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LA COMPTABILITE ANALYTIQUE

La comptabilité analytique, contrairement à la comptabilité générale, n'est pas une


obligation légale, mais est un outil fortement conseillé dans la gestion d'une société. Elle
présente une vue détaillée de toutes les activités de l'entreprise en identifiant l'ensemble
des coûts supportés par chaque département.

Ainsi que la définition des objectifs et des attributions du service est une étape stratégique
avant d'entamer la mise en place de la procédure comptable. Elle permet de tracer les
tâches primordiales qui doivent être exécutées par le service pour réussir la démarche ainsi
que les finalités qui doit atteindre à la fin de son travail.

La comptabilité analytique d'exploitation est une technique quantitative de collecte, de


traitement et d'interprétation des donnée globales qui conduit à prendre des mesures de
détail, Elle ne s'en tient pas au général, par exemple au calcul du résultat de la firme, elle
vise à résoudre des problèmes de gestion plus fins, de manière à orienter la direction
générale dans ses prises des décisions.

Elle constitue l’un des éléments pivots de gestion. Elle permet d’afficher les coûts de leurs
produits et d’analyser les écarts, en particulier ceux constatés entre les coûts prévisionnels
et les coûts réels ou entre établissements.

L’objet de la comptabilité analytique (Figure10) est de fournir aux décideurs de l’entreprise,


les instruments nécessaires et efficaces pour assurer cette gestion dont la performance à
court terme peut être mesurée par le truchement de critères quantitatifs tels que :

 La productivité de l’entreprise

 Sa compétitivité sur le marché

 Sa rentabilité

 Son chiffre d’affaires, … etc.

Selon le code de normalisation comptable Marocaine de 1986 promulgué en décembre


1992, la comptabilité analytique vise les principaux objectifs suivants :

 La connaissance des coûts et des résultats des différents produits et fonction


assurés par l’entreprise.

 L’évaluation de certains éléments du bilan de l’entreprise

 La connaissance des résultats par produits.

 Le contrôle de gestion à travers la confrontation des prévisions (couts préétablis) et


des réalisations (coûts réels) et l’analyse des écarts.
Ces objectifs peuvent être classés comme suit :
Des objectifs à court terme :

 La connaissance des différents coûts partiels

 La détermination des bases d’évaluation de certains éléments du BILAN (ex : stock)

 L’analyse détaillée des résultats obtenus par l’entreprise.

Des objectifs à moyen terme :

 Fournir l’outillage nécessaire à l’élaboration des prévisions des charges


d’exploitation.

 La constatation des réalisations et des écarts de prévision.

 La mise à la disposition des décideurs d’outils d’aide à la décision ces objectifs


représentent selon « J.MAGERINQ. G AUSSET »

Les principales méthodes de calcul des coûts utilisées par la comptabilité analytique sont :

 La méthode des coûts complets : repose sur la différence entre charges directes et
charges indirectes.

 La méthode des coûts partiels : utilise la distinction entre charges variables et


charges invariables. Elle permet l'analyse de la contribution de chaque produit à
couvrir les coûts fixes et à former le résultat.

 La méthode du direct Costing : ne retient en premier lieu que les charges variables. Il
s'agit là de déterminer les coûts fixes et de les retirer de la marge sur coût variable
par produit afin d'aboutir à un résultat.

 La méthode du Target Costing : a pour objectif de maximiser la satisfaction client


tout en minimisant les coûts pour l'entreprise. Cette méthode nécessite de faire une
liste des fonctions des produits, d'en mesurer les coûts, de ne garder que les
fonctions essentielles aux utilisateurs et enfin de déterminer les coûts minimums
pour l'ensemble de ces fonctions.

