LABORATOIRE
DE PHYSIQUE QUANTIQUE
Daniel MARCHAND
DE
PHYSIQUE QUANTIQUE
(Edition 2006/2007)
D. Marchand 1
Travaux dirigés de physique quantique
D. Marchand 2
Travaux dirigés de physique quantique
SOMMAIRE
• « POTENTIELS
αδ ( x )
…………………………………………….……..05
(HAMILTONIENS DONT LE POTENTIEL EST UNE DISTRIBUTION)
APPLICATION : un modèle simple de molécule et de solide unidimensionnels
• PROBLEMES STATIONNAIRES………….…………………………..24
Champ magnétique oscillant assurant des transitions entre états
D. Marchand 3
Travaux dirigés de physique quantique
D. Marchand 4
Travaux dirigés de physique quantique
POTENTIELS αδ ( x )
APPLICATION : un modèle simple de molécule et de solide unidimensionnels
1-/ Soit une particule de masse m placée dans un potentiel à une dimension
V ( x ) = αδ ( x ) (α < 0, potentiel attractif ) (1)
⎛ ⎧ +∞ ⎞
⎜ ⎪ ∫ δ ( x ) dx = 1 ⎟
⎜ ⎧0 si x ≠ 0 ⎪ −∞ ⎟
où δ ( x ) est la distribution de Dirac ⎜ δ ( x ) = ⎨ avec ⎨ +∞ ⎟
⎩∞ si x = 0 ⎪ f x δ x−a = f a ⎟
⎜
⎜ ⎪∫ ( ) ( ) ( ) ⎟
⎝ ⎩ −∞ ⎠
a) Quelle est la dimension de α ?
b) Montrer par des considérations de symétrie que la fonction d’onde ψ ( x ) de la
particule est nécessairement paire.
c) Ecrire l’équation de Schrödinger de la particule ∀x . On s’intéresse aux états liés
(bound states) de la particule (c’est-à-dire aux états d’énergie E négative). On
pose
2
K2 2
E=− et λ0 = − ( 3)
2m mα
Ecrire l’équation de Schrödinger précédente en fonction de K et λ0 .
Donner son expression pour x ≠ 0 et la forme générale ψ ( x ) de sa solution.
Sachant que ψ ( x ) ∈ L2 , espace des fonctions de carré sommable, et que ψ ( x ) est
continue en x = 0 , en déduire l’expression générale des états liés.
d) En intégrant l’équation de Schrödinger, écrite pour ∀x , sur un intervalle de largeur
2ε centré sur l’origine, déduire que le « saut » de la dérivée première de la
fonction d’onde est
ψ ' ( 0+ ) − ψ ' ( 0− ) = − ψ ( 0 ) ( 2 )
2
λ0
Combien y a-t-il d’états liés ? De quelle énergie ?
Donner l’expression de la fonction d’onde.
e) On s’intéresse maintenant aux états de diffusion (scattering states) de la
particule ( E > 0 ) .
Calculer le coefficient de transmission T du puits de potentiel (1) en fonction de
l’énergie E . En donner ses limites pour les grandes et les faibles valeurs de
l’énergie.
⎡ d ⎤
2-/ Soit un double potentiel δ : V ( x ) = α ⎢δ ⎜⎛ x + ⎟⎞ + δ ⎜⎛ x − ⎟⎞ ⎥ (α < 0 ) .
d
⎣ ⎝ 2⎠ ⎝ 2 ⎠⎦
a) Ecrire la forme générale des fonctions d’onde pour les états liés. Quelle est la
condition de quantification ?
D. Marchand 5
Travaux dirigés de physique quantique
d) Que peut-on en conclure quant à la répartition des états de diffusion d’un électron
dans un tel solide unidimensionnel ?
Le modèle simple de solide unidimensionnel décrit ici est connu sous le nom de
« modèle de Krönig-Penney ».
D. Marchand 6
Travaux dirigés de physique quantique
I- L'OPERATEUR PARITE
1-/ Considérons un système physique S dont l'espace des états est Er ; l'opérateur parité Π̂
est défini par son action sur les vecteurs de base r de Er :
Π
ˆ r = −r
2-/ Montrer que l'opérateur Π̂ est unitaire ( Πˆ −1 = Πˆ † ) et déterminer ses valeurs propres et
leur degré de dégénérescence.
