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Zina

IBNABDELJALIL

COURS DE COMPTABILITÉ ANALYTIQUE DE


GESTION
Introduction

I- Définitions et objectifs de la comptabilité analytique d’exploitation (CAE)

La comptabilité générale est une obligation légale pour toute entreprise quel que soit
son statut juridique, car le résultat qu’elle dégage sur ses activités constitue la base de calcul
de l’impôt.
La comptabilité analytique est non exigée par la loi, mais s’avère très utile pour les
entreprises car elle a un fondement caractérisé par le contrôle et la prise de décision.
En réalité, malgré que ces deux techniques présentent des particularités différentes,
elles sont étroitement liées, car la comptabilité analytique puise son fondement du système
informationnel que lui fournit la comptabilité générale.
Aussi, la comptabilité générale ne permet pas de dégager le résultat par produit ou par
activité pour les entreprises qui commercialisent plusieurs produits ou qui exercent plusieurs
activités. Pour arriver à cette fin il est nécessaire de recourir à une autre comptabilité : la
comptabilité analytique d’exploitation.

1. Définition et rôle de la CAE :

La CAE est un outil de gestion qui délivre aux différents organes de direction, des
informations pertinentes pour la prise de décision. Elle complète la comptabilité générale qui
dégage de manière synthétique le résultat d’un exercice par la différence entre les produits et
charges classées par nature.
Bien que nécessaires qu’incontournables, les informations produites par la
comptabilité générale demeurent toutefois insuffisantes pour appréhender les performances
internes des différentes fonctions d’une organisation. Ainsi la CAE qui est un mode de
traitement des données qui doit fournir d’une manière générale les éléments destinés à
faciliter la prise de décisions et dont les objectifs essentiels sont les suivants pour combler au
palier à cette insuffisance.

2. Les objectifs de la CAE :

De ce fait la comptabilité analytique est un système d’information interne destiné à


quantifier les flux internes et à contrôler les consommations, ainsi que leur destination pour
répondre aux questions suivantes :
- Qui consomme quoi et combien ?
- Qui produit quoi combien et comment ?
Donc la CA est « un mode de traitement des données » qui après analyse, traitement,
et reclassement par destination ou par fonction des charges er des produits de la comptabilité
générale, permet au terme du plan comptable marocain.

La comptabilité analytique d’exploitation est un mode de traitement des données dont


les objectifs essentiels sont les suivants :

D’une part :
• De connaitre les coûts et les résultats des différentes fonctions assumées par
l’entreprise (fonction des achats de la production, de la commercialisation ou de la
distribution) c.à.d. le calcul des coûts ;

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• De déterminer les bases d’évaluation de certains éléments du bilan de
l’entreprise (C’est-à-dire la détermination du résultat analytique, résultat de chaque
produit et de son interprétation, donc le résultat est obtenu par la comparaison du coût
du produit et de son prix de ventes) ;
• D’expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (biens et services) pour les
comparer aux prix des ventes correspondant (C’est-à-dire à la détermination du
résultats analytique).

D’autre part :
• De connaitre la situation permanente des stocks en valeur et en quantité (inventaire
permanent).
• D’établir les prévisions de charges et de produits d’exploitations (coût préétabli) ;
• En constater la réalisation et expliquer les écarts qui en résultent des prévisions et des
réalisations (contrôle des coûts et des budgets, par exemple) ;
D’une manière générale, elle doit fournir tous les éléments de nature à éclairer les
prises de décisions par la connaissance des coûts des produits et du coût de revient pour
permettre aux entreprises de : - fixer, déterminer et de justifier les prix des ventes et des
marges.
- Contrôler dans le temps l’activité et l’efficacité de chaque section (Exemple :
atelier de productions)
- Décentraliser les responsabilités afin que chaque section puisse répondre de
son activité aussi bien quant à l’engagement des charges qu’à la réalisation des
produits.
- Connaitre et de déterminer les résultats analytiques par branche d’activité ; par
produits ; par fonction et par processus.

On peut donc dire qu’il s’agit d’un outil de gestion et que chaque entreprise peut
choisir un système adapté à son activité, à sa taille, à son organisation et aux besoins de ses
responsables.
Donc les principaux objectifs de la CAE sont :
ü Les calculs des coûts et analyse des coûts ;
ü Aide à la puise de division
ü Contrôle de gestion

II- Comparaison entre la comptabilité analytique d’exploitation (CAE) et comptabilité


générale (CG).

1. Les complémentaires

• La comptabilité générale fournit les informations à la comptabilité analytique (les


charges qui rentrent dans les calculs des coûts).
• La comptabilité analytique détaille le résultat global dégagé par la comptabilité
générale

Résultat globale = Résultat analytique du produit I + Résultat analytique du produit II +


Résultat analytique du produit III +…+ Résultat analytique du produit N

v Le résultat global dégagé par la comptabilité générale.


v Les résultats analytiques dégagés par la comptabilité analytique.

Remarque :
• Un résultat global positif peut cacher une perte

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• Un résultat global négatif peut cacher un bénéfice.
Exemple
Une entreprise confectionne 3 types de chemises (X, Y, Z)
1er cas :
La comptabilité générale indique pour la période P1 un bénéfice de 30 000 DH
• Le résultat analytique de X est de : 20 000 DH
• Le résultat analytique de Y est de : 15 000 DH
• Le résultat analytique de Z est de : -5 000 DH
2ème cas :
La comptabilité générale indique pour la période P2 une perte de 15 000 DH
• Le résultat analytique de X est de : 20 000 DH
• Le résultat analytique de Y est de : - 15 000 DH
• Le résultat analytique de Z est de : - 20 000 DH
2. Les différences :
La CAE et la CG relèvent de deux approches différentes, ce qui justifie les différences
de logique et également de techniques entre ces deux types de comptabilité car la CG comme
on l’a déjà signalé aboutit à la détermination d’un résultat global par confrontation dans le
CPC, des charges et des produits de l’exercice comptable, contrairement à la CG, la CAE se
propose de calculer des résultats analytique par branche d’activité, par produits ou groupes de
produits(1).
Tableau comparatif de la comptabilité analytique d’exploitation (CAE) et de la
comptabilité générale (CG) :
Éléments de comparaison Comptabilité générale Comptabilité analytique d’exploitation
Vision de l’entreprise 1. Approche globale 1. Approche analytique
Au niveau de l’entreprise 2. Tenue obligatoire 2. Liberté d’organisation : elle a un
Nature de flux 3. Élaborée à l’attention des utilisateurs caractère facultatif mais nécessaire
externes essentiellement. 3. Élaborée à l’attention des
utilisateurs internes essentiellement.
4. Tenue dans un cadre rigide et normalisé ce 4. Tenue dans un cadre souple et
qui implique des contraintes juridiques et flexible concernant les techniques
fiscales (s’impose aux entreprises, elle est utilisées (liberté d’organisation).
Règles ressentie comme la base des documents
fiscaux qu’il faut établir périodiquement). 5. Elle n’est pas une fin en soi mais un
5. C’est un outil de preuve instrument de gestion.
Classement des charges par 6. Calcul les résultats analytiques et les
nature 6. Calcul le résultat global coûts.
Document de base 7. Document d’ordre interne et externe 7. Documents d’ordre interne
Nature des informations 8. Classification des charges par nature 8. Classification des charges par
destination (fonction).

