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AVANT-PROPOS
Les ouvrages en langue française pouvant fournir des renseignements sur la végétation
aquatique sont rares. Seuls les travaux d'ACTA (1973) étaient susceptibles de remplir ce rôle, mais
leur épuisement pose de nouveau le problème. Les flores générales ne manquent pas : COSTE (1937),
BONNIER et DELAYENS (1974). FOURNIER (1961). McLINTOCK et coll. (1964) mais leur utilisation,
dans le cas qui nous préoccupe, est peu aisée pour les 2 raisons suivantes :
— les deux cents plantes aquatiques sont disséminées parmi les 4 500 espèces recensées ;
— la systématique de ces ouvrages est essentiellement basée sur des caractères floraux ; or. la
floraison en milieu aquatique est loin d'être indispensable à la reproduction et surtout pas
fréquente pour certaines espèces. Le meilleur exemple est celui de l'élodée (Helodea canadensis)
dont seuls les pieds femelles ont été introduits en France vers 1870. Combien ont déjà vu les fleurs
de cette plante ? Néanmoins, elle a colonisé tous les systèmes aquatiques.
Afin de pallier cette lacune et ces difficultés et. grâce au concours du Conseil Supérieur de la
Pêche qui en assure la publication et la diffusion, j'ai rassemblé dans ce document des éléments sur la
systématique, la reproduction, la dissémination mais également des données écologiques sur la
distribution et les rôles des végétaux aquatiques. Ce travail se termine par une clé originale de
détermination des macrophytes, basée essentiellement sur les caractères morphologiques des tiges
et des feuilles ; lorsque cela n'a pu se faire, la clé s'arrête au genre (famille des JONCACÉES et
CYPERACËES). Elle est construite en trois étapes :
— une clé des embranchements et des classes,
— à l'intérieur de ceux-ci une clé des familles.
— puis chacune d'entre elles est reprise séparément pour aller, selon le cas, jusqu'au genre ou à
l'espèce.
La nomenclature est celle utilisée par la Flore de France de FOURNIERi 1961). Les planches ont
été réalisées par A. MONNIER d'après nature, le cas échéant, d'après FOURNIER (1961)
Ce document doit répondre aux préoccupations, à la fois des personnels techniques des
services d'application (services régionaux de l'aménagement des eaux, techniciens du Conseil Supé-
rieur de la Pêche) et de tous ceux qui cherchent à connaître les végétaux aquatiques pour le râle qu'ils
peuvent avoir au sein des écosystèmes (habitats ou nuisances).
SOMMAIRE
INTRODUCTION P 3
I. D O N N É E S BIOLOGIQUES p 3
B. REPRODUCTION p. 3
a. Reproduction sexuée p 4
b. Reproduction asexuée ou multiplication végétative p. 6
c. Dissémination des végétaux aquatiques p. 6
II. D O N N É E S ÉCOLOGIQUES p. 7
a. Rôle physico-chimique p. 13
b. Rôle biologique p. 14
c. Rôle mécanique p 15
III. CLÉ D E D É T E R M I N A T I O N p. 16
GLOSSAIRE p. 4 0
BIBLIOGRAPHIE S O M M A I R E p. 4 2
INTRODUCTION
I. D O N N É E S BIOLOGIQUES
A. O R G A N I S A T I O N ET C L A S S I F I C A T O N D E S ÊTRES V I V A N T S
B. REPRODUCTION
Il existe, chez les végétaux, parmi les êtres vivants, deux manières f o n d a m e n t a l e s d'assurer par
la reproduction la pérennité de l'espèce.
Tantôt le nouvel individu prend naissance à partir d ' u n e cellule unique, l'œuf, généralement
f o r m é par la c o n j o n c t i o n de deux cellules spécialisées : les gamètes (gamos = mariage) qui provien-
nent soit de deux parents différents etÇ), soit de deux organes différenciés sur un même individu.
Ce type de multiplication par f u s i o n nécessite l'existence de conditions ambiantes particulières
( m a t u r a t i o n , h u m i d i t é , température, vent, présence d'un hôte transporteur de gamètes) et, de ce fait, la
réussite est aléatoire : c'est la reproduction sexuée.
Mycophytes
(Champignons)
Cryptophycées
Pyrrophytes
Dinophycées
Chrysophycées
Diatomophycées
Chromophytes
Phéophycées
Xantophycées
Thaï lophytes
Euglénophytes Ëuglénophycêes
Raphidophytes Raphidophycées
Chlorophycées
Prasinophycées
Chlorophytes
Zygophycées
Charophycées
Cryptogames Hépathiques
Bryophy tes
cellulaires Muscinées
Cryptogames
Ptéri dophytes
vasculai res
Monocotylêdones
Phanérogames Spermaphy tes Angiospermes
Dicotylédones
Tantôt les individus fils prennent naissance directement à partir du parent par division, segmen-
t a t i o n , b o u r g e o n n e m e n t , production des stolons, sans l'intervention des gamètes. Ces éléments
( u n i t é s de dispersion : diaspores) f o r m e r o n t immédiatement des organismes identiques à ceux dont ils
p r o v i e n n e n t . C'est la reproduction asexuée ou végétative.
a. Reproduction sexuée
a . 1 . Les Algues
Chez les algues, la méiose se produit à des m o m e n t s variés et ne précède pas nécessairement la
• g a m é t o g e n è s e . Lorsque la réduction chromatique intervient dès la g e r m i n a t i o n du zygote, celui-ci
c o n s t i t u e à lui seul la diplophase et le thalle est haploïde (cycle haplophasique).
Si le zygote est à l'origine du thalle diploïde, qui produit par méiose des spores haploïdes, ces
d e r n i è r e s engendrent un thalle haploïde portant les gamètes ; il y a aussi alternance de 2 générations :
l'une haploïde, l'autre diploïde (cycle haplodiphasique).
On appelle gamétophyte ou sporophyte la génération produisant respectivement les gamètes
ou les spores.
L'importance relative des phases est variable selon les espèces. Trois grands types de cycles de
d é v e l o p p e m e n t (fig. 1 ) o n t été distingués :
— cycle haplophasique,
— cycle haplodiplophasique,
— cycle diplophasique.
S O
a. cycle haplophasique
b. cycle diplophasique
c. cycle haplo-diplophasique
F. fécondation
g. gamètes
RC.réduction chronatique
s. spore
Z. zygote
La tige feuiilée représente donc le sporophyte qui libère les spores produites à l'Intérieur des
sporanges.
