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PLAN DU COURS

Chapitre premier : Notions de base de la comptabilité analytique de gestion

Chapitre deuxième : analyse des charges par entité

Chapitre troisième : incorporation des charges dans les coûts des biens et services

Chapitre quatrième : hiérarchie des coûts

Chapitre cinquième : Comptabilité des matières

Chapitre sixième : Méthodes des coûts

Chapitre septième : Organisation de la Comptabilité de Gestion


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CHAPITRE PREMIER : NOTIONS DE BASE DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE


DE GESTION

I.1. De la Comptabilité Générale à la Comptabilité Analytique

La Comptabilité générale nous fournit des renseignements ou des Informations financières


relatives à une entité. ce sont des informations qui peuvent être quantifiées en unité monétaires :

 Ces informations nous parlent de l’origine ou emplois des capitaux ;


 Elles nous enseignent aussi sur la situation patrimoniale de l’Entité (les avoirs et les
dettes)
 Elles permettent de dégager de manière synthétique le résultat global de l’Entité.

Mais cette Comptabilité a des limites qui sont les suivantes

1° Le résultat présenté est global. Il ne permet pas de connaître le résultat par secteur d’activités
ou de chaque produit de l’Entité.

2° le résultat (produit) comptable concerne une période d’un an et n’est obtenu qu’après cette
période

3° La comptabilité Générale ne permet pas de connaitre les performances de chaque secteur de


l’Entité

4° Les charges sont classées par nature et non par destination ;

5° les informations ne tiennent compte que de l’aspect monétaire.

Ainsi, la Comptabilité Analytique est née pour venir corriger les limites de la comptabilité
générale qui ne permettaient pas la bonne gestion.

I.2. Définition

La comptabilité analytique de Gestion est une partie du système analytique de gestion qui permet
aux :

 Top management (Dirigeant des Entités) ;


 Responsable des services opérationnels ; de déterminer et d’analyser les coûts de l’Entité.

I.3. Evolution historique de la Comptabilité Analytique de Gestion

Cette comptabilité a commencé au XVIIIème siècle lors de la révolution industrielle. A ce niveau,


l’objectif était le calcul et la détermination du prix de revient avec le nom de la comptabilité
industrielle.
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 Limite de la Comptabilité industrielle

Elle ne calculait que le coût des productions, alors qu’il y a d’autres coûts.

A cause de cette limite, on passera de la comptabilité industrielle à la comptabilité analytique


d’exploitation. Elle prenait en charge les coûts de production et les autres coûts négligés par la
comptabilité industrielle. Elle permettait de calculer le prix de revient par prestation des services.

Exploitation = Activité principale ou objet social de l’Entité.

La comptabilité analytique d’exploitation présente également des limites. Car, elle ne prend en
compte que l’activité principale de l’Entité, alors que l’Entité peut faire autre chose. C’est alors
qu’on passera à la Comptabilité Analytique tout court, qui prend en compte, l’activité principale
et les activités accessoires. Mais la comptabilité analytique ne prend pas en compte le Budget.
C’est ainsi que naitra la comptabilité de gestion qui prendra en compte la Comptabilité
analytique et la comptabilité budgétaire.

Cpté générale Cpté industrielle C. A. D’exploit Cpté Analytique Cpté de Gestion

Limites Limites Limites Limites Prend en compte :


3. Le résultat Ne prend en compte Ne prend en compte Ne prend pas en 1. La cpté
global que le coût de que les activités compte le budget analytique
4. Difficultés production d’exploitation 2. La cpté
d’évaluer les budgétaire
performances

I.4 Objectifs de la comptabilité analytique

1) Détermination et analyse des coûts,


2) Calcul et analyse du résultat
3) Maîtrise des conditions internes d’exploitation
4) Production d’informations nécessaires à la prise de décision de gestion
5) Etablir les prévisions des charges et des produits courants
6) Dégager et expliquer les écarts entre les prévisions et les réalisations

I.5 Parallélisme entre la Comptabilité Générale et la Comptabilité Analytique

Comptabilité Générale Comptabilité analytique


- La tenue de la comptabilité générale est - La tenue facultative
obligatoire - Destinée aux gestionnaires ou dirigeants de
- Destinée à des tiers (Etat, banques, personnel, l’entreprise
propriétaire - Simple et évolutive
- Soumise à des règles rigides et monétaires - Classe les charges par destination
- Présente la situation globale - Présente la situation détaillée
- Périodicité annuelle - Périodicité mensuelle.
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I.6 Rôles et objectifs de la Comptabilité de Gestion

1) Prévoir : voir avant, anticiper (elle permet de prendre les dispositions nécessaires avant
de faire quoi que ce soit). Voir le futur au présent. Elle sert de boussole.
2) Expliquer : les écarts entre les prévisions et les réalisations. Permet la prise des mesures
correctives pour éviter les écarts.
3) Informer : mettre à la disposition du gestionnaire l’information utile à la prise de
décision,
4) Contrôler : veiller, surveiller, vérifier que les prévisions se réalisent telles que prévues,
vérification de la planification
5) La prise de décision.

I.7 Définition des termes usuels

1) PRIX : il s’applique aux relations de l’entité avec l’extérieur. C’est l’expression


monétaire de la valeur d’une transaction ; une opération exprimée en valeur monétaire.
 Prix d’achat : quantité de monnaie à débourser pour l’acquisition d’un bien,
 Prix de vente : quantité de monnaie obtenue après avoir vendu un bien.
2) PRODUITS : les biens et services créés par l’entreprise ou l’entité,
3) CHARGE : correspond à une prestation reçue en contrepartie d’un décaissement
4) LES COUTS : l’ensemble de charges relatif à un bien déterminé ou précis
5) MARGES : c’est la différence entre le chiffre d’affaire et un coût.
6) RESULTAT ANALYTIQUE : c’est la différence entre le chiffre d’affaire et le coût de
revient.
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CHAPITRE DEUXIEME : ANALYSE DES CHARGES PAR ENTITE

II.1. Définition

 Analyse : c’est l’étude détaillée, minutieuse ou approfondie sur un élément donné


 Entité : c’est une structure où sont combinés les facteurs travail, capital et matériel dans
un but lucratif ou non
 Charges : Tout ce qui est lié au décaissement monétaire sortie d’argent.
 C’est toutes prestations reçues en contrepartie d’un décaissement.
 Dépenses d’exploitation : liées à l’activité principale de l’entreprise ou l’objet
social de l’entité. (activité principale = cœur de métier de l’entité). Pour l’entreprise
commerciale par exemple, le cœur de métier est « achat et vente des marchandises » ;
pour l’entreprise industrielle, « l’achat des matières premières, la transformation des
matières premières en produits finis et la vente des produits finis »

Remarque : Selon le SYSCOHADA révisé, toute dépense liée à l’achat n’est pas une charge,
c’est un fait direct qui entre dans le coût d’achat.

Exemple : Douane, fret, assurance sur achat, commission, courtage sur achat, frais de transit,
transport sur achat et autres frais accessoires. Ils sont inscrits dans les comptes 6015 (frais sur
achat).

 Dépenses d’investissement : sont celles liées à l’acquisition des matériels


concourant au bon fonctionnement de l’entreprise. Elles ne sont pas considérées comme
des charges. N’est considérée comme charge que la dotation aux amortissements qu’on
appelle charges d’investissement. Cette dotation est une dépense non monétaire (on ne
sort pas l’argent, mais on constate la perte de valeur).
 Dépenses liées au fonctionnement de l’entité : on note ici la charge du
personnel et le loyer.
 Dépenses financières : liées au placement de l’argent (fonds) ou à l’obtention de
l’argent à rembourser (prêt) : intérêt à payer et intérêt à recevoir.

En résumé, dans une entité, on a :

1) Les charges d’exploitation : objet social de l’entité


2) Les charges d’investissement : liées aux dotations aux amortissements
3) Les charges liées au fonctionnement de l’entité
4) Les charges financières
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II.2 Classification des charges

a) Selon leur nature

C’est type, la catégorie de leur état. C’est cette classification qui a été résumée en comptabilité
générale ou financière. Ici, nous avons les charges suivantes :

Exemple : l’entité « ATANDELE TOKOBONGA » a au cours de l’année 2022 effectué les


dépenses suivantes :

- Terrains : 500.000 Fc
- Transport sur achat des marchandises : 12.500 Fc
- Salaire chef comptable : 4.000.000 Fc
- Salaire chef service : 2.000.000 Fc
- Salaire magasinier : 700.000 Fc
- Achat marchandises : 16.000.000 Fc
- Droit de douane : 1.200.000 Fc
- Assurance marchandises : 800.000 Fc
- Achat matériel roulant : 20.200.000 Fc
- Achat logiciel comptable : 500.000 Fc
- Intérêt payé : 1.260.000 Fc
- Amortissement sur matériel roulant : 4.200.000 Fc
- Publicité : 765.000 Fc
- Transport sur vente : 373.000 Fc
- Frais de téléphone : 850.000 Fc
- Fournitures électriques : 960.000 Fc
- Facture consommation d’eau : 900.000 Fc
- Transport du personnel : 1.347.000 Fc
- Frais bancaires : 200.000 Fc
- Cadeaux à la clientèle : 180.000 Fc

T.D : classifiez ces charges ou dépenses par nature.


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N° Charges Montant N° compte Charges Charges Charges de Charges Autres


SYSCOHADA d’exploitation d’investisse fonctionnement financières
1. Terrain 500.000 22 Dépenses d’investis
2. Transport /achat 12.500 60.15 Frais acc d’achat
3. Salaire chef comptable 4.000.000 60.1 4.000.000
4. Salaire chef vente 2.000.000
5. Salaire magasinier 700.000
6. Achat marchandises 16.000.000
7. Droit de douane 1.200.000
8. Assurance marchandises 800.000
9. Achat matériel roulant 20.200.000
10. Achat logiciel comptable 500.000
11. Intérêt payé 1.260.000
12. Amortissement sur matériel 4.200.000
roulant
13. Publicité 765.000
14. Transport sur vente 373.000
15. Frais de téléphone 850.000
16. Fournitures électriques 960.000
17. Facture consommation d’eau 900.000
18. Transport du personnel : 1.347.000
19. Frais bancaires 200.000
20. Cadeaux à la clientèle 180.000
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b) Selon leur destination

Les charges sont classifiées selon leurs utilisations, c’est-à-dire les services qui les ont utilisées
ou consommées. Qui a utilisé cette charge ? Quel est le service qui utilisera cette charge ?
En tenant compte de l’objet social de l’entité, les charges peuvent être utilisées :
- Au service d’achat ou approvisionnement (charges d’achats/appro)
- Au service de fabrication ou production (charges de fabrication ou de production)
- Au service de vente ou distribution (charges de vente ou distribution)

Il y a d’autres charges qui viennent en appui aux services principaux cités ci-dessus :

- Service administratif (charges administratives)


- Service financier (charges financières)
- Service technique (charges techniques)

Exemple : classifiez les charges mensuelles suivantes de l’entité « OSEKI NGAI OZWI NINI »
par destination :

1) Publicité : 765.000 Fc
2) Fournitures de bureau : 1.865.000 Fc
3) Transport du personnel : 1.347.000 Fc
4) Frais bancaires : 320.000 Fc
5) Achat Marchandises : 1.600.000 Fc
6) Transport sur vente : 345.000 Fc

Solution

N° Charges Montant approv Distribution Admin Financ


(vente)
1. Publicité 765.000,00 765.000,00
2. Fournitures de bureau 1.865.000,00 1.865.000,00
3. Transport du personnel 1.347.000,00 1.347.000,00
4. Frais bancaires 320.000,00 320.000,00
5. Achat Marchandises 1.600.000,00 1.600.000,00
6. Transport sur vente 345.000,00 345.000,00
Total 6.242.000,00 1.600.000,00 1.110.000,00 3.212.000,00 320.000,00
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c) Selon les types d’opérations effectuées par l’entité

L’entité effectue trois types d’opération :

1) Opérations liées aux activités ordinaires (AO)

AO = activité d’exploitation, objet social ou activité ou activité principale de l’entité, cœur de


métier. Ici nous avons les charges liées aux activités ordinaires.

