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Étymologie
Le mot « algue » est issu du mot latin alga4 de même signification. Son étymologie est obscure.
Bien que certaines spéculations le rapprochent du latin algēre, « avoir froid »5, aucune raison
connue ne permet d'associer les algues à la température. Une source plus vraisemblable serait
*allĭga « liant, entrelaçant » (dérivé de adlĭgātĭo action de lier).
Le mot grec ancien pour « algue » est φῦκος / phŷkos, ce qui pouvait signifier soit l'algue elle-
même (probablement une algue rouge), soit un colorant rouge qui en dérive. En effet, la
latinisation fūcus désignait avant tout le rouge cosmétique. Son étymologie est également
incertaine, mais un candidat potentiel est le terme hébreu biblique פוך/ pūk, « peinture », un fard
à paupières utilisé par les anciens Égyptiens et d'autres habitants de Méditerranée orientale. Il
pourrait alors s'agir de n'importe quelle couleur : noir, rouge, vert ou bleu.
L'étude moderne des algues, marines ou d'eau douce, est appelée soit phycologie, soit algologie,
selon que la racine grecque ou latine est utilisée. Le mot fucus est repris dans un certain nombre
de taxons
.
trainées rouges
Algues eucaryotes
Caulerpa prolifera, présente sur les fonds sableux de la côte d'Azur (France)
Toutes les autres algues sont eucaryotes. Chez-elles, la photosynthèse se produit dans des
structures particulières, entourées d'une membrane, qu'on appelle chloroplastes. Ces structures
contiennent de l'ADN et sont similaires aux cyanobactéries validant l'hypothèse de
l'endosymbiose.
Trois groupes de végétaux ont des chloroplastes « primaires » :
Les autres algues ont toutes des chloroplastes contenant des chlorophylles a et c. Ce dernier
type de chlorophylle n'est pas connu du moindre procaryote ou chloroplaste primaire, mais des
similarités génétiques suggèrent une relation avec l'algue rouge. Ces groupes comprennent :
les hétérokontophytes (par exemple : algues dorées, diatomées, algues brunes) ;
les haptophytes (par exemple : coccolithophores) ;
les cryptophytes ;
les dinoflagellés.
Dans les trois premiers de ces groupes (Chromista), le chloroplaste a 4 membranes retenant un
nucléomorphe chez les Cryptophytes, et on suppose maintenant qu'ils ont en commun un
ancêtre coloré. Le chloroplaste des Dinoflagellés typiques a 3 membranes, mais il y a une
diversité considérable dans les chloroplastes de ce groupe, quelques membres ayant acquis
leurs plastes par d'autres sources. Les Apicomplexa, un groupe de parasites étroitement
apparentés, ont aussi des plastes dégénérés appelés apicoplastes, différents toutefois des
véritables chloroplastes, qui semblent avoir une origine commune avec ceux des dinoflagellés.
Prokaryota
Règne Bacteria
Eukaryota
Règne Chromista
Phylum Haptophyta
o Calcidiscus (coccolithophore) (Unicellulaire)
Phylum Ochrophyta
o Alaria
o Stypopodium
o Cystoseira
o Durvillaea
o Eisenia (Aramé)
o Fucus
o Himanthalia
o Laminaria
o Macrocystis
o Protococcus = Phaeococcus
o sargasse
o Vaucheria
Règne Plantae
Phylum Chlorophyta
o Acetabularia (Unicellulaire)
o Blidingia, Bryopsis
o Caulerpa, Chlamydomonas (Unicellulaire), Chlorella (Unicellulaire), Clado
phora , Codium
o Dictyota
o Enteromorpha
o Haematococcus
o Mougeotia, Monostroma
o Nitella
o Oedogonium
o Pediastrum, Prasiola
o Spirogyra
o Ulothrix, Ulva
o Volvox
o Zoochlorella, Zygnema
Phylum Rhodophyta
o Asparagopsis
o Ceramium, Chondrus (Carragheen), Corallina
o Feldmannophycus
o Gelidium
o Lithothamnium
o Nemalion
o Porphyra
Règne Protozoa
Phylum Dinophyta
o Zooxanthella = Endodinium (Unicellulaire)
Algues fossiles
Girvanella (Cyanobacteria)
Diplopora
Un des projets collaboratifs de Tela botanica porte sur la création d'une base de données
Algues17 pour les algues (macroalgues et microalgues marines, saumâtres, dulçaquicoles et
terrestres) de France métropolitaine, et éventuellement ensuite des territoires d'outre-mer.
