Vous êtes sur la page 1sur 90

COMPTABILITE ANALYTIQUE

SEMESTRE 3: LICENCE FONDAMENTALE « ECONOMIE ET GESTION »


GROUPES : A, B & E

Pr Kaoutar ESSAF
Année universitaire 2022-2023
INTRODUCTION
Définition de la comptabilité analytique
 La comptabilité analytique ou comptabilité de gestion est destinée en premier
aux besoins de l’entreprise; elle constitue une partie de son système
d’information ; elle permet de fournir une modélisation économique de
l’entreprise afin de satisfaire des objectifs de mesure de performance et d’aide
à la prise de décision

 Conçue pour répondre aux besoins des gestionnaires, la comptabilité


analytique propose un modèle de traitement de données permettant de fournir
des éléments de nature à éclairer les prises de décision

 L’un des principaux objectifs de la comptabilité analytique est la détermination


des coûts (Accumulation de charges)

 La comptabilité analytique montre comment l’entreprise alloue et consomme


ses ressources (un coût est une consommation des ressources)
Définition de la comptabilité analytique

 La comptabilité analytique est une comptabilité interne, non normalisée. Elle


est réservée aux managers de l’entreprise et s’intéresse à la formation de la
performance économique de l’entreprise, dont elle observe les coûts.

 Aucun texte ne rend obligatoire la tenue de la comptabilité analytique

 La comptabilité analytique traite un grand nombre de données chiffrées,


financières ou non. Elle n’est soumise à aucune réglementation, contrairement
à la comptabilité générale
Comptabilité générale VS Comptabilité analytique

INSUFFISANCES DE LA COMPTABILITE GENERALE

 La comptabilité générale (CG) - ayant une optique financière - est entièrement


orientée vers la saisie de données d’après leur nature et vers la détermination :
* des résultats globaux de l’entreprise
* des situations active et passive à un moment donné
 Les états de synthèse issus de la CG ne sont établis qu’à la fin de l’exercice
comptable. Leur élaboration est soumises à des contraintes édictées par le
PCG qui rend obligatoire la tenue d’une comptabilité générale
 L’administration fiscale impose également des règles de comptabilisation et de
présentation des documents comptables

Ce qui limite les analyses et l’obtention de résultats pour des périodes plus courtes
Comptabilité générale VS Comptabilité analytique

UTILITE DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE

❑ La comptabilité analytique, est conçue afin:

 d’analyser les résultats et de faire apparaitre leurs éléments constitutifs. La CA


permet d’effectuer des contrôles de rendements et de rentabilités et fournit,
par conséquent, des éléments d’importance primordiale pour la gestion de
l’entreprise
 de compléter la comptabilité générale en lui donnant des bases d’évaluation
de certains éléments (Stocks,…)
 de fournir des bases afin d’établir les prévisions de charges et produits, et en
assurer le contrôle
Deux conceptions de la comptabilité analytique
• Comptabilité analytique classique appelée
« comptabilité analytique d’exploitation » qui
constitue un élément de calcul du coût de
revient « effectif » ou « historique » ou « à
Conception classique posteriori »
• Inconvénients: Besoin de prévisions qui vont
guider la décision + Processus long et souvent
coûteux + La connaissance tardive du prix de
revient est alors d’un bien moindre intérêt

• Comptabilité analytique moderne appelée


« Comptabilité de gestion » qui représente un
moyen d’orientation des décisions
Conception moderne • On quitte le domaine rétrospectif pour rendre la
CA comme instrument de prévision et donc de
contrôle de gestion (Complément et/ou substitut
de la CA classique)
OBJESTIFS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE

 La comptabilité analytique calcule et analyse la valeur des flux internes dans


l’entreprise. Elle doit être adaptée à l’activité, à la structure fonctionnelle de
l’entreprise et aux besoins des décideurs face aux évolutions de
l’environnement économique et technologique

 La comptabilité analytique constitue un outil de gestion fondamental pour


mesurer, apprécier et améliorer la performance de l’entreprise

 Les 6 principaux objectifs de la comptabilité analytique se présentent comme


suit:
OBJESTIFS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE
•Les coûts pertinents des différentes fonctions,
activités ou processus assurés par l’entreprise, en
Calculer comprendre la structure pour mieux les maîtriser

•Les bases d’évaluation de certains éléments du


Déterminer
bilan de l’entreprise

•La cause des coûts, les résultats des produits ou


autres objets de coût afin de les comparer aux
Expliquer prix de vente correspondants
OBJESTIFS DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE

• Le comportement des charges par rapport


Etudier au niveau d’activité de l’entreprise

• Les prévisions de charges et de produits


Etablir courants

• Les écarts entre les éléments prévisionnels


Interpréter et ceux constatés
CHAPITRE 1:

LES COÛTS
COMPLETS
Notions de base de la comptabilité analytique
NOTIONS DE DEPENSES & RECETTES

 La dépense est le décaissement effectif de valeurs immédiatement disponibles.


C’est la sortie de monnaie (scripturale ou fiduciaire)
 Le recette est au contraire un encaissement de monnaie
 Il s’agit d’un mouvement de liquidité (Recette-Dépense, Entrée-Sortie de
liquidité)
 L’enregistrement des seules dépenses et recettes constitue ce qu’on appelle
parfois une comptabilité de caisse
 La conception « Recette-Dépense » influe essentiellement sur la trésorerie de
l’entreprise et contribue à l’ajustement dans le temps des disponibilités, des
encaissements et des décaissements, de manière à pouvoir faire face aux
exigibilités et à des moments déterminés
 Cette conception « Recette-dépense » ne peut servir pour déterminer le résultat
de l’exercice, et on lui préfère une autre, celle reposant sur la notion de produits
et charges plus proche de la comptabilité d’exercice
Notions de base de la comptabilité analytique
NOTIONS DE CHARGES & PRODUITS

 Une charge représente une dépense immédiate ou à venir liée à l’exploitation,


enregistrée en comptabilité et qui a pour effet de minorer le résultat de
l’entreprise d’un exercice comptable. Quand la charge n’est pas liée à
l’exploitation, elle est souvent qualifiée pour en préciser la nature (Charges H.
exploitation, charges constatées d’avances, charges sur exercices antérieurs)
 Un produit constitue une recette immédiate ou à venir liée à l’exploitation,
enregistrée en comptabilité et qui a pour effet de majorer le résultat de
l’entreprise d’un exercice comptable. Quand le produit n’est pas lié à
l’exploitation, il est souvent qualifié pour en préciser la nature (Produits H.
exploitation, produits accessoires, produits financiers, produits sur exercices
antérieurs)
 Les charges s’opposent aux produits, et permettent à eux deux de déterminer le
résultat de la période
 Une charge est un concept comptable utilisé par opposition au concept de
produit. L’ensemble des produits, moins la totalité des charges est égale au
résultat de l’exercice
Notions de base de la comptabilité analytique
Analyse
par
fonctions

