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Ministère de l'Enseignement Supérieur République de Côte d'Ivoire

et de la Recherche Scientifique Union - Discipline – Travail

UNIVERSITE PELEFORO GON COULIBALY

DEPARTEMENT D’ECONOMIE Année académique : 2022-2023


Et GESTION

COURS D’ ANALYSE FINANCIERE

ENSEIGNANT : Dr. COULIBALY NANOUROU


Enseignant-chercheur en Sciences de Gestion à UPGC,
Ingénieur en Finances Comptabilités
E-mail : coulibalynanourourou@yahoo.fr
Cél : 07 09 97 73 77// 05 05 35 98 40

DECEMBRE 2022

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PLAN DU COURS

INTRODUCTIONGENERALE

Chapitre I : Objectif de la comptabilité analytique

Chapitre II : Notion de coût et coût de revient

Chapitre III : Traitement des charges directes et des


charges indirectes

Chapitre IV : Inventaire permanent

Chapitre V : Détermination des coûts

Chapitre VI : La concordance des résultats

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COURS DE COMPTABILITE ANALYTIQUE
(COÛT COMPLET)

INTRODUCTION GENERALE

Toutes les entreprises ont pour objectif principal de faire du


bénéfice ; en d’autre terme, l’initiative d’entreprendre n’a de sens que lorsque
les recettes envisagées sont supérieures aux dépenses anticipées ;

Bénéfice = produits (somme des recettes) – charges (somme des


dépenses)

Pour atteindre cet impératif, il est indispensable de mettre sur pied


un outil de contrôle ou d’évaluation des recettes et des dépenses, afin d’estimer
le résultat de son activité : cet outil est la COMPTABILITE
La comptabilité est un système d’organisation des informations
financières. Elle permet de saisir, classer, enregistrer des données de bases
chiffrées ; de fournir après traitement approprié, un sens d’information conforme
aux besoins des divers utilisateurs intéressés (fournisseurs, clients, état,
actionnaires, autres).
Pour atteindre les objectifs mentionnés, la comptabilité a été scindée
en plusieurs branches :
- la technique comptable générale
- la comptabilité des sociétés
- la comptabilité de gestion (gestion financière, gestion prévisionnelle ou
budgétaire, la comptabilité analytique de gestion (CAGE), (l’objet de ce cours)

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CHAPITRE I : OBJET DE LA CAGE

Au terme de ce chapitre vous devez être à mesure de :


- Définir la comptabilité
- Comparer la CAGE et la comptabilité générale en citant leurs points
de divergence
- Expliquer les différents points de comparaison
- Définir les objectifs de la CAGE

L’approche de la comptabilité analytique est faite en référence à la


comptabilité générale. En effet, la comptabilité générale est une comptabilité,
qui est pratiquée depuis longtemps.
La comptabilité analytique dont l’application est récente tire ses origines
dans les limites de la comptabilité générale.

I – Les limites de la comptabilité générale

Le traitement traditionnel des informations par la comptabilité générale ne


permet pas :
- La détermination des coûts (coûts élémentaires)
- De faire des prévisions
- D’isoler un département et d’étudier sa rentabilité (pour les grandes
entreprises)

Avec l’évolution des entreprises, les besoins des entreprises en gestion se


sont multipliés. La comptabilité analytique se présente comme un outil
indispensable de gestion permettant à tout moment aux dirigeants d’être éclairé
sur des points précis de gestion global (Rentabilité sectoriel, maîtrise des
coûts…). Elle permet donc de prendre des décisions qui orientent l’activité, et
modifient souvent les conditions de vie de l’entreprise.

II – Objectif de la CAGE

La CAGE a pour objectif de guider les gestionnaires afin qu’ils


puissent concrétiser la mission de l’entreprise avec efficience.
La CAGE permet :
 Le calcul des coûts aux différentes étapes du processus de fabrication
 Le calcul des coûts des différentes fonctions assumées par l’entreprise, ce
qui facilite le contrôle de rendement
 L’établissement des prévisions, des produits et des charges
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 L’aide à la prise de décision

III- Tableau comparatif comptabilité générale – comptabilité analytique

CRITERES DE COMPTABILITE COMPTABILITE


COMPARAISON GENERALE ANALYTIQUE
Au regard de la loi Obligatoire Facultative
Vision de l’entreprise Global Détaillée
Horizon Passé Présent- Futur
Nature des flux observés Externes Internes
Document de base Externes Externes
Classement des charges Par nature Par destination
Objectifs Financiers Économiques
Règles Rigide et normatives Souples et évolutives
Utilisation Tiers+ Direction Tous les responsables
Nature de l’information Précis, certifié, pertinent Rapide, pertinente,
approchée

EXERCICE D’APPLICATION

1) Qu’est ce que la comptabilité ?


2) Quels sont les objectifs de la comptabilité analytique ?
3) Faites une comparaison entre comptabilité générale et comptabilité
analytique
4) Quelles sont les limites de la comptabilité générale que se propose de
relever la comptabilité analytique.

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CHAPITRE II : NOTION DE COUT ET COUT DE REVIENT

Ce chapitre doit vous permettre de :


 Définir les charges traitées par la comptabilité analytique
 Définir une charge incorporable, une charge non
incorporable, une charge supplétive ; une charge directe ;
une charge indirecte
 Citer toutes les charges non incorporables classiques
 Définir et calculer le coût d’achat ; le coût de production ;
les marges sur coût d’achat et coût de production ; le coût
de revient ; le résultat analytique
 Classer par ordre chronologique les différents coûts à
calculer pour aboutir au résultat analytique
 Faire la différence entre le coût d’achat des matières
achetées et le coût d’achat des matières utilisées
 Faire la différence entre le coût de production des produits
fabriqués et le coût de production des produits vendus.

I-GENERALITES ET DEFINITIONS
La comptabilité analytique, longtemps considérée comme l'instrument principal
du contrôle de gestion –pour ne pas dire confondue avec ce dernier– a vu ses
frontières s'étendre et ses objectifs s'élargir : elle s'inscrit à présent dans un
domaine plus large, que l'on appelle « comptabilité de gestion ».
La comptabilité de gestion est une partie du système d'information de gestion de
l'entreprise, dont le rôle premier est d'aider les responsables et les opérationnels
dans la définition d'objectifs pertinents et à les atteindre.
À cette fin, elle tente de modéliser le fonctionnement de l'entreprise en
recherchant notamment les liens existant entre ses ressources économiques et les
finalités pour lesquelles celles-ci sont réunies et consommées.
Cette définition peut sembler complexe à saisir, mais il faut comprendre que
l'entreprise est un système composé de ressources (hommes, argent,
immobilisations…) mises au service, par exemple, de la production et de la
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vente d'un bien. Mettre en relation les ressources et les finalités signifie que l'on
tente de comprendre comment les ressources sont utilisées pour arriver à
fabriquer un produit, par exemple. Qu'entend-on par représentation ? Il suffit
d'imaginer pour cela un graphique qui montrerait par où et comment est
transformé un produit : les matières premières arrivent dans un hangar où elles
sont stockées ; ensuite, elles sont transformées dans un atelier ; puis, elles sont
conditionnées (emballées) dans un autre ; enfin, elles sont livrées. A chaque
étape, vont intervenir des hommes, des machines… qui vont constituer les
ressources consommées.

La comptabilité analytique est une des techniques que met en œuvre la


comptabilité de gestion. Elle s'intéresse principalement au calcul de coût et à son
contrôle par le biais de calcul d'écarts.

Une entreprise vend un produit au prix de 100Fcfa : pour savoir si son produit
est rentable, il est nécessaire que ce prix couvre au moins la consommation des
ressources (machines, personnel, matières premières) mises en œuvre pour le
fabriquer et le vendre. Ces ressources doivent être évaluées à travers un calcul.
Le coût est le résultat de ce calcul (la notion de coût fait l'objet de la leçon n°).
Selon J. L. Ardouin, M. Michel, J. Schmidt dans “Le contrôle de gestion”,
éditions Publi Union 1985. “Le contrôle de gestion… c’est l’ensemble des
actions, procédures et documents visant à aider les responsables opérationnels à
maitriser leur gestion pour atteindre les objectifs”.
Selon H. Bouquin dans “L’encyclopédie de gestion ”Editions Economica, 1989.
“Le contrôle fait appel à quatre catégories de dispositifs, des normes, des règles,
des outils.
Les objectifs sont les résultats (financiers et autres) que l’on se propose
d’atteindre sur un horizon temporel déterminé pour remplir des missions
définies sur un horizon au moins aussi éloigné.

