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Energie Eolienne

R. MARKAZI

EREE –S4
A.U. 2018-2019
Introduction
L' AIR

•L' air est un fluide gazeux qui constitue l’atmosphère. L’air est
indispensable à la vie car il participe au processus de la respiration et à la
photosynthèse des végétaux.

•L’air est un mélange gazeux inodore et incolore sur une faible épaisseur.
Sur des volumes plus grands, il devient bleu à cause du phénomène de
diffraction de la lumière par les atomes qui le constituent

•Par la présence de l'oxygène, l’air est responsable des phénomènes de


corrosion (oxydation et hydratation de certains métaux) et aussi de
l’entretien de la combustion.
•Les courants d' air

Analogie : Pour que l'eau coule sur la terre, il faut qu' il y ait une
différence d'altitude entre le point de départ et le point d'
arrivée.
Les mouvements de l' air sont provoqués par des différences de
température et de pression. Ils s'expriment sous forme de vent.
1°) Des différences de température

Ce sont des mouvements d' air par convection et advection.

On a une zone avec de l' air froid (par conséquent lourd) et une
zone avec de l' air chaud (léger). Le mouvement de convection
permet de transférer de l' énergie thermiques des zones chaudes
vers les zones froides. Ce phénomène se produit sur la surface de la
Terre ou plus haut dans l‘ atmosphère.

Ainsi à plus ou moins grande échelle , les différences de


température sont à l' origine des principales zones de vent.
Le Soleil chauffe la Terre d’autant plus qu’il en est près (équateur
et zénith). L’échauffement allège l’air qui monte du sol (ou de la
mer) en altitude, ce qui se traduit par une dépression comblée en
permanence par de l’air venant des zones adjacentes. Si le Soleil
était fixe (par rapport à la Terre), la zone dépressionnaire serait le
centre vers lequel convergeraient des vents venant de tous les
côtés.
Mais le Soleil se déplace d’Est en Ouest, et avec lui la zone
dépressionnaire (1 670 Km/H à l’équateur).

Les vents d’Ouest sont largement rattrapés, et annulés, alors que les
vents d’Est n'arrivent pas à suivre. Les vent de Nord et de Sud son
déviés vers l’Ouest. C’est ce phénomène qui crée les Alizés

Les régions polaires, quant à elles, envoient au sol, un air très froid
et très dense vers les basses latitudes. Parvenu aux latitudes
moyennes, cet air heurte l’air plus chaud venant des tropiques : un
front se crée, le front polaire, le long duquel vont naître des
perturbations.
En tenant compte de la force de CORIOLIS, on peut en déduire les
vents
dominants au sol au niveau de la planète et les zones plutôt
anticycloniques ou plutôt
dépressionnaires :
- au niveau des pôles les vents dominants soufflent de l’Est
- dans les zones tempérées les vents dominants sont d’Ouest
- dans la zone équatoriale, les alizés soufflent de l’Est
- les pôles sont sous l’influence de hautes pressions tandis qu’une
ceinture de
dépressions s’établit à environ 30° de latitude et une ceinture
d’anticyclones à environ 60° de
latitude.
Les grands systèmes de vent

entre les deux. Ce modèle de la circulation


atmosphérique générale traduit assez correctement ce
qui se passe à l’échelle de la planète. Les cellules
convectives ainsi représentées sont appelées les cellules
de HADLEY.
2°) Des différences de pression

La pression est une force , ou poids, exercée sur une surface par
unité de superficie. Elle est mesurée avec un baromètre et s'exprime
en Pascal (Pa) ou en millimètre de mercure(mmMg).

La pression moyenne sur Terre est de 1015 hectoPascal (101500 Pa).


La pression diminue avec l'altitude : elle n' est donc pas la même
partout.

Il existe des secteurs où règne une basse pression (inférieure à 1015


hPa) et d'autres où règnent une haute pression (supérieure à 1015
hPa).
C’est la température qui détermine ces zones de pression : l'air froid,
plus lourd, descend créant une zone de haute pression (=anticyclone) ;
Inversement l'air chaud, plus léger, monte naturellement dans les
couches de l'atmosphère créant une zone de basse pression (=cyclone).

Ainsi la différence de pression entre ces deux masses d’air, qui résulte
de la différence d'échauffement de la Terre par le soleil, est à l' origine
du vent.

L' air contenu dans les régions de haute pression a tendance à


s'engouffrer dans les zones de basse pression avoisinantes. Plus la
haute pression est proche de la basse pression, plus le vent est fort.
Les fronts, ce sont des masses d’air de différentes températures et
directions qui se rencontrent mais ne peuvent se mélanger tout de
suite à cause des différences de densité. Pendant ce temps, la
masse d’air chaud commence à s'élever au dessus de la masse d’air
froid : en fait la limite entre ces deux masses s’appelle le front.
Échelle de Beaufort
L'échelle de Beaufort est une échelle de mesure empirique,
comportant 13 degrés (de 0 à 12), de la vitesse moyenne du vent
sur une durée de dix minutes utilisée dans les milieux maritimes.
Initialement, le degré Beaufort correspond à un état de la mer
associé à une « fourchette » de la vitesse moyenne du vent.
Même si, de nos jours, cette vitesse peut être mesurée avec une
bonne précision à l'aide d'un anémomètre, il reste commode, en
mer, d'estimer cette vitesse par la seule observation des effets du
vent sur la surface de la mer.
- la vitesse du vent en noeud ( 1 kt = 1 noeud = 1 Nm/h = 1,852 km/h)
Rose des vents
Une rose des vents est une figure indiquant les points cardinaux : Nord,
Sud, Est, Ouest et les orientations intermédiaires, jusqu’à 32 directions.
La rose des vents sert beaucoup dans l’analyse fine des vents du
site, mais aussi dans le choix de la station météorologique de
référence pour la corrélation.

