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Corrigé suite de la série 2 Département de physique, Faculté des sciences

Corrigé de la série N°2 : Les conducteurs en équilibre électrostatique

Exercice 1 :
-7
Une charge ponctuelle Q1=5 .5X10 C est placée au centre d’une sphère conductrice
creuse, de rayons interne R1=0.87 m et externe R2= 0.97 m (voir figure ci-contre), cette
sphère est initialement chargée avec une charge de Q0=-2.3X10-7C. Après équilibre :

1. Quelle est la charge finale Q2 sur la surface interne de la sphère, ainsi que la charge
Q3sur la surface externe.

On commence par une représentation des charges sur la sphère comme suit :

Q1

QextA
Q1
QintA
Q1

Q1

Par influence totale de Q1 sur la surface interne de la sphère conductrice, nous avons :

QintA = - Q1

Par conservation de la charge totale de la sphère (elle est isolée de la charge ponctuelle Q1
il n’ ya pas de fil conducteur qui les relie ; et isolée de tout générateur) :
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QT avant= QT après

Q0 = QintA + QextA

Or Qint A= - Q1 Q0 = -Q1 + QextA

D’où :

QextA= Q1 + Q0

Remarque : La charge est prise en valeur algébrique (c.-à-d. positive ou négative) notée : Q
ou 𝑸.

AN : QextA = 𝑸𝐞𝐱𝐭𝐀 = 5.510-7-2.310-7 = 3.210-7C

2. Calculer le champ et le potentiel en un point ∁distant de r1=0.95 mpar rapport au centre O de


la sphère.

En appliquant le théorème de Gauss définit par l’expression suivante :

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Flux à travers la surface de


Gauss 𝑺𝑮

𝑄𝑖𝑛𝑡
𝛷= 𝑆𝐺
𝐸 . 𝑑𝑠 = 𝜀0
La charge totale à l’intérieur
de la surface de Gauss 𝑺𝑮

𝑄𝑖𝑛𝑡
𝛷= 𝐸 . 𝑛ds =
𝑆𝐺 𝜀0

Car chaque surface est représentée par son vecteur unitaire𝒏(son module est
égale à 1)qui lui est toujours perpendiculaire et dirigé vers l’extérieuraussi le
produit scalaire 𝐸 . 𝑛 dépend de l’angle que fait le champs 𝐸 avec le vecteur
unitaire 𝑛 ( généralement 0,π ou π/2ce qui donne les produits scalaires (E,-E,0)
dans notre cas c’est E (voir figure ci-dessous ) ainsi la formule du flux sera
équivalente et utilisée dorénavant pour une surface de Gauss sphérique de
rayon r ( S=4πr2) comme suit:

𝑄𝑖𝑛𝑡
𝛷=𝑬 𝟒𝝅𝒓𝟐 =
𝜀0

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SG

Remarque 1 :le Théorème de Gauss est une méthode appliquée sous certaines conditions
pour calculer le champ électrique, et ceci par le calcul du flux de ce vecteur champ à
travers une surface fermée en utilisant une intégrale ; cette intégrale est fonction de la
somme de toutes les charges qui sont à l’intérieur de cette surface à 3 dimensions fermée .

Q1 r

QextA
Q1 Q SG
QintA
1
Q1
Q1
Q1

Remarque2 : la forme géométrique de la surface de gauss est choisie, en général, épousant


la forme géométrique du corps chargé à étudier, et ceci afin de profiter de la symétrie de
cette forme, ce qui donne à trois dimensions une sphère dans le cas de ce problème(il faut
imaginer la sphère à 3 dimensions car la représentation sur la figure est à deux
dimensions)
Les différentes étapes de l’application du théorème de Gauss ont été bien détaillées dans
l’exercice 8 de la série N°1 :
La surface de Gauss est une sphère de rayon r (c.-à-d. un rayon variable. On ne donne
jamais une valeur à r pour trouver l’expression du champ ou du potentiel électrique, car ce
sont des fonctions mathématiques qui varient en fonction de r et ce afin de pouvoir
intégrer).

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𝑄𝑖𝑛𝑡
𝛷=𝑬 𝟒𝝅𝒓𝟐 =
𝜀0

Or :

𝑄𝑖𝑛𝑡 = 𝑄𝑖𝑛𝑡𝐴 + 𝑄1 =0 (voir question n°1)

𝛷=𝑬 𝟒𝝅𝒓𝟐 =0

𝑬=0 v/m

Or 𝐸 est relié au potentiel V par la relation suivante :

𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉

Et comme nous l’avons discuté précédemment le champ électrique dans le cas


d’une sphère conductrice est de symétrie sphérique donc varie en fonction du
rayon r de la sphère aussi le gradient dans ce cas donne :

𝒅𝑽
𝑬 𝒓 =− = 𝟎 ⟹ 𝑽(𝒓) = 𝑪𝒔𝒕𝒆
𝒅𝒓

𝑽 𝒓 = 𝑪𝒔𝒕𝒆 Pour R1≤r ≤R2


Aussi :

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V(r) est une fonction du potentiel électrique, donc on peut utiliser dans ce cas
la continuité du potentiel à ses bornes R1 et R2.