3-/ Considérons les opérateurs hermitiques (respectivement appelés symétriseur et
⎧ˆ 1 ˆ ˆ
(
⎪⎪ P+ = 2 I + Π )
antisymétriseur) Pˆ+ et Pˆ− , tels que : ⎨ où I est l'opérateur identité.
1
(
⎪ Pˆ = Iˆ − Π
⎪⎩ − 2
ˆ )
• Montrer que ces opérateurs sont respectivement les projecteurs sur deux sous-espaces
orthogonaux et supplémentaires E+ et E− de Er .
⎧⎪ ψ + = Pˆ+ ψ
4-/ Considérons les kets ψ + et ψ − tels que : ⎨
⎪⎩ ψ − = Pˆ− ψ
• Montrer que ψ + et ψ − sont respectivement pair et impair. En déduire que les fonctions
d'onde ψ + ( r ) et ψ − ( r ) sont respectivement paire et impaire.
D. Marchand 7
Travaux dirigés de physique quantique
Par définition, si B = + Bˆ , l'opérateur B est dit pair, si B = − Bˆ , l'opérateur B̂ est dit impair.
• Montrer qu'un opérateur pair commute avec Π̂ et qu'un opérateur impair anticommute avec
Π̂ .
2-/ Montrer que les éléments de matrice d'un opérateur pair sont nuls entre vecteurs de parité
opposée. Montrer de même que les éléments de matrice d'un opérateur impair sont nuls entre
vecteurs de même parité.
• En déduire en particulier que la valeur moyenne d'un opérateur impair est nulle si l'état
dans lequel elle est prise a une parité déterminée.
• Montrer que les opérateurs position R̂ et impulsion P̂ sont impairs.
3-/ Considérons une observable quelconque B̂+ paire et un vecteur propre φb de B̂+ , de
valeur propre b . Quelle est la parité de φb dans les deux cas suivants :
- b est non dégénérée. Que vaut dans ce cas la valeur moyenne d'un opérateur B̂−
prise dans cet état ?
- b est dégénérée
D. Marchand 8
Travaux dirigés de physique quantique
I-/ On considère le mouvement d’une particule sans spin régi par un Hamiltonien Ĥ . On
suppose connue l’équation aux valeurs propres de Ĥ :
Ĥ n1 , n2 = ( n12 + n22 ) n1 , n2 avec : n '1 , n '2 n1 , n2 = δ n1 ,n2 δ n '1 ,n '2
où n1 et n2 sont des entiers positifs.
On suppose qu’à l’instant t = 0 la particule est dans l’état normalisé à l’unité :
b g
ψ t = 0 = a 11
, + b 1,2
où a et b sont des constantes réelles positives.
II-/ On considère un système physique S dont une grandeur P1 est représenté dans une
base orthonormée lψ , ψ2 , ψ3 q par la matrice
F0 3 I
1
0
A = G 3 −2 JJ
GH 0 0 0
1 K
1-/ On mesure P1 , quelles valeurs peut-on trouver ?
2-/ Si l’on prépare le système S dans l’état ψ 1 , qu’obtient-on comme résultat de mesure et
avec quelle probabilité ?
3-/ Une seconde grandeur P2 du système S est représentée dans la même base
lψ , ψ2 , ψ3 q par la matrice
F1 I
1
3
GG 2 2
0
JJ
B=G JJ
3 1
− 0
GG 02 2
0 −1
JK
H
On mesure P2 , quelles valeurs peut-on obtenir ?
4-/ On mesure P1 , dans quel état se trouve le système ? On mesure ensuite P2 , qu’obtient-on
suivant le résultat de mesure de P1 ?
D. Marchand 9
Travaux dirigés de physique quantique
5-/ On mesure P2 , dans quel état se trouve le système ? On mesure ensuite P1 , qu’obtient-on
suivant le résultat de mesure de P2 ?
6-/ On considère une troisième grandeur P3 représentée dans la base lψ 1 , ψ2 , ψ3 q par la
matrice
F1 0 −1 I
C=G 0 JJ
GH −1 1
3 1
3
K
On mesure P3 , qu’obtient-on ? Dans quels états se trouve le système ?
