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plus divers (aciers, superalliages, alliages de titane ou d’aluminium, ...), ainsi
que pour des semiconducteurs.
La sonde atomique est en fait un microscope ionique muni d’un spectromètre
sensible à une particule. Les atomes de l’échantillon évaporés par effet de
champ sont identifiés individuellement par spectrométrie de masse à temps de
vol. Ce champ électrique est obtenu au prix d’une contrainte : l’échantillon doit
être aminci sous la forme d’une pointe et porté à un potentiel de plusieurs kilo-
volts. La sonde atomique est une méthode destructive.
La microscopie ionique à champ se distingue des autres techniques d’observa-
tion par le fait qu’aucun faisceau incident n’est utilisé. L’excitation est ici produite
par un champ électrique intense régnant au voisinage de l’échantillon. Celui-ci
permet, par l’ionisation d’un gaz, d’obtenir une image de la surface de l’échan-
tillon. L’image de microscopie ionique ainsi obtenue est, dans certaines condi-
tions, résolue à l’échelle atomique.
La sonde atomique est particulièrement bien adaptée aux études des premiers
stades de précipitation en phase solide, de la ségrégation aux joints ou en sur-
face, ou encore de l’ordre à grande distance. En complément, l’examen tridi-
mensionnel de l’échantillon par microscopie ionique à champ permet d’accéder
à la morphologie, à la distribution en taille et à la densité de particules fines (1 à
10 nm) dispersées dans une matrice.
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ν T = ν 0 exp Ð ( π ∆ 2 MQ a ⁄ 2 , ) (2)
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un écran une image très agrandie des différents sites d’émission. Il (EB << EA) est instable vis-à-vis du processus d’évaporation. La sur-
s’agit d’une projection quasi stéréographique du réseau (figure 5). face de l’échantillon s’appauvrit alors en espèce B. Le contraste
Les caractéristiques du microscope à projection ainsi constitué associé aux atomes B est sombre, comme une lacune.
(grandissement, pouvoir séparateur) dépendent de façon très sensi- Dans le cas d’un alliage biphasé, les deux phases de composition
ble de la forme générale et locale de la surface de l’échantillon, et différente ont généralement des champs d’évaporation différents.
non d’une optique dont on pourrait corriger les aberrations. L’image Le potentiel appliqué à l’échantillon étant fixé, la forme d’équilibre
ionique d’un métal est en général résolue à l’échelle atomique sur de l’échantillon « sous champ » présente deux rayons de courbure.
les plans de faible densité et lorsque l’échantillon est refroidi à une La phase à haut champ d’évaporation apparaît sur les images ioni-
température inférieure à 80 K. De telles températures sont nécessai- ques en contraste clair, la phase à bas champ d’évaporation en con-
res pour limiter l’agitation thermique du gaz image. Le grandisse- traste sombre (figure 6). De nouveau, l’image reflète la répartition,
ment G, de l’ordre de 107, est inversement proportionnel au rayon cette fois macroscopique, du champ électrique à la surface de
de courbure de l’échantillon : l’échantillon. Cette propriété de l’image ionique des alliages est par-
G = H / (m + 1) R ticulièrement importante, puisqu’elle peut être mise à profit pour
déterminer la morphologie, la distribution en taille et la densité de
avec m paramètre de projection défini par : petites particules finement dispersées dans un alliage. Lorsqu’un
OP = mR (cf. figure 1). pôle cristallographique peut être identifié sur l’image, la mesure de
la taille de précipités est relativement aisée. La méthode consiste à
compter le nombre de plans évaporés entre l’apparition du précipité
sur l’image ionique et sa disparition.
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b ) Dans les sondes à laser, l’énergie nécessaire pour franchir la Lorsque le col est suffisamment formé, le fil est plongé dans un
barrière à potentiel constant est apportée par des impulsions laser bain d’électrolyte pur jusqu’à sa rupture finale. Toute la difficulté
[9]. consiste à couper le courant au moment même de la rupture. Lors-
Dans les deux cas, le principe de la mesure est identique : les ato- que les conditions d’amincissement sont bien établies, on obtient de
mes évaporés au potentiel V = V0 + Vp (ou V0 pour la sonde laser) façon assez reproductible des pointes dont le rayon de courbure
sous forme d’ions n fois chargés sont recueillis sur un détecteur varie de 10 à 50 nm.
