Vous êtes sur la page 1sur 28

Master spécialisé

Finance Audit et Contrôle de Gestion


Sous le thème :

COMPTABILITE
ANALYTIQUE ET LES
ECARTS

Réalisé par : Encadré par :


BAKKALI Asmae Mr ABDELBAKI Nourdine
BOULIDAME Khadija
MOUDDEN Mohammed
HAJBANE Badr Eddine

Année universitaire 2023-2024


1
Introduction

L’évolution de la conjoncture économique, ne permet plus aux entreprises de continuer


à gérer leurs ressources par les méthodes archaïques et souvent inadaptées. Ces dernières se
trouvent donc confrontées à la nécessité d’une gestion optimale et rationnelle pour faire face
aux différents risques pouvant contraindre sa rentabilité et sa survie. C’est ainsi que les grandes
entreprises se sont dotées de procédures d’autocontrôle préventives, permettant de soumettre
chaque service à des contraintes internes aussi fortes, aussi incitatives que celles provenant d’un
marché. Ces procédures d’autocontrôle s’appuient sur un système d’information interne qui a
d’ailleurs évolué. On est en effet passé d'une :
 Comptabilité industrielle à une
 Comptabilité analytique d'exploitation (CAE),
 L'analyse des coûts ou encore analyser et contrôle des coûts
 La comptabilité de gestion (management accounting).
Ce changement de vocabulaire est tout à fait significatif de la progression de cette
technique qui ne s’appliquait initialement qu’à l’industrie et s’applique maintenant à toutes les
organisations. Dans la mesure où il s'agit encore d'une comptabilité, ce n'est qu'une comptabilité
de flux, mettant en relation des consommations de facteurs (inputs) avec des produits (outputs)
mais ne décrivant en aucun cas une situation patrimoniale. Le concept central est celui de coût.
Un coût est un calcul par lequel on regroupe des charges selon un critère jugé pertinent,
ce qui suppose que l'on ait défini préalablement l'usage que l'on souhaitait en faire. Dans la
plupart des organisations, on a recours à un ou plusieurs modes de regroupement suivants :
 Par produits ;
 Par activité ;
 Par centre (ou section ou service).
Résultat d’un calcul interne à l’entreprise, un coût est une opinion, non un fait.
Le présent travail a comme objectif de présenter les différents principes de la comptabilité
analytique, les modalités d’incorporation et de traitement de charges, ainsi que les différentes
méthodes de calcul des coûts et des écarts.

2
PREMIER PARTIE :
LA METHODE DES
COUTS COMPLETS

3
Chapitre 1 : Généralités sur la comptabilité analytique
1. Définition :
La comptabilité analytique est une discipline permettant de procéder au calcul de différents
coûts (coûts complets, coûts partiels). Elle reprend pour cela les données issues de la
comptabilité générale et les retravaille afin d’identifier et de valoriser les éléments constitutifs
du compte de résultats de l’entreprise. La comptabilité analytique est un véritable outil de
pilotage et de gestion de l’entreprise.

La comptabilité analytique est une comptabilité d’exploitation interne aux entreprises. Il s’agit
d’un mode de traitement des données financières issues de la comptabilité générale qui permet
d’expliquer les résultats de l’entreprise, et de les valoriser. Alors que la comptabilité générale
donne une vue générale des comptes de l’entreprise, la comptabilité analytique présente une
vision détaillée de chaque produit, de chaque poste, de chaque activité. Recourir à une
comptabilité analytique permet ainsi d’identifier précisément les coûts des différentes fonctions
et de cerner les zones de performance et de non-performance au sein de l’entreprise. Propre à
chaque société, la comptabilité analytique constitue alors un système de mesure neutre et
objectif. En plus de pouvoir déterminer les bases d’évaluation de certains éléments du bilan
comptable, elle sert aussi à concevoir des prévisions budgétaires et à expliquer les écarts qui
peuvent en résulter. La comptabilité analytique constitue un outil important pour le pilotage de
l’entreprise, car elle constitue une source d’informations permettant d’effectuer les meilleurs
choix pour améliorer les performances.

La comptabilité analytique, ou comptabilité de gestion, est un outil de gestion destiné à suivre


et à examiner les flux internes à l’entreprise afin de fournir les informations nécessaires à la
prise de décision. La comptabilité analytique est donc une discipline de la comptabilité
essentiellement orientée à l’usage interne de l’entreprise, ayant comme objectif : le calcul, le
suivi et le contrôle des coûts. La comptabilité analytique est un mode de traitement des données
dont les objectifs essentiels sont les suivants : D’une part :

▪ Connaître les coûts des différentes fonctions assumées par l’entreprise ;


▪ Expliquer les résultats en calculant les coûts des produits pour les comparer aux prix de
ventes correspondants ;

D’autre part :

▪ Etablir les prévisions de charges et produits courants ;

4
▪ En constater la réalisation et expliquer les écarts qui en résultent ;

2. Les insuffisances de la comptabilité générale :

La comptabilité générale est une comptabilité légale qui a pour objet la saisie, la
classification et l’enregistrement des flux externes. L’enregistrement de ces flux doit aboutir à
la fin de l’exercice à l’établissement des états de synthèse. Plusieurs lacunes entachent toutefois
la comptabilité générale : La comptabilité générale ne s’intéresse qu’aux flux externes : elle
conçoit l’entreprise comme une boite noire et ne rend pas compte du processus de
transformation des inputs à l’intérieur de l’entreprise.

MP L’entreprise BIENS
FOURNITURES SERVICES
IMMOBILISATIONS

▪ La comptabilité générale donne un résultat unique pour tous les produits confondus,
toutes les activités confondues. C’est donc une comptabilité de synthèse qui ne permet
pas de savoir les détails de ce résultat unique ou global.
▪ La comptabilité générale ne permet pas d’évaluer les stocks finaux, ni la production
faite par l’entreprise pour elle-même.

3. L’objectif de la comptabilité analytique :


La comptabilité analytique essaie de combler les insuffisances de la comptabilité générale
:

▪ Elle permet d’illuminer « la boîte noire » en détaillant le processus de transformation.


Dans le cas des entreprises industrielles, on distingue trois grandes opérations :
approvisionnement, production et distribution.
▪ La comptabilité analytique détaille le processus par lequel les inputs sont passés
jusqu’à leur stade final.

5
Le développement de la comptabilité analytique dans les entreprises a été motivé par la
nécessité de fournir des informations à des fins de contrôle de gestion. La comptabilité
analytique est utilisée aussi donc pour :

▪ La prise de décision ;

▪ L’affectation des ressources ;

▪ La mesure de la performance.

4. Comptabilité Générale vs Comptabilité Analytique :


La comptabilité générale rend compte des activités de l'entreprise en ce qu'elles se
concrétisent par des opérations économiques sous forme de flux entre l'entreprise et ses
différents partenaires. La fonction de la comptabilité générale consiste à enregistrer les flux de
l'entreprise avec les autres agents économiques, valorisés en unités monétaires.

Ainsi le comptable de la comptabilité générale est tourné vers l'extérieur. À la frontière de


l'entreprise, il enregistre scrupuleusement tous les flux, réels et monétaire, en prenant soin de
se conformer aux grands principes de la comptabilité en partie double, qui exige que ce soit
enregistrés, pour chaque opération, à la fois le point de départ (au crédit d'un compte) et le point
d'arrivée (au début d'un autre compte) du flux correspondant.

C'est précisément le rôle de la comptabilité analytique de rendre compte des processus de


transformation interne ; tournée vers l'intérieur, elle s'attache à décrire –en terme monétaire–
les différentes étapes, les différents processus selon lesquelles les ressources "pompées" par
l'entreprise sur ses différents marchés, ont été transformées avant d'être remises sur le marché
sous la forme de biens ou de services proposés à la clientèle.

Le tableau suivant présente brièvement les différences globales entre ces deux types de
comptabilité.

6
7
Chapitre 2 : Analyse des éléments constitutifs de cout
1. Détermination des charges de C.A.E :
Les charges de la comptabilité analytique d’exploitation sont composées des charges de la
comptabilité générale retranchées des charges non incorporables et augmentées des charges
supplétives.

Schéma des charges de la comptabilité analytique

Charges incorporables de la CAE = Charge de la comptabilité générale

- Charges non incorporable

+ Charges supplétives

a) Charges non incorporables :


Ce sont les charges de la comptabilité générale qui ne rentrent pas dans la formation des
coûts. Ce sont principalement des charges qui ont un caractère exceptionnel, hors exploitation,
non redondant pour l'activité de l'entité.

Toutes les charges non courantes ne sont pas incorporables (VNA, Subventions accordées,
dotations non courantes, pénalités, amendes, dons, …),

Certaines charges courantes ne sont pas incorporables, chaque fois qu’elles ne sont pas
généralisées ou que l’analyse ne permet pas de les considérer comme telle. Il s’agit :

▪ Dotations aux amortissements des immobilisations en non valeurs

8
▪ Dotations aux provisions pour dépréciation des créances douteuses ;
▪ Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie ;
▪ Dotations aux provisions pour risques et charges
▪ Des impôts sur les résultats et de toute charges courantes des extérieures
antérieurs

b) Charges incorporables :
Ce sont les charges de la comptabilité générale retenues pour le calcul des coûts. Il s'agit
de consommations de ressources qui relèvent des activités normales d'exploitation de l'entité.
Laissées à la discrétion de l'analyste, « l'incorporalité » des charges est souvent appréciée par
rapport à celles dont le caractère est jugé de nature non incorporable.

c) Charges supplétives :
La logique économique et de management de la CAE exige le calcul d’autres charges afin
d’approcher la réalité des coûts. Ce sont les charges qui n'existent pas en comptabilité générale
mais qui sont consommées. Deux types de charges supplétives :

Rémunération conventionnelle du travail de l'exploitant qui n'est pas considéré en tant que
tel. Dans le cadre de l'exploitation individuelle, l'entrepreneur est rémunéré par un prélèvement
sur les bénéfices et non par un salaire. Aucune charge n'étant enregistrée en comptabilité
générale, il convient d'intégrer une rémunération fictive correspondant à son travail effectif.

Rémunération conventionnelle des capitaux propres. La comptabilité générale ne prend pas


en compte la rémunération des capitaux propres alors qu'elle constitue une charge économique
au même titre que les capitaux empruntés. Ainsi, pour les entreprises, cette rémunération peut
être calculée comme un intérêt fictif à un taux moyen sur la base des capitaux empruntés.

De cette manière on peut déterminer facilement le résultat réalisé sur la vente de chaque
type de produits, en faisant une comparaison entre le chiffre d’affaires généré par chaque type
de produits et son coût de revient.

2. Classification des charges de la comptabilité analytique


d’exploitation :
Les charges de la comptabilité analytique d’exploitation se divisent en deux catégories :
les charges directes et les charges indirecte.

9
a) Charges directes :
Ce sont les charges affectées directement à un cout déterminé sans calcul préalable. Les
charges directes comprennent essentiellement :

▪ Les achats de matières premières concernent le cout d’achat


▪ Les charges de main d’œuvre directe (MOD)

b) Charges indirectes
Ce sont les charges qui concernent plusieurs couts et qui doivent être réparties entre les
différentes sections de l’entreprise avant d’être imputé aux différents couts. Les charges directes
comprennent :

▪ Les autres charges externes


▪ Les impôts et taxes
▪ Les dotations d’exploitation
▪ Une partie des charges personnelles
▪ Les charges financières

Chapitre 3 : le traitement des charges indirectes


Les charges indirectes sont des charges communes à plusieurs coûts et qui doivent être
analysées et réparties entre les différentes sections analytiques de l'entreprise avant d'être
imputées aux différents coûts.

10
Le caractère disparate des charges indirectes conduit à leur traitement avant leur imputation
aux coûts et coûts de revient.

On rappelle qu’une charge indirecte se rapporte à plusieurs biens et services. Pour parvenir
à cerner ce qui justifie sa composition, il faut passer par l’établissement d’un tableau de
répartition.

1. Répartition primaire :
Elle consiste à répartir les charges indirectes sur tous les centres qu’ils soient principaux
ou auxiliaires, cette répartition se fait grâce à des clés de répartition déterminées par le
contrôleur de gestion à l’issue de l’analyse technico-comptable.

2. Répartition secondaire :
Avant leur imputation aux coûts, les charges indirectes des centres font l’objet d’une 2ème
répartition, il s’agit de virer les charges des centres auxiliaires dans les centres principaux cela
s’explique par le fait qu’ils sont liés aux différentes phases constituent le cycle d’exploitation
de l’entreprise :

Centre approvisionnement coût d’achat


Centre production coût de production
Centre distribution coût de revient

11
Tableau de répartition des charges indirectes
Charges
Charges Centres auxiliaires Centres principaux
indirectes
CA1 CA2 CP1 CP2 CP3
Charges indirectes Total A B C D E
Clés de répartition
Clé 1 Clé 2 Clé 3 Clé 4 Clé 5
primaire
Totaux répartition
T CA1 T CA2 T CP1 T CP2 T CP3
primaire
Clés de répartition
primaire
Totaux de répartition
00 00 T CP1 T CP2 TCP 3
secondaire
Nature d’unité d’œuvre
Nombre d’unité d’œuvre NUO CP1 NUO CP2 NUO CP3
Coût d’unité d’œuvre 00 00 Coût CP1 Coût CP2 Coût CP3

Total répartition secondaire CP1


Coût CP1 =
Nombre Unité d’œuvre CP1

12
Chapitre 4 : Inventaire permanent et évaluation des stocks
Le stock est l'ensemble des biens au service qui interviennent dans le cycle d'exploitation
de l'entreprise pour être soit vendu au l'état marchandise ou au terme d'un processus de
production produit fini soit consommé dans le processus de fabrication matière première et
fourniture. Les méthodes d’évaluation de stock ;

1. Méthode cout moyen pondéré :


Parfois nommé coût moyen unitaire pondéré ou prix moyen pondéré, est une valorisation
des sorties d'un poste comptable à un coût unitaire qui est la moyenne des coûts unitaires des
entrées de la période. Cette moyenne des coûts unitaires est pondérée par les quantités en stock.

a) Méthode de CMUP en fin de période :


La méthode du coût unitaire moyen pondéré (CUMP) est une technique comptable
d'évaluation des stocks de l'entreprise qui permet de calculer le coût unitaire moyen d'un produit
en fin de période.

b) La méthode de CMUP après chaque entrée :


La méthode du coût unitaire moyen pondéré est une technique comptable d'évaluation des
stocks de l'entreprise qui permet de calculer le coût unitaire moyen d'un produit à l'occasion de
chaque entrée en stock.

2. Méthode FIFO :
Dans cette méthode il est présumée que le premier article sorti est le premier entré toute
sortie est valorisée donc au coût d'entrée le plus ancien. Des lors, le stock final est évalué au
coût d'entrée le plus récent

Cette méthode suit avec retard l'état des prix sur le marché dans la mesure où l'évaluation
des sorties se fait au prix le plus ancien

3. Méthode LIFO :
La méthode LIFO, ou "Last In, First Out", est une approche de gestion des stocks où les
articles les plus récemment ajoutés sont les premiers à être utilisés ou vendus. En d'autres
13
termes, le dernier élément entré dans un stock est le premier à en sortir. Cela peut avoir des
implications importantes sur les coûts et les bénéfices lors de la gestion des inventaires.

Chapitre 5 : la hiérarchie des couts


La hiérarchie entre les coûts est le suivant : le coût d’achat, ensuite le coût de production,
enfin le coût de revient.

1. Cout d’achat :

Cout d’achat est l’ensemble des charges engagées pour la réalisation de l’achat des matières et
fournitures. Il est composé des éléments suivants :

Coût d’achat = prix d’achat


+ frais d’approvisionnement
Prix d’achat : comprend le prix d’achat facturé augmente des impôts et taxes non
récupérables, et diminue des taxes légalement récupérables (TVA) et des réductions
commerciales (rabais remise ristournes)
Frais d’approvisionnement : concernent les charges accessoires d’achat tel que : le transport
l’assurance, les commissions, et courtage

2. Cout de production :
Le coût de production englobe l’ensemble des dépenses liées à la fabrication des produits
semi-finis ou finis, ainsi que des services créés par l’entreprise. Cela inclut les coûts des
matières premières, des fournitures, des services consommés et d’autres dépenses engagées
pendant les opérations de production, jusqu’au stade juste avant leur éventuel stockage ou leur
vente.il se compose :

▪ Les charges directes de production : la main d’œuvre directe, autres frais directs de
fabrication.
▪ Les charges indirectes de production : se rapportant à l’ensemble de produits ou à
plusieurs d’entre eux.

Coût de production = Coût d’achat des matières utilisées

+ Charges directes de production (MOD)

+ Charges indirectes de production

14
3. Cout de revient :
Le coût de revient terme qui a remplacé le terme traditionnel de prix de revient est
l’ensemble des charges directes et indirectes supportées depuis l’achat des matières premières
et leur transformation (fabrication), jusqu’à la vente du produit fini aux clients.

▪ Les charges directes : comprennent généralement Le coût de production de produits


finis vendus.
▪ Les charges indirectes : comprennent généralement Le coût de distribution (les frais
hors production)

Coût de revient = Coût de production des produits finis vendus

+ Charges directes de distribution

+ Charges indirectes de distribution

4. Résultat analytique :
L’objectif qui nous a poussé dès le début d’étudier la comptabilité analytique est de
déterminer le résultat analytique.
Le résultat analytique est la différence entre le chiffre d’affaires réalisé et le coût de revient
des produits vendus

Résultat analytique = prix de vente

- Cout de production des produits vendus

Chapitre 6 : Complément du cout du production

Particularité du cout de
production

Produits résiduels Sous-produits En-cours de


production

15
1. Les produits résiduels (les déchets, les rebuts) :
On appel déchet tous résidus (reste) qui provient de la MP au moment de sa transformation.
De part leur nature, on distingue trois types de déchets :
a) Les déchets perdus ;
C’est un déchet qui n’a pas de valeur économique « ne peut être vendu » et qui doit être
évacué de l’entreprise. Sa comptabilisation suivant que son évacuation entraîne des frais ou
non. Lorsque leur évacuation ou leur destruction engendre des frais, il faut les ajouter au coût
de production du produit principal.

Coût de production = Coût d’achat des matières utilisées

+ Charges directes de production (MOD)

+ Charges indirectes de production

+ Frais d’évacuation

b) Les déchets vendables :


Ce sont des déchets qui possèdent une valeur marchande (produits vendables) et que
l’entreprise doit impérativement évacuer à l’extérieur. Ces déchets diminuent le coût de
production ils peuvent être vendu en l’état et après traitement

En l’état Apres traitement

Coût d’achat des matières utilisées Coût d’achat des matières utilisées

+ Charges directes de production (MOD) + Charges directes de production (MOD)


Coût de
production + Charges indirectes de production + Charges indirectes de production

– prix de vente des déchets – prix de vente des déchets

+ Cout de traitement des déchets

NB : le traitement des déchets vendables entraine la diminution du prix de vente de ces déchets

16
c) Les déchets réutilisables :
Les déchets réutilisables sont occasionnés lors du processus de production, à la différence
des déchets perdus ou vendables ceux-ci ne quittent pas l’entreprise mais ils sont réinjecter dans
le processus de production, d’où leurs appellation « réutilisables ». Ils sont évalués au prix du
marché, leur valeur doit être soustraite du coût de production du produit principal dont ils sont
issus, et doit être intégrée au coût de production du produit où ils sont incorporés

Produit d’origine Produit de destination

Coût d’achat des matières utilisées Coût d’achat des matières utilisées

+ Charges directes de production (MOD) + Charges directes de production (MOD)


Coût de
production + Charges indirectes de production + Charges indirectes de production

– cout de traitement des déchets + cout de traitement des déchets

d) Les rebuts :
Les rebuts sont des produits ouvrés ou semi-ouvré qui se révèlent impropres à l’utilisation
ou à l’écoulement normale. C’est l’exemple des pièces cassées, qui présentent des défauts ou
encore non conformes aux normes.

2. Les En-cours de production :


La fin de la période d’activité, l’on peut avoir des produits usinés mais non achevés. Ces
derniers nécessitent des traitements additionnels au cours de la période qui suit pour être
considérés comme achevés : c’est le cas précis des en-cours de production.
Ainsi, au cours d’une période d’activité on pourra constater :
▪ Des en-cours initiaux (produits à achever) ;
▪ Des produits commencés terminés ;
▪ Des produits en-cours finals (devant être achevés au cours de la période
ultérieure) ;

17
Coût de production = Coût d’achat des matières utilisées

+ Charges directes de production (MOD)

+ Charges indirectes de production

+ SI des encours

– SF des encours

3. Les sous-produits :
Les sous- produits sont des biens obtenus accessoirement lors de la production du bien
principal.
Les sous -produits sont soit voulus par la production ou non voulus par la production.

Coût d’achat
Produit principal (P)
de M 1

Atelier 1 +
Coût d’achat
de M 2 Sous- produit (SP)

Coût de production = Coût d’achat des matières utilisées

+ Charges directes de production (MOD)

+ Charges indirectes de production

– cout de production des sous-produits

18
DEUXIEME PARTIE :
LES ECARTS

19
Chapitre 7 : l’analyse des écarts
Avant d’entamer l’analyse des écarts, il faut savoir l’importance de les faire :

• Identification des problèmes : L'analyse des écarts permet de comparer les performances
réelles avec les objectifs prévus. Cela permet d'identifier les écarts entre les résultats attendus
et réels, mettant en lumière les domaines où des problèmes ou des inefficacités peuvent
survenir.

• Amélioration de la performance : En comprenant les écarts entre les résultats réels et les
objectifs, les organisations peuvent prendre des mesures correctives pour améliorer leurs
performances. Cela peut inclure l'ajustement des processus, l'allocation de ressources
supplémentaires ou la révision des stratégies pour atteindre les objectifs fixés.

• Prise de décision éclairée : L'analyse des écarts fournit des informations précieuses pour la
prise de décision. En comprenant les raisons derrière les écarts, les décideurs peuvent prendre
des décisions plus éclairées concernant les investissements futurs, les allocations de ressources
et les ajustements de stratégie.

• Gestion des risques : Identifier les écarts entre les performances réelles et prévues aide à
anticiper et à gérer les risques potentiels. En comprenant les écarts, les organisations peuvent
mettre en place des mesures d'atténuation pour réduire les risques et minimiser les perturbations
potentielles.

En résume que l'analyse des écarts est un outil essentiel pour les organisations afin de
comprendre leurs performances, d'identifier les problèmes potentiels et de prendre des décisions
éclairées, tout cela contribue à une gestion efficace et à l'amélioration continue des
performances voire analyser les conditions internes d’exploitation.

1. Le cout préétabli :
a) Définition du cout préétabli :

Le coût préétabli est un coût évalué a priori, pour permettre le contrôle de gestion par
l’analyse des écarts. La méthode des coûts préétablis consiste à :

▪ Fixer, des coûts prévisionnels considérés comme normaux pour une activité normale ;
▪ Mesurer, les écarts entre les coûts constatés et les coûts préétablis ;

20
▪ Analyser, l’origine des écarts afin de prendre des mesures correctives en cas de
nécessité.

b) Détermination des couts préétabli :

Cout préétabli= prix standard x quantité standard

2. Détermination et analyse des écarts :

Ecart = coût réel - coût préétabli

*Ecart positif : Cp > Cr : écart favorable

*Ecart négatif : Cp < Cr : écart défavorable

Les écarts ne sont pas qualifiés de positifs ou de négatifs, ils sont soit favorables ou
défavorables, et cela dépend de l'impact qu'ils ont sur le résultat de l'entreprise.

On distingue deux types des écarts : écart sur les charges directes et écarts sur les charges
indirectes.
Ecarts
total

Ecart sur Ecart sur


charges charges
directes indirectes

Ecart sur Ecart sur


Ecart sur Ecart sur Ecart sur
matiére rendemen
MOD budget activité
premiére t

Ecart sur Ecart sur Ecart sur Ecart sur


quantité prix temps taux

21
Le cout préétabli adapté à la
Le cout réel Ecart
production réelle
Cout Mont Cout
Quantité Quantité Montant Fav Défav
unitaire ant unitaire
Matière QN*PdtR Prix Prix
Q*Px Q réelle Q*Px + -
première Pdt N standard réel
QN*PdtR Prix Prix
MOD Q*Px Q réelle Q*Px + -
Pdt N standard réel
Charge QN*PdtR Prix Prix
Q*Px Q réelle Q*Px + -
indirecte Pdt N standard réel
Total

QN= Quantité normale Quantité préétablie adapté à la production réelle :

Pdt R= production réelle Quantité normale ∑Q normale*Q unitaire

Pdt N=production normale Quantité réelle

Px= prix

3. Écarts sur charges directes :


a) Ecart sur matière première :

On calcule les écarts, en prenant en considération le coût préétabli ajusté au volume de


production réel :

Écart global = coût préétabli adapté à la production réelle – coût réel

Cet écart se décompose en deux sous écarts :

Écart sur quantité (E/Q) = (Qp- Qr) x Cp

Écart sur prix (E/P) = (Pp- Pr) x Qr

On se décompose ce dernier pour savoir exactement où se trouve la cause de l’écart :

▪ Une mauvaise politique d'approvisionnement (rupture, approvisionnement en urgence,


etc.) ;
▪ Une variation imprévue de prix ou du cours de la matière ;
22
▪ Une modification de la politique d'approvisionnement (mauvais choix des fournisseurs)
▪ Une mauvaise utilisation de la matière ou des défauts de fabrication entraînant une
qualité défectueuse et du gaspillage (des déchets et des rebuts au niveau du service de
production) ;
▪ Mauvaise utilisation des machines ou machines mal entretenues ou mal réglées

b) Ecart sur MOD :

Écart global = coût préétabli adapté à la production réelle – coût réel

Cet écart se décompose en deux sous écarts :

Ecart sur temps(E/Q)= (Qp- Qr) x Cp

Écart sur coût(E/P) = (Pp- Pr) x Qr

L'écart sur coût de main-d'œuvre a généralement pour origines :

▪ Une augmentation des salaires : variations conventionnelles ou légales des salaires ou


des charges sociales ;
▪ Un excès d'heures supplémentaires ;
▪ Une modification de la réglementation ;
▪ Les événements sociaux
▪ Une qualification insuffisante de personnel ;
▪ Des incidents techniques, perte de temps, dysfonctionnement des machines ;

4. Ecart sur charges indirectes :


L'analyse des écarts sur charges indirectes est un des domaines du contrôle budgétaire, elle
consiste à rechercher les causes de déviations entre ce qui a été prévu et ce qui est constaté pour
un centre d'analyse donné.

Écart global = charges réellement constatées- cout préétabli de la production


réelle

23
Cet écart se décompose en trois sous écart : écart sur budget, écart sur activité et écart sur
rendement, et pour faire cette décomposition on fait appel à deux notions :

• Le budget standard :
Un budget standard, aussi connu sous le nom de budget fixe, est un outil de planification
financière qui établit des prévisions pour les revenus, les dépenses et les profits sur une période
spécifique.

Budget standard = cout unitaire standard * activité donnée

• Le budget flexible :
Également connu sous le nom de budget variable ou adaptable, est un outil de gestion
financière qui permet d'ajuster les niveaux de dépenses et de revenus en fonction des variations
réelles de l'activité de l'entreprise, un budget flexible est un outil de gestion financière qui
permet à une entreprise de s'adapter aux fluctuations de l'activité.

L’équation du budget flexible est de la forme :

Budget flexible = cout variable unitaire * activité donnée +frais fixes

a) Ecart sur budget :

E/B= frais réelle – budget flexible de l’activité réelle

Si l’écart est favorable, cela indiquer une gestion efficace des ressources, une meilleure
performance opérationnelle ou une exécution réussie des stratégies commerciales. C'est
généralement considéré comme positif et peut être un indicateur de la santé financière de
l'entreprise.

Si l’écart est défavorable, cela peut indiquer des problèmes potentiels tels que des
inefficacités opérationnelles, des problèmes de gestion des coûts, des changements
défavorables dans le marché ou dans l'environnement économique. Ces écarts doivent être
examinés de près pour déterminer les causes sous-jacentes et prendre des mesures correctives.

24
b) Ecart sur activité :

E/A= budget flexible de l’activité réelle- budget standard

Si l’écart est favorable, cela peut signifier que l'entreprise a atteint ou dépassé ses
objectifs de production, de ventes ou de prestation de services. C'est généralement considéré
comme positif car cela pourrait signifier une utilisation efficace des ressources, une demande
plus forte que prévu, ou une efficacité accrue dans les opérations.

Si l’écart est défavorable, cela peut indiquer des difficultés à atteindre les objectifs de
production ou de service, une demande plus faible que prévu, des retards dans les processus
opérationnels, ou d'autres problèmes potentiels.

c) Ecart sur rendement :

E/R= budget standard de l’activité réelle- budget standard de l’activité


préétablie

Si l’écart est favorable, cela peut signifier que l'entreprise a dépassé ses objectifs de
rendement, a généré des bénéfices plus importants que prévu, ou a obtenu des performances
opérationnelles ou financières supérieures à celles anticipées.

Si l’écart est défavorable, cela peut indiquer des difficultés ou des défis rencontrés par
l'entreprise, une sous-performance par rapport aux attentes, des problèmes opérationnels, des
erreurs de gestion, ou des facteurs externes défavorables. Ces écarts nécessitent une attention
particulière et une analyse approfondie pour déterminer leurs causes et prendre des mesures
correctives.

25
Conclusion

La comptabilité analytique joue un rôle crucial dans la gestion financière des


entreprises en permettant une analyse approfondie des coûts et des écarts. À travers ce rapport,
nous avons exploré les différents aspects de la comptabilité analytique, en mettant
particulièrement l'accent sur la gestion des écarts.
Nous avons constaté que la compréhension des écarts, qu'ils soient liés aux coûts
directs, indirects ou aux performances, est essentielle pour prendre des décisions éclairées et
mettre en œuvre des stratégies d'amélioration continue. En identifiant les écarts entre les coûts
réels et les coûts standards, les entreprises peuvent ajuster leurs opérations, optimiser leurs
ressources et améliorer leur rentabilité.
En conclusion, la comptabilité analytique et la gestion des écarts constituent des outils
indispensables pour les entreprises cherchant à maximiser leur efficacité opérationnelle et leur
rentabilité. En intégrant ces pratiques dans la prise de décision quotidienne, les organisations
peuvent mieux comprendre leurs coûts, identifier les domaines d'amélioration et maintenir une
performance financière durable. La comptabilité analytique devient ainsi un levier stratégique
dans le contexte concurrentiel actuel, favorisant la pérennité et le succès des entreprises.

26
Table des matières
Introduction ........................................................................................................................................... 2
PREMIER PARTIE : ............................................................................................................................. 3
Chapitre 1 : Généralités sur la comptabilité analytique ................................................................... 4
1. Définition :.................................................................................................................................. 4
2. Les insuffisances de la comptabilité générale : ....................................................................... 5
3. L’objectif de la comptabilité analytique : ............................................................................... 5
4. Comptabilité Générale vs Comptabilité Analytique : ............................................................ 6
Chapitre 2 : Analyse des éléments constitutifs de cout ...................................................................... 8
1. Détermination des charges de C.A.E : ..................................................................................... 8
a) Charges non incorporables :................................................................................................. 8
b) Charges incorporables : ........................................................................................................ 9
c) Charges supplétives :............................................................................................................. 9
2. Classification des charges de la comptabilité analytique d’exploitation : ............................ 9
a) Charges directes : ................................................................................................................ 10
b) Charges indirectes ............................................................................................................... 10
Chapitre 3 : le traitement des charges indirectes ............................................................................. 10
1. Répartition primaire : ............................................................................................................. 11
2. Répartition secondaire : .......................................................................................................... 11
Chapitre 4 : Inventaire permanent et évaluation des stocks ........................................................... 13
1. Méthode cout moyen pondéré : .............................................................................................. 13
a) Méthode de CMUP en fin de période : .............................................................................. 13
b) La méthode de CMUP après chaque entrée : ................................................................... 13
2. Méthode FIFO : ....................................................................................................................... 13
3. Méthode LIFO : ....................................................................................................................... 13
Chapitre 5 : la hiérarchie des couts ................................................................................................... 14
1. Cout d’achat : .......................................................................................................................... 14
2. Cout de production : ............................................................................................................... 14
3. Cout de revient : ...................................................................................................................... 15
4. Résultat analytique : ............................................................................................................... 15
Chapitre 6 : Complément du cout du production ............................................................................ 15
1. Les produits résiduels (les déchets, les rebuts) : ................................................................... 16
a) Les déchets perdus ; ............................................................................................................ 16
b) Les déchets vendables : ....................................................................................................... 16
c) Les déchets réutilisables : ................................................................................................... 17
d) Les rebuts : ........................................................................................................................... 17

27
2. Les En-cours de production : ................................................................................................. 17
3. Les sous-produits :................................................................................................................... 18
DEUXIEME PARTIE : ........................................................................................................................ 19
Chapitre 7 : l’analyse des écarts......................................................................................................... 20
1. Le cout préétabli :.................................................................................................................... 20
a) Définition du cout préétabli :.............................................................................................. 20
b) Détermination des couts préétabli : ................................................................................... 21
2. Détermination et analyse des écarts : .................................................................................... 21
3. Écarts sur charges directes : ................................................................................................... 22
a) Ecart sur matière première : .............................................................................................. 22
b) Ecart sur MOD : .................................................................................................................. 23
4. Ecart sur charges indirectes : ................................................................................................. 23
• Le budget standard : ........................................................................................................... 24
• Le budget flexible : .............................................................................................................. 24
a) Ecart sur budget : ................................................................................................................ 24
b) Ecart sur activité : ............................................................................................................... 25
c) Ecart sur rendement : ......................................................................................................... 25
Conclusion ............................................................................................................................................ 26

28

Vous aimerez peut-être aussi