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DECEMBRE 2022
INTRODUCTIONGENERALE
INTRODUCTION GENERALE
II – Objectif de la CAGE
EXERCICE D’APPLICATION
I-GENERALITES ET DEFINITIONS
La comptabilité analytique, longtemps considérée comme l'instrument principal
du contrôle de gestion –pour ne pas dire confondue avec ce dernier– a vu ses
frontières s'étendre et ses objectifs s'élargir : elle s'inscrit à présent dans un
domaine plus large, que l'on appelle « comptabilité de gestion ».
La comptabilité de gestion est une partie du système d'information de gestion de
l'entreprise, dont le rôle premier est d'aider les responsables et les opérationnels
dans la définition d'objectifs pertinents et à les atteindre.
À cette fin, elle tente de modéliser le fonctionnement de l'entreprise en
recherchant notamment les liens existant entre ses ressources économiques et les
finalités pour lesquelles celles-ci sont réunies et consommées.
Cette définition peut sembler complexe à saisir, mais il faut comprendre que
l'entreprise est un système composé de ressources (hommes, argent,
immobilisations…) mises au service, par exemple, de la production et de la
SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 6
vente d'un bien. Mettre en relation les ressources et les finalités signifie que l'on
tente de comprendre comment les ressources sont utilisées pour arriver à
fabriquer un produit, par exemple. Qu'entend-on par représentation ? Il suffit
d'imaginer pour cela un graphique qui montrerait par où et comment est
transformé un produit : les matières premières arrivent dans un hangar où elles
sont stockées ; ensuite, elles sont transformées dans un atelier ; puis, elles sont
conditionnées (emballées) dans un autre ; enfin, elles sont livrées. A chaque
étape, vont intervenir des hommes, des machines… qui vont constituer les
ressources consommées.
Une entreprise vend un produit au prix de 100Fcfa : pour savoir si son produit
est rentable, il est nécessaire que ce prix couvre au moins la consommation des
ressources (machines, personnel, matières premières) mises en œuvre pour le
fabriquer et le vendre. Ces ressources doivent être évaluées à travers un calcul.
Le coût est le résultat de ce calcul (la notion de coût fait l'objet de la leçon n°).
Selon J. L. Ardouin, M. Michel, J. Schmidt dans “Le contrôle de gestion”,
éditions Publi Union 1985. “Le contrôle de gestion… c’est l’ensemble des
actions, procédures et documents visant à aider les responsables opérationnels à
maitriser leur gestion pour atteindre les objectifs”.
Selon H. Bouquin dans “L’encyclopédie de gestion ”Editions Economica, 1989.
“Le contrôle fait appel à quatre catégories de dispositifs, des normes, des règles,
des outils.
Les objectifs sont les résultats (financiers et autres) que l’on se propose
d’atteindre sur un horizon temporel déterminé pour remplir des missions
définies sur un horizon au moins aussi éloigné.
1-2-1-Le coût
2° Marges et Résultats
a) La marge
Il se résume de la sorte :
Prix de Revient du produit X
- Coût de Revient du produit X
= Résultat analytique sur produit X
Notre modèle d’étude des coûts sera fondé sur le cas des entreprises
industrielles. En effet, ce model offre l’opportunité d’apprendre tous les modèles
relatifs aux entreprises commerciales, de prestation de service et autres. Car il
est plus complet.
En effet, dans la plus part des cas, les matières achetées ne sont pas
utilisées intégralement pour la production ; une partie des matières achetées
reste en stock en attendant la prochaine production.
Tout le long du cycle d’exploitation, les charges sont générées soit dans
la production d’un seul produit ou bien, soit dans le circuit général. On parle de
charges directes et indirectes.
Exemple : une entreprise qui produits des meubles et des vêtements prêts à
porter dans un même local.
- Les frais d’achat de bois sont des charges directes pour la production des
meubles
- Les frais d’achat de tissus sont des charges directes pour la fabrication de
vêtements
- Les frais d’entretien du local (loyer et autres) sont des charges indirectes car
elles sont imputables aux deux produits
a) Charges directes
b) Charges indirectes
Répartit°
INDIRECTES INDIRECTES
CHARGES
INCORPORABLES
CHARGES Affectation
DIRECTES
NB : dans le cas où ces charges peuvent être prises en compte par les centres
d’analyse sans répartition préalable, on utilise le mot « affectation » au lieu de
« répartition »
QUESTION DE COURS
TAF :
1) Déterminer le montant des charges non incorporables, incorporables et
supplétives
2) Quelles sont les charges de la comptabilité générale, de la comptabilité
analytique ?
