Vous êtes sur la page 1sur 15

1

UNIVERSITE DE PARAKOU
_________

FACULTE DE LETTRES L’ARTS ET SCIENCES HUMAINES


(FLASH)
_____________
Présenté par :
Sous la direction du :
Halirou Danni Boubacar DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE(DGAT) Pr. Paulin J. Dossou
Tchokponhoue O.Edmond
Professeur Titulaire des
Bamigbotche Esther Emmanuella universités des cames Flash /UP
Alidou Roukeya

Midjidegblon Fredis EtienneTHEME : les Algues


Nagassi Sambieni S Samuel

Tawema Dapossika Clément

PLAN

I. INTRODUCTION

II. PRESENTATION DES PAYSAGES D’ALGUES


2

III. LES CARACTERISTIQUES D’ALGUES

IV. Où SE TROUVENT CES PAYSAGES D’ALGUES

V. LES RESOURCES QUE L’ON PEUT TIRER DE CE


PAYSAGE

Introduction
Les algues /alg/ sont des organismes vivants capables de photosynthèse oxygénique dont
le cycle de vie se déroule généralement en milieu aquatique. Elles constituent une part
très importante de la biodiversité et la base principale des chaînes alimentaires des eaux
douces, saumâtres et marines. Diverses espèces sont utilisées pour l’alimentation
humaine, l’agriculture ou l’industrie.
3

 PRESENTATION DES PAYSAGE DES ALGUES


Les algues sont des végétaux polyphylétiques
Dans l’acception la plus large du terme, les algues rassemblent :
Des organismes procaryotes : les Cyanobactéries (autrefois nommées « algues bleues »
ou Cyanophycées) ;
Des eucaryotes : Divers groupes à espèces unicellulaires (Euglénophytes, Cryptophytes,
Haptophytes, Glaucophytes, etc.), D’autres groupes à espèces unicellulaires ou
pluricellulaires : Les « algues rouges » ou Rhodophyta,
Les Stramenopiles (regroupant notamment les Diatomées et les « algues brunes » ou
Phéophycées), Et enfin des végétaux assez proches des plantes terrestres : les « algues
vertes », qui comprennent entre autres les Ulvophycées.
La morphologie est donc très diversifiée : de nombreuses espèces sont unicellulaires,
éventuellement mobiles, d’autres forment des filaments cellulaires ou des lames simples,
d’autres développent des architectures complexes et différenciées, par apposition
cellulaire ou par enchevêtrement de filaments tubulaires. Les algues ne possèdent
cependant pas de tissus nettement individualisés, comme on peut en trouver parmi les
végétaux terrestres vasculaires. Les couleurs des algues, qui peuvent être très variées
(verte, jaune, rouge, brune…) ont servi, dans le sillage de Lamouroux à désigner les
différents « groupes » taxinomiques d’algues.Bien que pouvant appartenir à des groupes
non apparentés, les algues peuvent constituer des groupes écologiques pertinents : la
macro algues marines, le phytoplancton

 Les caractéristiques des paysages d’algues


Avant de détailler classification les différents types d’algues, nous souhaitons indiquer
leurs les caractéristiques afin de mieux connaitre. Ainsi, parmi les principales
caractéristiques des algues, nous trouvons les suivantes :
o Les algues appartiennent aux règnes protistes

o Ce sont des organismes autotrophes capables de photosynthèse qui nécessitent un


environnement très humide ou aquatique.
o Tout comme les plantes sont les producteurs primaires sur terre, les algues sont
les producteurs primaires sous l’eau.
o Elles forment généralement des prairies sous-marines et comprendre du
phytoplancton marin et d’eau douce .Elles peuvent également se développer sur
des roches, des rondins ou d’autres surfaces présentant une humidité suffisante.
o Le phytoplancton est essentiel à la vie sur terre : il produit 30 à 50% de
l’oxygène présent dans l’atmosphère
o Bien que la plus part des algues soient macroscopiques, il existe pareillement un
grand nombre d’espèces macroscopique.
4

