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Thermodynamique appliquée

Pr : Chadia HAIDAR

1
Généralités
Qu’est-ce que la thermodynamique ??
La thermodynamique est l’ étude des manifestations de l’ énergie sous toutes
ses formes .les principes de la thermodynamique
 Le principe zéro qui concerne la notion d’ équilibre thermique et qui a fait
émerger le concept de température .
 Le premier principe ou principe de l’ énergie qui concerne le caractère
conservatif de l’ énergie .il a introduit la définition de l’ énergie interne .
 Le deuxième principe ou principe de l’entropie qui concerne la notion
d’irréversibilité et traduit une dissymétrie fondamentale de la nature.
Le troisième principe ou principe de Nernst qui concerne les propriétés de la
matière au voisinage du zéro absolu.
2
Systèmes thermodynamique
Définition d’un système
Un système physique est une portion d'univers que l'on peut séparer
du reste de l'univers a l'aide d'une paroi réelle ou virtuelle.

3
Systèmes thermodynamique
• Indiquez si les systèmes suivants sont fermés ou ouverts :

• vous (oui, vous, là, en face du cours)


• une voiture qui roule
• le circuit primaire d'une centrale nucléaire
• De l’eau qui bout dans une casserole
• Une bouteille d’eau fermée
• Thermostat

4
Systèmes thermodynamique
• l’état de système et variable d’état:

L‘ état d'un système est défini a l'aide d'un certain nombre de
grandeurs macroscopiques appelées variables thermodynamiques
ou variables d‘ état.
Exemples : le volume, la pression, la température, la densité, la viscosité...
Une variable d'état peut être locale (définie en chaque point du système) ou
globale (définie pour l'ensemble du système).
Les variables ne sont pas toutes indépendantes : il existe des relations
entre les variables.
les variables d’état utilisées pour décrire l’état d’un système sont la
Température, la pression, le volume et la quantité de matière.
5
Systèmes thermodynamique
• l’état de système et variable d’état:

• Considérons deux systèmes rigoureusement identiques, et réunissons-les pour en


faire un seul.

Pression
Masse

Température
Volume Variable intensive
Variable extensive

Densité de mole
Nombre

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Systèmes thermodynamique
• lois d’état et équilibre thermodynamique
a. Lois d’état :
• Loi d’état ou relation de comportement est une relation entre les
variables d’état , ainsi un fluide uniforme au repos peut être
caractérisé par son volume v et sa température T et vérifie une loi
d’état de la forme f(P,V,T)=0
b. équilibre thermodynamique
• Il existe des états pour lesquels les variables ont une valeur
indépendante du temps. On appelle un tel état un état d‘ équilibre.
Le système reste indéfiniment dans cet état .

7
Systèmes thermodynamique

• Une transformation est une opération qui modifie l’état d’un


système, le faisant évoluer d’un état d’équilibre initial à un état
d’équilibre final.

• Si les états intermédiaires successifs sont aussi des états d’équilibre, la


transformation est quasi statique. Si en plus on peut inverser la
transformation à chaque instant, la transformation est réversible
sinon la transformation set irréversible

8
Systèmes thermodynamique
• Transformation quasi-statique

Si dans une transformation, le système reste, à chaque instant, très voisin d’un
état d’équilibre, la transformation est dite quasi-statique. A chaque instant, en
première approximation, les variables (p,V,T) sont connues.

9
Systèmes thermodynamique
Transformation réversible
Une transformation est dite réversible si le système évolue en passant par une suite continue
d’états d’équilibre et si l’on peut envisager une autre transformation qui ramène à la fois le
système et le milieu extérieur à leur état initial. A chaque instant, les variables (p, V, T) sont
connues. Les transformations réversibles n’existent pas en réalité, elles correspondent à des
limites idéales.

10
Systèmes thermodynamique

Pext Pint et PV nRT


f f f
nRT dV
W Pext dv dV nRT
i i
V i
V
W nRT ln Vf ln Vi 11
Systèmes thermodynamique
• Transformations irréversibles Une transformation qui fait évoluer un système
d’un état d’équilibre 1 (p1, V1, T1) vers un état d’équilibre 2 (p2, V2, T2) en
passant par des états intermédiaires hors équilibres sera dite irréversible. On ne
connaît pas les variables (p, V, T) au cours de la transformation (en dehors des
états 1 et 2).

