = 100
Obligations B 10 1 000 20 b par titre 10 Z 1 000 = 10 200
TVA 20 % Hors frais d’acquisition = 200
Hors TVA : 200 Z 20 % = 40
Actions C 50 500 10 b par titre 50 Z (500 + 10) = 25 500
TVA 20 % Hors frais d’acquisition = 500
Hors TVA : 500 Z 20 % = 100

444
Corrigés

CORRIGÉS
Compte Libellé Débit Crédit
261 Titres de participation 20 000
6271 Frais sur titres 500
44566 État, TVA déductible sur ABS 100
512 Banque 20 600
2721 Obligations 10 000
6271 Frais sur titres 200
44566 État, TVA déductible sur ABS 40
512 Banque 10 240
503 Actions 25 000
6271 Frais sur titres 500
44566 État, TVA déductible sur ABS 100
464 Dettes sur acquisition de VMP 25 600

EXO 14.03 Revenus des placements financiers

Passer les écritures relatives aux revenus des placements financiers au 31/05/N+1.

Classement des
Type Calcul des revenus Date
revenus
Actions D 100 Z 5 = 500 Produits des titres de 31/05/N+1
participations
Obligations E 10 000 Z 2 % = 200 Revenus des valeurs 31/05/N+1
mobilières de
placement
Actions F 50 Z 10 = 500 Revenus des titres 31/05/N+1
immobilisés
Au 31/05/N+1

Compte Libellé Débit Crédit


512 Banque 500
7611 Produits des titres de participation 500
512 Banque 200
764 Revenus des VMP 200
512 Banque 500
7621 Revenus des titres immobilisés 500

445
CORRIGÉS

Opérations courantes de financement

QCM 15.01

1. A Vrai ; B Faux ; C Vrai ; D Faux ; E ; F Vrai


2. A ; B ; C Vrai ; D Faux ; E ; F Vrai
3. A ; B Vrai ; C Faux
4. A Faux ; B ; C Vrai

EXO 15.02 Thème : comptabilisation des apports dans une entreprise individuelle

1. Enregistrer l’opération d’apport initial au 1er janvier N (sans incidence fiscale).

01-01-N
211 Terrains 30 000,00
213 Constructions 25 000,00
205 Concessions et droits similaires, brevets... 5 200,00
2154 Matériels industriels 12 000,00
512 Banque 6 000,00
101 Capital individuel 78 200,00

2. Enregistrer, au 15 janvier N, l’apport ultérieur et l’avance au fournisseur.

15-01-N
512 Banque 5 000,00
108 Capital individuel 5 000,00

2383 Avances et acomptes versés sur commandes 7 000,00


immobilisations-constructions
512 Banque 7 000,00

EXO 15.03 Thème : Emprunt remboursable par amortissements constants

1. Présenter le tableau d’amortissement de cet emprunt.


Tableau d’amortissement

Date de fin Amortissement


Capital restant dû Intérêts Annuité
de période du capital
31-12-N 60 000 2 400 20 000 22 400
31-12-N+1 40 000 1 600 20 000 21 600
31-12-N+2 20 000 800 20 000 20 800

446
Corrigés

2. Enregistrer au journal toutes les opérations concernant la vie de cet emprunt.

CORRIGÉS
Enregistrement au journal

01-01-N
512 Banque 60 000,00
164 Emprunt auprès des établissements de 60 000,00
crédit
31-12-N
164 Emprunt auprès des établissements de crédit 20 000,00
661 Intérêts des emprunts 2 400,00
512 Banque 22 400,00
31-12-N+1
164 Emprunt auprès des établissements de crédit 20 000,00
661 Intérêts des emprunts 1 600,00
512 Banque 21 600,00
31-12-N+2
164 Emprunt auprès des établissements de crédit 20 000,00
661 Intérêts des emprunts 800,00
512 Banque 20 800,00

447
CORRIGÉS

Les opérations d’inventaire

QCM 16.01

1. A Vrai ; B Faux
2. A Faux ; B Vrai
3. A Faux ; B Vrai
4. A Vrai ; B Faux
5. A Faux ; B Vrai
6. A Faux ; B Vrai
7. A Vrai ; B Faux
8. A Faux ; B Vrai
9. A Faux ; B Vrai
10. A Faux ; B Vrai
11. A Faux ; B Vrai
12. A Faux ; B Vrai
13. A Faux ; B Vrai

EXO 16.02

1. À l’inventaire au 31-12-N, on constate qu’un client débiteur de 1 800 e est en liquidation


judiciaire depuis le mois de septembre N. Les éléments recueillis permettent de penser que
l’entreprise perdra 80 % du montant de sa créance. Pour quel montant le compte de ce client
doit-il être porté au bilan ?
1 800 Z 0,20 = 360 b
2. Une prime annuelle d’assurance couvrant les risques de la période du 1er avril N au 31 mars N+1
s’élève à 15 000 e. Sachant que les primes d’assurance sont toujours payables en début de
période, quel montant de cette prime doit être imputé au calcul du résultat de l’exercice N ?
5 000 Z 9/12 = 11 250 b

EXO 16.03

1. Une machine a été acquise 15 000 e en début d’année N–2. Elle a été dépréciée de 1 000 e
en N–1. Fin N, les amortissements cumulés de la machine se montent à 9 000 e.
Calculer la valeur nette comptable fin N.
e valeur brute = 15 000 b.
e Amortissements cumulés = 9 000 b
e dépréciation = 1 000 b
e valeur nette comptable = 15 000 – 9 000 – 1 000 = 5 000 b.
2. À la clôture de l’exercice N, la valeur de vente de la machine est de 4 300 e. On sait que la
machine peut encore être utilisée pendant 2 ans. Dans ce cas, elle permettrait de vendre des
produits dégageant une marge annuelle de 2 300 e avant d’être mise au rebus.
Déterminer la valeur actuelle de la machine fin N.
Doit-on ajuster la valeur nette comptable de la machine fin N ?
e Valeur vénale = 4 300 b.
e Valeur d’usage = 2 Z 2 300 = 4 600 b.
La valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale.

448
Corrigés

La valeur actuelle est la valeur d’usage, soit : 4 600 b.

CORRIGÉS
On détermine la valeur à retenir à l’inventaire :
e valeur nette comptable = 5 000 b
e valeur actuelle = 4 600 b
La valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable.
La valeur à retenir est la valeur actuelle, soit 4 600 b.
Une moins-value sera constatée pour ramener la valeur comptable à la valeur actuelle, soit :
5 000 – 4 600 = 400 b. La machine sera dépréciée de 400 b.

EXO 16.04

Déterminer pour les postes suivants les montants nets à porter au bilan :
– Titres de participation
– Titres de placement
– Stock de produits finis
– Clients.
Titres de participation (parts sociales Tubolor)

Titres de placement

Stock de produits finis

Clients

449
CORRIGÉS

Les stocks

QCM 17.01

1. A Faux ; B Vrai
2. A Vrai ; B Faux
3. A Faux ; B Vrai ; C ; D Faux
4. A Faux ; B Vrai ; C ; D Faux
5. A Faux ; B Vrai ; C ; D Faux
EXO 17.02

1. Dans le cas d’un stock de marchandises, on a :


Stock initial : 520 000 e
Compte 6037 : solde débiteur de 40 000 e
Quel est le montant du stock final ?
Stock initial : 520 000 b, donc le compte 6037 est débité 520 000 b (6037 D et 37 C).
Solde débiteur = débit – crédit = 40 000
Solde débiteur = 520 000 – crédit = 40 000
Crédit = 520 000 – 40 000 = 480 000
Le stock final s’élève à 480 000 b (37 D et 6037 C).
2. Dans le cas d’un stock de produits finis, on a :
Stock final : 1 240 000 e
Compte 71355 : solde créditeur de 120 000 e
Quel est le montant du stock initial ?
Stock final : 1 240 000, donc le compte 71355 est crédité de 1 240 000 b (355 D et 71355 C)
Solde créditeur = crédit – débit = 120 000
Solde créditeur = 1 240 000 – débit = 120 000
Débit = 1 240 000 – 120 000 = 1 120 000
Le stock initial s’élève à 1 120 000 b (71355 D et 355 C).
3. Dans le cas d’un stock de marchandises, on a :
Compte 6037 inscrit au débit du compte Résultat : + 32 000 e
Stock final : 639 000 e
Quel est le montant du stock initial ?
Stock final : 639 000 b, donc le compte 6037 est crédité de 639 000 b (37 D et 6037 C)
Solde débiteur = débit – crédit = 32 000
Débit – 639 000 = 32 000
Débit = 639 000 + 32 000 = 671 000
Le stock initial d’élève à 671 000 b (6037 D et 37 C).
4. Dans le cas d’un stock de matières premières, on a :
Compte 6031 inscrit au débit du compte Résultat : – 26 000 e
Stock initial : 253 000 e
Quel est le montant du stock final ?
Stock initial : 253 000 b, donc le compte 6031 est débité de 253 000 b (6031 D et 31 C).
Solde créditeur = crédit – débit = 26 000 b
Crédit – 253 000 = 26 000

450
Corrigés

Crédit = 253 000 + 26 000 = 279 000 b

CORRIGÉS
Le stock final s’élève à 279 000 b (31 D et 6031 C)
5. Dans le cas d’un produit fini, on a :
Compte 71355 inscrit au crédit du compte Résultat : + 84 000 e
Stock final : 575 000 e
Quel est le montant du stock initial ?
Stock final : 575 000 b, donc le compte 71355 est crédité de 575 000 b (355 D et 71355 C)
Solde créditeur = crédit – débit = 84 000
Solde créditeur = 575 000 – débit = 84 000
Débit = 575 000 – 84 000 = 491 000
Le stock initial s’élève à 491 000 b (71355 D et 355 C).

EXO 17.03 Variation des stocks de marchandises

Enregistrer au journal des établissements Sud-Ouest Sports les écritures d’inventaire relatives
au stock.
Écritures d’inventaire relatives aux stocks

6037 Variation de stocks de marchandises 1 383 425


37 Stocks de marchandises 1 383 425
Annulation stock initial
31-12-N
37 Stocks de marchandises 1 526 210
6037 Variation de stocks de marchandises 1 526 210
Constatation stock final

EXO 17.04 Variation des stocks de matières premières et de produits finis

Le 31 décembre N, enregistrer au journal de l’entreprise Jardiplast les écritures concernant ces


informations.

31-12-N
71355 Variation de stocks de produits finis 84 295
355 Stocks de produits finis 84 295
6031 Variation de stocks de matières premières 127 480
31 Stocks de matières premières 127 480
Annulation stock initial
31-12-N
355 Stocks de produits finis 33 360
71355 Variation de stocks de produits finis 33 360
31 Stocks de matières premières 131 838
6031 Variation de stocks de matières premières 131 838
Constatation stock final

451
Variations des stocks de matières premières, de produits finis,
CORRIGÉS

EXO 17.05
de marchandises

Le 31 décembre N, enregistrer au journal de l’entreprise les écritures concernant ces informations.


