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MBA/CAE
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Introduction Générale :
a) un instrument de preuve
b) une technique de bonne administration
c) un support de communication sociale permettant à certains acteurs économiques de
rendre compte à d’autres acteurs économiques.
Cependant, des que l’activité se complexifie, la comptabilité générale devient insuffisante pour
satisfaire certains besoins en informations pour la gestion interne notamment l’analyse de la
formation du résultat global dégagé pendant l’exercice. En effet, la comptabilité générale donne
un résultat unique pour tous produits confondus, toutes activités confondues et ainsi ne permet
pas de savoir les détails de ce résultat unique ou global (voir tableau)
COMPTE RESULTAT
Achats Vente ( P1, P2, …)
Variation de stocks
Autres charges
Bénéfice
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une somme algébrique de résultats par activités. Ainsi le résultat unique de la comptabilité
générale est détaillé en autant de résultat qu’il y a de produit (voir schéma)
BÉNÉFICE
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Tout l’objet de la comptabilité analytique tourne autour de la connaissance des coûts
supportés par l’entreprise. Ce paragraphe permet ainsi au lecteur de prendre contact avec cette
notion pivot en comptabilité analytique qu’est le cout qu’on peut définir en terme simple comme
la somme des charges relatives à un « objet de cout ». Cette partie met l’accent sur les différentes
caractéristiques du coûts à savoir son contenu, son champ d’application et son moment
de calcul.
a) Le contenu:
En fonction des éléments pris en compte dans le calcul des couts, la comptabilité
analytique distingue principalement quatre familles de coûts dont les différences apparaissent
perceptibles au regard de leur contenu (voir tableau ci-dessous)
couts complets
coûts complets traditionnels les charges de la comptabilité générale sont incorporées telles
quelles sans modification.
b) Le champ d’application:
Le cout calculé peut concerner : l’ensemble du produit, une unité du produit, un stade
donné d’élaboration du produit, une usine, un atelier, poste de travail, bureau etc.
c) le moment de calcul des coûts :
L’une des finalités et non des moindres visées par les méthodes de calcul des couts en
comptabilité analytique est de servir de base aux dirigeants a la prise de décision. Pour satisfaire
cet objectif, la comptabilité analytique prend le soin de retraiter les charges de la comptabilité
générale selon leur destination, afin de calculer les différents couts. Ce retraitement conduit à
écarter certaines charges de la comptabilité générale (les charges non incorporables) et à
Ces charges sont enregistrées en CG mais écartées du calcul des couts en comptabilité
analytique car elles ne relèvent pas de l’activité normale et courante de l’entreprise. Cette
catégorie de charges regroupe en général les éléments suivants :
Remarque : Le fait de considérer une charge comme non incorporable est une question
d’appréciation de la part du gestionnaire. C’est ainsi que ce dernier peut par exemple
incorporer les dotations aux provisions pourvu seulement qu’elles présentent un caractère
habituel.
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2) Les charges supplétives
Ce sont des charges n’ont prises en compte par la comptabilité générale et qui pourtant
représentent la rémunération de facteurs concourant au bon fonctionnement de l’entreprise.
Elles comprennent d’une part, la rémunération de l’exploitant et d’autre part, la rémunération
des capitaux propres. Il est nécessaire dans la détermination du cout complet, d’incorporer
ces rémunérations pour s’assurer qu’elles seront couvertes par le prix de vente.
Exemple : soit l’entreprise X dont les capitaux propres s’élèvent a 1000000F. Les
Il s’agit de charges prises en compte par la comptabilité analytique pour un montant différent
de celui inscrit en comptabilité générale. Ces charges de substitution concernent les
amortissements, les provisions et les consommations de matières.
charge étalée elles se substituent aux provisions pour des raisons comparables a
celles des charges d’usage.
valeur de remplacement c’est une valeur conventionnelle appliquée a la sortie des stocks de
matières afin d’incorporer dans les couts de revient des montants plus
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significatifs.
Cette relation donne déjà (même si c’est de façon résumée), une première idée sur les
différences d’approches entre les comptabilités analytique& générale concernant l’analyse
des charges.
Les charges sont dites directes lorsqu’on peut les affecter sans ambigüité et sans calcul
préalable au cout d’un produit, d’une commande, d’une activité etc.