2) Opérations liées aux activités non-ordinaires

Ce sont des événements qui ont une incidence négative sur l’entité et qui se produisent rarement
ou de façon exceptionnelle.

Exemple : catastrophe naturel, érosion, éruption volcanique, incendie, perte, vols.

Et nous avons les charges liées aux activités non-ordinaires (classe 8 impaire).

3) Opérations liées aux activités hors exploitation constatée (classe 8 impaire)

Exemple : classifiez les charges suivantes selon les types d’opérations effectuées par l’entité :

1. Paie du personnel : 2.345.000 Fc = charges liées aux AO


2. Frais de restructuration de l’entité : 520.000 Fc = charges HAO
3. Publicité pour la vente des marchandises : 884.000 Fc = A.O
4. Frais de cession de notre immeuble : 300.000 fc = charges HAO
5. L’incendie a endommagé une partie de l’immeuble : 800.000 fc = charges non activité
ordinaire
d) Selon leur dépendance de la structure de l’entité ou de l’activité de l’entité

d.1 Selon leur dépendance de la structure de l’entité

Structure de l’entité = dimensions, tailles qui dépendent des coûts des équipements et de
l’organisation. Ces charges dépendent :

- de l’effectif du personnel,
- du capital social
- de l’outil de produit.

Les montant de ces charges ne changent pas, demeurent constant. Il s’agit des charges fixes. Ce
sont des charges dont le montant ne change pas, parce qu’elles dépendent des éléments de
l’entreprise qui ne changent pas.
[10]

Exemples des charges fixes :

- L’Amortissement

Achat d’un véhicule 1.200.000,00 fc, durée de vie 5 ans, l’entité applique l’amortissement
constant ou linéaire.

Annuité d’amortissement : (charge fixe)

- Loyer

L’entité loue un entrepôt à 500.000 fc/ mois (loyer de 500.000 fc est une charge fixe)

- Salaire de base

La valeur horaire de la prestation, la valeur par tache exécutée ou accomplie.

- L’impôt foncier

La concession du siège social de l’entité est évaluée à 5.000.000,00 fc. L’impôt foncier (annuel)
est fixé à 1% de cette valeur.

Impôt foncier = (c’est une charge fixe)

- Abonnement des soins médicaux

Un montant forfaitaire des soins médicaux fixé au préalable est payable régulièrement à
l’échéance convenue : c’est une charge fixe.

- L’abonnement téléphonique

d 2. Selon leur dépendance de l’activité de l’entité

Ce sont des charges qui sont proportionnelles à l’intensité des activités exercées par l’entité.
Elles varient le niveau et le volume de l’activité exercée par l’entité. Ce sont des charges
variables.

Exemples :

- Consommation des matières premières


- La consommation d’eau
- Frais de téléphones (quand on tient compte de la consommation des unités)
- Soins médicaux (nombre de personnes réelles soignées)
- L’amortissement dégressif
[11]

e) Selon leur lien à un objet de coût

Ici nous avons deux types de charges :

- Les charges directes


- Les charges indirectes

e.1. Charges directes

Une charge directe est une charge engagée par l’entité et qui concerne exclusivement un seul
coût, un seul produit, une seule prestation de service, un seul département, une seule
marchandise.

Exemples :

- Salaire du personnel affecté à la production des billets de banque


- Publicité par la Bralima à la RTNC pour le produit Fanta
- Carburant consommé pour les courses du véhicule du département marketing.

Les charges directes doivent être affectées. L’affectation est une opération qui consiste à
incorporer une charge directe en intégrité dans un coût qui le concerne.

e.2. Charges indirectes

Une charge indirecte est une charge commune à plusieurs biens, plusieurs services, plusieurs
marchandises de sorte qu’elle nécessite une préalable répartition. C’est un frais commun à
répartir entre plusieurs coûts, plusieurs services, plusieurs marchandises et plusieurs produits.

Une charge indirecte subit deux traitements :

1) La répartition ou le reclassement : c’est la détermination de la quote-part qui doit


concerner chaque bien, chaque service, chaque marchandise.
2) L’imputation : c’est l’intégration de la quotité dans la charge indirecte au coût
correspondant du bien, du service ou des marchandises.
[12]

CHAPITRE TROISIEME : INCORPORATION DES CHARGES DANS LES COUTS


DES BIENS ET SERVICES

III.1 Définition des concepts

- Charges : c’est le décaissement (monétaire en contrepartie d’une prestation).


C’est la constatation de la détérioration d’un bien
La charge entraine un flux monétaire aussi un flux non monétaire
- Coût : c’est l’ensemble des charges regroupées ou groupées pour réaliser un bien ou un
service arrivé à un stade intermédiaire autre que le stade final.
- Incorporation : c’est l’action de faire entrer une substance ou un élément dans un autre
ou dans un tout.
- Incorporation des charges dans le coût : faire entrer ou intégrer les charges dans le coût.

III.2 Conditions à remplir pour qu’une charge soit incorporée ou intégrée dans le coût

Les charges qui peuvent être incorporées sont :

1) Les charges liées à l’exploitation ou à l’activité principale de l’entité.


 Des charges liées aux activités ordinaires de l’entité.
Entité commerciale : achat et vente des marchandises.
Les charges liées à l’achat et vente des marchandises sont celles qui doivent être
incorporées dans le coût.

Cycle d’exploitation

Achat marchandises Stockage marchandises Vente marchandises

 Les charges financières : les charges relatives à la recherche des financements :


- Intérêt des emprunts
- Intérêt dans le loyer de la location
- Perte et charges financières

 Les charges liées au bon fonctionnement de l’entité


- Administration
- Finance
- Technique
- Comptabilité
- Ressources humaines
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Entité industrielle : achat matières premières, transformation des matières premières en produits
finis et vente des produits finis.

Cycle d’exploitation

Achat MP Stockage Transformation Stockage Vente PF


MP MP en PF PF

Les charges financières et celles liées au bon fonctionnement de l’entité

Toutes les charges liées à l’exploitation ou à l’activité principale de l’entité sont enregistrées en
comptabilité générale dans la classe 6.

Avant qu’elles ne soient incorporées dans le coût des biens et services, elles doivent être
retraitées :

a) Les charges directes : doivent être affectées directement au coût. Ce sont des charges
rattachées à un produit, un service ou une marchandise (précise et unique) doivent être
affectées, c’est-à-dire intégrées dans le coût.
b) Les charges indirectes : sont celles rattachées à plusieurs produits, services ou
marchandises. Il faut :
1) Les répartir entre les différents produits, services ou marchandises concernés, suivant
une clé de répartition.
2) L’imputation de chaque quotité des charges indirectes au coût du produit, service ou
marchandise correspondant.
c) Les charges retraitées doivent se rapporter à la période des calculs des coûts en
comptabilité de gestion. Cette période est d’un mois, sauf indication contraire.

La charge correspondante à la période de calcul (1 mois) est appelée Charge incorporable. Le


reste de charges est appelé non incorporable.

Toutes les charges de classe 8 sont non incorporables parce qu’elles sont hors exploitation ou
HAO.

III.3 Les charges supplétives ou éléments supplétifs

Ce sont des charges non acceptées, non enregistrées en comptabilité générale pour des raisons
juridiques, fiscales ou économiques, mais enregistrées en comptabilité analytique de gestion.

Exemples : La rémunération de l’exploitant ou propriétaire de l’entité.

La rémunération fictive ou théorique des capitaux investis


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III.4 Schéma d’incorporation des charges dans le coût

Comptabilité Gén. Comptabilité A G

Charges de la Classe 6 Charges Charges Affectations


classe 6 (AO) incorporables directes
Charges (1mois) COUTS
supplétives
Charges non Charges Répartition Imputation
incorporables indirectes
Charges de la
Charges non
classe 8 (HAO)
incorporables
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Exemples :

 Abonnement publicité pour stimuler la vente d’un produit fini au 3 ème trimestre de l’année en
cours : 240.000Fc
Travail Demandé :

 Dire s’il s’agit d’une charge directe ou indirecte


 Déterminer la charge incorporable et la charge non incorporable
R/ a) C’est une charge directe parce que ça concerne un seul produit

b) - Charge incorporable =

- charge non incorporable =

 Une entreprise achète du sucre pour 5.000.000Fc et du lait d’une valeur de 15.000.000Fc. Le
coût de transport de ces deux produits s’élève à 2.000.000Fc
T.D. : Déterminez la nature de cette charge (frais de transport) et faites son traitement.

R/ a) Il s’agit d’une charge indirecte puisqu’elle concerne plusieurs produits

b) Traitement : 1) Répartition

 Clé de répartition : 5.000.000 + 15.000.000 = 20.000.000


 Sucre :
 Lait :

2) Imputation

Charges Montant Sucre Lait


Frais de transport 2.000.000 500.000 1.500.000

 L’Entité « BOMENGO ATA KALE » dispose d’un véhicule affecté pour les courses de la
Direction Générale, du service technique et du service marketing. Ce véhicule a été acquis à
12.000.000Fc, à la fin de l’année 2023, il a parcouru 55.000Kms répartis comme suit :
 30.000 Kms pour la direction générale
 10.000Kms pour le service technique
 15.000Kms pour le service marketing.
T.D. : déterminez la nature de cette charge et faites son traitement

R/ a) C’est une charge indirecte puisqu’elle concerne plusieurs services (Durée de vie d’un
véhicule : 5ans)
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b) Traitement

Amortissement linéaire ou Annuité :

1) Répartition
 Charges incorporables :
 Charges non incorporables :
Fc

2) Imputation
 D.G=
 S.T=
 S.M=

IMPUTATION

Charges Montant Charges non Charges D.G S.T S.M


Incorporable Incorporable
s s
Amortisseme 2.400.000,0 2.200.000,00 200.000,00 109.091,0 36.364,0 54.545,0
nt 0 0 0 0

 La Société « TUZOLANA » engage les dépenses d’exploitation suivantes au mois de Juin


2023 :
 Loyer des locaux administratifs : 4.800.000Fc/Trimestre
 Primes d’assurance du véhicule de livraison : 2.160.000Fc/an
 Abonnement lié aux frais publicitaires : 29.400.000Fc/Trimestre
T.D. : Analysez les charges engagées et présentez le tableau de reclassement des charges
indirectes

R/ Analyse des charges engagées

1. Loyer des locaux administratifs : 4.800.000FC/Trimestre


 Charges incorporables :
 Charges non incorporables :
2. Primes d’Assurance : 2.160.000/an
 Charges incorporables :
 Charges non incorporables :
3. Abonnements publicitaires : 29.400.000FC/Trimestre
[17]

 Charges incorporables :
 Charges non incorporables :
Tableau de Reclassement des charges indirectes

Charges Montant Charges non Charges Administration Distribution


incorporables incorporables
Loyer Locaux 4.800.000 3.200.000 1.600.000 1.600.000 -
Administratifs
Primes 2.160.000 1.980.000 180.000 - 180.000
d’Assurance
Publicité 29.400.000 19.600.000 9.800.000 - 9.800.000
TOTAL 36.360.000 24.780.000 11.580.000 1.600.000 9.980.000

 Monsieur NAKOKUFA MOBOLA TE est propriétaire de son entité commerciale, et aussi il


en est le gérant. Dans son secteur d’activités, les gérants qui en sont engagés dans les entités
similaires perçoivent la rémunération suivante :
 Salaire de base/taux horaire : 20$
 Transport équivalent de 6 taxis par jour calculé sur la distance allant de la Gare
Centrale à Kitambo Magasin.
 Allocation familiale légale 5% du taux horaire de son salaire de base
 Primes de fonction 5$ par jour presté.
T.D. : Il nous est demandé de déterminer la charge supplétive du mois de Juin 2023, sachant
qu’il a presté le mois entier.

