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Paléontologie – Notions générales

PALEONTOLOGIE
NOTIONS GENERALES

I. INTRODUCTION

Dans un sens étymologique, le mot paléontologie comporte trois termes grecs


qui sont

 Paleo, de palaios qui signifie ancien ;


 Ontos qui signifie vie ou être ;
 Logie, de logos qui signifie étude, discours ou science.

C’est une science qui étudie tous les organismes ayant existé dans les temps
géologiques passés, qu’ils soient animaux ou végétaux, ainsi que leurs traces
d’activités. Elle s’intéresse également aux problèmes phylogénique et évolutif de ces
organismes (paléontologie systématique, paléontologie générale ou fondamentale).

Actuellement le domaine de la paléontologie comporte plusieurs spécialités ou


sous-disciplines qui sont :

- La paléontologie des vertébrés


- La paléontologie des invertébrés
- La micropaléontologie
- La paléobotanique
- La paléo ichnologie

Aussi, la paléontologie contribue aux diverses autres domaines. Elle serait liée
notamment à

- La biostratigraphie
- La paléoclimatologie
- La taphonomie
- La paléoécologie
- La paléogéographie
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II. FOSSILE ET FOSSILISATION

II.1. Le fossile : Il représente tous organismes, restes, empreintes ou traces


d’organismes ayant vécu dans le passé. Les fossiles sont le plus souvent rencontrés
dans les terrains sédimentaires et exceptionnellement dans certains terrains
métamorphiques sous formes de traces ou empreintes (exp : shistes à graptolithes ou
schistes à fougères).

II.1.1. Constitution de l’organisme

a- Partie molle : Elle est représentée par tout le système musculaire,


digestif ou autres organes à composition cellulaire (non minérale). Cette partie est le
plus souvent décomposée (non conservée) et ne peut subsister que sous forme de
traces ou d’insertions. Exceptionnellement, l’organisme peut être conservé dans sa
totalité comme il a été le cas de Mammouths (conservation dans la glace) ou
d’insectes (conservation dans l’ambre).

b- Partie dure : Elle peut correspondre soit à un squelette interne


(sèche, spongiaire etc..), à une coquille ou à un test (mollusques, exp. Bivalves ou
microfossiles exp. Foraminifères). Cette partie constitue généralement l’essentiel de
la partie conservée.

II.2. La fossilisation : Elle représente tous les processus et les modalités de


conservation de tous ces témoins d’une vie passée. Ces fossiles ou traces fossiles
sont préservés à la faveur de conditions d’environnements particulières où il sera
tenu compte des condition redox, pression (déformation), action
bactérienne..etc….mais aussi grâce à leur nature résistante à l’altération et à la
désagrégation.
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II.2.1 Modalités de fossilisation

a- Enfouissement rapide :

Cet enfouissement correspond à un recouvrement du fossile qui


entrainera son isolement par rapport à l’environnement dans lequel il se
trouve. Ceci peut correspondre à un important dépôt sédimentaire de
particules fines, postérieurement à des phases de crue ou de tempêtes.

Ce type de sédiment participe activement au remplissage interne des


organismes (coquille) permettant d’obtenir un moule interne, ou alors
d’obtenir une excellente empreinte ou moule externe, reproduisant
parfaitement les divers caractères externes de l’organisme (du test ou de la
coquille)

Dans certains cas, la glace ou l’ambre peuvent reproduire ce


phénomène de recouvrement (enfouissement) et constituent d’excellentes
matières de conservation. C’est le cas des Mammouths (glaces) ou de
certains insectes (ambre).
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Cet effet représente la condition principale pour une meilleure qualité de


conservation. Il serait un facteur limitant à tout risque d’exposition aux
divers agents destructeurs.

Ces derniers sont de type :

-Agents physiques :

Il peut s’agir du transport du fossile, sous l’action des vagues, des


courants de tempêtes, de vents..etc…
Cet effet serait responsable de la dispersion, le démantèlement, l’usure
et la fragmentation du fossile.

-Agent chimique

 Effet de la dissolution (Lysocline / CCD)

Cet effet concerne particulièrement les organismes à coquilles ou tests


calcaires. Après leur mort, ces organismes, sous l’effet de la gravité, ont tendance
à se décanter (se déposer) sur les fonds marins. Dans les grandes profondeurs, la
pression augmente progressivement et les coquilles calcaires commencent à ce
dissoudre jusqu’à une limite appelée Lysocline au niveau de laquelle la
dissolution des carbonates augmente fortement. Au-delà, les conditions rendent
les carbonates très instables entrainant la dissociation totale de la molécule. Cette
limite est appelée CCD (Calcite Compensation Depth)
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 Effet de substitution / recristallisation

A l'intérieur des sédiments, les fossiles peuvent subir des recristallisations


destructrices de leurs formes. Ainsi, un calcaire dolomitique peut devenir en
milieu magnésien une dolomie calcareuse dans laquelle les fossiles ne seront plus
représentés que par des traces ou fantômes,

-Agent biologique (prédateur, micro-perforation, sécrétion acide…)

b- Les paramètres physico-chimiques :

Ils contribuent activement à des processus diagénétique ou d’épigenèse


(minéralisation) favorisant dans certains cas la conservation. Ce phénomène de
remplacement est effectué sans que l’on puisse observer des modifications
morphologiques. Il s’agit de :
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- Silicification

- Calcification

- Pyritisation

- Phosphatisation

D’autres paramètres peuvent contribuer activement à une meilleure


conservation du fossile. Il s’agit de leur taille et de leurs formes. Plus un
organisme est grand, plus il aura des risques d’être fragmenté. De même, plus la
forme est sphérique ou ovoïde, moins ils risquent d’être brisés.

Aussi, la bonne conservation est favorisée en raison de la composition


chimique de la partie dure du fossile. Ainsi, de différents matériaux biogéniques
sont fossilisés de façons privilégiées.

- matériel phosphaté (conodontes ou micro- vertébrés)


- matériel siliceux (frustules des diatomées)
- matériels carbonaté (calcite ou aragonite, coquille de mollusque, tests de
foraminifères..etc…).

III. Utilisation des fossiles

Les fossiles sont utilisés à des fins aussi bien stratigraphiques (datation) que
paléoécologiques et environnementales.

III.1- Les fossiles stratigraphiques

Le fossile stratigraphique doit répondre aux caractéristiques suivantes


 Une grande capacité d’évolution (évolution rapide = tachytélique),
ayant donc une extension réduite dans le temps

 Une grande répartition géographique (formes pélagiques ou


planctoniques) à des fins de corrélation.
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 Une abondance suffisante pour une grande probabilité de fossilisation


et d’utilisation.

III.2- Les fossiles de faciès :

Ce type de fossiles sont étroitement liés aux conditions environnantes tels que
la profondeur, la salinités, l’hydrodynamisme, le nutriments, l’oxygénation..etc…
et également leur interaction avec les autres organismes vivant en communauté
(parasitisme, commensalisme, symbiotisme, prédation..etc…). Ainsi, l’utilisation
de ce type de fossiles permet la reconstitution paléoécologique en définissent :
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Les types d’habitats :

 organisme pélagique : vivant en eaux libre (necton & plancton)


 organisme benthique (vagile ou sessile)
 Domaine littoral : partie côtière située dans la zone des battements des marées
 Domaine néritique : zone située entre la zone littorale et la zone océanique (la
mer)
 Domaine océanique : zone profonde située au-delà de la bordure du plateau
continental.

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