 Les milieux ou on trouve les algues 


Des algues en milieu terrestre à l’inverse, de nombreuses algues unicellulaires ont
conquis des habitats terrestres très diversifiés, pourvu qu’ils soient au moins un peu
humides. Ainsi, Chlamydomonas nivales vit dans les glaciers. Des algues verdissent de
nombreuses écorces d’arbres. L’algue Klebsormidium est fréquemment trouvée sur les
façades d’Europe ainsi que d’autres espèces selon Ortega-Calvo et al.(1991) ; Rindi et
Guiry (2004) ; Barberousse (2006) et Rindi (2004),, dont Trentepohlia, Trebouxia,
Prasiola et Chlorella ou encore une espèce du genre Trentepohlia est responsable des
traînées rougeâtres sur le ciment de poteaux électriques, de murs ou sur le crépi de
mortier appliqué sur certaines façades de bâtiments, par exemple assez fréquemment
dans l’ouest de la France. Des murs peuvent être teintés de jaune-orangé, brun ou
bordeaux en raison de la présence de caroténoïdes et de produits de dégradation de la
chlorophylle (les phycobiliprotéines) issus d’algues, de cyanobactéries et de
microchampignons. La colonisation de crépis par des bactéries chemo-organotrophiques
et/ou les produits de dégradation des cyanobactéries et des algues enrichies en fer
provoque une coloration rouge et rose des façades selon
Warscheid et Braams (2000), cités par Estelle Dalod dans sa thèse sur l’influence de la
composition chimique de mortiers sur leur biodétérioration par les algues.

Algues vertes (et Mousse) sur un vieux mur humide Algues rouge sur mur
Agues rouges sur mur Trainees rouges
Les algues marines regroupent un ensemble d’organismes photosynthétiques dont
l’appareil végétatif est appelé thalle et que l’on oppose aux végétaux supérieurs
organisés en tiges, feuilles et racines.
Elles peuvent être uni-ou pluricellulaires, de forme filamenteuse simple et délicate,
creuse ou mucilagineuse, membraneuse ou buissonnante, coriace voire pierreuse .Les
algues ne constituent pas un ensemble homogène mais se répartissent en plusieurs
lignées qu’ont évolué indépendamment les unes des autres. On reconnaît de manière
5

simplifiée, les algues rouges, vertes et brune sen fonction principalement de leurs
pigments et leurs réserves nutritives. Quant aux algues bleues, elles sont classées à part
avec les Bactéries et constituent le groupe des Cyanobactéries qui ne sont pas illustrées
ici.Les algues sont présentes dans toutes les mers, sous toutes les latitudes et jusqu’à des
profondeursrecordde268m(Bahamas).Outreleurvaleurécologiqueellesreprésententpour
l’homme une ressource importante pour l’industrie agro-alimentaire, pharmaceutique
et cosmétique .Certaines espèces ont aussi une valeur culturelle.
Algues brunes ou Phéophycées,
Pigments : Chlorophylles a etc. (couleur verte) et fucoxanth ine (couleur brune)
Réserves nutritives: La minarine (hydrate de carbone)
Ecologie b : peu abondante
sur les platiers et les pentes .Elles forment des communautés particulières sur les pentes
externes entre 60 et 70 m de profondeur.Algues rouges ou Rhodophycées, les plus riches
et diversifiéesPigments: Chlorophylles a et d (couleur verte) Phycoérythrine (couleur
rouge), Phycocyanine (couleur bleue).Réserves nutritives : Rhodamylon ou amidon
floridien.Ecologie:Ellesviventdanstouslestypesd’habitatsycomprisleszonesprofondes
ettrèspeuéclairées.Lesespècescalcairesparticipentàlaconstructiondesrécifs.Algue verte ou
Chlorophycées, très diversifiées Réserves nutritives : Amidon.Pigments : chlorophylle sa
et b (couleur verte), caroténoïdes (couleur jaune-orangée) Ecologie:Elles colonisent tous
les types d’habitats, fonds sableuxOu coralliens, dans les petits fonds jusqu’à des
profondeurs dépassant les 100m.Lesformes calcifiées comme les Halima a participent à
la formation des sables.

