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L’OBJECTIF GENERAL :
La comptabilité analytique a un double objectif immédiat :
Répartir les charges entre les différents coûts (coût d'achat, coût de production, coût de
distribution, coût hors production, coût de revient).
Déterminer, pour chaque produit fabriqué, son résultat analytique (perte ou bénéfice).
SOMMAIRE
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
Cette première série va être consacrée aux concepts de base de la comptabilité analytique
avant de commencer l’étude des différentes méthodes d’évaluation des différents coûts
permettant à l’entreprise de connaître comment évolue-t-elle dans un système économique
national et international.
Ainsi, c’est à travers l’analyse des charges et des produits que la comptabilité analytique
facilite le contrôle budgétaire afin de situer les responsabilités et de mesurer les
performances.
La comptabilité analytique permet également les prises de décision par les différents
opérateurs économiques notamment en matière de :
Tous les niveaux de détermination des coûts doivent donc être définis en collaboration étroite
avec les gestionnaires concernés.
Enfin les restitutions de la comptabilité analytique doivent répondre à des besoins multiples
tant pour les comptables, en ce qui concerne l’exploitation courante que pour les
gestionnaires, en ce qui concerne les différents tableaux de bord et indicateurs de gestion.
-Son contenu : Elle s’intéresse aux charges, produits et données quantitatives traités au
cours d’une période donnée :
-Son mode opérationnel :Le cadre comptable analytique utilise de manière séparée ou
combinée un traitement extra-comptable (tableaux statistiques) et un traitement comptable
selon les principes et règles de la tenue comptable des données quantitatives, financières,
commerciales, statistiques…
Elle n’est pas rigide puisqu’elle permet l’utilisation des données économiques internes et
externes à l’entreprise grâce à sa souplesse, elle est un outil de gestion et une source
d’information pour les décideurs et son cadre est élaboré dans cette optique.
A ce titre les objectifs qui lui sont assignées peuvent être appréhendés à deux niveaux :
2.2 – Connaissance des coûts et prix de revient :Les coûts et prix de revient sont
déterminés par la comptabilité par produit, prestation, activité ou commande selon le cas.
Les étapes successives de traitement des charges doivent permettre le calcul des différents
types de coûts et prix de revient selon les méthodes des coûts retenus qui autorisent la prise
de décision en temps opportun.
Au service de la prévision :Le budget est un instrument de fixation des objectifs aux
différentes structures de l’entreprise. Il constitue un outil de gestion indispensable. Son
efficacité dépend de la fiabilité des données de base et de restitutions analytiques.
1- D’assurer les cohérences entre les différents objectifs concernant les productions, les
consommations intermédiaires et les importations ;
3- De déterminer les résultats et les marges prévisionnels par produit, par activité ou
commande et pour des niveaux d’activités envisageables (possibilité de simuler les
différents scénarios de production) ;
4- D’évaluer l’impact sur les résultats de l’entreprise, une modification du niveau d’activité
et/ou de la production d’un nouveau produit.
Pour un produit nouveau le prix est prévisionnel et arrêté sur la base d’un prix de revient
dont les données sont affirmées par le budget.
Dans le cas d’une sujétion de service public la comptabilité analytique permet le calcul de
l’écart entre le prix en tarif fixé par l’état et le coût réellement supporté par l’entreprise.
Cet écart permet d’évaluer les subventions d’exploitations nécessaires ou toute mesure
nécessaire à sa résorption.
La comptabilité analytique constitue un outil qui permet d’éclairer les décisions en matière
de fixation des prix et des tarifs et contribue ainsi à la définition de la politique commerciale.
b- Dans le domaine des résultats :La détermination et l’analyse des coûts au niveau des
centres d’analyse et des produits, prestations, activités ou commandes permettant à toute
structure de prévoir les programmes d’activités et les mesures d’accompagnement
nécessaires pour une optimisation de l’utilisation des différents facteurs de production en vue
de maximiser les résultats ou de minimiser les coûts.
3.2- Les prévisions : Les informations fournies par la comptabilité analytique permettent
l’élaboration d’un programme d’activité à chaque niveau décisionnel. Ainsi la précision des
objectifs assignés à chaque entité organisationnelle de l’entreprise permet une meilleure
approche dans l’évaluation des coûts prévisionnels.
Ces indicateurs sont destinés aux différents niveaux décisionnels et de gestion et permettent
d’apprécier la réalisation des objectifs par centre, par activité, par produit, la rentabilité des
produits et des activités et la mesure de l’efficacité de gestion à tous les niveaux. Il peut être
élaboré une liste d’indicateurs en fonctions des besoins des responsabilités.
A ce titre, la structure paraît moins rigide dans la mesure où l’entreprise peut concevoir les
méthodes ou les mécanismes qui lui paraissent les plus adéquats, pour la saisie des coûts, le
contrôle de productivité ou de rendement, et l’évaluation de la rentabilité.
Ainsi, grâce à la mesure de performance des activités et des métiers ou des produits, les
dirigeants peuvent :
Situer les actions prioritaires en termes d’objectifs internes ou externes : Il s’agit dans ce
cas d’opter pour un renforcement de certaines activités, donc une forte spécialisation,
d’agir sur les coûts en réalisant des économies sur les « instants » tels que les rendements
(temps, consommation de matière ou d’énergie) ou par des compressions des charges de
structure lorsque la préoccupation des gestionnaires vise la réduction des coûts.
En terme de stratégie commerciale, les dirigeants d’entreprises peuvent faire face aux
phénomènes de saturation de produit –marché, de forte concurrence sur un ou plusieurs
segments d’activités et peuvent ainsi avoir le souci de conquérir de nouveaux marchés et
d’élargir la surface commerciale.
Si le contrôle de gestion a pour rôle essentiel de situer les actions à court terme et de
mesurer leur réalisation ou leur impact sur les performances des structures internes de
l’entreprise, la comptabilité analytique de gestion doit être située comme un outil
opérationnel nécessaire à la mise en œuvre d’un système de gestion intégré.
En effet, les « inputs » nécessaires à la définition des normes, la fixation des standards tant
physique que valorisés émanent souvent d’un sous système de comptabilité analytique de
gestion.
La comptabilité industrielle a été de tout temps utilisée dans la mise en œuvre d’un
processus prévisionnel, notamment le budget de production, le contrôle budgétaire et les
mesures correctives qui s’y rapportent. L’analyse des comportements du niveau d’activité
permet au gestionnaire de prévoir, à court et à long terme les bénéfices ou les déficits
relatifs à chacune des alternatives qui s’offrent à l’entreprise.
Il semble utile de noter que la comptabilité industrielle peut paraître assez coûteuse pour
l’entreprise ou pour l’unité qui en assure le suivi du fait qu’elle impose d’enregistrer à tous
les stades du processus de fabrication, toutes les consommations, et tous les coûts des
ressources.
3.1- Par niveau de responsabilité : Elle a une vocation décisionnelle, elle doit donc
s’adapter à chaque centre de décision. Elle permet de contrôler la gestion de chaque service
et de chaque atelier et d’examiner le coût de chacun par rapport à la sous-traitance ou à la
concurrence.
3.2- Par produit et par commandes :Elle sert à déterminer le coût de revient des
produits fabriqués, tant pour les analyses de rentabilité que pour permettre la valorisation
des stocks et des en-cours nécessaires à la détermination des coûts de production.
- L’évaluation de la rentabilité ou de résultat sous toute forme par type d’activité ou par
centre de responsabilité ;
- Les charges supplétives sont des charges qui n’ont pas, été prises en compte par la
comptabilité générale pour des raisons fiscales ou juridiques.
Les amortissements dits réels ou économiques (pour atteindre une valeur de remplacement)
d’une immobilisation déjà amortie mais ayant une valeur d’usage.
Des dépenses qui ont été comptabilisées à l’actif alors qu’elles auraient dû être
comptabilisées en charges de l’exercice (frais de recherche ou de développement);
Les charges non incorporables, sont au contraire prises en compte par la comptabilité
générale mais non par la comptabilité analytique de gestion, lorsqu’elles ne se rapportent pas
à l’activité normale de l’entreprise ou lorsqu’elles correspondent à des événements
exceptionnels non répétitifs :
Des provisions, lorsque les dépréciations ou les risques qu’elles couvrent sont inhabituels ou
sans rapport avec l’exploitation…
Certaines charges se rapportant économiquement à des exercices ultérieurs : C’est le cas des
frais de recherches et de développement, des campagnes de marketing, de grosses
réparations, etc…
- Redressement des charges calculées : L’exemple le plus significatif qui peut être cité est
celui des amortissements.
Les dotations aux amortissements peuvent être calculées sur la valeur redressée de
l’équipement (par exemple, sa valeur de remplacement) en modifiant la technique utilisée
(amortissement linéaire ou dégressif), en modifiant la durée de vie prévisible et la valeur
résiduelle de l’équipement, ou en concevant un plan d’amortissement différent, soit par
élément, soit par catégorie d’éléments ou globalement pour un ensemble complexe.
- Les différences d’incorporation :L’existence des charges supplétives, des charges non
incorporables et des charges dont on a redressé la valeur comptable, entraîne une
différence entre les comptes de la comptabilité générale et ceux de la comptabilité de
gestion.
Ainsi, à partir du « résultat » dégagé par l’un ou l’autre des deux systèmes, on incorpore ou
on élimine selon le cas des charges supplétives et les charges non incorporables, pour aboutir
à une parfaite concordance des « résultats » dégagés par chacun des deux systèmes
comptables.
- En fin d’exercice : Il faut pouvoir évaluer à leur coût de production, les stocks de produits
finis ou semis -finis, les produits ou travaux en cours.
Soit de fixer ou augmenter les prix de vente, d’établir des devis, de répondre à des
demandes de prix ;
Soit,(quand l’entreprise n’est pas maîtresse deses prix), de déterminer les résultats et
d’orienter la production et la vente vers les produits les plus rentables.
- La détermination de la marge sur coût variable obtenue sur chaque produit permet
d’orienter la politique de production et de commercialisation vers la maximisation de la
marge globale et du bénéfice.
C’est une aide à la décision extrêmement précieuse lorsqu’il faut choisir, par exemple,
d’accepter ou de refuser une commande de fabriquer soi-même ou de sous-traiter.
Mais il faut signaler que l’information de la comptabilité analytique n’est autre qu’un outil
qui permet la restitution d’informations rapidement. Il est donc indispensable d’avoir un
système d’organisation de la comptabilité analytique le plus efficace possible qui puisse
donner des informations fiables.
De reclassement ;
D’affectation ;
De répartition ;
D’imputation.
L’analyse des charges et des produits d’exploitation dans le même cadre comptable que
celui de la comptabilité générale et avec les mêmes moyens matériels (écritures
manuelles, machines comptables, ordinateurs, etc…).
Plus précisément les comptes de coûts et de sections sont débités par le crédit des comptes
de charges, les comptes de résultats étant crédités par le débit des comptes de produits.
Les comptes de gestion des classes 6 et 7 se trouvent donc soldés par les comptes de section
et de résultats.
Celles-ci tenues l’une et l’autre en partie double, peuvent être confiées à des services
différents, et utilisant des moyens mécanographiques différents et arrêtant leurs comptes
selon une périodicité propre
Quand la Comptabilité analytique d’exploitation est autonome, chaque fois qu’un compte de
charges ou de produits doit jouer avec un compte de la comptabilité générale on lui
substitue un compte homologue et indépendant dit « compte réfléchi ».
Les comptes réfléchis enregistrent très exactement les mêmes montants que ceux figurant
dans les comptes des classes 6 et 7 mais en sens inverse.
