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UPGC KORHOGO
Année Académique: 2021-2022

Licence 2
Sciences économiques

Comptabilité analytique

Dr Vagouli E.
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Comptabilité analytique

Introduction générale

Définition : C’est un système de traitement autonome des données


financières permettant de calculer les coûts et les résultats.

Les insuffisances de la comptabilité générale :


La comptabilité générale est une comptabilité légale qui a pour objet la saisie, la
classification et l’enregistrement des flux externes. Le but de cet enregistrement
des flux doit se terminer à la fin de l’exercice comptable par l’établissement des
états de synthèse. Mais cette opération d’enregistrement comptable a quelques
défaillances qui sont :

 La comptabilité générale ne s’intéresse qu’aux flux externes : elle conçoit


l’entreprise comme un carrefour d’échange et ne rend pas compte du processus
de transformation des inputs à l’intérieur de l’entreprise.
 La comptabilité générale donne un résultat unique à posteriori à tous produits
confondus, toutes activités confondues. C’est donc une comptabilité de synthèse
qui ne permet pas de savoir les détails de ce résultat unique ou global.
 La comptabilité générale ne permet pas d’évaluer réellement les éléments de
stocks à tout moment, mais seulement à un moment T (généralement à la fin
d’exercice comptable).
 La comptabilité générale est annuelle, descriptive, du passé (ne donne pas de
visions pour le futur)…..

Les objectifs de la comptabilité analytique :


En observant les limites de la comptabilité générale sur les points que sont
 La fixation des prix de vente
 Le cout des produits et des services
 La rentabilité d’une branche de produits d’une activité

Alors la comptabilité analytique vise les objectifs suivants :


 La comptabilité analytique décrit les événements qui se produisent à
l’intérieur de l’entreprise.
 La comptabilité analytique peut décrire l’avenir, et ensuite, comparer les
réalisations aux prévisions;
 Le calcul des coûts de revient des biens ou services en vue de fixer le prix
de vente de ces biens.
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 La comptabilité analytique permet aussi d’éclater le résultat unique de la


comptabilité générale en autant de résultat qu’il y a de produit.
 La comptabilité analytique permet d’évaluer réellement les éléments de
stocks à tout moment (comptabilité des matières);
 La prévision et le contrôle des coûts qui permettront de comparer aux
réalisations afin de dégager des écarts qui seront expliqués.
 L’aide à la prise de décision : suite aux écarts dégagés et les explications
qui en découlent. Les actions correctives seront décidés et mises en
œuvre.

Partie 1 l’étude des charges de la comptabilité analytique de gestion

Chapitre 1. Les charges de la comptabilité analytique de gestion

I. Les charges
Pour le calcul des coûts, la CAGE a besoin des charges. Elle tire ses
charges de la comptabilité générale. (Les comptes de la classe 6 et les comptes
impairs de la classe 8).
Parmi ces charges, certaines sont retenues (les charges incorporables) et d’autre
sont rejetées (charges non incorporables).
1. Les charges incorporables
Les charges liées à la fabrication du produit ou qui se rapportent à
l’exploitation normale de l’entreprise et accepte dans le calcul de cout.
Exemples achats de matière première, main d’œuvre, frais généraux, frais du
personnel…
2. les charges non incorporables : les charges ne sont pas liées à la
fabrication du bien ou ne correspondent pas à la réalisation de l’objet de
l’entreprise. Elles ne peuvent être prises en compte dans le cout du produit. Ces
charges n’ont aucun lien avec les coûts et les services donnés. Elles sont
exceptionnelles et ne relèvent pas de l’exploitation normale de l’entreprise.

Exemple : les dons, les subventions, les sinistres, les provisions sans objet,
charge à caractère inhabituel pour l’entreprise et couvrant des risques (provision
pour litige), prime d’assurance vie, les impôts sur les résultats, les charges à
répartir sur plusieurs exercices….
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3. Les charges supplétives


Ce sont des charges fictives, non prises en compte par la comptabilité générale
mais retenues et considérées comme charges par la CAGE pour le calcul des
coûts.
Les charges supplétives sont des charges qui ne sont pas enregistrées dans la
comptabilité car ne pouvant pas être considérées comme des charges suivant les
principes comptables. Cependant, elles sont prises en compte dans le calcul des
coûts de la comptabilité analytique. Elles comprennent essentiellement :
- la rémunération du travail du dirigeant ;
- la rémunération du capital à un certain taux d’intérêt dans la société ;
- les charges d’usage (Exemple : amortissement de durée inférieur à celle
fiscalement tolérées).