Algues grateloup Algues


dulse
6
7

Algues réchauffement climatique


Algues nori

Algues- vertes - plages

 Les ressources que l’on peut tirer de ce paysage


Taxinomie (Classification des algues
« Algues » procaryotes Traditionnellement, on classait les Cyanobactéries parmi les
algues, référencées comme cyanophytes ou algues bleu-vert, bien que certains traités les
en aient exclues. Elles apparaissent déjà dans des fossiles du Précambrien, datant
d’environ 3,8 milliards d’années. Elles auraient joué un grand rôle dans la production
de l’oxygène de l’atmosphère. Leurs cellules ont une structure procaryote typique des
bactéries. La photosynthèse se produit directement dans le cytoplasme. Lorsqu’elles sont
en symbiose avec un champignon, elles forment un lichen.Elles sont à l’origine des
chloroplastes des cellules eucaryotes, et ont ainsi permis aux végétaux de réaliser la
photosynthèse, à la suite d’une endosymbiose.
Algues eucaryotes

Caulerpa prolifera, présente sur les fonds sableux de la côte d’Azur (France)
Toutes les autres algues sont eucaryotes. Chez-elles, la photosynthèse se produit dans des
structures particulières, entourées d’une membrane, qu’on appelle chloroplastes. Ces
8

structures contiennent de l’ADN et sont similaires aux cyanobactéries validant


l’hypothèse de l’endosymbiose.
Trois groupes de végétaux ont des chloroplastes « primaires » : Les Chlorobiontes dont
font partie les plantes vertes ; Les algues rouges ou Rhodophytes ; Les Glaucophytes.
Dans ces groupes, le chloroplaste est entouré par 2 membranes. Ceux des algues rouges
ont plus ou moins la pigmentation typique des cyanobactéries, alors que la couleur verte,
et celle des plantes supérieures, est due à la chlorophylle a et b. L’analyse biochimique
des membranes permet raisonnablement de soutenir l’hypothèse que ces groupes ont un
ancêtre commun, c’est-à-dire que l’existence des chloroplastes serait la conséquence
d’un seul événement end symbiotique.
Deux autres groupes, les Euglénophytes et les Chlorarachniophytes, ont des
chloroplastes verts contenant de la chlorophylle a et b. Ces chloroplastes sont entourés,
respectivement, de trois ou quatre membranes et furent probablement acquis de
l’incorporation d’une algue verte. Ceux des Chlorarachniophytes contiennent un petit
nucléo morphe, reste du noyau de la cellule. On suppose que les chloroplastes des
Euglénophytes ont seulement 3 membranes parce qu’ils furent acquis par myzocytose
plutôt que par phagocytose.
Diatomées marines vues au microscope

Les autres algues ont toutes des chloroplastes contenant des chlorophylles a et c. Ce
dernier type de chlorophylle n’est pas connu du moindre procaryote ou chloroplaste
primaire, mais des similarités génétiques suggèrent une relation avec l’algue rouge. Ces
groupes comprennent : Les hétérokontophytes (par exemple : algues dorées, diatomées,
algues brunes) ; Les haptophytes (par exemple : coccolithophores) ; Les cryptophytes ;
Les dinoflagellés.
Dans les trois premiers de ces groupes (Chromista), le chloroplaste a 4 membranes
retenant un nucléomorphe chez les Cryptophytes, et on suppose maintenant qu’ils ont
en commun un ancêtre coloré. Le chloroplaste des Dinoflagellés typiques a 3
membranes, mais il y a une diversité considérable dans les chloroplastes de ce groupe,
quelques membres ayant acquis leurs plastes par d’autres sources. Les Apicomplexa, un
groupe de parasites étroitement apparentés, ont aussi des plastes dégénérés appelés
apicoplastes, différents toutefois des véritables chloroplastes, qui semblent avoir une
origine commune avec ceux des dinoflagellés.
Appartenance des algues, selon diverses classifications
9