Les deux catégories essentielles de charges directes sont : la main d’œuvre directe (il s’agit
des frais de personnel résultant des travaux effectués sur un seul produit) et les matières et
fournitures (qui entrent dans la composition des produits fabriqués).
Affectation
Charges
directes
Charges
Incorporees
Aux couts
COUTS
La ventilation des charges indirectes (qui sont communes a plusieurs produits /services ou
activités) peut être effectuée suivant deux types de méthodes
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Elles consistent à repartir les charges indirectes dans les couts en s’appuyant sur un
critère de proportionnalité pouvant être :
- Le chiffre d’affaires ou les quantités vendues
- Les quantités produites ;
- Les quantités de matières consommées
- Etc.
NB : selon le critère choisi, la répartition des charges conduit à des résultats différents.
Un centre d’analyse doit être choisi de sorte que les charges indirectes qu’il regroupe
présentent un caractère d’homogénéité. D’où la distinction faite entre centre opérationnel et
centre de structure
i) Centre opérationnel
Ils sont appelés le plus souvent « centres principaux ». Ce sont des centres d’analyse dont
l’activité peut être mesurée par une unité physique dite « unité d’œuvre » (exemple : heure
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CUO =
NB : la meilleure unité d’œuvre est celle dont les variations restent étroitement corrélées a celles
du cout du centre.
Ce sont des centres d’analyse pour lesquels aucune unité d’œuvre physique ne peut être définie.
C’est le cas par exemple des centres de gestion tels que l’administration générale, financement,
distribution etc. pour ces types de centres, l’imputation aux couts se fait par le taux de frais qui
est obtenu par le rapport
NB : l’assiette de répartition est exprimée en unité monétaire.
Elle se fait suivant deux temps et permet le calcul de l’unité d’œuvre et du taux de frais.
Elle consiste, à partir d’un tableau, à ventiler les charges indirectes (inscrites en ligne) entre
différents centres d’analyse (inscrits en colonne). Cette ventilation peut s’opérer :
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- Par recours à des moyens de mesure (exemple bon de sortie de magasin,
compteur etc) permettant l’affectation des charges indirectes aux centres
concernes, proportionnellement aux quantités utilisées.
- Par utilisation de clés de répartition technico-comptable.
ii) La répartition secondaire des charges indirectes
Les totaux de répartition primaire des centres auxiliaires doivent être repartis aux centres
principaux, afin d’obtenir les totaux de répartition secondaire qui serviront de base au calcul
des unités d’œuvre. Il peut exister entre les centres auxiliaires des prestations réciproques.
Dans ce cas, la répartition secondaire se fera par le biais d’une mise en équation sous forme
d’un système de n équation à n inconnues (n étant le nombre de centre auxiliaires ayant
des relations réciproques).
Application
Vous disposez des données ci-dessous sur les charges indirectes (et les
« jouets en caoutchouc ».
Totaux
achetée
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Travail demandée :
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Chapitre 2. Les catégories de couts utilises en « full-costing ».
L’activité de l’entreprise peut s’analyser d’un point de vue schématique (voire économique)
comme un processus (voir schéma)
Input Output
Approvisionnement Production Distribution
MP PF
P
Cout d’achat C. de production C. de revient
A chaque stade de ce processus, va correspondre une catégorie de couts a savoir :
Le cout d’achat intègre les charges relatives à la fonction approvisionnement de l’entreprise. Ses
composantes sont le prix d’achat hors taxe (figurant sur la facture, déduction faite des réductions
commerciales) et les frais d’acquisition (composé de charges directes &indirectes). Les charges
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indirectes sont d’abord regroupées dans un centre approvisionnement puis imputer au cout
d’achat des marchandises ou matières via un cout d’unité d’œuvre.
cout d’achat.= Prix d’achat hors taxe+ charges directes et indirectes d’achat
Application :
50F l’unité et de 300kg a 80F l’unité. Le tableau des charges indirectes fait
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Elle consiste à valoriser les sorties au cout unitaire moyen pondéré calculée après chaque
entrée sans attendre la fin de la période de référence.
Les sorties de stocks ne sont évaluées qu’en fin de période suivant la formule
CUMP = Valeur du stock initial + Valeur des entrées de la période de stockage/ Quantité
du SI+ Quantité des entrées de la période
La fiche de stock pour cette méthode est établie suivant le même format que le tableau
précédemment tracé dans le cas de la méthode du CUMP après chaque entrée.
