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Énergie géothermique

Intro
L’énergie géothermique est produite à partir de la chaleur emmagasinée dans
la croûte terrestre provenant du centre de la Terre, dont la température atteint
6000°C. Sous la surface du sol, la température augmente avec la profondeur
selon un gradient géothermique . Ce phénomène à un impact sur les ressources
géothermiques superficielles et profondes qui sont exploitées à l’aide de deux
types de technologies différentes.

I. Principe de fonctionnement de la géothermie :


La géothermie définie le processus permettant de capter en profondeur la
chaleur terrestre, et l'exploiter par un système de canalisations afin de l'utiliser
en surface sous forme d'électricité ou de chaleur. Ce procédé est basé sur un
système de tuyauterie creusé dans le sol, à l'intérieur duquel circule en
permanence un échange de courants chauds et froids.
La géothermie vise à étudier et exploiter ce phénomène d'augmentation de la
température en fonction de la profondeur (même si le flux de puissance obtenu
diminue avec la profondeur, puisque l'essentiel de ce flux provient de la
radioactivité des roches de la croûte terrestre).
Cette énergie cependant varie selon l’âge des roches et leur composition
chimique.

1) Structure interne du globe :


La forme de la terre est à peu près sphérique, avec un rayon moyen d’environ
6371 km. Elle est composée de différentes couches : noyau interne, noyau
externe, manteau, croûte et atmosphère. Environ 70% de la surface de la Terre
est recouverte d'eau, sa profondeur moyenne étant de 2,5 milles, grâce aux
rivières et aux étangs.
 Le noyau : est au centre de la Terre. Il est divisé entre le noyau externe et
le noyau interne. Le noyau interne est solide et composé d'un alliage fer-nickel.
Il est très chaud, avec une température estimée à environ 5 500 ° C. Le noyau
externe est également constitué de fer et de nickel et entoure le noyau interne.
Le noyau externe est soumis à moins de pression que le noyau interne et se
trouve à l'état liquide.

 Le manteau : se trouve sous la croûte terrestre et constitue la couche la


plus épaisse de la Terre. Il représente près de 85% de son volume. Il est
composé de roches silicatées riches en magnésium et en fer. Le manteau est à
moitié fondu et bouge. Une chaleur inégale dans le manteau provoque des
courants de convection, ce qui signifie que le magma est en mouvement
constant. Le magma chaud monte vers la croûte, puis se refroidit et redescend
vers le noyau plus chaud.

 La croûte : est une mince couche rocheuse qui entoure la planète. C'est
différent du manteau en dessous. Il est composé de nombreux types de roches
ignées, métamorphiques et sédimentaires. La croûte n'est pas uniformément
épaisse, la partie la plus épaisse de la croûte terrestre s'appelle la croûte
continentale et se trouve là où il y a de la terre. La partie la plus mince de la
croûte est connue sous le nom de croûte océanique et se trouve sous les
océans. La température de la croûte varie avec la profondeur : plus vous allez
en profondeur, plus il fait chaud.
2) L’origine de la chaleur :
 Dansles tous premiers temps de l’histoire de la Terre, les principales sources de
chaleur ont sans doute été l’accrétion et la radioactivité de courte période .

Pendant l accretion des multiples corps en orbite autour du Soleil arrivaient les uns sur
les autres à grande vitesse donc avec une grande énergie cinétique, et leurs chocs ont
transformé cette énergie cinétique en chaleur

accrétion

 La chaleur d’accrétion correspond tout simplement à un transfert


d’énergie cinétique en énergie mécanique et énergie calorifique.
Cette énergie thermique accumulée est issue des processus des chocs
météorites au début de l’histoire de la Terre .
les différents processus qui provoquent le réchauffement de la terre sont
décrits ci-dessous.
 Gravitation : La gravité exerce une force de compression sur le centre de
la planète et génère de la chaleur de friction lorsque la masse terrestre
se contracte.
 Chaleur résiduelle de la formation planétaire : C'est de la chaleur, bien
qu'elle existe, due aux collisions entre les restes stellaires qui ont produit
le disque protoplanétaire de la Terre.

 La radioactivité
est un second processus de production de chaleur.

 Décomposition radioactive des isotopes qui est entre le cortex et le


manteau. Les roches qui composent la lithosphère sont riches en
minéraux et contiennent des éléments radioactifs tels que les isotopes
235U, 238U, 232Th et 40K. La réaction de décomposition de ces isotopes
est exothermique. La décomposition des isotopes radioactifs est un
processus qui apporte plus de chaleur à la surface de la terre.
 Une fois l'accrétion terminée et la radioactivité à courte période
épuisée, le refroidissement s'est, schématiquement, fait en deux
phases.

Pendant la première phase les silicates de la Terre


liquides, convectaient rapidement, ce qui évacuait très efficacement la
chaleur.
La Terre s'est donc vite refroidie, et le manteau a cristallisé rapidement.
Une deuxième phase a alors commencé, qui dure encore aujourd'hui : le
manteau,solide, ne peut plus convecter que très lentement, l'évacuation
de la chaleur est devenue bien moins efficace et le refroidissement
interne très lent
Il faut tenir compte du fait que la température de la Terre augmente vers
l'intérieur, passant d'une moyenne de la surface globale de 15ºC à plus de
5000ºC dans le noyau interne.