𝑲𝑸𝟏
𝑽 𝑹𝟏 = 𝑽 𝑹𝟐 =
𝑹𝟏

AN:

V=5689.65 volts

3. Calculer le potentiel en un point distant de r2=1.05 m (r2 ˃ R2) par rapport au centre O de
la sphère. Afin de calculer le potentiel en r2=1.05 m il faudrait d’abord

trouver son expression en fonction de r.


or on sait déjà que :
𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉

Et que cette expression pour un champ radial devient :

𝒅𝑽
𝑬 𝒓 =− ⟹ 𝒅𝑽 = −𝑬𝒅𝒓 + 𝑪𝒔𝒕𝒆
𝒅𝒓

𝑽(𝒓) = −𝐸𝑑𝑟 + 𝑪𝒔𝒕𝒆

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Or on sait que le Théorème de Gauss appliqué dans le cas d’une sphère


conductrice (voir plus haut) voir figure ci-dessous donne :

𝑄𝑖𝑛𝑡
𝛷=𝑬 𝟒𝝅𝒓𝟐 =
𝜀0

Q1 r
QextA

Q1 Q
Q1 QintA SG
1

Q1 Q1

D’après la figure ci-dessus on a :

𝑄𝑖𝑛𝑡 =𝑄𝑖𝑛𝑡𝐴 + 𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴 + 𝑄1

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Et sachant que :

𝑄𝑖𝑛𝑡𝐴 + 𝑄1 = 0

𝑄𝑖𝑛𝑡 =𝑄𝑒𝑥 𝑡𝐴 = 𝑄1 + 𝑄0

𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴
𝛷=𝑬 𝟒𝝅𝒓𝟐 =
𝜀0

𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴
𝑬 𝒓 =
𝟒𝝅𝒓𝟐 𝜀0

𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴
𝑽(𝒓) = − 𝑑𝑟 + 𝑪𝒔𝒕𝒆
𝟒𝝅𝒓𝟐 𝜀0

𝐾𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴
𝑽(𝒓) = + 𝑪𝟑
𝑟

𝑽 𝒓 = 𝑪𝟐 Pour R1 ≤ r ≤ R2
Pour : r ≥ R2

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𝐾𝑄1
𝑽(𝒓) = + 𝑪𝟏
Pour : 0 ≤ r ≤ R1 𝑟

L’expression du potentiel Pour : 0 ˂ r ˂ R1 a été déduite en suivant les mêmes


étapes que pour la déduction de V(r) pour r ˃ R3 avec cette fois ci une surface
de Gauss de rayon r : 0 ˂ r ˂ R1 dans ce cas :

𝑸𝒊𝒏𝒕 = 𝑸𝟏

Pour déduire les constantes C1, C2 et C3 il suffit déduire la constante la plus


facile et accessible dans notre cas il s’agit de C3 car à l’infini il n’ya pas de
charges électriques

𝐾𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴
lim 𝑉(𝑟) = lim + 𝑪𝟑 = 𝑪𝟑 = 𝟎
𝑟 ∞ 𝑟 ∞ 𝑟

𝐾𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴
Pour : r ≥ R2 𝑽(𝒓) =
𝑟

Ensuite la condition de continuité en R2

𝐾𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴
𝑽 𝑹𝟐 = = 𝑪𝟐
𝑹𝟐

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Et enfin la condition de continuité en R1

𝐾𝑄1 𝐾𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴
𝑽 𝑹𝟐 = 𝑽 𝑹𝟏 = + 𝑪𝟏 =
𝑹𝟏 𝑹𝟐

𝐾𝑄1 𝐾𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴
𝑪𝟏 = − +
𝑹𝟏 𝑹𝟐

𝐾𝑄1 𝐾𝑄1 𝐾𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴


Pour : 0 ≤ r ≤ R1 𝑽(𝒓) = − +
𝒓 𝑹𝟏 𝑹𝟐

Pour r = 1.05m ˃ R2

𝐾𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴 𝐾(𝑄1 + 𝑄0 )
𝑽 𝒓 = =
𝑟 𝑟

AN :
𝑽 𝒓 = 𝟐𝟕𝟒𝟐. 𝟖𝟔𝑽

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4. Calculer le potentiel en un point distant de r3= 0.45m (r3 ˂R1)par rapport au centre O de la
sphère.
Comme (r3 ≤ R1)

𝐾𝑄1 𝐾𝑄1 𝐾𝑄𝑒𝑥𝑡𝐴


𝑽(𝒓𝟑 ) = − +
𝒓𝟑 𝑹𝟏 𝑹𝟐

𝐾𝑄1 𝐾𝑄1 𝐾(𝑄1 + 𝑄0 )


𝑽(𝒓𝟑 ) = − +
𝒓𝟑 𝑹𝟏 𝑹𝟐

AN :

𝑽 𝒓𝟑 = 𝟖𝟐𝟖𝟐𝑽

Exercice N°2 :

1-Représenter qualitativement la répartition des charges électriques sur les deux


conducteurs.

Avant de représenter les charges réparties sur les deux conducteurs, il faudrait
rappeler une chose essentielle, c’est qu’il s’agit de deux conducteurs en
influence totale, par conséquent, une charge positive est en regard avec une
charge négative et ceci est la définition même d’un condensateur. Il s’agit
dans notre cas d’un condensateur cylindrique (dans l’exo 1 s’était un
condensateur sphérique).
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Remarque : Les charges des deux conducteurs cylindriques sont distribuées


sur leurs surfaces latérales(surface latérale du cylindre de rayon R et de
hauteur h est égale à 2πRh),on donne une représentation sommaire (sans

détaille) de la figure ci-dessous avec le vecteur champ électrique crée par QA

et QBint représenté en noir.

-
- -- ++++ - -
-e

-e

V0
--
-- --- (+) du générateur, donc des charges positives
Le cylindre A est- relié à la-borne
- sa surface- latérale en répartition uniforme.
QA apparaissent sur
- -
-
Par influence totale du conducteur A, la surface intérieure du cylindre B se
-
charge aussi en répartition uniforme de QBint= - QA.

Mais en fait, initialement (avant influence et avant connexion à la terre du

cylindre B) la charge QB(totale)= 0C

Et en écrivant donc la conservation de la charge du conducteur B(après


influence et avant connexion à la terre du cylindre B), on aurait l’équation

suivante : QB(totale) = QBint + QBext =0 C

QBext = - QBint = QA

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Aprés connexion à la terre du cylindre B : QBext =0c

Elle est neutralisée (compensée) par l’apport des charges négatives (des
électrons) provenant de la terre (ou la masse : c’est un réservoir riche en trous

et électrons); ce qui donne une charge QBext = 0c.