Analyse ANALYSE
Analyse
par centre DES par produit
d’activité
CHARGES

Analyse par
commande
Notions de base de la comptabilité analytique
ANALYSE DES CHARGES
La comptabilité analytique a pour but l’analyse des résultats. Son existence dans une
entreprise conduit nécessairement à une analyse détaillée des charges. Dans ce cadre,
plusieurs procédures peuvent être envisagées:
 Analyse par fonctions: Une fonction est un ensemble d’actions concourant à un même
but (F. approvisionnement; F. production, F. distribution, ….)
 Analyse par produit: Pour une entreprise fabriquant plusieurs produits ou plusieurs types
de produits, il est de première importance de répartir les charges entre ces produits
 Analyse par commande: Les entreprises, au lieu de fabriquer des produits pour les
vendre sur stock produisent parfois à la commande (Généralement des biens coûteux
ayant des caractères particuliers). Une analyse des charges doit alors permettre de faire
apparaître celles qui concernent chaque commande
 Analyse par centre d’activité: L’exploitation industrielle ou commerciale est fragmentée
entre des services ou des centres d’activité divers notamment: des services techniques
(ateliers, bureaux d’étude, S. d’entretien), des services commerciaux (S. achat, D.
commerciale, S. exploitation, magasins de ventes), des services généraux (secrétariat,
comptabilité, direction générale, S.informatique)
Application 1: Analyse par produit
 L’entreprise METAR fabrique des armoires métalliques de bureau. Elle vend
deux modèles A et B. Son CPC fait ressortir les informations suivantes:
Achats consommés de M.F 500 000 Production 900 000
vendue
Charges de personnel 300 000

Autres charges d’exploitation 200 000

T.A.F:
1. Calculer le résultat de l’entreprise
2. Déterminer le produit le plus rentable. Justifier
3. Les ventes de A s’élèvent à 200 000 DH et les ventes de B à 700 000 DH. Des
estimations faites par le comptable, il résulte que 2/5 des achats concernent
A, ainsi que 1/3 des charges de personnel et la moitié des autres charges:
a. Calculer le résultat de chacun des 2 produits
b. Déterminer les décisions à prendre par les dirigeants de l’entreprise METAR
c. Conclure les divergences entre la comptabilité générale et la comptabilité
analytique et justifier l’utilité de cette dernière au sein des entreprises
Notions de base de la comptabilité analytique
NOTION DE COÛT
 Un coût est une somme de charges relatives à un élément défini au sein du
réseau comptable

 Un coût se détermine par l’accumulation de charges significatives sur un produit


ou tout autre objet de coût
D’une manière générale, les différents coûts d’un produit (bien ou prestation de
service) sont constitués par un ensemble de charges supportées par l’entreprise en
raison de l’exploitation de ce bien ou de cette prestation de service

 Un coût est donc une accumulation de charges sur un produit (bien ou


prestation de service) à un certain stade de son élaboration . On pourra calculer
ainsi un coût d’achat, un coût de production………

 Un coût de revient est une accumulation de charges sur un produit au stade


final de son élaboration (vente incluse)
Notions de base de la comptabilité analytique
LE COÛT COMPLET

 Le coût complet est un coût constitué par la totalité des charges qui peuvent lui être
rapportées par tout traitement analytique approprié: Affectation, répartition,
imputation….
 Le coût complet est le coût incluant, à chaque niveau, toutes les charges directes et une
fraction raisonnablement rattachée des charges indirectes
Section 1:

STRUCTURE DES CHARGES EN


COMPTABILITE ANALYTIQUE
I. Charges de la comptabilité analytique
 La plupart des charges de la comptabilité
analytique sont reprises, en vue du calcul des
coûts, pour leur montant enregistré en
comptabilité générale : Ce sont des charges
incorporables aux coûts
 Mais certaines charges de la comptabilité
générale ne sont pas, en partie ou en totalité,
reprises en vue du calcul des coûts : Ce sont des
charges non incorporables
 Par contre certaines charges peuvent entrer
dans le calcul des coûts pour un montant
différent de celui enregistré dans la
comptabilité générale : Ce sont des charges de
substitution
 Enfin, certaines charges non enregistrées par la
comptabilité générale sont saisies par la
comptabilité analytique: Ce sont des charges
supplétives
I. Charges de la comptabilité analytique

CHARGES NON
INCORPORABLES
CHARGES DE LA

COMPTABILITE CHARGES DE LA CHARGES


CHARGES DIRECTES
COMPTABILITE
INCORPORABLES ANALYTIQUE
GENERALE
(Charges
CHARGES
incorporées aux
CHARGES
SUPPLETIVES coûts) INDIRECTES
I. Charges de la comptabilité analytique
Charges de la comptabilité générale
- Charges non incorporables
= Charges incorporables (Charges communes)
+ Charges supplétives
= Charges de la comptabilité analytique

Charges directes
+ Charges indirectes
= Charges de la comptabilité analytique
II. Calcul des charges de la comptabilité analytique

Les charges de la comptabilité analytique sont composées des charges de la


comptabilité générale retranchées des charges non incorporables et
augmentées des charges supplétives

Charges de la comptabilité analytique = Charges de la comptabilité


générale – Charges non incorporables + Charges supplétives

Charges de la comptabilité générale


- Charges non incorporables
+ Charges supplétives
= Charges de la comptabilité analytique
II. Calcul des charges de la comptabilité analytique
1. Charges non incorporables
 La CG enregistre toutes les charges même celles qui sont anormales ou exceptionnelles.
Ces dernières ne doivent pas entrer dans le coût de revient. Elles sont dites CHARGES
NON INCORPORABLES
 Les charges non incorporables sont celles qui ne correspondent pas vraiment aux
conditions normales de fonctionnement et de réalisation de l’objet de l’entreprise.
 Ce sont des charges dont l’incorporation aux coûts n’est pas jugée raisonnable. Il s’agit
des charges qui ne sont pas liées aux besoins d’exploitation
 Ne sont pas incorporables aux coûts en comptabilité analytique:

