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1) Principe
La méthode des coûts complets consiste à distinguer les charges de l’entreprise en charges directement
liées à un produit et en charges communes à plusieurs produits. Elle requiert l’utilisation de centres
d’analyses c’est-à-dire des divisions de l’entreprise dans lesquelles les charges communes à plusieurs
produits sont imputées à l’aide de clé de répartition.
2) intérêts
Définir les prix de vente (en complétant l’analyse par le prix de marché, prix psychologique,
etc…) ;
D’établir un devis ;
De justifier des évaluations comptables ;
De comparer les entreprises entre elles ;
De comparer dans le cadre du contrôle budgétaire les coûts réels aux coûts préétablis.
Les charges directes sont des charges qu’il est possible d’affecter immédiatement au coût
d’un bien, d’une activité, ou d’une prestation de service déterminée ; c’est-à-dire sans
calcul intermédiaire.
Exemple :
Les charges indirectes sont des charges qu’il n’est possible d’affecter immédiatement et
dont leur répartition nécessite une clé ou des calculs intermédiaires pour être imputées aux
coûts d’un produit déterminé.
Exemple :
Les coûts complets sont également déterminés en incorporant toutes les charges de la comptabilité
générales après retraitement pour ne prendre que les charges normales courantes ou charges
incorporables. Ces retraitements peuvent correspondre :
Charges non incorporables : il s’agit des charges qui ne correspondent pas vraiment aux
conditions normales de fonctionnement ou de réalisation de l’objet de l’entreprise, elles ne
peuvent pas être incorporées aux coûts du produit fabriqué ou des stocks. Ce sont
essentiellement les charges qui ne relèvent pas de l’exploitation courante ou charges
extraordinaires, des charges de sous activité ou coût de chômage, dans le cas où le
niveau d’activité de la période a été inférieur au niveau estimé normal compte tenu des
structures de l’entreprise.
+ Charges supplétives
+ Différences d’incorporation sur charges de substitution (charges d’usage > charges enregistrées)
- Différences d’incorporation sur charges de substitution (charges d’usage < charges enregistrées)
Application 1 : Les charges de la comptabilité générale du premier trimestre de l’entreprise KOUAKOU
s’élèvent à 3 962 500 F dont :
2°) sachant que les achats du trimestre sont de 1 200 000 F et que pour la MOD, il a été utilisé 500 h
payées à 1 200 F l’heure, calculer le montant des charges directes et celui des charges indirectes.
Application 2 : La comptabilité générale de l’entreprise MURIELLE a enregistré dans les coûts du mois
de Janvier 2 387 124 F de charges. Pour les besoins de comptabilité analytique, le responsable vous
fournit les renseignements suivants :
Contrairement aux charges directes qui sont affectées aisément aux coûts, les charges indirectes ne
pourront être imputées aux différents produits ou services qu’après une répartition impliquant des choix
plus ou moins arbitraires :
Chargesindirectes
CI =
Nombre de kg ×nombre d ' heures
Charges indirectes
CI =
Poids total des matières
Chargesindirectes
CI =
Nombre d ' heures de MOD
Charges indirectes
CI =
Nombre de produits fabriqués
Application : Une entreprise fabrique et distribue des rafraichissants : le ‘’jus d’ananas’’ et le ‘’jus de la
passion’’. Les activités du mois de novembre sont résumées dans le tableau suivant :
a-) Définition
La section est un centre d’activité constituant un niveau de regroupement intermédiaire des charges
indirectes avant leur imputation aux coûts et coûts de revient des produits. Elle correspond donc à une
division des fonctions principales de l’entreprise à laquelle il est attribué des moyens matériels et
humains à la réalisation d’un but précis. On distingue :
b-) Principe
Les centres de travail ou centres principaux qui regroupent les charges indirectes générées par
des fonctions non communes à l’entreprise telles que l’approvisionnement (magasins), la
production (ateliers) et la distribution (services de vente) peuvent faire l’objet, d’imputation aux
coûts recherchés, par des clés de répartition raisonnables.
Les cellules fictives ou centres auxiliaires regroupent des charges indirectes destinées à être
réparties dans les centres principaux selon le schéma suivant :
Centres principaux
Par ailleurs les centres d’analyse doivent être déterminés de telle façon que leurs activités puissent être
mesurées avec une unité, caractéristique de leur performance, appelée Unité d’œuvre.
À chaque section homogène doit être associée une unité d’activité ou unité d’œuvre permettant de
mesurer et d’évaluer les prestations fournies par cette section aux produits et aux services vendus. On
admet que la meilleure unité d’œuvre est celle qui résulte de la relation parfaite entre charges de cette
section et l’activité de cette dernière. Les bases de répartition les plus couramment utilisées sont :
Pour les frais indirects d’approvisionnement : quantité de matières utilisées (unités, poids, etc.)
Pour les frais indirects de production : durée du travail des ouvriers (H.M.O.D) ; durée du travail
des machines (H.M) ; les quantités de produits finis fabriqués ; les quantités de matières
consommées, etc.