Objectifs 9. Objectifs d’ordre financier (emprunt


Trésorerie). 9. Objectifs d’ordre économique
(productivité, rendement, rentabilité, …)
Horizon 10. Exploite des données principalement 10. S’intéresse aux données de la
constatées au cours de la période période présente et à venir.
11. Répond à la question : combien a-t- 11. Répond à la question : Comment
on de résultat pour l’exercice concerné ? obtient – on ce résultat ?
Utilisateurs 12. Tiers de la direction 12. Tous les responsables

NB : Il s’agit de confronter dans le compte d’exploitation élémentaire les charges et les produits relatifs à chaque
activité, à chaque groupe d’articles, ce qui n’est possible qu’après un reclassement préalable des charges et des
produits par destination

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III - Organisation de la comptabilité analytique d’exploitation :
Son organisation dépend de l’activité de l’entreprise :
- Schémas présentant le cycle d’exploitation
1. Cas de l’entreprise industrielle : fabrication sans produits intermédiaires.
Trois étapes fondamentales s’imposent :

La fabrication en matières La fabrication des produits La distribution, la


premières et leur stockage dans les ateliers ou ventes préparation des produits
et leur stockage destinés à la vente

Achat matière Productions


premières Stockage produits finis Stockage Ventes de
matières produits finis
consommables

2. Cas de l’entreprise commerciale


Deux étapes à respecter

Achat des marchandises et leur stockage Distribution : préparation de marchandises


destinées à la vente.

Achats des marchandises Stockage Vente des marchandises

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Chapitre 1 : Des charges de la Comptabilité Analytique d’exploitation aux coûts

I- Passage de la comptabilité générale (CG) à la comptabilité Analytique


d’exploitation (CAE) : (La saisie des charges en comptabilité analytique)

A- Les principes :
La comptabilité analytique dont l’objectif est le calcul des coûts va procéder au
préalable à la détermination des charges qui seront retenus dans les calculs des charges dites
charges incorporables, se sont toutes les charges de la comptabilité générale, cependant ;
D’une part, on exclut les charges fournies par la comptabilité générale et qu’il faut
classer afin de distinguer entre les charges à incorporer et les charges à ne pas incorporer aux
coûts (charges qui ne concours pas à la détermination des coûts, ce sont des charges dites non
incorporables.
D’autre part, on y ajoute les charges qui ne figurent pas en comptabilité générale mais
qui sont prises en considération par la comptabilité analytique dites charges supplétives du fait
qu’elles ont un caractère fictif du moment qu’elles ne sont pas décaissées.
Les charges à inclure dans le coût et prix de revient
Les charges de la CAE incorporent dans les coûts de production et coût de revient
constituent ce qu’on l’appelle les charges incorporables de cette comptabilité
Ces charges dont puisées dans la comptabilité générale mais elles subissent des
traitements avant d’être intégrées dans les coûts.
Charges non incorporables
Charges de la CAE
±
Les charges Charges incorporables Charges de substitution
de la
comptabilité
générale Charges incorporables de la
Charges supplétives CAE

B- Les exceptions :
1- Détermination des charges analytiques
a- Les charges non – incorporables1 :
Certaines charges de la comptabilité générale sont exclues du calcul des coûts, c’est-à-dire
qu’ils ne sont pas retenus par la CAE il s’agit notamment :
• Des charges hors exploitation.
• Des charges non courantes : les charges non incorporelles (perte, vol, incendie)
• Des dotations aux amortissements des frais préliminaires (immobilisations en non
valeurs) (6191).
• De la partie des dotations aux amortissements qui n’est pas économiquement justifiée
• Des charges qui ne sont pas définitivement supportées par l’entreprise (les frais de
transport).
• DEA aux provisions pour risques et charges (6195).

1
NB : Les charges non incorporables sont en rapport directe avec l’activité productive

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• Des charges qui représentent la couverture d’un risque : provisions pour dépréciations
et provisions pour risques et charges.
• Impôts sur les résultats : IS ; ou IR et les charges ne concernent pas l’exercice.
Cette exclusion du calcul des coûts est justifiée par le désir de ne prendre en
considération que les charges normales, ce qui permet de faire des comparaisons dans le
temps et dans l’espace.

b- Les charges supplétives


Ce sont des charges qui ne sont pas enregistrées par la comptabilité générale, mais qui
figurent parmi les charges de la comptabilité analytique. Elles sont en nombre de deux ;
Il s’agit essentiellement :
• De la rémunération fictive des capitaux propres (à un certain taux
conventionnel que l’entreprise aurait à payer si ces capitaux avaient été
empruntés). Ou des actionnaires qui eux perçoivent des dividendes qui sont
prélevés sur les bénéfices de l’exercice.
• De la rémunération théorique du travail de l’exploitant de l’entreprise
individuelle (l’exploitant ne reçoit pas de salaires, il est rémunéré à partir des
bénéfices.)
• Ces deux rémunérations sont considérées comme étant des dettes pour la
comptabilité générale et comme des charges pour la CAE.
c- Les charges incorporelles
Ce sont toutes les charges qui restent de la classe 6 et qui sont à la fois retenues par la
comptabilité générale et la comptabilité analytique d’exploitation (C’est-à-dire les charges de
la comptabilité générale dont on déduit les charges non incorporables).

Ce qui implique que les charges de la CAE sont égales à :

Charges de la CAE = Charge de la CG - les charges incorporelles + les charges


supplétives.

Exemple d’application :

Pour le mois de janvier 2008, les charges par nature enregistrée par la comptabilité
générale s’élèvent à 641 700 DH dont 2 800 DH de charges non courantes. Les dotations
annuelles aux amortissements s’élèvent à 270 000 DH dont 12 000 DH pour les frais
préliminaires.
Les capitaux propres s’élèvent à 200 000 DH et le taux d’intérêt annuel est de 9%

TRAVAIL A FAIRE

Déterminez les charges de la comptabilité analytique d’exploitation.

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Solution
Charges de la
Charges non Charges
Éléments comptabilité
incorporables supplétives
générale
• Charges de la comptabilité générale 641 700
(par nature)
• Charges non incorporables
- Charges non courantes 2 800
- D.A Frais préliminaires 1000

12 000 * 1
= 1000
12

• Charges supplémentaires des


capitaux propres.

• 200 000* 9 * 1 = 1 500


100 12 1500

641 700 3800 1500


Les charges de la comptabilité analytique = 641 700 – 3 800 + 1 500 = 639 400

II- Calcul et organisation des coûts hiérarchisés

A- Notion de prix et de coûts :


Le terme de prix ne devait être utilisé selon le plan comptable générale que pour les
transactions, donc il s’agit de prix d’achat pour les marchandises ou matières premières, de
prix de ventes pour des produits finis, ou des services vendus sur le marché ; Un coût est une
somme de charge relative à un élément défini au sein du réseau comptable. Il est constitué par
un ensemble de charges, Il est de ce fait un élément interne et propre à l’entreprise et peut être
calculé suivant :
- L’entreprise industrielle (d’approvisionnement, de production et de distribution).
- L’entreprise commerciale (achat, distribution).

1. Définition du coût :
Le coût est constitué par un ensemble de charges supportées par l’entreprise, c’est
donc le total des charges afférentes à un produit ou à un service rendu à un stade donné :
- Stade de l’achat
- Stade de Production
- Stade de ventes.
Les types de coûts sont définis par le plan comptable selon les critères suivants :

• Le contenu des coûts


- Le coût est calculé en fonction des charges de la comptabilité générale, (exclusion de
certaines charges) et des charges non enregistrées en comptabilité générale, on parle
de coûts complets
- Le coût est calculé en fonction des charges qui varient avec la production (exclusion
des charge fixes) on parle de coûts variables.

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- Le coût est calculé en fonction des charges qui varient avec la production et charges
fixes effectives : on parle des coûts directs.
Les coûts variables et les coûts directes sont appelés coûts partiels.

• Le moment du calcul des coûts


Le moment du calcul des coûts par rapport à la période considérée, ce calcul peut être
effectué soit :

ü à postériori
ü à priori

- Les coûts sont calculés à postériori en fin de période, ils portent alors sur des charges
déjà enregistrées et génèrent des coûts constatés, réels ou historiques.
- Les coûts sont calculés à priori, ce qui permet de comparer les réalisations avec les
prévisions des charges, ils sont effectués antérieurement, du fait qu’ils entraineront des
coûts préétablit ou standards.

