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Ecole Nationale du Commerce et de Gestion

MODULE :
Comptabilité analytique

Animé par :

M. Yassine HILMI

2019 - 2020
1
Objectifs du cours

Définir les notions et les concepts relatifs la comptabilité analytique

Expliquer la différence entre la comptabilité générale et la comptabilité


analytique

Calculer les coûts et le résultat analytique

2
Le système classique de comptabilité

Bilan

Situation
de l’entreprise

Documents
de Journal Grand-livre
base Balances

Preuves Chronologie Ensemble Situation


des opérations des opérations des comptes des comptes

Compte
de
Produits
et Charges
Activité
de l’exercice

Travaux quotidiens Travaux périodiques 3


Plan du cours

CHAPITRE 1 : Généralités sur la comptabilité analytique

CHAPITRE 2 : Concordance entre résultat de la « comptabilité de gestion


» et résultat de la « comptabilité financière »

CHAPITRE 3 : Méthode du coût complet

Sommaire

4
CHAPITRE 1 :
Généralités sur la comptabilité analytique

5
La Comptabilité analytique d’exploitation est une
comptabilité nouvelle, elle est apparue dans les années 30
pour deux types de raisons :
•Les insuffisances de la comptabilité générale ;
•Raisons historiques (1930 : la crise économique mondiale).

On sait que bénéfice = prix de vente - coût de revient,


donc pour augmenter le bénéfice on a deux solutions :
Soit augmenter le prix de vente ;
Soit diminuer le coût de revient.
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La comptabilité analytique est donc nécessaire (mais non
obligatoire) à la prise de décision managériale.

Par rapport à la comptabilité générale, la comptabilité


analytique va se distinguer techniquement par le fait qu'au
lieu de recenser des charges classées « par nature », elle
va le faire "par destination". Il ne s'agit plus de savoir si telle
charge correspond à une facture payée à tel tiers, mais de
déterminer quelle part de cette charge peut être attribuée à
tel produit

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1. Les insuffisances de la comptabilité
générale

- La comptabilité générale ne s’intéresse qu’aux flux


externes : elle conçoit l’entreprise comme un
carrefour d’échange et ne rend pas compte du
processus de transformation des inputs à l’intérieur
de l’entreprise
- La comptabilité générale donne un résultat unique
- La comptabilité générale ne permet pas d’évaluer les
stocks finaux, ni la production faite par l’entreprise
pour elle-même.

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2. Les objectifs de la comptabilité analytique :

 Elle permet d’illuminer « la boîte noire » en détaillant


le processus de transformation.
 Elle permet de dissocier le résultat unique de la
comptabilité générale en plusieurs résultats
 La comptabilité analytique permet d’évaluer les stocks
 Elle permet de calculer les coûts intermédiaires et
finaux.
 Elle permet d’analyser la rentabilité afin de mesurer
les variations de marges en fonction des étapes de la
production.
9
Application
Eléments Comptabilité Comptabilité Analytique d’Exploitation (C.A.E.)
Générale
(C.G.) Cartables Chaussures Blousons

Prix de vente 1.000 600 300 100


Total des 800 400 350 50
charges

Résultat

1. Calculez les résultats dans le tableau

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3. Les caractéristiques des coûts :
 Selonle CGNC : Un coût est une somme
des charges relatives à un élément défini
au sein du réseau comptable ». Un coût
est défini par les trois caractéristiques
suivantes : son contenu, son moment de
calcul et son champ d’application.

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3.1 Le contenu
 Les coûts complets : ils sont constitués par
la totalité des charges relatives à l’objet du
calcul ;

 Les coûts partiels : Ce sont des coûts


obtenus en incorporant qu’une partie des
charges pertinentes en fonction du problème
à traiter

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3.2 Le moment de calcul des coûts :

 Dans ce cas les coûts sont déterminés,


soit antérieurement aux faits qui les
engendrent et on parle des coûts pré-
établis, soit postérieurement à ces faits et
on parle des coûts constatés ou réels ou
historiques. La comparaison de ces coûts
conduit à déterminer les écarts.

