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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail – Patrie Peace-Work-Fatherland


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UNIVERSITE DE NGAOUNDERE THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
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FACULTE DES SCIENCES FACULTY OF SCIENCE
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BP 454 Ngaoundéré PO Box P 454
Tél. (237)/ 22 25 40 20 Phone : (237)/ 22 25 40 20

DÉPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES


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Travaux Pratiques de Biochimie Analytique (BIO 214)


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L2BO

Ière séance: Dosage et préparation d'une solution tampon

IIème séance: Chromatographie sur couche mince des pigments verts et


quelques colorants alimentaires

IIIème séance: Dosage spectrophotometrique de l’amidon total, l’amylose


et l’amylopectine

IVème Séance: Extraction et Purification d'une enzyme

réalisés sous la direction de:

Dr. Galani Tietcheu Borris Rosnay


Dr. Njapdounke Kameni Jacqueline

et
la supervision générale de:

Pr. NJINTANG
Pr. NDJONKA

Année académique: 20…/20…

1
Recommandations générales

 L'appel des candidats se fera 15 min avant le début de chaque séance.


 Chaque étudiant est prié de respecter son ordre de passage et
d'apporter le petit matériel exigé pour les travaux pratiques.
 Il est indispensable de lire attentivement le texte du fascicule et de
préparer sa séance de TP avant d'intégrer le laboratoire.
 Le port d'une blouse blanche propre est obligatoire pendant toute la
séance de TP.
 La note de la séance /20 est déterminée par un Quiz/5 et une note de
compte rendu/15.
 La participation active au TP sera encouragée par un bonus maximum
de +2 pts/ séance.
 Les étudiants travailleront en sous-groupe de 6 à 8 dans l'ordre
alphabétique.
 Chaque sous-groupe est tenu de nettoyer sa paillasse à la fin de la
séance et de remettre un compte-rendu dans les 24h qui suivent.
 Chaque compte rendu devra être remis dans une chemise cartonée
neuve de couleur vert-clair comportant en première page, les
indications suivantes:
Travaux Pratiques de Biochimie Analytique (20…/20…)
Séance N°…..:
Titre de la séance:
Groupe…….
Sous-Groupe…….
N° Noms et Prenoms Matricule Filière Signature
(ordre alphabétique)
1 Abdoulaye
2 Babale
3 Chano

 Sauf en cas de maladie avérée et authentifiée par un certificat


médical, aucune absence ne sera tolérée.

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Nous attachons du prix au respect de ces recommandations pour le
déroulement harmonieux des travaux pratiques.

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Manipulation n°1

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pH-métrie

Dosages et préparation d’une solution tampon


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I - Dosage de l'acide éthanoïque dans un vinaigre.

Le constituant principal du vinaigre est l’acide éthanoïque (acide acétique) ;


c’est celui-ci qu’on dosera par une solution d’hydroxyde de sodium (soude) à 0,1
mol.L-1, dans le but de déterminer avec précision le degré du vinaigre (masse en
grammes d’acide acétique contenue dans 100 grammes de vinaigre).

Le degré de ce vinaigre est compris entre 7 et 8 degrés. Sachant que la


masse volumique du vinaigre est de 1 g.mL -1, et qu’une dilution de 50 est effectuée
avant le dosage (voir le mode opératoire ci-dessous), calculer quel devrait être le
volume de solution d’hydroxyde de sodium à verser, pour un vinaigre de degré égal
à 7,5. Cela vous donnera un volume approximatif pour le volume d’hydroxyde de
sodium à verser lors du dosage qui suit.

I.1 - Mode opératoire

1- Etalonner le pH-mètre (se reporter au fascicule précédent).

2- Placer 1 mL, prélevé à la pipette, du vinaigre à doser, dans une fiole jaugée de 50
mL et compléter par de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge. Homogénéiser, et
verser dans un bécher de 100 mL.

3- Plonger l’électrode combinée dans la solution.

4- Ajouter, à la burette, la solution d’hydroxyde de sodium à 0,1 mol.L -1 en adoptant


la technique suivante :

- agitation continue

4
- addition puis agitation pendant une seconde

- lecture du pH.

- dosage précis : l’addition se fera mL par mL, hors zone d’inflexion, et de


0,2 mL en 0,2 mL au voisinage de l’équivalence (zone d’inflexion).