Il s’agit de diviser les directions de vent en 12 ou 16 secteurs,


dans lesquels la distribution des vents est répercutée selon leur
vitesse ou selon leur.

Cet outil très visuel est aussi intégré dans les nombreux logiciels
experts qui aident à l’établissement des parcs éoliens.
Pourquoi les masses d' air se déplacent-elles?

Les mouvements de l'air ont pour origine des différences de


température qui entrainent des différences de pression. Ainsi la
circulation des masses d'air peut être expliquée par la présence de
champs de pression.

Les mouvements de l' air sont ressentis sous forme de vent. Pour le
caractériser, on utilise sa vitesse et sa direction. La vitesse du vent
s’exprime en miles/h (1 mile=1609m), en km/h, en m/s, en noeuds ou
encore comme une force sur l' échelle de Beaufort.
Les vents locaux
Dans certaines régions le relief influence beaucoup les vents. Soit
parce qu’il canalise parce qu’il engendre des brises de pente ou de
vallée. De même en bord de mer les températures diurnes et
nocturnes entraînent des brises de terre ou brise de mer.

Les déplacements de l' air se caractérisent par deux


types de sens et direction :
- les déplacements horizontaux
- les déplacements verticaux
Ils sont liés à plusieurs phénomènes comme les
instabilités, le relief de la Terre, le système
dépressionnaire ou certaines forces.
1-Les déplacements horizontaux
Les déplacements horizontaux sont dus au fait que les masses d'
air sont soumises à des forces présentes à tous les niveaux de l'
atmosphère. Ce sont elles qui provoquent les vents.
On en ressente pas moins de 4 principalement :
La force de Coriolis :
La force de Coriolis s'exerce sur tout corps en mouvement à la surface
terrestre. Elle est produite par l'accélération complémentaire due à la
rotation de notre planète.

La force de Coriolis, bien que de faible intensité, joue un rôle


prépondérant dans la direction des vents et des courants océaniques.
Ceux-ci sont déviés vers la droite dans l'hémisphère Nord et vers la
gauche dans l'hémisphère Sud.

La force de Coriolis est également à l'origine du déplacement


tourbillonnaire des masses d'eau. Elle détermine ainsi le sens du
tourbillon d'eau dans une baignoire qui se vide : dans le sens des
aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Nord et dans le sens inverse
dans l'hémisphère Sud.

La force de Coriolis est nulle à l'Équateur et maximale aux pôles, c'est


une force centrifuge.
La force du gradient de pression :

C’est la différence de pression entre 2 points qui crée une force


nommée force du gradient de pression.
Mathématiquement, le gradient de pression est la différence de
pression existant entre deux points divisée par la distance qui
séparent ces deux points.
gradient de pression = (Pression point 1 - Pression point 2)
/(Distance point 1 à point 2)

Sa direction va de la haute pression à la basse pression. Plus la


latitude s'élève, plus le vent sera faible.
La force de frottement de la Terre :
La terre n'est pas lisse, elle possède un relief et sa surface est
courbe d'où une résistance au déplacement de l'air réduisant
l’influence de la force de Coriolis.
La force centripète :

La force centripète se manifeste lorsqu' il y a incurvation de la


trajectoire de l’air. Cette force s’ajoute au gradient de pression, ainsi
le vent souffle un peu plus fort autour des centres de haute pression.
C’est une force perpendiculaire qui agit en direction du centre de
rotation mais dont l’action est minime face aux forces de Coriolis et
du gradient de pression.
2- Les déplacements verticaux
Les mouvements verticaux de l'air sont associés à plusieurs
phénomènes (instabilité, relief de la terre, système
dépressionnaire).
Origine orographique :
Lorsque le vent aborde un relief perpendiculairement à son fran, il
est dévié vers le haut par celui-ci. Si plusieurs reliefs alignés dans la
même direction (perpendiculaire au vent) sont régulièrement
espacés, le vent “rebondit” sur les reliefs successifs en donnant des
ascendances pouvant monter très haut.
•Les brises de pente
En montagne, lorsque le soleil matinal réchauffe les fonds de vallée,
leur température augmente plus vite que celle des sommets. Il se crée
alors des courants ascendants le long des pentes.

Lorsque le soleil disparaît derrière les reliefs environnants, les pentes à


l’ombre se refroidissent et la brise se fait alors descendante.
Origine frontale :

D'autres fois ce sont les fronts qui peuvent être responsable de


mouvements verticaux de l'air.

Lorsque deux masses d'air se rencontrent (une d'air chaud et une d'air
froid); il y a des mouvements d'ascendances et de descendances qui
s'amorcent.
De même si une masse d’air froid
arrive dans une région d’air chaud,
alors l' air chaud amorcera à nouveau
un mouvement d' ascendance.

Si une masse d'air chaud arrive dans


une région d’air froid, alors elle
amorcera un mouvement ascendant
comme pour passer au dessus de la
masse d’air froid.

