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ECONOMIE

INDUSTRIELLE
Introduction à l’économie
industrielle:
L’économie industrielle: un niveau
d’analyse méso économique

Les méthodes de la science


économique
La micro- La méso-
économie: La macro- économie:
économie: c’est-à- échelon
C’est-à-dire
dire l’analyse des intermédiaires
l’analyse
comportements entre la micro-
des comportement collectifs économie et de la
individuels macro-économie
Pourquoi l’économie
industrielle

Apporter des outils d’analyse conceptuelle afin


d’analyser les marchés , ainsi que les stratégies
des firmes ;
 Comprendre,

 Evaluer,

 Anticiper.
Economie industrielle
un champ de l’économie consacré à la
compréhension du fonctionnement d’un
marché en fonction de sa structure.

Alfred Marshall est le père de l’économie


industrielle avec son ouvrage « Economics of
Industry »;

Evaluation de la performance des marchés en


termes d’efficacité et bien être collectif
Définition de l’économie industrielle
 J. P. Angellier, quant à lui, définit l’économie
industrielle comme « la branche de la théorie
économique qui se donne pour objet l’étude
du fonctionnement dynamique de l’industrie,
sous l’influence de sons environnement et des
comportements stratégiques des firmes qui la
composent, le terme d’industrie étant compris
comme l’ensemble des producteurs se
trouvant en concurrence sur le marché d’un
bien ou service ».
Economie industrielle
L'économie industrielle est un champ de
l'économie consacré à la compréhension du
fonctionnement d'un marché en fonction de sa
structure (...pas toujours compétitive !).

Structure il s'agira d'analyser la stratégie


de l'entreprise en termes de prix et de quantités
mais aussi en termes de qualité, de
discrimination, de dépenses en recherche et
développement, de publicité ou d'innovation.
A quoi sert l’économie industrielle?
 Aide à la décision privée et à la stratégie
d’entreprise en terme de :
 politique tarifaire;
 Positionnement des produits;
 Comment entrer et se maintenir sur un marché.
 Aide à la décision et politique publique en
terme de :
 Politique concurrentielle;
 Politique industrielle.
Les écoles de pensée
Harvard; 1930-1960 étude de terrain s’appuyant
sur le paradigme SCP (impact des facteurs
Structurels / Comportement et Performance)

Chicago; 1970 favorise la concurrence et critique


le paradigme SCP

Nouvelle économie industrielle; 1980


comportement stratégique de la firme
SCP
 Structure; offre, demande, intensité
concurrentielle, barrières à l’entrée et sortie, normes et
réglementations, degré de différenciation sur les
produits,

 Comportement; que faire et comment le faire??


(investissements, R&D, publicité)

 Performance; les résultats industriels, (rentabilité,


croissance, qualité des produits, progrès technologique)
SCP
 Les premiers travaux 1930;

 Développé par Mason et Bain;

 Schéma d’analyse de base;

 Relation causale entre structure,

comportement et performance ;
SCP
Structure déterminée par un ensemble de
conditions de base; (Technologie, caractéristiques
produit, concentration, barrières à l’entrée et
sortie,…)

Comportement détermine les décisions des


firmes; (stratégie de positionnement, R&D, Prix,
…)

Performance détermine les décisions des firmes;


(en terme d’efficacité, rentabilité)
Les écoles
 Harvard; le comportement des firmes est le
résultat de la structure de marché

 Chicago; le comportement des firmes


détermine la structure de marché

 La nouvelle économie industrielle; le


comportement des firmes repose sur la
stratégie adoptée et la concentration
Objets de l’économie industrielle

Etudier les Etudier


industries, l’organisation et
le contrôle de
leurs structures, Examiner la
l’industrie par
leurs croissance des
les organismes
fonctionnement entreprises professionnels
s et leurs ou
résultats l’administration
L’économie industrielle fournit des
outils et modèles pour élaborer une
stratégie de croissance.
Enjeux de l’économie industrielle

L’intérêt public exige de la part des producteurs,


la plus grande efficacité qui se mesure à
plusieurs niveaux:
• Adaptation quantitative et
Besoins qualitative aux besoins des
consommateurs

• Augmentation de la
Richesses productivité pour augmenter
le revenu global et par tête

• Assurer autant que possible


Emploi le plein emploi
La stratégie, c'est l'acte de déterminer les finalités et
les objectifs fondamentaux à long terme de
l'entreprise, de mettre en place les actions et
d'allouer les ressources nécessaires pour atteindre
les dites finalités.

Une stratégie industrielle pour une organisation ou


une entreprise consiste en l'élaboration d'une
planification permettant de créer un avantage
compétitif et concurrentiel durable.