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Les normes ou politiques sont des lignes de conduite à tenir en présence d’une
situation donnée.
Les règles ou procédures définissent l’enchainement des tâches à effectuer pour
traiter une situation. Elles visent donc des aspects répétitifs et programmables du
fonctionnement d’une organisation.
Les outils sont les différents moyens d’information et d’aide à la décision
nécessaires au pilotage”.
Contrairement à la comptabilité générale, la comptabilité analytique de gestion
n’est pas obligatoire. Cependant, la plupart des entreprises ont des besoins
d’informations auxquels la comptabilité générale ne peut pas répondre et qui
nécessitent la mise en place d’un système de comptabilité analytique dont la
complexité peut varier en fonction :
 D’une part, de l’organisation de l’entreprise, de ses structures et de son mode
de fonctionnement ;
 D’autre part, des besoins de l’entreprise au niveau :
 Des types d’informations souhaitées
,  De la précision des informations désirées (calculs approchés ou estimations),
 De la périodicité des informations (journalières, hebdomadaires, mensuelles,
trimestrielles),
 Des délais d’obtention (les décisions de gestion ne peuvent reposer que sur
des informations récentes).
Ainsi la mise en place d’un système de comptabilité analytique dans une
entreprise nécessite avant tout une analyse des besoins de cette entreprise en
informations de gestion et éventuellement un classement des besoins
préalablement définis et du mode d’organisation et de fonctionnement de
l’entreprise.
La compréhension des concepts de la comptabilité analytique impose
l’utilisation d’une terminologie précise dont les éléments seront présentés

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progressivement dans cet ouvrage. Il est toutefois nécessaire de définir les
principaux de prime abord.

D’une manière générale, les différents coûts d’un produit sont


constitués par un ensemble de charges supportées par l’entreprise en raison de
l’exploitation de ce bien ou de cette prestation de service. Le coût complet est la
méthode du calcul des coûts qui pend en compte l’ensemble des charges (sans
distinction). Il n’y a pas de différenciation faite de la nature des coûts.

1-1-Eléments fondamentaux de la terminologie de la comptabilité


analytique
1.1.1-Charges et produit d’exploitation
 Charges
En comptabilité générale, une charge est une constatation d’un flux de valeurs
qui représente un emploi définitif et qui a le plus souvent pour contrepartie un
décaissement. Si cette acception est également retenue en comptabilité
analytique, il faut cependant signaler que la typologie classique de la
comptabilité générale : charges d’exploitation, charges financières, charges
exceptionnelles, n’y est pas toujours transposable telle quelle.
 Produits
En comptabilité générale, un produit d’exploitation désigne généralement la
contrevaleur monétaire résultant de la vente de biens ou de services créés par
l’entreprise. En comptabilité analytique, le terme s’applique directement aux
biens et services crées par l’entreprise. Lorsque leur élaboration est caractérisée
par des stades successifs (produit semi-fini, produit fini, produit vendu) ou des
catégories définies (biens de nature A, de nature B, …) il convient alors d’en
préciser la délimitation.

1-2 Coût et coût de revient

1-2-1-Le coût

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C’est la somme des charges relatives à l’élaboration de bien ou de
prestation de service qui n’a pas atteint un stade final d’élaboration

1-2-2-Le coût de revient

C’est le coût relatif au stade final d’élaboration du produit (frais de


distribution inclus). En d’autres terme le coût de revient est le coût total du produit au
stade définitif d’achèvement.

2° Marges et Résultats

a) La marge

Une marge est la différence entre la contrevaleur monétaire d’un produit et un


certain coût. Quel que soit le coût calculé il est donc possible de lui associer une
marge à la condition que ce coût corresponde à un produit identifiable. D’une
manière générale C’est la différence entre le prix de vente et un coût.

Marge = Prix de vente – Coût (stade inachevé)


Exemple : marge sur coût d’achat = prix de vente - coût d’achat.
b) Résultat analytique

C’est la différence entre un prix de vente et un coût de revient.


Autrement dit Un résultat analytique est la différence entre la contrevaleur
monétaire d’un produit et son coût de revient

Il se résume de la sorte :
Prix de Revient du produit X
- Coût de Revient du produit X
= Résultat analytique sur produit X

Cet indicateur de rentabilité économique est un élément clé du système


d’information des décideurs

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II- HIERARCHISATION DES COUTS

Notre modèle d’étude des coûts sera fondé sur le cas des entreprises
industrielles. En effet, ce model offre l’opportunité d’apprendre tous les modèles
relatifs aux entreprises commerciales, de prestation de service et autres. Car il
est plus complet.

Dans le cas d’une entreprise industrielle, on a suivant la progression du


circuit d’exploitation, successivement dans l’ordre :
 Coût d’achat des matières premières
 Coût de production des produits finis
 Coût de distribution (coût hors production)
 Coût de revient

Cette hiérarchisation suit la logique suivante :


Pour produire un bien : on achète les matières premières que l’on stock
éventuellement (on calcule le coût d’achat), on utilise une partie des matières
achetées pour produire le bien (calcul du coût de production) ; après on distribue
(vente) tout ou une partie des biens produits (on calcule le coût de revient et le
résultat analytique des produits vendus).
Toutefois, l’on peut être amené à déterminer des coûts de ceux qu’on a cité plus
haut lors de l’analyse comptable du circuit d’exploitation d’une entreprise ; on
distingue ainsi :

Le coût d’achat des matières premières achetées et le coût d’achat des


matières premières utilisées

En effet, dans la plus part des cas, les matières achetées ne sont pas
utilisées intégralement pour la production ; une partie des matières achetées
reste en stock en attendant la prochaine production.

De ce fait, pour calculer le coût de production du produit dont la


production est en cours, on utilise seulement le coût d’achat de la fraction des
matières qui entrent dans la production en cours ou la fraction qu’on utilise.
D’où la distinction entre le coût d’achat des matières premières achetées et le
coût d’achat des matières premières utilisées.

Coût de production des produits finis vendus, Coût de production des


produits fabriqués, Coût de production des encours de production

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La production réalisée est généralement commercialisée de manière
progressive ; de ce fait, afin de calculer les bénéfices réalisés après chaque
vente,
on distingue le coût de production des produits finis vendus du coût de
production des produits fabriqués. En outre à la clôture de l’exercice, il peut y
avoir encore des produits qui n’ont pas atteint leur stade final d’élaboration : ce
sont les encours ; ces produits inachevés ont occasionné des dépendances en
matières premières, en main d’œuvre direct et autre, il faut déterminer leur coût
de production afin d’expliquer par exemple la valeur des stocks restant.

NB : Le calcul des coûts se fait en cascade dans le sens croissant du circuit


d’exploitation.

III – COMPOSANTES DES COUTS

Le traitement des charges de la comptabilité générale par la


comptabilité analytique permet de mettre en relief : les charges non
incorporables ; les charges supplétives ; les charges directes et indirectes.
Notre analyse portera d’abord sur les charges incorporables ; les
charges non incorporables ; les charges supplétives, avant de s’étendre aux
charges directes et indirectes

1) Analyse des charges incorporables, non incorporables et supplétives

La comptabilité analytique utilise comme support d’analyse, des


données de la comptabilité générale. Ces données sont traitées selon des critères
propres à la comptabilité analytique pour aboutir à une classification. Le critère
de sélection d’une charge de la comptabilité générale par la comptabilité
analytique est le suivant : pour le calcul d’un coût ; il faut prendre en compte
strictement des charges indispensables, les charges qui entrent dans le circuit
d’exploitation.
On distingue ainsi :
- les charges incorporables
- les charges non incorporables
- les charges supplétives

a) Les charges incorporables

Ce sont des charges liées à la fabrication d’un produit (achat de


matières premières, MOD, frais généraux) ce sont les charges de la comptabilité
générale qui sont prise en compte par la comptabilité analytique. Elles sont sous-
jacentes du circuit d’exploitation normal. En d’autre terme, les charges

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incorporables sont des charges qui sont liées à l’exploitation normale et courante
de l’entreprise

b) Les charges non incorporables

Ces charges ne sont pas liées au cycle d’exploitation normale et


courante de l’entreprise. Elles ne sont pas rattachées aux conditions normales et
de réalisation de l’objet de l’entreprise. En d’autre terme, les charges non
incorporables sont des charges qui ne sont pas liées à l’exploitation normale et
courante de l’entreprise.
Elles ne peuvent donc pas concourir à la formation des coûts dans le
sens de la comptabilité analytique. Ainsi donc, ces charges, prises en compte par
la comptabilité générale ne le sont par la comptabilité analytique. Ce sont
principalement :
 Les pertes et profits exceptionnels
 Les pertes sur exercice antérieur
 Les impôts sur bénéfice
 Les amortissements des frais de constitution
 Les amortissements des frais d’augmentation du capital
 Les amortissements des frais d’émission d’un emprunt
 Les provisions pour dépréciation (compte client)
 Prime d’assurance-vie contractée au profit de l’entreprise
 TVA récupérable

c) Les charges supplétives

Dans les calculs de coûts, la comptabilité analytique peut prendre en


compte des charges non enregistrée en comptabilité générale. Ces charges
fictives sont dites supplétives. Elles sont indispensables à la réalisation de l’objet
de l’exercice, mais sont en marge de l’exploitation réelle.
On en distingue deux :
 La rémunération des capitaux propres
 La rémunération du travail de l’exploitant ( pour les entreprises dont
l’exploitant n’est pas salarié)

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FORMULATION

Charges de la comptabilité générale Charges de la comptabilité


- Charges non incorporables analytique
+ Charges supplétives + Charges non incorporables
- Charges supplétives
= Charges de la comptabilité = Charges de la comptabilité générale
analytique

2) Les charges directes et indirectes

Tout le long du cycle d’exploitation, les charges sont générées soit dans
la production d’un seul produit ou bien, soit dans le circuit général. On parle de
charges directes et indirectes.

