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COURS D’ AGRO-PEDO-CLIMATOLOGIE ET HYDROLOGIE DES PETITS

BASSINS VERSANTS
Par Rigobert MOTCHEMIEN
A-) L'EAU ET L'ATMOSPHERE

1-LE CLIMAT

1.1 Les observations météorologiques


a) Température

La température est une grandeur physique mesurée à l’aide d’un thermomètre et étudiée en
thermométrie. Dans la vie courante, elle est reliée aux sensations de froid et de chaud, provenant
du transfert thermique entre le corps humain et son environnement. En physique, elle se définit
de plusieurs manières : comme fonction croissante du degré d’agitation thermique des particules
(en théorie cinétique des gaz), par l’équilibre des transferts thermiques entre plusieurs systèmes
ou à partir de l’entropie (en thermodynamique et en physique statistique). La température est une
variable importante dans d’autres disciplines : météorologie et climatologie, médecine, et chimie.

L’échelle de température la plus répandue est le degré Celsius, dans laquelle l’eau gèle à 0 °C et
bout à environ 100 °C dans les conditions standard de pression. Dans les pays utilisant le système
impérial (anglo-saxon) d’unités, on emploie le degré Fahrenheit où l'eau gèle à 32 °F et bout à
212 °F. L’unité du système international d'unités (SI), d’utilisation scientifique et définie à partir
du zéro absolu, est le kelvin1 dont la graduation est identique a celle des degrés centigrades.
b) Radiation=Rayonnement solaire

Le rayonnement solaire est l'ensemble du rayonnement émis par le Soleil. En plus des rayons cosmiques,
particules animées d'une vitesse et d'une énergie extrêmement élevées, le Soleil émet des ondes
électromagnétiques dont le spectre s'étend des ondes radio aux rayons gamma, en passant par la lumière
visible.
Composition

L’émission d'ondes électromagnétiques par le Soleil est bien modélisée par un corps noir à 5800
Kelvin, donc par la loi de Planck. Le pic d’émission est dans le jaune (λ=570 nm), et la répartition
du rayonnement est à peu près pour moitié dans la lumière visible, pour moitié dans l'infrarouge,
avec 1% d'ultraviolets1.
Arrivé au niveau de la mer, c'est-à-dire ayant traversé toute l'atmosphère terrestre, le rayonnement
solaire a subi plusieurs « filtrations ». On peut repérer notamment sur le spectre ci-contre les
bandes d'absorption de l'ozone (connu pour stopper une bonne partie des ultraviolets), du
dioxygène, du dioxyde de carbone et de l'eau.

Nature

L'intensité du rayonnement n'est pas constante et augmente lors des éruptions solaires pendant
les maxima du cycle solaire. On distingue trois catégories de rayonnement solaire :

 L'émission du Soleil calme (voir constante solaire),


 La composante lentement variable,
 Les sursauts solaires.

Les ondes radio émises par le Soleil proviennent principalement des plasmas constituant la
chromosphère et la couronne. Les ondes centimétriques correspondent aux couches basses de la
chromosphère tandis que la couronne émet des ondes décamétriques. Le plasma agit en fait
comme un filtre passe-haut dont la fréquence de coupure dépend de la densité électronique du
milieu. Cette fréquence (en Hz) se calcule avec la formule suivante :

où Ne est la densité électronique du plasma en électrons/m3. Par exemple, dans la chromosphère,


à 18 000 K, la densité électronique est égale à 10 18 à la fréquence de 9 GHz (longueur d'onde 3
cm).

Rayonnement sur la Terre

Une faible partie du rayonnement solaire parvient jusqu'à la surface de la Terre, des ondes radio
décamétriques aux rayons ultraviolets les plus mous, le reste étant réfléchi ou filtré par
l'atmosphère et l'ionosphère. L'étude du rayonnement électromagnétique du Soleil par la
radioastronomie a permis d'énormes progrès dans la compréhension du fonctionnement interne
du Soleil.

L'effet de serre : la leçon du passé Il s’agit d’un phénomène de piégeage du rayonnement


infrarouge émis par la Terre qui entraîne un réchauffement progressif de l’atmosphère.
Les radiations solaires qui pénètrent l’atmosphère atteignent le sol (70 % des 1360 W/m2 qui
arrivent initialement sur notre planète). La surface de la Terre ainsi réchauffée, produit un
rayonnement infrarouge absorbé par certains gaz composant l’atmosphère, les Gaz à Effet de
Serre (GES). A leur tour, ceux-ci rayonnent en partie cette énergie vers le sol.
Ces radiations élèvent encore la température terrestre. Ce phénomène est appelé «l'effet de serre»
par analogie avec les mécanismes mis en œuvre dans les serres végétales dont le matériau est
transparent aux radiations solaires et opaque aux rayonnements issus de l’intérieur de la serre.
L’effet de serre est donc indispensable à la vie. Sur terre, l’élévation de la température, liée à l’effet
de serre, est de 35°C, amenant ainsi la température moyenne à 15°C (sans cet effet de serre cette
température ne serait que de -20°C).Mais les activités humaines entraînent une augmentation
importante des GES, naturellement peu abondants (1 % H2O, 0,03 % CO2, 0,0001 % CH4) et
donc une augmentation de l’effet de serre. Cet effet de serre additionnel élève la température du
globe et peut provoquer notamment la fonte des glaciers et l’élévation du niveau des eaux

c) Les précipitations

En météorologie, le terme précipitation désigne des cristaux de glace ou des gouttelettes d'eau
qui, ayant été soumis à des processus de condensation et d'agrégation à l'intérieur des nuages,
sont devenus trop lourds pour demeurer en suspension dans l'atmosphère et tombent au sol ou
s'évaporent en virga avant de l'atteindre
Mécanismes de formation des précipitations

Condensation et coalescence sont importantes dans le cycle de l'eau.


Condensation
Les gouttes commencent à se former dans de l'air généralement au-dessus du point de
congélation quand l'air soulevé devient légèrement sursaturé par rapport à la température
environnante. Pour cela il faut cependant des noyaux de condensation, poussières ou grains de
sel, sur lesquels la vapeur d'eau se dépose. La solution chimique obtenue abaisse la tension de
surface nécessaire pour former une goutte 1.
Il y a d'abord formation de très fines gouttes qui donnent le nuage. À mesure que ces gouttes
montent, elles passent sous le point de congélation mais resteront surfondues s'il n'y a pas
présence de noyaux de congélation 1. Ces derniers sont beaucoup moins disponibles que les
noyaux de condensation.
À mesure qu'elles augmentent de diamètre, un second processus doit intervenir, la coalescence,
afin d'atteindre un diamètre suffisant pour former des gouttes de pluie. En effet, les gouttelettes
formées par condensation n'atteignent que quelques dizaines de microns dans le temps nécessaire
habituellement pour donner de la pluie 2.
Coalescence
La coalescence est l'amalgamation de deux ou plusieurs gouttelettes par collision pour en former
une plus grosse. Les gouttelettes croissant à des vitesses différentes, selon la concentration de
vapeur d'eau, elles se déplaceront à une vitesse différente qui est reliée à leur diamètre et au
courant ascendant. Les plus grosses bougeant plus lentement captureront les plus petites en
montant puis lorsqu'elles ne peuvent plus être soutenues par le courant, elles redescendront et
poursuivront leur croissance de la même façon 2 .
Effet Bergeron
L'effet Bergeron, de son découvreur Tor Bergeron, est le plus efficace des processus de
formation des gouttes de pluie ou de neige. Lorsque des cristaux de glace se forment finalement
par congélation de gouttelettes, ils ont une pression de saturation moindre que celle des
gouttelettes environnantes. Les gouttelettes s'évaporent donc et la vapeur d'eau va se déposer sur
les cristaux3.Ces cristaux finiront également par tomber et entreront en coalescence avec d'autres
pour former des flocons de neige. Ils captureront également par coalescence des gouttes ce qui
les givrera si la température est sous zéro degré Celsius. Si la température de l'atmosphère est
partout sous zéro au-dessus du sol, on aura de la neige. Par contre, si le niveau de congélation
n'est pas au sol ou s'il y a des couches au-dessus du zéro en altitude, on aura une variété de types
de précipitations : pluie, pluie verglaçante, grésil, etc.

Modes de formation des précipitations

Précipitation orographique

Pour que des gouttelettes d'eau se forment et donnent un nuage puis de la précipitation, il faut un
mécanisme pour amener l'air à saturation. À moins que l'air ne se refroidisse par un mécanisme
d'advection d'air froid ou de transfert radiatif, comme dans le cas de la formation du brouillard,
c'est par soulèvement que cela se produit. Outre leur phase, on distingue donc deux types de
précipitations en fonction du mécanisme qui cause le mouvement vertical :

1) Les précipitations stratiformes qui viennent du soulèvement lent et à grande échelle de


l'humidité qui se condense uniformément. Comme exemple:

 les précipitations synoptiques, causées par les dépressions des latitudes moyennes.
 les précipitations côtières qui ont lieu à proximité des littoraux et ont pour cause le
soulèvement de l'air humide provenant de l'océan par les aspérités du continent.
 les précipitations orographiques où le relief force les masses d'air à s'élever : les versants au
vent sont alors très pluvieux, les versants sous le vent sont plus secs. Le foehn est une
illustration de ce phénomène.
2) Les précipitations convectives résultent de la brusque élévation de masses d'air chargées d'humidité,
par la poussée d'Archimède, à cause de l'instabilité de l'air. Comme exemple:

 les orages et averses isolés ou organisés.


 les précipitations des zones de convergence où les orages se développent parce que l'air instable et
humide peut se concentrer et convecter avec le réchauffement diurne. Par exemple, on
retrouve cela dans la zone de convergence intertropicale et à l'avant des fronts froids.
 les précipitations cycloniques où les précipitations convectives généralisées sont engendrées
par l'organisation des cyclones tropicaux.

Ces deux types de précipitations ne sont pas mutuellement exclusives cependant. En effet, il peut
y avoir des zones instables dans une masse de pluie ou de neige stratiforme ce qui donnera lieu à
des averses plus fortes dans ces secteurs. De la même façon, on peut obtenir par soulèvement des
conditions instables. Par exemple, des vents remontant une pente peuvent faire dépasser le
niveau de convection libre à la parcelle d'air soulevée et donner un orage.

Organisation spatiale

Les précipitations peuvent être organisées de différentes façons : en larges zones, en bande de
précipitations ou être isolées. Cela dépend de la stabilité de la masse d'air, des mouvements
verticaux dans celle-ci et des effets locaux. Ainsi, à l'avant d'un front chaud, les précipitations
seront surtout stratiformes et couvriront plusieurs centaines de kilomètres de largeur et de
profondeur. Par contre, devant un front froid ou dans un cyclone tropical, les précipitations
formeront de minces bandes qui peuvent s'étirer latéralement sur de grandes distances.
Finalement, une averse donnera des précipitations sur quelques kilomètres carrés à la fois.

Ensemencement

Il est possible de déclencher artificiellement des précipitations en dispersant sur un nuage de la


poussière d'iodure d'argent. Ceci est équivalent à introduire des noyaux de congélation ce qui
accélère la formation de cristaux de glace et amène l'effet Bergeron cité précédemment. C'est un
moyen de limiter la taille des grêlons également en créant plus de compétition pour la vape ur
d'eau disponible.

Déposition
Deux types de dépositions peuvent être recueillis dans un pluviomètre mais ne forment rarement
plus qu'une trace d'accumulation:

 Le brouillard est un nuage au sol formé de gouttelettes.


 La rosée et le givre sont la condensation sur des objets de l'excès de vapeur d'eau de
l'atmosphère lorsque la température descend sous le point de rosée (saturation de plus de
100%).

Dans ces deux cas on ne peut parler de précipitations puisque les gouttelettes se forment ou se
déposent sur le sol ou des objets sans tomber.

d) Évaporation

L'évaporation est un passage progressif de l'état liquide à l'état gazeux. Ce phénomène est donc
une vaporisation progressive.

e) Hygrométrie

L’hygrométrie caractérise l'humidité de l'air, à savoir la quantité d'eau sous forme gazeuse
présente dans l'air humide (ou dans un autre gaz, dans certaines applications industrielles). Elle ne
prend pas en compte l'eau présente sous forme liquide ou solide.

En météorologie, elle fait partie des principales quantités relevées et modélisées. Elle se mesure
avec un hygromètre ou avec un thermohygromètre (car température et humidité de l'air sont deux
paramètres pour partie interdépendants).

Les tables qui résument les propriétés physiques et thermodynamiques de l'air se rapportent à l'air
sec, c'est-à-dire en l'absence de toute vapeur d'eau. En effet,

1. L'humidité de l'air est variable dans l'espace et dans le temps, à l'échelle de quelques
heures voire moins (par exemple quand il pleut ou quand la rosée se forme) et non-
uniforme à l'échelle de centaines de mètres, voire parfois du mètre de sorte qu'il est
impossible de définir des propriétés standard de l'air ambiant. L'humidité de l'air est
principalement influencée par la quantité d'eau disponible, la température et les courants
atmosphériques.
2. les propriétés de l'air humide peuvent en dévier fortement, car la proportion de vapeur
d'eau peut atteindre jusqu'à 4% en volume dans des conditions météorologiques usuelles ;
la portance de l'air, le transport de la lumière, des odeurs, de certaines molécules (dont
certains parfums, hormones), la portée des sons, la transparence de l'air, l'acidité et la
pollution de l'air, les halos ou la pollution lumineuse, etc. sont ainsi affectés par l'humidité
de l'air. La vapeur d'eau est d'ailleurs un des gaz à effet de serre les plus importants.
3. L'évaporation de l'eau des océans, des rivières et des nuages, le vent ainsi que la
transpiration végétale et l'évapotranspiration sont sources d'augmentation ou de
régulation de l'humidité de l'air. Dans la nature, tous ces facteurs dépendent pour tout ou
partie de l'énergie solaire et du vivant. En milieu anthropisé ou confiné (maison, voiture,
lieu de travail) l'eau-vapeur expirée par l'homme, l'eau émise par les cheminées et les pots
d'échappement deviennent déterminant pour expliquer les variations d'humidité de l'air.
Faute d'évapotranspiration végétale, l'air urbain des villes denses est anormalement sec.
Paradoxalement au-dessus de la mer ou d'un lac, même en zone tropicale l'air peut-être
beaucoup plus sec que sous la canopée. Dans le désert l'air est extrêmement sec le jour,
mais peut être humide la nuit.
4. A quantité de vapeur d'eau constante, une diminution de température tend à augmenter
l'humidité relative jusqu'à la saturation (100 % d'humidité relative) ; la température
correspond alors à la température de rosée (la pression partielle de vapeur d'eau est alors
égale à la pression saturante).
5. Les courants atmosphériques apportent de l'humidité dans les zones (haute atmosphère,
régions sèches).
6. Les variations de l'humidité de l'air sont amorties par la présence de matériaux ad-ab-
sorbants (plâtre, bois..) et par les couplages entre les échanges "vapeur d'eau / énergie"
(évapotranspiration, vent de terre/vent de mer, formation de rosée et son évaporation).

En milieu naturel, la rosée et l'apparition très rapide de moisissures sur la matière organique
morte sont des indicateurs d'humidité relative élevée.

En milieu confiné, une humidité relative élevée favorise les allergies ou pathologies induites par la
présence d'acariens et de spores de moisissures. C'est un des éléments du phénomène dit de
pollution intérieure. Inversement une humidité trop basse est facteur de déshydratation des
muqueuses et d'empoussièrement également néfastes à la santé

f) Le vent

Le vent est le mouvement d’une atmosphère, masse de gaz située à la surface d'une planète. Les
vents les plus violents connus ont lieu sur Neptune et sur Saturne. Il est essentiel à tous les
phénomènes météorologiques. Comme les courants marins, le vent est décrit par les lois de la
dynamique des fluides. Il existe une inter-dépendance entre ces deux circulations de fluides.

Les vents sont provoqués par un réchauffement inégalement réparti à la surface de la planète par
l’énergie solaire, et par la rotation de la planète. Les vents sont généralement classifiés selon leur
ampleur spatiale, leur vitesse, leur localisation géographique, le type de force qui les produit et
leurs effets. La vitesse du vent est mesurée avec un anémomètre mais peut être estimée par une
manche à air, un drapeau, etc.

Le vent est l'acteur principal de l'oxygénation des océans ainsi que des lacs de haute montagne,
par agitation de sa surface. La circulation engendrée par les vents permet de disperser de
nombreux agents minéraux et organiques ainsi que des roches sédimentaires. Il façonne la forme
des plantes et du relief, influence le déplacement des populations d’insectes volants et la
migration des oiseaux. Le vent a inspiré dans les civilisations humaines de nombreuses
mythologies ayant influencé le sens de l’histoire. Il a influé sur les transports, voire les guerres,
mais également fourni des sources d’énergie pour le travail purement mécanique et pour
l’électricité. Il influe même sur les loisirs.

Le vent fait le plus souvent référence aux mouvements de l’air dans l'atmosphère terrestre. Par
extension, le mouvement de gaz ou de particules polarisées allant du Soleil vers l’espace extérieur
est appelé vent solaire et l’échappement gazeux de particules légères d’une atmosphère planétaire
vers l’espace est nommé le vent planétaire.

Définitions et histoire

Les vents sont souvent classifiés selon leur force et la direction d’où ils soufflent. Il existe
plusieurs échelles de classification des vents dont les plus connues sont l'échelle de Beaufort et
l'échelle de Fujita. La première classe les vents soutenus selon treize niveaux qui vont de la brise à
celui des vents de force d'ouragan, en passant par la force de coup de vent et de tempête. La
seconde classifie la force des vents dans une tornade.

Les pointes de vents au-dessus du vent moyen sont appelées rafales. Des vents violents associés à
un orage sont appelés rafales descendantes, connues en mer comme des grains. Des vents
violents sont associés avec plusieurs autres phénomènes météorologiques tels les cyclones
tropicaux, les tempêtes et les tornades.
Le premier instrument de mesure du vent est celui de la girouette, invention de la Grèce antique
destinée à indiquer la direction du vent. Nous devons la première description scientifique des
phénomènes éoliens à Evangelista Torricelli qui mit en évidence la pression atmosphérique de
l'air avec son baromètre et à Blaise Pascal qui fut le premier à décrire le vent comme un
mouvement de l'air1, un courant d'air plus ou moins puissant ainsi que la diminution de pression
avec l'altitude puis Robert Hooke construira le premier anémomètre. Benjamin Franklin se
lancera lui dans les premières descriptions et analyses de vents dominants et de systèmes
météorologiques2.