Pext Pint Pf cte


f f f

W Pext dv Pf dV Pf dV
i i i

W Pf Vf Vi 12
Systèmes thermodynamique
Transformations particulières
• Isochores (volume V constant)
• Isobares (pression p constante)
• Isothermes (Température T constante)
• Adiabatiques (Quantité de chaleur échangée Q nulle)
• Isénerges (Energie interne U constante)
• Isenthalpes (Enthalpie H constante)
• Isentropes (Entropie S constante)

13
Systèmes thermodynamique
Transformation cyclique
L’état initial et l’état final sont caractérisées par les mêmes valeurs des
variables d’état (le système dans son état final est identique au système
dans son état initial). Que la transformation soit réversible ou non.

14
Systèmes thermodynamique
• Exemple
• Le piston passe de A en B quand on lui apporte Q joules à partir d’une
résistance chauffante R et revient en A en se refroidissant. Définir un
système, Préciser s’il est ouvert ou fermé. Quel type de transformation ?

15
Systèmes thermodynamique
Représentation graphique d’une transformation
Pour représenter une transformation, on utilise souvent le diagramme
(P, V) appelé diagramme de Clapeyron

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Echange de travail et de chaleur entre un système
et le milieu extérieur
• Travail
• Le travail échangé entre un système et le milieu extérieur résulte des forces extérieures
appliquées au système.
• Travail = Force x déplacement
• δw= 𝐹.𝑑𝑥
• or on a
• Pext =F/S
• Sdl =dV

• Pext = pression extérieur


• dV = variation de volume du système

𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙
• W= 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙
−𝑃𝑒𝑥𝑡dV

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Echange de travail et de chaleur entre un système et le
milieu extérieur
o Transformation isotherme = La température du système reste constante. L’équation d’état
donne : P V = Cte. Sur un diagramme de Clapeyron en coordonnées (P, V ) , la transformation
isotherme est représentée par un déplacement de l’état 1 à l’état 2 sur une isotherme P = Cte/V

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Echange de travail et de chaleur entre un système
et le milieu extérieur
o Transformation isobare = La pression du système ne change pas au cours de la transformation
o La pression du gaz étant constante entre deux états 1 et 2 (P1 = P2), le travail entre 1 et
2 vaut :

19
Echange de travail et de chaleur entre un système et le
milieu extérieur
• Transformation isochore = La transformation isochore s’effectue à volume constant,
• Le volume étant constant entre les deux états 1 et 2 (V1 = V2), le travail entre 1 et 2
2
W12 = - 1 𝑃dV est nul : W12 = 0 car dV = 0

2
∆Wisoch. = - 1
𝑃dV =0

20
Echange de travail et de chaleur entre un système
et le milieu extérieur
o Transformation adiabatique
• Si le système est thermiquement isolé, le seul échange avec l’extérieur se fait uniquement sous
forme de travail. La transformation qui s’effectue dans ces conditions s’appelle transformation
adiabatique. On a alors dQ = 0

21
.

Chaleur extérieur
• Pour passer d’un état à un autre, le système peut échanger de la chaleur Q. Q dépend de la
nature du processus de transformation du système.
• Pour une transformation réversible :
𝝏𝑷
δQ = m cv dT + ldV I=T )𝒗
𝝏𝑻
𝝏𝑽
ou δQ = m cp dT + hdP h= -T )𝒗
𝝏𝑻
𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙
Q= 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙
δQ
• cp = chaleur spécifique à Pression constante
• cv = chaleur spécifique à Volume constant
• transformation isochore : dV=0 δQ = m cv dT
• transformation isobare : dP = 0 δQ = m cp dT
• transformation adiabatique δQ = 0

22
Chaleur extérieur
• Rappel :
• La capacité thermique massique (ou capacité calorifique massique) d'un corps
est une grandeur permettant de quantifier la capacité du corps à absorber ou
restituer de l'énergie par échange thermique au cours d'une transformation pendant
laquelle sa température varie.
• La capacité calorifique massique à volume constant d’un corps est
la quantité de chaleur en Joules qu’il faut apporter à 1 kg de ce corps pour élever
sa température de 1°C au cours d’une transformation isochore de ce corps.
• La capacité calorifique massique à pression constante d’un
corps est la quantité de chaleur en Joules qu’il faut apporter à 1 kg de ce corps
pour élever sa température de 1°C au cours d’une transformation isobare de ce
corps.

