Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation PE 1 045 − 1
MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES _____________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
PE 1 045 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation
_____________________________________________________________________________________________________ MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation PE 1 045 − 3
MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES _____________________________________________________________________________________________________
EL = 5 517 J · mol–1.
Le tableau 1 indique les correspondances entre c , ( p / p 0 ) m et
(E1 – EL).
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
PE 1 045 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation
_____________________________________________________________________________________________________ MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES
6
Domaine des
0,09 102 2 968 oxydes et des
métaux Pour des corps non microporeux, lorsque l’équation B.E.T. n’est
0,10 81 2 822 pas satisfaite, on pourra tenter d’utiliser d’autres équations
0,11 65,5 2 684 d’adsorption (Kaganer : § 1.2.2 ; Langmuir : § 1.2.3 ; Freundlich :
§ 1.2.4).
0,12 53,8 2 558
0,13 44,8 2 441
0,14 37,7 2 329 1.2 Autres théories d’adsorption
0,15 32,1 2 229
6
0,20 16 1 781 Il existe d’autres méthodes ou d’autres équations que celles de
B.E.T. pour déterminer la surface spécifique à partir des isothermes
0,25 9 1 409
d’adsorption : les méthodes de De Boer et de Kaganer s’appliquent
0,30 5,4 1 083 avantageusement aux corps microporeux, et les équations de Lang-
Domaine des poly- muir et de Freundlich intéressent les corps non poreux ou macropo-
0,35 3,45 794 mères fluorés reux.
0,40 2,25 523
0,45 1,49 255
1.2.1 Méthode t de De Boer
0,50 1 0
De Boer [12] compare, aux mêmes pressions relatives, les
volumes adsorbés sur l’échantillon à examiner aux épaisseurs t
● Le domaine IV, qui correspond à la formation de la multicouche (t comme thickness) des couches adsorbées sur un échantillon
entre les pressions relatives de 0,25 à 0,5 et même de 0,25 à 0,7, a de référence (§ 5), connu en surface spécifique et de préférence
été plus récemment utilisé. Dans ce domaine, toutes les énergies de nature chimique identique (même chaleur d’adsorption).
des sites d’adsorption sont homogènes et équivalentes à la chaleur De la courbe de référence (figure 4a), t = f (p/p0) et de la courbe
de liquéfaction ; de plus, la mesure de pression est souvent facile et expérimentale (figure 4b) qads = g (p/p0), on déduit la courbe (figure
précise. Par contre, l’échantillon ne doit pas présenter de condensa- 4c ou d ) qads = h (t ) ; de cette dernière courbe, on peut obtenir la
tion capillaire dans le domaine de pression relative considéré. surface spécifique.
Pour en déduire la surface spécifique, on utilise et vérifie l’équa- ● Lorsque le matériau est microporeux, la représentation
tion de Jovanovi c̃ [10] : qads = h (t ) est une courbe passant par l’origine (figure 4c) ; le début
de la courbe, qui est linéaire, à de faibles pressions relatives, permet
qads = qm [1 – exp (– ap/p0] exp (bp/p0), de calculer la surface de tous les pores en appliquant la relation :
avec a constante caractérisant l’adsorption de la q ads
première couche, S = 15,47 ------------ .
t
b constante caractérisant l’adsorption des couches
suivantes. ● Si le matériau n’est pas microporeux, le début de la courbe
Comme l’expression 1 – exp (– ap/p0) est proche de l’unité pour qads = h (t ) est une droite passant par l’origine (figure 4d) ; la pente
p/p0 > 0,25, on utilise la loi simplifiée : de cette droite est proportionnelle à la surface spécifique :
ln qads = ln qm + b p/p0. q ads
S = 15,47 ------------
t
En extrapolant à abscisse nulle, on obtient ln qm , donc qm .
dans le cas de l’adsorption de l’azote (avec qads en centimètre cube
par gramme et t en angström).