La g e r m i n a t i o n de la spore conduit à l'édification du gamétophyte ou prothalle qui reste
m i c r o s c o p i q u e ( < 1 1 cm), chlorophyllien et fixé au substrat Les gamètes se forment sur la face
I n f é r i e u r e du prothalle. Les 2 sexes peuvent être sur le même pied ou sur des pieds différents. La
f é c o n d a t i o n donne naissance à un zygote (2 n) qui engendre le sporophyte
II. D O N N É E S ÉCOLOGIQUES
A . T Y P E S DE F O R M A T I O N S VÉGÉTALES
L'appareil radiculaire est peu développé, en l'absence de rôle de fixation ; il s'agit de végétaux
de petite taille (1 m m à 5 cm) spécialement adaptés à la flottaison grâce à la structure aérée de leurs
tissus. Ils se développent exclusivement en faciès lénitique.
— Ptéridophytes (fougères) : ex : Azolla sp., Salvinia natans.
— Spermaphytes(ou phanérogames) : ex .Lemnasp. Spirodelasp.. Hydrocharissp.. Wolffia arrhiza.
Cette espèce est la plus petite plante à fleur du monde.
c. 1 Champignons et bactéries
Ce sont des organismes dépourvus de chlorophylle q u i , contrairement à tous les autres végé-
taux, sont hétérotrophes ; ils peuvent vivre à l'obscurité et synthétiser leur propre matière à partir de
substances organiques dissoutes ou en cours de t r a n s f o r m a t i o n . Cette particularité explique le fait
q u ' i l s se développent parfois massivement au niveau des effluents résiduaires ou dans les systèmes à
forte charge organique. Certaines espèces sont spécialisées dans la transformation de substances
particulières c o m m e la cellulose (cellulo-bactéries), le fer (ferro-bactéries), le soufre (sulfo-bactéries),
mais les formes les plus facilement observables dans les systèmes aquatiques pollués constituent des
colonies macroscopiques. Ces dernières prennent l'aspect de flocons, de coton hydrophile, de fila-
ments duveteux appelés " queues de mouton " ou " queues d'agneau " ou encore " glu " . Ces
f o r m a t i o n s colonisent tous les substrats en f o r m a n t des masses plus ou moins filamenteuses,
généralement blanchâtres ou grisâtres, visqueuses au toucher. Les groupes les plus fréquents sont :
— p a r m i les champignons :
- Leptomitus de couleur laiteuse
- Fusarium aquaeductum de couleur rouge brique garnissant les canalisations et les crêtes de
barrages (préférence pour les fortes vitesses d'écoulement) ;
— p a r m i les bactéries :
- Beggiatoa, Sphaerotilus. Cladothrix. Leptothrix. Crenothrix, Zoogloea
Partant de la constatation q u ' u n certain nombre d'organismes se développent électivement
d a n s les eaux polluées par des matières organiques, on peut proposer une gamme d'espèces considé-
rées c o m m e indicatrices de certains degrés de pollution organique.
Parmi ces indicateurs, diversement saprobiontes, figurent des algues filamenteuses f o r m a n t
des c o l o n i e s macroscopiques, des bactéries et des c h a m p i g n o n s dont le développement correspond à
des t e n e u r s excédentaires en matières organiques, azote ou phosphore.
C.2. Algues épibenthiques constituant la couverture biologique primaire des supports immer-
gés.
Dans les eaux courantes et les bordures lacustres, ces algues, parmi lesquelles de nombreuses
d i a t o m é e s , colonisent tous les supports ; elles forment une pellicule brunâtre ( e < 1 mm) glissante à la
surface des pierres et des galets. Certaines, entourant les macrophytes d'une sorte de gaine, font
partie du périphyton
Les diatomées sont des algues unicellulaires ou coloniales, solitaires ou filamenteuses, for-
mées d ' u n squelette siliceux f i n e m e n t orné, constitué de deux valves emboîtées renfermant l'individu.
Les g r o u p e m e n t s d'espèces peuvent être utilisés pour l'évaluation de la qualité biologique des eaux
courantes.
Toutes ces formes se développent généralement dans les eaux froides ou fraîches.
c. 5. A Igues macroscopiques imprégnées de calcium tapissant le fond des eaux calmes (étangs,
lacs).
Ces algues rappellent par leur morphologie extérieure et leur taille des plantes plus évoluées
c o m m e les cératophylles ou les prêles.
L a p l a n t e e s t f o r m é e d ' u n e " tige " principaleportant des verticilles réguliers de " rameaux " e t
de " feuilles ". Par contre, la structure de ces é l é m e n t s figurés, très simple, n'est pas comparable à
celle des plantes supérieures.
L'incrustation de toutes les parties végétatives donne un toucher r u g u e u x et rigide, parfois
cassant , ces algues benthiques appartiennent à la famille des Characées.
La profondeur, liée à la transparence à laquelle ces algues se développent, c o n s t i t u e une
indication synthétique de la qualité de l'eau, d'autant meilleure que la profondeur de récolte est
grande.
Hépatique à thalle :
— thalle en forme de lame bifide - plante flottant librement (Riccia fluitans),
— thalle rampant sur les pierres ou sur la vase exondée,
— face supérieure du thalle sans stomate ni cavité aérienne - plante souvent submergée (Pellia)
— face supérieure du thalle avec stomates et cavités aériennes - plante rarement submergée,
— stomates visibles à l'œil nu (Fegatella conicaj
— stomates visibles seulement à u n fort grossissement (Marchantia polymorpha).
Hépatique à leuilles :
— feuilles bilobées - lobe dorsal plus petit que le ventral fScapania)
— feuilles non \obées (Chilosciphus polyanthusj
Cette espèce des sources et des ruisseaux est indicatrice de la fraîcheur de l'eau (espèce
sténotherme d'eau froide).
C.7. Mousses (plus les sphaignes)
Les mousses possèdent une tige et des feuilles disposées en 3 rangées au m o i n s (sauf
FIssidens) et sont fixées au substrat par des rhizoïdes (crampons) qui leur permettent de résister à de
fortes vitesses de courant.
Pendant les périodes de basses eaux, elles se dessèchent et reprennent leur activité en période
plus favorable. Généralement groupées en p e u p l e m e n t s très denses, elles gardent ainsi la légère
h u m i d i t é nécessaire à leur survie. Elles c o n s t i t u e n t l'habitat préféré d ' u n grand n o m b r e d'invertébrés
benthiques.
Certaines espèces forment des brosses (de quelques cm) à la surface des roches, alors que
d'autres laissent onduler leurs rubans (quelques cm) dans les courants (mousses fluicoles comme
FontinalisJ.
Dans les marais, les milieux tourbeux, prospèrent des peuplements très denses de sphaignes,
éléments à croissance continue participant à la f o r m a t i o n de la tourbe.