23
Chaleur extérieur

• Application
• On laisse refroidir une m = 0,500 kg d’eau de 80 à 19°C dans une
pièce, sous une pression de 1,015.105 Pa. Quelle est la chaleur reçue
par le système eau? (Sachant que la chaleur massique de l’eau
Cp=Cv=C = 4,18 kJ.kg-1K-1.

24
• Correction:

1,015.105 Pa
eau eau
Cp=Cv=C = 4,18 kJ.kg-1K-1

80°C 19°C

dQ = mcp dT
2

Q = mcp dT
1
2
Q = mcp T 1
Q = mcp T2 - T1
AN :
Q = 0.5 × 4.18 × 19 273 - (80 273)
Q = -127.49kj 0
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Principe zéro
• Enoncé du principe zéro
• Si deux corps A et B sont en équilibre thermique avec un troisième
corps C, ils sont en équilibre thermique entre eux (TA = TC et TB = TC
donc TA et TB).
Conséquence du principe zéro
Le principe zéro montre qu’il doit exister une grandeur commune aux
trois systèmes A B et C. Cette grandeur est appelée température
représentée par le symbole T. on peut dire que :
- Tous les systèmes en équilibre thermique ont la même température.
- Les systèmes qui ne sont pas en équilibre thermique ont des
températures différentes

26
Principe zéro

Application :

• On mélange 100g d’eau initialement à 30°C avec 80g d’huile initialement à 8°C dans
une enceinte adiabatique. On constate que la température finale est de 23°C. Quelle est
la capacité calorifique de l’huile? Sachant que celle de l’eau est égale à 4,18 kJ. kg-
1.K-1.

27
Correction:

Eau Huile
100g 80g eau + huile

30°c 8°c

23°c
δQ = 0
m e ce dT + m h ch dT = 0
m e ce (Tfe - Tie ) + m h c h (Tfh - Tih ) = 0
m h ch (Tfh - Tih ) = -m ece (Tfe - Tie )
m e ce (Tfe - Tie )
ch = -
m h (Tfh - Tih )
AN :
100 × 10-3 × 4.18 × (23 - 30)
ch =
80 × 10-3 × (23 - 8)
ch = 2.4kj.kg.k -1 28
Premier principe de la thermodynamique
• Enoncé : Historiquement le premier principe a été énoncé comme suit : « Au
cours d’une transformation cyclique la somme des travaux et quantités de
chaleur avec le milieu extérieur est nulle » : (W+Q)cycle = 0
Appliquons ce résultat à une transformation quelconque :
• On peut donc écrire :

• W12 + Q12 +Wa + Qa = 0


• W12 + Q12 +Wb + Qb= 0
• D’où :

Wa + Qa = Wb + Qb

29
.
Premier principe de la thermodynamique
• Si la transformation subie n'est pas un cycle, l'état 1 est différent de l'état 2. La somme (Q + W)
n'est en général pas nulle, on la pose égale à la variation d'une grandeur U que l'on appelle l'énergie
interne du système :
∆U = U2 - U1 = (W + Q)

 La variation d'énergie interne ne dépend que des états initial et final, elle est indépendante du
chemin suivi : c'est une fonction d'état.
 Si notre système est constitué de particules en mouvement, il existe une énergie cinétique de
l'ensemble Uc.
 S'il existe des forces d'interaction entre elles, il existe une énergie interne potentielle Upi.
 Si le système n'est pas isolé, il existe des forces d'interaction entre notre système et l'extérieur et
donc une énergie potentielle Upe.
L' énergie interne est égale, par définition, à :
U = Uc + Upi + Upe
 Si le système est isolé Upe est nulle.
 Si le système est le gaz parfait, il n'y a pas d'interaction entre les particules et Upi est nulle

30
Premier principe de la thermodynamique
o Application du 1er principe aux gaz parfaits
• Un gaz parfait est un fluide idéal qui satisfait l’équation d’état : PV = nRT
• n = nombre de moles du gaz
• R : constante des gaz parfaits R = 8,314 J.mole-1.K-1
1.Première loi de Joule
1er principe dU = δW + δQ
δW = - PdV
𝜕𝑃
δQ = mcvdT + ldV avec I=T 𝜕𝑇)𝑣