Le tableau 2 et la figure 4a donnent les valeurs moyennes de t en
fonction de p/p0 obtenues expérimentalement sur de nombreux
oxydes et hydroxydes, avec l’azote comme adsorbat.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation PE 1 045 − 5
MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES _____________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
PE 1 045 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation
_____________________________________________________________________________________________________ MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES
ou encore :
2 p
ln q ads = – k ln ------ + ln q m .
p0
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation PE 1 045 − 7
MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES _____________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
PE 1 045 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation
_____________________________________________________________________________________________________ MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES
ration et qui laisse spontanément échapper des gaz rares comme le conductivité thermique est faible (par exemple l’azote utilisé à la
radon, le thoron ou l’actinon, dont la radioactivité est mesurée [6b] température de l’azote liquide).
[8]. Les variations de concentration du mélange dues à l’adsorption
L’adsorption ne peut se faire valablement sur la surface de ou à la désorption provoquent des variations de conductivité ther-
l’échantillon que si celle-ci a été débarrassée de toute adsorption mique du mélange des deux gaz ; celles-ci sont détectées par un fila-
préalable, en particulier H2O, CO, CO2, etc. Le processus de mesure ment incandescent dont la résistance électrique est très sensible
demande donc, avant analyse, un dégazage poussé de l’échantillon aux variations de température de refroidissement. La résistance est
(l’élévation de la température accélère le dégazage et peut être utili- montée en pont (figure 9), ce qui permet une détection aisée du
sée sous réserve qu’il n’y ait pas d’altération de l’échantillon). déséquilibre, et ce déséquilibre est enregistré en fonction du temps.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation PE 1 045 − 9
MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES _____________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
PE 1 045 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation
Tableau 3 – Principaux appareillages commercialisés pour la mesure des surfaces spécifiques par les méthodes d’adsorption de gaz ou de vapeur
Nombre de mesures par Précision
Principe de mesure Prise d’essai 1 Dégazage
Pression heure ±%
Gaz adsorbé 2 emplace-
Domaine d’adsorption
Construc- (température ment Isotherme Correction
Type de de mesure volume du Commande Étalonnage
teur et/ou K) 3 (nombre p/p0 Sortie d’espace
l’appareil aire porte- du cycle (période)
fournisseur quantité de points) mort sans avec
pression échantillon (température répétabilité justesse
de gaz oC)
dégazage dégazage
m2 · g–1 m2 cm3 Pa
Carlo Sorpto- Pression à volume >1 N2 (77) 10 à 100 20 à 40 1 vide plu- 102 à 105 automa- pression iso- non 12 h 2
Erba matic connu : 2 séparé sieurs tique therme à pour 25
Erba 1 800, 3 (350) blanc points
1 826 pompe capteur <1 Kr (77) 0,1 à 1 10–1 à (1 mois)
Science doseuse 103
Analy- Volume à pression 1 à 1 000 N2 (77) 20 à 120 15 à 50 1 N2 1 3,13 · 104 semi- aire poudre non 3 2 1 3
seur connue : 2 appa- (0,3) auto- étalon
2 200 reil matique (6 mois)
piston fixe 3 (400)
méca-
nisé
Analy- Volume à pression 0,2 à 200 Ar (77) 7 à 35 15 à 50 1 Ar 1 7,12 · 103 semi- aire poudre non 3 2 1 3
seur connue : 2 appa- (0,3) auto- étalon
2 205 reil matique (6 mois)
piston fixe 3 (400)
méca-
nisé
Coultro-
nics Analy- Volume à pression 0,001 à tous gaz 0,01 à 15 et 1 vide plu- 10–1 à manuel volume non oui 2 2 1 1,5
seurs connue : 1 500 (diverses 500 plus 2 appa- sieurs 105 pression
2 100 E tempéra- reil
et capteur tures) 3 (400)
2 100 E capacitif
automa-
tique
Analy- Volume à pression 0,001 à tous gaz 0,01 à 15 et 1 vide plu- 10–1 à automa- aire non correc- 2 2 1 1,5
seur connue : 1 500 (77) 300 plus 2 appa- sieurs 105 tique tion
(Digi- reil tracé automa-
sorb) capteur 3 (400) automa- tique
2 500 capacitif tique
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
SETA- symétri- 3 (500) automa-
RAM que tique
(Balance
MTB
10-8)
_____________________________________________________________________________________________________ MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES
PE 1 045 − 11
MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES _____________________________________________________________________________________________________
1.5.2.1 Appareil Carlo Erba Le volume de la cellule porte-échantillon est mesuré une fois pour
toutes à l’aide d’hélium.
