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Chapitre 5.

- Métamorphisme et roches métamorphiques


Une roche se forme dans des conditions de température et de pression bien déterminées. Lorsque ces
conditions changent, les minéraux peuvent subir des modifications. Ces changements correspondent au
metamorphisme. Nous pouvons définir le métamorphisme comme l’ensemble des transformations
minéralogiques, structurales et rarement chimiques qui affectent les roches pré-existantes à l’état solide. Ces
transformations peuvent affecter des roches sédimentaires et on parle de para métamorphisme.
Si elles proviennent de la transformation de roches magmatiques, on parle d’orthométamorphisme.
Si ce sont des roches métamorphiques qui sont encore métamorphisées alors on parle de polymétamorphisme.
Ces changements sont le plus souvent les conséquences d’une augmentation de pression et/ou de température.
Cependant, il peut arriver que le métamorphisme se produise pour des températures qui baissent et on parle de
rétrométamorphisme ou de metamorphisme rétrograde ou encore rétromorphose. Par exemple, on peut avoir le
cas de la transformation de la biotite en chlorite dans les granites.
I. - les facteurs du métamorphisme
La pression et la température jouent les premiers rôles dans le métamorphisme.
Cependant, l’apport de nouveaux matériaux peut aussi être à l’origine d’un métamorphisme.

1. - la température
La température dans le globe terrestre augmente en fonction de la profondeur. C’est ce que l’on appelle degré
thermique qui est aussi fortement corrélable au gradient géothermique. Il est en moyenne de 30°C/km.
Cependant, il varie d’une zone à une autre. L’élévation de température facilite les réactions endothermiques
ce qui est à l’origine de la formation de nouveaux minéraux. Un flux géothermique particulièrement élevé sur
une vaste zone est la cause d’un métamorphisme régional tandis qu’un flux géothermique local est à l’origine
d’un métamorphisme de contact.
2- la pression
Tout comme la température, la pression joue aussi un rôle important dans le métamorphisme. Une accumulation
de sédiments augmente la pression à l’intérieur des roches sous-jacentes. Aussi, la densité des matériaux situés
au dessus du niveau considéré augmente aussi les contraintes. Une augmentation de la pression est le plus
souvent à l’origine de la réorientation des minéraux.
La pression : on peut distinguer 3 "types" de pression s'exerçant sur une roche.
La pression lithostatique (PL) qui est la pression exercée sur une roche, par les roches qui la surmontent. Cette
pression est fonction de la densité des roches et de la profondeur à laquelle elle s'exerce. Elle est isotrope, c'est
à dire homogène dans toutes les directions et n'engendre donc pas de déformation.
Les contraintes tectoniques (CT) : il s'agit de la pression exercée sur les roches par l'action des forces
tectoniques, elle est liée aux chevauchements et aux processus orogéniques. Elle est donc anisotrope car elle
n'est pas homogène dans toutes les directions de l’espace : elle est orientée et engendre des déformations et
l'apparition de nouvelles structures à différentes échelles.
La pression des fluides (Pf) : c'est la pression exercée au sein des pores des roches par les fluides. Elle dépend
de la présence d'H2O et de CO2 qui peuvent être présents dans les interstices et libérés lors de réactions
chimiques de déshydratation ou de décarboxylation. La Pf favorise la circulation de fluides, accélère les
réactions de transformations minérales, les échanges de matière et abaissent la température de début de fusion
des matériaux.
3- les apports d’éléments chimiques
Ce type de métamorphisme est surtout appelé métasomatose et on note un échange d’éléments chimiques entre les
rocheux. Ainsi, la roche initiale et la roche métamorphique n’ont pas la même composition chimique.
II. - les différents types de métamorphismes
Dans le métamorphisme, la température et la pression agissent ensemble. Si la température prédomine la
pression, on parle de métamorphisme thermique ou thermométamorphisme ou métamorphisme de contact.

Si c’est la pression qui prédomine la température, on a un metamorphisme dynamique ou


dynamométamorphisme. Dans le cas du metamorphisme régional ou général, la température et la pression
interagissent.

1. le thermométamorphisme ou métamorphisme de contact


Une intrusion magmatique dans les roches sédimentaires conduit à une brûlure du matériau au contact de l’intrusion.
Tout autour de l’intrusion apparaît une zone métamorphique qu’on appelle auréole de métamorphisme. L’intensité
de ce métamorphisme est d’autant plus importante qu’on se rapproche de l’intrusion. Ainsi, selon la roche initiale
(protolite), on obtient les séquences métamorphiques ci-après
Argiles (Schistes) →→→ Schistes → → schistes tachetées → → cornéennes
Granite →→→ Protogine →→→ Orthogneiss
Grès →→→ quartzites
Calcaire (dolomie) →→→ marbre (cipolin) →→→ Serpentinite (+Mg)
Gabbro →→→ Prasinite →→→ Amphibolite (Pyroxènite) →→→ Eclogite