Stratégie industrielle; articulation entre la fonction de


production et sa stratégie
But; amélioration du positionnement structurel
et ajuster les moyens industrielles de
l’entreprise sur sa stratégie commerciale

La stratégie industrielle peut être une politique


mise en œuvre par l’Etat pour instaurer une
production compétitive (besoins)
Années 70; stabilité vers turbulence
(internationalisation planification
stratégique)

Années 80; avantage concurrentiel, Michael


porter (dynamique concurrentielle)

Années 90; globalisation (recherche de


flexibilité)

Années 2000; TIC (nouvelle organisation)


Théorie des organisations

Rassembler les connaissances acquises sur le


fonctionnement des entreprises (diriger,
comportement, motivations), développée les
années trente regroupant des chercheurs de
divers branches (psychologues, sociologues et
économistes).
classement
 L’école classique;
 L’école des relation humaines;
 L’école de la prise de décision;
 L’école néoclassique;
 L’école socio technique;
 L’école de la contingence;
 L’école sociologue;
 L’école économique.
Grandes étapes de la TDO
1780 Révolution industrielle (machine à vapeur)
1880 Révolution industrielle (électricité, T
ferroviaire)
1900 Ecole classique
1930 Ecole RH
1940 Ecole prise de décision
1945 Ecole néoclassique
1950 Ecole sociotechnique
1960 Ecole de la contingence
1980 Ecole sociologique, économique ,
révolution industrielle NTIC
Ecole classique:

 Révolution industrielle, organisation de


l’industrie
 fondée par des ingénieurs
 Adam smith; division du travail, main invisible.
 Frederick Taylor; division du travail, OST,
flânerie.
 Henry Ford; travail à la chaine, standardisation.
 Henri Fayol; principes d’administration, cinq
fonctions essentielles.
 Max Weber; modèle bureaucratique, gestion des
conflits.
Ecole RH

Elton Mayo, dimension psychologique.


Système social;
CHESTER; efficacité efficiente.
KURT; les formes du leadership (autoritaire,
démocratique, permissif)
MASLOW; les besoins humains (besoins
primaires, secondaires)
Ecole de la prise de décision;
Herber Simon; modèle classique, modèle
Harvard SWOT, Rationalité limitée, type de
décision (programmée, non programmée)
Igor Ansoff; typologie des décisions
Stratégique, tactique, opérationnelle.
Matrice Ansoff; quatre stratégies:
 Pénétration de marché,

 Extension de marché,

 Développement de produit,

 Diversification.
Ecole néoclassique:
Avènement des dirigeants salariés (remplaçant les
grands dirigeants propriétaires),

Fondée sur le résultat(Max profit, décentralisation


des décisions, motivation des individus par
concurrence, réduction des coûts, ….)

Peter Drucker; faire du management une fonction


sociale (définir les missions, organiser le
travail, former les salariés, établir les normes de
la performance)
Ecole sociotechnique;

L’homme est un complément à la machine,

Ressource à développer,

Démocratie industrielle dans les usines;

Favoriser l’émergence des nouvelles formes


d’organisation du travail; (élargissement des
tâches, rotations des postes des ouvriers,
travail en groupe)
Ecole de la contingence;
Prolongement des travaux de l’école
sociotechnique
Pour l’école le structure est reliée à des facteurs
dits contingents (technologie- structure-
stratégie)
L’organisation est un système ouvert,
L’école abandonne le dite; the one best way,
La technologie influence fortement la structure,
rôle déterminant,
Les quatre facteurs de la contingence; l’âge/taille,
environnement, système de pouvoir/technique,
stratégie
Ecole sociologique

Démontre les causes et les différences de


structure;

L’individu est un acteur social complexe;


(structure le champ ou il évolut)

L’organisation est une réponse à l’action


collective.
Ecole économique;

Apporte des outils d’analyse de la science


économique;
Deux concepts fondateurs; théorie de l’agence et
les coûts de transaction
1 sous-traitance
2 transaction en interne (la transaction par le
marché engendre des coûts de transaction:
négociation , analyse)
Stratégie
La stratégie est l’orientation des activités d’une
organisation à long terme (avantage
concurrentiel)
 Stratégie entreprise; (décision , haut niveau,

top manager impact sur l’orientation de


l’entreprise)
 Stratégie concurrentielle; (facteurs de succès,

moyen manager, avantage concurrentiel)


 Stratégie opérationnelle; (composants de

l’organisation, 1er manager, le bon


fonctionnement)
Processus du management
stratégique
 Planification/ Elaboration des stratégies
(analyse, fixer les objectifs, réviser les
missions)
 Mises en œuvre des stratégies (allouer les

ressources)
 Contrôler (évaluer)

Le diagnostic stratégique potentiel en


interne
Environnement
Environnement de l’industrie:
Construction d’un environnement attractif: une nécessité
pour l’industrie

L’environnement La demande: L’offre:


en général:

politique de habitudes de techniques et


formation, consommation, technologies
infrastructures, taille et rythme de utilisées,
réseau de croissance des habitudes et
transport, … marchés, … disciplines de
travail, …
Les niveaux d’analyse de l’environnement

Macro- Méso- Micro-


environnement: environnement: environnement:
variables caractéristiques Partenaires de
politiques, du secteur et de la l’entreprise:
économiques, filière: fournisseurs,
culturelles, concentration, clients,
démographiques, dispersions, distributeurs,
géographiques, contraintes, …. administration, …
réglementaires, …
Méthodes de l’économie industrielle

• Paradigme: Structure-
Tradition Comportement-
de Harvard Performance (S-C-P)

Nouvelle • Analyse de la
concentration
économie • Analyse des groupes
industrielle industriels
La concentration industrielle

La concentration qui peut être définie comme


« le processus (ou le résultat du processus) qui
tend à accroitre l’importance (relative ou
absolue) de certaines unités au sein de
l’ensemble auquel elles appartiennent »
influe fortement sur la rentabilité d’une
industrie.
typologie de la concentration

Typologie de la concentration

Concentration Concentration Concentration


absolue ou économique verticale ou
relative ou financière horizontale
Concentration absolue

Elle peut être estimée par de nombreux


indicateurs parmi lesquels : le nombre
d’entreprises ayant atteint une taille donnée
(nombre d’employés par exemple)
Concentration relative
Elle est liée à la modification de la répartition
d’une variable donnée (production, chiffre
d’affaires, effectif, …) entre les divers unités
étudiées.

