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1- La segmentation du marché :
a- Définition de marché
Pour l’économiste, le marché est défini comme le lieu de rencontre de l’offre et de la
demande.
En marketing, on utilise le nom de secteur pour décrire l’offre et on réserve le terme de
marché pour décrire la demande.
On appelle marché d’un produit, l’ensemble des personnes ou des organisations qui achètent
ou sont susceptibles d’acheter ce produit.
En fait, en étudiant la population, l’entreprise peut se trouver face à quatre catégories
d’individus :
- Les clients actuels de l’entreprise : il s’agit du marché de la firme,
- Les clients actuels des entreprises concurrentes : il s’agit des prospects de l’entreprise,
pour lesquels il convient de mener des actions marketing pour les arracher à la concurrence.
- Les non-consommateurs relatifs : ce sont des consommateurs en puissance qui n’achètent
pas le produit actuellement, mais qui sont susceptibles de le faire à plus ou moins longue
échéance. Ils constituent une cible des efforts marketing de l’entreprise.
- Les non-consommateurs absolus : ces derniers n’achètent pas et n’achèteront jamais le
produit pour des raisons d’ordre physique, économique ou philosophique.
b- Définition de la segmentation du marché
Un marché est composé d’individus hétérogènes ayant des besoins tout aussi différents les uns
des autres. Il n’apparaît généralement donc pas possible pour une entreprise de satisfaire tous
ces besoins à la fois.
On appelle segmentation du marché, l’approche qui consiste à le découper en sous-ensembles
distincts et homogènes.
c- Les critères de segmentation
Il est possible de segmenter le marché selon un certain nombre de critères, parmi lesquels on
peut citer :
- Le critère géographique : le marché va être découpé en plusieurs unités territoriales : pays,
gouvernorats, villes, quartiers, climat, habitat urbain ou rural...
- Le critère socio-démographique : le marché va être découpé en différents groupes
identifiés sur la base de critères tels que l’âge, le sexe, la taille du foyer, le revenu, le niveau
d’éducation, le cycle de vie familial ou la catégorie socioprofessionnelle. 3
- Le critère psychographique : ces critères sont en relation avec l’individu, son appartenance
sociale, son style de vie et sa personnalité (femmes d’intérieur, snobs, mères au foyer, égoïste,
introverti, extraverti, forte personnalité).
- Les critères comportementaux : en fonction de l’occasion d’achat (rarement,
régulièrement), en fonction de l’avantage recherché, de la fréquence d’utilisation (basse,
moyenne, élevée), ou encore en fonction de la fidélité à la marque (aucune, moyenne, forte…)
d- Segmentation et stratégie de ciblage
Une fois la segmentation effectuée, l’entreprise doit choisir à quel segment elle souhaite
s’adresser (segment cible).
Il existe trois grandes stratégies de couverture de marché qui vont dépendre du nombre de
segments cibles que l’entreprise décide d’attaquer.
d.1) Stratégie de marketing concentré :
L’entreprise décide de ne cibler qu’un seul segment.
Avantages : bonne connaissance du segment, possibilité d’économie d’échelle (grâce à la
spécialisation)
Inconvénients : Risques reliés à la disparition du segment ou à l’apparition d’un concurrent
puissant. Exemple : Mercedes ne s’intéresse qu’au seul marché des voitures de haut de
gamme.
d.2) Stratégie de marketing différencié :
Cette technique consiste à exploiter au moins deux segments du marché et à concevoir des
produits et programmes d’actions distincts pour chaque segment cible. Exemple : Renault
s’efforce de proposer une voiture pour chaque revenu existant sur le marché.
Avantages : meilleure couverture du marché.
Inconvénients : coûts plus lourds, pas d’économie d’échelles.
d.3) Stratégie de marketing indifférencié :
L’entreprise vise l’ensemble du marché : elle minimise les différences entre les segments du
marché (les caractéristiques communes des besoins des individus sont mises en avant).
Avantages : l’entreprise bénéficie d’économies d’échelles (coût de production, de stockage et
de transport).
Inconvénients : Il n’est pas possible pour une marque de plaire aux classes moyennes
inférieures et supérieures à la fois. (Cette stratégie est souvent utilisée pour les biens de
grande consommation).
2- Le positionnement :
Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, les consommateurs n’arrivent plus à
percevoir de différences entre les différents produits offerts et par conséquent deviennent
indifférents par rapport aux produits achetés.