Vent réel, vitesse, apparent

Lorsqu’un véhicule ou une personne se déplace, le vent ressenti au cours du déplacement peut
être très différent du vent généré par les conditions météorologiques avec des conséquences
parfois importantes. On distingue :

 vent réel3 : le vent qui est ressenti par un observateur immobile par rapport au sol : il est dû
uniquement au déplacement de l’air autour de celui-ci. Sa direction et sa force peuvent
être lues sur un instrument fixé sur le lieu où l’observateur se situe : ces valeurs sont
théoriquement celles communiquées par les bulletins météorologiques (avec une fiabilité
variable). Le qualificatif de « réel » est utilisé quand l’observateur se situe à bord d’un
engin se déplaçant (avion, voilier…) pour le différencier d’autres composantes du vent
engendré par le déplacement : vent apparent ou le vent dû à la vitesse. Ce vent a une
composante moyenne à laquelle s'ajoutent souvent des rafales, soit des hausses soudaines
et temporaires de sa vitesse ;

 vent vitesse ou vent relatif3,4 : le vent généré par le seul déplacement de l’observateur, égal en
intensité, de même direction, et opposé en sens, à la vitesse relative de celui-ci. Il est
d’autant plus fort que la vitesse de déplacement est élevée. C’est par exemple le vent que
l’on ressent lorsque l’on se déplace à vélo, en l’absence de tout vent réel ;

 vent apparent (pour la navigation maritime)3,4 : le vent tel qu’il est ressenti par l’observateur
en déplacement, somme vectorielle des deux précédents, c’est-à-dire du vent réel et du
vent vitesse (ou relatif). La notion de vent apparent est surtout utilisée en voile ou en char
à voile : en effet, le vent ressenti sur le bateau dépendra non seulement du vent réel, mais
également de la vitesse du bateau, ce qui conduit à devoir ajuster le réglage des voiles.
C’est le vent que reçoit effectivement la voile.
Circulation atmosphérique

Schéma des circulations atmosphériques terrestres.

On distingue trois zones de circulation des vents entre l'équateur et les Pôles. La première zone
est celle de Hadley qui se situe entre l'équateur et 30 degrés Nord et Sud où l'on retrouve des
vents réguliers soufflant du nord-est dans l'hémisphère nord et du sud-est dans celui du sud : les
alizés. Les navigateurs à voile ont depuis longtemps utilisé cette zone de vents réguliers pour
traverser les océans. La seconde se situe aux latitudes moyennes et est caractérisée par des
systèmes dépressionnaires transitoires ou les vents sont surtout d'ouest, c'est la cellule de Ferrel.
Finalement, la cellule polaire se retrouve au nord et au sud du 60 e parallèle avec une circulation de
surface généralement d'Est 5. Entre ces trois zones, on retrouve les courant-jets, des corridors de
vents circulant autour de la planète à une altitude variant entre 10 et 15 km et qui sont le lieu de
frontogenèses.

Ces traits généraux de la circulation atmosphérique se subdivisent en sous secteurs selon le relief,
la proportion mer/terre et d'autres effets locaux. Certains donnent des vents ou des effets sur de
grandes étendues alors que d'autres sont très locaux.

El Niño et La Niña

La cellule du Pacifique, entièrement océanique, est particulièrement importante. On lui a donné le


nom de cellule de Walker en l'honneur de Sir Gilbert Walker, dont le travail a conduit à la
découverte d'une variation périodique de pression entre les océans Indien et Pacifique, qu'il
dénomma l’oscillation australe. Le courant de Humboldt, venant de l'Antarctique, refroidit la côte
occidentale de l'Amérique du Sud, créant une grande différence de température entre l'Ouest et
l'Est du continent, laquelle donne lieu à une circulation directe semblable à celle de Hadley mais
limitée à la zone Pacifique 6. El Niño est un courant d'eau chaude de surface qui envahit la partie
orientale du Pacifique Sud suite à un affaiblissement des alizés, vents équatoriaux, déplaçant la
cellule de Walker et permettant à l'eau plus chaude du Pacifique Sud-Ouest de se déplacer vers
l'est7. Les remontées d'eau froide qui se retrouve habituellement le long de la côte de l'Amérique
du Sud sont coupées ce qui modifie grandement le climat, non seulement dans le Pacifique Sud
mais également la circulation atmosphérique générale à des degrés divers. Par exemple, El Niño
empêche la formation de tempêtes tropicales et d'ouragans sur l'océan Atlantique, mais augmente
le nombre de tempêtes tropicales qui touchent l'est et le centre de l'océan Pacifique 7.

La Niña est l'inverse du phénomène El Niño alors que l'eau chaude de surface se déplace plus
vers l'Asie8. Il ne s'agit pas d'un retour vers la situation normale mais un extrême de l'autre côté. Il
n'y a pas de symétrie entre les deux phénomènes, on a relevé par le passé davantage d'épisodes El
Niño que d'épisodes La Niña8.

Mousson

La mousson est le nom d'un système de vents périodiques des régions tropicales, actif
particulièrement dans l'océan Indien et l'Asie du Sud. Il est appliqué aux inversions saisonnières
de direction du vent le long des rivages de l'océan Indien, particulièrement dans la mer d'Arabie
et le golfe du Bengale, qui souffle du sud-ouest pendant six mois et du nord-est pendant l'autre
semestre. La mousson est un exemple extrême des brises de terre et brises de mer car elle ne
s'inverse pas sur un mode nocturne/diurne 9.

Autres vents célèbres

Il existe également des systèmes météorologiques si anciens et si stables que ces vents ont reçu un
nom, voire étaient parfois considérés comme des divinités comme au Japon pour les kami kaze10.
De très nombreux vents célèbres existent autour du monde tels le couple Mistral/Tramontane, le
sirocco, le Chinook, Khamsin ou encore le Simoun.

Origine du vent

 Les causes principales des grands flux de circulation atmosphérique sont la différence de
température entre l’équateur et les pôles, qui cause une différence de pression, et la
rotation de la Terre qui dévie le flot d'air qui s'établit entre ces régions. Des différences
locales de pression et de températures vont quant à elle donner des circulations
particulières comme les brises de mer ou les tornades sous les orages
g) La pression atmosphérique

La pression atmosphérique est la pression qu'exerce le mélange gazeux constituant


l'atmosphère considérée, sur Terre : de l'air, sur une surface quelconque au contact avec cette
atmosphère.

Sur la Terre, la pression atmosphérique moyenne au niveau de la mer dépend essentiellement de


la masse de l'atmosphère, celle-ci pouvant évoluer avec la masse moyenne des gaz à concentration
variable comme la vapeur d'eau. Elle varie autour de l'atmosphère normale, soit 1013,25 hPa.

La pression atmosphérique se mesure surtout à l'aide d'un baromètre, d'un hypsomètre ou d'un
altimètre. Elle a été longtemps mesurée en mm Hg (puis en torr) en raison de l'utilisation
courante de baromètre à colonne de mercure. Depuis l'adoption du pascal comme unité de
pression, les météorologues utilisent un multiple de cette unité, l'hectopascal (1 hPa = 100 Pa),
nouvelle dénomination du millibar (1 bar = 100 000 Pa).

Variation verticale

La pression atmosphérique diminue avec l'altitude : elle diminue, exponentiellement, d'un facteur
10 chaque fois que l'on s'élève de 16 km. (ou de moitié à 5500 m) Il est ainsi possible d'utiliser la
pression pour mesurer la hauteur, ce qui est le principe de base de l'altimètre utilisé en
aéronautique.

En météorologie appliquée, la pression est souvent utilisée directement comme coordonnée


verticale. On parlera par exemple de la température à 700 hPa. Cette approche a des avantages
techniques et elle simplifie certaines équations utilisées en météorologie.

Stabilité et instabilité

En règle générale, la pression atmosphérique diminue de moitié à environ 5 500 mètres et la


température moyenne de l'atmosphère diminue de 6,5 °C par 1 000 mètres. Cependant ce taux
n'est valable que pour une atmosphère normalisée et varie en fait selon le contenu en vapeur
d'eau et l'altitude. Ces propriétés peuvent être démontrées rigoureusement si l'on fait l'hypothèse
que l'atmosphère est en équilibre (ce qui n'est pas vrai en pratique).
Lorsque le sol est chauffé par le soleil, par convection, les basses couches de l'atmosphère sont
réchauffées et comme l'air chaud est moins dense, l'air réchauffé va avoir tendance à s'élever
grâce à la poussée d'Archimède. Si la poche d'air chaud se refroidit moins vite que l'air
environnant, cette parcelle d'air va accélérer vers le haut. On est alors en présence d'une masse
d'air instable. Dans le cas contraire, l'air en ascension devient plus froid que l'air environnant, le
mouvement ascendant va s'interrompre et l'atmosphère est alors stable.

Le taux de refroidissement de la masse d'air en ascension peut être calculé théoriquement, ou sur
un diagramme thermodynamique, par rapport à la température de l'environnement donnée par un
radiosondage. Ce calcul repose sur l'hypothèse qu'il n'y a pas d'échange calorique avec l'air
extérieur et que le taux de changement de température est différent si l'air est saturé ou pas. Dans
le premier cas, la vapeur d'eau condensée est retirée de la masse en ascension.

Variation horizontale

Les météorologues analysent les variations horizontales de la pression atmosphérique pour


localiser et suivre les systèmes météorologiques : ceci permet de définir les zones de dépressions
(pression inférieure à 1 013 hPa), les zones anticycloniques (pression supérieure à 1 013 hPa) et
les isobares. En particulier, les dépressions et les creux barométriques dans la pression
atmosphérique sont généralement associés au mauvais temps.

La différence de pression entre deux points de même altitude (ou gradient horizontal de pression) est
également la plus importante force motrice du vent : des valeurs de 5 hPa par km ont été
observées dans les cyclones les plus violents.

Afin d'utiliser la pression pour suivre les systèmes météo et estimer la force du vent, il est
nécessaire de faire concorder des mesures de pression qui ont été prises à différentes altitudes : en
mer, dans les vallées, en montagne. Pour ce faire, on soumet les mesures brutes de pression à un
ajustement standardisé. La valeur résultant de cet ajustement est appelée pression au niveau de la mer,
ou PNM. Si l'on prend par exemple le cas d'une station située à 100 mètres au-dessus du niveau
de la mer, l'ajustement sera effectué en estimant la pression au fond d'un trou fictif, de 100
mètres de profondeur, qu'on aurait creusé à la station. Plus précisément, la valeur de la PNM est
fonction de la pression mesurée à la station et de la température assignée à la colonne d'air fictive.
Pour cette dernière on utilise la moyenne de la température actuelle à la station et de celle
mesurée douze heures auparavant. La PNM est une approximation d'une grande utilité, mais il
faut se garder de lui donner toute la valeur d'une mesure physique exacte, particulièrement en
terrain montagneux. La pression atmosphérique mesurée au niveau de la mer varie autour d'une
valeur moyenne de 1 013 hPa.

La pression mesurée au sol est utilisée pour l'étalonnage et la validation des données en
provenance d'instruments météorologiques de mesure à distance. Des mesures précises de
pression sont ainsi un fondement nécessaire pour l'observation de la Terre et du climat.

1.2 Les appareils de mesures

a) Thermomètre

Un thermomètre (du grec θερμός (thermos) signifiant « chaleur » et meter, « mesurer ») est un
appareil qui sert à mesurer et à afficher la valeur de la température. C’est le domaine d'étude de la
thermométrie. Développé durant les 16e et 17e siècle, le thermomètre est utilisé dans différents
domaines1.

Principes généraux

Thermomètre à chocolat

La mesure des températures peut être fondée sur la dilatation et la pression des corps (solides,
liquides ou gazeux), ou toute autre propriété physique (variations électriques dans le cas du
thermocouple, couleur d'émission de lumière pour les hautes températures, ...) qui varie en
fonction de la température. Ce principe général est mis en application de façons très diverses
selon les besoins (plages de températures à mesurer, nature des matériaux à étudier, ...). Les
thermomètres à liquide usuels sont les thermomètres à mercure et les thermomètres à alcool,
mais il est également possible de trouver des thermomètres à l'huile de colza.

Limites

La plupart des thermomètres mesurent leur propre température (celle de sa partie qui sert à faire
la mesure). Cette température n'est celle du milieu ambiant que s'il y a équilibre thermique entre le
thermomètre et le milieu ambiant.

Cela signifie par exemple, que si un thermomètre est exposé au soleil, il sera plus chaud que l'air,
et que cet écart de température dépendra entièrement de sa couleur et de sa ventilation, et donc
qu'une température mesurée dans ces conditions est totalement fantaisiste par rapport à la
température de l'air. (C'est pour cela que les météorologues mesurent la température sous abri
ventilé.)

Applications

Les applications des thermomètres sont multiples, en météorologie, en médecine, en cuisine, pour
la régulation, dans les procédés industriels, etc.

Thermomètre à usage scientifique

Utilisé en météorologie, le thermomètre enregistreur permet d'enregistrer une température à une


heure, d'en envoyer les données à une base et même parfois de pouvoir prévoir les masses d'air et
leurs directions.

Les thermomètres magnétiques appliquent la loi de Curie pour mesurer les très basses
températures. Ils sont très répandus aujourd'hui même si on ne s'en rend pas compte.

b) Pluviomètre
Pluviomètre

Le pluviomètre est un instrument météorologique destiné à mesurer la quantité de précipitations


(surtout la pluie) tombée pendant un intervalle de temps donné. On présuppose que l'eau des
précipitations est uniformément répartie et qu'elle n'est pas sujette à évaporation1. La mesure
s'exprime généralement en millimètres ou en litres par mètre carré 2 , ou en mètre cube par hectare
pour l'agriculture.

Le pluviographe est un pluviomètre comprenant un dispositif d'enregistrement continu de la


hauteur d'eau des précipitations3.

Description

Un pluviomètre est constitué de deux parties importantes 4 :

 un collecteur en forme de d’entonnoir le plus large possible, afin de représenter une


surface importante de collecte ;
 un contenant étalonné ou mécanisme qui reçoit cette eau.

L’effet d’entonnoir permet de diminuer l’erreur de mesure en augmentant la distance entre


chaque unité de la graduation. L’intérieur du pluviomètre est constitué d’un revêtement particulier
pour limiter le mouillage. Le cône de l’entonnoir doit être assez profond, ce qui permet à l’eau de
s’écouler sans risque de rejaillissement. Un grillage filtre les débris et évite que le pluviomètre ne
se bouche.
Le collecteur doit être placé à une hauteur suffisante, généralement un mètre du sol, et à une
distance de plusieurs mètres d’autres objets afin qu’on n’y retrouve pas d’eau provenant du
rebond sur le sol ou ces objets. Les bords du collet du pluviomètre doivent être biseautés sur
l’extérieur pour limiter l’incertitude provenant de gouttes ruisselant de l’extérieur du cône de
collecte.

Types

Pluviomètre à lecture directe

Les pluviomètres étaient à l’origine manuels, c’est-à-dire qu’un technicien en météorologie devait
venir relever régulièrement la hauteur de pluie tombée et vider l’appareil. Aujourd’hui, ils sont
souvent dotés de senseurs électroniques qui permettent d’enregistrer en continu et à distance les
données. Cependant, les pluviomètres manuels sont encore utilisés par des amateurs ou les
observateurs volontaires de réseaux climatologiques. Il existe quatre types de
pluviomètres/pluviographes : à cylindre gradué (dit à lecture directe), à auget basculeur, à balance
(ou de Fisher et Porter) et optique.

Pluviomètre à lecture directe

Le pluviomètre standard a été développé au tournant du XXe siècle et consiste en un cylindre


gradué dans lequel le collecteur se déverse. Dans la plupart de ces pluviomètres la graduation est à
chaque 0,2 mm jusqu’à 25 mm. S’il tombe trop de pluie dans l’appareil principal, le surplus est
dirigé vers un autre récipient.

Lors de la prise de mesure, le technicien note la hauteur atteinte sur le cylindre pour connaître la
quantité de pluie tombée. S’il y a de l’eau dans le récipient de surplus, il doit la transvider dans un
autre cylindre gradué pour l’ajouter à la mesure. Le technicien doit vider le pluviomètre entre
chaque lecture.

Étalon

Un tel pluviomètre est dit « normal » ou « étalon » quand il est approuvé comme étalon au niveau
national8.

Totalisateur

Les pluviomètres utilisés dans les stations peu souvent visitées, comme une station de montagne,
contiennent de l'antigel et un liquide comme de l'huile empêchant l'évaporation de l'eau 9. Ils sont
de plus grande capacité car les relevés peuvent être faits hebdomadairement ou mensuellement.

Pluviomètres/Pluviographes

Pluviographe enregistrant les données de précipitations d'un pluviomètre à augets basculeur

Les pluviomètres ci-dessous sont tous munis d'un système d'enregistrement. À l'origine, le
pluviographe était un stylet inscrivant en continu les données - hauteur de précipitations et temps
écoulé - sur un papier gradué se trouvant près de l'appareil. (Voir image ci-contre.) Par la suite, le
signal provenant du pluviomètre a été transmis par fil à un enregistreur similaire situé dans le
bureau du technicien en météo prenant les relevés. Ceci permettait à ce dernier de faire des
observations plus rapidement et à n'importe quel moment sans avoir à chaque fois à se déplacer à
la station météorologique.

Les données sont maintenant envoyées à un enregistreur numérique qui peut transmettre ces
informations à un réseau de distribution d'utilisateurs. Cela permet l'utilisation de stations
météorologiques automatiques. Ces données peuvent être traitées pour donner les taux
instantanés de précipitations, horaires, quantité totale, etc.

À auget basculeur

Le collecteur dirige la pluie vers une sorte de petite balançoire tape-cul formée de deux
réceptacles métalliques, ou augets, de petite taille de part et d’autre d’un axe horizontal. La
contenance de ces réceptacles est équivalente à 0,1, 0 2 ou 0,5 mm d’eau, selon la précision de
l’appareil4,10. Il y a toujours un auget à l’horizontale et vis-à-vis de la sortie du collecteur, l’autre
fait un grand angle vers le bas. L’eau s’accumule dans celui à l’horizontale qui bascule quand il a
atteint le poids nécessaire, et se décharge de son eau par gravité. La quantité de précipitations est
mesurée par le nombre de basculements effectués par les augets, détecté par un système
mécanique ou optique4.

Mécanisme d’un pluviomètre à augets basculants

Extérieur d’un pluviomètre à augets basculants où l'on voit la petite ouverture de l'entonnoir

Dans le système mécanique, l’auget en réserve est en contact avec une tige métallique et ferme
donc un circuit électrique. En basculant, c’est l’autre auget qui ferme ce circuit. Le passage d’un
contact à l’autre était noté sur le graphique du pluviographe. Dans un système optique, l'auget qui
bascule coupe un faisceau lumineux ce qui sera enregistré par une diode optique et fera le
décompte4. Comme dans le cas des pluviomètres à balance, un système de chauffage peut faire
fondre la précipitation et permettre de mesurer l’équivalent en eau de neige tombée. Ce système
est même nécessaire si l’appareil est utilisé en saison froide 11.

L’avantage de ce pluviomètre est de mesurer le taux de précipitations en plus de la mesure totale,


ce qui indique l’intensité de celles-ci. Cependant, quand le taux de précipitations est trop grand,
par exemple 400 mm/heure, l’ouverture du collecteur peut ne pas être assez grande et on obtient
un effet de cumul dans l’entonnoir, ce qui fausse le taux sans changer l’accumulation totale 4. Dans
la bruine, le taux de précipitations est souvent trop faible pour être rapporté également 10. Certains
algorithmes ont été développés pour tenir compte de ces limitations de l’appareil 10.

