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Année Académique :

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE


SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUESCIENTIFIQUE

Cours de Comptabilité Analytique

Dr. TRAORE Moustapha


PROGRAMME COMPTABILITE DE GESTION

PARTIES CONTENUS
COMPTABILITE
DE GESTION : 1. Objectifs et caractéristiques
GENERALITES 2. Notions de coûts et forme de CAE
3. Relation Comptabilité Générale et Comptabilité Analytique

1. Détermination des charges de la comptabilité analytique


PARTIE I :
2. Hiérarchisation et typologie des coûts
METHODE DES 3. Les Charges par nature
CENTRES 4. Centres auxiliaires et centres principaux
D’ANALYSES 5. Répartition des charges indirectes dans les centres d’analyse
6. Calcul de l’unité d’œuvre
7. Calcul des coûts et résultats analytiques
8. Problèmes particuliers dans le calcul du coût de production
Travaux dirigés

Coûts variables
PARTIE II :
1. Principes de la méthode
METHODE DE
2. Compte de résultat différentiel
COÛTS PARTIELS
3. Reconnaître les charges variables des charges fixes
4. Représentation graphique des charges
Seuil de rentabilité
1. Principe du raisonnement
2. Calcul du seuil de rentabilité et représentation graphique
3. Date d’atteinte du seuil de rentabilité
4. Marges de rentabilité
Travaux Dirigés

1. Principe de la méthode
PARTIE III : 2. Mise en place de méthode
METHODE Travaux Dirigés
D’IMPUTATION
RATIONNELLE
PARTIE IV : 1. Principe de la méthode
METHODE DU 2. Notion de coût marginal
COÛT 3. Composantes du CM
MARGINAL 4. Aspect mathématique du CM
5. Optimum technique
6. Coût marginal et profit
7. Politique de prix différentiels
Tavaux Dirigés

PARTIE V : COÛT GENERALITES SUR LES COUTS PREETABLE ................ Erreur ! Signet non défin
PREETABLIS ELABORATION DES COUTS PREETABLIS ................... Erreur ! Signet non défin
LE CALCUL DES ECARTS............................................ Erreur ! Signet non défin
INTERET DE LA METHODE DES COUTS PREETABLIS ... Erreur ! Signet non défin

Tavaux Dirigés
GENERALITES

DEFINITION

La comptabilité analytique calcule et analyse la valeur des flux internes dans


l’entreprise. Elle doit être adaptée à l’activité, à la structure fonctionnelle de
l’entreprise et aux besoins des décideurs face aux évolutions de l’environnement
économique et technologique
La comptabilité analytique se propose d’obtenir des résultats par branche, par
produit, par service.
Sa base se trouve en particulier dans les données de la comptabilité générale et
ressort de la confrontation des produits et des charges relatives à chaque produit,
service, activité.
Elle permet d’analyser la rentabilité des composantes de l’entreprise, de calculer
les prix de ventes, d’évaluer les actifs immobilisés produits par l’entreprise, de
contrôler les mauvais résultats en analysant les anomalies de gestions de façon à
situer la responsabilité et rechercher les modifications indispensables. C’est un
outil d’aide à la décision.

LES OBJECTIFS

Pendant que la comptabilité générale est ordinairement considérée comme un


instrument conçu à l’attention des partenaires de l’entreprise (il s’agit d’un moyen
de communication des performances et du patrimoine de la firme), la comptabilité
de gestion est un outil essentiellement destiné usage interne dont l’objet est
d’aider la gestion.

Rôles de la comptabilité de gestion

 Informer
L’un des tous premiers rôles de la comptabilité de gestion est d’informer les
responsables sur les coûts des différentes fonctions qui structurent l’entreprise et le
coût des produits qu’elle fabrique ou commercialise, afin d’en estimer la
rentabilité. Elle influence ainsi directement le comportement des dirigeants et
responsables. Elle permet également de déterminer les bases d’évaluation de
certains éléments du bilan de l’entreprise dont la comptabilité générale a besoin.
 Prévoir
La prévision est essentielle au pilotage de l’entreprise. Elle se fonde sur
l’établissement de budgets et permet d’anticiper les besoins nécessaires en
trésorerie et la rentabilité prévisionnelle des produits ou services offerts par
l’entreprise. La comptabilité de gestion doit également permettre l’anticipation des
conséquences sur les coûts que peuvent avoir des choix de conception d’un
produit et ainsi aider les dirigeants dans la prise de décision.
 Contrôler
La notion de contrôle est retenue au sens strict du terme. Il s’agit de contrôler la
réalisation des plans et des budgets, par comparaison avec les prévisions. Les
écarts constatés entraineront des actions correctives.

 Expliquer
La comptabilité de gestion permettra d’expliquer sur le fond les écarts constatés
entre les prévisions et les réalisations, pourquoi tel ou tel produit n’est pas
rentable ? Ou quelles sont les causes de l’échec ou de la réussite d’un projet ? …..
Ce travail fait appel aux capacités d’interprétation, de raisonnement et à
l’expérience du contrôleur

La C.A.GE a pour objectifs de calculer les coûts pertinents des différentes


fonctions d’activités ou processus assuré par l’entreprise en comprendre la
structure pour mieux les maitriser.
La détermination des bases d’évaluation de certains éléments du bilan de
l’entreprise (Stock, Production immobilisé).
Elle permet d’expliquer les causes des coûts, les résultats des produits et autres
objets de coût pour les comparés au prix de vente correspondant.
Elle permet d’étudier le comportement des charges par rapport au niveau d’activité
de l’entreprise.
Elle permet d’établir les prévisions de charges et les produits courants ensuite
d’interpréter les écarts entre les éléments prévisionnels.
La C.A.GE constitue un outil de gestion fondamentale pour mesurer, apprécier et
améliorer la performance de l’entreprise. On distingue la comptabilité de Gestion
historique qui a pour objectif de déterminer l’impact réel constaté et de calculer les
résultats
La comptabilité de gestion prévisionnelle qui a pour objectif de déterminer les
coûts préétablis par la comparaison et de déterminer les écarts.
LA NOTION DE COÛT

Un coût s’applique à toute chose désignée, par laquelle il est jugé utile d’attribuer
des charges et de les totaliser.
Par exemple l’objet de coût peut être un produit, un projet, une activité. Un coût
se détermine par l’accumulation de charges significatives sur un produit ou tout
autres objets de coûts. Plusieurs coûts peuvent être calculer selon les différentes
phases d’élaboration de l’objet de coût.
Par exemple :
- Après la phase d’approvisionnement, on peut calculer le coût d’achat
- Après la phase de production, on peut calculer le coût de production
- Après la phase de distribution, on peut calculer le coût de distribution
Les données introduites en comptabilité de gestion proviennent notamment de la
comptabilité générale.
Un coût est défini comme la somme des charges relatives à un élément défini au
sein d’un réseau comptable. Le choix des coûts à calculer se fait en fonction des
activités de l’entreprise, de sa structure ; de ses objectifs de gestion et de pilotage.
Un coût se caractérise par trois éléments :
 Son champ d’application
 Son contenu
 Et le moment du calcul des coûts

LES CARACTERISTIQUES DU COÛT

1. Le Champ d’Application

Le calcul des coûts doit s’adapter à l’organisation de l’entreprise et à son activité.


On peut calculer le coût par :
 Fonction (Achat, Production, Distribution)
 Moyens d’exploitation (Atelier, Usine, Magasin)
 Activité (Famille de produit)
 Centre de responsabilité (Unité de production, Services)
 …….etc.
2. Son Contenu

Les coûts sont calculés selon les objectifs recherchés du gestionnaire. Pour une
période déterminée, le coût peut être calculé en incorporant soit toute les charges
de la comptabilité générale sans ajustement, on parle de coût complet
traditionnel ; ou toutes les charges de la comptabilité générale avec ajustement, on
parle de coût complet économique.
Soit une partie des charges de la comptabilité générale en prenant en compte seul
les charges qui varies avec la production, on parle de Coût variable ou une partie
des charges de la comptabilité générale en prenant en compte, les charges variables
et fixes propres aux produits calculées directement : on parle de Coût direct ; ou
une partie des charges de la comptabilité générale en prenant en compte les
charges directes variables et fixes et les charges indirectes : on parle de Coût
spécifique.

3. Le Moment du calcul des coûts

Les coûts sont déterminés soit postérieurement aux faits qui les ont engendrés, on
parle de Coût constaté, réel ou Historique.
Les coûts sont déterminés soit antérieurement aux faits qui les ont engendrés, on
parle de Coût standard ou Coût prévisionnel.

RELATION COMPTABILITE GENERALE-COMPTABILITE


ANALYTIQUE

La comptabilité générale est une source d’information utile pour la gestion de


toutes entités (entreprise, association, organisme publique…). Elle est conçue dans
une optique juridique, elle permet d’établir la situation financière de l’entité à la
fin d’un exercice.
Elle est normalisée selon, les règles du SYSCOA. Elle doit respecter certains
principes. Elle est obligatoire pour des impératifs de gestion et pour des raisons
fiscales (Evaluation de résultat de l’exercice)
La comptabilité analytique est adaptée aux spécificités de chaque entité.
Elle est conçue dans une optique économique, elle permet d’évaluer des prévisions
de coût par fonction, par produit et par activité. Elle sert au calcul des marges et
des résultats et à leurs analyses. Elle permet la comparaison des prévisions aux
réalisations et fait apparaitre des écarts. Elle est facultative.

LES CRITERES DE COMPARAISON ENTRE LA


COMPTABILITE GENERALE ET LA COMPTABILITE
ANALYTIQUE

 Objectif : la comptabilité générale a un objectif financier, juridique et fiscal


alors que la comptabilité analytique a un objectif économique
 Le calcul du résultat : en compta général le résultat est calculé globalement
alors qu’en compta analytique le résultat peut être calculé par produit, par
responsable, par activité…
 La périodicité des situations : en comptabilité générale, le résultat est
calculé sur un exercice qui est en général l’année alors qu’en compta
analytique il peut être calculé par mois, par semaine, par trimestre…
 L’horizon temporel : pendant que la comptabilité générale se base sur les
données passées, la compta analytique se base sur les données du présent et
du futur.
 Au regard de la loi : la comptabilité générale est obligatoire tandis que la
compta analytique est facultative
 Règles de traitement des informations : la comptabilité générale est légale
et rigide tandis que la compta analytique est souple et adaptée à l’entreprise
 Le mode de classement des charges : en compta générale, les charges sont
classées par nature (exploitation, financière, et exceptionnelle). En compta
analytique les charges sont classées par destination. (Achat, production,
distribution)
 Par fiscalité indirecte : en compta générale les montants sont calculés en
tenant compte de la TVA alors qu’en compta analytique les montants sont
donnés hors TVA.

PARTIE I : METHODE DES CENTRES D’ANALYSE

Construire un coût c’est effectué un regroupement des charges autour d’un critère
pertinent qui permet de répondre aux interrogations du décideur et/ou du
manager.
CHAPITRE I : LE TRAITEMENT DES CHARGES EN
COMPTABILITE GENERALE

Pour atteindre son objectif suprême de calcul des coûts de revient, la comptabilité
analytique reprend l’ensemble des charges enregistrées par la comptabilité
générale, toutefois cette dernière apparaît dans le cadre législatif et fiscal ce qui
n’est pas toujours logique. Pour la comptabilité analytique, il est ainsi
indispensable de retraiter les charges saisies en comptabilité générale afin de les
adaptées aux besoins de la comptabilité analytique pour réaliser ses objectifs.
La comptabilité de gestion s’appuie sur les informations extraites de la
comptabilité générale. Cependant la comptabilité intègre des éléments de droit
commerciale et de droit fiscal alors que la comptabilité de gestion est établie dans
une finalité exclusivement d’aide de décision.
Il faut donc déterminer parmi les charges de la comptabilité générale celles qui
sont incorporées dans la comptabilité de gestion.
Dans un souci de pertinence, la comptabilité de gestion ne travaille pas
exactement sur les mêmes charges de la comptabilité générale.
Charges non incorporables et les charges incorporables:

Certaines charges de la comptabilité générale ne sont pas reprises en comptabilité


de gestion, on parle de Charges non incorporées.
Les charges incorporables sont des charges qui ont un lien patent avec l’activité,
le produit ou le service considéré. Elles sont généralement récurrentes dès lors
qu’elles relèvent de l’’exploitation ordinaire de l’entreprise.
A l’opposé, les charges non incorporables sont des charges qui n’ont à priori
aucun lien avec l’activité ou ne relèvent pas de l’exploitation ordinaire et à ce titre,
elles n’ont pas à être incluses dans le calcul des coûts.
Exemple : Les amendes fiscales ou pénales, les dons, les amortissements de frais
d’établissement…..
Il n’’y a pas de liste exhaustive, en général le compte 60 à 66 du syscohada et une
grande partie des amortissements correspondent à des charges incorporables
Charges Supplétives :