Présenter l’extrait du compte Résultat découlant de cette comptabilisation.
31-12-N

31-12-N
71355 Variation de stocks de produits finis 930 635
355 Stocks de produits finis 930 635
6031 Variation de stocks de matières premières 213 529
31 Stocks de matières premières 213 529
6037 Variation de stocks de marchandises 125 412
37 Stocks de marchandises 125 412
Annulation stock initial
31-12-N
355 Stocks de produits finis 982 127
71355 Variation de stocks de produits finis 982 127
31 Stocks de matières premières 262 154
6031 Variation de stocks de matières premières 262 154
37 Stocks de marchandises 87 918
6037 Variation de stocks de marchandises 87 918
Constatation stock final

Compte de résultat N
Charges Produits
Montant Montant
Achats de matières premières ... Ventes marchandises
Variation de stocks matières – 48 625 Production vendue ...
premières
Achats de marchandises ... Production stockée + 51 492
Variation de stocks + 37 494 ...
marchandises
...
Total ... Total ...

452
Corrigés

CORRIGÉS
Les amortissements

QCM 18.01

1. A Faux ; B Vrai
2. A Faux ; B Vrai
3. A Faux ; B Vrai
4. A Faux ; B Vrai
5. A Vrai ; B Faux
6. A Faux ; B Vrai
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Vrai ; B Faux
10. A Vrai ; B Faux
11. A Vrai ; B Faux
12. A Faux ; B Vrai
13. A Faux ; B Vrai
14. A Faux ; B Vrai
15. A Vrai ; B Faux
16. A Faux ; B Vrai
17. A Faux ; B Vrai
18. A Vrai ; B Faux
19. A Vrai ; B Faux
20. A Faux ; B Vrai

EXO 18.02

1. Déterminer la base d’amortissement :


– d’un camion acquis : 120 000 e TTC ; valeur résiduelle 25 000 e HT ; coût de sortie 5 000 e
HT.
– d’une voiture de tourisme acquise : 8 000 e TTC ;
– d’une machine-outil acquise : 75 000 e HT, prorata de TVA de 80 %.
Base amortissable
Camion :
valeur brute = 120 000 / 1,2 = 100 000 b HT
valeur résiduelle nette de coût de sortie = 25 000 – 5 000 = 20 000 b
base amortissable = valeur brute – valeur résiduelle = 100 000 – 20 000 = 80 000 b
Véhicule de tourisme :
La TVA sur les véhicules de tourisme n’est pas récupérable (sauf exception).
La valeur brute est le coût d’acquisition hors TVA déductible.
Base amortissable = valeur brute = 8 000 b.
Machine-outil :
La valeur brute est le coût d’acquisition hors TVA déductible.
La TVA s’élève à 75 000 Z 0,2 = 15 000 b dont 15 000 Z 80 % = 12 000 b déductibles.
La TVA non récupérable s’ajoute à la base HT : 15 000 – 12 000 = 3 000 b non récupérables.
Base amortissable = coût d’acquisition + TVA non récupérable = 75 000 + 3 000 = 78 000 b.

453
2. Citer des biens qui peuvent être amortis suivant le procédé de l’amortissement dégressif.
CORRIGÉS

Biens amortissables en mode dégressif fiscal


Immobilisations acquises à l’état neuf pour une durée d’utilisation au moins égale à trois ans :
exemple : matériel et outillage industriels, matériel mobile ou roulant (camions, remorques...),
installations de sécurité...
3. À quels taux d’amortissement linéaire correspondent les durées d’utilisation suivantes :
4 ans ; 6 ans ; 8 ans ; 10 ans ; 25 ans ?
Taux d’amortissement linéaire
Taux d’amortissement linéaire en % = (1/durée d’utilisation) Z 100
Taux d’amortissement linéaire pour une durée de 4 ans = 1 Z 100/4 = 25 %
Taux d’amortissement linéaire pour une durée de 6 ans = 1 Z 100/6 = 16,66 %
Taux d’amortissement linéaire pour une durée de 8 ans = 1 Z 100/8 = 12,50 %
Taux d’amortissement linéaire pour une durée de 25 ans = 1 Z 100/25 = 4 %
4. À quelles durées d’utilisation correspondent les taux d’amortissement linéaire suivants :
2 % ; 5 % ; 20 % ; 33,1/3 % ?
Durée d’utilisation
Durée d’utilisation = 1 Z 100 / Taux d’amortissement linéaire en %
Durée d’utilisation pour un taux de 2 % = 1 Z 100/2 = 50 ans
Durée d’utilisation pour un taux de 5 % = 1 Z 100/2 = 20 ans
Durée d’utilisation pour un taux de 20 % = 1 Z 100/20 = 5 ans
Durée d’utilisation pour un taux de 33,1/3 % = 1 Z 100 / 33,33 = 3 ans
5. Une machine-outil acquise 200 000 e HT sera utilisée pour une production de 40 000 pièces
au cours de l’année N, et 20 000 pièces au cours de chacune des trois années suivantes.
Déterminer le montant de l’amortissement en N, N+1, N+2, N+3.
Amortissement en mode unités d’œuvre
Annuité d’amortissement = base amortissable Z UO de l’année/total UO
Base amortissable = 100 000
Total UO = 40 000 + 20 000 Z 3 = 100 000
Amortissement en N = 200 000 Z 40 000/100 000 = 80 000
Amortissement en N+1 = 200 000 Z 20 000/100 000 = 40 000
Amortissement en N+2 = 200 000 Z 20 000/100 000 = 40 000
Amortissement en N+3 = 200 000 Z 20 000/100 000 = 40 000
6. Un matériel industriel acquis 120 000 e HT, le 10 novembre N, est mis en service le
20 novembre N. Sa durée probable d’utilisation est de 5 ans. Quel est le montant de la première
annuité :
– en appliquant le système d’amortissement linéaire ?
– en appliquant le système d’amortissement dégressif ?
Première annuité avec prorata temporis
En mode linéaire, calcul en jours à compter de la date de mise en service.
Prorata = nombre de jours d’utilisation dans l’exercice/360
Prorata = 40/360 (à compter du 20 novembre jusqu’à la fin de l’exercice)
Taux du linéaire en % = 1 Z 100/5 = 20 %
Annuité = 120 000 Z 20 % Z 40/360 = 2 666,66 b
En mode dégressif, calcul en jours à compter du premier jour du mois d’acquisition.
Prorata = nombre de mois d’utilisation dans l’exercice/12
Prorata = 2/12 (à compter du 1er novembre jusqu’à la fin de l’exercice)
Taux du linéaire en % = 1 Z 100/5 = 20 %

454
Corrigés

Taux du dégressif en % = 20 % Z 1,75 = 35 %

CORRIGÉS
Annuité = 120 000 Z 35 % Z 2/12 = 7 000 b
7. Un matériel est acquis au cours de l’exercice N. Sa durée d’utilisation est de 3 ans.
Quel sera le dernier exercice au cours duquel ce matériel sera totalement amorti :
– en appliquant le système d’amortissement linéaire ?
– en appliquant le système d’amortissement dégressif ?
Dernier exercice d’amortissement pour une immobilisation amortie 3 ans et acquise en cours
d’année
En mode linéaire : dernière annuité en N+3
Le plan d’amortissement s’étale sur N, N+1, N+2, N+3
En mode dégressif fiscal : dernière annuité en N+2
Le plan d’amortissement s’étale sur N, N+1, N+2
La première annuité est considérée comme une année complète.
8. Extrait du Bilan au 31-12-N de l’entreprise Orwel.

Actif immobilisé Valeur brute Amortissements Valeur nette


Matériel de transport 450 000 90 000 360 000
La dotation annuelle de l’exercice N+1 est de 90 000 e. Il n’y a eu ni cession, ni acquisition au
cours de l’exercice N+1. Présenter le poste Matériel de transport au bilan au 31-12-N+1.
Extrait du Bilan au 31-12-N+1 de l’entreprise Orwel
Cumul amortissements N+ amortissement N+1 = Cumul amortissements N+1
90 000 + 90 000 = 180 000 b

Actif immobilisé Valeur brute Amortissements Valeur nette


Matériel de transport 450 000 180 000 180 000

9. Le tableau des amortissements du matériel de transport de la même entreprise Orwel se


présente ainsi au 31-12-N+2. Il n’y a eu ni cession, ni acquisition au cours de l’exercice N+2.
Déterminer le montant des amortissements comptabilisés fin N+2.

Actif immobilisé Valeur brute Amortissements Valeur nette


Matériel de transport 450 000 270 000 180 000
Montant des amortissements comptabilisés fin N+2
Cumul d’amortissements au 31.12.N+1 = 180 000 b
Cumul d’amortissements au 31.12.N+2 = 270 000 b
Amortissement en N+2 = 270 000 – 180 000 = 90 000 b

EXO 18.03 Thème : plan d’amortissement linéaire

1. Présenter le plan d’amortissement de cette immobilisation établi suivant le système de


l’amortissement linéaire.
Plan d’amortissement en mode linéaire
Valeur brute et valeur amortissable = 43 200/1,2 = 36 000 b
Taux du linéaire en % = 1/10 = 10 %
Prorata temporis en N = 100/360
Prorata temporis en N+10 = 260/360

455
CORRIGÉS

Exercices Base Amortissements Valeur nette


Amortissements
comptables amortissable cumulés comptable
Exercice N 36 000 36 000 Z 10 % Z 100/360 = 1 000 1 000 35 000
Exercice N+1 36 000 36 000 Z 10 % = 3 600 4 600 31 400
Exercice N+2 36 000 3 600 8 200 27 800
Exercice N+3 36 000 3 600 11 800 24 200
Exercice N+4 36 000 3 600 15 400 20 600
Exercice N+5 36 000 3 600 19 000 17 000
Exercice N+6 36 000 3 600 22 600 13 400
Exercice N+7 36 000 3 600 26 200 9 800
Exercice N+8 36 000 3 600 29 800 6 200
Exercice N+9 36 000 3 600 33 400 2 600
Exercice N+10 36 000 36 000 Z 10 % Z 260/360 = 2 600 36 000 0

2. Présenter les écritures d’amortissement au 31.12.N


Écritures amortissement au 31-12-N

68112 Dotations aux amortissements 1 000


Immobilisations corporelles
28184 Amortissements du mobilier 1 000

EXO 18.04 Thème : plan d’amortissement dégressif fiscal, linéaire et dérogatoire

1. Présenter le plan d’amortissement comptable, fiscal et dérogatoire. Les calculs seront


arrondis à l’euro près.
Plan d’amortissement comptable, fiscal et dérogatoire
coût d’acquisition HT = 72 000/1,2 = 60 000 b
taux du linéaire en % = 1/5 Z 100 = 20 %
taux du dégressif en % = 20 % Z 1,75 = 35 %
prorata temporis linéaire première année = 280/360 (à partir du 20 mars)
prorata temporis linéaire première année = 80/360 (jusqu’au du 20 mars)
prorata temporis dégressif première année = 300/360 (à parti du 1er mars)

Exercice Comptable Fiscal Dérogatoire


Valeur
Amortissements Base Amortissements Dotation Reprise
brute
N 60 000 9 333 (1) 60 000 17 500 (2) 8 167
N+1 60 000 12 000 42 500 14 875 2 875
N+2 60 000 12 000 27 625 9 669 2 331
N+3 60 000 12 000 17 956 8 978 (4) 3 022
N+4 60 000 12 000 17 956 8 978 (4) 3 022
N+5 60 000 2 667 (3) 2 667
(1) 60 000 Z 20 % Z 280/360
(2) 60 000 Z 35 % Z 300/360
(3) 60 000 Z 20 % Z 80/360
(4) Passage en mode linéaire – taux du linéaire sur 2 ans 50 % : 17 956 Z 50 % = 8 978

456
Corrigés

2. Présenter les écritures d’amortissement au 31.12.N et au 31.12.N+5.

CORRIGÉS
Écritures d’amortissement au 31.12.N et au 31.12.N+5.