On montre que pour un gaz parfait : l = P δQ = mcvdT + PdV


dU = - PdV +m cv dT + PdV

∆U = m cv ∆T avec cv = cste
• U est donc fonction uniquement de T : U = f(T)
• Si la transformation est isochore : dV = 0
• La variation de l’énergie interne est égale à la chaleur échangée entre le système et le milieu extérieur à volume
constant.
∆U = Qv= m cv ∆T
31
Premier principe de la thermodynamique
2.Deuxième loi de Joule
• Transformation isobare : pression constante.

Comme le système est en équilibre avec l'extérieur, la pression intérieure est égale à la pression
extérieure p.
1er principe dU = δW + δQ
δW = - PdV
𝜕𝑃
δQ = mcPdT + hdP avec I=-T )𝑣
𝜕𝑇
On montre que pour un gaz parfait : h = -V δQ = mcPdT - VdP

dU = - PdV + mcPdT - VdP


dU = mcPdT – d(PV) d(x.y) ydx xdy
dU+dPV = mcPdT d(U+PV)= mcPdT
On pose H = U + p.v que l'on appelle l'enthalpie du système. On a donc :
∆H = Qp= mCp ∆T
Qp est la chaleur échangée lors de la transformation isobare.
Cette variation est indépendante du chemin suivi : l'enthalpie est une fonction d'état. 32
Premier principe de la thermodynamique

𝑹
cp – cv = : relation de Robert Mayer
𝑴

33
Premier principe de la thermodynamique
Nous nous limitons aux systèmes échangeant continuellement de la matière avec le milieu
extérieur : c’est le cas de toutes les machines thermiques.
On fait d’autre part les hypothèses suivantes :
- Le régime est permanent, donc les pressions, températures, vitesses et masses volumiques
locales restent constantes.
- L’énergie interne de la masse de fluide présente dans le système ne varie dans le temps.
- Les échanges de matière se font par des tubulures d’admission et de refoulement ( a et r).

L’évolution peut donc se décomposer en trois phases :


0
 Admission : travail de forces de pression à l’admission. Wa pdv pa va
va

 Evolution dans la machine (système) : Wm (travail réalisé par


la machine elle-même)

 Refoulement : travail de forces de pression au refoulement.

vT
Wr pdv pr vr 34
0
Premier principe de la thermodynamique
D’après le premier principe :
U Wa Wr Wm Q p a Va p r Vr Wm Q
on a
vr
U W Q pdv Q
va

Donc :
vr pr
Wm pdv p a v a p r Vr vdp
va pa

d m vdp
En conclusion:
1
d m vdp Wm vdp (travail moteur)
2

d t d(pv) Wt p1v1 p2v2 (travail de transvasement)


1
d m pdv W pdv (ensemble des travaux)
2

W Wt Wm ou d d td m 35
Premier principe de la thermodynamique

Le premier principe peut donc s écrire :


dU d(pv) d m dQ
d(U pv) d m dQ
soit
dH d m dQ ou encore ΔH = Wm + Q

C’est l’expression du premier principe dans


le cas d’une machine thermique en régime
permanent.

36
Exercice

Un récipient de volume invariable renferme 20 kg d'air comprimé à 0


°C. On fait sortir du récipient 5 kg d'air; A quelle température faut-il
chauffer pour rétablir la pression initiale ?

37
Correction:
20kg 15kg
air 5kg air
V=cte
0°C T°C=????
P=cte

P0 V0 = n 0 RT0
n 0 RT0 = n1 RT1 Car V = cte et P = cte
P1 V1 = n1 RT1
m0 m
RT0 = 1 RT1
M M