2. - le métamorphisme d’impact ou dynamométamorphisme


Ce type de métamorphisme est pour la plupart des cas dû aux chutes de météorites mais peut aussi être remarqué aux
voisinages des zones de subduction et d’obduction. Ainsi, il laisse apparaître de la silice de haute pression (coésite).
Des phénomènes de fusion font aussi apparaître du verre volcanique. Les micas montrent des structures en arêtes de
poisson. Le quartz, malgré sa résistance laisse apparaître des clivages.
3. – le métamorphisme général ou régional
Ce métamorphisme est caractérisé par son étendue. En plus, l’architecture des minéraux est anisotrope marquée par
la présence des micaschistes et des gneiss. Cependant, le phénomène le plus marquant est le passage de la roche
saine aux migmatites à leucosome granitique.

4- Le métamorphisme d'impact (shock metamorphism) :


Il est la conséquence de la chute d'une météorite à la surface de la planète. Le choc engendre des températures
et des pressions énormément élevées qui transforment les minéraux de la roche choquées, des températures et
des pressions qui sont bien au-delà de celles atteintes dans le métamorphisme régional.
5.-Le métamorphisme hydrothermal
Ce type de métamorphisme se caractérise par des transformation d'une roche originelle par apport d'éléments
chimiques lié à la circulation de fluides. Il concerne essentiellement la lithosphère océanique. En effet, dès sa mise
en place au niveau de la dorsale, la croûte subit de profondes transformations par un hydrothermalisme de haute
température qui bouleverse les associations minérales initiales par hydratation et échanges d'ions en réponse à la
circulation active de l'eau de mer dans ces roches très fracturées. Les phénomènes essentiels sont le passage dans le
faciès amphibolites puis schistes vers des gabbros et la serpentinisation des roches mantelliques jusqu'à des
profondeurs importantes (probablement plusieurs kilomètres).

Il en résulte une modification chimique globale importante de la lithosphère océanique : augmentation globale
de la teneur en eau par cristallisation des minéraux hydroxylés (amphiboles, chlorite) et augmentation de la
teneur globale en Na, K, et Si.

III - les transformations minéralogiques


Le métamorphisme se caractérise par :

 la disparition de minéraux instables si la pression et la température varient,


 l'apparition de minéraux stables, caractéristiques des nouvelles conditions (P,T)
 la présence de minéraux originels.
Fig
1) Les transformations polymorphiques :

Elles sont caractérisées par l'apparition d'un nouveau minéral de composition identique (même formule
chimique) mais de structure cristalline différente.

L'exemple le plus simple est celui des silicates d'alumine : andalousite, disthène, sillimanite, tous de
formule Al2SiO5 mais satble dans des conditions (P,T) différentes.
Les réactions entre plusieurs minéraux
• Sans fluide
Minéral A ----------> Minéral B + Minéral C
ex : Albite ----------> Jadéite + Quartz
NaAlSi3O8 NaAlSi2O6 SiO2
Minéral A + Minéral B ----------> Minéral C + Minéral D
ex : Enstatite + Anorthite ----------> Diopside + Silicate d'alumine
MgSiO3 CaAl2Si2O8 CaMgSi2O6 Al2SiO5

•Avec apport et/ou production de fluides


Minéral A + Minéral B + H2O ----------> Minéral C + Minéral D + CO2
ex : Dolomite + Quartz + Eau ----------> Talc + Calcite + Diox. de Carbone
3[CaMg(CO3)2)] 4SiO2 H2O Mg3Si4O10(OH)2 3 CaCO3 3 CO2

Minéral A + Minéral B ----------> Minéral C + Minéral C + H2O


ex : Albite + Glaucophane ----------> Grenat + Jadéite + Eau
Si3AlO8Na Na2(Mg,Fe)3Al2Si8O22(OH)2 Mg3Al2(SiO4)3 NaAlSi2O6 H2O

IV. Les transformations structurales


Le métamorphisme peut se traduire par une disparition de la structure originelle et l'apparition de
nouvelles structures. A ce titre, il existe différents Modifications texturales. Elles se manifestent par
l'apparition de textures orientées (schistosité ou clivage, textures lépidoblastique ou nématoblastique) ou
non (texture granoblastique) ou d'alternance de lits de minéralogie différente (foliation).types de
déformations structurales liées au métamorphisme.

V. Les faciès métamorphiques


C'est une classification universelle, proposée au debut du XXè siècle par le géologue finlandais Eskola,
où pression et température sont nettement explicitées, quelle que soit la profondeur. Elle a été établi, non
plus à partir de la série alumineuse, mais de la série basique où la variété minérale est plus grande. Il
regroupe ainsi, dans un même faciès des roches qui ont subi un métamorphisme dans des conditions
physiques voisines, quelle que soit leur composition. Un faciès correspond donc à un domaine défini de
température et de pression. Cependant, l'appartenance d'une roche métamorphique à un faciès donné
n'implique pas nécessairement qu'elle ait la composition de la référence basique.