Dans le plus ancien système à 3 règnes, les algues sont dans le règne végétal, parmi les
thallophytes, avec les champignons et les lichens. Dans le système à 5 règnes (de Robert
Harding Whittaker), les algues sont réparties entre les Plantae et les Protista.
En classification phylogénétique, les algues sont réparties en 11 groupes dans un groupe

polyphylétique.
Une cinquantaine d’espèces d’algues comestibles sauvages ou cultivées sont utilisées
pour l’alimentation humaine, soit directement, soit sous forme de compléments
alimentaires, soit sous forme d’additifs : Comme aliment direct, les algues sont une sorte
de légume, comme la laitue de mer (Ulva lactuca). Au goût généralement d’iode mais
aussi de caramel, violette ou champignon, souvent vendues sous forme séchée (nori,
wakame, hijiki) ou fraîches conservées dans le sel (haricot de mer), elles contiennent
généralement des protéines, sels minéraux et vitamines. Elles n’ont cependant pour le
moment qu’une importance marginale dans la plupart des pays occidentaux, à
l’exception notable de certaines îles ou régions proches de la mer : Grande-Bretagne
(Pays de Galles) ou Bretagne par exemple. Elles tiennent une place plus importante dans
l’alimentation de nombreux pays d’Extrême-Orient : Chine, Corée du Sud, Japon, Viêt
Nam.
Les compléments alimentaires incluent par exemple la spiruline, micro algue bleue,
commercialisée sous forme de gélule comme complément particulièrement riche en
protéines, acide γ-linoléique et en vitamines. Les additifs pour l’industrie
agroalimentaire incluent par exemple l’Armé ou le fucus vésiculeux (ce dernier
également connu sous les noms de varech ou goémon) ; l’algine ou acide alginique,
utilisée comme liant dans les charcuteries. Les carraghénanes extraits de Chondres
crispus sont des gélifiants utilisés couramment dans les flans, pâtes dentifrices…
Les algues sont aussi une source d’oligo-éléments, notamment de magnésium et d’iode,
qui font souvent défaut à l’alimentation dans les pays industrialisés (ceux qui
consomment peu de poisson notamment, et qui consomment du sel raffiné dépouillé de
son iode naturel). Elles renferment également des polyphénols antioxydants appelés
phlorotanins.Il faut éviter la consommation d’algues qui vivent dans l’eau polluée, car
certains polluants sont absorbés par ces végétaux. C’est le cas par exemple avec les
rejets d’eau radioactive près des centrales nucléaires côtières, des centres de
retraitement de déchets radioactifs (Wind cale en Grande-Bretagne, usine de la Hague
en France par exemple) ou des lieux d’expérimentation de bombes atomiques (l’atoll de
Mururoa en Polynésie française par exemple) : les teneurs en radionucléides peuvent
alors rendre ces algues dangereuses pour la santé. Alimentation animale, On note
l’utilisation ancienne du goémon dans la fabrication de farines et tourteaux incorporés
10

aux aliments composés, pour volailles notamment. En Bretagne, le goémon était utilisé
pour l’alimentation des vaches.
Engrais et amendements, Le goémon, ou varech, est récolté sur les côtes, notamment en
Bretagne depuis très longtemps pour en faire de l’engrais. Autrefois, il servait aussi à
produire de la soude et de la potasse. Il existe plusieurs façons d’utiliser les algues
comme engrais naturels pour l’usage agricole ou de jardinage. Ramassage à l’automne
de préférence ; après les cultures, le déposer sur la terre et l’enfouir (bêchage
superficiel) – ce n’est valable que pour les algues rouge ou verte. Pour les autres types
d’algues (laminaires, varech), étaler et laisser sécher pour évacuer le chlorure de
sodium ; ceci autorise un ramassage étalé sur l’année en fonction des tempêtes.
Mélanger à un compost de déchets ménagers – maturité obtenue au bout de 6 mois. Les
algues contiennent 70 % de matières organiques et beaucoup d’éléments minéraux :
azote 2 %, potasse 3 % (le fucus en contient 6 %), phosphore en faible quantité 0,3 %,
calcium 2 %, magnésium 1 %, soufre 1 à 8 %, sodium 5 %, fer, nickel, cuivre, zinc, iode,
manganèse. La richesse des algues en produits fertilisants ne doit pas faire oublier la
présence de sel (sodium) dont l’excès occasionne une infertilisation par brûlure des
sols.Deux usages sont préconisés : l’alternance des types de fumure 1 an sur 2 (algue-
fumier animal) ; et une utilisation modérée 2 à 3 kg/m2 ou 20 tonnes par hectare. Lors
du ramassage, il faut prendre en compte le sable associé aux dépôts d’algue d’estran, il
peut représenter 25 à 30 % du poids total, et selon la nature du sol à amender, il est
susceptible de fragiliser la structure de rétention aqueuse des sols initiaux ou au
contraire alléger des sols un peu lourd.
Le maërl, ou Phymatolithon calcareum (Lithothamnium calcareum), une algue rouge
calcifiée, était utilisé pour l’amendement des sols acides. Les fonds à maërl sont
maintenant protégés.Certaines entreprises comme Goëmar font des recherches sur les
algues utilisées comme auxiliaire de culture grâce à leurs propriétés de biostimulant
(stimulation de la défense des plantes et augmentation de leur capacité d’absorption de
nutriments).Usages industriels
Certaines substances tirées des algues, notamment l’algine, déjà citée, sont utilisées
comme gélifiants, épaississants, émulsifiants, dans de nombreuses industries :
pharmacie, cosmétiques, matières plastiques, peintures…