Puis on mesure P2 , qu’obtient-on ?
7-/ On mesure P3 puis P1 , qu’obtient-on ?
8-/ On mesure P3 , quelle est la valeur moyenne de P1 dans chacun des états possibles du
système ?
l
9-/ On considère une 4ème grandeur P4 représentée dans la base ψ 1 , ψ 2 , ψ 3 par la q
matrice
F1 0 0I
D = G2 JJ
GH 0 0 0
0 1 K
Peut-on mesurer P4 ?
D. Marchand 10
Travaux dirigés de physique quantique
Les outils...
1-/ Description de l’état d’un système :
A un instant donné t0 fixé, l’état d’un système est défini par la donnée d’un ket ψ t0 bg
appartenant à l’espace des états E.
Remarque : une mesure de A donnera toujours une valeur réelle puisque  est par définition
hermitique.
b) principe de décomposition spectrale
b-1) cas d’un spectre discret non dégénéré :
Lorsqu’on mesure la grandeur physique A sur un système dans l’état
b g
ψ normé, la probabilité P an d’obtenir comme résultat la valeur propre
b g
non dégénérée an de l’observable  correspondante est : P an = un ψ
2
où
un est le vecteur propre normé de  associé à la valeur propre an .
D. Marchand 11
Travaux dirigés de physique quantique
T 1 ψ2 = 0
ψ 1 et ψ 2 sont par exemple deux états propres d’une même observable B̂ associés à deux
valeurs propres différentes b1 et b2 .
Considérons un état normé ψ , superposition linéaire de ψ 1 et ψ 2 : ψ = λ 1 ψ 1 + λ 2 ψ 2
eλ 1
2 2
j
+ λ 2 = 1 ; alors la probabilité de trouver b1 lors d’une mesure de B̂ est λ1 , celle de
2
trouver b2 est λ 2 .
2
b) Si deux observables A ˆ et B
ˆ (correspondant à deux grandeurs physiques A et B)
commutent
⎧ Â ψ n = α n ψ n
⎣
ˆ ˆ ⎤ = 0 alors ∃ une base commune ψ , soit : ⎪⎨
⎡ A,B
⎦ n m r
⎪⎩ B̂ ψ n = β n ψ n
Pour prédire les résultats de mesure de A et B , on développe l’état ψ du système sur la
m r
base ψ n des états propres communs à A ˆ : ψ = ∑a ψ .
ˆ et B
n
n n
Si mesureb Ag → α
2
i avec la probabilité ai , le système immédiatement après la mesure est
dans l’état ψ i , état propre de B̂ . La mesure de B donnera donc β i avec la probabilité ai et
2
réciproquement.
⇒ la prédiction des résultats de mesures est alors indépendante de l’ordre des mesures.
D. Marchand 12
Travaux dirigés de physique quantique
c) Si ⎡⎣ A,B
ˆ ˆ⎤≠0
⎦
Il faut alors décomposer l’état ψ du système sur la base des vecteurs propres de A ˆ ou B
ˆ
selon que l’on mesure d’abord A ou B .
⎧⎪ Â ψ n = α n ψ n
⎨ et ψ = ∑ an ψ n = ∑ bn Φ n
⎪⎩ B̂ Φ n = β n Φ n n n
bg
Si mesure A → α i avec la probabilité ai , le système immédiatement après la mesure est
2
dans l’état ψ i . Comme ψ i n’est pas un vecteur propre de B̂ , il faut décomposer ψ i sur la
m r
base Φ n , soit : ψ i = ∑ cn Φ n . La mesure de B donnera donc β i avec la probabilité ci
n
2
D. Marchand 13
Travaux dirigés de physique quantique
D. Marchand 14
Travaux dirigés de physique quantique
Xˆ =
2mω
( aˆ + aˆ )
†
dont les actions sur un état n de l’oscillateur non perturbé sont respectivement :
⎪⎧ aˆ n = n + 1 n + 1
†
⎨
⎪⎩ aˆ n = n n − 1
2./ Perturbation dépendant du temps
Oscillateur harmonique perturbé par un champ électrique créneau
On considère un oscillateur harmonique à une dimension x , de masse m et de pulsation
⎛ 1⎞
ω0 , de charge q . Soient φn et En = ⎜ n + ⎟ ω0 les états propres et valeurs propres de son
⎝ 2⎠
Hamiltonien Ĥ 0 . Pour t < 0 , l’oscillateur est dans l’état fondamental φ0 . A t = 0 , il est soumis
à un « créneau » de champ électrique de durée τ ; la perturbation correspondante s’écrit :
⎧−qE xˆ pour 0 ≤ t ≤ τ
Vˆ ( t ) = ⎨
⎩0 pour t < 0 et t > τ
E est l’amplitude du champ. Soit P0→n la probabilité de trouver l’oscillateur dans l’état
φn après la fin du créneau.