Exemple : une entreprise qui produits des meubles et des vêtements prêts à
porter dans un même local.
- Les frais d’achat de bois sont des charges directes pour la production des
meubles
- Les frais d’achat de tissus sont des charges directes pour la fabrication de
vêtements
- Les frais d’entretien du local (loyer et autres) sont des charges indirectes car
elles sont imputables aux deux produits

a) Charges directes

Ce sont des charges relatives à un seul produit ou à une seule


commande. Elles sont donc affectées directement sans calcul préalable aux coûts
respectifs
On distingue principalement :
 Les matières et fournitures (achat)
 La Main d’Oeuvres Directes (frais)
Dans l’exemple précédent, les frais d’achat de bois sont des charges
directes de meubles.

b) Charges indirectes

Lorsque plusieurs produits d’un circuit de production génèrent des


charges communes, on parle de charges indirectes.
Ce sont des charges qu’il n’est pas possible d’affecter immédiatement
au calcul des coûts d’un produits spécifique parce qu »elles sont rattachées à
plusieurs produits ou à plusieurs centres d’activités.

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Schéma de principe

Répartit°

COUT ET COUT DE REVIENT


CHARGES CHARGES imputat

INDIRECTES INDIRECTES

CHARGES
INCORPORABLES

CHARGES Affectation
DIRECTES

NB : dans le cas où ces charges peuvent être prises en compte par les centres
d’analyse sans répartition préalable, on utilise le mot « affectation » au lieu de
« répartition »

Dans l’exemple précédent, on désigne le loyer comme charge indirectes

QUESTION DE COURS

1) Qu’est-ce qu’un coût de revient ? une marge ? un résultat ?


2) Quels sont les différents coûts que l’on distingue dans un circuit de
production ?
3) Qu’est-ce qu’une charge incorporable ?
4) Qu’est-ce qu’une charge non incorporable ? Citer celles que vous
connaissez
5) Qu’est-ce qu’une charge supplétive ? Citez celles que vous connaissez
6) Avec les différentes charges que vous connaissez, comment peut- on
passer des charges de la comptabilité générale aux charges de la
comptabilité analytique et vis- versa
7) Qu’est-ce qu’une charge directe et indirecte ?

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 EXERCICE RECAPITULATIF

L’entreprise KML fabrique des tables et chaises. Pour le dernier


trimestre 2008, le service comptabilité donne les renseignements suivants :
 Amortissement de frais d’émission d’obligation………………...110 000
 Amortissement de frais de recherche……………………………..10 000
 Fournitures extérieures…………………………………………1 560 000
 Transport …………………………………………………………360 000
 Autres services extérieurs………………………………………...260 000
 Autres pertes et charges…………………………………………..103 000
 Frais du personnel ………………………………………………..650 000
 Autres impôts et taxes ……………………………………………380 000
 Prime d’assurance vie………………………………………………12 000
 Provision pour litige …………………………………………………5 000
 Amortissement de frais d’établissement……………………………16 000
 Provision sans objet………………………………………………….3 000
 Frais financiers…………………………………………………….600 000
 Autres amortissements et provision……………………………….472 000

 TVA récupérable……………………………………………………20 000


 Rémunération mensuelle de l’exploitant……………………………50 000
 Capitaux propres…………………………..1 250 000 rémunéré à 12% l’an

TAF :
1) Déterminer le montant des charges non incorporables, incorporables et
supplétives
2) Quelles sont les charges de la comptabilité générale, de la comptabilité
analytique ?

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CHAPITRE III : TRAITEMENT DES CHARGES INDIRECTES

Au terme de ce chapitre, vous devrez être capable de :


 Présenter correctement en 40 minutes au maximum ; un tableau de
répartition des charges indirectes (jusqu’aux frais résiduels de section)
 A cet effet vous devrez maîtriser : la répartition primaire, secondaire, la
mise en équation, la résolution des systèmes d’équation, le dénombrement
des nombres d’unité d’œuvre, la mise en évidence des frais résiduel de
section

INTRODUCTION

Comme déjà défini, le coût de production d’un bien donné est l’ensemble
des charges occasionnées dans le circuit de production de ce bien. Cette
approche ne pose pas de problèmes avec les charges directes.
Les charges indirectes quant à elles, nécessitent un traitement spécial, qui
consiste à déterminer les parts respectives de ces charges qui ont été utilisées
pour l’élaboration de chaque produit (ou dans le calcul de chaque coût).Ainsi,
l’on pourra déduire de manière isolée le coût de production exact de chaque
produit.

Exemple : l’usine qui produit des meubles et des vêtements dans le même
local, nous a demandé de calculer le coût de production des meubles, pour ce
fait, nous sommes confrontés à un sérieux problème.
- Est-ce que le loyer du local doit être totalement considéré comme une charge
de production de meubles ?
- Si les charges de loyer doivent être scindées entre le coût de la production des
deux biens, alors quelles en seront les proportions ? Quelle proportion du loyer
sera affectée à chaque secteur d’activité ? Dans cet ouvrage, nous admettrons
comme connu, les proportions ci hautes citées. Ceci nous conduit aux étapes I et
II.

I- REPARTITION PRIMAIRE

Selon les catégories de charges, une première répartition est faite : on


classe les charges indirectes dans des centres dits centres auxiliaires et centres
principaux, tout ceci dans des proportions bien définies au clefs de répartition.
En d’autre terme la répartition primaire consiste à ventiler les charges indirectes
dans tous les centres auxiliaires et / ou les centres principaux grâce à des clefs de
répartition librement choisie par l’entreprise

NB : - Les centres auxiliaires sont des centres dont les prestations s’étant aux
autres centres. Ce sont généralement (Administration et Entretien)

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- Les centres principaux sont des centres dont l’activité ne s’étant pas aux autres
centres. Ils ont un champ bien circonscrit ; l’essence de leur activité se distingue
notamment des autres secteurs d’activité de l’entreprise, il n’y a pas
d’interférence avec les autres centres d’activité.

EXEMPLE :

La société Mohamed Lamine fabrique et commercialise des produits ménagers


P1 et P2 à partir de l’utilisation des matières M1et M2. Elle dispose d’un atelier
de production, d’un magasin de stockage de matière première et d’un service de
vente. A ces trois sections principales, il faut ajouter deux sections auxiliaires :
Administration et Entretien. De la comptabilité générale on a recueilli pour le
premier trimestre de l’année N les informations suivantes :
 Fournitures extérieures……………………………………………….100 000
 Transport……………………………………………………………..125 000
 Autres services extérieurs……………………………………………. 85 000
 Charges et pertes diverses ……………………………………………115 000
 Frais du personnel………………………………………………………75 000
 Taxes et impôts………………………………………………………..105 000
 Frais financiers………………………………………………………… 90 000
 Dotation aux amortissements et aux provisions…………………………95 000

On note que 30 000 représente des amortissements exceptionnels


(Frais de recherche) ; 25 000 de provision sont sans objet et que 35 000 des
taxes sont récupérables. La rémunération fictive de l’exploitant est évaluée à
60 000 et celle des capitaux estimés à 2% sur le capital de 2 000 000.