R/ cas de la rémunération de l’exploitant (propriétaire de l’entité)

 Salaire de base : (20$ x 8h) x 26 = 4.160$


 Transport : (6 x 26 x 1$) = 156$
 Allocation familiale : ( )

Salaire de l’Exploitant = 4.654$ (charge supplétive)

 Une société commerciale a acheté et vendu des marchandises en utilisant ses propres fonds
valant 800.000$. Si ce même montant était emprunté à Equity Bank, elle l’aurait remboursé
avec un taux de 9%/an.
T.D. : Déterminez la charge supplétive.

R/

Charge supplétive : 72.000/an Incorporable :

Non incorporable : 72.000-6.000 = 66.000$


[18]

Chapitre IV. HIERARCHIE DES COUTS

IV.1 Hiérarchie des coûts dans une entité commerciale

a) Rappel

Une entité commerciale est celle qui a pour objet social (cœur de métier) : l’achat et la vente des
marchandises en l’état, c’est-à-dire sans les transformer ou en les subissant une légère
transformation.

b) Cycle d’exploitation
c)
Achat marchandises Stockage marchandises Vente marchandises

Il y a des coûts rattachés à chaque étape du cycle d’exploitation.

c)Les coûts hiérarchisés dans une entité commerciale

1) Le coût d’achat des marchandises achetées (CAMA)


2) Le coût d’achat des marchandises vendues (CAMV)
3) Le coût de distribution
4) Le coût des autres services (fonctions)
5) Le coût de revient global
d) Détermination des coûts dans une entité commerciale

d.1 Le coût d’achat des marchandises achetées (CAMA)

Prix d’achat brut des marchandises


– remise, rabais ou ristourne obtenues
= prix d’achat net des marchandises
+ Frais directs d’achat
+ Frais indirects d’achat
+ quote-part des autres services
= CAMA

d.2 Le coût d’achat des marchandises vendues (CAMV)

CAMA
+ stock initial des Marchandises
– stock final des Marchandises
= CAMV
[19]

d.3 Coût de distribution

Frais directs de distribution


+ Frais de section distribution
+coût des emballages consommés
+quote-part des CAS
= Coût de distribution
Les coûts des emballages consommés se déterminent comme suit :
Achat emballages
+ S.I emballages
– S.F emballages
coût d’achat d’emballages utilisés
– vente emballages
Coût d’achat d’emballages consommés

d.4 Détermination des coûts des autres services

Fonction administration
+ Fonction financière
+ Fonction technique
+ Fonction des RH
CAS
d.5 détermination de Coût de revient global

CRG = CAMV + CAS + CD

e) Détermination de résultat analytique des activités ordinaires (RAO)

RAO = chiffre d’affaire net – coût de revient global


Chiffre d’affaire net= chiffre d’affaire but – RRR accordées
Le RAO se calcule de façon hiérarchisée à l’aide de tableau d’exploitation fonctionnel.
[20]

f) Tableau d’exploitation fonctionnel

N° Eléments de Calcul Calculs Valeur absolue %


Chiffre d’affaires brut
- RRR accordées
1 Chiffre d’affaire net 100
Prix d’achat brut
- R, R. R obtenues
Prix d’achat net
+ Frais direct d’achat
Frais indirect d’achat
QP CAS
CAMA
+ SI Marchandises
-SF Marchandises
CAMV
MARGES COMMERCIALES
Frais directs de distribution
Frais section distribution
Coût des emballages
consommés
Qp, CAS
Coût de distribution
Marge/Coût de distribution
Fonction Administrative
Fonction Financière
CAS 0
RAO/RAE X

REMARQUE 1
Lorsque la marge Commerciale est exprimée en %, on appelle taux de marque.
Dans ce cas, pour calculer le prix de vente ou le chiffre d’affaire, on procède comme suit :

Exemple : (T.P à remettre)


1) Calculez le chiffre d’affaire d’une entité commerciale qui a acheté les marchandises à
500.000Fc et a obtenu une remise de 5%. Elle disposait en stocks les marchandises d’une
valeur de 150.000Fc dont le ¾ a été vendu.
2) Sur base des informations suivantes, dressez le Tableau d’exploitation fonctionnel et
déterminez le R.A.O :
 Frais direct achat : 75.000Fc
 Stocks au 1er Janvier : 90.000Fc
 Stocks au 31 Janvier : 16.000Fc
[21]

 Achat de la période : 300.000Fc


 Approvisionnement : 400.000Fc
 Finance : 130.000Fc
 Administration : 250.000Fc
 Taux de Marque : 20%
 Les Marchandises ont été vendues à : 3.000.000Fc

REMARQUE 2 : La marge commerciale ne peut dépasser 25%

1) Données
Prix d’achat brut : 500.000Fc
Remise obtenue : 5%
S.I : 150.000Fc
Stock Final :

Prix d’achat brut: 500.000Fc


Remise obtenue : -500.000 x 0,05= 25.000,00Fc
Prix d’achat net : 475.000,00Fc
Charges directes et indirectes : 0,00Fc
Q.P admin & Financière : 0,00Fc
CAMA : 475.000,00Fc
SI MP : 150.000,00Fc
SF MP : -37.500,00Fc
CAMV : 587.500,00FC

PV=

2) Tableau
N° Eléments de calcul calculs Valeur absolue %
1 Chiffre d’affaire brut 3.000.000,00
R, R, R. accordées
Chiffres d’affaire net 3.000.000,00 100%
Prix d’achat brut 300.000,00
R R R obtenues 0,00
Frais d’achat 75.000,00
Frais indirect d’achat 400.000,00
CAMA 775.000,00
SI Marchandises +90.000,00
-SF Marchandises -16.000,00
CAMV 849.000,00 849.000,00
Marge commerciale 2.151.000,00
Frais direct et indirect de D° 0
[22]

Emballage utilisés 0
Coût de distribution 0
Marge/Coût de distribution 2.151.000,00
Fonction Administrative 250.000,00
Fonction Financière 130.000,00
Coût des autres sections 380.000,00 -380.000,00
(CAS)
RAO 1.771.000,00

IV.2. HIERARCHIE DES COUTS DANS UNE ENTITE INDUSTRIELLE


a) Rappel : une entité industrielle est celle qui a pour objectif social au cœur de métier :
 L’achat des matières premières
 Transformation des matières premières en produits finis
 Vente des produits finis
Dans le processus de la transformation des matières premières en produits finis, elle utilise les
matières consommables.
b) Cycle d’exploitation :
Partant de son cœur de métier, on peut déterminer son cycle d’exploitation :

Achat MP Stockage Production Stockage Vente des PF


MP Transformation PF
MP en PF

A chaque étape de ce cycle d’exploitation est rattaché un coût.


c) Coûts hiérarchisés dans une entité industrielle

1. Le coût d’achats des matières premières achetées (CAMPA)


2. Le coût d’achats des matières premières utilisées (CAMPU)
3. Le coût de production des produits finis fabriqués (CPPFF ou CX°PFF)
4. Le coût de production des produits finis vendus (CPPFV ou CX°PFV)
5. Le coût de distribution (CD)
6. Le coût des autres services (CAS)
7. Le coût de revient global (CRG)
d) Déterminez des coûts dans une Entité industrielle
d.1. Détermination du CAMPA
Prix d’achat brut
- R, R, R obtenues
Prix d’achat net
+ Frais direct d’achat
+ Frais indirect d’achat
+ Quote-part des coûts des autres services
CAMPA
[23]

Exemple : l’Entité « Bolingo esili » achète 1.000Kgs de farine de blé à 10$ le Kg pour la
production des pains « MATISA BOLINGO ». Elle obtient de son fournisseur une remise de
0,1%/kg acheté. Le transport de ces sacs est assuré par la société Transco à 2$ le Kg. Et la
manutention à 0,1$ le kg. Les frais d’approvisionnement s’élèvent à 800$, la quote-part des frais
administratifs de 1.500$
T.D : Déterminez le CAMPA

Solution
Prix d’achat brut (1.000 x 10$) 10.000,00$
Remise -10,00$
Prix d’achat net 9.990,00$
Frais direct d’achat
- Transport (2$ x 1000Kg) + 2.000,00$
- Manutention (0,1$ x 1.000kg) 100,00$
Frais indirect d’achat
- Approvisionnement 800,00$
Quote-part Administrative 1500,00$
CAMPA 14.390,00$

d.2. Détermination du CAMPU

CAMPA
+S.I MP
-SF MP
CAMPU ou CAMP consommées

d.3. Détermination du coût de production des produits finis fabriqués

CAMPU
+ Frais directs de production (fabrication)
+ Frais indirects de production (fabrication)
+ En cours initial + Empaquetage utilisé.
CX°PF

N.B :
 L’Empaquetage est quelque chose qui fait corps avec le produit fini, et le produit fini ne
peut être vendu sans lui. Il intervient lors de la production ; alors que l’emballage
intervient lors de la livraison.
 Encours : renvoie à ce qui est dans le processus de fabrication avant d’atteindre le satde
final.
[24]

Exemple : L’Entité « OSEKI NGAI OZWI NINI » a acheté 12.000Kg des poissons MOMBOTO
auprès des pêcheurs de la pêcherie de MOANDA pour la fabrication des Sardines. Le prix d’un
Kg est de 13$ et obtient une réduction de 2% sur l’ensemble de Kgs des poissons achetés. Elle
disposait à son stock de 350 Kgs des mêmes poissons achetés à 9,5$ le kg.
Pour la conservation des poissons achetés, elle a loué un camion frigorifique valant 150$ à 2$ le
Kg. Pour la transformation de ce produit, il a utilisé 150 litres de carburant à 0,85$ le litre, 5
Ouvriers qualifiés payés 10$/h pendant 5 jours et une prime de motivation à chacun équivalent
aux du taux Horaire.
Elle a importé du Maroc les boîtes à sardines dont le coût total s’élève à 6.000,00$. Attendu
qu’elle disposait de 1.000Kg de poissons encours de processus de fabrication dont le coût est
évalué à 2.000,00$ dont 70% est arrivé au stade final. Les frais administratifs et financiers
s’élèvent respectivement à 15.000$ et 20.000$ repartis entre les services appro et production
selon la clé de répartition 3 et 5.