(a) Calculer P0→1 en utilisant la théorie des perturbation dépendant du temps au
premier ordre. Comment varie P0→1 avec τ , ω0 étant fixé.
(b) Montrer que pour obtenir P0→2 , il faut pousser le calcul de perturbation dépendant
du temps au moins jusqu’au second ordre. Calculer P0→2 à cet ordre de perturbation.
D. Marchand 15
Travaux dirigés de physique quantique
Les outils...
I-/ RAPPEL DE COURS SUR L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
Pˆ 2 1
• Hamiltonien de l’oscillateur harmonique non perturbé : Hˆ = + mω 2 Xˆ 2
2m 2
⎡ ⎤
E 1 ⎢ Pˆ 2 Xˆ 2 ⎥Hˆ
on pose : ε = (sans dimension) → = ⎢ + ⎥ et :
ω ω 2 ⎢m ω ⎥
⎣ mω ⎦
⎧ˆ Xˆ
⎪X =
⎪⎪
⎨ mω variables réduites
⎪ ˆ
⎪ Pˆ = P
⎪⎩ m ω
⎡ Xˆ , Pˆ ⎤ = i ⇒ ⎡ Xˆ , Pˆ ⎤ = i
⎣ ⎦ ⎢⎣ ⎥⎦
1
(
Hˆ = Pˆ 2 + Xˆ 2 =
2
1 ˆ
2
)
X − iPˆ ( )( Xˆ + iPˆ ) 12 − 2i ⎡⎣⎢ Xˆ , Pˆ ⎤⎦⎥
aˆ† aˆ i
⎛ ⎞
⎛ 1⎞ 1 ⎛ 1⎞
Hˆ = ⎜ aˆ † aˆ + ⎟ → Hˆ = ω ⎜ aˆ † aˆ + ⎟ = ⎜ Nˆ + ⎟ ω
⎝ 2⎠ ⎜ 2⎟ ⎝ 2⎠
⎝ Nˆ ⎠
⎧ †
⎪⎪aˆ = 2
1
( Xˆ − iPˆ ) ⎪⎪⎧ Xˆ = 12 ( aˆ + aˆ ) ⎪⎪⎧ Xˆ = 2mω ( aˆ + aˆ )
† †
⎨ ⇒⎨ d'où : ⎨
⎪ aˆ = 1
⎪⎩ 2
( X + iP ) ⎪⎩P = 2 ( aˆ − aˆ ) ⎪⎪⎩Pˆ = i m2ω ( aˆ − aˆ )
ˆ ˆ ⎪ ˆ i † †
⎡⎣ aˆ , aˆ † ⎤⎦ = 1ˆ
⎧⎪ aˆ † n = n + 1 n + 1
⎨ où aˆ † et aˆ sont les opérateurs création et annihilation.
⎪⎩ aˆ n = n n − 1
D. Marchand 16
Travaux dirigés de physique quantique
D. Marchand 17
Travaux dirigés de physique quantique
La théorie des perturbations stationnaires est une méthode d’approximation qui permet dans
certains cas, d’obtenir analytiquement des solutions approchées de cette équation aux valeurs
propres.
résultats de la théorie :
La théorie est applicable lorsque l’hamiltonien Ĥ du système étudié peut être mis sous la
forme
ˆ
H= ˆ
H 0 + W ˆ ˆ
W<<H ˆ
0
perturbation
( )
hamiltonien
non perturbe
2
ϕ p Ŵ ϕ n
d’où, à l’ordre 2 : En = En( 0) + ϕ n Ŵ ϕ n + ∑
p≠n En( 0) − E p( 0)
E( )
1
n
En( )
2
D. Marchand 18
Travaux dirigés de physique quantique
ψ S ( t ) = Uˆ ( t , t0 ) ψ S ( t0 ) = Uˆ † ( t0 , t ) ψ S ( t0 )
où Uˆ ( t , t0 ) est l’opérateur d’évolution.