I.2 - Compte rendu

1- Ecrire l’équation de la réaction de dosage.

2- Retranscrire le calcul préalable effectué pour un vinaigre de degré 7,5.

3- Noter dans un tableau les valeurs du pH en fonction du volume d’hydroxyde de


sodium versé.

4- A l’aide du logiciel TitrAB, tracer la courbe pH=f(volume versé).

5- Noter le volume à l’équivalence, et retrouver graphiquement la valeur du pK a de


l’acide acétique.

6- Calculer le degré exact du vinaigre dosé.

7- A l’aide du logiciel TitrAB, simuler la courbe de dosage de cet acide faible par une
base forte en utilisant la valeur du pK a déterminé précédemment, tracer la courbe
dérivée et faire apparaître le diagramme des espèces.

8- Imprimer la figure obtenue; identifier les espèces et commenter leur évolution au


cours du dosage. Pourrait-on retrouver les valeurs des pK a à partir des diagrammes
des espèces ?

II - Dosage d’une solution d’acide phosphorique

L’acide phosphorique est un triacide de formule brute H 3PO4 dont les pKa sont
les suivants :2,1 ; 7,2 ;12,1. On simulera avec le logiciel « TitrAB » le dosage d’une
solution d’acide phosphorique par une solution d’hydroxyde de sodium.

II.1 - Simulation du dosage de l’acide phosphorique

II.1.1 - Simulation - Logiciel TITRAB

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1- Se placer en mode simulation

2- Simuler la courbe de dosage en choisissant « triacide faible par base forte ».

- Volume d’acide 10 mL

- Concentration de l’acide 5,0.10-2 mol.L-1.

- Concentration de la base 0,1 mol.L-1

- pKa: 2,1 ; 7,2; 12,1.

3- Faire apparaître la courbe dérivée et le diagramme des espèces.

4- Imprimer la figure obtenue.

II.1.2- Compte rendu

1- Ecrire les réactions successives qui se produisent, lors de l’addition de la base


forte.

2- Mesurer les volumes à chaque équivalence. Noter si un fait semble surprenant


dans l’allure de la courbe de dosage de ce triacide.

3- Sur le diagramme, identifier chacune des espèces du triacide. Expliquer l’anomalie


observée précédemment.

II.2- Dosage de la solution d’acide phosphorique de


titre inconnu

II.2.1- Mode opératoire

1- Introduire dans un bécher,

- 10 mL de la solution à doser (pipette),


- 40 mL d’eau distillée (éprouvette graduée)
- homogénéiser.
2- Plonger l’électrode combinée dans la solution.

3- Verser la solution d’hydroxyde de sodium à 0,1 mol.L -1, à la burette. Mesurer le


pH à chaque ajout.

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II.2.2 – Compte rendu
1- Faire un tableau des valeurs du pH en fonction du volume de solution de soude
versé

2- Tracer la courbe pH=f(volume versé) sur papier millimétré.

3- Calculer la concentration molaire de l’acide phosphorique.

4- Mesurer le pH aux points de demi équivalence. Comparer avec les valeurs des pK a
données par simulation.

III - Préparation et étude d’une solution tampon.

Une solution tampon est une solution dont la composition est telle que
son pH varie peu, soit par dilution soit par addition de petites quantités
d’acide ou de base. Ce pouvoir de s'opposer à des variations de pH est appelé
pouvoir tampon et est fonction de la concentration utilisée. Une solution
tampon est composée d'un mélange d'un acide faible et de sa base conjuguée
et le pH doit être voisin du pKa du couple. Elle peut être préparée de trois
manières différentes :

- par mélange simple d’un acide faible et de sa base conjuguée.

- par action d’un acide fort sur une base faible.

- par action d’une base forte sur un acide faible.

Les solutions tampons sont indispensables pour la standardisation des pH-mètres.

Le but du TP est de  préparer une solution tampon phosphate de pH égal à 7,2 et


d’étudier l’influence d’une dilution ou d’un ajout de base forte sur le pH.

III.1- Mode opératoire

1- Calculer les masses des solutés K 2HPO4,3H2O et KH2PO4 qu’il faut peser pour
obtenir 0,2 L d’une solution à 0,1 mol.L-1 de chaque sel. La préparer dans une fiole
jaugée de 0,2 L. Dissoudre les solides dans environ 100 mL d’eau distillée. Agiter.
Quand tout est dissous, ajuster au trait de jauge avec de l’eau distillée;
homogénéiser.