II. La détermination des charges de la cage et des charges de la


comptabilité générale
1. La détermination des charges de la CAGE

Charges de la CAGE = Charges de la Comptabilité Générale - charges supplétives


+Charges non incorporables

2. La détermination des charges de la comptabilité générale

Charges de la Comptabilité Générale = Charges de la CAGE + Charges


supplétives - Charges non incorporables

On détermine la formule suivante des charges de la comptabilité analytique


d’exploitation.
Charges CAE = (charges CG - ch. non incorporables) + ch. supplétives

Charges CAE = charges incorporables + ch. Supplétives

Exercice d’application
Une entreprise fabrique un produit unique pour le mois de février. les dépenses
ont été les suivantes :
Matières Premières : 3.000 kg à 100 f/kg
Main d’œuvre : 250h à 50 f/h
Autres charges : la CG donne les charges suivantes : autres que la main d’œuvre
directe et les achats, 210000 f dont 10000 f de provisions non incorporables.
Cependant il faut tenir compte de 6000 f de charges supplétives, la production
est de 4000 unités vendues au prix de 150 f l’unité.
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1- déterminer le résultat de la CG ;
2- déterminer le résultat de la CAE ;
3- retrouver le résultat de la CG à partir du résultat de la CAE.

Chapitre 2 Le traitement des charges indirectes

Les charges de la CAGE sont classées en fonction des coûts ou en fonctions des
produits en deux catégories de charges :
- Les charges directes
- Les charges indirectes

1. Charges directes : Ce sont les charges qui sont directement affectées à un


coût ou à un produit sans calcul intermédiaire. Ces charges ont un lien direct
avec un seul coût ou avec un seul produit ou avec un seul service…

Exemple : achat de MP ne concerne que la section « achat, approvisionnement »


Ex: la main d’œuvre directe MOD (salaire de l’ouvrier qui travail uniquement
dans un seul atelier, pour un seul un bien.).

2. Charges indirectes : ce sont des charges liées à plusieurs biens ou services.


Il est impossible d’affecter immédiatement ces charges. Ces charges nécessitent
un traitement particulier avant d’être imputée au cout du produit. Il faut donc un
calcul préalable en vue de déterminer une clé de répartition pour imputer
respectivement à un produit ou un service la part du coût qui lui revient.

Exemple : consommation de l’électricité de toute l’usine qui fabrique de


nombreux produits. Il va falloir affecter à chaque produit en fonction du nombre
d’heure utilisée pour sa fabrication le coût de l’électricité effectif.
Ex : Les charges d’administration générale qui concernent plusieurs services et
sections.

3. L’analyse des charges indirectes


L’analyse consiste pour l’entreprise d’étudier les possibilités ou les éléments lui
permettant d’imputer les charges indirectes aux coûts. Ces éléments sont les clés
de répartition, les centres d’analyse, l’unité d’œuvre.

a) Les clés de répartition


C’est un rapport ou un pourcentage permettant de répartir (distribuer) les charges
indirectes entre les différents centres ou entre les différents coûts.
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Le transfert des charges indirectes du tableau de répartition vers différents coûts


nécessite l’utilisation de certains outils appelés unités d’œuvre qui sont exprimées en
général en unité de temps (heure machine, heure main d’ouvre) ou en unité physique
(kg, tonne, m², mètre …).
On peut aussi utiliser la méthode des coefficients qui consiste à repartir les charges
entre les différents produit par le biais d’un ou plusieurs coefficients (clé de
repartions).
b) Les centres d’analyse
Un centre d’analyse est un ensemble de moyens, regroupés dans une unité avec
un rôle déterminé dont l’activité peut être mesurée par une unité commune, qui
est soit une unité physique ou une unité monétaire.
Le traitement des charges indirectes nécessite de procéder à un découpage de
l’entreprise en centres d’analyse qui correspondent le plus souvent à des services
ou à des divisions fonctionnelles. Ces divisions peuvent être fictives ou réelles.
Les centres d’analyse sont aussi appelés centres homogènes ou centres d’activité.
On distingue deux catégories de centres d’analyse :
 Les centres principaux ou centres d’analyse opérationnels
Ce sont des centres dont l’activité peut être mesurée par une unité de mesure
physique nommé unité. (Par exemple : centre approvisionnement, centre
production…).
 Les centre auxiliaires ou centres d’analyse de structure: Ce sont les
centres dont l’activité ne peut pas être mesurée par une unité d’œuvre physique.
Et pour pallier à ce problème l’imputation se fait à l’aide d’un taux de frais
calculé à partir d’une assiette de frais (base monétaire). Ce sont les centres dont
les coûts sont imputés à d’autres centres. Les centres dont l’activité profite à
d’autres sections (principales et/ ou auxiliaires). (par exemple : Centre
administration, Centre entretien…)

c) L’unité d’œuvre
L’unité d’œuvre est une grandeur qui permet de mesurer l’activité d’un centre
d’analyse, elle peut s’exprimer en :
- Un temps (heure de travail dans un atelier)
- Un nombre de produits
- Une unité physique (kg de bien acheté, mètre …)
- Un pourcentage ou une clé de repartions

Le choix de l’unité d’œuvre est imposé par la nature du centre.


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 La nature d’unité d’œuvre (Nat. U.O)


C’est le critère retenu par l’entreprise pour mesurer l’activité d’un centre principal.
Ex :Kg de matières achetées, Kg de matières utilisées, h/ mod, 1000f du CA….