T.D : Déterminez : 1. CAMPA ; 2. CAMPU ; 3. CX°PFF

Solution
Prix d’achat brut : 12.000Kgs x 13 = 156.000,00$
RRR obtenues ( -3120,00$
Prix d’achat net 152.880,00$

Frais direct d’achat


 Transport (150$ x8) =1.200$
 Manutention (12.000kgs x 2$) = 24.000$

Frais indirect d’achat 25.200$


 Approvisionnement 0
Quote-part Administratif 5.625,00$
Quote-part Financier 7.500,00$
CAMPA 191.205,00$
SI MP (350kgs x 9,5$) 3.325,00$
SF MP 0
CAMPU 194.530,00$

Frais direct de production


 Carburant (1.500l x 0,85$) = 1.275,00$
 Salaires ouvriers (5 x 10$ x 8 x 5) = 2.000,00$
 Primes ( = 1.000,00$
[25]

4.275,00$
Frais direct de production 0
Empaquetage utilisé 6.000,00$
Encours initial 2.000,00$
Encours final ( ) -1.400,00$
Quote-part Administratif 9.375,00$
Quote-part Financier 12.500,00$
CX°PFF 227.280,00$

APPRO X°
Frais Administratif : 15.000 5.625 9.375
Frais Financier : 20.000 7.500 12.500
TOTAL : 35.000 13.125 21.875
APPRO : 3+5 = 8 ↔

Production (X°)

d.4. Détermination du coût de production des produits finis vendus : CX°PFV


CX°PFF + SI PF – SF PF

d.5. Détermination du coût de distribution


CD°= Charges directs de distribution
+ Charges indirects de distribution
+ Coût des emballages utilisés

d.6. Détermination des coûts des autres services


Fonction Administrative + Fonction Financière + Fonction R.H,…
Ce coût est calculé lorsque les charges de ces fonctions ne sont pas reparties dans les fonctions
principales.
d.7. Détermination du coût de revient Global
CRG = CX°PFV + CD° + CAS
d.8. Détermination du résultat analytique des opérations
R.A.O = P.V – CRG = (Production vendue – CRG)
= (Chiffre d’affainnet – CRG)
[26]

e) Tableau d’Exploitation Fonctionnelle d’une Entité Industrielle


N° Eléments de Calcul Calculs Valeur relative Valeur Absolue
1 Chiffre d’affaire/X° brute
-RRR accordées
Chiffre d’affaire/X° nette 100%
Prix d’achat brut MP
-RRR obtenues
Prix d’achat net
+Frais direct d’achat
+Frais indirect d’achat
+QP des CAS
CAMPA
+SI MP
-SF MP
CAMPU
+Frais direct de X°
+Frais indirect de X°
+Empaquetage utilisé
+Encours initial
-Encours final
+QP CAS
CX° PFF
+SIPF
-SFPF
CX°PFV X X
Marge/CX°PFV X
-CD°
Marge/CD°
-CAS
R.A.O

Exemple : Dressez le Tableau d’Exploitation fonctionnelle d’une Entreprise industrielle à partir


des données ci-après :
 Achat M P : 20.000.000,00
 Encours initial : 16.000,00
 Stock initial et stock final de MP respectivement: 4.000.000,00 et 5.000.000,00
 RRR obtenues: 2%
 Encours Final: 13.000,00
 Achat emballage: 580.000,00
 Vente emballage: 125.000,00
 Stock initial PF et stock final de PF respectivement: 8.000.000,00 et 4.000.000,00
 Stock initial et stock final des emballages respectivement: 55.000,00 et 38.000,00
 Empaquetage utilisé : 325.000,00
 Production vendue : 5.000.000,00
[27]

 Remise accordée : 3%
 Les frais directs sont les suivants :
 Achat : 5.000.000,00
 Transformation : 8.000,000,00
 Distribution 6.000.000,00
 Administration : 4.000.000,00
 Finances : 7.000.000,00
Les coûts des autres services sont repartis entre fonction principale de la manière suivante :
 Fonction Administrative : ¼ à la distribution, 50% à la transformation et les reste à
l’approvisionnement
 Fonction Financière, en l’occurrence de 3 pour l’Administration, de 3 pour la D° et de 4
pour la X°
Solution : voir T.P

CHAP.V. LA COMPTABILITE DES MATIERES

V.1 Généralités
Matière = Stock, les éléments de la valeur d’exploitation
Le stock comprend :
 Les Marchandises
 Les Matières premières
 Les Matières consommables
 Les Matières d’empaquetage
 Les Matières d’emballage
 Les Produits intermédiaires
 Les Encours initial et final
 Les Matières résiduelles, déchets, produits résiduels
 Les produits finis
Les matières sont des éléments de stock qui permettent de réaliser les différentes phases
d’exploitation en vue de donner de la valeur aux consommables intermédiaires (des éléments en
provenance des tiers).

V.2 Typologie des Matières


a) Marchandises : est un bien économique acquis par l’entité pour être vendu à l’achat
b) Matière première : c’est une substance qui contribue ou participe et utilisée à la fabrication
des produits finis. Elle est utilisée ou intervient dans le processus de fabrication des produits
finis.
Elle fait partie du produit fini ou elle est intégrée dans le produit fini.
c) Matière consommable : c’est une substance qui participe indirectement dans le processus de
fabrication de produit fini. Elle ne se retrouve pas dans le produit fini
[28]

d) Matière d’empaquetage : c’est une matière qui conditionne, couvre et protège le produit fini.
Elle intervient dans la dernière phase de production des produits finis. Ce dernier ne peut être
vendu sans elle et se sépare d’elle à la consommation. Elle fait corps avec le produit fini.
e) Matière d’emballage : c’est une matière qui facilite la livraison, le transport des marchandises
ou des produits finis. Elle intervient dans la phase de distribution
f) Produits intermédiaires : ce sont les produits qui n’ont pas encore atteints le stade final de
fabrication. On les appelle aussi des produits semi-ouvrés ou semi-finis. Ils peuvent aussi être
vendus à ce stade.
g) Encours initial et Encours final : c’est une matière en phase de fabrication qui n’a pas atteint
un stade avancé dans le processus de fabrication si bien qu’on ne peut ni le vendre ni le
consommer.
h) Matières résiduels, déchets, produits résiduels : ce sont des résidus ou déchets de fabrication.
Un produit résiduel est un produit qui ne remplit pas certaines caractéristiques. Il se vend au
rabais.
i) Produits finis : ce sont des produits qui sont arrivés au stade final de fabrication et qui sont
prêts à être livrés pour la consommation finale.

V.3. Méthodes de comptabilisation des Matières

Il existe plusieurs méthodes de comptabilisation des matières, parmi lesquelles les plus
importantes sont les suivantes :
1. La Méthode de coût unitaire moyen pondéré
2. La Méthode des premières entrées, premières sorties (PEPS)
First in, First out (FIFO)
3. La Méthode des dernières entrées, premières sorties (DEPS)
Last in, First out (LIFO)
4. Méthode de coût théorique

V.4. Suivi des Flux des Stocks en Quantité et Valeur

Pour le faire, on a besoin des outils suivants :


1) Bon d’entrer : pour constater l’entrée en stock des matières
2) Bon de sortie : pour constater la sortie des matières en stock
3) Bon de réintégration : pour constater le retour en stock des matières déjà sorties (il est
interne dans l’Entreprise)
4) Bon de retour : retour des matières en dehors de l’Entreprise
5) Fiche de suivi des stocks : qui constate les mouvements des stocks en quantité et en
valeur.
[29]

V.5. Evaluation et Valorisation des Stocks


V.5.1. Evaluation des Entrées en Stocks
a) Les Entrées d’origine externe
Les stocks (matières) acquis auprès des tiers (fournisseurs) sont évalués, c.à.d, ils entrent
dans l’Entreprise à leur valeur d’achat, au coût d’achat.
Coût d’achat = Prix d’achat + Frais d’achat (direct et indirect)
b) Les Entrées d’origine interne
Ce sont des stocks issus du processus de fabrication ou de production dans l’Entreprise.
C’est le cas des produits encours, produits intermédiaires, produits résiduels et les produits finis.
En dehors des produits résiduels dont la valeur est calculée sur le prix du marché, le reste de ces
produits sont évalués à leur coût de production.
Coût de production = CAMPU + Frais X° direct
Indirect

V.5.2. Evaluation des Sorties des Stocks

2 cas à considérer :
1° : La matière est parfaitement individualisée, c.à.d identifiable ou non interchangeable. Dans ce
cas, la sortie est valorisée à son coût d’entrée.
2° : la matière est fragile, c.à.d interchangeable. Dans ce cas, on va utiliser l’une de ces méthodes
pour évaluer son coût de sortie.
Parmi ces méthodes, nous avons :
a) Les méthodes d’épuisement des stocks
b) Les méthodes de coût moyen pondéré

V.5.2.1 Les Méthodes d’épuisement des Stocks (lots)

a) La Méthode FIFO (First in, First out, Première entrée, première sortie
Dans cette méthode, on fait sortir en premier lieu, les matières qui sont entrées en premier
en stock. Ces matières seront valorisées à leurs coûts d’entrée. C’est une méthode
favorable en période de déflation (baisse de prix), et est admise en SYCSOHADA.

Exemple : Etablissez la Fiche des stocks des matières premières de l’Entité « ATA OBOYI
COURS NA NGAI NAKOTANGISA » par la méthode Fifo :
 05 Août : Sortie de 200 unités, Bon de sortie N° BS 1101
 09 Août : Entrée de 500 unités à 30Fc/unité (lot 202, Bon d’entrée N° 11856.
 10 Août : Sortie de 600 unités, B.S N° 1105
 20 Août : Entrée de 1500 unités à 32Fc/unité (lot) BE N°563
 24 Août : Sortie de 700 unités, B.S N° 1111
 30 Août : Sortie de 800 unités, B.S N° 1114
 Le stock initial au début de mois s’est élevé à 400 unités à 26Fc/unité (lot 01)
[30]

Solution
Date Libellé Entrées Sorties Stocks
Qté P.U Montant Qté P.U valeur Qté P.U Montant
01/08 S.I lot 01 - - - - - - 400 26 10.400,00
05/08 B.S 1101 - - - 200 26 5200 200 26 5200,00
09/08 B.E 11856 500 30 15.000 - - - 200 26 5200,00
500 30 15.000,00
10/08 B.S 1105 - - - 200 26 5200 500 30 15.000,00
400 30 12000 100 30 3.000,00
20/08 B.E 563 1500 32 48.000 - - - 100 30 3.000,00
1500 32 48.000
24/08 B.S 1111 - - - 100 30 3000 1500 32 48.000
600 32 19200 900 32 28.800
30/08 B.S 1114 - - - 800 32 25600 100 32 3.200
2000 x x 2300 x x 100 32 3200

b) La Méthode LIFO (last in, First out, dernières entrées, premières sorties)
Les sorties sont évaluées au coût d’entrée des dernières ou récentes matières en stock. Méthode
favorable en cas d’inflation (hausse de prix) mais interdite (proscrite).
Exemple : Faites la fiche de suivi de stock à base de l’exemple précédente par la méthode Lifo.

Date Libellé Entrées Sorties Stocks


Qté P.U Montant Qté P.U Valeur Qté P.U Montant
01/08 S.I lot 01 - - - - - - 400 26 10.400,00
05/08 B.S 1101 - - - 200 26 5200 200 26 5.200,00
200 26 5.200,00
09/08 BE 11856 500 30 15000 - - - 500 30 15.000,00
10/08 BS 1105 - - - 500 30 15.000
100 26 2.600 100 26 2600,00
20/08 BE 563 1500 32 48.000 - - - 100 26 2600,00
1500 32 48.000,00
24/08 BS 1111 - - - 700 32 22.400 100 26 2.600,00
800 32 25.600,00
30/08 BS 1114 - - - 800 32 25.600 100 26 2600
2000 x x 2300 100 26 2600

VARIATION DES STOCKS


2° : Méthode de Coût Moyen Pondéré
2 variantes :
- Coût unitaire Moyen pondéré ou Coût unitaire Moyen pondéré des entrées avec cumul
du stock initial ;
- Coût unitaire Moyen pondéré Mobile.
[31]

 Coût unitaire Moyen Pondéré


Dans cette méthode, la quantité des matières sorties est déterminée à la fin de la période par la
formule suivante :

Elle permet aussi de valoriser le stock final restant dans le magasin.


