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Licence Professionnelle

Sciences et Technologies de L’assainissement Des déchets Liquides et


Solides LP-STADLS

Module: Procédés De Traitement Des Eaux


Usées Industrielles

Traitement physico-chimique par


Coagulation/Floculation

Pr. Zahra RAMZI


Année universitaire : 2022/2023
Les eaux usées sont des eaux rejetées après leurs utilisations dans plusieurs activités .
Ils sont classées en trois grandes catégories:

 Les eaux usées domestiques: proviennent des différents


usages domestiques de l’eau et sont essentiellement
porteuses de pollution organique

 Les eaux pluviales ruissellement : ils constituées


d’eaux pluviales, c’est-à-dire les eaux de pluies et
de fonte des neiges, qui ruissellent à la surface du
sol et se jettent dans des cours d’eau.

 Les eaux usées industrielles


 proviennent des usines, ateliers
de fabrication et des établissements
agricoles.

2
Fig. 1 – Exemple d’un schéma du cycle de l’eau dans l’industrie.
C1, C2, C3, conditionnements avant usage.
T2 et T3, traitements pour recyclage.
TF, traitement final avant rejet. CP Coproduits* valorisables. D, Déchets ultimes à
concentrer;
Les eaux usées industrielles regroupent toutes les eaux qui sont en
principe rejetées par l’usine dans le milieu extérieur, après avoir
contribué à la fabrication, au nettoyage, au transport, au
refroidissement . De façon générale, elles se composent des :

 Eaux de fabrication,
 Eaux des circuits de
refroidissement,
 Eaux de lavage des sols et des
machines,
 Eau rejets des services généraux.

Tableau.1– Exemple de besoins en eau pour l’élaboration de différents


produits manufacturés
Les effluents industriels et leur traitement
Les industriels peuvent choisir parmi trois modes d’épuration pour leurs effluents
aqueux :

 Le rejet en milieu naturel après traitement par une station d’épuration


autonome (interne au site industriel ).

 Le rejet, après généralement un pré-traitement sur le site industriel, en réseau


d’assainissement aboutissant à une station d’épuration collective industrielle
ou bien le plus fréquemment urbaine avant rejet en milieu naturel ;

 L’épandage des effluents liquides sur les sols agricoles.


Conductivité

Paramètres Matières en
Turbidité
physiques suspension

Le potentiel
Hydrogène
(pH):
Demande
Demande chimique en Biochimique en
L’Oxygène Dissous oxygène (DCO) Oxygène (DBO)

Caractéristiques
chimiques

Nitrate Azote Phosphore Le sulfate


Tableau 2: Les recommandations de l‘organisation mondiale de la
santé (l’OMS) en vigueurs imposent les normes suivantes:

Paramètre Valeurs limites


DBO5(mg/l) 30
DCO(mg/l) 90
MES 30
Température °C 30
Azote totale(mg/l) 50
Les huiles et les graisses(mg/l) 20
Détergents (mg/l) 1
Phosphate(mg/l) 2
Tableau 3: Exemple des valeurs limites des rejets selon les
normes Marocaines
Traitement des eaux résiduaires industrielles

Les rejets industriels nécessite une investigation propre à


chaque type d’industrie et souvent le recours à des procédés
spécifiques.

La difficulté essentielle dans la lutte contre la pollution industrielle


réside dans :
- La grande variabilité des types de rejets d’un secteur industriel à
un autre ;
- La diversité des agents polluants rencontrés et donc des
paramètres à prendre en compte.
Les rejets industriels peuvent être pollués par :
des matières organiques (MO)
- des matières en suspension (MES)
- des matières azotées
- des matières phosphorées
- des toxiques : phénols, cyanures…
- des métaux lourds
Méthodologie de choix d’une filière de traitement:
Pour la bonne définition d’une station de traitement d’eaux résiduaires,
il est nécessaire de connaître le type de pollution à traiter
On distingue :
- la pollution dispersée (ou non dissoute)
- la pollution dissoute
Composes a éliminer dans les effluents
industriels:

 Les colloïdes
 Éliminer les composés toxiques qui se sont
adsorbés à la surface des particules.
 Des micropolluants organiques

 Des micro-organismes
 Matière en suspension
Taille des particules dans l'eau
Vitesses de décantation des particules
Taille des particules Type Vitesse de
(mm) sédimentation
10 Galet 0.73 m/s

1 Cours de sable 0.23 m/s

0.1 Sable fin 0.6 m/min

0.01 Silt (limon) 8.3 m/jours

0.0001 Gros colloïdes 0.3 m/année

0.000001 Petits colloïdes 3 m/millions d'années


Particules en suspension et colloïdes
L'eau contient de nombreux composés qui peuvent se regrouper en trois
catégories:
1-Matières en suspension :
 D'origine minérale: sables, limons, argiles...
 Organique: produits de la décomposition des matières végétales ou
animales, acides humiques ou fulviques
 Les micros - organismes :tels que bactéries, plancton, algues et virus.