Les indicateurs généralement utilisés sont la


contribution d’entités à la réalisation d’un
agrégat donné et l’inégalité de la distribution
d’une variable entre les N unités.
Le nombre d’unités contribuant à x% (10%,
20%, 30%, …) de la production ou au chiffre
d’affaires. Dans ce cas, on dira, par exemple,
que la concentration d’une activité s’élève vu
que le nombre d’entreprises contribuant à x%
du volume de la production ou du chiffre
d’affaires diminue
Concentration verticale et horizontale
Le processus de croissance peut se faire en engageant
des capitaux (séparément ou simultanément) soit dans
la même filière, soit dans des filières différentes.

Lorsque la croissance a lieu au sein de la même filière,


il s’agit d’une concentration verticale ou intégration.
On l’appelle aussi concentration homogène lorsqu’il
s’agit d’acquisition d’entreprises produisant des biens
identiques à ceux qu’elle fabrique, c’est-à-dire au
même stade de la filière. C’est l’exemple du groupe
indien Tata qui s’approprie Jaguar et Land Rover. C’est
aussi le cas de Renault qui prend le contrôle de Nissan.
Dans le cas, où la nouvelle activité a lieu en
dehors de la filière, il s’agit alors d’une
concentration horizontale, appelée aussi
hétérogène qui peut être concentrique
(appelée aussi fonctionnelle).
Concentration économique
L’étude de la concentration économique qui
s’appuie généralement sur les ventes vise à
apprécier le poids de la firme dans son secteur
d’activité, c’est-à-dire, celui qui correspond à son
activité principale.

Elle constitue pour l’entreprise un élément


important pour la formulation de sa stratégie et
elle permet aux pouvoirs publics de mettre en
œuvre une stratégie de développement sectorielle
en s’appuyant sur les acteurs les plus significatifs.
Concentration financière
L’analyse de la concentration financière concerne
les mouvements et la propriété de capitaux
opérés sous le contrôle des groupes bancaires,
industriels ou financiers.

Elle est bien plus difficile à mener que les


précédentes du fait notamment, que les
informations liées à la propriété des capitaux
sont très difficiles à obtenir particulièrement
dans les pays où l’économie informelle est
importante.
Le pourquoi de la concentration?
En tant que processus, la concentration
constitue une réponse stratégiques aux
évolutions de l’environnement mais aussi un
moyen pour obtenir des avantages techniques
et économiques sur ses concurrents.

Depuis quelques décennies, l’environnement


des entreprises a connu de profondes
mutations et en particulier l’élargissement des
marchés et l’évolution des technologies:
 La croissance démographique, l’émergence
de nouveaux pays industrialisés mais surtout
l’ouverture des économies, induite par la
libéralisation des échanges et la création de
vastes zones commerciales (Union
Européenne, accords du Gatt puis de l’OMC),
ont conduit les entreprises à une plus grande
concentration pour leur permettre d’investir
ces marchés de plus en plus mondialisés.
 La tendance à la concentration observée dans
de nombreux secteurs d’activité tels que
l’industrie automobile, l’aéronautique, la
pétrochimie, les télécommunications…
s’explique également par l’évolution des
technologies, qui nécessitent la mise en œuvre
de capitaux de plus en plus importants, et par
la volonté d’accroitre la compétitivité en
recherchant divers avantages techniques et
économiques grâce, notamment, aux économies
d’échelle.
Les modalités de la concentration

• Autofinancement
Croissance • Apport de capitaux
interne

• Absorption
Croissance • Prise de participation
externe • Accords contractuels
Structure du marché
Le marché est le lieu de rencontre entre  l’ offre
et la demande relatives à un produit. Permettant
la détermination des prix et des quantités
échangés.

La structure est l’ensemble des dispositifs par


lesquels l’entreprise répartit, organise,
coordonne et contrôle ses activités.
CPP
la concurrence pure et parfaite nécessite 5
conditions réunies :
Atomicité;

Transparence;

Homogénéité;

mobilité des facteurs de production;

 Libre entrée et sortie du marché.


Monopole
Structure de marché caractérisée par la
présence d'un seul vendeur et une
multitude d'acheteurs (Max de profit)

A la différence de l'entreprise en
situation de concurrence pure et parfaite,
l'entreprise en situation de monopole
peut déterminer son prix de vente (price
maker).
Causes du monopole

 Absence de substituts proches;


(ex/y et ey/x faible voir nulle)
 Barrières à l’entrée et à la sortie;
Effets économiques du monopole

 Allocation inefficace des ressources


(réduire le bien être des collectivités);
 Redistribution des revenus des
consommateurs vers les producteurs;
 Inefficience technologique, qualité
produit, innovation
Pourquoi accepter le monopole

 Brevets;
 Politique sociale ou culturelle;
 Monopole naturel;
 Monopole discriminant.
Oligopole

