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Une étude de marché permet tout d'abord de vérifier l'existence d'un besoin et sa
traduction en une demande solvable. S'il n'y a ni besoin exprimé ni demande solvable, il est
assez utopique de penser réussir la mise sur le marché du produit ou du service envisagé. Elle
permet de valider d'un point de vue économique et le plus objectif possible la faisabilité
commerciale du projet. En effet, l'étude de marché doit vous permettre: de réunir des données
suffisamment fiables pour vos futures hypothèses de chiffre d'affaires et l'établissement de
vos budgets prévisionnels ; de mettre en place le mix marketing de votre projet en matière de
produit, de prix, de distribution et de communication ; d'affiner votre connaissance du secteur
et de son évolution ; de prendre les meilleures décisions possibles pour votre stratégie.
Quelle que soit le projet, une étude de marché est nécessaire. De sa qualité dépend la
pertinence des prévisions, en particulier de chiffre d'affaires. Une étude de marché comprend
généralement trois étapes : l’étude de l’environnement et du marché du projet, l’étude de
l’offre et enfin l’étude de la demande.
I. ÉTUDE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU MARCHÉ DU PROJET
I.1 ÉTUDE DE L’ENVIRONNEMENT
Tout projet s’inscrit dans un contexte d’affaires bien précis qu’il faut dans un premier
temps bien connaître. Pour mieux comprendre les caractéristiques de cet environnement et
son influence sur le projet, il vous faut prendre connaissance de l’ensemble des dimensions
qui le composent. L’acronyme PESTEL est souvent utilisé pour définir ces dimensions :
l’environnement politique (P), économique (E), social (S), technologique (T), écologique (E),
et légal (L).
- L’environnement politique : Comprenant la législation, la situation politique et la force
des groupes de pression, les éléments de l’environnement politique exercent une contrainte
sur la conduite des affaires et des individus. Il est faux de croire que seuls les gouvernements
établissent des règles et les lois. En fait, trois catégories d’acteurs utilisent des règles pour se
protéger. Par ordre décroissant d’importance, on retrouve les gouvernements, les entreprises
et les consommateurs.
- L’environnement économique : Il comprend l’ensemble des facteurs susceptibles d’agir
sur l’offre et la demande. Parmi les plus courants, mentionnons la production de biens
(matières premières, travail, capital) ; la circulation des capitaux (monnaie, crédit, bourse) ; la
distribution des ressources (emploi, rémunération, pouvoir d’achat) ; la consommation des
biens (styles de vie, comportements d’achat) ; la richesse collective.
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- L’environnement social : Aussi appelé environnement sociodémographique ou
socioculturel, l’environnement social est façonné par les traditions et coutumes susceptibles
d’influer les croyances, mœurs et valeurs d’une société. L’environnement démographique
comprend l’ensemble des caractéristiques des populations humaines susceptibles de modifier
la mise en marché des livrables d’un projet. Les tendances démographiques résultent de
l’association de changements structurels dans la société. Le taux de natalité, le vieillissement,
les mouvements de population, l’accroissement du niveau de scolarité et la diversité ethnique
sont autant de dimensions qui servent à identifier, à comprendre et à réagir aux évolutions
qualitatives et quantitatives d’un contexte démographique donné.
- L’environnement technologique : Il regroupe l’ensemble des technologies actuelles et
futures qui entrent dans la production ou la prestation des livrables. On pense notamment aux
technologies de l’information et de la communication (TIC), dont l’influence est manifeste
sur les activités de nombreuses entreprises. Plusieurs autres technologies ont aussi un impact
important : les nanotechnologies, les biotechnologies et les technologies environnementales,
entre autres.
- L’environnement écologique : Les préoccupations écologiques font également partie de
l’environnement d’affaires. Comprenant un nombre croissant de consommateurs, d’OSBL et
de gouvernements, les écologistes poursuivent plusieurs objectifs de front : limiter la
production des gaz à effet de serre, favoriser le recyclage, inciter à l’achat de produits plus
responsables, ou encore trouver des sources alternatives d’énergie.
- L’environnement légal : il s’agit d’étudier toutes les lois qui régissent le monde des
affaires dans la zone géographique ou exerce l’entreprise. Parmi ces lois, figurent, les lois sur
le monopole, le droit du travail, les normes de sécurité, de qualité, et la législation
I.2 CARACTERISER LE MARCHÉ CIBLÉ PAR LE PROJET
Ce n’est qu’une fois bien informé qu’on peut adéquatement caractériser un marché.