Inversement, certaines charges fictives non enregistrées en comptabilité générale


peuvent être incluses dans le calcul des coûts, on parle de Charges Supplétives.
Ces charges ne sont pas constatées généralement pour des raisons de
règlementation comptable ou fiscale. Elles sont pourtant incluses dans les coûts de
comptabilité analytique car elles ont un sens économique. Exemple : La
rémunération de l’exploitant individuel, La rémunération des capitaux propres
(Constitue une charge au sens économique au même titre que la rémunération des
capitaux empruntés).
Exemple : L’entreprise x possède la structure de capital suivant :
 Capital social : 10000
 Réserve : 2000
 Report à nouveau : 1000
 Le taux d’intérêt des emprunts sur le marché est évalué à 11,25%
TAF : calculer le montant des charges supplétives enregistrées en compta
analytique
Réponse : Le montant des charges supplétives à incorporer en compta analytique
est de 11.25%* 13000=1462.5

Exemple 2 : M. Bado gère une pizzeria à sa propriété, toutes les taches de gestion
sont à sa responsabilité, sa femme s’occupe de la gestion de la cuisine, son frère
assure la livraison à domicile, sans oublié la présence de deux serveurs salariés.
Dans une pizzeria concurrente du quartier, les rémunérations sont les suivantes :
 Le gérant : 550 000 comme salaire
 Le chef cuisinier : 350 000
 Le serveur : 220 000
 Le livreur à domicile : 200 000
TAF : calculer le montant des charges supplétives à incorporées aux charges de la
compta analytique
Réponse : pour comparer la rentabilité des 2 pizzerias, on va supposer que M.
BADO, son frère et sa femme sont des salariés. Ainsi le montant de la charge
supplétive sera 550 000 + 350 000 + 200 000 = 1 100 000

Certaines charges enregistrées en comptabilité générale doivent être ajustées soit


pour répondre aux impératifs économiques, soit pour respecter la périodicité de
calcul du coût, ce sont les différences d’’incorporation ou les charges de
substitutions. Ce sont :
Les Charges d’usage :

Les dotations aux amortissements et dépréciations peuvent être incorporées aux


coûts sur des bases économiques et non sur la base des règles fiscales et
comptables. Exemple : Les dotations aux amortissements du matériel calculées
sur la base d’une durée fiscale.
Les charges étalées :

Elles correspondent aux dotations aux provisions pour risques et charges de la


comptabilité général qui sont constituées dans l’objectif de faire face à une grosse
dépense liée elle –même à l’exploitation, il convient alors de les intégrer au calcul
du coût sinon les soustraire si elles ne sont pas constituées dans l’objectif de faire
face à des dépenses liées à l’exploitation.
Les provisions pour dépréciation qui concernent un réajustement de la valeur
patrimoniale mais qui n’ont pas d’incidence économique réelle sur le coût du
produit ne sont pas concernés par la comptabilité de gestion.
Il en est de même pour les provisions règlementées dont le caractère fiscal est
prépondérant.
Les dotations comptables de provisions répondent à des exigences juridiques et
sont constatées au moment du fait générateur.
Economiquement, elles peuvent concernées une période dépassant l’exercice.
Exemple : La garantie accordée sur deux ans pour la clientèle.
Les Charges Abonnées :

Certaines charges n’apparaissent pas dans la comptabilité générale d’une période


car elles ont une périodicité différente de celle du calcul des coûts. Exemple : Les
primes d’assurance , les impôts constatés annuellement, les charges d’électricité ou
de téléphone dont le paiement en général bimensuel sur des coûts calculés
mensuellement par exemple
Les charges de la comptabilité analytique se déterminent donc ainsi :
CCA= CCG – CNI + CS ± LES AUTRES DIFFERENCES
D’INCORPORATION

APPLICATION

L’entreprise X (Entreprise individuelle) calcule ses coûts mensuellement.


Pour le mois de décembre, on relève les éléments suivants dans sa comptabilité
générale :
Le travail de l’exploitant est estimé à 18 000 Francs/An
La rémunération des capitaux propres 150 000 Francs sera calculée en
tenant compte d’un taux de 8% l’an.
Parmi les services extérieurs ci-dessous l’entreprise a payé la facture
d’électricité qui s’élèvent à 10 000 Francs pour deux mois de
consommation. En revanche, ce poste ne comprend pas les services
suivants :
Le téléphone 5 000 Francs pour les deux mois
Assurance : Prime annuelle de 15 000 Francs
Différents impôts et Taxes : 18 000 Francs/An
Par ailleurs, ses différents matériels et outillages sont amortis en
comptabilité générale sur 5 ans. Sur le plan économique, il apparait plus
pertinent de les amortir sur 3 ans ce qui conduirait à une dotation de 12 000
Francs.

Les charges incorporées aux coûts sont les suivantes :


Achat de matières premières…………………. 99 500
Achat de fournitures…………………………… 5 320
Achat de fournitures diverses…………………. 9 850
Services extérieures…………………………… 14 860
Charges de personnel…………………………. 69 680
Charges financières……………………………… 3 330
Dotations aux amortissements………………… 5 000
Amendes et pénalités…………………………… 1 150
Travail à faire :
1. Calculer les charges de la comptabilité générale
2. Calculer les charges de la comptabilité analytique en faisant ressortir les
charges supplétives, les charges non incorporables, les charges d’usages, les
charges étalées, les charges abonnées, s’il en existe.

Résolution

CCG 208 690


 CNI (1 150)
-1 150
 CS
TE : (18 000/12) ………… 1500
RC : (150 000*8%)/12 … 1 000 +2 500
2500
 Charges d’usage
Amort : 12 000- 5 000 = 7 000 +7 000

 Charges abonnées -5 000


Electricité : 10 000/2 = 5 000 +2 500
Téléphone : 5 000/2 = 2 500 +1 250
Assurance : 15 000/12 =1 250 +1 500
Impôts : 18 000/12 = 1 500

CCA

CHAPITRE II : VENTILATION DES CHARGES


INCORPORABLES EN CHARGES DIRECTES ET
INDIRECTES

Le coût complet est composé de charges directes et de charges indirectes.


Les charges directes sont par définition les charges qui concernent exclusivement
un seul produit. Par conséquent, elles font l’objet d’une affectation directe au coût.
Les charges directes sont des charges qu’il est possible d’affecter sans calcul
intermédiaire de répartition au coût d’un produit déterminé.
Par contre, les charges indirectes sont relatives à plusieurs produits, ce qui
nécessite un travail préalable avant leur imputation au coût du produit. En
d’autres termes, les charges indirectes sont des charges qu’il n’est pas possible
d’affecter directement au coût, leur répartition suppose des calculs intermédiaires
en vue de leur imputation au coût.
Exemple : Pour la librairie, le coût de revient d’un livre comprend des charges
directes et indirectes.
Charges directes : Le coût d’achat du livre
Charges indirectes : Salaire du vendeur, électricité, la location du magasin, …
Pour déterminer le coût de revient d’un produit, il faut alors connaître les charges
directes relatives à ce produit, connaître les différentes charges indirectes relatives
à ce produit.
Le cheminement des différentes charges vers les coûts peut être schématisé ainsi :

CCA

CNI CS CCA

CCG

Charges Charges
indirectes directes

Centres
d’analyse

Coût de revient
CHAPITRE III : DECOUPAGE DE L’ENTREPRISE EN
CENTRES D’ANALYSE

On appelle centre ou section d’analyse un compartiment d’ordre comptable dans


lequel sont regroupées et analysées préalablement à leur imputation aux coûts, des
charges indirectes homogènes.
Plusieurs méthodes de répartition des charges ont été répertoriées, la plus
fréquente sur le plan pratique est la méthode des sections homogènes, dont les
étapes sont :
 Découpage de l’entreprise en centres d’analyse
 Ventilation des charges incorporables en charges directes et indirectes
 Répartition primaire des charges indirectes
 Répartition secondaire des charges indirectes
 Imputation des frais des centres aux coûts des produits
Deux critères permettent de choisir les centres d’analyse.
 Ils doivent correspondent autant que possible à une division réelle (Centre
de travail) de l’entreprise ou à l’exercice d’une responsabilité (centre de
responsabilité)
 Les charges totalisées dans un centre doivent avoir un comportement
commun de telle sorte qu’il soit possible de déterminer une unité de mesure
de l’activité de chaque centre
Et ce lien est confirmé par le calcul du coefficient de corrélation linéaire entre
l’UO éventuel et le coût du centre.

Exemple :
Un chef comptable de l’entreprise KOUMALIN hésite entre deux unités d’œuvre
pour mesurer l’activité du centre de production 1 :
- L’heure de marche machine HMM
- L’heure de main d’œuvre direct HMOD
Mois 1 2 3 4 5 6
Coût du 10600 5900 9200 13700 14900 12600
centre
Nbre 1700 900 1150 2040 2060 2020
HMM
Nbre 1600 920 1540 2290 2470 2100
HMOD

TAF : Effectuer ce choix en calculant le coefficient de corrélation

Indications :
Il s’agit de calculer le coefficient de corrélation entre le coût du centre et les
différentes unités d’œuvres. L’UO ayant la plus forte corrélation avec le coût du
centre sera retenu.
Posons
CAS1
Soit x le coût du centre et y le nombre d’heure machine

CAS 2
Soit x le coût du centre et y le nombre d’heure main d’Œuvre directe
Calculez le r ( coeff de corrélation) dans les deux cas et comparez

Deux modes de classification entre les centres peuvent être utilisés :


 Une première classification est composée entre centres opérationnels, dont
l’activité peut être mesuré par une unité physique (Quantité de matière,
Heure machine, …) et centres de structure ou de frais, pour lequel aucune
unité d’œuvre physique ne peut être définies mais l’unité d’œuvre se définie
sur une base monétaire.

 Une deuxième classification est composée entre Centres auxiliaires et


centres principaux. L’essentiel de l’activité du centre auxiliaire profite aux
autres centres principaux et non produit. Pour cela, les frais relatifs sont
imputés aux sections principales ou auxiliaires bénéficiaires des prestations.
Par contre les charges des comptes principaux sont totalement imputées aux
coûts des produits.

Les Centres Principaux sont des centres qui fonctionnent au profit des coûts, ils ont
un lien direct avec le cycle d’exploitation de l’entreprise. Exemple : Le centre
Approvisionnement, le centre production, Le centre distribution.
Les Centres Auxiliaires sont des centres qui fonctionnent au profit des centres
principaux, ils n’ont pas de lien direct avec le cycle d’exploitation de l’entreprise.
Ce sont des centres d’analyse dont les coûts sont imputés à d’autres centres
auxiliaires et/ou principaux. Exemple : Centre d’entretien, centre gestion du
personnel, Centre gestion du matériel, Centre Prestation Connexe.
- La Répartition des charges indirectes : Le calcul de répartition des charges
indirectes se présente sous la forme d’un tableau à double entrée :
 En ligne : les charges indirectes par nature à repartir
 En colonne : Les centres d’analyse auxiliaires, principaux.
Le travail de répartition s’effectue en deux étapes :
Première étape : la répartition primaire : Le montant des charges à repartir est étalé
dans les centres auxiliaires et principaux d’après des clés de répartition exprimées
le plus souvent en pourcentage. La répartition primaire permet de calculer le coût
de chaque centre auxiliaire et principal.
Deuxième étape : la Répartition Secondaire : Dans cette étape, les centres auxiliaires
sont répartis dans les centres principaux. Certains centres auxiliaires peuvent
fournir des prestations à d’autres centres auxiliaires soit sans réciprocité, soit avec
réciprocité.
Le coût total de chaque centre principal est égal au total de la répartition primaire
augmenté de la quote-part reçue du ou des centres auxiliaires. Une fois la
répartition secondaire effectuée, le total des charges indirectes est réparti dans les
centres principaux, les centres auxiliaires sont donc à zéro.
Lorsque la répartition secondaire concerne d’autres centres auxiliaires, deux
situations peuvent se présentées :
Première situation : Le transfert en escalier : Le coût constaté de chaque centre à un
certain niveau de calcul est transféré aux suivants sans réciprocité.
Deuxième situation : Prestation croisée ou réciproque : Les centres auxiliaires se
fournissent réciproquement des prestations. Il est nécessaire d’effectuer un calcul
préalable à la répartition secondaire pour déterminer selon une méthode
algébrique le total de charge centre auxiliaire à répartir.
APPLICATION

L’analyse des charges indirectes de l’entreprise Aly donne les éléments suivants
Charges Indirectes Totaux Entretien Administr Approvisi Producti Distributi
ation onnement on on

- Energie 2 000 000 15% 5% 25% 25% 30%


- Autres Charges 2 500 000 10% 20% 20% 30% 20%

La répartition secondaire a lieu dans les conditions suivantes :


Hypothèse 1 : Transfert en escalier

Charges Totaux Entretien Administration Approv Production Distribution


Indirectes
- Centre - 5% 40% 25% 30%
Entretien
- Centre
ADM - - 40% 40% 20%

Hypothèse 2 : Prestation croisée ou prestation réciproque

Charges Totaux Entretien ADM Approv Production Distribution


Indirectes
- Centre - 5% 40% 25% 30%
Entretien
- Centre
ADM 10% - 30% 40% 20%

Travail à Faire :
1. Calculer les totaux primaires
2. Calculer les totaux secondaires dans les deux hypothèses
3. Calculer les coûts d’unité d’œuvre en tenant compte des informations
suivantes :