Ils sont donc mouvementés dans leur partie droite (crédit) pour les charges, dans leur partie
gauche (débit) pour les produits.
Les comptes de liaison qui sont des comptes réfléchis dans la comptabilité analytique
traditionnelle deviennent, inutiles puisque les données de base constituent un tronc commun
à l’ensemble des traitements et que la prise en compte des « différences d’incorporation »
pour chacun des traitements assure la liaison avec les données de base.
Comment à partir du réseau d’analyse des sections homogènes :
- Concilier les différentes méthodes de calcul des coûts pour permettre une meilleure prise de
décision ?
- Concilier l’optique calcul des coûts et l’optique contrôle de gestion ?
Certaines décisions, en effet, doivent être prises en considération de leur incidence sur la
marge après coûts variables ou sur la marge contributive (marge semi-brute).
Il est donc nécessaire de disposer d’un système d’information analytique complet, pour
aboutir aux coûts complets en passant par le direct costing évolué.
*Chiffre
D’affaires
Charges variables
Charges de
structures
spécifiques
DIRECT COSTING
MSCV Taux de
COUT COMPLET
MSCV
Marge semi-brute.
Taux de M .semi-
brute
Charges fixes
communes
globales
Charges fixes
communes
réparties
Marge Nette par
produit (avant
I.B.S)
Soit à un simple calcul relatif notamment à des charges non classables dans les autres
centres (exemple autre frais à couvrir) ;
Centres opérationnels qui assurent des fonctions du type fabrication, usinage, contrôle,
etc) dont l’unité d’œuvres est physique (Heures/ Main d’œuvres/ Heures Machine…) ;
b- Selon la nature de la responsabilité exercée :Un centre de responsabilité est une partie
de l’entreprise placée sous l’autorité d’un responsable qui dispose de certains moyens
d’action pour remplir une mission et atteindre des objectifs.
- Centre de coûts :C’est un centre de responsabilité à qui l’on a délégué une autorité qui ne
lui permet d’agir que sur des coûts.
Les centres de frais pour lesquels on peut établir une relation standard entre les moyens
utilisés et les résultats attendus ;
Les centres de chiffre d’affaires qui, à coûts donnés et à prix de ventes données, sont
chargés de maximiser le volume des ventes ;
- Un centre de profil :Est un centre de responsabilité qui a reçu une autorité lui permettant
d’agir directement sur des coûts et sur un chiffre d’affaires.
Dans une entreprise organisée par division, les responsables de chaque division peuvent avoir
la latitude de décider en grande partie leurs investissements, il s’agit alors de centres
d’investissement.
L’ensemble d’une entreprise, sous l’autorité de son dirigeant, est un centre d’investissement.
1- Les coûts contrôlables, coûts sur lesquels le responsable peut exercer une action directe ;
2- Les coûts incontrôlables, coûts non maîtrisables par le responsable et dont on ne peut pas
se servir comme éléments d’appréciation de sa gestion.
En terme de traitement des coûts, l’objectif du contrôle de gestion est de rendre les coûts :
Ce qui exclut les répartitions arbitraires des frais indirects communs ou frais fixes indirects
plus communément appelés « Frais généraux ».
Ces frais sont engagés au sein des centres de structure que sont les services fonctionnels :
- Solution pour affecter les frais généraux : Affecter les charges semi-directes :
Aux fonctions ;
Et indirectes par rapport aux produits.
Exemple :
Acheminer les frais restés indirects, ceux ne pouvant être repartis qu’arbitrairement vers les
comptes de coûts de revient, ou vers les comptes de résultats analytiques.
Au plan contrôle de gestion et analyse des coûts de responsabilité, cette solution est
pertinente.
Les barèmes des prix de cession étant établie sur la base des coûts standards ou budgétisés
acceptés par les « clients » internes, et donc stabilisés à l’horizon budgétaire.
Cette méthode permet d’ériger les dépenses discrétionnaires en centre de frais c’est à dire
en véritable centre de production.
REPONSE
N° QUESTIONS
VRAI FAUX
1 La comptabilité analytique n’est pas adoptable àchaque entreprise.
2 La comptabilité analytique doit rester une comptabilité de logique.
3 La comptabilité analytique facilite l’élaboration des budgets.
4 La comptabilité analytique permet de maximiser les coûts.
5 La comptabilité analytique permet la répartition des charges.
6 La comptabilité analytique a les mêmes missions que la comptabilité
générale
7 Les charges supplétives sont des charges de la comptabilité générale.
8 La comptabilité analytique permet d’effectuer l’analyse des charges
et des produits.
9 Les comptes de gestion sont les classes 5 et 6
10 Le bilan de la comptabilité analytique est obligatoire
11 La comptabilité générale et obligatoire
12 Le résultat comptable est identique que le résultat fiscal.
13 La comptabilité analytique permet un contrôle des coûts.
14 Les comptes de la comptabilité analytique ne sont pas prévus par le
plan comptable national.
15 La comptabilité analytique est une comptabilité externe.
16 La comptabilité analytique est née à partir de 1929
17 En Algérie, le système de comptabilité est très développé.
18 La comptabilité analytique permet à une vocation décisionnelle.
19 La comptabilité analytique sert à déterminer le coût de revient des
produits.
20 Les amortissements ne sont pas pris en compte par la comptabilité
analytique.
21 La comptabilité analytique ne peut être intégrée à la comptabilité
générale.
22 La comptabilité analytique distingue les charges fixes des charges
variables.
23 Les charges - les produits = Actifs + Passif.
24 Les charges +produits = Résultats.
PLAN DE LA LEÇON
INTRODUCTION :
I- DEFINITION DES NOTIONS DE DEPENSES, CHARGES, RECETTES, PRODUITS,
COUTS
1- Notion de dépense-charge
2- Notion de produit- recette
3- Eléments constitutifs des différents coûts
4- Classification des coûts
5- Les charges supplétives et non incorporables
Cette préoccupation s’est imposée avec force dans la méthode des sections. L’origine de
cette méthode doit être recherchée dans les travaux du Colonel .R.MAILER que les travaux de
la commission générale d’organisation scientifique mieux connue par ses initiales. « CEGOS »
ont ensuite systématisé et mis au point sous le nom de « méthode de sections homogène »,
vers les années 1927/29 à une époque où l’on ne pouvait concevoir d’autres coûts que les
coûts complets.
L’objet de la méthode des coûts complets est de calculer des coûts et prix de revient aussi
complets que possibles, en prenant en considération la totalité des charges constatées mais
classées par nature au niveau de la comptabilité générale. Le point de départ de l’analyse des
charges repose sur le fait de savoir comment se répartissent les charges afin de parvenir aux
coûts.
La diversité des solutions possibles montre la difficulté liée à cette méthode des coûts
complets qui ne peut être résolue que par des arbitrages en référence à la décision à
prendre.
Le coût de revient présente l’avantage de pouvoir être comparé à un prix. Par contre dès que
la masse des charges indirecte augmente la difficulté de calcul devient plus importante. Les
sources de biais sont multiples car il faut employer des clés de répartition pour les charges
indirectes.
1.2- Notion de charge : La charge est un procédé de découpage des dépenses entre les
périodes (jour, mois, trimestre, année, etc…).
1.3- Distinction entre dépense et charge : Ce qui distingue la dépense de la charge c’est le
décalage dans le temps.
Il y a des charges qui sont enregistrées bien après la dépense, c’est le cas, des
amortissements.
Et il y a aussi des charges qui sont enregistrées bien avant la dépense, c’est le cas des
provisions pour risque ou pour grosses réparations, dans ce cas on constate la charge avant la
dépense effective.
2.2 - Notion de produit :Le produit est le contraire de la charge, c'est-à-dire un procédé
de découpage des recettes entre les périodes (jour, semaine, mois, trimestre, semestre,
année…)
Il y a des produits qui sont enregistrés bien avant les recettes, c’est le cas par exemple d’une
vente à crédit.
Il y a des produits qui sont enregistrés bien après les recettes, c’est le cas par exemple des
avances qu’on reçoit des clients sur des ventes futures de marchandises ou de matières et
fournitures ou tout autre produit vendable.
Exemple :
a- Amortissements fictifs des immobilisations déjà amorties mais ayant une valeur d’usage
différente de zéro.
b- Rémunération des capitaux propres de l’entreprise, qui permet de prendre en compte la
totalité des charges financières.
c- Une rémunération plus réaliste pour l’exploitation d’une entreprise individuelle.
d- Des dépenses qui ont été comptabilisées en actif alors qu’elles auraient dû être
comptabilisées en charge de l’exercice.
5.2- Charges non incorporables :Ce sont des charges qui sont prises en compte
par la comptabilité générale mais non pas par la comptabilité analytique d’exploitation, ce
sont celles qui ne se rapportent pas à l’activité normale de l’entreprise, ou, celles qui
correspondent à des événements exceptionnels non répétitifs, ou celles qui ne se rapportent
pas vraiment à la période courante.
Exemple :
1- La T.V.A qui est une opération effectuée pour le compte de l’administration fiscale;
Mais comment peut-on être sûr à 100% d’un coût de revient ? Dans ce domaine, l’affectation
de certaines charges oblige souvent à des choix plus ou moins subjectifs.
2.1- Distinction des charges en charges directes et indirectes :La méthode est
basée sur la distinction des charges de l’entreprise, en charge directes et indirectes.
a- Les charges directes : Sont celles qui ne concernent qu’un seul produit (ou commande, ou
activité…) et qui peuvent lui être facilement et directement affectées.
Dans le cas d’une analyse par produit, seront généralement considérées comme charges
directes :
Par définition, ces charges ne posent pas de problème d’affectation sur les produits. Pas de
calcul intermédiaire donc, mais leur mesure nécessitera la mise en place d’un système de
saisie d’information.
b- Les charges indirectes :Sont celles qui ne peuvent a priori être affectées à tel ou tel
produit, car elles concernent plusieurs produits, voire même l’ensemble de l’exploitation de
l’entreprise.
Schéma global
C
CHARGE
DIRECTES
AFFECTATION PRODUIT
CHARGE REPARTITION
INDIRECTES « CENTRE
D’ANALYSE»
Le postulat de base de distinction des charges directes et indirectes étant posé, voyons
maintenant quel est le principe de la méthode et son fonctionnement, dans sa forme
« classique».
Nous porterons ensuite une appréciation critique sur la méthode, et essayerons d’y apporter
les améliorations qui doivent faire de cet outil d’analyse de coûts, un véritable outil d’aide à
la décision.
Elle consiste ensuite à ventiler la totalité des charges indirectes (par rapport au produit)
entre les différents centres d’analyse; puis à les imputer aux coûts des produits à raison des
unités d’œuvres absorbées.
Les charges indirectes ainsi imputées et les charges directes ayant été par ailleurs affectées,
on aura bien déterminé un coût de revient complet.
Pour les matières premières : Il s’agira de valoriser les consommations prélevées sur les
stocks, c'est-à-dire connaître :
Pour connaître les quantités consommées, la saisie de l’information se fera à partir de fiches
de stocks tenues par matière. Chaque fiche recensera en entrée, les achats effectués (à
partir des bons de livraison) et en sortie, les utilisations faites (à partir des bons de sortie).
On peut alors affecter les consommations au coût de revient des produits.
Exemple:
Fiche de stock
Cette comptabilité matière, généralement tenue par le service magasin, permet de connaître
en permanence les mouvements des stocks et l’existant en quantité. C’est la méthode dite de
l’inventaire permanent.
