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Travail à faire :
1. Calculer le résultat de l’entreprise « alpha » au 31/12/2022.
2. Déterminer l’article le plus rentable et justifier votre réponse.
Solution : Voir le cahier de texte.
La comptabilité générale est une comptabilité légale qui a pour objet la saisie, la classification et l’enregistrement
des flux externes. L’enregistrement de ces flux doit aboutir à la fin de l’exercice à l’établissement des états de
synthèse. Toutefois, plusieurs lacunes entachent la comptabilité générale :
- La comptabilité générale ne s’intéresse qu’aux flux externes : elle conçoit l’entreprise comme un carrefour
d’échange et ne rend pas compte du processus de transformation des inputs à l’intérieur de l’entreprise.
Dans l’optique de la comptabilité générale, l’intérieur de l’entreprise est une boîte noire.
- La comptabilité générale donne un résultat unique à posteriori à tous produits confondus, toutes activités
confondues. C’est donc une comptabilité de synthèse qui ne permet pas de savoir les détails de ce résultat
unique ou global.
- La comptabilité générale ne permet pas d’évaluer les stocks finaux, ni la production faite par l’entreprise
pour elle-même.
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Séquence 2 : Les charges de la comptabilité analytique
La CAE ne prend pas les données de la comptabilité générale telles qu’elles sont, dans la mesure où ces dernières
respectent des considérations d’ordre juridiques et fiscales, mais les revoit dans une optique purement
économique.
Dans ce sens les charges de la comptabilité générale subissent des retraitements avant d’être incorporées dans
les charges de la comptabilité analytique. Ces retraitements consistent à retrancher des charges non
incorporables et à ajouter des charges supplétives.
Les charges de la CAE peuvent être classées en charges directes et charges indirectes.
Charges non
Charges de incorporables
la
comptabilité Affectation
Charges Charges
générale Charges de la
incorporables directes
comptabilité
Coûts
analytique Répartition Sections Imputation
Charges Charges
d’exploitation d’analyse
supplétives indirectes
Remarque : Les différences entre les charges de la CG et les charges de la CAE sont appelées : Les différences
d’incorporation.
Exemple 1 :
L’entreprise « HAMDI » au capital de 1.000.000 DH vous communique les informations suivantes par rapport à
son unique produit P émanant d’une seule matière première M.
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Tableau de produits et charges pour le mois de juillet 2023 :
Informations complémentaires :
- La rémunération théorique du capital est de 12% l’an.
- La rémunération de l’exploitant « HAMDI », qui ne perçoit aucun salaire, est estimée à 8.000 DH par mois.
- Les dotations d’exploitation comportent :
Une dotation des immobilisations en non valeurs pour : 1000 DH.
Une dotation des créances douteuses pour : 2.500 DH.
- Les charges externes comprennent une charge relative à l’exercice 2022 pour : 3.000 DH.
Exemple 2 : Sachant que 15% des charges de personnel de l’entreprise « HAMDI » correspondant à des
charges indirectes.
Travail à faire : Classer et calculer les charges de la comptabilité analytique d’exploitation.
Solution : Voir le cahier de texte.
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Séquence 3 : Le traitement des charges indirectes
Le traitement des charges indirectes consiste à les analyser et à les répartir entre un ensemble de divisions
d’ordre comptable appelées sections analytiques ou centres d’analyse.
Répartition
Charges primaire Sections Sections
indirectes auxiliaires principales
Clés de
répartition
Répartition
secondaire
Coûts
Clés de
répartition
Imputation
Unités
d’œuvre
Centres d’analyse dont l’activité peut être Centres d’analyse dont l’activité est mesurée par
mesurée par une unité de mesure physique une unité de mesure monétaire intitulée taux de
intitulée unité d’œuvre. Ils correspondent le plus frais. Ce sont généralement des centres de frais
souvent à une division du travail ou à une (administration, financement…)
fonction.
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Centres d’analyse d’après leur destination
Centres d’analyse dont les coûts sont imputés à Centres d’analyse dont les coûts sont imputés
d’autres centres auxiliaires et/ou principaux. directement aux coûts des produits. Par exemple :
Par exemple : la gestion du personnel, la gestion centre d’approvisionnement, centre de
du matériel, les prestations connexes… production…
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Suite de l’exemple 3 :
Les clés de répartition secondaire des charges indirectes de l’entreprise « KAMAL » se présentent comme suit :
Travail à faire :
1) Calculer les charges indirectes des sections auxiliaires.