INTRODUCTION
Comme déjà défini, le coût de production d’un bien donné est l’ensemble
des charges occasionnées dans le circuit de production de ce bien. Cette
approche ne pose pas de problèmes avec les charges directes.
Les charges indirectes quant à elles, nécessitent un traitement spécial, qui
consiste à déterminer les parts respectives de ces charges qui ont été utilisées
pour l’élaboration de chaque produit (ou dans le calcul de chaque coût).Ainsi,
l’on pourra déduire de manière isolée le coût de production exact de chaque
produit.
Exemple : l’usine qui produit des meubles et des vêtements dans le même
local, nous a demandé de calculer le coût de production des meubles, pour ce
fait, nous sommes confrontés à un sérieux problème.
- Est-ce que le loyer du local doit être totalement considéré comme une charge
de production de meubles ?
- Si les charges de loyer doivent être scindées entre le coût de la production des
deux biens, alors quelles en seront les proportions ? Quelle proportion du loyer
sera affectée à chaque secteur d’activité ? Dans cet ouvrage, nous admettrons
comme connu, les proportions ci hautes citées. Ceci nous conduit aux étapes I et
II.
I- REPARTITION PRIMAIRE
NB : - Les centres auxiliaires sont des centres dont les prestations s’étant aux
autres centres. Ce sont généralement (Administration et Entretien)
EXEMPLE :
Centres principaux
Centres auxiliaires
Éléments Montants
Administra Entretien Approv Atelier Distribution
Fournitu. Exter 100 000 10 000 10 000 20 000 30 000 30 000
Transports 125 000 62 500 62 500
Autres serv. Ext 85 000 17 000 59 500 8 500
Charge et perte 115 000 34 500 46 000 34 500
Frais du person. 75 000 30 000 45 000
Impôt et taxe 70 000 (1) 49 000 21 000
Frais financiers 90 000 30 000 30 000 30 000
Amortissement 40 000 (2) 40 000
Éléments supplé 100 000 40 000 60 000
(3)
Totaux 800 000 104 500 102 000 168 500 238 500 186 500
primaires
II – REPARTITION SECONDAIRE
EXEMPLE
Après répartition primaire des charges indirectes de l’entreprise
LAMINE, on observe la situation suivante :
Il y a trois centres auxiliaires A ; B et C, deux centres principaux D et E
Les totaux primaires dans chaque centre sont :
A= 40 000 f ; B= 150 000 f ; C= 60 000 f ; D= 100 000 f et E= 50 000 f
A fournit 1/10 à B ; 2/10 à D et C et le reste à E
B fournit 1/10 à C ; 2/10 à D et le reste à E
C fournit 50% à D et 50% à E
TAF :
1) Démontrer qu’il s’agit d’un transfert en escalier
2) Effectuer la répartition secondaire
RESOLUTION
EXEMPLE :
TAF :
1) Quels sont les centres auxiliaires et les centres principaux ?
2) Effectuer et justifier la répartition secondaire
RESOLUTUION
Mise en équation
Y= 42 000 + 1/10 X
Remarque : le montant à repartir par un centre auxiliaire est toujours égal à son
total primaire auquel sont additionnées les prestations qu’il reçoit. Pour tirer les
valeurs X et Y nous avons deux solutions : la substitution et la combinaison.
Méthode de combinaison
X= 80 000
Soit
Y= 50 000
Exemple :
o L’atelier de production peut quantifier son activité à travers les heures de
travail des ouvriers : on parle de MOD ; Elle peut aussi utiliser le temps
de fonctionnement des machines comme unité d’œuvre ; ou encore les
quantités produites
o La section approvisionnement peut mesurer l’intensité de son activité par
le nombre de kilogramme acheté, ou par le montant des dépenses
effectuées.
En faisant le rapport entre des totaux secondaires d’un centre ou d’une section
par le total des prestations quantifiées de ce centre (NUO), on obtient le CUO
En d’autre terme, c’est le prix de l’unité d’œuvre
Totaux secondaires
CUO =
Nombre UO
Exercice récapitulatif
Achat de la période :
- matière 1 : 320 kg à 272 F le kg.
- matière 2 : 380 kg à 126 F le kg.
Production de l’atelier 2 :
- produit A : 6 000 unités
- produit B : 4 360 unités
Vente de la période :
- 6 800 produits A vendus à 850 F l’unité.
- 9 700 produits B vendus à 680 F l’unité.