Elle ne dispense cependant pas l’entreprise de faire un inventaire physique, c’est à dire de
faire un comptage périodique des stocks. Celui-ci sera alors un inventaire de contrôle.
Pour la main d’œuvre directe : Il s’agira de valoriser des temps de travail, c'est-à-dire
connaître :
Nombre d'heures productives × taux horaire
Ils permettront de connaître le temps passé par les ouvriers et les techniciens sur tel et tel
produit.
Exemple :
Bon de Travail
SOCIETE
ATELIER : ……………… PERIODE :……………….
NOM : …………………..
QUALIFICATION : …………………..
Les temps productifs étant saisis, ainsi que leur destination, il reste à déterminer le coût de
l’heure productive pour être en mesure d’affecter à chaque produit son coût de main
d’œuvre directe.
Le coût de l’heure productive s’obtient alors en divisant le coût total main d’œuvre par le
nombre d’heures productives.
Synthèse Etape 1
CHARGES
DIRECTES
- Les centres d’analyse ainsi déterminés vont être de deux (02) types :
Exemple :
- Centres de production
- (Dans le cas d’une fonderie, centres MOULAGE, FUSION, NOYAUTAGE, EBARBAGE).
Des sections auxiliaires : Dont la vocation n’est pas de travailler directement sur le
produit, mais de fournir des prestations aux centres principaux, auxquels on pourra donc
imputer l’essentiel de leurs œuvres.
Exemple :
- Section Administration;
- Section Entretien;
- Section Etude et Méthodes.
4.3 - Imputation des charges indirectes aux centres d’analyse :Certaines des
charges indirectes par rapport au produit, sont directes par rapport, aux centres d’analyse,
c’est le cas par exemple ; de toutes les consommations (matières, main d’œuvre…) dont on
n’a pu saisir la « destination produit » mais la « destination centre- utilisateur » L’imputation
de ces charges dans les centres auxiliaires ou principaux ne soulève aucune difficulté, il s’agit
d’une simple affectation.
Il reste cependant des charges indirectes aux produits et indirectes aux centres, car ces
charges sont communes à plusieurs centres d’analyse. C’est le cas des loyers, dépenses de
chauffage, consommation d’électricité…Il faudra là recourir à des clefs de répartition pour
répartir ces charges sur les centres (ex : prorata de la surface occupée, prorata du
cubage…..).
CHARGES
INDIRECTES
CENTRES
AUXILIAIRES
CENTRES PRINCIPAUX
Cette étape est matérialisée sous la forme d’un tableau de réparation dit «primaire» (voir
modèle en Annexe 1).
A ce niveau de traitement :
4.4 - Déversement des centres auxiliaires dans les centres principaux :Le lien
direct avec le produit n’existant pas, la méthode propose de déverser le coût des centres
auxiliaires dans les centres principaux, au prorata des services rendus. Par exemple ; le
centre entretient peut être réparti au prorata des heures passées par son personnel dans les
différents autres centres. On aura donc là recours à l’unité d’œuvre.
Le problème est plus délicat lorsque l’activité fournie par une section auxiliaire est
difficilement mesurable, c’est le cas d’une section administration où la notion d’unité
d’œuvre perd son sens concret. On adoptera là la solution de « clef de répartition » (%)
essayant d’approcher au mieux la réalisation.
Synthèse Etape 3
1 2 3
CHARGES
INDIRECTES 40 % 40 % 40% CENTRES
AUXILIAIRES
CENTRES
PRINCIPAUX
Unité de mesure de l’activité d’un centre, et instrument de transfert des coûts des centres
aux produits, le choix de l’unité d’œuvre est fondamentale. Une bonne unité d’œuvre doit
être concrète (heure main d’œuvre, heure machine, quantité achetée …), et compréhensible
par les exécutants.
Lorsque pour un centre d’analyse, on a le choix entre plusieurs unités d’œuvre, il faut choisir
celle qui offre la meilleure corrélation entre les coûts engagés et l’activité fournie par le
centre.
Ayant choisi une unité d’œuvre pour chacun des centres principaux, il suffira de totaliser le
nombre d’unités d’œuvre « produites » par ceux-ci. Connaissant alors le coût total des
centres principaux et le nombre total d’unités d’œuvre réalisées, on pourra connaître le coût
d’une unité d’œuvre par le rapport :
Enfin, dans la dernière étape, on imputera le coût des centres principaux aux coûts des
produits par la formule :
Synthèse Etape 4
SECTIONS
PRINCIPALES
UO UO UO UO
CI CI CI CI
CD CD CD CD
En ayant affecté d’une part les charges directes, d’autre part les charges indirectes au
produit, on a bien déterminé un coût de revient complet.
U.O = Unité d’œuvre
C.I = Charges indirectes
C.D = Charges directes
Produit x
Découpe du cuir
COUPE
FINITION Finissage
ENTRETIEN
2- * Sous-traitance
AUTRES * Locations
CHARGES * Entretient/réparation
EXTERNES * Primes d’assurance
* Etudes et recherches
3- *Personnel intérimaire
AUTRES * Honoraires
SERVICES * Publicité
EXTERIEURS
* Transports
* Déplacement /missions
* PTT (Téléphone, Télex)
6-
DOTATION * Charges d’exploitation
AUX * Charges financières
AMORTISS- * Charges exceptionnelle
EMENTS ET
AUX
PROVISIONS
7- * Redevances / Brevets
AUTRES * Jetons de présence
CHARGES * Pertes sur créances
DE GESTION
8- * Charges d’intérêts
CHARGES * Escomptes accordés
FINANCIERES
ADMINISTRATION
FINITION
MONTAGE
PIQUAGE
COUPE
COUTS
DES
CHARGES SECTIONS
ET
COUTS SECTIONS
INDIRECTS PRINCIPALES
SECTIONS
AUXILIAIRES
INDIRECTES
TOTAUX A B C D E
PRIMAIRES
A
REPARTITIONS A+B
SECONDAIRES
a1 + b1 a2 + b2 a3 + b3
TOTAUX SECONDAIRES a1+ b1+C a2+ b2+D a3 + b3+E
MO
Indirectes X X X X X
Loyers X X X X X X X X
Assurance X
Impôts et taxes X
Frais transport
X
Fournitures X
Bureau
Eau X X X X X
Pet T X X
Amortissement X X X X X
ETC…….
TOTAUX PRIMAIRES T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8
X X X X X
X X
X X X X X
T′4 T′5 T′6 T′7 T′8
TOTAUX SECONDAIRES
KgM MOD H.M H.MOD DA/CA
UNITE D’ŒUVRE
NOMBRE D’UNITES D’ŒUVRE
KG.M = Kg Matière
MOD = Main d’œuvre directe
H. M = Heure machine
H.MOD = Heure main d’œuvre directe
DA / CA = Dinars Algérien chiffre d’affaires
Exemple chiffré :
La section entretien a enregistré 8000 DA de charges totales et elle a posté 1000 heures /
ouvrier aux autres sections.
Solution :
1- Imputation à la section A :
500 heures x 8 DA par heure/ ouvrier = 4.000 DA
2- Imputation à la section B :
350 heures x 8 DA par h/o = 2.800 DA
3- Imputation à la section C :
150 heures x 8 DA par h/o = 1.200 DA
TOTAL = 8.000 DA
- Au coût d’achat pour les matières premières, les fournitures et autres éléments achetés.
- Au coût de production pour les produits fabriqués c’est le cas général pour toutes les
entreprises.
1- 1er cas : La matière, et le produit sont individualisés, c’est-à-dire, ils constituent des
unités bien distinctes.
Exemple :
Une machine à écrire, une machine à coudre portent un numéro d’identification. La sortie est
enregistrée au coût d’entrée, il n’y a pas de coût moyen à calculer.
Les matières achetées sont mélangées lors du stockage. Elles ont été enregistrées à des coûts
différents. Pour évaluer les sorties, deux méthodes peuvent être adoptées :
Exemple :
Travail à faire : Présenter la fiche de stock tenue au CMUP après chaque entrée.
Qtes Montants
Total des 1500 38760
entrées
Total des sorties 1200 30780
Stock final 300 7980
Avantage :
Inconvénients :
2ème procédé : Coût moyen mensuel pondéré des entrée ou CMMP des entrées :
a- Principes : Au cours du mois les sorties sont enregistrées uniquement en quantités ainsi
que les stocks à la fin du mois, on calcule ainsi ce « CMMP » des entrées :
Ce CMMP sert à chiffrer toutes les sorties précédentes du mois les stocks successifs.
Après avoir calculé ce CMMP des entrées, le comptable évalue toutes les sorties du mois (en
tenant compte de ce CMMP). Par contre, les stocks sont déterminés ainsi :
A la fin du mois la fiche de stocks tenue au CMMP des entrées se présentera ainsi.
Qtes Montants
Total des sorties 1 500 38 760
Total des sorties 1 200 32 112
= Stock final 300 6 648
Avantages : Un seul CMMP est déterminé par mois : les calculs sont donc simplifiés.
Inconvénients : Il faut attendre la fin du mois pour évaluer toutes les sorties du mois ce qui
entrainera un retard dans l’évaluation et l’enregistrement de ces sorties.
3ème procédé : Coût moyen mensuel pondéré cumulé sur le stock initial ou CMMP cumulé sur
le stock, initial :
a- Principes : Au cours du mois, les sorties sont enregistrées uniquement en quantités comme
dans la 2ème procèdé. A la fin du mois, on calcule ainsi ce CMMP cumulé sur le SI.
Ce CMMP ainsi obtenu sert à chiffrer toutes les sorties précédentes du mois.
C’est ce troisième procède qui a été retenue par le PCN, pour évaluer les sorties, lorsque on
utilise la méthode du coût moyen pondéré.
b- Exemple : en reprenant l’exercice ci-dessus : Le CMMP cumulé sur le stock initial sera de :
La fiche de stocks tenue en quantités est identique à celle qui a été présentée ci-dessus.
La fiche de stocks tenue au CMMP cumulé sur le stock initial se présentera ainsi à la fin du
mois :
Qtes Montants
Total des 1 500 38 760
entrées
Total des sorties 1 200 31 008
= Stock final 300 7 752
Avantages :
Inconvénients :
- Ce CMMP est calculé à la fin du mois uniquement ce qui entrainera un retard dans les calculs
et les enregistrements :
- Il est impossible de contrôler les différents stocks avec ce CMMP (sauf pour le stock final).
- Soit sur les lots les plus anciens : 1er entré 1er sortie (lot)
- Soit sur les lots les plus récents : dernier entré 1er sorti (lot)
a- Principes : Il faut que chaque entrée prise être individualisée sous forme de lot. Lors d’une
sortie, on prélève sur le 1er lot.