Cette solution constitue la solution tampon.

2- Mesurer son pH.

3- Diluer d’un facteur 10 cette solution tampon et mesurer son pH.

4- Mesurer le pH de l’eau distillée.

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5- Dans une fiole jaugée de 50 mL, verser 1 mL de solution de soude à 0,1 mol.L -1.
Compléter au trait de jauge par de l’eau distillée. Agiter. Mesurer le pH.

6- Dans une fiole jaugée de 50 mL, verser 1 mL de solution de soude à 0,1 mol.L -1.
Compléter au trait de jauge par la solution tampon. Agiter. Mesurer le pH.

III.2- Compte rendu

1- Détailler le calcul des masses des solutés K 2HPO4,3H2O et KH2PO4 qu’il faut peser
pour obtenir 0,2 L d’une solution à 0,1 mol.L-1 de chaque sel.

2- Rappeler la valeur du pH à la seconde demi-équivalence du dosage de l’acide


phosphorique et comparer cette valeur avec le pH de la solution tampon telle qu’elle a
été préparée.

Expliquer les raisons d’une éventuelle similitude.

3 - La dilution de la solution tampon affecte-t-elle le pH ? Pourquoi ?

4 - Ecrire l’équation de la réaction qui a lieu quand on ajoute la solution d’hydroxyde


de sodium à la solution tampon. Comparer les valeurs de pH

5- pH1 correspond à la variation du pH quand on ajoute 1 mL de solution


d’hydroxyde de sodium à 0,1 mol.L -1, à de l’eau distillée, pour obtenir 50 mL de
solution.

pH2 correspond à la variation du pH quand on ajoute 1mL de solution


d’hydroxyde de sodium à 0,1 mol.L -1, à la solution tampon, pour obtenir 50 mL de
solution.

Comparer les deux pH et conclure .

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Manipulation II:
Chromatographie sur couche mince des pigments verts et quelques
colorants alimentaires

I. Introduction
La chlorophylle(mot grec composé chlorós: vert et phýllon: feuille) est le
principal pigment constituant des végétaux photosynthétiques. La
chlorophylle est contenue dans les chloroplastes : de minuscules
organismes situés dans les cellules végétales vivantes, essentiellement
dans les feuilles.
La chlorophylle est constituée de plusieurs molécules de structures
chimiques très proches :
 les chlorophylles a, b, c et d,
 les xanthophylles et
 les caroténoïdes.
Les chlorophylles a et b sont les plus abondantes chez les plantes
supérieures et algues vertes, en proportions variables suivant l’espèce.
Les chlorophylles c et d sont présentes chez les algues brunes et
cyanobactéries.

Les pigments que l'on rencontre dans les feuilles des plantes vertes
sont facilement séparés par chromatographie. Ils sont extraits par un
solvant organique (l’éthanol : CH3CH2OH ou l’acétone CH3COCH3). Les
constituants de l’extrait sont séparés par chromatographie sur colonne
puis analysé par chromatographie sur couche mince (C.C.M).
Les chlorophylles: sont très solubles dans les solvants polaires.
Les xantophylles: ont une solubilité plus ou moins importante
dans les solvants polaires, mais elles sont aussi solubles dans les
solvants apolaires.
Les carotènes: ne possèdent aucun groupement polaire et sont
solubles dans les solvants apolaires.

II. Chromatographie sur couche mince

II.1. Matériel:
 Plaque chauffante,
 Feuilles vertes,
 Bonbons
 Éthanol
 Béchers
 Tubes à essai

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 Papier-filtres
 Bouchons de liège
 Petit crochet en fer
II.2. Extraction de la chlorophylle

Prendre 5 feuilles d’une plante verte, les rincer à l’eau distillée puis
les sécher avec du papier absorbant.
• Choisir la partie vert foncée, enlever les nervures et les tiges,
puis les
couper finement.
• Mettre les feuilles coupées dans un mortier puis ajouter une
spatule de
sable (qui facilite le broyage) et 10 mL d’acétone (ou d’éthanol).
• Broyer à l'aide du pilon jusqu'à ce que le solvant prenne une couleur
vertfoncé.
• Filtrer la solution sur papier filtre (ou Büchner) : le filtrat obtenu
doit avoir
une couleur vert limpide.
• Evaporer le solvant à l’évaporateur rotatif (ou en chauffant
modérément
au bain-marie) : on obtient une pâte de couleur vert-foncé.
• Réaliser une chromatographie sur couche mince.