A u niveau des s u i n t e m e n t s , des milieux h u m i d e s et ombragés, des sources, se développent sur
les dalles et les blocs des mousses appartenant aux genres Cratoneurum ou Cinclidotus.
Dans les courants croissent des mousses c o n s t a m m e n t immergées c o m m e Fontinalis. Lepdo-
dyctium ou Plathypnidium.
Les plantes ne sont pas réparties au hasard dans les écosystèmes aquatiques mais groupées en
associations dont les éléments présentent sensiblement les mêmes exigences écologiques.
L'association végétale, expression d'un ensemble de caractéristiques écologiques, constitue
une unité de base en Phytosociologie.
Bien qu'ils renferment certaines espècescommunes, les groupements végétaux sont différents
dans les systèmes d'eau calme et les systèmes d'eau courante.
— La zone littorale abrite des végétaux de types biologiques différents définis suivant leur position
par rapport à la surface de l'eau ; les espèces se répartissent en fonction de la profondeur en une
d i s t r i b u t i o n plus ou moins concentrique (ceintures végétales).
Bulletin
DANS UN ECOSYSTEME D'EAU COURANTE
Fegotello conica ^7)
Crotoneuron sp.
Français
MorchantiQ sp. Fontinolis (T)
cours d'eau rapide (torrent)
Diatomées benthiques C inclidotus ssp ^F)
Leptodycturri nporium
Plathypnidium ruscitorme
Chilosciphus sp.
de Pisciculture
Collitriche sp (T)
— Juin
Potamogelon densus
Naïas sp
—
1984
Ceratophyllum
Nuphar luteum
11 —
Myriophyllum Sp (7)
Potamogeton notons
NûSturtium
nodiflorum Ceratophyllutn
Myriophyllum sp (s)
Polomogeton notons
FIGURE 3
D'EAU STAGNANTE
Bulletin
Zone littorale Zone nélagiaue
Français
de Pisciculture
— Juin
—
1984
12
—
MICROPHYTES
I MACROPHYTES
I
£
u
â
0
c
a
c
u
T5
o
A mphiphytes
>»
Hydrophytes fixés
Hélophytes 1 Pseudohydrophytes Hydrophyte. fixés Pleus tophytes
radicants totalement
^ ^ a feuilles flot-
immergé s
tîntes affleurantes
Chlorophycées
Carex Nuphar Lemna
Helodea Cyanophycées
Typha Sagittaria Nymphaea Hydrocharis
Chara Diatomées
Phragmites Alisma Myriophyllum Utricularia
Potamogeton densus Dinophycées
Scirpus Menyanthes Potamogeton natans Ceratophyllum
Sparganium Potamogeton crispus Chrysophycées
- 13 -
Distribution verticale :
La quasi-totalité des p e u p l e m e n t s est localisée dans les dix p r e m i e r s mètres : z o n e t r o p h o g è n e
o ù les processus métaboliques l'emportent sur le catabolisme. En dessous de cette zone, la quantité
d ' é n e r g i e l u m i n e u s e incidente est t r è s faible et ne permet pas le d é v e l o p p e m e n t des organismes
photosynthétiques, c'est la zone trophotytique ou zone profonde.
Distribution temporelle :
De par leur taille, leur s t r u c t u r e , les o r g a n i s m e s p l a n c t o n i q u e s sont très sensibles aux varia-
t i o n s de certaines composantes du m i l i e u ( t e m p é r a t u r e , sels nutritifs..,) et ont de ce fait une existence
t r è s é p h é m è r e , aboutissant à une succession de p e u p l e m e n t s différents au cours d ' u n cycle annuel.
Ces variations s a i s o n n i è r e s ont des effets i m m é d i a t s sur la t r a n s p a r e n c e et la c o u l e u r de l'eau,
la p r o l i f é r a t i o n de certaines algues p o u v a n t entraîner une coloration rapide et intense de la masse
d'eau ; elles se traduisent é g a l e m e n t par une biomasse hivernale m i n i m a l e à diatomées dominantes,
les " fleurs d'eau " se succédant du r é c h a u f f e m e n t printanier j u s q u ' e n a u t o m n e .
B. ROLE DE LA V É G É T A T I O N A Q U A T I Q U E
a. Rôle physico-chimique
L'activité p h o t o s y n t h é t i q u e d i u r n e des végétaux chlorophylliens produit de l'oxygène et absorbe
le gaz carbonique.
Quelles que soient leurs f o r m e s et leurs dimensions, les plantes sont indispensables dans tout
écosystème aquatique.
Durant la période n o c t u r n e , la f o n c t i o n chlorophyllienne ne s'effectue pas, les végétaux, comme
les animaux, utilisent l'oxygène dissous dans l'eau.
La quantité d'oxygène produite pendant le jour dépend des caractéristiques de la plante (état
physiologique) et des p a r a m è t r e s propres au substrat aqueux (insolation, t e m p é r a t u r e , pourcentage
de saturation du milieu).
L'oxygène libéré, outre de p e r m e t t r e la respiration des a n i m a u x , a pour rôle essentiel de
favoriser les oxydations (nitrifications). La fixation du carbone du gaz carbonique ou des bicarbonates
affecte leurs t e n e u r s dans les eaux et s'accompagne d'une élévation du pH. En période de végétation
i m p o r t a n t e , on assiste à des cycles j o u r n a l i e r s de l'oxygène, du pH, des carbonates et bicarbonates
Les c o n c e n t r a t i o n s en oxygène sont maximales en fin de j o u r n é e (19 h) et m i n i m a l e s en f i n de nuit
(6 h). Des c o n c e n t r a t i o n s variant de 25 m g / l ( 2 0 0 % de saturation) à 3 m g / l peuvent se rencontrer sur
u n cycle de 24 h dans des milieux très chargés en phytoplancton.
L'écran que c o n s t i t u e n t les pleustophytes (Lemna sp.) ou les hydrophytes fixées à feuilles
f l o t t a n t e s (Nymphéacées, Trapa natans) limite la pénétration du r a y o n n e m e n t l u m i n e u x et le dévelop-
p e m e n t de la végétation sous-jacente (hydrophytes i m m e r g é s , phytoplancton). S i m u l t a n é m e n t ce
tapis végétal j o u e un rôle de b a r r i è r e e n t r e l'eau et l'atmosphère, limitant les échanges t h e r m i q u e s et
e n g e n d r e ainsi une stratification t h e r m i q u e estivale peu marquée (JUGET, ROSTAN, 1973).
