Vous êtes sur la page 1sur 8

UNIVERSITE IBN ZOHR 2015-2016

FACULTÉ DES SCIENCES


DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE
AGADIR

TD DE PHYSIQUE DES MATERIAUX


SMP5 - Série 4
Dynamique des réseaux cristallins
Exercices avec solutions

I. Vibrations longitudinales d’une chaîne linéaire diatomique (Solution : Voir cours


chapitre ‘’Dynamique des réseaux’’ paragraphe : II-3-2)

Considérons une chaîne diatomique linéaire cristalline de maille a. Le motif élémentaire est
constitué de deux atomes différents de masses M1 et M2 respectivement (M1 > M2). On se propose
d’étudier les vibrations longitudinales en se plaçant dans l’approximation harmonique (appelée aussi
approximation de Hooke). On suppose que les interactions sont limitées entre premiers plus proche
voisins. Ces interactions sont caractérisées par les constantes de rappel C1 et C2.
On désignera par un et vn les écarts par rapport aux positions d’équilibre des atomes de masses M1 et
M2 du motif ‘’n’’respectivement.
1- Etablir les équations du mouvement des deux espèces d’atomes qui constituent le motif ‘’n’’
2- a) Etablir les relations de dispersion des vibrations susceptibles de se propager le long de la chaîne.
 Utiliser des solutions sous forme d’ondes planes progressives :
un  u exp ik.na  ω t  et vn  v exp ik.na  ω t 
0 0
Mettre en évidence l’existence d’une ‘’branche acoustique’’ et une autre dite ‘’optique’’. Justifier
ces dénominations.
b) Représenter les courbes de dispersion correspondantes et mettre en évidence l’intervalle des
fréquences interdites.
u
3- Préciser, pour chaque branche, les expressions prises par ω et par le rapport n dans les deux
vn
situations suivantes :

a) proche du centre de la première zone de Brillouin : k  ;
a
b) l’extrémité du vecteur d’onde k s’appuie sur la 1ère zone de Brillouin.

(Représenter pour chaque cas les déplacements mutuels des atomes)


4- Quelle est l’expression de la vitesse du son, Vs, le long de la chaîne ?

II- Vibrations transversales & chaleur


spécifique d’un cristal bidimensionnel
On considère les vibrations transversales,
perpendiculaires au plan, d’un cristal bidimensionnel.
Le réseau est carré de côté a. Le motif est formé de
deux atomes A et B de masses respectives M et m
(M>m). L’atome A est situé en (0,0). L’atome B est situé en (1/2,1/2). On se place dans le cadre de
l’approximation harmonique et on ne considérera que les interactions entre premiers voisins. On
désignera par C la constante de force entre proches voisins.

(s )
On note ulm les déplacements perpendiculaires au plan du réseau des atomes (s=1 pour les
atomes A ; s=2 pour les atomes B) de la cellule (l,m). La cellule (l,m) est définie par le vecteur
  
R  l a  mb .
Le cristal a la forme d’un carré de côté L=Na et on cherche des solutions sous la forme d'ondes
  
progressives de vecteur d'onde k  k x i  k y j et de pulsation ω:
    
ab
 
   
(1)
ulm  u0(1) exp i k .R   t et ( 2)
ulm  u0( 2) exp i k . R
    t 

  2  

1- a) Donner l’équation du mouvement pour les atomes A et les atomes B.


Rep. :
(1)
Mulm 
  ul(,2m)  ul(21), m  ul(21), m 1  ul(,2m) 1  4ulm
(1)

( 2)
Mulm   u (1)
l,m  ul(1)1, m  ul(1)1, m 1  ul(,1m) 1  4ulm
(1)

b) Montrer que la relation de dispersion  2  f (k ) s’écrit :,
 1 1 2
4  k a 
   1 1  k a
2  2C         1  cos 2 x cos 2 y  
 m M  m M  mM  2 2 
 
On Précisera le nombre de modes et leurs natures.

       
Rep. : R  l a  m b  la i  ma j et k  k x i  k y j
Pour les atomes A :
 i a (k x  k y ) i a (k x  k y ) i a (k x  k y ) i a (k x  k y ) 
( M 2
 4C )u0(1)  C e 2 e 2 e 2 e 2 u0( 2)
 