•Les brises de bord de mer


En bord de mer, les jours ensoleillés, il existe un phénomène
comparable aux brises de pentes, la brise de mer et la brise de
terre.
•Les vents de vallée à grande échelle
La présence de reliefs peut canaliser le vent et l’obliger à s’engouffrer
dans des vallées. En effet, lorsque le vent arrive devant la vallée, il se
retrouve comprimé à l’entrée, ce qui fait considérablement augmenter
sa vitesse lorsqu’il passe l’obstacle. Cela s’appelle l’effet de tunnel :
Origine anabatique et catabatique :
On parle de mouvement anabatique lorsqu' il y a ascendance d’air
froid dans les vallées. Ainsi les pentes d’une vallée se réchauffent
tandis que le creux reste froid. Ce phénomène se produit le jour.
Au contraire on parle de mouvement catabatique lorsque l'air froid
descend. C'est le même processus sauf qu’il se déroule la nuit.
Les vents locaux
Dans certaines régions le relief influence beaucoup les vents. Soit parce qu’il
canalise parce qu’il engendre des brises de pente ou de vallée. De même en bord
de mer les températures diurnes et nocturnes entraînent des brises de terre ou
brise de mer.
Choix du site d'implantation d’un
parc éolien

L'énergie cinétique de vent constitue une ressource


énergétique inépuisable mais fluctuante. Pour toute
installation d'une éolienne, le choix du site est
primordial ce qui nécessite une étude des
caractéristiques du site.
Le potentiel éolien d'un site est défini comme l'énergie
extractible durant une période donnée (typiquement une
année) de fonctionnement d'une éolienne donnée sur ce site.
•Critères de choix des sites éoliens
Les critères de choix de l'implantation éolienne dépendent de
la taille, puissance et du nombre d'unités.

Un bon site éolien doit présenter les qualités suivantes :


•site venté
•peu de turbulences
•une bonne facilite d'accès
•proche du réseau électrique
Les données aidant à la détermination du potentiel éolien

Des données météorologiques, reproduites de préférence en forme


d'une rose des vents sur 30 ans, seront probablement le meilleur
guide.

Dans la plupart des cas le potentiel éolien risque d'être sous-estimé


si l'on se sert de données météorologiques sans les ajuster pour le
site en question.
Régularité du vent
L'efficacité d'une éolienne dépend de son emplacement. La
puissance fournie augmente avec le cube de la vitesse du vent
Un autre critère important pour le choix du site est la
constance de la vitesse et de la direction du vent, autrement
dit la turbulence du vent.

En effet, en règle générale, les éoliennes sont utilisables


quand la vitesse du vent est supérieure à une valeur comprise
entre 10 et 20 km/h.
Jusqu'à environ 7-9 m/s, l'éolienne produit une puissance
avec un rendement maximal. Ensuite, la vitesse de rotation
atteint sa limite (la vitesse limite en bout de pale est atteinte,
au-delà les vibrations, et donc le bruit sont trop importants)
et la puissance est régulée en fonction de cette limite.

Puis, à partir de 10-12 m/s, l'éolienne produit une puissance


constante, sa puissance nominale.
Eviter les obstacles
Il faut de préférence avoir une vue aussi dégagée que possible dans
la direction des vents dominants ainsi certains sites proches de
grands obstacles (arbres, bâtiments, etc.) sont à proscrire car le vent
y est trop turbulent.

Il est nécessaire de procéder à une étude des obstacles environnants,


plus particulièrement dans la direction des vents dominants.

On se placera à une distance qui dépendra de la forme de l'obstacle :


•tour ou pylône cylindrique : 10 fois le diamètre
•mur ou maison : 10 fois la hauteur
•arbres : 6 fois la hauteur
Le terrain

Un autre critère tout aussi important que les obstacles sera celui
des accidents de terrain au voisinage de l'aéromoteur.
Les pentes supérieures à 45° ou les falaises sont à l'origine de
perturbations susceptibles de provoquer la détérioration de la
machine en provoquant des variations de vitesse et de direction
du vent dans un espace restreint.
Les sites propices à une installation
Certains sites bien spécifiques augmentent la vitesse du
vent et sont donc plus propices à une installation éolienne

-L'effet tunnel ou Venturi : lorsque l'air s'engouffre entre


deux obstacles comme deux montagnes ou deux grands
bâtiments, il est accéléré par effet venturi.

-les collines : surtout si leur pente est douce et progressive


permettant l'apparition de effet de colline
-La mer et les lacs sont aussi des emplacements de choix : il n'y
a aucun obstacle au vent, et donc, même à basse altitude, les vents
ont une vitesse plus importante et sont moins turbulents.

-L’altitude : le vent est engendré par une différence de


température ou de pression. Il est ralenti par les obstacles, et la
rugosité du sol, et est généralement plus fort en altitude. Les
plaines ont des vents forts parce qu'il y a peu d'obstacles. Les cols
de montagne ont eux aussi des vents forts, parce qu'ils canalisent
les vents de haute altitude
-Les zones côtières
- Les couloirs des grands fleuves car le vent peut s'y engouffrer
et en épousant le lit du fleuve le vent adopte une direction
relativement constant
Autres critères

La nature du sol
Le sol doit être suffisamment résistant pour supporter
les fondations de l'éolienne.

L'accessibilité du site
Les routes et éventuellement les ponts, les virages, les pentes
doivent permettre le transport des gros éléments de l'éolienne
(pales, tour, nacelle) et des grues nécessaires au montage.
Cette contrainte peut être un facteur limitant de la puissance
maximale installable par machine.
La connexion au réseau électrique
Les grandes éoliennes doivent évidemment être
raccordées au réseau électrique. C'est pour cette
raison que éoliennes sont le plus souvent situées à
proximité d'un poste de transformation haute tension
(10 à 30kV) afin de diminuer le coût de
raccordement qui est directement fonction de la
distance à ce poste.
Le raccordement est plus coûteux dans le cas des
projets offshores, mais les sites sont beaucoup plus
ventés et les contraintes sont plus faibles.
La taille des éoliennes
Les éoliennes, selon leur taille, vitesse de rotation et
emplacement, peuvent avoir un effet négatif sur les oiseaux