QextB
-e QA QintB

-e

V0

2-Que vaut la densité surfacique de charge σ3 pour r=R3.

Avant de répondre à cette question, il faudrait donner la formule reliant la


densité surfacique à la charge, ce qui donne :
𝑑𝑄
𝜎=
𝑑𝑠

𝑑𝑄 = 𝜎. 𝑑𝑠

Pour une densité surfacique uniforme

𝑄 = 𝜎. 𝑆

Dans notre cas la surface S3 est la surface latérale du cylindre de rayon R3,

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et Q3= QBext =0c

𝝈𝟑 𝒓 = 𝑹𝟑 = 𝟎 𝐶/𝑚2

3-Trouver la relation entre σ1et σ2, les densités superficielles de charges

en r= R1 et r=R2 respectivement.

Comme les conducteurs A et B sont en influence totale :

𝑸𝑩𝒊𝒏𝒕 𝒓 = 𝑹𝟐 = −𝑸𝑨

𝝈𝟐 𝒓 = 𝑹𝟐 . 𝑺 𝒓 = 𝑹𝟐 = −𝝈𝟏 ( 𝒓 = 𝑹𝟏 ). 𝑺(𝒓 = 𝑹𝟏 )

𝝈𝟐 . 𝟐𝝅𝑹𝟐 𝒉 = −𝝈𝟏 . 𝟐𝝅𝑹𝟏 𝒉

𝝈𝟐. 𝑹𝟐 = −𝝈𝟏 . 𝑹𝟏

4- Entre les deux conducteurs A et B (R1≤ r ≤R2)

a)-Déterminer le module du champ électrique E(r).

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Le champ électrique crée par les charges QBint et QA est de symétrie

cylindrique (il varie selon la variable r voir la figure ci-dessous), donc il est
radial et uniforme. On peut donc appliquer le théorème de Gauss pour
déduire son expression en fonction de r, pour cela il faut définir la forme
géométrique de la surface de Gauss comme nous l’avons rappelé dans
l’exercice 1 comme remarque :

La forme géométrique de la surface de gauss est déduite à partir de la forme


géométrique des conducteurs chargés, dans le cas d’un cylindre (notre cas) la
figure appropriée est un cylindre de hauteur h et de rayon r variable entre R1
et R2 ; on rappelle encore une fois que la surface de Gauss est une surface
variable (pas constante) c.-à-d. dans ce cas, elle varie en fonction de r.

En appliquant le théorème de Gauss défini par l’expression suivante :


Flux à travers la surface de
Gauss 𝑺𝑮

𝑄𝑖𝑛𝑡
𝛷= 𝑆𝐺
𝐸 . 𝑑𝑠 = 𝜀0
La charge totale à l’intérieur
de la surface de Gauss 𝑺𝑮

𝑄𝑖𝑛𝑡
𝛷= 𝐸 . 𝑛ds =
𝑆𝐺 𝜀0

Le flux total dans ce cas = le flux à travers la surface latérale de SGAUSS + le


flux à travers la surface de base1 de SGAUSS + le flux à travers la surface de
base 2 de SGAUSS.

Le flux du champ𝐸 à travers les deux bases est nul (car 𝑬 ⊥ 𝒅𝒔 ).

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Quant au flux de 𝑬 à travers la surface latérale est calculé, car le champ est
uniforme (le même partout : radial) il y a une symétrie cylindrique, en plus,
pour notre cas on suppose que R1, R2 et R3 ont des valeurs très petites par
rapport à h pour négliger les champs au niveau des extrémités (qu’on appelle
effet de bord).
Or chaque surface est représentée par son vecteur unitaire 𝒏 (son module est
égale à 1) qui lui est toujours perpendiculaire et dirigé vers l’extérieur; aussi le
produit scalaire 𝐸 . 𝑛 dépend de l’angle que fait le champs 𝐸 avec le vecteur
unitaire 𝑛 ( généralement 0,π ou π/2 ce qui donne les produits scalaires (E,-
E,0)) ; dans le cas du flux du champ𝐸 à travers la surface latérale ça sera E,
(voir figure ci-dessous le champ électrique est représenté en rouge ) ainsi la
formule du flux sera équivalente et utilisée dorénavant pour une surface de
gauss cylindrique de rayon r et de hauteur h ( S=2πrh) comme suit:

𝛷= 𝐸 . 𝑛ds = 𝐸. 𝑑𝑠 = E 𝑑𝑠
𝑆𝐺 𝑆𝐺 𝑆𝐺

𝑄𝑖𝑛𝑡
𝛷=E 𝑑𝑠 = 𝐸. 2𝜋rh =
𝑆𝐺 𝜀0

Pour R1 ˂ r ˂ R2 : 𝑸𝒊𝒏𝒕 = 𝑸𝑨

𝑸𝑨
𝛷=E 𝑑𝑠 = 𝐸. 2𝜋rh =
𝑆𝐺 𝜀0

𝑸𝑨
𝐸(𝑟) =
2𝜋rh 𝜀0

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r
QA

SG
𝒏

𝑸𝑨
SG

b)-Calculer le potentiel électrique V(r).