Pour les atomes B :
 i a (k x  k y ) i a (k x  k y ) i a (k x  k y ) i a (k x  k y ) 
(m 2  4C )u0( 2)  C e 2 e 2 e 2 e 2 u0(1)
 
kx  k y kx  k y k ky
On pose A  2 cos( )a  2 cos( )a  4 cos x a cos a
2 2 2 2
( M 2  4C )u0(1)  CAu 0( 2)  0 ( M 2  4C )u0(1)  CAu 0( 2)  0
(m 2  4C )u0( 2)  CAu 0(1)  0 CAu 0(1)  (m 2  4C )u0( 2)   0
Ce système d’équation n’admet de solution non triviale que si le déterminant est nul.
( M 2  4C )(m 2  4C )  C 2 A2  0
1 1 2 C2
  4C (  ) 
4
(16  A2 )  0
m M mM
 1 1 2
4  k a 
   1 1  k a
2  2C         1  cos 2 x cos 2 y  
 m M  m M  mM  2 2 
 
2C  4 2  2 kxa 2 k ya 
 1 1 1
2   1  1   1  cos cos   avec  
  mM  2 2    m M

On a donc deux solutions  pour la branche acoustique et   pour la branche optique.
c) Déterminer la première zone de Brillouin du réseau carré et montrer que la région de l’espace des
k pour laquelle il existe des solutions indépendantes est la première zone de Brillouin.
Le réseau direct est un carré de côté a, le réseau réciproque est donné par les relations :
   
 b  k 2   k  a 2 
Rep. : a  2  i et b  2 2  j
2 a a
a a
2    
La première zone de Brillouin est un carré de côté , on prend   k x  et   k y 
a a a a a
d) Donner les relations de dispersions dans la direction [10] et calculer les pulsations au centre et à
la limite de la première zone de Brillouin. En déduire la vitesse du son dans le cristal.
Rep. : Dans la direction [10], k  kx et k y  0

2C  4 2  2k a   2C  4 2  2 k x a 
2  1  1  1  cos x     1  1   sin 
  mM  2     mM  2  

C
au centre k  k x  0   2 pour la branche optique, et   0 pour la branche acoustique

au voisinage de k  kx  0
2C  2 2  k x2 a 2 
  C k x2 a 2   a C
2   k  vs k
  mM  4 
 m  M m  M

Pour k  kx  et ky  0
a
2C  4 2  1

1 1

2  1  1   ;
  mM   m M

C C
  2 pour la branche optique, et   2 pour la branche acoustique
m M
e) Même question pour la direction [11].
1
  
Rep. : Dans la direction [11], kx  k y et k  k x i  k y j k  (k x  k y )
2 2 2 2

 1 1 2
  
   1 1  4 4 k a
2  2C         1  cos x 
 m M  m M  mM  2  

  1 1  1 1 
au centre k x  k y  0 2  2C     
 m M  m M 
1 1  C
  2 C   2 pour la branche optique, et   0 pour la branche acoustique
 m M  

Pour kx  k y 
a
 1 1 2   1 1 1 1  
2
   1 1  4   
 2  2C           2C        
 m M   m M  mM   m M  m M  
   
C C
  2 pour la branche optique, et   2 pour la branche acoustique
m M

Pour ka1 on a k x a1 et k y a1


 2 2 
4  k x2 a 2 k y a  
2
 1 1  1 1 
 2  2C         
 m M  m M  mM  4 4 
  
 2  k 2a 2  
 1 1   1 1  4  
 2C        
 m M  m M  mM  4  
  
 2 2 
4  2  k a   2C   2  2  k a  
2 2
2C 
 1 1  1 1
  mM  4      mM  4  
       

2C  2 2  k a 
2 2
C C
    k 2 a 2   a k  vs k
  mM  4  m  M mM
 
C
La vitesse du son est constante : vs  a
mM
f) Représenter les courbes   f (k ) dans la direction [10] et dans la direction [11].
2- a) En utilisant les conditions aux limites périodiques Born et Von Karman, montrer que les vecteurs
 
d’ondes kx et ky ne peuvent prendre que des valeurs discrètes que l’on précisera.
Rep. : les conditions aux limites périodiques Born et Von Karman
u ( x, y )  u ( x  L, y )  u ( x, y  L) où bien ul(,1m)  ul(1)N , m et ul(,2m)  ul(,2m)  N
2 2
kx  nx et kx  ny n x et n y élements de Z
Na Na
 2 
2
La première zone de Brillouin est découpée en N2 cellules, chacune ayant une surface   .
 L 
b) Etablir dans l’approximation de Debye (pour les deux branches) la densité des modes D(),

Rep. : -On remplace les deux branches du spectre de vibration par une droite correspondant à un
milieu continu
 v k
s .
-On remplace la 1 zone de Brillouin par une zone de rayon kD, choisi de telle sorte qu’elle contient le
ere

même nombre de vecteurs d'onde possibles que la 1ere zone de Brillouin.