 Le nombre d’unité d’œuvre (Nbre. U.O)


C’est la quantité du critère retenu pour mesurer l’activité d’un centre principal.

 Le coût d’unité d’œuvre (C.U.O)


C’est la valeur (le montant) d’une activité ou d’une unité d’activité dans un
centre principal donné.

C.U.O =

Application
L’entreprise « K& FRERES »fabrique un bien à partir de deux matières premières M1
et M2.
M1 : 1000 kg à 100 f le kg et M2 :1200 kg a 250f le kg.
Les charges indirectes d’approvisionnement sont de 99 000 f et se répartissent
proportionnellement aux quantités achetées.
Déterminer la nature, le nombre, et le cout de l’unité d’œuvre

Chapitre 3. La répartition des charges indirectes

La répartition consiste à ventiler (répartir) les charges indirectes entre tous les
centres d’analyse (principales et auxiliaires). Cette ventilation s’effectue soit par
affectation, soit par répartition, selon une clé de répartition déjà définie.
Il existe deux niveaux de réparation :
- La répartition primaire
- La répartition secondaire

1. La répartition primaire
C’est le premier niveau de répartition. Elle consiste à répartir (à partager) les
charges indirectes entre tous les centres concernés de l’entreprise.
Application
Exercice d’application
Le tableau des charges indirectes de l’entreprise « Koné&frères » pour le mois
de janvier 2022 se présente comme suit :
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Charge Montant Sections auxiliaires Sections principales


indirectes par des Adminis Entre Approvi Atelier Atelier Distribut.
nature charges tration tien A B

Fournitures 1 500 15% 15% 10% 20% 10% 30%


consommables
Location et 2 000 - - 0.15 0.3 0.3 0.25
charges locatives
Entretien et 3 500 1/10 1/10 4/10 - - 4/10
réparation
Impôts et taxes 4 000 10% 5% - - - 85%
Charges de 10 000 1 1 3 3 2
personnel
Charges 600 100% - - - -
d’intérêts
Energie 3 000 15% 5% 10% 30% 20% 20%
Charges 500 40% - 10% - - 50%
supplétives

TAF : compléter le tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise

2. La répartition secondaire

C’est le deuxième niveau de répartition. Il est indéniable que les centres


auxiliaires travaillent pour les centres principaux. Cela conduit à une autre
ventilation des charges des centres auxiliaires dans les centres principaux. A
noter qu’au terme de cette répartition les sections auxiliaires sont entièrement
réparties. (Total centre auxiliaire = 0).
Deux cas de figure peuvent se présenter

La répartition secondaire simple ou prestation en escalier


Les centres auxiliaires reversent leur prestation aux centres opérationnels sans
qu’ils ne s’octroient mutuellement.

Application
Pour le mois de Janvier 2021 le tableau de répartition des charges indirectes se présente comme
suit :
Charge indirectes Montant des Sections auxiliaires Sections principales
par nature charges Admin. Entretien Approvi- Atelier Atelier B Distribution

Totaux primaires 20 500 3 225 925 3 200 4 800 4 350 8 600


Répartition
secondaire
Administration - 10% 10% 35% 35% 10%
Entretien - 10% 40% 40% 10%

TAF : Compléter le tableau de répartition des charges indirectes.


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La répartition secondaire avec les prestations réciproques ou croisée


On parle de prestations réciproques ou prestations croisées, lorsqu’au cours de la
répartition secondaire, les centres auxiliaires s’échangent mutuellement des
prestations.
Lors des reversements des prestations dans les sections principales, les centres
auxiliaires se fournissent mutuellement des prestations.
Avant de procéder à la répartition secondaire, il est obligatoire de calculer le
total de chaque centre auxiliaire à l’origine des prestations réciproques. Pour
cela le gestionnaire doit clarifier les points suivants :
Le total de chaque centre.
La part du coût transféré.
La part du coût reçu.
Et pour résoudre cela on a recours à un système de n équations et n inconnues.
Et ce, en posant en inconnu le total de chaque centre (X, Y)

Exercice d’application
Le tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise « CISSE
&FRERES » se présentent comme suit :
Charge Montant Sections auxiliaires Sections principales
indirectes des Administration Entretien Approvi- Atelier Atelier Distribution
par nature charges
sionnement A B
Totaux 20 500 2 000 1 500 9 000 3 000 3 000 2 000
primaires
Administration - 15% 40% 20% 10% 15%
Entretien 5% - 35% 25% 30% 5%

TAF :
1. Calculer le montant des centres administration et entretien, compte tenu des
prestations réciproques ;
2. Procéder à la répartition secondaire dans le tableau des charges indirectes ;