(une galette de microcanaux) situé à une distance L de la pointe (cf.
figure 2). Celui-ci fournit le « top arrivée » (tv ) à un chronomètre
lancé en synchronisme avec les impulsions d’évaporation (t = 0). En
considérant que les ions acquièrent toute leur énergie à proximité
2.2 Différents types de sondes atomiques
immédiate de l’échantillon, la masse M des ions est liée à leur temps
de vol tv par la relation :
2.2.1 Sonde à temps de vol
--- M ---- = n e V
1 L 2
(4)
2 t La figure 8 présente une description schématique de la sonde à
v
temps de vol [11]. L’échantillon est monté sur une tête goniométri-
Les ions peuvent donc être identifiés par leur rapport M / n que permettant la sélection du site d’analyse ; il est refroidi soit par
exprimé en unités de masse atomique (u.m.a.) : un gaz froid (N2, He), soit plus généralement à l’aide d’un cryogéné-
rateur, à une température comprise entre 20 et 80 K. L’emploi de tel-
tv 2 les températures est impératif à la fois pour conserver des images
----- = K ( 1 + a 0 ) V 0 ----
M
(5)
n L bien résolues et pour minimiser les phénomènes d’évaporation pré-
férentielle (cf. § 3.5) lors des analyses par la sonde.
avec a0 = Vp /V0 la fraction d’impulsion, Un sas permet de changer l’échantillon sans remettre l’enceinte à
K = 0,193 m2 · kV−1 · µs−2. l’air ni couper le système de refroidissement.
Les images sont obtenues à l’aide d’un gaz (He, Ne) introduit sous
quelques millipascals, sur un ensemble de visualisation composé
d’une galette de microcanaux et d’un écran. L’observation s’effectue
2. Appareillage et mise en dans une direction perpendiculaire au spectromètre à l’aide d’un
miroir placé à 45˚. Le vide dans l’enceinte pendant les analyses est
œuvre de quelques 10−8 Pa. Le détecteur est constitué d’une galette de
microcanaux à haut gain (galette à canaux courbes ou double
galette). Les impulsions d’évaporation sont obtenues à l’aide d’un
générateur à décharge capacitive délivrant des impulsions d’ampli-
2.1 Préparation des échantillons tude allant jusqu’à 4 kV, dont le temps de montée est inférieur à
1 ns.
Les échantillons sont préparés sous forme d’une pointe par polis- Le départ des ions peut être également obtenu à l’aide d’impul-
sage électrolytique. La méthode d’amincissement dépend bien évi- sions laser [12]. Les lasers utilisés le plus couramment sont des
demment de la nature du matériau. En particulier, certains métaux lasers à azote. La durée des impulsions est de quelques nanosecon-
réfractaires, tel l’iridium, nécessitent une attaque dans un bain de des, l’énergie de quelques dixièmes à quelques millijoules par
sels fondus. Cependant dans bon nombre de cas, la méthode de impulsion, la fréquence de répétition de 50 à 300 Hz.
l’anode soluble (échantillon Fe, Ni, Al, Cu, ...) plongée dans une L’avantage de l’utilisation du laser est double. D’une part, la réso-
« double couche » (électrolyte + bain neutre) est utilisable. lution en masse est améliorée : on peut atteindre ∆M /M = 1/4 000.
Le principe est représenté schématiquement sur la figure 7. D’autre part, des matériaux peu conducteurs (semiconducteurs, cer-
L’échantillon, initialement sous la forme d’un fil (ou d’un crayon) de tains polymères) peuvent être analysés par cette méthode. En
quelques dixièmes de millimètre de diamètre, est plongé dans une revanche, l’énergie par impulsion appliquée à la pointe doit être soi-
couche mince d’électrolyte déposée sur un bain neutre de tétrachlo- gneusement choisie afin d’éviter toute diffusion des atomes en sur-
rure de carbone. L’anode est portée à un potentiel positif de quel- face avant leur évaporation. Un tel phénomène entraînerait une
ques dizaines de volts jusqu’à formation d’un col sur la partie de détérioration de la résolution spatiale (cf. § 3.2).
l’anode au contact avec la phase active du bain.
