Vous êtes sur la page 1sur 1

1- Introduction

Dans le catalogue des milieux divisés, les milieux poreux désignent des matériaux pour lesquels la phase
solide, fortement imbriquée avec la phase fluide, est fixe. On trouve de nombreux matériaux naturels dans cette
catégorie : les sols, les couches sédimentaires, la plupart des roches, ainsi que certains matériaux vivants. Certains
matériaux artificiels requièrent d’être poreux soit dans le processus de fabrication soit dans leur finalité pour
jouer un rôle de filtre ou apporter des propriétés macroscopiques particulières (conductivité thermique par
exemple).

D’une manière générale, les milieux poreux sont définis par deux critères :

 le matériau doit contenir de petits espaces vides, appelés pores, délimités par une matrice solide.
 le matériau doit être perméable à un écoulement de fluide (gaz ou liquide).

Des deux critères renvoient à deux caractéristiques essentielles d’un milieu poreux : la porosité -la fraction
de vide- et la perméabilité qui indique l’aptitude d’un milieu poreux à être traversé par un écoulement. Ces deux
quantités sont des variables macroscopiques, c’est-à-dire estimées sur un volume contenant de nombreuses
entités microscopiques composant le matériau : les pores.

Les problèmes d’écoulements de fluide dans les milieux poreux se posent à propos de deux types
d’application : mouvements de l’eau dans les nappes souterraines aquifères et extraction du pétrole des
gisements d’hydrocarbures.

Bien que les premières études concernant ces écoulements aient porte sur la filtration de l’eau par des
couches de sable. Se sont en fait les problèmes poses par l’exploitation des gisements de pétrole qui ont suscite
pratiquement tous les nombreux travaux récents sur les écoulements de fluides mono et poly phasique dans les
milieu poreux.

La mécanique des fluides dans les milieux poreux est une branche particulière de la physique : elle repose
donc, comme telle sur l’observation des faits. Ce support expérimental devrait permettre de relier correctement
entre elle des divers grandeurs dont on a été amené a concevoir l’existence, mais la comme ailleurs,
l’interprétation des faits est souvent imparfaite et l’image que nous en retenus est toujours plus ou moins
déformée. Quand en face d’un problème, on croit disposer d’un tout cohérant, on a réalité le plus souvent
schématisé ses données physique et plus ou moins idéalisé ses de fonctionnement.

L’étude expérimentale de la mécanique des fluides dans les milieux poreux présente des diffusivités
particulières. Elle porte en effet, dans ces applications sur des systèmes en général très étendus (10,100,1000 km2
pour les gisements d’hydrocarbures et bien d’avantage encre pour les nappes d’eau). Cette extension superficielle
favorise de larges variations dans les propriétés des roches et parfois aussi dans celle des fluides. On peut donc
s’attendre à n’avoir à faire qu’à des systèmes à caractéristiques variées, et toute schématisation qui négligerait
d’en tenir compte serait inadéquate.

Pour exploiter convenablement un gisement de pétrole, de gaz naturel ou encore une roche aquifère, il
faut connaître aussi bien que possible les caractéristiques intrinsèques des roches qui renferment ces ressources.
Leur capacité de stockage (c’est-à-dire la porosité), leur aptitude à laisser circuler les fluides (c’est-à-dire la
perméabilité) ainsi que les méthodes utilisées pour mesurer l’une et l’autre sont des informations primordiales à
réunir et à étudier pour décrire le réservoir. Dans le cadre de ses expérimentations pour améliorer la qualité des
filtres utilisés à la purification des eaux d’alimentation de la ville de Dijon en France, Henry Darcy fut le premier à
observer en 1856, la relation entre le débit à travers le sable et la perte de charge qui lui était associée; en
exprimant sa propre loi appelée « loi de filtration linéaire ».

Vous aimerez peut-être aussi