La n u t r i t i o n azotée et phosphorée des plantes s'effectue par absorption directe des substances
n u t r i t i v e s dans l'eau ou dans les sédiments. Dans le cas des macrophytes, la c o n s o m m a t i o n des
n u t r i m e n t s a lieu e s s e n t i e l l e m e n t au cours de la période végétative (mal-octobre)
J u s q u ' à u n e époque r e l a t i v e m e n t récente, Il était admis que la n u t r i t i o n s'effectuait s e u l e m e n t
par d i f f u s i o n des é l é m e n t s à travers les membranes cellulaires des tiges et des feuilles Diverses
e x p é r i m e n t a t i o n s récentes (HUTCHINSON, 1 975) ont montré que certains végétaux enracinés pou-
v a i e n t é g a l e m e n t puiser leur n o u r r i t u r e dans le sédiment de la m ê m e façon que les plantes terrestres.
T o u t e f o i s , la m a j e u r e partie de leur n u t r i t i o n est extraite du m i l i e u ambiant permettant ainsi une
a m é l i o r a t i o n de la qualité de l'eau. Selon divers auteurs (SYMOÉNS et coll., 1 982) les populations de
v é g é t a u x vasculaires peuvent c o n t e n i r 0,2 à 16 % de l'azote et 1 à 3 7 % du phosphore des apports
a n n u e l s . Ces résultats ont conduit à estimer que la récolte des plantes pouvait être un moyen de lutte
c o n t r e l ' e u t r o p h i s a t l o n des m i l i e u x (CARPENTER et A D A M S , 1 977).
Les v é g é t a u x libèrent dans l'eau des substances organiques selon deux processus :
— l'un est c o n t i n u . Il s'agit de produits d'excrétion sous f o r m e de matières organiques dissoutes par
les t i g e s feuillées. Ce p h é n o m è n e dépend des divers facteurs (WETZEL, 1 969) dont les c o n c e n t r a -
t i o n s e n c a t i o n s des eaux ( c a l c i u m , magnésium, s o d i u m , fer, etc. ) Ce relargage peut atteindre
2 0 % de la q u a n t i t é de carbone fixé par photosynthèse ;
— l ' a u t r e est lié à la d é c o m p o s i t i o n de la matière o r g a n i q u e des tissus végétaux. Il peut se produire
n a t u r e l l e m e n t au c o u r s d ' u n cycle a n n u e l ou ê t r e le résultat de certaines actions a n t h r o p o g è n e s
( f a u c a r d a g e , t r a i t e m e n t c h i m i q u e ) . A t e r m e , ces produits v i e n n e n t s'ajouter aux s é d i m e n t s super-
f i c i e l s et rentrent d a n s le cycle de la matière par l'intermédiaire des décomposeurs.
Les é c h a n g e s e n t r e le m i l i e u a q u a t i q u e et l'atmosphère se font d i r e c t e m e n t au niveau de leur
s u r f a c e de c o n t a c t , l ' é v a p o - t r a n s p l r a t l o n des végétaux à feuilles f l o t t a n t e s est supérieure à l'évapora-
t i o n de la s u r f a c e libre. Cette é v a p o - t r a n s p i r a t i o n r e v ê t une i m p o r t a n c e particulière dans les systèmes
à f a i b l e t a u x de r e n o u v e l l e m e n t .
b. Rôle biologique
b . 1 . Production primaire
Les v é g é t a u x c o n s t i t u e n t l'élément de base des chaînes a l i m e n t a i r e s des biocénoses aquati-
q u e s . La p r o d u c t i o n de m a t i è r e o r g a n i q u e à partir de substances dissoutes ou colloïdales dans l'eau
est l'expression de la s y n t h è s e du vivant à partir des composés élémentaires.
Les v é g é t a u x vasculaires peuvent représenter 0,7 à 5,1 % de la production primaire totale des
é c o s y s t è m e s stagnants. Cette p r o d u c t i o n annuelle peut paraître relativement faible vis-à-vIs de celle
des a l g u e s p l a n c t o n i q u e s ou p é r i p h y t l q u e s , mais si elle est rapportée u n i q u e m e n t à la période de
c r o i s s a n c e , elle devient n e t t e m e n t plus Importante : cf. le tableau comparatif cl-dessous, d'après
WETZEL, 1 9 6 4 : Production moyenne Valeurs
mgC/mVj mgC/m^/j
P h y t o p l a n c t o n (année) 249,3 10,4 — 5 2 4 , 5
P é r i p h y t o n (année) 731,5 0,0 — 5 7 6 0 , 0
M a c r o p h y t e s (année) 76,5 0,0 — 9 8 2 , 2
M a c r o p h y t e s (période de
c r o i s s a n c e : 75 j) 372,3 0,0 — 982,2
La part de production p r i m a i r e des macrophytes dans la production totale d'un lac dépend
e s s e n t i e l l e m e n t de la hauteur d'eau.
Les c o n c e n t r a t i o n s des eaux et des sédiments en substances nutritives ont é g a l e m e n t une
i n f l u e n c e sur la biomasse p r o d u i t e : WESTLAKE (1 9 6 3 ) estime que les productions primaires nettes
a n n u e l l e s des plantes I m m e r g é e s dans des lacs f e r t i l e s varient de 4 à 7 t o n n e s par ha, alors q u ' e n
m i l i e u p a u v r e elles sont s e u l e m e n t de 1 à 2,5 tonnes à l'ha La production des végétaux é m e r g é s
( h é l o p h y t e s ) peut atteindre 2 0 à 4 6 t / h a avec la valeur extrême de l'ordre de 75 t / h a pour la g r a m i n é e
Arundo donax.
La b i o m a s s e des p l a n t e s i m m e r g é e s (hydrophytes au sens large) dépasse rarement 1 kg de
m a t i è r e sèche au m^, alors q u e les macrophytes é m e r g é s (hélophytes) peuvent atteindre 4,5 kg de
m a t i è r e sèche au m^.
D a n s les lacs, cette m a t i è r e végétale est décomposée, stockée au niveau des s é d i m e n t s et
recyclée plus ou moins rapidement selon l'activité des organismes décomposeurs.
RICV-I ( 1 9 7 0 ) e s t i m e que pour le lac Lawrence (Michigan) la q u a n t i t é de carbone organique
a c c u m u l é e est de l'ordre de 2 t / m ^ .
D a n s les eaux c o u r a n t e s , cette matière organique est e n t r a î n é e par le courant, déposée et
d é c o m p o s é e en des lieux plus c a l m e s puis parfois transportée vers l'aval à l'occasion d ' u n e crue
ultérieure.