Ces substances sont responsables,


en particulier, de la turbidité et
de la couleur.
Particules en suspension et colloïdes

2-Matières colloïdales :

(moins de 1micron) : Ce sont des MES de même origine


que les précédentes mais de plus petite taille, dont la
décantation est excessivement lente. Elles sont également
génératrices de turbidité et de couleur.

3-Matières dissoutes :

(moins de quelques nanomètres) : Ce sont généralement des


cations ou des anions. Une partie de la matière organique est
également sous forme dissoute. On trouve aussi des gaz (O2,
CO2, H2S, ...)
Les types de colloïdes
Les colloïdes hydrophiles :(qui aime l'eau):
Les hydrophiles sont des micromolécules complexes
à nombre élevé d’atomes, et qui englobent la plupart
des corps de la chimie organique.

Exemple: les protéines, les savons, les carbohydrates , la gélatine et la matière


organique naturelle.

Les colloïdes hydrophobes: (qui déteste l'eau):


Les hydrophobes sont des micelles ou agrégats de molécules simples,
dissoutes et qui comprennent la plupart des corps de la chimie
minérale.

Exemple: substances peu ou pas soluble tels que les métaux, leurs oxydes et/ou
leurs hydroxydes.
Stabilité des colloïdes

o Colloïdes - Taille des particules entre 0,001 et 1,0 micron.

o Stable - Suspensions colloïdales qui ne s'agglomèrent pas naturellement.


o La plupart des colloïdes sont stables Possédant une charge négative
o Rapport surface/volume trop grand
o Les phénomènes de surface prédominent sur les phénomènes de masse.

o Accumulation de charges électriques à la surface des particules.

o Colloïdes hydrophile- la dispersion est stabilisée


par une force d’attraction (type de Van der Waals).

o Colloïdes hydrophobe- la dispersion dans l’ eau


est stabilisée par répulsion électrostatique.
Stabilité des colloïdes….
Lorsque deux colloïdes se rapprochent,
deux forces agissent sur eux:

Barrière Energétique
 EA: la force d'attraction de van der
Waals,
 EB: force de répulsion électrostatique.

 E: traduit l'interaction énergétique


nette qui existe entre les deux
particules : E=EA+EB

Stabilité d'une suspension colloïdale


Déstabilisation des colloïdes
Un moyen de surmonter la barrière énergétique pour créer une agglomération de
particules pourrait être :
Le mouvement brownien - le mouvement aléatoire de
colloïdes plus petits peut produire suffisamment d'élan
pour surmonter la barrière énergétique et donc entrer
en collision.
Simulation de mouvement brownien pour cinq particules
(jaunes) qui entrent en collision avec un lot de 800
particules. Les cinq chemins bleus représentent leur trajet
aléatoire dans le fluide.
L'agitation mécanique de l'eau peut conférer suffisamment d'élan aux particules
plus grosses pour les déplacer à travers la barrière d'énergie.
Ces deux processus sont trop lents et ne peuvent pas être des moyens efficaces pour éliminer
les particules.
Par conséquent, afin de déstabiliser les particules, nous devons neutraliser
les charges sur les particules.
Déstabilisation des colloïdes…
• La neutralisation peut avoir lieu par addition d'un ion de charge opposée au colloïde.

• La plupart des colloïdes trouvés dans l'eau sont chargés négativement l'ajout
d'ions chargés positivement (Na+, Mg2+, Al3+, Fe3+etc.) peut neutraliser les charges
négatives colloïdales.