Les courbes d’isopulsation sont des cercles. La densité de mode D(k)
2kdk L2
D(k )dk  soit D(k )  k avec k  0
 2 
2 2
 
 L 
dk L2 k L2 
Pour une branche D(k )dk  D( )d  D( )  D(k )  
d 2 v s 2 v s2
2 2
c) montrer que la pulsation de coupure D est de la forme D  vs , en déduire le rayon du
a
disque de Debye kD et la température de Debye  D .
Rep. :
D D L2 
0
D( )d  
0 2 v s2
d

L2 1 2
  D  2N 2
4 v s2
8N 2 2 2 2
 D2  2
v s   D  v s
L a
 2 2
kD  D 
vs a
D 2 2
D  k B D   D   vs
kB ak B

3- a) Ecrire l’expression de l’énergie interne du gaz de phonons, U, sous forme d’une intégrale (on
utilisera la statistique quantique de Bose-Einstein).
Rep. : l’énergie interne du gaz de phonons, U (vibration transversale)
1
avec n 
D 1
U  D( ) (n  )  d  U (T )  U 0
0 2   
exp    1
 B 
k T
n représente le nombre d'occupation moyen des phonons dans le mode normal k, pour un système en
équilibre à la température T. On l’appelle la fonction de distribution de Bose-Einstein.

b) Trouver l’expression de Cv(T) en dérivant U par rapport à T. (On posera x  ħ étant la
k BT
constante réduite de Planck et kB la constante de Boltzmann.) On distinguera deux cas: basse température
(T 0) et haute température (T ). On montrera, en particulier, qu’à basse température, Cv
(T0) varie comme (T/D)2, et qu’à haute température, Cv (T ) tend vers une constante que l’on
déterminera.
 x 2 dx
On donne :
 0 ex 1
 2,4 .

Rep. : Aux basses températures (T  0) et dans l’approximation de Debye On pose



x lorsque T  0  x  
k BT
T3  x 2 dx T3
U  4N kB
  U 0  9,6 N k B
2 2
 D2 0 ex 1  D2
2
dU  2  T 
CV    28.8 N k B  
dT V D 
A haute température et dans l’approximation de Debye
  
exp  1 losque T   . On pose x  L’énergie interne U est donnée par :
k BT k BT k BT
2
T3 xD k B3 T 3 1  D 
U  4N kB
 x dx  U 0  4 N 2 2    U 0  2 N 2 k BT  U 0
2 2
 D2 0 k B D 2  k BT 
dU 
CV    2 N k B . Cv ne dépend pas de la température, Même résultat que celui obtenu par la
2
dT V
loi de Dulong et Petit.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
III- Chaleur spécifique d’une chaîne linéaire (facultatif)

On considère une chaîne de longueur L formée de N atomes identiques de masse m, séparés


d’une distance a (avec L>>a). Les vibrations longitudinal des atomes de cette chaîne seront
supposées pouvoir être décrites dans le cadre de l’approximation harmonique et en ne tenant
compte que des interactions entre premiers voisins, avec une constante de rappel unique 

1. a- Écrire l’équation du mouvement d’un atome au voisinage de sa position d’équilibre et en


déduire la loi de dispersion (k). On supposera que le déplacement un du nième atome s’écrit sous la
i ( k na  t )
forme : u n  Ae

b- Tracer les courbes de dispersion (k), on précisera les valeurs de (k) au centre et aux
bords de la 1ère zone de Brillouin .Pourquoi peut-on nous contenter de tracer ces courbes de
dispersion à l’intérieur de la 1ère zone de Brillouin pour avoir toutes les valeurs possibles de (k) ?

c- En utilisant les conditions aux limites cycliques de Born et Von Karman, montré que les
vecteurs d’ondes k ne peuvent prendre que des valeurs discrètes qu’on précisera.

2- On se place dans le cadre de l’approximation de Debye.


a- Définir de manière précise l’approximation de Debye en général.
b- Exprimer la densité de modes, g(), et vérifier que, dans ce cas de problème
unidimensionnel, cette densité de modes est, en fait, indépendante de .

3- En déduire les expressions de (i) le vecteur d’onde de Debye, kD, (ii) la pulsation de DebyeD,
et (iii) la température de Debye, D.

7
4- Écrire l’expression de l’énergie interne, U, du gaz de phonons.

5- Exprimer la chaleur spécifique, Cv, de cette chaîne d’atomes (on posera ħ la constante réduite de
Planck, kB est la constante de Boltzmann et T désigne la température). On exprimera Cv en
particulier dans les deux cas: basse température (T  0) et haute température.
 2

xdx
On donne :. 
0 ex 1 6

Vous aimerez peut-être aussi