Stock final en valeur : (SI + Entrées) – sorties
Stock final en quantité : (SI + Entrées) – sorties

Exemple : Faites la fiche de suivi de stock de l’exemple précédent par la méthode de CUMP :

Date Libellé Entrées Sorties Stocks


Qté P.U Montant Qté P.U Valeur Qté P.U Montant
01/08 S.I lot 01 - - - - - - 400 26 10.400
05/08 B.S 1101 - - - 200 30,6 6120 200 30,6 6120
200 30,6 6120
09/08 BE 11856 500 30 15000 - - - 500 30 15.000
10/08 BS 1105 - - - 600 30,6 18.360 100 30,6 3060
100 30,6 3060
20/08 BE 563 1500 32 48.000 - - - 1500 32 48.000

24/08 BS 1111 - - - 700 30,6 21.420 900 30,6 27540

30/08 BS 1114 - - - 800 30,6 24.480 100 30,6 3060


31/08 2000 x x 2300 70 380 100 30,6 3060

30/08

La méthode de coût unitaire moyen pondéré de fin période que nous venons d’étudier a comme
inconvénients de ne pas permettre le calcul de coût de sortie de stock pendant la période. Il faut
attendre seulement la fin de la période. Ce qui occasionne un retard dans le calcul de coût de
matières utilisées ou sortie.
C’est pourquoi le SYSCOHADA recommande une autre variance, la méthode du coût unitaire
moyen pondéré mobile, c’est-à-dire après chaque entrée.
[32]

 Méthode du coût unitaire moyen pondéré mobile


Dans cette méthode, la valeur de sortie de stock est déterminée après chaque entrée par la
formule :

(au début)

(au cours de la période)


La fiscalité préfère la méthode de coût Moyen pondéré alors que la comptabilité préfère la
méthode FIFO.

Coût de sortie Formule


CUMP de fin de période A la fin de la période

A chaque entrée
CUMP mobile

Date Libellé Entrées Sorties Stocks


Qté P.U Montant Qté P.U Valeur Qté P.U Montant
01/08 S.I lot 01 - - - - - - 400 26 10.400
05/08 B.S 1101 - - - 200 26 5200 200 26 5200

09/08 BE 11856 500 30 15000 - - - 700 28,9 20.230


10/08 BS 1105 - - - 600 28,9 17.340 100 28,9 2890

20/08 BE 563 1500 32 48.000 - - - 1600 31,8 50.880

24/08 BS 1111 - - - 700 31,8 22.260 900 31,8 28620

30/08 BS 1114 - - - 800 31,8 24.440 100 31,8 3.180


31/08 2000 x 63.000 2300 70 240 100 31,8 3.180

Comparaison de ces quatre méthodes

SORTIE DE STOCK STOCK FINAL


METHODE Quantité Valeur Quantité Valeur
FIFO 2300 70.200 100 3200
LIFO 2300 70.800 100 2600
CUMP 2300 70.380 100 3060
CUMPM 2300 70.240 100 3180
[33]

V.6. Impact de la valorisation des stocks sur la trésorerie

La valorisation des stocks permet de libérer la trésorerie nécessaire au fonctionnement du cycle


d’exploitation de l’entité. Et aussi à optimiser la gestion de stock en calculant le ration de
rotation de stocks.

en valeur

en valeur
Le quotient obtenu indique le nombre de fois que le stock a été renouvelé pour réaliser le chiffre
d’affaire :
- Plus le taux de rotation est élevé, meilleure est la performance. Cela signifie
généralement que les ventes sont bonnes.
- Si le taux de rotation de stock est trop faible, cela signifie que les ventes ne sont pas
bonnes
- Un taux de rotation entre 2 et 4 est considéré comme idéal
- Un taux ≤ 1 indique que vous avez trop de stocks, c.à.d vous avez plus que ce qui est
nécessaire pour satisfaire la demande. C’est le cas de sur stockage.

Exemple : de l’exercice précédent, déterminez et interprétez le ratio de rotation de stock par les
quatre méthodes étudiées dans l’hypothèse où le chiffre d’affaire s’élève à 80.000 fc

1) FIFO : les ventes sont bonnes

2) LIFO : les ventes sont bonnes

3) CUMP : les ventes sont bonnes

4) CUMPM : les ventes sont bonnes

REMARQUE : La fiche de stock n’enregistre pas le prix de vente, le chiffre d’affaire pour la
production vendue. Elle enregistre :
- Le coût d’achat pour les matières achetées à l’extérieur,
- Le coût de production pour les produits fabriqués ou produits dans l’entité.
[34]

Chapitre VI : METHODES DES COUTS

Coûts :
- Charges directes→AFFECTATION
- Charges indirectes →IMPUTATION ↔répartition

Coûts hiérarchisés

Dans une entité commerciale Dans une entité industrielle


CAMA
Coût de revient CR

CAMV CX°PFV

CAMA CAMPV

CAMPA

Quelle est la méthode qui convient au mieux pour le calcul des coûts ?
Il existe plusieurs méthodes des calculs de coût, chacune avec ses avantages et ses inconvénients.
Parmi ces méthodes, nous avons :

1) Méthode des coûts complets appelée aussi METHODE DE FULL COSTING,


METHODE DE CENTRE D’ANALYSE, METHODE DES SECTIONS HOMOGENES,
2) Méthode des coûts partiels,
3) Méthode des coûts rationnels
4) Méthode des coûts préétablis ou standards
5) Méthode des coûts historiques

VI.1. Méthode des coûts complets

Elle incorpore dans les coûts hiérarchisés toutes les charges incorporables engagées par
l’entreprise ou l’entité en les analysant en deux composantes : charges directes et charges
indirectes.
Elle subdivise l’entreprise en centres d’analyse ou sections homogènes pour faciliter
l’incorporation des charges dans les coûts.
On distingue deux types de centre d’analyse :
 Centre d’analyse opérationnel : centres d’analyse principaux et centres d’analyses
auxiliaires ou secondaires
[35]

 Centre d’analyse des structures : sont celles qui regroupent des charges qui nécessitent
une répartition avant leur incorporation ou imputation dans le coût, cette répartition
implique une clé de répartition.

Techniques comptables

Besoin d’une clé de répartition des charges indirectes


 L’unité d’œuvre : nous permet de mesurer ou de quantifier l’activité réalisée par
chaque centre d’analyse.
 Assiette de frais : c’est l’unité d’œuvre exprimée en unité monétaire.
 Valeur d’assiette : coût total de l’UE :
La répartition des charges indirectes s’effectue en trois étapes successives suivantes :
1) La répartition primaire : elle consiste à vérifier les charges indirectes entre tous les
centres d’analyse concernés ;
2) La répartition secondaire : elle consiste à virer les coûts de centres dans les centres
bénéficiaires ;
3) La détermination de coût de l’unité d’œuvre (taux de frais, assiette de frais).

Exemples
1) L’entité « Ozobouder ngai lelo » vous communique les totaux après répartitions de ses
charges :
- Energie : 97.000 fc
- Administration : 139.750 fc
- Approvisionnement : 74.300 fc
- Atelier : 379.300 fc
- Distribution : 82.900 fc
TD. : faites la répartition primaire et secondaire en sachant que le centre énergie doit être ventilé
dans différents centres principaux à partir des coefficients 1, 2, 3 et 4 dans l’ordre de centre. Et
l’administration doit être répartie à 15% dans l’appro, 35% à l’atelier et 50% à la distribution.

Résolution

Charges/ Montant à Centres auxiliaires Centres principaux


Nature Répartir Energie Administration Appro Atelier Distribution
Total charges 77. 250 97.000 139.750 74.300 379.300 82.900
Répart secon - 97.000 +38.800 +9.700 +19.400 +29.100
- 178.550 + 26.783 +62.493 +89.275
Total après 0 0 110.783 461.193 201.275
répart sec
[36]

Clé de répartition : (1+2+3+4) = 10


1)
2)
3)
4)

Faites la répartition primaire et secondaire des charges indirectes de l’entreprise « Oyo


babwaka yen de abongaka » qui se présente de la manière suivante :
- Administration : 2000
- Entretien : 1000
- Approvisionnement : 1500
- Production : 5000
- Distribution : 1700
L’administration est ventilée comme suit : 15% entretien, 20% appro, 40% production et 25%
distribution. Tandis que l’entretien se ventile comme suit : 10% administration, 20% appro, 40%
production et 30% distribution.

Résolution

Charges/ Montant à Centres auxiliaires Centres principaux


Nature Répartir Administration Entretien Appro Production Distribution
Total charges 11.200 2000 1000 1500 5000 1700
Répart secon -2000 +300 400 800 500
130 -1300 260 520 390
-130 43 43 44
Total après 0 0 2.203 6.363 2.634
répart sec

Administration : 2000 Entretien

1)
2)
3)
4)
[37]

Cas de prestations réciproques


On appelle les prestations réciproques lorsque les centres auxiliaires se fournissent
réciproquement des prestations.
Dans ce cas, il est nécessaire d’effectuer un calcul préalable à la répartition secondaire pour
déterminer selon la méthode algébrique, le total de chaque centre auxiliaire à répartir.
Exemples :
1) Le centre auxiliaire énergie fourni 10% de prestation au centre entretien et le centre
auxiliaire entretien fournit 20% de prestation au centre énergie, tel que repris dans le
tableau ci-après :
Centres auxiliaires
Entretien Energie
Répartition auxiliaire 108.000 48.000
Entretien 20%
Energie 10%
Totaux 115.102 71,02

Soient : X= total du centre entretien Y= total du centre Energie


X= 108.000 + 0,10y
Y= 48.000 + 0,20x
Remplaçons y par sa valeur dans x.
X= 108.000 + 0,10(48.000+0,20x)
X= 108.000+4.800+0,2x
X= 112.800+0,02x
(x-0.02x)=112.800
0,98x= 112.800
X=112.800/0,98 = 115.102
Remplaçons x par sa valeur dans y
Y= 48.000+0,20(115.102)
Y= 48.000+23.020,40
Y= 71.020,40
2) L’entité « TIA MOLENDE OKOZWA » a au cours de l’an réalisé les opérations
suivantes :
1) Achat du mois : matière A : 24000 kgs à 4,30$/kg et matière B : 18000 kgs à 4,30$/kg
2) Consommation de matière par l’atelier 1
Matière A : 18.600 Kgs
Matière B : 26.400 kgs
3) Main d’œuvre directe
Matériel 1 : 12.090h à 15$ l’heure
Matériel 2 : 12.000h à 20$ l’heure pour le produit X et 4500h à 20$ l’heure pour le produit Y
4) Vente du mois
Produit X : 1800 unités à 50$ l’unité
Produit Y : 2500 unités à 87$ l’unité
[38]

Les unités d’œuvre suivantes ont été utilisées :

Pour les approvisionnements :


Kilogramme de matière achetée :
Pour l’atelier 1 : kilo de matière utilisée
Pour l’atelier 2 : heure de main d’œuvre directe
Pour la distribution : 100$ de chiffre d’affaire.
Le total de répartition primaire de charge directe se présente comme suit :
- Administration : 24.000
- Entretien : 13.200
- Energie : 37.600
- Approvisionnement : 39.200
- Atelier 1 : 84.000
- Atelier 2 : 92.400
- Distribution : 104.950
La répartition des charges de centres auxiliaires se présente comme suit :
- Pour le centre d’administration : 10% entretien, 10% Energie, 20% appro, 20% Atelier
1, 20% Atelier 2 et 20% Distribution.
- Pour le centre d’entretien : 20% Energie, 10% Appro, 40% Atelier 1, 20% Atelier 2,
10% Distribution
- Pour le centre Energie : 10% Entretien, 10% Appro, 40% Atelier 1, 40% Atelier 2.
TD. : Tracez le tableau de répartition des charges