m0
T1 = T0
m1
AN :
20
T1 = × 273 = 364k = 91°C
15
38
Le Second Principe de la Thermodynamique
• Le Second Principe (appelé en France Principe de S. Carnot) est né, au début de l’ère
industrielle entre 1810 et 1860 des réflexions menées sur le fonctionnement des
machines thermiques. En fait, outre S. Carnot, il convient de citer les travaux de R.
Clausius, G.A. Hirn et W. Thomson anobli en Lord Kelvin.
• L’expérience montre que certaines transformations qui satisferaient le Premier Principe
ne se produisent pas, par exemple:
l’énergie thermique se transfère spontanément du corps chaud vers le corps froid
lors du freinage d’une voiture la température des freins s’élèvent ; de l’énergie cinétique
a été transférée sous forme thermique au système de freinage. Inversement, il n’est pas
possible de mettre en marche une voiture en prenant de l’énergie thermique aux freins.
un système subissant des évolutions cycliques ne peut transformer de la chaleur en
travail (moteur thermique) s’il ne peut être en contact avec au moins deux milieux
extérieurs à températures différentes . etc…..et qu’il est donc nécessaire d’introduire un
Second Principe.
• Le second principe de la Thermodynamique postule l’existence de cette fonction et
l’appelle entropie. Sa notation habituelle est S.
La fonction entropie S est maximale pour un système thermodynamique isolé

39
Le Second Principe de la Thermodynamique

Chaud Froid

40
Le Second Principe de la Thermodynamique

• Le second principe introduit la fonction d'état extensive s , appelée entropie. La variation


d'entropie d'un système, lors d'une transformation quelconque, peut être décrite comme la somme
d'un terme d'échange et d'un terme de création

 Transformation réversible : Scréation 0

 Transformation irréversible Scréation 0

41
Le Second Principe de la Thermodynamique

• Entropie Echangée
• En considérant que le système est en contact avec une source de
chaleur qui échange une quantité de chaleur δQ avec lui entre les
instants t et t+dt, l’expression de l’entropie δSe échangée est :

δSechange = δQ/Ts
• Ts est la température de contact entre le système et la source.

42
Le Second Principe de la Thermodynamique

• Cas d’une source de chaleur à température constante

• Si l’échange de chaleur n’influe pas sur la température de la source parce qu’elle


est soit régulée en température (=thermostat) ou bien possède une très grande
capacité calorifique (eau d’un lac, rivière….)(= réservoir thermique). Pendant
l’intervalle de temps ∆t, l’entropie échangée entre le système et la source est la
suivante :

Se = Q/Ts

43
Le Second Principe de la Thermodynamique

• Cas d’une transformation réversible



δcreation= 0 et dS = δQ/T où T est la température du système puisqu’on a vu
qu’un échange de chaleur était réversible lorsque la température du système était
quasiment égale à la température du milieu extérieur (T =Ts) pendant toute la
transformation. Pendant l’intervalle de temps ∆t, on a donc :
∆S = ∫ δQ/T

L’entropie s’exprime en joule par kelvin (J/K)

44
cp r r
RÉCAPITULATIF cv
et c p cv r cv
1
et c p
1
R
Si est une constante, r=
M

45
Le cycle de Carnot
Description :
 Il s’agit d’un modèle théorique de moteur très simple qui réunit les
caractéristiques essentielles de tous les moteurs (turbines à gaz,
réacteurs d’avion etc …). Le moteur de Carnot comporte
simplement un gaz limité par un piston. Au choix, on peut mettre
le cylindre au contact d’une source chaude, d’une source froide ou
l’isoler complètement. Dans une machine de Carnot, le gaz placé
dans un cylindre peut être mis en contact avec des sources de
chaleur, l’une chaude et l’autre froide, ou être isolé
thermiquement. Chaque phase du cycle de fonctionnement
s’effectue de façon quasi-statique de sorte que l’on récupère le
travail maximum : en effet, la machine de Carnot est une machine
idéale ou aucune énergie n’est perdue par frottement, turbulence
ou autre.
 Le cycle de Carnot n’est qu’une façon parmi d’autres de produire
du travail à partir de la chaleur. L’expérience de tous ceux qui ont
construit des machines confirme que, comme la machine de
Carnot, toute machine doit disposer d’une source froide qui, à un
certain moment du cycle, absorbe de l’énergie. C’est une des
conséquences du deuxième principe de la thermodynamique.
46
Le cycle de Carnot
• Bilan énergétique, entropique et diagrammes
Diagramme indicateur (p, V) Diagramme (T,S)
• Deux transformations isothermes réversibles
• Deux transformations isentropiques (adiabatiques réversibles)

Application 6 : Bilan
énergétique ? Bilan entropique?
Exprimer 𝑄𝐹 en fonction de 𝑇𝑐ℎ ,
𝑇𝐹𝑟 et 𝑄𝑐 .
Exprimer W en fonction de 𝑇𝑐ℎ ,
𝑇𝐹𝑟 et 𝑄𝑐 . En déduire
l’expression du rendement de
Carnot.