Partie 2 Les méthodes de valorisation des stocks


Généralité
Dans la pratique, les matières achetées ne sont pas toutes utilisées, ainsi que les
produits fabriqués ou services ne sont pas tous vendus. Ce qui fait que la
détermination du cout de revient des produits fabriqués exige la prise en compte
des mouvements de stocks existant au sein de l’entreprise.
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La valorisation des stocks consiste à donner une valeur aux stocks et aux
différents mouvements des stocks. Cette valeur est donnée :
- Aux stocks globaux (stock en magasin)
- Aux stocks sortant (le stock sorti pour consommation ou pour vente)
- Aux entrées de stock(le stock acheté ou le stock produit)
De façon générale le stockage des biens joue plusieurs rôles :
- Un rôle de régularisation : permettre à l’entreprise de réduire les risque
d’arrêt de production dus au manque de matière première
- Un rôle économique : permettre à l’entreprise de bénéficier des
meilleures conditions d’achat.
- Un rôle technique : certains produits prennent de la valeur en vieillissant.
Pour bénéficier des avantages liés au stockage, l’entreprise doit régler le
problème de la valorisation des stocks au stade de l’entrée et des sorties des
différents biens stockés.

Les mouvements relatifs aux stocks comprennent deux catégories d’opérations


qui sont les entrées (afférentes aux achats et à la production) et les sorties (liées
à la consommation et à la distribution)
Le suivi des mouvements de stocks est réalisé sur des comptes de stocks
(compte d’inventaire permanent) qui ont la structure suivante :
COMPTE D’INVENTAIRE PERMANENT MARCHANDISE
Date Entrées Sorties Stock
Libellé Qté P.U MT Qté P.U MT Qté P.U MT

- La valorisation des biens à l’entrée du stock


La valorisation des biens au moment de leur entrée en stock dépend de leur mode obtention :
- Les biens achetés sont valorisés au coût d’achat
- Les biens produits sont valorisés au coût de production
- Les biens reçus gratuitement sont valorisés à la valeur vénale.

La valorisation des biens à la sorties du stock


Les méthodes de valorisation des biens au moment de leur sortie de stock sont nombreuses,
mais le SYSCOHADA en a retenu deux :
- La méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP)
- La méthode de l’épuisement des lots.
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Chapitre 1 la méthode du coût moyen pondéré(CMUP)

La méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP)


C’est la moyenne des coûts calculée par unité de bien en stock à une date donnée.
La méthode consiste à calculer pour chaque nature de matières ou de
marchandise le CMUP en divisant le coût total des entrées successives par leur
quantité totale et à appliquer ce coût ainsi déterminé aux sorties de la période
considérée. Le SYSCOHADA a retenu deux variantes :
- Le CMUP après chaque entrée
- Le CMUP de fin de période
I. Coût moyen unitaire pondéré (CMUP) calculé après chaque entrée

Ce cout est déterminé après chaque entrée et sert de référence pour évaluer les
consommations jusqu’à l’entrée suivante.
Stock initial (valeur) + Entrées (valeur)
CMUP = ----------------------------------------------------------
Stock initial (quantité) + Entrées (quantité)

Avantages : il permet la valorisation des sorties en temps réel, et attenue la


variation des couts.
- inconvénients : cette méthode ne peut être adoptée que si on utilise l’outil
informatique, parce que les calculs sont nombreux.
Application
L’entreprise KONE &FRERE vous donne les informations suivantes sont données par la
comptabilité annuelle d’une entreprise :
 01-04 Stock initial : 30 unités à 5 F l’unité
 04-04 Bon N°1 Entrée : 20 unités à 10 F l’unité
 10-04 Bon N°2 Entrée : 35 unités à 15 F l’unité
 12-04 Bon N°1 Sortie : 60 unités
 15-04 Bon N°3 Entrée : 50 unités à 12 F l’unité
 29-04 Bon N°2 Sortie : 45 unités
Travail à faire : valorisez-les sorties de stock selon la méthode du CMUP après chaque
entrée.

II. Coût moyen unitaire pondéré de fin de période (calcul sur la période de
référence souvent le mois).
Ce coût est déterminé pour la période à partir du cumul du stock initial (SI) et
des entrées.
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Stock initial (valeur) + Entrées de la période (valeur)


CMUP = ----------------------------------------------------------------
Stock initial (quantité) + Entrées de la période (quantité)

- Avantages : les sorties de stock et les existants qui leur succèdent sont
valorisés au même coût moyen unitaire. Du point de vue économique, cette
méthode, du fait qu’elle conduit à prendre en considération le stock initial en
plus des entrées par le calcul du CMUP, permet un amortissement des
fluctuations des prix, on parle alors d’un lissage des coûts de revient.

- inconvénients : le principal reproche fait à cette méthode provient du fait qu’il


faut attendre la fin de la période de référence pour valoriser les sorties de stock.
Application
L’entreprise KONE &FRERE vous donne les informations suivantes sont données par la
comptabilité annuelle d’une entreprise :
 01-04 Stock initial : 30 unités à 5 F l’unité
 04-04 Bon N°1 Entrée : 20 unités à 10 F l’unité
 10-04 Bon N°2 Entrée : 35 unités à 15 F l’unité
 12-04 Bon N°1 Sortie : 60 unités
 15-04 Bon N°3 Entrée : 50 unités à 12 F l’unité
 29-04 Bon N°2 Sortie : 45 unités
Travail à faire : valorisez-les sorties de stock selon la méthode du CMUP fin de période.