2) Effectuer la répartition secondaire des charges indirectes.
Solution : Voir le cahier de texte.
III. L’imputation des charges indirectes aux coûts :
Pour assurer l’imputation des charges indirectes aux différents coûts, il faut les mesurer par des unités physiques
ou monétaire appelées unité d’œuvre.
1. Définition :
L’unité d’œuvre (U.O) est une unité de mesure de l’activité d’une section principale. Elle permet l’imputation des
charges indirectes de chaque section aux divers coûts.
L’imputation est l’inscription des charges indirectes des sections aux coûts en proportion des unités d’œuvre des
sections.
2. Types d’unités d’œuvre :
On distingue les unités physiques et les unités d’œuvre monétaires.
a. Unités d’œuvre physiques : elles concernent les centres opérationnels.
- Section approvisionnement : quantité de matières premières achetées.
- Section production : quantité de matière traitée, heure machine, produit fabriqué.
- Section distribution : quantité des produits finis vendus.
Coût d’unité d’œuvre (C.U.O) = Coût de la section / Nombre des U.O (N.U.O)
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b. Unités d’œuvre monétaire : elles concernent les centres de structure.
- Section approvisionnement : montant des achats.
- Section production : coût de production des unités produites.
- Section distribution : montant des ventes, coût de production des unités vendus.
L’imputation ou l’intégration des charges indirectes dans les différents coûts se fait proportionnellement au
nombre d’unités d’œuvres nécessaires pour chaque produit ou opération sur la base de la formule suivante :
Exemple 5 : La nature des unités d’œuvre de l’entreprise « KAMAL » se présente comme suit :
Sections principales
Eléments
Approvisionnement Production Distribution
Nature des unités d’œuvre 1 DH des achats Unité produite 100 DH des ventes
Autres informations :
- Achats de MP : 52.192 KG à 50 DH le kg.
- Production : 44.100 unités.
- Ventes : 18.745 unités à 20 DH l’unité.
Travail à faire :
1) Calculer le coût des unités d’œuvre (C.U.O).
2) Calculer le coût d’achat.
Solution : Voir le cahier de texte.
Distribution
Production
Stock Stock
Entrées de M.P Sorties Entrées de P.F Sorties
Les entrées en stock ne posent aucun problème d’évaluation, elles sont valorisées par le coût d’achat pour les
marchandises, les matières et les fournitures achetées et par le coût de production pour les produits fabriqués.
Les sorties sont valorisées par plusieurs méthodes : la méthode du coût moyen pondéré et la méthode de
l’épuisement des lots, la méthode du lot le plus cher, la méthode du lot le moins cher, la méthode du coût standard,
la méthode du coût approché, la méthode du coût de remplacement.
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I. Les méthodes de valorisation des sorties :
Il existe de nombreuses méthodes pour la valorisation des sorties de stock. Le plan comptable marocain et
préconise deux : la méthode du coût moyen pondéré et la méthode d’épuisement des lots.
1. Méthode du coût moyen pondéré :
La méthode du coût moyen pondéré comprend deux approches : la méthode du coût moyen unitaire pondéré en
fin de période (CMUP en fin de période) et la méthode du coût moyen unitaire pondéré après chaque entrée
(CMUP après chaque entrée).
a. Méthode de CMUP en fin de période :
Cette méthode consiste à calculer un seul coût moyen à la fin de la période de stockage, par l’application de la
formule suivante :
+ é
é =
é+ é é
La méthode du CMUP en fin de période ne permet une valorisation des sorties de stock qu’en fin de la période
analytique, ce qui est en contradiction avec le principe de base de l’inventaire permanent.
b. Méthode de CMUP après chaque entrée :
Cette méthode consiste à calculer un nouveau coût moyen après chaque nouvelle entrée, par l’application de la
formule suivante :
è é =
é
La méthode du CMUP après chaque entrée permet une valorisation en temps réel des sorties, ce qui correspond
à l’esprit de l’inventaire permanent.