Une forme de marché caractérisée par un


petit nombre de vendeurs (offreurs) face à
une multitude d'acheteurs (demandeurs). 
Modèle de Cournot
Pour Cournot les firmes ont un comportement
non coopératif (chacune cherche à maximiser son
propre profit)
La concurrence entre les firmes porte sur le

volume de production qu’elles mettent sur


marché (le prix vient ensuite s’ajuster sur
l ’ensemble des quantités)
Produit homogène, pas de coopération, le

nombre d’entreprise est fixe, la concurrence porte


sur la quantité, la recherche de Max profit
Modèle de Bertrand

Pour Bertrand le prix est une


variable stratégique (la demande
d ’une firme dépend se son propre
prix et celui des concurrents)
Modèle Stackelberg
 La  concurrence de Stackelberg est un modèle
de duopole, L'interdépendance conjoncturelle
renvoie au fait que chaque firme se limite à
constater que sa propre situation dépend de
celle de l'autre
 c’est-à-dire que les deux firmes concurrentes
n'ont pas la même puissance.
 Firme pilote
 firme satellite
Modèle PESTEL
Modèle PESTEL
 Surveiller les risques et saisir les
opportunités que peut rencontrer
l’entreprise dans son marché.
 Détermination des différents facteurs
pouvant influencer l’environnement
macroéconomique de l’entreprise.
 Collecte et analyse des informations,
matières première du développement
de la stratégie.
Le modèle Porter
Entrants
potentiels
Menace des
entrants
Les Les clients
Fournisseurs Pouvoir de
Pouvoir de Concurrence négociation
négociation

Substituts
Biens et
services
substituable
s
Modèle PORTER
Mettre l’entreprise avec son environnement (le
secteur)
Le secteur ∑ de firmes produisant des
produit étroitement substituables avec les
mêmes technologies de base
La concurrence existante dans le secteur
dépendra de cinq forces
 La menace de nouveaux entrants apporte de
nouvelles capacités, le désir de conquérir des
parts de marché et certaines ressources;

 Cette menace dépendra de l’importance des


barrières à l’entrée ainsi qu’à la réaction des
firme existantes
Les barrière à l’entrée
 Le concept de barrières à l’entrée est dû à J.S.
Bain. Il évoque à la fois difficultés mais aussi
possibilités pour un opérateur d’entrer dans
un secteur d’activités donné.

 Leur existence va largement expliquer


certaines caractéristiques des structures
industrielles.
Les firmes existantes

 L’accès au capital
 L’accès à la technologie
 L’accès au marché des produits finis
 L’accès au marché du travail
 L’accès à l’information
Barrières à l’entrée
 Economie d’échelle;
 Intensité capitalistique(capital à investir pour
pénétrer une industrie);
 Cout de transfert(couts intermédiaires
supportés par l’acheteur d’un fournisseur à un
autre );
 La différenciation (proposer différemment
que le concurrent);
Barrières à l’entrée
 L’accès aux circuits de distribution(circuit
déjà desservie);
 La propriété des brevets;
 Les tarifs douaniers;
 Les normes d’hygiène et de sécurité;
 Les facteurs culturels et religieux.
Le comportement des firmes existantes face
aux nouveaux entrants

 Certaines firmes adoptent les mesures afin de


dissuader, voir d’empêcher l’installation de nouveaux
producteurs dans une activité. Parmi les « tactiques »
les plus répandues, on peut citer :

 l’annonce de programmes d’investissements devant


déboucher sur un accroissement sensible de l’offre et
donc sur une baisse des prix ;

 la mise en œuvre d’une stratégie de prix visant à


décourager de nouveaux entrants ;
 l’élargissement de la gamme offerte et la
multiplication des marques, ne laissant que peu
ou pas de niches viables à de nouvelles
entreprises ;
 l’annonce de la mise au point d’une nouvelle
technique de production très performante qui
permettra une amélioration sensible de la qualité
et une baisse des coûts de productions, …

 Les barrières à l’entrée tendent à figer la


structure industrielle d’un secteur donnée et à
protéger les firmes en place contre les
concurrents potentiels.
L a chaîne de valeur
La chaine de valeur décrit les différentes étapes
qui déterminent la capacité d’une organisation à
obtenir un avantage concurrentiel

Pour créer de la valeur :

 Les fonctions de soutiens


 Les fonctions primaires

MARGE
Matrice SWOT
L’un des outils d’analyse marketing les plus
utilisés;

Objectif obtenir une vision


d’ensemble d’une situation actuelle ou un projet
à venir;

Permet de réaliser un diagnostic stratégique


comprenant: Forces, Faiblesses, Opportunités,
Menaces
La stratégie
Mot grec: conduire une armée (vers la victoire);

Déf: ensemble de décisions et d’actions relatives au


choix des moyens et à l’articulation des ressources
en vue d’atteindre un objectif permettant à
l’entreprise d’obtenir un avantage durable sur ses
concurrents afin d’assurer sa pérennité;

En bref, l’amélioration de la position concurrentielle


de l’entreprise;
Les stratégies

Domination par les coûts


(réduction du coût unitaire) ;
 Economie d’échelle,
 Développement de l’automatisation,

 Flexibilité technique,

 Concevoir des produits faisant appel à

l’analyse de la valeur,
Les stratégies

Recomposition de l’offre
(segmentation)
 Mieux servir la clientèle;
 Politique de gamme et de
différenciation(différent à celui des
concurrents);
 Fidélisation du client;
 Différenciation des
produits(personnalisation, fonctionnalité),
Les stratégies

Stratégie de retrait (longue période


d’activité)
 Abandonner une partie de ses activités (retrait),
 Activité jugée perdante(produit en déclin),
 Le retrait se fait progressivement en simplifiant
la gamme de produit (rentabilité acceptable);
 Le retrait se fait brutalement par une
liquidation totale des actifs.
Les stratégies

Stratégie de croissance
(spécialisation 1,
diversification2)
1 Se concentrer sur u créneau jugé le plus
opportun,
2 Elargie l’éventail des activités mineure et
majeure
La production

Combinaison de facteurs de
production pour l’obtention de
biens et services, en apportant de
la valeur ajoutée
Le coût

Ensemble de charges;

Ensemble de frais engagés dans


une opération;
Production et coût
Les coûts de production sont l’ensemble
des coûts auxquels l’entreprise fait face
pour la production des biens et services.

