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Chapitre 1 : Généralités sur la Terre

Vernadsky (1926) a définit l’écologie comme étant la science de la biosphère.


La biosphère est la partie du système terrestre dans laquelle la vie s’est développée,
c'est-à-dire le milieu qui englobe la basse atmosphère, l’hydrosphère et une partie de
la lithosphère.
Ce chapitre a pour objectif général de permettre à l’étudiant de comprendre
les causes de la singularité écologique de la Terre parmi les 8 planètes qui
composent le système solaire. Ce chapitre vise à donner des informations à
l’étudiant pour lui permettre de :
-cerner l’avantage pris par la Terre sur les autres planètes dès sa formation ;
-définir les trois constituants physiques de la Terre qui forment la biosphère

I- la singularité de la terre dans le système solaire

Le système solaire contient 8 planètes qui peuvent être classées en deux


groupes : les planètes telluriques, de dimension et de masse réduites mais de forte
densité (Mercure, Vénus, la Terre et Mars) et les géantes gazeuses, de grandes
dimensions mais de faible densité (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune). Ces 8
planètes, dès leur naissance il y a environ 4,4 milliards d’années, vont connaitre des
évolutions différentes qui dépendront de la distance de chaque planète par rapport
au Soleil. La Terre, dès sa naissance, va avoir un avantage par rapport autres
planètes ; son destin va dépendre de sa position idéale par rapport au soleil. Ce
subtil avantage tiré du hasard, va permettre à la terre de se singularisée et de
permettre l’éclosion de la vie telle que nous la connaissons.
Ainsi, parmi les planètes telluriques, Venus est très proche du soleil et la
température en surface atteint 460 degrés. La Terre, grâce à une orbite plus éloignée
du Soleil, a connu une évolution très différente de Vénus. A l'origine, l'atmosphère
terrestre était probablement très semblable à Venus, constituée principalement de
vapeur d'eau. Comme sur Vénus, le refroidissement de la planète après sa formation
conduisit à la naissance d'océans. Mais grâce à une distance supérieure au Soleil,
donc une température moindre, ces océans n'étaient pas menacés d'évaporation. Au
contraire, avec un Soleil plus faible qu'aujourd'hui, ils étaient en danger de se
solidifier en glace et de transformer la Terre en un monde gelé qui ne verrait jamais
apparaître la vie.

Heureusement pour nous, l'atmosphère contenait également du dioxyde de


carbone, un composé capable de rester sous forme gazeuse à des températures
plus faibles que la vapeur d'eau. Ce dioxyde de carbone, présent en quantités bien
plus importantes que de nos jours, conduisit à un effet de serre qui permit à la Terre
de conserver une température suffisante pour que les océans demeurent sous
forme liquide. Mars de son côté, s’est refroidie plus vite que la Terre, du fait de sa
petite taille (1/10 ème de la masse de la terre) et l’activité volcanique s’est arrêtée très
vite sur cette planète. Or, sans activité volcanique à grande échelle, la planète Mars
n'avait plus les moyens de recycler dans l'atmosphère le dioxyde de carbone
emprisonné dans les roches. Cette planète a donc perdu très vite la presque totalité
de ses gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone, qui s’est dissipé en
grande partie dans les roches de Mars. Il s’en est suivi une baisse de l’intensité de
l’effet de serre. L’eau liquide et la vapeur d’eau n’existent pratiquement plus sur
mars ; il ne reste plus que des calottes glacière sur la planète Mars. Jupiter et
saturne quant à eux sont très éloignés du soleil et, outre le fait qu’elles sont trop
froides, elles sont formées essentiellement d’hydrogène et d’hélium.

La terre est donc singulière dans le système solaire.

Sur le plan des satellites naturels, la Terre a encore un autre avantage par
rapport aux autres planètes et se singularise encore plus ; La probabilité d'existence
d'une planète propice à l'éclosion de la vie doit tenir tenant compte de la présence
d'un satellite stabilisateur. Ainsi, parmi les planètes telluriques, la Terre est la seule à
posséder un satellite ; Mercure et Vénus n'en ont pas et Mars a deux gros cailloux
en orbite (Phobos: 28 km et Deimos: 16 km). Pour les planètes qui possèdent des
satellites, le rapport planète/satellite est encore en faveur de la terre : ainsi, pendant
que le rapport Terre/lune est de 0.27, le rapport saturne/Titan n’est que de 0.04 et
de 0.03 pour le rapport Jupiter / Io.
La Terre doit sa stabilité climatique à la présence de la Lune. Sans la Lune, la
durée du jour serait de 15 heures (vitesse multipliée par 1,6). Beaucoup de plantes
seraient incapables de se reproduire. L'inclinaison aurait une précession de 10
degrés en plus : le climat serait totalement bouleversé! Notre existence est donc
intimement liée à l'existence de la Lune.
Enfin, la lune ralentit de la vitesse de la Terre ; ce qui fait que la journée s'allonge de
0,002 s par siècle. Il y a 2,5 milliards d'années, la journée comptait seulement 20
heures. La lune s’éloigne également de la Terre d'environ 3,5 cm par an.
.
II- Les différentes composantes de la Terre