2. Méthode de l’épuisement des lots :
La méthode de l’épuisement des lots considère que les lots sortent du magasin dans l’ordre de leur entrée : les
lots les plus anciens sortent les premiers (méthode FIFO) ou les lots les plus récents sortent les premiers
(méthode de LIFO)
a. Méthode de FIFO :
Dans cette méthode, il est présumé que le premier article sorti est le premier entré, toute sortie est valorisée
donc au coût d’entrée le plus ancien. Dès lors, le stock final est évalué au coût d’entrée le plus récent.
Cette méthode suit avec retard l’état des prix sur le marché dans la mesure où l’évaluation des sorties se fait au
prix le plus ancien.
b. Méthode LIFO :
Dans cette méthode, il est présumé que le premier article sorti est le dernier entré, toute sortie est valorisée donc
au coût d’entrée le plus récent. Dès lors, le stock final est évalué au coût d’entrée le plus ancien.
Cette méthode est inflationniste en cas d’augmentation des prix. Cependant, en cas de diminution des prix, cette
méthode entraîne une sous-évaluation des stocks.
Les méthodes de l’épuisement des lots permettent de connaître immédiatement les existants en stock et leurs
valeurs ce qui correspond au principe de l’inventaire permanent.
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Exemple 6 : Les informations concernant le stock de matières premières d’une entreprise pour le mois
de juin 2022 sont les suivantes :
Travail à faire : Etablir la fiche se stock de matières premières selon les méthodes suivantes :
1) CMUP en fin période.
2) CMUP en après chaque entrée.
3) Méthode FIFO.
4) Méthode LIFO.
Solution : Voir le cahier de texte.
Entrées S.F
TOTAL TOTAL
3. Différences d’inventaire :
Les différences d’inventaire sont des différences constatées en fin de période entre le stock final réel (inventaire
intermittent) et le stock final théorique (inventaire permanent).
La quantité disponible en stock final théorique est déterminée par la formule suivante :
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Remarque : Les différences entre le stock final réel et le stock final théorique sont appelées : Les différences
d’incorporation.
Ces différences d’inventaire (Mali ou Boni) doivent être reprises en compte lors du passage du résultat de la
comptabilité analytique au résultat de la comptabilité générale.
Séquence 5 : Détermination des coûts et des résultats
En général, l’activité de l’entreprise se déroule en trois grandes étapes correspondant chacune à une fonction
principale :
- Fonction approvisionnement : s’occupe de l’achat des matières et fournitures.
- Fonction production : s’occupe de la fabrication des produits finis.
- Fonction distribution : s’occupe de la vente et la livraison des produits aux clients.
A chacune de ces trois étapes du processus de production on peut calculer un coût spécifique : coût d’achat des
matières et fournitures, coût de production des produits fabriqués et coûts de revient des produits vendus.
I. Détermination des coûts :
1. Définition des coûts :
Selon le plan comptable maroc, le coût est la somme des charges relatives à un élément défini. Cet élément peut
être un produit ou un stade d’élaboration d’un produit.
Le coût est donc un regroupement des charges entrant dans la production d’un bien ou d’un service à un stade
déterminé du processus d’exploitation.
Aux divers stades d’élaboration d’un produit ou d’un service, plusieurs coûts peuvent être déterminés :
a. Coût d’achat :
Le coût d’achat est l’ensemble des charges engagés pour la réalisation de l’achat des matières et fournitures. Il
est composé des éléments suivants :
- Prix d’achat : comprend le prix d’achat facturé augmenté des impôts et taxes non récupérables, et
diminué des taxes légalement récupérables (TVA) et des réductions commerciales (rabais, remises et
ristournes).
- Frais d’approvisionnement : concernent les charges tels que : le transport, l’assurance, les commissions
et courtages, les frais de transit, les frais de réception…
b. Coût de production :
Le coût de production est l’ensemble des charges engagées pour la réalisation de la production d’un produit ou
d’un service. Il est composé des éléments suivants :
- Charges directes : comprennent le coût d’achat des matières et fournitures consommées évalué selon
l’une des méthodes de valorisation des sorties de stock et le coût de la main d’œuvre directe (MOD).
- Charges indirectes : proviennent des sections de production qui concernent à la fabrication du produit
fini. Ces charges sont imputées proportionnellement à la quantité d’unités d’œuvre consommée par le
produit fini.