Les peuplements végétaux de tels milieux sont alors constitués essentiellement du phytoplancton.
c. Rôle mécanique
c l . Entrave à l'écoulement
Le v o l u m e occupé par les végétaux peut atteindre des proportions importantes dans certains
cours d'eau. En réduisant la valeur de la section mouillée originelle, les plantes font d i m i n u e r la vitesse
d'écoulement et augmenter la hauteur d'eau. En Angleterre, D A W S O N (1978) indique une baisse de la
vitesse d'écoulement de 0,3 à 0,1 m / s environ et une a u g m e n t a t i o n de la hauteur d'eau de 0,2 à
0,4 m. Le coefficient de CHEZY-MANNING qui rend compte de la rugosité du substrat et des obstacles
à l'écoulement était passé de 0,03 à 0,3. Les variations de ce coefficient sont en relation directe avec la
biomasse végétale.
L'existence d'herbiers fixateurs des substrats meubles en période d'étiage peut engendrer des
modifications des fonds et des rives en créant des turbulences érosives au m o m e n t des crues.
La végétation dense favorise la s é d i m e n t a t i o n des particules e n s u s p e n s i o n . L e s d é b r i s organi-
ques ou minéraux ainsi piégés contribuent à la f o r m a t i o n d'embâcles préjudiciables à l'écoulement
des eaux (DAWSON et coll., 1978).
III. CLÉ DE D É T E R M I N A T I O N
Détermination des embranchements (d'après FOURNIER, 1961 )
1(4) : p l a n t e d é p o u r v u e de v é r i t a b l e s f l e u r s et de graines, se reproduisant par une poussière fine
c o n t e n u e dans des sporanges CRYPTOGAMES
2(3) : plante composée de cellules t o u t e s identiques sans vaisseaux ni racines
CRYPTOGAMES CELLULAIRES (algues, bactéries, mousses)
3(2) : plante possédant un tissu vasculaire et de véritables racines
CRYPTOGAMES VASCULAIRES (A) (fougères)
A . C R Y P T O G A M E S V A S C U L A I R E S OU P T E R I D O P H Y T E S ( F O U G È R E S )
1(2) : plantes sans tiges ni feuilles distinctes - formées de tubes emboîtés bout à bout
EQUISETACÉES
2(1 ) ; tiges et rameaux c o n s t r u i t s a u t r e m e n t
3(4) ; f e u i l l e s cylindriques en f o r m e de joncs, réunies en rosette et épaissies en bulbe à la base
ISOETACÉES
4(3) : f e u i l l e s élargies n u l l e m e n t j o n c i f o r m e s
5(6) : plantes flottantes non enracinées à feuilles ovales SALVINIACÉES
6(5) : plantes enracinées dans le sol, feuilles flottantes en trèfle à quatre feuilles
MARSILIACÉES
Famille des E Q U I S E T A C É E S
Famille des I S O E T A C É E S
Famille des S A L V I N I A C É E S
Famille des M A R S I L I A C É E S
B. C L A S S E D E S M O N O C O T Y L É D O N E S
20(19) : tige pleine, souvent triangulaire sans nœuds (sauf Scirpus) CYPERACÉES
21(14) : feuilles plates, rubanées en rosette Vallisneria. Stratiotes
(HYDROCHARIDACÉES)
22(3) : f e u i l l e s de longueur i n f é r i e u r e à 1 0 fois la largeur
2 3 ( 2 6 ) : feuilles opposées, alternées ou ternées
24(25) : feuilles sinuées, dentées à dents épineuses, opposées ou ternées NAlADACÉES
25(24) : feuilles à bord entier ou imperceptiblement denté opposées ou alternées
POTAMOGETONACÉES
2 6 ( 2 3 ) : feuilles ternées ou en rosette
27(28) : deux types de feuilles, les submergées rubanées, les flottantes ovales lancéolées
ALISMACÉES
28(27) : un seul type de feuille
29(30) : feuilles cordiformes p é t i o l é e s o u ovales, lancéolées sessiles
HYDROCHARIDACÉES + Calla (ARACÉES)
30(29) : feuilles ovales pétiolées, en rosette à la base APONOGETONACÉES
Aponogeton d/stachyonJhunb. (fig. 8 0 , pl. 6)
Famille des L E M N A C É E S
1(2) : p l a n t e sans racines, 1 m m de diamètre Wolffia arrhiza (L.) W i m m , (fig. 13, pl. 2)
2(1 ) : p l a n t e m u n i e de racines
3(4) : u n faisceau de racines par fronde, d'un b r u n rougeâtre en dessous
Spirodela polyrrhiza (L.) Sch. liig. ^ 4, p\. 2)
4(3) : u n e seule racine par f r o n d e
5(6) ; frondes lancéolées - aiguës (1 / 2 - 1 cm) pétiolées, réunies en croix Lemna trisuica L.
(fig. 15, pl 2)
6(5) ; frondes ovales, non pétiolées, non réunies en croix
7(8) : lentille plane sur les 2 faces l e m n a m/nor-L. (fig. 16, pl. 2)
8(7) : lentille très convexe au m o i n s face inférieure Lemna gibba L. (fig. 17, pl. 2)
Famille des T Y P H A C É E S
Famille des S P A R G A N I A C É E S
Famille des A R A C É E S
1(2) : f e u i l l e s en glaive, souche r a m p a n t e très aromatique Acorus calamus L. (fig. 25, pl. 3)
2(1 ) : f e u i l l e s cordiformes ou sagittées (15 cm) - partant toutes de la souche Calla palustris L.
(fig. 26, pl. 3)
Famille des G R A M I N É E S
6(1) : ligule ovale-laciniée, feuille rude, tige rude au sommet, panicule contracté
Calamagrostis epigeios (L.) Rotfi (fig. 30, pl. 4)
7(1 2) : ligule tronquée-apiculée, tige et feuille rudes - stolons radicants
8(9) ; nœud hérissé de poils - ligule tronquée - feuille très rude (large de 0,4 à 1 cm), panicule
lâche, filamenteuse Leersia oryzoides (L.) Sw. (fig. 3 1 , pl. 4)
9(8) : nœud glabre, ligule tronquée-apiculée
10(11) : feuille large, 0,5 à 1 cm - tige aplatie de 5 0 à 100 c m Glyceria fluitans (L.) R. Br.