La relation entre la production et coût


c’est bien de maintenir les coûts de
production au plus bas niveau ;
autrement dit les économies d’échelle.
Typologie
 Variables(varient avec l’activité
de la firme);
 Fixes(relativement stables);

 Directs(affectés directement);

 Indirects(intermédiaires).
Economie d’echelle
Accroissement de l’efficience d’une
organisation dût à la baisse du coût
moyen (coût unitaire), obtenue par
l’accroissement de la quantité produite.

Q implique CM
Economie d’echelle
 Interne: meilleure répartition des
coûts fixes sur un nombre
important de produits.
 Externe: au profit des firmes
exerçants dans le même secteur
d’activité, plus la production
augmente les infrastructures liées à
cette production s’améliorent.
Le prix
Variable complexe à gérer;
Elément important d’action sur le
marché(cohérence avec les variables la
marketing);
 Pour le client: valeur attachée à une

offre par rapport aux concurrents


 Pour l’entreprise: principale source de

création de valeur et de rentabilité


Fixation du prix
Repose sur trois facteurs:
1. Les coûts (couvrir les coûts +marge de
rentabilité);
2. La demande (cohérent avec les attentes
des consommateurs en terme
qualité/prix);
3. La concurrence (permettant de
positionner l’offre par rapport aux
concurrents).
Pb de fixation du prix
 Lancement d’un nouveau produit;
 Lancement d’un nouveau canal de
distribution;
 Lancement d’un nouveau marché;
 Changement de prix par les
concurrents(attaque);
 Conditions économiques générales changent


Stratégie des prix
lancement d’un produit
 Pénétration de marché(prix bas afin d’acquérir
rapidement des parts de marché, bénéfice unitaire limité,
vente en volume, lourd budget en communication )

 Stratégie d’écrémage (prix élevé , produit de luxe, prix


reste élevé, clientèle limitée, fidélité à la marque, image
haut de gamme)

 Stratégie d’alignement sur la concurrence (prix


sensiblement identique aux concurrents, éviter la guerre
des prix, concurrence repose sur le produit,
communication, distribution)
Stratégie des prix
modification du prix lors du cycle

 Baisse des coûts et du prix implique


repositionnement du produit suite à
l’apparition de nouveaux concurrents

 Hausse des coûts et du prix implique


repositionnement du produit vers le
haut
Stratégie prix différencié
Prix différent selon la clientèle:
 Produit (modèles différents à plusieurs
segments ex: voiture)
 Canaux de distribution (grande surface,
parfumerie, pharmacie,)
 Nature clientèle (âge, profession,.....)
 Période d’achat (tourisme selon la période)
 Prestation à l’achat
Yield management
 Nouveau principe de fixation du prix,
développé dans les transport aérien;
 Nombreux tarifs pour différents
clients;
 Variable au jour le jour;
 Selon les propriétés d’achat;
 Nécessite un système d’information
sophistiqué.
Détermination du prix
1. Déterminer l’objectif (survie, max , part de
marché);
2. Évaluation de la demande (estimation des
experts, test prix, données marché);
3. Estimation des coûts;
4. Analyse de la concurrence;
5. Choix de la méthode de tarification;
6. Fixation du prix.
La performance dans l’industrie

La mesure de la performance se fait à deux


niveaux:
 l’entreprise;

 le système industriel
La performance des entreprises:

• Outils modernes de management


Facteurs • Nouvelles technologies

internes
• Croissance soutenue par la
Facteurs demande
• Les externalités: retombées

externes positives ou négatives d’actions


réalisées par un agent économiques
sur les résultats d’autres agents
La performance industrielle
Analys • L’aptitude de l’industrie à
couvrir ses charges, à
e satisfaire la demande

interne
Analys • La contribution de
l’industrie à la réalisation
e des grands équilibres macro-
économiques: croissance,
externe emploi,…
L’économie de l’information
L’analyse de l’information dans le cadre de
l’économie industrielle se fait selon deux
optiques:
 La collecte de l’information par les
entreprises d’un secteur
 La diffusion de l’information par les
entreprises d’un secteur
 La notion d’information n’est pas la même d’une discipline
à l’autre et suivant la perspective dans laquelle on se place;

 Sur le plan étymologique, le terme information provient du


latin informare qui signifie « donner une forme, une
structure, transmettre des connaissances, des
renseignements » ;

 Le dictionnaire le petit Larousse présente l’information


comme : « un renseignement obtenu de quelqu’un ou sur
quelque chose, ou une nouvelle communiquée par un
agence de presse, un journal, la radio, la télévision » ;

 Selon P.ROMAGNI & V.WILD, l’information est considérée


comme « un renseignement qui améliore notre connaissance
sur un sujet quelconque »
L’information est au cœur du système de
gestion de l’entreprise ou industrie,
aussi pour toute décision à prendre;

Être bien informer est souvent un


préalable à la réussite;