Caractériser un marché, c’est répondre à trois grandes interrogations : Quel est le type de
marché à desservir ? Quelle est la taille approximative de ce marché ? Quels sont les
attitudes, perceptions, comportements et profils des acheteurs ?
I.2.1 Préciser le type de marché à desservir
Le marché est un « ensemble constitué de tous les clients potentiels partageant un besoin ou
un désir particulier et ayant la volonté et la capacité de procéder à un échange permettant de
satisfaire ce besoin ou ce désir ». Ainsi, on distingue :
• Le marché principal, constitué des produits semblables ou directement concurrents ;
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• Le marché environnant, constitué des produits de nature différente du produit principal,
mais satisfaisant les mêmes besoins et les mêmes motivations dans les mêmes circonstances ;
• Le marché générique, c’est-à-dire dont les produits répondent à des demandes exigeant des
caractéristiques semblables ;
• Le marché support, un sous-ensemble du marché précédent qui regroupe des produits
différents, mais destinés à des consommateurs aux comportements proches.
I.2.2 Déterminer la taille du marché à desservir
Pour aborder un marché, il est nécessaire d’en définir la taille, d’en connaître la viabilité,
mais aussi, de savoir comment atteindre les acteurs qui le composent. Puisque les façons de
considérer les marchés diffèrent selon les acteurs qu’ils regroupent, Il faut distinguer divers
types de consommateurs. Tous ces types de clients s’agencent selon le schéma illustré à la
figure 4.1, qui permet de comprendre le niveau d’intégration de ces différents acteurs.
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Le marché des non-consommateurs relatifs se compose de consommateurs non exposés à
certaines dimensions du marketing ; conséquemment, ils ne peuvent se procurer ces produits
ou services. Les raisons peuvent être multiples : le produit n’existe pas sur leur marché, il n’y
a pas de magasin à proximité, les campagnes de communication ne les rejoignent pas, etc. En
comprenant et en modifiant les dimensions marketing inappropriées dans leur cas, ces non-
consommateurs relatifs peuvent devenir des clients pour l’organisation ou ses concurrents.
Le marché actuel de l’entreprise correspond aux clients qui ont acheté au moins une fois un
produit ou service auprès de l’organisation, au cours d’une période donnée.
Le marché des concurrents correspond aux clients qui ont acheté au moins une fois un produit
ou service auprès des concurrents de l’entreprise, au cours d’une période donnée.
I.2.3 La segmentation du marché
Qu’il s’agisse de celui des particuliers ou des organisations, un marché gagne à être découpé
en entités de petite taille regroupant des acteurs au profil et au comportement similaires. Cela
se nomme la segmentation de marché. Ainsi, les spécialistes du marketing distinguent trois
niveaux de segmentation du marché (géographique, sociodémographique et
comportementale).
La segmentation géographique découpe un territoire en entités de différentes tailles au sein
desquelles on peut différencier des sous-groupes d’individus.
La segmentation sociodémographique fractionne le marché en groupes homogènes selon
l’âge, le sexe, le niveau de revenu, le métier ou la profession, la religion, la race ou la
nationalité. Ces critères sont très utilisés, car les besoins des consommateurs sont souvent liés
ces variables.
La segmentation comportementale scinde le marché selon divers critères caractérisant le
comportement des consommateurs en fonction de leurs expériences d’achat antérieures
(fréquence, avantages recherchés, etc.).
I.2.4 Apprécier la taille du marché visé
Selon les puristes du marketing, il existe des centaines de méthodes pour apprécier la
demande sur un marché, autrement dit sa taille. Pour ce faire, plusieurs indicateurs sont
nécessaires et les trois principaux retenus27 concernent : le marché potentiel, le taux de
pénétration et la part de marché.