Des ions positifs présents dans l’eau brute ou ajoutés sont attirés et forment une couche
autour du colloïde. Diverses théories expliquent ce phénomène:

1. Théorie de Helmholtz ;
2. Théorie de Gouy- Chapman ;
3. Théorie de Stern.
Déstabilisation des colloïdes…
La théorie de la double couche :
Théorie de Helmholtz ;

une couche d’ions positifs recouvre


intégralement la surface du colloïde et assure la
neutralité de l’ensemble (couche fixée) ;

1. Générateur 2. terminaux
3. électrodes 4. Les surfaces électrode
Structure de la double couche électrique
5. électrolyte 6. septum poreux
(ou pont de sel).
en fonction du modèle de Helmholtz dans
un cellule électrochimique (Ils sont
indiqués les deux doubles couches
électriques par rapport aux deux demi-
cellules).
Déstabilisation des colloïdes…
La théorie de la double couche :

Théorie de Gouy- Chapman ;

la couche d’ions positifs est inégalement


répartie autour du colloïde ; la neutralité
est obtenue à une plus grande distance
(couche diffuse);

Théorie de Stern. Schéma de la double couche


électrique.
Est un compromis des deux précédentes. (1) Couche de Stern,
Elle considère la formation de la double (2) Couche de Gouy-Chapman.
couche. La première adhère à la particule et
le potentiel décroit rapidement. La seconde
est plus diffuse et le potentiel décroit plus
lentement
Déstabilisation des colloïdes…

Un colloïde est caractérisé par 2 potentiels :

 Potentiel thermodynamique : appelé potentiel de Nernst présent à la surface


même du colloïde.

 Potentiel électrocinétique : Ce potentiel mesuré au plan de cisaillement et appelée le


potentiel Zêta.

Le plan de cisaillement est la limite entre


Particule hydrophobe: le plan
la partie de la solution qui se déplace avec
est situé à la limite de la couche
la particule et la partie de la solution qui se
liée
déplace indépendamment de la particule
Particule hydrophile: le plan
est situé à la limite extérieure
de la couche d’eau liée à la
particule.
Déstabilisation des colloïdes…
Représentation schématique de la double couche d’une particule colloïdale

La couche de Stern indissociable


du colloïde possède une charge
inferieur à celle de la particule et
composé exclusivement de cation

La couche de Gouy présente un


nombre décroissant d’anions et
Plan de cisaillement a
croissant de cations au fur et à
mesure de l’éloignement de la
surface de colloïde
Déstabilisation des colloïdes…

Le potentiel Zêta :
Ce potentiel est responsable du comportement électrocinétique de la particule
colloïdale dû à la charge effective de l’ensemble particule-double couche.

Quand la charge effective diminue, le potentiel Zêta et la stabilité diminuent.

Avec :
k : fonction du diamètre de la particule ; µ : viscosité dynamique (Pa.s) ;
me : mobilité électrophorétique (µm .s-1.v-1) ; Ɛ : constante diélectrique
du milieu.
On mesure ce potentiel par le Zétamètre
Déstabilisation des colloïdes…
• Les sels coagulants se dissocient lorsqu'ils sont ajoutés à l'eau et produisent des
complexes d'ions hydroxo-métalliques chargés positivement (Meq(OH)pz+)

• Lorsque les complexes s'adsorbent à la surface du colloïde, le potentiel zêta est


réduit et la particule est déstabilisée

Les particules déstabilisées s'agrègent par attraction due aux forces de van der Waals
ou aux interactions chimiques entre groupes réactifs disponibles à la surface du
colloïde
Mécanismes de déstabilisation

Quatre mécanismes sont proposés pour expliquer la déstabilisation


des particules et leurs agglomérations :

1. Compression de la double couche ;

2. Adsorption et neutralisation des charges ;

3. Emprisonnement des particules dans un précipité;

4. Adsorption et pontage entre les particules;


Déstabilisation des colloïdes…
1.Compression de la double couche

L'augmentation de la force ionique


de l'eau réduit le volume et
l'épaisseur de la couche diffuse.

Les forces de répulsion sont


considérablement réduites alors
que les forces d'attraction de van
der Waals ne sont pas affectées
par les caractéristiques de la
solution.

Représentation schématique de la compression


de la couche diffuse
Déstabilisation des colloïdes…
2. Adsorption et neutralisation des charges ;

les charges de surface sont diminuées


lorsque des espèces chargées (en
particulier trivalentes) se fixent à la
surface du colloïde.

Représentation schématique de
neutralisation des charges
Déstabilisation des colloïdes…
3.L’emprisonnement des particules dans un précipité :

 Lorsqu’on ajoute Al2(SO4)3 ou FeCl3, on obtient un précipité appelé floc.