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Par cette méthode, les sorties sont considérées comme s’effectuant dans l’ordre des
entrées. Les couts de sortie ne correspondent plus a une moyenne, mais aux couts exacts
d’entrée.
L’avantage de la méthode est qu’il indique après chaque opération d’entrée ou de sortie le
montant du stock théorique qui est valorisé au prix le plus récent. Son inconvénient tient au fait
que les couts suivent avec retard les variations de prix.
Application :
Une entreprise utilise pour sa fabrication une matière M dont le stock initial et les
Le 12/06 25 unités
25/06 35 unités
TAF : évaluer les sorties de stock en utilisant les différentes méthodes présentées
ci-dessus.
Section2. Le cout de production
On entend par cout de production, un cout obtenu après des opérations de transformation.
Suivant les modalités du processus de fabrication, on peut calculer différents couts de
production (voir tableau ci-dessous) :
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être calculés.
-En cours de production - production par commande
(produits non achevés) un cout par commande doit être calculés
Quelque soit la modalité de calcul retenue, le cout de production est toujours obtenu par
sommation des charges directes (engagées par l’entreprise pour l’élaboration des biens ou
services) et des charges indirectes de fabrication. Comme pour le cas du cout d’achat, les charges
indirectes sont également regroupées ici dans un centre de production pour ensuite être imputées
au moyen d’une unité d’œuvre au cout de production.
d’octobre N :
Kg ;
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- l’unité d’œuvre correspond a une heure de main d’œuvre directe.
TAF : Calculer pour le mois de novembre les couts de production des produits
P1&P2.
Il est fréquent en fin de période de calcul (en général le mois) qu’une partie de la
production soit inachevée, il s’agit des en cours. On les intègre dans les éléments de cout comme
suit :
Cas des produits résiduels et des sous produits (leurs caractéristiques sont
données au tableau suivant)
- le cas ou ils sont inutilisables : leur évacuation peut entrainer des frais qui
seront incorporés au cout de production des produits finis.
- Le cas ou ils sont vendables sans frais supplémentaires : le prix de vente perçu
vient en déduction du cout de production du produit principal.
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- Le cas ou ils sont vendus avec frais supplémentaires : leurs cout de production
est reconstitue puis déduit du cout de production du produit principal comme
suit :
Application :
frais suivants :
Le sous- produit est vendu 30F l’unité ; on admet que le bénéfice et les charges de
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C’est la somme de tout ce que coute la commercialisation d’un produit. Il est composé
comme pour les couts précédents de charges directes (commissions aux vendeurs, frais
d’expédition aux clients etc) et de charges indirectes. Ces dernières (constituées entre autres des
frais de fonctionnement des services commerciaux) sont groupées dans un centre d’analyse, le
centre « Distribution » puis imputées proportionnellement aux quantités vendues ou au montant
des ventes.
C’est un des objectifs de la comptabilité analytique. Deux niveaux de résultat sont déterminés
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Cout de production des ventes - - - - - - - - -
Cout de distribution - - - - - - - - -
Cout de revient - - - - - - - - -
Chiffre d’affaires - - - - - - - - -
RAE RA1 RA2 RA3
RAG RA1+ RA2+ RA3
Il est déterminé en faisant la somme des RAE et en tenant compte des différences de
traitement des charges entre la comptabilité générale et la comptabilité analytique. Ces
différences de traitement sont de trois ordres :
Application :
1.Stocks initiaux :
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- Matières premières 70000
4. Consommations
- Produit P : 9000kg
- 13500kg de produit P
- 9500kg de produit Q
6. Stocks finaux
Questions :
annexe A.
après la virgule
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4. Déterminer les résultats analytiques des produits P&Q sachant que le
cout de distribution est reparti entre les produits P&Q à raison de 1/3 et
2/3
Annexe A
Tableau de répartition
Elements centres auxiliaires centres principaux
Répartition
secondaires :
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n
Elle repose sur une modélisation très simple des fonctions de couts destinées à faciliter la
prise de décision pour le gestionnaire.
1. Fondements
Les charges directes et indirectes étudiées dans la méthode du cout complet, sont analysées
respectivement comme des charges variables et des charges fixes dans le cas du Direct costing
simple (voir schéma ci contre)
Dans cette méthode, l’élément retenu comme facteur de causalité des variations des charges est
la quantité produite et vendue par l’entreprise. Le cout variable est ainsi constitué des seules
charges variant avec le volume d’activité sans qu’il y’ait nécessairement exacte proportionnalité.