Résolution
1) Calculs préliminaires
Soient : X= total entretien et Y= total Energie
Administration Entretien Energie
Totaux répart primaire 24.000 13.200 37.600
Répartition Admin -24.000 2.400 2.400
-x 0,20x
0,10y -y

Total répartition secon 0 0 0

X= 13.200+2400+0,10y
Y= 37.600+2400+0,20x
Remplaçons y dans x
X= 13.200+2400+0,10(37600+2400+0,20x)
X= 15.600+3760+240+0,02x
X= 19.600+0,02x
(x-0,02x)=19600
0,98x=19600 x= 19600/0,98= 20.000
[39]

Remplaçons x dans y
Y= 37600+2400+0,20(20.000)
Y= 40.000 +4000
Y= 44.000
2) Tableau de répartition des charges indirectes

Total Centres auxiliaires Centres principaux


Admin Entretien Energie Appro Atelier 1 Atelier 2 Distrib
Tot repar prim 396.150 24.000 13200 37600 39200 84800 92400 104950
Admin -24.000 2400 2400 4800 4800 4800 4800
Entretien -20.000 4000 2000 8000 4000 2000
Energie 4.400 -44000 4400 17.600 17.600 ---
Répart second 396150 50.400 115200 118800 111.750
Nature UO Kg M.P Kgs M.P Heures 100$ du
acheté utilisé MOD CA

Nbre UO 4200 4500 16500 11.175

Coût de l’UO 1,20 2,56 7,2 10

Nature de l’unité d’œuvre


Appro : kgs Matières achetées

Nbre d’unité d’œuvres


Approvionnement : Mat A : 24 000 kgs
Mat B :18 000kgs
42 000kgs

Atelier 1: Mat A 18 600kgs


Mat B 26 400kgs

VI.2. Méthodes des coûts partiels

Ces méthodes n’incorporent pas ou n’intègrent pas la totalité des charges incorporables
supportées par l’entité au cours de la période. Elles incorporent seulement une partie des charges
supportées par l’entreprise et excluent d’autres quoi qu’incorporables.
Seule une catégorie des charges bien précise est prise en compte dans la formation des coûts.
Ces méthodes sont souvent utilisées dans les entreprises de service et dans certaines entreprises
industrielles.
On distingue :
1) La methode direct Costing simple ou méthode variable
2) La methode direct costing améliorée (Evoluées » ou méthode des coûts spécifiques.
[40]

VI.2.1 La methode direct Costing simple ou méthode variable

1) Introduction
Cette méthode d’origine américaine est fondée sur la distinction entre les charges fixes et les
charges variables.
 Charges fixes
Sont celles qui demeurent constantes ou identiques d’une période à une autre pendant plusieurs
années. Tant que la structure de l’entreprise ne change pas, elle non plus ne change pas.
Exemples :
- Le loyer de bâtiment
- L’impôt foncier (l’étendu de la superficie de terres occupées)
- Dotation aux amortissements (méthode linéaire ou constante)
- Salaire de base
- Consommation d’eau, électricité, gaz, téléphone (forfaitaire)
Les charges fixes sont appelées charges de structure, elles peuvent être structurées en charges
fixes directes et charges fixes indirectes.
 Les charges fixes directes sont celles qui sont rattachées à un service ou une entité
sans être répartie.
 Les charges fixes indirectes concernent plusieurs services ou entités et son montant
doit être réparti entre ses fonctions selon une clé de répartition.
 Les charges variables
Sont celles dont le montant varie en fonction du niveau de l’activité économique exercée par
l’entreprise au cours d’une période donnée.
L’activité économique = activité principale, cœur de métier ou objet social de l’entité.
Ces charges sont variables parce qu’elles dépendent du volume de l’activité de l’entité.
Elles sont aussi appelées charges personnelles. Elles peuvent être directes ou indirectes.

2) Principes de cette méthode


- Les charges fixes sont exclues du processus de calculs de coûts.
- Les charges variables seules sont prises en compte dans les calculs des coûts
hiérarchisées.
Ainsi, on a les coûts hiérarchisés suivants :

Dans une entreprise commerciale Dans une entreprise industrielle


CAMA variable CAMPA variable
CAMV variable CAMPU variable
Coût de distribution variable CX°PF (fabriquées et vendu) variable
Coût de revient variable C D° variable
Coût variable de revient Coût de revient variable
[41]

3) Détermination de la marge sur coût variable

Chiffre d’affaire net - coûts variables = Marge sur coût variable.

Exemple : au cours du mois d’Août 2023, l’entreprise a acheté 5000 barres de fer de 8 à 5,5$/la
barre dans la sidérurgie de Maluku.
Le coût de transport de l’usine de fabrication à l’entrepôt de stockage de l’entreprise s’élève à
0,02$/barre. Le stock final de barres de au mois de juillet était de 1200 barres à 5,5$ la barre. Le
stock final au 31 Août est de 2200 barres. Au cours de ce mois, l’entreprise a payé 1200$ comme
forfait pour la consommation d’eau et 800$ pour l’électricité. Une somme de 750$ a été
décaissée pour la promotion de la vente, et 1300$ pour le loyer des bureaux abritant le service
commercial.
Les barres de fer ont été vendues à 8$ la barre, minoré de 0,5% à titre de remise.
TD. : Etablissez le tableau d’exploitation différentielle en sachant que le stock était évalué par la
méthode FIFO.

Solution

1) Détermination de la quantité des barres de fer vendues


SV= achats + SI-SF
Achat
Prix d’achat net (5000 barres de 8 x 5,50$) = 27.500$
Transport (5000 barres de 8 x 0,02$) = 1.000$
Coût d’achat de 500 barres de 8 = 28.500$

SI :1200 barres de 8 x 5,50$ = 6.600$


SF : 2200
SV : 5000+1200- 2.200 = 4000
FIFO
SI 1200 x 5,50 = 6.600
Achats : 5000 x 5.7 = 28.500
Vente : 1200 x 5,50 = 6.600
2800 x 5,7 = 15.960
= 22.560
SF = 2.200 x 5,7 = 12.540 $
Chiffre d’affaire brut (4000x8$) 32.000$
Remise (32000x0,005) - 160$
Chiffre d’affaire net 31.840$
CAMV variable - 22.560$
[42]

Exemple 2 : soit une entreprise dont le chiffre d’affaire au courant du mois de juillet s’élève à
400.000 F, au courant du mois les achats ont été de 42.000 fc, le stock initial 6000fc, le stock
final 8.000fc, les frais de la fabrication de 110.000f, les frais de distribution de 70.000fc et les
charges de structures de 120.00fc.
TD : Etablissez le tableau d’exploitation différentielle.

Chiffre d’affaire net 400.000


Achat 42.000
Stock initial 6.000
Stock final - 8.000
CAMPV variable 40.000
Frais de fabrication 110.000
Coût de fabrication -150.000
Marge/coût de production 250.000
Coût de production variable -70.000
Marge/coûts variables 180.000

Remarques:
1) La marge/coût variable est aussi appelé MARGE DES CONTRIBUTIONS de chaque
branche d’activités, de produits ou de service.
Elle permet de connaitre la branche d’activités qui permet de couvrir les charges de
structures. C’est le produit ou service qui a la marge/coût variable la plus élevée.
2) Le résultat analytique des activités ordinaires (RAO) s’obtient par la formule :

MARGE /COUT VARIABLE


-CHARGES FIXES
RAO

EXEMPLES : calculez les RAO des exemples 1 et 2

1) Marges/coûts variables : 8.530,00$


-charges fixes eau : 1200
Electr : 800
Loyer : 1300 3.300,00$
5.230,00$

2) Marges/coûts variables : 180.000,00$


-charges fixes eau : 120.000,00$
RAO = 60.000,00$
3) Cette méthode est utilisée lorsque les charges fixes pour chaque produit, service ou
bien ne sont pas connues
[43]

VI.2.2 Méthode de coût direct costing évolué ou méthode des coûts spécifique

1) Introduction
Cette méthode inclut dans le calcul des coûts les charges fixes qui lui sont propres ou
spécifiques. Ce sont les charges fixes directes attachées à un coût précis et bien déterminé.

2) Principes de cette méthode


On Calcule la première marge obtenue de la différence entre les ventes et les coûts variables, de
cette marge brute, on retranche les charges fixes directes ou spécifiques, et on obtient la
marge/coût spécifique. De celle-ci, on retranche le reste des charges fixes pour obtenir le résultat
analytique ordinaire (RAO).

3) TEF

Chiffre d’affaire X
-coûts variables - x
Marges/coûts variables
-coûts fixes directs -
Marges/coûts spécifiques
-couts fixes indirectes
RAO

Exemple : chiffre d’affaire net 6.000$, CAMPU 3.500$, frais directs de production 1.350$,
salaire de base du personnel affecté à l’action 2.700$, frais administratif 160$, logistique 80$,
forfait mensuel téléphone 550$.
TD : déterminez le RAO par la méthode de des coûts spécifiques.

Résolution
Chiffre d’affaire 6.000
-coûts variables (3500+1350) - 4.850
Marges/coûts variables 1.150
-coûts fixes directs - 2.700
Marges/coûts spécifiques - 1.550
-couts fixes indirectes - 790
RAO - 2.340

VI.3 Le seuil de rentabilité ou le chiffre d’affaire critique

a) Définition
Le seuil de rentabilité ou le chiffre d’affaires critique c’est :
[44]

- Le chiffre d’affaire net pour lequel l’entreprise couvre exactement la totalité de ses
charges d’activités,
- Le chiffre d’affaire par lequel l’entreprise ne réalise ni perte ni bénéfice,
- Le chiffre d’affaire par lequel l’entreprise réalise un résultat des activités ordinaires
égal à 0.
L’entreprise atteint son seuil de rentabilité lorsque :
Chiffre d’affaire net = coût de revient RAO = 0

Les charges d’activités comprennent les charges variables et les charges fixes qui, ensemble
forment le coût de revient.
b) Formule

ceci correspond ou équivaut à :

où taux de marge / coûts variables =


Le point mort
C’est la date à laquelle le seuil de rentabilité a été réalisé ou sera atteint. L’activité est considérée
comme régulièrement repartie sur les 12 mois de l’année ou 360 jours ou 52 semaines.

c) La marge de sécurité
C’est la partie du chiffre d’affaire net excédent le seuil de rentabilité.

d) Indice de sécurité
C’est la marge excédent le seuil de rentabilité
il s’exprime en pourcentage.
e) Effet de levier d’exploitation
Il détermine l’élasticité du résultat d’exploitation en cas de variation du chiffre d’affaire net de la
période.

f) Quantité à vendre pour réaliser le SR


[45]

Exemple : un super marché a acheté 4000 tonnes de Mses, elle en a vendu 3500 tonnes à 4000 la
tonne.
Les charges fixes représentent 30% du total des charges. Le bénéfice d’exploitation est de
400.000 fc. Il compte augmenter son prix de vente de 10 % l’année prochaine.
TD : calculez :
1) Le chiffre d’affaire
2) Le point mort
3) La marge de sécurité
4) L’indice de sécurité
5) ELE
6) QSR
Résolution
Quantité vendue : 3.500 Tonnes
C.A net : 3.500 X 4000 = 14.000.000 Fc
Résultat d’exploitation : 400.000 fc
CRG : C.A net – Résultat
14.000.000- 400.000 = 13.600.000 fc
CRG= total des charges : CF+CV = 13.600.000 fc
OU 13.600.000- 4.080.000 + 9.520.000 Fc

1)

2)

3) marge de sécurité = C.A net – SR= 14.000.000- 12.750.000 = 1.250.000fc


4)

5)

6)

Méthode des coûts rationnels ou méthode d’imputation rationnelle des charges fixes

Cette méthode est une méthode hybride ou intermédiaire entre la méthode des coûts complets ou
la méthode des coûts partiels.
Le grand problème de toutes ces méthodes est la gestion des coûts fixes. Et cette méthode nous
suggère la gestion rationnelle des coûts fixes. Cette gestion rationnelle dépend du volume du
niveau de l’entreprise en se basant sur l’outil de production.