Exemple : une basalte porté à 20 km de profondeur à 550°C devient une amphibolite, ce qui donne le nom
au faciès, mais un gneiss à deux micas (plagioclases, quartz, feldspath potassique) appartient aussi faciès
amphibolites bien qu'il ne contienne pas d'amphiboles.

○ Faciès des zéolites (cristallinité de l'illite) : marque la transition entre diagenèse et métamorphisme
(température inférieure à 300°C)

○ Faciès des cornéennes (à amphiboles, à pyroxènes) : caractéristique du métamorphisme de contact


(température élevée, faible pression)

○ Faciès des schistes verts (zoïsite, épidote, albite) : basse température et faible pression

○ Faciès des schistes bleus (jadéite, glaucophane, lawsonite) = faciès barrovien : moyenne température et
moyenne pression
○ Faciès des amphibolites (horneblende, plagioclases) : pressions élevées (2 à 3 kbar) et températures de
600 à 700°C, voisines de la fusion.

○ Faciès des granulites : (absence de micas, pyroxènes, sillimanite, disthène, grenat) : pression et
températue élevées atteignant le domaine de l'anatexie.

○ Faciès des éclogites où basaltes et gabbros en une roche à pyroxène (ex : jadéite) et grenats :
température élevée et pression considérable

○ Faciès des sanidinites (sanidine, corindon et formes de haute tempéraure de la silice) : faciès de haute
température instantanée et pression très faible qui concerne des roches au contact des laves ou enclaves.

Chaque faciès métamorphique est donc défini par une gamme de P et de T° et par la présence de
minéraux index (minéraux ayant un champ de stabilité (P,T) restreint.
VI. Les climats (ou gradients) métamorphiques
Cette classification a été élaborée dans les années 60 par Miyashiro à partir de l'étude des ceintures
métamorphiques de l'arc japonais. Les variations relatives de la pression et de la température permettent
de définir des "climats" métamorphiques qu'il ne faut pas confondre avec des intensités de
métamorphisme car dans chaque climat om peut rencontrer tous les degrés de métamorphisme.

○ Le climat BP-HT (ou série Abukum-Rioké). Le gradient géothermique est fort : la température
augmente très vite même pour une faible profondeur et aboutit souvent à l'anatexie. Les minéraux
caractéristiques sont l'andalousite et la sillimanite.

○ Le climat MP-MT (ou série barrovienne). Le gradient géothermique est moyen, Il aboutit souvent à
l'anatexie et les minéraux caractéristiques sont le disthène et la sillimanite. Cette série correspond souvent
à une tectonique type collision.

○ Le climat HP-BT (ou série franciscaine). Le gradient géothermique est faible : la pression augmente
sans élévation otable de la température. Les schistes bleus se forment souvent dans ce contexte qui
n'aboutit jamais à l'anatexie. Ce climat s'observe souvent dans les contextes de subduction.

Il faut donc comprendre qu'une roche évoluera différemment selon le climat métamorphique. Par
exemple, un basalte deviendra successivement schiste vert puis amphibolite, puis granulite en climat MP-
MT mais deviendra schiste bleu puis éclogite en climat HP-BT.