Afin de déduire l’expression du potentiel électrique V(r)connaissant celle du


champ électrique 𝐸 , on utilise la relation mathématique qui les relie c.-à-d. :

𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉

en coordonnée cylindrique, ce gradiant est donné par :

𝜕𝑉 1 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 = −( 𝑢𝑟 + 𝑢𝜑 + 𝑢 )
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜑 𝜕𝑧 𝑧

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Comme notre champ est radial (E = Er) :

𝜕𝑉
𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉 = −( 𝑢 )
𝜕𝑟 𝑟

𝒅𝑽
𝑬 𝒓 =− ⟹ 𝒅𝑽 = −𝑬𝒅𝒓 + 𝑪𝒔𝒕𝒆
𝒅𝒓

𝑸𝑨
𝑽(𝒓) = −𝑬𝒅𝒓 + 𝑪𝒔𝒕𝒆= (− )𝒅𝒓 + 𝑪
2𝜋rh 𝜀0

𝑸𝑨 𝑸𝑨
𝑽(𝒓) = (− )𝒅𝒓 + 𝑪= − ln r+C
2𝜋rh 𝜀0 2𝜋h 𝜀 0

Détermination de la constante C :

On ecrit la continuité du potentiel pour r=R1 et on a V(r=R1)=V0 :


𝑸𝑨
=− ln 𝑹𝟏 + C = 𝑽𝟎
2𝜋h 𝜀 0

𝑸𝑨
𝑪= ln 𝑹𝟏 +𝑽𝟎
2𝜋h 𝜀 0

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𝑸𝑨
𝑽(𝒓) = (− 𝑙𝑛 𝒓 +-𝑙𝑛 𝑹𝟏 )+𝑽𝟎
2𝜋ℎ 𝜀 0

𝑸𝑨
𝑽(𝒓) = (− 𝑙𝑛 𝒓+𝑙𝑛 𝑹𝟏 )+𝑽𝟎
2𝜋ℎ 𝜀 0

Pour R1 ≤ r ≤ R2 :

𝑸𝑨 𝑹𝟏
𝑽(𝒓) = (ln )+𝑽𝟎
2𝜋ℎ 𝜀 0 𝒓

c)-Déduire l’expression de la capacité de ce condensateur cylindrique.


On sait que la capacité d’un condensateur est définit par la formule suivante :

𝑸 𝑸𝑨 2𝜋𝜀 0 ℎ
𝐶 = ∆𝑽=(𝑽 𝑹 = 𝑹
𝟏 −𝑽 𝑹𝟐 ) ln 𝟐
𝑹𝟏

Avec :
𝑸𝑨 𝑸𝑨 𝑹
𝑽𝟎 = 𝑽 𝑹 𝟏 = = ln 𝟐
𝑪 2𝜋𝜀0ℎ 𝑹𝟏

Sachant que :V(R2)=V(R3)=0 volt (même conducteur donc même potentiel).

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Exercice 3 :
1- Le condensateur est branché à un générateur de f.e.m. E0 =120V.
a/Retrouver l’expression de la capacité C du condensateur et la calculer.

(P1)

E0
d

(P2)

On sait que la capacité d’un condensateur est donnée par la formule


suivante :

𝑸 𝑸
𝐶 = ∆𝑽=(𝑽 + −𝑽 − )

L’expression précédente impose la connaissance de ΔV donc de V(x).


Or V(x) est directement lié à E(x).

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En résumé on a:

C ΔV V(x) E(x)

Afin de déterminer l’expression du champ électrique E(x) créé par les deux
armatures d’un condensateur plan, il faut déterminer l’expression du champ
électrique créé par chacune des armatures (distribution surfacique de charge
sur un plan) dans l’espace. La figure 1 et la figure 2 illustrent le champ
électrique créé par les deux types de distributions, le champ créé par le plan
chargé négativement sur ses deux faces est exprimé en rouge tandis que celui
chargé positivement est représenté par un vecteur de couleur verte.

+++++++++++++++
+++++++++++++++

+++++++++++++++++++++

Fig1 Fig2

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Afin de déterminer l’expression du champ électrique créé par un plan chargé


positivement tout en sachant que ce champ électrique est uniforme dans
l’espace, on utilise le théorème de GAUSS

Flux à travers la surface de


Gauss 𝑺𝑮

𝑄𝑖𝑛𝑡 La charge totale à l’intérieur


𝛷= 𝐸 . 𝑛ds = de la surface de Guass 𝑺𝑮
𝑆𝐺 𝜀0

La surface de Gauss est dans ce cas un cylindre (champ à symétrie


cylindrique) de hauteur y et de rayon r ( voir annexe se rapportant sur la
méthodologie du choix de la surface de Gauss), la figure 3 montre le cylindre
de Gauss avec ses trois surfaces; deux surfaces de bases identiques (Sb=2πr2)
et une surface latérale (S=2πrh), sur lesquelles se trouve trois vecteurs
unitaires ( de module égale à 1), 𝑛1 , 𝑛2 et 𝑛3 perpendiculaires à chaque
surface et dirigés vers l’extérieur de la surface. Ainsi le flux total à travers la
surface de Gauss est égal à :

𝑄𝑖𝑛𝑡
𝛷= (𝐸 . 𝑛1 ds1 + 𝐸 . 𝑛2 ds2 + 𝐸 . 𝑛3 ds1 ) =
Or : 𝑆𝐺 𝜀0

avec :

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𝐸. 𝑛1 = 𝑬
𝐸. 𝑛2 = 𝟎
𝐸. 𝑛3 = 𝑬

Puisque :
𝑬 est parallèle à la fois à 𝑛1 et 𝑛3 mais perpendiculaire à 𝑛2 .