Les charges sur exercices antérieurs

Les charges non courantes

L’impôt sur les résultats

Les dotations aux amortissements des immobilisations en non valeurs

Les provisions pour dépréciation


II. Calcul des charges de la comptabilité analytique
2. Charges de substitution (ou charges calculées)
Aux charges enregistrées en comptabilité générale, on substitue des charges dont les
montants sont différents
a. Les charges d’usage
Les annuités d’amortissement constatées au niveau de CG sont déterminées selon des
critères fiscaux qui ne correspondent pas nécessairement aux véritables dépréciations des
immobilisations. En effet, l’application de l’amortissement dégressif, l’utilisation d’une durée
de vie conventionnelle et de la valeur historique des immobilisations entraînent la
constatation au niveau de la CG de coûts qui ne sont pas réels.
Pour que les coûts dégagés par la CA soient pertinents:
 Au lieu de la valeur d’origine, on prend en considération la valeur actuelle (prix du
marché): Il s’agit de la valeur d’usage
 Pour la durée d’amortissement, elle est remplacée par la durée probable d’utilisation
au moment du calcul: Il s’agit de la durée d’usage

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅′ 𝒖𝒔𝒂𝒈𝒆
Charges d’usage =
𝑫𝒖𝒓é𝒆 𝒅′ 𝒖𝒔𝒂𝒈𝒆
II. Calcul des charges de la comptabilité analytique

Les différences entre les charges de la comptabilité générale et les charges


de la comptabilité analytique sont appelées : Différences d’incorporation

Charges de substitution – Charges incorporables de la CG = +/- Différences


d’incorporation

Charges incorporables de la CG > Charges de Réduction Différences (-)


substitution des coûts d’incorporation

Charges incorporables de la CG < Charges de Augmentation Différences (+)


substitution des coûts d’incorporation
Application 2 : Charges d’usage
Déterminer la valeur d’usage et la différence d’incorporation pour les cas
suivants:
1. Soit un matériel ayant les caractéristiques suivantes:

Valeur d’acquisition 100 000 dh


Date d’acquisition 1/1/N-6
Durée d’amortissement fiscal 10 ans
Mode d’amortissement Linéaire
Valeur marchande au 31/12/N 240 000 dh
Durée d’usage Cette machine a été acquise pour
répondre à un marché spécifique et qui
ne dépassera pas 8 ans

2. Une machine de 200 000 dh, acquise le 02/01/2010, est amortissable au taux
de 10% (durée 10 ans). Au 31/12/2019, elle est complètement amortie. Au titre
de l’année 2020, cette machine est encore en service. Le responsable financier
évalue cette machine à 30 000 dh (Valeur actuelle). Elle sera remplacée après
2 ans d’usage
II. Calcul des charges de la comptabilité analytique
2. Charges de substitution (ou charges calculées) (suite)

b. Les charges étalées

L’enregistrement des dotations aux provisions en comptabilité générale répond à des


exigences juridiques. La comptabilité analytique permet de déterminer les coûts en
substituant aux dotations aux provisions inscrites en comptabilité générale des charges
étalées selon des critères purement économiques

c. Les charges abonnées ou l’abonnement de charges

 Dans ce cadre se pose le problème de périodicité du calcul des coûts. Celle-ci est le
plus souvent mensuelle. Or certaines charges sont enregistrées en comptabilité
générale trimestriellement ou annuellement
 Il faut donc répartir les charges trimestrielles ou annuelles d’une manière égale sur les
mois de l’année. Cette méthode est appelée l’abonnement des charges
Application 3 : Charges étalées et abonnement des charges
Calculer le montant des charges étalées et les différences d’incorporation y
afférentes, ainsi que les charges abonnées pour les cas suivants:

1. Soit une entreprise qui a enregistré les dotations pour


risques et charges suivantes:
Charges Année N-1 : 20 000 / Année N : 25 000 / Année N+1 : 18 000
étalées Pour tenir compte des variations des dotations d’un exercice
sur l’autre, l’E/se retient des charges étalées pour un montant
moyen de 20 000 dh
2. Une E/se doit normalement engager dans 4 ans des
réparations évaluées à 400 000 dh. Or pour des raisons de
ralentissement économique passager, elle ne constitue en
CG qu’une provision de 30 000 dh
1. La facture d’électricité est reçue tous les deux mois et
concerne la consommation des trois mois précédents
Abonnement 9 000 dh. L’E/se tient une CA mensuelle
de charges 2. La dépense annuelle de loyers est de 120 000 dh.
L’entreprise arrête son activité pour une période d’un mois
(1 mois de congés annuel)
3. L’entreprise règle une prime d’assurance annuelle de
20 000 dh. Elle tient une CA mensuelle
II. Calcul des charges de la comptabilité analytique

3. Charges supplétives
 Les charges supplétives ont un caractère fictif du moment qu’elles ne sont pas
décaissées. C’est la raison pour laquelle la comptabilité générale ne les retient
pas
 Ils s’agit d’éléments de coûts qui ne sont pas comptabilisés en charges, en
fonction de critères juridiques et fiscaux, mais qui doivent être incorporés aux
coûts
 Lorsque la période de calcul des coûts ne correspond pas à l’exercice
comptable, il convient de calculer les charges supplétives pour la seule
période considérée (Mois, semestre, trimestre)
 Les charges supplétives les plus fréquentes sont les suivantes:

La rémunération théorique du travail de l’exploitant

La rémunération théorique des capitaux propres


II. des charges de la comptabilité analytique

3. Charges supplétives (suite)

a. La rémunération théorique du travail de l’exploitant

 L’exploitant d’une entreprise individuelle est rémunéré par le bénéfice de son


entreprise. Mais cette rémunération n’est pas comptabilisée comme charge
par la comptabilité générale, contrairement à celle des dirigeants d’entreprises
sociétaires.

 La prise en compte d’une telle rémunération dans les coûts permet de rendre
les coûts comparables entre entreprises à régime juridique et fiscal différent

 Elle présente aussi l’avantage de tenir compte de l’activité effective de


l’exploitant, au même titre que celle d’un personnel salarié
II. Calcul des charges de la comptabilité analytique

3. Charges supplétives (suite)

b. La rémunération théorique des capitaux propres

 Les capitaux étrangers (crédits) conduisent au paiement d’intérêts enregistrés


en comptabilité générale, alors que les capitaux propres ne sont rémunérés
que par le bénéfice, s’il y en a. Ils sont censés être gratuits. Or aucun capital
n’est gratuit. Placés au-dehors de l’entreprise, ils pourraient rapporter des
intérêts. Ils ont donc un coût d’opportunité, appelé coût implicite

 Le coût de revient, pour être significatif, doit prendre en considération le coût


de tous les capitaux utilisés dans l’entreprise quelle que soit leur origine. On
pourrait de ce fait comparer des entreprises à structures de financements
différentes
Application 4 : Charges supplétives
Calculer la valeur des charges supplétives pour les situations suivantes:

1. Les charges incorporables pour le mois de Juin 2020 sont de 670 000 dh. La
rémunération théorique annuelle de l’exploitant est de 126 000 dh. Les
capitaux propres de 250 000 dh sont rémunérés à 12% l’an