Lorsque ce lot est épuisé, on prélève sur le 2ème lot et ainsi de suite. Le stock final est
constitué par les derniers lots entrés en stocks :
b- Exemple : En reprenant l’exercice ci-dessus, on obtient :
Fiche de stock tenu selon le procédé 1er entré 1er sorti « PEPS » ou « FIFO » :
Entrées Sorties Stocks
Date Libell Qtes Prix Mon Qtes Prix Montant Qtes Prix Montant
s é tant
2/1 Stock 500 24 12000 - - - 500 24 12 000
initial
5/1 Sortie - - - 120 24 2880 380 24 9120
9/1 Sortie - - - 180 24 4320 200 24 4800
12/1 Achat 300 27 8100 - - - 200 24 4800 12900
300 500 27 8100
90 390 24 2160 10260
14/1 Sortie - - - 110 24 2640 300 27 8100
15/1 190 90 24 2160 4860 / - -
Sortie - - - 100 27 2700 200 27 5400
18/1 Achat 400 26,10 10440 - - - 200 600 27 5400 15840
400 26,1 10440
19/1 Sortie - - - 140 27 3780 460 60 27 1620 12060
400 26,1 10440
20/1 Sortie - - - 60 27 1620 - - -
400 26,1 10440
22/1 Achat 300 27,4 8220 - - - 700 400 26,1 10440 18660
300 27,4 8220
25/1 Sortie - - - 150 26,10 3915 550 250 26,1 6525
300 27,4 14745
8220
28/1 Sortie - - 250 6525 - - -
26,1
300 27,4 8220
Totau 1500 # 38760 1200 30540
x
Qtes Montants
Total des entrées 1500 38760
-Total des sorties -1200 -30450
= Stock final 300 8220
Avantages :
- L’évaluation des sorties peut être très différente des nouveaux coûts unitaires d’entrée ;
- Plusieurs coûts de sorties sont utilisés aux cours d’un même mois.
a- Principes : Le principe est le même que celui du 1er procédé ; mais on épuise d’abord les
lots les plus récents. On prélève sur la dernière entrée avant la sortie considérée. Lorsque ce
lot est épuisé, on prélève sur l’avant dernier lot et ainsi de suite.
Qtes Montants
Total des entrées 1 500 38 760
Total des sorties -1 200 -31 350
= Stock final 300 7 410
Avantages :
Inconvénients :
Ces coûts préétablis doivent chiffrer les mouvements en quantités et en valeurs en vue de
faire apparaître. Les écarts entre les charges prévenues et les charges réelles. Les coûts
préétablis seront spécialement étudier à la fin de ce programme.
- A partir des coûts réels de la période précédente et en tenant compte des hausses ou des
baisses de prix prévues.
Ce coût théorique, calculé avec soins, ne doit pas présenter de grandes différences avec les
coûts réels correspondants. Il est bien entendu que se sont les quantités réelles qui sont
enregistrées.
Les différences qui résultent entre les sorties en coûts théoriques et les sorties en coûts réels
sont portées au compte 974 différences d’inventaire qui permet :
- D’une part de ramener le stock final à son montant réel selon les prescriptions comptables
et fiscales.
- D’autre part de déterminer le montant du résultat réel.
NB : Ne pas utiliser « le coût théorique unitaire » par les quantités en stock pour obtenir le
stock restant en coûts théoriques.
2ème étape : Evaluation des sorties et des stocks en coûts réels et détermination des
« différences d’inventaire » :
A la fin du mois, le coût réel unitaire évalué au « CMMP » cumulé sur le stock initial est de
38760
25,84 DA le kg (comme il a été indiqué ci-dessus : = 25,84)
1500
Le coût du vernissage de chacun d’eux dépendra de la quantité du vernis utilisé. Il faut 250
grammes de vernis pour le vernissage d’une chaise et 500 grammes de vernis pour le
vernissage d’une table.
Travail à faire :
1- Déterminer les frais indirects de vernissage pour une chaise et pour une table.
2- Déterminer le prix du vernis appliqué à une chaise et une table.
3- Déterminer le coût de vernissage pour une chaise, et pour une table.
a- Pour une chaise : Il en coûte 24 DA pour répandre 1Kg de vernis donc pour répandre 250
gramme de vernis sur une chaise, il en coûtera : (250 grammes = 0,250 Kg).
0,250 Kg × 24 DA = 6 DA
0,5 Kg × 24 DA = 12 DA
b- Une table : Même raisonnement, c’est-à-dire qu’un kilogramme de vernis coûte 12 DA, et
les 500 grammes appliqués sur une table coûtent ( 500g = 0,5 Kg ) 0,5 × 12 = 6 DA.
PLAN DE LA LEÇON:
INTRODUCTION
EXERCICES D’APPLICATION
2.1- Division des sections homogènes :Les sections homogènes peuvent se diviser en :
- Sections principales ;
- Sections auxiliaires ;
- Section administration et finances.
a - Les sections principales : Les sections principales sont des sections dont l'activité
concourt directement aux trois phases du cycle d'exploitation qui sont généralement :
- Service expédition ;
- Service commercial ou Marketing ;
- Magasins de produits finis ;
- Service promotion et publicité etc…
b - Sections auxiliaires : Ce sont des sections dont l'activité profite à d'autres sections. On
peut citer par exemple :
- La section (entretien) ;
- La section transport ;
- La section énergie électrique ;
- La section chaudière etc …
Ces sections interviennent directement au niveau et au profit des sections principales mais
elles ne sont pas affectées totalement à une des sections (elles apportent leur soutien).
La section approvisionnement ;
La section production ;
La section distribution ;
La section administration et finance.
- Le calcul des coûts et prix de revient oblige à considérer d'abord les sections qui fournissent
toutes leurs unités d'œuvre à d'autres sections imputées à leur tour aux coûts et prix de
revient concernés.
Exemples :
Section administration, section entretien, section finances qui fournissent leurs activités à
d'autres sections appelées ; sections principales.
Charges
Directes Coût de production
Charges
Indirectes Répartition
Section
Auxiliaires
SECTIONS PRINCIPALES
Chacune d'elle doit avoir une activité autonome et mesurable avec une même unité d'œuvre :
Exemple :
Toutes les charges indirectes supportées par l'entreprise doivent être imputées à l'une de ces
différentes sections pour laquelle la dépense a été engagée (sections appelées centres de
frais).
Charges
indirectes
Entretien Usinage
Montage
Vente
+ + +
Coûts directs
= = =
PRIX DE REVIENT COMPLET A B C
Charges
directes Les Les
Section 1 différents
différents
coûts prix
(achat,
Section 2 de
production,
ee revient
Charges distribution)
indirectes
Section 3 Des
Des
différents différents
C Sections Principales
Coûts directs
H Section Auxiliaires A
aux produits 1
A
R 2 2
G
E Coûts indirects 1 3
S aux produits mais
directes aux 4
I sections
N
B
C
O
R Coûts communs
P
O
R Coûts de la
A période non Répartition C
B imputes
L
E Imputation
a- Sections principales dont le coût de fonctionnement s'impute aux différents coûts et prix
de revient des différents produits (ex : Ateliers) parce qu'elles ont un impact direct sur la
production.
Représentation graphique :
Exemple : L'amortissement d'une machine faisant partie d'un atelier représentant une section
bien déterminée.
Le deuxième type de charges pose un problème, un responsable du centre de frais n'a aucune
action directe sur ces charges. C'est pour cette raison qu'elles ne seront pas imputées aux
différentes sections qui pourraient les prendre en charges.
Ces charges sont classées dans des " sections générales " du même type que les " sections
principales ".
Elles n'ont pas d'unités d'activité car leur activité n'est pas mesurable.
CHARGES
DIRECTES CHARGES INDIRECTES
CHARGES CHARGES
SPECIFIQUES DE STRUCTURE
SECTION SECTION
AUXILIAIRE AUXILIAIRE
1 2
DIFFERENTS - COUTS
RESULTATS GENERAUX
De ce fait, les sections auxiliaires peuvent échanger des prestations les unes avec les autres.
On parle alors de prestations réciproques entre sections auxiliaires. Par exemple, la section
entretien sert à la section chauffage et vise - versa.
Cela signifie que les locaux d'entretien sont certainement chauffés mais que cette prestation
de la section chauffage peut être négligée.
La section auxiliaire 2 donne P2 pour cent (%) de son activité à la section auxiliaire 1.
Les montants des charges issues de la répartition primaire sont respectivement t 1 et t2.
T2 = t2 + P1 × T1 ou T2 - P1 × T1 = t2
3 - Exemples illustratifs :
- Exemple d'illustration du problème des prestations réciproques :
Pour le mois de Février 2003, les deux sections auxiliaires entretien et air conditionné d'un
siège social ont fonctionné de la manière suivante :
Travail à faire :
Solution :
50
y 55 000 x
1 000
1
y 55 000 x 55 000 0,05 x
20
1- Détermination de x :
51 500
0,995x = 51 500 x = = 51 758,79
0,995
51 759 DA
y 57 588 DA
Il est important de remarquer que les prestations réciproques entre sections auxiliaires
laissent inchangé le montant des charges imputées aux sections :
+ Prestations reçues + P 2 T2 + P1 T 1
Ou encore :
T1 T2
-P1 T1 - P2 T2
Les charges des sections prototypes et bureau d'étude se résument dans le tableau suivant :
Type de charge
Section prototype Section bureau d'études Total
Solution de l'exemple n° 02 :
La solution de cet exercice consiste à la résolution d'une équation à deux inconnus en posant :
5038 5038
x 5141 DA
1 0,02 0,98
2- Détermination des charges de la section bureau d'études :
y 4094 DA
Section bureau
Coût Section prototype Total
d'études
Coûts primaires 4322 3580 7902
Prestations reçues + 819 + 514 + 1333
Prestations fournies - 514 - 819 - 1 333
Charges imputeés 4627 3275 7902
- Les charges variables d'un centre de frais évoluent en fonction de l'unité de mesure
choisie ;
- Des frais propres ou spécifiques à chaque centre de frais doivent êtres facilement isolés ;
TAG0718 /SEMESTRE I COMPTABILITE ANALYTIQUE «PROPRIETE CNFEPD» Page 71
- Chaque centre de frais doit correspondre à une division réelle de l’entreprise ;
- Pas d'exagération du nombre de subdivisions.
Autre avantage marquant, elle a permis de localiser les dépenses en fonction des différentes
étapes d'un processus technique. Elle a défini le concept d'unité d'œuvre qui, de façon
générale, est bien compris et perçu dans les ateliers.
Enfin, dans certains cas, il semble difficile de raisonner autrement qu'en coûts complets. Si la
connaissance d'un coût partiel peut être suffisante pour suivre le coût de produits fabriqués
en grande série, sans doute sera-t-elle insuffisante, voire même dangereuse pour déterminer
des devis de produits peu répétitifs (chantiers ou commandes spécifiques).
Par ailleurs, quand une entreprise lance un nouveau produit, sans référence sur le marché,
l'établissement d'un coût complet prévisionnel peut donner une indication dans la recherche
du prix de vente optimal (ça ne sera bien sur qu'une indication, le prix de vente devant être
déterminé compte tenu d'autres facteurs, marketing notamment).
Pour peu que les centres soient nombreux, et que l'on ne dispose pas de moyens de
traitement de l'information performants, les calculs sont longs et l'analyse des coûts "sort"
trop tard, en ce sens qu'elle ne permet pas les actions correctives, se bornant alors à être un
instrument de connaissance du passé.
Les centres principaux reçoivent des charges (à la suite du déversement des centres
auxiliaires) qui leurs sont étrangères et sur lesquelles les responsables de centres n'ont
aucune maîtrise, ni contrôle.
Certaines répartitions arrivent à " masquer " les réalités au lieu de les " révéler ".
Seule les charges indirectes (par rapport au produit) transitent par les centres d'analyse, les
charges directes étant acheminés directement vers les produits. Or, celles –ci constituent
souvent les principales consommations sur lesquelles le responsable de centre peut agir
efficacement.
TAG0718 /SEMESTRE I COMPTABILITE ANALYTIQUE «PROPRIETE CNFEPD» Page 72
Certaines réparations ont un caractère arbitraire, et si celles fondées sur des critères
techniques (main d'oeuvre) sont souvent bien conçues, les répartitions des charges
administratives par exemple, ont du mal à se justifier. Comment trouver une clef de
répartition satisfaisante pour des charges engagées en vue de servir l'ensemble de
l'entreprise?
