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Chapitre V: Les structures

I- La concentration et sa mesure

La concentration économique, liée à l'augmentation des dimensions des unités dans une industrie,
influence le pouvoir de marché des firmes dominantes. Malgré des tendances à la concentration, des
contre-tendances compliquent la détection du phénomène. Divers outils statistiques mesurent ce degré
de concentration, avec certains largement utilisés.

A-Le processus de concentration

Alfred Marshall a souligné l'efficacité de l'organisation industrielle par rapport à l'artisanat et à la


manufacture, mais a également soulevé le paradoxe de la concurrence conduisant au monopole. Les
théoriciens marxistes voient la concentration comme résultat de la loi d'accumulation du capital, liée à
la compétition. Malgré des contre-tendances, la tendance à la concentration des capitaux semble
observable dans divers secteurs et économies nationales.

B-Les mesures de la concentration

D'aborde l'évaluation du pouvoir de marché des firmes dominantes dans l'économie industrielle, en
utilisant des outils tels que l'indice de concentration et les rapports d'équilibre oligopolistiques de Linda.
Ces indicateurs mesurent la concentration d'une industrie et permettent d'apprécier les inégalités entre
producteurs. L'article souligne l'importance de ces mesures pour évaluer le pouvoir de marché potentiel
des grandes entreprises, notamment dans le contexte de la grande distribution en France entre 1990 et
2000.

II- Les marchés et leurs théories

La théorie des marchés explore la relation entre la concentration industrielle et l'efficacité de l'allocation
des ressources. Le concept de marché contestable élargit cette analyse, considérant la concurrence
potentielle plutôt que le nombre actuel de producteurs.

A-La théorie micro-économique traditionnelle

La micro-économie traditionnelle examine la concurrence parfaite, le monopole et l'oligopole. Les


producteurs visent à maximiser les profits en ajustant leur offre pour égaler le coût marginal au prix de
marché, atteignant un équilibre stable à long terme lorsque le coût moyen équivaut au coût marginal,
égalant le prix de marché.

Évolution concentration distribution France 1990-2000 : Parts de marché enseignes. Monopole,


économies d'échelle, rente monopole si recette marginale < prix moyen.

Les situations d'oligopole peuvent simuler des monopoles à court terme, mais à long terme, la
concurrence peut émerger, levant les obstacles grâce à la théorie du prix-limite basée sur l'élasticité de
la demande et les économies d'échelle.
En résumé, La micro-économie étudie les modèles de marché, de la concurrence au monopole,
influençant la fixation des prix, les rentes de monopole et les stratégies des entreprises à court et long
termes. Les tableaux offrent des données sur la concentration dans la distribution en France, illustrant
ces concepts.

B-La théorie des marchés contestables

Michael Porter, influencé par Chamberlin et Bain, révolutionne l'analyse industrielle en se concentrant
sur les forces concurrentielles, favorisant les relations structurelles plutôt que les dimensions
quantitatives. Son travail vise à définir les stratégies d'entreprise.

∆ La théorie des marchés contestables de Baumol, Panzar et Willig déplace l'accent de la concurrence
potentielle plutôt que du nombre d'acteurs, révolutionnant la compréhension des mécanismes
concurrentiels.

∆ Lathéorie contestable des marchés stipule qu'un marché est contestable s'il offre peu de barrières à
l'entrée, permettant aux nouveaux arrivants de rivaliser avec les entreprises existantes en termes de
coûts et de prix. Les prix dans un tel marché peuvent être similaires à ceux d'une concurrence parfaite,
voire inférieurs en cas d'économies d'échelle importantes pour les entreprises établies.

∆ Les barrières à la sortie, liées aux coûts irrécupérables comme la publicité et les équipements
spécifiques, modifient la concurrence industrielle, favorisant la vivacité sur les marchés à faibles coûts
irrécupérables, comme vu dans le retrait d'entreprises pétrolières en Europe de l'Ouest dans les années
quatre-vingts.

∆ La théorie des marchés contestables justifie les privatisations des services publics en promouvant la
réglementation favorable à la concurrence potentielle, visant à optimiser le surplus social par l'efficacité
équivalente à un monopole public évité.

∆ Certains sceptiques remettent en question l'application de la théorie des marchés contestables,


soulignant les limites du marché et arguant que certaines croyances reposent sur des dogmes,
notamment l'efficacité supérieure du marché à l'intervention étatique.

III- Les forces concurrentielles

A- La théorie de Michaël Porter

Michael Porter a développé une analyse des structures industrielles reposant sur cinq forces
concurrentielles, influençant l'intensité de la concurrence dans une industrie. Ces forces incluent la
concurrence entre firmes établies, la menace de nouveaux entrants, la concurrence de produits de
substitution, le pouvoir de négociation des clients et le pouvoir de négociation des fournisseurs. La
stratégie d'une entreprise vise à s'isoler de ces forces pour maximiser la rentabilité, en tenant compte
de facteurs tels que la différenciation des produits, les barrières à l'entrée et le pouvoir de négociation
des parties prenantes. Cette approche fournit un cadre logique pour comprendre les conditions de base,
les structures industrielles et élaborer des stratégies efficaces. Avant de formuler une stratégie, une
entreprise doit avoir une compréhension approfondie du fonctionnement de son industrie.

B-Illustration de la théorie de Porter

Le tableau 5 présente l'intensité des forces concurrentielles dans vingt industries françaises de 1997 à
1999. L'enquête, basée sur l'approche Delfi, évalue chaque force de 0 à 5. La concurrence entre les
firmes en place et le pouvoir de négociation des clients sont les plus intenses, indiquant une phase de
maturité économique. L'industrie moyenne affiche une intensité concurrentielle de 12,1. Cet échantillon
d'industries souligne la difficulté de modéliser des liens mécaniques entre conditions données et
caractéristiques structurelles, laissant place à une dépendance significative des structures industrielles
aux stratégies des acteurs.

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