2. Du bilan de la société « ABC » au 31/12/N, on extrait les postes suivants:

Capital social 300 000


Réserve légale 30 000
Autres réserves 20 000
Report à nouveau 5 000
Capitaux propres 355 000

N.B: * Le taux de rémunération annuel des capitaux propres s’élève à 8%


* L’E/se tient une comptabilité analytique trimestrielle
Application 5: Charges de la CA

L’entreprise « BETEX SA» au capital de 1 500 000 dh, tient une


comptabilité analytique mensuelle. Pour le mois de Mai 2019, le service
comptable vous fournit les données suivantes:

Achats de matières premières 197 400


Locations et charges locatives (Trimestrielle) 7 200
Publicité 7 800
Impôts et taxes (Annuels) 58 320
Rémunération du personnel 390 000
Intérêts des emprunts (Semestriels) 18 000
Pénalité fiscale 2 500
Application 5: Charges de la CA (Suite)

❑ Informations complémentaires:
 Les immobilisations de l’entreprise ont une valeur actuelle de 420 000
dh et une durée d’usage de 25 ans (La valeur d’origine est de 120
000 dh, durée de vie 10 ans, amorties linéairement)
 Les capitaux propres sont rémunérés au taux annuel de 12%
 Sauf indication contraire, la charge est mensuelle

❑ T.A.F:
1. Calculer les charges de la comptabilité générale
2. Calculer les charges supplétives
3. Calculer les charges non incorporables
4. Calculer les charges d’usage
5. Calculer les charges de la comptabilité analytique
Application 6 : Charges de la CA
L’entreprise « VENTO » au capital de 1 000 000 dh fabrique et
commercialise le produit « A » à partir d’une matière première « M ».
Pour le mois de Juin, les données de son activité se présentent comme
suit:
❑ Tableau des produits et des charges pour le mois de Juin
CHARGES MONTANT PRODUITS MONTANT
Achats conso. de mat et F 130 000 Ventes de produits 280 000
Autres charges externes 10 000 finis
Impôts et taxes 500
Charges de personnel 80 000 Var des stocks de 20 000
Dotations d’exploitation 15 000 produits
Autres charges d’exploitation 1 000
Charges d’intérêts 800
Pénalités et amendes fiscales 700
Impôts sur les résultats 12 000
TOTAL DES CHARGES 250 000 TOTAL DES PRODUITS 300 000
Bénéfice + 50 000 Perte -
TOTAL GENERAL 300 000 TOTAL GENERAL 300 000
Application 6 : Charges de la CA(Suite)
❑ Informations complémentaires:
 La rémunération théorique du capital est de 12% l’an
 La rémunération de l’exploitant, M. ALAMI, qui ne perçoit aucun
salaire est estimée à 8 000 dh par mois
 Les dotations d’exploitation comportent:
* une dotation des non-valeurs pour 1 800 dh
* une dotation des créances douteuses pour 2 500 dh
 Les charges externes comprennent une charge relative à l’exercice
précèdent pour 3 000 dh

❑ T.A.F:
1. Déterminer le montant des charges non incorporables
2. Déterminer le montant des charges supplétives
3. Déterminer la valeur des charges de la comptabilité analytique
III. Traitement des charges incorporées aux coûts: Charges directes et indirectes

 La méthode des coûts complets consiste à :


* Calculer et comprendre la formation du coût de revient (coût complet) d’un
objet de coût afin d’en analyser les différentes composantes
* Comparer le coût de revient de chaque objet de coûts à son prix de vente pour
dégager son résultat et apprécier sa rentabilité
 Le coût de revient est le coût complet à son stade final. Il est décomposé en
autant de coûts que de phases du cycle d’exploitation de l’entreprise
(Approvisionnement, stockage, production….)
 Un coût complet est composé de l’ensemble des charges qui peuvent lui être
rapportées à la suite d’un traitement adapté (affectation, répartition,
imputation…)
 Le calcul des coûts complets repose sur la distinction des charges incorporées
aux coûts en:
* Charges directes
* Charges indirectes
III. Traitement des charges incorporées aux coûts: Charges directes et indirectes

1. Les charges directes

❑ Les charges directes sont des charges propres à un seul coût. Elles sont
directement affectées aux coûts sans répartition préalable ni calculs
intermédiaires

❑ Les deux catégories essentielles de charges directes sont:


 Les matières et fournitures: qui sont nécessairement des charges directes
lorsqu’elles entrent dans la composition des produits fabriqués
 La main d’œuvre directe: il s’agit des frais de personnel résultant des travaux
effectués sur un seul produit
 Exemples: Les matières premières consommées pour la fabrication d’un produit,
le salaire d’un ouvrier qui ne travaille que dans un atelier….
III. Traitement des charges incorporées aux coûts: Charges directes et indirectes

2. Les charges indirectes

 Une charge indirecte est une charge qui ne peut être affectée directement à un
coût. C’est une charge commune à plusieurs activités, plusieurs sections et
plusieurs coûts. Un travail de répartition est nécessaire pour déterminer la part
de ces charges communes qui revient à chaque centre d’activité

 Les charges indirectes concernent plusieurs coûts. Leur traitement nécessite


une répartition préalable avant qu’elles soient imputées aux coûts d’un produit
ou d’un objet de coût déterminé

 Exemples: Les loyers, la consommation globale d’électricité, les impôts et taxes,


les dotations d’exploitation, les charges financières,….
III. Traitement des charges incorporées aux coûts: Charges directes et indirectes
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques
1. Définition de la section analytique

 La « Méthode des sections analytiques » est appelée également « Méthode des


sections homogènes » ou encore « Méthode des centres d’analyse »

 L’activité de l’entreprise est divisée en sections analytiques (ou centres


d’analyse) dans lesquelles sont groupées et analysées les charges indirectes
avant leur répartition et leur imputation aux coûts

 La section analytique (ou centre d’analyse) est une division d’ordre comptable
de l’entreprise dans laquelle sont groupés, préalablement à leur imputation aux
coûts des produits, les éléments des charges indirectes

 Une section analytique rassemble des charges indirectes de natures différentes.