Le marché potentiel
Le marché potentiel totalise les ventes susceptibles d’être réalisées sur le marché par
l’ensemble des entreprises proposant le produit considéré, au cours d’une période donnée et
dans le même contexte d’affaires. Le marché potentiel peut s’exprimer en unités vendues, en
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valeur ou en nombre d’individus. On utilise l’une ou l’autre des formules suivantes pour
l’apprécier :
Marché potentiel en quantité : MP = n × q
Marché potentiel en valeur : MPv = n × q × p
Avec :
MP = marché potentiel total
n = nombre d’acheteurs sur un couple produit/marché donné
q = la quantité moyenne achetée par acheteur
p = le prix moyen par unité
- Le taux de pénétration : Le taux de pénétration d’un produit ou d’un service s’exprime
d’ordinaire par le pourcentage des foyers, des individus ou des consommateurs potentiels qui
achètent la marque ou le produit considéré. On parle donc du rapport entre le marché actuel et
le marché potentiel.
- La part de marché : La part de marché que détient une entreprise est le pourcentage de ses
ventes par rapport aux ventes totales sur le marché, soit celles de l’entreprise et de ses
concurrents. Certains auteurs croient que le calcul de la part de marché est en fait une
captation des « signes vitaux d’un produit ou d’une marque, que l’on peut suivre au fil du
temps pour repérer d’éventuelles difficultés ou opportunités».
II. ETUDE DE L’OFFRE
L’étude de l’offre consiste à étudier la concurrence. Le modèle des forces
concurrentielles de Porter (figure 4.2) décrit les principales forces concurrentielles qui
s’exercent sur un projet d’entreprise. Ces forces émanent de six groupes d’acteurs. Pour
comprendre les facteurs concurrentiels en présence, il faut se poser plusieurs questions clés.
Qui sont les concurrents directs et les nouveaux entrants dans le même secteur d’activité que
l’entreprise ? Y a-t-il des livrables substituts à ceux que propose le projet? Quels pouvoirs de
négociation détiennent respectivement les fournisseurs et les clients ? Enfin, quel rôle joue
l’État ?
Figure 4.2 : modèle d’analyse de la concurrence de Porter
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II.1 Les concurrents du secteur
Au sein du secteur d’activité de l’entreprise, les concurrents luttent pour accroître ou
maintenir leur position et leurs parts de marché. Les caractéristiques du secteur d’activité
influent sur le nombre des concurrents et la rivalité qu’ils vont développer envers l’entreprise.
II.2 Les produits substituts
Il s’agit des options de réponse possibles aux besoins des clients. En général, elles
fonctionnent selon une règle d’élasticité positive : l’augmentation du prix d’un bien augmente
la demande pour le produit de substitution. Pour Porter, l’arrivée de ces substituts est souvent
liée à des mutations du secteur d’activité, comme l’arrivée du secteur à un stade de maturité,
le manque de différenciation des produits les uns par rapport aux autres ou une vive
concurrence dans le secteur d’activité d’origine.
II.3 Les nouveaux entrants potentiels
Œuvrant dans d’autres secteurs d’activité, ces entreprises sont attirées par l’entrée
dans ce nouveau domaine. La venue d’entrants potentiels est liée à la présence de barrières à
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l’entrée relativement permissives, mais aussi, au manque de représailles des entreprises déjà
actives dans le champ convoité. Parfois, ce sont les sombres perspectives de leur domaine
d’activité original qui poussent les nouveaux entrants à sortir de leurs frontières, à aller au-
delà.
II.4 Le pouvoir de négociation des fournisseurs
Situés en amont de la chaîne de valeur, les fournisseurs regroupent l’ensemble des
acteurs qui fournissent des marchandises ou des services au projet. Certaines caractéristiques
comme un nombre limité de fournisseurs, une marque forte ou des produits exclusifs
légitiment et accroissent le pouvoir des fournisseurs, mais rendent le changement difficile, en
matière de coûts, par exemple.
II.5 Le pouvoir de négociation des clients
Selon leur niveau de concentration, les clients ont un poids ou un pouvoir de négociation plus
ou moins grand. Toutefois, ils disposent au bout du compte du pouvoir d’opter pour
l’entreprise de leur choix. De plus, si les produits sont standardisés ou s’il existe des produits
de substitution facilement disponibles, il leur est possible et facile de changer, ce qui est
souvent le cas aujourd’hui
II.6 Le rôle joué par l’État
Les cinq groupes d’acteurs précédents interagissent dans un contexte où s’exerce
constamment l’influence du rôle que joue l’État, que ce soit par ses lois, ses règlements, ses
politiques ou ses programmes.