Le vecteur est transformé mais tous les opérateurs sont constants dans le temps (à moins
qu’ils ne dépendent EXPLICITEMENT du temps). Les vecteurs de base sont inchangés. Les
opérateurs sont définis par leur action sur les vecteurs de base.
ψ H = ψ S ( t0 ) = Uˆ ( t0 , t ) ψ S ( t ) = Uˆ † ( t , t0 ) ψ S ( t )
Les vecteurs de base sont modifiés et par conséquent, les opérateurs aussi. L’opérateur Aˆ H ( t )
(dans la nouvelle base) s’exprime en fonction de Aˆ S ( t ) (dans l’ancienne base) par la relation :
Aˆ H ( t ) = Uˆ ( t0 , t ) Aˆ S ( t ) Uˆ † ( t0 , t ) = Uˆ † ( t , t0 ) Aˆ S ( t ) Uˆ ( t , t0 )
La représentation de Heisenberg est obtenue par une transformation unitaire, pour tout instant
ψ H = Uˆ ( t0 , t ) ψ S ( t ) = Uˆ † ( t , t0 ) ψ S ( t ) = ψ S ( t0 )
ψ S ( t ) Aˆ S ( t ) Φ S ( t ) = ψ S ( t ) Uˆ ( t , t0 ) Uˆ † ( t , t0 ) Aˆ S ( t ) Uˆ ( t , t0 ) Uˆ † ( t , t0 ) Φ S ( t )
= ψ H Uˆ † ( t , t0 ) Aˆ S ( t ) Uˆ ( t , t0 ) Φ H = ψ H Aˆ H ( t ) Φ H
D. Marchand 19
Travaux dirigés de physique quantique
ψ I ( t ) = Uˆ 0† ( t , t0 ) ψ S ( t )
Comment évolue ψ I ( t ) ?
d d ˆ† ⎡⎛ d ˆ † ⎞ d ⎤
i ψ I (t ) = i U 0 ( t , t0 ) ψ S ( t ) = i ⎢⎜ dt U 0 ( t , t0 ) ⎟ ψ S ( t ) + U 0 ( t , t0 ) dt ψ S ( t ) ⎥
ˆ†
dt dt ⎣⎝ ⎠ ⎦
= −Uˆ † ( t , t ) Hˆ ( t ) ψ
0 0 0S S ( t ) + Uˆ ( t , t ) Hˆ ( t ) ψ ( t )
†
0 0 S S
d ˆ†
(où nous avons utilisé (1) = −i U 0 ( t , t0 ) = Uˆ 0† ( t , t0 ) Hˆ 0 ( t ) )
†
dt
Nous pouvons maintenant écrire :
d
i ψ I ( t ) = − Uˆ 0† Hˆ 0 S ( t ) Uˆ 0 Uˆ 0† ψ S ( t ) + Uˆ 0† Hˆ S ( t ) Uˆ 0 Uˆ 0† ψ S ( t )
dt
Hˆ 0 I ( t ) ψ I (t ) Hˆ I ( t ) ψ I (t )
⎡ ⎤
= − H 0 I ( t ) ψ I ( t ) + H 0 I ( t ) + WI ( t ) ⎥ ψ I ( t ) = WI ( t ) ψ I ( t )
⎢
⎢ ⎥
⎢⎣ Hˆ I ( t ) ⎥⎦
c’est-à-dire :
d
ψ I ( t ) = Wˆ I ( t ) ψ I ( t )
i
dt
qu’on peut encore écrire sous la forme d’une équation intégrale :
1
d ψ I ( t ) = Wˆ I ( t ) ψ I ( t ) dt
i
t t
1 ˆ
∫t I ( ) i t∫ WI ( t ') ψ I ( t ') dt '
d ψ t ' =
0 0
t
1 ˆ
ψ I ( t ) = ψ I ( t0 ) + WI ( t ' ) ψ I ( t ') dt '
i t∫0
D. Marchand 20
Travaux dirigés de physique quantique
⎧⎪ 1
t
1
t t' ⎫⎪
ψ I (t ) = ⎨ I + ∫ dt 'WI ( t ' ) +
ˆ
2 ∫
dt 'WI ( t ' )∫ dt "Wˆ I ( t ") +
ˆ ⎬ ψ I ( t0 )
⎩⎪ i t0 ( i ) t0 t0 ⎭⎪
La représentation d’interaction assigne une dépendance en temps aux
vecteurs et aux opérateurs.