Forêt de kelp (Californie)
Article connexe : Étagement algal.
Les algues constituent, avec les bactéries et le zooplancton, une part essentielle importante de
l'écologie aquatique et de l'environnement marin notamment. Elles ont adopté des modes de vie
très divers, certaines vivant même hors de l'eau. Grâce à des spores résistantes, nombre d'entre
elles ont une capacité exceptionnelle de résistance. Le vent, les embruns et les oiseaux
migrateurs18 contribuent à leur dispersion.
Les algues jouent un rôle fondamental dans le cycle du carbone19. En effet, elles fixent le carbone
atmosphérique via la photosynthèse et contribuent ainsi à limiter l'effet de serre.
Bien qu'elles soient toutes pourvues de chlorophylle, elles peuvent être autonomes
(autotrophes ou saprophytes), parasites, ou vivre en symbiose.
Algues autotrophes
o Algues flottantes du plancton
Algues unicellulaires, en colonies lâches ou filamenteuses
formant le phytoplancton,
Algues flottantes de grande taille : les sargasses, algues
brunes adaptées à la vie flottante, elles ont donné leur nom à
la mer des Sargasses, ou bien algues brunes ou rouges qui
forment des boules ou pelotes flottantes
appelées aegagropiles.
o Algues thermophiles
o Algues aériennes
o Algues fixées
sur des rochers : épilithes
Ce sont les organismes sessiles20 benthiques,
représentés par des algues des côtes
rocheuses fixées aux rochers ou aux galets
jusqu'à une profondeur de 50 à 75 m, mais elles
se raréfient très rapidement avec la profondeur
au-delà de 30 m, les radiations utiles à la
photosynthèse étant absorbées par l'eau de mer.
Elles se développent plus sur des côtes en pente
douce qui forment des plates-formes littorales
étendues. C'est parmi ces algues qu'on trouve les
espèces géantes : les laminaires,
les Durvillea de Nouvelle-Zélande longue de
10 m, ou les Nereocystis de la côte Ouest de
l'Amérique du Nord dont les frondes peuvent
atteindre 50 m de long.
NB : la posidonie (Posidonia oceanica),
espèce endémique de Méditerranée, n'est pas
une algue, mais une plante à fleurs de la famille
des Posidoniacées. La zostère est également une
plante à fleurs. Quant à la salicorne, c'est une
plante terrestre halophile (qui aime le sel).
sur des animaux : épizoïques
Les paresseux (aï ou unau) portent sur leur poils
une algue brune pendant la saison sèche et verte
pendant la saison des pluies, qui les aide à se
confondre avec leur environnement.
sur des végétaux : épiphytes
sur du bois : épixyles
Algues saprophytes
Algues parasites
Algues symbiotiques :
o on appelle zoochlorelles ou zooxanthelles les algues vivant en
association avec des organismes animaux, selon qu'il s'agit d'algues
vertes ou d'algues brunes. Les organismes concernés sont
des spongiaires, des cnidaires, des bryozoaires ou des protozoaires.
o avec des champignons : les lichens. Toutes les algues qui prennent part
à la formation de lichens sont des Chlorophycées, la plupart
unicellulaires.
Les macroalgues croissent surtout dans les eaux peu profondes et procurent des habitats
différents. Les microalgues, qui composent le phytoplancton, sont à la base de la chaîne
alimentaire marine. Le phytoplancton peut être présent en forte densité là où les nutriments sont
abondants, par exemple dans les zones de remontée d'eau ou eutrophisées. Elles peuvent alors
former des efflorescences, et changer la couleur de l'eau.
Les marées vertes qui peuvent couvrir certaines plages d'un matelas nauséabond de quelques
décimètres d'épaisseur et de quelques mètres voire dizaines de mètres de large, sont dues à la
prolifération d'algues vertes, essentiellement Ulva lactuca, dans un milieu enrichi en nitrates par
le ruissellement dans les zones d'agriculture intensive ou par un traitement insuffisant des eaux
usées de zones urbaines.
