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Vapeur d’eau, en fournissant des gaz utiles, en faisant brûler les petites météorites avant qu’elles ne

frappent la surface et en modérant les températures[162]. Ce dernier phénomène est connu sous le
nom d’effet de serre : des molécules présentes en faible quantité dans l’atmosphère bloquent la
déperdition de chaleur dans l’espace et font ainsi augmenter la température globale. La vapeur d’eau,
le dioxyde de carbone, le méthane et l’ozone sont les principaux gaz à effet de serre de l’atmosphère
terrestre[162],[164]. Sans cette conservation de la chaleur, la température moyenne sur Terre serait
de −18 °C par rapport aux 15 °C actuels[139].

Météorologie et climat

Articles détaillés : Temps (météorologie) et Climat.

Photo composites d’images satellites montrant la couverture nuageuse au-dessus de la surface.

Couverture nuageuse de la Terre photographiée par le satellite Moderate-Resolution Imaging


Spectroradiometer de la NASA.

L’atmosphère terrestre n’a pas de limite clairement définie, elle disparaît lentement dans l’espace. Les
trois quarts de la masse de l’air entourant la Terre sont concentrés dans les premiers 11 kilomètres de
l’atmosphère[162]. Cette couche la plus inférieure est appelée la troposphère. L’énergie du Soleil
chauffe cette couche et la surface en dessous, ce qui entraîne une expansion du volume
atmosphérique par dilatation de l’air, ce qui a pour effet de réduire sa densité et ce qui l’amène à
s’élever et à être remplacé par de l’air plus dense, car plus froid. La circulation atmosphérique qui en
résulte est un acteur déterminant dans le climat et la météorologie du fait de la redistribution de la
chaleur entre les différentes couches d’air qu’elle implique[165].

Les principales bandes de circulations sont les alizés dans la région équatoriale à moins de 30° et les
vents d’ouest dans les latitudes intermédiaires entre 30° et 60°[165],[166]. Les courants océaniques
sont également importants dans la détermination du climat, en particulier la circulation thermohaline
qui distribue l’énergie thermique des régions équatoriales vers les régions polaires[167].

Schéma légendé en couleur du cycle de l’eau.

Schéma du cycle de l’eau.

La vapeur d’eau générée par l’évaporation de surface est transportée par les mouvements
atmosphériques. Lorsque les conditions atmosphériques permettent une élévation de l’air chaud et
humide, cette eau se condense et retombe sur la surface sous forme de précipitations[168]. La
plupart de l’eau est ensuite transportée vers les altitudes inférieures par les réseaux fluviaux et
retourne dans les océans ou dans les lacs. Ce cycle de l’eau est un mécanisme vital au soutien de la
vie sur Terre et joue un rôle primordial dans l’érosion des reliefs terrestres[169]. La distribution des
précipitations est très variée en fonction de la région considérée, de plusieurs mètres à moins d’un
millimètre par an[170],[171]. La circulation atmosphérique, les caractéristiques topologiques et les
gradients de températures déterminent les précipitations moyennes sur une région donnée[172].

Un important nuage est visible au-dessus du sol neigeux.


Altocumulus lenticularis survolant des rides de pression en Antarctique.

La quantité d’énergie solaire atteignant la Terre diminue avec la hausse de la latitude. Aux latitudes
les plus élevées, les rayons solaires atteignent la surface suivant un angle plus faible et doivent
traverser une plus grande colonne d’atmosphère[173]. Par conséquent, la température moyenne au
niveau de la mer diminue d’environ 0,4 °C à chaque degré de latitude en s’éloignant de
l’équateur[174]. La Terre peut être divisée en ceintures latitudinaires de climat similaires selon la
classification des climats. En partant de l’équateur, celles-ci sont les zones tropicales (ou
équatoriales), subtropicales, tempérées et polaires[175]. Le climat peut également être basé sur les
températures et les précipitations. La classification de Köppen (modifiée par Rudolph Geiger, étudiant
de Wladimir Peter Köppen) est la plus utilisée et définit cinq grands groupes (tropical humide, aride,
tempéré, continental et polaire) qui peuvent être divisés en sous-groupes plus précis[166],[176].

Haute atmosphère

Article connexe : Espace (cosmologie).

La Lune apparaît à travers une fiche couche transparente bleutée.

Photographie montrant la Lune à travers l’atmosphère terrestre (NASA).