t 2 t 2
i
1 ( Ek − Em )t ' 1
P ( Ek , t ) = 2 ∫e k WˆS ( t ') m dt ' = 2 ∫e
iωkmt '
k WˆS ( t ') m dt '
0 0
Ek − Em
où ω km = est la pulsation de Bohr de la transition k ↔ m .
C’est le résultat au premier ordre, de la théorie des perturbations dépendant du temps.
P ( Ek , t ) est la probabilité de transition k ↔ m pour une durée t de l’interaction.
Si t est la durée de la perturbation « branchée » à l’origine t = 0 alors :
t ∞
∫e
iωkmt '
k WˆS ( t ') m dt ' = ∫ eiωkmt ' k WˆS ( t ') m dt '
0 0
D. Marchand 21
Travaux dirigés de physique quantique
1
Et, au facteur 2
près, la probabilité au premier ordre est le module au carré de la transformée
de Fourier de l’élément de matrice de la perturbation, transformée de Fourier prise pour la
E − Em
pulsation de Bohr ωkm = k de la transition considérée.
Si WˆS ( t ) est indépendant du temps, i.e., un terme petit et constant est ajouté au temps t = 0 à
l’Hamiltonien, alors :
2 2
i i i
( Ek − Em )t − Emt − Ek t
1 e −1 1 e −e
P ( Ek , t ) =
2 2
2
k WˆS m = 2
k WˆS m
i i
( Ek − Em ) ( Ek − Em )
2 2
k WˆS m Ek − Em
2
k WˆS m ⎛ω t ⎞
= 2sin t = 4sin 2 ⎜ km ⎟
( Ek − Em ) ( ωkm ) ⎝ 2 ⎠
2 2
2
⎛θ −ϕ ⎞
où nous avons utilisé le fait que eiθ − eiϕ = 2sin ⎜ ⎟
⎝ 2 ⎠
Au second ordre :
t t t'
1 1
ψ I ( t ) = ψ I ( t0 ) + ∫ dt 'WI ( t ') ψ I ( t0 ) +
( 2) ˆ
2 ∫
dt 'WI ( t ')∫ dt "Wˆ I ( t ") ψ I ( t0 )
ˆ
i t0 ( ) t0
i t0
t
i
1 ( Ek − Em )t '
k ψI ( 2)
(t ) = ∫ dt ' e k Wˆ S ( t ') m +
i 0
1
t t' i
( Ek − E j )t ' i
( E j − Em )t "
∑ ∫ dt '∫ dt " e k WˆS ( t ' ) j j WS ( t ") m e
ˆ
(i )
2
j 0 0
D. Marchand 22
Travaux dirigés de physique quantique
Au second ordre interviennent des états propres j intermédiaires entre les états k et m
susceptibles d’être couplés avec ces états.
D. Marchand 23
Travaux dirigés de physique quantique
D. Marchand 24
Travaux dirigés de physique quantique
PROBLEMES STATIONNAIRES
D⎛ Sˆ 2 ⎞ E
( )
Soit le Hamiltonien : Hˆ = 2 ⎜⎜ Sˆz2 − ⎟⎟ + 2 Sˆ+2 + Sˆ-2 où D et E sont des constantes et où
3 ⎠ 2
⎝
le spin S est égal à 1.
- a) Quels sont les niveaux d’énergie du système dont le Hamiltonien est Ĥ .
- b) On applique un champ magnétique oscillant d’amplitude B cos ωt pour assurer des
transitions entre ces différents états.
Donner le nombre de raies susceptibles d’être observées suivant la structure du champ
magnétique.