La consommation animale de populations algales est le fait de filtreurs (microalgues, spores
d'algues), de brouteurs d'algues (animaux marins qui raclent ou sucent, à l'aide de leur radula,
les algues microscopiques, les jeunes germinations des macroalgues) ou de patureurs (animaux
broutant des morceaux de macroalgues, principalement les poissons phytophages). La pression
animale sur ces populations provient essentiellement des animaux de la zone de balancement
des marées qui ont également une répartition étagée : Mollusques Gastéropodes
(Littorines, aplysies, Gibbules, Troques, Pourpres, Patelles) et des Crustacés Cirripèdes
représentés par plusieurs espèces de Balanes21.
Les algues offrent des supports à l'épifaune fixée (ascidies, vers polychètes), abritent une
macrofaune vagile (crabes, oursins) et une microfaune importantes servant de nourriture à
différents prédateurs (poissons, crustacés)22.
Utilisations[
Historique[
Le plus ancien document attestant de l'usage médicinal des algues remonte en Chine avec
le Shennong bencao jing, ouvrage traitant des drogues végétales, animales et minérales et dont
la paternité a été attribuée à un empereur mythique Shennong vivant aux environs de 2800 av.
J.-C. Un chapitre entier de ce livre traite des algues et recommande notamment l'usage d'algues
brunes riches en iode (Laminaria digitata, Laminaria saccharina, Fucus vesiculosus, Sargassum)
dans le traitement du goitre, réalisant une iodothérapie avant la lettre23. L'auteur chinois Sze Teu
écrit en 600 av. J.-C. « certaines algues sont les seuls mets dignes de la table d'un roi » mais
la civilisation gréco-romaine se montre moins enthousiaste pour les végétaux marins (la seule
exception étant les matrones romaines qui destinent le Fucus à des usages cosmétiques.
Ainsi Virgile écrit dans l’Énéide « nihil vilior alga » (rien de plus vil que les algues)24.
L'exploitation des goémons comme engrais remonte au moins au haut Moyen Âge en France.
L'exploitation du varech devient industrielle à partir du XVIe siècle25.
Légume méprisé car situé en bas de la chaîne des êtres d'Aristote, l'algue est parfois
consommée par les populations littorales pour faire face aux difficultés et aux menaces
de disettes, cette consommation étant supplantée par celle de la pomme de terre dont la culture
s'étend en Europe pendant toute la première moitié du XVIIIe siècle et contribue à mettre fin aux
famines endémiques26.
Les décennies 1990 et 2000 voient les algues être stigmatisées : les plages doivent en être
débarrassées pour les touristes qui veulent des plages « propres » et les marées
vertes produisent un effet désastreux sur l'opinion publique ; mais leur retour en grâce est
amorcé avec la valorisation de nombreux produits à base d'algues pour l'industrie cosmétique,
l'alimentation, la médecine, la thalassothérapie, etc.27
Comme aliment direct, les algues sont une sorte de légume, comme la laitue de
mer (Ulva lactuca). Au goût généralement d'iode mais aussi de caramel, violette ou
champignon, souvent vendues sous forme séchée (nori, wakame, hijiki) ou fraîches
conservées dans le sel (haricot de mer)28, elles contiennent généralement
des protéines, sels minéraux et vitamines. Elles n'ont cependant pour le moment
qu'une importance marginale dans la plupart des pays occidentaux, à l'exception
notable de certaines îles ou régions proches de la mer : Grande-Bretagne (Pays de
Galles) ou Bretagne par exemple. Elles tiennent une place plus importante dans
l'alimentation de nombreux pays d'Extrême-Orient : Chine, Corée du Sud, Japon, Viêt
Nam.
Les compléments alimentaires incluent par exemple la spiruline, microalgue bleue,
commercialisée sous forme de gélule comme complément particulièrement riche
en protéines, acide γ-linolénique et en vitamines.
Les additifs pour l'industrie agroalimentaire incluent par exemple l'Aramé ou le fucus
vésiculeux (ce dernier également connu sous les noms de varech ou goémon) ;
l'algine29 ou acide alginique, utilisée comme liant dans les charcuteries.