Résolution
I) Répartition primaire
3– On réalise la distribution de ces charges selon les clefs de répartition dans les
différents centres pour obtenir les totaux primaires.
Remarque
Dans cet exemple il n’y a pas de charges supplétives.
Calculs annexes
Tableau de répartition
Répartition primaire
Charges indirectes d’achat = 120 000 – 32 000
Charges indirectes d’achat = 88 000 (1)
Répartition secondaire
X = Entretien = 172 274,112 (7) ; d’où Y = 128 400+ 0,15 * 172 274,112
Y = Transport = 154 241,117
Détermination des nombres d’unité d’œuvre
Approvisionnement : (Nature d’unité d’œuvre = 160 f d’achat)
Total Achat = (320 * 272) + (380 * 126)
Total Achat = 134 920
Nombre UO= 134 920 / 160f Nat. UO = 843,25 (4)
Le centre auxiliaire est reparti proportionnellement aux nombres 10, 20, 30, 40
EXERCICE II
La société KML a réalisé entre autre les dépenses suivantes, au cours d’une
période mensuelle.
Salaire mensuel des ateliers de préparation 174 000
Taxe professionnelle annuelle 144 000
Electricité des ateliers pour deux mois 8 400
Prime d’assurance incendie pour l’année 64 800
Charges sociales trimestrielles 180 000
Chauffage pour l’année (des ateliers et des locaux) 243 600
EXERCICE III :
Gest.du
matériel 05 - 05 10 50 10 20
Gest.des - - - 20 60 10 10
bâtiments
TAF : Après avoir mis en évidence les transferts entre les centres auxiliaires et
réaliser la répartition secondaire
Total des sorties : 18+ 16 + 5 = 39 kg (NB : les sorties sont évaluées au CMP)
donc, valeur des sorties est : 6,43 * 39 = 250,77 f
Critique : le CMP sur total des entrées exclu dans son calcul la prise en compte
du stock initial. Il y a donc une certaine dénaturation de la valeur réelle du stock
initial à moins qu’il n’existe pas ou qu’il soit relativement négligeable
D’où la solution suivante :
- Le 18/10 : sortie
Valeur sortie : 6,3*18 = 113,4
NB : Les sorties sont évaluées au CMP
Stock restant : 23 kg – 18 kg = 5 kg (en quantité)
145 f – 113,4 f = 31,6 f (en valeur)
Critique : Bien que l’on ait opté pour cette méthode à défaut d’autres
indications, elle comporte aussi une limite : celui de retarder le calcul de CMP
seulement en fin de période, puisque la totalité des entrées n’est connue qu’à la
fin de la période. Il parait donc impérieux d’évaluer les sorties en cour de
période. La méthode CMP nous a proposé des solutions certes bonnes et
logiques mais toujours marqué d’insuffisance que nous avons essayé de relever
dans les critiques.
Dans ce principe on considère que les biens entrent en stock par lot. Les
sorties s’effectuent au prix d’entrée en stock. Pour se faire, les lots sont stockés
séparément et non groupés
Méthode FIFO : First In First Out (méthode Première Entrée – Première Sortie)
EXERCICE RECAPITULATIF
Résolution
Dans la plupart des sujets, cette méthode sera utilisée. Pour éviter un tracé aussi
compliqué en effectuant les inventaires permanents, on pourra utiliser l’une des
méthodes suivantes
Disponibilité 55 17 725
CMP 322 ,3
Sortie atelier A 10 322,3 3 223
Sortie atelier B 20 322,3 6 446
EXERCICES
Exercice I :
Pour la fabrique de tube électronique, la société ALES achète les culots de tubes
qui lui sont livrés au début de chaque quinzaine.
Au mois de Juin N, on a eu les mouvements suivants :
Exercice II
Sorties du mois
Le 06 : 15 unités
Le12 : 25 unités
Le 28 : 35 unités
I – GENERALITE
La méthode des coûts complets préconise un calcul des coûts par stade de
fabrication qui doit respecter la réalité du processus de production de chaque
entreprise. L’organisation et l’ordre de calcul des coûts s’appuient sur la logique
d’élaboration des produits par les entreprises. Dans une vision très globale, la
conception du produit suit les étapes suivantes :
Le coût d’achat des matières premières
Le coût de production du produit fabriqué
Le coût de revient du produit vendu
Cependant :
APPLICATION :
SOLUTION
Toute fabrication n’aboutit pas forcément à l’obtention unique des produits dont
la réalisation est l’objectif de l’entreprise et que l’on appelle produits principaux.