 Lorsque le pH de l’eau est situé dans une plage acide ou neutre, le floc
constitué de molécules de Al(OH)3 ou le Fe(OH)3 , possède habituellement
une charge positive,
 La présence de certains anions et de particules colloïdales accélère la formation
du précipité.
Déstabilisation des colloïdes…
4.L’adsorption et pontage :
Adsorption et pontage a l’aide d’un polymère

 Ce mécanisme implique l’utilisation de polymères cationiques,

 Les molécules de polymères, très longues constituent des groupes chimiques


qui peuvent adsorber des particules colloïdales.
 Les molécules de polymères forment des ponts.
 Formation d’un ensemble particule-molécule de polymère ne peut plus par
la suite absorber d'autres particules colloïdales;
Coagulation
Le principe de phénomènes :
Le mot coagulation vient du latin coagulare qui signifie « agglomérer »
La coagulation est un processus chimique dans lequel les particules chargées (colloïdes)
sont déstabilisées.

L'ajout et le mélange rapide des coagulants

La déstabilisation des colloïdales et les


particules fines

L'agrégation initiale des


particules déstabilisées
Facteurs affectant la coagulation

 Types de coagulant.
 Quantité ou dose de coagulant.
 Les caractéristiques de l'eau telles que:
• Type et quantité de matières en suspension
• Température de l'eau
• pH de l'eau

 Temps, vitesse et le mode de mixage.


Coagulants
 Un coagulant est la substance (chimique) qui est ajoutée à l'eau pour
accomplir la coagulation.
 Trois propriétés clés d'un coagulant :
Cation trivalent. cation le plus efficace

Non toxique Pour la production d'eau potable

Insoluble dans la plage de pH neutre

Peut précipiter sans laisser de


concentration élevée d'ions
dans l'eau.
Coagulants
Les coagulants les plus efficaces sont des sels de métaux, à bases d'aluminium ou de fer.

Le sulfate d’aluminium: Al2(SO4)3,nH2O (n de 14 à 18, Suivant la turbidité de l’eau,


la dose sera comprise entre 15 à 100 g/m3

L’ion aluminium réagit sur l’eau pour former l’hydroxyde d’aluminium qui
précipite sous la forme d’un floc volumineux.

Al 2 (SO4)3 + 6H2O 2Al (OH) 3 + 3H2SO4

Il se forme un acide qui réagit avec le bicarbonate présent dans l’eau

3 H2SO4 + 3Ca (HCO3)2 3CaSO4 + 6H2O + 6CO2

La réaction globale est :


Al2 (SO4)3 + 3Ca (HCO3)2 2Al (OH) 3 + 3CaSO4 + 6CO2
Coagulants…
Suivant la turbidité de l’eau, la dose sera
Le chlorure d’aluminium :AlCl 3, 6 H2O comprise entre 12 et 40 g/m3.

2AlCl3 + 3Ca (HCO3)2 2Al (OH) 3 + 3 CaCl 2 +6 CO2

L’alumine de sodium seul : La formule de réactif commercial d’aluminate


de sodium est à 50% de Al2O3

Na AlO2 + Ca (HCO3) + H2O Al (OH) 3 + CaCO3 + NaHCO3

2Na AlO2 + 2CO2 + 4 H2O 2NaHCO3+ Al (OH) 3


L’addition de sulfate d’aluminium et l’aluminate de sodium:
Pour une réaction équimoléculaire, il faut que la dose en aluminate de sodium commercial
soit égale à 75 % de la dose de sulfate d’alumine commerciale. La dose d’aluminate peut
cependant être beaucoup plus faible et dans ce cas le réactif ne sert qu’à amorcer la
coagulation de sulfate d’alumine.
6 NaAlO2 + Al2 (SO4)3, 18H2O 8Al (OH) 3+ 3Na2SO4 +6H2O
Coagulants…
C’est un polychlorure basique d’aluminium dont la formule
Le P.C.B.A :
chimique générale est [Al2(OH)5Cl]n il est sous forme très instable

Les sels de fer :


Le sulfate ferrique : Suivant la turbidité de l’eau, la dose de sulfate ferrique sera comprise
entre 10 et 50 g/m3

Fe2(SO4)3+ Ca (HCO3)2 2Fe (OH) 3 + 3Ca SO4+ 6CO2

La dose de chlorure ferrique sera comprise


Le chlorure ferrique: entre 5 et 150 g/m3, pour la clarification des
eaux de surface, et entre 50 et 300 g/m3 pour la
clarification les eaux résiduaires

2Fe Cl3 + 3Ca (HCO3) 2Fe (OH) 3+ 3CaCl2+6CO2


Les sels d'aluminium sont moins chers mais
les sels de fer sont plus efficaces (plage de pH
plus large)
La perte de l’alcalinité
La consommation d’alcalinité par le coagulant et la production
de CO2 sont les éléments important de la réaction de
l’hydrolyse.