Chapitre 2 La méthode d’épuisement des stocks (lots) :

Epuiser un lot, c’est faire sortir les articles (marchandises, matières, produits…)
du stock. Le principe consiste à faire sortir les articles par lot à leur coût d’entrée
en tenant compte de leur date d’entrée en stock. Il existe plusieurs variantes :
- La méthode FIFO
- La méthode LIFO
Le SYSCOHADA a retenu une seule variante : la méthode FIFO mais la
méthode LIFO sera étudiée pour le besoin de comparaison.

I. La méthode FIFO / PEPS : premier entré premier sorti

Cette méthode consiste à faire sortir d’abord les articles les plus anciens. C'est-à-
dire que les articles entrés en première position(les plus anciens) doivent être
utilisés d’abord avant les plus récents.
La méthode FIFO est adaptée aux entreprises pratiquant l’inventaire permanent.
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Avec cette méthode, il n’y a pas de coût à calculer, les articles rentrent et sortent
au même coût. La sortie tient uniquement compte de la date d’entrée de chaque
article. (Des plus anciens au plus récents).
IL faut noter que en période des hausses des prix, la méthode conduit à une
évaluation plus faible des sorties, donc :
- à une minoration du coût de revient
- à une majoration de la valeur du stock final
- conduisant l’une et l’autre à une majoration du résultat
En période de baisse de prix, l’inverse se produit.

Application
L’entreprise KONE &FRERE L vous donne les informations suivantes sont données par la
comptabilité annuelle d’une entreprise :
 01-04 Stock initial : 30 unités à 5 F l’unité
 04-04 Bon N°1 Entrée : 20 unités à 10 F l’unité
 10-04 Bon N°2 Entrée : 35 unités à 15 F l’unité
 12-04 Bon N°1 Sortie : 60 unités
 15-04 Bon N°3 Entrée : 50 unités à 12 F l’unité
 29-04 Bon N°2 Sortie : 45 unités

Travail à faire : Etablissez la fiche de stock selon la méthode FIFO.

II. La méthode LIFO / DEPS : dernier entrée premier sorti


Cette méthode considère que ce sont les produits entrées les derniers qui doivent
être sortis les premiers. En fin de période le solde magasin est chiffré au coût des
entrées les plus anciennes.
La méthode LIFO est adaptée aux entreprises pratiquant l’inventaire permanent.
En période de hausse des prix, la méthode conduit à une évaluation plus élevée
des sorties donc :
- à une majoration du coût de revient
- à une minoration de la valeur du stock final
- conduisant l’une et l’autre à une minoration du résultat
En période de baisse des prix, l’inverse se produit.

Application
L’entreprise KONE &FRERE vous donne les informations suivantes sont données par la
comptabilité annuelle d’une entreprise :
 01-04 Stock initial : 30 unités à 5 F l’unité
 04-04 Bon N°1 Entrée : 20 unités à 10 F l’unité
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 10-04 Bon N°2 Entrée : 35 unités à 15 F l’unité


 12-04 Bon N°1 Sortie : 60 unités
 15-04 Bon N°3 Entrée : 50 unités à 12 F l’unité
 29-04 Bon N°2 Sortie : 45 unités

Chapitre 4. Les Couts

Un coût est un total de charges afférentes à un produit ou un service rendu à un


stade donné.
I. Le coût d’achat
C’est la somme des charges liées à l’achat d’un bien (article, matière, marchandise…).
Exemple :
- Le coût d’achat des matières premières
- Le coût d’achat des marchandises
Cout d’achat = prix d’achat (HT) +charge sur achat (directes &indirectes)

Les charges directes : prix d’achat des matières HT, frais accessoires (transport,
commission, douane…), main d’œuvre
Les charges indirectes : réception, contrôle, manutention. Ils concernent les frais du
centre approvisionnement.

Le coût d’achat des biens utilisés


Ce sont les biens vendus (marchandises) ou traités (matières premières), leur
coût d’achat est calculé au moment de leur sortie (article, matière,
marchandise…) du stock. Ce coût dépend de la méthode de valorisation des
stocks (FIFO, CMUP) utilisée par l’entreprise. Dans la méthode des coûts
complets, l’inventaire permanent (IP) permet d’obtenir le coût d’achat des biens
utilisés (vendus ou traités).
 Le tableau de la détermination du coût d’achat et IP
 En cas d’utilisation de la méthode du CMUP après chaque entrée
LIBELLES QUANTITE PRIX UNITAIRE MONTANT
Prix d’achat A b C = (A× b)
Frais direct d’achat D
Frais indirects d’achat (centre approvisionnement) E f G = (E × f)
COÛT D’ACHAT A i=( ) H = (C + D + G)
STOCK INITIAL J k L = (J× k)
DISPONIBILITE M = (A +J) N = (H +L)
CMUP o=( )
SORTIE P o Q = (P× o)
STOCK FINAL théorique R = (M – P) S = (N – Q)
STOCK FINAL réel T o U = (T × o)
DIFFERENCE D’INVENTAIRE V = (T – R) W = (U – S)
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Application
Le service approvisionnement de l’entreprise KONE &FRERE fabrique un bien
PROPRO à partir de la matière première M. L’entreprise a acheté en début du mois
d’avril.
M : 1 000 kg à 100 f le kg. Le transport de ces matières premières est de 40 000
Pour les charges indirectes d’approvisionnement le cout de l’unité d’œuvre du centre
est de 45.
Au cours de la période l’entreprise a utilisé 750 g de matière première M.
Le stock initial de matière première M au début du mois est de 140 kg à 130 le kg.
Le stock de matière première M à la fin du mois est de 400 kg.