Les couts fixes par contre regroupent les charges liées a une structure ou a une capacité donnée
de l’entreprise ; elles sont globalement stables sur le court terme. Lorsque le niveau d’activité
évolue (notamment en cas d’investissement), les charges fixes augmentent et se stabilisent à un
palier supérieur.
Une fois la distinction entre charges fixes et charges variables effectué, on peut dégager deux
niveaux de soldes pour les besoins de l’analyse des performances enregistrées par l’entreprise à
savoir :
- La marge sur cout variable (M/CV) qui est donnée par la différence entre le chiffre
d’affaires et le cout variable de chaque article.
- Le résultat (R) qui est obtenu en retranchant globalement les CF de la somme algébrique
des marges sur couts variables.
Le tableau différentiel utilisé pour présenter ces soldes est établi comme suit :
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= M/CV M/CV m%
_ _
m% correspond au taux de marque ou
taux de marge. Il est donné par le
Charges fixes CF
rapport =
m= M/CV
= Résultat R r%
CA
L’apport du Direct costing simple comparativement à la méthode du cout complet tient aux
différents indicateurs de gestion qu’elle permet de calculer et qui constituent tous des supports
essentiels pour la prise de décision. Parmi ces indicateurs : le seuil de rentabilité, l’indice de
sécurité, l’indice de prélèvement et le levier d’exploitation retiennent le plus l’attention des
analystes.
Il correspond au niveau de chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise ne réalise ni perte ni profit.
Sa détermination peut se faire de façon algébrique ou sur la base d’une représentation graphique.
a) Détermination algébrique du SR
CA
ð M/CV = m x CA. En remplaçant cette équation dans (1) on obtient l’égalité suivante :
CA = CF = SR
=> m x CA – CF = 0 d’où
m
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- en fonction de CF, CA et de la M/CV. Ce qui donne :
SR =
(CF x CA)
M/ CV
- En quantite, on obtient :
Q =
CF
Marge/ CV unitaire
b) détermination graphique du SR
1er cas : on porte dans un repère orthogonal la droite du cout total (y1) = bX
+ C [ou b : cout variable unitaire et C : cout fixe] ; et la droite du chiffre d’affaires (y2) = aX [ou
a represente le prix de vente unitaire et X les quantites]
Francs Y2
Profit
Y1
Perte
Q : SR
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2eme cas : on porte dans le repère orthogonal, la droite de cout fixe (y1) = c
et la droite de la marge sur cout variable : (y2) = m x CA [ avec m = taux de marque]
Y2
Profit
Y1
Perte
SR
PM =
12 mois x SR
CA
c.) Probabilisation du SR
Puisque gérer c’est prévoir pour mieux décider, il est alors intéressant pour les responsables
d’entreprise de calculer la probabilité d’atteindre le seuil de rentabilité. Ce qui renvoie a la notion
de seuil de rentabilité probabilisé qui mesure le risque assumé par l’entreprise lorsqu’elle
s’engage dans la fabrication d’un bien ou service déterminé. Le SR probabilisé est déterminé en
partant de l’équation ci-dessous :
Résultat (R) = k x Q – CF [k est la marge sur cout variable unitaire, Q les quantités vendus].
E(R) = k E(Q) – CF
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et T (R) = K T (Q)
La probabilité d’atteindre le SR peut alors, après changement de variable, être obtenue sur la
table de la loi normale centrée réduite
T (R) T (B)
Application :
Vous disposez des données statistiques suivantes concernant les ventes d’une
entreprise commerciale :
l’entreprise.
2.2) Marge de sécurité
La sécurité de l’entreprise peut s’exprimer par la différence entre le chiffre d’affaires réalisé
et le seuil de rentabilité :
Marge de sécurité = CA – SR
Cette marge peut être exprimée en valeur relative, c’est l’indice de sécurité :
Indice de sécurité = CA – SR
CA
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Plus l’indice de sécurité est faible, plus l’entreprise est vulnérable. Ainsi deux entreprises
qui réalisent le même chiffre d’affaires et le même bénéfice peuvent être dans des positions plus
ou moins vulnérables en fonction de la structure de leur charge
complémentaires suivantes :
-SR= 92.610.436
Il mesure l’importance du chiffre d’affaires à réaliser par l’entreprise pour couvrir ses charges
fixes.