L’agar-agar sert de base pour la fabrication des milieux de culture bactériologique.

Phymatolithon calcareum (Lithothamnium) fournit un calcaire poreux utilisé pour la


filtration de l’eau.
La capacité des algues à filtrer l’eau en concentrant ses constituants est également
utilisable dans des stations d’épuration des eaux usées (villes) ou des eaux sortant
d’installations industrielles (industrie chimique notamment). Il reste à choisir ce qu’il est
fait de ces algues devenues des déchets, en général toxiques.Il est également possible de
fabriquer du plastique biodégradable à partir d’algues, sans faire appel au pétrole. C’est
11

ce qu’a réalisé un ingénieur breton, Rémy Lucas, qui a créé l’entreprise Algopack en
2010,.
Production de biocarburants
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2016).
Pour l’améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle
{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.C’est probablement à
partir d’algues que les biocarburants pourront être produits avec le meilleur rendement,
rendant ainsi envisageable une production en quantité significative sans déforestation
massive. Des cultures d’algues unicellulaires à forte teneur en lipides (50 % à 80 % en
masse) et à temps de doublement rapide (de l’ordre de 24 h) permettent en effet une
production de biodiesel moins polluante et incomparablement plus efficace que
l’agriculture intensive de végétaux terrestres : les superficies nécessaires sont 30 fois
moindres.
Plusieurs techniques de production sont étudiées :
Culture en étang.Culture sous serre.
Culture dans des bioréacteurs fortement insolés, où la production d’algues est accélérée
par barbotage de CO2 (évitant ainsi le rejet immédiat de ce gaz à effet de serre issu
d’une industrie polluante comme une cimenterie, une centrale électrique thermique à
flamme).Les lipides extraits de cette biomasse peuvent être utilisés : Soit directement
comme huile végétale pour alimenter les moteurs diesel
A 100 % pour ceux qui le tolèrent : tracteurs, moteurs de bateaux, moteurs de camions
et voitures de modèles des années 1990 ; Ou en mélange à du gazole, jusqu’à 50 % sans
modification, pour les moteurs récents, plus sensibles,
Soit soumis à une transesterification pour produire du biodiesel. Les résidus peuvent
encore être valorisés, par exemple par une fermentation produisant du bioéthanol.Une
limite de cette filière est la nécessité d’alimenter les cultures d’algues en fortes
concentrations de CO2. Tant que ce CO2 sera issu de l’exploitation d’une énergie fossile,
on ne pourra pas considérer cette source de biocarburant comme une énergie
renouvelable.La microalgue euglena est un exemple tangible de biocarburant à base
d’algue. En effet, en 2015, la société japonaise Euglena (entreprise) fournit
quotidiennement un bus en biocarburant, composé à hauteur de 1% d’euglena. La
société a aussi pour ambition de développer du biocarburant pour avion, et a annoncé
vouloir l’utiliser à l’occasion des Jeux olympiques d’été de 2020, mais aucun avion n’a
pour le moment volé avec du biocarburant produit par la société,
Propriétés antifouling des algues
Les macroalgues marines constituent une source de recherche non négligeable pour les
molécules antifouling. En effet ces organismes sont sujets au biofouling avec l’adhésion
de multiples organismes tels que des bactéries, des microalgues, d’autres macroalgues
ou encore divers mollusques. Il y a par exemple entre 102 et 107 cellules.cm-2 de
bactéries épiphytes selon les espèces de macroalgues. Le développement de biofouling
peut avoir des effets délétères pour l’algue. En effet, le recouvrement de leur surface
12