les réserves naturelles, les routes migratoires importantes


sont des lieux à éviter pour la sauvegarde des oiseaux.
Impact sonore
Même si les éoliennes de dernière génération sont
relativement silencieuses, une étude des effets
sonores sur les habitations est effectuée avant
l'implantation des parcs éoliens. La distance entre
les éoliennes et les habitations est généralement de
300 mètres. À environ 500 m, elles sont inaudibles
ou très peu audibles et leur bruit est généralement
couvert par le bruit du vent.
Renforcement du réseau électrique
Le réseau électrique près de l'éolienne installée doit
être mis en état de recevoir l'électricité qu'elle
produit. Si beaucoup d'éoliennes ont déjà été
raccordées au réseau, il est possible qu'il faille le
renforcer en posant un plus grand câble qui sera
éventuellement raccordé plus près d'une station de
transformation à haute tension.
Infrastructure
Lors de l'élaboration d'un projet éolien, il faut toujours
tenir compte des coûts liés à l'établissement des fondations
des éoliennes et à la construction d'un chemin permettant
aux camions lourds de gagner le site.
Zone d’implantation des éoliennes

Sur la terre ferme


Dans une installation éolienne, il est préférable de placer la
génératrice sur un mât à une hauteur de plus de 10 mètres
jusqu'à environ 100 m, de façon à capter des vents plus forts
et moins perturbés par la « rugosité » du sol.

Dans les zones où le relief est très complexe, il est possible


de doubler la quantité d'énergie produite en déplaçant
l'installation de seulement quelques dizaines de mètres.

Des modèles mathématiques permettent d'optimiser le


positionnement d'éoliennes.
Pleine mer
À la condition qu'elles soient implantées assez loin de la côte,
les éoliennes en pleine mer (offshore) entraînent moins de
conséquences sur le paysage terrestre.
L'installation d'éoliennes en mer est beaucoup plus coûteuse
qu'à terre :
Les mâts doivent être étudiés pour résister à la force des
vagues et du courant, la protection contre la corrosion doit être
renforcée, l'implantation en mer nécessite des engins
spécialisés, le raccordement électrique implique des câbles
sous-marins coûteux et fragiles, et les opérations de
maintenance peuvent nécessiter de gros moyens
Les villes
En environnement urbain, où il est difficile d'obtenir de
puissants flux d'air, de plus petits équipements peuvent être
utilisés pour faire tourner des systèmes basse tension.
Des éoliennes sur un toit fonctionnant dans un système
d'énergie distribuée permettent d'alléger les problèmes
d'acheminement de l'énergie et de pallier les pannes de
courant.
Sites Isolés
L'énergie éolienne est aussi utilisée pour fournir de l'énergie
à des sites isolés, par exemple pour produire de l'électricité
dans les îles, pour le pompage de l'eau dans des champs,..
Ces éoliennes de petite puissance sont dites appartenir au
petit éolien, par opposition au grand éolien ou à l'éolien
industriel.
•Historique sur éoliennes
Le moulin à vent est l'ancêtre de l'éolienne . Il est apparu au
Moyen-Age en Europe. Il fonctionne à axe vertical dans les
premiers temps.

Puis, le moulin s'oriente vers le sens du vent et est muni


de voiles pour mieux capter l'énergie du vent.
La Révolution Industrielle offre un nouveau départ aux moulins par
l'apparition de nouveaux matériaux. En effet, l'utilisation de métal
permet de modifier les formes des tours et augmente
considérablement le rendement des machines que l'on nomme
désormais « éoliennes ».

L'avènement de l'électricité au XXème siècle fait place aux premiers


modèles d'éoliennes modernes.
Le profil des pales est étudié et les ingénieurs s'inspirent des profils
des ailes d'avion.
De nos jours, les éoliennes sont quasiment toutes à axe
horizontal à l'exception de modèles à axe vertical tels que le
rotor de Savonius et de Darrieus qui sont encore utilisés mais
qui tendent à disparaître.
Les dernières innovations permettent aux éoliennes de
fonctionner à vitesse variable, c'est-à-dire de régler la vitesse
de la turbine éolienne par rapport à la vitesse du vent.
•Principe de fonctionnement