● Sorptomatic 1 826 : on injecte à intervalles répétés une faible
quantité connue de gaz, c’est-à-dire un volume dont la pression et la Une calculatrice fournit directement les points d’adsorption en
température sont maintenues constantes, dans une chambre reliée prenant en compte la valeur du volume de la cellule.
au porte-échantillon qui baigne dans un bain à niveau stabilisé ● Analyseur Digisorb 2 500 : grâce à un ordinateur PDP 8, l’appa-
d’azote liquide. Les pressions à l’équilibre sont mesurées après cha- reil d’adsorption a été rendu automatique et intelligent. Après avoir
que injection dans la chambre de mesure, d’abord sans échantillon, contrôlé le dégazage, il fournit les points de l’isotherme qu’il a cal-
puis avec échantillon ; les écarts constatés sont représentatifs de la culés à partir des quantités de gaz introduites ou retirées ; il donne
quantité adsorbée par l’échantillon. non seulement la surface B.E.T., mais surtout, à partir de l’isotherme
L’appareil est prévu pour mesurer les surfaces spécifiques de 1 à complète, la répartition de la taille des pores par la méthode B.J.H.
1 000 m2 · g–1 en utilisant l’azote ; pour des surfaces spécifiques (Barrett, Joyner et Halenda [31] [35]. Cet appareil attend les équili-
inférieures à 1 m2 · g–1, il peut être équipé pour utiliser le krypton. bres grâce à un contrôle de stabilisation de pression dans un temps
inférieur à une valeur fixée par l’opérateur.
Cet appareil permet la recherche de l’isotherme complète ; il est
ainsi adapté pour la mesure de la surface spécifique et pour la déter- En ce qui concerne les mesures de surface, il peut effectuer auto-
mination de la répartition de la taille des pores d’un corps poreux. matiquement, donc sans intervention, la mesure de cinq échan-
De nombreux accessoires permettent de simplifier les différentes tillons successivement disposés à l’avance.
tâches de dépouillement des données. Compte tenu de son prix élevé, on l’utilise avantageusement pour
l’étude de la texture complète des échantillons (surface spécifique,
1.5.2.2 Appareils Coultronics volume poreux total, répartition de la taille des pores).
● Analyseur 2 200 : il a été réalisé uniquement pour la mesure de
On peut employer aussi bien le krypton que l’azote grâce à ses
la surface spécifique à partir de l’adsorption pour une seule valeur deux capteurs, l’un basse pression (103 Pa) et l’autre haute pression
de p/p0 (proche de 0,3). Dans cet appareil, il est supposé que la (105 Pa).
valeur de pression de vapeur saturante la plus habituelle est de
1,04 × 105 Pa ; cela conduit à effectuer la mesure d’adsorption 1.5.2.3 Appareils Quantachrom
d’azote à la température de l’azote liquide à la pression de Les deux appareils proposés utilisent la méthode chromatogra-
3,13 × 104 Pa. phique (§ 1.3.3).
Afin de simplifier au maximum le calcul, l’appareil et la méthode ● Monosorb : il n’est pas nécessaire de mesurer le volume de la
de mesure ont été conçus pour que l’estimation du volume de la cel- cellule porte-échantillon ; l’étalonnage de la cellule catharométri-
lule porte-échantillon n’intervienne pas [19]. que, effectué au préalable, permet une mesure directe de la quantité
La cellule du porte-échantillon est reliée à une chambre de adsorbée à la pression relative (qui est le rapport de la pression de
volume variable, de section connue et thermostatée à 39 oC ; sous l’azote à la pression totale de l’azote et de l’hélium).
