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Définition: lorsqu’une pièce élancée est comprimée une flexion parasite se

produit à partir d’une certaine contrainte. Cette contrainte est appelée contrainte
critique ou contrainte d’Euler. Lors du flambement on se trouve dans le cas de
grandes déformations où la linéarité contrainte-déformations n’est plus assurée,
voire on se trouve dans le domaine plastique.  
Règle CM66: établie pour une poutre parfaite la théorie d’Euler est insuffisante.
Les règles CM66 prennent donc en compte dés le départ les défauts des profils
laminés, grâce à la méthode Dutheil. Les hypothèses d’Euler s’écartent en effet
beaucoup des conditions réelles, étant fondées sur une barre parfaite. La
contrainte d’Euler représente en fait une borne supérieure que l’on ne peut
atteindre. En a en effet les défauts évidents suivants :
 Défauts de rectitude: Les pièces, après traitement en laminoirs et
diverses manutentions et transports ne sont pas rigoureusement rectilignes
 Tolérances de laminage: les inerties ne sont pas constantes
 Défauts de centrage: les efforts normaux de compression et les
appuis ne sont jamais rigoureusement centrés
 Tolérances de montage: les poteaux sur chantiers ne sont jamais
rigoureusement verticaux
 Défauts d’homogénéité: le module d’élasticité E de l’acier n’est pas
vraiment constant, du fait des contraintes résiduelles de laminage

On représente donc l’ensemble des imperfections des barres par une courbure
initiale, et les méthodes modernes se différentient essentiellement par la forme
qu’elles entendent donner à celle-ci.

Critère de résistance:

 élancement ; l’élancement maximum est de 210

 contrainte de compression

 effort critique d’Euler

  contrainte critique d’Euler

 coefficient d’amplification de la contrainte de


compression ; il ne dépend que de l’élancement.
on doit vérifier que: 

en posant:   on a aussi:   ; utiliser le coefficient k1 est


moins contraignant que le coefficient k (les abaques art 13,411 donnent ce
coefficient k) 

longueurs de flambements poutres courantes:

avec  
Flambement des pièces treillis: Dans les pièces treillis, l’effort tranchant,
négligeable dans les poutres à âmes pleines, apporte des contraintes non
négligeables. Les règles CM66 art 3,42 donnent la méthode à adopter:

Les tronçons de membrures doivent être vérifiés, individuellement, par:


les membrures globalement par:

 et si   :

les treillis pour un effort tranchant maximal de:

Cas particuliers des membrures et étrésillons de fermes treillis:

Longueur entre points d’épures lo Plan de la poutre ⊥ à la poutre


Membrures des poutres à treillis
Etrésillons attachés par un seul rivet
Etrésillons attachés par plusieurs rivets ou soudés

Hypothèses pour l’évaluation des longueurs de flambement des


poteaux: leur évaluation est aisée si l’on fait les hypothèses simplificatrices
suivantes:

 tous les poteaux sont supposés flamber simultanément : c’est dire


qu’aucun poteau, quelque soit son dimensionnement et son  niveau de
compression, ne contribue à la stabilité du système
 toute traverse sert simultanément au maintient de deux poteaux et
la rigidité disponible en un nœud est répartie au prorata des rigidités des
poteaux qui y aboutissent

On doit également respecter deux hypothèses sur le fonctionnement du


portique:

 les traverses prises en compte dans la stabilité doivent être


rigidement liées aux poteau par des assemblages d’encastrement sans jeu
 ces même traverses ne doivent être affectées par aucune perte de
rigidité liée à une sollicitation de compression significative

Longueurs de flambement des poteaux: art 5.132 et suivants; on évalue la


longueur de flambement des poteaux en évaluant le coefficient d’encastrement
K aux nœuds (entre K=0 articulation parfaite et K=1 encastrement parfait). Le
coefficient K est égal à la somme des rigidités des poutres et traverses
aboutissant au nœud et situés dans le plan de flambement du poteau à la
somme des rigidités de toutes les barres aboutissant au nœud, poteau compris.