Organisation et mise en place d’une comptabilité analytique :


Organisation :
En fonction de leurs activités (prestataires de services commerciales, industrielles), les
entreprises organisent leurs réseaux d’analyse, comme l’entendent en fonction de leurs
propres besoins. En revanche, le calcul des coûts selon les différentes phases doit s’adapter à
l’organisation de l’entreprise et à son activité.
Mise en place :
D’une manière pratique, le processus de la mise en place d’une comptabilité analytique dans
l’entreprise peut se décomposer en neuf étapes que voici :

 Présentation de l’entreprise : produits fabriqués, processus de fabrication,


organisation de l’entreprise
 Examen des documents comptables : stocks (méthode de leur évaluation) produits
et charges, résultats globaux.
 Analyse des charges : distribution entre charges directes et charges indirectes.
 Affectation des charges directes aux différents produits
 Détermination des sections à créer en fonction de l’organigramme de l’entreprise.
 Répartition des charges indirectes au profit des différentes fonctions.
 Distinction entre sections principales et sections auxiliaires et répartition de celles-
ci au profit de celles – là
 Imputation des sections principales aux différents coûts
 Calcul des coûts et prix de revient

Une fois mise en place, on constate aisément que la comptabilité analytique est résolument
orientée vers le contrôle interne de l’entreprise.

Analyse et détermination des coûts


Avant de procéder aux différentes étapes du calcul des coûts de revient des projets, il faut
définir les concepts de base utilisés dans la méthode des coûts complets, tout en précisant
leur place effective dans le système comptable.

o Les charges incorporables

Ce sont les charges supportées par l'établissement et constatées dans la comptabilité


générale. Dans l'ERAC/CN ils correspondent aux différentes charges d'investissement, de
fonctionnement et d'équipements.

o Les charges non incorporables

Ce sont les charges qui seront ignorées par la comptabilité analytique vu leur caractère
exceptionnel (anormal pour l'exercice ou occasionnel).

o Les charges supplétives

Des charges non enregistrées dans la comptabilité générale, mais prises en compte dans la
comptabilité analytique pour le calcul des coûts. Elles ne renvoient aucune valeur et par la
suite n'influencent pas le calcul des coûts.

o Les charges directes


Ce sont les charges qu'on peut affecter en totalité à un produit. Dans l'ERAC/CN les charges
directes sont celles relatives aux investissements telles que : les terrains, les études et les
travaux divers.

o Les charges indirectes

Ce sont les charges communes à plusieurs produits donc elles doivent faire l'objet d'une
répartition avant d'être incorporées aux coûts. Pour l'établissement sont l'ensemble des
charges de fonctionnement (annexe 3) et les dotations d'amortissement des équipements.

Les centres d'analyses


L'ensemble des compartiments comptables où sont groupées les charges indirectes. Ils sont
de deux sortes :

Les sections principales : des sections qui participent directement à l'activité principale de
l'établissement, dans notre cas se sont les départements technique et promotionnel
(commercial).

Les sections auxiliaires : les sections dont les sections principales profitent de leurs
prestations, en général se sont les sections qui assurent l'organisation interne de
l'établissement, pour nous c'est le département administratif et financier.

Les unités d'œuvre


Ce sont des unités de mesure de l'activité des sections principales, se sont soit des unités
physique ou monétaire.

Les unités d'œuvre monétaires sont nommées des assiettes de frais exprimées en unité
monétaire. La liberté de choix de la nature de ces unités d'œuvre reste large.

Les étapes de travail

Le reclassement des charges


Définir les clés de répartition
Pour répartir les charges indirectes sur les différentes sections, il faut définir des clés de
répartition.

Une clé de répartition est un procédé de partage, une proportion ou un pourcentage fixe
s'appliquant en fonction de la nature de la charge indirecte pour déterminer la part qui en
revient à un centre déterminé de l'activité.

La création des clés de répartition repose sur l'hypothèse qu'il existe une proportionnalité
entre le coût et le service fourni.

La répartition primaire
Consiste à répartir les charges indirectes sur l'ensemble des sections analytiques
(département administratif et financier, promotionnel et technique) selon les clés de
répartition prédéfinies.

Cette répartition se fait par la multiplication du montant de chaque compte (charge


indirecte) par la clé de répartition qui lui correspond pour chacun des départements.