B- L’enchaînement des coûts hiérarchisés =>la hiérarchie des coûts


Le champ d’application et du calcul :

Les coûts sont en générale calculés à la fin de chaque étape du cycle d’exploitation, le
cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle peut être présenté comme suit :
1er étape 2ème étape 3ème étape
L’approvisionnement La transformation (Production) La distribution

Le coût d’achat Le coût de production Le coût de revient2

- Les éléments constitutifs des coûts

Fonctions Activité Coût


Approvisionnement Achat : - Matière première Coût d’achat
- Fournitures
Production Fabrication de produits Coût de production
Distribution Ventes de produits • Coût de distribution
• Coût de revient

Les coûts de revient est le coût complet d’un produit au stade final de son élaboration.
Donc au bout de chaque étape on doit calculer un coût :
- Par produit
- Par stage d’élaboration de produit : coût d’achat, coût de production, …
- Par moyen d’exploitation : coût d’un atelier, coût d’une usine, …
Enfin, la formation des coûts dépend étroitement du processus économique de
l’entreprise. C’est le réseau des différents coûts.

(1) Le coût de revient est le coût complet d’un produit en stade final de son élaboration

2
Le coût de revient est le coût complet d’un produit en stade final de son élaboration

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2- Méthodes :
a- Le coût d’achat ou d’approvisionnement : calcul du coût d’achat des matières
premières.

1- Définitions :
Il correspond au coût des matières, pièces et fournitures achetés pendant la période de
référence par le service approvisionnement de l’entreprise. C’est-à-dire, il englobe le prix
d’achat des matières premières et des frais sur achat relatif à l’approvisionnement

Coût d’achat = Prix d’achat (HT) + les charges ou frais


d’approvisionnement

Les charges ou frais d’approvisionnement sont les charges liées à l’achat (C’est-à-dire
frais sur achat de matière première). Exemple : Frais de transport sur achat, frais de téléphone,
frais de manutention, frais de douane, de transit de stockage, ….

2- Calcul
Coût d’achat

Éléments Quantité Prix unitaire Montant


Charges directes
• Matières achetées
• Frais directs d’achat
Charges indirectes
• Frais de la section approvisionnement

Quantité Coût d’achat


Total Montant
Achetée unitaire

3- Inventaire permanent des matières (IP de M)

Prix Prix
Éléments Quantité Montant Eléments Quantité Montant
unitaire unitaire

SI Sorties

Entrées SF

Total Quantité CMUP Montant Total Quantité CMUP Montant

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b- le coût de production : calcul du coût de production des produits finis.

1- Définitions :

C’est l’ensemble des charges engagés par l’entreprise pour obtenir une certaine
production. C’est-à-dire, il reprend le coût d’achat des matières premières et les frais des
centres de productions (consommation de matière premières et charges de production). Qui
sont les charges directes et indirectes.

Coût de production = Coût d’achat de matière premières (consommées)


+ les autres charges de production.

• Les autres charges de production : charges directes et indirectes c’est-à-dire


l’ensemble des charges engagées par l’entreprise pour transformer la matière 1ère en
produit fini.
Donc, un cout de production comprend :
a- Les charges directes :
Ce sont celles qui se rapportent en totalité au cout d’un produit sans calcul préalable
- Le coût des matières et des fournitures consommées : il s’obtient à partir des
inventaires permanents.
- Le coût de MOD, il s’agit des salaires versés aux ouvriers ayant travaillés
directement sur le produit.
- Le coût des emballages, il s’agit des coûts de produits de conditionnement utilisés
par l’entreprise (sacs, sachets, bidons, bouteilles, …)
- Le coût de produit intermédiaire.
- Les charges du personnel.
- Les dotations des amortissements des machines.
- Les autres charges (entretiens, électricité, …)

b- Les charges indirectes


C’est l’ensemble des charges en provenance des centres d’analyses, c.à.d. à partir du
tableau de répartition et dont l’imputation dépend de la nature des unités d’œuvres.

2- Calcul
Coût de production

Éléments Quantité Prix unitaire Montant


Charges directes
• Matières utilisées (coût d’achat) Quantité utilisée CMUP Montant
• MOD (sortie)
• Frais directs de production
Charges indirectes
• Frais de la section Production

Total Quantité Produite Coût de production Montant


unitaire

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3- Inventaire permanent des matières :

Prix Prix
Éléments Quantité Montant Éléments Quantité Montant
unitaire unitaire

SI Sorties Qté vendue CMUP Montant


(Produit fini)

Entrées Qté Produite Coût de Montant SF Qté CMUP Montant


(production) production
unitaire

Total Quantité CMUP Montant Total Quantité CMUP Montant

C- Le coût de revient :calcul des coûts de revient des produits finis ( ou coût de
distribution)

1- Définitions :

C’est l’ensemble des charges engagées pour produire et vendre les produits finis.
C’est-à-dire, il reprend le coût de production des produits finis vendus auxquelles s’ajoute
l’ensemble des charges relatives à la phase des frais de distribution (des produits destinés à la
vente). C’est-à-dire tant ce qu’

Le coût de revient = Coût de production des produits finis vendus + les


charges de distribution + les charges hors
production

Les charges de distribution (de produits destinés à la vente).

2- Calcul

Coût de revient

Éléments Quantité Prix unitaire Montant


Charges directes
• Coût de production de produits Quantité vendue CMUP Montant
vendus (sortie)
• Charges directes de production
Charges indirectes
• Frais de la section Distribution

Total Quantité Produite Coût de revient unitaire Montant

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D- le résultat analytique :

1- Définitions :

Il représente la différence entre le chiffre d’affaire réalisé par une entreprise au cours d’une
période et le coût de revient des produit vendus

Le résultat analytique = Chiffre d’affaire HT – Le coût de revient des


produits vendus

2- Calcul

Coût de revient

Éléments Quantité Prix unitaire Montant


Prix de ventes
-
Coût de revient
Résultat analytique (RA) Quantité vendue RA unitaire Montant

3- Dans l’entreprise industrielle

Coût d’achat Stockage des Coûts de Stockage des Coût de RA des


des matières matières productions produits finis revient des produits finis
premières premières des produits produits finis
finis

4- Dans l’entreprise commerciale

Coût d’achat Stockage des Coûts de Stockage des


des marchandises productions marchandises
marchandises des
marchandises

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Chapitre 2 : Méthodes de valorisation des sorties de stock.

Les différentes méthodes de gestion de stock sont les suivantes :


- L’inventaire permanent (IP)
- Les en cours : Les produits en cours de fabrication
Permet la continuité du travail pour les sections de productions
- DEPS ou LIFO : Dernière entrée, première sortie – Last in, First out Méthode Américaine
- FIFO : First in, First out (1ère entrée – 1ère sortie).
- CMUP : Le coût moyen unitaire pondéré (après chaque entrée) Méthode Française

I. Définition :
On entend par stock, l’ensemble des biens qui interviennent dans le cycle de
l’exploitation de l’entreprise pour être soit vendus en l’état (sans transformation), soit
transformés, soit consommés en premier usage.
Font partie du stock :
• Les marchandises : ce sont des produits vendus en l’état
• Les matières premières : ce sont des objets et substances plus ou moins élaborés.
Destinés à entrer dans la composition des produits fabriqués
• Les produits finis : ce sont des produits qui ont atteint leur stade d’achèvement
définitif dans le cycle de production.
• Les produits résiduels : ce sont des déchets et des rebuts

II. Éléments de gestion de stocks :


3 services gèrent à leurs niveaux les états de stocks :
• Le service des approvisionnement (le service d’achat) : il a la responsabilité
d’assurer les approvisionnements de l’entreprise, il doit tenir une documentation
complète sur le fournisseur.
• Le service commercial : il a responsabilité d’assurer en temps value et dans les
conditions optimales, les produits à la clientèle. Le service doit être en liaison
permanente avec le service de fabrication.
• Le service des magasins : il réceptionne et vérifie les matières reçues. Il a la
responsabilité du stockage

Le service des approvisionnements doit veiller à la disponibilité des produits en stock


et lancer les commandes à temps pour éviter les ruptures du stock.
L’état du stock implique des coûts divers de l’entreprise :
• Coûts d’immobilisation des capitaux (oisiveté)
• Coûts du stockage
• Coûts de rupture
L’un des problèmes de la gestion des stocks est la fixation du stock minimum et des
stocks intermédiaires permettant d’assurer un minimum d’immobilisation des capitaux.

a- Le stock outil
C’est le stock que l’entreprise doit avoir pour travailler en sécurité. Il est en fonction
de la vitesse de consommation des stocks, des commandes et des cadences de livraison.

