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PARADIGME SCP

I. INTRODUCTION :

Suite à l’émergence de l’économie industrielle en 1819, divers pays, dont la France et


l’Amérique, se lancent dans son développement. Aux États-Unis, un modèle connu sous le nom
de paradigme SCP a été adopté, largement considéré comme un cadre durable pour analyser les
marchés et formuler des stratégies concurrentielles pour les entreprises. Ce modèle repose sur la
conviction que la performance d’une industrie est façonnée par ses structures sous-jacentes,
influençant ainsi le comportement. Il convient de noter que l’école de Harvard est à l’origine de
ce modèle influent.

II. Théories paradigme SCP :


 Premiers développements de l’économie industrielle : l’école de Harvard

L'école de Harvard (Chamberlin, Mason, Bain...) s'est développée des années 1930 aux années
1960 pour tenter de fournir des orientations en matière de politique de concurrence.

Il vise à déterminer si l’on peut déduire que le comportement est illégal sur la base de certaines
caractéristiques (telles que la taille de l’entreprise).

Le paradigme « SCP » : structure-comportement-performance. La structure du marché (nombre


de vendeurs, différenciation, coûts, etc.) affecte le comportement des entreprises (prix,
investissements, etc.) et détermine ainsi les performances du marché (efficacité, variété des
produits, etc.).

 Seconde vague dans les années 1970 : l’école de Chicago

Dans les années 1970, le paradigme SCP a été remis en question : il n’y a eu aucune confirmation
empirique concluante.

L'École de Chicago (Posner, Bock, Peltzman, Stigler...) a développé l'approche Réaction :


Comportement-Performance-Structure. Le mécanisme de régulation du marché est la libre
concurrence entre les entreprises. Peu d'impact sur la structure...
Mais l’École de Chicago manquait des outils nécessaires pour décrire les interactions
stratégiques.

III. La structure de marché :

Avant d'aborder la structure du marché, il faut d'abord parler des conditions de base qui affectent
principalement la structure de chaque marché, à savoir la nature du produit, le processus de
production, le cadre réglementaire et la demande.

La structure du marché (pour l'entreprise considérée) est définie par le nombre de concurrents
existants, la répartition des parts d'activité, les conditions d'entrée et de sortie du marché, la
standardisation des produits, les liens entre biens substituables, leurs interdépendances mutuelles.
Activités en amont et en aval, état des informations et niveaux de risque ;

L’élément le plus importants dans la structure sont les barrières à l’entré, qui regroupe les
éléments propres à l’industrie, des caractéristiques structurelles qui limitent ou interdisent la
possibilité pour des entreprises extérieures de pénétrer l’industrie ou le secteur d’activité. Ces
barrières peuvent être de différents types :

 Marketing et commercial (l’image de marque, la notoriété)


 Financier et économique (L’existence d’importantes économies d’échelle, le besoin en
capital) ;
 Technologique (l’accès aux brevets, aux savoir-faire)
 Réglementaire (les normes techniques et sanitaires restrictives...)

IV. Le comportement des firmes


Le comportement des firmes retrace la manière de réagir des entreprises en matière de
commercialisation et donc la politique et la stratégie des firmes. Il s'agit des schémas de conduite
à suivre par les entreprises pour stabiliser ou s'ajuster aux données du marché où elles font leurs
achats et leurs ventes. Le comportement du marché est principalement axé sur la conduite des
commerçants par rapport aux différents aspects des stratégies commerciales. Il tient compte à la
politique prix, production et distribution et également la croissance interne et externe de
l’entreprise.

 Le politique prix : l’entreprise peut adopter de différents politiques prix selon sa position
au marché. Soi de pénétration (baisse de prix par rapport au concurrent exemple : air
liberté/ aie France), d’écrémage (prix plus hausse que les concurrents) ou d’alignement (le
même prix que concurrents).
 La politique de production :

 Production en masse Chaque objet est produit de façon standardisée et en très grande
quantité pour satisfaire ou créer les caprices des consommateurs. Tout est fait à l'identique
pour que tout le monde ait la même chose. Il n'y a plus de différences, tout le monde porte
les mêmes vêtements, possède les mêmes meubles (IKEA).
 Production en série Il s’agit de la production de produits standardisés fabriqués en grand
nombre. La taille de la série varie en fonction de la demande du client et la série peut être
unique ou répétitive. Ce mode de production permet à l’organisation de diminuer ses
coûts de production.
 Production à la demande l’entreprise ne produit rien jusqu’à ce qu’elle reçoit une
commande de sa clientèle. Cette politique est adoptée par les entreprises qui ont une
production personnalisée pour chaque client. (secteur aéronautique)
 Politique de distribution : soi intensive (les recherches de télécommunication), exclusive
(zinabbel), sélective (franchise)
 La croissance interne : ll s'agit du développement de son activité par ses propres
moyens. Ce mode de croissance repose sur la mobilisation de ses ressources internes
(savoir-faire, compétences, des investissements en R&D pour développer des produits
innovants …)
 La croissance externe : recouvre toutes les opérations menant à l'acquisition d'une autre
entreprise pour accélérer son propre développement. Mais au-delà du pur et simple rachat,
il est également question de fusion entre 2 entités.

V. Performance du marché :

La performance du marché se réfère aux résultats économiques de la structure et de la conduite


du marché. Elle concerne les relations entre les marges et les coûts de services de
commercialisation. Les variables déterminantes de la performance des marchés sont :

 La différence entre le prix moyen et le coût moyen ;


 L’efficacité des services offerts (choix technologique) ;
 L'allocation des ressources selon la demande des consommateurs.
 La performance du marché porte aussi sur la progressivité et l'équité (Mastaki, 2006).
 La progressivité mesure la dynamique de l'innovation et des changements technologiques
au sein des marchés. les marchés performants étant caractérisés par des innovations en
termes de produits et des services qui sont récompensées par les consommateurs
lorsqu'elles répondent à leurs besoins.

VI. CONCLUSION :
L’importance de ce paradigme réside dans sa capacité à comprendre les liens fondamentaux entre
la structure du marché, la stratégie de l’entreprise et la performance. La popularité croissante du
paradigme SCP peut être attribuée à son cadre remarquablement simple. Les éléments clés sont
facilement identifiables et, comme ils ne se limitent pas à un secteur particulier, ils peuvent être
utilisés dans différents secteurs, permettant ainsi d'effectuer des comparaisons entre différents
secteurs.

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