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c. Coût de revient :
Le coût de revient est l’ensemble des charges supportées par l’entreprise depuis l’achat des matières premières
et leur transformation, jusqu’à la vente du produit fini. C’est un coût complet au stade final, coût de distribution
inclus. Il est composé des éléments suivants :
- Coût de production : concerne le coût de production des produits vendus évalué à la sortie du magasin
de stockage.
- Coût de distribution : regroupe l’ensemble des charges directes et indirectes afférentes à l’exercice de
la fonction distribution.
Prix d’achat
Coût
Frais d’achat
d’approvisionne Coût de
ment production
Coût de
revient
Frais de
production
Frais de
distribution
Remarque : Il ne faut pas confondre résultat et marge. La marge est la différence entre un prix de vente et un
coût de revient. Une marge peut donc se calculer à n’importe quel stade du processus d’exploitation : marge sur
coût d’achat ou marge sur coût de production.
Exemple 7 : La ventilation des charges par fonction et par produit de l’entreprise « ALI » pour le mois
d’avril 2022 se présente comme suit :
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Les prix de vente des produits sont les suivants :
- Produit X : 30.000 DH. - Produit Y : 35.000 DH
Remarque : Les frais résiduels sont des écarts entre le total des charges de la section et le montant des charges
imputé aux coûts lorsque le coût de l’unité d’œuvre a été calculé par arrondissement.
D’une façon générale, le passage du résultat de la comptabilité analytique au résultat de la comptabilité générale
se fait selon le principe suivant : Si un élément (de charge ou de produit) entraine une surévaluation du résultat
analytique, il est retranché. Si l’élément entraine une sous-évaluation du résultat analytique, il est ajouté.
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Résultat de la comptabilité analytique
Ajoutés (+) Retranchés (-)
Charges supplétives
Produits non incorporables Charges non incorporables
Boni d’inventaire Mali d’inventaire
Frais résiduels négatifs arrondis par excès Frais résiduels positifs arrondis par défaut
= Résultat de la comptabilité générale
Suite de l’exemple 7 :
Pour le mois de mars 2022, la comptabilité analytique d’exploitation de l’entreprise « ALI » a enregistré les
éléments suivant en DH :
- Différences de traitement :
Eléments Montant
Dotations des non-valeurs 6.320
Charges non courantes 5.000
Rémunération de l’exploitant 8.500
Rémunération des capitaux propres 15.000
Produits non courants 12.500
- Différences d’inventaire :
- Frais résiduels :
Travail à faire : Sachant que le résultat de la comptabilité analytique est un bénéfice de 170.000 DH
déterminer le résultat de la comptabilité générale.
Solution : Voir le cahier de texte.
Séquence 6 : Intérêts et limites de la méthode
I. Intérêts de la méthode des centres d’analyse :
La méthode des coûts complets, méthode des centres d’analyse, permet de déterminer un prix normal ou
satisfaisant, ainsi que d’appréhender la performance individuelle des produits, activités et services dans la
performance globale de l’entité. Pour ce faire, un tableau de synthèse peut être établi.
Produit 1 Produit 2
Prix de vente
Coût de revient unitaire
Résultat unitaire
Taux de marge unitaire
Contribution à la performance globale
(Résultat du produit / Résultat global)
Part du chiffre d’affaires
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II. Inconvénients de la méthode des centres d’analyse :
Cette méthode présente un certain nombre de limites. Deux principales limites peuvent être citées :
- Tout d’abord, la subjectivité et l’arbitraire du choix des clés de répartition et des unités d’œuvre qui
créent du subventionnement, c’est-à-dire que certains produits consomment des charges mais ne les
supportent pas alors que d’autres les supportent mais ne les consomment pas. Afin de palier ce problème,
une autre méthode de coût complet, méthode des coûts par activités, dite « méthode ABC (Activity Base
Costing) » peut être mise en œuvre pour déterminer un prix normal et apprécier la performance du
produit dans la performance globale de l’entreprise.
- Ensuite, le coût complet est calculé pour une activité normale, il ne prend pas en compte les fluctuations
d’activité. En effet la méthode repose sur la classification des charges par affectation (charges directes et
indirectes) et non sur la classification par variabilité (charges variables et fixes) dont cette dernière
permet d’apprécier l’incidence des fluctuations d’activité.
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