L’entreprise a acheté 1 200 kg de Matière première à 1 500 Francs le


Kg.
La Main-d’œuvre utilisée est de 400 H
Le montant des ventes d’élèvent à 4 000 000 Francs
NB : Arrondi les coûts d’unités d’œuvre au centième près. Les totaux
secondaires sont arrondis à l’entier le plus proche.
Résolution

1. Calculons les totaux primaires


CENTRES AUXILIAIRES CENTRES PRINCIPAUX
CHARGES INDIRECTES TOTAUX
ENTRETIEN ADM APPROV PRODUCTION DISTRIBUTION
Energie 2 000 000 300 000 100 000 500 000 500 000 600 000
Autres charges 2 500 000 250 000 500 000 500 000 750 000 500 000
Totaux Primaires 4 500 000 550 000 600 000 1 000 000 1 250 000 1 100 000

2. Calculons les totaux secondaires


Hypothèse 1 : Prestation en escalier

Hypothèse 2 : Prestation croisée


Centres auxiliaires Centres principaux
Charges indirectes Totaux
Entretien ADM Approv Prod Distri
T otaux primaires 4 500 000 550 000 600 000 1 000 000 1 250 000 1 100 000
Entretien -613 065 30 653 245 226 153 266 183 920
ADM 63 065 -630 653 189 196 252 261 126 131
T otaux secondaires 4 500 000 0 0 1 434 422 1 655 527 1 410 051

Calculs Annexes
Soit X le nouveau montant Entretien
Soit Y le nouveau montant Administration
X= 550 000 + 10% Y
Y= 600 000+5% X
X=550 000 + 0.1(600 000+0.05X)
X= 550 000 + 60 000 + 0.005X
0.995X= 610 000
X= 610 000/0.995

X=
613600
Y= 065
000 + 0.05(613 065)
Y= 630 653

3. Calcul des coût d’unité d’œuvre

Centres auxiliaires Centres principaux


Charges indirectes Totaux
Entretien ADM Approv Prod Distri
T otaux secondaires 4 500 000 0 0 1 434 422 1 655 527 1 410 051
Nature de l'UO Kg de Mat HMOD Vente
Nbre de l'UO 1200 400 4000000
Coût de l'UO 1195,35167 4138,8175 0,35251275
Coût de l'UO arrondi 1195,35 4138,82 0,35
Frais résiduels -2 1 -10051

IMPUTATION DES CHARGES INDIRECTES

Les coûts des centres d’analyse principaux sont imputés aux coûts des produits ou
des objets de coûts au moyen d’unité de mesure physique ou monétaire de
l’activité du centre.
Les unités d’œuvre sont des unités de mesure de l’activité des centres d’analyse.
Elles permettent :
 De Fractionner le coût du centre d’analyse et d’obtenir un coût par unité
d’œuvre
 Permettre d’imputer une fraction du coût d’un centre à partir du nombre
d’unité d’œuvre consommée pour la fabrication de ce produit
Les unités d’œuvre couramment utilisées sont :
 L’heure de main d’œuvre direct
 L’heure machine
 Unité de poids, de volume, de surface, de longueur, de kilogramme de
matière consommé
 Le nombre de produits fabriqués
Le calcul du cout de l’unité d’œuvre

Le coût de l’unité d’œuvre ou le taux de frais d’un centre est le résultat du rapport
entre coût total de ce centre pour une période et le nombre d’unité de mesures
fourni par le centre de la même période.
Les calculs sont effectués dans le tableau de répartition des charges indirectes.
Formules :
CUO = Coût total du centre principal / Le nombre d’unité d’œuvre
Le taux de Frais = Coût total du centre principal / La valeur de l’assiette de frais
NB : Pour les centres opérationnels, on détermine le CUO et pour les centres de
structures, on détermine les taux de frais.
Frais résiduels = Nombre d’UO * Coût de l’UO – Total secondaire

CHAPITRE V : LA HIERACHISATION DES COÛTS ET


CALCUL DU RESULTAT

La Composition du Coût d’Achat

Le coût d’achat représente tout ce qu’ont coûté les marchandises, les matières
mises en stock jusqu’au moment où cette mise en stock est réalisée.
Il comprend le prix d’achat net des réductions commerciales et des escomptes de
règlement Hors taxe majoré des autres frais d’approvisionnement engagés pour
acheminer les biens achetés dans l’état où il se trouve jusqu’à leur entrée en stock.
Les frais de stockage en sont généralement exclus sauf dans le cas où la
durée de stockage a pour effet d’augmenter la valeur du stock (Par exemple le vin,
les alcools, etc…)
Formule :

Coût d’achat = Charges directes d’achat + Charges indirectes d’achat

Charges directes d’achat = Prix d’achat net Hors taxe + Autres charges directes
d’approvisionnement

Charges indirectes d’achat = Coût d’unité ou Taux de frais de chaque centre d’approvisionnement *
Nombre d’unité d’œuvre ou Part de l’assiette de frais utilisé
La Composition du Coût de Production

Le coût de production est composé du coût d’achat des matières et fournitures


consommées et de l’ensemble des autres charges directes ou indirectes engagés par
l’entreprise pour produire des biens ou des services pour les amenés dans l’état au
le lieu où ils se trouvent (Stock)
Formule :

Coût de production = Charges directes de production + Charges indirectes de production

Charges directes de production = Coût d’achat des matières premières et fourniture consommées
(Sorties du stock permanent) + le coût de production des produits intermédiaires utilisés + Autres
charges directes de production

Charges indirectes de production = Coût d’unité d’œuvre ou taux de frais de chaque centre de
production * Nombre d’unité d’œuvre ou Part de l’assiette des frais utilisés pour chaque produit ou
service

La Composition du Coût de Distribution

Le cout de distribution comprend l’ensemble des charges directes et indirectes liées


à la fonction distribution (service après-vente, promotion des ventes, publicité,
réalisation des ventes, livraison, etc…)
Formule :

Coût de distribution = Charges directes de distribution + Charges indirectes de distribution

Charges directes de distribution = Emballages perdus, consommés pour la livraison des produits +
Autres charges directes de distribution

Charges indirectes de distribution = Coût d’unité d’œuvre ou taux de frais de chaque centre de
distribution * Nombre d’unité d’œuvre ou Part de l’assiette des frais utilisés
La Composition du Coût de Revient

 Les Autres Coûts Hors Production : ils regroupent essentiellement les


charges indirectes à caractère général qui figurent dans les centres d’analyse
de structure. Exemple : L’administration générale (Charges communes à
l’ensemble de l’entreprise : Direction générale, secrétariat général), Centre
gestion financière ou finance générale (Charges liées à la recherche des
capitaux propres ou empruntés : Services de gestion de la trésorerie, etc…)
Le coût de revient d’un produit, d’un service ou d’une marchandise représente
l’ensemble des coûts supportés durant le cycle d’exploitation jusqu’au stade
final, coût de distribution inclus.
Le coût de revient ne concerne que les produits, services et marchandises
vendus. Il en constitue le coût complet.

Coût de revient pour une entreprise commerciale = Coût d’achat des marchandise vendues (Sortie
permanente) + Coût de distribution + Autres coûts Hors Production
Coût de revient pour une entreprise de production = Coût de production des produits vendus
(Sorties de stock permanent) + Coût de distribution + Autres coûts Hors Production

Le Résultat Analytique

L’un des objectifs essentiels de la méthode des coûts complets est de dégager un
résultat analytique par objet de coût (Produit, service, activité)
L’entreprise peut calculer au tant de résultat analytique que de coût de
revient correspondant. Le résultat analytique d’un objet de coût est égal à la
différence entre son prix de vente et son coût de revient

Résultat analytique = Prix de vente – Coût de revient

La mise en évidence des résultats analytiques permet :


 D’apprécier l’évolution de la rentabilité des produits ou de tout autre objet
de coût
 D’orienter les ventes sur les produits les plus rentables
 De prendre des décisions nécessaires (Révision des prix des ventes,
amélioration des conditions d’exploitation, …)
La somme algébrique des résultats analytiques par objet de coût forme le
résultat global analytique. Ce dernier doit être comparé périodiquement au
résultat courant de la comptabilité générale afin de contrôler leur concordance.

CHAPITRE VI : INVENTAIRE PERMANENT

L’inventaire permanent est une organisation des comptes de stock.


Pour chaque matière ou produit stocké, l’entreprise tient une fiche sur laquelle elle
porte au fur et à mesure les entrées et les sorties. Cela permet de connaître le
niveau des existants et de vérifier qui est suffisant pour éviter des ruptures de
stock.
Le problème principal pour la C.A.G.E. est celui de la valorisation des
mouvements de stock.

I. Evaluation des Entrées

L’évaluation des entrées se fait au coût d’achat pour les matières premières ou
produits achetés à l’extérieur et au coût de production pour les produits fabriqués.

I. Evaluation des Sorties

Les entrées successives des matières premières et de produits en stock à des valeurs
et à des périodes souvent différentes posent quelques difficultés d’évaluation des
sorties. A ce titre, Le Syscoa préconise deux méthodes : La méthode du coût moyen
unitaire pondéré (CMUP) et Les méthodes dites d’épuisement des lots.

II. Les Méthodes d’évaluation des Sorties


1. La Méthode du coût moyen unitaire pondéré

Le Coût moyen unitaire pondéré peut se calculer sur la période de référence ou


après chaque entrée.
- Coût moyen unitaire pondéré en fin de période : Ce coût se détermine à la
fin de chaque période. Il permet d’évaluer les mouvements de sorties. Ce
coût est défini par :

(SI + Entrée) en Valeur


Coût moyen unitaire pondéré=
(SI + Entrée) en Quantité

- Coût moyen unitaire pondéré après chaque entrée :

(Dernière entrée + Existant) en Valeur


Coût moyen unitaire pondéré=
(Dernière entrée + Existant) en Quantité

APPLICATION

Au cours du mois de février, l’entreprise OKOU communique les informations


suivantes :
Le 01/02 : Stock initial 200 Unités à 120F l’unité
Le 02/02 : Sortie n°1 de 150 Unités
Le 05/02 : Entrée de 250 Unités à 100F l’unité
Le 07/02 : Entrée de 300 Unités à 105F l’unité
Le 25/02 : Sortie n° 2 de 400 Unités
Le 27/02 : Entrée de 150 Unités à 150F l’unité

TAF :
Valoriser les sorties de stock par les deux méthodes
Résolution
* Coût moyen unitaire en fin de période
ENTREES SORTIES EXISTANTS
Date Libellé
Qté P.U. Mt Qté P.U. Mt Qté P.U. Mt
01/02 Stock initial 200 120 24 000
02/02 Sortie n°1 150 114 17 100 50 - 6 900
05/02 Entrée 250 100 25 000 300 - 31 900
07/02 Entrée 300 105 31 500 600 63 400
25/02 Sorties n°2 400 114 45 600 200 - 17 800
27/02 Entrée 150 150 22 500 150 - 40 300

Calcul de CMUP en fin de période :


24 000 + 25 000 + 31 500 + 22 500 103 000
CMUP= = = 114
200 + 250 + 300 + 150 900

Le principal reproche fait à cette méthode provient du fait qu’il faut attendre à la
fin de la période de référence pour valoriser les sorties de stock ce qui est en
contradiction avec le principe de l’inventaire permanent

* Coût moyen unitaire après chaque entrée


ENTREES SORTIES EXISTANTS
Date Libellé
Qté P.U. Mt Qté P.U. Mt Qté P.U. Mt
01/02 Stock initial 200 120 24 000
02/02 Sortie n°1 150 120 18 000 50 1201 6 000
05/02 Entrée 250 100 25 000 300 1032 30 900
07/02 Entrée 300 105 31 500 600 1043 62 400
25/02 Sorties n°2 400 104 41 600 200 104 20 800
27/02 Entrée 150 150 22 500 350 1244 43 000

Calcul des CMUP


24 000
CMUP1 = = 120
200

6 000 + 25 000 31 000


CMUP2 = = = 103
50 + 250 300
31 000 + 31 500 62 500
CMUP3 = = = 104
300 + 300 600

20 500 + 22 500 43 000


CMUP4 = = = 124
200 + 150 350

1. La Méthode d’épuisement des Lots

- Premier entrée- Premier Sortie (PEPS ou FIFO) : Cette méthode consiste


à évaluer les sorties au coût des entrées les plus anciennes jusqu’à leur
épuisement total. Le stock final sera par conséquent évaluer au coût des
entrées les plus récentes.