Le pluviomètre à augets n’est pas aussi précis que celui à mesure directe, car si la pluie se termine
avant que l’auget horizontal ne soit plein, l’eau dans celui-ci ne sera pas comptée. Pire, une saute
de vent peut le faire basculer plus tard et donner une fausse accumulation alors qu’il n’y a pas de
pluie.

À balance

Pluviomètre de Fisher et Porter

À la place d’un cylindre gradué, le pluviomètre à balance, ou de Fisher et Porter, reçoit la pluie dans
un récipient relié à une balance. Une fine couche d’huile est mise dans le récipient avant usage.
Celle-ci flottera sur l’eau de pluie venant du collecteur, empêchant son évaporation. Quand
l’appareil est presque plein, une valve permet de le vider automatiquement 12 . Durant les mois
d'hiver, de l’antigel sera également ajouté pour que l'eau ne gèle pas13.

La variation de la masse d’eau dans le récipient est transformée en équivalent de millimètres


d’épaisseur selon la densité de l’eau. Les modèles primitifs faisaient cette transformation en
déplaçant la pointe d’un stylet sur un papier graphique spécialement gradué à cet effet. Avec
l’avènement de l’électronique, les données sont recueillies par un senseur et transformées en
valeur numériques directement dans un enregistreur de données.

Ce type de pluviomètre mesure toute la pluie tombée et peut mesurer les précipitations solides,
comme la neige et la grêle, s’il est muni d’un système de chauffage. Cependant, il est plus
dispendieux que le pluviomètre à lecture directe et demande plus d’entretien que celui à augets
basculants.

Optique

Fonctionnement similaire à : Capteur de gouttelettes.

Le pluviomètre optique est formé d’un collecteur en entonnoir sous lequel se trouve une
photodiode ou une diode laser. La précipitation est mesurée par détection d’irrégularités optiques.
L'entonnoir dirige les gouttes dans le volume d’échantillonnage au sein du faisceau lumineux. En
détectant l’intensité des scintillations, on peut alors déterminer le débit de la précipitation
électroniquement14.

Sources d'erreurs de mesure

L’accumulation n’est représentative que de l’endroit précis où se trouve le pluviomètre et peut


différer grandement d'autres sites de mesures environnants car le taux de précipitations varie
grandement dans le temps et l'espace. Les relevés d'un seul pluviomètre ne sont donc pas
caractéristique de la pluie qui tombe dans toute une région. De plus, chaque appareil a sa limite
de précision et les données souffrent également d’autres erreurs de mesure4 :

 Effets du vent et de la température ;


 Erreurs dues aux caractéristiques du collecteur ;
 Erreurs dues au fonctionnement du capteur ;
 Erreurs de placement de l'appareil.

Pour pallier ces défauts, certaines corrections sont parfois utilisées et les stations météorologiques
utilisent souvent deux types de pluviomètres pour la contre-vérification des données.

Dues au climat
Pluviomètre de Ficher et Porter avec un écran protecteur pour limiter la force du vent

Lors de situations venteuses, le taux de collecte est bien inférieur à la réalité car la pluie forme un
angle avec le collecteur. La variation de pression et la turbulence près de son ouverture peuvent
également repousser les gouttes vers le haut. Ceci est plus important avec un vent très fort et/ou
avec des précipitations légère comme les flocons de neige 4. Pour remédier à l'effet du vent, il
existe des écrans formés de lamelles verticales placés tout autour du pluviomètre. (Voir image ci-
contre.) Ces erreurs sont aléatoires.

La température a divers effet. D'une part, en s'écoulant dans l'entonnoir du collecteur, les gouttes
d'eau subissent une friction qui les échauffe. De plus, la chaleur accumulée par le collecteur, s'il
était au soleil antérieurement, peut être transférée à l'eau. Ces deux apports peuvent faire évaporer
une partie de la précipitation, ce qui réduit donc la quantité mesurée par le pluviomètre.

D'autre part, l'eau se dilate avec la chaleur ce qui fait que pour une même masse de pluie, le
volume augmente avec la température. Ainsi dans un pluviomètre à lecture directe, l'eau atteindra
une hauteur différente selon la température. Il faut donc appliquer une correction pour obtenir la
valeur à une température standard, généralement 15 °C. Cet effet ne s'applique pas aux autres
types de pluviomètres qui mesurent essentiellement la masse.

Finalement, les précipitations sous forme solides, comme la neige et la grêle, peuvent boucher la
sortie du collecteur. Même si un système de chauffage permet de les faire fondre, si le taux de
précipitations est fort, il y aura un délai entre la chute de ces précipitations et le moment de leur
mesure. Le taux de précipitation noté peut donc être faussé, et les horaires de début et de fin de la
précipitation indiqués seront plus tardifs qu'en réalité.

Dues aux caractéristiques du collecteur


Les caractéristiques du collecteur et du mécanisme de prise de mesure donnent des erreurs
systématiques qui peuvent être en partie corrigées en utilisant des équations en tenant compte.
L'eau a tendance à s'accrocher aux objets ; ce phénomène du mouillage est la première de ces
erreurs. Lors des précipitations, une partie de l’eau reste ainsi collée aux parois sur le cône de
collecte. Cette quantité d’eau non mesurée dépend du matériel utilisé dans le pluviomètre et est
toujours la même s'il est propre. La proportion de cet quantité par rapport à la quantité de pluie
peut donc être importante dans le cas de précipitations faibles 4. La quantité d’eau se rendant dans
la partie de mesure peut donc être inférieure à la résolution de l'instrument et le pluviomètre à
auget peut n'enregistrer aucun basculement.

Dues au fonctionnement

En cas de très fortes précipitations, comme mentionné antérieurement, l'eau peut s'accumuler
temporairement dans le collecteur à cause du faible diamètre du trou de sortie, ce qui fausse le
taux instantané de précipitations 4. Ou bien, il y a des pertes d'eau pendant le temps de
basculement des augets et le pluviomètre sous-estime la quantité totale de précipitations 4.

Finalement, l'ouverture du collecteur peut ne pas être complètement parallèle à l'horizontale ce


qui réduit la surface de collecte et entraîne une erreur de mesure systématique 4.

Dues au placement

Si le pluviomètre est trop près de bâtiments ou d’arbres, le vent peut être bien différent de celui
de l’environnement général et causer des sur ou sous-estimation. D’après une recommandation
de l’Organisation météorologique mondiale, la surface du bord du collecteur du pluviomètre doit
se situer entre 0,5 et 2 mètres du sol et il doit être installé dans un endroit plat dont la pente du
terrain environnante doit être inférieure à 19 degrés4. La distance entre le pluviomètre et un
obstacle devrait être supérieure à quatre fois la hauteur de cet obstacle 4.

c) Anémomètre
Modèle ancien d'anémomètre, construit par un fabricant espagnol (José Graselli), daté de 1870

Cadran d'anémomètre

Anémomètre, terme du XVIIIe siècle, composé du préfixe « anémo » (en grec « ἀνεμος »,
« anemos », en français « vent ») et du suffixe « mètre » (« mesure »), est un appareil permettant de
mesurer la vitesse ou la pression du vent.

L'anémomètre est également l'appareil qui permet de mesurer le vent relatif dans un avion.

Deux types d'anémomètres

Les anémomètres peuvent être divisés en deux classes :

1. ceux qui mesurent la vitesse ;


2. ceux qui mesurent la pression du vent.

Cependant, il y a une relation étroite entre la vitesse et la pression. Ainsi, un appareil prévu pour
une mesure fournira des informations sur les deux quantités. Le premier anémomètre a été
inventé par Leone Battista Alberti au XVe siècle.

Anémomètre à coupelles (dit de Robinson)


Anémomètre à coupelles

L'anémomètre à coupelles a été inventé par John Thomas Romney Robinson. Il se compose de
trois demi-coquilles (de la taille d'une balle de tennis) disposées sur des bras horizontaux disposés
à 120 degrés et montées sur un axe vertical équipé d'un dispositif de comptage de tours ; la
vitesse de rotation de l'anémomètre est proportionnelle à la vitesse du vent.

Lorsque le vent souffle, il rencontre alternativement une coupelle creuse puis bombée. Selon les
lois de l'aérodynamique, un creux oppose plus de résistance qu'une forme bombée au passage de
l'air. Cette différence provoque la rotation de l'anémomètre. La vitesse du vent est alors très
approximativement égale à la vitesse de déplacement du centre des coupelles, elle même
proportionnelle au nombre de tours par seconde de l'anémomètre :

avec :

: vitesse du vent [m/s]


: rayon moyen des bras (de l'axe de rotation jusqu'au centre des coupelles) [m]
: nombre de tours par seconde [1/s]

: fonction d'étalonnage
L'anémomètre du Bois de Clamart, au Carrefour de l'Anémomètre

La fonction d'étalonnage traduit les propriétés aérodynamiques de l'anémomètre et les


frottements qui altèrent le mouvement de rotation de l'anémomètre. Elle dépend des dimensions
et matériaux de l'anémomètre et de sa vitesse de rotation. Seuls des essais en soufflerie à
différents régimes de vent permettent de la déterminer précisément.

Pour l'anémomètre standard (diamètre des coupelles de 6 centimètres), une vitesse de rotation
d'un tour par seconde correspond à un vent soufflant à une vitesse de 1 m/s, soit 3,6 km/h. Ce
type d'anémomètre est capable de mesurer des vitesses de vent comprises entre 0 et près de
200 km/h. Des vitesses supérieures entraîneraient des contraintes que les coupelles ne pourraient
pas supporter. Mais des vents d'une telle violence ne se rencontrent que dans les tornades ou les
cyclones.

Les deux grands mérites de cet anémomètre sont sa simplicité et pratiquement l'absence d'une
limitation dans la gamme de vitesses mesurables ; mais s'il est utilisé sans équipement
d'enregistrement de données électroniques, une rafale courte mais violente n'est pas enregistrée.
Malheureusement, quand Robinson a présenté son anémomètre, il a déclaré que la taille des
coupelles et la longueur des bras n'avaient pas d'influence sur le résultat de la mesure. Cette
affirmation était apparemment confirmée par quelques expériences indépendantes. Il s'est avéré
plus tard que le rapport entre la vitesse du vent et la dimension des coupelles (le facteur) n'est pas
constant et dépend en grande partie de la dimension de coupelles et de la longueur des bras. Il en
découle que les valeurs citées dans les publications officielles du XIXe siècle comportent des
erreurs allant jusqu'à 60 %.

Anémomètres à hélice

Ressemblant à de petits avions, ils sont couplés à une girouette et s'orientent dans la direction du
vent. L'hélice, qui mesure la vitesse du vent, tourne autour d'un axe horizontal.

Parmi les types d'anémomètres moins courants, on trouve des anémomètres constitués de deux
hélices tournant autour de deux axes fixes, horizontaux et perpendiculaires. On calcule la force et
la direction du vent en corrélant les vitesses de rotation des deux hélices. C'est également le cas
sur les éoliennes.

Anémomètre à ultrason

Il existe aussi des anémomètres à ultrasons. La mesure du vent est basée sur la mesure de la durée
de déplacement d'une onde ultrasonore. Deux couples de transducteurs ultrasonore sont
alternativement émetteurs et récepteurs d'un train d'onde ultrasonore. Les temps de transits aller
et retour sont mesurés et on en déduit, par différence, la vitesse du vent le long de l'axe formé par
les deux transducteurs. L'intérêt de ce type d'anémomètre est de ne pas avoir de pièces en
mouvement et de pouvoir mesurer un vent turbulent.

Anémomètre à plaque

Le plus simple des anémomètres de ce type consiste en une plaque carrée ou circulaire maintenue
en face du vent par une girouette. On mesure la force exercée par le vent sur la plaque. Les
instruments de ce type sont très précis pour les vents faible ou lors de variations lentes de celui -ci.

Anémomètre à tube

L'anémomètre de Lind consiste simplement en un tube en U contenant un liquide avec une


extrémité pliée horizontalement pour faire face au vent.

Le vent soufflant dans l'ouverture du tube provoque une pression qui peut se transmettre à
n'importe quel instrument. Le tube peut être guidé par une girouette.
Pratiquement, le système peut être sensible à n'importe quel vent qui peut faire tourner la
girouette. Son avantage est qu'il peut être installé à des endroits d'accès difficile comme en haut
d'un poteau avec le dispositif d'enregistrement à son pied.

Il peut être installé sans avoir besoin d'entretien durant des années.

Anémomètre à tube de Pitot

Le tube de Pitot doit son nom au physicien français Henri Pitot (1695-1771) qui fut le premier en
1732 à proposer une « machine pour mesurer la vitesse des eaux courantes et le sillage des
vaisseaux ». Le concept est repris et amélioré par Henry Darcy puis par Ludwig Prandtl qui pense
à utiliser le tube dans une canalisation pour mesurer les vitesses locales d'écoulement des fluides.
En aéronautique il est, du point de vue technologique, le successeur du système Etévé.

Le tube de Pitot est un élément constitutif du système anémobarométrique, constitué de deux


tubes coudés concentriques dont les orifices, en communication avec le fluide dont on veut
mesurer la vitesse, sont disposés de façon particulière.

 L'un est placé orthogonalement au déplacement. Il est dans un fluide dont la vitesse
relative est la vitesse d à mesurer et dont la pression statique est la pression ambiante.

 L'autre est placé dans le sens de l'écoulement. Il a une vitesse relative nulle et une
pression totale ,somme de la pression dynamique et de la pression statique.

La différence entre ces pressions donne la vitesse air de laquelle on peut déduire la vitesse sol, ces
deux paramètres étant des informations primordiales pour le pilote qui en a besoin pour calculer
son déplacement dans l'espace (navigation) et la consommation de son véhicule. Ceci résulte du
théorème Bernoulli, en négligeant le terme z pour avoir une relation directe entre la vitesse et la
pression dynamique qui se mesure avec un capteur de pression ou un simple manomètre.

, d'où

dans laquelle :

: vitesse du déplacement (ou du vent) [m/s]


: Pression ambiante (statique) mesurée orthogonalement [Pa]
: Pression totale (dynamique + statique) mesurée tangentiellement [Pa]
: Masse volumique du fluide [kg/m3]

Anémomètre à fil chaud

Anémomètre à fil chaud

On chauffe un fil métallique en y faisant traverser un courant électrique. La résistance électrique


augmente avec la température. Le fil est refroidi par le vent. Plus le vent souffle fort, plus le fil est
refroidi et plus la résistance électrique diminue. L'élément résistif étant placé dans un pont de
Wheatstone, la variation de résistance due à la convection déséquilibre le pont. Un voltmètre
placé au milieu de ce dernier permet de lire la tension de déséquilibre du pont, et par suite, si
l'anémomètre est calibré, la vitesse de l'air.

Principe de l'anémomètre-laser. Un rayon laser est projeté (1) au travers de la lentille frontale (6)
de l'anémomètre et modifié par le mouvement des molécules d'air (7). la radiation modifiée est
réintroduite par un miroir dans le système et analysée par un détecteur (12).

d) Baromètre
Baromètre de Bourdon

Le baromètre est un instrument de mesure, utilisé en physique et en météorologie, qui sert à


mesurer la pression atmosphérique. Il peut, de façon secondaire, servir d'altimètre pour
déterminer, de manière approximative, l'altitude.

On distingue principalement :

 le baromètre à mercure : la pression atmosphérique est équilibrée par une colonne de


mercure surmontée d'un espace clos et vide. Il a été inventé par Evangelista Torricelli en
1643 ;
 les baromètres à gaz : ils utilisent la variation de volume d'un certain volume de gaz sous
l'effet des variations de la pression atmosphérique ;
 le baromètre anéroïde : la pression atmosphérique s'exerce sur une enceinte métallique,
hermétiquement close et partiellement vide d'air. Celle-ci se déforme de façon élastique et
un système mécanique permet d'amplifier les mouvements qui résultent des variations de
pression pour les rendre visibles sur un cadran ou les enregistrer sur une bande de papier
millimétré ;
 les baromètres électroniques : ils traduisent en valeurs numériques les déformations d'une
capsule à vide, évitant l'utilisation des pièces mobiles d'un baromètre anéroïde classique.
 Histoire
 Les origines
 À l'époque de Galilée, vers 1635, les ingénieurs et fontainiers de Florence sont chargés de
construire de gigantesques installations hydrauliques dans les jardins des palais. Ils
installent des pompes aspirantes mais découvrent avec stupéfaction qu'elles sont
incapables d'élever l'eau de plus de 18 brasses, soit une dizaine de mètres. Galilée est
sollicité mais il meurt en 1642 sans avoir eu le temps de résoudre ce problème : pourquoi
ne peut-on pas aspirer l'eau au-delà d'une certaine hauteur ? On retrouva plus tard, dans
ses notes, qu'il avait songé que l'air devait avoir un poids mais il n'en avait tiré aucune
conclusion. L'idée que le liquide n'est pas aspiré par la pompe mais refoulé vers elle par
l'effet d'une pression extérieure était en totale contradiction avec les dogmes admis à cette
époque, qui voulaient que l'eau s'élève dans les tubes parce que la nature a horreur du vide.
 L'arrivée du mercure
 Torricelli succède à Galilée comme physicien à la cour du Duc de Toscane. Reprenant les
notes de son prédécesseur, il fait des expériences pour prouver que la pression
atmosphérique est responsable de la montée de l'eau dans un espace vide. Pour éviter
d'utiliser des colonnes d'eau d'une dizaine de mètres de hauteur, il a l'idée de faire des
essais avec du mercure (hydrargyre, vif-argent…) qui est 13,6 fois plus dense. Il en
remplit un long tube de verre, le bouche avec le doigt et le retourne sur un bassin rempli,
lui aussi, de mercure. Il observe que le tube ne se vide que partiellement dans le bassin et
qu'il y reste toujours une colonne de mercure d'environ 76 cm de hauteur, quel que soit
l'enfoncement du tube dans le bassin. Il en déduit que la pression de l'air sur la surface du
bassin contrebalance le poids de la colonne de mercure et que c'est elle qui permet de
faire monter l'eau dans les pompes d'une hauteur d'environ 10 m, mais pas davantage.
C'est ainsi que Torricelli invente le baromètre en 1643. Il remarque également que la
hauteur du mercure dans le tube varie avec les changements climatiques et qu'une baisse
précède généralement une période de mauvais temps (pluie).
 Le réservoir ouvert n'est cependant pas très pratique si l'on veut transporter l'instrument.
Diverses solutions sont imaginées, on réalise par exemple des réservoirs en cuir poreux
fixés au tube et contenant une petite quantité de mercure. Sir Robert Boyle imagine de
replier le tube barométrique vers le haut, ce qui donne le « tube siphon » encore utilisé
aujourd'hui.
 Le physicien français René Descartes (1596-1650) améliore le système de Torricelli en
ajoutant une graduation en papier. Il est le premier à émettre l'idée que la pression
atmosphérique doit diminuer avec l'altitude.
 Évaporomètre
 Un évaporomètre est un instrument utilisé en météorologie pour mesurer l'évaporation
sur une surface d'eau libre. On parle également d'évaporomètre de Piche.

e) Héliographe
L'héliographe est un instrument qui permet de mesurer la durée de l'insolation en un point de la
surface de la planète.