𝒏𝟏

𝒏𝟐
Sb

𝒏𝟑
Fig3
Sachant que :

𝑑𝑄
𝜎=
𝑑𝑠

𝑸 = 𝝈. 𝑺=𝝈. 𝟐𝝅𝒓𝒉

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𝑄𝑖𝑛𝑡 = 𝝈. 𝟐𝝅𝒓𝒉

𝑄𝑖𝑛𝑡 𝝈. 𝟐𝝅𝒓𝒉
𝛷= ( 𝑬 + 𝑬)𝒅𝒔 = =
𝑆𝐺 𝜀0 𝜀0

𝑄𝑖𝑛𝑡 𝝈. 𝟐𝝅𝒓𝒉
𝛷= ( 𝟐𝑬)𝒅𝒔 = =
𝑆𝐺 𝜀0 𝜀0

𝝈. 𝟐𝝅𝒓𝒉
𝛷= 𝟐𝑬. 𝑑𝑠 = 𝟐𝑬 𝑑𝑠 = 𝐸. 2𝜋rh =
𝑆𝑏 𝑆𝑏 𝜀0

𝝈
𝑬+(𝒓) =
2𝜀0

De la même manière, on déduit l’expression du champ électrique d’un plan


chargé négativement voir figure 4 avec :

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𝐸. 𝑛1 = −𝑬
𝐸. 𝑛2 = 𝟎
𝐸. 𝑛3 = −𝑬

−𝝈
𝑬−(𝒓) =
2𝜀0

𝒏𝟏

𝒏𝟐

𝒏𝟑
Fig4

Dans tout l’espace entre les deux plans (voir fig 5), le champ total𝐸 est égale
à:

𝐸 = 𝐸− + 𝐸+

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Ainsi :
Pour x ˂ 0 , on a :

𝝈 −𝝈
𝐸 = 𝐸− + 𝐸+= 2𝜀 𝑗 +2𝜀 𝑗 =0
0 0

Pour 0 ˂x˂ d, on a :

𝝈 𝝈 𝝈
𝐸 = 𝐸− + 𝐸+= 2𝜀 𝑗 +2𝜀 𝑗 =𝜀 𝑗
0 0 0

(Les champs ont le même sens dans cette région, ils sont identiques en valeur
absolue)

Pour x˃ don a :

𝝈 −𝝈
𝐸 = 𝐸− + 𝐸+= 2𝜀 𝑗 +2𝜀 𝑗 =0
0 0

+++++++++++++
d
++
+++++++++++++
Fig5 𝒋
++

++++++++++++++++++
+++

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Fig6
d
+++++++++++++++

Dans ces conditions, la figure 5 sera équivalente à la figure 6 et le champ


créé par un condensateur dont les armatures sont séparées par une distance
d est donné par :

𝝈
𝐸= 𝑗
𝜀0

Ayant l’expression du champ électrique, nous pouvons déduire celle du potentiel


électrique en utilisant la relation suivante :

𝑬 = −𝒈𝒓𝒂𝒅𝑽

En coordonnées cartésiennes, cela donne :

𝝏𝑽 𝝏𝑽 𝝏𝑽
𝑬 = −𝒈𝒓𝒂𝒅𝑽 = −( 𝒊+ 𝒋+ 𝒌)
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛

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𝒅𝑽
𝑬𝒚 𝒋= −( )𝒋
𝒅𝒚

𝒅𝑽
𝑬 𝒚 =− ⟹ 𝒅𝑽 = −𝑬𝒅𝒚 + 𝑪𝒔𝒕𝒆
𝒅𝒚

𝝈
𝑽(𝒚) = −𝑬𝒅𝒚 + 𝑪𝒔𝒕𝒆= −
𝜀0 𝒅𝒚 + 𝑪

𝝈
𝑽 𝒚 =−
𝜀0 𝑦 + 𝐶

Pour le calcul de la capacité, on commence par le calcul de ΔVen intégrant


v(x) entre d et 0et on obtient:

𝟎 𝝈 𝝈
𝜟𝑽 = (𝑽 − − 𝑽 + )= 𝒅

𝜀 𝒅𝒚= 𝑑
0 𝜀0

On en déduit, l’expression de C, telle-que :

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𝑸 𝑸 𝑸
𝐶 = ∆𝑽=(𝑽 − −𝑽 + ) = 𝑸
𝑺𝒅
𝜀0

𝑠 𝜀0
𝐶=
𝑑

Où S est la surface d’une armature.

APN :

C=0.67nF

b/Calculer la charge Q portée par chaque armature ainsi que l’énergie


emmagasinée Ep.

Sachant que :
𝑸
𝐶=
∆𝑽

𝑸 = 𝑪. ∆𝑽=C.E0

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APN :
𝑸 = 𝟖𝟎. 𝟒 𝒏𝑪

En utilisant de l’expression de l’énergie potentielle électrique emmagasinée


dans le condensateur, donnée par la relation suivante :

𝑬𝒑 = (𝑸. ∆𝑽)/𝟐

On a : Ep=4.8.10-6J

c/ Déterminer les forces qui s’exercent sur les armatures.

Afin de répondre à cette question, il faut avant tout faire l’analogie entre un
condensateur composé de deux armatures distantes de d avec deux charges
ponctuelles q+ et q- séparée par la même distance d avec +q =σ.S et
-q=- σ.S (figure ci-dessous). Dans ces conditions, chaque charge exerce sur
l’autre une force identique en module et en sens opposé, ainsi l’expression de
la force qu’exerce l’armature positive sur l’armature négative est donnée par :

𝑸𝟐
𝑭+𝒒 = +𝒒. 𝑬− = 𝑖
−𝒒 2𝜀0 𝑆

Tandis que la force exercée par l’armature négative sur l’armature positive
sera exprimée par la relation suivante :

𝑸𝟐
𝑭−𝒒 = −𝒒. 𝑬+ = − 𝑖
+𝒒 2𝜀0 𝑆

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𝑖 -q
+q

𝑭+𝒒 𝑭−𝒒
−𝒒 +𝒒
Fig7

2°/ On introduit parallèlement entre les armatures une plaque conductrice (L),
neutre, de même dimensions et d’épaisseur h (figure.8.). Le générateur étant
branché :

a/Expliquer qualitativement ce qui se passe et représenter la nouvelle


répartition des charges.

L’introduction de la plaque conductrice initialement neutre (Q=0C) entre les


deux armatures du condensateur va donner naissance à deux phénomènes
d’influence totale ; l’un entre l’armature chargée positivement du
condensateur avec la face en regard de la plaque conductrice; l’autre entre
l’armature chargée négativement du condensateur et l’autre face de la plaque
conductrice, il en résulter a une charge Q et –Q de part et d’autre des deux
faces de la plaque conductrice (voir figure8).