Pour les frais indirects de distribution : montant des ventes ; quantités vendues ; les coûts de
production ; le nombre de franc de vente.
Ces unités d’œuvre représentatives de l’activité du centre sont utilisées pour répartir les coûts entre les
différents produits ou services concernés d’après les formules suivantes :
En ce qui concerne les centres d’analyse pour lesquels il n’est pas possible de mesurera une activité
part une unité physique, on détermine le taux de frais en fonction
La répartition primaire consiste à attribuer des charges indirectes aux centres principaux ou centres
auxiliaires, soit :
Dans cette phase, les centres auxiliaires sont supposés céder des prestations de service aux centres
principaux sur la base de clé de répartition prédéfinies. Par conséquent les coûts des centres répartis
dépendent alors de ceux des prestations reçues. Cette répartition secondaire appelée transfert de
charges peut présenter deux situations lorsqu’elle concerne la cession entre centres auxiliaires :
Ce schéma nous permet alors de réaliser le tableau de répartition des charges indirectes de la façon
suivante :
Application 1:
L’analyse des charges indirectes d’une entreprise donne les éléments suivants :
Charges indirectes Totaux Gest° du mat. Gest° du pers. Approv. Product° Distribut°
Fournitures et S.E 2 000 000 15% 5% 25% 25% 30%
Autres charges 2 500 000 10% 20% 20% 30% 20%
Travail à faire :
1) Calculer les totaux de la répartition primaire.
2) Calculer les totaux de la répartition secondaire dans les deux hypothèses.
3) Calculer les coûts d’unité d’œuvre en tenant compte des informations suivantes :
On entend par stocks des ensembles de biens et services qui interviennent dans le cycle d'exploitation
de l'entreprise pour être :
On appelle inventaire permanent l'organisation des comptes de stocks qui, par l'enregistrement des
mouvements, permet de connaître de façon constante, en cours d'exercice, les existants chiffrés en
quantités et en valeurs. Il est fondé sur le comptage des entrées et des sorties suivant la formule :
Cette méthode permet de déterminer le ‘’stock théorique’’ qu’il est nécessaire de comparer
périodiquement au ‘’stock réel’’ déterminé par l’inventaire physique. L’écart entre le stock théorique et le
stock réel représente ‘’la différence d’inventaire’’ :
Pour les éléments achetés, l'évaluation se fait au coût d'achat ou coût d'acquisition :
+ Montant figurant sur la facture d'achat (TVA déductible exclue) ;
+ Frais d'achat (externes) : transport, droits de douane ;
+ Frais d'approvisionnement (internes) directs ou indirects (services approvisionnement).
Tout élément stocké devrait sortir du magasin au coût auquel il est entré. Ce principe ne pose aucun
problème d'application pour les biens parfaitement individualisés (pièces uniques) ou individualisables
(pièces identiques physiquement isolables), il en est autrement pour les biens fongibles (unitairement
interchangeables) ce qui est la majorité des cas dans l'industrie.
Plusieurs procédés peuvent être utilisés pour valoriser les biens fongibles :
Exemple :
Soit la récapitulation des mouvements concernant une matière première M pour le mois d'août N.
Date Opérations
Quantités
Quantités
Quantités
Unitaire.
Unitaire.
Unitaire.
Montant
Montant
Montant
Coût
Coût
Coût
01.08 Stock initial n° 10 500 10,00 5 000 500 10 5 000
05.08 Sortie 300 11,55 3 465 200 11,55 2 310
10.08 Entrée n° 11 800 13,00 10 400 1 000 11,55 11 550
16.08 Sortie 400 11,55 4 620 600 11,55 6 930
20.08 Entrée n° 12 150 9,00 1 350 750 11,55 * 8 665
Total 1 450 11,55 16 750 700 11,55 8 085
5000+10 400+1350
Soit ici, =11,55( arrondi à deux décimales)
500+800+150
Ce coût moyen pondéré est utilisé à posteriori pour valoriser l'ensemble des sorties de la période ainsi
que le stock final.
On peut aussi utiliser la même approche sur la base des seules entrées mais cette méthode est
rarement utilisée.
Date Opérations
Quantités
Quantités
Quantités
Unitaire.
Unitaire.
Unitaire.
Montant
Montant
Montant
Coût
Coût
Coût
Soit ici :
En l'absence d'entrée nouvelle, la sortie du 05.08 est évaluée au coût actuel du stock : 300 x
10 = 3 000.
2 000+10 400
Après l'entrée du 10.08 : CMP= =12,40
200+800
Valeur qui sera utilisée pour évaluer la sortie du 16.08 : 400 x 12,40 = 4 960
7 440+ 1350
Après l'entrée du 20.08 :CMP= 600+150 =11,72
Valeur qui sera utilisée pour évaluer le stock au 20.08 : 750 x 11,72 = 8 790.
Les lots les plus anciens sont sensés sortir les premiers.
Date Opérations
Quantités
Quantités
Quantités
Unitaire.
Unitaire.
Unitaire.
Montant
Montant
Montant
Coût
Coût
Coût
Sortie du 5 août = 300 pièces sorties du lot n° 10, à 10,00 soit 3 000