47
Le cycle de Carnot
Bilan énergétique : premier principe
U cycle W Q Wab Wbc Wcd Wda Q ab Q bc Q cd Q da 0
W Q Q ab 0 Q cd 0 Q ab Q cd
Bilan entropique : 2Principe de la thermodynamique
S cycle 0 Sab Sbc Scd Sda Q ab / Ta 0 Q cd / Tc 0 0
Q ab / Ta Q cd / Tc 0

Rendement du cycle :
transfert énergitiques utile W
η e= W / Qfournie
énergie fournie à la machine QC
Qab Qcd / Qcd 1 Qab / Qcd 1 Qcd Ta / Tc / Qcd
1 Ta / Tc 1 TF / TC
Ta Tf température de la source froide et Tc Tch température de la source chaude
48
Les diagrammes
Diagramme de CLAPEYRON.

• Ces transformations peuvent être représentées par une courbe isotherme dans le diagramme de
Clapeyron (volume molaire en abscisse, pression en ordonnée). Cette courbe présente un palier
qui correspond au changement de phase. La transformation est réversible, la courbe isotherme
peut être parcourue dans le sens des volumes croissants ou décroissants.

49
Les diagrammes
diagramme entropie-température

Propriétés du diagramme entropique :


un cycle de Carnot est représenté par un rectangle
les isobares et les isochores sont des
exponentielles croissantes
le travail mis en jeu dans un cycle réversible
en régime permanent est égal à l'aire du cycle
la chaleur consommée dans une transformation
réversible est égale à l'aire comprise entre la droite
T= 0 et la courbe décrivant la transformation.

50
Les diagrammes

• diagramme entropie-enthalpie
Quelques caractéristiques de ce diagramme :

• Les isothermes sont confondues avec


les isobares dans la zone diphasique
• ce diagramme permet de tenir
facilement compte des rendements
isentropiques des appareils.

51
Le gaz parfait
• On définit le gaz parfait comme un système état à une température suffisamment élevée pour que
les particules ne puissent pas interagir entre elles.
• De point de vus de la thermodynamique macroscopique, un gaz parfait est un fluide idéal pouvant
être caractérisé à l’équilibre par les variables p, v et T et satisfait l’équation d’état
PV
Cte
T

• Pour une unité de masse de gaz parfait, on a Pv = rT

• r est une constante, fonction de la masse du gaz( pour l’air r = 287 J/kg°K)

• Pour une masse m : PV = mrT

• Pour n moles : PV = n R T

R = 8,3144 J/ mole °K (R = M.r ou M est la masse molaire du corps)

R : est la constante universelle des gaz parfaits. 52


Le gaz parfait
Propriétés thermodynamiques des gaz parfaits :

• Coefficients calorimétriques

CV
T T
CP
P V V p

53
• Exercice 1. Etats d’équilibre.

• Identifier parmi les systèmes suivants ceux qui sont en équilibre


thermodynamique. Décrire l’évolution de ceux qui ne le sont pas.

1. Un système composé de deux blocs en cuivre identiques à des


températures différentes.

2. Un mélange d’eau liquide et de glace à la température de 0°C et sous la


pression atmosphérique :
L’air ambiant est à 0°C
L’air ambiant est à 25°C

54
Correction:
1. système composé de deux blocs en cuivre identiques à des températures différentes
C’est un système hors équilibre car les deux blocs en cuivre ont des températures
différentes. Le système évoluera vers l’état d’équilibre où les températures des deux
blocs seront égales.
2. Un mélange d’eau liquide et de glace à la température de 0°C et sous la pression
atmosphérique :

L’air ambiant est à 0°C : dans ce cas le système est en équilibre car on a égalité de la
température du système et de son environnement.

L’air ambiant est à 25°C : dans ce cas le système est hors équilibre. Le système évoluera
vers l’état d’équilibre où la température du système et de son environnement seront égales.
La glace va se transformer en eau liquide, ensuite toute l’eau va se réchauffer auprès de l’air
jusqu’à atteindre 25°C. C’est l’état d’équilibre final.

55

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