on a dans le cas ci-dessus:    et 

les rigidités r étant égales à l’inertie de flexion (cm^4) sur la longueur 

si un nœud est articulé : K=0

si un nœud est parfaitement encastré : K=1

longueur de flambement dans les bâtiments à nœuds

fixes: 

extrémité B articulée: 

extrémité B parfaitement encastrée: 

les deux extrémités ont le même coefficient d’encastrement: 

longueurs de flambement dans les bâtiments à nœuds libres de se

déplacer: 
extrémité B articulée: 

extrémité B parfaitement encastrée: 

les deux extrémités ont le même coefficient d’encastrement: 

nota: une méthode simplifiée est donnée en annexe 15.134

rigidités des barres dans les bâtiments à nœuds fixes: La rigidité relative I/l doit
être multipliée par:

 1.5 si l’extrémité opposée au nœud est articulée (ou plastifiée)


 2.0 si l’extrémité opposée au nœud est parfaitement encastrée 

rigidités des barres dans les bâtiments à nœuds déplaçables: La rigidité relative


I/l doit être multipliée par

 0.5 si l’extrémité opposée au nœud est articulée (ou plastifiée)


 2/3 si l’extrémité opposée au nœud est parfaitement encastrée
Calcul du flambement selon l’Eurocode 3:

Prise en compte des imperfections: il est nécessaires de prendre en compte


sous forme chiffrée les imperfections réelles comme celles de rectitude ou de
centrage, qui font que l’on n’a pas une bifurcation d’équilibre, mais bien une
divergence de plus en plus prononcée qui va conduire la pièce à la ruine dés
atteinte d’un effort normal plus ou moins éloigné de la valeur critique d’Euler,
mais toujours inférieur à celui-ci.

L’eurocode 3 adopte une valeur initiale sinusoïdale de la déformée

vérification du flambement simple 5.5.1.1: on doit vérifier que

avec
le coefficient c prend en compte les imperfections de toutes sortes. Pour le
déterminer on passe par les 4 courbes de flambement correspondant à une
graduation des imperfections présentées par les barres réelles ; les courbes de
flambement dépendent du type de section, des caractéristiques géométriques
ainsi que de l’axe de flambement :
on calcule le coefficient c en suivant les étapes suivantes 5.5.1.2:

Cas du flambement flexion: dans ce cas très fréquent la déformée due à la


flexion est amplifiée par l’effort normal. Un phénomène d’instabilité apparaît
précisément pour un effort normal égal à la charge critique d’Euler.  On observe
toutefois que la modification de l’équilibre lors de l’augmentation de l’effort
normal est progressive et non brutale. On a une divergence d’équilibre et non
plus une bifurcation dés que l’on atteint la charge critique d’Euler.

Coefficients théoriques d’amplifications dus à la flexion:

Avec:
l’Eurocode 3 demande de vérifier les éléments en cumulant linéairement les
effets de la compression et des moments de flexion ; critère pour les classes 1
et 2 (5.5.4 1):

avec:
Attention: la formulation actuelle de l’Eurocode 3 présente des lacunes et des
défauts important qui seront révisés par la norme EN définitive.

Structures Composées: les liaisons aux extrémités ne sont ni de simples


articulations ni de simples encastrement. On doit prendre en compte la
rigidité des éléments au contact de l’élément considéré. l’annexe E donne une
méthode pour calculer le rapport lk/l0

calcul des facteurs de distribution des rigidités (avec I rayon de giration):

pour le calcul de la rigidité d’une poutre, on doit tenir compte des conditions de
maintien à l’extrémité opposée de celle-ci, voir tableaux E.1 (cas général) et E.2
(ossatures de bâtiment avec plancher en béton).
on détermine ensuite le rapport lk/l0 en fonction du type de structures à l’aide
des figures E2.1 E2.2 ou des formules E.2 12:

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