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Chapitre 2 : L’apport des études sismologiques et thermiques à la connaissance du globe

terrestre

I) L’apport des études sismologiques à la connaissance du globe terrestre

A) Les ondes sismiques

Un séisme résulte de la libération brutale d’énergie lors de rupture de roches soumises à


des contraintes. L’énergie libérée au foyer du séisme se dissipe sous forme d’ondes sismiques, se
propagent dans les roches. Ces ondes sismiques peuvent être enregistrées par des appareilles
appelé « sismographes ». Les sismographes produisent des sismogrammes permettant
d’identi er certains types d’ondes. Il existe les ondes de volume, qui se propagent à l’intérieur du
globe et les ondes de surface qui se propagent que dans les couches super cielles du globe
provoquant des dégâts. Parmi les ondes de volume, on distingue les ondes P (première), qui sont
rapides et qui se propagent dans les solides et les uides; et les ondes S (secondes), qui se
propagent que dans les solides.

B) Qu’est-ce qu’une discontinuité ?

Une discontinuité est un changement de milieu aux propriétés di érentes (de solide à
liquide par exemple) au sein du globe terrestre. Lorsqu’une onde sismique atteint une
discontinuité, elle est en partie réfractée (en changeant de milieu, sa trajectoire est déviée et sa
vitesse modi ée), en partie ré échie (renvoyée dans le même milieu par la surface de
discontinuité). Une discontinuité est la limite entre deux milieux aux propriétés physico- chimiques
di érentes. L’étude de la propagation des ondes P et S à l’intérieur du globe permet de mettre en
évidence plusieurs discontinuités majeures, et apporte ainsi des informations sur la structure du
globe terrestre. En e et, les discontinuités vont in uencer la vitesse des ondes du fait que les
milieux sont constitués de di érentes roches, ont des température, pressions et densité
di érentes. Ainsi, lorsque les vitesses des ondes d’un même séisme sont di érentes, cela met en
évidence des discontinuités au sein du globe.

C) Les di érents types de discontinuités

Il y a plusieurs discontinuités importantes telles que Mohorovicic (Moho) qui sépare la


coûte du manteau. La profondeur du Moho est variable, 30km sous les continents et 7km sous
les océans. Cette discontinuité a été mise en évidence par le comportement des ondes qui
suivent la loi de Snell Descartes dû à la présence de péridotite (du manteau) qui est plus dense et
de composition minéralogique di érente des roches de la croûte. Il est possible de calculer la
profondeur du Moho en appliquant le théorème de Pythagore. A environ 100km de profondeur, les
études sismologiques nous montre une diminution de la vitesse des ondes. C’est la LVZ (low
velocity zone). Elle est dû à la présence de matériel plus chaud et ductile au sein de
l’asthénosphère. On peut considérer qu’elle sépare la lithosphère (rigide et froide) de
l’asthénosphère (plus chaude et ductile).

Il existe aussi la discontinuité de Gutenberg à 2 900 km de profondeur. Cette discontinuité


est mise en évidence par la présence d’une zone d’ombre dû à la réfraction des ondes. La zone
d’ombre correspond à une zone au sein du globe où les stations d’enregistrement ne reçoivent
aucune onde directe. La zone d’ombre des ondes P est comprise entre 105° et 143°. La
discontinuité de Gutenberg sépare ainsi, le manteau du noyau. Plus en profondeur (5 150km), se
trouve la discontinuité de Lehmann. Elle est mise en évidence par l’étude des ondes P qui sont
très atténuées en traversant le noyau et ont subies plusieurs réfractions. En s’enfonçant dans le
noyau, une onde P peut donner naissance à une onde S par réfraction, dû à l’état liquide du
noyau externe. Cette discontinuité est située à 5 150km de profondeur, et sépare le noyau externe
liquide du noyau interne.

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II) L’apport des études thermiques à la connaissance du globe terrestre

A) Evolution des températures à l’intérieur du globe

L’étude des températures au fond de forages réalisés dans la croûte montre une
augmentation de température avec la profondeur. Le gradient géothermique étant de 33,33°C. On
dé ni le géotherme comme une courbe décrivant les variations de température en fonction de la
profondeur au sein de la Terre. Il montre des variations importantes du gradient géothermique
suivant les couches traversées. Cela s’explique par l’existence de deux modes de transfert de
l’énergie thermique. La conduction est un transfert de chaleur de proche en proche de la zone la
plus chaude vers la plus froide (ex : lithosphère rigide). Ce mode de transfert concerne les zones
du globe solides, il est peu e cace, c’est à dire que le gradient géothermique est fort. La
convection est l’autre mode de transfert. Elle concerne les zones liquides (noyau externe) et
ductiles (asthénosphère). Les roches soumises à une forte augmentation de température vont
devenir moins denses et vont remonter. En remontant, ces roches vont se refroidir et replonger
vers le centre de la Terre. C’est une boucle de circulation, appelée cellule de convection. C’est un
transfert thermique e cace, l’énergie thermique est répartie de manière homogène, le gradient
géothermique est faible.

B) Anomalies thermiques et leur interprétation

Il existe une hétérogénéité thermiques au sein du manteau terrestre. C’est la tomographie


sismique qui nous permet d’identi er des variations localisées de température à l’intérieur du
globe(anomalie thermiques), à partir des variations de vitesse des ondes sismiques par rapport
au modèle PREM. Les ondes sont accélérées dans les zones froides, rigides, alors que dans les
zones chaudes, moins rigides les ondes sont ralenties. Par exemple dans les zones de
subduction, la lithosphère froide plonge dans l’asthénosphère, l’anomalie thermique est négative.
Au contraire, dans les points chauds, l’anomalie thermique est positive car il s’agit d’un panache
de matériel chaud remontant du manteau profond par convection.
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