L’information digne de son nom permet


de prendre des décisions efficaces;
La collecte d’information
 Les décisions des agents économiques
dépendent des informations qu’ils détiennent
à un moment donné.
 Les informations ne sont pas toujours
disponibles ou leur cout d’obtention peut être
très élevé
 Par conséquent, le choix des firmes sont en
général imprégnés d’une grande dose
d’incertitude.
La problématique au quelle l’entreprise fait
face:
 L’information n’est pas produite;

 L’information existe mais n’est pas divulguée;

 L’information est disponible mais couteuse;

 Multitude d’informations.
Les sources de l’information:
 Les sources internes: les documents
comptables et financiers, les statistiques des
ventes, les rapports des vendeurs, les
archives, …

 Les sources externes : l’office national des


statistiques, la chambre de commerce et
d’industrie, les ministères et directions, les
ambassades, les banques de données, …
La diffusion de l’information:
Il s’agit de l’information délivrée par les
entreprises d’un secteur aux
consommateurs.

L’information délivrée peut être soit


limitée, soit difficilement décodée par
les consommateurs
La problématique au quelle l’entreprise fait
face:

 Quel message délivré par les entreprises aux


consommateurs

 Multiplication des sources d’information non


maitrisées sur les entreprise: organismes
étatiques de contrôle, les association de
défense des droits des consommateurs, …
Le rôle de l’information
 Instrument des processus de gestion
(traitement commande, comptable);
 Instrument de communication (échange
d’information, base de données);
 Support de connaissance
individuelle(capacité cognitive);
 Instrument de liaison avec
l’environnement.
Le système d’information
 Alimentation du système collecte
(veille, saisie, classement, codification);
 Mémorisation;
 Traitement (tri, classement,
modification);
 Restitution.
Un système d’information doit être:

 Pertinent (bonne information);


 Fiable (conforme à la réalité);
 Rapide(une denrée très périssable);
 Confidentiel(éviter la fuite
d’information)
La circulation de l’information suit le parcours
suivant:

Emetteur codage décodage récepteur

Source canal destination


L’information est un élément stratégique
pour l’entreprise

Le système d’information doit permettre à


l’entreprise une meilleure connaissance
d’elle même, ainsi que la veille
technologique.
Economie de l’innovation
L’économie de l’innovation constitue un
véritable objet de recherche en théorie
économique à partir des travaux de Joseph
Schumpeter

Schumpeter (1934) distingue l’invention de


l’innovation, pour lui le processus
d’invention ne relève pas de l’économie,
contrairement à l’innovation. Qu’il considère
au cœur du changement économique
Définition de l’innovation
Le terme « innovation » provient du latin « innovatus » qui
signifie changer ou rénover. Changer est interprété comme
la création et l’introduction d’une nouveauté : produit,
procédé, outil, concept, service etc. et rénover dans le sens
d’apporter des améliorations à un produit, procédé
concept, service etc. qui existe déjà.

La définition la plus simple de l’innovation est : « la


diffusion d’une nouveauté dans le tissu économique »

 
Protection de l’innovation
Brevets, copyrights et marques
 ils donnent aux créateurs un droit de
propriété exclusif.
 Un brevet procure à l’innovation un droit
exclusif portant sur un produit, un
processus, ou une substance.
 Le copyright donne au créateur un droit
exclusif de production, de publication et de
vente de toute œuvre artistique, dramatique
ou littéraire: livre, dessins, composition
musicale, …
 La marque est un mot, symbole ou autre signe
distinctif permettant d’identifier un produit
ou un service de ceux fournis par d’autres
entreprises.

 Le risque c’est que la marque devienne un


nom générique: aspirine, omo, scotch, klaxon,
thermos, …
Typologie selon le niveau d’application
• Modification du procédé de la production ou
Innovation de distribution à travers l’utilisation d’une
procédé nouvelle technologie,

Innovation • Modification d’un produit existant ou l’offre


produit d’un nouveau produit.

• Modification des modalités de


Innovation commercialisation, nouveau marché, se
commerciale repositionner d’une nouvelle manière

Innovation
organisationnelle
Typologie selon le degré d’innovation

• Changements
Innovation
mineurs au
incrémentale
niveau du
marché.
• Changements
Innovation
majeurs au
radicale
niveau du
marché.
• Production de
Recherche nouveaux savoirs.
fondamentale

• Acquisition de
Recherche nouveaux savoirs
appliquée dans un but
spécifique.
 La fonction création des ressources diverge selon deux théories :

 La théorie traditionnelle (qui recoupe les approches néo-


classiques et l’approche par les coûts de transaction), la création
de technologies se fait en dehors de la sphère économique, et
l’innovation opérée par les firmes n’est que le processus par
lequel ces technologies sont ensuite adoptées et diffusées.