D. Marchand 25
Travaux dirigés de physique quantique
D. Marchand 26
Travaux dirigés de physique quantique
D. Marchand 27
Travaux dirigés de physique quantique
D. Marchand 28
Travaux dirigés de physique quantique
ˆ ˆ
On considère deux spins 21 , S1 et S2 , couplés par une interaction scalaire de la forme
bg
a ( t ) S1 ⋅ S2 ; a t est une fonction du temps représentée ci-dessous :
ˆ ˆ
at bg
a0
t
0 τ
(Il s'agit, par exemple, d'un modèle simple de collision entre deux spins 21 où les degrés de
liberté externes sont traités classiquement et « quantiquement» les degrés de liberté de spin.
La constante de couplage a est alors une fonction rapidement décroissante de la distance
r qui sépare les deux particules. Comme r varie au cours du temps, il en est de même de a . Le
bg
maximum de a t correspond à l'instant où la distance entre les deux particules est minimale.
Pour simplifier les raisonnements on remplace la courbe réelle par le "créneau " représenté
ci-dessus)
1-/
A t = −∞ , le système est dans l'état +,− (état propre de Sˆ1z et Sˆ2 z avec les valeurs propres
+ et − ).
2 2
2-/
Calculer Pc + , − → − , + h en utilisant la théorie des perturbations dépendant du temps au
premier ordre.
Discuter les conditions de validité d'une telle approximation en comparant les résultats
obtenus à ceux de la question précédente.
D. Marchand 29
Travaux dirigés de physique quantique
1 1
Table de coefficients de CLEBSCH-GORDAN 2 × 2
Notation S S ...
M M ...
m1 m2
m1 m2 coefficient sans √
.......
1 1
× 1
2 2
+1 1 0
1 1 1 0 0
2 2
1 1 1 1 1
2 -2 2 2
1 1 1 1 -1
-2 2 2 -2
1 1 1
-2 -2
D. Marchand 30
Travaux dirigés de physique quantique
ˆ ˆ
Soient deux moments cinétiques J1 et J 2 de nombres quantiques respectifs j1 = j2 = 1.
ˆ ˆ
On désigne par C1 l'espace des états de J1 et par C2 celui des états de J2 . On note
1-/ Quelles valeurs peuvent prendre m1 et m2 ? Quelle est la dimension de C12 ? Quelle est
ˆ ˆ
l'action des opérateurs J12 , Jˆ1z , J22 , Jˆ 2z sur les nouveaux vecteurs de base j1 , j2 , m1 , m2 ?
ˆ ˆ ˆ
On introduit le moment cinétique total J=J1 + J2 et on note m j , j , J , M r la base commune à
1 2
{
ˆ ˆ ˆ
}
l'ECOC J12 , J 22 , J 2 , Jˆ z .
2-/ Quelles sont les valeurs possibles de J ? Quelle est la dimension de la base m j , j , J, M r
1 2
Remarque :
j1 et j2 étant fixés ( j1 = j2 = 1) on adoptera la notation simplifiée suivante :
j1 , j2 , J , M ≡ J , M et j1 , j2 , m1 , m2 ≡ m1 , m2
5-/ En déduire J , J − 1 en utilisant l'action de l'opérateur Jˆ - = Jˆ1- + Jˆ -2 sur le ket J,J (∈ C12 ) .
6-/ Obtenir J − 1, J − 1 en utilisant la structure de la matrice de passage P .
D. Marchand 31
Travaux dirigés de physique quantique
J, M
m1 , m2
1×1 2
+2 2 1
+1 +1 1 +1 +1
+1 0 1 1 2 1 0
2 2
0 +1 1 1 0 0 0
−
2
2
+1 -1 1 1 1
6 2 3
0 0 2 0 1 2 1
−
3 3
-1 +1 1 1 1 -1 -1
−
2
6 3
0 -1 1 1 2
2 2
-1 0 1 1 -2
−
2
2
-1 -1 1
Remarque : La table est à double entrée et permet le passage d’une base de représentation
m r m r
standard à l’autre : J , M ↔ m1, m2
Exemple : m J, M r → m m ,m r 1 2 2,1 =
1
2
m
1,0 + 0,1 r
m J, M r ← m m , m r1 2 1,0 =
1
2
2,1 + 11
,m r
D. Marchand 32
Travaux dirigés de physique quantique
Les outils...