Au-dessus de la troposphère, l’atmosphère est habituellement divisée en trois couches, la


stratosphère, la mésosphère et la thermosphère[162]. Chaque couche possède un gradient
thermique adiabatique différent définissant l’évolution de la température avec l’altitude[177]. Au-
delà, l’exosphère se transforme en magnétosphère, où le champ magnétique terrestre interagit avec
le vent solaire[178]. La couche d’ozone se trouve dans la stratosphère et bloque une partie des rayons
ultraviolets, ce qui est primordial à la vie sur Terre[162]. La ligne de Kármán, définie comme se
trouvant à 100 kilomètres au-dessus de la surface terrestre, est la limite habituelle entre
l’atmosphère et l’espace[179].

L’énergie thermique peut accroître la vitesse de certaines particules de la zone supérieure de


l’atmosphère qui peuvent ainsi échapper à la gravité terrestre. Cela entraîne une lente, mais
constante « fuite » de l’atmosphère dans l’espace appelée échappement atmosphérique[180].
Comme l’hydrogène non lié a une faible masse moléculaire, il peut atteindre la vitesse de libération
plus facilement et disparaît dans l’espace à un rythme plus élevé que celui des autres gaz[180],[181].
La fuite de l’hydrogène dans l’espace déplace la Terre d’un état initialement réducteur à un état
oxydant. La photosynthèse fournit une source d’oxygène non lié, mais la perte d’agents réducteurs
comme l’hydrogène est considérée comme une condition nécessaire à l’accumulation massive
d’oxygène dans l’atmosphère[182]. Ainsi, la capacité de l’hydrogène à quitter l’atmosphère terrestre
aurait pu influencer la nature de la vie qui s’est développée sur la planète[183].

Actuellement, la plus grande partie de l’hydrogène est convertie en eau avant qu’il ne s’échappe du
fait de l’atmosphère riche en oxygène. Ainsi, l’hydrogène qui parvient à s’échapper provient en
majorité de la destruction des molécules de méthane dans la haute atmosphère[184].

Champ magnétique
Article détaillé : Champ magnétique terrestre.

Schéma annoté de la magnétosphère et des interactions avec le vent solaire.

Schéma de la magnétosphère terrestre. Le vent solaire progresse de la gauche vers la droite.

Le champ magnétique terrestre représenté comme un aimant.

Les pôles magnétiques et géographiques de la Terre ne sont pas alignés.

Le champ magnétique terrestre a pour l’essentiel la forme d’un dipôle magnétique avec ses pôles
actuellement situés près des pôles géographiques de la planète, l’axe du dipôle magnétique faisant
un angle de 11° avec l’axe de rotation de la Terre[185]. Son intensité à la surface terrestre varie de
0,24 à 0,66 Gauss (soit 0,24 × 10−5 T à 0,66 × 10−5 T)[78], les valeurs maximales se trouvant aux
latitudes faibles[186]. Son moment magnétique global est de 7,94 × 1015 T m3[78],[187].

Selon la théorie de l’effet dynamo, le champ magnétique est généré par les mouvements de
convection de matériaux conducteurs au sein du noyau externe fondu[188]. Bien que le plus souvent
plus ou moins alignés avec l’axe de rotation de la Terre, les pôles magnétiques se déplacent et
changent irrégulièrement d’alignement du fait de perturbations de la stabilité du noyau[186]. Cela
entraîne des inversions du champ magnétique terrestre — le pôle Nord magnétique se déplace au
pôle Sud géographique, et inversement — à intervalles très irréguliers, approximativement plusieurs
fois par million d’années pour la période actuelle, le Cénozoïque[189],[190]. La dernière inversion
s’est produite il y a environ 780 000 ans[186],[191].

Devant un ciel turquoise, une grande traînée verte est visible. Au sol, on observe de la neige et de
sapins.

Aurore boréale en Alaska.

Le champ magnétique forme la magnétosphère qui dévie les particules du vent solaire et de six à dix
fois le rayon terrestre en direction du Soleil et jusqu’à soixante fois le rayon terrestre dans le sens
inverse[192],[188]. La collision entre le champ magnétique et le vent solaire forme les ceintures de
Van Allen, une paire de régions toroïdales contenant un grand nombre de particules énergétiques
ionisées[188]. Lorsque, à l’occasion d’arrivées de plasma solaire plus intenses que le vent solaire
moyen, par exemple lors d’événements d’éjections de masse coronale vers la Terre, la déformation de
la géométrie de la magnétosphère sous l’impact de ce flux solaire permet le processus de
reconnexion magnétique. Une partie des électrons de ce plasma solaire entre dans l’atmosphère
terrestre en une ceinture autour aux pôles magnétiques : il se forme alors des aurores boréales[188],
[193].