Application
Reprendre le cas de l’entreprise OKOU
ENTREES SORTIES EXISTANTS
Date Libellé
Qté P.U. Mt Qté P.U. Mt Qté P.U. Mt
01/02 Stock initial 200 120 24 000 200 120 24 000
02/02 Sortie n°1 150 120 50 120 6 000
05/02 Entrée 250 100 25 000 50 120 6 000
250 100 25 000
07/02 Entrée 300 105 31 500 50 120 6 000
250 100 25 000
300 105 31 500
25/02 Sorties n°2 50 120 6 000 200 105 21 000
250 100 25 000
100 105 10 500
27/02 Entrée 150 150 22 500 200 105 21 000
150 150 22 500

- Dernière entrée –Premier Sortie : Elle consiste à évaluer les sorties au coût
des entrées les plus récentes jusqu’à leur épuisement total. Le stock final
sera évalué au coût des entrées les plus anciennes.
Application
Reprendre le cas de l’entreprise OKOU
ENTREES SORTIES EXISTANTS
Date Libellé
Qté P.U. Mt Qté P.U. Mt Qté P.U. Mt
01/02 Stock 200 120 24 200 120 24 000
initial 000
02/02 Sortie n°1 150 120 18 000 50 120 6 000
05/02 Entrée 250 100 25 50 120 6 000
000 100
250 25 000
07/02 Entrée 300 105 31 50 120 6 000
500
250 100 25 000
300 105 31 500
25/02 Sorties 300 105 31 500 50 120 6 000
n°2
100 100 10 000 150 100 15 000
27/02 Entrée 150 150 22 50 120 6 000
500
150 100 15 000
150 150 22 500
Travaux Dirigés
Résolution

1. Complétons le tableau de répartition des charges indirectes.


Administration Entretien Transport Approv Atelier Distribution
TRP 50 000 20 000 17 500 20 500 62 500 12 500
Clé de R.
ADM 5 000 10 000 15 000
- 50 000 5 000 15 000
Entretien 7 500 2 500 2 500
-2 500 12 500
Transport -30 00 12 000 18 000
TRS 0 0 0 45 000 90 000 48 000
Kg de HMOD
Nature de 100 Plx
M.
l’uo Vendus
Acheté
Nombre 2 000 240
9 000
de l’uo
CUO 200
5 45

2. Calculons les coûts et les résultats analytiques

* Coût d’achat
Acier Ordinaire Acier Spécial
Eléments
QTE P.U. MT QTE P.U. MT
Prix d’achat
7 000 15 105 000 2 000 20 40 000
Charges
7 000 5 35 000 2 000 5 10 000
indirectes
Coût d’achat 7 000 20 140 000 2 000 25 50 000
* Inventaire permanent des Matières Premières
Acier Ordinaire Acier Spécial
Eléments
QTE P.U. MT QTE P.U. MT
Stock initial 3 000 20 60 000 1 000 22 22 000
Entrée 7 000 20 140 000 2 000 25 50 000
Disponible 10 000 20 200 000 3 000 24 72 000
Sorties 8 000 20 160 000 1 500 24 36 000
Stock final 2 000 40 000 1 500 36 000

* Coût de production
P1 P2
Eléments
QTE P.U. MT QTE P.U. MT
Aciers ordinaires consommés 5 000 20 100 000 3 000 20 6 000
Aciers Spéciaux consommés 500 24 12 000 1 000 24 24 000
Main d’œuvre 1 100 50 55 000 900 50 45 000
Charges indirectes 1 100 45 49 500 900 45 40 500

Coût de production 17 320 216 500 8 475 169 500

* Inventaire permanent des produits finis

P1 P2
Eléments
QTE P.U. MT QTE P.U. MT
Stock initial 5 000 56 920 3 000 57 705
Entrée 17 320 216 500 8 475 169 500
Disponible 22 320 12.25 273 420 11 475 19.8 227 205
Sorties 15 000 12.25 183 750 9 000 19.8 178 200
Stock final 7 320 89 670 2 475 19.8 49 005
* Coût de revient
P1 P2
Eléments
QTE P.U. MT QTE P.U. MT
Coût de X°
15 000 183 750 9 000 178 200
Commission
15 000 0.3 4 500 9 000 0.5 4 500
Charges
150 200 30 000 90 200 18 000
indirectes
Coût de revient 15 000 14.55 218 250 9 000 22.3 200 700
Chiffre d’affaires 15 000 15 225 000 9 000 25 225 000
Résultat
15 000 0.45 6 750 9 000 2.7 24 300
Analytique

III. La Différence d’inventaire

La tenue de l’inventaire permanent (Inventaire théorique) permet de connaitre le


stock final théorique en quantité et en valeur. En fin d’exercice, l’inventaire
physique (réel) permet de connaitre le stock final réel en quantité et en valeur. La
différence en SFR et le SFT est appelée Différence d’inventaire. Si le SFR > SFT,
alors la différence d’inventaire est appelée Bonis d’inventaire considérée comme un
produit fictif pour l’entreprise. Si SFR < SFT, alors la différence d’inventaire est
appelée malis d’inventaire considérée comme une charge fictive pour l’entreprise.
CHAPITRE V : COÛT DE PRODUCTION ET PROBLEMES
PARTICULIERS

Toutes les productions n’aboutissent pas forcement à l’obtention de produits


considérés comme finis.
En effet, il arrive que des matières premières utilisées engendrent des déchets
(Limaille de fer, sciure de bois, chute de tissu…) ce qui prouve qu’elles ne sont pas
intégralement consommées. Et même, lorsque ces matières sont intégralement
consommées pour obtenir le produit fini, ce dernier peut être endommagé au cours
de la production et dans ce cas non utilisable désormais c’est ce qu’on désignera
par rebut (Objet défectueux qui ne répond pas aux normes de fabrication).
Lors du processus normal de production, un produit dérivé peut être obtenu
du produit principal fini ce qu’on appellera Sous-Produit (Obtention du goudron
ou de l’huile en ciblant de l’essence d’une entreprise pétrolière). En le désigne
comme étant un produit lié à la production du principal mais dont l’obtention n’est
pas forcement désirée par l’entreprise.
Il arrive qu’en fin de période, des produits ne soient pas entièrement
achevés qu’il leur reste à subir des étapes de fabrication pour être considérés
comme finis : Ce sont les Encours
Les déchets et les rebuts sont des produits résiduels.
Les déchets, rebuts et sous-produits sont les produits dérivés.

Au cours d’une période, le montant du coût de production peut se rapporter


à la fois aux produits finis, aux sous-produits, produits résiduels et au encours. Il
faut alors, calculer le coût relatif à chacun de ses produits afin de déterminer
exactement le coût de production des biens qui sont achevés.

- Les Produits résiduels : Les déchets et rebuts peuvent être utilisables ou


non.
 Les produits résiduels sont inutilisables : Dans ce cas,
ils n’ont aucune incidence sur les coûts et les stocks sauf
si l’on constate des frais pour s’en séparer (Transport,
Main d’œuvre). Leurs coûts de destruction ou de mise
en rebut majore le coût de production des produits finis.
 Les produits résiduels sont vendables : Dans ce cas, Le
produit de la vente vient minorer le coût de production
du produit principal. Le chiffre d’affaires des déchets et
rebuts est déduire pour réduire le coût de production

Coût de production du produit fini = Coût de


production globale – Le chiffre d’affaire des produits
résiduels
totale et le chiffre d’affaires des résidus augmentent le
chiffre total

Résultat globale = (Chiffre d’affaire du produit principal – Coût de


revient du produit principal) + Chiffre d’affaire des produits
résiduels

Exemple :
L’entreprise YAO fabrique un produit fini P. A la fin du mois de novembre, Le
coût de production totale est de 1 850 000 F. Le traitement de la matière première
a donné des déchets. La valeur de réalisation de ces déchets est de 145 000 F. Les
frais de distribution et la marge bénéficiaire représentent respectivement 15% et
10% du prix de Vente
Travail à faire
Déterminer le coût de production du produit principal P
Résolution
Déterminons le coût de production du produit principal P
Chiffre d’affaire des déchets = 145 000
Marge Bénéficiaire = 145 000 * 10% = 14 500
Frais de distribution = 145 000 * 15% = 21 750
Coût de production = 145 000 – (14 500 + 21 750)
Coût de production = 108 750
Coût de revient = 108 750 + 21 750 = 130 500
Coût de production du produit principal = Coût de production total – Coût de
production des déchets
Coût de production du produit principal = 1 850 000 – 108 750 = 1 741 250
 Les produits sont réutilisés ou retraités par
l’entreprise : Lors de la production leur valeur est
soustraite du coût de production du produit principal
dont ils proviennent. Lors de leur emploi, leur valeur est
ajoutée au coût de production du produit dans lequel ils
sont incorporés. La valeur des produits résiduels
réemployés ou réutilisés est déterminée d’après le prix
du marché ou forfaitairement, frais de distribution
déduits

Exemple :
La Fabrication d’un produit principal P a donné des déchets récupérables après
traitement. La quantité traitée est de 540 Kg et estimée à 63F le Kg. L’entreprise
YAO décide de vendre ses déchets au cours du marché : 85F le Kg. Les frais de
distribution représentent 10% du prix de vente.
Travail à faire
1. Calculer le coût exact de production du produit P sachant que les charges
totales de production de la période s’élèvent à 521 000 F.

2. Si l’entreprise avait décidé de réutiliser les déchets pour la fabrication d’un


produit P2 quelle serait l’attitude à tenir
Résolution
1. Calculons le coût exact de production du produit P
Coût de production global = 521 000
Valeur des déchets = 85 * 540 = 45 900
Distribution = 45 900 * 10% = 4 590
Coût de production des déchets après traitement = 45 900 – 4 590 = 41 310
Coût de traitement = 540 * 63 = 34 020
Coût de production des déchets bruts = 41 310 – 34 020 = 7 290
Coût de production exact du produit P = Coût de production global – Coût de
production des déchets bruts
Coût de production exact du produit P = 521 000 – 7290 = 513 710

2. L’attitude à tenir :
Si on devait réutiliser les déchets, on ajouterait le coût des déchets bruts
c’est-à-dire 7 290 au coût de production du produit P2 qui nécessite son
utilisation

- Les sous-produits : Selon leur importance, les sous-produits peuvent être :


 Assimilés à des déchets : Ils subissent alors un
traitement identique aux déchets

 Les sous-produits peuvent être traités comme des


produits principaux, il y donc détermination de coût et
de résultat. Leur valeur est en principe inférieur à celle
du produit principal.

Dans ce deuxième cas, une difficulté au niveau du calcul se pose :


Comment répartir les coûts conjoints au produit principal et au sous-produit pour
calculer le coût de chaque produit.
Il existe plusieurs méthodes d’évaluation : La méthode du coût forfaitaire à
partir du coût de vente et la méthode de calcul du coût à partir des charges réelles
- La méthode du coût forfaitaire à partir du coût de vente : Le principe est
de partir du prix de vente pour déterminer le coût conjoint du sous-produit.
A partir du prix de vente du sous-produit, on soustrait la marge bénéficiaire
et les charges de distribution. De ce qu’on obtient, on retranche le coût de
traitement du sous-produit (S’il y a éventuellement traitement
complémentaire du sous-produit). On obtient le coût de production initial
du sous-produit. Pour avoir finalement le coût de production du produit
principal on soustraie du coût de production totale de la période, le coût de
production initial du sous-produit
Exemple :
La production du produit M donne naissance à un sous-produit P.
Les charges totales communes de fabrication sont :
Matières premières ………………… 68 540
Main d’œuvre direct ………………. 18 000
Charges indirectes …………………. 50 000
Les sous-produits ont fait l’objet d’un traitement complémentaire engageant les
charges suivantes :
Charges directes 385
Main d’œuvre directe 2 700
La production de la période est de :
5 000 Produits M
6 200 Sous-produits P
Le prix de vente de P est de 2.4 F la pièce
Le bénéfice et coût de distribution représente 30% du prix de vente.
Travail à faire
1. Calculer le coût de production du produit M et le coût de production du
sous-produit P

Résolution
Calculons le coût de production du sous-produit P

Matières premières ………………… 68 540


Main d’œuvre direct ………………. 18 000
Charges indirectes …………………. 50 000
Coût de production global = 136 540

Prix de vente de P = 2.4 * 6 200 = 14 880


Bénéfice + Distribution = Prix de vente * 30% = 14 880 * 30% = 4 464
Coût de production de P après traitement = prix de vente – (Bénéfice +
Distribution)
Coût de production de P après traitement = 14 880 – 4 464 = 10 416
Calculons le Coût de production du produit M
Coût complémentaires = 3 085
Coût de production initial de P = Coût de production de P après traitement – coût
de traitement
Coût de production initial de P = 10 416 – 3 085 = 7 331
Coût de production de M = Coût de production total – coût de production
initial de P
Coût de production de M = 136 540 – 7 331 = 129 209

- Les Encours : Il arrive qu’en fin de période des produits ne soient pas
entièrement achevés, ils leur restent à subir des étapes de fabrication pour
être considérés comme finis : Ce sont les encours.
Il y a eu utilisation de matières premières, de main d’œuvre directe et
de charges indirectes de production, il faut donc calculer le coût relatif à ces
unités non achevées et par rapport aux charges total de production de la
période déterminer le coût exact de production de produits finis.
Pour connaître le coût de production des produits finis, le coût de
production de la période doit être ajusté par :
o Les encours de début de période ou encours initiaux : Qui sont
achevés pendant la période considérée
o Les encours de fin de période ou encours finaux : Ils seront achevés
lors de la période suivante

Coût de production des produits finis pour la période N= Charges de la période N + Coût de
production de l’encours initial – Coût de production de l’encours final

Coût de production de l’activité sur la période = encours initial + coût de production de la


période – Encours final

L’évaluation des encours s’effectuent soit :


 Forfaitairement, c’est-à-dire d’après le degrés d’achèvement

 Réellement à l’aide de fiches de coûts détaillés

 Par équivalence x produits encours = y produits achetés


 Sur la base des coûts préétablis (Coût standard)

Application 1 : Equivalence
La production réelle du mois d’octobre a été de 10 000 unités achevés et 1 000
unités en-cours.
Sachant que le coefficient d’équivalence est de ¾. Les charges de la période
s’élèvent à 61 250f déterminer la valeur réelle des encours de production
Résolution :
Déterminons la valeur réelle du cout de production :
Produits achevés : 10 000
Encours : 1 000
Coefficient : ¾
Calcul de l’équivalence des en-cours en produits achevés :
1 000 * ¾ = 750 produits achevés
Production totale : 10 000 + 750 =10 750 produits achevés.
Cout production unitaire = 61 250 / 10 750 = 5.69
Evaluation des en-cours = 750 * 5.96 = 4267.5

Application 2 : Forfaitairement
La Société SATEX a pour activité la production de costumes pour homme, elle
cherche à déterminer le cout de production d’un costume.
Les charges engagées au cours du mois février ont été de 164 462 F. l’encours
initial était de 110 costumes inachevés. La production du mois de février était de
718 costumes achevés et 80 encours. Le cout production d’un costume achevé se
compose ainsi :

Eléments Total
-Charges directes
Matières 143
MOD 95
-Charges indirectes
Atelier 1 8
Atelier 2 16

Le stade d’élaboration des en-cours se présente comme suit :


Eléments Encours initial Encours final
Matières 100% 60%
MOD 80% 40%
Charges indirectes Atelier 1 75% 25%
Charges indirectes Atelier 2 20% 0%

Travail à faire :
Evaluer l’encours initial, l’encours final ainsi que la production terminée.