Stockage
accumulateurs

Energie Energie Energie


Réseau de
cinétique mécanique électrique
distribution
vent rotor génératrice

Charges isolées
L'énergie d'origine éolienne fait partie des énergies
renouvelables. L’aérogénérateur utilise l’énergie cinétique du
vent pour entraîner l’arbre de son rotor: celle-ci est alors
convertie en énergie mécanique elle-même transformée en
énergie électrique par une génératrice électromagnétique
accouplée à la turbine éolienne.
Ce couplage mécanique peut être soit direct si turbine et
génératrice ont des vitesses du même ordre de grandeur, soit
réalisé par l'intermédiaire d'un multiplicateur dans le cas
contraire.
Enfin, il existe plusieurs types d’utilisation de l’énergie
électrique produite : soit elle est stockée dans des
accumulateurs, soit elle est distribuée par le biais d’un réseau
électrique ou soit elle alimente des charges isolées.
Le système de conversion éolien produit également des
pertes. Ainsi, on peut indiquer un rendement de 59 % au
rotor de l’éolienne, 96% au multiplicateur. Il faut de plus
prendre en compte les pertes de la génératrice et des
éventuels systèmes de conversion.
•Type d'installation
Une éolienne occupe une faible surface au sol. Ceci est
un énorme avantage pour son installation qui perturbe
peu les sites et permet de conserver des activités
industrielles ou agricoles à proximité.
On retrouve l’éolienne dite individuelle installée en site
isolé. L'éolienne n'est pas raccordée au réseau, elle
n'est pas reliée à d'autres éoliennes.
Sinon les éoliennes sont regroupées sous forme de
fermes éoliennes. Les installations peuvent être
réalisées sur terre ou de plus en plus en mer avec les
fermes éoliennes offshores où la présence du vent est
plus régulière.
Avec ce dernier type d'installation, on réduit les
nuisances sonores et on améliore l'esthétique.
•Orientation de l'axe
Il existe différents profils d'éolienne. On distingue deux
grands types d'éolienne : les éoliennes à axe vertical et les
éoliennes à axe horizontal.
Que l'éolienne soit à axe vertical ou horizontal, il s'agit de
générer un couple moteur pour entraîner la génératrice.
Eolienne à axe vertical
Les pylônes des éoliennes (tour ou mât ) à axe vertical sont courts,
entre 0,1 et 0,5 fois la hauteur du rotor. Cela permet de placer
tout le dispositif de conversion de l'énergie (génératrice,
multiplicateur, etc.) au pied de l'éolienne, facilitant ainsi les
opérations de maintenance.
De plus, il n'est pas nécessaire d'utiliser un dispositif
d'orientation du rotor comme pour les éoliennes à axe horizontal.
Cependant, les vents sont faibles à proximité du sol, ce qui induit
un moins bon rendement car l'éolienne subit les turbulences du
vent.
Les deux types de structures d'éoliennes à axe vertical les
plus répandues reposent sur les principes de traînée
différentielle ou de la variation cyclique d'incidence (la
force qui s'oppose au mouvement d'un corps dans un liquide
ou un gaz ):
• Le rotor de Savonius dont le fonctionnement est basé sur
le principe de la traînée différentielle. Les efforts exercés par
le vent sur chacune des faces d'un corps creux sont
d'intensités différentes. Il en résulte un couple entraînant la
rotation de l'ensemble.

Schéma de principe du rotor de Savonius Schéma du rotor de Savonius


Le rotor de Darrieus est basé sur le principe de la variation
cyclique d'incidence. Un profil placé dans un écoulement d'air
selon différents angles, est soumis à des forces d'intensités et
de directions variables. La résultante de ces forces génère
alors un couple moteur entraînant la rotation du dispositif.
Photographie d'une éolienne de Darrieus Schéma du rotor de Darrieus
Eolienne à axe horizontal
Les éoliennes à axe horizontal sont basées sur le principe des
moulins à vent. Elles sont constituées d'une à trois pales profilées
aérodynamiquement. Le plus souvent le rotor de ces éoliennes est
tripale, car trois pales constituent un bon compromis entre le
coefficient de puissance, le coût et la vitesse de rotation du
capteur éolien ainsi que l'aspect esthétique par rapport aux
bipales.
Les éoliennes à axe horizontal sont les plus employées car leur
rendement aérodynamique est supérieur à celui des éoliennes à
axe vertical, elles sont moins exposées aux contraintes
mécaniques et ont un coût moins important.
Il existe deux catégories d'éolienne à axe horizontal:
• Amont : le vent souffle sur le devant des pales en direction de la
nacelle. Les pales sont rigides, et le rotor est orienté selon la
direction du vent par un dispositif.
• Aval : le vent souffle sur l'arrière des pales en partant de la
nacelle. Le rotor est flexible, auto-orientable.
La disposition turbine en amont est la plus utilisée car plus
simple et donne de meilleurs résultats pour les fortes
puissances : pas de gouverne, les efforts de manouvre sont
moins importants et il y a une meilleure stabilité.

Les pales des éoliennes à axe horizontal doivent toujours être


orientées selon la direction du vent. Pour cela, il existe des
dispositifs d'orientation de la nacelle en fonction de cette
direction.
Aujourd'hui, l'éolienne à axe horizontal avec un rotor du type
hélice, présente un réel intérêt pour la production d'électricité
à grande échelle.
•Composants classiques d'une éolienne
Le moyeu
Le moyeu est pourvu d'un système passif (aérodynamique), actif
(vérins hydrauliques) ou mixte (active stall) qui permet d'orienter
les pales pour réguler la vitesse de rotation (prise de vent).
•Régulation active par vérins hydrauliques, dite aussi "pitch
control".
Ce système consiste à faire varier l'angle de calage des pales pour
profiter au maximum du vent instantané et limiter la puissance
pour des vitesses de vent supérieures à la vitesse nominale.
En général, le système de régulation pivote les pales de quelques
degrés à chaque variation de la vitesse du vent pour que les pales
soient toujours positionnées à un angle optimal par rapport au
vent, de façon à extraire la puissance maximale à tout moment.
Ce système permet de limiter la puissance en cas de vent fort.
•Régulation aérodynamique passive, dit aussi "stall control".
Les pales de l'éolienne sont fixes par rapport au moyeu de
l'éolienne.
Elles sont conçues spécialement pour subir des décrochages
lors de vents forts.
Le décrochage est progressif lorsque le vent atteint sa vitesse
critique.
Ce type de régulation est utilisé pour la plupart des éoliennes
car il a l'avantage de ne pas nécessiter de pièces mobiles et
de système de régulation dans le rotor.
•Un dernier type de régulation vise à utiliser les atouts de la
régulation passive et de la régulation active afin de contrôler
de manière plus précise la production d'électricité. Ce
système est dit à régulation active par décrochage
aérodynamique, dit "active stall". On l'utilise pour les
éoliennes de fortes puissances.
Les pales ou capteur d'énergie
Les pales ou capteur d'énergie sont réalisées dans un mélange
de fibres de verre et de matériaux composites. Elles ont pour
rôle de capter l'énergie du vent et de la transférer ensuite au
rotor.
Leur profil est le fruit d'études aérodynamiques complexes
dont dépend le rendement de la turbine. Ainsi :Le diamètre
des pales (ou l'aire balayée par ces pales) est fonction de la
puissance désirée :
La largeur des pales intervient dans le couple de
démarrage qui sera d'autant meilleur que la pale sera
plus large;
Le profil est fonction du couple désiré en fonctionnement

Le nombre de pales peut varier suivant les éoliennes.