Description

Héliographe Campbell-Stokes utilisé dans les régions polaires

L'héliographe wendelstein 2002

Le premier héliographe dit « héliographe Campbell-Stokes » a été fabriqué par Campbell en 1853.

Il était constitué d'une boule de cristal de 10 cm de diamètre, exposée au Soleil, faisant effet de
lentille concentrant le rayonnement infrarouge du Soleil, tout en l'atténuant plus qu'une loupe, de
manière à brûler une feuille de papier rigide spécial placée à une distance judicieuse sous la boule
sur un support incurvé.
Le support du papier permet de déplacer ce dernier en fonction de la saison, c'est-à-dire de la
hauteur maximale du Soleil au-dessus de l'horizon. La partie brûlée de la feuille de papier
indiquait les moments de la journée où le Soleil avait brillé sans nuages.

La lumière brûle le papier au fur et à mesure du déplacement du point focal, tant que le Soleil
brille.

La bande de papier est graduée en heures, ou plus finement. La mesure est imprécise en hiver et
lorsque le Soleil est filtré par des nuages qui bloquent l'infrarouge. Le système ne fonctionne pas à
l'aube et au couchant où l'infrarouge est filtrée par l'atmosphère.

Une graduation des molettes permette de régler l'inclinaison du support en fonction de la latitude
du point où est installé l'héliographe.

Depuis, des systèmes automatiques équipés de cellules photoélectriques, ou d'autres types de


matériels sont utilisés.

On distingue :

 les héliographes statiques : ils comportent deux cellules photovoltaïques dont l'une
mesure le rayonnement global et l'autre le rayonnement diffus. Si le Soleil est présent, ce
système à deux cellules délivre un signal de déséquilibre à partir d'un seuil donné.
 Les héliographes dynamiques ; équipés d'une partie mobile, ils peuvent analyser la
différence entre luminance du ciel et celle du Soleil.

Les solarigraphes utilisent les couples thermoélectriques formés par la superposition de


thermocouples montés en série pour produire un courant électrique proportionnel au
rayonnement reçu.

Certains systèmes sont prévus pour mesurer la lumière qui arrive au sol au travers de la canopée.

Utilité

La connaissance de la durée d'ensoleillement est utile en météorologie, mais aussi pour les
énergéticiens (pour les calculs de production d'eau chaude ou d'électricité par panneaux ou
moquettes solaires par exemple), ainsi que pour les écologues (la lumière étant la condition de la
photosynthèse).
Des systèmes analogues ont été imaginés pour guider des panneaux solaires mobiles vers le soleil.

Il existe aussi des spectrohéliographes, équipés de filtres et caméras qui sélectionnent certaines
longueurs d'ondes, afin d'étudier par exemple :

 l'activité solaire, dont les éruptions et protubérances (dynamique pré-éruptive et éruptive,


qui peuvent avoir des impacts sur la météo et la transmission radio),
 la dynamique des filaments solaires.
 Hygromètre

L'intérieur d'un abri Stevenson

Intérêt

Ce paramètre est plus qu'important dans les domaines de la météorologie, de la climatisation, de


certaines industries et loisirs. Ainsi le séchage de la peinture et diverses réactions chimiques
peuvent différer selon l'humidité de l'air.

Principaux modèles
Un hygromètre à cheveux

Hygromètre à cheveux

L'hygromètre le plus simple est l'hygromètre à cheveux. Il utilise la propriété du crin de cheval ou
du cheveu humain qui s'allonge ou se raccourcit lorsque l'hygrométrie varie. L'allongement du
cheveu est de l'ordre de 2 % lorsque l'humidité (relative) varie de 0 à 100 %.

De manière anecdotique, les cheveux blonds sont plus sensibles aux variations d'humidité que les
cheveux bruns.

L'hygromètre à cheveux est peu fiable étant donné qu'il est aussi fortement sensible à la
température. Cependant, on peut corriger ce problème en intégrant un système de bilame qui
compense la température. On obtient alors une précision de ± 7 % dans une gamme de 10 % à
90 % d'humidité relative.

Hygromètre à condensation

Schéma d'un hygromètre à condensation

Ce système fut inventé par John Frederic Daniell en 1827. Il est fondé sur la mesure de la
température du point de rosée. Cet appareil sert à mesurer l'humidité dans un mélange gazeux.
On injecte le gaz sous un débit contrôlé. Ce fluide entre ensuite en contact avec un miroir placé
dans l'appareil. Un faisceau lumineux est réfléchi sur le miroir et il est envoyé à un récepteur.

Par la suite, on refroidit le miroir jusqu'à ce que de la condensation se forme sur ce dernier. À ce
moment, le faisceau lumineux est atténué. Un microcontrôleur enregistre alors la température
ambiante et la température du miroir (température humide). Avec ces deux résultats, on peut
trouver l'humidité relative à l'aide d'une charte (diagramme psychométrique) entrée dans le
microcontrôleur. Le résultat est ensuite affiché sur un écran en pourcentage. Une boucle
d'asservissement permet de contrôler la température du miroir et de maintenir une buée
d'épaisseur constante. L'erreur est de ±0,3 % pour des humidités comprises entre 0 % à 100 %.
Encore aujourd'hui, il existe des modèles manuels. Dans un tel système l'opérateur doit vérifier de
manière visuelle l'apparition de buée sur le miroir et noter les températures 1.

Capteur d'impédance variable

Hygromètre capacitif

On mesure la capacité d'un condensateur dont le diélectrique est hydrophile. Pour mesurer
l'humidité de l'air, on utilise généralement l'oxyde d'aluminium comme diélectrique. Le
condensateur doit avoir une armature poreuse pour faciliter le passage de l'air dans le diélectrique.
On utilise une électrode craquelée pour obtenir cette caractéristique. Un pont de Sauty relie les
différentes cellules. Le pont est ensuite alimenté par un courant alternatif de haute fréquence (une
fréquence élevée favorise une plus faible consommation d'énergie). La tension ainsi générée nous
indique le pourcentage d'humidité. Cette technique de mesure offre des performances correctes
(±3 % d'erreur) pour une gamme variant entre 5 % à 99 % d'humidité relative.

Cette méthode s'applique aussi aux solides. La capacité diélectrique de l'eau est de 80 et celle des
solides est généralement inférieure à 5. La caractéristique diélectrique influencera donc la capacité
électrique. En comparant la capacité d'un échantillon sec et d'un échantillon humide, on obtient
une droite. On peut alors trouver le pourcentage d'humidité dans notre solide selon sa capacité.

Hygromètre résistif

Pour mesurer l'humidité de l'air, on emploie généralement des résistances au chlorure de lithium.
Ce matériau hygroscopique possède une grande résistance lorsqu'il est sec et une faible résistance
lorsqu'il est humide. Comme ce type de capteur permet de mesurer l'humidité que pour une faible
plage, il faut raccorder plusieurs cellules qui on une sensibilité différente. Comme la résistance
varie avec la température, il faut employer une thermistance pour ne pas fausser les résultats.On
obtient alors une plage qui varie de 5 % à 95 % avec une précision de ± 5 %.

On peut aussi mesurer des solides de cette façon. Plus un solide est humide, plus sa résistance
sera faible. On applique donc une tension aux bornes de deux électrodes et on lit le co urant
obtenu. Cette technique est peu fiable, car plusieurs facteurs externes (ph, densité, etc.) peuvent
faire varier la résistance d'un solide de même type.

f) Psychromètre

Un psychromètre

Un psychromètre est un instrument de mesure destiné à connaître des caractéristiques


énergétiques de l'air humide. C'est l'anglais William Cullen qui découvrit le principe du
psychromètre en 1777.

Il est constitué de deux thermomètres mesurant au même moment et au même endroit la


température de l'air (dite température sèche) et sa température humide. Pour mesurer la
température humide (ou température du thermomètre mouillé), il faut techniquement que le
deuxième thermomètre soit entouré d'une mèche imbibée d'eau liquide et que l'air humide en
contact avec ce thermomètre s'écoule autour de celui-ci avec une vitesse suffisante. Ainsi, en
régime permanent, le séchage de la mèche humide provoque une baisse de température
isenthalpique jusqu'à saturation de l'air en contact immédiat avec le thermomètre.

La différence entre ces deux températures données par le psychromètre permet d'accéder à
l'ensemble des données énergétiques de l'air humide et en particulier son humidité relative.
L'utilisation d'un abaque permet de connaître l'humidité relative. La différence de température
peut atteindre plusieurs degrés Celsius.

Méthode gravimétrique

Cette méthode est utilisée pour mesurer l'humidité des solides ou des gaz. On doit d'abord peser
un échantillon. Par la suite, on chauffe la matière et on la pèse une nouvelle fois. En soustrayant
la nouvelle masse de la masse de départ, on peut déterminer la quantité d'eau qui était présente.
On trouve donc l'humidité absolue. Cette méthode est surtout utilisée pour étalonner les
appareils de grandes précisions.

Calibration

Les hygromètres sont calibrés avec différents types de sels. Lorsqu'on sature un environnement
en sel, l'humidité relative ne peut pas dépasser une certaine valeur. Les principaux sels utilisés
sont le chlorure de sodium qui donne une humidité relative de 75 %, le chlorure de lithium qui
donne une humidité relative de 11 %, le chlorure de magnésium qui donne une humidité relative
de 33 % et le sulfate de potassium qui donne une humidité relative de 97 %. Pour effectuer la
calibration, on doit mélanger ces sels avec un peu d'eau et placer cette solution de manière
étanche autour de la sonde. Il faut s'assurer que l'hygromètre ne touche pas à la solution saline
durant cette opération. Après plusieurs minutes, l'hygromètre devrait afficher le pourcentage qui
correspondant au sel employé. Si ce n'est pas le cas, on doit ajuster les vis de calibrations. Pour
avoir un résultat linéaire, on doit répéter l'opération avec un autre type de sel. Les sels ont une
précision de ±1 %.

Difficultés de mesures

La pollution, la condensation et le vieillissement sont tous des facteurs qui nuisent à l'exactitude
des résultats. Les appareils mentionnés plus haut ont un temps de réponse très lent lorsqu'ils
passent d'un environnement saturé (100 %) en eau à un environnement d'humidité plus faible.

h) Pyranomètre

Un pyranomètre
Dessin en coupe d'un pyranomètre

Un pyranomètre est un capteur de flux thermique utilisé pour la mesure de la quantité d'énergie
solaire en lumière naturelle et est notamment utilisé en météorologie. Il permet la mesure de la
puissance du rayonnement solaire total en watts par mètre carré. Il est sensible dans un domaine
spectral de 300 à 2500 nanomètres1 selon le filtre utilisé.

Le pyranomètre est utilisé, par exemple, lors de la mesure de rayonnement solaire en serre, évalué
en comparaison de la valeur du rayonnement en extérieur pour estimer les pertes d'énergie directe
lors de la traversée des toitures. L'unité du rayonnement est le watt par mètre carré (W/m 2).

Pyrgéomètre

Un pyrgéomètre

Un pyrgéomètre est un radiomètre hémisphérique qui sert à mesurer le flux radiatif infrarouge
incident à la surface de la Terre dans toutes les directions (angle solide de 2π) et dû au
rayonnement tellurique d'origine atmosphérique ou à celui émis et réfléchi par le sol.
Principe

Dans le pyrgéomètre, la thermopile est l'élément sensible qui est exposée au rayonnement
infrarouge. Si la coupelle-filtre du capteur est transparente au rayonnement infrarouge, elle reste
opaque (peinte avec un noir absorbant) aux rayonnements d'origine solaire. La thermopile libère
une différence de potentiel proportionnelle à la différence entre le flux radiatif à mesurer et celui
émis par la surface sensible de la thermopile. La compensation d'émission de la surface sensible
est obtenue suivant un calcul.

Caractéristiques techniques (modèle EPPLEY)

Le détecteur étant aligné horizontalement, la réponse de l'instrument dépend de l'angle


d'incidence du rayonnement. Un pyrgéomètre est sensible au rayonnement infrarouge dans un
domaine spectral de 4 à 30 μm selon le filtre utilisé.

 Résistance approximative : 200 Ω


 Sensibilité 3 à 5·10-6 V·W-1·m-2
 Domaine spectral : Coupelle silicium transparente approximativement entre 3,5 et
100 µm.

1.3 Postes météorologiques agricoles


Le système le plus répandu (et le plus ancien) est bien entendu celui des stations météorologiques
classiques qui mesurent au sol différents paramètres climatiques (température, précipitations,
humidité, vent, rayonnement solaire, insolation, pression...) ; le nombre de paramètres mesurés
diffère en fonction du type de station et de son instrumentation.

1.4 Exploitation des mesures

 L'observation météorologique est la base incontournable de la prévision


météorologique et de la climatologie. L'existence, la connaissance et l'étude de ces
données météorologiques et plus particulièrement celles concernant les précipitations,
sont très importantes en hydrologie que ce soit dans l'étude et la compréhension des
régimes des cours d'eau ou dans la prévision des crues et des étiages. D'autant plus, qu'à
travers les réseaux de mesures de Météo notamment, le pays dispose d'une base de
données climatiques importante qui se caractérise par le nombre important de points
de mesure qui l'alimentent, par le nombre de paramètres météorologiques pris en compte,
par la durée des séries climatiques. En effet ces caractéristiques principales des réseaux de
mesures climatologiques, forte densité des points de mesure et historiques importants,
font que ces chroniques d'informations climatiques sont largement utilisées pour
l'évaluation et la simulation des débits des cours d'eau. Suivant les méthodes utilisées, les
données climatiques sont alors utilisées soit " seulement " comme variable exogène pour
améliorer la qualité des estimations à partir des chroniques des débits observés, soit
directement dans la modélisation des écoulements à partir notamment de la pluie
 (modèles pluie-débit).

2 L’EVAPORATION : ETUDE DU PHENOMENE PHYSIQUE


déposent sur le sol ou des objets sans tomber.

i) Évaporation

L'évaporation est un passage progressif de l'état liquide à l'état gazeux. Ce phénomène est donc
une vaporisation progressive.

Explication
Lorsqu'il existe un volume libre au-dessus d'un liquide, une fraction des molécules composant le
liquide est sous forme gazeuse. À l'équilibre, la quantité de matière sous forme gazeuse définit la
pression de vapeur saturante dans le cas d'un liquide (solvant) pur, et qui dépend de la
température. Cette pression peut être partielle ou totale.

Lorsque la pression partielle de la vapeur dans le gaz est inférieure à la pression de vapeur
saturante et que celle-ci est elle-même inférieure à la pression totale ambiante, une partie des
molécules passent de la phase liquide à la phase gazeuse : c'est l'évaporation, qui demande de
fournir la chaleur latente correspondante, ce qui refroidit le liquide.

On parle de déplacement vers l'équilibre, l'équilibre étant caractérisé par l'égalité simultanée de la
pression partielle et de la pression de vapeur saturante du liquide d'une part, et des températures
d'autre part (à l'équilibre, les flux de chaleur et de matière sont nuls, les masses et les températures
sont constantes).

Lorsque le solvant n'est pas pur, les liaisons entre solvant et soluté diminuent la pression de
vapeur en équilibre avec la phase condensée ou adsorbée, l'équilibre étant toujours défini par un
flux nul (chaleur et matière) : dit autrement, à une température donnée, la pression de vapeur en
équilibre n'est plus forcément saturante dans ce cas. On parle alors d'une diminution d'activité du
solvant.

Caractéristiques

Différences entre évaporation et ébullition

L'évaporation est différente de l'ébullition qui est une transition rapide. C'est un changement
d'état appelé vaporisation.

Contrairement à l'ébullition qui est un phénomène volumique (les bulles naissent dans le liquide),
l'évaporation est un phénomène surfacique (les molécules à la surface passent d'un état à l'autre).

Facteurs favorisant l'évaporation

Les facteurs favorisant l'évaporation sont:

 la surface (étendre le linge favorise l'évaporation)


 la convection du gaz (le vent favorise le séchage par évaporation)
 un apport de chaleur (le soleil aussi favorise le séchage par évaporation), car l'évaporation,
comme l'ébullition, est endothermique, c'est-à-dire qu'elle demande de la chaleur à
l'environnement .

Dans le cas de l'eau dans l'air, plus le taux d'humidité dans l'air est élevé moins l'évaporation es t
importante.

Importance de l'évaporation

L'évaporation est un phénomène indispensable dans le cycle de la vie. Le cycle bien connu de
l'eau (eau liquide devient nuage, puis retombe en pluie ou neige) nécessite cette étape.

L'évaporation demande une quantité d'énergie en général non négligeable (la chaleur latente de vaporisation), ce
qui permet par exemple la régulation de température chez les homéothermes par transpiration et évaporation de
la sueur, ou encore le rafraîchissement d'une cruche en terre, ou de l'air par nébulisation (aérosol d'eau).
L’évaporation d'un litre de sueur retire 600k calories1

3 ORIGINE DE L’ENERGIE DANS L’ATMOSPHERE


3.1 Le rayonnement solaire
Le rayonnement solaire est l'ensemble du rayonnement émis par le Soleil. En plus des rayons cosmiques,
particules animées d'une vitesse et d'une énergie extrêmement élevées, le Soleil émet des ondes
électromagnétiques dont le spectre s'étend des ondes radio aux rayons gamma, en passant par la lumière
visible.
Composition

L’émission d'ondes électromagnétiques par le Soleil est bien modélisée par un corps noir à 5800
Kelvin, donc par la loi de Planck. Le pic d’émission est dans le jaune (λ=570 nm), et la répartition
du rayonnement est à peu près pour moitié dans la lumière visible, pour moitié dans l'infrarouge,
avec 1% d'ultraviolets1.
Arrivé au niveau de la mer, c'est-à-dire ayant traversé toute l'atmosphère terrestre, le rayonnement
solaire a subi plusieurs « filtrations ». On peut repérer notamment sur le spectre ci-contre les
bandes d'absorption de l'ozone (connu pour stopper une bonne partie des ultraviolets), du
dioxygène, du dioxyde de carbone et de l'eau.

Nature

L'intensité du rayonnement n'est pas constante et augmente lors des éruptions solaires pendant
les maxima du cycle solaire. On distingue trois catégories de rayonnement solaire :

 L'émission du Soleil calme (voir constante solaire),


 La composante lentement variable,
 Les sursauts solaires.