Exemple : boulangerie pain victoire : outil de production : MACHINES


[46]

Chaque outil a 3 niveaux d’activités :


1°) niveau théorique : la capacité prévue par le concepteur de l’outil
2°) niveau normal : la capacité prévue par l’utilisateur
3°) niveau réel : la capacité réelle d’utilisation
Cette gestion des charges fixes est fondée sur le rapport entre activité réelle sur l’activité
normale :
Cette méthode permet de connaitre si l’outil est bien utilisé c.à.d s’il y a sur utilisation ou sous-
utilisation.
 Si l’activité réelle est supérieure à l’activité normale, on parle de BONI sur activité,
 Si l’activité normale est supérieure ç l’activité réelle, il y a MALI de sous activité.

Etapes de la M.I.R
1) Détermination du niveau de l’activité normale et réelle,
2) Séparation des charges fixes et des charges variables,
3) Calcul de coefficient d’imputation rationnelle (CIR)

Le CIR permet de déterminer le montant des charges fixes à incorporer rationnellement dans les
coûts des biens et des services.
Si CIR est supérieur à 1, l’activité réelle est supérieure à l’activité normale = Boni sur activité
Si CIR est inférieur à 1, l’activité réelle est inférieure à l’activité normale = Mali de sous activité
Si CIR est égal à 1, l’activité réelle est égale à l’activité normale = la situation est normale
4) Détermination des frais fixes à incorporer ou à imputer dans les coûts
Frais fixes Imputés : Frais fixes engagés ou supportée par l’Ese X CIR

5) Calcul de différence d’incorporation ou différence d’imputation rationnelle


DIR= Frais fixes engagés ou supportée par l’Ese - Frais fixes imputés ou incorporés dans l’Ese

6) Détermination du coût de revient et résultat analytique

CR rationnel = coûts variables + Frais fixes imputés


RA = RAO ± différence d’incorporation

Exemple : Une usine a une capacité théorique de 2500 unités, sa capacité normale est de 2000
unités et elle a produit au cours du mois 1700 unités en utilisant les matières premières évaluées
à 4.000.000 fc. Le salaire direct de production 3.500.000, l’électricité consommée au cours du
mois par l’usine de fabrication 2.500.000. le loyer de bâtiment de production s’élève à 2.900.000
et l’amortissement des machines s’élève à 2.100.000 fc.
TD : calculez le coût de production rationnel.
[47]

Solution

1) Détermination du niveau de l’A. N et l’A.R


- Activité théorique : 2.500 unités
- Activité normale : 2.000 unités
- Activité réelle : 1.700 unités
2) Séparation des charges fixes et charges variables
- CAMPU : 4.000.000
- SALAIRES : 3.500.000
- ELECTRICITE : 2.500.000
Total C. V = 10.000.000

Charges fixes
- Loyer bâtiment : 2.900.000
- Amortissement : 2.100.000
Total C.F = 5.000.000
3) Calcul du CIR
donc CIR est inférieur à 1, donc MALI de sous activité.
4) Détermination des FF imputés
FFI = FF engagés X CIR
- Loyer = 2.900.000 x 0,85 = 2.465.000
- Amortissement : 2.100.000 x 0,85 = 1.785.000
5) DIR
DIR = FF engagés – FFI
- Loyer : 2.900.000 - 2.465.000 = - 435.000 (MALI)
- Amort : 2.100.000 – 1.785.000 = - 315.000 ( MALI)
Mali de sous activité = - 750.000

6) C X° rationnelle
Charges variables + FFI
10.000.000 + (2.465.000+1.785.000) = 14.250.000
[48]

Chap. VII. ORGANISATION DE LA COMPTABILITE DE GESTION

VII.1 Généralités

La comptabilité de gestion est celle qui intéresse les gestionnaires ou mandataire des entreprises.
Elle leur permet de faire un bon suivi des activités et du fonctionnement de l’entreprise en
permettant les informations pertinentes et en temps réel pour une prise de décisions
rationnelles.

La comptabilité de gestion n’enregistre pas toutes les opérations mais s’intéresse sur celles qui
ont une incidence sur le résultat.

Elle s’applique généralement dans des entreprises :

- Qui vendent plusieurs types de marchandises ;


- Qui vendent plusieurs ou divers services ;
- Qui fabriquent plusieurs types des produits.

D’où la nécessité de connaître les coûts et les résultats de chaque type de marchandises, services
ou produits.

VII.2. Liste et division des comptes analytiques

Les comptes de la comptabilité analytique (gestion) sont regroupés en une seule classe, la classe
9. La structure générale de la classe 9 se présente de manière analytique comme ci-après :

 92 : comptes réfléchis
 93 : comptes de reclassement
 94 : comptes de coûts
 95 : comptes de stocks
 96 : comptes d’écarts sur coûts préétablis
 97 : comptes de différence de traitement comptable
 98 : comptes de résultat analytique.

Les subdivisions de ces comptes (sous- comptes) dépendent de l’organisation interne de


l’entreprise.

Généralement pour les comptes

94 on a :

 94.0 : coût d’achat


 94.1 : coût de production
 94.2 : coût de distribution
 94.3 : coût de revient
[49]

97 on a :

 97.0 : différence d’inventaire


 97.1 : charges non incorporables
 97.2 : charges supplétives

VII.3 Typologies des saisies en comptabilité analytique

On distingue deux de saisies des données en comptabilité analytique (de gestion) :

- Saisie distincte en comptabilité analytique intégrée


- Saisie indiscrète en comptabilité analytique autonome

VII.3. 1. Saisie distincte en comptabilité analytique intégrée

La comptabilité Analytique est intégrée à la comptabilité générale les comptes de la classe 9 sont
actionner avec ceux de la comptabilité générale notamment avec ceux des classes 6,7,8.

VII.3.2. Saisie indiscrète en comptabilité analytique autonome

Elle n’utilise que les comptes de la classe 9. C’est donc la comptabilité Analytique proprement
dite.

Elle est autonome c’est-à-dire se parer de la comptabilité générale grâce à l’usage des comtes
réfléchis (92)

VII.4. Ecritures comptables

 Saisie ou fixation des stocks au début d’exercice


En comptabilité analytique autonome En comptabilité analytique intégrée
95.1 Stocks Mses 95.1 Stocks Mses
95.2 Stocks MP 95.2 Stocks MP
95.3 Stocks MC 95.3 Stocks MC
95.4 Stocks Produit en cours 95.4 Stocks Produit en cours
95.5 Stocks produit fini 95.5 Stocks produit fini
A 92. Stocks réfléchis
(SI réfléchis) A 31. Marchandises
32. MP
33. MC
34. Stocks produit en cours
35. Stocks produit fini
[50]

VII.4.1 Cas d’une entreprise commerciale

Stockage Achats Stockage Vente

Mses Mses Mses Mses Directe


Emballages emballages Emballages coût de D° Indirec
Coût de revient
Stock initial Coût d’achat coût d’achat prix de vente

En cpté analytique autonome En cpté analytique intégrée


1°) Saisie en fixation du stock initial
95.1 stocks des marchandises 95.1 stocks des marchandises
92.1 à stock initial réfléchis 31 à marchandises
(Saisie ou fixation de stock initial) (Saisie ou fixation de stock initial)

2°) Saisie ou réflexion des achats


94.0 : coût d’achat P.A 94.0 : coût d’achat P.A
92.2 à achat réfléchis P.A 60 à achat
(Saisie ou réflexion des achats) (Saisie ou réflexion des achats)
3°) affectation ou saisie des charges directes d’Achat

94.0 coût d’achat 94.0 coût d’achat


A 92.4 consomm.interm.réfléchis A 60.5/61/62/63
92.6 autres charges fixes 64/65/66/67/68
(affectation ou saisie des charges directes) (affectation ou saisie des charges directes)
4°) Imputation au coût d’achat des charges indirectes
d’achat
94.0 coût d’achat
94.0 coût d’achat
A 93.2 centre d’approvisionnement
A 93.2 centre d’approvisionnement
(Imputation au coût d’achat des charges indirectes d’achat
(Imputation au coût d’achat des charges indirectes d’achat
5°) Entrée en magasin ou mise en stock des Mses
95.1 Stock de Mses
95.1 Stock de Mses
A 94.0 Coût d’achat
A 94.0 Coût d’achat
(Entrée en magasin ou mise en stock des Mses)
(Entrée en magasin ou mise en stock des Mses)
6°) saisie ou affectation des charges directes de

94.2 Coût de distribution 94.0 coût de distribution
A 92.4 consomm. interne réfléchie A 60.5/61/62/63
92.6 autres charges/nature réfléchie 64/65/66/67/68
(saisie ou affectation des charges directes de D°) (saisie ou affectation des charges directes de D°)
[51]

7°) saisie des charges indirectes de distribution

94.2 Coût de distribution 94.2 Coût de distribution


A 93.7 centre de distribution A 93.7 centre de distribution
(saisie des charges indirectes de distribution) (saisie des charges indirectes de distribution)

8°) consommation des emballages cciaux

94.2 Coût de distribution 94.2 Coût de distribution


A 95.3 stock d’emballages cciaux A 95.3 stock d’emballages cciaux
(consommation des emballages cciaux) (consommation des emballages cciaux)

9°) Formation du coût de Revient


94.3 Coût de revient 94.3 Coût de revient
A 95.1 stock de Mses (CAMV) A 95.1 stock de Mses (CAMV)
94.2 Coût de distribution 94.2 Coût de distribution
(Formation du coût de revient) (Formation du coût de revient)

10°) détermination du résultat analytique


a) Saisie ou réflexion de vente
92. 7 Produit d'exploitat réfléchis 70 vente des Mses
A 98.2 Rés. An. « Mses » A 98.2 Rés. An (Mses)
b) Saisie ou réflexion du coût de Revient Global
98.2 Rés. An. « Mses » 98.2 Rés. An. « Mses »
A 94.3 Coût de revient A 94.3 Coût de revient
Transport pour solde des comptes 97.2 et 97.3

97.2 charges supplétives incorporés 97.2 charges supplétives incorporés


97.3 différences incorporables 97.3 différences incorporables
A 97.1 charges non incorporables A 97.1 charges non incorporables
98.2 Rés. An. Marchandises 98.2 Rés. An. Marchandises
[52]

VII.4.2 Cas d’une entreprise industrielle

Stockag Achats Stockage Vente


X° MP en PF stockage
eee

EXERCICE

 Stock initial :
- marchandises A 15.000 u.c. ;
- marchandises B 10.000 u.c. ;
- emballages commerciaux 1.300 u.c.