L’avenir biologique et géologique de la Terre peut être extrapolé à partir de plusieurs données
scientifiques, incluant la chimie de la surface de la Terre, la vitesse de refroidissement de l’intérieur
de la Terre, les interactions gravitationnelles avec les autres objets du Système solaire et une
augmentation constante de la luminosité solaire. Un facteur d’incertitude dans cette extrapolation est
l’influence des technologies introduites par les êtres humains comme la géo-ingénierie[2], qui
peuvent causer des changements significatifs sur la planète[3],[4]. Actuellement, l’extinction de
l’Holocène[5] est provoquée par la technologie[6] et ses effets peuvent durer cinq millions
d’années[7]. À son tour, la technologie peut provoquer l’extinction de l’humanité, laissant la Terre
revenir graduellement à un rythme d’évolution plus lent résultant uniquement de processus naturels
à long terme[8],[9].

Illustration de la Terre brûlée se trouvant sur la droite du Soleil au stade de géante rouge.

Illustration montrant la Terre après la transformation du Soleil en géante rouge, scénario devant se
dérouler dans sept milliards d’années[1].

Au cours d’intervalles de plusieurs millions d’années, des événements célestes aléatoires présentent
un risque global pour la biosphère, pouvant aboutir à des extinctions massives. Ceci inclut les impacts
provoqués par des comètes et des astéroïdes avec des diamètres de 5 à 10 km ou plus et les
supernovas proches de la Terre. D’autres événements géologiques à grandes échelles sont plus
facilement prédictibles. Si les effets du réchauffement climatique sur le long terme ne sont pas pris en
compte, les paramètres de Milanković prédisent que la planète continuera à subir des périodes
glaciaires au moins jusqu’à la fin des glaciations quaternaires. Ces périodes sont issues de
l’excentricité, l’obliquité et la précession de l’orbite terrestre[10]. Suivant le cycle de Wilson, les
mouvements des plaques tectoniques amèneront probablement à la formation d’un supercontinent,
dans 250 à 350 millions d’années. Également, dans 1,5 à 4,5 milliards années, l’inclinaison axiale de la
Terre devrait subir des variations chaotiques avec des changements d’obliquité supérieurs à 90°.

Durant les prochains milliards d’années sur sa séquence principale, la luminosité du Soleil s’élèvera
constamment, augmentant l’irradiation solaire de la Terre. Le taux d’altération des silicates sera alors
plus élevé, induisant une capture du dioxyde de carbone et donc une réduction de sa quantité dans
l’atmosphère. Dans environ 600 millions d’années, le niveau de dioxyde de carbone sera inférieur à
celui nécessaire pour maintenir la fixation du carbone en C3 par photosynthèse, utilisée par les
arbres. Certaines plantes utilisant la fixation du carbone en C4 peuvent survivre à des concentrations
en dioxyde de carbone aussi faibles que 10 ppm. Cependant, la tendance à long terme pour la vie
végétale est de s’éteindre entièrement. L’extinction des plantes précédera celle de presque toute la
vie animale puisque les plantes sont à la base de la chaîne alimentaire sur Terre[11].

Dans environ 1,1 milliard d’années, la luminosité solaire sera 10 % plus intense qu’actuellement,
poussant l’atmosphère à devenir une « serre humide » à cause de l’évaporation des océans. Une des
conséquences probables est la fin de la tectonique des plaques sous sa forme actuelle[12] et avec elle
celle du cycle du carbone[13]. À la suite de cet événement, l’effet dynamo de la planète devrait
disparaître, causant la désagrégation de la magnétosphère terrestre et conduisant à une accélération
de la perte des substances volatiles de l’atmosphère. Dans quatre milliards d’années, l’augmentation
des températures de la surface terrestre provoquera un emballement de l’effet de serre. À partir de
ce moment, la majeure partie, si ce n’est la totalité, de la vie en surface s’éteindra[14],[15]. Le destin
le plus probable pour la planète consiste en son absorption par le Soleil dans environ 7,5 milliards
d’années, après que l’étoile sera devenue une géante rouge et que son rayon aura dépassé celui de
l’orbite terrestre actuelle[16].

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