d’échange par les organismes invasifs peut limiter l’accès aux nutriments mais aussi à la
lumière, empêchant la photosynthèse. Les microorganismes adhérés peuvent également
être pathogènes pour l’algue et nuire à son développement. Pour contrer le biofouling, la
macroalgue développe donc des moyens de défense chimiques et physiques. Par exemple,
l’algue peut endiguer l’invasion d’organismes en générant des dérivés réactifs de
l’oxygène (ROS), mais aussi en sécrétant des métabolites secondaires biocides ou
répulsifs (molécules anti-quorum sensing). Certaines macroalgues présentent également
une topographie particulière de surface, recouverte d’une couche mucilagineuse
inhospitalière limitant la fixation d’organismes.Les revêtements antifouling
écoresponsables peuvent donc s’inspirer des algues pour inhiber l’adhésion des
organismes sur une surface, à la fois en imitant leur topographie de surface, mais aussi
en y greffant des molécules d’algues à visée antifouling. Quelques exemples de molécules
et leur spectre d’action sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Algue Type d’activité Composé actif
Caulerpa prolifera Antibactérienne, antialgale Esters Acetylène sesquiterpenoide
Sargassum spp. Anti-algale Phlorotanin
Laurencia viridis Anti-diatomée Dehydrothyrsiferol
Grateloupia turuturu Anti-balane Floridoside
Ulvaria obscura Anti-appétante Dopamine
Effet anti-inflammatoire des algues
Les principales familles de molécules anti-inflammatoires présentes chez les
macroalgues sont les polysaccharides sulfatés, les acides gras polyinsaturés (PUFAs), le
vidadol A et B, les caroténoïdes (fucoxanthine, astaxanthine), les alcaloïdes (caulerpine),
les terpénoïdes, et la phéophytine a.
La fucoxantine est un dérivé des caroténoïdes et a été isolé chez l’algue brune
Myagropsis myagroides. Des études in vitro sur des lignées cellulaires de macrophages
de souris RAW 264 induites par LPS ont permis de montrer qu’il y a principalement
inhibition de la production de NO de manière dose-dépendante par la fucoxantine et que
ceci est dû à l’inhibition de la transcription de iNOS (en). Il y a donc inhibition de la
sécrétion de cytokine et en particulier de TNFα. La fucoxanthine réduit aussi la
translocation vers le noyau des protéines P50 et P65 et donc la dégradation, dans le
cytoplasme, de l’inhibiteur de B (ikB) ce qui induit la diminution de la transactivation
du facteur NFkB et inhibe la phosphorylation des protéines kinases mitogènes (MAPKs,
JNK, ERK…). De plus, des tests LDH ont permis d’établir le non cytotoxicité de la
fucoxantine.
La caulerpine est un alcaloïde bi-indolé. Plusieurs isomères de la caulerpine ont été
isolés chez les rhodophycées et les chlorophycées. Pour étudier in vivo l’effet anti-
inflammatoire de la caulerpine, deux modèles ont été utilisés chez la souris : l’œdème de
l’oreille induit par des capsaicines et la l’inflammation du péritoine induite par des
carrageenans. Une inhibition de la formation de l’œdème des oreilles de souris de 56 %
est observée lorsqu’il y a eu préalablement traitement à la caulerpine. De même, il y a
13

réduction de l’inflammation du péritoine chez les souris traitées à la caulerpine. Des