 La théorie évolutionniste (plusieurs courants de recherche


récents), la constitution de technologies est indissociablement
liée au processus économique d’innovation. La création de
ressources est donc un phénomène qui appartient
intégralement à la sphère économique, et la firme joue un rôle
majeur dans l’analyse du changement technologique. La
technologie constitue un résultat du processus d’innovation,
elle est le résultat de l’expérience accumulée par les firmes. Elle
dépend donc des processus d’apprentissage mis en œuvre dans
les firmes.
Les facteurs à l’origine des innovations
 Apparition d’une nouvelle technologie
 Disponibilités des ressources humaines,
financières, …
 Nouvelles opportunités liées à des
modifications dans la demande
 L’échelle et l’envergure (grande) de
production affectent la possibilité
d’entreprendre des activités d’innovation;
 La concurrence
L’innovation
Selon Porter, l’intensité de la concurrence
stimule l’innovation et de soi le progrès
technologique. En effet, l’innovation
technologique est une partie intégrante de la
stratégie de l’entreprise lui permettant de
réaliser une avance par rapport à ses concurrents
et acquérir un avantage concurrentiel.
Internalisation et externalisation de
l’innovation
 Les grandes firmes disposent d’un savoir-
faire et d’une expérience importants dans le
processus d’innovation.
 D’autant plus que l’on peut supposer que,
généralement, le rendement des activités de
R&D est plus élevé lorsque l’innovation à un
volume de production et de vente important,
ce qui assure plus aisément l’amortissement
des couts fixes élevés des technologies de
R&D
 Les instruments utilisés par les entreprises en
innovation ouverte varient selon l’étape de
progression vers le marché:
 Nouer des partenariats de recherche pour
accéder à des compétences extérieures le long
de la chaine de l’innovation,
 Partager les couts,
 Acheter des licences,
 Intégrer les jeunes pousses (start-up).
Effet de la structure sur l’innovation
 Le pionnier de cette analyse est Joseph
Schumpeter en 1950, en affirmant qu’il existe
une relation positive entre l’innovation et le
pouvoir de marché, c’est-à-dire que les
grandes entreprises innovent davantage que
les petites.

 Dépôt d’un brevet est une barrière à l’entrée.


 Lorsqu’il y’a qu’une seule entreprise qui fait
de la recherche, elle a tendance à innover
moins vite qu’une entreprise en concurrence.
Ecologie industrielle
 Le terme ÉCOLOGIE a été inventé au XIXe
siècle (1866) par un biologiste allemand
Ernst Haeckel. Le mot écologie est
d’origine grecs oikos signifie la maison ou
le milieu de vie, et logos signifie la science.
 L’écologie apporte les connaissances nécessaires
pour cerner les problèmes environnementaux,
les comprendre et les résoudre
 Déforestation.
 Érosion des terres par déforestation.
 Appauvrissement des sols par l’agriculture et
l’élevage.
 Pollutions de l’eau et de l’air.
 Bioaccumulation des pesticides.
 Destruction de la couche d’ozone sous l'action
des CF_ CFC(Chlorofluorocarbones).
 Déséquilibres par introduction d’espèces
exotiques.
Ecologie industrielle
 L’écologie industrielle, définie par Robert
Frosch (1995) comme

« l’ensemble des pratiques destinées à réduire la


pollution industrielle »
L’écologie industrielle
 Il s’agit d’une approche de la production qui
questionne la notion de ressources: les déchets des
uns (par exemple, les déchets ménagers collectés
dans une ville) font les ressources des autres (le
système de chauffage urbain).
 Il ne s’agit plus de recyclage de déchets, car la
notion de déchet perd sa pertinence. Le déchet
d’une activité industrielle est considéré comme un
« sous-produit », correspondant à un flux de
matières et d’énergies aux propriétés spécifiques,
identifiables, et qui en fait des ressources pour
d’autres activités.
Les fondements
 L’écologie industrielle est un domaine
relativement jeune: née dans les années 1990,
elle a obtenu une reconnaissance académique
avec la publication de Journal of Industrial
Ecology, la création de la Society for
Industrial Ecology aux Etats-Unis et, enfin
avec le premier symposium international
d’écologie industrielle qui s’est tenu à Sion,
en Suisse, en janvier 2012.
Les axes de développement
 L’attrait de cette approche innovante a
augmenté dans les années 1990 et connait
actuellement une forte croissance due aux
préoccupations liées à l’environnement. Les
applications se multiplient en Europe, aux
Etats-Unis (les éco-parcs).
 Selon l’un des initiateurs de cette démarche,
la généralisation des écosystèmes industriels
à toute la planète serait souhaitable:
« L’analogie entre le concept d’écosystème
industriels et l’écosystème biologique n’est
pas parfaite, mais on aurait beaucoup à
gagner si le système industriel venait à imiter
les meilleurs aspects de son analogie
biologique ».
Les axes de développement de l’écologie
industrielle, comprise comme une démarche
scientifique de création d’écosystèmes
industriels, suivent quatre principaux
avantages:
 la valorisation systématique des déchets;
 la minimisation des pertes par dissipation;
 la dématérialisation de l’économie (obtenir
plus de services avec moins de matière, en
vendant l’usage au lieu de l’objet);
 la dé-carbonisation de l’énergie (diète
énergétique moins riche en carbone fossile,
très polluant).
L’intérêt de l’écologie 
 Consiste à analyser les différents caractères du
milieu (Précipitations, température, humidité,
nature du sol ...etc) et de la végétation (nature
des espèces, les fréquences, structure...etc).

 Le but final est d'arriver à bien connaître


l'écologie des espèces et le fonctionnement des
écosystèmes pour une exploitation rentable et
durable des ressources naturelles.

Kalundborg: une illustration parfaite
 Le cas le plus connu est celui de la petite ville
industrielle de Kalundborg (20 mille
habitants), situé à l’ouest de Copenhague, au
Danemark, au bord de la mer du nord. C’est
de manière spontanée que les acteurs de ce
qui s’appelle maintenant la « symbiose
industrielle de Kalundborg » ont commencé, à
la fin des années 1980, à échanger leurs
déchets: de la vapeur, de l’eau et d’autres
« sous-produits ».
 Les responsables du développement local ont
compris l’intérêt de soutenir leurs démarches
et de les renforcer, en impliquant les acteurs
publics dans la symbiose. Ainsi, la
municipalité de Kalundborg utilise la vapeur
vendue par la centrale électrique pour le
chauffage de la ville.