II.3. Extraction des colorants des bonbons:


Introduire 1 ou 2 bonbons de même couleur dans un petit bécher ou tube à
essai et ajouter un minimum d'éthanol afin de dissoudre les colorants.
Prendre le soin de rétirer le bonbon avec une pince avant que n'apparaisse le
cœur du chocolat. Veiller à ce que le la solution obtenue soit assez
concentrée. Si possible, rajouter plus de bonbons.
Evaporer le mélange au bain marie jusqu'à obtenir un extrait visqueux.

II.4. Chromatographie
a) Préparation de la cuve :

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L'atmosphère de la cuve doit être saturée en vapeur d'éluant.
Ceci impose d'avoir une cuve bien fermée et préparée à l'avance. Sous
la hotte, verser l’éluant dans un bécher sec de 100 mL, sur une
hauteur de ½ cm. Recouvrir la cuve avec une boîte à pétri :
• Eluant:
Ether de pétrole/Acétone/Cyclohexane : 80/15/5% ou75/20/5%

b) Préparation de la plaque chromatographique :


o Prendre une plaque d’aluminium recouverte de silice ou un
papier filtre. Ne pas toucher avec les doigts.
o Découper avec un cutter, une plaque de (5 cm x 3 cm).
o Tracer au crayon sans appuyer, une ligne (ligne de dépôt), à 1 cm
du bord inférieur de la plaque.
o Marquer légèrement au crayon sur cette ligne, l’emplacement
du dépôt.

c) Dépôt de l’échantillon :
o A l’aide d’une pipette pasteur, d’un tube capillaire ou d’un
curedent, prélever une goutte d’extrait vert, la déposer à
l’emplacement marqué.
o Laisser sécher avant d’effectuer un nouveau dépôt.
o Effectuer une dizaine de dépôts au même endroit, en laissant
sécher entre chaque dépôt.

d) Elution :
o Lorsque les dépôts sont secs, introduire la plaque
verticalement
dans la cuve (la ligne de dépôt ne doit pas tremper dans l’éluant)
et refermer à l’aide de la boîte à pétri.
o Au cours de l’élution, l’éluant migre sur la plaqueen imprégnant
la silice.
o Retirer la plaque de la cuve avec des pinces, lorsque le front du
solvant est à 1 cm du bord supérieur de la plaque.
o Repérer le front du solvant au crayon. Laisser l’éluant s’évaporer
sous la hotte.
Travaux Pratiques de Chimie Organique Nadia BOULEKRAS
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e) Révélation (développement du chromatogramme):
Observer le chromatogramme et entourer au crayon, les différentes
tâches colorées qui apparaissent.
f) Analyse du chromatogramme :
On met en évidence 4 sortes de pigments, du haut vers le bas :
• Carotènes (jaune-orange) : très peu polaires.

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• Chlorophylle A (vert-bleu) : peu polaire.
• Chlorophylle B (vert-jaune) : moyennement polaire.
• Xantophylles (jaune) : polaires

Remarque : lorsque les taches sont incolores, on les fait apparaître


sous une lampe UV ou à l'aide d'un révélateur chimique mais dans le
cas des pigments, ils apparaissent sous forme de taches
colorées, visibles à l’œil nu.

o Les xantophylles (violaxanthine et néoxanthine) : sont des


carotènes oxydés, ils sont polaires puisqu’ils comportent de
nombreux atomes d’oxygènes qui vont pouvoir se lieravec les
groupements hydroxyles (–OH) du support solide.

o Les chlorophylles a et b: sont des composés peu polaires. La


chlorophylle b se différencie de la chlorophylle a par la présence
un groupement aldéhyde (-CHO) au lieu d’un méthyle (CH3). La
chlorophylle best donc plus polaire et plus retenue par le support
solide que la chlorophylle a.

o Les carotènes (β-carotène) : sont des composés apolaires, ne


comportant pas d’atome d’oxygène et ne sont donc pas retenus
par le support solide.

g) Rapport frontal :
On appelle rapport frontal Rf d'une espèce chimique, le rapport
entre la distance x parcourue par l'espèce et la distance y parcourue

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par l'éluant pendant le même temps. Rf dépend de la nature du
produit, de l'éluant et de la phase fixe.