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b- Le stock minimum
C’est un stock immobilisé, il correspond au volume des produits dont l’entreprise doit
disposer en permanence dans le magasin
c- Le stock de sécurité
C’est le minimum augmenté d’une certaine marge. La rotation des stocks doit être
connue pour déterminer le stock optimum.
Coefficient de rotation Volume des ventes
=
des stocks Volume moyen des stocks

Volume de stock moyen SI + SF


=
2
Exemple
CA = 12 000
Stock moyen = 2 000
CRS = 10 000 / 2 000 =5
- Tous les combien de mois le stock doit-il être renouvelé ?
12 / 5 = 2,4 mois
- Stock moyen de rotation de « SOPIC »
A = 1 720
B = 2 320
C = 2 960
P = 1 238
Le coefficient de rotation des stocks = 7 000 / 1 238 = 5,65 (C’est-à-dire, il faut
renouveler le stock moyen 5,65 fois / an).

I. Inventaire permanent (IP)


D’un point de vue fiscal, la comptabilité générale est tenue de fournir un inventaire au
moins une fois par an.
Cet inventaire est effectué matériellement d’une manière extracomptable, on parle
alors de l’inventaire intermittent
Or, la comptabilité analytique d’exploitation doit effectuer un inventaire qui permet de
connaître au jour le jour, les quantités en stocks et leurs valeurs. On parle dans ce cas
d’inventaire permanent.
D’une manière générale, on distingue trois phases de stockage qu’on peut
schématiquement résumer comme suit :
Stock

Approvisionnement Production Distribution

En d’autres termes
Ø Matière Première Ø Les produits semi-finis Ø Marchandises
Ø Marchandises Ø Produits finis
Ø Matières consommables Ø Produits résiduels

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En d’autres termes
L’inventaire permanent est un dispositif qui permet à l’entreprise de connaître de
manière continue au cours de l’exercice, les existants en stocks, en valeur et en quantité.
L’entreprise peut procéder à des inventaires périodiques appelés inventaire
intermittent pour vérifier le niveau des stocks et leurs conformités avec les résultats de
l’inventaire permanent.
Exemple d’inventaire intermittent = L’inventaire de fin d’année

1. Dans l’entreprise industrielle

Coût d’achat Stockage des Coûts de Stockage des Coût de RA des


des matières matières productions produits finis revient des produits finis
premières premières des produits produits finis
finis

2. Dans l’entreprise commerciale

Coût d’achat Stockage des Coûts de Stockage des


des marchandises productions marchandises
marchandises des
marchandises

L’INVENTAIRE PERMANENT (L’IP)


D’après les étapes du calcul des coûts (coût d’achat des matières premières, coût de
production des produits finis, et coût de revient des produits finis), on a pu constater qu’il
existe entre chaque étape des stocks destinés à éviter toute rupture dans le cycle de production
ou de distribution. En comptabilité analytique (les coûts sont calculés mensuellement ou
trimestriellement) un suivi régulier de la valeur des stocks s’impose, d’où la nécessité de tenir
un inventaire permanent (IP)

1- La technique de l’IP : Les entrées et les sorties sont inscrites au fur et à mesure en
quantités et en valeurs. On peut connaître les existants en stocks d’une façon permanente.
Pour chaque matière ou produit stocké, on tient une fiche sur laquelle on inscrit les entrés et
les sorties (fiche stocks établie en dehors de la comptabilité).

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Tracé d’une fiche de stocks :

Référence de la matière Stock


Minimum
Nature Stock
Maximum
Dates Libellés Entrées Sorties Stocks
Fournisseur
Qtés PU PT Qtés PU PT Qtés PU PT

Qtés (Quantités), PU (Prix Unitaire), PT (prix Total)

III. Évaluation en valorisation des entrées


Les entrées de stock de matières premières, matières consommables et marchandises
sont évaluées au coût d’achat.
Alors que les entrées en stock de produits semi finis et de produits finis sont évaluées
au coût de production, c’est à dire que la valorisation est faite au coût de production.

Coût d’achat = prix d’achat + frais d’approvisionnement

IV. L’évaluation de la valorisation des sorties


Au niveau des sorties de stock surtout de l’évaluation des matières se pose le problème
de l’évaluation surtout avec l’existence de différents lots valorisés différemment, d’où la
nécessité de choisis une autre méthode d’évaluation qui permettent d’évaluer les sorties des
stocks. Les méthodes sont choisies en fonction de l’environnement financier et la tendance
des prix.
Pour l’évaluation des sorties, il existe 4 méthodes :
Ø Le coût unitaire moyen pondéré de la période
Ø Le coût unitaire moyen pondéré après chaque entrée
Ø La méthode du 1ère entrée, 1ère sortie, PEPS (FIFO)
Ø La méthode de la dernière entrée, 1ère sortie ; DEPS (LIFO).
En effet, les montants différents de la valeur du stock initial et de celle des entrées, la
valeur des sorties des stocks peut être calculé de plusieurs façons.
Le plan comptable marocain prévoit la méthode du coût moyen pondéré, soit calculer
après chaque entrée soit en fin de période ; et la méthode FIFO.

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a- Méthode des coûts moyens unitaires pondérés : CMUP
Détermination du CMP des sorties après chaque entrée.

Coût global du stock avant l’entrée considéré + Coût d’achat


global de l’entrée
CMUP =
Nombre d’unité en stock avant l’entrée considérée +nombre
d’unité entrée
1- Détermination du coût moyen pondéré et sortie après chaque entrée
Exercice :

SI + Entrées = Sorties + SF. SI+E-S=SF SI+E-SF=S

1- Présentation de I’IP : Il fonctionne de la même manière qu’un compte schématique


(T ) de la comptabilité générale

Eléments qtés PU PT Eléments qtés PU PT


SI Consommation
Ou sortie
Entrée SF
Total Total

2- L’IP avec la méthode du coût moyen pondéré (le CMP )

CUMP = SI en valeurs + Entrée en valeurs


SI en qtés + Entrée en qtés

Le CUMP sert à dégager un seul prix, ce dernier s’applique à la Consommation et au SF.

Application 1 :
Sl= 100 Kg à 10 DH le Kg
E= 400 Kg à 12DH le Kg
Sorties pour la CTION =160 Kg
SF = 340 Kg

IP des matières premières


Éléments Qtés PU PT Éléments Qtés PU PT

SI 100 10 1000 consommation 160 11,6 1856


Entrées 400 12 4800 SF 340 11,6 3944
Total 500 11,6 5800 Total 500 11,6 5800

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Exemple d’application
Les mouvements de stocks des matières « M » au cours du mois de janvier sont les suivants :
• Le 02/01 Achat de 800 Kg à 100 DH le Kg = 80 000
• Le 04/01 Sortie de 300 Kg
• Le 12/01 Achat de 500 Kg à 90 DH le Kg = 45 000
• Le 16/01 Achat de 300 Kg à 110 DH le Kg = 33 000
• Le 22/01 Sortie de 600 Kg
• Le 24/01 Achat de 700 Kg à 100 DH le Kg = 70 000
• Le 26/01 Achat de 400 Kg à 120 DH le Kg = 48 000
• Le 28/01 sortie de 850 Kg

Travail à faire :

Sachant que le stock de la matière « M » au début du mois de janvier est de 200 Kg évalué à
105 Kg, Présenter la fiche de stock de matière « M » selon les 4 méthodes.