mécanismes d’action similaires à l’indométhacine tels que l’inhibition de COX et des
phosphilases A sont possibles. La caulerpine est aussi antinociceptive, anti-tumorale,
régulatrice de croissance et a des propriétés stimulantes pour la croissance de la racine
des plantes.Une étude in vitro révèle que la phéophytine a isolée d’Ulva (Enteromorpha)
prolifera supprime l’induction de la production d’anion superoxyde par un composé
pro-inflammatoire. La phéophytine inhibe la chimiotaxie des leucocytes ainsi que la
formation de l’œdème de l’oreille de souris et ce, in vivo.
L’effet cytotoxique d’un ensemble de polysaccharides sulfatés extraits de l’algue
Sargassum hemiphyllum a été testé in vitro en mesurant la prolifération cellulaire ainsi
que la production de LDH ; il n’y a pas d’effet cytotoxique détectable in vitro. Des
analyses in vitro semblent montrer que les polysaccharides inhibent la formation des
médiateurs de l’inflammation tels que les cytokines. Ces études mènent les chercheurs à
penser que les polysaccharides sulfatés interagissent avec la voie de formation du facteur
de transcription trimérique NF-kB en séquestrant l’un des monomères à l’extérieur du
noyau.
Effets neuroprotecteurs de certaines microalgues
Des études ont montré que certaines espèces de microalgues et les métabolites qu’elles
produisent auraient une activité neuroprotectrice qui pourraient présenter un intérêt
pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.Des extraits de l’espèce Chlorella vulgaris,
Synechococcus et Nannochloropsis oculata sont riches en caroténoïdes et protègent le
cerveau contre les dommages neuronaux associés au stress oxydant, qui est considérée
comme l’un des facteurs qui contribuent au développement de la maladie d’Alzheimer .
Nannochloropsis (en) oculata, Tetraselmis chui (en) et Cocculinella minutissima (en)
possèdent de forts effets inhibiteurs sur l’activité de l’acétylcholinestérase qui dégrade
l’acétylcholine responsable de l’amélioration de la mémoire et la cognition. Un extrait de
l’espèce Nannochloropsis oceanica limiterait le stress oxydant induit par l’agrégation
des peptides bêta-amyloïdes dans le cerveau et qui nuit à la croissance et à la survie des
neurones.
Adaptation aux ultraviolets
En zone intertidale, les algues, qui sont des organismes fixés, sont soumises à de
nombreux stress, dont le rayonnement ultraviolet (UV). Les UV provoquent un stress
oxydant en entraînant la formation de dérivés réactifs de l’oxygène (DRO) comme le
peroxyde d’hydrogène (H2O2). Ces DRO peuvent endommager l’ADN, et provoquer la
peroxydation des lipides et la carboxylation des protéines au sein des cellules. À long
terme, cela peut engendrer le vieillissement cellulaire, des cancers, ou encore des
inflammations. Afin de tolérer ces stress, les algues possèdent des stratégies d’adaptation
comme la synthèse de métabolites secondaires photoprotecteurs.
L’exposition aux UVA entraine une production de DRO. Les effets du stress oxydatif
sont contrés par Porphyra-334.
Porphyra-334 reflète les UVA réduisant le stress oxydatif dans la cellule.
14