Elle doit être caractérisée par une activité homogène et mesurable
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques

1. Définition de la section analytique (suite)

 L’activité des sections analytiques est mesurée par une unité de mesure
physique (kilos, heures,…) ou monétaire

 Les sections analytiques correspondent soit:


* à une division réelle de l’entreprise, division qui équivaut à un service. Il s’agit
de centre de travail (atelier, magasin, bureaux,….) qui a une existence physique,
un support réel (Exp: organigramme)
* à une division fictive de l’entreprise relative aux fonctions économiques
assurées (administration, gestion de personnel, approvisionnement,….). Sa raison
d’être est l’existence d’une fonction déterminée
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques

2. Catégories des sections analytiques

SECTIONS ANALYTIQUES D’APRES LEUR DESTINATION

SECTIONS PRINCIPALES SECTIONS AUXILIAIRES

• Centres d’activité dont les coûts • Centres d’activité qui fonctionnent


sont imputés directement aux au service d’autres sections
coûts des produits principales

• Exp: Section approvisionnement, • Exp: Section administration, section


section production, section RH, section entretien,…
distribution,….
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques
3. Répartition des charges indirectes
Les charges indirectes se répartissent entre les différentes sections analytiques
en deux étapes: Répartition primaire et répartition secondaire
 La répartition primaire est l’attribution des charges indirectes aux centres
principaux ou auxiliaires
 La répartition secondaire est la répartition des prestations des centres auxiliaires
entre les centres principaux
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques
3. Répartition des charges indirectes (suite):

TABLEAU DE REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES


IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques

3. Répartition des charges indirectes (suite)


a. Répartition primaire

REPARTITION PRIMAIRE

* Le montant de chaque charge indirecte est réparti dans


les sections auxiliaires et principales d’après des clés de
répartition exprimées le plus souvent en pourcentage

• La répartition primaire permet de calculer le coût de


chaque section auxiliaire et principale
Application 7: Répartition primaire
Le tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise « TELTOP »
pour le mois de Mars 2020 se présente comme suit (Montants en KDH):

Section Sections principales


Charges indirectes Montant des Auxiliaire
(par nature) charges Administr. Approv. Atelier A Atelier B Distribut.
Fournitures consommables 1 500 30% 10% 20% 10% 30%
Locations et ch. LOCATIVES 2 000 - 0,15 0,3 0,3 0,25
Entretien et réparations 3 500 1/10 5/10 - - 4/10
Impôts et taxes 4 000 100% - - - -
Charges de personnel 10 000 1 1 3 3 2
Charges d’intérêts 600 100% - - - -
Dotations d’exp. Aux amort. 3 000 20% 10% 30% 20% 20%
Charges supplétives 500 40% 10% - - 50%

T.A.F: Compléter le tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise


« TELTOP »
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques
3. Répartition des charges indirectes (suite)
b. Répartition secondaire

REPARTITION SECONDAIRE :

* Les sections auxiliaires sont réparties dans les sections principales.


Certaines sections auxiliaires peuvent fournir des prestations à
d’autres sections auxiliaires soit sans réciprocité, soit de manière
réciproque

* Le coût total de chaque section principale est égal au total de la


répartition primaire augmenté de la quote-part reçue du ou des
sections auxiliaires

* Une fois la répartition secondaire effectuée, le total des charges


indirectes est réparti dans les centres principaux; les centres
auxiliaires sont donc à zéro
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques
3. Répartition des charges indirectes (suite)
b. Répartition secondaire (suite)
REPARTITION SECONDAIRE : TRANSFERTS ENTRE SECTIONS ANALYTIQUES
La répartition secondaire consiste à répartir les totaux primaires des sections
auxiliaires. Deux cas peuvent être rencontrés:

 Répartition secondaire simple : Transfert en escalier (ou en cascade)


Dans ce cas, le coût constaté de chaque centre à un certain niveau de calcul
est transféré aux suivants sans réciprocité

 Répartition secondaire réciproque : Transferts croisés (prestations réciproques)


Dans ce cas, les sections auxiliaires se donnent mutuellement des prestations.
C’est-à-dire les montants des sections auxiliaires sont répartis à la fois entre les
sections principales et les sections auxiliaires
Application 8: Répartition secondaire simple
Le tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise « ABC »
pour le mois de Juillet se présente comme suit:

Charges Montant Sections auxiliaires Sections principales


indirectes
Admin. Entretien Approv. Usinage Montage Distribut
.
Totaux primaires 260 000 20 000 10 000 30 000 100 000 80 000 20 000
Répartition
secondaire :
Administration 10% 10% 35% 35% 10%
Entretien 10% 40% 40% 10%

T.A.F:
Compléter le tableau de répartition des charges indirectes
Application 9: Répartition secondaire simple
Le tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise
« SET3 » pour le mois d’Avril 2020 se présente comme suit:

Charges Montant Sections auxiliaires Sections principales


indirectes
Admin. Entretien Approv. Prod. Distribut.
Totaux primaires 230 000 58 580 25 320 64 040 49 680 32 380
Répartition
secondaire :
Administration 58 580 - - 20% 50% 30%
Entretien 25 320 - - 10% 80% 10%

T.A.F:
Compléter le tableau de répartition des charges indirectes
Application 10: Répartition secondaire réciproque
Le tableau de répartition des charges indirectes de l’entreprise « SERV »
pour le mois de Février 2020 se présente comme suit:

Charges Montant Sections auxiliaires Sections principales


indirectes
Admin. Entretien Approv. Prod. Distribut.
Totaux primaires 222 000 26 000 17 000 12 000 144 000 23 000
Répartition
secondaire :
Administration 10% 20% 40% 30%
Entretien 20% 20% 50% 10%

 La section « Entretien » fournit des services à la section « Administration »


dans la mesure où il y a des entretiens des locaux administratifs
 La section « Administration » se charge de la direction de l’ensemble de
l’entreprise, entre autres, la section « Entretien »

T.A.F: Compléter le tableau de répartition des charges indirectes


IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques
4. Les unités d’œuvre

a. Définition

 L’unité d’œuvre est une unité physique ou monétaire que l’on définit pour
mesurer l’activité, généralement d’une section ou d’un centre d’analyse, dans
l’objectif de mieux apprécier la contribution de ladite section à l’activité
d’autres sections ou à l’élaboration d’un bien ou d’un service.

 L’unité d’œuvre sert principalement à imputer le coût d’un centre d’analyse ou


section aux comptes de coûts des produits

 C’est par l’intermédiaire des unités d’œuvre que les charges indirectes sont
incorporées aux comptes de coûts des produits dans la méthode des sections
analytiques
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques
4. Les unités d’œuvre (suite)
b. Types d’unités d’œuvre

❑ Unités d’œuvre physiques: Elles concernent les sections dont les prestations sont
mesurables en unités physiques. Les sections analytiques dont les unités d’œuvre
sont physiques sont appelées sections opérationnelles

Exemples: * Section approvisionnement : Quantité de matières achetées (article, unité,


kg, mètre, tonne,…) * Section production: heure machine, Qté de mat. consommée, produit
fabriqué * Section distribution: Quantité des produits vendus (article, unité, kg, mètre,
tonne,…)