3- Les différences d’inventaire :


Les différences d’inventaire sont dégagées par la comparaison entre le stock final réel (SFR)
et le stock final comptable (SFC) ou théorique.
Le SFR est déterminé grâce au recensement matériel ou physique des existants en stocks.

1 seul PU : (SE en v + E en V) / (Qtés SI + Qtés E) - > CMP


Le SFC est déterminé par le tableau de l’IP de la comptabilité analytique :
Si le SFR > SFC - la différence représente un gain (un boni).
Si le SFR < SFC - la différence représente une perte (un mali).
Il faut prendre en considération dans le tableau de l’IP le SFR .
Le CMP s’applique à la différence d’inventaire (boni ou mali ).

Cas ou le SFR et le SFC dégage un gain (boni) SFR > SFC,

Éléments Qtés PU PT Éléments Qtés PU PT


SI Sorties ou
Entrées consommation
# d’inv SF
Boni
Total Total

Cas où le SFR et le SFC dégage une perte (mali) SFR < SFC

Éléments Qtés PU PT Éléments Qtés PU PT


SI Sorties ou
Entrées consommation
SF
# d’inv
(mali)
Total Total

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Exemple d’application
Les mouvements de stocks des matières « M » au cours du mois de janvier sont les suivants :
• Le 02/01 Achat de 300 Kg à 100 DH le Kg = 80 000
• Le 04/01 Sortie de 300 Kg
• Le 12/01 Achat de 500 Kg à 90 DH le Kg = 45 000
• Le 16/01 Achat de 300 Kg à 110 DH le Kg = 33 000
• Le 22/01 Sortie de 600 Kg
• Le 24/01 Achat de 700 Kg à 100 DH le Kg = 70 000
• Le 26/01 Achat de 400 Kg à 120 DH le Kg = 48 000
• Le 28/01 sortie de 850 Kg

Travail à faire :
Sachant que le stock de la matière « M » au début du mois de janvier est de 200 Kg évalué à
105 Kg, Présenter la fiche de stock de matière « M » selon les 4 méthodes.

b- Méthode de l’épuisement du stock : FIFO/LIFO


Ces méthodes se basent sur l’identification des marchandises en lots à partir de leurs prix
d’achat, elles permettent de gérer le stock en permanence.

1 - Méthode FIFO : first in, first out

Cette méthode d’évaluation des sorties est faite sur la base du prix d’entrée de chaque lot en
respectant la logique suivante :
Liquidité de stock en fonction de leur ancienneté, l’entreprise devra donc suivre le principe
suivant : « Première entrée, première sortie »
Enfin pour cette méthode, il faut faire sortir d’abord ce qui est entré en premier jusqu’à
épuisement, c’est-à-dire on fait sortir les lots les plus anciens dans l’ordre d’ancienneté et on
comptabilise les sorties au coûts d’achat de ces lots.

Exemple :
- stock initial au 01/05 : lot n° 65 , 5 000 Kg ; 32 DH / KG
- 12/05 : entrée n° 66 ; 6 000 Kg ; 31,90 DH /Kg
- 03/05 : sortie 2 500 Kg
- 18/05 : sortie 3 000 kg

Date Entrées Sortie Stock


Qté PU M Qté PU M Qté PU M

01/05 5 000 32 160 000

03/05 2 500 32 80 000 2 500 32 80 000

12/05 6 000 31,90 191 400 -6 000 31,90 191 400

18/05 2 500 32 80 000 5 500 31,90 174 450


500 31,90 15 950

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2- Méthode LIFO : dernier entré, première sortie

Dans cette méthode, l’évaluation des sorties se fera selon le principe suivant :
« Dernière entrée Première sortie ».
Cette méthode consiste à évaluer les sorties d’après le lot le plus récent jusqu’à
épuisement de ce lot.
Au niveau de cette méthode il y a des tendances inflationnistes.
En d’autres termes : on fait sortir les lots, les plus récemment achetés et on
comptabilise les sorties au coût d’achat de ces lots ; et les évaluations sont faites en fin de
période.

Exemple : même exemple que le cas de FIFO


Le cas d’illustration précèdent.
- Sorties : - 03/05 : 2 500 Kg
- 18/05 : 3 000 kg
- Dernier lot : 66
03/05 : 2 500 Kg * 31,90 = 79 750 DH
Reste 6 000 – 2500 = 3 500 Kg Lot 66
18/05 : 3 000 kg * 31,90 =75 700 DH
Reste 3 500 Kg – 3 000 Kg = 500 Kg Lot 66
Lot 65 : 5 000 Kg * 32 DH = 160 000 DH

Date Entrées Sortie Stock


Qté PU M Qté PU M Qté PU M

01/05 5 000 32 160 000

12/05 6 000 31,90 191 400 5 000 32 160 000


6 000 31,90 191 400
03/05 2 500 31,90 79 750 5 000 32 160 000
3 500 31,90 111 650
3 000 31,90 95 700 5 000 32 160 000
18/05 500 31,90 15 950

- Les évaluations des sorties sont faites après chacune des sorties.

Date Entrées Sortie Stock


Qté PU M Qté PU M Qté PU M

01/05 5 000 32 160 000

03/05 2 500 32 80 000 2 500 32 80 000

12/05 6 000 31,90 191 400 2 500 32 80 000


6 000 31,90 191 400
18/05 3 000 31,90 95 700 2 500 32
3 000 31,90 80 000
95 700

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Chapitre 3 : les charges directes et les charges indirectes- La méthode du
coût complet

La méthode consiste à intégrer dans les calculs des coûts d’un produit toutes les
charges que l’entreprise a supportées à l’occasion de sa production quel que soit la nature de
cette charge.
D’après le PCM, les charges sont classées d’après leurs natures. La comptabilité
analytique dont l’objectif est de déterminer les coûts, va procéder d’une part à une analyse des
charges fournies par la comptabilité générale et d’autres part à dégager certaines charges qui
sont considérées comme étant des dettes pour la comptabilité générale.
Cette analyse consiste à faire un classement des charges afin de dégager les charges
qui rentrent dans le coût et les charges à ne pas inclure dans les coûts (charges incorporelles –
charges non incorporelles). Les charges considérées comme des dettes dans la comptabilité
générale (parce qu’elle provient des bénéfices) sont appelées charges supplétives elles sont
incluses dans les coûts.

Charges de la comptabilité Charges de la comptabilité


générale analytique

Charges non incorporables

Charges incorporables Charges non incorporables

Charges supplétives

A- L’acheminement des charges dans les coûts.

Après ce 1er tri, les charges incorporables sont reparties en 2 catégories de charges : Il faut
distinguer les charges directes et les charges indirectes.
- les charges directes (non communes): sont affectées directement en coût concerné :
calcul d’un seul coût ou d’un seul produit.
- les charges indirectes (communes): concernent plusieurs coûts ou plusieurs produits, il
est nécessaire d’effectuer une répartition au préalable afin de
pouvoir les imputer au coût concerné.

Affectation
Charges directes directe
Charges non connus
incorporables Coût
Charges
indirectes Répartition des
charges
indirectes
« imputation »

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B- Les charges directes
Il s’agit des charges qui concernent qu’un produit et qui sont affectées exclusivement
au coût de ce produit
Elles comprennent essentiellement :
- la main d’œuvre (MOD) qui également être affectée directement aux coûts

1- pour la main d’œuvre directe :


Le coût de la MOD évalué par l’ensemble des salaires versés aux ouvriers.