Actuellement, le système tripale est le plus utilisé car il permet
de limiter les vibrations, le bruit et la fatigue du rotor par
rapport à un système bipale ou monopale.
Ainsi, le coefficient de puissance augmente de 10 % en passant
d'une pale à deux, de 3% en passant de deux à trois.
Il existe de plus un bon compromis entre le coût et la vitesse de
rotation du capteur éolien, plus, des aspects esthétiques du
système tripale par rapport au système bipale.
•Classification des éoliennes à axes horizontales selon leur puissance:

ECHELLE DIMÉTRE DE L’HÉLICE PUISSANCE DELIVRÉE

PETITE moins de 12 m moins de 40 kW

MOYENNE 12 m à 45 m De 40 kW à 1 MW

GRANDE 46 m et plus 1 MW et plus


Les avantages des éoliennes à axe horizontal :
•Leur rendement est supérieur à celui des éoliennes à axe
vertical.
•Elles sont moins exposées aux contraintes mécaniques
•Elles ont un coût moins important.
•Classification des éoliennes à axes verticales
selon leur énérgie:

Eoliennes lentes :
Les éoliennes à marche lente sont munies d’un grand nombre de
pales (entre 20 et 40), leur inertie importante impose en général une
limitation du diamètre à environ 8 m. Leur coefficient de puissance
atteint rapidement sa valeur maximale lors de la montée en vitesse
mais décroît également rapidement par la suite.
Ces éoliennes multi pales sont surtout adaptées aux vents de faible
vitesse. Elles démarrent à vide pour des vents de l’ordre de 2 à 3 m/s
et leurs couples de démarrage sont relativement forts.
Cependant elles sont moins efficaces que les éoliennes rapides et sont
surtout utilisées pour le pompage d’eau.
Eoliennes rapides :
Elles sont essentiellement affectées à la production d'électricité. On
les appelle des aérogénérateurs. Deux types d'installations sont
possibles :
•accumulation du courant dans des batteries
•pas d'accumulation du courant dans des batteries.
Lorsqu'il y a beaucoup de vent, la génératrice alimente les utilisateurs
et charge les batteries. En cas de vent faible, la génératrice alimente
une partie des utilisateurs, le reste étant fourni par les batteries. La
vitesse de rotation de l'éolienne, et donc de la génératrice, varie en
fonction de la vitesse du vent ce qui nécessite une régulation afin de
protéger les batteries et les utilisateurs contre les surtensions.
Parmi les machines à axe horizontal parallèle à la direction du vent, il
faut encore différencier l’aérogénérateur dont l’hélice est en amont de
machine par apport au vent « hélice au vent »et celle dont l’hélice est
en aval de la machine par rapport au vent « hélice sous le vent ».
L'arbre primaire
C'est l'arbre du rotor de la turbine éolienne. Il est dit arbre
lent, car il tourne à des vitesses comprises entre 20 - 40
tr/min, il est relié à l'arbre secondaire par l'intermédiaire
du multiplicateur.
Le multiplicateur mécanique de vitesse
Il permet de transformer une puissance à couple élevé et à
vitesse lente en une puissance à couple faible et vitesse
rapide. En effet, la rotation des pales est trop lente et le
couple est trop important pour être utilisé par la
génératrice.
Le multiplicateur relie l'arbre (primaire) de la turbine
éolienne à l'arbre (secondaire) de la génératrice électrique.
Il existe plusieurs types de multiplicateurs, par exemple :
• Le multiplicateur à un ou plusieurs trains de roues
dentées permet de faire passer la fréquence rotation de 19-
30 tr/min à 1500 tr/min. Les axes de rotation des roues sont
fixes par rapport au bâti.
• Le multiplicateur à trains planétaires permet d'obtenir
un rapport de multiplication élevé avec un faible
encombrement. Dans les trains planétaires, les axes des
roues appelées satellites ne sont pas fixes par rapport au
bâti mais tournent par rapport aux autres roues.
Il existe cependant des possibilités d'entraînement direct
sans multiplicateur.