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Chapitre 4 : l’étude de faisabilité technique
L’étude de la faisabilité technique est incontournable dans l’analyse de projet plus
particulièrement le montage de projet. Cette faisabilité technique consiste essentiellement à
vérifier si le projet peut être réalisé avec la technologie disponible. Les méthodes et
techniques utilisées pour cette vérification varient selon les données techniques du projet.
L’on se contentera de citer quelques principes :
- l’analyse de la faisabilité technique doit être neutre ;
- il faut éviter de sous-estimer les difficultés techniques du projet ;
- par contre, il faut éviter de surestimer ces difficultés, cela conduirait à réaliser
systématiquement des projets à risque peu élevé donc avec un potentiel de profit
faible.
Que le système à imaginer serve à fabriquer des produits, à assurer la prestation de services, à
construire des installations ou à une combinaison de ces possibilités, l’étude de la faisabilité
technique valide le mérite technique du concept retenu. Ensuite, elle en évalue les risques.
Enfin, elle s’assure de la capacité de l’entreprise à produire les livrables du projet en
respectant les contraintes de quantité ou capacité, de qualité, de coût et d’échéance définies
par les parties prenantes.
I- VALIDATION DE LA FAISABILITE TECHNIQUE
Bien que les aspects organisationnel, légal et l’étude de marché ont abordé le mérite du
concept, il serait judicieux de vérifier le mérite du produit. Plusieurs méthodes aident à
fournir une appréciation juste de la valeur technique d’un concept. il s’agit entre autre de
l’analyse fonctionnelle du besoin, l’expression fonctionnelle du besoin, le cahier de charges
fonctionnel, le test du concept, l’analyse globale du scénario, l’étude critique à partir d’un
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prototype, l’analyse et le diagnostic de la valeur, la maison de la qualité et la méthode
IDEFØ.
a) l’analyse fonctionnelle du besoin (AFB)
L’analyse fonctionnelle du besoin est la partie de l’analyse fonctionnelle qui décrit le
besoin auquel devra répondre le produit sous forme de fonctions de service et de contrainte.
Elle consiste à développer les produits et services capable de répondre de manière optimale
aux besoins exprimés par le marché. Pour avoir un produit ou service compétitive,
l’entrepreneur est amené à développer les produits physiques, fluides, logiciels, systèmes à
prépondérance physique, systèmes d’information, outils ou autres moyens industriels,
processus industriels, processus intellectuels, prestations de services, structures
d’organisation, ou systèmes composés de tout ce qui précède. Tous ces éléments contribuent
à définir le produit, le service ou l’installation qui offre davantage que la concurrence, pour
un prix équivalent.
b) Assembler le dossier d’expression fonctionnelle du besoin (EFB)
À la fin de l’analyse fonctionnelle du besoin, les informations recueillis durant
l’exercice sont compilées dans un dossier d’expression fonctionnelle du besoin. Ce dossier
peut servir de référence pour chercher et analyser des solutions lors d’une initiative d’analyse
de la valeur. Plus souvent, le dossier concerne le passage d’entrée d’un projet de conception
de produit, de service ou d’installation pour lequel il faudra rédiger un cahier de charges
fonctionnel. Cela inclut les aspects économiques dégagés lors de l’AFB, les options rejetées
et les raisons de leur rejet. En effet, comme tout peut changer au fil du temps, ce qui est
écarté aujourd’hui peut devenir important ou utile demain. Toutefois, chaque élément du
dossier d’EFB n’y est rangé que s’il est pertinent, validé ou justifié.
c) Monter le cahier de charges fonctionnel (CdCF)
Le cahier de charges fonctionnel est un document ou outil de dialogue entre le
demandeur du livrable (produit, service ou installation) et le groupe de concepteurs-
réalisateurs sélectionné. Le dialogue continu entre le demandeur et le concepteur transforme
progressivement l’expression du besoin du demandeur. Le cahier de charges fonctionnel
énonce ce que désire le demandeur. Il est souvent imprécis et incomplet au début du
processus, le besoin se précise et se raffine par itérations successives, pour finalement
s’exprimer dans un cahier de charges fonctionnel aux spécifications très définies en fin de
processus.
d) Faire ou refaire le test du concept
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Le test consiste à présenter oralement une description synthétique des caractéristiques
clés de l’installation, du produit ou du service imaginé à un groupe de clients potentiels. Les
clients potentiels s’attarderont à répondre aux questions suivantes :
- Le concept est-il clair et facile à comprendre ?