68112 Dotations aux amortissements 9 333


Immobilisations corporelles 9 333
28154 Amortissements du matériel industriel

31-12-N

68725 Dotations aux amortissements dérogatoires 8 167


145 Amortissements dérogatoires 8 167
31-12-N+5

68112 Dotations aux amortissements 2 667


Immobilisations corporelles 2 667
28154 Amortissements du matériel industriel

31-12-N+5

145 Amortissements dérogatoires 2 667


78725 Reprise sur amortissements dérogatoires 2 667

EXO 18.05 Thème : base amortissable ; valeur résiduelle, unités d’œuvre ;


plan d’amortissement

1. Déterminer le montant de la base amortissable.


Base amortissable
Coût d’acquisition = 240 000/1,2 = 200 000
Valeur résiduelle = 200 000 Z 10 % = 20 000
Coûts de sortie = 20 000 Z 20 % = 4 000
Base amortissable = valeur brute – valeur résiduelle nette de coûts de sortie
Base amortissable = 200 000 – (20 000 – 4 000) = 184 000
Total unités d’œuvre = 60 000 Z 3 + 10 000 Z 2 = 200 000
2. Présenter le plan d’amortissement.
Plan d’amortissement
Exercices Valeur Base Amortissements Valeur nette
Amortissements
comptables Brute amortissable cumulés comptable
Exercice N 200 000 184 000 55 200 (1) 55 200 128 800
Exercice N+1 200 000 184 000 55 200 110 400 73 600
Exercice N+2 200 000 184 000 55 200 165 600 18 400
Exercice N+3 200 000 184 000 9 200 (2) 174 800 9 200
Exercice N+4 200 000 184 000 9 200 184 000 0
(1) 184 000 Z 60 000/200 000
(2) 184 000 Z 10 000/200 000

457
Thème : changement de rythme d’utilisation entraînant la révision du plan
CORRIGÉS

EXO 18.06
d’amortissement

1. Présenter le plan d’amortissement révisé dans le cas suivant : il est prévu de produire
20 000 pièces en N+1, puis 10 000 pièces par an sur les années suivantes.
Plan d’amortissement révisé
Coût d’acquisition = 120 000/1,2 = 100 000 b HT
Total des unités d’œuvre estimé en N = 10 000 Z 5 = 50 000 UO
Total des unités d’œuvre à compter de N+1 = 20 000 + 10 000 Z 3 = 50 000 UO
Plan d’amortissement révisé
Exercices Base Amortissements Valeur nette
Amortissements
comptables amortissable cumulés comptable
Exercice N 100 000 100 000 Z 10 000/50 000 = 20 000 20 000 80 000
Exercice N+1 80 000 (1) 80 000 Z 20 000/50 000 = 32 000 52 000 48 000
Exercice N+2 80 000 80 000 Z 10 000/50 000 = 16 000 68 000 32 000
Exercice N+3 80 000 80 000 Z 10 000/50 000 = 16 000 84 000 16 000
Exercice N+4 80 000 80 000 Z 10 000/50 000 = 16 000 100 000 0
(1) À compter de N+1, le plan est révisé

2. Présenter l’extrait du bilan relatif à ce plan d’amortissement au 31.12.N+2.


Extrait du bilan au 31/12/N+2
Actif immobilisé VB Amort. VNC
Matériel industriel 100 000 68 000 32 000

EXO 18.07 Thème : plan d’amortissement ; mise au rebut

1. Présenter le plan d’amortissement prévu de la machine.


Plan d’amortissement
Coût d’acquisition = 100 000 b HT
Prorata temporis = 270/360
Taux du linéaire en % = 1/5 Z 100 = 20 %
Plan d’amortissement révisé
Exercices Base Amortissements Valeur nette
Amortissements
comptables amortissable cumulés comptable
Exercice N–4 100 000 100 000 Z 20 % Z 270/360 = 15 000 15 000 85 000
Exercice N–3 100 000 100 000 Z 20 % = 20 000 35 000 65 000
Exercice N–2 100 000 100 000 Z 20 % = 20 000 55 000 45 000
Exercice N–1 100 000 100 000 Z 20 % = 20 000 75 000 25 000
Exercice N 100 000 100 000 Z 20 % = 20 000 95 000 5 000
Exercice N+1 100 000 100 000 Z 20 % Z 90/360 = 5 000 5 000 0

458
Corrigés

2. Enregistrer au 30.06.N, les amortissements normaux pour les six premiers mois de l’année

CORRIGÉS
et les amortissements exceptionnels.
Amortissements au 30.06.N
Le 30/06/N, le logiciel n’est pas complètement amorti.
Au 31.12.N–1, le cumul des amortissement d’élevait à 75 000 b
Au 30.06.N, les amortissements normaux s’élèvent à 20 000 Z 6/12 = 10 000 b
Les amortissements exceptionnels : 100 000 – 75 000 – 10 000 = 15 000 b (solde à amortir).
30-06-N

68111 Dotations aux amortissements 10 000


Immobilisations incorporelles
2805 Amortissements des ... logiciels... 10 000

30-06-N

6871 Dotations aux amortissements exceptionnels des 15 000


immobilisations
2805 Amortissements des... logiciels 15 000

3. Enregistrer la sortie du logiciel au 30.06.N.


Sortie du logiciel au 30.06.N

2805 Amortissements des... logiciels 100 000


205 Logiciels 100 000

459
CORRIGÉS

La dépréciation des actifs

QCM 19.01

1. A Faux ; B Vrai
2. A Faux ; B Vrai
3. A Faux ; B Vrai
4. A Vrai ; B Faux
5. A Vrai ; B Faux
6. A Vrai ; B Faux
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Vrai ; B Faux
10. A Faux ; B Vrai
11. A Vrai ; B Faux
12. A Faux ; B Vrai
13. A Vrai ; B Faux
14. A Faux ; B Vrai
15. A Faux ; B Vrai
16. A Vrai ; B Faux
17. A Faux ; B Vrai

EXO 19.02 Thèmes : amortissements et dépréciations ; extrait du bilan

1. Présenter le plan d’amortissement révisé.


Valeur brute = base amortissable = 240 000/1,2 = 200 000
Taux du linéaire = 1/5 = 20 %
Amortissement N = 200 000 Z 20 % Z 6/12 = 20 000
Amortissement N+1 et N+2 = 40 000
VNC fin N+2 = 200 000 – 20 000 – 40 000 Z 2 = 100 000 ;
Valeur actuelle fin N+2 = 50 000
Plan d’amortissement initial sans dépréciation
Cumul d’amortissements au 31-12-N+4 = 20 000 + 40 000 Z 4 = 180 000 b
Valeur nette comptable au 31-12-N+4 = 200 000 – 180 000 = 20 000 b
Plan d’amortissement révisé avec dépréciation et avant reprise
Cumul d’amortissements au 31-12-N+4 = 140 000
Dépréciation N+2 = 50 000 b
VNC 31-12-N+4 = 200 000 – 140 000 – 50 000 = 10 000
Une reprise de dépréciation de 50 000 b porterait à 60 000 b la VNC fin N+4. Or, cette valeur
nette comptable de 60 000 b serait supérieure de 40 000 b à celle qui aurait été obtenue sans
dépréciation (20 000 b). La reprise est limitée à 50 000 – 40 000 = 10 000 b.

460
Corrigés

Plan d’amortissement révisé

CORRIGÉS
Exercices Base Amortissements Valeur nette
Amortissements Dépréciation
comptables amortissable cumulés comptable
Exercice N 200 000 20 000 20 000 180 000
Exercice N+1 200 000 40 000 60 000 140 000
Exercice N+2 200 000 40 000 100 000 50 000 (1) 50 000 (2)
Exercice N+3 50 000 20 000 (3) 120 000 30 000
Exercice N+4 50 000 20 000 140 000 – 10 000 20 000
Exercice N+5 20 000 20 000 (4) 160 000 0
(1) Dépréciation = 100 000 – 50 000
(2) VNC fin N+2 = 200 000 – 100 000 – 50 000 = 50 000
(3) VNC fin N+2 = base amortissable à amortir sur 2,5 an. Amortissement = 50 000/2,5 = 20 000
(4) Amortissement N+5 = VNC fin N+4 = base amortissable à amortir en totalité jusqu’au 30.06.N+5.

2. Présenter l’extrait de bilan au 31-12-N+2 concernant cette immobilisation.

BILAN AU 31.12.N+2
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N+1
Actif immobilisé ...
Immobilisations 200 000 150 000 50 000 140 000
corporelles

3. Enregistrer les opérations nécessaires relatives à cette machine les 31-12-N+2 et N+4.
31-12-N+2

68112 Dotations aux amortissements 40 000


Immobilisations corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 40 000

31-12-N+2

68162 Dotations aux dépréciations des immobilisations 50 000


corporelles.
29154 Dépréciations du matériel industriel 50 000

31-12-N+4

68112 Dotations aux amortissements 20 000


Immobilisations corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 20 000

31-12-N+4

29154 Dépréciations du matériel industriel 10 000


78162 Reprises sur dépréciations des immobilisations 10 000
corporelles.

461
Thèmes : Créances douteuses et dépréciations
CORRIGÉS

EXO 19.03

1. Évaluer les dépréciations et reprises fin N, fin N+1, fin N+2 et fin N+3.