3,13 × 104 Pa, l’adsorption sur l’échantillon fait baisser la pression. On peut utiliser d’autres adsorbats comme l’argon, le krypton, le
Le déplacement d’un piston rétablit le niveau de la pression par monoxyde ou le dioxyde de carbone, les hydrocarbures ou d’autres
variation du volume de la chambre ; la quantité adsorbée est alors gaz non corrosifs pour l’appareil.
proportionnelle au déplacement de niveau du piston.
Le mélange azote-hélium peut être approvisionné ou effectué par
L’appareil traduit ce déplacement, sous la pression de l’accessoire flow control qui est fourni en supplément et qui permet
3,13 × 104 Pa et à 39 oC, directement en mètre carré de surface pour de réaliser directement le mélange désiré grâce à deux débitmètres.
la masse d’échantillon introduit. La prise d’échantillon doit corres-
pondre à environ 25 à 120 m2 de surface totale pour obtenir une Cet appareil permet de mesurer très rapidement les surfaces de
bonne précision. l’ordre de 10 dm2 · g–1 ; on peut parfois atteindre des surfaces très
petites de l’ordre de 1 dm2 · g–1.
● Analyseur 2 205 : il est fondé sur le même principe que le
● Quantasorb : alors que le Monosorb est, en général, réglé pour
modèle 2 200, mais le gaz adsorbé est l’argon dont la pression de
vapeur saturante est de 2,93 × 104 Pa à la température de l’azote effectuer la mesure à partir d’un point de l’isotherme, le Quantasorb
liquide ; ce modèle permet ainsi d’avoir plus de précision sur les autorise la recherche de plusieurs points d’adsorption dans le
échantillons de faible surface spécifique, cas des échantillons de 0,2 domaine B.E.T., mais son véritable intérêt est l’obtention de l’iso-
à 1 m2 · g–1, la prise d’échantillon pour l’analyse doit correspondre à therme d’adsorption et de désorption entière.
une surface totale de 7 à 35 m2. Les différentes pressions relatives peuvent être ajustées soit par
Les capteurs sont réglés à 2,33 × 104 Pa et 7,12 × 103 Pa. le contrôle des débits d’azote et d’hélium, soit en utilisant des bou-
teilles de gaz comprimé dont les mélanges désirés d’azote-hélium
● Analyseur 2 100 E : c’est un appareil d’adsorption muni de van-
sont préparés au préalable.
nes d’introduction de gaz adsorbable ou non et de dégazage, et
équipé de deux capteurs, l’un très basse pression (inférieure à
103 Pa) pour les gaz de faibles pressions de vapeur ou pour l’étude 1.5.2.4 Appareil SETARAM
du début de l’isotherme, l’autre de 105 Pa adapté pour les plus fortes SETARAM commercialise le Microthermoanalyseur symétrique
pressions de vapeur (§ 1.4). (Balance MTB 10-8). D’autres balances peuvent également être utili-
En utilisant constamment la loi de Mariotte à chaque volume sées pour la mesure de surfaces spécifiques par la méthode gravi-
introduit dans l’appareil de mesure, on en déduit, après chaque cal- métrique (§ 1.3.2).
cul, un point nouveau d’adsorption.