Indice de prélèvement = CF
CA
Plus cet indice est faible, plus l’entreprise peut facilement atteindre son seuil de rentabilité.
Il mesure la sensibilité du résultat par rapport au chiffre d’affaires et est déterminé comme suit :
On peut aussi l’exprimer en fonction de m (le taux de marge), CA (le chiffre d’affaires) et CF
(niveau des couts fixes). Ce qui donne
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LO = m x CA
m x CA - CF
Illustration
situation initiale
Entreprise A Entreprise B
Chiffre d’affaires 100.000 100.000
Cout variable 50.000 25000
M/CV 50.000 75000
CF 40.000 65000
Résultat 10000 10000
Questions : Apprécier la vulnérabilité des deux entreprises en se basant sur le
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Coût variable de fabrication d’une planche 250FCFA
Travail à faire :
Conclusion :
L’intérêt majeur que présente le direct costing simple tient aux indicateurs de gestions
qu’il met a la disposition des gestionnaires et qui sont d’une grande importance en matière de
prise de décision a court terme. Par ailleurs, c’est une méthode dont l’application est surtout
pertinente dans les entreprises à structure élémentaires (cas des PME) pour lesquelles le niveau
des charges fixes reste relativement modeste. Le double souci d’étendre son application aux
grandes entreprises et d’intégrer dans le raisonnement deux catégories de charges non prise en
compte par la méthode a savoir l’existence de charges fixes directes et des charges variables
indirectes, a conduit au Direct costing évolué. Ce dernier est un élargissement du Direct costing
simple.
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1. Principe de la méthode
La méthode affine celle du direct costing simple, en introduisant dans l’analyse, les
charges fixes directes et les charges variables indirectes pour ainsi déterminer les couts
spécifiques relatifs a chaque produit. Ce qui donne la relation suivante
NB : les charges variables indirectes sont d’abord reparties dans les centres d’analyse puis
imputées aux différents produits en utilisant les unités d’œuvre.
Les charges fixes indirectes c'est-à-dire celles communes a toutes les activités de l’entreprise et
indépendante du volume de production sont exclues du calcul des couts spécifiques.
2. Règle de décision
Le Direct costing évolue permet de dégager la marge sur cout spécifique a travers cette relation :
Marge sur cout spécifique : Marge sur cout variable – couts fixes spécifiques.
- le maintien d’une production améliore le résultat si sa marge sur cout spécifique est > 0
- l’abandon d’une production améliore le résultat si la marge sur cout spécifique est < 0
Les calculs effectués dans la méthode du Direct costing évolué, sont présentés en utilisant un
tableau différentiel présenté comme suit :
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Marge sur cout variable (3)= 1-2
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marge sur cout spécifique global
Les comptables ont emprunté aux économistes les notions de cout marginal et de recette
marginale. Au sens comptable, le cout marginal est l’accroissement du cout total entrainé par la
production d’une unité supplémentaire. Il correspond sous une forme plus analytique, à la
différence entre l’ensemble des charges d’exploitation nécessaires a une production donnée et
l’ensemble de celles qui sont nécessaires a cette même production, majorée ou minorée d’une
unité. En pratique, il s’agira souvent d’effectuer le calcul pour une série ou un lot de fabrication.
Soient CT2 : le cout total de la production vendue, incluant la série supplémentaire, CT1 : le
cout total de la production antérieure et N, le nombre d’unités de la série
Il convient de noter que ce cout marginal unitaire n’est valable que si toute la série est fabriquée.