(fig 32, pl. 4)
11(10) ; feuille large de 1 à 1,8 cm, tige plus ou moins cylindrique
Glyceria aquatica Walbg. (fig. 33 et 34, pl. 4)
1 2(7) : ligule remplacée par des poils
13(14) : tiges ligneuses, plus grosses que le doigt - feuilles lisses aux bords - limbe à oreillettes
Arundo donax L. (fig. 35, pl. 4)
14(1 3) : tiges non ligneuses, moins grosses que le doigt - f e u i l l e s rudes aux bords - limbe sans
oreillettes Phragmites communis Jrin. {Arundo phragmites \..)(i\g. 36, 4)
Famille des C Y P E R A C É E S
1(2) : étamines et pistils sur des fleurs différentes Carex sp. (fig. 37, pl. 4)
2(1 ) : étamines et pistils sur la même fleur
3(4) : tige t e r m i n é e par un seul épillet Eleocharis sp (fig. 38, pl. 4)
4(3) : tige t e r m i n é e par plusieurs épillets ou par des feuilles
5(6) : écailles en 2 rangées, épillets aplatis latéralement Cyperus sp. (fig. 3 9 , pl. 4)
6(5) : écailles naissant tout autour de l'épillet, épillet cylindrique
7(8) : ovaire s u r m o n t é d'un tubercule résultant de la persistance de la base du pistil
Rhynchospora sp. (fig. 40 et 4 1 , pl. 4)
8(7) : ovaire non surmonté d'un tubercule
9<10) : épillets dont les écailles cachent les fleurs Scirpus sp.
10(9) : épillets dont seulement l'écaillé supérieure cache la fleur
C/ad/um mar/scus (L.) R. Br.
Famille des H Y D R O C H A R I D A C É E S
Famille des N A l A D A C É E S
Famille des P O T A M O G E T O N A C É E S
1(20) : feu il les toutes é t r o i t e m e n t linéaires (filiformes ou rubanées) et submergées sessiles, pourvues
de 2 glandes à leur base.
2(15) ; base des feuilles non ou à peine engainante Zannichellia palustris L. (fig. 5 1 , pl. 5)
3(6) : tige aplatie c o m m e une feuille ; feuille à 3-7 nervures plus fortes, avec de nombreuses
autres plus fines, longitudinales
4(5) : feuilles de 1 0 - 2 0 cm sur 2-4 m m , subarrondies, sous une pointe courte
Potamogeton compressas L. (fig. 52, pl. 5)
5(4) : feuilles munies de 2 glandes noires à la base, rétrécies brusquement en pointe
P. acutifolius Link (fig. 53, pl. 5)
6(3) : t i g e cylindrique ou légèrement comprimées (dans ce cas à 2 angles arrondis), nervures peu
nombreuses
7(8) : feuilles larges de 2-5 m m , minces, planes de 2-8 c m très obtuses à 3-5 nervures dont 2
peu apparentes - tige presque f i l i f o r m e , légèrement comprimée (0,5 - 1 mm)
P. obtusifolius Mert. et K. (fig. 54, pl. 5)
8(7) : feuilles larges de 1,2-2 m m ; tige de moins de 1 m m de diamètre
9(14) : feuilles à plusieurs nervures (3-5) - tige légèrement comprimée.
10(13) : feuilles subobtuses mucronées
11(12) : feuilles de 3-5 cm sur 2,5 m m à 3-5 nervures, anastomosées
mt/cronafus Schr. (fig. 55, pl. 5)
1 2(11) : feuilles de 1,5-3 cm sur 1,5 mm, trinervées, sans réseau d'anastomoses
P. pusillus L. (fig. 56, pl. 5)
13(10) : feuilles très aiguës, à 3 nervures, rétrécies à la base, persistant sur la tige, tiges
rameuses à la base, de 2 0 - 4 0 c m , souvent rougeâtres P. rutilus W o l f g . (fig. 57, pl. 5)
14(9) : feuilles à une seule nervure, filiformes de 2-4 c m , aiguës - tige filiforme à
r a m e a u x Courts P. trichoides Chamisso et Sch. (fig. 58, pl. 5)
15(2) : base des feuilles f o r m a n t une gaine autour de la tige et se prolongeant en ligule - feuilles
s u b f i l i f o r m e s , canaliculées, opaques
16(19) : tige subcylindrique, très ramifiée, dichotome atteignant 2-3 m - feuilles 2-15 cm sur
2,5 m m , aiiuminées ou obtuses - gaine de 5 m - ligule obtuse
17(18) : gaine mince, membraneuse, munie d'un limbe, non renflée à ligule libre
P. pectinatus L. (fig. 59, pl. 5)
1 8(17) : gaines inférieures très rigides et renflées, 2 à 3 fois plus épaisses que la tige - 2 - 4
r a m e a u x à chacune P. vaginatus Turcz. (fig. 60, pl. 5)
19(1 6) : tige comprimée, ne dépassant guère 2 0 - 3 0 cm, ramifiée seulement à la base - feuilles
f i l i f o r m e s universées P. filiformis Pers. (fig. 6 1 , pl. 5)
20(1 ) : f e u i l l e s , au moins les supérieures à limbe large, ovale ou lancéolé, sans glande à la base
21(38) : feuilles toutes sessiles ou atténuées en très court pétiole (1 cm) ailé, généralement
submergées
22(23) : feuilles toutes opposées par paires, toutes semblables, rapprochées, semi-embrassan-
tes, lancéolées, souvent arquées, 1,5-3 cm P. densus L. (fig. 62, pl. 5)
23(22) : feuilles toutes alternes (sauf aux ramifications et à l'inflorescence)
24(25) : tige à 4 angles arrondis, un peu comprimée - feuilles oblongues de 4 - 6 cm sur 1,5 c m ,
sessiles à bord parallèles dentées; généralement ondulées P. crispus L. (fig. 63, pl. 5)
25(24) : tige cylindrique - feuilles non crépues
2 6 ( 3 1 ) : feuilles s u b m e r g é e s à base arrondie embrassant la tige (à demi ou complètement)
27(28) : feuilles très entières aux bords (loupe), grandes (6-13 cm sur 4,5 cm) obtuses -
tige zigzaguant à chaque noeud P. praelongus Wulf. (fig. 64, pl. 5)
28(27) : feuilles denticulées, scabres aux bords (loupe), planes au sommet
29(30) : feuilles en cœur embrassant complètement la tige (1,6 cm sur 0,5-3 cm)
P. perfoliatus L. (fig. 65, pl. 6)
30(29) : feuilles non en cœur à la base P. nitens Weber (fig. 66, pl. 6)
31(26) : feuilles rétrécies à la base, n'embrassant nullement la tige