- Est-ce que ce produit, ce service ou cette installation correspond à un besoin réel pour vous
?
- Quels sont les avantages de ce produit, ce service ou cette installation ?
- À l’inverse, quelles en sont les faiblesses ?
- Le besoin à l’origine de ce produit, de ce service ou de cette installation peut-il évoluer ?
Si oui, dans quelles directions ?
- Le besoin peut-il disparaître ? Si oui, pourquoi ?
- Achèteriez-vous ce produit ? Si oui, pourquoi ?
Si les réactions sont globalement positives, le développement du concept se poursuit ;
sinon, il doit être révisé jusqu’à ce qu’il atteigne un niveau établi de réaction positive, ou
abandonné si les réactions demeurent toujours insatisfaisantes.
e) réaliser l’analyse globale du scénario
Réaliser une analyse globale du scenario consiste à analyser la faisabilité de quatre
critères d’évaluation que sont la commercialisation, la durée de vie du produit, sa production
et son potentiel de croissance. Cette méthode tout comme les précédentes permettent de
déterminer le mérite technique du concept retenu.
f) procéder à l’étude critique à partir d’un prototype
L’étude critique de cette méthode consiste à établir le mérite technique d’un concept à
partir d’un prototype. La démarche s’amorce par la création d’un panel de consommateurs
éventuels qui discute et définit les spécifications de l’installation, du produit ou du service
envisagé. Un prototype est alors fabriqué par l’équipe de concepteurs qui le remettent aux
utilisateurs du panel afin que ceux-ci l’expérimentent durant un certain temps. Les
commentaires des utilisateurs sont recueillis, les carences ou défauts mentionnés sont notés et
servent à affiner le concept du produit.
g) Faire l’analyse de la valeur : ses notions fondamentales, ses phases et sous-phases
de production
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production. Pour éviter la pénurie, l’entreprise doit parfois assumer et soutenir une
capacité plus grande que celle réellement désirée.
e) Niveler, autant que possible, la capacité de production : à ce niveau l’approche par
essais et erreurs est alors préconisée pour adapter la capacité offerte aux besoins réels
et ainsi obtenir le niveau idéal.
f) Déterminer le niveau optimal des opérations : Il s’agit du niveau procurant le coût
unitaire le plus faible. L’entreprise doit donc prendre en considération les économies
et les déséconomies d’échelle.
4- Choix de la technologie
La technologie est un terme général englobant les méthodes, les équipements ainsi
que les connaissances nécessaires pour les utiliser convenablement et efficacement. Elle
constitue une pierre d’assise de tout système de production et sa détermination consiste à
évaluer les différentes technologies possibles pour produire le produit ou le service et de
choisir la technologie appropriée. Généralement, plusieurs technologies se marient au sein
d’un même système et, pour chacune, plusieurs options existent.
1- Comprendre les choix technologiques et ce qu’ils impliquent.
2. Définir les paramètres clés du système de production ou de prestation du concept.
3. Identifier les aspects réclamant un choix technologique.
4. Lister et évaluer les technologies possibles pour ces aspects.
5. Choisir les technologies les plus avantageuses pour ces aspects.
6. Assurer la planification, le suivi et le contrôle de l’implantation de ces divers choix
technologiques.
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a) Identifier les grandes étapes du projet, leurs caractéristiques et leur stratégie de
réalisation : identifier les grandes étapes du projet consiste à éclater ou de subdiviser
le projet en ses principales composantes ou ses grands extrants. ensuite on précisera la
quantité désirée et le niveau de standardisation souhaité. Ceci facilitera la
détermination du type de processus requis. Enfin, on précisera la façon de les obtenir :
est-ce que les livrables seront entièrement réalisés à l’interne, achetés ou sous-traités à
l’externe ?
b) Déterminer les types de processus que requiert la production ou la prestation des
livrables identifiés : il s’agit ici de déterminer le processus le plus adapté à la
production ou la prestation des livrables. Pour ce faire, l’entrepreneur a le choix entre
le processus typique à l’unité ou par projet. le processus en atelier ou par lot. Il est
assez souple pour satisfaire à des exigences variées, le processus de type «
transformation » ou process se particularise par un flux clair et continu.
c) Détailler les activités qui composent chaque processus de production ou de
prestation : cette étape consiste à décrire le processus et décider sur comment les
intrants seront progressivement transformés en extrants. Pour y parvenir, il s’agit
d’identifier les activités nécessaires, par exemple, la construction d’un immeuble ou
l’accomplissement d’un diagnostic d’entreprises, etc.