Valeur brute Valeur Dépréciation Dépréciation


Date Dotation Reprise
HT actuelle fin d’exercice précédente
31.12.N 50 000 (1) 20 000 (2) 30 000 (3) 0 30 000
31.12.N+1 50 000 10 000 (4) 40 000 (5) 30 000 10 000 (6)
31.12.N+2 20 000 (7) 10 000 (8) 10 000 (9) 40 000 30 000 (10)
31.12.N+3 0 0 10 000 10 000
(1) Valeur brute HT = 60 000/1,2 = 50 000
(2) Valeur actuelle = 40 % Z 50 000 = 20 000
(3) Dépréciation = 50 000 – 20 000 = 30 000
(4) Valeur actuelle = 20 % Z 50 000 = 10 000
(5) Dépréciation = 50 000 – 10 000 = 40 000
(6) Dotation N+1 = 40 000 – 30 000 = 10 000
(7) Valeur brute HT = (60 000 – 36 000)/1,2 = 20 000
(8) Valeur actuelle = 50 % Z 20 000 = 10 000
(9) Dépréciation = 20 000 – 10 000 = 10 000
(10) Reprise N+2 = 40 000 – 10 000 = 30 000

2. Présenter l’extrait de bilan au 31-12-N+2 concernant ce client.

BILAN AU 31.12.N+2
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N+1
Actif circulant ...
Clients et comptes 24 000 (1) 10 000 14 000 20 000 (2)
rattachés
(1) Clients TTC fin N+2 = 60 000 – 36 000 = 24 000
(2) valeur nette = 60 000 – 40 000 = 20 000

3. Enregistrer les opérations au 31.12.N, 31.12. N+1, 31.12.N+2, 31.12.N+3.


31-12-N

416 Clients douteux 60 000


411 Clients 60 000
Transfert clients douteux FOURMI

31-12-N

68174 Dotations aux dépréciations des créances 30 000


491 Dépréciations des comptes clients 30 000
Constatation dépréciation client FOURMI

31-12-N+1

68174 Dotations aux dépréciations des créances 10 000


491 Dépréciations des comptes clients 10 000
Constatation dépréciation client FOURMI

462
Corrigés

CORRIGÉS
31-12-N+2

491 Dépréciations des créances 30 000


78174 Reprises sur dépréciations des créances 30 000
Ajustement dépréciation client FOURMI

31-12-N+3

491 Dépréciations des créances 10 000


78174 Reprises sur dépréciations des créances 10 000
Ajustement dépréciation client FOURMI

31-12-N+3

654 Pertes sur créances irrécouvrables 20 000


44571 TVA collectée 4 000
416 Clients douteux ou litigieux 24 000
Constatation de la créance irrécouvrable
TTC = 60 000 – 36 000

EXO 19.04 Thème : stocks ; dépréciations des stocks ; extrait du bilan

1. Calculer l’ajustement des dépréciations sur stocks au 31.12.N.

Matières En-cours de
Dépréciations des stocks Produits
premières production
Valeur brute (a) 23 000 34 000 164 000
Prix de vente estimé 28 000 58 000 158 000
Charges restant à supporter – 18 000 15 000
Valeur actuelle (b) 28 000 40 000 143 000
Prix de vente nets de charges
restant à supporter
Dépréciations N (c) 0 0 21 000
(a)-(b) si (a) O (b) (164 000 – 143 000)
Dépréciation N-1 (d) 0 8 000 18 000
(Par hypothèse) (*)
Dotation N 3 000
(c)-(d) si (c) O (d) (21 000 – 18 000)
Reprise N 0 8 000
(d)-(c) si (c) O (d)
(*) d’après balance avant inventaire

2. Passer les écritures fin N, concernant les stocks et dépréciations.

6031 Variation de stocks de matières premières 53 000


31 Stocks de matières premières 53 000
Annulation stock initial

463
CORRIGÉS

31-12-N

31 Stocks de matières premières 23 000


6031 Variation de stocks de matières premières 23 000
Constatation stock final

7133 Variation de stocks d’en cours de production de biens 44 000


33 Stocks d’en cours de production de biens 44 000
Annulation stock initial

31-12-N

33 Stocks d’en cours de production de biens 34 000


7133 Variation de stocks d’en cours de production de biens 34 000
Constatation stock final

31-12-N

7135 Variation de stocks de produits 158 000


35 Stocks de produits 158 000
Annulation stock initial

31-12-N

35 Stocks de produits 164 000


7135 Variation de stocks de produits 164 000
Constatation stock final

31-12-N

393 Dépréciations des en-cours de production de biens 8 000


78173 Reprises sur dépréciations des stocks et en-cours 8 000

31-12-N

68173 Dotations aux dépréciations des stocks et en-cours 3 000


395 Dépréciations des stocks de produits 3 000

3. Présenter l’extrait du bilan au 31.12.N concernant les stocks.

BILAN AU 31.12.N
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N
Actif circulant ...
Stocks et en cours 221 000 (1) 21 000 200 000 229 000 (2)
(1) 23 000 + 34 000 + 164 000
(2) 2 53 000 + 44 000 + 158 000 – 8 000 – 18 000

464
Corrigés

Thème : dépréciations des titres ; extrait du bilan

CORRIGÉS
EXO 19.05

1. Présenter l’ajustement des dépréciations fin N.

Valeur Dépréciation Dépréciation


Titres Valeur actuelle Dotation Reprise
d’entrée 31.12.N 31.12.N-1
Bifur 15 Z 150 = 15 Z 160 = Pas de 150 150
2 250 2 400 dépréciation
Bofur 25 Z 140 = 25 Z 125 = 3 500 – 3 125 = 250 125
3 500 3 125 375
Bomur 30 Z 220 + 10 40 Z 220 = 9 000 – 8 800 100 100
Z 240 = 9 000 8 800 = 200

2. Présenter les écritures d’ajustement des dépréciations au 31.12.N

5903 Dépréciations des actions 150


78665 Reprises sur dépréciations des valeurs mobilières 150
de placement
Ajustement dépréciation actions Bifur

31-12-N

68665 Dotations aux dépréciations des valeurs 125


mobilières de placement
5903 Dépréciations des actions 125
Ajustement dépréciation actions Bofur

31-12-N

68665 Dotations aux dépréciations des valeurs 100


mobilières de placement
5903 Dépréciations des actions 100
Ajustement dépréciation actions Bomur

3. Présenter l’extrait du bilan concernant les titres de placement Fin N.

BILAN AU 31.12.N
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N+1
Actif circulant ...
Valeurs mobilières de 14 750 (1) 575 (2) 14 175 7 650 (3)
placement
(1) 2 250 + 3 500 + 9 000
(2) 375 + 200
(3) 2 250 + 3 500 + 2 400 – (150 + 250 + 100)

465
CORRIGÉS

Les provisions

QCM 20.01

1. A Faux ; B Vrai
2. A Faux ; B Vrai
3. A Faux ; B Vrai
4. A Vrai ; B Faux
5. A Vrai ; B Faux
6. A Vrai ; B Faux
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Faux ; B Vrai
10. A Faux ; B Vrai
11. A Faux ; B Vrai
12. A Vrai ; B Faux

EXO 20.02 Thème : Classement des passifs

Ces opérations doivent-elles être portées au passif du bilan au titre de l’exercice N ? justifier
vos réponses.
Dans l’affirmative, dans quelle partie du passif sera comptabilisée l’opération et quel compte
de passif sera utilisé ?

No Questions Passif Justification Compte


1 L’entreprise a calculé la TVA à oui C’est une dette : obligation 4455
payer au titre du mois de envers l’état, sortie de
décembre. ressources certaine, échéance et
montant précis.
2 En novembre, un salarié est oui C’est une provision : obligation 1511
blessé sur un chantier alors envers un salarié (obligation de
qu’on ne lui avait pas fourni de sécurité non respectée), sortie
casque. Il réclame aussitôt des de ressources probable
dommages et intérêts à (réclamation justifiée), échéance
l’entreprise. et/ou montant imprécis.
3 En janvier N+1, l’entreprise a oui C’est une dette : obligation 401
reçu une facture d’un envers le fournisseur en
fournisseur concernant une décembre, sortie de ressources
livraison du mois de décembre. certaine, échéance et montant
précis.
4 L’entreprise a reçu une facture non L’obligation est née au mois de –
d’un fournisseur janvier.
d’immobilisations concernant
une acquisition de janvier N+1.
5 En octobre, l’entreprise s’est non Passif éventuel non –
portée caution pour le paiement comptabilisé : La sortie de
d’un emprunt effectué par le ressources interviendra
gérant. éventuellement si le gérant est
défaillant.

466
Corrigés

CORRIGÉS
No Questions Passif Justification Compte
6 L’entreprise prévoit de réaliser oui Les charges prévisibles 157
les travaux en N+2. Elle souhaite importantes de grosses
étaler ces grosses réparations réparations, ne présentant pas
sur plusieurs exercices. un caractère annuel, peuvent
être enregistrées les provisions
pour charges à répartir sur
plusieurs exercices.
7 En décembre, l’entreprise non Il s’agit d’une dépréciation –
constate la dépréciation portée à l’actif en diminution de
exceptionnelle de son la valeur brute de
immobilisation anti-pollution. l’immobilisation.
8 L’entreprise vient d’accorder à oui C’est une dette : obligation 4198
un client un avoir concernant envers le client depuis le mois
des marchandises retournées au de novembre N, sortie de
mois de novembre. ressources certaine, échéance et
montant précis.

EXO 20.03 Thème : Provisions pour litiges

1. Passer les écritures au journal.

31-12-N
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 35 000
1511 Provisions pour litiges 35 000
31-12-N+1
1511 Provisions pour litiges 10 000
7875 Reprises sur provisions exceptionnelles 10 000
14-02-N+2
6788 Charges exceptionnelles diverses 25 000
6226 Honoraires 3 000
44566 État, TVA déduction sur ABS 600
6227 Frais d’actes et de contentieux 2 500
512 Banque 31 100
do ou fin N+2
1511 Provisions pour litiges 25 000
7875 Reprises sur provisions exceptionnelles 25 000

2. Analyser la charge supportée par l’entreprise.


L’exercice N supporte une charge (inscrite à 6875) de : 35 000
L’exercice N+1 fait apparaître un produit (à 7875) de : 10 000
L’exercice N+2 :
supporte une charge de : 25 000 + 3 000 + 2 500 = 30 500
fait apparaître un produit (à 7875) de : 25 000
donc en définitive l’exercice N+2 supporte une charge non prévue de : 5 500

467
Thème : Provisions pour gros entretien ou grandes révisions
CORRIGÉS

EXO 20.04

1. Passer les écritures au journal.

31-12-N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 170 000
1572 Provisions pour gros entretien ou 170 000
grandes révisions
Quote-part de charge affectée à l’exercice N :
510 000/3 = 170 000
31-12-N+1
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 170 000
1572 Provisions pour gros entretien ou 170 000
grandes révisions
31-12-N+2
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 170 000
1572 Provisions pour gros entretien ou 170 000
grandes révisions
15-02-N+3
615 Entretiens et réparations 600 000
44566 État, TVA déduction sur ABS 120 000
512 Banque 720 000
Règlement par chèque
do ou fin N+3
1572 Provisions pour gros entretien ou grandes révisions 510 000
7815 Reprises sur provisions d’exploitation 510 000
Annulation provision devenue sans objet

2. Analyser la charge supportée par l’entreprise.


La charge est ainsi supportée dans le temps :
exercice N : charges 170 000 (compte 6815)
exercice N+1 : charges 170 000 (compte 6815)
exercice N+2 : charges 170 000 (compte 6815)
exercice N+3 : 600 000 – 510 000 = 90 000 (compte 6815 et compte 7815)
charges correspondant à complément de coût non prévu

EXO 20.05 Thème : Provisions pour pertes de change

Enregistrer ces opérations.