2- Pour les matières :


On distingue :
- Les matières premières qui sont directement incorporées aux produits fabriqués,
- Les matières consommables, elles servent indirectement à la fabrication et ne sont pas
incorporées aux produits fabriqués, (ex : l’huile, le fuel, etc.).
Si les matières premières sont considérées comme des charges directes, les matières
consommables sont souvent considérées comme des charges indirectes (déjà étudié
auparavant voir chapitre 2).
- Le coût d’achat du bois pour la production d’une table
- Enfin les charges directes sont affectées au coût des produits sans traitement préalables.

C- Les charges indirectes :


Ce sont des charges qui concernent le coût de plusieurs produits. Elles nécessitent un
traitement préalable avant qu’elles soient imputées aux coûts des produits. C’est-à-dire sont
les charges qui participent indirectement à la réalisation de la production.
Ex : Eau, électricité, loyer versé, publicité, amortissement des machines, …
Si les charges directes font l’objet d’une affectation aux coûts, les charges indirectes
font l’objet d’abord d’une répartition et ensuite d’une imputation aux coûts.

Charges directes Affectation Calcul des coûts

Charges indirectes Centre d’analyse principal

Principe des sections auxiliaires : Les centres d’analyse et la répartition des charges
indirectes.

a- Définition :
Une section analytique ou une section homogène est une division comptable de
l’activité de l’entreprise dans laquelle sont regroupés des opérations de même nature.
Cet ensemble d’opération de même nature, doit pouvoir être mesuré par une unité
homogène appelée unité d’œuvre (UO), en d’autres termes, c’est une unité de mesure qui
nous permet de repartir le coût d’un centre des différents éléments fabriqués.

Total des charges indirectes


Le coût de cette unité d’œuvre =
Nombre de l’unité d’œuvres

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Section I : les charges analytiques :

A- Détermination des charges analytiques.

I-Les charges non incorporables.

Perte, vol, incendie, provision pour dépréciation, provision pour risques, les dotations
des frais préliminaires, les dotations non courantes, IS ou IGR et les charges ne concernant
pas l’exercice.

II- Les charges supplétives :


Il s’agit de :
- La rémunération des capitaux propres (dividendes)
- La rémunération de l’exploitant dans une entreprise individuelle (Bénéfices)
Les deux rémunérations sont considérées comme étant des dettes pour la comptabilité
générale et comme des charges pour la comptabilité analytique.

III- Les charges incorporables


Ce sont les charges de la comptabilité générale dont en déduit les charges non
incorporables.

Charges incorporables = charges par nature (charge de C.G) – charges non


incorporables

En comptabilité générale les amortissements sont calculés à partir des taux fiscaux
indépendamment de l’usure
Donc la dépréciation réelle de l’immobilisation est appelée amortissement technique,
c’est ce dernier qui est pris en considération dans la comptabilité analytique.

Charges analytiques = charges incorporables + charges supplétives


Charges analytiques = charges par nature – charges non incorporable + charges supplétives

Déjà étudié au paravent


B- Traitement des charges.
Les charges incorporables sont divisées en 2 catégories :
- Les charges directes (non communes) elles sont affectées dans le calcul d’un seul coût ou
d’un seul produit.
- Les charges indirectes (communes) elle concernent plusieurs coûts ou plusieurs produits,
il est donc nécessaire d’effectuer une répartition au préalable afin de pouvoir les imputées
au coûts concernés.

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Section II : la répartition des charges indirectes par la méthode des sections homogènes
ou centre d’analyse ou ateliers

Directes
Affectation
Charges Compta Coût complet
analytiques RR = PV

Indirectes
Imputation

Répartition des
sections
homogènes

Une section est un centre d’analyse qui réalise une partie du travail nécessaire à
l’activité.
Exemple : Centre d’approvisionnement, centre d’entretien et de répartition, centre de
fabrication, centre de finition, centre de distribution, centre d’administration.
En d’autres termes : Une section est un centre de coût c’est-à-dire une unité qui regroupe un
certain nombre de charges.
Cette section est dite homogène si toutes ces charges peuvent être rapporté à une unité
de base.
La méthode de sections homogène peut alors être appliquée comme solution à la
répartition des charges indirectes préalables à l’imputation de celles si au centre de coût
objectif.
Ce qui implique deux répartitions :
- Une répartition primaire
- Une répartition secondaire.

I- Tableau de répartition des charges indirectes.

Il s’agit dans un premier temps de répartir la totalité des charges indirectes entre toutes
les sections. Le nombre et le type de section dépend de l’activité de l’entreprise.
Exercice d’application :
Tableau de répartition des charges indirectes entre les différentes sections :

Charges Montants Approvis Usinage Montage Administration

Achats consommés 40 000 20% 8 000 - - 50% 20 000 30%¨ 12 000


Achats non stockés 10 000 5% 500 5% 500 45% 4 500 45% 4 500
Prime d’assurance 5 000 25% 1 250 20% 1 000 15% 750 40% 2 000
Impôts et taxes 150 000 5% 7 500 5% 7 500 60% 90 000 30% 45 000
Charges financières 10 000 - - - - 50% 5 000 50% 5 000
Dotation aux amort 60 000 10% 6 000 10% 6 000 30% 18 000 50% 30 000

275 000 23 250 15 000 138 250 98 500

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II- Sections principales et les sections auxiliaires :

On peut distinguer deux groupes de sections :


- Les sections principales
- Les sections auxiliaires
Les sections auxiliaires doivent être réparties entre les sections principales. Le total de
la répartition primaire est dégagé après avoir répartis les différentes charges.
Le total des sections après la répartition des sections auxiliaires est appelé répartition
secondaire.
1- Répartition secondaire
Cette méthode vise le traitement préalable des charges indirectes dont le but de
l’imputation de celle-ci dans le centre de coûts objectifs.
La répartition primaire constitue une 1ère étape pour dépasser la difficulté de répartir
selon des clés de répartition des charges indirectes entre les sections indirectes.

Règle de répartition secondaire


Une section secondaire est censée rendre service à toutes les autres sections ce qui
signifie qu’elle peut se vider dans toutes les sections. Cependant elles doivent en définitive se
vider dans les sections principales. C’est pourquoi avant la répartition secondaire on identifie
l’ordre de vidage des sections auxiliaires de la façon suivante :
À partir des éventails on choisit en premier la section qui peut se vider définitivement
c’est-à-dire qu’elle n’est pas destinée à recevoir d’autres prestations. Cet ordre se traduit dans
le tableau par une cascade de zéros. Signifiant le vidage de la section auxiliaire.

Exercice d’application :

Tableau de répartition des charges indirectes:

Sec auxiliaires Sections principales


Charges Montants
Entretiens Découpage Montage Distribution
Services externes 20 000 20% 4 000 40% 8 000 20% 4 000 20% 4 000
Impôts et taxes 10 000 - - 30% 3 000 20% 2 000 50% 5 000
Charges de personnelles 240 000 120 000 108 000 45 000 75 000
Charges financières 15 000 4 000 3 000 6 000 2 000
Dotation aux amort 100 000 20% 20 000 40% 40 000 30% 30 000 10% 10 000

Total Répartition 50% 35% 15%


primaire 385 000 40 000 162 000 87 000 96 000
Entretien - 40 000 20 000 14 000 6 000
Total répartition 0 182 000 101 000 102 000
secondaire

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III- Les unités d’œuvre :

Application simple : répartition primaire

Elle se base sur plusieurs étapes. La première est l’identification des charges indirectes
qui consiste en un recensement et ou une analyse de chacune d’entre elles. Ce qui nous permet
de passer à la 2ème étape dite répartition primaire. Celle consiste à trouver pour chacune des
charges indirectes une clé de répartition entre les sections homogènes.
Cette clé est un critère qui doit être le plus objectif possible pour être utilisé
longtemps. Par exemple : le m² pour la répartition de la charge en amortissement, le KWH
pour les répartitions de la consommation d’électricité et l’H de main d’œuvre pour la
répartition des charges indirectes en main d’œuvre.
Par contre ces mêmes clés de répartition peuvent être subjectives telles que
l’évaluation du pourcentage de consommation d’une charge.
La meilleure utilisation de cette méthode se base sur le choix des clés de répartition

Total de Répartition 0 182 000 101 000 102 000


Secondaire
Unité d’œuvre 1er Exercice Le mètre
Nombre d’unité 1000
d’œuvre 182 000/1 000
Coût d’unité d’œuvre 2ème Exercice heures de
main d’œuvre
500 H
182 000/500

Pour chaque section, on choisit une unité d’œuvre (unité de mesure) qui nous
permettra de de repartir entre les coûts, le montant des différentes sections.
- Pour le centre d’approvisionnement l’unité d’œuvre peut être le KG de matière première
acheté
- Pour le centre de production, l’unité d’œuvre peut être la pièce fabriquée ou l’heure de
machine.