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méthodes et les équipements de manutention et de transport ; déterminer l’aménagement de la
superficie de plancher requise et la localisation des installations de production ou de
prestation.
1- Les stocks de matières premières et son l’approvisionnement
Ici il s’agit d’évaluer le stock de matières premières ou matérielles permettant de
fabriquer le produit ou service. Comme le temps est critique en gestion de projet,
l’entrepreneur doit s’assurer de ne pas manquer de matériel. Il doit en outre, gérer
adéquatement, les stocks nécessaires à la production du projet et son exploitation permettront
de faire face à la demande à l’intérieur des délais désirés.
À cette étape, certaines décisions doivent être prises afin : 1) d’estimer le niveau
optimal de stocks nécessaires pour chaque activité du processus ; 2) d’identifier, évaluer et
choisir les sources d’approvisionnement les plus avantageuses ; 3) de déterminer les
modalités de réception, de traitement et d’entreposage des stocks requis. On en est
maintenant à estimer le niveau de stock requis et à identifier les sources
d’approvisionnement.
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La main d’œuvre reste l’une des premières ressources et sa précision et d’une
importance capital pour l’organisation. L’entrepreneur doit préciser les besoins en main-
d’œuvre en termes de spécialités et du nombre des personnes nécessaires à la production et à
l’exploitation du projet à l’étude.
5- Déterminer la superficie de plancher requise par le projet et l’aménager
L’espace de fabrication est important pour la réalisation du projet. Il est donc
important de préciser les superficies requises et de les aménager de manière fonctionnelle.
6- Déterminer les installations requises par le projet et les localiser
Après avoir aménagé la superficie de travail, il faut pouvoir installer les machines et
les matériels nécessaires à la réalisation du projet. Cette étape de l’étude de la faisabilité
technique consiste donc à déterminer l’emplacement le plus avantageux pour réaliser le
projet, et ce, au plus bas coût possible. Selon la nature du projet, l’entreprise peut réaliser ses
activités dans des lieux déjà utilisés à d’autres fins par l’entreprise ou encore dans un
nouveau lieu nécessitant alors le choix de l’aire géographique. L’entrepreneur doit être
capable d’identifier les besoins en installations et vérifier s’ils sont comblés par celles qui
existent, nommer et évaluer les options possibles pour combler les besoins insatisfaits et
choisir les options les plus avantageuses et planifier leur mise en œuvre.
III- DETERMINATION DU COUT DE PRODUCTION
L’un des objectifs fondamentaux de l’étude de faisabilité technique est aussi de
déterminer une estimation détaillée des coûts du projet. Ce détail concerne quatre éléments
que sont la détermination des investissements ou frais fixes, du fonds de roulement nécessaire
à la production ou la prestation du concept, des coûts de fabrication des produits ou de la
prestation des services et les coûts de démarrage.
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2- Établir le fonds de roulement nécessaire
Ce font est une réserve pour l’entreprise qui permet de financer une partie de ses
besoins à court terme, par exemple, les besoins liés à l’exploitation en attendant l’entrée du
revenu des ventes.
3- Estimer les coûts de fabrication des produits ou de prestation des services définis
L’entreprise doit également déterminer le coût de production de produit et service. ce
coût doit intégrer toutes les dépenses directes, c’est-à-dire l’ensemble des dépenses en
matières, en main-d’œuvre et en frais d’administration que requiert la fabrication ou la
prestation du nombre d’unités déterminé. Ces frais sont variables dans la mesure où ils
changent selon le nombre défini d’unités.
4- Estimer les coûts de démarrage
Le montant de démarrage est un ensemble de dépenses qu’on peut qualifier
d’exceptionnelles, c’est-à-dire des dépenses qui sont directement reliées au développement
du projet et à sa mise en route. On peut citer comme frais de démarrage les frais de
consultation, frais de voyage et de représentation, frais de recherche et développement,
formation et entraînement, frais de planification marketing, publicité, relations publiques,
frais reliés à la force de vente.
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