V. COMPTE RENDU
 Introduction générale
 But
 Principe
 Mode opératoire schématisé
 Résultats

1) Reproduire le chromatogramme obtenu. Identifier chaque


pigment, en utilisant les indications données ci-dessus.
2) Calculer les différents rapports frontaux.
3) Comparer le chromatogramme obtenu à partir du pigment vert
avec
celui des colorants alimentaires : Y a-t-il une substance commune aux
deux extraits?
4) Quelle est la technique qui nous permet de révéler le résultat
d’une
CCM lorsque les produits ne sont pas colorés ?

 Conclusion

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Manipulation III:
Dosage spectrophotometrique de l’amidon total, l’amylose et
l’amylopectine

Principe
L’amidon (polysaccharides de réserve chez les végétaux) est une
macromolécule
constituée de deux polymères de D-glucose : Amylose et amylopectine (Figure
1). L’amylose est constitué essentiellement d’unités de D-glucoses unies
entre elles par des liaisons de type α(1→4). L’amylopectine consiste
essentiellement en unités α(1→4)-D-glucosidiques linéaires mais
branchée, par des liaisons de type α(1→6)-D-glucosidiques à tous les
24-30 unités de glucose. L’amylopectine contient plus de 10
6 résidus de D-glucose , la rendant ainsi la macromolécule biologique la
plus volumineuse qui existe. La structure primaire de l’amylopectine est
semblable à celle du glycogène (polysaccharide de réserve chez les animaux)
mais le nombre de résidus de D-glucose dans les ramifications est de l’ordre
de 8 à 12 dans le glycogène. En d’autres termes le glycogène est plus ramifié
que l’amylopectine.

L’iode (I2) interagit avec l’amylose et l’amylopectine pour donner une


coloration respectivement bleue et brune. Les spectres des complexes I2-
amylose et I2-amylopectine sont différents. De ce fait ces complexes ont des
longueurs d’ondes maximales pour l’amylose (λmax = 630 nm) et
l’amylopectine (λmax = 548 nm) qui sont différentes. En plus l’amylose
absorbe dans le proche visible tan disque l’amylopectine n’y absorbe
pas (Figure 2). On peut donc utiliser cette différence spectrale pour
doser simultanément l’amidon total, l’amylose et l’amylopectine dans un
matériel biologique. Dans cette manipulation on considérera que
l’absorbance à 580 nm est liée à la fois à l’amylose et à l’amylopectine, par
contre l’absorbance à 720 nm est liée essentiellement à l’amylose.

Matériels et réactifs
- Bain –marie
- Spectrophotomètre UV-visible
- Tubes à essais
- Centrifugeuse
- Plaques chauffantes
- Réactif de l’iode : 0.2 g de I2 dissous dans 100 ml de KI à 2 % (w /v) dans
0.1 N HCl.
- Amidon de pomme de terre
- 1 N KOH

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- 1 N HCl

Mode opératoire
- a. Courbe d’étalonnage de l’amidon standard
Disperser 0.5 g d’amidon dans 20 ml d’eau distillée. Y ajouter 80 ml
d’eau distillée bouillante. Agiter légèrement le mélange et continuer
l’ébullition pendant 5 min sur une plaque chauffante pour obtenir une
solution d’amidon limpide. Refroidir le mélange et le compléter à un volume
de100 ml avec l’eau distillée. Ceci constitue une solution stocke d’amidon à 5
mg/ml.
La courbe d’étalonnage est établie selon le tableau ci-dessous :

Tableau 1. Etablissement de la courbe d’étalonnage. N.B. Les mesures


sont faites en triplet

- Tracer la courbe f([amidon]) = DO1, amidon total


Tracer la courbe f([amidon]) = DO, amylose sachant que la proportion
d’amylose et d’amylopectine dans l’amidon de pomme de terre est
respectivement de 20% et 80%.