15-09-N
607 Achats de marchandises 4 000
401 Fournisseurs (ippon) 4 000
540 000/135 = 4 000 b

468
Corrigés

CORRIGÉS
10-10-N
44566 État, TVA déduction sur ABS 800
512 Banque 800
20 % de 4 000 = 800
31-12-N
4762 Augmentation des dettes 320
401 Fournisseurs (ippon) 320
540 000/125 = 4 320 b et 4 320 – 4 000 = 320
do
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 320
1515 Provisions pour pertes de change 320
01-01-N+1
401 Fournisseurs (ippon) 320
4762 Augmentation des dettes 320
Dette ramenée à son montant initial : 4 000 b
14-02-N+1
401 Fournisseurs (ippon pour solde) 4 000
512 Banque 3 750
540 000/144 = 3 750 b
756 Gains de change sur créances et dettes 50
commerciales
do ou 31-12-N+1
1515 Provisions pour pertes de change 320
7865 Reprise sur provisions financières 320
Annulation provision devenue sans objet

Se reporter si nécessaire au Chapitre 9.

EXO 20.06 Thème : Ventes à l’étranger (hors UE)

1. Enregistrer ces opérations.

e Facture :

10/11/N
411 Clients 40 700
707 Ventes de marchandises 40 700
55 000 Z 0,74 = 40 700

469
e Inventaire :
CORRIGÉS

31/12/N
411 Clients 1 650
477 Diff. de conversion – Passif 1 650
(ou : 4771 Augmentation des créances) Gain
latent : 55 000 (0,77 – 0,74) = 3 300
01/01/N+1
477 Diff. de conversion – Passif 1 650
411 Clients 1 650
Contre passation : solde de 477, et créance ramenée à sa valeur
d’origine soit 40 700

e Règlement :

31/01/N+1
512 Banque 39 600
55 000 Z 0,72 = 56 100
656 Pertes de change sur créances et dettes commerciales 1 100
55 000 Z (0,74 – 0,72)
411 Clients (pour solde) 40 700

2. Reprendre cet enregistrement en supposant :


– Cours à la facturation : inchangé
– Cours à l’inventaire : 1 USD = 0,73 e
– Cours au règlement : 1 USD = 0,78 e

e Facture : même enregistrement.


e Inventaire :

31/12/N
476 Diff. de conversion – Actif
(ou : 4761 Diminution des créances) 550
411 Clients 550
Perte latente : 55 000 (0,74 – 0,73) = 550
do
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 550
1515 Prov. pour pertes de change 550

470
Corrigés

CORRIGÉS
01/01/N+1
411 Clients 550
476 Diff. de conversion – Actif 550
Contre passation : solde de 476, et créance ramenée à sa valeur
d’origine soit 57 200

e Règlement :

31-01-N+1
512 Banque 42 990
55 000 Z 0,78 = 42 900
411 Clients (pour solde) 40 700
766 Gains de change sur créances et dettes 2 200
commerciales
55 000 (0,78 – 0,74) = 2 200
do
1515 Provisions pour pertes de change 1 650
7815 Reprises sur provisions d’exploitation 1 650
Solde provision devenue sans objet

471
CORRIGÉS

L’ajustement des charges et des produits

QCM 21.01

1. A Faux ; B Vrai
2. A Faux ; B Vrai
3. A Faux ; B Vrai
4. A Vrai ; B Faux
5. A Faux ; B Vrai
6. A Faux ; B Vrai
7. A Faux ; B Vrai
8. A Vrai ; B Faux
9. A Faux ; B Vrai
10. A Vrai ; B Faux
11. A Faux ; B Vrai
12. A Vrai ; B Faux
13. A Vrai ; B Faux
14. A Faux ; B Vrai
15. A Vrai ; B Faux

EXO 21.02 Thème : Charges et produits constatés d’avance. Charges à payer


et produits à recevoir

Passer, en N et en N+1, les écritures relatives à ces opérations.


Nota : l’exercice comptable coïncide avec l’année civile.
Prime d’assurance :

01-09-N
616 Primes d’assurances 18 000
512 Banque 18 000
31-12-N
486 Charges constatées d’avance 12 000
616 Primes d’assurances 12 000
8 mois d’avance, reste 4 mois en N
01-01-N+1
616 Primes d’assurances 12 000
486 Charges constatées d’avance 12 000
Contre-passation : 8 mois imputés à N+1

472
Corrigés

Ì il est possible de passer :

CORRIGÉS
01-09-N
616 Primes d’assurances (4 mois) 6 000
486 Charges constatées d’avance (8 mois) 12 000
512 Banque 18 000
01-01-N+1
616 Primes d’assurances (8 mois) 12 000
486 Charges constatées d’avance 12 000

Redevance pour brevet :


01-11-N
512 Banque 86 400
7511 Redevances pour brevets 72 000
44571 État, TVA collectée 14 400
31-12-N
7511 Redevances pour brevets 60 000
487 Produits constatés d’avance 60 000
10 mois d’avance, reste 2 mois pour N
01-01-N+1
487 Produits constatés d’avance 60 000
7511 Redevances pour brevets (10 mois) 60 000

Personnel intérimaire :

e Procédure classique :
31-12-N
6211 Personnel intérimaire 3 000
44586 TVA sur factures non parvenues 600
4081 Fournisseurs – Factures non 3 600
parvenues
01-01-N+1
4081 Fournisseurs – Factures non parvenues 3 600
6211 Personnel intérimaire 3 000
44586 TVA sur factures non parvenues 600
Contre-passation
25-01-N+1
6211 Personnel intérimaire 3 000
44566 TVA sur autres biens et services 600
401 Fournisseurs 3 600
Facture...

473
e Procédure acceptable (pas de contre-passation au 01-01-N+1) :
CORRIGÉS

31-12-N
6211 Personnel intérimaire 3 000
44586 TVA sur factures non parvenues 600
4081 Fournisseurs – Factures non parvenues 3 600
25-01-N+1
4081 Fournisseurs – Factures non parvenues 3 600
44566 TVA sur autres biens et services 600
401 Fournisseurs 3 600
44586 TVA sur factures non parvenues 600

Location de l’entrepôt
e Procédure classique :
31-12-N
4181 Clients – Factures à établir 5 760
7083 Locations diverses 4 800
44587 TVA sur factures à établir 960
01-01-N+1
7083 Locations diverses 4 800
44587 TVA sur factures à établir 960
4181 Clients – Factures à établir 5 760
Contre-passation
15-01-N+1
411 Clients 5 760
7083 Locations diverses 4 800
44571 État, TVA collectée 960
Facture...

e Procédure acceptable : (pas de contre-passation au 01-01-N+1)


31-12-N
4181 Clients – Factures à établir 5 760
7083 Locations diverses 4 800
44587 TVA sur factures à établir 960
15-01-N+1
411 Clients 5 760
44587 TVA sur factures à établir 960
4181 Clients – Factures à établir 5 760
44571 État, TVA collectée 960

474
Corrigés

Thème : Charges et produits constatés d’avance. Charges à payer

CORRIGÉS
EXO 21.03
et produits à recevoir. RRR à accorder et à obtenir. Opérations
intracommunautaires

Passer en N et N+1, les écritures relatives à ces opérations (si deux solutions existent, choisir
la plus rapide). Nota : l’exercice comptable coïncide avec l’année civile.
1 et 2 – Charges constatées d’avance
1. marchandises

20-12-N
607 Achats de marchandises 1 000
44566 État, TVA déductible sur ABS 200
401 Fournisseurs 1 200
31-12-N
486 Charges constatées d’avance 1 000
607 Achats de marchandises 1 000
01-01-N+1
607 Achats de marchandises 1 000
486 Charges constatées d’avance 1 000

2. assurances

01-09-N
616 Primes d’assurances 4 000
486 Charges constatées d’avance 8 000
512 Banque 12 000
01-01-N+1
616 Primes d’assurances 8 000
486 Charges constatées d’avance 8 000

3 et 4 – Produits constatés d’avance


3. marchandises

15-12-N
411 Clients 6 000
707 Ventes de marchandises 5 000
44571 État, TVA collectée 1 000
31-12-N
707 Ventes de marchandises 5 000
487 Produits constatés d’avance 5 000

475
CORRIGÉS

01-01-N+1
487 Produits constatés d’avance 5 000
707 Ventes de marchandises 5 000

4. brevet
01-12-N
512 Banque 360 000
7511 Redevances pour brevets 25 000
487 Produits constatés d’avance 275 000
44571 État, TVA collectée 60 000
01-01-N+1
487 Produits constatés d’avance 275 000
7511 Redevances pour brevets 275 000

5 et 6 – Charges à payer
5. marchandises
31-12-N
607 Achats de marchandises 3 000
44586 TVA sur factures non parvenues 600
4081 Fournisseurs – factures non parvenues 3 600
10-01-N+1
4081 Fournisseurs – factures non parvenues 3 600
401 Fournisseurs 3 600
do
44566 État, TVA déductible sur ABS 600
44586 TVA sur factures non parvenues 600

6. intérimaires
31-12-N
6211 Personnel intérimaire 3 500
44586 TVA sur factures non parvenues 700
4081 Fournisseurs – Factures non parvenues 4 200
13-01-N+1
4081 Fournisseurs – Factures non parvenues 4 200
44566 État, TVA déductible sur ABS 700
401 Fournisseurs 4 200
44586 TVA sur factures non parvenues 700

476
Corrigés

7 et 8 – Produits à recevoir

CORRIGÉS
7. marchandises

31-12-N
4181 Clients – Factures à établir 9 000
707 Ventes de marchandises 7 500
44587 TVA sur factures à établir 1 500
27-01-N+1
411 Clients 9 000
44587 TVA sur factures à établir 1 500
4181 Clients – Factures à établir 9 000
44571 État, TVA collectée 1 500

8. courtage

31-12-N
4687 Divers – Produits à Recevoir 4 200
7082 Commissions et courtages 3 500
44587 TVA sur factures à établir 700
31-01-N+1
467 Autres comptes débiteurs 4 200
44587 TVA sur factures à établir 700
4687 Divers – Produits à recevoir 4 200
44571 État, TVA collectée 700

9 – RRR à accorder

20-12-N
411 Clients 132 000
707 Ventes de marchandises 110 000
44571 État, TVA collectée 22 000
31-12-N
7097 RRR accordées sur ventes de mises 11 000
44587 TVA sur factures à établir 2 200
4198 Clients RRR à accorder 13 200
21-01-N+1
4198 Clients RRR à accorder 13 200
44571 État, TVA collectée 2 200
411 Clients 13 200
44587 TVA sur factures à établir 2 200

477
10 – RRR à obtenir
CORRIGÉS

15-12-N
607 Achats de marchandises 120 000
44566 État, TVA déductible sur ABS 24 000
401 Fournisseurs 144 000
31-12-N
4098 Fournisseurs, RRR à obtenir 21 600
6097 RRR obtenus sur achats de mises 18 000
44586 TVA sur factures non parvenues 3 600
21-01-N+1
401 Fournisseurs 21 600
44586 TVA sur factures non parvenues 3 600
4098 Fournisseurs, RRR à obtenir 21 600
44566 État, TVA déductible sur ABS 3 600

11 – Charges à payer en UE (zone euro)

31-12-N
60712 Achats de marchandises, provenance UE 5 000
445862 État, TVA déductible intracommunautaire sur factures non 1 000
parvenues
40812 Fournisseurs UE – Factures non 5 000
parvenues
44528 État, TVA due intracommunautaire sur 1 000
factures non parvenues
31-01-N+1
40812 Fournisseurs UE – Factures non parvenues 5 000
40112 Fournisseurs UE 5 000
do
44528 État, TVA due intracommunautaire sur factures non 1 000
parvenues
4452 État, TVA due intracommunautaire 1 000
do
445662 État, TVA déductible intracommunautaire 1 000
445862 État, TVA déductible 1 000
intracommunautaire sur factures non
parvenues

478
Corrigés

CORRIGÉS
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

QCM 22.01

1. A Vrai ; B Faux
2. A Faux ; B Vrai
3. A Vrai ; B Faux
4. A Faux ; B Vrai
5. A Faux ; B Vrai

EXO 22.02

Déterminer le cours de l’achat du 10 mai N (méthode CUMP).


1 – TVA collectée : 60 000/1,20 Z 0,20 = 10 000
Plus-value : 50 000 – (100 000 – 60 000) = 10 000
2 – Coût de sortie : (10 000 Z 200) + (1 000 Z 210) = 2 210 000
Plus-value : (250 Z 11 000) – 2 210 000 = 540 000
3 – Coût de sortie : [(54 Z 20) + (51 Z 40)]/(20 + 40) = 52
Moins-value : (52 – 50,50) Z 50 = 75
4 – Coût de sortie : (350 Z 120) – 1 200 = 40 800
CUMP : 40 800/120 = 340
Cours de l’achat du 10 mai : [(340 Z 150) – (330 Z 100)]/50 = 360

EXO 22.03 Thème : Cession d’un bien mobilier. TVA : calcul et écritures

1. Passer au journal de l’entreprise Durand les écritures concernant l’opération d’acquisition et


de cession de ce camion.

01-03-N
2182 Matériel de transport 48 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 9 600
512 Banque 11 520
57 600 Z 0,20
404 Fournisseurs d’immobilisations 48 060
57 600 Z 0,80
30-09-N+1
512 Banque 33 600
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 28 000
33 600/1,20
44571 TVA collectée 5 600
28 000 Z 0,20

479
CORRIGÉS

30-09-N+1
68112 Dotations aux amortissements sur immobilisations 7 200
corporelles
28182 Amortissement matériel de transport 7 200
N : 48 000 Z 0,20 Z 10/12 = 8 000
N+1 : 48 000 Z 0,20 Z 9/12 = 7 200
do
28182 Amortissement matériel de transport 15 200
8 000 + 7 200
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 32 800
2182 Matériel de transport 48 000

2. Déterminer le résultat de cession.


32 800 – 28 000 = 4 800 (moins-value)

EXO 22.04 Thème : Valeurs mobilières de placement : acquisition, dépréciation,


cession

1. Enregistrer toutes les écritures concernant les informations.

10-09-N-1
503 Actions 7 950
159 Z 50
6271 Frais sur titres 318
7 950 Z 0,04
44566 TVA déductible sur ABS 63,60
318 Z 0,20
512 Banque 8 331,60
31-12-N-1
68665 Dotations aux dépréciations des VMP 200
5903 Dépréciation des actions 200
(159 – 155) 50
08-10-N
512 Banque 3 122,56
6271 Frais sur titres 131,20
3 280 Z 0,04
44566 TVA déductible sur ABS 26,24
131,20 Z 0,20
767 Produits nets sur cessions de VMP 3 280
164 Z 20
do
767 Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement 3 180
503 Actions 3 180

480
Corrigés

CORRIGÉS
do
5903 Dépréciation des actions 80
78665 Reprise sur dépréciation des valeurs 80
mobilières de placement
4 Z 20
159 Z 20

2. Présenter, après les opérations de cession, les comptes 503 Actions et 5903 Dépréciation des
actions. Quelle est la signification de leur solde ?
503 Actions 5903 Dépréciation des actions
7 950 3 180 80 200
Ò Ò
S.D. : 4 770 S.C. : 120
Soit 30 actions Soit 30 actions
au cours d’achat dépréciées de :
159 Z 30 = 4 770 4 Z 30 = 120

481
CORRIGÉS

La clôture et la réouverture des comptes

QCM 23.01

1. A ; B Faux ; C ; D Vrai ; E Faux ; F Vrai

EXO 23.02

1. Passer les écritures pour solder les comptes de charges et de produits et déterminer le
résultat de l’exercice de l’exercice N.

Compte Libellé Débit Crédit


706000 PRESTATIONS DE SERVICES 125 774
606300 FOURNIT. ENTRETIEN & PETIT E... 1 677
613200 LOCATIONS IMMOBILIÈRES 4 200
616000 PRIMES D’ASSURANCE 409
618300 DOCUMENTATION TECHNIQUE 512
622600 HONORAIRES 3 304
625100 VOYAGES ET DEPLACEMENTS 3 108
625700 RÉCEPTIONS 6 461
626100 TÉLÉPHONE 1 292
627000 SERVICES BANCAIRES ET ASSIMI... 1 169
635120 TAXES FONCIÈRES 400
641100 SALAIRES 21 065
645100 URSSAF 8 954
681000 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS 282
120000 RÉSULTAT DE L’EXERCICE 72 941
Le résultat bénéficiaire s’élève à 72 941 b.
2. Présenter la balance d’ouverture de l’exercice N+1.

Numéro
Intitulé des comptes Solde débit Solde crédit
des comptes
101000 CAPITAL 5 000
108000 COMPTE DE L’EXPLOITANT 77 144
120000 RÉSULTAT DE L’EXERCICE 72 941
218300 MATÉRIEL BUREAU, INFORMATIQ... 1 662
281830 AMORT. MAT BUREAU, INFO 1 381
445500 TAXES SUR CA À DÉCAISSER 3 677
512000 BANQUE 4 193

482
Corrigés

3. Le résultat est affecté à hauteur de 5 000 e au capital et pour le solde au compte de

CORRIGÉS
l’exploitant. Présenter l’écriture d’affectation du résultat en début N+1.

Compte Libellé Débit Crédit


120 Résultat de l’exercice 72 941
101 Capital 5 000
108 Compte de l’exploitant 67 941

4. Présenter la balance après affectation du résultat en N+1.

Numéro des
Intitulé des comptes Solde débit Solde crédit
comptes
101000 CAPITAL 10 000
108000 COMPTE DE L’EXPLOITANT 9 203
218300 MATERIEL BUREAU, INFORMATIQ... 1 662
281830 AMORT. MAT BUREAU, INFO 1 381
445500 TAXES SUR CA A DÉCAISSER 3 677
512000 BANQUE 4 193

483
CORRIGÉS

Comptabilité et environnement numérique

QCM 24.01

1. A Faux ; B Vrai
2. A Faux ; B Vrai
3. A Vrai ; B Faux
4. A Faux ; B Vrai
5. A Faux ; B Vrai
6. A Vrai ; B Faux
7. A Faux ; B Vrai
8. A Vrai ; B Faux
9. A Faux ; B Vrai
10. A Vrai ; B Faux

QCM 24.02

1. A ; B Vrai ; C Faux
2. A Faux ; B ; C Vrai
3. A Faux ; B ; C Vrai
4. A ; B ; C Vrai
5. A ; B Vrai ; C Faux
6. A Faux ; B ; C Vrai
7. A Vrai ; B Faux ; C Vrai

EXO 24.03 Identifier les étapes des téléprocédures de TVA

À partir du tutoriel vidéo mis en ligne par l’administration fiscale, présenter les différentes
étapes à respecter pour réaliser une déclaration de TVA en mode EFI ainsi que son télépaiement
(vidéo sur Youtube mis en ligne par la chaîne dgfipmedia : « [Tutoriel] Comment déclarer et
payer votre TVA depuis votre espace professionnel sur www.impots.gouv.fr ? »).
Étapes de télédéclaration et de télépaiement de la TVA :
– Connexion au compte professionnel de l’entreprise sur www.impots.gouv.fr
– Sélection du module de déclaration de la TVA
– Choix de la période à déclarer
– Affichage du formulaire CA3 (mode EFI)
– Remplissage des cases avec les différents montants à déclarer (TVA collectée – TVA déductible)
– Calcul immédiat et automatique de la TVA à décaisser
– Affichage du résumé de la déclaration pour validation (qui peut être imprimé ou sauvegardé)
– Signature électronique
– Accusé de réception de la déclaration (qui peut être imprimé ou sauvegardé)
– Affichage du module de paiement
– Choix du compte bancaire sur lequel la somme sera prélevée
– Confirmation du paiement avec indication de la somme prélevée et de l’échéance

484
Corrigés

Corriger une écriture comptable

CORRIGÉS
EXO 24.04

1. Reconnaître l’erreur qui a été commise.


Praline a crédité le compte 6242-Transports sur ventes au lieu de créditer le compte 7085-Ports
facturés
2. Le 25-10-N, corriger cette erreur au Journal en utilisant 2 méthodes différentes : la
rectification de l’écriture avec et sans contrepassation.
Correction d’erreur :
e Avec contrepassation (annulation de l’écriture initiale)

25-10-N
707 Ventes de marchandises 1 400,00
6242 Transports dur ventes 75,00
44571 TVA collectée 295,00
411 Clients 1 770,00
Contrepassation de l’écriture initiale

411 Clients 1 770,00


707 Ventes de marchandises 1 400,00
7085 Ports facturés 75,00
44571 Tva collectée 295,00
Facture N2510001

e Sans contrepassation

25-10-N
6242 Transports dur ventes 75,00
7085 Ports facturés 75,00
Correction de l’écriture initiale

EXO 24.05 Utiliser des journaux auxiliaires

1. Pour chacune des opérations, préciser le Journal auxiliaire utilisé.

1 Le 01.12, achat de marchandises au fournisseur CAC pour de 10 000 b AC


HT.
2 Le 04.12, paiement des salaires du mois de novembre : 20 000 b, BQ2
banque 2.
3 Le 07.12, vente à crédit pour 20 000 b HT de marchandises au client VT
CAR.
4 Le 12.12, prélèvement de 400 b d’agios (non soumis à TVA) sur la BQ2
banque 2.
5 Le 15.12, règlement de la facture au fournisseur CAC par virement de la BQ1
Banque 1.
6 Le 20.12, envoi d’une facture au client ABC pour un montant brut de VT et BQ2
10 000 b HT. Un escompte de 1 % du montant HT est accordé du fait
du paiement comptant du client ABC par virement sur la banque 2.

485
CORRIGÉS

7 Le 25.12, facturation d’une livraison de marchandises à un client VT


américain AMY pour 10 000 $. Le cours du dollar est alors de 1,2 euros
(pas de TVA à l’export).
8 Le 27.12, réception d’une avance du client CAB par chèque déposé sur BQ1
la banque 1 pour 20 000 b pour l’achat de marchandises.
9 Le 29.12, le client CAR règle la moitié de sa dette par chèque déposé BQ1
sur la banque 1
10 Le 30.12, trident fait un virement de 10 000 b de la banque 1 vers la BQ1 et BQ2
banque 2.
11 Le 31.12, Trident établit les bulletins de paie pour des salaires bruts de SA
25 000 b.
12 Le 31.12, le stock de marchandises est évalué à 30 000 b. Le stock OD
initial en début d’exercice était évalué à 20 000 b.
13 Le 31.12, le cours du dollar est de 1,3 euros. OD

2. Enregistrer les écritures dans les journaux auxiliaires concernés.


Pour illustrer la notion de livres auxiliaires, des comptes fournisseurs et clients différents sont
ouverts pour chaque partenaire.
e Journal AC Achat

01-12-N
607 Achats de marchandises 10 000,00
4456 État-Tva sur autres biens et services 2 000,00
401 CAC Fournisseur CAC 12 000,00
Opération 1

e Journal VT Ventes

07-12-N
411 CAR Client CAR 24 000,00
707 Ventes de marchandises 20 000,00
44571 État-Tva collectée 4 000,00
Opération 3
20-12-N
411 ABC Client ABC 11 880,00
707 Ventes de marchandises 10 000,00
665 Escomptes accordés 100,00
44571 État-Tva collectée 1 980,00
Opération 6
25-12-N
411 AMY Client AMY 12 000,00
707 Ventes de marchandises 10 000 Z 1,2 12 000,00
Opération 7

486
Corrigés

e Journal BQ Banque 1

CORRIGÉS
15-12-N
401 CAC Fournisseur CAC 12 000,00
512 1 Banque 1 12 000,00
Opération 5
27-12-N
512 1 Banque 1 20 000,00
419 1 Clients-avances et acomptes reçus... 20 000,00
Opération 8
29-12-N
512 1 Banque 1 12 000,00
411 CAR Client CAR 12 000,00
Opération 9
30-12-N
580 Virements internes 10 000,00
512 1 Banque 1 10 000,00
Opération 10

e journal BQ2 Banque 2

04-12-N
421 Personnel – rémunérations dues 20 000,00
512 2 Banque 2 20 000,00
Opération 2
12-12-N
6616 Intérêts bancaires 400,00
512 2 Banque 2 400,00
Opération 4
20-12-N
512 2 Banque 2 11 880,00
411 ABC Client ABC 11 880,00
Opération 6
30-12-N
512 2 Banque 2 10 000,00
580 Virements internes 10 000,00
Opérations 10

487
e Journal SA salaires : Par simplification, les charges sociales ne sont pas prises en compte
CORRIGÉS

31-12-N
641 Rémunérations du personnel 25 000,00
421 Personnel-rémunérations dues 25 000,00
Opération 11

e Journal OD opérations diverses

31-12-N
6037 Variation des stocks de marchandises 20 000,00
37 Stocks de marchandises 20 000,00
37 Stocks de marchandises 30 000,00
6037 Variation des stocks de marchandises 30 000,00
Opération 12

411 AMY Client AMY 10 000*(1,3 – 1,2) 1 000,00


477 Différences de conversion-passif 1 000,00
Opération 13

EXO 24.06 Analyser la situation d’un client

1. Calculer le solde du compte et lettrer les opérations.

Extrait du compte 411MARTIN – toutes les écritures – interrogation au 31/05


Date Journal Pièce Échéance Libellé Débit Crédit L
01/04 À nouveau 327 20/04 Solde à nouveau 1 800 A
03/04 Ventes 354 30/04 Fact FV04-03-16 10 300 A
13/04 Ventes 453 15/05 Avoir AV04-13-03 540
15/04 Banque 411 Virement 12 100 A
20/04 Ventes 509 15/05 Fact FV04-20-07 6 880
25/05 Ventes 744 30/06 Fact FV04-25-19 43 000
26/05 Ventes 759 30/06 Avoir AV05-26-01 1 000

TOTAL 61 980 13 640


SOLDE 48 340

2. Ce client est-il à jour dans le règlement de ses factures ?


Au 31/05, le compte 411MARTIN affiche un solde débiteur de 48 340 b. Les écritures non lettrées
permettent d’identifier les factures encore impayées et échues :
– avoir AV04-18-03 – échéance 15/05,
– facture FV04-20-07 – échéance 15/05.
Le client est donc en retard pour le règlement de la facture de 6 880 b à laquelle il peut en
revanche retrancher le montant de l’avoir de 540 b

488
Corrigés

CORRIGÉS
Les documents de synthèse

QCM 25.01

1. A Faux ; B Vrai
Toute entreprise a une obligation légale de déposer ses comptes au greffe du tribunal de
commerce. Si une entreprise fait le choix de ne pas respecter la loi, elle encourt une sanction de
1 500 b.
2. A Faux ; B Vrai
Au-delà d’une obligation légale, établir des comptes annuels permet à l’entreprise de commu-
niquer sur sa situation financière vis-à-vis de partenaires extérieurs : clients et fournisseurs pour
assurer la pérennité des relations commerciales, institutions financières pour bénéficier de prêts
ou de placements adaptés, investisseurs pour attirer les capitaux dans l’entreprise...
3. A Faux ; B Vrai
Le système abrégé est une simplification accordée aux plus petites entreprises qui peuvent, si
elles le souhaitent, adopter un système de présentation plus contraignant.
4. A Vrai ; B Faux
Le système de présentation développé est toujours facultatif. Il est adopté pour les grandes
entreprises qui souhaitent apporter une possibilité d’analyse plus fine à partir des comptes
annuels.
5. A Vrai ; B Faux
Le Plan Comptable prévoit la possibilité de négliger les centimes dans les comptes annuels, sans
que ce soit une obligation.

EXO 25.02 Identifier les différences entre les différents systèmes de présentation

À partir du modèle de bilan et de compte de résultat du système de base présentés dans ce


manuel et des modèles de présentation de comptes des systèmes abrégé et développé (en ligne
sur le site de l’ANC : PCG ou recueil des normes comptables), identifier les différences dans la
présentation des postes suivants :
– immobilisations corporelles,
– achats de marchandises et variation des stocks,
– services extérieurs.

Postes Système abrégé Système de base Système développé


Immobilisations Immobilisations Immobilisations Immobilisations
corporelles corporelles corporelles : corporelles :
Terrains Terrains
Constructions Constructions
Installations Installations
techniques, matériel techniques, matériel
et outillage et outillage
industriels industriels
Autres Autres
Immobilisations Immobilisations
corporelles en cours corporelles en cours
Avances et acomptes Avances et acomptes

489
CORRIGÉS

Postes Système abrégé Système de base Système développé


Achats de Achats de marchandises Achats de marchandises Coût d’achat des
marchandises et Variation de stock Variation de stock marchandises vendues :
variation des stocks
Achats de
marchandises
Variation de stock
Services extérieurs Autres charges externes Autres achats et Services extérieurs :
charges externes – personnel extérieur
– loyers en crédit-bail
– autres

EXO 25.03 Établir les comptes au système de base

1. Que signifie « balance générale après inventaire » ?


La balance générale après inventaire est un document comptable récapitulatif des mouvements
et des soldes pour tous les comptes, établi après que l’ensemble des écritures d’inventaire ait
été constaté : il s’agit du document qui permet donc d’établir les documents de synthèse.
2. À partir de la balance générale après inventaire, établir le bilan et le compte de résultat au
31/12/N.
BILAN SNOW au 31/12/N

Exercice N Exercice N-1


Amorssements
ACTIF PASSIF Exercice N Exercice N-1
Brut et dépréciaons Net Net
(à déduire)
Capital souscrit - non appelé
ACTIF IMMOBILISÉ CAPITAUX PROPRES
Immobilisaons incorporelles: Capital (dont versé 100 000) 100 000 0
Frais d'établissement 0 0 Prime d'émission, de fusion, d'apport 0
Frais de recherche et de développement 0 0 Ecart de réévaluaon 0
Concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels 0 0 Ecarts d'équivalence 0
Fonds commercial 0 0 Réserves :
Autres 0 0 - réserve légale 0
Immobilisaons incorporelles en cours 0 0 - réserves réglementées 0
Avances et acomptes 0 0 - autres 0
Immobilisaons corporelles Report à nouveau 0
Terrains 0 0 Résultat de l'exercice (bénéfice ou perte) -16 000 0
Construcons 0 0 Subvenons 0
Installaons techniques, matériel et oullage indutriels 0 0 Provisions réglementées 0
Autres 105 000 58 000 47 000 0 TOTAL I 84 000 0
Immobilisaons corporelles en cours 0 0
Avances et acomptes 0 0 PROVISIONS
Immobilisaons financières Provisions pour risques 0
Parcipaons 0 0 Provisions pour charges 0
Créances raachées à des parcipaons 0 0 TOTAL II 0 0
Titres immobilisés de l'acvité du portefeuille 0 0
Autres tres immobilisés 0 0
Prêts 0 0 DETTES
Autres 0 0 Emprunts obligataires converbles 0
TOTAL I 105 000 58 000 47 000 0 Autres emprunts obligataires 0
ACTIF CIRCULANT Emprunts et dees auprès des établissements de crédit 70 000 0
Stocks et en-cours Emprunts et dees financières divers 0
Maères premières et autres approvisionnements 0 0
En-cours de producon (biens et services) 0 0 Avances et acomptes reçues sur commandes en cours 0
Produits intermédiaires et produits finis 10 000 10 000 0
Marchandises 0 0 Dees fournisseurs et comptes raachés 37 000 0
Avances et acomptes versés sur commandes 0 0 Dees fiscales et sociales 3 000 0
Créances Dees sur immobilisaons et comptes raachés 0
Créances clients et comptes raachés 82 000 82 000 0 Autres dees 0
Autres 0 0
Capital souscrit - appelé non versé 0 0 Instruments de trésorerie 0 0
Valeurs mobilières de placement
Acons propres 0 0 Produits constatés d'avance 0
Autres tres 0 0
Instruments de trésorerie 0 0 TOTAL III 110 000 0
Disponibilités 55 000 55 000 0
Charges constatées d'avance 0 0
TOTAL II 147 000 0 147 000 0
Charges à réparr sur plusieurs exercices (III) 0 0
Prime de remboursement des emprunts (IV) 0 0
Ecarts de conversion Acf (V) 0 0 Ecarts de conversion Passif (IV) 0 0
TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV+V) 252 000 58 000 194 000 0 TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV) 194 000 0