Travail à faire : Calculez le coût d’achat des matières premières et l’inventaire permanent

II. Le coût de production


1- DEFINITION
C’est l’ensemble des charges jusqu’à la fin de la production. C'est-à-dire l’ensemble des
charges liées au bien fabriqué , de l’achat des différentes matières jusqu’à la fin de la
production.
Coût de production = Coût d’achat des matières et fournitures consommées
+ charges de production (directes & indirectes).
Les frais directs de production : Ce sont essentiellement les mains d’œuvre directes
(MOD), les heures de travail des machines utilisées pour la production.
Les frais indirects de production : Ce sont les charges des centres de production liées à
la fabrication de plusieurs produits. Ces charges sont obtenues à partir du tableau de
répartition des charges indirectes. (Centre de production, atelier, centre de montage,
centre de cuisson…).
Application
Pour le mois, le service production de la société KONE &FRERE fourni les
informations suivantes :
- Utilisation de matières premières : 750 kg
- HMOD : 500 heures à 150 F l’heure
Pour les charges indirectes de production le cout de l’unité d’œuvre du centre est de
160
 Nature de l’unité d’œuvre : HMOD
 Coût de l’unité d’œuvre : 160
Pendant cette période l’entreprise a fabriqué 4 000 unités de PROPRO. Et le stock
initial est de 1200 unités de PROPRO à 50 f l’unité.
L’écoulement de 3000 UNITES de produit PROPRO sur le marché a entrainé des
couts commerciaux de 15 f par unité de PROPRO.
Calculez le coût de production des produits finis et l’inventaire permanent
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III. Cout de distribution


Le coût de distribution : C’est la somme des frais directs et indirects liés à la
vente d’un bien.
Les frais de distribution sont constitués de l’ensemble des charges nécessaires
pour la distribution ou pour la vente des produits ou des marchandises.

Frais directs : Ce sont les frais liés directement à la vente d’un produit donné.
Exemple : Les frais de personnel, les commissions, les frais de publicité, les
frais de vente, les frais de stockage, les frais d’emballage, les frais d’expédition.

Frais indirects : Ce sont les frais liés à la vente de plusieurs produits. Ils sont
constitués essentiellement des frais des centres de distribution.

IV. Le coût de revient


L’un des objectifs de la comptabilité de gestion est la détermination du cout de
revient des produits fabriqués et services afin de fixer le prix de vente de ces
biens. Pour obtenir le cout de revient, il faut nécessairement passer par ces
différents couts c’est-à-dire le cout d’achat ou cout d’acquisition, le cout de
production, et le cout de distribution.
Le cout de revient est calculé exclusivement pour les produits ou services
vendus.

Définition
C’est l’ensemble des charges engagées sur un bien (marchandises, produits…)
jusqu’au stade final y compris le stade de distribution. Le coût de revient
représente le coût complet car sa détermination est la dernière étape du calcul
des coûts et regroupe tous les autres coûts (coût d’achat, coût production, coût
de distribution, coût hors production.).
Cout de revient = Coût d’achat des biens vendus + Coût de distribution des biens

Cout de revient = Coût de production des biens vendus + Coût de distribution des biens

Le résultat analytique
Le résultat analytique est le résultat calculé par biens vendus.
Résultat analytique = prix de vente – coût de revient

Le résultat peut être un gain ou une perte :


- Le résultat est un gain si le prix de vente est supérieur au coût de revient.
- Le résultat est une perte si le prix de vente est inférieur au coût de revient.
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Le tableau de la détermination du résultat analytique


LIBELLES QUANTITE PRIX UNITAIRE MONTANT
Prix de vente A b C = (A× b)
Coût de revient A e D = (A × e)
RESULTAT ANALYTIQUE A i=( ) H = (C - D)

- Le tableau de la détermination du coût de revient et du résultat analytique


LIBELLES QUANTITE PRIX UNITAIRE MONTANT
Coût de production des produits vendus A b C = (A× b)
Frais direct de distribution R t D=(R × t)
Frais indirects de distribution (centre distribution) E f G = (E × f)
COÛT DE REVIENT A i=( ) H = (C + D + G)
PRIX DE VENTE A k L = (A× k)
RESULTAT ANALYTIQUE A n= M = (L - H)
Application
Le service distribution de la société KONE &FRERE vous donne les informations suivantes:
- Vente de produits finis : 3000 unités
- Frais directs de vente : 15 F par unité
- Frais indirects de vente :
 Nature de l’unité d’œuvre : 100 F du chiffre d’affaire
 Coût de l’unité d’œuvre : 10F
- Prix de vente : 600 F par unité.
Travail à faire : Calculez le coût de revient et en déduire le résultat analytique.