Les charges se répartissent comme suit :


 Fournitures extérieurs : 10% à Administration ; 20% à
Approvisionnement ; 30% à atelier ; 30% à distribution et
10% à Entretien
 Transport : 50% à Approvisionnement ; 50% à
Distribution
 Autres charges extérieures : 20% à Entretien ; 70%à
Atelier ; 10% à Distribution
 Charges et pertes diverses : 30% à Administration ; 40%
à Approvisionnement ; 30% à Distribution
 Frais de personnel : 2/5 à Administration ; 3/5 à Entretien
 Impôt et taxe : 7/10 à Atelier ; 3/10 à Distribution
 Frais financiers : 1/3 à Administration ; 1/3 à Entretien ;
1/3 à Distribution
 Amortissement et provision : 100% à Atelier
 Éléments supplétifs : 40% à Approvisionnement et 60% à
Atelier
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TAF : présenter le tableau de répartition des charges indirectes

NB:1) Exceptionnellement, les 2% de rémunération des capitaux propres sont


considérés comme des charges trimestrielles. Qu’en serait-il si cette charge était
annuelle.
2) La rémunération de l’exploitant est considérée comme trimestrielle, dans le
cas où cette rémunération avait été considérée comme annuelle, on l’aurait
divisé par 4.

Tableau de répartition des charges indirectes

Centres principaux
Centres auxiliaires
Éléments Montants
Administra Entretien Approv Atelier Distribution
Fournitu. Exter 100 000 10 000 10 000 20 000 30 000 30 000
Transports 125 000 62 500 62 500
Autres serv. Ext 85 000 17 000 59 500 8 500
Charge et perte 115 000 34 500 46 000 34 500
Frais du person. 75 000 30 000 45 000
Impôt et taxe 70 000 (1) 49 000 21 000
Frais financiers 90 000 30 000 30 000 30 000
Amortissement 40 000 (2) 40 000
Éléments supplé 100 000 40 000 60 000
(3)
Totaux 800 000 104 500 102 000 168 500 238 500 186 500
primaires

(1) : impôt et taxe : 105 000 – 35 000 = 70 000


(2) : amortissement et provision : 95 000 – (30 000 + 25 000) = 40 000
(3) : éléments supplétifs : 2 000 000 * 2% + 60 000 = 100 000

NB : Ce tableau est inachevé ; il ne représente qu’une répartition primaire alors


que généralement, dans un tableau de répartition des charges indirectes, on
retrouve à la fois la répartition primaire et la répartition secondaire des charges
indirectes

II – REPARTITION SECONDAIRE

La répartition primaire que nous venons de mettre en exergue nous a


permis de classer (répartir) les charges indirectes dans les centres principaux et
les centres auxiliaires.

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La seconde répartition (répartition secondaire) va consister à repartir
intégralement les charges indirectes des centres auxiliaires dans les centres
principaux selon une proportion bien fixe appelée clef de répartition.
On distingue ce faisant deux types de répartition ou transfert :
- le transfert escalier
- le transfert croisé

1) Transfert en escalier (sans réciprocité)

EXEMPLE
Après répartition primaire des charges indirectes de l’entreprise
LAMINE, on observe la situation suivante :
Il y a trois centres auxiliaires A ; B et C, deux centres principaux D et E
Les totaux primaires dans chaque centre sont :
A= 40 000 f ; B= 150 000 f ; C= 60 000 f ; D= 100 000 f et E= 50 000 f
 A fournit 1/10 à B ; 2/10 à D et C et le reste à E
 B fournit 1/10 à C ; 2/10 à D et le reste à E
 C fournit 50% à D et 50% à E
TAF :
1) Démontrer qu’il s’agit d’un transfert en escalier
2) Effectuer la répartition secondaire

NB : Dans ce type de transfert, les centres auxiliaires se répartissent


progressivement et intégralement dans les centres principaux sans qu’il n’y ait
transfert croisé entre eux.

RESOLUTION

Éléments totaux CENTRE AUXILLIAIRES CENTRES


PRINCIPAUX
A B C D E
Totaux I 400 000 40 000 150 000 60 000 100 000 50 000

Centre A - 40 000 4 000 8 000 8 000 20 000

Centre B - 154 000 14 000 28 000 112 000

Centre C - 82 000 41 000 41 000

Totaux II 400 000 0 0 0 177 000 223 000

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 20


NB : Il est indispensable (voir obligatoire) qu’après une répartition secondaire,
les montants des centres auxiliaires soient nuls.
Vérifier que le montant des totaux primaires est égal au montant des totaux
secondaires.

2 Transfert croisé (avec réciprocité)

Il y a transfert croisé parce que deux ou plusieurs centres se répartissent


mutuellement des prestations.

EXEMPLE :

Après répartition primaire, le centre entretien et le centre transport se


répartissent dans les centres : Approvisionnement ; Atelier et Distribution de
manière suivante :
- Transport : 10% à Entretien ; 40% à Approvisionnement et 50% à Atelier
- Entretien : 3/10 à Transport ; 3/10 à Approvisionnement ; 3/10 à Distribution
et 1/10 à Atelier
Les totaux primaires sont :

Transport : 65 000 f ; Entretien : 42 000 f ; Approvisionnement : 60 000 f ;


Atelier : 20 000 f et Distribution : 6 000 f

TAF :
1) Quels sont les centres auxiliaires et les centres principaux ?
2) Effectuer et justifier la répartition secondaire

NB : Il y a transfert croisé parce que, Entretien donne 3/10 de ses prestations à


Transport et Transport donne 10% à Entretien.

RESOLUTUION

La démarche consiste à déterminer les montants à répartir dans les


centres principaux.
On sait que Transport donne 1/10 à Entretien et qu’Entretien donne 3/10 à
Transport

Mise en équation

Soit X le montant que le Transport et Y celui qu’Entretien doit répartir


Ils doivent :

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 21


X= 65 000 + 3/10 Y

Y= 42 000 + 1/10 X

Remarque : le montant à repartir par un centre auxiliaire est toujours égal à son
total primaire auquel sont additionnées les prestations qu’il reçoit. Pour tirer les
valeurs X et Y nous avons deux solutions : la substitution et la combinaison.

Méthode de combinaison

X= 65 000 + 3/10 Y X= 65 000 + 3/10 Y

Y= 42 000 + 1/10 X Y= 42 000 + 1/10 (65 000 + 3/10 Y)

X= 65 000 + 3/10 Y X= 65 000 + 3/10 Y

Y= 42 000 + 6 500+ 0.03 Y (1- 0.03) Y = 48 500

X= 65 000 + 3/10 Y X= 65 000 + 3/10 Y

Y = 48 500 / 0.97 Y= 50 000 F

X= 65 000 + 3/10 (50 000)

X= 80 000
Soit
Y= 50 000

Les montants X du centre Transport et Y du centre Entretien étant déterminé, il


faut maintenant réaliser la répartition secondaire dans un tableau.

Éléments Totaux Centres auxiliaires Centres principaux


Transport Entretien Approv Atelier Distribution
Totaux I 193 000 65 000 42 000 60 000 20 000 6 000

Transports - 80 000 8 000 32 000 40 000 -

Entretien 15 000 - 50 000 15 000 5 000 15 000

Totaux II 193 000 0 0 107 000 65 000 21 000

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 22


La répartition secondaire nous permet de reclasser toutes les charges
des centres auxiliaires dans les centres principaux.
Cette réorganisation présente des montants dans les centres principaux
auxquels il convient de donner un sens. En effet ces montants sont le reflet de
l’activité qui a été effectuée dans ces centres. Pour chaque centre, il existe une
nature d’unité d’œuvre, c'est-à-dire, une référence de valorisation de l’activité
exercée.

III – MISE EN EVIDENCE DE LA NATURE D’UNITE D’ŒUVRE ;


NOMBRE UO ; COUT UO ; FRS

Vous êtes un grand planteur et vous donnez du travail aux manœuvres.


A votre arrivée dans votre plantation, vous estimez qu’ils ont beaucoup travaillé.
Quel est l’élément qui vous permet de faire cette estimation ?
Certainement la superficie cultivée !
Cette superficie représente le nombre d’unité d’œuvre et on dira que la
nature d’unité d’œuvre, est le mètre carré cultivé. La nature d’unité d’œuvre est
donc l’unité de valorisation de l’activité. Elle varie selon les activités ; pour une
même activité, on peut avoir le choix entre plusieurs natures d’unités d’œuvre.

Exemple :
o L’atelier de production peut quantifier son activité à travers les heures de
travail des ouvriers : on parle de MOD ; Elle peut aussi utiliser le temps
de fonctionnement des machines comme unité d’œuvre ; ou encore les
quantités produites
o La section approvisionnement peut mesurer l’intensité de son activité par
le nombre de kilogramme acheté, ou par le montant des dépenses
effectuées.

 Le nombre d’unité d’œuvre est dans notre cas la superficie cultivée.