Les ondes radio émises par le Soleil proviennent principalement des plasmas constituant la
chromosphère et la couronne. Les ondes centimétriques correspondent aux couches basses de la
chromosphère tandis que la couronne émet des ondes décamétriques. Le plasma agit en fait
comme un filtre passe-haut dont la fréquence de coupure dépend de la densité électronique du
milieu. Cette fréquence (en Hz) se calcule avec la formule suivante :

où Ne est la densité électronique du plasma en électrons/m3. Par exemple, dans la chromosphère,


à 18 000 K, la densité électronique est égale à 10 18 à la fréquence de 9 GHz (longueur d'onde 3
cm).

3.2 Rayonnement sur la Terre

Une faible partie du rayonnement solaire parvient jusqu'à la surface de la Terre, des ondes radio
décamétriques aux rayons ultraviolets les plus mous, le reste étant réfléchi ou filtré par
l'atmosphère et l'ionosphère. L'étude du rayonnement électromagnétique du Soleil par la
radioastronomie a permis d'énormes progrès dans la compréhension du fonctionnement interne
du Soleil.

L'effet de serre : la leçon du passé Il s’agit d’un phénomène de piégeage du rayonnement


infrarouge émis par la Terre qui entraîne un réchauffement progressif de l’atmosphère.
Les radiations solaires qui pénètrent l’atmosphère atteignent le sol (70 % des 1360 W/m2 qui
arrivent initialement sur notre planète). La surface de la Terre ainsi réchauffée, produit un
rayonnement infrarouge absorbé par certains gaz composant l’atmosphère, les Gaz à Effet de
Serre (GES). A leur tour, ceux-ci rayonnent en partie cette énergie vers le sol.
Ces radiations élèvent encore la température terrestre. Ce phénomène est appelé «l'effet de serre»
par analogie avec les mécanismes mis en œuvre dans les serres végétales dont le matériau est
transparent aux radiations solaires et opaque aux rayonnements issus de l’intérieur de la serre.
L’effet de serre est donc indispensable à la vie. Sur terre, l’élévation de la température, liée à l’effet
de serre, est de 35°C, amenant ainsi la température moyenne à 15°C (sans cet effet de serre cette
température ne serait que de -20°C).Mais les activités humaines entraînent une augmentation
importante des GES, naturellement peu abondants (1 % H2O, 0,03 % CO2, 0,0001 % CH4) et
donc une augmentation de l’effet de serre. Cet effet de serre additionnel élève la température du
globe et peut provoquer notamment la fonte des glaciers et l’élévation du niveau des eaux

3.3 Bilan de l’énergie au niveau du sol



4) LES DIFFERENTS TYPES DE CLIMAT
Les régions continentales du globe connaissent un climat (un régime météorologique) qui dépend

de leur latitude (positionnement nord-sud), de leur altitude et de la distance qui les sépares des

principaux plans d'eau de la Terre (mers et océans). La carte ci-dessous montre un découpage

des continents selon 8 différents types de régimes météorologiques.


CLIMAT ÉQUATORIAL
Le climat équatorial est celui de
l'Amérique centrale, de l'Afrique
centrale et de la Polynésie
française, au nord de
l'Australie. Les moyennes de
température sont de 26 °C au mois
de janvier et de 24 °C au mois de
juillet. Comme nous pouvons le
constater, il n'y a pas de saison
froide dans ces régions.Par
contre, il y a d'abondantes
précipitations presque à longueur
d'année. Cependant, les
précipitations sont encore plus
abondantes durant la saison des
pluies, entre la fin d'août et le
début de novembre. La végétation
est très dense dans ces régions;
c'est ce qu'on appelle la forêt
vierge ou la jungle. C'est un milieu
très hostile pour l'humain, il n'est
donc pas sécuritaire pour lui de s'y
aventurer seul. On trouve dans la
jungle plusieurs espèces d'arbres
et de plantes variées telles que:
bananiers, ébéniers, acajous,
cocotiers, lianes, orchidées, etc.
On trouve en outre dans cette
région, située le long de l'équateur,
de magnifiques oiseaux comme le perroquet. Il est également possible d'y
apercevoir des singes, des serpents, de même que différentes espèces
d'insectes. Dans cette région chaude, les habitants cultivent l'hévéa, qui sert à
la fabrication du caoutchouc, et ils entretiennent plusieurs espèces d'arbres qui
permettent l'exploitation de bois de qualité (acajou, ébène). C'est enfin sous ce
climat que poussent les nombreux fruits exotiques dont nous pouvons nous
régaler.
CLIMAT TROPICAL
Dans le climat tropical, on trouve une alternance de saison sèche et de saison
humide. Cette alternance est principalement causée par la présence d'un vent
saisonnier : la mousson. Pendant l'été, ce vent voyage de la mer vers la terre et
provoque une saison plus chaude et plus humide qui dure en général depuis le mois
de novembre jusqu'au mois d'avril. Au mois de
janvier, la moyenne de température tourne aux
alentours de 25 °C. Le reste de l'année, la mousson
est inversée et voyage de la terre vers la mer. Cela
provoque une saison plus sèche avec une moyenne
de température plus basse (autour de 20 °C) au
mois de juillet. L'inversion de la mousson cause de
forts mouvements de convection qui donnent
souvent naissance à des ouragans, à des tornades,
etc. Ce climat est
également caractérisé
par la présence de
vents permanents, les
alizés. Deux types de
végétation
principaleme
nt poussent
sous le climat
tropical : il y
a d'abord la
savane, vaste
étendue de
hautes
herbes
parsemée d'arbres, également appelée
brousse. Viennent ensuite les steppes,
des plaines parsemées de touffes d'herbes courtes et espacées. Les arbres, peu
nombreux, perdent leurs feuilles la saison sèche venue. Les quelques sortes
d'arbres que l'on peut y trouver sont, par exemple, les palmiers, les cocotiers,
les baobabs, les cèdres aromatiques, etc. La faune est très abondante dans les
régions à climat tropical : girafes, zèbres, lions, tigres, éléphants, crocodiles,
etc. Les habitants de ces régions pratiquent certaines activités particulières
relatives à leur climat : le défrichage de la forêt par brûlis, la culture du manioc
(sorte de céréale que l'on broie pour faire de la farine), la culture du riz ainsi
que l'exploitation de plantations de coton.

CLIMAT DÉSERTIQUE
Le climat désertique est celui de certaines régions de l'Afrique, du nord de
l'Océanie, du sud de l'Eurasie et du sud-ouest des États-Unis. Le temps y est
très sec et chaud. Il y a, par contre, de très grandes différences de
températures entre le jour et la nuit (parfois jusqu'à 50 °C). Les températures
moyennes de ces régions sont en janvier de 28 °C et de 11 °C en juillet. La
végétation, très peu variée, y est composée surtout de buissons épineux et de
cactus. Nous pouvons aussi y trouver quelques datiers et acacias, mais
uniquement dans les oasis (petites étendues de végétation favorisées par la
présence d'eau et dispersées dans
les déserts). Par contre, la faune est
très diversifiée. On peut y trouver
différentes espèces telles que des
dromadaires, des renards du désert
(fennecs), des iguanes, des lézards
et des scorpions. Les habitants de
ces régions sont surtout nomades,
c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de

domicile fixe. D'autres vivent de


cultures irriguées dans les déserts.

CLIMAT MÉDITERRANÉEN

Ce climat est très réputé pour ses


étés secs et chauds ainsi que pour
ses hivers doux et humides. Les
précipitations sont plus abondantes
en hiver, c'est pour cela que
l'humidité relative est supérieure
durant cette saison. La température moyenne est de 6 °C en janvier et de 22 °C
en juillet. On trouve ce climat en Californie, au sud de l'Europe ainsi qu'au nord
et au sud de l'Afrique.
La végétation méditerranéenne est constituée de maquis. C'est un mélange
d'arbustes et de buissons. On y trouve aussi la garrigue, formée de broussailles
couvrant les sols secs. Il y pousse surtout des oliviers, des citronniers, des
vignes et des chênes-lièges. La faune se fait rare dans ces régions, car la
population humaine y est très dense. Nous pouvons cependant y observer
quelques troupeaux de moutons
et de chèvres. Dans les régions
à climat méditerranéen, la
production de vins, d'oranges
et d'olives sont des activités
économiques très importantes. Et il ne faut surtout pas oublier le tourisme, qui
est aussi très rentable pour ces régions.

CLIMAT OCÉANIQUE

La France, l'Angleterre et l'Ouest canadien sont des régions du monde où nous


trouvons un climat océanique. La mer,
influençant les saisons, favorise les étés frais
et les hivers doux. L'océan qui réchauffe
l'atmosphère en hiver, transforme souvent la
neige en pluie et cause ainsi d'abondantes
précipitations. La température moyenne en
janvier est de 3 °C et elle est de 18 °C en
juillet.
Dans ces régions, il y a des forêts de feuillus
et de conifères, appelées forêt boréale. Les
chênes, les érables, les sapins, les épinettes
et les séquoias y sont très répandus. Les
séquoias et les chênes rouges sont des arbres
pouvant atteindre des tailles
impressionnantes. Il n'est pas rare
d'apercevoir dans ces forêts des ours noirs,
des loups et des lièvres. Les régions à climat
océanique étant à proximité de l'eau, la pêche
commerciale y est très pratiquée en plus de l'exploitation forestière et de
l'agriculture.

CLIMAT CONTINENTAL
Le climat continental est caractérisé par des saisons
contrastées. Les étés y sont courts et chauds tandis que
les hivers y sont longs et froids. Les précipitations de
pluie et de neige y sont très abondantes. La
température moyenne en janvier se situe autour de -9 °C
et en juillet autour de 18 °C. La végétation est très
variée; on y trouve principalement des forêts de feuillus
et des forêts de conifères. La forêt de conifères, qui
borde la toundra au nord, se nomme taïga. Elle est
constituée de conifères de petite taille très espacés. Au
sud, cette même forêt borde la forêt de feuillus; c'est
la forêt mixte. La forêt mixte se compose de conifères
et de feuillus. Les épinettes, les sapins, les pins, les
mélèzes et les bouleaux y sont très présents. Quelques
régions continentales sont caractérisées par la présence
de prairies : de vastes étendues couvertes d'herbes. La
faune y est très diversifiée; on y trouve, entre autres, des visons, des castors,
des ratons laveurs, des loutres, des wapitis et des orignaux. La production de
pâtes et papiers, la culture du blé et le tourisme d'aventures (pêche, canot,
camping) sont des activités très courantes dans ces régions.

CLIMAT POLAIRE

Le climat polaire est le plus froid du monde. Il s'étend surtout sur les régions de
l'Arctique et de l'Antarctique ainsi que dans le Grand Nord québécois, les
Territoires du Nord-Ouest et au nord de la C.E.I. (ancienne URSS). Les
températures moyennes de
janvier sont de -34 °C et
celles de juillet de 4 °C. Les
hivers y sont très froids et
très longs; ils durent en
moyenne 10 mois tandis qu'il
n'y a que deux mois d'été, ce
dernier étant quand même relativement froid. Les précipitations sont très rares
et le sol est toujours gelé en profondeur. On l'appelle d'ailleurs pergélisol. Les
vents sont d'une violence extrême, très froids et toujours accompagnés d'une
tempête de neige; on les nomme blizzards.
La végétation de ces régions se nomme toundra : elle se compose, entre autres,
de fleurs et d'arbres nains, de mousses et de lichens. Ce n'est pas un milieu très
aimé des humains. La faune
polaire est surtout composée
de manchots, d'ours blancs,
communément appelés ours
polaires, de rennes, de
phoques, de caribous ainsi
que de nombreux oiseaux
migrateurs. Les activités
particulières des habitants
de ce milieu sont surtout la
pêche et la chasse. On y
trouve également, sur la
plate-forme continentale, des puits de forage de pétrole.

CLIMAT DE MONTAGNE

Dans ce type de climat, la température diminue, les précipitations augmentent, la différence de


température entre le jour et la nuit augmente, tout cela en fonction de l'altitude. De plus, le
climat varie entre le pied et le sommet de la
montagne. Ces climats sont dits étagés. La
température moyenne de janvier est de -7 °C
et, en juillet, elle est de 12 °C. Ce climat existe
un peu partout dans le monde, là où l'on trouve
les principales chaînes de montagnes telles que
la
cordillèr
e des
Andes,
les
Rocheus
es,
l'Himala
ya ainsi que les Alpes. Ce milieu est très contraignant pour
l'être humain, car il est très difficile d'y construire des
maisons et des routes.
La végétation est surtout composée de feuillus, de
conifères, d'arbres nains, de mousses et de lichens. Les
animaux qui vivent dans ces montagnes sont, par exemple,
des chèvres, des mouflons, des chamois, des lamas et des
couguars. On y trouve également des rapaces tels les
vautours et les aigles. Ce climat est tout de même apprécié grâce aux sports qu'on y pratique,
comme l'alpinisme, le ski et le surf des neiges.

Cycle de l'eau
Le cycle de l'eau (ou cycle hydrologique) est un modèle représentant le parcours entre les
grands réservoirs d'eau liquide, solide ou de vapeur d'eau sur Terre : les océans, l'atmosphère, les
lacs, les cours d'eau, les nappes d'eaux souterraines et les glaciers. Le « moteur » de ce cycle est
l'énergie solaire qui, en favorisant l'évaporation de l'eau, entraîne tous les autres échanges.

La science qui étudie le cycle de l’eau est l’hydrologie. Elle peut se décomposer en hydrogéologie,
hydrologie de surface, hydraulique urbaine, etc.

Les différents réservoirs

Volume d'eau contenu dans


les différents réservoirs1
Réservoirs Volume Pourcentage
(106 km³) du total
Océans 1370 97,25
Calottes glaciaires & glaciers 29 2,05
Eau souterraine 9,5 0,68
Lacs 0,125 0,01
Humidité des sols 0,065 0,005
Atmosphère 0,013 0,001
Fleuves et rivières 0,0017 0,0001
Biosphère 0,0006 0,00004

 L'eau salée liquide des océans : c'est le réservoir le plus important.


 l'eau douce liquide : cours d'eau, lacs, étangs d'eau douce, marais.
 Les glaciers : le flux peut être stocké pour un temps sous forme de neige ou de glace. Leur
fonte est plus ou moins importante suivant les variations du climat.
 l'eau atmosphérique (vapeur d'eau)

Les flux entre réservoirs

L'évaporation

Les enveloppes terrestres contiennent de l’eau, en quantités variables : beaucoup au sein de


l’hydrosphère, moins dans la lithosphère et en très faible quantité dans l’atmosphère.

L’eau de l’hydrosphère, chauffée par le rayonnement solaire, s’évapore. Cette eau rejoint alors
l’atmosphère sous forme de vapeur d’eau. Cette évaporation dépend du vent, de l'ensoleillement,
de la température… Lorsque l'atmosphère n'est pas saturée en eau (d'avril à octobre), une partie
de la lame d'eau qui tombe est immédiatement évaporée (et cette évaporation peut également
continuer après l'épisode pluvieux, si l'atmosphère n'est toujours pas saturée). Cette évaporation
est d'autant plus efficace qu'on est proche de la surface du sol. Puis s'il subsiste dans l'atmosphère
une zone non saturée, apparaît alors la reprise évaporatoire. Celle-ci est favorisée par la remontée
capillaire.

Les évapotranspirations

Enfin, la transpiration des végétaux intervient, on parle d'évapotranspiration. Le cycle décrit ci-
dessus est essentiellement géochimique. En réalité, les êtres vivants, et plus particulièrement les
végétaux ont une influence sur le cycle. Les racines des végétaux pompent l’eau du sol, et en
relâchent une partie dans l’atmosphère. De même, une partie de l’eau est retenue dans les plantes.
Lors de déforestation, le cycle de l’eau est fortement modifié localement et il peut en résulter des
inondations.

Les précipitations

Les nuages sont formés de minuscules gouttes d’eau. Lors des pluies, la totalité de la lame d'eau
tombe sur les océans (pour 7/9) et les continents (pour 2/9)

Le ruissellement

Le ruissellement désigne en hydrologie le phénomène d'écoulement des eaux à la surface des sols.

La recharge des nappes souterraines

 L’infiltration, à travers les fissures naturelles des sols et des roches ;


 La percolation, en migrant lentement à travers les sols.

Plus le processus est lent plus les eaux ont le temps d’interagir chimiquement avec le milieu. Plus
le processus est rapide plus les phénomènes d’érosion seront marqués.

À travers l’infiltration et la percolation dans le sol, l’eau alimente les nappes phréatiques
(souterraines).

On parle de zone vadose pour les eaux issues du cycle décrit ci-dessus.

Les débits des eaux peuvent s’exprimer en m³/s pour les fleuves, en m³/h pour les rivières. La
vitesse d’écoulement des nappes phréatiques est en revanche de quelques dizaines de mètres par
an.

Perturbation du cycle de l'eau

Augmentation du ruissellement

La déforestation, les pratiques agricoles dominantes, l'urbanisation ont pour effet d'augmenter le
ruissellement car non seulement les racines ne retiennent plus les sols, qui n'absorbent donc pas
les précipitations, mais les sols eux-mêmes sont déstructurés (humus), qui eux aussi absorbent les
eaux de pluies).

Cela peut avoir pour conséquence de rendre les inondations plus fréquentes.

Diminution de l'évapotranspiration

La déforestation a pour effet de diminuer l'évapotranspiration.

Épuisement des nappes

Irrigation d'un champ de coton

Le prélèvement de l'eau dans les nappes peut ne pas avoir de conséquence s'il respecte le quota
d'eau apportée par les pluies qui atteindra la nappe. Il est à noter que les nappes profondes sont
rechargées par la météo de plusieurs décennies voire de plusieurs siècles et que les nappes
superficielles se rechargent généralement très rapidement en quelques jours, en quelques mois ou
en quelques années.

Détournement de l'eau des cours d'eau

L'irrigation par des canaux ou par recouvrement est une méthode qui utilise le détournement l'eau
et l'apport d'eau en grande quantité sur une durée très courte. Cette méthode est extrêmement
consommatrice d'eau contrairement à des systèmes d'aspersion (pivots, enrouleurs, quadrillage...)
ou de goutte à goutte qui apportent l'eau sur une durée plus importante. Un exemple fort
d'irrigation par canaux est celui qui a eu pour conséquence la baisse du débit des fleuves, et
l'assèchement de la mer d'Aral.

Bien évidemment lorsqu'on détourne l'eau d'une mer intérieure par des canaux qui n'utilisent plus
d'eau que celle de la croissance végétale, on risque de faire baisser la mer intérieure. Cet exemple
ne doit pas servir de publicité pour pomper les nappes phréatiques en se justifiant de réduire le
gaspillage par la technique du goutte à goutte. L'eau des cours d'eau est le surplus des eaux d'un
bassin versant dont le débit varie tout au long de l'année. Détourner l'eau des cours d'eau qui se
jettent dans les grands océans est différent n'est pas aussi grave que la même action sur une mer
intérieur.