Résolution :
- La valeur de l’encours initial
EI= 110 * (143*100%) + (95*80%) + (8*75%) + (16*20%)
EI = 25 102
- La valeur de l’encours final
EF = 80 * (143*60%) + (95*40%) + (8*25%) + (16*0%)
EF = 10 064
- La valeur de la production terminée
CP = Charges de la période + EI – EF
CP = 164 462 + 25 102 – 10 064
CP = 179 500
CP unitaire = 179 500 / 718 = 250 F / costume
CHAPITRE VI : LA CONCORDANCE DES RESULTATS

Il s’agit de retrouver le résultat de la comptabilité générale à partir du


résultat de la comptabilité analytique.
Les différents résultats analytiques obtenus sur produits ou sur commandes
permettent de déterminer le résultat global en comptabilité analytique de gestion.
Ce résultat global n’est pas nécessairement identique au résultat de la comptabilité
générale et cela pour plusieurs raisons :
Certaines charges prises en compte par la comptabilité générale ont été négligées
par la comptabilité analytique et vice versa.
Certains produits dérivants d’activités annexes (Exceptionnelles) c’est-à-dire
n’ayant pas de lien direct avec l’activité principale de l’entreprise n’apparaissent
pas dans le résultat analytique.
Il faut donc faire le rapprochement du résultat global de la comptabilité
analytique au résultat global de la comptabilité générale considéré comme résultat
référence.

I. Les Causes de Divergences

Il existe plusieurs causes de divergences :


 Les différences d’incorporation : Elles concernent les écarts entre les
valeurs enregistrées en comptabilité analytique et celles prises en compte
par la comptabilité générale.
La non prise en compte en comptabilité analytique de certaines
charges de la comptabilité générale (charges non incorporables). Ces
charges sont enregistrées au débit du compte de regroupement
(réintégration).
La prise en compte de certaines charges (supplétives) en comptabilité
analytique et qui n’ont pas été enregistrées par la comptabilité
générale. Ces Charges sont reportées au crédit du compte de
regroupement (annulation).
La non prise en compte en comptabilité analytique des produits
exceptionnels enregistrés par la comptabilité générale. Ce montant
doit être viré au crédit du compte de regroupement.

 Les différences d’inventaire : Ce sont les écarts entre les inventaires


permanents (SFT obtenu) et les inventaires physiques ou réels (SFR
obtenu).
En cas de bonis, le montant du bonis est viré au crédit du compte de
regroupement. Et en cas de malis, le montant est viré au débit du
compte de regroupement

 Les différences internes à la comptabilité analytique : Il s’agit des arrondis


de certains coût unitaire (Les CUO notamment).

Résultat de la comptabilité générale = ∑Résultats analytiques ± Report des


différences de traitement comptable

Débit Montant Crédit Montant


CNI X CS X
Différence d’inventaire X Différence d’inventaire X
(SFR<SFT) (SFR>SFT) X
Frais résiduels < 0 X Frais résiduels (FR>0) X
Différences d’incorporation X Différence d’incorporation
sur amortissement (Charge (Charges substitution >0) X
substitution<0) Différence d’incorporation sur
Solde : report de différences les produits d’exploitation
de traitement comptable (Produits exceptionnels)
(Solde créditeur) Solde : Report des différences
de traitement comptable ( Solde
Débiteur)
Total ∑X Total ∑X

Application :
En fin de période, l’entreprise KONE fait apparaitre les informations suivantes :
Résultat du produit A : 23 000 (Perte)
Résultat du produit B : 30 500 (Bénéfice).
Les charges non incorporables s’élèvent à 15 000 f et les charges supplétives à
30 000 f.
IL existe un Malis d’inventaire de 2 150 f et le total secondaire dépasse les charges
incorporées de 430. Les produits exceptionnels s’élèvent à 6 500 f. Le résultat de la
comptabilité générale est de 26 420.
Travail à faire : Faire la concordance des résultats.
Débit Montant Crédit Montant
CNI 15 000 CS 30 000
Différence d’inventaire 2 150 Produits exceptionnels 6 500
(SFR<SFT) Solde : Report des différences
Frais résiduels < 0 430 de traitement comptable (
Solde : report de différences 18 920 Solde Débiteur)
de traitement comptable
(Solde créditeur)
Total 36 500 Total 36 500

RCG = (30 500 – 23 000) + 18 920


RCG = 26 420
CONCLUSION :
La méthode des coûts complets, étudiées dans les chapitres précédents, permet le
calcul des coûts de revient en s’appuyant sur la distinction entre charges directes
et charges indirectes.
L’objectif de cette méthode conduit à prendre en compte toutes les charges
(directes et indirectes) pour la détermination des coûts et, de ce fait, elle n’échappe
pas à certaines critiques :
- Sa mise en œuvre est complexe puisqu’il s’agit d’adapter le réseau de calcul
des coûts à l’organisation de l’entreprise ;
- L’ensemble des informations comptables (externes et internes) qu’il faut
associer pour obtenir le coût de revient font que la méthode est lourde pour
assurer un suivi périodique ;
- Cette complexité rend difficile les travaS64 620.62 T4( )-6-6(t)-3(9e64 64qu)-9(e)4(s)] TJE-3
Charges variables de production
-∆ stock de produit finis (SF-SI)
-production immobilisée
variable
Charges totales de production C C
variables
Coût de production variable des D=B+C D
produits vendus
M/CV de production A-D
Charges de distribution
+achat emballage
+∆ stock (SI-SF)
Total charges variable de vente E E
Coûts de revient des produits F=D+E F
vendus
M/CV total A-F
Charges fixes G G
Résultat A-F-G

COMMENT RECONNAITRE LES CHARGES VARIABLES ET LES


CHARGES FIXES

Il existe trois catégories de charges en entreprises. Les charges variables, les charges
fixes et les charges semi-variables. Le problème avec la méthode des marges sur coût
variable sera de séparer la partie variable et la partie fixe, des charges semi-
variables.
 Charges Fixes ou Charges de Structure : Ce sont des charges
indépendantes de la variation du volume d’activité sur une période
relativement courte. En d’autres termes, les charges fixes ne varie pas en
fonction de l’activité de l’entreprise.
Exemple : le loyer, l’amortissement, l’assurance, les salaires
mensuels

 Les Charges Variables ou Charges Opérationnelles : Ce sont des charges


directement liées au volume d’activité et proportionnelles à ce volume. En
d’autres termes, Les charges variables sont des charges qui évoluent
proportionnellement avec le niveau d’activité.
Exemple : La consommation de matières, Achat de matières, Les
salaires payés à l‘heure, les commissions variables de représentants

 Les charges semi variables : Ce sont des charges composites c’est-à-dire


qu’elles sont composées d’une partie fixe et d’une partie variable. Ce sont
des charges qui évoluent avec le niveau d’activité mais de manière non
proportionnelle.

Représentation Graphique.

Soit :
X = Niveau d’activité
Y = Charge variable

Charges

Niveau

Charges
Y= b

Charges

Niveau

Application :

Soit un atelier organiser de cinq machines identiques fonctionnant avec deux


ouvriers qualifiés par machine. Dans le cadre de cette structure, et pour des
niveaux d’activités différents évalués en heure machine. Les montants des charges
par nature ont été relevés dans le tableau suivant :
Niveau d’activité 800 1 000 1 200 1 600
48 000 60 000 72 000 96 000
 Matières
 Main d’œuvre 34 000 40 000 46 000 58 000
 Amortissement 50 000 50 000 50 000 50 000

Travail à faire :
1. Déterminer les charges fixes et les charges variables et en déduire le coût
total par activité
2. Calculer les charges variables et fixes unitaires et en déduire le coût moyen
par niveau d’activité
3. Représenter graphiquement les charges

Résolution :
1. Déterminons les charges fixes et les charges variables et déduisons en le
coût total par activité

Coef de Proportionnalité = 60 (Matières / Niveau d’activité).


Ainsi les matières premières sont des
o Déterminons les charges fixes des charges variables dans les charges
semi-variables (Main d’œuvre)
34 000 = 800a + b
58 000 = 1 600a + b
b = 34 000 – 800a
58 000 = 1 600a + 34 000 – 800a
58 000 = 800a + 34 000
800a = 58 000 – 34 000
a = 30
b = 34 000 – 800*30
b = 10 000

Niveau d’activité 800 1 000 1 200 1 600


Charges variables 72 000 90 000 108 000 144 000
Charges fixes 60 000 60 000 60 000 60 000
Total 132 000 150 000 168 000 204 000
Charges variables unitaires 90 90 90 90
Charges fixes unitaires 75 60 50 37.5
Coût moyen 165 150 140 127.5

Représentation graphique des charges unitaires

 Charges variables unitaires

Charges

Niveau

 Charges semi-variable unitaire

Charges

y = a + b/x

Niveau
 Charges fixes unitaires

Charges

y=b/x

Niveau

Unitairement les charges variables sont fixes par rapport à l’activité


Unitairement, les charges fixes sont décroissantes par rapport au niveau d’activité

Application :
EXERCICE D’APPLICATION
Vous disposez des renseignements suivants relatifs à l’entreprise Kouakou
(entreprise de production). :
- Ventilation des charges variables
Eléments Entreprise Produits
A B C
Coût d’achat des matières 155 000 98 000 20 000 37000
consommées
750 000 480 000 120 000 150 000
Production
85 000 17 000 38 000 30 000
Distribution
Totaux 990 000 595 000 178 000 217 000

- Les charges fixes : charges fixes de production 380 000 ; charges fixes
de distribution 47 500 ; autres charges fixes 255 000
- Ventes de produits : ventes de produit A : 1 385 000 ; vente de produit
B : 375 000 ; vente de produit C : 495 000
- Stock initial de produit finis évaluer aux coûts variables : stock initial
du produit A : 120 000 ; stock initial du produit B : 15 000 ; stock initial
du produit C : 22 500
- Stock final de produit finis évaluer aux coûts variables : stock final du
produit A : 100 000 ; produit B : 18 000 ; produit C : 20 000
TAF :
1. Établir le compte de résultat différentiel de cette entreprise
2. Sachant que le résultat analytique du produit B est négatif, l’entreprise a-t-
elle intérêt à abandonner le produit B ?
REPONSES :
Eléments Pour Produits
l’entreprise
A B C
Chiffre d’affaires 2 255 000 1 385 000 375 000 495 000
Coût d’achat 155 000 98 000 20 000 37 000
variable des matières
consommées
M/CV d’achat 2 100 000 1 287 000 355 000 458 000
Charges variables de 750 000 480 000 120 000 150 000
production
∆ stock de PF 19 500 -(-20 000) -(+3 000) -(-2 500)
Coût variable de 924 500 598 000 137 000 189 500
production des
produits vendus
M/CV de 1 330 500 787 000 238 000 305 500
production
Charges de 85 000 17 000 38 000 30 000
distribution
Coût de revient 1 009 500 615 000 175 000 219 500
variable
M/CV totale 1 245 500 770 000 200 000 275 500
Marge en % 55,23% 55,59% 53,33% 55,65%
Charges fixes 682 500
Résultat 563 000
Résultat = M/CV total – charges fixes. Marge en % =

CHAPITRE I : LE SEUIL DE RENTABILITE

La Notion du Seuil de rentabilité repose sur l’analyse des charges : en Charges


variables et en charges fixes. Le Seuil de rentabilité est un chiffre d’affaires ou le
niveau d’activité que l’entreprise doit atteindre pour couvrir l’intégralité de ces
charges (Variables et fixes) et pour lequel elle ne dégage ni perte ni bénéfice.
Au seuil de rentabilité, la Marge sur coût variable est égal aux charges
fixes. En effet, la marge sur coût variable finance exactement le montant des
charges fixes.
La comparaison du chiffre d’affaire réalisée avec le seuil de rentabilité
permet de déterminer la nature du résultat donc :
Chiffre d’affaires = Seuil de rentabilité  Résultat nul
Chiffre d’affaires > Seuil de Rentabilité  Bénéfice
Chiffre d’affaires < Seuil de Rentabilité  Perte
Le Seuil de Rentabilité permet à l’entreprise :
- De calculer le montant du chiffre d’affaires à partir duquel l’activité est
rentable
- De déterminer la date à laquelle l’activité devient rentable
- D’apprécier le risque d’exploitation (La sécurité dont dispose l’entreprise si
la conjoncture devient défavorable)
- D’analyser l’incidence de l’évolution du comportement des charges sur la
rentabilité de l’exploitation
- D’estimer rapidement les résultats prévisionnels
Un des objectifs majeurs de toutes entreprises est de dépasser son seuil de
rentabilité.