Les carraghénanes extraits de Chondrus crispus sont des gélifiants utilisés
couramment dans les flans, pâtes dentifrices…
Les algues sont aussi une source d'oligo-éléments, notamment de magnésium et d'iode, qui font
souvent défaut à l'alimentation dans les pays industrialisés (ceux qui consomment peu
de poisson notamment, et qui consomment du sel raffiné dépouillé de son iode naturel). Elles
renferment également des polyphénols antioxydants appelés phlorotanins.
Il faut éviter la consommation d'algues qui vivent dans l'eau polluée, car certains polluants sont
absorbés par ces végétaux. C'est le cas par exemple avec les rejets d'eau radioactive près
des centrales nucléaires côtières, des centres de retraitement de déchets
radioactifs (Windscale en Grande-Bretagne, usine de la Hague en France par exemple) ou des
lieux d'expérimentation de bombes atomiques (l'atoll de Moruroa en Polynésie française par
exemple) : les teneurs en radionucléides peuvent alors rendre ces algues dangereuses pour la
santé.
Alimentation animale[
On note l'utilisation ancienne du goémon dans la fabrication de farines et tourteaux incorporés
aux aliments composés, pour volailles notamment.
En Bretagne, le goémon était utilisé pour l'alimentation des vaches.
Engrais et amendements[
Le goémon, ou varech, est récolté sur les côtes, notamment en Bretagne depuis très longtemps
pour en faire de l'engrais. Autrefois, il servait aussi à produire de la soude et de la potasse. Il
existe plusieurs façons d'utiliser les algues comme engrais naturels pour l'usage agricole ou de
jardinage.
Culture en étang.
Culture sous serre.
Culture dans des bioréacteurs fortement insolés 34, où la production d'algues est
accélérée par barbotage de CO2 (évitant ainsi le rejet immédiat de ce gaz à effet de
serre issu d'une industrie polluante comme une cimenterie, une centrale
électrique thermique à flamme).
Les lipides extraits de cette biomasse peuvent être utilisés :
soit directement comme huile végétale pour alimenter les moteurs diesel
o à 100 % pour ceux qui le tolèrent : tracteurs, moteurs de bateaux,
moteurs de camions et voitures de modèles des années 1990 ;
o ou en mélange à du gazole, jusqu'à 50 % sans modification, pour les
moteurs récents, plus sensibles,
soit soumis à une transesterification pour produire du biodiesel. Les résidus peuvent
encore être valorisés, par exemple par une fermentation produisant du bioéthanol.
Une limite de cette filière est la nécessité d'alimenter les cultures d'algues en fortes
concentrations de CO2. Tant que ce CO2 sera issu de l'exploitation d'une énergie fossile, on ne
pourra pas considérer cette source de biocarburant comme une énergie renouvelable.
La microalgue euglena est un exemple tangible de biocarburant à base d'algue. En effet, en
2015, la société japonaise Euglena (entreprise) fournit quotidiennement un bus en biocarburant,
composé à hauteur de 1 % d'euglena35. La société a aussi pour ambition de développer du
biocarburant pour avion, et a annoncé vouloir l’utiliser à l’occasion des Jeux olympiques d'été de
2020, mais aucun avion n’a pour le moment volé avec du biocarburant produit par la société36,37.
Propriétés antifouling des algues[modifier | modifier le code]
Les macroalgues marines constituent une source de recherche non négligeable pour les
molécules antifouling38. En effet ces organismes sont sujets au biofouling avec l’adhésion de
multiples organismes tels que des bactéries, des microalgues, d’autres macroalgues ou encore
divers mollusques. Il y a par exemple entre 102 et 107 cellules.cm−2 de bactéries épiphytes selon
les espèces de macroalgues39. Le développement de biofouling peut avoir des effets délétères
pour l’algue. En effet, le recouvrement de leur surface d’échange par les organismes invasifs
peut limiter l’accès aux nutriments40 mais aussi à la lumière, empêchant la photosynthèse. Les
microorganismes adhérés peuvent également être pathogènes pour l’algue et nuire à son
développement41. Pour contrer le biofouling, la macroalgue développe donc des moyens de
défense chimiques et physiques. Par exemple, l’algue peut endiguer l’invasion d’organismes en
générant des dérivés réactifs de l’oxygène (ROS)2, mais aussi en sécrétant des métabolites
secondaires biocides ou répulsifs (molécules anti-quorum sensing42). Certaines macroalgues
présentent également une topographie particulière de surface43, recouverte d’une
couche mucilagineuse inhospitalière limitant la fixation d’organismes.