2.2.2 Sonde à images de désorption filtrées
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d’acquérir les données initiales et de les stocker sur disque dur, sans
interrompre l’évaporation du matériau. Le temps d’acquisition mini-
mal est d’environ 20 ms. Un ion occupe environ 30 octets. Une jour-
née d’expérience demande donc, pour 30 000 ions collectés, une
capacité de stockage voisine de 1 mégaoctet.
L’orientation actuelle est de développer des produits logiciels de
plus en plus interactifs, avec des aides à l’interprétation en temps
réel. La surveillance soignée de l’expérience nécessite le calcul en
ligne des paramètres pertinents descriptifs de l’analyse (flux de
détection, rendement effectif, concentrations mesurées). Un profil
de concentration et les outils d’analyse statistique correspondants
(cf. § 3.6), lorsqu’ils sont accessibles en cours d’investigation, cons-
tituent des aides appréciables à la décision et à la conduite de
l’expérience.
3. Performances et analyse
statistique des résultats
Figure 9 – Sonde à images de désorption filtrées
3.1 Spectres de masse
2.3 Informatique de gestion, de saisie et 3.1.1 Résolution en masse
de traitement des données
L’expression donnant le rapport M/n des ions évaporés en fonc-
tion de leur temps de vol permet de dégager les différentes contri-
Toutes les sondes atomiques modernes sont maintenant gérées
butions intervenant dans la résolution en masse des sondes.
automatiquement [15]. Les ordres d’envoi des impulsions d’évapo-
ration et les signaux relatifs à la mesure des temps de vol sont répé- ∆M/M = ∆V0 /V0 + ∆a0 /(1 + a0) + 2 ∆tv /tv + 2 ∆L/L (6)
tés séquentiellement à une fréquence voisine de 50 Hz. Lorsqu’un
ion est détecté pendant la fenêtre d’ouverture du chronomètre Lorsque les atomes sont évaporés par des impulsions électriques,
(10 µ s), les données de base rattachées à cet ion (temps de vol tv , le terme prépondérant est celui concernant la fraction d’impulsion
potentiel d’évaporation V, nombre d’impulsions N ) sont communi- a0. Dans ce mode d’évaporation, tous les ions ne s’évaporent pas au
quées en temps réel à un ordinateur généralement dédié à cet sommet de l’impulsion et n’acquièrent donc pas l’énergie maximale
usage. L’ordinateur choisi pour cet usage doit être en mesure (neV0 (1 + a0)). La décroissance exponentielle des raies constituant
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les pics de masse (figure 10) traduit l’existence même de ces déficits
en énergie inhérents aux sondes conventionnelles. La résolution
expérimentalement observée dans ces appareils est de l’ordre de
∆M/M = 1/300. Elle se détériore cependant pour de grandes fractions
d’impulsion (> 20 %).
Dans les sondes à laser, le potentiel accélérateur est constant
(a0 = 0). Seules les contributions des incertitudes de mesures du
potentiel V0 (10−5), du temps t (< 10−3) et de la longueur L (10−5)
interviennent donc. La résolution en masse de ces appareils est voi-
sine par conséquent de celle en temps (∆M/M < 1/1 000). Les sondes
dotées d’un compensateur d’énergie de type Poschenrieder [16]
présentent des performances comparables.
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Figure 10 – Spectre de masse de la matrice γ du superalliage à base de nickel présenté sur la figure 6
directement liée au passage de chaque plan atomique devant le mètre des terrasses constituant le pôle analysé. Après évaporation
détecteur, est observée (figure 11). d’un plan atomique complet, plus aucun atome en situation de
s’évaporer n’est « vu » par le détecteur. Il est alors nécessaire
d’attendre le passage du bord de plan suivant pour qu’à nouveau
une séquence d’ions soit reçue sur le détecteur. Chaque marche
constituant la courbe en escalier (figure 11) présente une hauteur
proportionnelle au nombre N(hkl) d’ions détectés par plan. Il s’agit
donc là d’un reflet de la résolution latérale (Φa) :
π Φ a2
N ( hkl ) = Q ----------- δ hkl (8)
4
avec Q rendement de détection (Q ≈ 0,6),
δhkl densité réticulaire (nombre d’atomes par unité
de surface) du plan (hkl) analysé.