Le cycle de l'eau n'est pas seulement du au soleil comme décrit sur cette page mais l'eau qui
s'infiltre dans l'écorce terrestre ne peut pas descendre plus bas que là où le magma le lui permet.
Autrement dit l'eau souterraine n'est pas seulement arrêtée par une surface imperméable mais par
des contre pressions d'une activité d'un cycle de l'eau "magmatique". Ce cycle de l'eau
magmatique fait tourner l'eau dans l'écorce terrestre par des fentes et espaces souterrains en
transportant chaleur et matière dissoute. En fait on peut dire que le cycle de l'eau est composé de
deux cycles de l'eau, l'un sur l'autre, c'est-à-dire avec une frontière (débit échangé: zéro). Ces deux
cycles de l'eau solaire et magmatique, ou atmosphérique et souterrain profond, échangent des
volumes d'eau par les Geysers, les sources d'eau chaudes et minérales qui sont des remontées
"directes" du cycle profond dans le cycle atmosphérique. Réciproquement le cycle de l'eau
atmosphérique redonne ces volumes par infiltration de l'eau le long des cours d'eau. L'eau des
précipitations n'est pas répartie uniformément dans le temps et dans l'espace. De plus la nature
des sols ne permet pas de recharger les nappes sur toute la surface du territoire. Une grande
partie du territoire garde les pluies en surface pour être repris par la croissance végétale ou
ruisseler directement vers les cours d'eau .Le rechargement des nappes se fait donc rarement lors
de pluies significatives et sur les zones inondables et donc temporaires et partielles. Par contre les
rivières ont un rôle de rechargement permanent de l'eau souterraine sur la surface de leurs lits
mineurs.

Cellule végétale
Les cellules végétales sont les unités élémentaires, très nombreuses, constituant les organismes
végétaux.

Elles comprennent généralement un noyau cellulaire entouré d'un cytoplasme, divers organites ou
plastes, le tout étant protégé par une membrane cellulaire. Elles peuvent mesurer entre 10 et 200
µm.
Cellule végétale: la cellule est un système hautement complexe qui est le siège d'intenses échanges d'énergie et

qui présente de vastes surfaces d'interphase. Comme tout être vivant, elle se nourrit, grandit, se
multiplie, et meurt.
Plasmodesme: pont intercellulaire.
Dictyosome: organite cellulaire élaborant des sucres et des protéines.
Chromatine: substance du noyau de la cellule qui donne la couleur.
Nucléole: petit corps sphérique présent dans le noyau de la cellule.
Enveloppe nucléaire: membrane enveloppant le nucléole.
Réticulum endoplasmique: formation dans le cytoplasme qui joue un rôle dans la production
de substances diverses.
Peroxysome: organelle du cytoplasme contenant des enzymes.
Chloroplaste: grain de chlorophylle assurant la photosynthèse.
Mitochondrie: granule jouant un rôle important dans la respiration et les réactions énergétiques
de la cellule vivante.
Cytosol: partie liquide du cytoplasme.
Ribosome libre: organe du cytoplasme qui assure la synthèse des protéines.
Tonoplaste: membrane vacuolaire.
Vacuole: cavité du cytoplasme d'une cellule contenant diverses substances.
Paroi cellulosique: bord de la cellule.
Membrane plasmique: enveloppe faite de plasma.
Thylakoïdes: structure moléculaire membraneuse qui assure la photosynthèse.
Grain d'amidon: granule de fécule.

Structure d'une cellule végétale

Caractéristiques distinctives des cellules végétales

Les cellules végétales sont des systèmes vivants. Elles sont très différentes des cellules des
organismes appartenant aux autres eucaryotes. Les principaux caractères distinctifs sont les
suivants :

 une grande vacuole centrale (entourée d'une membrane, le tonoplaste), qui maintient la
turgescence de la cellule et contrôle les échanges de molécules entre le cytosol et la sève.
Ces vacuoles servent de poubelles aux cellules végétales, à la fin de la vie de la cellule, ces
vacuoles prennent 90% de l'espace cellulaire.
 une paroi pectocellulosique faite de cellulose et de protéines, ainsi que de lignine dans de
nombreux cas, et déposée par le protoplaste à l'extérieur de la membrane cellulaire. Elle
s'oppose à la paroi cellulaire des champignons, faite de chitine, et des procaryotes, faite de
peptidoglycanes.
 les plasmodesmes, reliant les pores de la paroi cellulaire, ce qui permet à chaque cellule
végétale de communiquer avec les cellules adjacentes. Ce système est différent du réseau
d'hyphes présent chez les champignons.
 les plastes, en particulier les chloroplastes qui contiennent la chlorophylle, ce pigment qui
donne aux plantes leur couleur verte et qui intervient dans le processus de la
photosynthèse.
 l'absence de centrosomes qui sont présentes dans les cellules animales.
Comme les autres cellules eucaryotes, les cellules végétales possèdent typiquement un noyau, qui
contient l'essentiel de l'ADN cellulaire, et des mitochondries, les « usines » de la cellule.
Toutefois, certaines parties des tissus d'une plante vivante sont sélectivement morts de manière à
servir la plante sans consommer de nutriments.

Types de tissus

Les trois principales classes de cellules peuvent se différencier pour former les structures
tissulaires des racines, des tiges et des feuilles. Toutes les plantes ont ces types de tissus et on les
trouve dans les mêmes structures quelles que soient les espèces.

Ces types de cellules végétales sont classés selon la structure de leur paroi cellulaire et les
caractéristiques de leurs protoplastes. Les plantes ont une paroi cellulaire primaire, et parfois une
paroi secondaire également. Ces deux éléments déterminent la fonction de chaque cellule
individuelle.

 Épiderme, l'enveloppe externe de la plante.


 tissu vasculaire, assurant le transport des éléments dans l'ensemble de la plante,
o Le xylème qui assure le transport de la sève brute.
o Le phloème qui assure le transport de la sève élaborée.
 tissu assimilateur, assure la photosynthèse, le stockage de l'amidon.
o parenchyme - parois primaires minces, peuvent ne pas avoir de paroi secondaire.
Peuvent se développer dans les tissus plus spécialisés de la plante.
 Tissus de soutien :
o collenchyme - parois primaires inégalement épaisses, regroupées pour assurer le
soutien des parties croissantes de la plante.
o sclérenchyme, parois secondaires épaisses, sert au soutien des parties non-
croissantes de la plante.

Tout comme l’organisme humain, la plante à besoin d’eau pour vivre. L’eau est indispensable à la
formation de la sève et participe ainsi aux phénomènes de circulation et donc à l’apport de
nutriments aux différents organes de la plante ; elle participe également à des phénomènes de
régulations tel que la transpiration.

I) Sol et phénomène physique


1) L’eau dans la sol

Il est essentiel de faire la distinction entre la quantité dans un sol et sa disponibilité dans celui -ci.
En effet, l’eau à une certaine mobilité dans le sol due à la gravité d’une part, et à différentes forces
d’autre part :

 Des forces osmotiques, qui sont générées par les ions présents dans le sol, retenant l’eau
dans le sol. Cette rétention est d’autant plus faible que le sol est bien irrigué et donc que
les ions sont plus dilués. Ces forces sont donc généralement faibles, voire négligeables.
 Des forces matricielles, qui sont générées par les éléments non solubles du sol, qui
exercent sur l’eau des forces capillaires, ainsi que des forces d’imbibition.
o Des forces capillaires, qui sont générées par la tension superficielle existant entre
l’eau et les interstices laissées libres dans le sol.
o Des forces d’imbibition, ou forces colloïdales, qui sont dues à la propriété des
substances colloïdales à gonfler en présence d’eau. Ce sont des attractions
électrostatiques entre les charges négatives des colloïdes du sol et les charges
positives de l’eau. Ces forces sont d’autant plus grandes que le sol est riche en
argile, … Ces forces sont d’autant plus fortes que les particules sont petites.

En fonction de ces forces de rétention, on distingue les différents types d’eau dans le sol.

 L’eau de gravitation est une eau disponible qui s’écoule à travers le sol par gravité. Elle
est plus ou moins retenue par les forces osmotiques et par les forces d’imbibition.
 L’eau capillaire est une eau disponible sur laquelle s’exercent les forces capillaires.
 L’eau hygroscopique est une eau indisponible, étant donné qu’elle rentre dans la
constitution même du sol.

2) Phénomène physique

Le potentiel hydrique d’un sol est l’énergie qu’il faut appliquer au sol pour libérer 1g d’eau. Ce
potentiel est toujours négatif, et est d’autant plus bas que la liaison entre l’eau et le sol est forte.
On note que le mouvement de l’eau va du potentiel le plus haut au potentiel le plus bas (du
moins négatif au plus négatif), et donc de la zone retenant le moins l’eau (la plus hydratée), à la
zone retenant le plus l’eau (la moins hydratée). Quand le sol se dessèche on observe donc une
diminution du potentiel hydrique, devenant ainsi plus négatif. L’eau pure possède un potentiel
hydrique de 0, mais dans le sol circule un soluté et pas uniquement de l’eau pure. Le potentiel
hydrique peut être décomposé en potentiel osmotique et potentiel matriciel.

Le potentiel matriciel d’un sol est l’énergie qu’il faut appliquer au sol pour libérer 1g de soluté.
Les forces osmotiques étant faibles, les deux potentiels ont presque la même valeur.

La succion correspond à une pression qui caractérise l’action attractive exercée par le sol sur
l’eau. Afin de déterminer la succion on mesure la dépression minimale qui permet le départ de
l’eau. Le potentiel hydrique est souvent assimilé à la succion car on observe une proportionnalité
entre la valeur absolue du potentiel hydrique et la succion.

II) Absorption et transport de l’eau aux vaisseaux de


xylème

1) Mécanismes directs de l’absorption

a) L’osmose

L’osmose correspond à la diffusion d’eau à travers une membrane hémiperméable du milieu le


moins concentré (hypotonique) vers le plus concentré (hypertonique).

De cette manière lorsque la cellule se situe dans une solution hypotonique, elle va se gorgée d’eau
jusqu’à rétablir l’équilibre osmotique avec le milieu extracellulaire, on dit que la cellule devient
turgescente.

Attention, grâce à leur paroi pecto-cellulosique, les cellules végétales n’éclatent pas dans une
solution hypotonique (contrairement à la cellule animale).

Les mécanismes d’osmose sont donc déterminés par les pressions dites osmotiques s’exerçant de
part et d’autre de la membrane semi-perméable. La pression osmotique s’exprime par la lettre
Π, suit la loi de Van’t Hoff et s’exprime en J/m3.

b) La succion

La succion est liée à la différence de pression osmotique des vacuoles. La plante ne peut
absorber l’eau que si la succion de ses racines est supérieure à celle du sol, autrement dit si le
potentiel hydrique de la plante est inférieur à celui du sol.
On observe une diminution du potentiel hydrique du sol vers le sommet de la plante. La
circulation de l’eau dans la plante se fait ainsi dans la direction du potentiel hydrique le plus bas.

2) Transport de l’eau aux vaisseaux de xylème

L’eau est absorbée par les radicelles, qui correspondent aux plus petites racines au niveau
desquelles on peut apercevoir des poils absorbants ; elle doit par la suite atteindre les vaisseaux de
xylème, et pour se faire, elle peut utiliser différentes voies :

 La voie apoplastique correspond à la voie utilisant la paroi végétale.


 La voie symplastique correspond à la voie utilisant le cytoplasme de la cellule végétale
(aussi appelé protoplaste), ainsi que les plasmodesmes, au niveau des ponctuations, pour
passer d’un cytoplasme à un autre.
 La voie transcellulaire, correspond à la voie utilisant le cytoplasme dans la cellule
végétale, mais qui traverse la paroi pour passer d’un cytoplasme à un autre.

Comme dit dans les cours précédent, proche des vaisseaux de xylème (vaisseaux de bois), on
observe des épaississements subéreux en forme de cadre formant les cadres de Caspary qui
empêche les transports par voie apoplasmique en obligeant la voie symplasmique. Cette
caractéristique lui permet de jouer son rôle de filtre.

III) La transpiration

La transpiration joue un rôle indirect mais principal dans l’absorption d’eau par la plante, et ceci
grâce au fait qu’elle est le moteur de la montée de sève. La transpiration se fait à deux niveaux :

 Dans de moindre mesure au niveau de la cuticule des feuilles ; en effet on a vu dans les
cours précédent qu’en milieu humide la cuticule présentait un réseau relativement lâche
qui permettait une certaine perméabilité. La transpiration représente ici 5 à 10 % de la
transpiration totale. On parle de transpiration cuticulaire.
 La majorité au niveau des stomates ; on parle de transpiration stomatique.

Un arbre peut transpirer jusqu’à 220 litres par heures. La transpiration des plantes est comparable
à la transpiration qu’effectuerait 1/6 de la transpiration d’un plan d’eau de même taille.

1) Mécanismes d’ouverture des stomates

La transpiration stomatique varie suivant l’ouverture et à la fermeture des stomates, liées aux
différences de pressions osmotiques dans les cellules de garde. Les cellules de garde (donc les
stomates) s’ouvrent ou se ferment selon les forces osmotiques qui correspondent aux variations
de la concentration de potassium intracellulaire. Par augmentation des concentrations potassiques
il y a formation d’un milieu hypertonique qui entraîne une turgescence des cellules de gardes, et
ainsi une ouverture des stomates.

Les cellules de garde ont des parois renforcées du côté interne qui délimite l’ostiole, et sont
souvent accompagnées de cellules compagnes épidermiques, dépourvues de chloroplastes, avec
lesquelles elles sont intimement en contact par leur face externe, permettant des échanges
intercellulaire plus important.

2) Rôle de la transpiration dans la circulation de la sève brute


La sève brute est une solution très diluée de faible pression osmotique. La sève circule dans les
vaisseaux de bois à une vitesse de 1 à 6 m/h, jusqu’à 100 m/h pour une transpiration maximale.

L’eau est transpirée par la feuille, d’autant plus que la demande climatique est élevée. Elle
« coule » depuis le sol où elle est peu retenue (fort potentiel hydrique) vers les feuilles où elle est
plus retenue (faible potentiel hydrique). Ce mouvement peut être décrit par une équation de
transfert où le flux est d’autant plus fort que la différence de potentiel hydrique est grande, et que
la résistance au transfert est faible.

De cette manière plus la plante transpire plus la succion sera efficace, et plus la plante absorbera
de l’eau dans le sol. La plante utilise ainsi des phénomènes de variations de l’ouverture d es
stomates afin de faire varier la force d’absorption lorsque le sol ou l’air est trop sec. Mais ceci
n’est vrai que jusqu’à un certain seuil au-delà duquel la plante sera à un stade de stress hydrique
trop important, l’obligeant à fermer les stomates afin de se préserver.

3) Fermeture des stomates et poussée radiculaire

Chez une plante en déficit hydrique, les stomates sont partiellement fermés. Ceci diminue le flux
d’eau, et donc la différence de potentiel hydrique entre le sol et les racines, diminuant la quantité
d’eau qui sera absorbée par les racines. Cette fermeture stomatique est donc un processus
adaptatif nécessaire à la survie de la plante. Elle a pour inconvénient de ralentir la photosynthèse
et de causer l’échauffement de la feuille.

En absence de transpiration, on observe un phénomène appelé la poussée radiculaire, qui


permet malgré la fermeture des stomates (par exemple pendant la nuit) d’avoir une absorption
d’eau au niveau des racines. L’eau ne sera donc plus sous tension comme pour la transpiration,
mais sous pression. Lors de ce phénomène, le potentiel hydrique est rétablit (diminution) par la
sécrétion d’ions dans le xylème, permettant ainsi à l’eau d’y pénétrer par osmose à travers les
cellules voisines.

4) Facteurs influençant la transpiration

a) Facteurs structuraux

Au niveau de la plante la transpiration stomatique dépend de son anatomie, autrement dit de la


surface d’évaporation. De cette manière on distingue ainsi différents facteurs structuraux :
 La surface foliaire correspond à la surface des feuilles de la plante. Les stomates étant
présents au niveau des feuilles, sa réduction (chute des feuilles, feuilles réduites à des
aiguilles, …) permet une baisse de la transpiration.
 La constitution foliaire, en effet certaines espèces de plantes vivant en climat aride,
présentent un collenchyme qui permet un épaississement de la feuille par de la cellulose
ou une cuticule épaisse qui est imperméable au gaz permettant une protection contre les
pertes d’eau.
 La densité des stomates.

b) Facteurs externes

Les facteurs externes correspondent à l’environnement de la plante, les plus importants sont :

 La nature du sol : Un sol chargé en ion possède une pression osmotique plus élevée, ce
qui nécessite une augmentation de la succion des plantes concernées et ainsi de la
transpiration, l’extraction y étant plus difficile. Au bout d’un certain seuil, lorsque la
plante est soumise à un stress hydrique trop important les stomates se fermes diminuant
la transpiration afin de se préserver.
 L’humidité du sol : Lorsque le sol s’assèche, la concentration en ion augmente, donc les
forces osmotiques sont plus importantes, ce qui entraîne également une extraction plus
difficile et une nécessité d’augmentation de la transpiration. De la même manière que
précédemment, au bout d’un certain seuil, lorsque la plante est soumise à un stress
hydrique trop important les stomates se fermes diminuant la transpiration afin de se
préserver.
 L’humidité de l’air : L’humidité de l’air agit différemment suivant le seuil atteint. Il faut
comprendre que les cellules épidermiques perdent leur eau plus facilement que les cellules
stomatiques dont la paroi est plus épaisse. Ainsi, une sécheresse modérée provoque une
diminution de la turgescence des cellules épidermiques sans modifier notablement celle
des cellules stomatiques. La pression exercée par les cellules épidermiques sur les cellules
stomatiques diminue et les ostioles ont tendance à s’ouvrir, augmentant ainsi la
transpiration. Ce phénomène est intensifié par le fait que l’air sec exerce une succion
importante sur l’eau de la plante. Si la sécheresse de l’air augmente au dessus d’un certain
seuil, au point d’entraîner l’évaporation de l’eau des cellules stomatiques, la diminution de
leur turgescence tend à les accoler plus étroitement ce qui diminue le diamètre des
ostioles et aboutit à une diminution de la transpiration.
 L’agitation de l’air : L’évaporation est favorisée par le renouvellement de l’air au
voisinage des feuilles. Ainsi, l’augmentation de l’agitation de l’air entraîne tout d’abord
l’ouverture des stomates. Cependant, si l’agitation dépasse un certaine seuil, elle entraînera
leur fermeture. Le vent a d’autant plus un pouvoir desséchant qu’il élimine la « couche
limite » qui protège les feuilles.
 La température : La température agît également sur l’évaporation de l’eau cellulaire. En
effet, son augmentation entraîne de la même manière une augmentation de l’ouverture
des stomates et donc de la transpiration. De plus, lorsque la température dépasse un
certain seuil (environ 30°C), elle provoque la fermeture des stomates et donc une
diminution de la transpiration.
 La luminosité : La lumière entraîne, pour la majorité des plantes, l’ouverture des
stomates et donc l’augmentation de la transpiration. Cependant, la sensibilité des plantes
varie selon l’espèce. Contrairement aux facteurs précédents, la lumière n’a pas d’action sur
l’évaporation de l’eau cellulaire mais sur le métabolisme des cellules stomatiques, en
stimulant l’activité de leurs ATPases membranaires responsable de l’entrée d’ions K +
contre la sortie d’ions H+). Le K+ s’accumule ainsi dans les vacuoles, permettant l’entrée
d’eau dans les cellules de garde, l’augmentation de la pression de turgescence et donc
l’ouverture des stomates.