Il est à noter qu'aucun des 3 gradients ne coïncide avec le géotherme moyen d'une lithosphère stabe (GLs)
ce qui signifie que ces gradients ne sont pas apparus dans les conditions de lithosphère stable mais dans
différents contextes géodynamiques.
VII. Zonéographie métamorphiques
Comme indiqué plus haut, le métamorphisme est défini comme étant un ensemble de transformations qui
affectent les roches à l’état solide. Ces transformations physiques et quelques fois chimiques conduisent
ainsi à la formation de minéraux nouveaux. Cela permet ainsi de définir la notion d’isograde. On appelle
Isograde de métamorphisme une ligne d’apparition ou de disparition d’un minéral. Les isogrades
d’apparition des minéraux sont qualifiées de positives (isograde+) alors que les isogrades de disparition
sont qualifiées de négatives (isograde -). Les minéraux nouvellement formés permettent de définir des
zones métamorphiques et on parle de zonéographie métamorphique. On peut alors définir quatre zones
principales de métamorphismes en plus de la zone des migmatites :
- L’Anchizone : elle marque le début du métamorphisme. Le degrès métamorphique est très faible et on
la qualifie même de métamorphisme embryonnaire. On le reconnaît par la présence d’illite, de séricite ou
encore de pyrophillite caractéristiques des roches sédimentaires ou du domaine diagénétique poussé.
- L’Epizone : c’est une zone de métamorphisme faible. Elle est caractérisée par l’apparition de minéraux
comme l’actinote, la chlorite, l’albite, l’épidote et la trémolite. Cette zone est le plus souvent corrélée au
métamorphisme de faciès schiste vert.
La Mésozone : c’est une zone de métamorphisme intermédiaire ou moyen. Elle est caractérisée par des
minéraux comme la hornblende verte, l’oligoclase et le mica noir.
- La Catazone : c’est une zone de métamorphisme élevée. Dans cette zone, on note l’apparition de la
silimanite qui est un aluminosilicate de haute température et de haute pression associée ou non à
l’orthose.
- la zone d’Anatexie : c’est un domaine de température et de pression très élevées conduisant ainsi à la
fusion partielle. Les roches qui fondent donnent lieu à un liquide magmatique granitique. Ce liquide se
solidifie en donnant des roches nommées migmatiques qui sont constituées de trois parties à savoir une
partie granitique claire appelé mobilisât ou encore leucosome, une partie granitique sombre qu’on nomme
mélanosome et enfin une partie gneissique n’ayant pas subi une fusion partielle mais tout simplement une
ségrégation minérale encore nommée paléosome. Le leucosome et le mélanosome constituent le néosome.
Cette zone métamorphique, en plus de l’aspect précédent est caractérisée par la présence de la silimanite.
Le domaine du métamorphisme est borné par deux limites :
 La diagenèse pour les basses températures : ensemble des processus transformant un dépôt sédimentaire
sédimentaire (compaction, dissolution, lithification)
 L'anatexie pour les hautes températures : ensemble des processus par lesquels les roches métamorphiques
subissent une fusion partielle.
VIII. - texture et structure des roches métamorphiques
1. - structures des roches métamorphiques

La schistosité : elle est caractérisée par le débit de la roche en feuillets de même nature minéralogique.
Les minéraux sont alors orientés suivant la direction du grand axe de déformation. On dit que la roche a
subi un fluage.
La foliation : on note une ségrégation minérale des minéraux néoformés. On note alors une alternance de
lits clairs riches en quartz et en feldspaths et de lits sombres micassés. Ce type de structure témoigne
d’une mise en place en profondeur le plus souvent.
De plus, ces roches métamorphiques peuvent aussi renfermées des structures héritées du protolite (Roche
mère). Ces structures héritées sont le plus souvent présentes lorsque la roche n’est pas soumise à un état
de métamorphisme avancé.
Ainsi, on peut rencontrer des litages, des stratifications…

2. – Texture des roches métamorphiques


Pour les roches métamorphiques, trois types de textures sont à remarquer : les textures
granoblastique, lépidoblastique et nématoblastique.
 La texture granoblastique : elle est notée pour les roches dont les minéraux se présentent en
grains (granum = grain). Dans de telles roches, ce sont les minéraux tels que le quartz, la calcite,
le grenat…qui sont rencontrés dans la roche. exemple : marbre, quartzite
 La texture lépidoblastique : caractéristique des roches riches en minéraux en feuillets comme les
micas, la chlorite, les talcs qui sont rencontrés dans la roche. (lépis = feuillet). Exemple : schiste,
talcschiste.
 La texture nématoblastique : elle est présente dans les roches renfermant des minéraux en
aiguilles comme l’amphibole, la disthène, la staurotide qui sont rencontré dans la roche.
Cependant, dans la plupart des cas, ce sont des associations texturales qui sont notées. Le préfixe de la
texture dominante est d’abord mis suivi de celui de la texture dominée et enfin du radical. Par
exemple granolépidoblastique (grains domine lépis) et lépidogranoblastique (lépis domine grains).

IX. classification et nomenclature des roches metamorphiques


Contrairement à ce que l'on constate pour les roches magmatiques et sédimentaires, il n'existe pas de
classification de référence pour les roches métamorphiques. En effet, le classement est beaucoup plus
complexe car il faudrait pouvoir tenir compte : de la roche originelle, du type de métamorphisme, des
compositions minéralogiques et chimiques et des facteurs du métamorphiques (dynamiques et/ou
thermiques).

Afin de pouvoir malgré tout donner un nom à une roche métamorphique, la classification est basée sur la
prise en compte concomitante du faciès prétrographique, du faciès métamorphique et de la séquence
métamorphique.

1) En fonction du faciès pétrographique


On tient alors compte de l'agencement et de la nature des minéraux constituant la roche :
2) En fonction du faciès métamorphique
On tient alors compte du domaine Pression / Température dans lequel l'ensemble des minéraux sont
susceptibles d'être stables simultanément pour nommer la roche.

3) En fonction des séquences métamorphiques


Une séquence métamorphique rassemble l'ensemble des roches métamorphiques, de degré variable, issu
d'un même type de roche originalle, caracérisé par une composition chimique donnée.

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