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ques degrés) lorsque l’investigation a lieu sur un site périphérique dhkl désignant la distance réticulaire des plans (hkl) analysés.
éloigné de l’axe de symétrie de l’échantillon [10]. Lorsque l’analyse n’est pas effectuée sur un pôle, il est nécessaire
d’avoir recours à une autre méthode.
L’information directement reliée à la profondeur P analysée est en
fait le nombre N d’ions reçus. Celui-ci permet en effet d’estimer le
volume analysé v et par suite la profondeur P.
v = N vat / Q (11)
avec vat volume atomique.
En combinant cette dernière équation avec celle donnant le
volume analysé [équation [9]], on obtient finalement :
L 2 ( E β ) v at
2
1 N
P = ------------- ------------------------ ---------------------------- ------ (12)
S D Q ( m + 1 ) 2 cos ( θ + ϕ ) V 2
avec V potentiel d’évaporation,
SD aire de détection.
Cette expression fait intervenir trois termes dépendant respective-
ment de la sonde (L, SD, Q ), de l’échantillon (Eβ, vat, m) et du site (θ).
Elle montre que la profondeur analysée est approximativement pro-
portionnelle au nombre d’ions collectés. Cette expression est plus
facilement utilisable lorsque θ = 0. Un étalonnage des paramètres
Eβ et m liés à l’échantillon est nécessaire pour chaque nouveau
matériau. Celui-ci est aisément réalisé en effectuant préalablement
l’analyse plan par plan d’un pôle identifié.
Figure 12 – Analyse d’un alliage comportant des petites particules 3.5 Mesure quantitative des compositions
finement dispersées dans une solution solide
Tableau 2 – Composition de la matrice γ d’un superalliage à base de nickel (cf. figures 6 et 10).
Al Ti Cr Ni Co Nb Mo B
Concentration atomique (%) ................................... 1,94 0,38 24,97 51,18 14,97 0,9 5,6 0,09
Fluctuations statistiques σ (pour N = 20 000) ........ 0,1 0,04 0,3 0,4 0,25 0,05 0,15 0,02
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Deux phénomènes fondamentaux peuvent introduire une pertur- des ions est plus importante, il devient possible que deux ions par-
bation dans la mesure des concentrations : il s’agit de l’évaporation viennent au détecteur en même temps. Cela dépend évidemment de
préférentielle et des masquages isotopiques. Le premier processus la résolution des compteurs (1 ns). Évaporés simultanément sur une
est directement lié au départ des atomes sous forme d’ions depuis impulsion, les ions ne parviennent en même temps sur le détecteur
l’échantillon, alors que le second mécanisme concerne le stade de que lorsque leurs masses sont égales (isotopes identiques) et leurs
détection. déficits en énergie voisins. Dans la mesure où l’amplitude des
signaux de détection n’est pas exploitable, deux ions dans une telle
■ Dans un alliage binaire AB, l’évaporation préférentielle des ato- situation seront comptabilisés comme un seul événement. L’un des
mes B peut être observée lorsque ceux-ci présentent un champ isotopes est masqué. Les autres isotopes ou éléments de masse
d’évaporation bien inférieur à celui des atomes A. Les atomes B apparente différente sont reçus dans les canaux consécutifs.
s’évaporent alors en partie au potentiel continu. Ceux-ci ne sont par
conséquent pas tous détectés en synchronisme avec les impulsions De l’analyse de ces problèmes de masquages isotopiques, il appa-
d’évaporation. Puisqu’ils sont reçus en dehors de la fenêtre d’ouver- raît clairement que l’amplitude des artefacts dépendra du type de
ture des compteurs (quelques microsecondes), le nombre des ions sonde utilisée, de la distribution isotopique de chacun des consti-
de type B est sousestimé. La concentration apparente en B (CB) est tuants, du nombre d’éléments présents dans l’alliage et, évidem-
donc inférieure à celle escomptée. ment, de la vitesse d’évaporation. Les sondes atomiques dotées
d’un système de compensation en énergie, ou encore les appareils
Ce problème est en général résolu en choisissant une fraction munis d’un dispositif d’évaporation assistée par impulsion laser,
d’impulsion élevée comprise entre 15 et 25 % [20]. A flux d’évapora- seront particulièrement touchés par les masquages isotopiques. Les
tion constant (champ total E0 + Ep constant), l’augmentation de la éléments comportant un seul isotope, comme l’aluminium, seront
fraction d’impulsion entraîne une baisse du champ continu (E0). très sensibles à ces effets [22].