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3.3 Le champ d’application du coût étudié
Il s’agit :

- D’un coût par fonction économique


- D’un coût par moyen d’exploitation, magasin, rayon ou
partie du rayon, usine,atelier, poste de travail,
bureau…
- D’un coût par production : l’ensemble du produit,
famille du produit, unité du produit, stade d’élaboration
du produit…
- Autres coûts : par région, par catégorie de clients…
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4. Comparaison comptabilité générale /
comptabilité analytique :

15
1- La comptabilité analytique est :
a- obligatoire.
b- facultative.
c- doit obéir à des règles juridiques et fiscales.
d- un outil d’aide à la décision du dirigeant.

2- En comptabilité analytique, on privilégie :


a- la rapidité par rapport à l’exactitude.
b- la précision par rapport à la rapidité.
c- les attentes du dirigeant par rapport aux règles
comptables, juridiques…
d- l’évolution et l’adaptation des méthodes par rapport aux
modèles du plan comptable général.
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3- Les données de la comptabilité analytique peuvent être
exprimées en :
a- monnaie locale.
b- en quantités.
c- en monnaies étrangères.
d- en pourcentages.

4- La comptabilité analytique :
a- peut se faire sans comptabilité générale.
b- complète la comptabilité générale.
c- remplace la comptabilité générale.
d- se base sur les données fournies par la comptabilité
générale.
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5- La comptabilité analytique permet de :
a- trouver des résultats par produits, activités, fonctions....
b- vérifier le résultat de la comptabilité générale.
c- rectifier le résultat de la comptabilité générale pour
l’analyser autrement.
d- expliquer les bons ou mauvais résultats des entreprises
et trouver des solutions pour les améliorer.

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CHAPITRE 2 :
Concordance entre résultat de la
«comptabilité de gestion» et résultat de la
«comptabilité financière»

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Formule :

Charges de la comptabilité analytique =


charges de la comptabilité générale + charges
supplétives – charges non incorporables.

20
21
1. Les charges non incorporables
Ce sont des charges enregistrées en C.G. mais qui
ne sont pas retenues en C.A.E., car elles ne
concernent pas l’activité normale de l’entreprise.
 Exemple :
- Amendes et pénalités ;
- Dons, subventions accordées.
- Les charges personnelles de l’exploitant : loyer, prime
d’assurances, impôts…
- Les autres charges non courantes.
- Les dotations non courantes aux amortissements et
aux provisions : provisions pour litiges et les dotations
aux amortissements des frais préliminaires. 22
2. Les charges supplétives
 Ce sont des charges non enregistrées en
comptabilité générale mais qui sont ajoutées en
C.A.E. afin de permettre une comparaison
significative entre les coûts de l’entreprise et les
coûts de ses concurrents.

 Exemple :
- Rémunération fictive de l’exploitant individuel
(Salaire du patron individuel) ;
- Rémunération fictive des capitaux propres
(Intérêts du capital).
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3. Concordance des résultats

 Pour obtenir la concordance entre le


résultat de la comptabilité analytique et le
résultat de la comptabilité générale, il est
nécessaire de corriger le résultat de la
comptabilité analytique des différences de
traitement comptable.

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Exercice :
Du CPC relatif au mois de Mars 2015, on extrait :
Eléments Montants en 1 000 DH

Achats consommés de matières 100


et fournitures
Autres charges externes 200
Impôts et taxes 5
Charges de personnel 7
Dotations d’exploitations 8
Charges d’intérêts 1
Charges non courantes 1,5

- Le poste « autres charges externes » comporte 2000 DH comme loyer personnel de


l’exploitant.
- Le poste « impôts et taxes » comporte 3000 DH de vignette de la voiture personne de
l’exploitant.
- Le poste « charges de personnel » ne comporte pas le salaire de l’exploitant qui exerce un
travail de direction. Ce salaire peut être estimé à 12000 DH.
- Les dotations d’exploitation comprennent les dotations aux amortissements des frais
préliminaires 4000 DH.
- Les charges financières ne tiennent pas compte des intérêts du capital (capital s’élève à
500 000 DH). Le taux annuel est de 11%. 26
Exercice 2 :

L’entreprise TRIXAM vous communique les informations


suivantes :
 Charges enregistrées en C.G. pendant le mois de novembre
2014 : 360.000 DH dont 1.500 DH de pénalités fiscales.
 Le patron individuel pourrait toucher un salaire mensuel de
4.000 DH pour un travail similaire à celui qu’il accomplit, s’il
travaillait dans une autre entreprise.
 Il semble logique de calculer un intérêt de 10 % l’an sur le
capital de la société TRIMAX qui s’élève à 1.200.000 DH.

Travail à faire : Calculer le montant des charges incorporables


aux coûts analytiques pour le mois de novembre 2014.

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Exercice :
Du CPC relatif au mois de Mars 2014, on extrait :
Eléments Montants en 1 000 DH

Achats consommés de matières 200


et fournitures
Autres charges externes 400
Impôts et taxes 10
Charges de personnel 14
Dotations d’exploitations 16
Charges d’intérêts 2
Charges non courantes 3

- Le poste « autres charges externes » comporte 4000 DH comme loyer personnel de


l’exploitant.
- Le poste « impôts et taxes » comporte 4000 DH de vignette de la voiture personne de
l’exploitant.
- Le poste « charges de personnel » ne comporte pas le salaire de l’exploitant qui exerce un
travail de direction. Ce salaire peut être estimé à 24000 DH.
- Les dotations d’exploitation comprennent les dotations aux amortissements des frais
préliminaires 8000 DH.
- Les charges financières ne tiennent pas compte des intérêts du capital (capital s’élève à
500 000 DH). Le taux annuel est de 10%. 28
Exercice 4 :
Du CPC relatif au premier semestre 2014, on extrait :
Eléments Montants en DH
Achats consommés de matières 150 000
et fournitures
Autres charges externes 300 000
Impôts et taxes 7 500
Charges de personnel 10 500
Dotations d’exploitations 12 000
Charges d’intérêts 1 500
Charges non courantes 2 250
- Le poste « autres charges externes » comporte 3000 DH comme loyer du magasin où
travaille l’exploitant.
Les achats consommés de matière comportent des charges non liées à l’exploitation à 6750
DH
- Le poste « impôts et taxes » ne comporte pas 3000 DH de vignette de la voiture
personnelle de l’exploitant.
- Le poste « charges de personnel » ne comporte pas le salaire de l’exploitant qui exerce un
travail de direction. Ce salaire peut être estimé à 6000 DH par mois.
- Les dotations d’exploitation ne comprennent pas les dotations aux amortissements des
frais préliminaires 6000 DH.
-Les charges financières tiennent compte des intérêts du capital pour un mois seulement29
(capital s’élève à 300 000 DH). Le taux annuel est de 4%.
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CHAPITRE 3 :
Méthode du coût complet

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1. Le calcul des coûts dans une entreprise industrielle

il y a une multitude de coûts. Selon le critère utilisé, on peut définir


et calculer les coûts suivants :

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1.1 Coût d’achat :

 C’est un coût qui regroupe les charges relatives


à la fonction approvisionnement de l’entreprise.
Il est possible d’en retenir 4 types de produits
approvisionnés :
- Les marchandises
- Les matières premières
- Les emballages
- Les matières et fournitures consommables

Coût d’achat = Prix d’achat + Frais sur achats


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1.2 Coût de production :

 C’est un coût qui intègre outre la consommation des


matières, les charges de production relatives aux
produits. En fonction de son niveau d’élaboration, un
produit peut être un encours, un produit intermédiaire
ou un produit fini.

Coût de production =
Coût d’achat des matières et fournitures consommées
+ charges directes de production + charges
indirectes de production.
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1.3 Coût de distribution :

 C’est le coût de l'ensemble des activités de suivi des


commandes, de gestion des stocks et de transport
qui assurent l'acheminement des produits finis aux
acheteurs.

Coût de distribution = Frais sur ventes

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1.4 Coût de revient :

 Souvent appelé prix de revient, ce coût représente la


somme des coûts supportés pour la production et la
distribution d'un bien ou d'un service. Il est calculé
par type de produits vendus, il est composé de coût
de production et de coût distribution.

Coût de revient =
coût de production vendus + charges directes de
distribution + charges indirectes de distribution.

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1.5 Résultat analytique :

 Le résultat analytique est la différence entre les


ventes et le coût de revient. Par conséquent, on ne
parle pas d'un seul et unique résultat analytique mais
de plusieurs puisqu'on peut calculer différents coûts
de revient.

Résultat analytique =
Prix de vente - Coût de revient

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2. Les charges directes et les charges indirectes
Chaque coût (d’achat, de production, de distribution)
contient des charges directes et des charges
indirectes.
2.1 Les charges directes
Une charge est directe lorsqu’on peut l’affecter
directement dans un coût sans calcul intermédiaire.
Parmi les charges directes, on distingue principalement :
- les matières et fournitures qui entrent dans la
composition d’un produit fabriqué ;
- la main d’oeuvre qui concerne directement un produit
fabriqué.

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Exemple :
- Dans une usine qui fabrique des armoires
en métal et des tables en bois, la valeur
du bois consommé est une charge directe
qui sera affectée au coût de production
des tables.
- Dans la même usine, le salaire du chef de
l’atelier de fabrication des tables est une
charge directe qui sera affectée au coût de
production des tables.
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2.2 Les charges indirectes
Une charge est indirecte lorsque son incorporation dans
un coût nécessite au moins un calcul intermédiaire.
Dans ce cas, cette charge doit faire l’objet d’une
répartition entre des sections analytiques, puis d’une
imputation au coût d’un produit ou matière.
Exemple :
- le salaire du Directeur Général de l’usine est une charge
indirecte .En effet, ce salaire doit être réparti entre le coût
de production des armoires et le coût de production des
tables.
- Dans la même usine, la dépense d’électricité est une
charge indirecte car elle doit être répartie pour être
imputée aux coûts de production des armoires et des
tables.
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3. La hiérarchie des coûts

L’objectif de la comptabilité de gestion dans le


cadre de la méthode des coûts complets est
d’obtenir le coût des produits élaborés contenant
toutes les charges c’est à dire un coût dit de
revient.
La méthode des coûts complets préconise un
calcul de coût par stade de fabrication qui doit
respecter la réalité du processus de production
de chaque entreprise.
Pour chaque produit il faut respecter les étapes
suivantes :
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ETAPE 1
 Distinguer les charges directes des charges indirectes (un
tableau de répartition est parfois nécessaire).

ETAPE 2
 Calculer le cout d’achat des matières premières = Prix d’achat
+ Charges directes d’approvisionnement + Charges indirectes
d’approvisionnement

ETAPE 3
 Procéder à l’inventaire permanent des stocks de matières
premières par la méthode du CMUP.
ETAPE 4
 Calculer le coût de production des produits fabriqués = Coût
d’achat des Matières premières consommées + Charges
directes de production + Charges indirectes de production 43
ÉTAPE 5
 Procéder à l’inventaire permanent des produits fabriqués

ÉTAPE 6
 Calculer le coût de distribution = Charges directes de
distribution + charges indirectes de distribution
N.B : Ce coût ne se cumule pas avec les précédents.