I. CALCUL DU SEUIL DE RENTABILITE ET SES AUTRES


INDICATEURS

1. Le Calcul Du Seuil De Rentabilité (SR)

Le calcul du seuil de rentabilité s’effectue à partir des éléments du compte de


résultat différentiel. Il est nécessaire d’exprimer la marge sur coût variable en
pourcentage du chiffre d’affaire.
TM/CV = (Marge sur coût variable / Chiffre d’affaires) x 100
Le résultat est nul si la marge sur coût variable est égale au coût fixe ou encore si
(Seuil de rentabilité x TM /CV) – Charges fixes = 0 ; On en déduire la relation
suivante :
Seuil de rentabilité = Coût fixe / TM/CV = Coût fixe x CA / M/CV

Le seuil de rentabilité peut être exprimé en Quantité. Il correspond au nombre de


produits vendus qui couvrent l’ensemble des charges et dégage un résultat nul.

Qté du Seuil de Rentabilité = Coût fixe / M/CVu = Coût fixe / PVu – CVu

2. Le Calcul Du Point Mort (PM) Ou Date à Laquelle Le Seuil De


Rentabilité Est Atteint

Le point Mort représente la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. Il


permet de connaitre le temps nécessaire pour atteindre le seuil de rentabilité. Plus
ce temps est court plus la période d’activité rentable est longue.
Pour une activité régulière, le point mort s’obtient à l’aide de la formule
suivante :
PM = (SR / CA) x 12 (mois)
Si l’activité est irrégulière le PM se calcul à partir du cumul du Chiffre d’affaires
par calcul d’interpolation linéaire.
 Calculer le chiffre d’affaire Hors Taxe de la période
 Repérer la période où le seuil de rentabilité est atteint
 Effectuer le calcul suivant :
SR – CA HT cumulé à la fin de la période précédente / CA HT de la
période

II. LES REPRESENTATIONS GRAPHIQUES DU SEUIL DE


RENTABILITE

Le Seuil de rentabilité fait l’objet de trois représentations graphiques selon trois


équations différentes :

1ère Approche : La Marge sur Coût Variable = Charges Fixes


y

y=b

x x
SR
2ème Approche : Résultat = 0
Résultats
En abscisse : x = Résultat
En ordonnée : y = l’équation du résultat : M/CV – CF
3ème Approche : C.A = CV + CF

y1 ;y2

SR C.A
III. L’EVOLUTION DES CONDITIONS D’EXPLOITATION

L’évolution des conditions d’exploitation peut se traduire par :

 Une modification de structure en cours d’exercice


 Une modification de taux de marge sur coût variable en cours d’exercice
Chacune de ces modifications nécessite la détermination d’un nouveau Seuil de
Rentabilité. En effet, le niveau de Seuil de Rentabilité dépend du montant des
coûts fixes et du taux de marge sur coût variable.

1. La Modification De Structure (Des Coûts Fixes)

Lors d’un changement de structure, la détermination du seuil de rentabilité


pour la nouvelle structure permet d’évaluer le chiffre d’affaires nécessaire pour
couvrir les charges fixes supplémentaires et d’apprécier la rentabilité de l’opération.
L’acquisition d’un nouvel investissement, l’embauche de personnel permanent
avec le salaire fixe engendrent une augmentation des coûts fixes. Plus les coûts
fixes sont importants, plus le seuil de rentabilité est élevé et plus le risque
d’exploitation est grand

2. La Modification Du Taux De Marge Sur Coûts Variables

L’évolution du prix d’achat des matières, du prix de vente, l’intégration


d’une activité … modifie le taux de marge sur coût variable et par conséquent le
seuil de rentabilité. Par contre, une évolution du chiffre d’affaires et des coûts
variables dans les mêmes proportions ne changent ni le taux de marge sur coût
variables ni le seuil de rentabilité.

Application :

L’entreprise TOUVODI a réalisé un chiffre d’affaires de 3 000 000 FCFA.


Les charges totales de cette entreprise s’élèvent à 2 800 000 FCFA dont 1 000 000
FCFA de Charges de structures.
1. Déterminer le seuil de rentabilité et en déduire la quantité vendue pour
atteindre ce seuil de rentabilité sachant que le prix de vente unitaire est de 2
500 FCFA
2. Après modification de la structure, les charges fixes ont été majorées de
10%. Calculer le nouveau seuil de rentabilité.
3. Déterminer le chiffre d’affaires qui permet de réaliser un résultat de 450 000
FCFA
4. Représenter graphiquement le seuil de rentabilité selon les trois équations
que vous déterminerez
5. Calculer le Point Mort
6. Nous supposerons que l’entreprise TOUVODI est une entreprise
saisonnière.

Calculer le Point Mort quand l’activité est irrégulière

Périodes Ventes Mensuelles

Janvier 100 000

Février 150 000

Mars 250 000

Avril 350 000

Mai 300 000

Juin 100 000

Juillet 450 000

Août 0

Septembre 400 000


7. Calculer la marge de sécurité,
Octobre 200 000 l’indice de sécurité, l’indice de
450 000 prélèvement des charges fixes, le levier
Novembre
opérationnel et interprétez
Décembre 250 000

Résolution :

1. Déterminons le Seuil de rentabilité

SR = (CF * CA) / M/CV


M/CV = 3 000 000 – 1 800 000
M/CV = 1 200 000
SR = 1 000 000 * 3 000 000 / 1 200 000
SR = 2 500 000
SRq = Q * PVu
SRQ = 2 500 000 / 2 500 = 1 000

2. Les charges fixes sont majorées de 10%. Calculons le Nouveau Seuil de


rentabilité

CF = 1 000 000 * 1.1


CF = 1 100 000
SR = 1 100 000 * 0.4 = 2 750 000

3. Déterminons le CA qui permet de réaliser un résultat de 450 000

R = M/CV – CF
R = TM/CV * CA – CF
R + CF = TM/CV * CA
CA = R + CF / TM/CV
CA = 450 000 + 1 000 000 / 0.4
CA = 3 625 000

4. Représentons graphiquement le seuil de rentabilité selon les trois


équations que vous déterminerons

 M/CV = CF
Soit x = CA ; Y = ax
TM/CV = M/CV / CA  M/CV = TM/CV x CA
y1 = 0.4x y2 = CF

 C.A = CV + CF

Soit x le CA
y1 = x
y2 = ax + b
TM/CV = CA - CV / CA
TM/CV = x – CV / x
CV = (1-TM/CV) x
y2 = 0.6 x + 1 000 000

 R=0

R = M/CV – CF
TM/CV = M/CV / CA
M/CV = TM/CV.CA
Soit x le CA
y = x.TM/CV
y = 0.4x – 1 000 000

5. Calculons le Point Mort


PM = SR / CA * 12
PM = 2 500 000 / 3 000 000 * 12
PM = 10
6. Calculer le Point Mort quand l’activité est irrégulière
Chiffre d’affaires ∑ Chiffre
Période d’affaires
mensuel
Janvier 100 000 100 000
Février 150 000 250 000
Mars 250 000 500 000
Avril 350 000 850 000
Mai 300 000 1 150 000
Juin 100 000 1 250 000
Juillet 450 000 1 700 000
Août 0 1 700 000
Septembre 400 000 2 100 000
Octobre 200 000 2 300 000
Novembre 450 000 2 750 000
Décembre 250 000 3 000 000

Montant restant pour atteindre le SR = 2 500 000 – 2 300 000 = 200 000
450 000  30 Jrs
200 000  ?
200 000 * 30 /450 000 = 13.33 Jrs
La date du Seuil de rentabilité est le 13 novembre.
7. Calculons la marge de sécurité, l’indice de sécurité, l’indice de
prélèvement des charges fixes, le levier opérationnel et interprétez

 MS = CA – SR = 3 000 000 – 2 500 000 = 500 000


 IS = MS / CA * 100 = 500 000 /3 000 000 * 100 = 16.66%
Si IS < 0, L’entreprise ne couvre pas ses charges
Si IS > 0, L’entreprise réalise un bénéfice
Si IS = 0, L’entreprise atteint le Seuil de Rentabilité
 IP = CF / CA * 100 = 1 000 000 / 3 000 000 * 100 = 33 .33 %
Le chiffre d’affaires couvre les charges fixes à 33.33%
 LO = 1 / 0.1666 = 6.

Cela signifie que si le chiffre d’affaires varie de 1% le résultat varie de 6%.

IV. LES INDICATEURS DE GESTION

1. La Marge de Sécurité (MS)

Elle est le montant du chiffre d’affaires à ne pas perdre au risque d’atteindre le


seuil de rentabilité.
MS = CA - SR

On peut aussi déterminer la marge de sécurité en quantité :

MS = Qté total Vendu – SR


Q Q

2. Indice de Sécurité (IS) ou Indice De Rentabilité (IR)


L’indice de sécurité est la marge de de sécurité en pourcentage de chiffre d’affaires

IS = (MS / CA) * 100

Il représente la baisse maximum en pourcentage pour ne pas atteindre le seuil de


rentabilité et avoir un résultat nul.
Il peut être aussi définir en quantité.

IS = MS / Qté * 100
Q Q T

3. L’Indice De Prélèvement Des Charges Fixes (IP)


C’est le pourcentage du chiffre d’affaires qui sert à couvrir les coûts fixes

IP = CF / CA * 100

Plus la valeur de cet indice est faible et plus l’entreprise peut facilement
atteindre le seuil de rentabilité.

4. Le Levier Opérationnel (LO)


Du point de vue prévisionnel, il est intéressant de déterminer l’incidence sur le
résultat d’une variation du niveau d’activité. Le LO exprime le pourcentage de
variation du résultat obtenue pour une variation du pourcentage du chiffre
d’affaire. Il représente l’élasticité
du résultat par rapport au chiffre
LO = ( ∆ R/R ) / ( ∆ CA/CA )
d’affaires LO = M/CV / Résultat
LO = ( 1 / MS ) * CA .

LO = 1/IS

Le Levier Opérationnel se calcule sur certaines hypothèses :


 Le prix de vente reste constant
 Le coût variable unitaire et le coût fixe sont stable d’une période à l’autre
Exemple : LO = 3 ; Signifie que si le chiffre d’affaires varie de 1%, le résultat
variera de 3% Si le chiffre d’affaires varie de 5%, le résultat variera de 15 % (3 x
5%).
SEUIL DE RENTABILITE ET INDICATEURS DE GESTION

Plusieurs indicateurs peuvent être tirés du modèle de seuil de rentabilité, qui


permettent d’avoir une estimation relative du risque. Nous nous contenterons ici, de
présenter ceux calculés simplement, à partir du seuil de rentabilité. Dans tous les
cas de figure, nous proposons des « formules » permettant de calculer rapidement
les résultats recherchés.
a) La marge de sécurité

 La marge de sécurité (notée MS) se définit étant comme la différence entre le


chiffre d’affaires annuel et le seuil de rentabilité (noté SR) exprimé en chiffre
d’affaires (noté CA), soit :

MS = CA - SR

Autrement dit, la marge de sécurité représente le montant de chiffre d’affaires qui


peut éventuellement être supprimé pour quelque raison que ce soit, sans entraîner
de perte pour l’entreprise.

 La marge de sécurité peut également être calculée d’une autre manière. En


effet :

La marge de sécurité peut aussi être appréciée de manière relative, à travers l’indice
de sécurité.
b) L’indice de sécurité

Si l’on rapporte la marge de sécurité au chiffre d’affaires global, on obtient un


« indice de sécurité » (noté IS), soit :

 L’indice de sécurité représente le pourcentage de chiffre d’affaires qui peut être


supprimé sans entraîner de pertes pour l’entreprise.