Enfin, dernière lacune, la méthode n'intègre pas la distinction, fondamentale pour la prise de
décision, entre coûts variable en fonction du volume d'activité, et coûts fixes indépendants
de ce même volume.
- Il faut éviter d'imputer à des centres correspondant à des centres de responsabilité, des
charges sur lesquelles le responsable du centre considéré n'a aucune possibilité d'action ;
Ceci amènerait à considérer par exemple le centre administration comme un centre principal,
afin d'imputer son coût au coût de revient des produits.
Travail à faire :
Réponses
N° Questions Posées
Vrai Faux
01 La section homogène est une réelle entreprise.
02 Le magasin de matières premières est rattaché à la section
production.
03 L'atelier est rattaché à la section fabrication.
04 La ligne de produit est rattachée à la section production.
05 La section approvisionnement est une section principale.
06 La section distribution est une section auxiliaire.
07 La section administration est une section principale.
08 Le magasin des produits finis est rattaché à la section production.
09 Le service promotion est rattaché à la section distribution.
10 La direction générale est rattachée à la section administration.
11 La section énergie est une section administration.
12 La section production est une section auxiliaire.
13 La section approvisionnement est imputée au prix d'achat.
14 La section production est imputée au coût de production.
15 La section distribution est imputée au prix de vente.
16 Les ateliers et magasins sont des sections principales.
17 L'heure machine est une unité d'œuvre.
18 Les frais sur achats sont des charges directes.
19 Les frais de distribution sont des charges directes.
20 Le salaire du magasinier est une charge directe.
21 La section usinage est une section auxiliaire.
22 La section vente est une section auxiliaire.
23 Les charges financières sont des charges directes.
24 La section entretien est une section auxiliaire
25 Si l'entreprise fabrique un (01) seul produit toutes les charges seront
directes.
26 Les charges communes peuvent être directes et ou indirectes.
27 Les sections auxiliaires sont toujours déversées dans les sections
principales.
28 Le salaire du chef d'atelier est une charge directe.
29 Les dépenses d'énergie sont des charges directes.
30 La méthode des coûts complets est facile à mettre en œuvre.
31 La méthode des coûts complets coûte chère.
32 La méthode des coûts complets est insuffisante pour le contrôle de
gestion.
33 Certaines répartitions masquent les réalités.
34 Certaines répartitions ont un caractère arbitraire dans la méthode des
coûts complets.
35 Les autres charges de gestion sont des charges indirectes.
TAG0718 /SEMESTRE I COMPTABILITE ANALYTIQUE «PROPRIETE CNFEPD» Page 75
36 La T.V.A est une charge directe.
37 L'éclairage est une charge indirecte.
38 Les charges indirectes sont affectées.
10.000 x - 150.000 = 1.000 y puis en simplifiant cette égalité par 1000, on aura :
10 x - 150 = y
Y = 10 DA
Pour x = 16 DA
Pour y = 10 DA
1 = a et b 7 = c et d
2 = b et c 8 = c et d
3 = b et c 9 = a et d
4 = a et b 10 = a et c
5 = b et c 11 = b et c
6 = a, c et d 12 = a, c et d
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
EXERCICE D’APPLICATION
3 - Insuffisances de la méthode :
Une telle situation est gênante surtout si l'on souhaite utiliser le prix de revient comme
élément de base de détermination du prix de vente, pour une période de temps suffisamment
longue, d'un produit de série.
C'est pour pallier cette difficulté, et pour suivre de façon plus commode l'activité des
différents centres de frais en utilisant de façon optimale les structures existantes que la
méthode dite de l'imputation rationnelle a été imaginée.
Le principe général du calcul du prix de revient complet par section homogène est conservé,
mais, à la ventilation première en coûts directs et coûts indirectes est superposée une
ventilation des charges indirectes en éléments fixes et éléments variables.
Si pour un atelier de tournage, l'unité d'œuvre choisie est l'heure/machine, l'activité normale
de la section s'exprimera en un nombre d'heures / machines par période : Ce sera par
exemple 600 heures / machines par mois.
- Charges fixes ;
- Charges variables.
Activité réelle
Coefficien t de l' I.R. Taus d’imputation rationnelle
Activité normale
En cas de sur-activité, une quote part de charges non effectivement engagées sera affectée
au coût de la section et viendra de ce fait rétablir le prix de revient des produits à un niveau
plus élevé, mais plus exact. Cette majoration artificielle des prix de revient qui aurait pour
conséquence une diminution apparente des résultats d'ensemble de l'entreprise sera
compensée par un boni global de sur-activité affecté directement au compte général de
résultats analytiques.
3- Exemple illustratif :
Une section de production P, doit fournir une activité mensuelle de 500 unités d'œuvre.
Les charges mensuelles de cette section sont montées à 12 000 DA réparties en :
Tout produit utilisant des unités d'œuvres de P , verra ses unités facturées à 28 DA.
Dans la méthode classique de prix de revient complet sans l'imputation rationnelle, le même
service aurait été facturé à :
8 000 4 000
30 DA
400
Signalons que les divers centres de frais d'une entreprise peuvent ne pas travailler au même
rythme au cours d'une même période de temps. Certains peuvent être en sur-activité alors
que d'autres sont en sous-activité. Cela provient du fait que des produits différents utilisent
dans des proportions différentes les services de chaque section, et qu'une variation dans les
marchés respectifs de chaque produit entraîne une plus ou moins grande activité de chaque
section.
La méthode de l'imputation rationnelle des frais fixes est certainement la plus raffinée des
méthodes de calcul de prix de revient. Elle permet une fixation assez correcte des prix de
vente pour des produits de série, lorsque ces prix ne sont pas conditionnés à priori par le
marché.
Cependant, comme tous les procédés de mesure très perfectionnés, elle présente certaines
difficultés d'application :
- La détermination d'un taux normal d'activité constitue une préfiguration de ce que nous
qualifierons dans les pages qui vont suivre de " standard ". Or il n'est pas aisé de dire ce
qu'est une activité " normale ".
- Enfin, le procédé même avec des moyens mécanographiques suffisants et une équipe de
comptabilité bien entraînée est assez lourd à mettre en œuvre et le calcul du prix de
revient qui nécessite la collecte d'informations nombreuses, risque de n'être fait qu'avec un
retard important. Le supplément de précision qui en résulte risque de perdre son intérêt
par le fait de ce retard.
Ce n'est qu'après de nombreux ajustements et un parfait rodage des travaux comptables qu'un
système de ce genre peut être vraiment utilisable.
Pour introduire la notion de variabilité des coûts unitaires par rapport au niveau d'activité.
- L'isolation
des sections homogènes, en tentant de fixer une activité considérée comme "
NORMALE " pour chaque centre de frais, et cette activité est exprimée en unités d'œuvre de
ce centre.
Activité réelle
Activité normale
Charges du personnel
Totaux × × × × × × × × × × × × ×
Coefficient d'I.R × × × × ×
C.F.imputés
× × × × ×
Différence d'imputation × × × × × × ×
- Etablir les calculs dans un tableau annexe pour chaque catégorie de charges ;
- Reporter sur le tableau d'analyse le montant des charges imputées.
Tableau annexe : Selon la nature des charges, par exemple « charges du personnel ».
T : Total
V : Variables
F : Fixes
Coeff. d'IR : Coefficient de l'Imputation Rationnelle
C.F : Charges Fixes
C.T : Charges Totales
Diff.d'IR : Différence de l'Imputation Rationnelle
b- Recherche des causes dans les variations des coûts : Ayant éliminé les variations
dûes à la différence de volume, on peut mieux cerner le « filtrage des responsabilités ».
- Une différence d'incorporation traduisant une sous-activité, doit conduire les responsables à
poser le problème de la survie de l'entreprise ;
- Une différence d'incorporation traduisant à une sur-activité doit conduire les responsables à
envisager un accroissement des investissements de l'entreprise.
Supposons qu'une section X de l'atelier A soit équipée pour fournir normalement 2000 h /o
de travail dans la période considérée.
Travail à faire :
8000
1 - Coût de l'unité d'œuvre selon la méthode des coûts complets : 5 DA
1600
Total = 0,21 DA
7600
Aussi le nouveau coût de l'unité d'œuvre selon l' I.R : C.U.O 4,75DA
1600
Conclure que le coef. I.R = 0,8 donc 1 perte (mali de sous-activité). Mali de sous-activité
= 2000 – 1600 = 400
INTRODUCTION
I - CONCEPT DE LA METHODE DU COÛT MARGINAL :
1 - Définition du coût marginal
2 - Courbe d'évolution du coût marginal
Mais cette définition classique étant trop étroite pour s'appliquer aux réalités concrètes de
l'entreprise, il est préférable de lui substituer celle plus appropriée de " coût d'une série
supplémentaire ".
Exemple :
Supposons que, pour une production de 100 unités, le total des charges soit de 4000 DA, soit
un coût moyen unitaire de 40 DA.
Si la fabrication et la vente de 10 unités supplémentaires ont pour effet de porter le total des
charges à 4200 DA, on appelle coût marginal, le coût de cette tranche d'activité
supplémentaire, soit :4200 DA – 4000 DA = 200 DA.
On pourra admettre, s'il s'agit d'une série marginale et non proprement parler d'une unité
marginale, l'existence d'un coût unitaire moyen pour chaque unité de la série qui, dans le cas
présent, est de 20 DA.
Exemple :
Nombre de Coût
lots produits marginal
1 100 000 (1)
2 40 000
3 20 000 (2)
4 30 000 (3)
5 60 000
Activité
1 2 3 4 5
Ainsi qu'il apparaît sur le graphique ci-dessus, le coût marginal n'est généralement pas
indépendant du rang de l'unité ou de la série marginale.
Le coût marginal est notamment le prix-plancher auquel on puisse accepter une commande
supplémentaire. A ce prix, en effet, et à la condition que l'acceptation de cette commande
ne risque pas de conduire l'entreprise à refuser une autre commande à plus forte marge,
l'affaire serait "blanche".
S'il s'agit non pas d'une entreprise travaillant sur commande, mais d'une entreprise dont les
fabrications sont en séries, la connaissance de la courbe du coût marginal, si elle
s'accompagne de celle de la " recette marginale ", permet de déterminer le résultat marginal
(voir l'illustration chiffrée ci-dessous).
Toute chose étant égale, par ailleurs le coût marginal de cette série supplémentaire sera de
40 DA × 100 articles soit 4000 DA.
90DA ×100 articles = 9000 DA. L'accroissement du résultat de la période sera donc de + 5000
DA. Ainsi, la commande du client étranger, bien qu'ayant été prise à un prix inférieur au prix
de revient aura contribué à augmenter le bénéfice de 50 % : (10 000 DA + 5000 DA = 15 000
DA).
4000 DA
(100 × 40 DA) 9000 DA
(100 × 90 DA)
Accroissement
5000 DA du
résultat
Bien sûr, il s'agit là d'un exemple simplifié mais le raisonnement marginal demeure identique.
Son principe est donc simple mais c'est son utilisation comme modèle de prise de décision qui
doit faire l'objet d'une grande attention.
Il faut analyser et vérifier le comportement des coûts à la fois variables et fixes, d'une part
les coûts variables peuvent augmenter dans une proportion plus importante que
l'augmentation du volume produit (heures supplémentaires), d'autres part, les coûts fixes de
période peuvent subir eux aussi des augmentations importantes s'il faut investir, acheter du
matériel par exemple.
Il conviendra donc de bien s'assurer qu'au plan global, l'opération est réellement positive et
qu'elle se traduit, malgré des variations différenciées et non linéaires de coûts, par une
contribution supplémentaire au résultat.