La perte de l’alcalinité se traduit par une chute de pH, donc


par une acidification.

L’acidification de l’eau qui est en découle perturbe la réaction


d’hydrolyse du coagulant. (problème de l’équilibre
calco-carbonique)
La perte de l’alcalinité…
Exemples
 1 mg de sulfate ferrique consomme 0.75 mg d’alcalinité et génère 0.54 mg de
boues sous forme d’hydroxyde de fer.
 1 mg de chlorure ferrique consomme 0.92 mg d’alcalinité et génère 0.66 mg de
boues sous forme d’hydroxyde de fer.
 1 mg d’Alun consomme 0.51 mg d’alcalinité et génère 0.26 mg de boues
sous forme d’hydroxyde de fer.

Ajustement de pH
Addition de soude, de chaux ou de calcaire dans le cas d’eaux
acide et d’acide sulfurique.

Addition de CO2 pour les eaux incrustantes.


Exemple : calcul de l'alcalinité
La réaction chimique d’hydrolyse de sulfate d’alumine est la suivante :

Si 200 mg/L d'alun doivent être ajoutés pour obtenir une coagulation complète (Le taux
de traitement )
1-Calculer la perte d’alcalinité en mg/l d’HCO-3 et en °f.
2-Quelle quantité d'alcalinité consommée en mg/L de CaCO3 ?

3-Calculer la production de CO2 en mg/l dans les conditions normales.

Même question pour la réaction d’hydrolyse suivante :

Pour un taux de traitement de 35 mg/l

Al2 (SO4)3. 18H2O + 3Ca (HCO3)2 2Al (OH) 3 + 3CaSO4 + 6CO2+18H2O


Optimisation de la coagulation
Lors de la Coagulation, il faut chercher :

 La maximisation de la déstabilisation des particules et des colloïdes organique


pour faciliter leur agglomération et leur enlèvement subséquent, par un
procéder de séparation solide liquide.

 La minimisation de la concentration en coagulant résiduel;

 La minimisation de la production des boues;

 La minimisation du cout de l’opération;

La coagulation optimale correspond au dosage de coagulant et au pH qui


assurent l’attente de tous ces objectifs.
Optimisation de la coagulation

Procédure expérimentale simulant la coagulation/floculation qui


Jar tests: permet de déterminer les conditions optimales de coagulation
(pH, [coagulant])
Optimisation de la coagulation
Activité 1: Détermination du pH optimal (pour 1 coagulant donné)
Protocole expérimentale
On dispose dans des béchers un litre d’eau à traiter, puis en ajuste le pH dans chaque bécher à
des valeurs prédéterminée, après en ajoute la même concentration de coagulant. Une agitation
intense de 100-150 rpm (rotation par minute) a été effectué pendant 1 minute . On arrête le
processus de l’agitation après une seconde agitation à 25-30 rpm pendant 15-20 minutes . Les
mesure de la turbidité résiduelle dans chaque bécher a été réalisée après 30-45 minutes de
sédimentation des flocs.
Bécher 1 2 3 4 5 6
Résultat : pH 5 5.5 6 6,5 7 7,5
Turbidité 11. 3 7 5.1 5.1 11.7 14

 Déterminer le rôle de la seconde agitation.