𝑪𝒐û𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
Coût de l’unité d’œuvre (C.U.O) =
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒖𝒏𝒊𝒕é𝒔 𝒅′ 𝒐𝒆𝒖𝒗𝒓𝒆 (𝑵.𝑼.𝑶)
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques
4. Les unités d’œuvre (suite)
b. Types d’unités d’œuvre (suite)

❑ Unités d’œuvre monétaires: L’activité de certaines sections ne peut être


mesurée en unités d’œuvre physiques. Par conséquent, des unités d’œuvre
monétaires sont utilisées. Dans ce cas, le nombre d’unités d’œuvre de la section
est appelé assiette de frais et le coût de l’unité d’œuvre est appelé taux de frais

Exemples: * Section approvisionnement : Montant des achats (exprimé en DH, dizaine


de DH, centaine de DH, millier de DH,…) * Section distribution: Coût de production des
produits vendus, montant du chiffre d’affaires (exprimé en DH, dizaine de DH, centaine de
DH, millier de DH,…)

𝑪𝒐û𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
Taux de frais =
𝑨𝒔𝒔𝒊𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒇𝒓𝒂𝒊𝒔
Application 11: Les unités d’œuvre
UNITES D’ŒUVRE 1. Dans une cimenterie, le coût de la section « Production »,
PHYSIQUES pour le mois de Février 2020 s’élève à 5 500 000 dh (Total
après répartition secondaire). L’unité d’œuvre choisie
pour cette section est la tonne de ciment produite. Pour
le mois de Février 2020, la production du ciment était de
T.AF: Calculer le 11 000 tonnes
C.U.O 2. Pour la section « Usinage », l’unité d’œuvre est l’heure de
main d’œuvre directe (M.O.D). Pour le mois de Mai 2020,
le coût secondaire de cette section est de 96 000 dh et
le nombre d’heures de M.O.D s’élève à 3 200

UNITES D’ŒUVRE 1. Pour la section « Approvisionnement »; l’unité d’œuvre


MONETAIRES est « 100 dh d’approvisionnement ». Pour le mois de Juin
2020, le montant des achats est de 9 000 000 dh et le
coût secondaire de cette section est de 1 800 000 DH
T.A.F: Calculer le 2. Pour le mois d’Avril 2020, le coût secondaire de la section
taux de frais distribution est de 15 000 dh et le chiffre d’affaires s’élève
à 1 000 000 dh. Les frais de cette section sont
proportionnels au chiffre d’affaires (Unité: 1 dh de chiffre
d’affaires)
IV. Coût complet: La méthode des sections analytiques
4. Les unités d’œuvre

c. Imputation des charges indirectes aux coûts

L’imputation ou l’intégration des charges indirectes dans les différents coûts se


fait proportionnellement au nombre d’unités d’œuvre nécessaires pour chaque
produit ou opération sur la base de la formule suivante:

Coût imputé = N.U.O relatif au coût * C.U.O


Application 12: Imputation des charges indirectes aux coûts

 La nature des unités d’œuvre de l’entreprise « SET3 » (Application 9) se


présente comme suit:

Éléments SECTIONS PRINCIPALES


Approvisionnement Production Distribution

Nature des unités 1 DH des achats Unité produite 100 DH des


d’œuvre ventes

 Autres informations:
* Achats de matières premières: 52 192 kg à 50 dh le KG
* Production : 44 100 unités
* Ventes: 18 745 unités à 20 dh l’unité
T.A.F:
1. Calculer le coût des unités d’œuvre
2. Calculer le coût d’achat
Application 13: Coût complet/Méthode des sections analytiques

Achever le tableau de répartition des charges indirectes de la société


« ART Z » pour le mois d’Octobre 2019 à partir des informations suivantes:

Sections auxiliaires Sections principales


Eléments Total
Entretien Admin. Approv. A1 A2 Distrib.
T.R.P 249 700 27 750 16 500 18 500 108 750 21 950 56 250
Entretien - 20% 10% 50% 10% 10%

Administration 10% - 20% 40% 20% 10%


T.R.S ? ? ? ? ? ? ?
Unité d’œuvre Unité H. MOD H. MOD 100 dh de
achetée C.A
Nombre d’unités d’œuvre ? ? ? ?
Coût d’unité d’œuvre ? ? ? ?
Application 13: Coût complet/Méthode des sections analytiques
(suite)

❑ Informations complémentaires:

 Achats du mois: 6 500 unités à 15 dh l’unité

 Ventes du mois:
* Produit A : 12 600 unités à 30 dh l’unité
* Produit B : 2 690 unités à 50 dh l’unité

 Main d’œuvre directe du mois:


* Atelier 1 : 5 310 H pour 73 745 dh
* Atelier 2 : 950 H pour 24 035 dh
TD 1:
STRUCTURE DES CHARGES EN COMPTABILITE
ANALYTIQUE
(Section 1 du premier chapitre)
Section 2 :

EVALUATION DES STOCKS


La détermination du coût de revient commence par la mesure des charges de
matières, c.à.d. la valeur des biens achetés par l’entreprise, stockés par elle en vue
de la fabrication ou de la vente, puis utilisés pour l’exécution des fabrications ou
des ventes.
Le plan comptable distingue :
 Les marchandises: objets acquis en vue d’être revendus en l’état
 Les matières premières: objets incorporés aux produits fabriqués
 Les matières consommables: fournitures accessoires à la production
 Les emballages commerciaux
Ces différentes marchandises et matières sont destinées à être achetées,
stockées, utilisées pour la fabrication ou vendues. Pour chacune d’elles, il y aura:
 Une entrée
 Une mise en stock
 Une sortie
I. Définition des stocks

Les stocks sont constitués par l’ensemble des biens qui interviennent dans le
cycle d’exploitation pour être:

 Vendus en l’état (marchandises)


 Consommés au premier usage (matières premières et autres
approvisionnements)
 Vendus au terme d’un processus de production (produits finis)

La comptabilité des stocks est tenue suivant la méthode de l’inventaire


permanent . L’enregistrement comptable des mouvements d’entrées et de sorties
permet de connaitre de façon constante, en cours d’exercice, les existants chiffrés
en quantité et en valeur
II. Gestion et contrôle des stocks

Le service des approvisionnements doit, entre autres, surveiller les stocks, lancer
les commandes à temps pour permettre la non-rupture du fonctionnement des
autres services. Il s’agit de la gestion rationnelle des stocks. Ceci signifie que les
stocks ne doivent être:
 Ni trop importants (sécurité excessive), car ils représenteraient une
immobilisation importante de capitaux, d’où charges financières plus lourdes
 Ni trop peu importants (manque de sécurité), ce qui risque de mettre en rupture
le fonctionnement des autres services, c.à.d. la production et donc d’entrainer
un accroissement relatif des charges fixes