C’est donc l’évaluation chiffrée de la nature d’unité d’œuvre
 Le total secondaire (en référence au tableau de répartition des
charges indirectes) est le salaire équivalent au travail effectué (dans
notre premier exemple)

 Le coût d’unité d’œuvre dans notre exemple est la rémunération


pour un mètre carré cultivé
On peut récapituler comme suit :

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 23


1) Nature d’unité d’œuvre (Nat. U.O)

C’est la résultante de la relation parfaite entre les charges de chaque centre et


l’activité de ce centre

2) Nombre d’unité d’œuvre (Nbre U.O)

C’est la revalorisation des charges d’un centre en référence à U.O. C’est la


valeur quantifiée des prestations.

3) Coût d’unité d’œuvre (C .U.O)

En faisant le rapport entre des totaux secondaires d’un centre ou d’une section
par le total des prestations quantifiées de ce centre (NUO), on obtient le CUO
En d’autre terme, c’est le prix de l’unité d’œuvre

Totaux secondaires
CUO =
Nombre UO

4) Frais résiduels de section (F.R.S)

Ce sont les résidus résultants des arrondis sur la détermination des


nombres d’unités d’œuvres des centres ou sections principales.

FRS = coût d’unité d’œuvre x NUO-Totaux 2nd

Exercice récapitulatif

Les charges totales de la période pour l’entreprise * KML PRODUCTION *


sont les suivantes :

- Achat 120 000 dont 32 000 de charges directes ;


- Fourniture extérieure 360 000 ;
- Frais de personnel : 585 950 dont 185 450 de charges directes ;
- Impôts et taxes 110 000 ;
- Dotations aux amortissements et aux provisions 89 000 dont 9 000
pour des amortissements des frais de constitution et 6 500 de dotation aux
provisions pour litige.

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 24


Les charges indirectes sont réparties comme suit :

- Achat donne : 1/10 Entretien, 3/10 Transport, 2/10 Approvisionnement, 3/10 à


Atelier2 ; 1/10 à Distribution.
- Fourniture extérieure : 30% Entretien; 10% Transport, 30% Appro, 20%
Atelier1 10% atelier 2.
- Frais de personnel : 10% Entretien, 30% Approvisionnement, 60% Atelier 2.
- Impôts et taxes : 6/10 à Transport, 4/10 à Approvisionnement.
- Dotation aux amortissements : 50% Approvisionnement, 20% Atelier 1, 10%
Atelier 2 ; 20% à Distribution.
- La répartition secondaire se fera selon les clefs suivantes :
Entretien : 15% à transport, 15% approvisionnement, 40% atelier 1, 30% à
distribution.

Transport : 10% entretien, 20% approvisionnement, 40% Atelier 2 ; 30% à


distribution.

Les unités d’œuvre sont :


- 160 F d’achat pour la section approvisionnement.
- l’heure de main d’œuvre (HMO) pour Atelier 1.
- Le nombre de produit fabriqué pour Atelier 2.
- Le nombre d’unités vendues pour distribution.

Achat de la période :
- matière 1 : 320 kg à 272 F le kg.
- matière 2 : 380 kg à 126 F le kg.

Heure de Main d’œuvre (HMO)


On utilise 590 HMO à l’atelier 1.

Production de l’atelier 2 :
- produit A : 6 000 unités
- produit B : 4 360 unités

Vente de la période :
- 6 800 produits A vendus à 850 F l’unité.
- 9 700 produits B vendus à 680 F l’unité.

Travail à faire : Présenter le tableau de répartition des charges indirectes.

Résolution

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 25


La solution est consignée dans un seul tableau conçu progressivement.

I) Répartition primaire

1 – On classe de part et d’autre les centres principaux et les centres auxiliaires.

2 – On met en relief les différentes charges à traiter avec leurs montants


analytiques indirectes
(C’est-à-dire, on y retranche les charges non incorporables et les charges
directes).

3– On réalise la distribution de ces charges selon les clefs de répartition dans les
différents centres pour obtenir les totaux primaires.

II) répartition secondaire

(Voir tableau) prestation réciproque.

NB 1 : le praticien doit reconstituer tout seul ce tableau après une séance de


cours détaillée avec le professeur.

Remarque
Dans cet exemple il n’y a pas de charges supplétives.

NB 2 : éviter les arrondis sauf indication contraire. Cette recommandation est


valable pour tous les sujets. Toutefois, les arrondis portent seulement sur le
montant des coûts (CUO, Coût d’achat, Coût de production, coût de revient).
Tableau de répartition des charges indirectes.

Charges Montant Sections auxiliaires Sections principales


Entretien Transport Approv Atelier 1 Atelier 2 Distribu
Achats 88 000(1) 8 800 26 400 17 600 26 400 8 800
Four.ext 360 000 108 000 36 000 108 000 72 000 36 000 -
Frais 400 500(2) 40 050 - 120 150 - 240 300 -
person
Impots 110 000 - 66 000 44 000 - - -
DAA 73 500(3) - - 36 750 14 700 7 350 14 700
Totaux I 1 032 000 156 850 128 400 326 500 86 700 310 050 23 500
Entretien - -172274,1 25 841,1 25 841,1 68 909,64 - 51 682,23

Transport - 15 424,1 -154241,1 30 848,22 - 61 696,44 46 272,33

Totaux II 1 032 000 0 0 383189,32 155609,22 371746,44 121454,56

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 26


Nat.Unité 160 f 1h de main 1 produit 1 unité
d’œuvre d’achat d’œuvre fabriqué vendue
Nbre
d’unité U 843, 25 (4) 590 10 360 (5) 16 500 (6)
CUO 454, 42 263,745 35,883 7,361
FRS + 0.324 - 0.095 + 1.433 +1.93

Calculs annexes
 Tableau de répartition
 Répartition primaire
Charges indirectes d’achat = 120 000 – 32 000
Charges indirectes d’achat = 88 000 (1)

Frais du personnel = 585 950 – 185 450


Frais du personnel = 400 500 (2)

Dotation aux amortissements = 89 000 – (9 000 +6 000)


Dotation aux amortissements = 73 500 (3)

 Répartition secondaire

Soit X : Entretien et Y : Transport

X= 156 850 + 0,1Y X= 156 850 + 0 ,1 (128 400 +0,15 X)


Y= 128 400 + 0 ,15X X= 156 850 + 12 840 + 0,015 X
X – 0,015 X = 169 690
0,985 X= 169 690 X = 169 690 / 0,985

X = Entretien = 172 274,112 (7) ; d’où Y = 128 400+ 0,15 * 172 274,112
Y = Transport = 154 241,117
 Détermination des nombres d’unité d’œuvre
Approvisionnement : (Nature d’unité d’œuvre = 160 f d’achat)
Total Achat = (320 * 272) + (380 * 126)
Total Achat = 134 920
Nombre UO= 134 920 / 160f Nat. UO = 843,25 (4)

Atelier 1 : (Nat UO = Heure de main d’œuvre directe) Nat UO= 590

Atelier 2 : (Nat. UO = nombre de produits fabriqués)


Total produits fabriqués = 6 000 + 4 360 = 10 360
Nombre UO = 10 360 (5)

Distribution : (Nat UO = nombre d’unité vendue)

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 27


Total unités vendues = 6 800 + 9 700 = 16 500
Nat UO = 16 500 (6)
EXERCICE I
Des comptes de l’entreprise KAM, on extrait les charges suivantes pour le mois
de Février.
 Charges externes : 240 000 f
 Impôts et taxes : 36 500 f
 Charges du personnel 431 000 f
 Charges financières 7 600 f
 Dotation aux amortissements : 41 400 f
Il faut tenir compte également des charges supplétives suivantes :
 Rémunération des capitaux investis : 8 400 f
 Rémunération de l’exploitant non reprise dans les charges du
personnel 17 600
Les amortissements incluent 10 400 f considérés comme des charges non
incorporables
L’activité de l’entreprise à conduit les responsables à créer les centres ci-après :
o Centres principaux : Approvisionnement ; Production, Distribution et
Administration générale
o Centres auxiliaires : Administration d’exploitation

L’analyse des charges indirectes a permis d’établir les clefs de répartition


présentées dans les tableaux ci-dessous :

Charges par nature Adm Approv Production Distribut Adm.


d’exploita générale
Charges externes 10 10 40 10 30
Impôts et taxes 50 10 10 10 20
Charges du personnel 10 10 60 10 10
Charges supplétives 1/5 1/5 1/5 1/5 1/5
Charges
d’amortissement 10 5 40 30 15
Charges financières - - - - 100

Le centre auxiliaire est reparti proportionnellement aux nombres 10, 20, 30, 40

Le tableau des unités d’œuvre est le suivant :

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 28


Éléments Approvisionnement Production Distribution Adm générale
Unité d’œuvre Kg de matières 1 mètre carré 1 F de chiffre 1 heure de
premières achetées d’affaire travail

Nombre UO 20 000 150 800 000 5 000

TAF : Présenter le tableau de répartition des charges indirectes

EXERCICE II

La société KML a réalisé entre autre les dépenses suivantes, au cours d’une
période mensuelle.
 Salaire mensuel des ateliers de préparation 174 000
 Taxe professionnelle annuelle 144 000
 Electricité des ateliers pour deux mois 8 400
 Prime d’assurance incendie pour l’année 64 800
 Charges sociales trimestrielles 180 000
 Chauffage pour l’année (des ateliers et des locaux) 243 600

TAF : Calculer pour chaque charge le montant à imputer au coût de la période.