Ceci amène donc à poser un certain nombre de règles et de limites qui constituent des
précautions élémentaires pour la prise de décision en gestion par cette méthode.
Enfin, dernière règle : Traiter chaque opération marginale au coup par coup et sans
engagement pour d'autres opérations et c'est là peut être le plus difficile à respecter, car les
clients bénéficiaires seront toujours prêts à repasser d'autres commandes dont le prix est
particulièrement attrayant.
La production actuelle, 200 moteurs en moyenne par mois, s'écoule facilement. Les charges
fixes mensuelles peuvent être évaluées à 1600 DA et les charges variables unitaires à
192 DA. Au-delà de cette production de 200 moteurs, les charges fixes mensuelles devraient
doubler en raison de nouveaux investissements.
- Présenter, dans un tableau, pour des fabrications de 200, 280 et 320 moteurs de 4,5 cm3 :
Le coût de production ;
Le coût total moyen ;
Le coût marginal de série ;
Le coût marginal par moteur.
Sur la production actuelle de 200 moteurs qui s'écoule facilement, la société MICROVOL gagne
10 DA par moteur (210 -200), soit au total : 2 000 DA.
Sur une production / vente de 240 moteurs, soit 40 moteurs supplémentaires, son bénéfice ne
sera que de :
Sur une production / vente de 280 moteurs, soit 80 moteurs supplémentaires, son bénéfice
s’élève à :
Par conséquent, la Société MICROVOL a intérêt à choisir la proposition qui porterait sur une
commande supplémentaire de 120 moteurs.
Réponses
N° Questions posées
Vrai Faux
La méthode des coûts complets s'intéresse aux charges fixes et aux
1
charges variables.
La méthode des coûts complets prend en charge les charges fixes
2
rationnelles.
La méthode de l'imputation rationnelle prend en charge toutes les
3
charges variables.
La méthode de l'imputation rationnelle prend en compte les charges
4
fixes totales.
La méthode de l'imputation rationnelle prend en compte uniquement
5
les charges fixes rationnelles.
La méthode de l'imputation rationnelle prend en compte les charges
6
variables + les charges fixes rationnelles.
La méthode des coûts complets fait la distribution entre les charges
7
directes et indirectes.
8 La méthode des coûts complets prend en compte toutes les charges.
Activité Normale
9 Coefficient d'imputation rationnelle =
Activité Réelle
10 Mali = Sur-activité.
11 Boni = Sous-activité.
La méthode de l'imputation rationnelle vient pour pallier à
12
l'insuffisance de la méthode des coûts complets.
Les charges variables sont imputées intégralement dans la méthode de
13
l'imputation rationnelle.
Les charges variables sont imputées dans la proportion :
14 Activité Réelle
.
Activité Normale
La section tournage disposant à deux (02) tours d'un atelier de production de l'entreprise "
ENAX " présente pour le troisième trimestre 2003 le bas du tableau de répartition suivant :
(103 DA).
Dans ce cas présent, l’instabilité du coût de l’unité d’œuvre tient aux fluctuations de
l’activité de la section. Pour obtenir un coût stable, les frais fixes doivent être imputés
proportionnellement aux unités d’œuvre réelles.
Travail à faire :
1- Déterminer les coefficients de l'imputation rationnelle des charges fixes des trois (03) mois.
2- Déterminer la quote part des charges fixes relatives à chaque période de calcul.
3- Présenter le bas du tableau de répartition de la section tournage après imputation
rationnelle des charges fixes.
4- Faites la représentation graphique en faisant apparaître le coût de sous-activité (mali) et le
boni de sur- activité.
1= b et c 6 = b 11 = a et b
2= b et c 7 = a et b 12 = c et d
3= c et d 8 = c et d 13 = c et d
4= b et d 9 = a et b 14 = a et b
5= b et d 10 = b et c 15 = b et c
EXERCICE N° 03:
1- Détermination des coefficients de l'imputation rationnelle des charges
fixes :
a - Coefficient de l'imputation rationnelle du premier mois M1 :K1 :
a- Du mois M2 (CF2) :
b- Du mois M3(CF3) :
6370 18375
CUR 2 67,3333...
367,50
6370 17 150
CUR 3 68,5714... .
343
C.F.Ration nelle C.Variable
Coût Unitaire Rationnel CUR a
Activité réelle
5.796,70 15.925
CUR a1 68,20
318,50
TAG0718 /SEMESTRE I COMPTABILITE ANALYTIQUE «PROPRIETE CNFEPD» Page 103
6688,50 18 375
CUR a2 68,2
367,50
6242,60 17 150
CUR a3 68,2
343
1- Représentation graphique :
CF
Mali de sous-activité
6370
•
Boni de sur-activité
EXERCICES D’APPLICATION
a- Elle permet d’avoir une évaluation rapide de la production obtenue (en multipliant cette
production obtenue par un prix de revient standard).
b- Elle permet de contrôler (c’est-à-dire de maîtriser) plus facilement les conditions internes
d’exploitation (par l’analyse et l’explication des écarts).
c- Elle permet aussi (sous certaines réserves) la délégation des responsabilités ainsi que la
mesure de performance.
d- Enfin, elle nécessite, de la part des différents responsables, l’obligation d’établir des
prévisions.
M.O.D
MAIN D’ŒUVRE FRAIS
DIRECTE
INDIRECTS
SECTIONS
COUTS INDIRECTS
M.O INDIRECTE
ENTRETIEN
LOYER
IMPOTS
FRAIS
GENERAUX U.O U.O U.O U.O
………….. . . . .
- D’une part, l’activité dite normale qui consiste à utiliser normalement la capacité de
l’entreprise ;
- D’autre part, une activité dite conjoncturelle qui tient compte de l’activité prévue pour la
période pour laquelle le standard est fixé.
La différence entre les deux notions peut se résumer schématiquement comme ci-dessous :
- Dans le premier cas (activité normale) on considère une continuation de l’activité constatée
au cours des périodes précédentes.
- Dans le deuxième cas, on tiendra compte dans l’établissement des standards des nouveaux
paramètres de l’entreprise concernant par exemple une modification des caractéristiques de
l’activité de l’entreprise ou de ses structures (nouveaux investissements, amélioration de la
productivité, création de nouveaux produits, etc…).
c- Analyse nécessaire au calcul des coûts standards :On distingue normalement quatre
analyses fondamentales nécessaires à l’établissement des coûts standards :
Il convient, dans un premier temps, d’établir des standards techniques, c’est-à-dire connaître
les quantités de matières nécessaires à la fabrication d’une unité. Les temps de travail
correspondant et, dans un second temps, d’appliquer à ces quantités standards des prix
standard.
En résume :
a- Les standards des matières : Ils sont établis essentiellement à partir des
nomenclatures qui donnent les compositions en nature et en quantité de matières des
différents produits fabriqués (poids, volume, surface, dosage de matière à mettre en
œuvre, rendement matière, etc…).
B- Les standards de main d’œuvre :La base de leur établissement est l’étude du
travail ; cela consiste à étudier la suite des opérations de fabrication, à tenir compte de la
qualification de l’ouvrier employé, à étudier les mouvements nécessaires pour chaque
opération, et à calculer un temps théorique nécessaire à chaque opération.
- Aspect matière ;
- Aspect main d’œuvre.
Il s’agira donc de fixer prévisionnelle ment un prix de l’unité de matière qui sera, soit le prix
de la dernière période, soit un prix prévisionnel tenant compte des informations que l’on peut
avoir sur l’évolution du prix considéré.
Pour la main d’œuvre, il conviendra d’établir un tarif horaire standard tenant compte de tous
les éléments de rémunération (salaires + charges, congés, différentes primes, etc..).
1. Définition du budget :
Le budget est l’expression quantitative et financière d’un programme d’action envisagé pour
une période donnée.
2. Le programme d’action :
Il fixe :
b- Il fixe les moyens : à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs et s’exprime
quantitativement et financièrement par le budget général de l’entreprise, qui lui-même
émane d’un certain nombre d’autres budgets.
LE BUDGET
a- Il servira d’instrument de contrôle des charges d’une section par comparaison prévisions-
réalisations.
La somme des charges variables et des charges de structures nous donnera le budget de
l’entreprise correspondant à une activité donnée.
N.B : on verra l’importance qu’il faut distinguer entre production et activité au niveau de la
section lors de l’analyse des écarts.
Exemple :
SECTION « MACHINES »
Exemple :
Budget de la section n° 5 :
Si l’on veut comparer ce coût standard au coût réel, il conviendra donc de connaître les
quantités réelles utilisées et le prix réel payé.
L’écart total constaté entre coût standard et coût réel aura donc comme cause, soit un écart
sur les quantités, soit un écart sur les prix, ou un écart à la fois sur les prix et sur les
quantités (écart résiduel).
Si on appelle :
Cs = le coût standard
Cr = le coût réel
Et = Cs – Cr
Prix
Pr B C
Ecart de prix
Ps A
G D
Ecart de
quantité
O F E Qté
L’écart total est constitué par la surface hachurée qui peut se décomposer en deux surfaces :
Ecart total :
Et = surface A B C D + surface D E F G
= (Ps – Pr) × Qr + (Qs – Qr) × PS
Ecart/prix Ecart/ quantité
Remarque :
Si dans les formules précédentes on prend soin de commencer par les éléments standards, le
signe de la différence nous permettra de savoir si l’écart est favorable (au cas où la
différence est positive), ou défavorable (au cas où la différence est négative).
Exemple :
Pour une période donnée on avait prévu une production de 100 articles « A » nécessitant 20
Kg de matière première chacun, un prix standard de 10 DA.
90 × 20 kg = 1800 kg à 10 DA/kg
1800 × 10 DA = 18000 DA
Analyse de l’écart :
(Qs – Qr) × Ps
(Ps – Pr) × Qr
N.B : l’écart sur les frais de main d’œuvre directe serait calculé exactement de la même
manière en remplaçant les quantités par les temps et les prix par les taux.
Effectivement, un des objectifs des coûts standards étant de pouvoir valoriser rapidement la
production, chaque fois qu’une unité de production est faite, on la valorise en multipliant
cette unité par le nombre d’unité d’œuvre théorique qu’elle implique de la part des sections.
c- Un écart sur budget : (Appelé encore écart de gestion) qui consiste à estimer ce
qu’aurait dû coûter la section compte tenu de son activité réelle (nombre d’unités d’œuvre
réelles effectuées par la section, au cours de la période) et à comparer à ce qu’elle a
réellement coûté.
d- Un écart sur activité : Qui consiste à analyser dans quelle mesure l’activité de la section
à pu permettre d’absorber ou non les charges fixes qui lui sont propres.
e- Un écart sur rendement : Destiné à voir dans quelle mesure la section à respecté les
normes préalablement fixées pour la production obtenue.
Exemple d’application :
Le budget d’une section pour un mois « M » considéré avait été établi comme suit :
- La production qui devrait transiter par la section était de 1.000 articles « A » prévue à
raison de 4 H de traitement par article.
On a donc établi un budget basé sur une activité de 4.000 H pour la section et pour cette
activité, les charges estimées (donc le budget) se présentaient comme suit :
6,20 (Variable)
57.800
D’où coût standard de l’heure = = 14,45
4.000 8,25 (Fixe)
La production réellement constatée pour le mois a été de 900 articles.
b- Analyse de l’écart :
La question qui se pose est de savoir combien aurait dû coûter la section si, compte tenu du
nombre réel d’unités d’œuvre fournies, les critères de variabilité des charges avaient été
respectés.