L'arbre de la génératrice ou arbre secondaire


Elle entraine des machines à une ou deux paires de pôles.
Il est équipé d'un frein à disque mécanique (dispositif de
sécurité) qui limite la fréquence de rotation en cas de vent
violent (d'autres dispositifs de sécurité peuvent être
utilisés).
Le système de refroidissement
Des refroidisseurs sont prévus pour le multiplicateur de
vitesse qui encaisse les efforts mécaniques d'un arbre à
l'autre, et pour la génératrice. Ils se présentent sous la
forme de ventilateurs, de radiateurs d'eau ou d'huile. Le
refroidissement à huile est utilisé pour les
multiplicateurs.
Le système d'orientation de la nacelle est une couronne
dentée (crémaillère) équipée d'un moteur. Il permet
d'orienter l'éolienne et de la « verrouiller » dans l'axe du
vent grâce à un frein.
Le générateur électrique
Il assure la production électrique. Sa puissance atteint 4,5
MW pour les plus grosses éoliennes. Des recherches sont en
cours sur des éoliennes plus puissantes (ex : 5 MW).
Le générateur peut être soit une dynamo (production de
courant continu) soit un alternateur (production de courant
alternatif).
Pour des raisons de coût et de rendement, l'alternateur est
désormais quasi exclusivement utilisé. L'alternateur est une
machine synchrone ou asynchrone, utilisée en vitesse fixe ou
en vitesse variable.
Génératrice synchrone
La génératrice synchrone ou Machine Synchrone (MS) peut
être utilisée dans le cas d'entraînement direct, c'est-à-dire
lorsque la liaison mécanique entre la turbine éolienne et la
génératrice est directe, sans utiliser de multiplicateur. Il faut
cependant que cette génératrice soit nécessairement
raccordée au réseau par l'intermédiaire de convertisseurs de
fréquence.
Si la génératrice est à aimants permanents, elle peut
fonctionner en mode autonome car elle n'a pas besoin
d'excitation extérieure.
Génératrice asynchrone
La plupart du temps la Machine Asynchrone (MAS) est
utilisée car la génératrice est capable de supporter de
légères variations de vitesse ce qui est un atout majeur
pour des applications du type éolien où la vitesse du vent
peut évoluer rapidement notamment lors de rafales. Ces
dernières engendrent des sollicitations mécaniques
importantes pour le système qui sont ainsi plus réduites
avec une machine asynchrone qu'avec une génératrice
synchrone fonctionnant normalement à vitesse fixe. La
machine asynchrone est peu utilisée sur site isolé car elle
nécessite des batteries de condensateurs pour la
fourniture d'énergie réactive.
Le système de contrôle électronique du fonctionnement
général de l'éolienne et de son mécanisme d'orientation.
Il sert à gérer le démarrage, à régler le pas des pales, le
freinage ainsi que l'orientation de la nacelle par rapport
au vent.
Les outils de mesure du vent
Ils sont de deux types : une girouette pour en évaluer la
direction et un anémomètre pour en mesurer la vitesse. Les
données sont transmises à l'informatique de commande qui
effectue les réglages de l'éolienne automatiquement.
Comment le vent pousse-t-il la pale ?
ECOULEMENT AUTOUR D’UNE AILE
La résultante aérodynamique est générée par l'ensemble des
surpressions (c’est-à-dire des pressions supérieures par rapport
à la pression ambiante) à l'intrados et des dépressions (c’est-à-
dire des pressions inférieures par rapport à la pression
ambiante) à l'extrados.

91
Cette résultante aérodynamique peut se décomposer en:
- une force perpendiculaire à la vitesse, appelée portance
- une force parallèle à la vitesse appelée traînée

92
Le fonctionnement d’une pale se base sur les mêmes principes que
ceux de l’aéronautique. Le rotor, c’est-à-dire l’ensemble des pales
reliées entre elles, fonctionne comme un rotor d’hélicoptère, mais
dans le sens inverse :
ce n’est pas le fait de tourner qui donne de la portance.
c’est la force aérodynamique du vent qui fait tourner la pale.
La force aérodynamique du vent se décompose en portance et
traînée, la première étant perpendiculaire à l’axe du vent, la
seconde parallèle à ce dernier.

93
Un élément de pale, situé à un rayon r, est soumis à un flux
local de vitesse relative . Celui-ci engendre un moment M et
une force résultante . Cette force peut se décomposer en une
force de traction, suivant l’axe de l’hélice, et une force dans le
plan rotor , responsable d’un couple C = Fr.
Le domaine A correspond à celui d’une hélice tractrice où
l’énergie est fournie au fluide par l’élément de pale (avion).
Lorsque la résultante se situe dans le domaine C, c’est le
fluide qui fournit de l’énergie à la pale : on se trouve alors
dans le cas d’un fonctionnement aéromoteur caractéristique
des éoliennes.

94
95
β est l’angle de vrillage de la pale au point étudié.
V vecteur “Vitesse du vent“
Comme la pale tourne, elle voit également une
vitesse à l’endroit
Considéré VB

Ces deux vecteurs sont à l’origine de l’effet


résultant du vent sur
la pale : Vr.
α est l’angle d’attaque, angle entre la direction du
vent apparent et la pale (ligne moyenne)

96
calcul de la densité de puissance moyenne disponible :

C’est une puissance par unité de surface où ρ est la masse


volumique de l’air et où est le moment d’ordre trois.
Cependant, on n’est pas obligé de raisonner en termes de moyenne
mais il était intéressant de le montrer. La formule reste vraie sans
moyenne.
Pour obtenir la puissance disponible d’une éolienne, il suffit de
multiplier par S, la surface balayée par les pâles de l’éolienne.

97
calcul de la puissance récupérée :

On peut voir d’après cette schématisation qu’à l’amont de l’éolienne


le vent a une vitesse V1 et à l’aval le vent a une vitesse V2.
L’enveloppe blanche représente un tube de courant. Nous
expliquerons ultérieurement pourquoi la section du tube de courant
s’agrandit. On utilisera les notations V1 et V2 par la suite.

98
On part de la loi de conservation des puissances et on
peut donc écrire que :

Où Pdispo est la puissance disponible exprimée


précédemment, Précup est la puissance récupérée par le
rotor et où Psortant est la puissance du vent sortant de
l’éolienne. En remplaçant pas les expressions respectives
à chaque puissance, on obtient :

99
Dm est le débit massique de l’air identique à l’entrée et la
sortie du rotor et peut s’exprimer de la sorte :

Remarque : On est parti du principe que Vrotor, la vitesse


du vent traversant balayée par le rotor, est égale à la
moyenne de V1 et V2.

100
En posant x = V2, et en dérivant Précup par x, on obtient :

Cette dérivée partielle est un polynôme du second degré


dont les racines sont les suivantes :

101
102
Interprétation du tableau : Lorsque V1 = V2, il n’y a pas de
puissance récupérée par l’éolienne. Lorsque V2 diminue,
Précup augmente jusqu’à la valeur limite de V2 = V1 / 3. La
puissance récupérée ne pourra pas dépasser Pmaxi.
On peut généraliser avec la formule suivante :

Où Cp est un coefficient. Cp est égal à 16/27 dans Pmaxi (On


vient de redémontrer le coefficient de la loi de Betz). Donc
dans la pratique, Cp appartient obligatoirement à
Aujourd’hui, pour une éolienne industrielle du marché, Cp
vaut 0,43.
103
En définissant le coefficient de puissance , on
aboutit à la limite de Betz, première personne ayant
développé la théorie globale du moteur éolien à axe
horizontal :

qui caractérise la limite maximale de l’énergie, due à la


masse d’air amont, susceptible d’être captée par une
éolienne.
Ce coefficient de puissance permet de classer les différents
types d’éoliennes suivant leur nature.