Justifier les calculs

EXERCICE III :

L’entreprise AICHATA fabrique et distribue deux produits dans les conditions


suivantes :

Éléments Produits VIH Produits argent


Matières premières 1 600 kg à 15f par 2 000 kg à 20 par kg
kg
Main d’œuvre directe 400 H à 80 f l’heure 200 H à 90 f l’heure
Quantités fabriquées et vendues 1 500 articles 4 000 articles
Prix de vente unitaire 50 f 26 f
Charges indirectes pour
4 200 f
l’ensemble de production

TAF : Réaliser la répartition des charges indirectes proportionnellement :


 Aux matières premières : poids et valeur des deux produits
 A la main d’œuvre : quantité et prix des deux produits

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 29


EXERCICE IV

Après répartition primaire, le tableau des charges indirectes de l’entreprise


CAMARA se présente ainsi :
Charge par Centre auxiliaires Centres principaux
nature
Gest. Du Gest.du Gest. Des approvis Atelier distribut adminis
personnel matériel bâtiments
Totaux I 140 000 90 000 120 000 96 000 220 000 100 000 140 000
Gest.du
personnel - 20 20 40 10 10

Gest.du
matériel 05 - 05 10 50 10 20

Gest.des - - - 20 60 10 10
bâtiments

TAF : Après avoir mis en évidence les transferts entre les centres auxiliaires et
réaliser la répartition secondaire

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 30


CHAPITRE IV : INVENTAIRE PERMANENT

Au terme de ce chapitre, nous serons capable de :


 Calculer par toutes les méthodes, la valeur des entrées en stock et des
sorties de stock
 Établir la fiche de stock selon les différentes méthodes évoquées
précédemment
 Présenter un compte de stock

Les évaluations des stocks opposent l’inventaire permanent à


l’inventaire intermittent.

L’inventaire permanent consiste à évaluer constamment (à tout


moment) les stocks alors que l’inventaire intermittent nous impose une
évaluation périodique des stocks

Ce chapitre opte pour inventaire permanent car l’utilisation des biens


en stocks est faite à des périodes imprévisibles et pour se faire, l’on a besoin à
tout moment de savoir la valeur des biens sollicités.

I – EVALUATION DES ENTREES EN STOCK

Les biens entrent en stock à leur coût d’achat ou à leur coût de


production.

Coût d’achat = prix d’achat + Frais (directs et indirects) d’achat

Coût de production = coût d‘achat des matières utilisées + Frais (directs et


indirects) de production

II – EVALUATION DES SORTIES DE STOCKS

On distingue les méthodes de coût moyen pondéré (CMP) et les


méthodes d’épuisement des stocks

1) Coût moyen pondéré

C’est la moyenne des coûts. On parle aussi de coût unitaire moyen


pondéré

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 31


Exemple : 01 / 10 : stock initial : 8 kg à 5f le kg
16/ 10 : entrée : 15 kg à 7f le kg
18/ 10 : sortie : 18 kg
20/ 10 : entrée : 20 kg à 6f le kg
25/ 10 : sortie : 16 kg
28/ 10 : sortie : 5kg

On distingue trois coûts moyens pondérés


 coût moyen pondéré sur total entrée
 coût moyen pondéré après chaque entrée
 coût moyen pondéré fin de période

a) Coût moyen pondéré sur total des Entrées

CMP = VALEUR (total Entrées) / QUANTITE (total entrées)

Valeur = (7 f * 15kg) + (6 f * 20 kg) = 225 f


Quantité = 15 kg + 20 kg = 35 kg

Donc, CMP = 225 f / 35kg = 6,43

Total des sorties : 18+ 16 + 5 = 39 kg (NB : les sorties sont évaluées au CMP)
donc, valeur des sorties est : 6,43 * 39 = 250,77 f

 les sorties sont évaluées au CMP

Disponibilité : SI + TE (Stock initial + Total des Entrées)


En quantité : 8 kg + 35 kg = 43 kg
En valeur : 40 f + 225 f = 265 f

Stock restant = disponible – total sorti


En quantité : 43 – 39 = 4 kg
En valeur : 265 – 250,77 = 14,23 f

Critique : le CMP sur total des entrées exclu dans son calcul la prise en compte
du stock initial. Il y a donc une certaine dénaturation de la valeur réelle du stock
initial à moins qu’il n’existe pas ou qu’il soit relativement négligeable
D’où la solution suivante :

b) Coût moyen pondéré calculer après chaque entrée

CMP= VALEUR (stock initial + Entrées) / QUANTITE (stock initial + Entrées).

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 32


NB : le stock initial pour chaque entrée est celui qui précède l’entrée désignée, il
y a un coût moyen pondéré spécifique à chaque entrée.

 Ainsi le 16/ 10 :1 ère entrée


CMP= (40 + 105) / (8 + 15) = 6,3 f

- Le 18/10 : sortie
Valeur sortie : 6,3*18 = 113,4
NB : Les sorties sont évaluées au CMP
Stock restant : 23 kg – 18 kg = 5 kg (en quantité)
145 f – 113,4 f = 31,6 f (en valeur)

 2ème entrée le 20 / 10 : (20kg à 6f le kg)

CMP= (31,6 + 120) / (5+20) = 6,06 f

- le 25 / 10 : sortie : valeur : 16 * 6,06 = 96,96 f


Critique : Cette méthode est encombrante car il faut chaque fois calculer le
CMP ; ce qui en pratique devient harassant lorsque les sorties de stock sont
fréquentes.

c) Coût moyen pondéré de fin de période

A défaut de prévision, c’est la méthode imposée par le plan comptable général.

CMP = VALEUR (stock initial + Entrées) / QUANTITE (stock initial +


Entrées)

Calcul: CMP = (40f + 105f + 120 f) / (8 + 5 + 20 kg) = 6, 16 f

Ainsi pour notre exemple on a:


Quantité sortie : 18 + 5 + 16 = 39 kg
Valeur sortie : 6,16 * 39 = 240,24 f
Stock restant : quantité : 43 – 39 kg = 4 kg
Valeur 265 – 240,24 = 24,76 f

Critique : Bien que l’on ait opté pour cette méthode à défaut d’autres
indications, elle comporte aussi une limite : celui de retarder le calcul de CMP
seulement en fin de période, puisque la totalité des entrées n’est connue qu’à la
fin de la période. Il parait donc impérieux d’évaluer les sorties en cour de
période. La méthode CMP nous a proposé des solutions certes bonnes et
logiques mais toujours marqué d’insuffisance que nous avons essayé de relever
dans les critiques.

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 33


Pour y remédier, nous aborderons d’autres méthodes qui établissent les sorties
de biens exactement à leur valeur d’entrée en stock. Ces méthodes supposent
donc que les lots de biens acquis à des coûts différents soient stockés de manière
isolée et non groupée comme dans le cas qui nous a obligé à pratiquer le CMP.

2) Méthode de l’épuisement des stocks

Dans ce principe on considère que les biens entrent en stock par lot. Les
sorties s’effectuent au prix d’entrée en stock. Pour se faire, les lots sont stockés
séparément et non groupés

Méthode FIFO : First In First Out (méthode Première Entrée – Première Sortie)

Cette méthode préconise que des biens entrés premièrement en stock


soient les premiers à sortir. On utilise généralement cette méthode pour les biens
périssables difficiles à conserver ou pour des biens qui aspirent à péremption.
(Produits pharmaceutiques, produits alimentaires).

Application : 01 / 10 : stock initial : 8 kg à 5f le kg


16/ 10 : entrée : 15 kg à 7f le kg
18/ 10 : sortie : 18 kg
20/ 10 : entrée : 20 kg à 6f le kg
25/ 10 : sortie : 16 kg
28/ 10 : sortie : 5kg
TAF : Évaluer les sorties par la méthode PEPS
Solution

Dates libellés Entrées Sorties Stocks


Qté CU montant Qté CU montant Qté CU montant
1 / 10 SI 8 5 40 8 5 40
16/ Entrée 15 7 105 8 5 40
10 15 7 105
18/10 Sortie 8 5 40 5 7 35
10 7 70
20/10 Entrée 20 6 120 5 7 35
20 6 120
25/10 Sortie 5 7 35 9 6 54
11 6 66
28/10 Sortie 5 6 30 4 6 24
Total 43 265 39 241
2/11 Stock 4 6 24
final
SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 34
NB : On peut vérifier l’exactitude des imputations de la fiche de stock en
faisant :
Total entrées + stock initial – total sortie = stock final (en valeur et en quantité)
Le SYSCOA préconise seulement la méthode CMP fin de période,
CMP chaque entrée et FIFO.