● Analyseur 2 100 E automatique : un système s’ajoute à l’appa- 1.5.2.5 Autres appareillages
reil de base 2 100 E (mais non sur les anciens modèles 2 100 D) pour La société Sodemi commercialise un appareil dans lequel est
permettre l’automatisation des différentes séquences (vide, intro- comptabilisé le temps nécessaire à l’argon traversant un capillaire,
ductions successives d’azote lors de l’adsorption, soutirages par- sous un débit donné, pour atteindre, dans le porte-échantillon
tiels lors de la désorption). (immergé dans l’azote liquide), une pression relative donnée ;
L’appareil, compte tenu de son prix, est plus spécialement intéres- l’écart entre les temps mesurés dans le porte-échantillon vide et
sant pour l’obtention de l’isotherme complète, c’est-à-dire pour la dans le porte-échantillon avec échantillon est représentatif de la
connaissance de la surface spécifique, mais également de la poro- quantité adsorbée.
sité et de la répartition de la taille des pores.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
PE 1 045 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation
_____________________________________________________________________________________________________ MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation PE 1 045 − 13
MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES _____________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
PE 1 045 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation
_____________________________________________________________________________________________________ MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation PE 1 045 − 15
MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES _____________________________________________________________________________________________________
V en cm3 · g–1,
Tableau 4 – Caractéristiques des échantillons de surfaces
S en m2 · g–1,
étalonnées utilisés pour la vérification et l’étalonnage des
on aura : appareils de mesure de surfaces spécifiques
S = 0,0186 pdV, avec p en psi ;
S = 0,270 pdV avec p en bar ; Mesure par Mesure par méthode
S = 0,270 × 10–5 pdV, avec p en pascal. perméamétrie B.E.T.
Échantillon étalon
(m2 · g–1) (m2 · g–1)
4.3 Calorimétrie Alumine Afnor A 0,230 0,500
Alumine Afnor B 1,030 3,100
Le phénomène exothermique qui accompagne l’adsorption sur
un échantillon dégazé dépend de la grandeur de la surface spécifi-
que, mais aussi de l’énergie d’adsorption sur les différents sites
d’adsorption [25] ; ceux-ci étant généralement très hétérogènes, on 6. Conclusion
ne peut donc pas en tirer une mesure de surface spécifique précise ;
en revanche Rouquerol, mesurant par introduction continue d’un
adsorbat la chaleur différentielle d’adsorption en fonction du nom- Le tableau 5 résume les différents modes de détermination de la
bre de moles adsorbées, remarque une brusque diminution de la surface spécifique auxquels on peut faire appel et situe leur
chaleur différentielle à la fin de la formation de la première couche ; domaine d’utilisation.
on peut en déduire directement le volume de la première couche
monomoléculaire, ce qui permet d’atteindre la surface spécifique.
5. Échantillons de surfaces
étalonnées
Les laboratoires spécialisés possèdent très souvent des échan-
tillons bien connus, qui leur permettent de vérifier la bonne marche
des appareils ainsi que leur reproductibilité dans le temps.
Pour obtenir également des échantillons étalons, on peut s’adres-
ser au C.E.R.I.L.H. (Centre d’études et de recherches industrielles
des liants hydrauliques) à Paris, qui fournit des échantillons étalons
dont les caractéristiques sont données dans le tableau 4.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
PE 1 045 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation
_____________________________________________________________________________________________________ MESURE DES SURFACES SPÉCIFIQUES
Perméamétrie ............................................................................................
Calorimétrie ...............................................................................................
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Analyse et Caractérisation PE 1 045 − 17
P
O
U
Mesure des surfaces spécifiques R
E
par Jean CHARPIN N
Chef de la Section des solides divisés ou poreux du Département de Génie Isotopique du
Centre d’Études Nucléaires de Saclay
Bernard RASNEUR
et
Chef du Laboratoire Texture du Département de Génie Isotopique du Centre d’Études
Nucléaires de Saclay
S
A
Références bibliographiques
V
[1] BRUNAUER (S.). – The adsorption of gases
and vapors. Physical adsorption. 1945 Prince-
à structure lamellaire. Rapport CEA R. 4 089
1971.
les Solides Finement Divisés Saclay les 27/28/
29 sept. 1967 Direction Doc. Française.