Raison pour laquelle le cout marginal est aussi analysé en termes de charge variable et de charge
de structure. A ce niveau, deux cas de figure sont à envisager :
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l’entreprise, alors le cout marginal ne se compose que de charges variables et on peut
écrire : cout marginal d’une unité = cout variable unitaire
2. Toute majoration de la capacité maximale de production fait subir au cout marginal
l’impact de la hausse des charges de structures. Dans cette situation le calcul sera effectué
en tenant compte du nombre d’unités supplémentaires produites grâce à la nouvelle
structure :
Exemple illustratif
On vous soumet les informations relatives au calcul des couts d’une entreprise
donnée :
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6 250 1250 50000
7 250 1500 60000
8 250 1750 71250
Question : compléter les cases vides du tableau et analyser l’évolution du cout
marginal unitaire
Contrairement a une idée reçu, on n’améliore pas forcement le résultat (bénéfice) en augmentant
les ventes. En effet, a partir d’un seuil d’activité donné, le cout marginal devient croissant et
impacte de ce fait négativement sur le résultat. Ainsi, l’acceptation par l’entreprise de se lancer
dans la fabrication d’une série donnée concernant un produit X (ou tout simplement d’une unité
de ce produit X) est subordonnée au résultat de l’opération :
Tant que cette opération reste positive, le bénéfice global sera majoré. Ce dernier atteindra son
maximum lorsqu’on obtient l’égalité vente marginale = cout marginal. Le niveau de production
correspondant à ce bénéfice maximum est appelé optimum économique qu’il faut différencier de
l’optimum technique correspondant a la production qui égalise cout unitaire moyen et cout
marginal. (Voir illustration graphique ci-dessous [P136 ; l’essentiel]).
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b) Règle de décision en matière de tarification
Dans l’analyse avec le graphique précédent, nous avons raisonné avec l’hypothèse d’un prix de
vente constant. Toutefois, l’hypothèse alternative a savoir l’application par l’entreprise d’une
politique de prix de vente différenciés suivant les catégories de clients dans un contexte de
segmentation, mérite aussi d’être étudiée. En effet, l’entreprise peut être amené pour plus d’une
raison à proposer un prix de vente inferieur à celui qu’elle pratique habituellement, en vue de
satisfaire une commande supplémentaire. Dans pareilles situations, le cout marginal peut servir
d’instrument d’analyse a l’entreprise pour analyser l’incidence sur sa rentabilité globale.
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Exemple
Soit une entreprise dont l’activité normale est de 20 séries de 50 unités chacune.
On vous donne les informations suivantes pour une unité (à l’exception des charges
fixes) :
- Cout variable 50
Au delà d’une production de 21 séries, l’entreprise voit ses charges multipliées par
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Chapitre3. La méthode de l’imputation rationnelle
Un des objectifs poursuivis par la comptabilité analytique est de calculer des couts pertinents
pouvant se prêter à des analyses de rentabilité ou servir utilement a la détermination de devis ou
de prix de vente. Telle est la finalité recherchée avec la méthode de l’imputation rationnel. Cette
dernière se propose :
Exemple : l’entreprise IRIS fabrique et vend des chemises. Un de ses ateliers est
prévu pour produire, 1000 unités. Une analyse des charges de l’atelier a conduit aux
estimations suivantes :
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- Les charges variables (fournitures, main d’œuvre) s’élèvent a 80 par chemise
fabriquée
- Les charges de structures (amortissement des machines) sont de 40000 par
période. Le nombre d’unités produites mesure le niveau d’activité de l’atelier.
Si l’on souhaite connaitre les couts unitaires pour plusieurs hypothèses de
niveau d’activité : 1000 unités, 800 unités et 1250 unités, ils seront
2. Principes de la méthode.
Pour neutraliser l’influence des variations du niveau d’activité, la méthode incorpore dans les
couts :
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Ce coefficient, appliqué aux charges fixes réelles, détermine le montant à imputer aux couts.
En reconsidérant l’exemple de la société IRIS qui fabrique et vend des chemises, l’application de
l’imputation rationnelle conduit aux résultats ci-dessous
Tableau à compléter
Le premier avantage de la méthode est quelle permet de disposer de couts complets non
affectés par les modifications de niveau d’activité. Ces couts sont plus judicieux pour établir des
devis et déterminer des prix de vente. Par ailleurs, la technique de l’imputation rationnelles
permet d’identifier au delà de l’influence des charges fixes, les autres causes de variation du cout
de revient unitaire. En effet, le cout variable unitaire (constant en principe) peut dans certains cas
notamment en situation de suractivité varier. Cela peut être la conséquence du taux des heures
supplémentaires qui renchérit le cout salarial ou encore une variation du prix d’achat des
matières premières etc. charges variables peuvent dans certaines
C’est la différence entre les charges fixes réelles et les charges fixes imputées.
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EIR = CF réelles – CF imputées
S’il est positif, c’est un mali de sous- activité ou cout de chômage qui traduit une sous utilisation
par l’entreprise de ses capacités de production ou équipement
Par contre un EIR négatif représente un boni de suractivité. Ce qui veut dire que l’entreprise
incorpore aux couts des charges fictives.