 De la même manière que pour la marge de sécurité, il est possible de calculer


l’indice de sécurité à partir du résultat. En reprenant l’expression simplifiée de MS,
on obtient :
or, t × CA représente la marge sur coûts variables (M), d'où :

Une autre formulation est également envisageable :

En simplifiant par P, le prix unitaire, on obtient :

L’une ou l’autre expression sera employée suivant le contexte du problème.


c) L’indice de prélèvement

 L’indice de prélèvement (noté IP) représente le pourcentage de chiffre d’affaires


permettant de couvrir les charges fixes, soit :

Il est évident que plus cet indice sera élevé, c’est-à-dire proche de 1, plus il sera
difficile d’atteindre le seuil de rentabilité. Au-delà de 1, il vaut évidemment mieux
renoncer…

2.3. LE COEFFICIENT DE VOLATILITE, OU LEVIER OPERATIONNEL (LO)


 Le levier opérationnel exprime le pourcentage de variation du résultat obtenu,
pour une variation en pourcentage du chiffre d’affaires.
 Un levier opérationnel de + 1,5 pour une augmentation de 10 % du chiffre
d’affaires entraîne une variation corrélative du résultat de : LO x 1,5 % = 15 %.
Le levier opérationnel représente en réalité l’élasticité du résultat par rapport au
chiffre d’affaires, d’où son nom de coefficient de volatilité. L’élasticité est
exprimée par le rapport entre le coefficient de variation d’un terme et le coefficient
de variation d’un autre terme. Un simple taux de croissance est un coefficient de
variation. Ainsi l’élasticité des prix par rapport aux quantités est mesurée par le
rapport entre le taux de croissance des prix et celui des quantités. On observe ainsi
que pour des produits de consommation courante, l’élasticité est négative : en effet,
si on diminue le prix d’un bien commun, les consommateurs auront tendance à
acheter plus de ce produit, au détriment de la concurrence probablement. Le prix et
les quantités évoluent par conséquent en sens inverse.

 On note que l’expression de l’élasticité du résultat par rapport au chiffre


d’affaires, le coefficient de volatilité, peut se simplifier, comme on peut le
constater (« e » désigne l’élasticité et D une différence) :

or

et de plus :
donc

d'où :

Ce qui revient à dire que

ou encore :
 On note au passage que le calcul simplifié du levier opérationnel aboutit à un
rapport inverse de l’indice de sécurité. On pourra donc aisément retrouver l’un ou
l’autre en prenant l’inverse du chiffre calculé.

Le levier opérationnel présente un grand intérêt, car il permet, pour un résultat


donné, d’obtenir immédiatement la répercussion d’une variation du chiffre
d’affaires sur ce résultat. Comment s’explique que la variation du second puisse
être plus que proportionnelle à celle du premier ? La raison tient à l’existence de
coûts fixes. En effet, ceux-ci étant par définition fixes, si la marge sur coûts
variables globale augmente, le résultat va augmenter d’autant, mais plus que
proportionnellement par rapport au chiffre de départ. L’expression simplifiée du
levier opérationnel permet en outre, d’effectuer le calcul sans avoir à connaître les
variations de chiffre d’affaires et de prix.

Indépendamment de l’exemple présenté plus haut, le levier opérationnel peut être


utilisé en de nombreuses circonstances comme l’illustre le cas suivant :
 La société Pauline est une entreprise grassoise spécialisée dans la fabrication
de flacons de parfum. Elle souhaite plus particulièrement développer l'activité
« parfumerie de luxe ». Certes, cette activité paraît beaucoup plus rentable, mais
aussi plus risquée : sur 100 lancements par an de parfums, 90 seront abandonnés.
La société Pauline subit indirectement ce risque. Par ailleurs, la parfumerie de
luxe connaît une fluctuation des ventes très marquée. C’est pourquoi, il est
envisagé de modifier une partie de la structure de production pour développer une
nouvelle gamme appelée « Zéphir » avec le parfumeur Boyer. La société doit-
elle procéder à cet investissement ? Pour répondre, partiellement, à cette question,
il convient de procéder à une analyse du risque d'exploitation de la future structure
de production pour les années N et N+1.
Le prix de vente prévu du flacon « Zéphir » est de 180 F. Les investissements
généreront 40 800 000 F de frais de structure par an. Les charges variables, quant
à elles, représentent 10 % du prix de vente.
Une étude de marché estime la demande moyenne à 300 000 flacons pour la
première année (N+1) et à 400 000 pour l’année suivante (N+2). L’effet
d’apprentissage devrait limiter les rebuts et par conséquent, autoriser une
réduction du coût variable de 10 %.
On calculera les indicateurs suivants :
a. le seuil de rentabilité et le pourcentage des ventes permettant de dégager un
bénéfice (c’est-à-dire l’indice de sécurité) ;
b. le levier d'exploitation.

a. Seuil de rentabilité et indice de sécurité


 Seuil de rentabilité

Marge sur coût variable de l’année N : 180 × 0,9 = 162 F. Le taux de marge est
de 90 % (les coûts variables représentent 10 %).

Seuil de rentabilité année N : 40 800 000/0,90 = 45 333 333 F, ce qui correspond à


45 333 333/180 = 251 851,85, soit : 251 852 flacons.

Marge sur coût variable de l’année N+1 : 180 – (18 × 0,9) = 163,80 F. Le taux de
marge est de : 163,80/180 = 91 %.

Seuil de rentabilité année N+1 : 40 800 000/0,91 = 44 835 165 F, ce qui


correspond à 44 835 165/180 = 249 084,25 soit : 249 085 flacons.

 Indice de sécurité

Année N : (300 000 – 251 852)/300 000 = 16,05 %

Année N+1 : (400 000 – 249 085)/400 000 = 37,72 %

On notera que le calcul peut s’effectuer directement à partir des quantités, puisque
le prix demeure uniformément de 180 F.

b. Levier d’exploitation

Année N : la version abrégée du levier d’exploitation est : M/R. Mais, on observe


par ailleurs que la version simplifiée de l’indice de sécurité est elle-même égale à :
R/M. D’où il ressort que le levier d’exploitation représente l’inverse de l’indice de
sécurité. Par conséquent, LO = 1/IS = 1/0,1605 = 6,23.

Année N+1 : LO = 1/0,3772 = 2,65

La conclusion que l’on peut tirer de ces différents calculs est de manière générale,
que le risque est nettement moins élevé la deuxième année que la première. En
particulier, la réactivité du résultat par rapport au chiffre d’affaires est
significativement plus faible en N+1, puisque le levier opérationnel est près de
deux fois moins élevé. Ces calculs seront utilement complétés par une mesure de la
dispersion du risque (cf. section 2, B. du présent chapitre).

Les instruments décrits dans cette section permettent de répondre à de nombreuses


questions, mais la réalité est généralement plus complexe que celle décrite dans les
modèles et il est donc nécessaire de prévoir des adaptations, voire développer
d’autres aspects du modèle. Ce sera l’objet de la deuxième section.
L’approche en coûts partiels en pratique

A. Pour un produit
1. Calcul du résultat en fonction de la variabilité des charges
2. Calcul du seuil de rentabilité et du risque d’exploitation
3. Déterminer si une nouvelle commande est acceptable ou non

B. Pour plusieurs produits


1. Calcul du résultat en fonction de la variabilité des charges
2. Calcul du résultat en fonction des charges variables et des coûts spécifiques
3. Déterminer le seuil de rentabilité
4. Déterminer si une nouvelle commande est acceptable ou non

B. Imputation rationnelle des coûts fixes


--------------------------------------------------------------------------------------------

A. Pour un produit
1. Calcul du résultat en fonction de la variabilité des charges

Définitions

Coûts fixes : coûts indépendants du niveau d’activité de l’entreprise (niveau


d’activité : volume de production ou volume de ventes).
Coûts variables : coûts qui varient en fonction de l’activité de l’entreprise. Par
simplification, elles sont proportionnelles au chiffre d’affaires.
EXERCICE :

Mr. Noël élève et vend des cochons destinés à l'abattoir. Au Prix actuel, mr.
Noël vend le kilo de cochon à 1,40 € / kg. Il vend 60 cochons par mois. Chaque
cochon pèse en moyenne 150 kg. Les charges sont résumées dans le tableau ci-
dessous

On admet la classification suivante :


2. Calcul du seuil de rentabilité et du risque d’exploitation
3. Déterminer si une nouvelle commande est acceptable ou non
B. Pour plusieurs produits
1. Calcul du résultat en fonction de la variabilité des charges

Mr. Noël décide de ne pas abandonner son activité « cochon ». En n+1, il


élèvera donc des cochons (CA estimé 150.000 €) et des poulets (CA estimé
186.000 €). Pour 1 € de cochon vendu, les coûts variables s’établiront à 0,867 €
et 0,731 € pour les poulets. Mr. Noël emploierait deux salariés en CDI : un
spécialiste pour les cochons (coût : 20.000 €) et un pour les poulets (coût :
12.000 €) ; les autres coûts fixes s’établissant à 20.000 €.
Quest : Calculer le résultat prévisionnel de n+1 en fonction de la variabilité
des charges.

2. Calcul du résultat en fonction des charges variables et des coûts spécifiques


3. Déterminer le seuil de rentabilité
4. Déterminer si une nouvelle commande est acceptable ou non
Mr Noël reçoit deux propositions commerciales. La première émane de
cochonou et porte sur 125 têtes (de 150 kg, 1,4 de CA / kg). Il n’y aurait aucune
modification de la structure des charges et du prix de vente pour ces cochons. Il
reçoit aussi une proposition commerciale de la part de père dodu pour la vente
de volailles : 48.000 unités (à 3€ pièce) la première année. Si la qualité est au
rendez-vous, père dodu pourrait lui commander 3 fois plus de volailles en n+2.
Ces nouvelles ventes nécessiteraient cependant l’embauche d’un second
salarié agricole (rémunération 12.000 €) et la construction d’un autre local avec
chauffage intégré pour faire grandir les poussins (charges d’amortissement du
nouveau bâtiment : 45.000 €).
Question : Déterminer si les nouvelles ventes sont acceptables.
Toutes modifications dans l’activité de l’entreprise a une répercussion sur les
charges. Lorsque l’entreprise atteint la capacité normale de production, il est
parfois intéressant de connaître le coût de production d’une unité ou d’une série
supplémentaire. Cela n’est possible qu’en faisant recourt à la méthode du coût
marginal. L’analyse marginale permet de savoir ce que va savoir de coûter en plus
(coût marginal) ou rapport t en plus (recette marginale) la production ou la vente
d’une unité supplémentaire. Elle permet de répondre aux questions suivantes :
 Est-Il rentable d’accroitre la production
 Est-il rentable d’accepter une commande supplémentaire
 Est-il rentable de diminuer le niveau d’activité de l’entreprise ?
 Est-il rentable de sous-traité
 Quel est le prix promotionnel acceptable ?

Le cout marginal : le coût marginal se définit comme étant le coût de la dernière


unité ou série fabriquée pour atteindre un niveau de production donné. De
manière générale, c’est la variation du coût total entrainé par une variation de la
production.
Soit deux niveaux d’activité AN et An+1 auxquelles correspondent deux coûts CN et
CN+1. Le coût marginal est égal à : CN+1 - CN. Le coût marginal est la différence
entre l’ensemble des charges courantes nécessaire à une production donnée et
l’ensemble d celles qui sont nécessaire à cette même production majoré ou minoré
d’une unité. On peut dire également que le coût marginal est la
variation du coût total dû à une augmentation ou une diminution de la production
ou du niveau d’activité.
∆ 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
Cm = (coût marginal à l’unité)
∆ 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒

Exemple : une entreprise produit 4 000 article p contre un coût total de 400 000
FCFA. Elle devrait produire 200 articles supplémentaires pour satisfaire une
commande. Le coût total des 4 200 articles s’élèverait à 440 000 FCFA. Calculer
le coût marginal des 200 articles et le coût marginal unitaire.

RECETTE MARGINALE ET RESULTAT MARGINAL

- La recette marginal est le prix de vente de la production ou de la


commande supplémentaire.
- Le résultat marginal s’obtient par la différence entre la recette marginale
et le coût marginal.
La décision de produire plus d’accepter la commande ne peut être prise que si le
résultat marginal est positif.
Il ne faut pas confondre le coût marginal unitaire avec le coût moyen unitaire qui
est égal à :

CMu = Charge totale / quantité produite

la composition du coût marginal : le coût marginal est composé des charges


variables majorées éventuellement de coût fixe supplémentaire qu’il est nécessaire
de supporté pour augmenter la production. On distingue deux possibilités :
 La production supplémentaire n’entraine pas d’augmentation des coûts
fixes. Dans ce cas le coût marginal est constitué uniquement des charges
variables. Donc coût marginal d’une unité est égal au coût variable unitaire
(CVm)
 La production supplémentaire entraîne une augmentation des coûts fixes.
Dans ce cas le coût marginal est constitué de charges variables et de charges
fixes. Les charges fixes supplémentaires ne seront supportées que sur l’unité
supplémentaire. Cm d’une unité = CVu (charge variable unitaire) +
(charges fixes/unités supplémentaires)
Exemple : une entreprise fabrique et vend un produit au prix moyen de 60 FCFA.
Le coût variable unitaire est de 32 FCFA. les coûts fixes annuelles sont de
1 000 000 FCFA. La production actuelle est de 80 000 unités. La société reçoit
une commande ponctuelle de 10 000 unités. L’entreprise peut adopter un rythme
de 90 000 unités par an sans modifié sa structure. La commande est à livrer au
prix unitaire de 42 FCFA. La commande doit-elle être accepter ?