- b. Préparation de l’échantillon à analyser


Prendre 0.1 g de farine de matériel biologique bien broyé (Φ= 0.5 mm) et y
ajouter 5 ml de 1 N KOH. Bien homogénéiser la solution à la température
ambiante et la neutraliser ensuite avec 5 ml de 1 N HCl. Bien s’assurer
que la solution est neutre à l’aide d’un papier pH. Mettre ensuite le
mélange en ébullition au bain-marie pendant 15 min. Réajuster le
volume du mélange à 10 ml. Centrifuger le mélange et prendre le

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surnageant. Filtrer au besoin le surnageant et l’utiliser pour le dosage de
l’amidon.

- C. Dosage de l’amidon dans le matériel biologique. N.B. Les


mesures sont faites en triplet

A l’aide de ces mesures, calculer les proportions d’amidon total,


d’amylose et d’amylopectine dans les échantillons. Donner une
conclusion.

16
17
Manipulation IV:

EXTRACTION ET PURIFICATION D'UNE ENZYME: LE LYSOZYME

Introduction:

Les œufs sont utilisés en industrie agroalimentaire pour leurs valeurs


nutritionnelles et leurs propriétés fonctionnelles. Ils servent notamment à
l'élaboration de nombreux ovoproduits et entrent dans la composition de nombreux
produits alimentaires. Ces préparations nécessitent une bonne connaissance des
caractéristiques biochimiques de leurs constituants. Certaines protéines du blanc
d'œuf (Ovotransferrine, ovomucoïde, lysozyme) possèdent des propriétés
intéressantes en industrie agroalimentaire et pharmaceutique.

Le lysozyme par exemple est une protéine utilisée pour ses propriétés
antibactériennes. Pour extraire et purifier cette protéine, différents procédés sont
utilisés sur votre fiche de TP.

Travail à faire: Exploitation de document/ 20 pts

1. Enumérer ces 4 différents procédés (Techniques Biochimiques). 2 pts

2. Donner le rôle du Tampon Glycine-NaoH 0,1M, pH 10. 1 pt

3. Après avoir calculé les concentrations des principales espèces chimiques du


tampon, Déterminer la quantité de NaOH 1M qu'il faudra prélever pour obtenir 500
ml de ce tampon. (On donne: pKa (αNH2Glycine)= 9,2) 3 pts

4. Schématiser l'étape de préparation 1.1 (Préparation de la solution mère et de la


fraction F0). 1 pt

5. De quel type d'échangeurs s'agit-il? Donner le principe de cette Chromatographie


en tenant en compte le type de résine en présence. 1 pt

6. Schématiser l'étape 1.2. 1 pt

7. A quoi servent les différents lavages qui permettent d'obtenir les fractions F1, F2
et F3? Après ces lavages, dans quelles fractions doit-on s'attendre à récupérer le
lysozyme, justifier. 2 pts

8. Pourquoi selon-vous, utilise-t-on un tampon Glycine avec du NaCl pour l'élution


du lysozyme? Schématiser l'action de ce tampon sur la résine. 2 pts

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9. Donner le principe de l'activité enzymatique utilisée dans ce TP (Ressortir la
structure des composés) 1 pt

10. Les résultats des dosages de l'activité enzymatique et des protéines dans les
différentes fractions permettent d'obtenir les résultats suivants.

Fractions F0 F1 F2 F3 F4 F5 F6

AE (UE/ml) 3000 50 100 100 800 1500 20

Protéine (mg) 100 60 40 20 10 7 4

AS 30 0,83 2,5 5 80 214,28 50


(UE/ml/mg)

Tracer sur papier millimétré, le graphe de l'activité enzymatique (AE) en fonction des
différentes fractions. Interpréter l'allure de cette courbe. 2pts

11. Les 2 fractions contenant majoritairement l'enzyme d'intérêt, sont recueillies et


mélangées. Déterminer le rendement et le taux de purification global de ce mélange
de fraction. 2 pts

12. On décide de contrôler la pureté de la fraction ayant présenté le plus grand pic
d'activité enzymatique par une méthode appelé isoélectrofocalisation (IEF). On
réalise à cet effet, une électrophorèse sur acétate de cellulose (Cellogel) en tampon
véronal à pH 9,2. On obtient l'électrophorégramme ci-dessous.

12.1. Rappeler le principe de l'IEF 0,5 pt

12.2. Reproduire le schéma et localiser la bande correspondant au lysozyme.


Justifier votre réponse 1 pt

12.3. Conclure quant à la pureté de cette fraction. 0,5 pt

- +

dépôt

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