Lorsque la fraction d’impulsion est convenablement choisie, le flux
d’évaporation au potentiel continu des atomes B devient quasi nul.
Cela signifie qu’à partir d’un certain seuil, lorsque la fraction est suf-
fisamment élevée, tous les atomes de type A ou B s’évaporent sur 3.6 Analyse statistique des profils
les impulsions. Ils sont donc détectés avec le même rendement.
de concentration
En revanche, la coexistence de deux espèces A et B de champs
d’évaporation différents va privilégier un ordre d’évaporation dans
chaque couche atomique évaporée. Les atomes B vont davantage Une investigation à la sonde atomique s’interprète comme la tra-
être détectés au début de chacune des séquences d’évaporation des versée du matériau par un cylindre dont le diamètre Φa constitue la
couches. À ce stade, la surface s’appauvrit en B. Chaque atome A, en résolution latérale (cf. figure 12). Tout le problème est donc de relier
situation de plus grande protubérance, est alors le siège d’un champ les caractéristiques du profil de concentration obtenu de cette
électrique plus intense. Le champ local est désormais suffisant pour manière aux paramètres pertinents décrivant la microstructure du
que les atomes A s’évaporent. Ce cycle se répète pour chaque cou- matériau. Cette relation entre la mesure et la réalité fait intervenir
che. Cet ordre préférentiel observé dans chaque couche : une projection transformant un espace à trois dimensions (la pointe)
(BBABAAAA / BBBAAAAA / BABBAAAA) en un signal de concentration à une dimension. Il s’agit d’un pro-
blème classique rencontré fréquemment en microscopie quantita-
a une conséquence importante : l’état de voisinage dans la tive.
séquence d’arrivée des ions ne donne aucune information sur celui Pour tirer toute l’information contenue dans le signal de concen-
existant en surface. tration, il est généralement nécessaire d’avoir une connaissance
Lorsque la nature même de l’alliage nécessite une fraction préalable de la topologie du système étudié. Cela peut se faire soit
d’impulsion trop élevée, un deuxième phénomène parasite inter- en microscopie ionique par un examen tridimensionnel de l’échan-
vient. Le champ continu, devenu trop bas (à champ total ou flux tillon couche atomique par couche atomique, soit par une méthode
d’évaporation constant), ne protège plus suffisamment la surface de de caractérisation complémentaire (microscopie électronique).
la pointe. Il est alors possible d’assister à des phénomènes Examinons quelques systèmes couramment rencontrés en scien-
d’adsorption de gaz résiduels qui vont contribuer, paradoxalement ces des matériaux.
et contrairement à l’effet escompté, à une augmentation des arte-
facts. Il s’agit d’un mécanisme d’évaporation préférentielle assistée La figure 13 illustre les fluctuations de concentrations observées
par la chimisorption de gaz, qui va en fait abaisser sélectivement le lors de l’analyse d’un superalliage à base de nickel comportant des
champ d’évaporation de certaines espèces chimiques. Cette consta- précipités γ ’ sphériques répartis de façon homogène dans une solu-
tation a une conséquence : les expériences doivent être menées tion solide. Il s’agit de particules riches en Al dont la composition est
sous un vide poussé (10−8 à 10−9 Pa) et propre. de type (Ni Co)3 (Al Ti). Le profil montre clairement que la concen-
tration atomique en Al (Cp ) est proche de 18 % dans les particules
Le taux d’évaporation préférentielle peut être également mini- alors qu’elle est voisine de 2 % dans la matrice (Cm).