L’EXPRESSION MATHEMATIQUE DU COUT MARGINAL

Le coût marginal est égal à la dérivée du coût total

Soit : C le coût total ; X la quantité produite et C la fonction f(x) ; ∆x : variation


des quantités produites ; ∆C : variation du coût total ; Cmu = ∆C/∆x
Exemple : le coût total d’une entreprise se présente : f (q) = q3 –2q2 +6q

La relation entre le coût marginal et le coût moyen : le coût moyen CM est le coût
unitaire de production.
Exemple : CT = q3-2q2+6q alors CM = CT/Q
Il est intéressant de comparer l’évolution du coût marginal unitaire avec celle du
coût moyen unitaire et d’en déduire les relations suivantes :
 Lorsque le coût marginal est inférieur au coût moyen, la production d’une
unité supplémentaire coute moins chère à l’entreprise que les unités déjà
produites ; l’entreprise est en phase de rendement croissant. La productivité
s’améliore. Le coût moyen diminue, elle peut produire davantage.
 Lorsque le coût marginal devient supérieur au coût moyen, la production
d’une unité supplémentaire coute plus chère à l’entreprise que les unités
déjà produites. L’entreprise est en phase de rendement décroissant. La
productivité se dégrade, la structure est saturée, le coût moyen augmente
 Lorsque le coût marginal est égal au coût moyen, ce dernier est à son
minimum.
L’OPTIMUM TECHNIQUE (OT) ET L’OPTIMUM
ECONOMIQUE (OE)

La notion de coût marginal permet de déterminer deux indicateurs de gestion :


l’optimum technique et l’optimum économique
 L’optimum technique : il s’agit du niveau de production ou d’activité pour
lequel le coût moyen unitaire est minimum. Ce qui procure le maximum de
résultat unitaire et donc un maximum de rentabilité. D’un point de vue
mathématique, le coût moyen est minimum lorsque le coût moyen est égal
au coût marginal.
 L’optimum économique. : il correspond au niveau de production ou
d’activité qui dégage le profit global maximum. D’un point de vue
mathématique, le profit global est à son maximum lorsque la recette
marginale est égale au coût marginal.
Cette étude permet de choisir un niveau de production pour une production
vendue au même prix.

APPLICATION
L’entreprise KASTA vous communique les renseignements suivants : produit A
fabriqué par série de 500 prix de vente unique 80 FCFA.
Nombre d’unité Coût unitaire Coût total Coût marginal Coût marginal
moyen total unitaire
500 93 46 500 46 500 93
1 000 84 84 000 37 500 75
1 500 76 114 000 30 000 60
2 000 68 136 000 22 000 44
2 500 62 155 000 19 000 58
3 000 61 183 000 28 000 56
3 500 62 217 000 34 000 68
4 000 93 372 000 155 000 310

1. Calculer le coût marginal unitaire pour chaque niveau de production


2. Déterminer l’optimum technique et l’optimum économique
L’optimum technique pour 3000 unités : bénéfice unitaire maxi 80- 61 = 19
Le bénéfice est maxi lorsque le prix de vente est égal au coût marginal unitaire à
l’OE. On prend donc 68 car 75 est OE = 3500
Optimum économique pour 3 500 unités. Bénéfice global est 3500 * (80 – 62) =
63 000. 63 000> 57 000 la production se situe entre 1 500 et 3 500 (zone de
rentabilité

LES COÛTS PREETABLIS

La plupart des méthodes des coûts exposées dans les chapitres précédents se
rattachent à des analyses de coûts historiques. Les coûts de la période précédente
(Coûts de revient, coûts fixes, coûts d’imputation, coûts directs…), ont
l’inconvénient de ne fournir au mieux qu’une simple base de mesure de l’évolution
des coûts de productivité./
On pense que l’efficacité dans la maitrise des coûts suppose que l’entreprise
puisse régulièrement et systématiquement comparer les résultats d’une période
à un référentiel. C’est seulement dans ces conditions que la performance réalisée
peut être évaluée. Plus riche est donc la référence à une norme de performance
traduisant les objectifs en termes d’activité, de productivité, de coûts et
d’utilisation des facteurs de production. Un coût préétabli (ou coût standard)
représente une telle base.
Présentation de la méthode des coûts préétablis
Différents sortes de coûts préétablis :
En réalité, il existe plusieurs sortes de coûts préétablis
Au sens strict, on distingue deux types de couts préétablis :
- Les coûts préétablis standards (ou coûts budgétés) se fondant sur des
normes,
- Les coûts dits préétablis (ou coûts moyens prévisionnels) n’ayant pas de
caractère normatif.

1. Les coûts standards

Il s’agit des coûts préétablis calculés à partir d’une analyse technico-économique


du travail nécessaire à la fabrication d’un produit, elle est réalisé par les services
techniques. Les coûts résultent de la multiplication d’une quantité standard
(coefficient technique), quantité nécessaire de chaque élément par un coût
standard unitaire (coefficient économique).
Les coûts standards sont souvent tirés d’un budget d’exploitation établi à l’avance
pour une certaine période, ils sont dénommés coûts budgétés base du contrôle
budgétaire.
2. Les coûts préétablis stricto sensu

Les coûts préétablis sont des coûts approchés n’ayant pas de caractère normatif.
Pour établir ces coûts on peut se baser sur les coûts constatés de la période
précédente actualisés, les tarifs concurrentiels, ….
Lorsque les coûts préétablis sont obtenus à partir d’une analyse technico –
économique, on parle de coûts standards
La mise en œuvre des coûts préétablis a pour but essentiel de mettre en place les
éléments budgétaires du système de production ; le principe est donc une
confrontation périodique entre les normes préétablies et les réalisations pour
mettre en évidence des écarts qui doivent appeler des actions correctives. La
démarche d’élaboration des coûts préétablis conduit :
 Au calcul du coût standard de production
 Et à l’élaboration du budget flexible

MISE EN ŒUVRE DU COÛT STANDARD


 Fixation des normes

On distingue les normes techniques des normes de coût.


- Les normes techniques

La détermination des standards techniques consiste à évaluer les quantités de


matières et de main-d’œuvre nécessaire pour la fabrication d’un produit.
Les standards de matières résultent d’études technologiques, tandis que les
standards de main d’œuvre, d’étude de mouvements et des temps
- Les normes des coûts ou des prix unitaires

Les coûts des matières sont évalués à partir des coûts d’achat. Les taux de la main-
d’œuvre comprennent la rémunération principale, les primes et les charges.
La détermination de ces deux normes permet la détermination du coût global
c’est-à-dire l’addition des coûts élémentaires
 Principe de calcul

Le coût préétabli déterminé par référence à une activité de base souvent l’activité
normale, doit permettre :
- d’évaluer les charges directes : coût unitaire * consommation préétablis
- de calculer les charges indirectes : coût des différents centres

L’évaluation est résumée dans un document récapitulatif : la fiche de coût


unitaire standard.
Il est à noter que ces coûts préétablis sont déterminés dans le cadre du budget.
Le budget du centre ou budget standard représente l’estimation des dépenses
réalisées :
- selon une activité, exprimée en nombre d’unité d’œuvre,
- pour une certaine production, exprimée par un nombre de produits
fabriqués.

Pour une certaine production, exprimée par un nombre de produits fabriqués. La


relation entre les deux termes exprime le rendement ou la productivité :
Rendement = UO/Production
L’élaboration du budget standard permet de connaitre le coût de l’unité d’œuvre
standard, dernier élément de la valorisation de la fiche de coût unitaire standard.

Exemple :
La société BOSSON à une production normale de 6000 articles pour un mois
d’activité de référence dans les conditions ci-après considérées comme normales :
- Matières premières : 12000 Kg à 3000 F
- Main-d’œuvre directe : 3000 Heures à 1500 F
- Centre atelier Préparation : 3000 heures-Ouvrier à 4500 F dont :
*4000F de frais fixes
*500 F de frais variables
- Centre montage : 1500 heures –machines à 7200 F dont :
* 5400 F de frais fixes
*1800 de frais variables
TA F : Etablir la fiche de coût unitaire standard et le budget global.
Solution :
- Fiche de coût unitaire standard

ELEMENTS U.O N.U.O Pu Montant


Charges directes
Matières premières KG 2 3000 6000
MOD HMOD 0,5 1500 750
Charges indirectes
- Centre
HMOI 0,5 4500 2250
préparation
Frais Fixes 0,5 4000 2000
Frais Variables 0,5 500 250
- Centre
HM 0,25 7200 1800
montage
Frais Fixes 0,25 5400 1350
Frais variables 0,25 1800 450
Coût de production
article 1 10800
unitaire préétabli

- Budget General

ELEMENTS U.O N.U.O Pu Montant


Charges directes
Matières premières KG 12000 3000 36000000
MOD HMOD 3000 1500 4500000
Charges indirectes
- Centre
HMOI 3000 4500 13500000
préparation
Frais Fixes 3000 4000 12000000
Frais Variables 3000 500 1500000
- Centre
HM 1500 7200 10800000
montage
Frais Fixes 1500 5400 8100000
Frais variables 1500 1800 2700000
Coût de production
articles 6000 64800000
unitaire préétabli

Les calculs sont effectués pour des niveaux d’activités normaux ; or, ceux-ci
risquent de varier pour des raisons internes (une panne, une grève …) ou des
motifs externes (conjoncture défavorable, difficultés d’approvisionnement...).
Il convient donc d’envisager diverses hypothèses d’activités : c’est le budget
flexible.

COÛT PREETABLI AUX SENS STRICT : LE BUDGET FLEXIBLE


Nous savons que les variations d’activité influent sur le coût d’unité d’œuvre en
raison de l’incidence des charges fixes. C’est pourquoi on construit une série de
budgets pour plusieurs niveaux d’activités.
Ces différents budgets représentent les budgets flexibles.
Le budget flexible est donc une prévision du coût total d’un centre d’analyse qui
distingue les charges prévisionnelles selon leur comportement à savoir :
 Les frais variables proportionnels à l’activité du centre
 Les frais fixes dont le montant est indépendant de l’activité.

Soient An, l’activité normale du standard ;


CV, les frais totaux variables
CVu, les frais variables unitaires standard (CV/An)
CF, les frais fixes globaux
CFu, les frais fixes unitaires standard (CF/An)
- Le budget standard pour l’activité normale s’écrit :

Bs(An) = (CVu + CFu)*An

- Le Budget flexible pour une activité normale s’écrit :

BF(An) = CVu*An + CF

Application:

Les charges du centre « montage » sont évaluées par référence à l’activité


normale de 1500 heures machine pour un rendement de 5 articles à
l’heure.
Les charges se décomposent ainsi :

Charges Variables 2 700 000


- Charges du personnel 1 566 000
- Services extérieurs 459 000
- Fournitures électricité 270 000
- Matières consommables 405 000
Charges fixes 8 100 000
- Amortissements 3 240 000
- Charges de personnel 2 673 000
- Entretien 891 000
- Assurance 1 053 000
- Impôts 243 000

Le palier d’activité pour ce centre se situe entre 1000 et 2500.

TAF :
1. Etablir le budget de l’activité normale
2. Calculer le coût de l’unité d’œuvre et sa structure. Indiquer le coût
préétabli d’un article
3. Etablir le budget flexible pour l’activité comprise entre 1000 et 2500
heures machine par palier de 500 heures

SOLUTION :
Nature des charges Montant Total
Charges Variables 2 700 000
Charges du personnel 1 566 000
Services extérieurs 459 000
Fournitures électricité 270 000
Matières
consommables 405 000
Charges fixes 8 100 000
Amortissements 3 240 000
Charges de personnel 2 673 000
Entretien 891 000
Assurance 1 053 000
Impôts 243 000
TOTAL 10 800 000 10 800 000

1. Coût préétabli de l’UO (10 800 000/1500) = 7


200F dont:
Cvu = 1800 F (
2700000/1500)
CF u = 5400F (
8100000/1500)

2. Coût préétabli d’un article

Le coût horaire préétabli est de 7200 F. Or le rendement standard est de 5


produits par heure ou 1/5h nécessaire pour fabriquer 1 article.
Coût préétabli d’un article : 7200/5 = 1440F
3. Budget flexible

Expression général du budget flexible : BF(x) = 1800x + 8 100 000

Activité : Heure - machine


Charges
1000 1500 2000 2500
1000/1500 1500/1500 2000/1500 2500/1500
Charges variables
Charges personnel 1 044 000 1 566 000 2 088 000 2 610 000
Fourniture électricité 180 000 270 000 360 000 450 000
Services extérieurs 306 000 459 000 612 000 765 000
Matières
consommables 270 000 405 000 540 000 675 000
Sous total 1 1 800 000 2 700 000 3 600 000 4 500 000
Charges Fixes
Amortissements 3 240 000 3 240 000 3 240 000 3 240 000
Charges de personnel 2 673 000 2 673 000 2 673 000 2 673 000
Entretien 891 000 891 000 891 000 891 000
Assurances 1 053 000 1 053 000 1 053 000 1 053 000
Impôts directs 243 000 243 000 243 000 243 000
Sous total 1 8 100 000 8 100 000 8 100 000 8 100 000
10 800 11 700 12 600
Total Général 9 900 000 000 000 000
Coût Horaire total 9 900 7 200 5 850 5 040
Dont:
Charges variables 1800 1800 1800 1800
Charges fixes 8100 5 400 4050 3240

Equation du coût standard : Y1 = 7200X


Equation du budget flexible : Y2 = 1800X + 8 100 000

ANALYSE DES ECARTS

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