La méthode LIFO a été retirée des programmes scolaires en CI. En


revanche en période d’inflation, l’entreprise a intérêt à pratiquer la méthode
LIFO.

EXERCICE RECAPITULATIF

Les mouvements de stock concernant une matière première pendant le mois de


Juin
Sont :
 1er juin : stock initial de 10 kg pour 320 f l’unité
 06 juin : sortie pour l’atelier A : 6kg
 08 juin : réception de 20 kg à 325 f l’unité
 12 juin : sortie pour l’atelier B : 12 kg
 19 juin : sortie pour l’atelier A : 4 kg
 25 juin : réception de 25kg à 321 f l’unité
 29 juin : sortie pour l’atelier B : 8 kg

TAF : présenter la fiche de stock en utilisant les méthodes suivantes :


1) coût moyen pondéré de fin de période
2) coût moyen pondéré après chaque entrée
3) FIFO

Résolution

1) coût unitaire moyen pondéré de fin de période

Date libellé Entrées Sorties Stocks


s s
Qt CU montan Qt CU montan Qt CU montant
é t é t é
01/0 SI 10 320 3200 - - - 10 32 3 200
6 Sortie - - - 6 322, 1933,8 4 0 1266,2
06/0 entrée 20 325 6 500 - 3 - 24 7 766,2
6 sortie - - - 12 - 3 867,6 12 3 898,6
08/0 sortie - - - 4 322, 1 289,2 8 2 609,4

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 35


6 entrée 25 321 8 025 - 3 - 33 10 634,
12/0 sortie - - - 8 322, 2 578,4 25 4
6 3 8 056
19/0 -
6 322,
25/0 3
6
29/0
6

30/0 Total 55 322, 17 725 30 9 669 25 8 056


6 3

Dans la plupart des sujets, cette méthode sera utilisée. Pour éviter un tracé aussi
compliqué en effectuant les inventaires permanents, on pourra utiliser l’une des
méthodes suivantes

NB : La fiche de stock permet de vérifier l’exactitude des calculs qui y sont


effectués. Pour cela on fait : Total entrée – Total sorti = Stock final
Inventaire permanent de la matière première : (fiche de stock au CMP fin de
période)

Éléments Quantité Prix unitaire Montant


Stock initial 10 320 3 200
Entrée 20 325 6 500
Entrée 25 321 8 025

Disponibilité 55 17 725
CMP 322 ,3
Sortie atelier A 10 322,3 3 223
Sortie atelier B 20 322,3 6 446

Stock final 25 8 056


théorique

NB : Le choix d’une méthode d’évaluation des sorties affecte les coûts et


résultats analytiques

2) Coût moyen pondéré après chaque entrée (fiche de stock)

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 36


Dates libellés Entrées Sorties Stocks
Qté CU montant Qté CU montant Qté CU montant
01/06 SI 10 320 3200 - - - 10 320 3 200
06/06 Sortie - - - 6 320 1 920 4 1 280
08/06 entrée 20 325 6 500 - - - 24 7 780
12/06 sortie - - - 12 324,2 3 890,4 12 3 889,6
19/06 sortie - - - 4 324,2 1 296 8 2 592,8
25/06 entrée 25 321 8 025 - - - 33 10 617,8
29/06 sortie - - - 8 321,8 2 574,4 25 8 043

30/06 Total 55 322,3 17 725 30 9 681,6 25 8 043

NB : on ne calcul un nouveau CMP qu’après une nouvelle entrée


Le 30 juin, on vérifie l’équation suivante :
Stock initial + Entrée – Sortie = Stock final

3) FIFO (fiche de stock)

Dates libellés Entrées Sorties Stocks


Qté CU montant Qté CU montant Qté CU montant
1 / 06 SI 10 320 3 200 - - - 20 320 3 200
06/06 Sortie - - - 6 320 1 920 4 320 1 280

08/06 Entrée 20 325 6 500 - - - 4 320 1 280


20 325 6 500
12/06 Sortie - - - 4 320 1 280 12 325 3 900
8 325 2 600
19/06 Sortie - - - 4 325 1 300 8 325 2 600
25/06 Entrée 25 321 8 025 - - - 8 325 2 600
25 321 8 025
29/06 Sortie - - - 8 325 2 600 25 321 8 025
30/06 Total 55 17 725 30 9 700 25 8 025

EXERCICES

Exercice I :

Pour la fabrique de tube électronique, la société ALES achète les culots de tubes
qui lui sont livrés au début de chaque quinzaine.
Au mois de Juin N, on a eu les mouvements suivants :

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 37


Dates Libellés Quantité PU Montant
02 / 06 Bon d’entrée N°215 1 500 25 37 500
05/06 Bon de sortie N°425 800
09/06 Bon de sortie N°426 400
17/06 Bon d’entrée N°284 2 000 27 54 000
21/06 Bon de sortie N°435 1 200
21/06 Bon de sortie N°438 900

TAF : Présenter la fiche de stock en utilisant les méthodes suivantes


1) CMP fin de période
2) CMP après chaque entrée
3) FIFO

Exercice II

Données : stock au 1er juin : 30 unités à 120 f l’une


 Entrées du mois
 Le 10 : 20 unités à 150 f l’une
 Le 17 : 35 unités à 110 f l’une
 Le 26 : 15 unités à 180 f l’une

 Sorties du mois
 Le 06 : 15 unités
 Le12 : 25 unités
 Le 28 : 35 unités

TAF : Présenter la fiche de stock en utilisant les méthodes suivantes


1) CMP fin de période
2) CMP après chaque entrée
3) FIFO

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 38


CHAPITRE V : DETERMINATION DES COUTS

Nous apprendrons dans ce chapitre à :


 Calculer le coût d’achat, le coût de production ; le coût de
revient et le résultat analytique
 Mettre en évidence les relations qui existent entre ces
différentes grandeurs

I – GENERALITE

La méthode des coûts complets préconise un calcul des coûts par stade de
fabrication qui doit respecter la réalité du processus de production de chaque
entreprise. L’organisation et l’ordre de calcul des coûts s’appuient sur la logique
d’élaboration des produits par les entreprises. Dans une vision très globale, la
conception du produit suit les étapes suivantes :
 Le coût d’achat des matières premières
 Le coût de production du produit fabriqué
 Le coût de revient du produit vendu

II – LE COUT D’ACHAT DES MATIERES

Ce coût représente pour les marchandises, les matières consommables, les


matières premières ; toutes les charges qu’elles ont engendrées jusqu’au moment
où il est réalisé leur mise en stock (pour les biens stockables), et au moment de
leur consommation si les biens ne sont pas stockables (eau, gaz, électricité).
On a :

Coût d’achat = Prix d’achat + Frais sur achat

Cependant :

Frais sur achat = Charges Directes + Charges Indirectes


d’approvisionnement

NB : Les charges indirectes d’approvisionnement sont collectées dans le tableau


de répartition des charges indirectes, à la section approvisionnement.

APPLICATION :

On vous fournit les renseignements suivants pour l’exercice N


- Achat de matières premières : M : 1 500 kg à 250f / kg
N : 2 500 kg à 160f/ kg
SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 39
La main d’œuvre indirecte : le coût de l’UO est de 10,94

TAF : Calculer les coûts d’achats des matières premières M et N

SOLUTION

Éléments Matière M Matière N


Quantité CU Montant Quantité CU Montant
Achats 1 500 250 375 000 2 500 160 400 000
approvi 1 500 10,94 16 410 2 500 10,94 27 350
CA 1 500 391 410 2 500 427 350

III – LE COUT DE PRODUCTION

Toute fabrication n’aboutit pas forcément à l’obtention unique des produits dont
la réalisation est l’objectif de l’entreprise et que l’on appelle produits principaux.
Certains produits sont obtenus accessoirement. Il convient alors de redistribuer
sur ceux-ci une partie des charges de production des produits principaux et de
tenir compte des frais spécifiques à leur traitement.
Le coût de production est un coût qui intègre outre la consommation des
matières, les charges de production relatives aux produits. Le coût de production
est calculé entre le stockage des MP et le stockage des produits finis.