 Tracer la variation de la turbidité en fonction du pH .
 Déterminer la valeur optimale du pH.
Jar tests…
Variation de la turbidité résiduel en fonction de pH

pH optimal: 6.3

Le pH optimal correspond à celui permettant d’obtenir la


turbidité minimale à la fin du test
Jar tests…
Activité 1 :Détermination de la [coagulant] optimale

Répéter les étapes précédentes, mais :

 Ajuster le pH de la solution au pH optimal (6.3)

 Tester différentes concentrations de coagulant


(5; 7; 10; 12; 15; 20 mg l-1)

Bécher 1 2 3 4 5 6
Dose en mgl-1 5 7 10 12 15 20
Turbidité 14 9.8 5.1 4.3 7 13.8

 Tracer les valeurs et déterminer la valeur optimale


Jar tests…

[coagulant]optimale: 12.5 mg/L

Dans la majorité des cas, l’alun est utilisé comme coagulant à une
concentration moyenne de 16 mg Al/l
Illustrations
Ajuster le pH

Si le pH de l'eau à traiter n'est pas dans le pH optimal du coagulant.


 Le pH augmente à l'aide de chaux (CaO)
 Le pH diminue à l'aide d'acide sulfurique
Ajout d'alcalinité

Il est utilisé lorsque l'alcalinité naturelle n'est pas suffisante pour produire un bon floc.
 Hydroxyde de Calcium Ca(OH)2 ou l’oxyde de calcium est utilisée.
 Le carbonate de soude (Na2CO3) est également utilisé (coûteux).
AJOUT DE TURBIDITÉ
Ajout de turbidité
Est utilisé pour fournir une concentration de particules suffisante pour obtenir une
coagulation rapide grâce à une collision interparticulaire suffisante

 Se fait en recyclant les boues de précipitation chimique


 Les argiles sont également utilisées
Aides coagulantes
Matières particulaires insolubles telles que l'argile, le silicate de sodium, le
carbonate de calcium précipité pur, la diatomite et le charbon actif.

Ils sont utilisés dans des eaux à faible concentration en particules ,parce que leur
densité est plus élevée que la plupart des particules de floc, la vitesse de décantation
du floc est augmentée.

Le dosage doit être soigneusement contrôlé pour ne pas dégrader la qualité de l'eau.
La floculation
La floculation est l'ensemble des phénomènes physico-chimiques menant à
l'agrégation de particules déstabilisées pour former des flocons ou «flocs ». Ce
phénomène est réversible, c'est à dire que l'on peut casser ces agrégats, par exemple
en agitant fortement le liquide, pour retrouver la solution de colloïdes initiale.
Les types de floculation :

La floculation physique ;

Elle consiste à augmenter par la création d’une


différence de vitesse entre les particules
colloïdales déstabilisées, la probabilité des
contacts entre ces particules afin de les
agglomérer en flocs denses ensuite de les
décanter.
La floculation
La floculation péricinétique : Durant ce type de floculation, les contacts entre les
particules sont causés par le mouvement brownien qui
est en fonction de la température de l’eau

Le taux de variation du nombre des particules est exprimé par l’équation


suivante :

Avec :
N : nombre de particules par m2 ;
𝝘 : facteur tenant en compte l’efficacité de
collisions ; K : constante de Boltzmann
(1,38*10-23 J*K-1) ;
𝜽 : température (K) ;
𝝶 : viscosité dynamique de l’eau (Pa*s).
La floculation
La floculation orthocinétique :

Ce type de floculation est fonction de l'énergie dissipée dans le fluide. Elle est
donc causée par le brassage de l'eau qui permet d'augmenter les chances de
contacts entre les particules. La vitesse du fluide varie dans l'espace et dans le
temps et est caractérisée par le gradient de vitesse, G.
L'efficacité du processus est exprimée selon l'équation suivante
lorsque le régime est turbulent :
Le gradient de vitesse est défini selon l'équation
suivante :


Où :
P : puissance réellement dissipée (W) ;
G : gradient de vitesse (s-1) ;
d : diamètre des particules (m).
V : volume du bassin (m3) ;
µ : viscosité dynamique de l’eau (kg/m*s)
La floculation
La floculation chimique:

C’est la floculation qui est provoquée par l’agitation de l’eau. Cette agitation facilite l’agrégation
des particules par augmentation de la probabilité de collisions entre ces particules.
Elle consiste en une agglomération par pontage des particules colloïdales déchargées à l’aide de
certains produits chimiques appelés floculants.

Les floculants peuvent être de trois natures différentes :


Les floculants minéraux ; exemple: la silice activée, la bentonite où le charbon actif en
poudre, l’alumine ou l’hydroxyde ferrique et le sable fin.

Les floculants organique ; exemple: l’amidon, les alginates ou les polysaccharides.