 La symbiose de Kalundborg comprend cinq


partenaires partageant une même localisation
et reliés par un système de pipe-lines ad hoc:
 la centrale électrique d’Asnaesvaerket, la plus
grande du Danemark, ayant une capacité de
1500 MW et qui emploie 600 personnes;
 la plus grande raffinerie de pétrole du
Danemark, la Statoil, qui possède une
capacité de plus de trois millions de tonnes
de pétrole par an et emploie 250 personnes;
 une société de biotechnologie, Novo Nordisk,
qui produit des enzymes industriels et de
l’insuline. L’usine de Kalundborg est la plus
grosse structure du groupe avec 1200
employés;
 Gyproc, la société suédoise qui produit des
panneaux de construction en gypse (14
millions de mètres-cubes par an) emploie 175
personnes;
 La municipalité de Kalundborg.
 Les déchets qui sont devenus des « sous-
produits » de la symbiose sont l’eau, le gypse
et le gaz produit en excès par la raffinerie.

 L’eau usée de la raffinerie de Statoil va servir


à refroidir la centrale électrique, qui à son
tour vend de la peur à la raffinerie Statoil, à
Novo Nordisk, à Gyproc et à la municipalité
de Kalundborg pour le réseau de chauffage
urbain à distance.
 L’eau chaude en excès est utilisée également
par une ferme d’aquaculture.
 Le gypse produit par Asnaesvaerket constitue
la matière première de Gyproc. Le gaz en
excès de la raffinerie Statoil sert de
combustible à Asnaesvaerket et Gyproc.
 Un autre exemple est celui de la synergie
présente en France, entre la sucrerie Cristal
Union et une entreprise du secteur du
batiment et des travaux publics (BTP) Appia
Champagne: le sable issu du lavage des
betteraves est utilisé comme matière première
dans le BTP.
Une préoccupation des grands groupes et
le management
 Les motivations de croissance d’activité et de
diversification vont donc de pair avec la
stratégie d’écologie industrielle.

 En effet, les grands fournisseurs cherchent la


fidélisation des clients dans un contexte de
libéralisation des marchés et, pour eux, la
protection de l’environnement peut devenir
une stratégie de marché
 La question qui intéresse les dirigeants-
gestionnaires (managers) est comment mettre
en pratique l’écologie industrielle. Car cette
pratique entraine des changements
importants dans la gestion des entreprises.
Cela va jusqu’à remettre en question la
préoccupation autour du produit lui-même.
C’est la vente des produits qui constitue la
préoccupation traditionnelle des managers, et
non la gestion des déchets ou la protection de
l’environnement.
 Les impératifs du développement durable
changent la donne pour tous les secteurs.
Dans un objectif d’écologie industrielle, le
manager devra considérer les déchets comme
des produits potentiels. L’accent du manager
se déplace de la vente de produits vers
l’optimisation des flux de matière et d’énergie
utilisés dans l’entreprise.
La question de la faisabilité dans
l’approche éco-industrielle
 Les possibilités d’application de l’approche
éco-industrielle peuvent être évaluées selon
plusieurs critères de faisabilité qui dépendent
tant des facteurs internes aux entreprises que
des facteurs environnementaux et
réglementaires.
 Le premier élément d’étude dans ce domaine
concerne la faisabilité des synergies
industrielles. L’information sur la possibilité
de créer une synergie entre deux entreprises
est une condition nécessaires mais pas
suffisante à la réalisation concrète du projet.
Il faut ensuite vérifier la faisabilité technique,
réglementaire et économique de la synergie
en question.
Analyse couts-bénéfices de mise en œuvre
d’une synergie
Couts Bénéfices
-achats de nouveaux -pour le producteur: baisse
équipements; ou suppression du cout de
-maintenance et traitement du flux sortant et
exploitation; gains d’une vente de flux;
-procédures -pour l’utilisateur: baisse
administratives; des couts
-prescriptions techniques et d’approvisionnement et,
adaptations; éventuellement paiement
-transport. d’une prestation
« traitement de déchet » par
le producteur de flux.
 Malgré les avantages économiques, un des
freins importants à la mise en œuvre de
l’écologie industrielle est la culture de
l’entrepreneur. Trois facteurs culturels sont
impliqués dans la mise en place d’une
synergie: l’adhésion au concept original, le
secret industriel et la capacité à collaborer.
 Le concept est original, lié à une mauvaise
image du « déchet » ce qui entraine la
défiance des entrepreneurs. Le terme
d’ écologie industrielle semble un oxymore
pour certains managers.
Les tendances actuelles
 L’une des orientations actuelles en matière de
l’éco-industrie est donnée par l’apparition des
iles de développement durable.
 Ce concept a été développé à l’université
technique de Graz, en Autriche, en
prolongement du concept d’empreinte
écologique.
 Il s’agit, selon les initiateurs, d’une
intensification des échanges sur une base
locale ou régionale.
 Les flux de matière et d’énergie importés par
une région doivent provenir du surplus net
d’une autre région voisine, afin d’éviter
l’utilisation abusive de ressources naturelles
de la région exportatrice (sols, eaux, forets,
etc.)

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