O
ton University Press. (a - p. 15 et 68 ; b -
p. 286 ; c - p. 151 ; d - p. 62 ; e - p. 55 ; f -
p. 276 ; g - p. 274).
[14] GILQUIN (B.). – Étude thermodynamique de
l’adsorption physique de l’oxygène sur la face
[27] Application de la diffusion centrale des rayons
X à l’étude des solides poreux. J. Chim. Phys. I
de clivage de cristaux lamellaires. Note CEA (F) no 14 62 1965 p. 125 ; no15 62 1965 p. 131 ;
[2] GREGG (S.J.) et SING (K.S.W.). – Adsorption
surface area and porosity. 1967 Academic [15]
N 2 091 août 1979.
NELSEN (F.M.) et EGGERTSEN (F.T.). – [28]
no 85 64 1967 p. 934.
TCHOUBAR (D.). – Diffusion centrale des R.X.
R
Press. (a - p. 218 ; b - p. 54 ; c - p. 35 ; d - Adsorption measurements by a continuous par les systèmes poreux. 4 mars 1967 Thèse
p. 227 ; e - p. 198 ; f - p. 108 ; g - p. 339 ; h - flow method. Analytical Chem. (USA) 30 no 8 Paris Orsay.
p. 310 ; i - p. 325). août 1958 p. 1 387. [29] MERING (J.) et TCHOUBAR (D.). – I : Interpré-
[3] YOUNG (D.M.) et CROWELL (A.D.). – Adsorp-
tion physique des gaz. Traduit de l’anglais par
HART-MANSHENN (O.) 1967 Bibliothèque Sci.
[16] ALLEN (T.). – Particle size measurement. 1977
Chapeman and Hall. ( a - p. 380 ; b - p. 375 ; c
- p. 401).
tation de la diffusion centrale des rayons X
par les systèmes poreux. II : Exemples
d’application. J. Appl. Cryst. (DK) Part. I : 1
P
Techn. Nucléaires P.U.F. (a - p. 113 ; b - p. 194 ;
[4]
c - p. 136 et 177 ; d - p. 283 ; e - p. 296).
ORR (C.) et DALLAVALLE (J.M.). – Fine particle
[17] ROUQUEROL (J.), EYRAUD (C.) et ESCOUBES
(M.). – Progress in vacuum microbalance tech-
niques. Vol. 3 p. 83, 1975 Heyden.
[30]
no 3 1968 p. 153 ; Part. II ; 2 no 3 1969 p. 128.
POROD (G.). – Die Röntgenkleinwenkels-
treuung von dichtgepackten kolloiden Syste-
L
measurement. 1959 Mac Millan Co. ( a -
p. 164 ; b - p. 219 ; c - p. 172 ; d - p. 207 ; e -
p. 134).
[18] FLOOD (E.A.). – The solide-gas interface.
Vol. 2, 1967 Marcel Dekker Inc. (a - p. 611 ; b -
men. Kolloid Z. (D) 124 1951 p. 83 ; 125 1952
p. 51 et 109 ; 133 1953 p. 16. U
p. 557). [31] BARRETT (E.P.), JOYNER (L.G.) et HALENDA
[5] LOWELL (S.). – Introduction to powder surface
area. 1979 Wiley Interscience. (a - p. 20 ; b -
p. 34 ; c - p. 124 ; d - p. 95).
[19] FAUDOT (D.). – Étude sur les analyseurs rapi-
des des surfaces spécifiques par adsorption
(P.H.). – The determination of pore volume
and area distributions in porous substances. S
d’un gaz à basse température. Informations Computations from nitrogen isotherms. J.
[6] ROTH (E.). – Chimie nucléaire appliquée. 1968 Chimie (F) no 145 juin 1975 p. 279. Amer. Ceramic Soc. 73 1951 p. 373.
Masson. (a - p. 81 ; b - p. 77). [32] BRUN (M.), LALLEMAND (A.), QUINSON (J.F.)