3) Les modes de transfert de la chaleur interne de la terre :


A) Conduction :
La conduction (ou diffusion) thermique est un mode de transport thermique
sans déplacement macroscopique de matière.
La chaleur correspond à une vibration plus importante des atomes. Dans le cas
de la conduction, les atomes des zones chaudes vibrent plus que les atomes
des zones froides.
Cette vibration se transmet d’un atome à un autre au travers de la roche, du
chaud vers le froid, et ce transfert s'effectue de proche en proche des parties
chaudes vers les parties froides, grâce à l'agitation thermique.
Exemple : poser une brique froide dans une plaque chauffante.

B) Convection :
La convection est un mode de transfert therm ique qui implique un déplacement
collectif de fluide.
Si un fluide est chauffé par le bas et refroidi par le haut, les zones denses seront
en haut, et les légères en bas. La matière fluide chaude, en se déplaçant, cède de
l'énergie aux parties plus froides alors les corps chauds moins denses du bas aura
tendance à monter et inversement les corps plus froids du haut, et donc plus
denses, tendent à descendre.
la chaleur se transmet par convection juste dans un corps supposé
déformable (fluides)
exemple : casserole d'eau froide posée sur un plaque chauffante .

4) Gradient géothermique :
On appelle le gradient géothermique la variation de température en
fonction de l'augmentation de la profondeur dans le la croûte terrestre ;
ce paramètre est indiqué généralement par la valeur de l'augmentation
de la température en degrés celsius par 100 mètres de profondeur.
Parfois, le terme est utilisé pour indiquer combien de mètres de
profondeur sont nécessaires pour obtenir une augmentation d'un degré
de la température.
En Europe, le gradient géothermique moyen est de 1°C tous les 33 m soit 3°C
tous les 100 m.
∆T −1
grad ( T )= : gradient de tempéature [ K . m ]
∆z

La courbe représentative de cette température en fonction de la température


est appelée le géotherme.
Elle permet d'estimer la température à une profondeur donnée. Le géotherme
n'est pas uniforme au sein des différentes enveloppes du globe.

 Flux géothermique :
Le flux géothermique correspond au flux thermique qui atteint la surface en
provenance des profondeurs de la Terre.
Afin d’établir ce flux géothermique, on évalue, tout d’abord, la température
des roches à différentes profondeurs, ce qui permet de calculer le gradient
géothermique et on détermine en laboratoire la conductivité thermique des
roches, c’est-à-dire la facilité avec laquelle une roche transmet la chaleur.
Le flux géothermique d’un endroit géographique correspond donc alors au
produit suivant :
'
flux géothermique d une région=−gradient géothermique local∗conductivité de laroche

q=-K .(Dt/Dz)
Cependant tout comme le gradient géothermique n’est pas constant d’une
région à l’autre, le flux va donc varier également :
s
II. Les types de l’énergie géothermique :
1. La géothermie de faible profondeur (30 à 400 mètres)

A partir de quelques mètres sous la surface du sol, la température de la Terre


est constante toute l'année. Cette forme de géothermie individuelle, qui est la
plus répandue en Suisse, puise l'énergie du sous-sol à l'aide d'une (ou plusieurs)
sonde verticale, en général à une profondeur située entre 120 et 150 mètres. A
cette profondeur, la température du sol est comprise en 12° et 15°.

Du liquide est injecté dans un tube en forme de U. Il se réchauffe au contact de


la chaleur du sous-sol, puis remonte à la surface. La chaleur récupérée n'est pas
suffisante et doit être valorisée par une pompe à chaleur pour alimenter des
radiateurs ou un chauffage au sol. En été, cette basse température peut être
utilisée pour rafraîchir une habitation.

2. La géothermie profonde (dès 400 mètres de profondeur)

°. L'exploitation sous forme hydrothermale est une des techniques de


récupération de cette énergie.

Une pompe récupère l'eau présente dans le sol à l'aide d'un forage dit "de
production". Grâce à un échangeur de chaleur, l'énergie thermique de cette
eau et prélevée et injectée dans un autre liquide à destination d'un réseau de
chauffage à distance. Si la température n'est pas assez élevée, elle peut être
augmentée à l'aide d'une pompe à chaleur. Si la température du fluide
géothermal est suffisante, de l'électricité peut être produite. L'eau du forage de
production est réinjectée dans le sous-sol ou évacuée dans un cours d'eau ou
un lac.
2. La géothermie de grande profondeur (de 4000 à 6000 mètres)

Entre 4000 et 6000 mètres, la température de la roche atteint les 200°. La


récupération de cette énergie permet de produire de l'électricité et du
chauffage.

Un forage est effectué pour atteindre cette roche. Ensuite, une fracturation est
effectuée avec de l'eau sous haute pression pour améliorer la perméabilité de
cette roche. De l'eau est injectée dans cette fracture via un second forage, elle
est chauffée par contact avec la roche, puis pompée jusqu'à la surface. A l'aide
d'un échangeur de chaleur, l'énergie thermique chauffe et transforme en gaz
sous pression un liquide de travail. Ce dernier produit de l'électricité en
actionnant un turbogénérateur. La chaleur résiduelle est injectée dans un
réseau de chauffage à distance. L'eau pompée est renvoyée dans le sol après
refroidissement.

 Friction ou chaleur dynamique : entre le noyau externe et le manteau. En


raison du frottement généré par les diverses réactions du noyau externe
et du manteau au champ de contrainte (force de marée) de la lune et du
soleil, c'est l'énergie libérée sous forme de chaleur.
 Réactions physiques et chimiques exothermiques : le manteau. La haute
pression et la haute température déstabilisent les minéraux et
produisent des changements de phase continus, générant ainsi de
l'énergie sous forme de chaleur.

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