104
105
Les turbines sont concues pour produire le maximum de
puissance pour une certaine
vitesse du vent appellée vitesse éolienne nominale.
Pour une vitesse de vent supérieure, il est nécessaire de
limiter la puissance mécanique à la
puissance nominale.
La puissance mécanique peut être limitée par une
méthode stall or par pitch.

106
Γ Couple produit par l'éolienne

On définit aussi le comme coefficient de couple :


Rapport de vitesse λ
On définit λ le rapport d'avance, dit aussi paramètre de
rapidité ou paramètre de vitesse spécifique (ou encore
rapport de vitesse en bout de pale) comme étant rapport de
la vitesse d'extrémité des pales sur la vitesse du vent :

R : rayon de la pale en m
ω: vitesse de la pale en tr/min
V : vitesse du vent en m/s

108
REDUCTEURS DE VITESSE A ENGRENAGE

Pour que la roue (1) entraîne la roue (2), il faut


qu’il y ai roulement sans glissement au point de
contact entre les 2 roues.
Pour éviter le glissement, même avec des efforts
importants, on interpose des obstacles (des
dents) au niveau des surfaces primitives.
On appelle engrenage deux roues dentées qui
engrènent l'une avec l'autre.
On a l'habitude d'appeler « pignon » la roue
dentée la plus petite et « roue » la plus grande.

Pour que deux roues dentées engrènent entre elles il faut


qu'elles aient le même module.
Pour toutes les roues dentées qui engrènent ensemble on
a la relation :
Les axes de rotation sont parallèles, le sens de
rotation est inversé.

L’entraxe est égal à la somme des rayons


primitifs
LES TRAINS D’ENGRENAGES

C'est une succession d'engrenages tournant autour d'axes fixes.


On identifie l’entrée et la sortie et on définit le rapport de
réduction k.
Pour calculer ce rapport, on effectue le produit des rapports des
engrenages qui constituent le train :
•Composants classiques d'une éolienne
L'arbre primaire
C'est l'arbre du rotor de la turbine éolienne. Il est dit arbre
lent, car il tourne à des vitesses comprises entre 20 - 40
tr/min, il est relié à l'arbre secondaire par l'intermédiaire
du multiplicateur.
Le multiplicateur mécanique de vitesse
Il permet de transformer une puissance à couple élevé et à
vitesse lente en une puissance à couple faible et vitesse
rapide. En effet, la rotation des pales est trop lente et le
couple est trop important pour être utilisé par la
génératrice.
Le multiplicateur relie l'arbre (primaire) de la turbine
éolienne à l'arbre (secondaire) de la génératrice électrique.
Il existe plusieurs types de multiplicateurs, par exemple :
• Le multiplicateur à un ou plusieurs trains de roues
dentées permet de faire passer la fréquence rotation de 19-
30 tr/min à 1500 tr/min. Les axes de rotation des roues sont
fixes par rapport au bâti.
L'arbre de la génératrice ou arbre secondaire
Elle entraine des machines à une ou deux paires de pôles.
Il est équipé d'un frein à disque mécanique (dispositif de
sécurité) qui limite la fréquence de rotation en cas de vent
violent (d'autres dispositifs de sécurité peuvent être
utilisés).

116
Le système de refroidissement
Des refroidisseurs sont prévus pour le multiplicateur de
vitesse qui encaisse les efforts mécaniques d'un arbre à
l'autre, et pour la génératrice. Ils se présentent sous la
forme de ventilateurs, de radiateurs d'eau ou d'huile. Le
refroidissement à huile est utilisé pour les
multiplicateurs.
Le système d'orientation de la nacelle est une couronne
dentée (crémaillère) équipée d'un moteur. Il permet
d'orienter l'éolienne et de la « verrouiller » dans l'axe du
vent grâce à un frein.
Le générateur électrique
Il assure la production électrique. Sa puissance atteint 4,5 MW
pour les plus grosses éoliennes. Des recherches sont en cours
sur des éoliennes plus puissantes (ex : 5 MW).
Le générateur peut être soit une dynamo (production de
courant continu) soit un alternateur (production de courant
alternatif).
Pour des raisons de coût et de rendement, l'alternateur est
désormais quasi exclusivement utilisé. L'alternateur est une
machine synchrone ou asynchrone, utilisée en vitesse fixe ou
en vitesse variable.

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Le système de contrôle électronique du fonctionnement
général de l'éolienne et de son mécanisme d'orientation.
Il sert à gérer le démarrage, à régler le pas des pales, le
freinage ainsi que l'orientation de la nacelle par rapport
au vent.
Les turbines sont concues pour produire le maximum de
puissance pour une certaine
vitesse du vent appellée vitesse éolienne nominale.
Pour une vitesse de vent supérieure, il est nécessaire de
limiter la puissance mécanique à la
puissance nominale.
La puissance mécanique peut être limitée par une
méthode stall or par pitch.

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Les outils de mesure du vent
Ils sont de deux types : une girouette pour en évaluer la
direction et un anémomètre pour en mesurer la vitesse. Les
données sont transmises à l'informatique de commande qui
effectue les réglages de l'éolienne automatiquement.

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