Certains produits sont obtenus accessoirement. Il convient alors de redistribuer
sur ceux-ci une partie des charges de production des produits principaux et de
tenir compte des frais spécifiques à leur traitement.
Le coût de production est un coût qui intègre outre la consommation des
matières, les charges de production relatives aux produits. Le coût de production
est calculé entre le stockage des MP et le stockage des produits finis.
Ils concernent soit le produit dit principal, soit le produit dit secondaire
a) Le produit fini
1) Principes
Le coût de production est constitué de charges directes et indirectes de
production.
Les charges directes de production sont :
La consommation des matières ; produits et emballages de
conditionnement ; valorisée au coût de sortie du stock ou au coût d’achat
pour les articles non stockés
Les frais directs de production c à d la main d’œuvre directe des ateliers.
Les charges indirectes sont les coûts des centres d’analyse de production
(usinage, montage, finition). Le coût des centres est imputé en fonction des
unités d’œuvres utilisées pour réaliser le produit.
Ce sont des coûts qui ne peuvent pas être imputés qu’au coût de revient et
calcules en dehors du coût de production. Il s’agit des coûts de distribution et
des coûts connexes. Ils peuvent être composés de :
V – LE COUT DE REVIENT
C’est l’étape ultime du calcul des coûts. Il comprend toutes les charges relatives
aux produits, c’est lui qui représente le coût complet. Le coût de revient est
composé :
Du coût de production des produits finis vendus (CPPV)
Des coûts hors production constitués par le coût de distribution et la quote
part du coût des centres de structures.
RESOLUTION
Élément A B
Qté CU Montants Qté CU Montants
CX°PFV 8 000 15 120 000 10 000 24 240 000
Frais distri 22 000 38 400
Centre Ad 40 000 80 000
CR 8 000 22.5 180 000 10 000 35.84 358 400
VI – LE RESULTAT ANALYTIQUE
C’est la somme des résultats élémentaires qui se calculent par type de produit
vendu en faisant la différence entre le prix de vente et le coût de revient du
produit.
RESULTAT= Chiffre d’affaire (CA = prix de vente * quantité vendue) – coût de revient
éléments A B
Qté CU Montants Qté CU Montants
CA 8 000 27 216 000 10 000 40 400 000
CR 8 000 22.5 180 000 10 000 35.84 358 400
Résultat 8 000 4.5 36 000 10 000 4.16 41 600
INTRODUCTION
En réalité, dans la plupart des cas, les charges de la comptabilité analytique sont
quelques peu différentes des charges de la comptabilité générale. Cette situation
conduit à différents résultats quand on passe de la comptabilité analytique à la
comptabilité générale.
Cependant, on procède à un ajustement du résultat analytique compte tenue des
charges et des produits à l’origine de la différenciation, pour aboutir au résultat
de la comptabilité générale : c’est la concordance.
Le choix de rapprocher le résultat analytique au résultat de la comptabilité
générale (et non le contraire) vient des raisons suivantes :
la comptabilité analytique est une comptabilité facultative qui a pour seul
objectif l’aide à la prise de décision, alors que la comptabilité générale est
obligatoire. Il faut donc rapprocher le facultatif à l’obligatoire,
(et non le contraire)
la comptabilité analytique s’investit sur la base des données de la
comptabilité. De ce fait, les charges et les produits de la comptabilité
générale sont considérés comme réels. Toutes les modifications du
résultat imputable à des charges et produits autres que celles de la
comptabilité générale doivent donc être rattrapées
Dans notre progression, nous exposerons sur les charges et produits à l’origine
de la différenciation de résultat ; par la suite nous procéderons à leur traitement.
C'est-à-dire, à l’ajustement du résultat analytique par rapport aux charges de la
comptabilité générale.
1) Frais résiduels
2) La différence d’inventaire
C’est la différence entre le stock final réel (ou évalué) et le stock final
théorique (ou calculé). Ainsi, dans les inventaires de stock, les différences
d’inventaire sont la fraction des stocks en flottement. Il faut donc les réintégrer
aux charges en attendant de trouver une explication à ce décalage.
Différence d’inventaire = SFR – SFT
Ce sont des produits dits exceptionnels parce qu’ils n’entrent pas dans le cycle
d’exploitation. Négligés pour cette raison par la comptabilité analytique, ils
viennent en diminution des produits globaux et donc du résultat de la
comptabilité générale. Il faut donc les additionner au résultat analytique
II – CONCORDANCE