La fixation du stock minimum, du stock de sécurité ou du stock outil permettent


d’assurer le minimum d’immobilisation de capitaux dans les stocks, tout en
permettant un approvisionnement régulier
III. Problèmes posés par l’évaluation des entrées et des sorties
Quelle valeur donner aux quantités entrées et aux quantités sorties ?
❖ Les entrées
L’enregistrement des entrées en valeur ne pose pas de problème théorique difficile:
 Les entrées de la période correspondent aux stocks de départ plus les entrées en stock
au cours de la période
 La valeur des entrées au cours de la période sera leur coût d’achat c.à.d. le prix d’achat
plus les frais d’achat (frais de transport, frais d’emballage et frais d’assurance) plus
éventuellement une fraction des frais d’approvisionnement, c.à.d. une partie des
charges indirectes entraînées par l’ensemble des approvisionnements
❖ Les sorties
Les sorties de stock devraient normalement être évaluées au même prix que celui qui
leur a été appliqué à l’entrée
Le problème est facile à résoudre si chaque entrée est individualisée dans le stock. Mais
le plus souvent, lorsqu’il s’agit d’une même matière première, le stock est constitué par des
entrées faites à des prix différents, sans qu’il soit possible d’individualiser les lots entrés
Afin d’évaluer les sorties, différentes méthodes sont alors envisagées
III. Problèmes posés par l’évaluation des entrées et des sorties
Pour évaluer les stocks, il est nécessaire de valoriser :

LES ENTREES LES SORTIES

Approvisionnement Production Consommation Distribution

Selon les méthodes


Au Au d’évaluation des stocks
coût coût
d’achat de production
IV. Méthodes d’évaluation des stocks

Il existe une panoplie de méthodes d’évaluation des stocks permettant la


valorisation des sorties des stocks. Le plan comptable Marocain en préconise deux:

A. La méthode du coût moyen pondéré


1. Méthode du « coût moyen unitaire pondéré CMUP en fin de période »
2. Méthode du « coût moyen unitaire pondéré CMUP après chaque entrée »

B. La méthode de l’épuisement des stocks


1. Méthode du « Premier entré, premier sorti (PEPS) (FIFO) »
2. Méthode du « Dernier entré, premier sorti (DEPS) (LIFO) »
IV. Méthodes d’évaluation des stocks

1. Coût moyen unitaire pondéré CMUP en fin de période

En cas d’adoption par l’entreprise de la méthode du CMUP en fin de période,


l’évaluation des sorties de stocks en valeur ne s’effectue qu’à la fin de la période
après avoir déterminé le coût unitaire moyen pondéré

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍 + 𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔 (𝑬𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓)


𝑪𝑴𝑼𝑷𝒇𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆 =
𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅𝒖 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍 + 𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒂𝒄𝒉𝒆𝒕é𝒆 (𝑬𝒏𝒕𝒓é𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é)

La méthode du CMUP en fin de période ne permet une valorisation des sorties


de stocks qu’à la fin de la période analytique, ce qui est en contradiction avec le
principe de base de l’inventaire permanent
IV. Méthodes d’évaluation des stocks

2. Coût moyen unitaire pondéré CMUP après chaque entrée

Selon la méthode du CMUP après chaque entrée, l’évaluation des sorties et


des stocks en valeur s’effectue au fur et à mesure. Il est nécessaire de calculer un
nouveau coût unitaire à chaque fois qu’intervient une entrée à un prix différent

𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒑𝒓é𝒄é𝒅𝒆𝒏𝒕 + 𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕𝒔


𝑪𝑴𝑼𝑷𝑨𝒑𝒓è𝒔 𝒄𝒉𝒂𝒒𝒖𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆 =
𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅𝒖 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌 𝒑𝒓é𝒄é𝒅𝒆𝒏𝒕 + 𝑸𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒂𝒄𝒉𝒆𝒕é𝒆

𝑺𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒆𝒏 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌


=
𝑺𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é𝒔 𝒆𝒏 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌

La méthode du CMUP après chaque entrée permet un valorisation en temps


réel des sorties, ce qui correspond à l’esprit de l’inventaire permanent
IV. Méthodes d’évaluation des stocks

3. Premier entré, premier sorti (FIFO ou PEPS)

 Chaque entrée constitue un lot. Les sorties sont valorisées au prix de l’article le
plus ancien des stocks. Le principe consiste à épuiser l’ancien lot avant
d’entamer le nouveau
 Les lots les plus anciens sortent les premiers jusqu’à épuisement total

4. Dernier entré, premier sorti (LIFO ou DEPS)

 Chaque entrée constitue un lot. Les sorties sont valorisées au prix de l’article le
plus récent des stocks. Le principe consiste à épuiser le nouveau lot avant
d’entamer l’ancien
 Les lots les plus récents sont les premiers à sortir
IV. Méthodes d’évaluation des stocks

MODELE « FICHE DE STOCKS »

Entées Sorties Stocks


Date Libellés

Quantité Prix Montant Quantité Prix Montant Quantité Prix Montant


unitaire unitaire unitaire
Application 1 : Méthodes d’évaluation des stocks

La société commerciale « LAFFITTE » a réalisé les opérations


suivantes au cours du mois de Mai 2020:

 1er Mai: Stock initial 3 000 articles à 105 dh l’un


 04 Mai: Bon de sortie N° 14 : 1 700 articles
 12 Mai: Bon d’entrée N° 3 : 5 000 articles à 108 dh l’un
 17 Mai: Bon de sortie N° 15 : 2 000 articles
 20 Mai: Bon de sortie N° 16 : 1 500 articles
 26 Mai: Bon d’entrée N° 4 : 3 000 articles à 112 dh l’un

T.A.F:
Etablir la fiche de stocks selon les méthodes du coût moyen unitaire
pondéré, du FIFO et du LIFO
V. Compte d’inventaire permanent (C.I.P)
1. Définition du C.I.P
Selon le plan comptable, l’inventaire comptable permanent est une
organisation des comptes de stocks qui, par l’enregistrement des mouvements
d’entrées et de sorties, permet de connaitre de façon continue, en cours
d’exercice, les existants chiffrés en quantité et en valeur
Le C.I.P est un tableau qui permet d’enregistrer les mouvements d’entrées et de
sorties du stock en quantité et en valeurs pour une période déterminée afin de
déterminer le stock final

Débit Crédit

Date Libellés Quantité Prix « Compte


MODELE Date
Montantd’inventaire Quantité
permanent
Libellés C.I.P » Prix Montant
unitaire unitaire
S.I Sorties
Entrées S.F
TOTAL TOTAL
V. Compte d’inventaire permanent (C.I.P)

2. Différences d’inventaire

 La tenue des comptes de stocks permet d’évaluer la valeur de ces derniers. Elle
ne dispense pas d’un contrôle par un inventaire physique intermittent. Des
différences quantitatives peuvent apparaître, notamment lors de l’inventaire de
fin d’exercice, par exemple lorsque des produits ont été détruits ou ont disparu.