Les floculants de synthèse exemple: polymère d’acrylamide et de l’acide acrylique;


méthacrylate de dimethylamino-ethyle ou d’acrylate
de dimethlamino-ethyle
Procédé de coagulation-floculation
La Coagulation et la floculation sont des processus souvent indissociables. En
effet, la coagulation, en diminuant les forces de répulsion entre les particules,
favorise les collisions et la formation d'agrégats ; et la floculation, en permettant
la croissance des agrégats, accélère la séparation des phases .
Procédé de coagulation-floculation
Le processus de coagulation/floculation est un processus en deux
étapes:
 L'eau s'écoule d'abord dans la chambre d’agitation rapide (Flash Mixer)

 Puis pénètre dans le bassin de floculation.


Agitation rapide et floculation
L’agitation rapide est utilisé pour :

 Disperser les produits chimiques


uniformément dans tout le bassin de mélange;

 Permettre un contact adéquat entre le


coagulant et les particules;
 Les micro flocs sont produits;

 Ne dure que 45 secondes environ;

La floculation est utilisé pour :

 Agglomérer les micro flocs en plus gros;


Agitation rapide et floculation

Phénomène Rôle

Agitation rapide Mélange chimique

Coagulation Déstabilisation

Floculation Formation de flocs

Sédimentation Les Flocs s'installent


Dispositifs de l’agitation rapide
Un réservoir utilisant un mélangeur à
axe vertical

Mélangeur statique

Mélangeur en ligne

Saut hydraulique
Turbines de réservoir de malaxage rapide
L'équipement de mélange comprend un moteur électrique, un réducteur de vitesse
à engrenages et une turbine à flux radial ou axial.
Roue de turbine à flux radial Roue de turbine axiale

La puissance conférée au liquide dans un P = puissance, Watt


réservoir déconcerté par une turbine. N p = constante de la roue(numéro de puissance)
n = vitesse de rotation,tours/s
Di = diamètre de la roue, m
ρ = masse volumique du liquide, kg/m 3
Conception de l’agitation rapide
Les paramètres de conception du Flash mixing sont:

 Le temps de L’agitation du mélange t


 La vitesse de cisaillement ou « gradient de vitesse » ou « taux de cisaillement » noté G

Le gradient de vitesse décrit la variation spatiale de la vitesse d’écoulement. Elle


dépend de la contrainte de cisaillement et de la nature du fluide.

G = gradient de vitesse, sec-1


W = puissance transmise par unité de
volume de bassin, N.m/s.m3
P = puissance transmise, N.m/s
V = volume du bassin, m3
µ = viscosité absolue de l'eau (µ=0,00131
N.s/m2)
Le gradient de vitesse est une mesure de la vitesse relative de deux particules de fluide et
de la distance entre elles.
Exercice
En considère un agitateur rapide ce forme d’un bassin carré. L ‘hauteur
d’eau égale à 1,25 fois la largeur. Il est conçu pour un débit de 7570 m3/j.
Le gradient de vitesse doit être de 790 s-1, le temps de séjour est de 40
secondes, la température de fonctionnement est de 10°C et la vitesse de
l'arbre de la turbine est de 100 tr/min.

Déterminer:

1- Les dimensions du bassin.

2- La puissance nécessaire.

μ=0,0013 N.s/m2 à 10oC


Paramètre de conception pour la floculation
La floculation est une stimulation par des moyens mécaniques pour agglomérer les
particules déstabilisées en particules compactes et décantables rapidement (ou
flocs).

L'objectif est de mettre les particules en contact afin qu'elles entrent en


collision, se collent les unes aux autres et atteignent une taille qui se dépose
rapidement.

Le processus de floculation repose sur la turbulence pour favoriser les collisions.

 Les flocs fragiles nécessitent des valeurs G faibles (<5/sec).

 Les flocs à haute résistance nécessitent des valeurs G élevées (≈10/sec).


Paramètre de conception pour la floculation
Le paramètre de conception pour la floculation est donné par un nombre sans
dimension Gt, où G est le gradient de vitesse et t est le temps de séjour.

Valeurs Gt pour la floculation


Type G(s-1) Gt (sans unité)

Coagulation à faible turbidité 20-70 60 000 à 200 000


et décoloration
Coagulation à haute turbidité 30-80 36,000 à 96,000
et élimination des solides
Adoucissant, 10% solides 130-200 200,000 à 250,000

Adoucissant, 39 % de solides 150-300 390,000 à 400,000

•Les valeurs de G de 104 à 105 sont couramment utilisées, avec t allant


de 10 à 30 min.
Bassins de floculation
La floculation est normalement réalisée avec:

 Une roue à flux axial, (axial-flow impeller ).