 Achats du mois :
- marchandises A 90.800 u.c. dont 800 u.c. de rabais ;
- marchandises B 70.000 u.c. ;
- emballages commerciaux non récupérables 6.700 u.c.

 Charges directes :

- publicité sur marchandises A et B respectivement pour 900 u.c. et 600 u.c. ;


- transport sur vente marchandises A 300 u.c.

Charges communes reclassées

Comptes Total Charges non Charges Approvision Distribution Administration et


incorporées incorporées nement finances
605 2.600 300 2.300 500 500 1.300
61 1.700 200 1.500 900 500 100
62/63 600 - 600 - 600 -
66 10.600 600 10.000 2.600 2.400 5.000
65 1.100 100 1.000 - 1.000 -
68 2.000 - 2.000 500 1.000 500
E.S.42 1.000 - 1.000 - - 1.000
Totaux 19.600 1.200 18.400 4.500 6.000 7.900

 Les frais administratifs sont répartis entre les fonctions principales selon 3 et 2 ; ceux relatifs aux achats sont
imputés aux coûts d’achat selon 4 – 5 et 1. Les frais de vente sont incorporés au coût de revient de chaque type
de marchandises respectivement dans les proportions de 40 % et 60 %.
 Stocks à la clôture :
- marchandises A 12 000 u.c. ;
- marchandises B 23 000 u.c. ;
- emballages commerciaux 3 300 u.c.

 Ventes de marchandises pour respectivement 99 500 u.c. et 85 000 u.c. Sachant que les emballages sont
consommés à raison de 25 % pour la marchandise A et pour le reste la marchandise B, journalisez les opérations
ci - dessus en comptabilité analytique autonome.
[53]

SOLUTION

1) Saisie ou réflexion des stocks initiaux

9510 Stock de marchandises A 15 000


9511 Stock de marchandises B 10 000
953 Stock d’emballages commerciaux 1 300
921 à Stock initial réfléchi 26 300

2) Saisie ou réflexion des achats de la période

9400 Coût d’achat marchandises A 90 000


9401 Coût d’achat marchandises B 70 000
9402 Coût d’achat emballages commerciaux 6 700
922 à Achats réfléchis 166 700

3) Saisie ou réflexion et affectation de charges directes de distribution

9420 Coût d’achat marchandises A 1 200


9421 Coût de distribution marchandises B 600
924 à Consommations intermédiaires réfléchies 1 800

4) Répartition primaire des charges indirectes

930 Centre d’administration 7 900


932 Centre d’approvisionnement 4 500
937 Centre de distribution 6 000
971 Charges non incorporées 1 200
924 à Consommations intermédiaires réfléchies 4 900
926 Autres charges et pertes réfléchies 13 700
972 Charges supplétives incorporées 1 000

5) Répartition secondaire du coût du centre « administration » :

À répartir : 7.900 u.c.


Base : 3 + 2 = 5
7 900 x 3
- à imputer à approvisionnement : = 4 740 u.c.
5
7 900 x 2
- à imputer à distribution : = 3 160 u.c.
5
932 Frais de centre d’approvisionnement 4 740
937 Frais de centre de distribution 3 160
[54]

930 à Frais de centre d’administration 7900


Répartition secondaire

6) Imputation du coût du centre d’approvisionnement au coût d’achat :

À répartir (4.500 + 4.740) = 9.240


À imputer aux :
9 240 x 4
- coût d’achat marchandises A = = 3 696 u.c. ;
10
9 240 x 5
- coût d’achat marchandises B = = 4 620 u.c. ;
10
9 240 x 1
- coût d’achat emballages commerciaux = = 924 u.c.
10
9400 Coût d’achat marchandises A 3 696
9401 Coût d’achat marchandises B 4 620
9402 Coût d’achat emballages commerciaux 924
932 à Frais de centre d’approvisionnement 9 240
Imputation frais de centre d’approvisionnement

7) Imputation du coût du centre de distribution au coût de distribution :

D 937 Centre distribution C D 9420 CD march. A C

(4) 6.000 9.160 3.664


(5) 3.160

D 9421 CD march. B C

5.496

À répartir (6.000 + 3.160) = 9.160


Base: 40 % + 60 % = 100 %
À imputer:

9 160 x 40
- au CD marchandises A = = 3 664
100
9 160 x 60
- au CD marchandises B = = 5 496
100

9420 Coût de distribution marchandises A 3 664


9421 Coût de distribution marchandises B 5 496
937 à Centre de distribution 9 160

8) Mise en magasin des marchandises et des emballages commerciaux


[55]

9510 Stock de marchandises A 93 696


(90.000 + 3.696)
9511 Stock de marchandises B 74 620
(70.000 + 4.620)
953 Stock d’emballages commerciaux 7 624
(6.700 + 924)
9400 à Coût d’achat marchandises A 93 696
9401 Coût d’achat marchandises B 74 620
9402 Coût d’achat emballages commerciaux 7 624
Bon d’entrée n°….
[56]

9a) Sortie de marchandises pour la vente

D 951.0 Stock marchandises « A » C D 9430 C.R marchandises « A » C

SI 15 000 96 696 Sortie marchandises A CAMV 96 696


E. 93 696 12 000 S.F ou S.D

108.696 108 696

D 951.1 Stock de marchandises « B » C D 9430 C.R marchandises « B » C

SI 10 000 61 620 Sortie marchandises B CAMV 61 620


E. 74 620 23 000 S.F ou S.D

84 620 84 620

9430 Coût de revient marchandises A 96 696


9431 Coût de revient marchandises B 61 620
9510 à Stock de marchandises A 96 696
9301 Stock de marchandises B 61 620
Bon de sortie n°…

9b) Sortie d’emballages commerciaux pour utilisations ou consommations lors des opérations de
vente

D 953 Stock d’ emball. comm. C D 9420 C.D marchandises A C


25 %
S.I 1.300 5.624 1.406
E 7.624 3.300 S.F ou S.D

8 924 8 924 D 9421 C.D. marchandises B C


75 %
4.218

9420 Coût de distribution marchandises A 1 406


9421 Coût de distribution marchandises B 4 218
953 à Stock d’ emballages commerciaux 5 624

10) Incorporation du coût de distribution dans le coût de revient

D 9420 C.D marchandises « A » C D 9430 C.R marchandises « A » C


(3) 1.200
(7) 3.664 6.270 C.D 6.270
[57]

(9b) 1.406

D 9421 C.D marchandises « B » C D 9431 C.R marchandises « B » C


(3) 600
(7) 5.496 10.314 C.D 10.314
( 9b) 4.218

9430 Coût de revient marchandises A 6 270


9431 Coût de revient marchandises B 10 314
9420 à Coût de distribution de marchandises A 6 270
9421 Coût de distribution de marchandises B 10 314

11) Transfert du coût de revient en résultat analytique

D 9430 C.R marchandises « A » C D 9830 RAE marchandises « A » C

(9) 96 696 102 966 102 966


(100) 6.270

D 9431 C.R marchandises « B » C D 9831RAE marchandises « B » C

(9) 61 620 71 934 71 934


(10) 10 314

9830 R.A.E marchandises « A » 102 966


9831 R.A.E marchandises « B » 71 934
9430 à Coût de revient marchandises « A » 102 966
9431 Coût de revient marchandises « B » 71 934

12) Saisie ou réflexion du chiffre d’affaires net

D 9830 R.A.E marchandises « A » C

(11) 102 966 99 500 D 927 Chiffre d’affaires réfléchi C


3 466 SD
184 500

D 9801 R.A.E marchandises « B » C


[58]

(11) 71 934 85 000


SC 13.066

927 Chiffre d’affaires réfléchi 184 500


9830 à R.A.E marchandises « A » 99 500
9831 R.A.E marchandises « B » 85 000

13) Transfert du R.A.E en résultat analytique global

D 9830 R.A.E « A » C D 98 R.A. C D 9831 R.A.E « B » C

102 966 99 500 3 466 71 934 85 000


SD 3 466 SC 9 600 13 066 13 066 SC

9831 R.A.E marchandises « B » 13 066


9830 à R.A.E marchandises « A » 3 466
98 Résultat analytique d’exploitation 9 600

Le résultat dégagé en comptabilité analytique doit être réconcilié avec celui de la comptabilité générale. Pour ce
faire, le comptable doit passer les écritures ci – après :

14) Annulation des charges non incorporées

D 98 R.A.G. C D 971 CNI C

1 200 9 600 (13) (4) 1 200 1 200

98 Résultat analytique global 1 200


971 à Charges non incorporées 1 200

15) Annulation des charges supplétives ou transfert des charges supplétives en résultat
analytique

D 98 R.A.G C D 972 Charges supplétives C


[59]

(14)1 200 9 600 (13)


SC 9 400 1 000 1 000 1 000 (4)

10 600 10 600

972 Charges supplétives incorporées 1 000


98 à Résultat analytique global 1 000

Charges COMPTE DE RESULTAT GLOBAL Produits

SI marchandises A 15.000 SF marchandises A 12.000


SI marchandises B 10.000 SF marchandises B 23.000
SI emballages commerciaux 1.300 SF emballages commerciaux 3.300
Achats de marchandises A 90.800 Ventes de marchandises A 99.500
Achats de marchandises B 70.000 Ventes de marchandises B 85.000
Charges directes (61 – 63) 1.800 Rabais obtenus 800
Charges indirectes (605 – 68) 18.600
214.2000
Bénéfice net d’exploitation 9.400
223.600 223.600

83 Bénéfice net d’exploitation = Produits – Charges


= 223.600 – 214.200
= 9.400 u.c.
Le solde du compte 98 R.A.G. de 9.400 est égal au solde du compte de résultat global de 9.400 u.c.

Balance arrêtée au 31/01/2011

Sommes Soldes
Indice Intitulé de comptes
D C D C
921 Stock initial réfléchi - 26 300 26 300
922 Achats réfléchis - 166 700 166 700
924 Consommations intermédiaires réfléchies - 6 700 6 700
926 Autres charges et pertes réfléchies - 13 700 13 700
927 Chiffre d’affaires réfléchi 184 500 - 184 500
930 Frais de centre – administration 7 900 7 900
932 Frais de centre – approvisionnement 9 240 9 240
937 Frais centre – distribution 9 160 9 160
9510 Stock de marchandises A 108 696 96 696 12 000
9511 Stock de marchandises B 84 620 61 620 2 300
953 Stock d’ emballages commerciaux 8 924 5 624 3 300
9400 Coût d’achat marchandises A 93 696 93 696
9401 Coût d’achat marchandises B 74 620 74 620
9402 Coût d’achat emballages commerciaux 7 624 7 624
9420 Coût de distribution marchandises A 6 270 6 270
9421 Coût de distribution marchandises B 10 314 10 341
[60]

9430 Coût de revient marchandises A 102 966 102 966


9431 Coût de revient marchandises B 71 934 71 934
971 Charges non incorporées 1 200 1 200
972 Charges supplétives incorporées 1 000 1 000
9830 Résultat analytique d’exploitation marchandises A 102 966 102 966
9831 Résultat analytique d’exploitation marchandises B 85 000 85 000
980 Résultat analytique global 1 200 10 600 9 400
971 830 971 830 222 800 222 800

15) Ecriture de clôture : virement pour solde des comptes

921 Stock initial réfléchi 26 300


922 Achats réfléchis 166 700
924 Consommations intermédiaires réfléchies 6 700
926 Autres charges et pertes réfléchies 13 700
98 Résultat analytique d 9 400
927 à Chiffre d’affaires réfléchi 184 500
9510 Stock de marchandises A 12 000
9511 Stock de marchandises B 23 000
953 Stock d’emballages commerciaux 3 300

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