[20] KIPLING (J.J.). – Adsorption from solutions of
[7] BOER (J.H. de). – The dynamical character of non electrolytes. 1965 Academic Press. et EYRAUD (C.). – A new method for the simul-
adsorption. 1953 Oxford at the Clarendon taneous determination of the size and the sha-
[21] CARMAN (P.C.). – L’écoulement des gaz à tra-
Press. (a - p. 61 ; b - p. 54). pes of pores : the thermoporometry.
vers les milieux poreux. Traduit de l’anglais
[8] BUSSIÈRE (P.). – Fine particles. Second Inter- Thermochimica Acta 21 1977 p. 59-88.
par MACHEFER (J.) p. 87 1961 Bibliothèque
national Conference Electrochemical Society Sci. Techn. Nucléaires P.U.F. [33] GUINIER (A.) et FOURNET (G.). – Small angle
Inc. Princeton 1974 p. 69. scattering of X-rays. 1955 Wiley.
[22] BENTON (G.), RENOUPREZ (A.) et BUSSIÈRE
[9] ROUQUEROL (F.). – Contribution à l’étude par (P.). – Étude des surfaces de poudres par [34] DRAKE (L.C.) et RITTER (H.L.). – Porosimétrie
adsorption gazeuse de la texture des solides adsorption de krypton marqué. I Détermina- à mercure. Ind. Eng. Chem. (An. Ed.) 17 p. 787-
divisés. Application à l’alumine, à la glucine et tion des aires spécifiques et description des 91 (1945).
à différents gels et oxydes. Rapport CEA isothermes. II Application à certaines alumi-
R. 2 947 1966 p. 34. Dans les Techniques de l’Ingénieur
nes. J. Chimie Physique (F) 70 1973 p. 33 ; 71
[35] CHARPIN (J.) et RASNEUR (B.). – Caractérisa-
[10] JOVANOVIC (D.S.). – Kolloid - Z. Z. Polym. (D) 1974 p. 371.
tion de la texture poreuse des matériaux.
235 1970 p. 1 214. [23] FOUILLOUX (P.), MARTIN (G.) et RENOUPREZ P 1 050 (1987). Traité Analyse et Caractérisa-
[11] YARONETS (Ya. A.) et YARONETS (M.). – The (A.). – A study of the texture and structure of tion, vol. P2.
use of the Jovanovi c̃ equation for determi- Raney Nickel. J. Catalysis (USA) 25 1972
[36] ALLEN (T.). – Granulométrie. P 1 040 (1988).
ning the surface area of adsorbents. Bull. Aca- p. 212.
Traité Analyse et Caractérisation, vol. P2.
demy Sci. USSR 29 no 6 1980 Part 1 p. 870. [24] FAUDOT (D.). – Étude structurale d’un corps
[12] LIPPENS (B.C.) et BOER (J.H. de). – Studies on poreux. Pétrole et Techn. (F) no 273 août-sept.
pore systems in catalysts. V. The t method. J. 1980.
Catalysis (USA) 4 1965 p. 319-23. [25] ROUQUEROL (J.). – Surface area determina-
[13] LARHER (Y.). – Contribution à l’étude de la tion. p. 309 1970 Butterworths.
structure des phases physisorbées par ana- [26] RENOUPREZ (A.), DONATI (J.R.) et PASCAL
lyse thermodynamique des isothermes à mar- (B.). – Caractérisation des solides divisés à
ches du krypton, du xénon, de l’argon et du deux phases par diffusion centrale des rayons
méthane sur la face de clivage d’halogénures X. Comptes rendus des Journées d’Études sur
E
Normalisation
N Association Française de Normalisation AFNOR
NF X 11-601 9.79 Tamisage et granulométrie. Détermination de l’aire mas-
sique ou volumique des poudres par perméabilimétrie.
Méthode de Lea et Nurse.
V X 11-622 7.77
d’azote à basse température.
Détermination de l’aire massique (surface spécifique) des
poudres par adsorption de gaz. Variante de la méthode de
O base.
I
R
P
L
U
S