5) Physiologie de la plante face à une sécheresse

Lors une période de sécheresse prolongée, la surface foliaire (surface transpirante) diminue par
perte des feuilles, on parle de sénescence foliaire. Ceci induit également une baisse des
productions photosynthétiques, la plante étant beaucoup moins approvisionnée en CO 2,
nécessaire pour la poursuite du cycle de Calvin.

A la suite d’un arrosage, la plante n’a pas besoin d’abaisser de manière importante son potentiel
hydrique pour transpirer, permettant la montée de sève et la reprise de la photosynthèse. Mais
ceci n’est possible que jusqu’à un certain seuil de température.

La nuit, la luminosité et la température sont trop basses pour activer l’ouverture des stomates,
donc la transpiration et donc la photosynthèse.

Le jour, l’augmentation de la température et de la lumière stimulent l’absorption et en même


temps l’ouverture des stomates. On observe en outre souvent une « dépression de midi »
lorsque les seuils sont atteints lors d’une journée chaude et/ou sèche ce qui permet à la plante
d’éviter un stress hydrique.

Les plantes ayant la meilleure adaptation à une sécheresse sont celles qui permettent une
sénescence foliaire rapide et donc une diminution de la transpiration avec une augmentation des
stocks glucidiques en début de sécheresse ; et qui ont la meilleure capacité à reprendre un rythme
synthétique après une sécheresse.

IV) La circulation de la sève élaborée

Comme nous avons vu précédemment, la sève brute circule grâce à des phénomènes de tension
lors de la transpiration, ou à des phénomènes de pression lors de la poussée radiculaire. La sève
élaborée nécessite elle des mécanismes plus complexes pour se déplacer dans la plante.

On rappel que la sève brute est caractérisée par une concentration importante en sels minéraux et
par un déplacement des racines aux feuilles dans le xylème (bois) ; la sève élaborée, quant à elle,
est caractérisée par une concentration importante en sucres et en acides aminés, et par un
déplacement descendant ou latéral (vers les autres organes de la plantes) dans le phloème (liber).

Le passage d’eau et de nutriments entre les cellules se fait par les plasmodesmes, par les pompes à
protons, ou par des symporteurs (ex : transporteur symport du saccharose activé par une pompe
à proton).

1) Chargement du phloème

Les tubes criblés sont constitués de cellules allongées sans noyau, sans organites, ayant des parois
cellulosiques et accompagnées de cellules compagnes dont elles sont dépendantes. En effet ces
cellules compagnes sont accolées au tube et assurent leur approvisionnement par transfert de
certains éléments comme le saccharose. Ces cellules possèdent des protubérances de la
membrane plasmique, correspondant à des invaginations contenant beaucoup de mitochondrie
qui sont le lieu de synthèse du saccharose.

Le passage du saccharose des cellules de transfert jusqu’aux tubes criblés, se fait par transfert de
cellule à cellule par des cotransports saccharose-protons. Les pompes à protons utilisent de l’ATP
pour un transport actif de protons vers la cellule compagne possédant le saccharose, par souci
d’équilibre il y a alors efflux de protons dans le sens inverse, par un transport symport entraînant
ainsi un mouvement de saccharose vers les tubes criblées. Ce processus est appelé chargement
du phloème et est responsable de la diminution du potentiel hydrique (augmentation de la
succion) au niveau du phloème.

2) Circulation de la sève élaborée

a) Théorie de Munch & Krafts

Munch et Krafts avaient mis en évidence un mécanisme qui expliquerait la circulation de la sève
élaborée au sein des vaisseaux de liber (circulation descendante).

 Expérience : L’eau rentre dans un compartiment et dilue la solution, il y a formation


d’une surpression d’eau, par ce courant, qui emmène le saccharose dans un deuxième
compartiment duquel seul l’eau peut y sortir (membrane hémiperméable). Ainsi il y a
transfert d’eau d’un milieu fortement concentré à un milieu faiblement concentré, ce qui
est impossible en utilisant uniquement les forces osmotiques.
 Hypothèse : La sève se déplace sous l’action d’un courant de masse entraîné par une
pression hydrostatique, qui permet également le transfert d’eau entre les vaisseaux de liber
descendant et les vaisseaux de bois montant. Cette hypothèse a été appelée « hypothèse
du flux sous pression ».

b) Mécanisme

La théorie de Munch et Krafts fut vérifiée par la suite. En effet dans les vaisseaux de bois
(circulation montante) la sève est beaucoup moins concentrée que dans les vaisseaux de liber
(circulation descendante), et ceci grâce au chargement du phloème qui diminue le potentiel
hydrique de ce dernier. L’eau passe donc par osmose d’un vaisseau de bois à un vaisseau de liber,
entraînant une augmentation de la pression hydrostatique du vaisseau de liber.

La pression hydrostatique étant en constante augmentation, la sève élaborée est poussée vers les
milieux de basse pression, entraînant la sève élaborée vers le bas. Sur le trajet, le saccharose est
régulièrement réabsorbé par les organes cibles bordant les vaisseaux, diminuant la concentration
de la sève. L’eau passe ensuite de nouveau dans le vaisseau de bois pour reprendre le cycle
précédent.

Il peut éventuellement y avoir des migrations d’éléments (saccharose) plus rapides que la
migration de l’eau (les ions monovalents et le saccharose). En effet les éléments présents dans la
sève élaborée sont à la fois poussés par l’augmentation de la pression hydrostatique mais
également par un souci d’homogénéisation du milieu qui hyperconcentré au niveau de l’organe
source.

6. TEXTURE DU SOL

6.0 Définition de la texture du sol

La texture indique l'abondance relative, dans le sol, de


particules de dimensions variées: sable, limon ou argile.
De la texture dépendent la facilité avec laquelle le sol
pourra être travaillé, la quantité d'eau et d'air qu'il
retient, et la vitesse à laquelle l'eau peut entrer et circuler
dans le sol.

Pour établir la texture d'un échantillon de sol,


commencez par séparer la terre fine* (toutes les
particules inférieures à 2 mm) des particules plus
grosses telles que graviers et pierres. La terre fine est un
mélange de sable, de limon et d'argile. Assurez-vous
que vous n'employez que de la terre fine pour les
essais de terrain décrits ci-après.

6.1 Essais rapides à effectuer sur le terrain pour déterminer la texture du sol

Pour la construction d'étangs de pisciculture, il vaut mieux avoir un sol comprenant une forte proportion de limon
et/ou d'argile, qui ont la propriété de mieux retenir l'eau. Pour vérifier rapidement la texture du sol à différentes
profondeurs, nous vous proposons deux tests très simples.

Test du lancer de la boule

 Prenez une poignée de sol humide et pressez-  Lancez la boule en l'air (B) à 50 cm environ et

la pour en faire une boule (A). rattrapez-la...

 Si la boule se désagrège (C), le sol est  Si la boule reste formée (D), le sol est
pauvre et contient trop de sable. probablement bon et contient suffisamment
d'argile.

Test de la pression

 Prenez une poignée de sol et humectez-la un  Pressez-la fortement (B), puis ouvrez la main...
peu (A) de façon à lier le sol sans qu'il colle à
votre main.
 Si le sol garde l'empreinte de votre main  Si le sol ne garde pas l'empreinte de votre
(C), c'est qu'il contient probablement assez main (D), c'est qu'il contient trop de sable.
d'argile pour la construction d'un étang.

6.2 Comment trouver les proportions approximatives de sable, de limon et d'argile

Voici un test simple qui vous donnera une idée générale des proportions de sable, de limon et d'argile contenues dans
le sol.

Test de la bouteille
 Mettez 5 cm de sol dans une bouteille que  Remuez bien le mélange d'eau et de sol, puis
vous remplissez d'eau (A). laissez reposer pendant une heure. Au bout
d'une heure, l'eau se sera clarifiée et vous
verrez que les particules les plus grosses se
seront déposées (B).
 Au fond de la bouteille, se trouve une
couche de sable et de gravier
 Au milieu, une couche de limon.
 Au sommet, une couche d'argile. Si l'eau
n'est pas encore claire, c'est qu'elle
contient encore de très fines particules
d'argile.
 A la surface de l'eau, on peut voir flotter
des fragments de matière organique.
 Mesurez la hauteur des différentes
couches de sable, de limon et d'argile et
évaluez la proportion approximative de
chacune d'elles (C).

6.3 Comment classifier la texture de fine à grossière

Les différentes textures du sol peuvent être classées de fines à grossières. Une texture fine indique une forte
proportion de particules fines, caractéristiques du limon et de l'argile. Une texture grossière indique une forte
proportion de sable. Le tableau 4 donne des définitions plus précises. Vous pourrez classifier la texture de votre sol
à l'aide du test simple décrit ci-dessous.

Test du jet horizontal de la balle  Continuez à la travailler entre le pouce et


l'index et formez une balle humide d'environ
 Prenez une poignée de sol; mouillez-la un peu (A) 3 cm de diamètre (B).
et malaxez-la jusqu'à ce qu'elle prenne une
consistance pâteuse.

 On peut déterminer la texture du sol d'après


la façon dont la balle réagit quand on la
projette sur une surface dure, telle qu'un mur
ou un arbre...
 Si la balle, sèche ou mouillée, ne fait
que quelques éclaboussures (C), le
sol est de texture grossière.

 Si, une fois sèche, la balle laisse un


impact semblable à celui d'un fusil
de chasse (D), et si, quand elle est
humide, elle garde sa forme après
avoir été projetée sur une cible à
moyenne distance, le sol est de
texture moyennement grossière.

 Si la balle se brise au moment de


l'impact (E) quand elle est sèche, et
conserve sa forme quand elle est
humide sans adhérer à la cible, le sol
est de texture moyenne.

 Si la balle conserve sa forme après


des lancers à longue distance (F)
quand elle est humide, et adhère à la
cible tout en étant facile à détacher,
le sol est de texture moyennement
fine.

 Si la balle reste fortement collée à la


cible (G) quand elle est humide, et
devient un projectile très dur quand
elle est sèche, le sol est de texture
fine.
6.4 Classes texturales du sol et essais de terrain permettant de les déterminer

Pour déterminer de façon plus précise la classe texturale

On peut attribuer à chaque sol une classe texturale basée sur la proportion des particules de sable, de limon ou
d'argile qu'il contient. Ces classes texturales sont définies dans le tableau 4 et présentées au tableau 6. Sur le terrain,
il y a plusieurs manières de déterminer la classe texturale de la partie de terre fine d'unéchantillon de sol donné.

Test de la boulette secouée

 Prenez une poignée de sol et mouillez-la bien  Faites-en une boulette de 3 à 5 cm de diamètre
(A). (B).

 Placez la boulette sur la paume de la main (C);  Secouez-la rapidement d'un côté à l'autre (D)
elle a un aspect luisant. en observant sa surface...

 Si la surface de la boulette ternit rapidement et  Si la surface de la boulette met plus de temps à


que vous puissiez facilement briser la boule ternir et que vous sentiez une petite résistance
entre vos doigts (E), c'est un sable ou un en brisant la boule entre les doigts (F), c'est un
sable limoneux. sable limoneux. limon ou un limon argileux. limon
argileux.
 Si la surface de la boulette ne change pas
d'aspect et que vous ayez du mal à la briser
(G), c'est une argile ou une argile silteuse.

Test de l'écrasement à sec

 Prenez un petit échantillon de sol sec dans la  Ecrasez-le entre vos doigts (B)...
main (A).

 Si l'échantillon offre peu de résistance et  Si l'échantillon offre une résistance moyenne


tombe en poussière (C), c'est un sable fin ou (D), 'est une argile silteuse ou une argile
un sable limoneux fin, sable limoneux fin, sableuse.
ou contenant très peu d'argile.

 S'il offre une grande résistance (E), c'est de


l'argile.

Test des manipulations successives

Ce test vous donnera une idée plus juste de la texture du sol, mais il faut l'effectuer en suivant scrupuleusement la
marche indiquée ci-après. En effet, pour qu'il réussisse, il faut à chaque épreuve une proportion de plus en plus
grande de limon et d'argile.
 Prenez une poignée de sol et mouillez-la
un peu dans votre main (A) pour que le
sol commence à s'agglomérer, mais sans
adhérer à votre main.

 Roulez l'échantillon (B) pour en faire une  Posez la boule (C)...


boule d'environ 3 cm de diamètre.
o Si elle se désagrège, c'est du sable.
o Si elle reste agglomérée, passez à l'épreuve
suivante.

 Roulez la boulette et donnez-lui la forme


d'une saucisse de 6 à 7 cm de long (D)...

o Si elle ne garde pas cette forme,


c'est un sable limoneux.
o Si elle garde cette forme, passez
à l'épreuve suivante.

 Continuez à rouler la saucisse jusqu'à ce


qu'elle ait une longueur de 15 à 16 cm
(E)...

o Si elle ne garde pas cette forme,


c'est un limon sableux.
o Si elle garde cette forme, passez
à l'épreuve suivante.

 Essayez de courber la saucisse en demi-


cercle (F)...
 Si vous n'y parvenez pas, c'est un limon.
 Si vous y parvenez, passez à l'épreuve
suivante.

 Continuez à recourber la saucisse pour


former un cercle complet (G)...

o Si vous n'y parvenez pas, c'est


un limon lourd.
o Si vous y parvenez et que la
saucisse se fissure légèrement,
c'est une argile légère.
o Si vous y parvenez, sans que la
saucisse se fissure, c'est une
argile.

Test des secousses: comment différencier l'argile du limon

Les sols limoneux comme les sols argileux ont une texture très lisse. Il est très important de pouvoir distinguer ces
deux sols car ils ont parfois des réactions différentes en tant que matériaux de construction des barrages et des digues
où le limon peut ne pas être assez plastique (voir section 85). dans la section 85. Les sols limoneux, quand ils sont
mouillés, peuvent devenir très instables, tandis que l'argile est un matériau de construction très stable. assez plastique
(voir section 85). dans la section 85. Les sols limoneux, quand ils sont mouillés, peuvent devenir très instables, tandis
que l'argile est un matériau de construction très stable.

 Prenez un échantillon de sol et mouillez-le bien (A).  Faites-en un petit pâté d'environ 8 cm de
diamètre et de 1,5 cm d'épaisseur (B).

 Posez le pâté dans la paume de votre main; il a un  Si elle semble luisante, c'est du limon.
aspect terne.  Si elle semble terne, c'est de l'argile.
 Secouez le pâté latéralement tout en observant sa
surface (C)...
 Confirmez ce résultat en recourbant le pâté entre vos  Si sa surface redevient terne, c'est du
doigts (D). limon.
 Laissez le pâté de côté jusqu'à ce qu'il
sèche complètement (E)...

 S'il devient friable et que de la poussière s'en détache  S'il devient ferme et qu'aucune trace de
quand vous le frottez avec vos doigts (F), c'est du poussière ne s'en détache quand vous le
limon. frottez avec vos doigts (G), c'est de
l'argile.

Note. Enregistrez les résultats du test des secousses - effet rapide, lent, très lent, nul - en fonction de la vitesse avec
laquelle la surface du pâté devient luisante quand vous le secouez.

TABLEAU 4
Classes texturales USDA
6.5 Essais de laboratoire permettant de déterminer les classes texturales

Si vous avez besoin d'établir de façon plus précise la classe texturale de votre sol, il vous faut porter des échantillons
perturbés de sol à un laboratoire d'analyse qui établira quantitativement la composition granulométrique. C'est ce
qu'on appelle une analyse mécanique du sol. Voici quelques opérations que le laboratoire d'analyses pédologiques
va effectuer:

 Vos échantillons seront séchés.


 Les particules mesurant plus de 2 mm, comme les graviers et les pierres, seront éliminées.
 Le reste de l'échantillon, composé de terre fine, sera finement broyé pour détacher toutes les particules.
 Le poids total de cette terre fine sera mesuré avec précision.
 On filtrera cette terre fine à travers plusieurs tamis*, de maillages différents, le plus fin ayant des trous de
0,1 mm de diamètre environ.
 Le poids du contenu de chaque tamis sera calculé séparément et exprimé en pourcentage du poids total
initial de terre fine.
 Le poids des très petites particules de limon et d'argile qui auront traversé le tamis le plus fin sera mesuré
par sédimentation. Il sera également exprimé en pourcentage du poids total initial de terre fine.

Les résultats de l'analyse mécanique du sol faite au laboratoire vous seront communiqués sous l'une des formes
suivantes:

 Echantillon par échantillon, sous la forme d'une liste (voir tableau 5).
 Echantillon par échantillon sur des fiches séparées; un exemple de fiche d'analyse mécanique d'un sol est
donné à ci-dessous de.
 Une série de tableaux plus détaillés (voir section 67).

Ces résultats vous permettront soit d'attribuer à chaque échantillon une classe texturale particulière au moyen de la
méthode du triangle textural , soit de tracer une courbe granulométrique,d'où vous pourrez tirer vos propres
conclusions

Note Il importe de savoir quel est le système de classification granulométrique (tableau 2) employé par le laboratoire
d'analyse. S'il s'agit du système employé par le Département de l'agriculture des Etats-Unis (USDA) qui appelle
limon les particules comprises entre 0,05 et 0,002 mm, suivez la méthode prescrite. Par contre, si le laboratoire
utilise un autre système, le système international, par exemple, qui désigne comme limon les particules comprises
entre 0,02 et 0,002 mm, il vous faudra demander un calibrage supplémentaire des particules comprises entre 0,05 et
0,02 mm de diamètre (limon grossier): vous pourrez alors adapter les résultats qui vous auront été communiqués au
système USDA et utiliser la méthode du triangle textural décrite ci-après.

D'ordinaire, il n'est pas nécessaire d'effectuer une analyse mécanique complète de l'échantillon de sol. Pour vos
besoins, une simple analyse granulométrique suffira sans doute. Elle vous donne le pourcentage des particules de
sol d'un diamètre égal ou supérieur à 0,075 mm. Si le pourcentage est inférieur à 50 pour cent, c'est un sol à grain
fin (texture fine). Si le pourcentage est supérieur à 50 pour cent, c'est un sol à grain grossier (texture grossière).
Cette information permet d'apprécier la qualité du sol, comme il est montré dans les sections 112 et 113.

Note Le calibre 0,075 mm correspond à la dimension des mailles du tamis standard No 200, aux Etats-Unis. Pour
les ingénieurs, il représente la limite de séparation entre le sable d'une part et le limon + argile d'autre part (voir
tableau 2, ligne 6).