Il existe chez les algues une diversité importante de molécules photoprotectrices, qui
agissent de différentes manières : filtres UVA-filtre UVB, molécules induisant la
mélanogénèse, molécules réflectrices, anti-oxydantes et cicatrisantes. Leurs propriétés
intéressent de plus en plus les industriels, notamment en cosmétique : l’objectif est de
trouver des filtres naturels afin de réduire les filtres chimiques présents dans les crèmes
solaires afin de limiter les réactions d’allergies et réduire la pollution des milieux par ces
substances. Les molécules photoprotectrices qui sont le plus fréquemment retrouvées
chez les algues sont les acides aminés analogues de la mycosporine ou MAA (pour
l’anglais mycosporine-like amino acid). Pour les algues n’ayant pas de MAA pour se
protéger des UV, il existe d’autres types de molécules comme les phlorotanins ou les
caroténoïdes.
Acides aminés de type mycosporine
Les MAA sont présents chez de nombreux organismes (mollusques, macroalgues,
bactéries, cyanobactéries…). Les MAA sont de petits métabolites secondaires, d’une
grande diversité structurale et possédant la propriété de chromophore : ils ont la
possibilité de former un nuage électronique délocalisé pouvant entrer en résonance avec
des rayons incidents d’une longueur d’onde donnée. Par exemple, le porphyra-334,
extrait de Porphyra umbilicalis, capte et reflète les UV d’une longueur d’onde de 334
nm (UVA) sans produire de dérivés réactifs de l’oxygène. Leur synthèse est induite par
l’exposition aux rayonnements solaires.Leur propriété photoprotectrice est transmise le
long de la chaine trophique jusqu’au consommateur secondaire. Par exemple, les
oursins doivent se nourrir d’algues possédant des MAA afin de conférer à leurs œufs
une résistance solaire permettant leur bon développement. Récemment, une équipe de
chercheurs a mis en évidence l’efficacité photoprotectrice des MAA et notamment la
porphyra-334 chez des fibroblastes humains. La porphyra-334 ne semble pas toxique
pour ces cellules et semble réduire leur sénescence. Cette MAA limite le stress en
reflétant les radiations UVA, réduisant le stress oxydatif lié à l’exposition aux UV et
réduit la synthèse de métalloprotéases matricielles (MMP) impliquées dans la
destruction des tissus conjonctifs. La porphyra-334 est également impliquée dans la
capture des DRO impliqués dans les dommages ADN, peroxydation des lipides et
carboxylation des protéines. Ainsi les MAA présentent un haut potentiel cosmétique
dans la protection solaire et la lutte contre la sénescence cellulaire.
Phlorotanins
Les phlorotanins sont des polyphénols trouvés chez les algues brunes. Ce sont des
oligomères de phloroglucinol avec une variété de combinaison entrainant une diversité
importante de ces molécules. Ils ont différents rôles comme la protection contre les
herbivores. Ils sont suspectés de protéger les algues contre les UVB puisque leur spectre
d’absorption présente un pic à environ 270 nm (UVB). En 2011, une équipe de
chercheurs a démontré que les phlorotanins avaient un effet photoprotecteur chez des
embryons de poisson-zèbre. En effet, les phlorotanins réduisent la génération de dérivés
réactifs de l’oxygène, l’hyperpigmentation et la mort cellulaire liées à une exposition aux
UVB chez ces embryons.
Algues toxiques et nuisibles
15

Des algues unicellulaires microscopiques (Dinoflagellées) peuvent rendre toxiques pour


l’homme les mollusques (moules, huîtres, praires, coques, palourdes…) et interdire leur
consommation sous peine de troubles gastro-entériques graves ou, plus rarement,
d’atteintes neuromusculaires ; c’est un phénomène assez récurrent dans la mytiliculture
du bassin de Thau en Languedoc et sur les côtes de l’Atlantique, notamment en
Bretagne et en Vendée.Sargassum muticum, algue brune introduite accidentellement en
Europe en 1973 avec des huitres japonaises, a colonisé rapidement le littoral atlantique
de l’Espagne à la Norvège ainsi que la Méditerranée occidentale jusqu’à Venise. Elle a
remplacé certaines espèces (laminairia saccharina en particulier) et a pu constituer une
nuisance importante pour la conchyliculture. Ce phénomène a été clairement caractérisé
pour la première fois dans les années 1970, les pollutions augmentant de manière
importante dans les années 1980, avant de se stabiliser dans les années 1990.
Caulerpa taxifolia, algue verte tropicale échappée accidentellement du musée
océanographique de Monaco est devenue depuis quelques années envahissante en mer
Méditerranée au détriment de la végétation autochtone, entre autres les herbiers de
posidonie. Elle présente une faible toxicité et n’est pas consommée par la faune locale.
Les goémoniers considèrent comme une « mauvaise herbe » Saccorhiza polyschides, une
laminaire très robuste, sans intérêt économique, qui colonise rapidement les rochers
dépouillés par l’exploitation des Laminaira digitata.

CONCLUSION
En sommes, bien étant des éléments de décorations dans les milieux aquariums
domestiques, les algues ont des applications beaucoup plus larges et souvent méconnue,
comme étant source première dans les milieux aquatiques avec ses diverses
caractéristiques, néanmoins ils sont aussi nuisibles

Vous aimerez peut-être aussi