 Les différences d’inventaire correspondent aux divergences constatées en fin de


période entre le stock final réel c.à.d. le stock issu de l’inventaire physique dans
l’entreprise (inventaire intermittent) et le stock final théorique c.à.d. le stock issu
de la comptabilité analytique (inventaire permanent)
V. Compte d’inventaire permanent (C.I.P)

2. Différences d’inventaire (suite)


❑ La quantité disponible en stock final théorique est déterminée comme suit:

Stock final théorique = (Stock initial + Entrées) - Sorties

❑ Deux cas de figure sont envisageables:


 Stock final théorique > Stock final réel : Cette situation correspond à un Mali
d’inventaire
 Stock final théorique < Stock final réel : Ce cas est afférent à un Boni d’inventaire

❑ Les différences entre le stock final réel et le stock final théorique sont appelées :
DIFFERENCES D’INCORPORATION
Application 2 : Compte d’inventaire permanent (C.I.P)
L’entreprise « VER IN » utilise deux catégories de matières premières MP1 et
MP2

Stocks et mouvements Matière MP1 Matière MP2


Stocks au 01/01/2020 5 000 kg 3 200 kg
à 20 DH le kg à 14 DH le kg
Achats du mois de Janvier 7 500 kg 4 800 kg
2020 à 20 DH le kg pour 62 400 DH
Consommations du mois de 9 400 kg 5 100 kg
Janvier 2020
Stocks réels au 31/01/2020 3 098 kg 2 901 kg

Pour le mois de Janvier 2020, le coût de la section approvisionnement,


après répartition secondaire, est de 24 600 DH. L’unité d’œuvre de la section
est le kg de matières premières acheté
Toutes les sorties de stock sont évaluées au CMUP fin de période
T.A.F:
1. Présenter le tableau du coût d’achat relatif aux 2 matières premières
2. Etablir le C.I.P
TD 2 : Evaluation de stocks + C.I.P
1. Les informations concernant le stock de matières premières de l’entreprise
« C&G » pour le mois de Novembre 2020 sont les suivantes :

Date Libellés Quantité Coût unitaire


01 Novembre Stock initial 500 kg 40 DH
05 Novembre Entrée (B.E N°10) 1 500 kg 44 DH
10 Novembre Sortie (B.S N°50) 600 kg -
14 Novembre Entrée (B.E N°20) 400 kg 52 DH
18 Novembre Sortie (B.S N°60) 700 kg -
25 Novembre Sortie (B.S N°70) 900 kg -
30 Novembre Stock final réel 190 kg -
T.A.F :

1. Etablir la fiche de stock des matières premières selon les méthodes


suivantes :

a. CMUP fin de période b. CMUP après chaque entrée


c. FIFO d. LIFO

2. Etablir le C.I.P selon les 4 méthodes d’évaluation de stocks


Section 3 :

DETERMINATION DES COÛTS ET


DES RESULTATS
HIÉRARCHIE DES COÛTS
1. Le coût d’achat
A. Définition du coût d’achat
Le coût d’achat correspond à la première phase du cycle d’exploitation de
l’entreprise et se situe en amont de la hiérarchie des coûts complets

Dans le cadre de la fonction approvisionnement, l’entreprise achète des biens,


soit pour les revendre (entreprise commerciale), soit pour les utiliser dans son cycle
de production (entreprise industrielle), ce qui conduit à distinguer les marchandises
et les matières et fournitures:
❑ Les marchandises: Correspondent aux biens achetés pour être revendus en
l’état
❑ Les matières et fournitures: Ce sont les biens consommés pour obtenir un produit
destiné à la vente après transformation. On distingue:
▪ Les matières premières: Biens achetés pour être transformés et incorporés aux
produits fabriqués qui seront mis en vente
▪ Les matières et fournitures consommables: Biens achetés par l’E/se industrielle
pour être consommés au premier usage ou rapidement et qui participent à la
fabrication des produits sans y être incorporés ou à la distribution
1. Le coût d’achat

B. Composantes du coût d’achat

 Le coût d’achat représente tout ce qu’ont couté les marchandises, les matières
mises en stock jusqu’au moment où cette mise en stock est réalisée

 Il comprend le prix d’achat, net des réductions commerciales et de l’escompte


de règlement, hors taxes majoré de l’ensemble des autres frais
d’approvisionnement engagés pour acheminer les biens achetés dans l’état où
ils se trouvent, jusqu’à leur entrée en stock

 Les frais de stockage en sont généralement exclus sauf dans le cas où la durée
de stockage a pour effet d’augmenter la valeur du stock
1. Le coût d’achat
B. Composantes du coût d’achat (suite)

Coût d’achat = Prix d’achat + Frais d’approvisionnement


2. Le coût de production
A. Définition du coût de production
Le coût de production ne concerne que les entreprises réalisant des opérations
de transformation pour produire des biens et des services. Il correspond à la phase
de fabrication du cycle d’exploitation
Leur structure dépend de la complexité du processus de fabrication en
fonction des:

Différents stades d’élaboration du Des types de production


produit

• Produits intermédiaires • Production de produits


• En-cours de production semblables
• Produits finis • Production par commande

Le coût de production est composé du coût d’achat des matières et fournitures


consommées et l’ensemble des autres charges directes et indirectes engagées par
l’entreprise pour produire des biens ou des services
2. Le coût de production
b. Composition du coût de production

Coût de production = Coût d’achat des matières consommées + Frais de production


3. Le coût de distribution
Le coût de distribution comprend l’ensemble des charges directes et indirectes
liées à la fonction distribution (promotion des ventes, réalisation des ventes,
livraison, service après-vente,…)
4. Le coût de revient

 Le coût de revient d’un produit, d’un service ou d’une marchandise représente


l’ensemble des coûts supportés durant le cycle d’exploitation jusqu’au stade
final, coûts de distribution inclus.

 Le coût de revient ne concerne que les produits, services et marchandises


vendus; il en constitue le coût complet

Coût de revient = Coût de production des produits vendus


+ Frais de distribution
5. Le résultat analytique

 L’un des objectifs essentiels de la méthode des coûts complets est de dégager
un résultat analytique par objet de coût (produit, service, activité). L’entreprise
peut calculer autant de résultats analytiques que de coûts de revient
correspondant

 Le résultat analytique d’un objet de coût est égal à la différence entre son prix
de vente et son coût de revient

Résultat analytique = Prix de vente – Coût de revient


TD 3:
DETERMINATION DES COUTS ET DES
RESULTATS
(Section 3 du premier chapitre)

Vous aimerez peut-être aussi