32(35) : feuilles s u b m e r g é e s non terminées en pointe fine, souvent obtuses, étroites et
allongées à anastomoses bien marquées
33(34) : feuilles submergées sessiles (sauf les supérieures) ou rétrécies en court pétiole
ailé, c o u r t e s et arquées en faucille sur les tiges stériles ; les florifères avec quelques feuilles flottantes
coriaces elliptiques de 5-7 cm sur 2-3 cm P. gramineus L. (fig. 67, pl. 6)
34(33) ; feuilles rétrécies en pétiole ailé, les submergées sessiles de 2 5 c m s u r 2 5 m m ,
obtuses, les flottantes ovales-oblongues (courtement pétiolées) P. rufescens Schrad. (fig. 68, pl. 6)
35(32) : feuilles submergées terminées en pointe fine, denticulées rudes aux bords ; à
anastomoses peu marquées, rétrécies en pétiole ailé
36(37) : f e u i l l e s toutes submergées et courtement pétiolées, atténuées aux 2 extrémi-
tés, grandes ( 1 5 - 3 0 cm sur 4 - 6 cm), 5-11 nervures saillantes P. lucens L. (fig. 69, pl. 6)
37(36) : f e u i l l e s i n f é r i e u r e s sessiles ou subsessiles de 1 0 - 1 4 cm sur 2 cm, les supé-
rieures longuement pétiolées souvent flottantes et plus larges P. zizi Mert. et K. (fig. 7 0 - 7 1 , pl. 6)
38(21) : feuilles toutes plus ou moins longuement pétiolées
39(42) : feuilles flottantes coriaces à limbe formant deux plis saillants au point de jonction avec le
pétiole
40(41 ) : feuilles flottantes ovales (5-12 c m sur 3-5 cm) à nervures transparentes, les submer-
gées réduites à un pétiole très long (50 cm) canaliculé P. natans L. (fig. 72, pl. 6)
41(40) : feuilles flottantes elliptiques (3-9 cm sur 2-3 cm) à plis peu perceptibles à nervures
peu transparentes - pétioles plans ou convexes - feuilles Inférieures à limbe allongé lancéolé
P. polygonifolius Pourret (fig 73, p l . 6)
42(39) ; feuilles flottantes sans plis au point de j o n c t i o n
43(44) : feuilles supérieures coriaces, les autres minces et transparentes, ovales ou
lancéolées P fluitans Roth (fig. 74, p l 6)
44(43) : feuilles toutes minces et transparentes, m u n i e s de limbes, arrondies à la base,
souvent rougeâtres, nervures secondaires saillantes en dessous P. coloratus Vahl (fig. 75. p l . 6)
Famille des A L I S M A C É E S
C. C L A S S E D E S D I C O T Y L É D O N E S
Famille des U T R I C U L A R I A C É E S
1(4) : r a m e a u x identiques portant de nombreuses vésicules - subdivision des feuilles bordées de fi nés
é p i n e s (à la loupe) - espèces m o n t a n t à la surface de l'eau pour fleurir.
2(3) : pédoncule floral 2 à 3 fois plus long que la feuille la plus proche
Utricularia. vulgaris L. (fig. 92, pl. 7)
3(2) : pédoncule floral 4 à 5 fois plus long que la feuille la plus proche
Utricularia major Schmidel (fig. 93, pl. 8)
4(1) : r a m e a u x et f e u i l l e s de deux types, les uns verts, f l o t t a n t s , vésicules peu nombreuses o u
absentes, les a u t r e s diaphanes, fixés sur la base et portant des vésicules nombreuses.
5(8) : lanières des feuilles bordées de cils ou d'épines
6(7) : l a n i è r e s des f e u i l l e s b r u s q u e m e n t rétrécies à l'extrémité et possédant une petite pointe
t e r m i n a l e ; épines latérales découpées dans la feuille Utricularia intermedia Hayne (fig. 94, pl. 8)
7(6) : lanières des f e u i l l e s progressivement et r é g u l i è r e m e n t rétrécies - épines insérées sur u n
court pédoncule Utricularia ochroleuca Hanman (i\Q. Qb, p\. Q)
8(5) : lanières des feuilles sans cils ni épines
9(10) : éperon de la fleur plus long que large, plus long que les sépales
Utricularia bremli Heer (fig. 96, pl. 8)
10(9) : éperon aussi long que large, réduit à une bosse, plus court que les sépales
Utricularia minor L. (fig. 97, pl. 8).
Famille des O E N O T H E R A C É E S
Famille des C E R A T O P H Y L L A C É E S
Famille des N Y M P H É A C É E S
Famille des R E N O N C U L A C É E S
1 5(14) : feuilles à lanières molles, se réunissant en pinceau lorsqu'on les retire de l'eau
16(17) : feuilles s u b m e r g é e s plus courtes q u e les entre-nœuds R. trichophyllus Cha\x
1 7(1 6) : feuilles s u b m e r g é e s plus longues q u e les entre-nœuds R. aquatilis L.
(fig. 1 1 1 , pl. 9)
18(1) : f e u i l l e s toutes entières, non divisées, dentées sur les bords
1 9(22) : f e u i l l e s radicales différentes des caulinaires
20(21) : feuilles s u p é r i e u r e s (caulinaires) lancéolées, atténuées en pétiole, jamais en cœur -
p l a n t e de taille médiocre (crayon, 2 0 - 4 0 cm) R. flammula L. (fig. 114, pl. 9)
21(20) : feuilles s u p é r i e u r e s (caulinaires) lancéolées-linéaires, les inférieures parfois submer-
g é e s - c o r d i f o r m e s - plante de grande taille (grosseur du pouce, 1 m de haut) R. lingua L.
(fig. 115, pl. 9)
22(19) : f e u i l l e s toutes de m ê m e type (arrondies) Caltha palustris L. (fig. 116, pl. 9).
Famille des M E N Y A N T H A C É E S
1(2) : p l a n t e f l o t t a n t e à f e u i l l e s a r r o n d i e s (petits nénuphars), luisantes, t u b e r c u l e u s e s en dessous -
f l e u r j a u n e assez grande (2-3 cm) /Vymp/7o;'des/oe/ra/a (Gmel.) Kuntze (fig. 11 7, pl. 9)
2(1 ) : p l a n t e n o n f l o t t a n t e , f e u i l l e à t r o i s grandes f o l i o l e s (trèfle d'eau) - fleur blanc-rosé, en grappe
dressée Menyanthes trifoliata L. (fig. 118, pl. 9).