ÉTAPE 7
 Calculer le coût de revient des produits vendus = Coût
de production des produits vendus + Coût de distribution
et autres coûts hors production
ÉTAPE 8
 Calculer le résultat = prix de vente - Coût de revient des
produits vendus
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Application :
L’entreprise MIMOSAS fabrique des porte-savons en 2 étapes :
- L’atelier MOULAGE réalise une « coquille » en plastique dur translucide ;
- L’atelier MONTAGE ajoute à cette dernière un système de fixation en inox.
Pour le mois de septembre 2014, le service de comptabilité générale de l’entreprise permet
d’obtenir les renseignements suivants :
Charges directes :
- Achats de plastique : 1.500 kg à 14 DH le kg ;
- Achats d’inox : 500 kg à 30 DH le kg ;
- Main d’oeuvre directe de l’atelier MOULAGE : 300 heures à 60 DH l’heure ;
- Main d’oeuvre directe de l’atelier MONTAGE : 50 heures à 66 DH l’heure ;
- Frais de distribution : 3.940 DH.
Charges indirectes :
- Charges d’approvisionnement : 5.000 DH qui se répartissent entre les achats de plastique et
d’inox proportionnellement aux quantités achetées.
- Charges de production : 26.500 DH qui se répartissent entre l’atelier MOULAGE pour 52 % et
l’atelier MONTAGE pour 48 %.
Activités de la période :
- Production : 4.800 coquilles pour lesquelles 1.500 kg de plastique ont été nécessaires : 4.800
porte-savons pour lesquels 500 kg d’inox ont été nécessaires.
- Ventes : 4.600 porte-savons à 25 DH l’unité. 45
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48
4. Le traitement des charges directes : évaluation des
stocks de matières
4.1 Principe général
 L’entreprise est obligée de tenir des fiches de stock pour
enregistrer les mouvements (entrées et sorties des
matières consommables), c’est ce qu’on appelle
l’inventaire permanent.
 On appelle inventaire permanent l’organisation des
comptes de stock qui, par l’enregistrement des
mouvements des stocks, permet de connaître de façon
constante, en cours d’exercice, les existants chiffrés en
quantité et en valeur.
 Les principes de l’inventaire permanent sont valables
pour tous les éléments stockés dans l’entreprise ; MP,
produits intermédiaires, PF….

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Application :

- Le 01/01/14, une entreprise achète 200.000 litres de


mazout à 4 DH le litre.
- Le 15/01/14, elle achète 100.000 litres à 4,20 DH le litre.
- Le 31/01/14, elle constate qu’il lui reste 20.000 litres en
cuve.

Questions :
1 – Combien de litres de mazout ont été consommés ?
2 – Comment déterminer la valeur du mazout consommé ?

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4.2 Coût moyen unitaire pondéré (CMUP)

 On calcule un cout moyen unitaire pondéré


après chaque entrée

C.M.U.P. après chaque entrée =


(Valeur du stock avant l’entrée + Valeur de
l’entrée) / Quantité en stock après l’entrée

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L’entreprise X vous remet le document suivant et vous
demande de répondre aux questions posées ci-dessous
Questions :
1 – A combien valoriser les sorties du 05 et du 25 ?
2 – A combien valoriser les 70 kg restant en stock final ?

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 L’entreprise « SOCOMA » fabrique un produit P à partir d’une matière
M. Au cours du mois de novembre 2001, elle a effectué les opérations
suivantes :
 Le 06/11 : Sortie de 1.000 kg de matière M du magasin de stockage
vers l’atelier de fabrication (Bon de Sortie n° 028).
 Le 10/11 : Achat de 2.000 kg de matière M à 111 DH le kg (Bon
d’Entrée n° 045).
 Le 15/11 : Sortie de 800 kg de matière M (B.S. n° 029).
 Le 18/11 : Sortie de 600 kg de matière M (B.S. n° 029).
 Le 24/11 : Achat de 1.000 kg de matière M à 119 DH le kg (B.E. n°
046).
 Le 27/11 : Sortie de 500 kg de matière M (B.S. n° 029).