490
Corrigés

COMPTE DE RESULTAT SNOW - exercice N

CORRIGÉS
Charges Exercice N Exercice N-1 Produits Exercice N Exercice N-1

Achats de marchandises 564 000 Ventes de marchandises 530 000

Sous-total A - Montant net du Chiīre d'aīaires 610 000 0


Autres achats et charges externes 20 000
Impôts, taxes et versements assimilés

Sous-total B 0 0

Autres charges
TOTAL I 626 000 0 TOTAL I (A + B) 610 000 0

Charges Įnancières : Produits Įnanciers :

A u t re s i n t é r ê t s e t p r o d u i t s a s s i m i l é s 3 000

TOTAL III 3 000 0


Produits nets sur cessions de VMP
TOTAL III 3 000 0

TOTAL IV 0 0

Impôts sur les bénéĮces (VI) TOTAL IV 0 0


Total des charges (I+II+III+IV+V+VI) 629 000 0 Total des produits (I+II+III+IV) 613 000 0
Solde créditeur : bénéĮce Solde débiteur : perte 16 000
TOTAL GÉNÉRAL 629 000 0 TOTAL GÉNÉRAL 629 000 0

3. Par lecture du bilan et du compte de résultat, retrouver les informations suivantes :


– quel est le montant du résultat, quelle est sa nature ? Comment a-t-il été calculé ?
– quel est le montant total du chiffre d’affaires ?
– quel est le coût d’achat des marchandises vendues ?
– indiquer les valeurs clés du bilan : actif immobilisé net, actif circulant net, capitaux propres,
dettes.
– la trésorerie de l’entreprise est-elle positive ?

Montant et nature du Résultat déficitaire de 16 000 (perte)


résultat Calcul : produits (613 000) – charges (629 000)
Les produits sont supérieurs aux charges.
Montant total du chiffre 610 000 1 reprenant le total des ventes de marchandises et des
d’affaires prestations de service.
Coût d’achat des Achats de marchandises : 564 000
marchandises vendues
Variation des stocks de marchandises – 10 000
Coût d’achat des marchandises vendues 554 000
Valeurs clés du bilan Actif immobilisé net : 47 000
Actif circulant net : 147 000
Capitaux propres : 84 000
Dettes : 110 000
Trésorerie de Les disponibilités à l’actif du bilan s’élèvent à 55 000 1. Il s’agit de
l’entreprise sommes disponibles en banque et en caisse. La trésorerie de l’entreprise
est positive.
On peut noter des dettes financières du côté du passif du bilan : il ne s’agit
pas d’un découvert bancaire mais d’un emprunt réalisé auprès de la
banque BPI.

491
Établir les tableaux de l’annexe
CORRIGÉS

EXO 25.04

À partir des informations communiquées, compléter les tableaux de l’annexe fournis ci-après
(immobilisations, amortissements, dépréciations, provisions).
Tableau des immobilisations
Valeur brute Valeur brute
Rubriques à l’ouverture Augmentations Diminutions à la clôture
de l’exercice de l’exercice
Immobilisations
incorporelles :
Fonds 30 000 30 000
commercial
Immobilisations
corporelles :
Terrains 80 000 20 000 60 000
Constructions 450 000 150 000 600 000
Installations 500 000 200 000 100 000 600 000
techniques
Autres 300 000 300 000
immobilisations
Immobilisations
financières
Participations 250 000 250 000
TOTAL 1 610 000 350 000 120 000 1 840 000

Tableau des amortissements


Amortissements Amortissements
Augmentations : Diminutions
cumulés cumulés
Rubriques dotations d’amortissements
à l’ouverture à la clôture
de l’exercice de l’exercice
de l’exercice de l’exercice
Immobilisations
corporelles :
Constructions 230 000 23 000 (1) 253 000
ITMOI 220 000 40 000 (2) 50 000 (3) 210 000
Autres 150 000 30 000 180 000
immobilisations
TOTAL 600 000 93 000 50 000 643 000
(1) = 20 000 + (150 000/25) Z 6/12
(2) = 15 000 + (200 000/5) Z 6/12 + (100 000/0) Z 6/12
(3) = (100 000/10) Z 5

492
Corrigés

Tableau des dépréciations

CORRIGÉS
Dépréciations Augmentations : Diminutions : Dépréciations
Rubriques à l’ouverture dotations reprises à la clôture
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
Stocks 20 000 20 000 0
Créances 50 000 5 000 (1) 30 000 35 000
TOTAL 70 000 5 000 50 000 35 000
(1) = (12 000/1,2) Z 50 %

Tableau des provisions


Provisions Augmentations : Diminutions : Provisions
Rubriques à l’ouverture dotations reprises à la clôture
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
Provisions pour
risques
Provision pour 10 000 10 000 20 000
litige
TOTAL 10 000 10 000 20 000

493
Index
A D
Achat de bien 111 Déclaration sociale nominative (DSN) 360
Acquisition des immobilisations 195, 202, 203 Dématérialisation 357
Acquisitions intracommunautaires 146 Dettes 45
Annuité 217 Devis 91
Archivage 357 Devise 149
Différence de change 150
Autoliquidation de la TVA 146
Documents commerciaux 91
Autorité des Normes Comptables (ANC) 27
Droits de douane 148
Avance 198
Durée d’utilisation 256
Avances et acomptes 110
Avoir 92, 109 E
Avoir pour escompte 113
Échange de données informatisé (EDI) 359
Avoir pour réduction commerciale 114 Échange de formulaires informatisé (EFI) 359
Effets de commerce 159
B Emballage 125
Emballages perdus 125
Balance 71 Emballages récupérables 125
Bulletin de paie 184 Emploi 45
Emprunts bancaires 216
C En cours 201
Espèces 157
Capitaux propres 45 Exercice comptable 30
Carte bancaire 158 Exigibilité 99
Cession des titres 336
Cession d’immobilisations 331 F
Charges à payer 313, 320 Facture 91, 107
Charges constatées d’avance 315 Facture d’avoir 95
Charges patronales 183 Facture électronique 358
Chèque 157 Fait générateur 98
Chiffre d’affaires 91 Fichier des écritures comptables 359
Coût d’acquisition 195 Frais accessoires 115
Coûts directement attribuables 195
G
Compagnie nationale des commissaires aux
comptes (CNCC) 27 Grand-livre 15, 70
Comparabilité 25
Composants 269
H
Comptabilité créative 25 Heures supplémentaires 181
Comptabilité de gestion 16
Comptabilité financière 16 I
Conditions de règlement 96 Image fidèle 29
Confidentialité 368 Immobilisation 194
Congés payés 313, 324 Importance relative 30
Importations 148
Consignations d’emballage 126
Indépendance des exercices 30
Continuité d’exploitation 30
Intangibilité du bilan d’ouverture 30
Correction d’erreur 366 Intérêt 217
Cotisations 182 Internationational Accounting Standards
Coût historique 30 Board (IASB) 26
Crédit-bail 221 Investissement 193

495
J Produits constatés d’avance 322
Prudence 29
INDEX

Journal 70
Journaux auxiliaires 71 R
Rapprochement bancaire 162
L Recueil des normes comptables et le PCG 28
LCR magnétique 161 Récupération des écritures de banque 365
Lecture optique des documents 365 Réglementation comptable 26
Livraisons intracommunautaires 145 Règlement général européen sur la protection
Livre de paie 185 des données (RGPD) 369
Régularité 29
M Remise, Rabais, Ristourne (RRR) 114
Retours de biens 109
Modèle de saisie 364
S
N
Salaire 181
Nomenclature comptable 28 Sauvegarde des données 369
Non-compensation 30 Signature électronique 358
Normalisation 25 Sincérité 29
Normes comptables internationales (IFRS) 26 Système d’information comptable 19

O T
Ordre des experts-comptables (OEC) 27 Taux de TVA 97
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) 96
P Téléprocédure 358
Permanence des méthodes 30 TVA due intracommunautaire 146
Pièce justificative 107 TVA intracommunautaire 145
Plan d’amortissement 256, 257
Plan de comptes 28 V
Prélèvement 158 Valeurs mobilières de placement 337
Principes comptables 28 Vente à crédit 110
Production d’immobilisation 199 Vente au comptant 110
Produits à recevoir 317 Virement 158

Conception graphique : Sylvie Vaillant


Composition Maury

01-MV-CK/EG

496
LMD Notions
fondamentales
Ce manuel permet à l’étudiant d’appréhender Le public
la traduction comptable de l’entreprise, l Étudiants du supérieur
depuis sa création jusqu’à l’établissement (sciences économiques,
de ses comptes annuels. gestion, droit…)
l Professionnels
Cet ouvrage est aussi un traité complet
l Candidats aux concours
de comptabilité financière.
Il s’adresse donc, non seulement à tous les étudiants
en sciences de gestion, mais également à tout public Les auteurs
désirant s’initier et acquérir de solides connaissances
l Sébastien Paugam
en matière de comptabilité financière.
Expert comptable, agrégé
- Étudiants des grandes écoles d’économie et gestion,
(de commerce en particulier), d’IAE, responsable pédagogique du
Master Comptabilité, contrôle,
- de classe de BTS et d’IUT,
audit à l’IAE Gustave Eiffel.
- du secteur tertiaire, des universités
de gestion, économie et droit,
l Marie Teste
- de l’enseignement à distance Agrégée d’économie et
et des auditeurs en formation continue, gestion, enseigne en classes
- candidats préparant les épreuves de comptabilité préparatoires au DCG, lycée
des concours d’entrée aux grandes écoles. La Martinière Duchère et IUT
Lyon 1.
Chaque chapitre comprend :
◗ un cours progressif et exhaustif,
◗ un recueil de notions essentielles,
◗ de nombreux exemples illustratifs,
◗ la synthèse des points clés,
◗ des tests rapides de compréhension
et des exercices d’application corrigés.
Cette édition intègre une complète actualisation
comptable, fiscale et sociale au 1er janvier 2020.
Elle prend en compte les derniers règlements de l’ANC
modifiant le PCG. Graphisme de couverture : Philippe Sabin

Pour vous entraîner : des exercices d’application


progressifs facilitent l’acquisition et la compréhension
des concepts clés présentés dans les différents chapitres.

FOUCHER
L’éditeur de référence
en comptabilité !

Vous aimerez peut-être aussi