En conclusion, on voit bien que cette méthode demeure particulièrement adaptée aux
entreprises soumises a des fluctuations saisonnières ou a des variations erratique de l’activité.
En effet, pour ces types d’entreprise, l’imputation rationnelle permet de mettre en évidence des
couts de sous activités ou boni de sur activités, conséquences d’une utilisation anormale des
capacités productives.
Les méthodes de calcul des couts développées dans les chapitres antérieurs, prises
individuellement, présentent des avantages a certains points de vue notamment en matière de
politique de prix, d’analyse de la vulnérabilité de l’entreprise, des conséquences liées aux
fluctuations de son volume d’activité etc. Toutefois, leur limite commune est qu’elles se
caractérisent par une certaine lenteur dans la collecte des informations (traitement des factures,
imputation des charges au niveau des centres d’analyse). La méthode des couts préétablis se
propose de pallier cette lourdeur.
Les couts préétablis sont des couts de références ayant valeur de normes. Ils sont déterminés a
priori et correspondent a ce qui doit être dépensé pour les opérations envisagées par l’entreprise
dans les conditions normales d’activités. Ils permettent :
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- Des évaluations rapides puisque calculés d’avance (exemple : établissement de devis
pour les clients)
- De fixer des objectifs dont la comparaison avec les réalisations conduit d’abord a
l’analyse des écarts ensuite au déclenchement des actions correctives.
- Une meilleure identification des responsabilités. En effet, les écarts constatés concernent
des fonctions précisées dans l’entreprise et les responsables doivent s’en justifier.
La détermination des couts préétablis (bien que très exigeante car nécessitant une analyse
poussée des conditions de production) est analogue a celle des couts réels : couts d’achat, de
production, de distribution et de revient. En effet, les éléments retenus pour le calcul de ces
couts ne diffèrent pas de ceux retenus pour le calcul des couts préétablis afin de faciliter la
détermination des écarts éventuels.
Composé de charges directes et de charges indirectes, chaque élément de cout préétabli, est
déterminé comme suit (voir tableau)
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cout préétabli de l’unité d’œuvre X nombre d’unité d’œuvre préétablis
Charges Centre ou
indirectes d’analyse
taux de frais préétabli X montant de l’assiette de frais préétabli
Afin de faciliter les calculs dans la détermination du cout préétabli, on utilise le document ci-
dessous appelé fiche de cout unitaire standard de production
Alors que les données réelles sont constatées, les donnes préétablies sont par contre calculées a
partir de cette fiche de cout de production unitaire standard. Pour chaque catégorie de charges,
un écart est calculé à partir de l’équation suivante :
L’analyse des écarts concerne a la fois les charges directes et les charges indirectes.
Les charges directes concernent essentiellement les matières et la main d’œuvre directe. Ainsi les
écarts sur ces éléments de cout peuvent avoir comme source une variation :
En désignant par :
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ü Qr : Quantités réelles
ü Qp : Quantités préétablies
ü Cr : Couts réels
ü Cp : Couts préétablis
EG = Qp x Cp – Qr x Cr.
= (Cp – Cr) x Qr + (Qp - Qr) x Cp
Le premier terme en jaune correspond au sous écart de cout ou encore au sous écart de
prix
Le second terme en vert représente un sous écart sur quantité
Elle est plus complexe car faisant intervenir les centres d’analyse pour lesquels il faut
distinguer la production (mesurée en termes de produits traités) et l’activité (mesurée en
nombre d’unité d’œuvre utilisés).
(1) et (2) permettent de déterminer le cout qui aurait été budgété pour la production
effective de la période désignée sous l’appellation budget standard imputée a la
production réelle (BSI).
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Finalement si FR représente le montant total des frais réellement supportés par le centre, l’écart a
analyser sera celui donné par la relation : BSI – FR. Cet écart global peut se décomposer en trois
sous écarts (rendement ou productivité, activité et budget)
Il représente la différence entre le cout préétabli des unités d’œuvre imputées a la production
réelle et le cout préétabli des unités d’œuvre réellement consommées.