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Corrigé suite de la série 2 Département de physique, Faculté des sciences

S
(P1) ++++++++++ d’
++++++++++
--------------- d E0
++++++++++
h ---- -- - - - - -
++++++
-----
+++
---------
(P2)
----

Fig8

b/ Donner l’expression de la capacité équivalente Ce du système.


L’introduction de la plaque conductrice entre les armatures du condensateur
impliquera l’apparition d’un système composé de deux condensateurs
branchés en série, on peut remarquer cela en pivotant la figure 8 ainsi on
obtient la figure 9 où on remarque ces condensateurs connectés en série (C1 et
C2 chargés par la même charge Q).

(P1) +++++++++++++ d’
+++++++++++++
------------------
++++++ d
h - -- - - - - - - - -
- -+ + + + + + +
++
----------
(P2) ---

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Fig9

C1 C2

Dans ce cas : 𝑪𝟏 ∙ 𝑪𝟐
𝑪𝒆𝒒 =
𝑪𝟏 + 𝑪𝟐

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Avec :

𝜺𝟎 𝑺
𝑪𝟏 =
𝒅′
𝜺𝟎 𝑺
𝑪𝟐 =
𝒅 − (𝒅′ + 𝒉)

𝜺𝟎 𝑺
𝑪𝒆𝒒 =
𝒅−𝒉

c/ Quelle est l’épaisseur h de la plaque si la capacité équivalente vaut 1µF.

A partir de l’expression de Ceq, on déduit l’épaisseur h de la plaque.

𝜺𝟎 𝑺
𝒉=𝒅−
𝑪𝒆𝒒

APN : h=10-3m

d/ Dans le cas où la plaque introduite (L) ne recouvre que la moitié de la


surface des deux plaques (P1)et (P2), calculer la capacité équivalente du
système.

Ce cas fera apparaitre trois phénomènes d’influences totale ; deux entre


les deux faces de la plaque avec les demi armatures en vis-à-vis (charge
résultante Q’’) le troisième entre les demi armatures restantes en regard
l’une vis-à-vis de l’autre ( charge résultante Q’’’) pareille lorsqu’on
bascule la figure résultante (voir figure 10) horizontalement, on

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remarque l’apparition de trois condensateurs deux en série (C’1 et C’2)


en parallèle avec un troisième condensateur C’3.

E0

S/2
S

+++++++++ ++ + + + + + + + +
+ - -----------
(p1) L/2 d
h
+++++++++
------------ -------------
-- --
Fig10
(p2)

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C’3

C’1 C’2

Avec :

𝜺𝟎 𝑺
𝑪′ 𝟏 =
𝟐𝒅′
𝜺𝟎𝑺
𝑪′ 𝟐 =
𝟐(𝒅 − 𝒅′ + 𝒉 )
𝜺𝟎 𝑺
𝑪′𝟑 =
𝟐𝒅

𝜺𝟎 𝑺 𝜺𝟎 𝑺
𝑪𝒆𝒒 = +
𝟐(𝒅 − 𝒉) 𝟐𝒅

APN :

Ceq = 0.83 nF

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Exercice 4:

Lorsque deux conducteurs sont reliés entre eux par un fil conducteur il ya
un transfert d’électrons à partir du conducteur possédant le potentiel le plus
bas vers le conducteur possédant le potentiel le plus élevé jusqu'à ce que les
deux potentiels des deux conducteurs deviennent égaux ;c’est l’état
d’équilibre électrostatique il n’y a plus de déplacement de charges de l’un vers
l’autre.

(𝑽′ 𝟏 = 𝑽’𝟐 = 𝑽′)

Q1,V1 Q2,V2

Avant la connexion

Q’1,V’ Q’2,V’Q
Q’1,V’

Apres la connexion
Q’1,V’

Q’2,V’

1er cas :

12pF 12pF
+++++
---------
–––– V=0V
V=150V

Conditions initiales avant le contact pour les deux condensateurs :


Pour le condensateur 1nous avons :
𝐶1 = 12𝑝𝐹
𝑉1 = 150𝑉
Avec :
1pF=10-12F
1nF=10-9F

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1µF=10-6F

Sachant que le potentiel d’un condensateur portant une charge Q1 ayant


une capacité C1 est donné par :

𝑄1
𝑉1 =
𝐶1

𝑄1 = 𝐶1. 𝑉1 = 18 . 10−10 𝐶

Pour le condensateur2 nous avons :


𝐶2 = 12𝑝𝐹
𝑉2 = 0𝑉
Avec :

𝑄2 = 𝐶2. 𝑉2 = 0𝐶

L’énergie interne du système composé de deux condensateurs est donnée


par la relation suivante :

𝑄12 𝑄22
𝐸 = 𝐸1 + 𝐸2 = +
2𝐶1 2𝐶2

APPN :

𝐸 = 135 . 10−9 𝐽

Après le contact, les deux conducteurs à présent en équilibre


électrostatique c-à-d :

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(𝑽′ 𝟏 = 𝑽’𝟐 = 𝑽′)

Ont les caractéristiques suivantes :


Pour le condensateur 1, nous avons :
𝐶1 = 12𝑝𝐹
𝑉′1
Avec :

𝑄′1
𝑉′1 =
𝐶1

Pour le condensateur2 nous avons :


𝐶2 = 12𝑝𝐹
𝑉′2

𝑄′2
𝑉′2 =
𝐶2

Condition d’équilibre implique :

(𝑽′ 𝟏 = 𝑽’𝟐 = 𝑽′)