La répartition secondaire
Une fois les charges indirectes sont réparties entre les différentes sections, on procède à une
répartition secondaire des sections auxiliaires sur les sections principales (pour mesurer la
contribution et les efforts déployés par le département administratif et financier aux autres
départements promotionnel et technique).

Dans cette phase on ne dispose donc que des charges des sections principales, puisque les
charges du département administratif et financier sont totalement réparties.

Cette répartition se fait par la multiplication du montant des charges du département


administratif et financier

Le calcul du coût des unités d'œuvre


L'unité d'œuvre d'un département est l'unité que l'on utilise pour mesurer son activité. Le
calcul du coût d'unité d'œuvre permet l'imputation des charges indirectes dans les différents
coûts de revient.

 L’imputation des charges indirectes sur les coûts des projets


Cette étape va permettre d'attribuer à chaque projet de l'établissement, les charges
indirectes qui lui correspondent à l'aide des coûts d'unité d'œuvre.
Dans le cas des entreprises industrielles et commerciales, on assiste à une imputation des
charges indirectes sur les coûts d'achat et les coûts de production en faisant à chaque stade
de calcul une évaluation des stocks.

L'imputation des charges indirectes se fait par la multiplication du nombre d'unité d'œuvre
de la section par le coût d'unité d'œuvre de la section :

Charges indirectes techniques par projet = Dépenses par projet × coût d'unité
d'œuvre Technique

Charges indirectes promotionnelles par projet = Recettes par projet × coût d'unité
d'œuvre promotionnel

Le calcul du coût de revient et du résultat analytique des projets


Le coût de revient d'un produit (projet) correspond à tout ce qu'a coûté cet élément dans
l'état où il se trouve au stade final de son élaboration, coût de distribution à la clientèle
inclus.

 Coût de revient du projet = charges directes (techniques et promotionnelles) + charges


indirectes (techniques et promotionnelles).

Après calcul du coût de revient, on peut procéder au calcul du résultat analytique par projet.
Le résultat analytique fait la différence entre le prix de vente et le coût de revient d'un
produit pour mesurer sa rentabilité.

Résultat analytique du projet = prix de vente - coût de revient

Trois cas peuvent se présenter :

 Résultat analytique = 0 (ni perte ni gain)


 Résultat analytique + (gain)
 Résultat analytique - (perte)

Par la connaissance du coût de revient des projets, l'établissement peut déterminer le


montant exact nécessaire pour couvrir les différentes charges de fonctionnement, tout en
écartant le procédé aléatoire de la commission d'intervention.

Aussi, Le calcul des résultats analytiques par projet, peut aider l'établissement à prendre des
décisions et à faire des ajustements correctifs et palliatifs aux problèmes qui heurtent sa
gestion des projets et des ressources en général.
Synthèse :
1. Coût d’acquisition = prix d’acquisition hors taxes + charges sur achats
2. Coût de Production : charges totales de production + Encours initiaux – Encours
finaux
3. Coût de revient = Coût de production des produits vendus + charges de distribution.
4. Résultat analytique = Ventes – coût de revient

Un tel résultat doit faire l’objet d’une comparaison avec celui trouvé en comptabilité
générale, en tenant compte des différences de traitement comptable, qui comprennent :

 Des différences d’incorporation


 Des différences d’inventaire

De telles critiques ont montré que la comptabilité analytique n’est pas à même de constituer
l’instrument le plus performant pour la pratique d’un contrôle de gestion actif.

Ceci étant, le système de la comptabilité analytique reste une source d’information


indispensable à la mise en place d’un système de contrôle de gestion.

Webographie
https://www.mawarid.ma/document-1142.html

http://www.amue.fr/fileadmin/amue/documents-
publications/amue/ComptaAna/ComptaAnaGuide.pdf

https://wikimemoires.net/2009/10/les-approches-du-controle-de-gestion-verification-ou-
maitrise/

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