Exemple
Modèle de fiche d'analyse mécanique du sol
TABLEAU 5
Analyse mécanique du sol - analyses granulométriques,
classes texturales et pH de quelques échantillons de sol
6.6 Pour déterminer les principales classes texturales: la méthode du triangle textural

La méthode du triangle textural se fonde sur la classification granulométrique de l'USDA, qui répartit les
particules de la façon suivante:

 Le limon regroupe toutes les particules dont le calibre est compris entre 0,002 et 0,05 mm.
 L'argile comprend toutes les particules dont le calibre est inférieur à 0,002 mm.

Pour définir la texture de la fraction de terre fine, procédez de la manière suivante:

 Envoyez votre échantillon de sol à un laboratoire qui en fera l'analyse mécanique.


 Dès réception des résultats de cette analyse, trouvez, si nécessaire, les pourcentages respectifs de sable, de
limon et d'argile, selon les définitions données ci-dessus, dans l'ensemble de la gamme granulométrique
comprise entre 0,002 et 2 mm.

Déterminez la classe texturale de chaque échantillon du sol à l'aide du diagramme triangulaire représenté au
tableau 6, en procédant comme suit:

 Repérez le pourcentage de sable le long de la base du triangle et suivez une ligne remontant vers la gauche
(voir tableau 6, petit triangle de droite).
 Repérez le pourcentage d'argile le long du côté gauche du triangle et suivez vers la droite la ligne
horizontale jusqu'à ce que vous croisiez la ligne précédente représentant le sable (point o). Ce point vous
donne la texture de l'échantillon de sol.
 Vérifiez si ce point correspond au pourcentage de limon de votre analyse, en suivant une ligne partant du
point o et en remontant vers la droite jusqu'à ce que vous atteigniez le pourcentage de limon se trouvant sur
le côté droit du triangle.
 Si la valeur correspond au pourcentage de limon, la texture de votre échantillon de sol se trouve définie par
la zone du triangle dans laquelle tombe le point o.

TABLEAU 6
Diagramme triangulaire des classes texturales de sol
d'après les dimensions des particules USDA

NOTE. Les classes texturales du sol montrées en brun dans le grand triangle sont les meilleures pour la
construction d'étangs piscicoles.
6.7 La courbe granulométrique

L'analyse mécanique courante fournit des pourcentages pour les trois classes granulométriques du sable, du limon
et de l'argile, telles que la classe du limon argileux citée dans l'exemple.

Si cette analyse ne suffit pas, certains laboratoires peuvent effectuer, en séparant ultérieurement les particules, une
analyse beaucoup plus détaillée, qui donnera les proportions des particules de sol pour un plus grand nombre de
classes. Les résultats de ce genre d'analyse peuvent se présenter sous la forme d'un simple tableau où le poids de
chaque classe de particule est donné en pourcentage du poids sec total de terre fine de l'échantillon, comme le
montre l'exemple suivant

Exemple Exemple
Analyse mécanique plus détaillée
Analyse mécanique de type courant

Pourcentage
Sable 32
Limon 38
Argile 30
= Limon argileux

Les résultats peuvent aussi être représentés par une courbe granulométrique (CG), que le prochain paragraphe décrit
et illustre.

Note. Pour les particules très petites (diamètre inférieur à 0,1 mm), les pédologues utilisent souvent une unité de
mesure appelée micron, pour éviter d'avoir un trop grand nombre de décimales.

1 micron (µ) =0,001 mm (ou un millième de millimètre)


1 mm = 1 000 µ

Exemples

0,075 mm = 75µ 0,0035 mm = 3,5 µ


0,002 mm = 2µ 0,0007 mm = 0,7 µ

Qu'est-ce qu'une courbe granulométrique?

Pour obtenir une courbe Exemple


granulométrique, on utilise un Courbe granulométrique typique
graphique dont l'axe horizontal
représente les logarithmes du
calibre des particules, allant en
ordre décroissant vers la droite,
et dont l'axe vertical représente les
pourcentages cumulatifs des
fréquences de calibres des
particules.

Note. L'axe vertical porte


généralement deux échelles
graduées. Sur le côté gauche, les
pourcentages s'appliquent au
poids sec des particules qui
traversent des tamis d'un maillage
déterminé. Ces pourcentages
augmentent du bas vers le haut.
Sur le côté droit, les pourcentages
s'appliquent au poids sec des
particules qui ne traversent pas
des tamis de maillage déterminé.
Ces pourcentages augmentent du
haut vers le bas.

Que montre la courbe granulométrique?

Si vous observez les courbes granulométriques du tableau 7, vous pouvez faire les remarques suivantes:

 Le point d'inflexion (Pl) de la courbe vous montre le calibre de particule le plus fréquent en fonction du
poids. Dans certains cas, il peut y avoir plusieurs points d'inflexion, par exemple si l'échantillon (un
échantillon composé) contient plus d'un type de sol (voir tableau 7, courbes d et e).
 Plus la courbe ou portion de la courbe est verticale, plus le calibre des particules est homogène. Une
ligne verticale correspond à un calibre parfaitement homogène.
 Plus la courbe ou portion de la courbe est inclinée, plus les calibres des particules sont variés, plus les
pores entre les particules sont petits et plus le sol est compact.
 La quantité totale de particules de sol comprise à l'intérieur d'une classe de particules déterminée
est représentée par la zone qui se trouve au-dessous de la courbe entre les deux dimensions limites de cette
classe, par exemple entre 0,08 et 0,3 mm (au tableau 7, zone hachurée, courbe c). Pour calculer cette
quantité en pourcentage du poids total sec de l'échantillon de sol, reportez les points de la courbe qui
correspondent à 0,08 et à 0,3 mm sur l'une des échelles verticales et calculez la différence des pourcentages.
Dans le cas considéré, vous pouvez lire, sur l'échelle verticale de gauche, 68 pour cent et 75 pour cent. La
différence est de 7 pour cent.

TABLEAU 7
Courbes granulométriques typiques
Note. Le tableau 8 montre cinq courbes granulométriques correspondant à cinq types de sols, allant du
gravier/sable à l'argile lourde. Etudiez-les attentivement et notez la position relative de chaque courbe sur le
graphique, son point d'inflexion et son inclinaison.

TABLEAU 8
Courbes granulométriques de sols illustrant les résultats d'analyses mécaniques
allant jusqu'aux très petites particules d'argile
1Gravier et sable (alluvions anciennes), 2 Sable, 3 Limon (silt), 4 Sol argileux et calcaire (marne), 5 Argile lourde,
plastique

Comment obtenir une courbe granulométrique

Certains laboratoires fournissent une courbe granulométrique pour les échantillons de sol, d'autres pas. Quand vous
recevez les résultats d'une analyse mécanique, ils sont parfois accompagnés d'une courbe granulométrique. Vous
recevrez un graphique représentant une courbe pour chaque échantillon. Le tableau 10 montre une courbe
granulométrique établie par un laboratoire pédologique pour un échantillon de sol.

Si votre laboratoire ne vous fournit pas de courbe granulométrique, il vous enverra les résultats sous la forme d'un
tableau, indiquant la fréquence (en pourcentage du poids sec total) d'un certain nombre de calibres de particules. Ce
tableau peut vous servir à établir vous-même la courbe granulométrique. Le tableau 9 donne un modèle de graphique
en blanc que vous pouvez utiliser pour préparer une courbe granulométrique. Utilisez, si possible, une photocopie du
tableau 9 pour tracer chaque courbe. Vous pourrez utiliser le graphique fourni en blanc autant de fois que nécessaire.

Comment tracer une courbe granulométrique

Pour tracer une courbe granulométrique, procédez comme suit:

 Calculez les pourcentages cumulatifs des fréquences correspondant à chaque calibre de particule, en
commençant par le plus grand.
 Inscrivez, au crayon, les pourcentages cumulatifs sur l'échelle verticale située à droite, en utilisant une
photocopie du modèle de graphique donné au tableau 9.
 Joignez ces points en traçant une courbe continue: celle-ci est une courbe granulométrique.

Note. Rappelez-vous que les pourcentages cumulatifs représentent les poids des particules qui n'ont pas traversé
des tamis d'un maillage déterminé. Il faut donc, pour reporter les pourcentages cumulatifs, utiliser l'échelle verticale
de droite dont le 0 est au sommet.

Exemple

A partir de l'analyse mécanique plus détaillée décrite au début de cette section, calculez les pourcentages
cumulatifs correspondant à chaque calibre de particule.

Calcul des pourcentages cumulatifs

Pointez les pourcentages cumulatifs sur le graphique vierge en utilisant l'échelle verticale de droite.

Tracez la courbe granulométrique en joignant ces points.

TABLEAU 9
Echelle de référence pour tracer les courbes granulométriques
Comment utiliser une courbe granulométrique pour obtenir les pourcentages de
fréquence des particules de calibres donnés

Pour obtenir, par la lecture d'une courbe granulométrique, les pourcentages de fréquence des particules de calibres
déterminés, par exemple pour trouver la classe texturale en utilisant la méthode du triangle textural, on procède
comme suit:

 Sur l'échelle verticale de droite (le 0 au sommet), repérez, à partir de CG, les pourcentages cumulatifs
correspondant aux calibres de particules voulus, par exemple les particules de 0,05 mm (limite du sable et
du limon) et de 0,002 mm (limite du limon et de l'argile).
 Inscrivez ces données sur un tableau à deux sens qui donne le pourcentage cumulatif correspondant à
chaque calibre de particule, en commençant par le plus grand.
 Calculez la fréquence de chaque classe granulométrique.

Exemple

Vous avez reçu du laboratoire la courbe


granulométrique figurant au tableau 10.

Pour déterminer la classe texturale de votre sol,


vous voulez connaître les pourcentages de
fréquence des particules situées dans les classes
2-0,05 mm (sable), 0,05-0,002 mm (limon) et au-
dessous de 0,002 mm (argile). Vous désirez aussi
connaître le pourcentage des particules de 0,075
mm.

Lisez les pourcentages cumulatifs de ces calibres


de particules et insérez ces chiffres dans le
tableau à deux sens de la manière suivante:

Vous avez déjà appris (en début de section) comment


calculer la quantité totale des particules de sol
(fréquence) appartenant à une classe granulométrique
donnée. Calculez maintenant, de la même manière, la
fréquence des particules de sable, de limon et d'argile
(dans cet ordre), à partir de la courbe
granulométrique figurant au tableau 10. On trouve
les résultats suivants:

TABLEAU 10
Courbe granulométrique typique établie par un laboratoire d'analyse des sols

Autres utilisations de la courbe granulométrique: calibre effectif et coefficient


d'uniformité

La courbe granulométrique a une autre fonction importante: elle permet d'exprimer en valeurs numériques les
caractéristiques de la distribution granulométrique d'un sol, ce qui facilite la comparaison entre les résultats provenant
d'un grand nombre d'échantillons. Les ingénieurs emploient fréquemment la méthode de Hazen, qui donne deux
valeurs particulièrement appropriées aux sables. Ce sont:

 Le calibre effectif (D10) d'un sol: diamètre, en millimètres, du tamis au travers duquel passent 10 pour cent
(en poids) de l'échantillon.

Note: Cette valeur donne une estimation des calibres de particules les plus importants du point de vue du poids: 10
pour cent du sol consistent en particules inférieures à D 10, tandis que 90 pour cent du sol consistent en particules
supérieures à D10.

 Le coefficient d'uniformité (U) d'un sol: rapport entre le diamètre (en mm) de perforation d'un tamis à
travers lequel passent 60 pour cent (en poids) de l'échantillon (D 60) et le calibre effectif (D 10), ou encore U
= D60 ÷ D10.

Note. Quand la courbe granulométrique est une ligne verticale (U = 1), les particules de l'échantillon de sol ont un
calibre parfaitement homogène. Mais, généralement, U n'est pas égal à 1, et plus la différence est grande, plus le
calibre des particules varie à l'intérieur de l'échantillon.

Pour obtenir D10 et D60 trouvez les points où la courbe granulométrique recoupe les lignes horizontales qui
correspondent, sur l'échelle verticale de gauche, aux pourcentages cumulatifs de 10 et de 60 pour cent
respectivement.

Exemple

Pour calculer, à partir des quatre courbes granulométriques du tableau 11 (courbes 1 - 4), les calibres
effectifs et les coefficients d'uniformité, procédez comme suit:

Tracez sur le graphique des lignes horizontales partant des points 10 pour cent et 60 pour cent
respectivement, inscrits sur l'échelle verticale de gauche.

Trouvez, le long de la ligne des 10 pour cent, les valeurs D 10 des courbes, ce qui donne les résultats
suivants:

Courbe 1 D10 = 0,6 mm


Courbe 2 D10 = 0,1 mm
Courbe 3 D10 = 0,045 mm
Courbe 4 D10 = 0,00085 mm

Trouvez, de la même manière, le long de la ligne des 60 pour cent, les valeurs D60 des courbes:

Courbe 1 D60 = 6 mm
Courbe 2 D60 = 0,14 mm
Courbe 3 D60 = 0,023 mm
Courbe 4 D60 = 0,0065 mm

Calculez les coefficients d'uniformité U = D60 ÷ D10:

Courbe 1 U = 6 ÷ 0,6= 10
Courbe 2 U = 0,14 ÷ 0,1 = 1,4
Courbe 3 U = 0,023÷ 0,045= 0,5
Courbe 4 U = 0,0065 ÷ 0,00085=7,6

Note. Plus la courbe granulométrique est verticale (et U plus proche de 1), plus l'échantillon de sol est homogène.

TABLEAU 11

Calcul des calibres effectifs et des coefficients


d'uniformité à partir de courbes granulométriques
7. STRUCTURE DU SOL

7.0 Définition et importance de la structure du sol

On définit la structure du sol comme le mode


d'organisation des différentes particules de
sable, de limon et d'argile entre elles. Les
particules isolées, une fois assemblées,
apparaissent comme des particules plus grosses.
C'est ce qu'on appelle des grumeaux. Ces
grumeaux s'organisent en agrégats.

Les particules et les grumeaux peuvent s'agréger de différentes façons, ce qui donne diverses
structures de sol. De la structure dépend en grande partie la circulation de l'eau dans le sol. C'est
pourquoi, pour vous qui prévoyez de construire une ferme piscicole, il importe que vous
connaissiez la structure de votre sol. Il est possible que vous ne puissiez pas recueillir vous-même
toutes les informations nécessaires, mais les techniciens du laboratoire d'analyse des sols seront à
même de vous les fournir, après examen de vos échantillons de sol intacts. Ils pourront vous dire si
votre sol a une bonne ou une mauvaise structure (pores/canaux capillaires, réseau, etc.). Ils
pourront également vous renseigner sur la circulation de l'eau ou la perméabilité.
7.1 Description de la structure du sol

Pour décrire avec précision la structure d'un sol, on emploie les termes suivants: degré de structure
(intensité d'agrégation), classe (taille moyenne des agrégats) et type de structure (forme de
l'agrégation). Il arrive que l'on trouve, dans certains sols, plusieurs sortes d'agrégations; il faut
alors les décrire séparément. Dans les paragraphes ci-après, on vous explique brièvement les
divers termes les plus couramment utilisés pour décrire la structure d'un sol. Cela vous aidera à
être meilleur juge de la qualité du sol sur lequel vous envisagez de construire des étangs piscicoles.
Vous apprendrez aussi à définir vousmême, en examinant le profil, la structure du sol. Pour des
exemples de description de structures du sol, consultez le tableau 17A.

Note: Il est plus facile d'identifier les caractéristiques de la structure d'un sol quand celui-ci est sec

ou à peine humide. Quand vous étudiez le profil d'un sol en vue de déterminer le degré de
structure, examinez le à l'état frais.

7.2 Degrés de structure du sol

Par définition, le degré de structure est l'intensité d'agrégation, qui exprime la plus ou moins
grande cohésion* d'assemblage des particules à l'intérieur des grumeaux et l'adhérence* entre les
grumeaux dans les agrégats. Comme ces propriétés varient avec la teneur du sol en eau, il faut
établir le degré de structure alors que le sol n'est ni exceptionnellement humide, ni
exceptionnellement sec. Il y a quatre principaux degrés de structure, classés de 0 à 3, comme suit:

0 Sans structure. Il n'y a aucun agrégat, ni organisation visible des lignes naturelles de faiblesse,

comme dans:

 une structure massive (sol cohérent), où l'horizon entier paraît cimenté en une seule masse;
 une structure à grains isolés (sol non cohérent), où les particules ne montrent aucune tendance à
s'agréger, comme dans le cas du sable pur.
1 Structure faible. On y observe à peine, par endroits, des agrégats indistincts. Quand on le détache

du profil, le matériau de sol se brise en un mélange comprenant un très petit nombre d'agrégats
entiers, de nombreux agrégats brisés et quelques éléments hétérogènes.

2 Structure modérée. Le sol est bien constitué d'agrégats distincts, moyennement durables et

visibles, mais non distincts dans un sol intact. Quand on le détache du profil, le matériau se brise
en un mélange comprenant de nombreux agrégats entiers, quelques agrégats brisés et une petite
quantité d'éléments hétérogènes.

3 Structure forte. Le sol est bien constitué d'agrégats distincts, durables et très visibles dans un sol

intact. Quand on le détache du profil, le matériau consiste en très grande partie d'agrégats entiers
et comprend un petit nombre d'agrégats brisés et peu ou pas d'autres éléments non agrégés.

7.3 Classes et types de structure des sols

Par définition, la classe de structure décrit la taille moyenne des agrégats individuels. On distingue
généralement cinq classes, en fonction du type de structure du sol dont les agrégats proviennent.
Ce sont les structures:

 Très fine ou très mince


 Fine ou mince
 Moyenne
 Grossière ou épaisse
 Très grossière ou très épaisse.

Par définition, le type de structure décrit la forme des agrégats individuels. Les pédologues
considèrent généralement sept types de structures du sol, mais nous n'en utiliserons que quatre,
classés de 1 à 4 comme suit:

1 Structure granulaire et grumeleuse. Les particules


individuelles de sable, limon et argile s'agrègent en
petits grains presque sphériques. L'eau circule très
facilement dans ces sols. On les trouve couramment
dans l'horizon A des profils pédologiques.
2 Structure anguleuse et subanguleuse. Les
particules s'agrègent en blocs presque cubiques ou
polyédriques, dont les angles sont plus ou moins
tranchants. Des blocs relativement gros indiquent que
le sol résiste à la pénétration et au mouvement de l'eau.
On les trouve couramment dans l'horizon B où l'argile
s'est accumulée.

3 Structures prismatique et en colonne. Les


particules ont formé des colonnes ou piliers verticaux,
séparés par des fentes verticales minuscules mais bien
visibles. L'eau circule avec beaucoup de difficulté et le
drainage est médiocre. On les trouve couramment dans
l'horizon B où s'est accumulée l'argile.

4 Structure lamellaire. Les particules s'agrègent en


fines plaquettes ou lamelles superposées
horizontalement. Les plaquettes se chevauchent
souvent, gênant considérablement la circulation de
l'eau. On les trouve fréquemment dans les sols
forestiers, dans une partie de l'horizon A et dans les
sols à claypan*.

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