 Travail à faire : Sachant que le stock de matière M, au 1er


novembre 2001, était de 1.200 kg pour une valeur globale de
120.000 DH, valorisez les sorties et le stock final de matière M

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Exercice 3 :

 Le stock initial et les mouvements concernant la


marchandise M sont les suivants :
 - 1er Janvier : SI 5000 kg à 10 DH le kg (lot N°
65)
 - 3 Janvier : Sortie 2500 kg
 - 12 Janvier entrée 6000 kg à 12 DH le kg (lot N°
66)
 - 28 Janvier sortie 3000 kg

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5. Le traitement des charges indirectes

 La méthode des coûts complets partage les charges


incorporables en charges directes et charges indirectes
et préconise pour les charges indirectes un traitement
spécifique. Selon le CGNC, les charges indirectes sont :
« des charges qu’il n’est pas possible d’affecter
directement au coût, leur répartition suppose des calculs
intermédiaires en vue de leur imputation au coût »

5.1 Le T.R.C.I.

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 Le découpage de la structure de l’entreprise en centres d’analyse fait
sortir deux types de centres :

- Les centres auxiliaires sont des centres qui fonctionnent au service


des centres principaux. Leurs activités génèrent des frais qui doivent être
transférés pour être supportés en définitive par les centres principaux.
- Les centres principaux sont des centres dont les frais s’imputent
directement aux différents coûts. Autrement dit ; les charges des centres
principaux sont des composantes directes des coûts.

 En effet, la section administration et entretien n’ont pas la même


importance que les autres, administration et entretien sont dites « section
auxiliaires ». Achat, vente, production sont dites « sections principales ».

 Les sections auxiliaires n’existent que dans le but de faciliter le travail


aux sections principales.

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5.1.1 Répartition primaire
Consiste à répartir les charges indirectes entre
toutes les sections avant leur imputation aux
différents coûts.

5.1.2 Répartition secondaire :

Consiste à répartir les sections auxiliaires entre


toutes les sections principales suivant des clés
de répartition.
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5.2 Les unités de mesure des coûts des
centres d’analyse : les unités d’oeuvre
5.2.1 Définition

 L’unité d’oeuvre est une unité de mesure de l’activité


d’un centre analytique.
 Elle est généralement exprimée en :
- Unité de temps : heure de main d’oeuvre, heure machine.
- Unité physique : kg de matière achetée, nombre de
produits obtenus, km parcourue …
- Unité monétaire : 1 DH, 10 DH, 1000 DH…

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5.2.2 Rôle de l’unité d’œuvre
 Elle permet dans un premier temps de fractionner le coût d’un centre sur
le nombre d’unités d’œuvre réalisées par ce centre et d’obtenir un coût
par unité d’œuvre.
 Dans un deuxième temps d’imputer une fraction du coût d’un centre
d’analyse à un coût de produit à partir du nombre des unités d’œuvre
consommée pour la fabrication de ce produit. Les unités d’œuvre
couramment utilisées sont :
 L’heure de main d’ouvre directe :
 L’heure machine :: Exemple : heure de fonctionnement du four, de la
presse d’un ordinateur…
 L’unité de fourniture travaillée dans le centre de travail, Exemple : unité
de poids, de volume, de surface, de longueur, kg matières premières
consommées, mètre de tubes travaillés…
 L’unité de produits élaborés : rattachement de la prestation au produit
obtenu : Exemple : nombre de produits fabriqués, nombre de lignes
imprimée…

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5.3 La répartition secondaire avec prestations
réciproques

 Il arrive parfois que deux ou plusieurs sections auxiliaires


se fournissent mutuellement des prestations réciproques.
Pour répartir ces sections auxiliaires il faut d'abord
déterminer leur montant.

 Lorsqu’un centre auxiliaire A (ex : énergie) réparti une


partie de ses coûts à un autre centre auxiliaire B (ex :
entretien) et que ce centre auxiliaire B réparti une partie de
ses coûts au centre auxiliaire A, on est en présence de
prestations réciproques

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