Moments cinétiques -
« orbital » noté L s’il possède un équivalent classique
« spin » noté S s’il s’agit d’un moment intrinsèque sans équivalent classique
D. Marchand 33
Travaux dirigés de physique quantique
ˆ ˆ ˆ
2-1/ Définition : J=J1 + J2 est défini comme le moment cinétique somme des moments
ˆ ˆ
cinétiques partiels J1 et J2
2-2/ Utilité : On connaît une base de l’espace des états constituée des vecteurs propres
ˆ ˆ ˆ ˆ
communs à J 2 , Jˆ , J 2 , Jˆ . Cependant J et J ne sont pas généralement des constantes
1 1z 2 2z 1 2
⎛ ⎡ ˆ ˆ ⎤ ≠ 0, ⎡ H,J
ˆ ˆ ⎤ ≠ 0 ⎟⎞ ˆ
J 2 et Jˆ z
du mouvement ⎜ ⎢ H,J ⎥ ⎢ ⎥
alors que le sont
⎝ ⎣ 1
⎦ ⎣ 2
⎦ ⎠
⎛ ⎡ H,J
ˆ2 ⎤ ˆ ˆ ⎤ = 0 ⎞⎟ .
⎜ ⎢ ˆ ⎥ = ⎡⎣ H,J z⎦
⎝ ⎣ ⎦ ⎠
On cherche donc à construire une nouvelle base formée de vecteurs propres communs
ˆ
à J 2 et Jˆ à partir de la base précédente.
z
L’intérêt de cette nouvelle base se comprend aisément. Pour déterminer les états
stationnaires du système, c’est-à-dire les états propres de Ĥ , il est plus simple de
diagonaliser la matrice représentant Ĥ dans cette nouvelle base. En effet, comme
⎡ H,J
ˆ ˆ 2 ⎤ = ⎡ H,J
ˆ ˆ ⎤ = 0 , cette matrice se décompose en autant de blocs qu’il y a de sous-
⎣⎢ ⎦⎥ ⎣ z ⎦
ˆ
espaces propres associés aux divers ensembles de valeurs propres de J 2 et Jˆ z . Sa
structure (diagonale par blocs) est beaucoup plus simple que celle de la matrice
ˆ ˆ
représentant Ĥ dans la base des vecteurs propres communs à J 2 , Jˆ , J 2 , Jˆ puisque ni 1 1z 2 2z
⎧ Jˆ 2 m , m = j ( j + 1) 2 m , m ⎧ Jˆ 2 m , m = j ( j + 1) 2 m , m
⎪ ⎪
telle que : ⎨ 1 1 2 1 1 1 2
et ⎨ 2 1 2 2 2 1 2
⎪⎩Ĵ1z m1 , m2 = m1 m1 , m2 ⎪⎩Ĵ 2z m1 , m2 = m2 m1 , m2
ˆ ˆ ˆ
b) Celle constituée des vecteurs propres communs à J12 , J22 , J 2 , Jˆ z : notée :
m j , j , j, m r ≡ m j, m r à j et j fixés
1 2 1 2
⎧ Jˆ 2 j , m = j ( j + 1) 2 j , m ⎧ Jˆ 2 j , m = j ( j + 1) 2 j , m
⎪ ⎪ 1 1 1
telle que : ⎨ et ⎨
⎪⎩Ĵ z j , m = m j , m ⎪⎩ Jˆ 22 j , m = j2 ( j2 + 1) 2 j , m
Avec : j1 − j2 ≤ j ≤ j1 + j2 et − j ≤ m ≤ j par saut d’une unité ( 2 j + 1 valeurs) b g
4-/ Passage d’une base à l’autre :
Par « injection » de la relation de fermeture de l’autre base
+ j1 + j2
j , m = Iˆ j , m = ∑ ∑
m1 =− j1 m2 =− j2
m1 , m2 m1 , m2 j , m et réciproquement :
coefficients de Clebsch-Gordan
j1 + j2 +j
m1 , m2 = Iˆ m1 , m2 = ∑ ∑
j = j1 − j2 m =− j
j, m j , m m1 , m2
coefficients de Clebsch-Gordan
D. Marchand 34