Chapitre 5 Concordance de résultats


I. Traitement des différences d’incorporation
1). Les charges supplétives : ce sont les charges qui n’existent pas en comptabilité financière,
elles ont été ajoutées aux charges de la comptabilité de gestion pour des raisons internes de
fonctionnement (charges débitée au départ). Pour corriger cela, le montant des charges
supplétives s’inscrit au crédit du compte de regroupement.

2). Les charges non incorporables. Elles sont les récusées en comptabilité analytique. Ces
charges sont retranchées en les créditant (diminuent le compte de charge), sa correction nous
amène à ajouter au compte en débitant le compte de regroupement.

II. Traitement des différences d’inventaire : (SFR- SFT)


Ces différences proviennent de l’écart entre le stock final réel (SFR) et le stock final
théorique(SFT).

2.1) Différence d’inventaires (SFR- SFT) positive


Cela correspond à une augmentation de valeur de stock. La correction consiste à diminuer le
stock en inscrivant la différence d’inventaire au crédit du compte de regroupement.
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2.2) Différence d’inventaires (SFR- SFT) négative


Cela correspond à une diminution de valeur de stock. La correction consiste à augmenter la
valeur du stock en inscrivant la différence d’inventaire au débit du compte de regroupement.
Tout stock final donné en comptabilité analytique est considéré comme stock réel.

III. Traitement des différences internes ou frais résiduel de section (F.R.S)


Ces frais résiduels de section proviennent des arrondis par excès ou par défaut.
Le frais résiduel de section est la différence entre le montant réel des charges indirectes
supportées par l’entreprise et celui des charges indirectes imputé (Ct.U.O ˟ Nbre UO.)

3.1) Frais résiduel de section (FRS = Imputé – total secondaire réel) positif
Cela correspond à une augmentation des charges imputées de la section. La correction se fait
en inscrivant le FRS au crédit du compte de regroupement pour diminuer les charges.

3.2) Frais résiduel de section (FRS = Imputé – total secondaire réel) négatif :
Cela correspond à une diminution des charges imputées de la section. La correction se fait en
inscrivant le FRS au débit du compte de regroupement pour augmenter les charges.

IV. Compte de regroupement ou compte de différence de traitement comptable


Le compte de regroupement n’ignore pas les charges exceptionnels et produits d’exploitation
non incorpores.
Différence de traitement comptable

DEBIT MT CREDIT MT
Charges d’exploitation non incorporées ˟ Charges supplétives ˟
Frais résiduel section < 0 ˟ Frais résiduel section > 0 ˟
Différence d’inventaire < 0 ˟ Différence d’inventaire > 0 ˟
Charges exceptionnelles ˟ Produit d’exploitation non incorporés ˟
Solde créditeur report de traitement Solde débiteur report de traitement
comptable ˟ comptable ˟
Total débit A Total crédit A

Solde = total débit –total crédit = Report de traitement comptable

Report de traitement comptable solde créditeur +

Solde débiteur -

Résultat comptabilité analytique =résultat global + report de traitement comptable


(créditeur)

Résultat comptabilité analytique =résultat global -report de traitement comptable


(débiteur)
Apres avoir réalisé la concordance on a :
Résultat comptabilité analytique = Résultat comptabilité générale
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Chapitre 6 Les difficultés liées au calcul du coût de production


Pendant le processus de fabrication d’un produit à partir d’une matière
première, certaines difficultés peuvent apparaitre. Ces difficultés proviennent
de l’existence de produits résiduels, déchets, rebuts, produit en-cours….etc.
Issus de la phase de production.
L’existence de produits en cours de fabrication, de produits résiduels (déchets,
rebuts) complique le calcul du coût de production.

I. Les encours de fabrication


Ce sont les biens ou services non achevés à la clôture de la période de référence
(exercice comptable). Ces produits sont inutilisables ou invendables en l’état.
Malgré leur état de biens inachevés, ces produits ont néanmoins consommé les
matières premières, les charges directes, les charges indirectes. Dans ces
conditions la valeur des produits encours affecte le cout de production des
produits finis de la période.
On peut les trouver en début d’exercice (en-cours initial) et en fin d’exercice(en
cours final).