Le BSE peut aussi être corrigé en maintenant fixe les frais fixes. Ce qui conduit au calcul du
budget standard flexible (BSF) comme suit :
Par conséquent l’écart sur activité sera donné par : EA = BSE - BSF
Il exprime les économies ou dépassement de charges en dehors des effets du niveau de l’activité
EB = BSF - FR
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Chapitre 5 : La methode des couts a base d’activite ou methode ABC (Activity
Based Costing)
Section.1 Fondements:
1. Origines
La méthode a été élaborée a la fin des années 1980 suite aux travaux d’un programme de
recherche américain qui a remis en cause la pertinence des méthodes classiques de calcul des
couts notamment celle du cout complet basé sur les centres d’analyse.
Les facteurs invoqués pour justifier le bien fondé de la méthode ABC (considéré comme une
technique alternative face aux limites des méthodes simples) sont liés à l’environnement externe
et interne de l’entreprise.
ð Au plan externe : l’entreprise d’aujourd’hui évolue dans un marche marqué par une
forte concurrence qui s’est mondialisée avec au centre un consommateur plus exigent
réclamant un meilleur rapport qualité/ prix. Un tel environnement en plus de
nécessiter l’utilisation d’outils adaptés pour l’évaluation et l’analyse de la rentabilité
des différents objets de couts rend aussi inapproprier le recours a des méthodes
approximatives de calcul des couts comme celle des centres d’analyse.
ð Au plan interne : les mutations qui militent en faveur de l’utilisation d’une méthode
comme l’ABC sont de deux ordres à savoir :
Ø L’alourdissement des couts fixes dans la structure des couts de l’entreprise due
essentiellement au développement des activités dites de soutien encore
appelées activités tertiaires : conception, recherche et développement, publicité,
service avant et après vente, Marketing etc. une des finalités de la méthode
ABC est de permettre une imputation plus efficace de ces charges fixes en vue de
sécuriser les décisions des entreprises en matière de politique de prix et de
gestion des marges
Ø L’interdépendance accrue entre les activités de l’organisation au sein du processus
de création de valeur favorisé par les mutations du marché, rend impertinent la
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logique fonctionnelle qui sous-tend la méthode des centres d’analyse et justifie
d’autant le recours a l’ABC selon ses concepteurs.
2. Principes de la méthode.
La comptabilité par activité considère que ce sont les activités (processus) qui consomment les
ressources (et donc génèrent des couts) et non les produits. Des lors elle identifie tente de
rechercher pour chaque type de produit ou service, les différentes activités participant a sa
conception et ou réalisation et ensuite recherche le (les) facteur (s) a l’origine de la mobilisation
de ces activités. Ce dit facteur est appelé inducteur de cout et est a la base de la démarche
suivante de la méthode qui consiste a :
1. Regrouper autour de ces inducteurs les charges indirectes relatives aux activités qu’ils
fédèrent
2. Calculer le cout moyen par inducteur qui permet l’imputation des charges indirectes
aux couts des produits et services.
Le schéma ci-après illustre ces différents aspects et montre les points communs ainsi que les
différences entre ABC et la méthode des centres d’analyse
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Charges incorporables
Charges directes
Charges Indirectes
Affectation du montant des Activités
Activités Activités Activités Activités Activités Activités Activités
A1 A2 A2 A3 A4 A5 A6
Inducteur de coûts (I 1 ; I 2 ; I 3)
I1 I2 I3
Affectation Centre de regroupement Centre de regroupement Centre de regroupement
CR 2
CR 1 CR 3
Imputation aux coûts des produits
Il est à souligner que les charges directes ne posent pas de difficultés car sont affectées sans
ambigüité aux couts des produits.
- De relier le plus directement possible les activités réalisées par l’entreprise et la création
de valeur
- D’effectuer une analyse des activités : leur nature, les causes principales qui déclenchent
l’activité et conduisent a l’augmentation des ressources requises, et donc, des couts.
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Section2. Le management par activite (ABM = Activity Based Management)
ABC n’est pas seulement une méthode de calcul des couts, c’est aussi une méthode de
management qui permet a l’entreprise d’entretenir un processus continu d’amélioration des
performances et de création de la valeur. En concevant l’entreprise comme un ensemble de
processus la méthode donne ainsi aux dirigeants la possibilité de repérer à l’aide d’indicateurs
pertinents les activités criques (ou destructrices de valeur) des activités « saines » ou porteuses
de valeur. Par voie de conséquence elle favorise une gestion optimale de la chaîne de valeur. Le
tableau suivant reprend de manière synthétique les aspects managériaux de la comptabilité par
activités.
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i
L’autre appellation de cette méthode est FIFO (First in First out)
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