IV- Les prestations réciproques

Il s’agit des services échangés entre deux sections auxiliaires :


Conformément au principe de la répartition secondaire, chaque section auxiliaire n’est
vidée que si elle n’est pas destinée à recevoir d’autres prestations des autres sections. En effet
une section auxiliaire peut se repartir secondairement entre toutes les autres sections y
compris les auxiliaires. C’est-à-dire avant de répartir les sections auxiliaires entre les sections
principales. Il faut d’abord que l’une prenne une partie de l’autre et réciproquement
Ces deux principes peuvent se contredire dans le cas précis où deux sections
auxiliaires se vident en partie l’une dans l’autre. Le problème posé est dit celui des prestations
réciproques et la solution proposée est algébrique et consiste à poser un système d’équation à
deux ou plusieurs inconnus.
Les inconnus sont les valeurs des sections auxiliaires à repartir c’est-à-dire le montant
de la répartition primaire majoré de toutes les prestations reçues dont celles qui sont
réciproques.

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Exemple :
Soit une entreprise où les sections homogènes sont les suivantes :
- sections auxiliaires X, Y
- sections principales A, B,C
la valeur de la répartition primaire est la suivante :
X= 10 000 ; Y= 15 000 ; A= 10 000 ; B= 25 000 . C= 30 000
Et les clés de la répartition secondaire sont données par les éventails suivants :
10% Y 20% X
30% A 20% A
X’ 30% B Y’ 30% B
30% C 30% C
On constate que X et Y se rendent mutuellement services, on dit qu’ils se fournissent des
prestations réciproques, et on utilise la méthode algébrique pour trouver les montants à
répartir définitivement dans ces sections.
On pose les inconnus :

X’ = Répartition primaire + prestation reçue de Y


Y’ = Répartition primaire + prestation reçue de X

Le système d’équation est donc le suivant :

X’ = 10 000 + 0,2 Y’ X’ = 10 000 + 0.2 (15 000+ 0.1 X’)


Y’ = 15 000 + 0,1 X’ X’ = 10 000 + 3 000 + 0.02 X’
X’ = 13 000 / 0.98
X’ = 13 265
0.1 X = 1326,5

Y’ = 15 000 + 0.1 (13 265)


Y’ = 15 000 + 1 326,5
Y’ = 16 326,5
0.2 Y = 16 326,5* 0.2 = 3265,3

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Chapitre 4 : Les méthodes des coûts partiels ou Direct Costing

Section 1 : Classification des charges directes et indirectes


Les coûts partiels :

I- Classification des charges directes et indirectes

Dans l’entrerpise, l’organisation et le circuit d’information sont à la base de l’identification


des charges directes et indirectes.
En effet, une charge est indirecte tant qu’on a pas trouvé une information qui l’a
rattache au centre de coût objectif et qui la rend directe. De ce fait, si on force les charges à
être directes sans aucune information qui prouve la nature de cette charge est déformée.
Dans la classification des charges diretces et indirectes, on force les charges indirectes
par la méthodes des section homogènes à être impoutées au centre des coûts objectifs en
choisissant des clés de répartitions primaire et secondaire, c’est au niveau du choix de ces
clefs que réside le 2ème inconvénients. En effet, on dit qu’elles sont subjectives c’est-à-dire
non seulement propres à chaques entreprise mais aussi relative aux personnes qui les
choisissent, elle deviennent donc aléatoires.
La classification des charges directes et indirectes aboutit enfin au calcul du coût
complet qui a l’avantage de reunir dans l’entreprise des coûts et faciliter le calcul du prix de
vente, mais aussi lors de la determination des coûts complets on a vu que la difficulté majeure
est la répartition des charges
Indirectes et plus particulièrement les charges qui ne varient pas avec la production
(loyer, assurance, frais administratif ...).
L’alternative à ce problème est l’utilisation d’une autre méthode permettant
l’affectation plus au moins exacte des charges qui ne varient pas avec le niveau de production:
Il s’agit d’une méthode qui se base sur les coûts partiels:
- Définition des coûts partiels :
Les coûts partiels sont composés de certaine charges nettement définies et mesurées.
Ils permettent à l’entreprise de connaître rapidement les conséquences d’une décision
qui impliquent des modifications du niveau de l’activité et ou de la structure des coûts, telles
que le lancement d’une nouvelle activité, de sélectionner les clients, les marchés, de
renouveler les équipements ...
Il existe deux types de coûts partiels:
- Le coût direct
- Le coût variable

Le coût direct :
Il est constitué de charges qui peuvent être rattachées à ce coût sans ambiguïté, même
si elles font l’objet d’un tableau représentant des sections homogènes:
Pour calculer le coût direct, il faut :
- classer les charges en charges directes et indirectes;
- calculer la marge sur coût direct (chiffre d’affaire - les coûts directs).

Le coût variable :
Il est constitué uniquement par les charges qui varient avec le volume d’activité
(niveau de la production). Ce coût repose sur la distribution des charges en charges fixes et
variables.

Zina IBNABDELJALIL Comptabilité analytique de gestion 29


1- Les charges fixes ou charges de structure :

Elles correspondent à la structure de l’entreprise et elles sont indépendantes du volume de


l’activité : les charges de personnel, les amortissements de bâtiments, la publicité d’un
produit, certains impôts (patente, taxe urbaine), l’assurance, le loyer...
La marge est calculée à partir de certaines charges (pas toutes, sinon il s’agira d’un résultat).

2- Les charges variables ou opérationnelles :


Elles varient de manières continues avec l’activité de l’Entreprise, Matières premières, Force
matrice, l’entretien, matières consommables, transport.

3- Il peut exister des charges semi variables :


C’est à dire une partie fixe et une partie variable :
Exemple : Tel : Fixe: Abonnement
Variable : Consommation
Les étapes de calcul du coût variables sont les suivantes :
- Classement des charges en charges variables et charges fixes
- Détermination du coût variable
- Détermination de la marge : appelée marge sur coût variable. C’est la différence entre
chiffre d’affaire et les coûts variables qui lui sont rattachés.
Les charges de structure ou fixes ne sont pas incorporées dans les coûts mais déduites dans
leur totalité des marges du coût variable.
Enfin, en résumé : La méthode des coûts complet permet de calculer des coûts en s’appuyant
sur la distinction entre les charges directes et les charges indirectes.
Pour la détermination des coûts en question, la méthode du coût complet n’exclut aucun type
de charge.
Cependant cette méthode à des limites :
- sa mise en œuvre est complexe
- elle fait souvent appel à l’arbitraire (les clés de répartition) pour repartir certaines
catégories de charges
- Les variations du niveau d’activité ne sont pas prises en considération. C’est pour
dépasser ces limites que d’autres méthodes en vue le jour.
Il s’agit des méthodes des coûts partiels
Ces méthodes sont en nombres de deux :
- La méthode des coûts variables (Direct Costing)
- la méthode d’imputation relationnelle des charges fixes.
Section2 : la méthode de coût variable (Direct Costing)

C’est une méthode basée sur des calculs très simples qui consiste pour chaque centre
de coût objectif à comparer le chiffre d’affaire au coût variable.
Ce dernier étant l’ensemble des charges variables de production et de distribution né
de l’activité de chaque centre de coût, cette différence est qualifiée de marge par rapport au
coût variable. (M/SCV)
De ce fait le coût est constitué uniquement des charges variables, donc la distinction
entre charges variables et charges fixes s’impose

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1- Définition et terminologie :

L’utilisation des charges variables permet la mise en évidence du résultat


intermédiaire par le calcul des coûts partiels et des marges.
Le plan comptable définit les termes suivants :
Un résultat : c’est la différence entre le prix de vente et le coût de revient
Une marge : c’est la différence entre le prix de vente et le coût partiel
On obtient de multiples marges qui se définissent par rapport au coût partiel qui a permis leur
obtention.

