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Perrot Anne. Économie industrielle appliquée. Présentation générale. In: Économie & prévision, n°178-179, 2007-2-3. pp.
1-6;
doi : 10.3406/ecop.2007.7636
http://www.persee.fr/doc/ecop_0249-4744_2007_num_178_2_7636
Les travaux de ce numéro spécial s’inscrivent dans les trois champs qui
viennent d’être évoqués. Ses dix articles sont issus d’une journée d’étude
co-organisée en 2004 par la DGTPE et le laboratoire d’économie industrielle
du CREST. Ils s’intéressent les uns à des questions transversales, les autres à
des thèmes plus sectoriels en économie industrielle. L’accent est mis dans la
plupart d’entre eux sur les enjeux que comportent les questions traitées pour
les politiques publiques.
I
Analyses sectorielles
II
futurs. Depuis 2004, les infrastructures de stockage sont accessibles à des
tiers. La dimension prise en compte ici est la possibilité d’affecter, par son
stockage propre, les décisions stratégiques des concurrents, chaque opérateur
arbitrant entre « spot » et « stock ». Dans ce contexte, les auteurs montrent que
les entreprises gazières ont toujours intérêt à diversifier leur
approvisionnement, même pour un prix spot supérieur à celui de l’accès au
stockage. Cette faculté de jouer à la fois sur le marché spot et sur les
possibilités de stockage est d’autant meilleure pour la collectivité que le
marché spot est peu concurrentiel. Lorsque ce marché est dominé par une
entreprise leader, celle-ci peut utiliser le stockage pour élever les coûts de ses
rivaux. Malgré les apparences, cette stratégie n’est pas nécessairement
néfaste pour la collectivité, si bien que les autorités de régulation peuvent
avoir intérêt à pousser l’équilibre concurrentiel dans une telle zone, ce que
permet la fixation du niveau du prix d’accès au stockage. Le leader, en
vendant ses réserves stockées sur le marché spot, améliore alors le
fonctionnement de celui-ci.
III
les variables stratégiques de l’entité fusionnée peuvent être touchées par le
processus de fusion). Il résulte de ces travaux qu’il est difficile d’analyser,
tant d’un point de vue normatif que positif, les conséquences générales des
opérations de concentration.
IV
Politique de la concurrence
V
ou aux comportements des entreprises) peuvent aussi être les plus polluantes.
L’agence environnementale dispose d’une taxe comme instrument de
contrôle de la pollution. Deux cas de figure sont examinés, selon que
l’entreprise la plus efficace est aussi la plus polluante ou non. Il en résulte que
selon les cas, efficacité concurrentielle et environnementale peuvent
coïncider ou diverger. Le conflit n’est donc pas inéluctable. Sont alors
envisagées des situations où l’autorité de concurrence exprime ses
préférences « concurrentielles » sur différents instruments de politique
environnementale : est considéré ici le choix entre une taxe ou un
infléchissement des choix d’investissement des entreprises polluantes. Dans
le cas où ce choix est offert, l’action sur les choix d’investissement est
préférée par l’autorité de concurrence lorsque l’entreprise la plus efficace est
aussi la plus polluante.
Anne Perrot
VI