Afin d’éviter cette situation, il est important de bien positionner le produit. On appelle
positionnement la conception d’un produit et de son image dans le but de lui donner une place
déterminée dans l’esprit de leur segment cible. Le positionnement s’intéresse à la
représentation du produit dans la tête du consommateur. Exemple : shampoing Yves Rocher
(shampoing naturel), Klorane (produits sérieux /excellents)…
III- LE MARKETING OPÉRATIONNEL (MARKETING MIX)
Le marketing mix est l’art de choisir, de doser et de combiner parmi un ensemble de moyens
disponibles, ceux qui permettent d’atteindre au moindre coût les objectifs fixés.
Le mix intègre l’ensemble des variables dont dispose l’entreprise pour influencer son marché.
Les principales variables du mix dont : le produit, le prix, la distribution et la communication.
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1- La politique de produit :
a) La notion de produit :
On appelle produit tout ce qui peut être offert sur un marché de façon à être remarqué, acquis
ou consommé en vue de satisfaire un besoin. Un produit peut représenter un bien tangible ou
un service.
b) L’identification du produit :
En plus des caractéristiques techniques, le produit présente des aspects commerciaux :
b.1) L’image :
C’est la perception du produit par la clientèle. Ainsi, une eau minérale satisfait en plus du
besoin physiologique, les besoins psychosociologiques : entretenir sa forme, être en contact
avec la nature... Cette image est transmise par les techniques de communication pour
différencier le produit.
b.2) Le conditionnement (packaging) :
C’est l’ensemble des activités liées à la conception et à la fabrication de l’emballage du
produit.
b.3) La gamme :
Une gamme est un ensemble de produits liés entre eux du fait qu’ils fonctionnent de la même
manière s’adressent aux mêmes clients, ou sont vendus dans les mêmes types de points de
ventes ou zones de prix.
b.4) La marque :
Il peut s’agir d’un nom, d’un terme, d’un signe, d’un symbole, d’un dessein ou de toute autre
combinaison de ces éléments servant à identifier les biens ou services d’une entreprise et à les
différencier des concurrents.
Parmi les qualités que doit posséder un nom de marque :
- Il doit évoquer les avantages procurés par l’utilisation du produit : Délice, Tonigencyl,
Taillefine.
- Il doit être facile à prononcer : Omo, Bic, Kiri.
- Il doit être distinctif : Kodak, Obao.
2- La politique de prix :
La politique de prix a pour but de répondre à la question suivante : à quel prix dois-je vendre
mon produit ?
Il faut toutefois remarquer que la fixation des prix représente une décision délicate pour le
gestionnaire. La difficulté de la tâche étant liée essentiellement au nombre de contraintes qui
entrent en jeu.
a) Les contraintes de fixation de prix :
Il existe essentiellement deux grands types de contraintes
.
a.1) Les contraintes internes :
Il s’agit essentiellement de contraintes liées aux différents coûts que doit supporter
l’entreprise. Elle doit en effet, fixer un prix qui lui permet d’un côté de couvrir l’ensemble des
coûts liés à la fabrication, distribution et promotion du produit et d’un côté de dégager une
certaine marge bénéficiaire.
a.2) Les contraintes externes :
La détermination du prix doit également tenir compte de la réglementation, de la concurrence
et de la demande.
* La réglementation : afin d’éviter toute pratique illégale et de protéger les intérêts du
consommateur, les pouvoirs publics mettent en place généralement des lois qui permettent de
fixer ou de définir les prix des produits. (Exemple les lois antidumping, ou encore le prix de
certains produits subventionnés par l’Etat tel que le pain).
* La concurrence : la connaissance des prix des concurrents oriente l’entreprise dans la
fixation de son prix. Il est dans ce cas possible de :
- soit aligner son prix sur celui de la concurrence.
- soit proposer un prix supérieur, dans le cas où le produit qu’elle présente a une qualité
meilleure.
- soit proposer un prix inférieur et compétitif (réduire les coûts).
* La demande : Toute entreprise doit tenir compte de la demande lors de la fixation du prix,
car c’est bien à cette demande qu’est proposé le produit. Parmi les contraintes liées à la
demande on peut relever :
- L’élasticité de la demande par rapport au prix : Elle permet de mesurer la sensibilité de la
demande par rapport à une variation de prix. Une demande est d’autant moins élastique que :
- Le mécénat : Dons effectués sans contrepartie à une personne morale ayant une activité
d’intérêt général (création ou financement d’une activité culturelle ou d’une oeuvre sociale).
d) La force de vente :
C’est un ensemble composé de plusieurs personnes chargées d’établir des relations avec
la clientèle visant à vendre le produit.