Les revêtements antifouling écoresponsables peuvent donc s’inspirer des algues pour inhiber
l’adhésion des organismes sur une surface, à la fois en imitant leur topographie de surface, mais
aussi en y greffant des molécules d’algues à visée antifouling. Quelques exemples de molécules
et leur spectre d’action sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Grateloupia
Anti-balane Floridoside47
turuturu
Il existe chez les algues une diversité importante de molécules photoprotectrices, qui agissent de
différentes manières : filtres UVA-filtre UVB, molécules induisant la mélanogénèse, molécules
réflectrices, anti-oxydantes et cicatrisantes. Leurs propriétés intéressent de plus en plus les
industriels, notamment en cosmétique : l’objectif est de trouver des filtres naturels afin de réduire
les filtres chimiques présents dans les crèmes solaires afin de limiter les réactions d’allergies et
réduire la pollution des milieux par ces substances. Les molécules photoprotectrices qui sont le
plus fréquemment retrouvées chez les algues sont les acides aminés analogues de la
mycosporine ou MAA (pour l'anglais mycosporine-like amino acid). Pour les algues n’ayant pas
de MAA pour se protéger des UV, il existe d’autres types de molécules comme
les phlorotanins ou les caroténoïdes.
Acides aminés de type mycosporine[modifier | modifier le code]
Les MAA sont présents chez de nombreux organismes (mollusques, macroalgues, bactéries,
cyanobactéries…). Les MAA sont de petits métabolites secondaires, d’une grande diversité
structurale et possédant la propriété de chromophore : ils ont la possibilité de former un nuage
électronique délocalisé pouvant entrer en résonance avec des rayons incidents d’une longueur
d’onde donnée. Par exemple, le porphyra-334, extrait de Porphyra umbilicalis, capte et reflète les
UV d’une longueur d’onde de 334 nm (UVA) sans produire de dérivés réactifs de l'oxygène. Leur
synthèse est induite par l’exposition aux rayonnements solaires.
Leur propriété photoprotectrice est transmise le long de la chaine trophique jusqu’au
consommateur secondaire. Par exemple, les oursins doivent se nourrir d’algues possédant des
MAA afin de conférer à leurs œufs une résistance solaire permettant leur bon développement.
Récemment, une équipe de chercheurs a mis en évidence l’efficacité photoprotectrice des MAA
et notamment la porphyra-334 chez des fibroblastes humains. La porphyra-334 ne semble pas
toxique pour ces cellules et semble réduire leur sénescence. Cette MAA limite le stress en
reflétant les radiations UVA, réduisant le stress oxydatif lié à l'exposition aux UV et réduit la
synthèse de métalloprotéases matricielles (MMP) impliquées dans la destruction des tissus
conjonctifs. La porphyra-334 est également impliquée dans la capture des DRO impliqués dans
les dommages ADN, peroxydation des lipides et carboxylation des protéines.
Ainsi les MAA présentent un haut potentiel cosmétique dans la protection solaire et la lutte contre
la sénescence cellulaire.
Phlorotanins[modifier | modifier le code]
Les phlorotanins sont des polyphénols trouvés chez les algues brunes. Ce sont des oligomères
de phloroglucinol avec une variété de combinaison entrainant une diversité importante de ces
molécules. Ils ont différents rôles comme la protection contre les herbivores. Ils sont suspectés
de protéger les algues contre les UVB puisque leur spectre d’absorption présente un pic à
environ 270 nm (UVB). En 2011, une équipe de chercheurs a démontré que les phlorotanins
avaient un effet photoprotecteur chez des embryons de poisson-zèbre. En effet, les phlorotanins
réduisent la génération de dérivés réactifs de l'oxygène, l’hyperpigmentation et la mort cellulaire
liées à une exposition aux UVB chez ces embryons.