misé sinon annulé en abaissant la température de l’échantillon. Il
est admis dans ce cas que les champs d’évaporation des différents Outre la composition des phases, trois types d’informations liées
types d’atomes (A ou B) se resserrent. L’inconvénient de cette à l’espace sont susceptibles d’être tirés de ces profils de concentra-
méthode, toutefois séduisante, est l’augmentation concomitante du tion [23] :
champ d’évaporation nécessaire (à flux constant). Le champ appli- — la taille des particules (Φp ) ;
qué est susceptible d’entraîner une rupture de l’échantillon sous — la densité de précipités par unité de volume (Nv ) ;
l’effet du champ de contrainte. Cet effet est très sensible car la con- — la fraction volumique (Fv ) occupée par la seconde phase.
trainte croît comme le carré du champ électrostatique. Ces paramètres de microstructure peuvent être statistiquement
■ Les masquages isotopiques constituent le deuxième phénomène estimés respectivement à partir de la largeur moyenne des zones
parasite qu’il est nécessaire de maîtriser pour obtenir des données
consistantes et reproductibles [21]. Une des particularités de la
sonde atomique est son mode de détection. Les informations sont
reçues atome par atome sur le détecteur. Le flux, si le terme con-
serve encore un sens, est extrêmement faible. Pour une fréquence
de répétition des impulsions d’évaporation de 50 Hz, le flux est habi-
tuellement voisin de 1 ion par seconde, soit une fréquence de détec-
tion de 0,02 ion par impulsion. Lorsque cette fréquence d’arrivée
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5. Conclusion
La sonde atomique associée à la microscopie ionique est une
technique de microanalyse utilisée essentiellement en sciences des
matériaux [44]. Ses performances peuvent être comparées à celle
du STEM (avec analyse X dispersive en énergie ou par perte d’éner-
gie). La microscopie électronique à balayage est probablement
d’une mise en œuvre plus aisée. Il faut en effet reconnaître que la
préparation des échantillons sous forme de pointes est parfois déli-
cate à maîtriser. L’analyse est, en outre, destructive et les temps
d’expérience souvent importants (supérieurs à 1 jour par échan-
tillon). En revanche, la résolution spatiale effective de la sonde ato-
mique est plus grande (< 1 nm) et les difficultés de calibrage
marginales. Enfin, le bruit de fond des spectres extrêmement faible
rend cette technique particulièrement sensible (≈ 0,01 %).
Le principe sur lequel reposent la sonde atomique et la microsco-
pie ionique confère à ces techniques des possibilités et des limita-
tions particulières. Il s’agit donc d’instruments complémentaires des
autres méthodes de caractérisation (microscopie électronique,
sonde de Castaing, rayons X, etc.). La sonde atomique est particuliè-
rement adaptée à l’étude des premiers stades de précipitation dans
les alliages. Cependant, la taille des échantillons utilisés impose des
limitations quant aux dimensions et à la répartition de l’objet à étu-
Figure 16 – Profil intégral obtenu sur les plans (001) d’un précipité dier. Ainsi, le faible volume analysable (10−5 cm3) rend difficile
γ ′ ordonné (Ni3Al) de structure L12 l’étude de la précipitation hétérogène ou encore l’analyse de joints
de grains sans observation préalable en microscopie électronique.
En revanche, grâce à sa haute résolution spatiale en profondeur
(1 plan atomique), la sonde atomique est la seule technique permet-
tant d’accéder directement à l’ordre à grande distance dans une
phase. Elle permet également de mesurer de façon quantitative la
composition de particules dont le diamètre est inférieur à 3 nm et de
détecter l’existence de petits amas (Φp < 1 nm).
La plupart des matériaux métalliques peuvent être désormais
caractérisés, des alliages légers (Al, Ti) aux métaux réfractaires. Il
n’y a pas de limitations a priori quant au nombre de constituants. Le
bore, le lithium ou même l’hydrogène sont détectés alors que leur
analyse par des méthodes plus classiques est parfois impossible.
Enfin, la sonde atomique est une méthode perfectible. Naguère
limité aux métaux, son champ d’application s’étend désormais aux
semi-conducteurs avec l’emploi d’un laser [47].
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