1) LES PRODUITS OBTENUS DANS UN CYCLE DE FABRICATION

Ils concernent soit le produit dit principal, soit le produit dit secondaire

1- 1) Le produit principal et ses dérivés


En fonction de son niveau de fabrication, seront distingués les produits finis, les
produits intermédiaires et les encours de production.

a) Le produit fini

C’est un produit qui a parcouru la totalité du cycle de production et


atteint le stade d’achèvement complet.
b) Le produit intermédiaire

C’est un produit qui a terminé certaines phases du processus de


fabrication, mais n’a pas encore effectué la totalité du cycle de fabrication, il
peut être stocké ou livré à l’atelier suivant. On l’appelle aussi produit semi fini
ou semi ouvré.

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 40


2) LES COMPOSANTES D’UN COUT DE PRODUCTION

L’élaboration d’un coût de production est plus ou moins complexe selon


l’existence des encours ou de produits secondaires pendant la phase de
fabrication

1) Principes
Le coût de production est constitué de charges directes et indirectes de
production.
Les charges directes de production sont :
 La consommation des matières ; produits et emballages de
conditionnement ; valorisée au coût de sortie du stock ou au coût d’achat
pour les articles non stockés
 Les frais directs de production c à d la main d’œuvre directe des ateliers.
Les charges indirectes sont les coûts des centres d’analyse de production
(usinage, montage, finition). Le coût des centres est imputé en fonction des
unités d’œuvres utilisées pour réaliser le produit.

IV – LES COUTS HORS PRODUCTION

Ce sont des coûts qui ne peuvent pas être imputés qu’au coût de revient et
calcules en dehors du coût de production. Il s’agit des coûts de distribution et
des coûts connexes. Ils peuvent être composés de :

1) les charges directes


Il s’agit des charges pouvant être rattachées à un produit
Exemple : les frais de publicité, commissions versées aux vendeurs

2) les charges indirectes


Ce sont les coûts des centres de distribution

V – LE COUT DE REVIENT

C’est l’étape ultime du calcul des coûts. Il comprend toutes les charges relatives
aux produits, c’est lui qui représente le coût complet. Le coût de revient est
composé :
 Du coût de production des produits finis vendus (CPPV)
 Des coûts hors production constitués par le coût de distribution et la quote
part du coût des centres de structures.

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 41


APPLICATION

KML fabrique et vend deux produits A et B. Elle décide de calculer le coût de


revient de ces deux produits sur la base des informations suivantes pour le mois
de Juillet :

Éléments Produits A Produits B


Stock initial 2 000 unités à 12f par unité
5 000 unités à 21.8f par unité
Coût de production 12 000 unités pour 186 000 f
11 000 unités pour 275 000 f
Ventes du mois 8 000 unités à 27f l’unité
10 000 unités à 40f l’unité
Frais de distribution 22 000 f 38 400 f
Le centre Administration a pour coût total 120 000 f reparti proportionnellement au
coût de production des produits vendus

TAF : Calculer le coût de revient unitaire et global des produits A et B

RESOLUTION

 Inventaire permanent des produits

Éléments Produits A Produits B


Qté CU Montants Qté CU Montants
CX° 12 000 186 000 11 000 275 000
SI 2 000 12 24 000 5 000 21.8 109 000
Dispo 14 000 15 210 000 16 000 24 384 000
Sortie 8 000 15 120 000 10 000 24 240 000
(vte)
SF 6 000 15 90 000 6 000 24 144 000

 Calcul du coût de revient unitaire

Calculs annexes : Répartition du coût du centre Administration : 120 000

CPPFV = 120 000 + 240 000 = 360 000


Produit A= 120 000 * 120 000 / 360 000 = 40 000
Produit B = 120 000 * 240 000 / 360 000 = 80 000

Élément A B
Qté CU Montants Qté CU Montants
CX°PFV 8 000 15 120 000 10 000 24 240 000
Frais distri 22 000 38 400
Centre Ad 40 000 80 000
CR 8 000 22.5 180 000 10 000 35.84 358 400

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 42


 Calcul du coût de revient global

CR= 180 000 + 358 400 = 538 400

VI – LE RESULTAT ANALYTIQUE

C’est la somme des résultats élémentaires qui se calculent par type de produit
vendu en faisant la différence entre le prix de vente et le coût de revient du
produit.

RESULTAT= Chiffre d’affaire (CA = prix de vente * quantité vendue) – coût de revient

APPLICATION : Calculer les résultats élémentaires et global analytique de


l’entreprise KML

éléments A B
Qté CU Montants Qté CU Montants
CA 8 000 27 216 000 10 000 40 400 000
CR 8 000 22.5 180 000 10 000 35.84 358 400
Résultat 8 000 4.5 36 000 10 000 4.16 41 600

Résultat analytique global = 36 000 + 41 600 = 77 600

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 43


CHAPITRE V : LA CONCORDANCE

Ce chapitre nous permettra :


 De présenter le compte de résultat
 D’expliquer et de procéder à un rapprochement du résultat analytique à
celui de la comptabilité générale

INTRODUCTION

En réalité, dans la plupart des cas, les charges de la comptabilité analytique sont
quelques peu différentes des charges de la comptabilité générale. Cette situation
conduit à différents résultats quand on passe de la comptabilité analytique à la
comptabilité générale.
Cependant, on procède à un ajustement du résultat analytique compte tenue des
charges et des produits à l’origine de la différenciation, pour aboutir au résultat
de la comptabilité générale : c’est la concordance.
Le choix de rapprocher le résultat analytique au résultat de la comptabilité
générale (et non le contraire) vient des raisons suivantes :
 la comptabilité analytique est une comptabilité facultative qui a pour seul
objectif l’aide à la prise de décision, alors que la comptabilité générale est
obligatoire. Il faut donc rapprocher le facultatif à l’obligatoire,
(et non le contraire)
 la comptabilité analytique s’investit sur la base des données de la
comptabilité. De ce fait, les charges et les produits de la comptabilité
générale sont considérés comme réels. Toutes les modifications du
résultat imputable à des charges et produits autres que celles de la
comptabilité générale doivent donc être rattrapées
Dans notre progression, nous exposerons sur les charges et produits à l’origine
de la différenciation de résultat ; par la suite nous procéderons à leur traitement.
C'est-à-dire, à l’ajustement du résultat analytique par rapport aux charges de la
comptabilité générale.

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 44


I – CHARGES ET PRODUITS RESPONSABLES
DE LA DIFFERENCIATION DES RESULTATS

1) Frais résiduels

Ce sont des charges négligées en comptabilité analytique dans le calcul


des coûts et coûts de revient à cause des arrondies dans le tableau de répartition
des charges indirectes. En d’autres termes, ce sont des résidus d’arrondies dans
le tableau de répartition des charges indirectes qu’il est nécessaire de prendre en
compte en vue du rapprochement.

2) La différence d’inventaire

C’est la différence entre le stock final réel (ou évalué) et le stock final
théorique (ou calculé). Ainsi, dans les inventaires de stock, les différences
d’inventaire sont la fraction des stocks en flottement. Il faut donc les réintégrer
aux charges en attendant de trouver une explication à ce décalage.
Différence d’inventaire = SFR – SFT

3) Les charges supplétives

Ce sont des charges qui sont additionnellement traitées en comptabilité


analytique. Elles ont donc tendance à diminuer le résultat (résultat = produits –
charges) pour remédier à cette situation afin de rapprocher le résultat de la
comptabilité analytique à celui de la comptabilité générale, on additionne au
résultat analytique, les charges supplétives

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 45


4) Les charges non incorporables

Ce sont des charges de la comptabilité mises en reste pour la comptabilité


analytique. Pour le fait qu’elles ne se rattachent pas au cycle d’exploitation
normal. Cette démarche réduit le total des charges et augmente le résultat. Pour
y remédier, on doit soustraire les charges non incorporables du résultat
analytique.

4) Les produits exceptionnels

Ce sont des produits dits exceptionnels parce qu’ils n’entrent pas dans le cycle
d’exploitation. Négligés pour cette raison par la comptabilité analytique, ils
viennent en diminution des produits globaux et donc du résultat de la
comptabilité générale. Il faut donc les additionner au résultat analytique

II – CONCORDANCE

Le traitement du résultat analytique qui mène au résultat de la comptabilité


générale est la suivante :
Résultat analytique global (RAG) somme des résultats élémentaires
+ Charges supplétives
+ Produits exceptionnels
- Charges non incorporables
- Différence d’inventaire négative
- Frais résiduels de section positifs
+ Différence d’inventaire positif
+ Frais résiduels de section négatifs
------------------------------------------------------------------------------
= Résultat de la Comptabilité Générale (RCG)

SUPPORT DE COURS DR COULIBALY N Page 46

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