Famille des O M B E L L I F È R E S
Famille des C R U C I F È R E S
Famille des C O M P O S É E S
5(6) : é c h a n c r u r e bordée par une nervure épaisse - pétiole creusé d ' u n e g o u t t i è r e et bordé
d'ailes sur t o u t e sa longueur - fleur rougeâtre Petasites officinalis M o e n c h . (fig. 1 33, pl. 10)
6(5) : é c h a n c r u r e n o n l i m i t é e par une n e r v u r e - pétiole aplati sur le côté, sans ailes - f l e u r s
jaunes Petasites albus (L.) M o e n c h (fig. 1 34, pl. 10)
7(4) : s o m m e t plus ou moins p o i n t u - contour t r i a n g u l a i r e - f e u i l l e b l a n c h e e n dessous - pétiole
aplati non ailé - fleurs rosées Petasites niveus B a u m g . (fig. 1 35, pl. 11)
8(1) : feuilles lancéolées, simples ou composées
9(16) : feuilles composées de folioles rapprochées s e m b l a n t diverger à partir d ' u n m ê m e point
10(11) : folioles très étroites, presque linéaires - dents à peine marquées
Bidens heterophyl/a Ortega
11(10) : folioles lancéolées, ovales
12(13) : feuilles divisées e n 5 folioles (à la base) B. frondosa L. (fig. 1 3 6 , pl. 11)
13(1 2) : feuilles divisées e n 3 folioles
14(15) : tige verdâtre - f e u i l l e vert j a u n â t r e ff. ratZ/afa Thuillier (fig. 1 37, pl. 11)
15(14) : tige rougeâtre - f e u i l l e vert foncé B. tripartita L.
16(9) : feuilles simples entières, soudées 2 à 2 i n t é r i e u r e m e n t
17(18) : feuille vert j a u n â t r e sans pétiole B. cernua L (fig. 1 3 8 , pl. 11)
18(17) : feuille vert sombre a m e n u i s é e en large pétiole au 1 / 3 inférieur B. connata
(fig. 1 3 9 , pl. 11)
Famille des H A L O R R H A G I D A C É E S
1(2) : f l e u r s alternes par des bractées au s o m m e t et par des feuilles laciniées à la base de l'inflorescence
Myriophyllum alterniflorum DC. (fig. 1 4 1 , pl. 11)
2(1) : f l e u r s verticillées
3(4) : en épis m u n i s de bractées seules Myriophyllum spicatum L. (fig. 1 4 2 , pl. 11)
4(3) : é c h e l o n n é e s à l'aisselle des feuilles laciniées Myriophyllum verticillatum L.
(fig. 1 4 3 , pl. 11).
Famille des E L A T I N A C É E S
1(2) : f e u i l l e s verticillées, ovales, petites, sessiles, tige robuste dressée Elatine alsinastrum L.
(fig. 1 4 4 , pl. 11)
2(1 ) : f e u i l l e s opposées, plus ou m o i n s c o u r t e m e n t pétiolées, tige grêle, couchée
3(6) : 3 é t a m i n e s , f e u i l l e s linéaires o b l o n g u e s à pétioles plus courts que le l i m b e - f l e u r s
m i n u s c u l e s à l'aisselle des feuilles (fig. 145, 1 4 6 , pl. 11)
4(5) : f l e u r s sessiles E. triandra Schk.
5(4) : f l e u r s pédicellées (2-2,5 mm) E. ambigua W i g h t
6(3) : 6 ou 8 é t a m i n e s sur 2 rangs, feuilles ovales-lancéolées, fleurs pédicellées
7(8) : sépales, pétales, style 3, f l e u r s solitaires à l'aisselle des feuilles E. hexandra (Lapierre)
DC. (fig. 1 4 7 , pl. 11)
8(7) : sépales, pétales, style 4 , é t a m i n e s 8
9(10) : g r a i n e droite ou à p e i n e arquée, capsule à 4 valves E. major A. Br. (fig. 1 4 8 , pl. 11)
10(9) : graine courbée en fer à cheval à branches inégales, capsule à 3 valves
E. hydropiper L. (fig. 1 4 9 , pl. 11).
Famille des P O L Y G O N A C É E S
Famille des C A R Y O P H Y L L A C É E S
Famille des C A L L I T R I C H A C É E S
1(4) : f e u i l l e s plus larges à la base q u ' a u s o m m e t , toutes submergées, jamais en rosette, transparentes
2(3) : e x t r é m i t é de la f e u i l l e échancrée en V Callltriche truncata Guss. (fig. 1 6 1 , pl. 12)
3(2) : e x t r é m i t é de la feuille échancrée en U C. hermaphroditica L. (fig. 1 6 2 , pl. 12)
4(1 ) : f e u i l l e s amincies à la base, les supérieures g é n é r a l e m e n t en rosette, non transparentes
5(6) : p l a n t e robuste, f e u i l l e s de la tige régulières, feuille en rosette spatulée - échancrure en f o r m e
de c r o i s s a n t - eaux courantes C. hamulata Kùtz. (fig. 163, pl. 12)
6(5) : p l a n t e fragile des eaux stagnantes peu profondes - échancrure irrégulière
7(8) : f e u i l l e s inférieures elliptiques, celles de la rosette elliptiques, circulaires
C. stagnalis Scop. (fig. 164, pl. 12)
8(7) : f e u i l l e s des rosettes nombreuses, largement rhomboïdales C. obtusangula Le Gall
(fig. 165 A, pl. 12 ; f i g . 165 B, pl. 13)
Planche I PTERIDOPHYTES
Planche II PTERIDOPHYTES
MONOCOTYLEDONES
Planche l Y MONOCOTYLEDONES
Planche Y MONOCOTYLEDONES
Planche V I MONOCOTYLEDONES
Planche YH DICOTYLEDONES
Planche IX DICOTYLEDONES
Planche X DICOTYLEDONES
Planche X I DICOTYLEDONES
10 cm
Planche X I I DICOTYLEDONES
(§) w 1 cm
R Joitb"
Planche Xm DICOTYLEDONES
1cm
5 cm
GLOSSAIRE
A C I C U L A I R E : en forme d'aiguille.
A C U M I N E : terminé en pointe effilée.
A D V E N T I V E S (racines) : naissant directement le long de la tige.
A I L E : m e m b r a n e mince plus ou moins large bordant certains organes.
A I S S E L L E (d'une feuille) : point où elle se détache de la tige ou du r a m e a u .
A L T E R N E S (feuilles) : Insérées à des hauteurs différentes sur la tige.
A N A S T O M O S E E S (nervures) : réunies entre elles en réseau.
A P I C U L E : dont le sommet se rétrécit brusquement en une pointe courte et fine.
A U T R O T O P H I E ; capacité d'opérer des synthèses vitales aux dépens de molécules simples
(oxygène, azote, carbone, gaz carbonique, sels minéraux).
A X I L L A I R E : placé à l'aisselle.
F I L I F O R M E : fin c o m m e un f i l .
F O L I O L E : division d ' u n e f e u i l l e composée.
F R O N D E : "feuille" des Fougères portant les fructifications.
F U S I F O R M E : e n f u s e a u , c'est-à-dire renflé a u centre et rétréci vers les deux extrémités.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE