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III- Facteurs du Métamorphisme

Les transformations métamorphiques que subissent les roches dépendent de:


- La température
- La pression
- La présence de fluides et de leur nature,
de la variation éventuelle de -la composition chimique,
de -la cinétique des réactions et de la vitesse d’évolution des paramètres du métamorphisme.

LES FACTEURS (AGENTS) DU METAMORPHISME

Plusieurs facteurs physico-chimiques interviennent dans les transformations métamorphiques


que subissent les roches dépendent de la température, de la pression, de la présence de fluides
et de leur nature, de la variation éventuelle de la composition chimique, de la cinétique des
réactions et de la vitesse d’évolution des paramètres du métamorphisme.

Température et chaleur

Pour que la température d’une roche change, il faut qu’il y ait addition ou perte de chaleur.
Les sources de chaleur peuvent être des roches magmatiques intrusives : c’est le cas dans le
métamorphisme de contact. Elles peuvent être plus régionales dans le cas du métamorphisme
régional et proviennent alors de la croûte et du manteau. De manière générale, on sait que la
température augmente avec la profondeur selon une courbe que l’on appelle le géotherme. Les
deux unités de température utilisées en géologie, de dimension équivalente, sont le degré
Celsius (° C) et le
Kelvin (K), avec T (K) = T (° C) + 273.

Suivant les régions le gradient géothermique peut varier de 10°C/km à plus de 100°C/km.
Ainsi, l’augmentation de la température peut résulter soit de l’enfouissement des sédiments,
soit de l’intrusion d’une série sédimentaire par un corps magmatique (Tf d’un basalte est de
1200°C, celle de granite est de 900°C à 1atm, soit aussi, plus exceptionnellement des frictions
développées au contact de deux compartiments rocheux en mouvement relatif l’un par
rapport à l’autre.

a-Flux de chaleur et production de chaleur

La première loi de Fourier indique que la chaleur se déplace des zones chaudes vers les zones
froides. Sur Terre, cela signifie que le gradient de chaleur est dirigé vers l’extérieur du globe.
Ceci est exprimé par le flux de chaleur qui représente la quantité de chaleur qui traverse une
surface en un intervalle de temps. L’unité de mesure du flux de chaleur est le HFU (Heat
Flow Unit), avec 1 HFU = 42 mW/m2. La figure. 1 & 2 montre que ce flux n’est pas réparti
équitablement sur le globe. Dans la croûte océanique, le flux de chaleur est élevé à la ride,
avec des valeurs atteignant plus de 150 mW/m2. Cette valeur diminue et se stabilise à 60
mW/m2 à l’intérieur de la plaque océanique stable. Elle est de 40 W/m2 dans les zones de
subduction. Cette diminution progressive entre les limites des plaques océaniques, témoigne
de la convection rapide du manteau sous-océanique, mécanisme efficace d’évacuation de la
chaleur, c’est-à-dire de refroidissement du globe. Ainsi, 70 à 80 % de la perte de chaleur du
globe se fait par la lithosphère océanique. Dans la croûte continentale, le flux de chaleur est
élevé, car les roches qui la constituent sont riches en éléments radioactifs, qui, par leur
désintégration, produisent une quantité de chaleur considérable. Le flux de chaleur dans la
croûte continentale est variable en fonction de la nature et de l’âge des roches, qui sont plus
ou moins riches en éléments radioactifs. Les cratons précambriens, appauvris en éléments
radioactifs qui se sont désintégrés au cours du temps, ont les plus faibles valeurs dans la
croûte (jusqu’à 40 mW/m2). Dans ces croûtes continentales stables, le transfert de la chaleur
se fait essentiellement par conduction. Ainsi, la variabilité du flux de chaleur résulte de la
diversité des sources de chaleur d’une part et des deux modes de transferts de la chaleur,
convection et conduction, d’autre part.

b- Isothermes et géothermes

Si le flux de chaleur est inégalement réparti sur le globe, celui-ci ne peut être strictement
perpendiculaire à la surface: une composante horizontale du flux de chaleur (Fh) va des points
chauds vers les points froids (Fig. 2). Les lignes de flux, le long desquelles la température
augmente vers le bas, s’incurvent. Perpendiculaires à ces lignes, on peut tracer des lignes
d’égales températures, les isothermes. Les courbes isothermes sont resserrées dans les
régions de flux élevé telle que la dorsale océanique où l’asthénosphère chaude monte (Fig. 3).
À l’intérieur de la plaque océanique, la lithosphère se refroidit et les isothermes s’espacent.
Dans la zone de subduction où s’enfoncent des roches froides, les isothermes s’étirent dans le
manteau (Fig. 3).
Sur un diagramme pression-température, une courbe matérialise les variations de la
température en fonction de la profondeur à la verticale d’un point (Fig. 4). Cette courbe est le
géotherme. Il varie en fonction du site géodynamique: les géothermes dans les différentes
situations géodynamiques sont représentés sur la figure. 5.
- À la verticale de la ride, la température augmente rapidement en fonction de la profondeur :
la courbe Do est proche de l’axe des T. En s’éloignant de la ride, à l’intérieur de la plaque
lithosphérique, les isothermes s’espacent et le géotherme s’éloigne de l’axe de T. Le
refroidissement des roches se fait sans (ou peu de) déplacement vertical des roches : le
transfert vertical de chaleur se fait par conduction.
-Au niveau de la zone de subduction, la lithosphère océanique froide s’enfonce dans le
manteau chaud. Cependant, elle ne se réchauffe que lentement, car les roches ont une
mauvaise conductivité thermique. La majorité des roches ont des conductivités thermiques
inférieures à 5 W.m–1.K–1. À titre de comparaison, notons que les valeurs sont nettement
plus élevées pour les métaux les plus mauvais conducteurs (entre 20 et 40 pour Ti et Pb) et
atteignent plusieurs milliers de W.m–1.K–1 pour les métaux les plus conducteurs (390 pour le
Cu ; 4 000 pour Ag). En conséquence, les isothermes s’enfoncent dans le manteau et le
géotherme se rapproche de l’axe des pressions.
Pression et profondeur

a- La pression lithostatique

La pression lithostatique (PL) ou contrainte lithostatique est la force exercée, sur une unité de
surface, par la masse des roches (poids des roches) qui se trouvent au-dessus du point
considéré. Elle est fonction de la profondeur (Fig. 6), de la masse volumique (ou densité) et de
g, l’accélération de la pesanteur. L’unité officielle, le Pascal, est bien petite pour la géologie.
En effet, le bar vaut 105 pascals. On utilise souvent le kilobar (kb) ou le mégapascal (1 MPa =
10 bars) ou encore le Gigapascal (1 GPa = 10 kb). La valeur de la masse volumique  dépend
de la nature des matériaux. Dans la croûte continentale, r est proche de 2 600 kg.m–3 et PL =
260 MPa vers 10 km de profondeur. La pression est de l’ordre de 1 GPa (10 kbar) au niveau
du Moho. Dans le manteau supérieur ultrabasique,  est de l’ordre de 3 300 kg.m–3 ; des
pressions de l’ordre de 3 GPa sont atteintes vers 100 km de profondeur, à la base de la
lithosphère, au voisinage de la zone à moindre vitesse (ZMV). Une estimation grossière de la
pression lithostatique (en kb) est obtenue en multipliant la profondeur en kilomètres par 0,27-
0,3.
P= 2600 kg.m-3* 10000m* 10ms-2= 2600* 10000*10= 260000000 pascal= 260 Mpascal=
2600 105 = 2600 bars sachant que 1 bar = 105 pascal
Approximativement : 0,26* 10= 2,6 kbars

b-Le déviateur des contraintes

La pression lithostatique est isotrope, c’est-à-dire équivalente dans toutes les directions. Dans
les zones déformées, orogéniques où s’exercent des forces tectoniques, la pression n’est plus
isotrope. En effet, les forces tectoniques ou contraintes produisent une composante anisotrope
que l’on appelle le déviateur des contraintes. Si les contraintes ne sont pas équivalentes, on
peut définir un ellipsoïde des contraintes avec trois axes: un axe maximum, un axe
intermédiaire et un axe minimum. La contrainte moyenne correspond à la partie isotrope, la
pression lithostatique. La différence entre la contrainte dans une direction et cette contrainte
moyenne définit le déviateur des contraintes de cette direction. C’est ce déviateur des
contraintes qui est responsable de la déformation des roches. On conçoit assez facilement que
ce déviateur des contraintes est fonction de la rhéologie des matériaux, de la « plasticité » des
matériaux. Plus une roche est ductile, « déformable », plus faible est le déviateur des
contraintes. Dans les roches métamorphiques qui sont ductiles, le déviateur des contraintes ne
dépasse pas quelques centaines de bars et reste faible par rapport à la pression lithostatique
au-delà d’une dizaine de kilomètres de profondeur. En conséquence, lorsque la pression est
quantifiée à partir d’un assemblage minéralogique d’une roche métamorphique, c’est
essentiellement la pression lithostatique, donc la profondeur, qui est estimée. C’est pourquoi
nous représentons, en règle générale, dans cet ouvrage, les diagrammes P-T avec les deux
paramètres pression et profondeur sur le même axe, lequel est dirigé vers le bas (par exemple
figure. 4, 5). Cependant, il faut noter que la déformation (Fig. 8) produite par le déviateur des
contraintes a un rôle majeur pour la recristallisation des roches: en effet, cette déformation
favorise la réalisation des réactions métamorphiques, en activant la cinétique des réactions.
-Pression des fluides
La pression de la phase fluide dans une roche s’exprime par comparaison avec la pression qui
règne dans le solide environnant. Deux cas distincts peuvent se présenter :
Dans les domaines superficiels fissurés, l’eau est le fluide essentiel et elle est en
communication avec l’eau phréatique par l’intermédiaire de fissures ; sa pression est donnée
par l’expression Pf = rfgz, où rf est la masse volumique du fluide (1000 kg.m–3 pour l’eau
superficielle), g l’accélération de la pesanteur et z la hauteur de la tranche d’eau. La pression
d’eau est donc, dans ce cas, très inférieure à la pression du matériel solide environnant, PS
(PL) = rSgz, où rS est la masse volumique moyenne des roches superficielles (> 2 000 kg.m–
3). Ce domaine fissuré à perméabilité élevée occupe la partie supérieure de la croûte, de 6 à
15 km de profondeur.

Dans les domaines profonds, isolés de la surface, la perméabilité est faible et la phase fluide
interstitielle n’est pas connectée avec la surface. Un raisonnement simple montre que dans ces
domaines ductiles, la pression des fluides Pf est, en général, égale à la pression des solides
environnants. Une situation avec Pf différent de Ps ne peut être que temporaire. En effet, une
situation dans laquelle Pf < Ps implique l’existence d’un gradient de pression à l’échelle
microstructurale ; ce gradient doit rapidement s’équilibrer par réduction du volume des pores,
jusqu’à l’égalité Pf = Ps. Inversement, si Pf > Ps, soit le volume des pores augmente, soit la
fracturation hydraulique provoquée par le fluide en surpression permet le retour à l’égalité Pf
= Ps. Ainsi, à l’équilibre, la pression des fluides est-elle considérée, sauf cas particulier,
comme égale à la pression solide.

Le plus souvent, dans les conditions du métamorphisme, le fluide est mixte, constitué par un
mélange de deux ou plusieurs phases fluides. Dans ce cas, la pression d’une espèce
déterminée, ou pression partielle de fluide (Ppf), peut être exprimée approximativement en
fonction de la pression totale Ps et de la fraction molaire de l’espèce considérée dans la phase
fluide. Par exemple :

PH2O = PS (H2O/H2O + CO2+ +CH4 + …= PS XH2O

La pression des fluides est égale à la somme des pressions partielles des différentes espèces
de fluides présents dans la roche ; elle est égale à la pression solide ou lithologique

PS = Ptotale Ppf = PH2O PCO2……………………………

Cette expression de la pression partielle d’un fluide en fonction de sa concentration dans la


phase fluide n’est rigoureuse que si le fluide constitue un mélange idéal de gaz parfaits, ce qui
n’est généralement pas le cas. Le paramètre thermodynamique pertinent pour décrire la
pression partielle d’un fluide dans un mélange est la fugacité ou pression partielle effective f,
qui s’exprime à partir du potentiel chimique mi de l’espèce i dans la phase fluide. Cette « non-
idéalité des gaz parfaits » est particulièrement sensible pour des espèces en très faibles
proportions dans la phase fluide comme l’oxygène, l’hydrogène, etc. phase fluide
interstitielle n’est pas connectée avec la surface. Un raisonnement simple montre que dans ces
domaines ductiles, la pression des fluides Pf est, en général, égale à la pression des solides
environnants. Une situation avec Pf différent de Ps ne peut être que temporaire. En effet, une
situation dans laquelle Pf < Ps implique l’existence d’un gradient de pression à l’échelle
microstructurale ; ce gradient doit rapidement s’équilibrer par réduction du volume des pores,
jusqu’à l’égalité Pf = Ps. Inversement, si Pf > Ps, soit le volume des pores augmente, soit la
fracturation hydraulique provoquée par le fluide en surpression permet le retour à l’égalité Pf
= Ps. Ainsi, à l’équilibre, la pression des fluides est-elle considérée, sauf cas particulier,
comme égale à la pression solide. Le plus souvent, dans les conditions du métamorphisme, le
fluide est mixte, constitué par un mélange de deux ou plusieurs phases fluides. Dans ce cas, la
pression d’une

Les fluides

Les fluides sont des phases physiquement distinctes, au même titre que les minéraux, qui se
présentent à l’état de vapeur supercritique: on les appelle phases vapeur (V) Ils sont
constitués d’éléments chimiques qui sont principalement H2O et CO2 auxquels s’ajoutent
CH4, N2, O2, H2, etc., qui contiennent en solution des ions tels que Na+, K+, Cl–. Ils existent
en relative abondance dans la croûte et leur proportion diminue rapidement avec la profondeur
; ils sont en quantité faible dans le manteau. Leur rôle est majeur pour la cinétique des
réactions et la stabilité des assemblages minéralogiques.

a) Situation des fluides dans une roche

Les fluides occupent des situations différentes au sein des roches, puisqu’ils peuvent être
libres, adsorbés, liés, ou dissous (figure. ). Ces situations ont des conséquences pétrologiques
importantes.

Fig. Représentation très schématique de la localisation des « fluides » dans les


assemblages minéralogiques.
Les « fluides liés » font partie de la structure des silicates et des carbonates (ici H2O entre
sous forme de groupements oxhydriles (OH–) dans la structure de l’amphibole). Ce terme est
impropre, puisque ces « fluides » ne constituent pas une « phase V ». Les fluides « adsorbés »
(tirets) constituent une très fine pellicule (épaisseur de l’ordre de quelques Å) de molécules «
rangées » dans un ordre approximatif le long des surfaces cristallines. Les fluides « libres »
apparaissent sous forme d’une phase vapeur (pointillé) individualisée dans les pores
intergranulaires ou dans les inclusions fluides des minéraux. La porosité (dimension des pores
intergranulaires) et la perméabilité sont très faibles à partir de 15 km de profondeur.
(Kornprobst, 2001)

-Fluides libres
La phase fluide est dite « libre », ou « mobile », lorsqu’elle est identifiée en tant que telle, à
l’état de vapeur supercritique dans les conditions du métamorphisme, dans les pores de
l’assemblage minéralogique ou en inclusions dans les minéraux. La roche est alors « saturée
en fluide » : on définit une phase vapeur (V) qui est une phase de la paragenèse de la roche au
même titre que les minéraux, même si elle est peu visible en lame mince. La présence d’une
phase fluide libre dans une roche permet de définir une pression de fluide, paramètre
important pour l’extension des champs de stabilité des phases hydratées (micas, amphiboles)
et carbonatées (calcite, dolomite). Des déplacements de la phase fluide à travers le système
(en fonction de la perméabilité et à la faveur de gradients de pression) sont très variables et
peuvent être importants (du m. au km). Ils sont très difficiles à évaluer. Ils entraînent
naturellement le transport des ions en solution et le fluide représente alors le vecteur principal
de la métasomatose, transport ionique à différentes échelles dans les unités métamorphiques.

• Fluides adsorbés sur les surfaces cristallines

Les fluides se localisent le long des surfaces des cristaux de la roche, sur une épaisseur de
quelques Å, constituant ainsi une phase fluide non mobile ou faiblement mobile. Son volume
est variable et il n’existe pas de limite nette entre elle et les fluides libres. Citons le cas
extrême d’un minéral argileux, la montmorillonite, dont les très fines paillettes sont capables
de retenir par adsorption près de 2 fois leur volume d’eau. Dans les conditions du
métamorphisme, les quantités de fluide adsorbées sont très faibles. Mais, bien que non
mobile, ce stock d’eau ou de gaz carbonique a un rôle important dans le déroulement des
réactions minéralogiques : il constitue en effet un milieu de diffusion intergranulaire qui
permet le déplacement rapide des ions, favorisant ainsi la déformation et la recristallisation.

• Fluides liés
Les molécules de H2O et CO2 font partie de la structure cristalline des minéraux hydroxylés
ou carbonatés, sous forme de groupements (OH)– ou (CO3)2–. Il est donc impropre de les
appeler « fluides » dans ce cas. Ces molécules sont libérées sous la forme d’une phase fluide
par des réactions de déshydratation ou de décarbonatation ou, plus généralement, de
dévolatilisation, de la forme :
H (ou C) = A + V
où H est un minéral (ou un ensemble de minéraux) hydraté(s), C, un carbonate (ou un
ensemble de carbonates), A est un minéral (ou un ensemble de minéraux) anhydre(s) et V, la
phase vapeur d’eau ou de dioxyde de carbone. En voici deux exemples :
CaCO3 + SiO2 = CaSiO3 + CO2
Calcite + Quartz = Wollastonite + Vapeur de CO2
K[Si3AlO10]Al2(OH)2 + SiO2 = Al2SiO5 + K[Si3AlO8] + H2O
Muscovite + Quartz = Sillimanite + Feldspath K + Vapeur d’eau

Ces « fluides » liés alimentent la phase vapeur en fonction du déplacement des équilibres
précédents vers la droite ou la gauche. Il est prudent d’écrire dans une réaction libellée avec
les noms des phases (deuxième ligne), V(H2O) ou V(CO2) au lieu de H2O ou CO2, pour bien
faire la distinction entre la phase « physiquement distincte » et le constituant chimique.

Fluides dissous » dans les liquides silicatés

À la limite à hautes températures du métamorphisme, interviennent des magmas silicatés par


fusion partielle des roches métamorphiques. L’eau libérée par la fusion partielle des minéraux
hydroxylés entre en solution en quantité importante dans le liquide silicaté (jusqu’à 10 % en
poids). Cette eau n’est pas en quantité suffisante pour saturer le magma : elle constitue un
facteur limitant la fusion hydratée des roches. Un apport extérieur est nécessaire pour que la
fusion se poursuive. La fusion partielle des roches métamorphiques s’avère être un moyen
efficace pour en extraire l’eau qui est facilement dissoute dans le liquide silicaté, en quantité
d’autant plus forte que la pression est plus élevée. Les résidus solides de la fusion partielle
sont donc généralement très pauvres en eau, ce qui explique qu’ils présentent souvent des
assemblages minéralogiques appartenant au faciès Granulite.

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