Pour ce faire, il convient d’établir le budget flexible de la section ajusté à une activité réelle
de 3.400 H et de comparer le résultat obtenu avec les frais réels engagés.
Ecart favorable puisque pour une activité de 900 articles, la section aurait pu dépenser
54.080 DA.
Ecart sur activité : Lorsqu’on a établi le coût standard d’unité d’œuvre, on s’est basé sur
une activité prévisionnelle de 4.000 H qui permettait d’absorber 57.800 de charges, et en
particulier 33.000 de charges fixes (c’est-à-dire 8,25/H).
N’ayant réalisé que 3.400 H d’activité, la section n’a donc pas pu absorber la totalité de ces
charges fixes à raison de :
Ecart sur rendement : En 3.400 H d’activité réelle, la section a réalisé une production
réelle correspondant à une activité théorique de 3.600 H ; elle a donc gagné 3.600 – 3.400 =
200 H grâce à son rendement (ces 200 H étant incluses dans les frais imputés).
EN RESUME :
Décomposition de l’écart :
Si l’on ajoute les écarts favorables et défavorables, on retrouve bien sûr un écart résultant de
50 favorable.
TAG0718 /SEMESTRE I COMPTABILITE ANALYTIQUE «PROPRIETE CNFEPD» Page 117
Faisons l’Addition :
EG = Hr x Tr - Hs x Ts
Hr x Tr - Hr x Ts + Hr x Ts - Hs x Ts
Variation de taux :
Variations de temps :
Ecart de tarif
(différence de tarif Ecart de temps
x heures réelles (différence dans le
nombre d’heures
Ecart de budget xTarif
Ecart standard
d’efficience
ECART TOTAL
Ecart de tarif :
Ecart de temps :
6.2- Ecart de quantités : Ils doivent être expliqués par les responsables des ateliers de
production :
- Mais il faut vérifier s’il n’y a pas eu achat de matières premières en quantités inférieurs ;
- Embauche de main d’œuvre non adéquate ;
- Bris dans les machines.
REPONSES
N° QUESTION POSEE VRAI FAUX
1 Le standard de base est un standard instable
2 Les standards servent à déterminer les coûts complets
3 Les matières premières sont des coûts indirects
4 Les impôts sont des coûts directs
5 Les loyers sont des coûts indirects
6 Les frais généraux sont des coûts indirects
7 Ecart sur prix = (Ps + Pr) x Qr
8 Ecart sur prix = (Ps - Pr) x Qr
9 Ecart sur quantité = E/Q = (Qs + Qr) x Ps
10 Ecart sur quantité = (Qs – Qr) x Ps
11 Ecart global = E/Q + E/P
12 Ecart global = E/Q - E/P
13 Ecart de temps = Ts (Hr + HS)
14 Ecart de temps = Ts (Hr-Hs)
15 Ecart de tarif = Hr (Tr + Ts)
16 Ecart de tarif = Hr (Tr – Ts)
17 Ecart global = coûts réels + coûts standards
18 Ecart global = coûts réels – coûts standards
19 Les standards pratiques demandent une efficience raisonnable
20 Les standards techniques sont au nombre de deux
21 L’entretien est un coût direct
22 Les frais généraux sont des coûts indirects
23 Coût standard = Qté standards + prix standards
24 Coûts standards = Qté standards X prix standards
25 Les salaires des ouvriers sont des charges fixes
26 Les charges de la force motrice sont des frais fixes
27 Les matières consommables sont des charges variables
28 Les impôts sont des charges directes
29 Les frais d’assurance sont des frais fixes
30 Les frais d’assurance sont des frais indirects
31 Les frais d’entretien sont des frais fixes
32 Les frais d’entretien sont des frais directs
33 Au niveau des matières premières on parle de lôt
34 Si le taux réel > taux standards écart favorable
35 Si le taux réel < taux standard écart défavorable
36 Si le taux réel = taux standard écart favorable
37 Si le temps réel > temps standard écart défavorable
38 Si le temps réel < temps standard écart favorable
TAG0718 /SEMESTRE I COMPTABILITE ANALYTIQUE «PROPRIETE CNFEPD» Page 121
39 Si le temps réel = temps standard écart favoralbe
40 Variation de taux = Hr . Hr + Ts
41 Variation de taux = Hr . Tr – Hr . Ts
42 Variation de temps = Hr . Ts + Hs . Ts
43 Variation de temps = Hr . Ts – Hs . Ts
44 Ecart de tarif = Hr (Tr – Ts)
2- Question n° 2 :
Quelle est l’analyse qui est nécessaire au calcul des coûts standards ?
3- Question n° 3 :
4- Question n° 4 :
6- Question n° 6 :
7- Question n° 7 :
Faites la représentation graphique faisant apparaître l’écart sur prix et l’écart sur quantité.
3- Correction de l’exercice n° 3 :
Question de cours :
1- Correction de la question n° 1 : La raison d’existence des standards est :
- Les standards servent à établir des budgets ; a mesurer l’efficience, motiver en fournissant
un but à atteindre, faciliter la détermination des coûts des produits finis et enfin ils
permettent un meilleur contrôle des coûts de production.
2- Correction de la question n° 2 :
3- Correction de la question n° 3 :
Le budget est l’expression quantitative et financière d’un programme d’action envisagé pour
une période donnée.
4- Correction de la question n° 4 :
Un écart sur budget (appelé également écart de gestion) qui consiste à estimer ce qu’aurait
dû coûter la section compte tenu de son activité réelle (nombre d’unités d’œuvre réelles
effectuées par des sections au cours de la période) et à comparer à ce qu’elle à réellement
coûté.
5 – Correction de la question n° 5 :
Un écart sur activité consiste à analyser dans quelle mesure l’activité de la section a pu
permettre d’absorber ou non les charges fixes qui lui sont propres.
6- Correction de la question n° 6 :
Un écart sur rendement est destiné à voir dans quelle mesure la section a respecté les normes
préalablement fixées pour la production obtenue.
Prix
Pr B x C
Ecart de prix
Ps A x x xD
G
Ecart de
Quantité
F E
0 Quantité
Qs Qr
Le Direct Costing vise en effet à pallier les limites et les inconvénients du prix de revient
complet, qui sont:
- L'arbitraire du choix des différentes clefs de répartition (répartition des charges indirectes
dans les différentes sections, répartition des sections auxiliaires dans les sections
principales) et des unités d'œuvre n'exprimant pas toujours une corrélation parfaite entre
l'activité de la section et les coûts engagés;
- Le danger existant au niveau de la prise de décision de raisonner sur un prix de revient
complet, notamment en ce qui concerne les problèmes de politique commerciale (la
politique de sélection de produit, l'acceptation des commandes marginales,…) et de
production (décision de fabriquer ou sous – traiter ;....).
Cette méthode est appelée par le nouveau plan comptable "méthode des coûts variables".
Cette terminologie française est peut être préférable au "direct- costing" anglo-saxon, dont la
traduction littérale, fréquente dans la pratique, par "méthode des coûts directs" est à
l'origine d'un malentendu grave et persistant.
Les charges variables ont cette particularité d'être la conséquence directe du cycle
d'exploitation (achat- transformation- vente) de l'entreprise. Si la production et les ventes
s'arrêtent, les charges variables disparaissent.
Dinars
Y CV
Y0 = aX
a: coût variable unitaire
Y0 unitaire
FONCTION LINEAIRE
Parmis les charges variables, certaines varient en fonction du volume des ventes (commission
sur ventes, emballage, frais variables d'expédition…).
Les charges fixes sont engagées de façon permanente, elles sont liées à l'existence même de
l'entreprise et de sa structure. Par contre, elles sont indépendantes des variations
conjoncturelles d'activité (elles ne sont pas liées directement au rythme de fabrication et de
vente).
Y0 CF
En réalité, ces charges dites fixes ne sont réellement fixes qu'entre certains paliers d'activité,
quand l'activité diminue, certaines charges fixes peuvent diminuer (vente d'une machine ou
d'un véhicule devenu inutile compte tenu du faible niveau d'activité) Inversement quand
l'activité augmente la nécessité d'embaucher du personnel d'encadrement et d'acquérir de
nouvelles machines (qu'il faut amortir) relève, par palier le niveau des charges.
Exemples:
Pour un chiffre d'affaires supérieur à 20 millions de DA, il est nécessaire d'engager un chef des
ventes pour la région Nord.
Les charges de structure varient par paliers, ces derniers, étant déterminés par des seuils
d'activité.
Charges en dinars
Evolution des charges de structure en
Y fonction des paliers d'activité
(représentation graphique de la
Y1 fonction en escalier)
Y0
0 X
X0 X1Activité exprimée soit en chiffre d'affaires
soit en quantité de biens produits
N.B: Il existe des charges dont une partie respecte la règle de variabilité alors que l'autre
reste fixe: ce sont les charges mixtes ou semi- variables.
Les redevances téléphoniques comprennent une partie fixe (l'abonnement) et une partie
proportionnelle fonction du nombre de communications.
La consommation des produits d'entretien représente une charge fixe pour ce qui concerne
l'entretien des locaux administratifs et des charges variables en ce qui concerne l'entretien
des machines des ateliers de fabrication.
Ces charges mixtes ne doivent pas poser de problèmes au niveau de la méthode du direct-
costing, si l'analyse des charges est suffisamment analytique peut faire apparaître la partie
variable et la partie fixe.
Représentation graphique des charges semi-variables
Charge en Dinars
Y Y0 = aX0 + b
Y0
a = coût variable unitaire
a b = coût fixe
0 X
X0
Activité
Ainsi, il s'agit de dégager pour chaque produit sa marge sur coût variable (les charges fixes ne
sont pas réparties sur les différents produits et constituent une masse, plus ou moins
incompressible, de frais généraux, de charges de structure).
PRODUIT P1
COUTS
VARIABLES
PRIX DE
MARGE SUR VENTE
COUTS
VARIABLES
(M.S.C.V)
M.S.C.V.P1
CHARGES
FIXES
M.S.C.V.P2
RESULTAT DE
M.S.C.V.P3 L'ENTREPRISE
Exemple : Produit P1
Raisonnement à l'unité:
Ceci signifie que chaque unité vendue de produit P 1 dégage une marge de 120 DA qui
contribue à la couverture des charges fixes de l'entreprise.
Ceci signifie que la vente de P1 pendant la période a dégagé une contribution de 12000 DA à
la couverture des frais fixes de l'entreprise. Si ceux-ci s'élèvent à 30.000 DA pour la période,
la vente du produit P1 a contribué, à elle seule, à couvrir 40% des charges fixes engagées par
l'entreprise.
La particularité du direct-costing est que la méthode ne consiste pas, comme pour le coût
complet, à approcher au plus près, la notion théorique relative et abstraite de prix de
revient, qui représente la somme des coûts de tous les moyens à mettre en œuvre pour la
TAG0718 /SEMESTRE I COMPTABILITE ANALYTIQUE «PROPRIETE CNFEPD» Page 133
production et la vente d'un produit, mais à dégager un prix de revient partiel, mais non
contestable et non subjectif et surtout beaucoup plus opérationnel pour la gestion de
l'entreprise et, notamment, en ce qui concerne la prise de décision au niveau de la politique
de produit.
La méthode du coût variable permet de dire, en tenant compte des données techniques et
commerciales de l'entreprise, quel produit il faut freiner ou retirer de la vente ou au
contraire, quel produit il faut pousser.
Exemple:
Légende :
C.A M1 M2 M3 TOTAL
Coûts variables
750 1.000 550 2.300
600 600 300 1.500
Marges sur coûts variables
(contribution) 150 400 250 800
M.S.C.V en % du C.A 20% 40% 45,5% 34,7%
1- M3
2- M2
3- M1
Pour 100 DA de C.A, la machine M3 contribue pour 45,4 à la couverture des frais fixes.
Par contre, si l'on raisonne sur la contribution totale de chaque produit pour la période, le
classement devient:
N.B: Ce calcul de rentabilité ne s'entend que comme un outil d'aide à la décision, cette
dernière faisant intervenir des données commerciales, techniques et de politique générale de
l'entreprise.
Point mort, seuil de rentabilité, point zéro, point d'équilibre ou critique toutes ces
expressions ont la même signification.
Résultat = 0
M.S.C.V. Unitaire x Q – Charges fixes = 0
CHARGES FIXES
Q égalité donne l'expression
Cette
M.S.C.V. unitaire du point mort en quantité
Trois éléments peuvent faire varier le point mort, il s'agit du prix de vente unitaire, du coût
variable unitaire et de masse de frais fixes de l’entreprise :
- L'augmentation des frais fixes, la baisse du prix de vente et la hausse des coûts variables
élèvent le point mort;
- Au contraire, l'augmentation du prix de vente, la diminution des coûts variables et des frais
abaissent le point mort.
3- Représentation graphique:
Le graphique du point mort est le graphique de base pour l'analyse de la relation coût –
volume – profit. Il permet de déterminer à partir de quel niveau d'activité (c'est-à-dire la
quantité de produits qu'il faut vendre) l'entreprise réalise un bénéfice.
Charges Totales
Coûts variables
Point
Mort
en
DA
perte
Coûts fixes
Volume d'activité
Point mort
en nombre de produits vendus
Les entreprises qui engagent des coûts fixes importants (comme les compagnies aériennes, les
hôtels, les théâtres, les entreprises sédérurgiques,…), par rapport à l'ensemble de leurs coûts,
En effet, les coûts variables étant facilement couverts, il s'agit de maximiser la contribution
globale de façon à couvrir les frais fixes engagés et à dégager un bénéfice d'exploitation.
Charge en Dinars
Coût total
Point
Mort
en Coût fixes
DA
Pour les entreprises à frais fixes relativement peu importants, le problème de l'amélioration
de la rentabilité se pose en des termes tout à fait différents.
L'importance relative des charges fixes dans la structure des coûts d'une entreprise est un des
éléments permettant d'apprécier le risque financier. Par exemple, lors de la création d'une
entreprise, un engagement de frais fixes important constitue un facteur d'augmentation du
risque financier de la firme.
Charges en Dinars
Volume d'activité
Point mort
Une prévision de point mort global suppose donc la détermination d'un niveau d'activité et
d'une structure de coûts au niveau de chaque produit.
Le calcul de point mort prévisionnel permet de dire à partir de quelle fourchette d'activité et
de chiffre d'affaires l'entreprise couvre ses frais fixes, ainsi que de préciser la date de
réalisation de l'événement dans l'exercice comptable.
Le point mort global ne donne que peu d'informations pour l'élaboration de la politique de
produit. Par contre, le point mort partiel, c'est-à-dire par produit, permet de préciser la
contribution de chaque produit à la réalisation du résultat de l'entreprise. C'est donc un
élément important d'aide à l'élaboration de la stratégie des différents produits. Mais le
problème se pose à ce niveau de savoir quelle affectation de frais fixes on fait sur chaque
produit. Il est possible d'affecter facilement certains coûts fixes spécifiques à tel produit, la
difficulté provient des coûts fixes qui concernent l'ensemble de l'entreprise et qui doivent
être répartis arbitrairement entre les différents produits.
- Les charges fixes directes que l'on répartit entre les différentes, branches d'activités.
- Les charges fixes indirectes communes à toutes les branches d'activités.
Donc, en plus de marge sur coût variable après distribution,le direct costing évolué permet
l'obtention d'une marge sur coûts spécifiques qui s'obtient comme suit;
Marge/ coûts spécifiques = Marge/ coût variable après distribution- frais fixes directs.
b- Les charges fixes indirectes: Les charges fixes indirectes concernent l'ensemble de
l'entreprise et ne sont pas directement affectables aux différents segments analysés. Par
exemple, les salaires du personnel de la direction générale, les coûts du service comptabilité,
l'amortissement des locaux et du matériel du siège, les coûts entraînent par un bureau de
recherche fondamentale, etc….
Le principe de la méthode du direct costing évolué consiste à retenir un coût de revient par
produit ou division (ou autre segment analysé) ne retenant que les coûts variables et les coûts
fixes directs. Ainsi, il s'agit de dégager pour chacun, une marge sur coût direct, encore
appelée contribution à la couverture des charges fixes indirectes (qu'on se refuse à repartir
sur les différents produits) et à la réalisation du bénéfice de l'entreprise. (Voir schéma p14).
Exemple:
Pour la période……………………………………...50.000 DA
Ceci signifie que la vente du produit P1 a dégagé, pendant la période, une contribution de
5.000 DA à la couverture des frais fixes indirectes et à la réalisation du bénéfice.
La marge sur coûts direct pour un produit est une mesure de rentabilité beaucoup plus
précise que la simple marge sur coûts variables, et permet une analyse beaucoup plus fine de
la structure des coûts d'un produit. Elle met en relief notamment les problèmes d'utilisation
des capacités de production dans les ateliers, et elle permet de comparer les produits quant
au montant d'engagement des frais fixes spécifiques.
Le raisonnement basé sur le point de non fabrication consiste à ne pas éliminer un produit
tant que le chiffre d'affaires réalisé reste supérieur aux coûts variables et aux coûts fixes
spécifiques.
Point mort
CA
Seuil de CF directs + CF indirects
rentabilité
en DA
CV+CF directs
Y0
CV
Coûts fixes
indirects
Le point de non fabrication n'est qu'un élément d'aide à la décision pour la détermination de
la politique du produit qui intègre des éléments de politique commerciale (politique de
gramme, courbe de vie du produit etc…) et de politique générale.
DIVISION B
DIVISION A
Produit P3 Produit P4
Produit P1 Produit P2
Résultat Résultat
ENTREPRISE analytique analytique CV
Division Division Résultat
B A CV analytique
CV
Division CA CV
CV B
Div MSC
CF
V
.A P1 CA DIV MSCV MSCV
.R P3
CA
MSCV
MSCD
A
CA
MSCD
A
CF
Commun MSC
MSCV
P2
V
MSCD
MSCV MSCV
B
P4
MS
Résultat CD
R
35 000 Pour P3
1.500 DA Pour P1
5.000 DA pour l'ensemble de l'entreprise
1.000 DA Pour P2
2.500 Pour P3
2.500 DA pour P1
10.000 DA pour l'ensemble de l'entreprise
4.000 DA pour P2
3.500 pour P3
9.000 DA pour P1
19.000 DA pour P2 45.500 DA pour l'ensemble de l'entreprise
17.500DA pour P3
36% pour P1
47,5 % pour P2 45,5% pour l'ensemble de l'entreprise
50% pour P3
500 DA pour P1
21.500 DA pour l'ensemble de l'entreprise
13.500 DA pour P2
8.500 DA pour P3
Stock final produits finis (en coûts variables) 5.000 1.500 1.000 2.500
Coûts variables de production des produits vendus 44.500 13.500 17.000 14.000
Produit P1:
12500
Point mort (en quantité)= 139 Unités
90 *
Produit P2 :
19.000
* 95
200
Produit P3 :
13.500
Point mort (en quantité) = 270 unité
50 *
17.500
* 50
350
Produit P3:
9000
Point de non fabrication (en valeur) = 18000 DA
0,5
9000
Point de non fabrication (en unités)= 180 unités
50
Avec application aux produits de charges fixes qui leur sont propres pour aboutir à une
marge "semi -brute".
Avec ou sans utilisation de centres de coûts ou de responsabilité.
Avec ou sans utilisation de standards.
En fait le même mot "direct" s'applique à deux conceptions différentes: dans l'une apparaît
l'idée de variabilité des charges, dans l'autre, c'est l'individualisation des charges par rapport
aux produits.
TAG0718 /SEMESTRE II COMPTABILITE ANALYTIQUE «PROPRIETE CNFEPD» Page 147
Si le DCS est un coût variable moyen, par contre le DCE, peut justifier le qualificatif de
"direct": il comprend des charges pouvant être affectées à tel produit, quelles soient
variables ou pas : en ce sen, c'est un coût inférieur au coût complet mais plus proche de lui
que le DCS. La différence concerne uniquement la part des charges indirectes que l'on ne
peut affecter ou qu'on n'estime pas utile d'appliquer distinctement à chaque produit. Dans ce
cas, le dialogue entre les tenants du Direct Costing et tenants de la méthode des sections
homogènes ne présente pas des grandes difficultés et des rapprochements s'esquissent.
2- Conclusion:
Pour distinguer les activités commerciales et les activités industrielles, les promoteurs du
"Direct Costing" lui ont attribué les qualités suivantes :
- Il permet mieux que le coût plein obtenu par "absorption" des charges fixes, de
surveiller le rendement interne de l'entreprise car les responsables de la gestion
disposent de documents clairs, évitant un mélange confus d'éléments hétérogènes
relevant de plusieurs responsables;
- La connaissance des "marges " individualisées permet le calcul du point mort et oriente
la politique de vente en donnant les moyens de suivre attentivement la relation : coût-
volume-profit dans une optique prévisionnelle, le "profit planning".
- La politique du"Direct Costing" est simple car il est inutile de recourir à des répartitions
complexes, fondées sur des critères conventionnels, arbitraires et incertains.
Ces avantages n'ont pas été cependant, reconnus unanimement aux USA et ailleurs, ceci pour
différentes raisons:
1- Tout d'abord, la difficulté de l'analyse des charges selon le critère de variabilité est
constatée par presque tous les auteurs. Cela ne doit pas dissuader les praticiens sur son
application, mais encore, faut-il que les études préalables soient bien conduites
(corrélation, analyse régressive) et que l'on établisse une sorte de guide pour les
techniciens chargés des imputations et de l'interprétation des résultats.
2- Le Direct-Costing néglige l'intérêt de l'analyse des charges (variables et fixes) au niveau des
centres de coûts caractérisés par la définition précise d'une responsabilité de gestion:
l'attitude ainsi adoptée atteint bien l'objectif de simplification, mais certainement pas
celui de l'efficacité du contrôle interne de gestion.
On se prive d'une base solide pour l'élaboration et le contrôle des budgets.
3- En ce qui concerne la question fondamentale de savoir si le coût variable moyen l'emporte
sur le coût complet pour une judicieuse orientation de la politique de vente, plusieurs
auteurs reconnaissent que le prix de revient complet n'a vraiment d'intérêt que s'il est
donné pour un programme bien défini et s'il comporte une analyse des charges (même
EXERCICE D'APPLICATION :
L’analyse de l’exploitation de l’Etablissement « TPS » donne les renseignements suivants :
Travail à faire :
1- Déterminer le montant du chiffre d’affaires critique ;
2- Rechercher la date du point mort.
100 228480
CAC 816000
28
1512000
60000 l 12
2
l = a +(n-1)r
192000 60000 (12 1)r d’où r = 12 000
Montant des ventes réalisées lors du dernier mois correspondant au point mort :
ln = a + (n-1)r
ln = 48 000 + 12 000 n
Sn
a l n
2
D’où 816000
48000 12000 n 60000 n
2
x b x 9 25 +8
{
x 2a x 2 −17 à rjeter
Vérification :
S8
a l n
2
S8
60000 144000 8
2
S8 = 816 000