𝑄′1 𝑄′2 𝑄′1 + 𝑄′2


= =
𝐶1 𝐶2 𝐶1 + 𝐶2

Or : 𝑸′𝟏 + 𝑸′𝟐 = 𝑸𝟏 + 𝑸𝟐

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(Car le système composé des deux conducteurs reste isolé de l’extérieur


donc sa charge totale est constante(conservation de la charge totale du
système isolé))
Cela implique que :
𝐶1 𝑄1 + 𝑄2
𝑄′ 1 =
𝐶1 + 𝐶2
𝐶2 𝑄1 + 𝑄2
𝑄′2 =
𝐶1 + 𝐶2

APPN :
𝑸′𝟏 = 𝟗 . 𝟏𝟎−𝟏𝟎𝑪

𝑸′𝟐 = 𝟗 . 𝟏𝟎−𝟏𝟎𝑪

𝑽′ 𝟏 = 𝑽’𝟐 = 𝟕𝟓𝑽

L’énergie interne totale des deux conducteurs âpres contacts est :

𝑸′𝟏𝟐 𝑸′𝟐𝟐
𝑬′ = 𝑬′𝟏 + 𝑬′𝟐 = +
𝟐𝑪𝟏 𝟐𝑪𝟐

𝑬′ = 𝟔𝟕, 𝟓 . 𝟏𝟎−𝟗 J

On remarque comme prévu par la théorie que l’énergie interne du


système composé des deux condensateurs a diminué après leurs connexion,
elle est dissipée (perdue) par effet joule dans le fil conducteur
2emme cas :
6pF 8pF
+++++ +++++++
– – – –– – – – –
Q=2.2nC
– – –– –Q=2.2nC
––

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Corrigé suite de la série 2 Département de physique, Faculté des sciences

Conditions initiales avant le contact pour les deux condensateurs :


Pour le condensateur1nous avons :
𝐶1 = 6𝑝𝐹
𝑄1 = 2.2𝑛𝐶

𝑄1
𝑉1 = = 366.67𝑉
𝐶1

Pour le condensateur2 nous avons :


𝐶2 = 8𝑝𝐹
𝑄2 = 2.2𝑛𝐶
𝑄2
𝑉2 = = 275 𝑉
𝐶2

L’énergie interne du système est égale à :

𝑄12 𝑄22
𝐸 = 𝐸1 + 𝐸2 = +
2𝐶1 2𝐶2
APPN :

𝑬 = 𝟕𝟎𝟓. 𝟖𝟒. 𝟏𝟎−𝟗 𝑱


Après la connexion des deux condensateurs le conducteur 1 aura les
caractéristiques suivantes :
𝐶1 = 6𝑝𝐹
𝑄′1
Avec :
𝑄′1
𝑉′1 =
𝐶1

Pour le conducteur 2 elles seront comme suit :


𝐶2 = 8𝑝𝐹
𝑄′2
Avec :

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Corrigé suite de la série 2 Département de physique, Faculté des sciences

𝑄′2
𝑉′2 =
𝐶2
Condition d’équilibre

(𝑽′ 𝟏 = 𝑽’𝟐 = 𝑽′)

𝑄′1 𝑄′2 𝑄′1 + 𝑄′2


= =
𝐶1 𝐶2 𝐶1 + 𝐶2
Avec :
𝑸′𝟏 + 𝑸′𝟐 = 𝑸𝟏 + 𝑸𝟐

𝑄1 + 𝑄2
𝑽′ 𝟏 = 𝑽’𝟐 =
𝐶1 + 𝐶2
)
𝐶1 𝑄1 + 𝑄2
𝑄′ 1 =
𝐶1 + 𝐶2
𝐶2 𝑄1 + 𝑄2
𝑄′2 =
𝐶1 + 𝐶2

𝑄′ 1 = 1.89 𝑛𝐶
APPN : 𝑄′ 2 = 2.51 𝑛𝐶
𝑉 ′ = 315 𝑉
L’énergie interne du système après connexion est égale à :

𝑄′12 𝑄′22
𝑬′ = 𝑬′𝟏 + 𝑬′𝟐 = +
2𝐶1 2𝐶2

Donc :

𝑬′ = 𝟔𝟗𝟑. 𝟔 . 𝟏𝟎−𝟗 J

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Corrigé suite de la série 2 Département de physique, Faculté des sciences

Encore une fois sans surprise cette énergie a diminué légèrement après
avoir relié les deux conducteurs, il n’y a pas eu un grand transfert d’électrons
entre les deux armatures.
Derniers cas :

12pF 12pF
+++++ ––––
–––– ++++
V=150V V=300V

Avant connexion du conducteur 1 (armature supérieure) nous avons :


𝐶1 = 12𝑝𝐹
𝑉1 = 150 𝑉
Et

𝑄1 = 𝐶1. 𝑉1 = +18 . 10−10 𝐶


𝐶2 = 12𝑝𝐹
𝑉2 = 300 𝑉
Alors : 𝑄2 = 𝐶2. 𝑉2 = +36 . 10−10 𝐶

–– – –
–– – –
Remarque : la connexion des deux conducteurs se fait de manière à
relier l’armature positive du condensateur 1 à l’armature négative du
condensateur 2 (voir figure ci-dessus) et les armatures inférieures
inversement reliés, c'est-à-dire l’armature négative de C1 avec l’armature
positive de C2. Ainsi à l’équilibre électrostatique les deux condensateurs ures
seront au même potentiel V’1= V’2=V’

𝑽′ 𝟏 = 𝑽’𝟐 = 𝑽′

La charge totale algébrique des deux armatures supérieures avant


contact est :

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Corrigé suite de la série 2 Département de physique, Faculté des sciences

𝑸 = 𝑸𝟏 + 𝑄2 = +18 . 10−10 + (−36 . 10−10 ) = −18 . 10−10 𝐶= Q’1+Q’2

L’armature supérieure du condensateur 2 étant chargée négativement avec


Q2 par contre l’armature supérieure du condensateur 1 est chargée
positivement avec Q1,donc la charge totale algébrique du système formée
par ces deux armatures avant liaison est égale à la somme algébrique
Q= Q1+Q2 Après liaison de ces deux armatures par un fil conducteur les deux
armatures seront chargées respectivement des charges Q’1 et Q’2 , la charge
totale du système après connexion est alors Q’=Q’1+Q’2. Et comme C1 =C2
alors
𝑄’1 𝑄’2
𝑉 ′ 1 = 𝑉’2 = = => 𝑄’1 = 𝑄’2
𝑪𝟏 𝑪𝟐