 Un floculateur à pales, (paddle flocculator).
 Une chambre à baffles,(baffled chamber).

Les bassins de floculation sont composés de minimum 3 compartiments


pour :
• Minimiser les courts-circuits
• Facilite la floculation conique

Pour le flux croisé, la floculation conique peut être fournie par :


 Varier la taille de la pagaie
 Variation du nombre de palettes
 Varier le diamètre des roues à aubes
 Variation de la vitesse de rotation des différents puits .
BAFFLED CHAMBER FLOCCULATOR
FLOCULATEUR À CHAMBRE À DÉFLECTEURS
FLOCULATEUR À TURBINE
FLOCULATEUR A PALETTES
Exercice
Le bassin de floculation à roue à aubes, à axe horizontal et à flux transversal doit
être conçu pour un débit de 25 000 m3/j, un gradient de vitesse moyen de 26,7/s (à
10 °C) et un temps de rétention(séjours) de 45 minutes. La valeur GT doit être
comprise entre 50 000 et 100 000. Les valeurs de G déterminées à partir d'essais en
laboratoire pour les trois compartiments sont G1 = 50 s-1, G2 = 20 s-1 et G3 = 10 s-
1. Elles donnent une valeur de G moyenne de 26,7 s-1. Les compartiments doivent
être séparés par des clôtures à fentes en séquoia et le sol du bassin doit être de
niveau. Le bassin doit avoir une largeur de 15 mètre pour rejoindre le réservoir de
décantation.
Déterminer: à10°C,µ=0.00131N-s/m2)

1.La valeur GT

2.Les dimensions du bassin


3. Le pouvoir d'être séparé de l'eau dans chaque compartiment
Application de la coagulation floculation pour le
traitement des effluents d’une industrie de
surface
Les industries de traitement de surface tel que :l’industrie automobile, l’industrie de
la construction, l’industrie des conteneurs, l’industrie électrique, l’industrie médicale,
les équipements industriels, les industries utilisant les équipements de laboratoire,
l’aérospatiale et plusieurs autres industries. Ils font partie des secteurs
d’activités industrielles les plus polluants.

Description du procédé de traitement de surface


Types de polluant issue de l’ industrie de traitement de surface

Les effluents générés par ces industries contiennent entre autres des résidus tels que
les cyanures, acides, bases et des métaux lourds (Nikel, Zinc, Cadmium, Chrome …).

L’analyse de la composition physico-chimique de ces effluents


révèle:

Une charge en matières oxydables (DCO),

Une matières en suspension (MES) et colloïdale (turbidité).

Ces effluents industriels doivent être traités pour respecter les seuils imposés
par la réglementation avant leurs rejets au niveau du réseau d’assainissement
ou dans le milieu naturel.
Traitement par le procédé coagulation floculation

Procédé de traitement expérimental par coagulation/ floculation

Lors de cette étude, les essais expérimentaux de coagulation-floculation sont


appliqués directement sur des échantillons d’eaux usées brutes (200 ml), issues
des bains de traitement et de rinçage, ayant subi une décyanuration et une
déchromatation juste avant leur rejet dans le réseau d’assainissement local.

Ces tests sont réalisés à l’aide d’un jar-test type VELP scientifica à quatre béchers,
fonctionnant à une vitesse de rotation pouvant atteindre 200 tr/min. Les produits
coagulant et floculant utilisés correspondent respectivement au chlorure ferrique Fe
Cl3 à 30% et à un polyacrylamide anionique
Résultats et discussions
Résultats du test de coagulation/floculation pour détermination de la dose optimale
du coagulant[1]

Résultats du test de coagulation/floculation pour la détermination du pH


Optimal[1]
Résultats et discussions…
Résultats du test de coagulation/floculation pour la détermination de la dose
optimale du floculant[1]

Déterminer:
1-La dose optimale du coagulant.
1- Le pH optimal.
3-La dose optimale du floculant .

Justifier les réponses.


Discuter les résultats expérimentaux .
[1]: S. Namoussi et al, European Scientific Journal December 2019 edition Vol.15, No.36 ISSN: 1857 – 7881 (Print) e - ISSN 1857- 7431

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