Le calcul du coût de production en cas d’en-cours


Coût de production = Coût d’achat des matières utilisées
+ Frais directs de production
+ Frais indirects de production
+ Encours initial
- Encours final
Remarque

 Les En – cours initiaux viennent en augmentation du coût de production


 Les En – cours finals viennent en diminution du coût de production
Exercice d’application
Une entreprise fabrique un produit P à partir d’une matière première M. Les données
pour le mois de novembre 2020 sont les suivantes :
- Stock des en-cours au 01/11 : 100 unité à 50 euro/ unité
- Consommation de M : 600 Kg à 12 euro /Kg
- M.O.D : 800 heures à 10 euro /heure
- Production de P: 5 000 unités
- Charges indirectes : 10 400 euro
- Stock des en-cours au 31/11 : 20 unités à 30 euro /unité
Taf : calculer le coût de production de p?
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II. Les déchets et les rebuts


a) Les rebuts
Les rebuts sont des produits finis défectueux ou des biens qui n’ont pas respectés les normes
de fabrication. Ces produits peuvent être utilises normalement ou vendus, soit inutilisables.

b) Les déchets
Les déchets sont des résidus de matières provenant de la fabrication c’est à dire les matières
incorporées dans le cycle de production mais qui ne se retrouvent pas dans le produit fini
(sciure de bois, limaille de fer, eaux usées, chute de tissus).
Le calcul du coût de production en cas de déchets et de rebuts
Les déchets et les rebuts ont une incidence sur le coût de production. La détermination du coût
de production dans ce cas, dépend de la nature des déchets ou des rebuts. Ainsi, on
distingue :
- Les déchets ou rebuts sans valeur marchande.
- Les déchets et rebuts avec valeur marchande.

Les déchets ou rebuts sans valeur marchande


Ce sont les déchets ou rebuts qui ne peuvent pas être vendus, ils n’ont pas de valeur. Il faut les
détruire. Le coût éventuel de leur destruction vient en augmentation du coût de production du
produit principal.

Coût de production = coût d’achat des matières premières utilisées


+ Frais directs de production
+ Frais indirects de production
+ Déchets ou rebuts (valeur de destruction)
Les déchets et rebuts avec valeur marchande
Ces déchets ou rebuts ont une valeur, ils peuvent être vendus ou réemployés par l’entreprise.
Dans ce cas, leur coût obtenu après déduction d’une décote (représentant les frais et marge
bénéficiaire éventuels) de leur prix de vente vient en diminution du coût de production du
produit principal.
Coût de production = Coût d’achat des matières premières utilisées
+ Frais directs de production
+ Frais indirects de production
- Déchets ou rebuts (coût de production des déchets)

Coût de production de déchets ou rebuts = Prix de vente des déchets ou rebuts


- Coût de distribution des déchets ou rebuts
- Marge bénéficiaire sur les déchets ou rebuts
- coût de traitement des déchets ou rebuts

Si le prix de vente des déchets ou rebuts est considéré comme un bénéfice, le coût des
déchets ou rebuts est nul. Dans ce cas, le bénéfice sur les rebuts ou déchets (prix de
vente des déchets ou rebuts) peut être ajouté :
- Soit au résultat global de l’entreprise
- Soit au résultat sur la vente du produit principal.
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III. Les sous - produits


1- Définition
Ce sont les produits obtenus parallèlement à la fabrication des produits principaux. Ils sont
généralement d’une valeur plus grande que celle des déchets et rebuts et font l’objet d’un
traitement complet avec détermination des coûts et résultats de la même manière que les
produits principaux.
Exemple : La glycérine dans la fabrication du savon.

Les sous-produits sont des biens obtenus lors de la production du produit principal. Ils
peuvent être vendu après traitement, ou directement utilisés dans l’entreprise.

2- l’évaluation des sous- produits


Le sous – produit étant fabriqué dans les mêmes conditions que le produit principal, il est
évalué dans les mêmes conditions et selon les mêmes méthodes que le produit principal. De
façon générale, le coût de production global est reparti entre les deux produits (produit et sous
–produit) soit :

Cout production de sous-produit = Prix de vente –Bénéfice - Cout de traitement- Cout de


distribution

Cout de production de produit principal = Cout production total – Cout production de


sous-produit

Application
La production d’un bien B a donné des déchets récupérables. Le traitement de 420 kg
de déchet nécessite 60f/kg. L’entreprise présente deux attitudes soit elle vend les
déchets au prix du marché : 120f/kg, soit elle utilise ces déchets dans la fabrication du
bien S.
Données - frais de distribution = 20% CA
- Cout total de production de B = 312 000 f
- Cout total de production de S = 167 500 f
1) Calculer le cout de production réel de B
2) Calculer le cout de production réel de S

Application 2
La fabrication du produit P donne accessoirement un sous-produit S qui doit
subir un traitement avant d’être vendu. Le prix de de vente de S est 140 000. Le
bénéfice escompte est de 4% des ventes. Les frais des ventes sont estimés à 7%
des ventes. Le coût de traitement de S est de 36 000 f.
1) Calculer le cout de production du sous-produit S
2) Calculer le cout de production réel du produit P sachant que son cout de
production total est de 200 000f

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