Le principe de conservation de la charge totale du système isolé donne : Q=Q’


soit

𝟐𝑸′ 𝟏 = 𝟐𝑸′ 𝟐 =−18 . 10−10 𝐶 => 𝑄 ′ 1 = 𝑄 ′ 2 = −𝟗. 10−10 𝐶

Les caractéristiques du conducteur 1 après le contactseront comme


suit :
𝐶1 = 12𝑝𝐹

𝑄 1 = −9. 10−10 𝐶
Avec :
𝑄′1
𝑉′1 =
𝐶1

Celles du conducteur 2 sont comme suit:


𝐶1 = 12𝑝𝐹

𝑄 2 = −𝟗. 10−10 𝐶
Avec : 𝑄′2
𝑉′2 =
𝐶2

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Corrigé suite de la série 2 Département de physique, Faculté des sciences

Condition d’équilibre électrostatique :

𝑽′ 𝟏 = 𝑽’𝟐 = 𝟕𝟓 𝑽𝒐𝒍𝒕𝒔

L’énergie interne des deux condensateurs avant connexion est :

𝑄12 𝑄22
𝐸 = 𝐸1 + 𝐸2 = + = 135. 10−9 + 540. 10−9 J
2𝐶1 2𝐶2

APPN :

𝑬 = 𝟔𝟕𝟓. 𝟏𝟎−𝟗 𝑱

L’énergie interne du système âpres connexion est égale à :

𝑄′12 𝑄′22
𝑬′ = 𝑬′𝟏 + 𝑬′𝟐 = +
2𝐶1 2𝐶2
APPN :
𝑬′ = 𝟔𝟎. 𝟕𝟓 𝟏𝟎−𝟗 𝑱

On remarque qu’il y a une forte perte dans l’énergie interne du système cela
est du au fait qu’on a branché une armature très pauvre en électrons avec
une autre très riche, ceci implique un grand transfert de charge pour combler
le déficit sur l’armature positive puis à la fin elles ont partagé ce qui restait
comme charge et cela car elles ont la même capacité et elles sont au même
potentiel.

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Corrigé suite de la série 2 Département de physique, Faculté des sciences

Exercice 5 :
Deux condensateurs C1 et C2 associés en série leurs capacité
équivalente est :

C1 ∙ C2
Ceq =
C1 + C2

Si ces deux condensateurs sont associés en parallèle leurs capacité


équivalente est :

Ceq = C1 + C2

En se basant sur ces deux définitions on a :


CAB = 2.21µF

Sachant que :
VAB =1000V

𝑄𝐴𝐵 = 𝐶𝐴𝐵. 𝑉𝐴𝐵 = 2210. 10−10 𝐶

L’énergie interne emmagasinée dans le condensateur équivalent est libérée


sous forme de chaleur par effet joule dans le fil conducteur lors du court
circuit et elle est égale à :

. 𝑄′𝐴𝐵2
𝐸= = 0.05 J
2𝐶𝐴𝐵

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Corrigé suite de la série 2 Département de physique, Faculté des sciences

Annexe se rapportant sur le choix de la forme géométrique de la surface de


Gauss :

Surfaces de gauss :

Les surfaces de Gauss sont par définition des surfaces fermées donc à trois
dimensions sur lesquelles le potentiel est constant, en pratique on déduit leurs
formes géométriques en joignant la pointe des vecteurs champs entre eux à
une position fixe.
Démonstration de la méthode de tracé de la surface de Gauss pour les formes
de distribution de charges les plus courantes :
Premier cas :
Cas d’une distribution de charges sphériques, représentée sur la figure 1 pour
une distribution de charges positives, le champ électrique créé par ce type de
distribution est illustré en noir, la représentation a été faite à deux
dimensions. Il faut imaginer le champ électrique sur toute la surface de la
sphère, aussi si on joint les pointes des champs électriques (l’extrémité de la
flèche) à une position donnée de rayon r(pour chaque valeur der, nous avons
un ensemble de champs électriques ayant tous la même valeur algébrique); on
obtient la figure2 qui décrit un cercle à 2 dimensions mais à trois dimensions,
on obtient une sphère.

Fig 1 Fig 2

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Deuxième cas :
Cas d’une distribution surfacique de charges positives sur les deux faces d’un
disque (fig3), le champ créé par ce type de distribution est de symétrie
cylindrique, il est parallèle à l’axe y. Pour chaque valeur de y, on a un
ensemble de champs qui sont tous parallèles entre eux et ont la même valeur,
ils forment un disque (en joignant leurs pointes entre eux), par symétrie on
retrouve les mêmes champs traversant le disque situé à une position –y. Aussi
pour chaque position y nous obtenons deux disques symétriques par rapport à
o formant un cylindre à trois dimensions.

+++++ 𝒊
+++++
++

y
Fig4
Fig3

Autre cas de champ ayant une symétrie cylindrique, on peut citer le cas d’un
champ créé par une distribution linéique de charges ( fil chargé ) ( voir fig 5et
Chargés de cours du module physique II-ST-UMBB Page 48

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6), comme le décrit si bien la figure 6. Le champ électrique change en fonction


du rayon r du disque (vecteur en noir), la figure 6 représente les champs
électriques à une valeur de r, lorsqu’on joint les pointes de ces champs entre
elles pour cette valeur de r on obtient un cercle et si on superpose l’ensemble
des cercles ; on obtiendra un cylindre. ( fig7).

Fig6
Fig5

Fig7 Fig8

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