L’atmosphère, l’hydrosphère et la lithosphère sont les trois constituants


physiques de la Terre.
-La lithosphère : c’est la composante solide ; elle représente la presque totalité de la
masse de la terre et se subdivise en deux parties :
*le noyau de la terre formé de roche fondues ou magma,
*l’écorce terrestre composée de roches solidifiées entre 1 à 30 km d’épaisseur. La
partie superficielle de l’écorce terrestre est appelée sol ; son épaisseur dépasse
rarement 2 m. une vie ne peut se développer au-delà de cette profondeur. C’est donc
cette partie de la lithosphère qui est partie intégrante de la biosphère.
-l’hydrosphère : c’est la composante liquide de la Terre : elle comprend les océans,
les lacs, les nappes souterraines. L’hydrosphère à une épaisseur maximale de 10
km.
-l’atmosphère
C’est la composante gazeuse. L'atmosphère est responsable d'un effet de serre
qui réchauffe la surface de la Terre. Sans elle, la température moyenne sur Terre
serait de -18 °C, contre 15 °C actuellement.

L'atmosphère est divisée en 5 couches : leurs limites ont été fixées selon les
discontinuités dans les variations de la température, en fonction de l'altitude. De bas
en haut on distingue :

 la troposphère : elle va jusqu’à 10 km au niveau des pôles et jusqu’à 17 km


au niveau de l’équateur. la température décroît avec l'altitude. Elle contient 80
à 90% de la masse totale de l'air et la quasi-totalité de la vapeur d'eau. C'est
dans cette couche d’air que se produisent :
o les phénomènes météorologiques (nuages, pluies...)
o les mouvements atmosphériques horizontaux et verticaux (convection
thermique, vents)
 la stratosphère : de 17 km d'altitude à 50 km d'altitude. la température croît
avec l'altitude jusqu'à 0 °C ; elle abrite une bonne partie de la couche d'ozone.
 la mésosphère : de 50 km d'altitude à 80 km d'altitude. la température décroît
avec l'altitude et peut atteindre -80 °C ; La concentration en gaz à ce niveau
est déjà 1000 fois plus faible que dans la troposphère.
 la thermosphère : de 80 km d'altitude à 350-800 km d'altitude ; la température
croît avec l'altitude.
 l'exosphère (de 350-800 km d'altitude à 50 000 km d'altitude).

Figure 1.1 : variation de la


température dans les différentes Figure 1.2 : Diagramme de
couches de l’atmosphère l'atmosphère montrant les 5
couches atmosphériques

Ces différentes couches d’air filtrent en permanence des particules venues du


cosmos (univers) et sélectionnent le rayonnement électromagnétique (rayons ultra
violets filtrés par l’ozone et le rayonnement infrarouge absorbé par le gaz
carbonique).
La température, la pression atmosphérique et la densité des gaz diminuent
rapidement de la troposphère vers l’exosphère. Ainsi, la température qui peut
atteindre 50 ° C à la surface de la terre, est de -25 à -50 ° C à 10 km d’altitude. Au
niveau de la mésosphère, la densité des gaz est 1000 fois moins élevée qu’au
niveau de la troposphère. La pression atmosphérique qui atteint 1000 millibars à la
surface de la terre, peut descendre jusqu’à 20 au niveau de la mésosphère.
Tout ceci explique le fait que la vie devient impossible au-delà de 4 km d’altitude.
La vie peut également s’épanouir dans l’hydrosphère jusqu’à une profondeur
d’environ 8 km. On peut également avoir la vie dans la lithosphère (dans l’écorce
terrestre) dans un espace allant de quelques centimètres à quelques mètres.
On appelle biosphère, cet espace imbriqué dans les trois milieux (une partie de
l’atmosphère + hydrosphère +une partie de la lithosphère) où la vie est possible en
permanence.
Avec plus de 3 millions d’espèces différentes, une infinité de biotopes et de climats,
la biosphère se caractérise par sa diversité, son irrégularité et son équilibre.

Exercice :

Peut-on dire que la terre est la seule planète écologique? Justifier votre réponse.

Bibliographie

WALTER H., 1985. Vegetation of the Earth ; and ecological systems of the geo-biosphere.
Springer-Verlag, Berlin. 318 p.
OZENDA P., 1982. Les végétaux dans la biosphère. Doin, Paris. 431 p.
CERCEAU F.R., 2006. A l’écoute des planètes. Ellipses, Paris. 224 p.
OUOBA P., 2006. Flore et végétation de la forêt classée de Niangoloko, sud-ouest du Burkina
Faso. Thèse de doctorat unique, université de Ouagadougou, Ouagadougou, 144 p.
RAMADE 2003. Eléments d’écologie. DUNOD, 3e édition, Paris, 300 p.?.
JEUNE AFRIQUE :

Liens utiles
http://villemin.gerard.free.fr/Science/Lune.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Earth_Atmosphere-fr.svg
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Couches_de_l%27atmosphere.png

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