Exemple : marge sur coût d’achat = Prix de vente – coût d’achat


Marge sur le coût variable = le chiffre d’affaire – l’ensemble des charges variables
nécessaire à l’obtention du produit.

Méthode de calcul

CA – Charges Totales = résultat


CA – Charges Variables = Marges sur coût variable
M/CV = Coût fixes + résultat

Compte de résultat différentiel :

CA
Coût variables = charges variables
- Coût variable de production
- Coût variable de distribution
M/CV
Coût Fixe
Résultat

Chiffres d’affaire (CA) = coût variable + marges des charges.

CA = CV + M/CV On obtient M/SCV = CA - CV

Et M/SCV - CF = résultat analytique

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En d’autres termes on a :
Chiffre d’affaires CA
P*Q ó (Prix de vente * quantité produite et vendue)

Charges variables CV
V*Q
ó(Charges variables unitaire par
produit* quantité produite et vendue)
Marge sur coût variable
(1) M/Cv = (P-V)*Q

(1) – (2) =
(3)
Charges fixes Résultat analytique
(2) CF R

(3)
Avec
- P : prix de vente
- V :charge variable unitaire (par produit)
- Q : Quantité produites et vendues

• Le CA, les CV, le M/CV sont proportionnels aux quantités si la quatité change, les
autres changent.
• Les CV et la M/CV sont proportionnelles aux CA ( cas de prix de ventes constants)

- Taux des charges variables = TCV = CV / CA *100

- Taux de marges sur coût variable = Tm = MCV / CA *100

2- Le tableau du resultat differentiel : (TRD)


Il s’agit d’un tableau du determination du résultat qui fait apparaître les marges sur les
coûts variables, les marges fixes, et les résultats différentiel.

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Section 3 : La méthode de l’imputation rationnelle (IR) : Des charges fixes
2- Nécessité de l’IR :
Les coûts complets tiennent compte de toutes les charges de l’entreprise quel que soit
le niveau de l’activité (niveau de production), L’IR devient nécessaire dans la mesure ou on
prend une partie des charges fixes. De ce fait les coûts unitaires diminuent dès que le niveau
de l’activité augmente et inversement, car les charges fixes (ou charges de structure) restent
inchangées. En d’autres termes lorsqu’on augmente la production, le coût diminue, par contre
lorsqu’on diminue la production, le coût augmente.

L’activité = > la des coûts.

L’activité = > la des coûts.

3- Principe de l’IR :

L’IR consiste à imputer aux coûts que les charges fixes réellement supportées et cela
suivant le rapport :
Cependant avec les mêmes charges fixes l’entreprise peut produire moins ou plus si :
- c’est moins : on dit qu’elle est en sous capacité de production
- C’est plus : on dit qu’elle est en sur capacité de production
La situation de l’entreprise est traduite par un coefficient d’activité

(3) Coefficient = Activité réelle (1)


Activité normale (2)
(1) L’activité réelle : elle est constatée
(2) L’activité normale est obtenue par rapport aux activités précédentes c’est-à-dire celle
qui correspond aux frais fixes (pleine capacité de production).
(3) Ce coefficient est appliqué aux charges fixes, c’est lui qui va nous permettre de
calculer les charges fixes réellement utilisées.

4- Les avantages et les inconvénients de L’IR


a- Avantages

- Facilités de contrôle
- Charges fixes incorporées avec efficacité, c’est-à-dire elle peut déterminer une
certaine structure qui correspond aux charges variables.
- Connaître les situations de suractivité et de sous activité
- L’appréciation de l’activité normale reste subjective, c’est-à-dire elle détermine la
perte et le gain.
- L’entreprise peut contrôler les responsabilités internes

b- Inconvénients
L’inconvénient de l’IR réside dans l’appréciation de l’activité normale (subjectif).

En d’autres termes
L’imputation rationnelle des charges fixes est une méthode qui a pour but de tenir
compte de l’activité réelle de l’entreprise par rapport à son activité normale fixée à l’avance et
d’imputer les charges fixes d’une façon rationnelle par rapport à l’activité normale. Donc elle
se base sur ce coefficient pour repartir les frais fixes qui :

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- Dans le cas de la sous activité est < à 1
- Dans le cas de la sur activité est > à 1

1001 FF > 10 000 10000


Pleine Capacité de
production

0 1000 1300

Sous Capacité de Sur Capacité de


FF = 10 000 production production

La méthode permet d’imputer rationnellement ou proportionnellement les F.Fixess au


niveau d’activité atteint pour faire ressortir une rentabilité significative de la situation
évolutive de l’entreprise.
L’application du coefficient d’activité aboutit à une rationnalité dans la prise en
compte des F.Fixes et permet à l’entreprise d’avoir des prix de revient et coût plus justes et
significatifs, et établit une propotionnalité entre les FF et le niveau d’activité, alors que les
F.fixes sont supposés être connus.
Dans le cas ou l’entreprise est en sous activité, le produit supporté moins que les
FFixes globaux et la différence constitue des malis de sur activité, alors que quand l’entreprise
est en suractivité sans supporter plus de F.Fixes, la différence entre ces F.Fixes et ceux qu’elle
aurait du supporter constitue des boni de suractivité.
Ces boni et mali sont pris en compte pour le calcul du résultat global de l’entreprise.

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EXERCICE D’APPLICATION

Étude de cas N°1 :

L’entreprise « Moufakir » fabrique un produit P à partir d’une matière M qui est traitée
dans deux ateliers successifs.

L’activité du mois d’octobre peut être résumée comme suit :

Stocks en début de mois

- M : 10.000 kg valant 24 600 DH ;


- P : 108 unités valant 41 040 DH ;
- en cours atelier 1 : néant ;
- en-cours atelier 2 : 1 246 DH.

Achats du mois :

- 45.000 kg de M au prix d’achat de 2.20 DH le kg.

Consommations du mois

- M : 42.500 kg entrés dans l'atelier 1,


- MOD : 3.600 heures à 13,50 DH/heure dans l'atelier 2.

Charges indirectes

Gestion
Gestion
des Approvis- Administratio
du Atelier 1 Atelier 2 distribution
matériel ionnement n
personnel
s
15 000 13 200 5 500 58 100 123 300 22 692 36 372
Gestion du personnel 10% 10% 30% 30% 10% 10%
Gestion des matériels 20% 30% 30% 10% 10%
1 Kg
Unités d’œuvres ou assiettes des frais 1 Kg utilisé 1h de MOD 100 DH de CPPV
acheté

Production du mois :
- 918 unités de P ; des déchets ont été vendus pour 2 406 DH, somme venant diminuer
le coût de P.

Ventes du mois :

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- 900 unités de P ; une importante commande a porté sur 600 unités, vendues 500 DH
l’une ; la livraison a coûté 4 224 DH.

Stocks en fin de mois :


- M : 12 500 Kg ;
- P : 126 unités ;
- en-cours atelier 1 : néant ;
- en-cours atelier 2 : 950 DH.
(On utilise la méthode du CMUP de la période.)

Travail à faire :
Calculer le résultat réalisé sur cette commande.

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